Ordre Charadriiformes—Oiseaux de rivage, Goélands, Guillemots et autres espèces apparentées Famille Haematopodidae- Huîtriers Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 3; au Canada: 2 Ce sont de grands oiseaux de rivage, tantôt a coloration contrastante noire et blanche, tantôt à coloration entiére- ment noire. Les oiseaux de cette famille ont un long bec trapu, comprimé latéralement, dont la coloration est rouge vif. Ils ont les pattes et les pieds massifs, mais sans doigt postérieur. HUITRIER AMÉRICAIN (American Oystercatcher)—Haematopus palliatus Temminck L., 17.0 à 21.0 po. Le bec, comprimé latéralement (plus haut que large), est environ deux fois plus long que la tête. Les adultes ont la tête, le cou et le haut de la poitrine noirs. Le dos et la plus grande partie des ailes sont brun grisâtre. Ils ont une large bande blanche en travers des ailes. Les tectrices sus-caudales sont presque toutes blanches. La queue varie entre gris brunâtre foncé et noirâtre. Les parties inférieures (depuis le croupion jusqu'à la poitrine) sont blanches. Le bec est presque entièrement rouge. Les pattes sont rose chair clair (voir aussi l'Huitrier noir). L’huîtrier européen (H. astralegus) est presque semblable à l’Huitrier américain, mais il a le dos blanc (caché lorsque les ailes sont repliées, mais visible au vol); il a aussi la surface supérieure des ailes noire plutôt que brune, comme chez l’Huîtrier améri- cam. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage de la taille d’une Corneille américaine, et de coloration noire et blanche; son bec robuste est rougeatre; il a des taches alaires blanches bien distinctes. Distribution géographique. I] niche sur la côte de l’At- lantique depuis le New Jersey et sur les côtes du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes, jusqu’au centre de l'Argentine; quelques-uns nichent aux Antilles; sur la côte du Pacifique, depuis la Basse-Californie jusqu’au Chili, ainsi que dans les îles Galapagos. Rs Dispersion occasionnelle au Canada. L’Huitrier américain est un visiteur inusité au pays. En Ontario, un individu a été observé plusieurs fois en 1960; il semble que ce fut le même chaque fois. II fut d’abord observé à Toronto le 22 mai; ensuite, il fut photographié à Presqu'ile P oint og D. R. Gunn, le 29 mai; et finalement, il fut capture pour le 152 Royal Ontario Museum, à Rosehill, le 21 juillet. Au Nouveau-Brunswick, dans l’île Grand-Manan. En Nouvelle- Ecosse (mention hypothétique), un Huitrier a été soigneuse- ment identifié à Grand-Désert, le 19 mai 1957, par trois observateurs compétents: Charles Allen, T. H. Morland et John Comer (information communiquée par lettre par R. W. Tufts); comme l’oiseau ne fut pas capturé, il ne faut pas éliminer la possibilité qu’il se soit agi d’un Huitrier européen, qui lui ressemble beaucoup. Il est aujourd’hui impossible de vérifier l’assertion d’Audubon (1833) selon laquelle cette espèce aurait niche dans la baie de Fundy et jusque sur la côte nord du golfe Saint-Laurent. Une seule sous-espéce. Haematopus palliatus palliatus Temminck. HUÎTRIER NOIR (Black Oystercatcher) —Haematopus bachmani Audubon PI. 29. L., 17.0 à 17.7 po. Le bec est semblable à celui de l’Huîtrier américain; c’est un oiseau de rivage entièrement noir, de la taille d’une Corneille américaine; il a le bec rouge, latéralement com- primé et environ deux fois plus long que la tête. On ne peut le confondre avec aucune autre espèce. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais leur plumage est plus brunatre; ils ont en outre le bec brun foncé, mais orangé à la base. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage entièrement noir, de la taille d’une Corneille américaine, avec un bec robuste rouge et des pattes rosâtres. L’habitat. I] fréquente les grèves et les îles rocailleuses assez éloignées en mer. La nidification. Cette espèce pond ses oeufs sur le roc nu, dans une dépression, souvent garnie de petits galets ou de morceaux de coquillages; ou dans un creux à même le gravier des grèves ou sur d’autres sortes de terrains. Les oeufs, habituellement au nombre de 2 ou 3, sont chamois et à la fois régulièrement tachetés et mouchetés de brun foncé et d'un peu de gris bleuâtre. L’incubation, à laquelle partici- pent les deux parents, dure de 26 à 30 jours, généralement 27 (J. Dan Webster). ‘Distribution géographique. Il niche en Amérique du Nord sur la côte du Pacifique depuis l’île Attu, les îles Aléou- tiennes et l’Alaska jusqu’à l’ouest central de la Basse- Californie, à l’est et au sud. z N 5 Re 2 la ET ee i “i Aire de nidification du Huitrier noir L’aire de dispersion au Canada. C’est un résident perma- nent sur les côtes saillantes et dans les îles rocailleuses de la Colombie-Britannique, depuis le sud et l’ouest de l’île Vancouver jusqu’à la frontière de |’Alaska, au nord. Famille Charadriidae—Pluviers, Echassiers du ressac et Tourne-Pierres Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 16; au Canada: 14 Les Pluviers sont des oiseaux de rivage au corps trapu, au cou court, aux yeux plutôt gros et au bec court et plutôt épais (plus long que la tête); leur bec est plutôt mou à la base, mais dur au bout, ce qui rappelle un peu le bec des Pigeons. Le doigt postérieur est habituellement absent ou dégénéré (le Pluvier à ventre noir l’a conservé, cependant). Les Tourne-pierres sont semblables aux Pluviers, mais ils ont le bec pointu, ressemblant de près à celui des Pics. Les Tourne-pierres, de même que les Échassiers du ressac, ont un doigt postérieur. VANNEAU HUPPÉ (Lapwing) — Vanellus vanellus (Linnaeus) Fig. 45. L., 12.0 à 13.0 po. Ce Pluvier de taille assez forte arbore une longue huppe effilée (plus courte chez les juvéniles). A distance, il semble noir et blanc, mais de près, on distingue un chatoiement vert sur ses parties supérieures. I] porte une large bande noire en travers de la poitrine (jusqu’à la gorge, en été). Les côtés de la tete sont presque entièrement blancs. Le ventre est blanc. Les tectrices sous-caudales sont marron. La queue blanche porte une large bande subterminale noire. Il est peu pro- bable que l’on confonde le Vanneau huppé avec aucune autre espèce dont la répartition puisse s'étendre jusqu’au Canada. Distribution géographique. I] niche en Eurasie, depuis les îles Britanniques, les îles Féroé, le nord de la Suède, en URSS (jusqu’au 62° de latitude Nord) et en Sibérie (jusqu’au 57° de latitude Nord), jusqu’en Espagne, au nord de l'Italie et au nord de Ja Chine. Il hiverne depuis les régions méri- dionales de sa zone de nidification jusqu’au nord de l’Afrique, en Inde, en Indochine, à Formose et au Japon. Fig. 45 Tête du Vanneau huppé, mâle adulte Dispersion occasionnelle au Canada. Le Vanneau huppé est accidentel au pays. Une grande volée, poussée par une forte tempête en décembre 1927, est à l’origine de la grande majorité des mentions canadiennes: dans l’île Baffin (fjord Pangnirtung, octobre 1926); au Labrador (un grand nombre furent amenés sur la côte en 1927 depuis Battle Harbour, la baie Sandwich et l’inlet Hamilton jusqu’à Hopedale, d'après Austin, 1932); au Québec (Harrington Harbour, Saint- Augustin); à Terre-Neuve (en grands nombres à divers en- droits, entre le 17 décembre 1927 et le 15 janvier 1928: un spécimen avait précédemment été bagué en Angleterre: il existe aussi des spécimens capturés à Quidi Vidi, 23 no- vembre 1905; à St. Anthony, 19 novembre 1944; à Glen- wood, 7 janvier 1955; et dans l’île Fogo, 30 janvier 1960); au Nouveau-Brunswick (en 1927, des spécimens furent capturés dans les Trois Îles, dans l’île Wood au large de l'ile Hay et à Saint-Jean); en Nouvelle-Écosse (Ketch Harbour, 17 mars 1897; à Upper Prospect, 12 décembre 1905: en 1927, des spécimens furent capturés dans les comtés de Richmond, Antigonish et Colchester). En janvier 1966 (juste avant l'envoi du texte du présent ouvrage à l'imprimeur), une autre volée assez nombreuse de Vanneaux huppés s'est répandue à Terre-Neuve, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, dans l'Île-du- Prince-Édouard et dans le sud du Québec (Manicouagan). GRAND GRAVELOT (Ringed Plover)— Charadrius hiaticula Linnaeus La longueur totale est de 7.5 po., en moyenne Il est presque identique au Pluvier à collier, mais il n'a pas de palmure à la base du tarse entre le doigt médian et le 153 _—O LL | I palmure plus petite se rencontre chez les doigt interne (une | deux espèces entre le médian et le doigt externe); il a une ie plus large sur la poitrine; les surfaces blanches de la te sérement plus grandes que chez le Pluvier a téte collier. | L identification sur le terrain. On ne saurait étre certain de pouvoir le distinguer du Pluvier à collier sur le terrain, sauf si les conditions d'observation sont excellentes et sauf si on peut comparer directement ces deux espèces. La nidification. Le nid est un creux dans le sable, dans le gravier ou dans le gazon, souvent garni de petits cailloux ou de débris de coquillages. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont chamois pâle et marqués de points brun noirâtre et d’un peu de gris. Les deux parents se partagent l'incu- bation. | Distribution géographique. Il niche dans les régions arc- tiques du nord-est du Canada, au Groenland, en Islande et dans tout le nord de l'Eurasie jusqu'à la péninsule de Tchoukotsk. Il hiverne depuis les îles Britanniques, la mer Méditerannée, l'Asie mineure et la Chine jusqu'au sud de l'Afrique et en Inde. +: A 1 aa ia z 5 =, g 1 . 4 x = ý Lg v | Xy HAE ; — FT = my ter. ! J D Ma E “J i f F. PE ue DES LE : a Pi cei a STOREX OE Mie) A Å- f { J = T ” Lt ` a n E a Aa À cr \ ( aif ) 7 E 7 j N | WA ) b ~ À X A ed N V 4 "~ Aire de nidification du Grand Gravelot L'aire de dispersion au Canada. Le Grand Gravelot est un résident au pays. Il niche depuis le nord de l’île Ellesmere (Alert, détroit de Nausen) jusqu’à l’île Bylot et l’est de l'île Baffin (inlet Clyde, inlet Pond, probablement dans l’inlet de l'Amirauté; peut-être dans la baie de Cumberland). Il hiverne dans l'Ancien Monde. Une seule sous-espèce. Charadrius hiaticula hiaticula (Linnaeus). PLUVIER A COLLIER (Semipalmated Plover)— Charadrius semipalmatus Bonaparte PL 24. L., 6.5 à 7.7 po. Ce Pluvier a le bec court; il n’a pas de doigt postérieur (fig. 46). Les doigts antérieurs sont partiellement réunis par une membrane, y compris une petite palmure à la base du (if Fig. 46 Patte (A) du Grand Gravelot (B) du Pluvier a collier eee tarse, entre le doigt interne et le doigt médian. Les adultes au printemps et en été, ont une étroite tache noire depuis la Bake du bec jusqu’aux joues et une bande noire au-dessus du front blanc; les parties supérieures sont brunes: une bande noire traverse la poitrine; le restant des parties inférieures sont blanches; les pattes et la base du bec sont jaune vif; le bout du bec est noir. Les adultes et les juvéniles, en automne sont semblables, mais les régions noires sont plutét brun foncé Les juvéniles ont le bec noir. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 114.9-123.9 (118.8); queue, 52.5-59.2 (56.0); culmen exposé, 11.9-14.4 (13.0): tarse, 22.0-25.3 (23.9) mm. La femelle adulte: aile, 118.0- 126.0 (121.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un petit Pluvier au bec court et au dos brun, qui porte une bande pectorale unique et bien définie. Il ressemble au Pluvier siffleur, mais il a les parties supérieures beaucoup plus foncées (teinte plus proche de celle du sable humide que celle du sable sec), ainsi qu’une région noire (brun foncé chez les juvéniles) qui s’étend depuis la base du bec jusqu’aux joues. Le Pluvier kildir, qui est plus grand, a deux bandes blanches sur la poitrine. Le cri du Pluvier à collier s’interprète souvent comme: pi-ouit, la seconde strophe étant plus aiguë (com- parer avec le cri du Grand Gravelot). L’habitat. Il se rencontre tantôt à l’eau salée, tantôt à l’eau douce, dans les vasières, sur les grèves, sur les rives à découvert des étangs, des lacs et des rivières. Durant la saison de nidification, il fréquente aussi les crêtes basses de gravier à végétation clairsemée, les plaines graveleuses, les grèves et les dunes de sable. La nidification. Le nid consiste en un creux dans le sable, dans le gravier, dans la mousse ou dans des algues marines desséchées; l’intérieur en est légèrement garni tout au plus de quelques débris de coquillages ou de végétaux. Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, sont chamois et différemment marqués de points brun noiratre. L’incubation, qu’assurent les deux parents, dure environ 23 jours. Distribution géographique. Ce Pluvier niche en Alaska (jusqu’au delta de la rivière Colville) et au Canada (voir L’aire de dispersion au Canada). Il hiverne depuis le sud de la Californie, jusqu’aux côtes du golfe du Mexique et en Caroline du Sud (ainsi qu’aux Antilles), jusqu’au sud de Argentine et au Chili. L’aire de dispersion au Canada. Le Pluvier à collier est un résident d’été et un migrateur au pays. Il niche depuis l’île Banks (Sachs Harbour, rivière Kellett); l’île Victoria (Cam- bridge Bay, peut-être à Holman Post); la presqu'île de Boothia (inlet Sagvak, lac Krusenstern); le nord de la presqu'île Melville (détroit de Fury et Hecla) et dans le centre et le sud de l’île Baffin (aussi au nord qu’à l’inlet Clyde), dans tout le Yukon (Old Crow, Carcross, col Rose- Lapie), jusqu’au nord-ouest de la Colombie-Britannique (borne milliaire 85 sur la route de Haines; Atlin; île Graham; aussi dans le centre méridional de l’intérieur: lac Le Blanc — voir Hesse, Murrelet, 42: 3), dans tout le Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson et la côte arctique, Grand lac des Esclaves); dans tout le Keewatin; au nord de la Saskatchewan (lac Athabasca); au nord du Manitoba (Churchill, Herchmer, Bird); au nord de l’Ontario (pointe Piskwanish, cap Henriette-Marie); au Québec (principale- ment sur la côte, semble-t-il: au nord jusqu’au détroit d'Hudson et à la baie d’Ungava; au sud jusque dans le sud de la baie James et jusqu’à la côte nord du golfe Saint- Laurent; îles Sainte-Marie et Fog; îles de la Madeleine); au Labrador (tout le long de la côte); à Terre-Neuve; en Nouvelle-Ecosse (trés localement: prés d’Englishtown; em- bouchure de la riviére Chebogue; ile de Sable) et autrefois au sud du Nouveau-Brunswick (Grand-Manan). Aire de nidification du Pluvier a collier C’est un migrateur plus ou moins abondant dans presque toutes les régions méridionales du Canada (mais il est rare dans l’intérieur de la Colombie-Britannique et dans les montagnes du sud-ouest de |’Alberta). Dans les provinces Maritimes, il est beaucoup plus abondant à l’automne qu’en toute autre saison. PLUVIER SIFFLEUR (Piping Plo ver)— Charadrius melodus Ord PI. 24. L., 6.0 à 7.7 po. Il a une petite palmure entre le doigt externe et le doigt médian, Sa taille, ses proportions et ses marques sont semblables à celles du Pluvier à collier, mais ses parties supérieures sont d’un brun à la fois plus pâle et plus grisatre; le noir de la téte ne consiste qu’en une bande au-dessus du blanc du front et ne s’étend pas aux joues; la bande pec- torale est souvent discontinue ou trés mal définie (chez les adultes à l’automne et chez les juvéniles), ou même absente. Mensurations (C. m. melodus). Le mâle adulte: aile, 114.8- 127.0 (121.3); queue, 48.2-56.8 (53.1); culmen exposé, 10.3-13.0 (12.1); tarse, 22.0-22.9 (22.4) mm. La femelle adulte: aile, 110.0-122.0 (118.1) mm. L’identification sur le terrain. C’est un exemplaire très pâle du Pluvier à collier, dont il se distingue facilement par la coloration plus pâle de ses parties supérieures (de la couleur du sable sec plutôt que du sable humide) et par l'absence totale de noir ou de brun foncé sur les joues. La bande pectorale est souvent discontinue, mal définie ou presque absente chez les adultes à l’automne ou.chez les juvéniles. Son coûip ou couiplo sifflant au timbre de ventriloque est très différent du cri du Pluvier à collier. L’habitat. I] fréquente les grèves sablonneuses aussi bien à l’eau salée qu’à l’eau douce. La nidification. Le nid, qui consiste en un creux dans le sable, au-dessus du niveau de la marée haute, est tantôt dégarni à l’intérieur, tantôt légèrement tapissé de petits galets ou de débris de coquillages. Les oeufs, habituellement au nombre de 4, sont chamois ou blanchatres; ils sont habituellement tachetés légèrement, d’une manière uniforme, de points brun noirâtre; la couleur de fond est plus pâle et les points sont plus petits ou moins nombreux que dans le cas des oeufs du Pluvier à collier. Les deux parents contri- buent à l’incubation, laquelle dure de 27 à 31 jours (L. Wilcox). à LÉ ee à Aire de nidification du Pluvier siffieur Distribution géographique. Il niche depuis le sud du Canada (depuis l'Alberta jusqu'à Terre-Neuve) jusqu'au sud du Dakota du Sud, aux rives méridionales des lacs Michigan et Érié, et sur la côte de l'Atlantique jusqu'aux côtes de Virginie. Il hiverne sur la côte de l'Atlantique depuis la Caroline du Sud jusqu’en Floride et vers l’ouest le long des côtes du golfe du Mexique jusqu'au Texas. 155 DERT L’aire de dispersion au Canada. Le Pluvier siffleur est un résident d'été en quelques endroits et un migrateur au pays. Il niche dans le sud-est central de l'Alberta (Bittern; Miquelon; Buffalo; lacs Gull, Baxter et Beaverhill); dans le sud de la Saskatchewan (lacs A-la-Plume, Bigstick et de la Derniére-Montagne; Indian Head); dans le sud du Mani- toba (baie Dawson sur le lac Winnipegosis; lacs Manitoba et Winnipeg; lac Shoal); dans le sud de l'Ontario (pointe Peice, Longue-Pointe, Hamilton, Toronto, Consecon, Rock- port, plages Ipperwash et Wasaga); dans le sud-est du Québec (New-Carlisle; îles de la Madeleine; probablement Natashquan); dans le sud-ouest de Terre-Neuve (a Pem- bouchure de la Petite rivière Codroy et de la Grande rivière Codroy; probablement à Stephenville Crossing); au Nouveau-Brunswick (Tabusintac; gréve de Neguac; probablement île Miscou); dans l’Île-du-Prince-Édouard (Stanhope, baie Howe) et dans le sud de la Nouvelle-Écosse (cap de Sable et à d’autres endroits sur les côtes méridionales, là où se trouvent des grèves de sable blanc; île de Sable). Les sous-espèces. (1) Charadrius melodus melodus Ord se caractérise par une bande pectorale plus souvent discon- tinue que chez l’autre variété; il niche depuis le sud-est du Québec jusqu’à Terre-Neuve et jusqu'aux provinces Mari- times, au sud. (2) C. m. circumcinctus (Ridgway), qui a généralement une bande pectorale continue, niche dans l'Ouest à partir des Grands lacs. PLUVIER NEIGEUX (Snowy Plover)—Charadrius alexandrinus (Linnaeus) L., 5.75 à 6.75 po. C’est un Pluvier minuscule (la corde de l’aile ne dépasse pas 107 mm), au bec relativement effilé, plutôt long (la corde du culmen varie entre 13.0 et 15.5 mm). Les parties supérieures sont brun pâle comme chez le Pluvier siffleur. Il a une très mince bande noire au-dessus du blanc du front. Il n’a pas de bande pectorale, mais plutôt une unique tache foncée de chaque côté de la poitrine. Le restant des parties inférieures est blanc. Le bec est noir et les pattes, grises. Il se distingue du Pluvier siffleur à sa taille plus faible, à son bec relative- ment plus long et a ses pattes grises (le Pluvier siffleur et le Pluvier a collier ont les pattes jaunes). Dispersion occasionnelle au Canada. Il est accidentel au Canada. Un spécimen fut capturé à Toronto le 6 juillet 1897. Un second, aussi capturé 4 Toronto en mai 1880, a été identifié, mais pas avec une certitude absolue, par Seton (1885, The Auk, 2: 335-336); le spécimen a depuis lors été détruit. Au lac Buck, 18 milles au sud de Regina (Saskat- chewan), un mâle a été capturé le 31 mai 1964. Une seule sous-espèce. Les individus capturés à Toronto ont été classés comme appartenant à la sous-espèce Chara- drius alexandrinus tenuirostris (Lawrence), et le spécimen capturé au lac Buck, à la sous-espèce C. a. nivosus (Cassin). Cette sous-espèce niche dans des régions du globe tres éloignées les unes des autres, entre autres dans le sud et louest des États-Unis. 156 PLANCHE 19 1 Buse à queue rousse, a) adulte b) juvénile 2 Buse à épaulettes rousses, a) adulte b) juvénile 3 Petite Buse 4 Buse de Swainson, a) adulte, phase de coloration foncée b) adulte, phase de coloration pâle 5 Buse pattue, a) juvénile, phase de coloration pâle b) juvénile, phase de coloration foncée 6 Buse rouilleuse, adulte, phase de coloration foncée apir eee panne + dt i males Os ORES des dde, RA Oe © rR ime SF ote PLANCHE 20 | Crécerelle américaine, mâle adulte 2 Gerfaut, phase de coloration intermédiaire 3 Faucon émerillon 4 Faucon pèlerin, adulte 5 Faucon des prairies, adulte 6 Autour, juvénile 7 Épervier de Cooper, juvénile 8 Epervier brun, juvénile 9 Aigle pécheur 10 Busard des marais, mâle adulte 11 Vautour à tête rouge 12 Aigle à tête blanche, juvénile 13 Aigle doré, juvénile PLUVIER DE WILSON (Wilson’s Plover)— Charadrius wilsonia Ord L., 7.0 a 8.1 po. C’est un autre Pluvier à dos brun, avec une seule bande pectorale, ressemblant ainsi au Pluvier a collier et au Pluvier neigeux, dont il se distingue à son bec entièrement noir, plus long et plus épais. Le brun des parties supérieures est plus foncé que chez le Pluvier siffleur. Sa taille est légèrement plus forte que celles des deux autres espèces précédentes. Dispersion occasionnelle au Canada. Il est inusité en Nouvelle-Écosse: un spécimen capturé dans l’île Brier, 28 avril 1880 (Goss, 1885, The Auk, 2: 221-222); Sharpe mentionne un adulte capturé en été à Halifax, sans indiquer la date précise (1896, Catalogue of Birds in the British Museum, 23: 216). Une seule sous-espèce. Charadrius wilsonia wilsonia Ord niche sur la côte atlantique des États-Unis depuis la Virginie jusqu’en Floride et tout le long des côtes du golfe du Mexique, de même qu’aux Grandes Antilles. PLUVIER KILDIR (Killdeer)— Charadrius vociferus Linnaeus PI. 24. L. 9.0 à 11.25 po. Il se caractérise par deux bandes pectorales noires, par un croupion et des tectrices sus-caudales cannelle. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 148.8-165.0 (158.0): queue, 86.0-99.6 (94.0); culmen exposé, 18.8-21.2 (20.3): tarse, 35.1-38.0 (36.4) mm. La femelle adulte: aile, 153.0- 167.8 (161.4) mm. L'identification sur le terrain. La double bande pectorale noire, ainsi que le croupion et les tectrices sus-caudales cannelle, sont des traits distinctifs uniques (les autres Plu- viers à bande pectorale n’ont qu’une seule bande en travers de la poitrine; leur taille est plus faible et leur queue, plus courte). Son retentissant kill-df, répété rapidement plusieurs fois, est le cri qu’il émet le plus fréquemment dans les champs bien drainés de la plus grande partie du sud du Canada, à l’ouest des provinces Maritimes. L’habitat. Il fréquente les prés bien égouttés: pâturages, chaumes, labours, gravier 4 découvert, terrains de golfe, fossés en bordure des routes; aussi des régions similaires où le terrain a été affouillé, où l’herbe croît peu (y reste courte) ou même pas du tout. Après la nidification, il se retrouve au bord des étangs et des lacs, dans les endroits vaseux et humides: rarement dans des marais d’eau salée. La nidification. Le nid est une légère dépression à même le Sol, légèrement garnie de quelques galets et de quelques dé- bris de plantes sèches. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont crème ou gris pâle et tachetés à la fois de points et d’éclaboussures noirâtres. Les deux parents couvent habi- tuellement de 24 4 26 jours (W. P. Nickell). Distribution géographique. Ce Pluvier niche depuis le sud du Canada jusqu’au centre du Mexique et à la côte améri- caine du golfe du Mexique: dans le centre méridional de la Floride; aux Grandes Antilles, ainsi qu’au Pérou. Il hiverne depuis le sud de la Colombie-Britannique, le Colorado, la 157 vallée de la rivière Ohio et Long Island jusqu'au nord de l'Amérique du Sud. L'aire de dispersion au Canada. Le Pluvier kildir est un résident abondant dans presque tout le sud du Canada, devenant plus rare à l’est du sud-ouest du Québec. Il niche en Colombie-Britannique (localement dans l’intérieur méri- dional depuis le lac Bulkey et la rivière de la Paix; aussi à Vancouver et dans l’île Vancouver; probablement aussi au nord qu'Atlin); au Mackenzie (Fort Simpson; rivière des Esclaves; peut-étre Fort Norman; probablement Aklavik: un juvénal aux ailes courtes mais capable de voler fut cap- turé par W. J. Smith, le 18 août 1958, en compagnie de deux adultes qui furent observés en méme temps); en Al- berta, en Saskatchewan et au Manitoba (aussi au nord qu’a Churchill); en Ontario (probablement dans toute la province, mais plus rare au nord; aucune donnée sûre n’existe pour le secteur nord-ouest); dans le sud-ouest du Québec (Montréal, Québec, lac Saint-Jean, Pointe-des- Monts, Trois-Pistoles); au Nouveau-Brunswick (peu abon- dant: prés de Bathurst, Riley Brook, St. Andrews, Jem- seg); en Nouvelle-Écosse (rarement à Debert) et dans l'Île- du-Prince-Édouard (rarement: à Dundas). Aire de nidification du Pluvier kildir Sa présence a été signalée en été au Yukon (Fortymile, ruisseau Pine, Burwash Landing, Old Crow), dans le sud du Keewatin (rivières Windy et McConnell). Il est inusité sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (cours inférieur de la rivière Moisie; près de Mingan; baie Piashti, Tête-à-la- Baleine), dans l’île Anticosti, en Gaspésie (Rivière-au- Renard) et à Terre-Neuve (plusieurs mentions entre 1930 et 1957, pour la plupart à la fin de l'automne; deux mentions pour le printemps). Il est accidentel au Labrador (Nain). Il hiverne en petits nombres dans le sud de la Colombie- Britannique (Vancouver, Okanagan Landing) et à l’occa- sion dans le sud de l'Ontario (Toronto). Une seule sous-espèce. Charadrius vociferus vociferus (Linnaeus). Observations d’intéret particulier. Le joli et bruyant Plu- vier kildir tire son nom des nombreux cris qu’il émet. Il est 158 abondant dans les régions méridionales du pays, sauf dans l'extrême Est. Bien qu’il appartienne au groupe des oiseaux de rivage, il affectionne plus souvent les terres bien égout- tées de l’intérieur que les rivages de la mer. Il est l’un des premiers oiseaux migrateurs à nous revenir au printemps. PLUVIER MONTAGNARD (Mountain Plover)— Eupoda montana (Townsend) LA; 8.25 49:25 po. Le bec est plutôt effilé. Les pattes sont plutôt longues pour un Pluvier. Les adultes, en plumage nuptial, ont les parties supérieures brun grisâtre sans marque, mais quelques plumes sont lisérées de chamois. La partie antérieure du capuchon et une ligne depuis le bec jusqu’à l’oeil sont noirs. Le front et les lignes superciliaires sont blancs. Les parties inférieures sont blanc terne sans marque, mais la poitrine lavée de chamois est grisâtre. Le bec est noir. Les pattes sont jaune brunâtre. Les adultes et les juvéniles à l’automne sont semblables aux adultes en plumage nuptial, mais ils n’ont pas de marque noire sur la tête. Le Pluvier monta- gnard est presque identique au Pluvier kildir quant à la taille, mais il n’a pas de bande pectorale noire. La coloration uniforme de son dos le distingue à l’automne du Pluvier doré et du Pluvier à ventre noir. C’est un oiseau des plaines sèches à herbe courte des États-Unis; on ne peut s’attendre à le trouver au Canada que dans la partie méridionale des provinces des Prairies. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un rare visiteur en été dans le sud-est de l’Alberta (près de Wild Horse, quatre individus, 22 juin 1941) et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (près de Bracken, un individu, 5 juin 1939). Soper, qui a observé tous ces oiseaux, a soupçonné qu'ils aient pu nicher en Alberta (1941, Can. Field-Nat., 55: 137). PLUVIER DORÉ EURASIEN (Eurasian Golden Plover) —Pluvialis apricaria (Linnaeus) L., 11.0 po. Il est presque identique au Pluvier doré d'Amérique, dont la taille est plus faible, mais il a les axillaires entièrement blanches, quel que soit le plumage. Distribution géographique. Il niche en Islande, dans les iles Féroé, dans tout le nord de l’Europe, dans le nord de la Scandinavie, dans le nord de PURSS et dans l’ouest de la Sibérie (jusqu’au fleuve Iénisséi), jusqu'aux îles Britanniques, aux Pays-Bas (autrefois), au Danemark, au nord de l’Alle- magne, en Pologne et aux Pays Baltes. En migration, il se rencontre régulièrement dans le sud du Groenland. Dispersion occasionnelle au Canada. Il est accidentel à Terre-Neuve: un spécimen a été envoyé au Musée national du Canada par L. M. Tuck; il fut capturé à Cappahayden (presqu'île Avalon), le 20 avril 1961. D’autres, appartenant probablement à cette espèce, furent mentionnés à Tuck au cours de la même période, ce qui fait penser qu’un vol ait pu se rendre jusqu’à Terre-Neuve quelques jours auparavant. Une seule sous-espèce. Le spécimen capturé à Terre- Neuve appartient à la forme Pluvialis apricaria altifrons (Brehm). PLUVIER DORÉ D’AMÉRIQUE (American Golden Plover)— Pluvialis dominica (Müller) PI. 24 et 31. L., 9.75 à 11.0 po. Il n’a pas de doigt postérieur. Les axillaires sont grises. Les adultes, au printemps et en été, ont les parties supérieures, y compris le capuchon et les tectrices sus-caudales, noiratres ou brun noirâtre et tachetées de points jaunes, souvent de quelques points blancs. Le front et la ligne qui s’étend depuis le dessus des yeux jusqu’aux côtés du cou, sont blancs. Le bas des joues, la gorge, le centre de la poitrine, l’abdomen, les côtés et les tectrices sous-caudales sont noirs. Le bec est noir. Les pattes sont gris bleuâtre foncé. Les adultes et les jeunes, à l'automne, ont les parties supérieures plus ternes, sans noir sur la face ni sur les parties inférieures. Ils ont une ligne supercilliaire blanche mal définie, qui ne se rend pas jusqu'aux côtés du cou. La poitrine brun grisâtre pâle est faiblement rayée de brun noirâtre. Mensurations (P. d. dominica). Le mâle adulte: aile, 175.1-188.4 (180.3); queue, 66.0-72.7 (68.9); culmen ex- posé, 22.0-24,5 (23.3); tarse, 42.2-44.8 (43.5) mm. La femelle adulte: aile, 172.0-183.0 (179.6) mm. L'identification sur le terrain. Le Pluvier doré d'Amérique est semblable au Pluvier à ventre noir, mais en plumage nuptial, il s’en distingue par son capuchon foncé et par sa ligne blanche bien visible qui va depuis le dessus des yeux jusqu'aux côtés du cou. Les adultes et les jeunes se dis- tinguent du Pluvier à ventre noir, quel que soit leur plumage, à leurs axillaires grises (plutôt que noires), à leur queue et à leur croupion foncés (plutôt que blanchâtres). L’habitat. Il est enclin à fréquenter des habitats plus secs que ceux que fréquente le Pluvier à ventre noir. En migra- tion, il se rencontre dans les chaumes et les champs à herbe courte, dans les pâturages et dans les labours; et dans une certaine mesure, sur les grèves et sur les plages en eau salée ou douce. Dans l’Arctique, on le trouve en terrain bien égoutté relativement sec; sur le sommet et les pentes d’endroits élevés et sur les monticules de la toundra, aussi bien sur la côte qu’à l’intérieur. La nidification. Le nid se résume à une légère dépression à même le sol ou dans les lichens, tapissée à l’intérieur de débris de lichen. Les oeufs, habituellement au nombre de 4, sont chamois et intensément marqués de points et d’écla- boussures noirâtres. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure 26 jours (D. F. Parmelee). Distribution géographique. Ce Pluvier niche dans le nord de la Sibérie, en Alaska et dans le nord du Canada. Il hiverne dans les plaines de l’Amérique du Sud depuis le sud de la Bolivie et le sud du Brésil jusqu’au centre de l’Argen- tine; aussi depuis l’Inde, le sud de la Chine et les îles Hawai jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande. La principale voie migratoire en Amérique du Nord, au prin- temps, couvre la vallée du fleuve Mississipi, les provinces des Prairies et l’ouest de la baie d'Hudson. En automne, il émigre vers le Sud en longeant les deux côtes (orientale et occidentale) de la baie d’Hudson; il semble aussi qu’un nombre important émigre dans le Sud en passant au-dessus de l’Atlantique, depuis le sud-est du Canada et le nord-est des Etats-Unis jusqu’en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Pluvier doré d’Amé- rique est un visiteur d’été et un migrateur au pays. Il niche depuis l’île Banks (baie de Salis); l’île Victoria (Cambridge Bay; péninsule Prince-Albert); l’île Prince-de-Galles (lac Fisher); la presqu'île de Boothia et l’île Bylot; au Yukon (ile Herschel; Keno Hill; probablement dans les montagnes prés des ruisseaux Burwash et Edith; lac Tepee et prés du glacier Klutlan), jusqu’au nord-ouest de la Colombie- Britannique (ruisseau Kliweguh); au centre du Mackenzie (Grand lac de l’Ours; lac de l’Artillerie; lac Prairie); au Keewatin (presqu’ile Adélaïde; pointe Whale; peut-être sur le cours inférieur de la rivière Back; sa distribution est peu connue dans cette région); au nord-est du Manitoba (Churchill); à l’île Southampton; à l’île Prince-Charles et au centre méridional de l’île Baffin (lac Amadjiak, cap Dor- chester). Probablement au nord jusqu’aux iles Melville et Devon, mais on manque de données précises pour ces régions. Aire de nidification du Pluvier doré d’Amérique C’est un migrateur au printemps et à l'automne en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba; il est presque exclusivement un migrateur d'automne au Québec, au Labrador, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Ecosse. Plusieurs auteurs ont souvent mentionné la Nouvelle- Ecosse comme étant, semblait-il, le lieu de rencontre d'un grand nombre de Pluviers dorés d'Amérique; ils s'assem- blaient à cet endroit, affirment-ils, pour se reposer et faire des réserves de graisse avant d'entreprendre le long vol trans- océanique qui les conduit en Amérique du Sud. L'auteur du présent ouvrage n’est pas au courant que de telles con- centrations aient pu se produire au cours du XXe siècle. Ce Pluvier est considéré par Tufts (1962) comme un migra- teur d'automne peu abondant en Nouvelle-Écosse. Selon quelques auteurs, les voies migratoires de cette espèce dans l'Est ont pu se modifier. Il est bien possible que cette hypothèse tienne, puisque, désormais, on n’observe plus de grandes concentrations de ces oiseaux en Nouvelle-Ecosse. 159 ~ UAN À | ee ae Les sous-espèces. (1) Pluvialis dominica dominica (Müller) est la seule variété qui niche au Canada, selon les données présentes. Au cours de ses migrations, elle est de passage dans presque toutes les régions méridionales du pays. (2) P. d. fulva (Gmelin), qui niche depuis la Sibérie jusqu’à la côte occidentale de l'Alaska (depuis le cap Lisburne jusqu’à la rivière Kuskokwim), est un oiseau dont la taille est plus faible: aussi, particulièrement à l’automne, le jaune de son plumage est plus intense et plus abondant. C’est un rare migrateur en autumne sur la côte de la Colombie- Britannique; un spécimen a été capturé en Alberta (Tofield, 9 septembre 1925). PLUVIER À VENTRE NOIR (Black-bellied Plover)— Squatarola squatarola (Linnaeus) PLAT L105 2.135 po. Il a habituellement un minuscule doigt postérieur. Les axillaires sont noires. En tous ses plumages, il ressemble au Pluvier doré d'Amérique, mais au printemps et en été, il a la tête presque entièrement blanche; il n’a pas de points jaunes sur les parties supérieures et le noir des parties in- férieures ne s’étend pas aussi loin en arrière, d’où la partie postérieure de l’abdomen et les tectrices sus-caudales sont blanches. En automne, le Pluvier à ventre noir a beaucoup moins de points jaunes sur les parties supérieures. Il se dis- tingue du Pluvier doré d'Amérique, dont la taille est légère- ment plus faible, par la présence d’un minuscule doigt pos- térieur et par les traits distinctifs énumérés sous la rubrique “L'identification sur le terrain”. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 180.2-191.0 (187.8); queue, 71.2-79.7 (74.8); culmen exposé, 27.2-31.8 (29.9); tarse, 45.0-50.2 (47.2) mm. La femelle adulte: aile, 182.0- 199.0 (187.7) mm. L'identification sur le terrain. Le Pluvier à ventre noir ne peut vraisemblablement être confondu qu’avec le Pluvier doré d'Amérique, mais il s’en distingue facilement à sa queue et à ses tectrices sus-caudales blanchâtres, ainsi qu’à ses axillaires (tectrices des aisselles) noires qui peuvent être observées au vol à quelque distance. Au printemps et en été, son capuchon blanc et les parties postérieures blanches de son abdomen s'ajoutent aux traits distinctifs énumérés plus haut. Au vol, son cri consiste en un sifflement émis en trois strophes, la médiane étant la plus grave: ti-yi-ii. L’habitat. Bien qu'il fréquente souvent les champs à herbe courte, particulièrement ceux qui sont humides, on le rencontre vraisemblablement plus souvent dans les vasières, sur les grèves vaseuses, près des mares, sur les grèves et sur les barres de sable, aussi bien près de l’eau douce que de l’eau salée. Dans l’Arctique, il affectionne les crêtes de gravier sèches pour nicher, mais il sait aussi faire usage de la toundra humide aux mêmes fins. La nidification. Le nid consiste en une légère dépression à même le sol, tapissée de parcelles de lichen ou de mousse. Les oeufs, généralement au nombre de 4, varient entre chamois pâle ou grisâtre et rosatre, verdâtre ou brunatre; ils sont marqués de points ou d’éclaboussures brun noirâtre, particulièrement vers le gros bout. Les deux parents se par- tagent l’incubation, laquelle dure 27 jours (W. H. Drury). 160 Distribution géographique. Ce Pluvier niche en Alaska, dans le centre et le sud de l’Arctique; aussi dans le nord de l'URSS (a l’est de la péninsule de Kanin) et dans tout le nord de la Sibérie. Il hiverne depuis le sud-ouest de la Colombie-Britannique, le long de la côte de l’Atlantique et sur les autres côtes de l’Est, depuis le New Jersey jusqu’au sud du Brésil; aussi dans les Grandes Antilles. Il hiverne aussi depuis les îles Britanniques, la Méditerrannée, le sud de la Chine et Hawai jusqu’en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Aire de nidification du Pluvier à ventre noir L’aire de dispersion au Canada. Le Pluvier à ventre noir niche depuis les îles Banks, Prince-de-Galles, Devon et Bylot jusqu’au nord du Mackenzie (cap Bathurst, pointe Cockburn, rivière Perry); au sud de l’île Victoria (Cam- bridge Bay); au nord du Keewatin (presqu'île Adélaïde); dans la péninsule Melville; à l’île Southampton et au sud- ouest de l’île Baffin (baie Bowman). Sa présence a été signalée en été aussi au nord que dans l’île Melville (havre Winter), ainsi que dans le nord de l’île Ellesmere (cap Belknap). C’est un rare migrateur au Yukon (Dawson, au prin- temps). C’est un migrateur au printemps et a l’automne dans le sud du Mackenzie (apparemment local et peu abondant: Fort Simpson, Fort Resolution et Fort Rae; Grand lac de l’Ours), et dans le sud du Keewatin (princi- palement sur la côte; aussi en quelques endroits de Pin- térieur: lacs Aberdeen et Beverly). C’est un migrateur au printemps et à l’automne en Colombie-Britannique (il est abondant sur la côte, mais plus rare dans l’intérieur où la plupart des individus signalés ont été vus à l’automne; une mention au printemps, à Rolla, sur la rivière de la Paix); en Alberta; en Saskatchewan; au Manitoba; en Ontario; dans le sud et l’ouest central du Québec (sur la côte des baies James et d'Hudson, ainsi que sur la côte nord du golfe Saint-Laurent; dans l’intérieur, il n’existe pas de données ayant trait au nord du lac Saint-Jean); dans les provinces Maritimes (abondant à l’automne; plus rare au printemps) et à Terre-Neuve (assez abondant à l’automne; rare au | || printemps). C’est un rare migrateur au Labrador (données recueillies à l’automne: Cartwright, Okak). Au printemps, la migration semble se faire depuis la côte du nord-est des États-Unis jusqu’aux baies d'Hudson et James (principalement); peut-être beaucoup d'individus franchissent-ils cette distance sans arrêt. De petits nombres volent vers le nord en passant par les Maritimes. En automne, un plus grand nombre d'individus s’aventurent plus a l’est; en fait, il est abondant dans l’île Anticosti, dans l’est de la Gaspésie, dans les Maritimes et même à Terre-Neuve. Aucune migration de quelque importance n’a encore été observée dans le nord du Québec ni au Labrador. Il hiverne régulièrement en petit nombre dans le sud- ouest de la Colombie-Britannique (secteur méridional de l’île Vancouver; embouchure du fleuve Fraser). ÉCHASSIER DU RESSAC (Surfbird)— Aphriza virgata (Gmelin) PL 29, L,,:9.5:à 10:0:po. Son bec ressemble à celui des Pluviers; il est plutôt long, mais le bout corné est légèrement plus large. Les pattes sont courtes. Les adultes, au printemps et en été, ont la tête et le cou rayés de gris foncé et de blanc. Le haut du corps et les tectrices alaires sont gris foncé, mais les plumes du dos sont lisérées de blanchâtre; les scapulaires sont marbrées de marron. La base de la queue et les tectrices sus-caudales sont blanches; le restant de la queue est noir brunatre. Ils ont une ligne alaire blanche. Les parties supérieures sont blanches, mais le haut du cou est rayé de brun noiratre; la poitrine est marquée d’une multitude de points et de taches anguleuses brun grisâtre; les flancs portent les mêmes marques en V. Les pattes et la base de la mandibule sont jaunâtres. Les adultes, en automne et en hiver, sont semblables aux oiseaux décrits plus haut, mais ils ont les parties supérieures uni- formément colorées de brun grisâtre foncé (sauf les tec- trices sus-caudales). La poitrine est brun grisâtre foncé, sans marques, le bas de la poitrine est souvent à peine marqué de points noir brunâtre. Les juvéniles sont semblables aux adultes en automne, mais ils ont les scapulaires et les tectrices alaires finement lisérées de blanc et la poitrine fortement marquée de blanchâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 160.5-173.4 (165.6); queue, 60.3-67.2 (63.9); culmen exposé, 21.5-25.0 (23.6): tarse, 31.0-32.0 (31.1) mm. La femelle adulte: aile, 171.0- 183.2 (179.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage trapu à pattes courtes qui se rencontre sur les côtes rocail- leuses de Ouest. Il peut vraisemblablement être confondu avec les Tourne-pierres, avec le Bécasseau aléoutien ou avec le Bécasseau à poitrine rousse en plumage d'automne. Ses parties supérieures et sa poitrine sont plus foncées que chez le Bécasseau à poitrine rousse; aussi, la tache blanche du croupion contraste vivement avec la partie postérieure de la queue et avec le bas du dos (le Bécasseau à poitrine rousse a souvent le croupion plus ou moins pâle, mais cela n'est Jamais très visible). L’Echassier du ressac arbore un motif caudal semblable à celui des Tourne-pierres, mais, au vol, il découvre le bas de son dos plus foncé (les Tourne-pierres ont du blanc au bas du dos et une plus grande proportion de blanc dans les ailes). Son croupion blanc le distingue du Bécasseau aléoutien. L’habitat. I] se rencontre en Colombie-Britannique en migration et en hiver, sur les grèves rocailleuses où se brisent les vagues de l’océan. II est probable qu’on parvien- dra à établir qu’il niche dans les montagnes au delà de la limite de la végétation arborescente. La nidification. En Alaska, il niche dans les montagnes, dans des terrains arides et rocailleux, au dela de la limite de la végétation arborescente. Le nid consiste habituellement en une légère dépression à même le sol rocailleux. Les quatre oeufs chamois sont habituellement fortement marqués de bai et de brun; ils sont presque semblables aux oeufs de certains Faucons quant à la coloration, mais ils sont piriformes; naturellement, ils ressemblent aussi aux oeufs de plusieurs autres espèces d'oiseaux de rivage. Un nid con- tenant des oeufs de cet Échassier a été découvert pour la première fois en 1926 (Dixon, Condor, 29: 2-16). Distribution géographique. D’après les données actuelles, on ne connaît que deux stations de nidification: toutes deux ont été découvertes en Alaska (parc du mont McKinley et réseau de la rivière Fortymile). Il hiverne le long de la cote du Pacifique depuis le sud-est de l'Alaska jusqu'au détroit de Magellan. L’aire de dispersion au Canada. C'est un migrateur assez abondant, au printemps et en automne, sur les côtes saillantes et dans les îles de la Colombie-Britannique (sa présence a aussi été signalée à cet endroit en juillet); il demeure en hiver sur les côtes de l’île Vancouver et proba- blement ailleurs sur les côtes de la Colombie-Britannique. Sa présence a rarement été signalée au Yukon: spécimen capturé à Carcross, 27 mai 1924; 8 autres observés à Whitehorse, 14 août 1945 (Schmid, The Auk, 64: 308). Comme des stations de nidification ont été découvertes a peu de distance de la frontiére occidentale du Yukon, on devrait chercher des stations de nidification dans les mon- tagnes du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique. TOURNE-PIERRE ROUX (Ruddy Turnstone)— Arenaria interpres (Linnaeus) PI. 24. L., 8.0 à 9.9 po. Le bec s’effile au bout en une pointe dure; il est noirâtre et ressemble à celui des Pics. Les pattes courtes sont orangées. Le bec, dont la forme rappelle celui des Pics, identifie cette espéce comme un Tourne-pierre. Le motif de coloration particulier, blanc, noir et roux, rend les adultes uniques en leur genre, au printemps et à l'été. Les adultes en plumage d'automne et les juvéniles sont beaucoup plus ternes, le noir étant remplacé par du brun grisâtre, les taches rougeâtres étant absentes ou réduites à la bordure des plumes: les côtés de la tête et du cou sont fortement rayés de brun noirâtre; bien que les taches de la poitrine soient d'un brunâtre plus intense et rendues en peu floues par le bout blanchâtre des plumes, elles conservent leur forme parti- culière, ce qui distingue le Tourne-pierre roux du Tourne- pierre noir. La forme particulière du bec et la région 16l Manche au bas du dos distinguent le Tourne-pierre roux de l'Échassier du ressac (qui a rarement le croupion blanc). Mensurations (A. i. morinella). Le mâle adulte: aile, 135.9-151.7 (146.0): queue, 56.9-64.6 (60.5); culmen ex- posé, 21.1-24.0 (22.6); tarse, 24.8-27.0 (26.5) mm. La femelle adulte: aile, 140.0-156.3 (146.9) mm. L'identfication sur le terrain. C’est un oiseau de rivage trapu, au cou plutôt court; 1l a de courtes pattes rouges; un bec pointu, noirâtre et souvent légèrement retroussé; au printemps et en été, il a un motif de coloration frappant où contrastent le blanc, le noir et le roussâtre. Les adultes et les juvéniles, en automne, conservent une partie suffisante du motif particulier de la poitrine pour être faciles à identifier, bien que leur plumage soit plus brunâtre et que les taches rousses du plumage soient absentes. Les deux espèces de Tourne-pierres, ainsi que l’Échassier du ressac, ont tous une large bande foncée près du bout de la queue, mais le bas du dos blanc est visible chez les Tourne-pierres quand ils volent. Les pattes orangées et les singulières taches pectorales du Tourne-pierre roux le distinguent du Tourne-pierre noir. Au vol, les Tourne-pierres se différencient de tous nos autres oiseaux de rivage par leur silhouette singuliére: bas du dos blanc: bande foncée sur le croupion; tectrices sus- caudales blanches; région postérieure de la queue, foncée. L’habitat. En migration, il se rencontre sur les rivages rocailleux, sur les grèves sablonneuses ou caillouteuses, dans les endroits vaseux jonchés de débris marins et dans les monceaux de varech en bordure de la ligne de la marée haute, à l’eau salée; sur les rivages et les grèves des lacs d'eau douce de l’intérieur; quelquefois dans les platiéres où croissent des camarines. Dans l'Arctique, il a des pré- férences éclectiques pour nicher; il construit son nid tantôt dans la toundra où poussent abondamment des saules et des dryades, tantôt dans des endroits complètement à dé- couvert et dénudés; ou bien depuis les plateaux des crêtes rocailleuses jusqu'aux basses îles planes et sablonneuses, ainsi que dans la toundra humide où abondent les tertres. La nidification. Le nid consiste en une faible dépression a méme le sol, habituellement garnie (pas toujours) de feuilles cueillies sur des plantes voisines. Les oeufs, habituellement au nombre de 4, sont vert grisâtre et marqués de rayures et de points bruns. L’incubation, que se partagent les deux sexes, dure 21 ou 22 jours (Parmelee et MacDonald); la femelle assure la couvaison presque entièrement seule, jusqu’à l'approche de l'éclosion. Les juvénaux quittent le nid moins d’un jour après l’éclosion. Distribution géographique. Cette espèce est circumpolaire. Elle niche (généralement à peu de distance des côtes) dans le nord de l'Alaska (au sud, jusqu'au delta du fleuve Yukon: dans les îles Saint-Laurent et Saint-Mathieu); dans le nord du Canada, dans le nord et le centre du Groenland, en Islande, sur les côtes septentrionales de l'Europe (locale- ment jusqu’à quelques îles de la mer Baltique), dans le nord de la Sibérie et dans l’île Wrangel. Elle hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu’au Chili et au sud du Brésil; et depuis le sud de l'Europe (sur la côte de l'Atlantique aussi au nord qu'aux îles Britanniques), les côtes du sud de l’Asie et les iles Hawaï jusqu'au sud de l'Afrique, aux Petites Antilles, en Australie et en Nouvelle-Zélande. 162 L’aire de dispersion au Canada. Le Tourne-pierre roux niche dans les îles Banks, Victoria, Prince-de-Galles et Roi- Guillaume; peut-être aussi dans l’île Somerset; dans la presqu'île de Boothia; dans l’île Igloolik; dans le sud-ouest de l’île Baffin (baies Bowman et Taverner); dans l'ile Southampton (probablement aussi dans l’île Mansel); dans l'île Ellesmere (Alert, fjord Slidre) et dans l’île Axel Heiberg. Probablement aussi sur la côte du secteur nord-ouest du Mackenzie (baies Franklin et Liverpool, cap Bathurst), mais les données sur la nidification à ces endroits ne sont pas tout à fait certaines. Aire de nidification du Tourne-pierre roux Sa présence a été signalée dans le nord-ouest jusqu’à l’île Prince-Patrick (pointe Wilkie) et jusqu’à l’île Melville, mais il n’existe aucune donnée sur la nidification en ces endroits. Il se peut qu’il existe une lacune entre l’aire de répartition de la population de l’extrême nord-est et le restant de l’aire de répartition au Canada. C’est un migrateur au printemps et à l’automne dans presque tout le sud du Canada, mais il est absent ou rare dans les montagnes du Yukon, dans l’intérieur de la Colom- bie-Britannique et dans le sud-ouest de l’Alberta. Il est beaucoup plus abondant en automne qu’au printemps dans l'Est, à partir du sud du Québec. Il est en général plus abon- dant sur les côtes qu’à l’intérieur, mais certaines concentra- tions ont été observées sur les Grands lacs. C’est un mi- grateur au printemps et à l’automne en Colombie-Britan- nique (il est peu abondant sur la côte et dans les îles, seule- ment); en Alberta (à l’est des montagnes, mais rare); en Saskatchewan (généralement rare, mais assez abondant par endroit); au Manitoba (généralement rare, mais plutôt abondant en quelques endroits dans l’intérieur; abondant sur la côte de la baie d'Hudson); en Ontario (abondant sur les baies James et d'Hudson, ainsi que sur les Grands lacs; il est en général rare partout ailleurs); au Québec (il est plus abondant à l’automne qu’au printemps sur les côtes du Sud-Ouest: il est plus rare dans l’intérieur méridional; on a des données sur sa migration sur les côtes des baies d'Hudson, James et d’Ungava, mais on a peu de données eee sur Pimportance et le nombre des migrateurs dans ces régions; il n’existe pas de données pour le secteur septen- trional de l’intérieur, au nord du lac Saint-Jean); au Labra- dor (migrateur d’automne peu abondant); a Terre-Neuve (migrateur d’automne assez abondant); dans les provinces Maritimes (migrateur peu abondant au printemps, mais abondant à l’automne). Des individus qui ne nichent pas, se rencontrent parfois çà et là au pays, en été. Les sous-espèces. (1) Arenaria interpres morinella (Lin- naeus) occupe presque toute l’étendue de la zone de nidifi- cation au Canada, sauf le secteur nord-ouest (voir la sous- espéce suivante). C’est la variété qui émigre en abondance dans tout le sud du Canada, mais elle est rare sur la côte de la Colombie-Britannique, où se rencontre aussi la variété décrite ci-dessous. (2) A. i. interpres (Linnaeus) a les régions noires plus étendues et le roussâtre de certaines régions est moins intense et plus restreint, particuliérement sur les parties supérieures. Cette variété niche dans les iles Elles- mere et Axel Heiberg (peut-être aussi dans l’île Devon) et hiverne dans l’Ancien Monde. Les migrateurs les plus noiratres sur la côte de la Colombie-Britannique ont été rattachés à cette variété, bien que chez quelques spécimens (3 mâles, Clayoquot, 15 mai 1907) le roussâtre des parties supérieures soit plus foncé que chez les individus de la forme interpres capturés au Groenland et dans l’île Elles- mere. Ils viennent sans doute de l’Alaska. Quelques auteurs considèrent que les oiseaux nichant en Sibérie et en Alaska sont différents de ceux de la forme nominale; ils proposent la forme A. i. cinclus (Pallas), mais l’auteur n’a pas étudié assez de spécimens pour pouvoir juger de la validité de la forme cinclus. TOURNE-PIERRE NOIR (Black Turnstone) — Arenaria melanocephala (Vigors) PI. 29. L., 8.9 à 10.0 po. Le bec est pointu et a la forme d’un bec de Pic; il est noirâtre comme celui du Tourne-pierre roux. Les pattes courtes sont brun foncé. Les adultes, en plumage nuptial, ont la tête, le cou, la poitrine et les parties supérieures presque entière- ment noir fuligineux. Le bas du dos (en partie masqué par les ailes repliées) est blanc et séparé de la base blanche de la queue par une bande noirâtre sur le croupion, comme chez le Tourne-pierre roux. La partie postérieure de la queue noire est légèrement bordée de blanc. En plumage nuptial, le front, les côtés du cou et les côtés de la poitrine sont marqués de points blancs. Ils ont une ligne superciliaire blanche et un point blanc en avant de l’oeil. La ligne alaire, le ventre, les flancs et les tectrices sous-caudales sont blancs. Les adultes et les juvéniles, en automne, sont semblables aux oiseaux décrits ci-dessus, mais ne portent aucune trace de blanc, ni sur la tête, ni sur le cou. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 144.0-150.8 (147.1); queue, 59.0-64.4 (61.8); culmen exposé, 21.0-24.9 (23.0); tarse, 25.0-27,6 (26.3) mm. La femelle adulte: aile, 141.5- 157.0 (150.9) mm. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage trapu, aux pattes courtes et à coloration noire et blanche, qui se rencontre sur les côtes de l'Ouest. Au vol, il présente des marques identiques à celles du Tourne-pierre roux, le bas du dos et la base de la queue étant blancs et séparés par une bande noire, mais il se différencie du Tourne-pierre roux par sa coloration plus foncée, entièrement noire et blanche, par ses pattes brun noirâtre au lieu d’orangées et par sa poitrine foncée sans marques et de coloration uni- forme. L’Echassier du ressac a aussi la base de la queue et les tectrices sus-caudales blanches, mais il a le bas du dos foncé: aussi, la surface inférieure blanche de ses ailes étendues est plus restreinte. L’habitat. Il fréquente les rivages à découvert, rocailleux ou recouverts de varech, en bordure de l'océan, ainsi que les récifs où déferlent les vagues. Distribution géographique. I] niche sur les côtes occiden- tales et méridionales de l’Alaska (depuis le cap Prince-de- Galles jusqu’à l’île Chichagof, au sud). II hiverne le long de la côte de Amérique du Nord depuis le sud-est de l’Alaska jusqu’a la Basse-Californie et a l’État de Sonora (Mexique). Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un migrateur et un résident d’hiver très abondant sur la côte de la Colombie-Britannique. Il est inusité en migration dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (région de Vander- hoof) et au Yukon (Teslin, Watson Lake). Famille Scolopacidae-Bécasses, Bécassines, Maubèches et Bécasseaux Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 45; au Canada: 36 Cette grande famille d’oiseaux de rivage groupe les Mau- béches, ainsi que les autres oiseaux de rivage qui leur ressemblent; la dispersion de cette famille dans le monde est trés vaste. Chaque espéce de cette famille présente de grandes différences de taille et de coloris. Le bec de ces oiseaux est plus fin que celui des Pluviers; il est mou et plutôt flexible sur toute sa longueur, et le bout n'en est pas nettement corné comme chez les Pluviers (fig. 47). Le bec est rr Fig. 47 Bec (A) de Maubéche (B) de Pluvier EE LEE A CE ET OR EL AF habituellement droit, mais parfois incurvé (chez les Courlis) ou légèrement retroussé (chez les Barges). Les pattes sont fines, longues ou de moyenne longueur, et elles sont habi- tuellement nanties d'un doigt postérieur (absent chez le Sanderling). La plupart sont grégaires et se rencontrent en volées ou en troupeaux sur les grèves, Sur le sol humide et dans les marais, aussi bien d’eau douce que d'eau salée. 163 BECASSE AMÉRICAINE (American Woodcock)—Philohela minor (Gmelin) Pl. 25 et 31. L., 10.0 à 12.0 po. (y compris le bec, dont la longueur varie de 2.5 4 3.0 po.) Le bec est long et droit; les yeux, plutôt gros, sont placés haut sur la téte: les ailes courtes sont arrondies; les trois primaires distales (externes) sont beaucoup plus étroites que les autres (fig. 48). Son coloris général est cannelle et marqué de motifs en «feuilles d'automne» sur les parties supérieures, mais les parties inférieures sont de coloration uniforme. . . La | . [2 P Fig. 48 Primaires distales (externes) émarginées de la Bécasse américaine Mensurations. Le mâle adulte: aile, 122.0-128.0 (125.0); queue, 53.0-61.0 (57.8); culmen exposé, 63.9-67.7 (65.8); tarse, 30.0-34.8 (31.5) mm. La femelle adulte: aile, 129.6- 139.6 (136.0) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage trapu de couleur cannelle, avec un très long bec, de grands yeux placés haut sur la tête, un cou et une queue courts; cet oiseau se rencontre dans les fourrés. Il demeure habituelle- ment dissimulé jusqu’au moment de s'envoler à faible distance de l'observateur; alors, ses ailes produisent un sifflement strident. La Bécassine commune a aussi un long bec comme les oiseaux de rivage, mais sa coloration est différente et ses ailes ne produisent pas de sifflement pen- dant le vol. Les ailes de la Tourterelle triste produisent un sifflement different au vol, mais les proportions de son corps sont très différentes (elle a le bec court et la queue longue). L’habitat. Au printemps, le mâle émet un chant nuptial dans des clairières et des trouées de différentes grandeurs ou près de gaulis clairsemés de bois mêlés ou de feuillus; aussi dans des fourrés d’aulnes et de saules. La Bécasse construit son nid dans de jeunes boisés clairsemés, ainsi que dans des fourrés d’aulnes, qui servent de territoire au mâle durant le jour. En automne, elle affectionne les taillis d’aulnes et les fourrés d’aulnes humides, mais elle fréquente aussi les boisés de régénération de faible densité, en terrain sec. La Bécasse se nourrit principalement de vers de terre et se rencontre souvent près des endroits où le sol est meuble et humide, donc favorable à la reproduction des vers de terre. Les Bécasses cherchent parfois leur nourriture dans les champs à découvert ou dans les fossés en —— des routes, assez éloignés des terrains boisés, au crépuscule ou en pleine noirceur. EE Ee La nidification. La Bécasse américaine niche au sol dans des habitats trés variés: jeunes peuplements de régénération de bois mélés ou de résineux; fourrés d’aulnes; parfois même dans des champs couverts de broussailles ou d’herbes, Le nid est une dépression du sol, tapissée de quelques feuilles et brins d’herbe. Les oeufs, habituellement au nombre de 4, sont piriformes d’une manière moins prononcée (plus ovée) que celle des oeufs de la plupart des oiseaux de rivage. Ils sont chamois et tachetés de points bruns, quelques-uns gris, plutôt clairsemés. L’incubation, dont la femelle se charge en- tiérement ou presque, dure de 19 à 21 jours (O. S. Pettingill, Jo): Distribution géographique. Cette espèce niche depuis le sud-est du Canada jusqu’à la Louisiane, au Mississipi, au centre méridional de l’ Alabama et au centre de la Floride; et dans l'Ouest, jusqu’au sud-est du Manitoba et à Pex- trême est du Texas. Elle hiverne principalement dans le sud-est de l’ Arkansas, en Louisiane et dans le sud-ouest du Mississipi, en moins grands nombres plus au nord et à l'ouest. Aire de nidification de la Bécasse américaine L’aire de dispersion au Canada. La Bécasse américaine niche dans le sud-est du Manitoba (vallée de la rivière Rouge; sa présence a été signalée à l’ouest jusqu’à Delta), dans le sud et le centre méridional de l’Ontario (aussi au nord que dans la région de Fort-William et Port-Arthur, au lac Michipicoten et sur la rive septentrionale du lac Supé- rieur, à North Bay, Timigami, Westmeath et Ottawa); dans le sud du Québec (Hull, Montréal, Magog, Québec, Rivière- du-Loup; secteur oriental de la Gaspésie: cap Forillon et île Bonaventure; sa présence a été signalée durant Ja période de nidification dans le parc provincial de La Vérendrye et au lac Saint-Jean); 4 Terre-Neuve (Indian Head, Doyles; il est probable qu’elle est très dispersée dans le sud et le sud-ouest de la province; des individus, l’un d’eux émettant son «chant de canton», ont été signalés Join au nord, à St. Anthony, en juillet 1955 et 1956); au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y com- pris l’île du Cap-Breton), Elle est inusitée sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (baie Piashti, Havre Saint-Pierre). Les mentions obtenues en hiver peuvent se rapporter à des oiseaux blessés ou malades. Observations d’intérêt particulier. Bien que la Bécasse américaine soit un oiseau de rivage, elle se rencontre le plus souvent dans des taillis de broussailles et dans des fourrés d'aulnes croissant en terrain humide. Elle dort durant le jour et lorsqu’elle est dérangée, elle lève du sol avec un siflement d’ailes, tournoie dans un vrombissement au- dessus des aulnes et disparaît bientôt sous le couvert de la vegetation. C'est un des oiseaux à nous revenir le plus tôt au prin- temps; parfois méme, il reste des bancs de neige dans les bois lors de son retour du Sud. Au printemps, les pint nasillards et espacés du mâle sont des cris familiers dans les fourrés d’aulnes, particulièrement au coucher du soleil. Ce cri ressemble à celui de l’Engoulevent commun, avec lequel on le confond souvent, alors que l’Engoulevent n’ar- rive du Sud que longtemps après le retour de la Bécasse américaine, Le mâle de la Bécasse américaine fait entendre o cri, alors qu’il est au sol. A de courts intervalles, il senvole du sol, ses ailes sifflant bruyamment dans Pair s'élève haut dans la pénombre où il exécute une te aérienne particulière, puis plonge vers le sol où il répète ses cris de canton. Le bout du long bec de la Bécasse américaine est flexible ce qui est très efficace pour fouiller le sol à la recherche de vers de terre qui composent la plus grande partie de son régime alimentaire. BÉCASSE EUROPÉENNE (European Woodcock)— Scolopax rusticola Linnaeus L., 13.0 à 14.0 po. Sa tai an ee gi i plus forte que celle de la Bécasse Re oie e plus, son plumage est plus gris et ses parties ae pees marquees de rayures distinctes. Les trois ies 3 pitis distales (externes) ne sont pas étroites p Aue a Bécasse américaine. C’est une espèce de onde, qui niche en Eurasie depuis les i i j , epulis les j s sue au nord du Japon P les Britan ispersi | à au Ci a casomai au Canada. Flle est accidentelle à Terre Na LE ne a Chanibly, TROT ES ; i spécim £ janvier 1862). pecimon: capture près de Saini Manna BÉCA nn Ne IRE (Bécassine de Wilson) (Linnaeus) pe (Wilson's Snipe))—Capella gallinago z "9 10. | ' . mesure de 2.50 4 me 5 cae po. (y compris le bee qui Le lon | ; i aima ae sa Différentes teintes de brun, du parties supérieure sa et du noirâtre s’entremélent sur les Il a sur la tête de i: du dos est rayé de chamois. chatre. La queue rayure médiane chamois clair ou blan- est courte et la région subterminale est rouge bri que avec une fine barre noire près du bout, lequel LU | est blanchâtre ou chamois. La poitrine brun LI Il marquée de brun foncé réparti de diverses façons, Le ventre est blanc. Les côtés et les flancs sont rayés de brun foncé. La Bécasse américaine, le Bécasseau à long bec et le Bécasseau roux ont aussi un long bec droit, mais la Bécasse américaine a une coloration très différente de la Bécassine ordinaire et a les trois primaires les plus distales (externes) très étroites. D’autre part, le Bécasseau à long bec et le Bécasseau roux ont le bas du dos presque en- tièrement blanc (en partie recouvert par les ailes repliées): ils n’ont pas de rouge brique dans la queue ni de rayure médiane sur la tête. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 122.3-128.4 (125.2); queue, 53.2-58.0 (55.3); culmen exposé, 61.0-70.3 (65.2): tarse, 31.0-35.6 (32.4) mm. La femelle adulte: aile, 121.9- 132.5 (127.0) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage au long bec, qui s’envole habituellement d’endroits ma- récageux, a un étrange vol en Zig-Zag, émet un cri rauque caractéristique, squé-âpe, et qui, à faible distance, offre à la vue un peu de rouge brique dans la queue. Au printemps, on le découvre souvent en entendant, au-dessus de sa tête, un grave trémolo vibrant produit par les battements des ailes et de la queue de l'oiseau. Le Bécasseau à long bec et le Bécasseau roux sont à peu près de même taille, mais au vol, une tache blanche bien voyante apparaît au bes du dos; ils n’ont pas de rouge dans la queue, non plus qu de rayure médiane claire sur la tète. ns différents silitités L’habitat. Cette Bécassine se rencontre dans di genres d'habitats durant la saison de nidificati grands ou de petits marais d'eau douce: des tourbières: les bords marécageux de certaines nappes humides et d’autres endroits similaires au sol de couvert de végétation basse. En migration, elle sè ma contre aussi dans les labours, dans les mares, dans &s D ES panne 2 eee Lu chaumes humides, dans les fossés et en bordur . | P = mu + = Re Le g eau: Ges pe nr = ueux =. seaux: aussi dans les marais littoraux inonces à mare haute. Elle est souvent attirée au bord de nappes € tas où le sol a été transformé en boue noire par ke ped meme les très d’animaux. Quelquefois, elle se rencontre dans bs tn d’aulnes clairsemés et parfois même dans les Forts DEMS. Les quelques individus qui hivernent dans l'est dë Canada, se rencontrent habituellement près des sources. La nidification. Le nid, construit à même & sO, conss en une faible dépression tapissée de brins Phere, dans wa marais, une tourbière, un terrain MARGAUX, an Be oë tout près: quelquefois dans l'herbe dun pre oa dam wt champs près de l'eau. Les cew!s, gener ment aa AAT de 4, varient de chamois verddtre à brandire et SOK RE ment tachetés de brun foncé. Les Geax paroats PSTOPOK à l'incubation, qui dure environ 20 joues (H. VR. Distribution géographique, Cette exe o LRAT En Amérique du Nord, elle niche depuis 1e ARN A l'Alaska et le nord des régions continentales Ge Cnam jusqu'en Californie, en Arizona, au Novasta, aè var AE l'Towa, au nord de l'Illinois, au noni de iè Padat t oo au nord du New Jersey. Elle hiverne prinoinakent dapa | le sud de la Colombie-Britannique, PUMA b CORFE SF Nebraska, [Indiana et ta Caroline du Noni MES se ( Bi eR y } + nes: WOON 45 Aire de nidification de la Bécassine ordinaire Antilles, en Colombie, au Venezuela et au sud du Brésil. Elle niche aussi en Islande, dans les îles Féroé et dans presque toute l Eurasie; elle hiverne dans le Sud, jusqu’au centre de l'Afrique, à Ceylan, à Java et aux Philippines. L’aire de dispersion au Canada. La Bécassine ordinaire niche depuis le nord du Yukon (Old Crow, Lapierre House); le nord-ouest et le centre du Mackenzie (Aklavik, marais de la rivière Thelon); le sud du Keewatin (rivières McConnell et Windy); le nord du Québec (Great Whale River, Schefferville et peut-être Fort-Chimo) et au centre du Labrador (baie Webb) jusqu’en Colombie-Britannique (aucune mention de nidification dans les îles Reine-Char- lotte), en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec (y compris les îles de la Madeleine), à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse. Elle hiverne régulièrement dans le sud de la Colombie- Britannique (en petits nombres sur la côte et dans l’intérieur méridional); rarement et irrégulièrement ailleurs (sud de l'Ontario; Nouveau-Brunswick; Nouvelle-Écosse et Terre- Neuve). Les sous-espèces. (1) Capella gallinago delicata (Ord) est la variété qui niche en Amérique du Nord et la seule qui doive vraisemblablement s’y rencontrer en tout temps. (2) La variété d’Eurasie, C. g. gallinago (Linnaeus) est ac- cidentelle au Labrador (baie Jack Lane, 24 décembre 1927). Observations d’intérêt particulier. La Bécassine ordinaire produit fréquemment au printemps, en volant haut dans les airs au-dessus des basses terres, un grave trémolo: hoú-hoú-hoú-hoú-hoú. C'est un de ses déploiements pour la pariade. Ce son est produit au vol par le passage de lair à travers les rectrices de la queue déployée; le trémolo, d’autre part, est produit par des battements d'ailes rapides. Un autre son fréquent au printemps, vocal cette fois, est habituellement lancé quand l'oiseau est au sol ou perché sur un pieu de clôture; c’est un rauque câque-câque répété plusieurs fois. Quelle que soit la saison, la Bécassine fait entendre au vol un cri rauque squé-épe, particulièrement lorsqu'elle est forcée de s'envoler. 166 [Bécassine double. (Great Snipe). Capella media (Latham), Hypothé- tique. Le spécimen type de la forme Scolopax leucurus Swainson, plus tard identifié comme Capella media (Latham), était censé avoir été capturé dans la baie d'Hudson (Swainson et Richardson, 1831, Fauna Boreali Americana, 2: 501).] BECASSINE SOURDE (European Jacksnipe) Lymnocryptes minimus (Briinnich) ETA aS po. Cette Bécassine a des dimensions plus faibles que celles. de la Bécassine ordinaire; son bec est beaucoup plus court (dépassant à peine 1.5 po.). Elle n’a pas de rayure médiane sur la tête. Les flancs n’ont pas de rayures. La queue est sans coloration rouge brique et les rectrices médianes sont les plus longues. Dispersion occasionnelle au Canada. La Bécassine sourde est un visiteur accidentel de l’Ancien Monde. Un spécimen a été capturé au Labrador (baie de Makkovik, 24 décembre 1927). COURLIS À LONG BEC (Long-Billed Curlew)—Numenius americanus (Bechstein) PI. 28. L., 20.0 à 26.0 po., y compris le bec qui mesure de 5.0 à 7.5 po. chez les adultes. Le bec est extrêmement long, effilé et incurvé. La forte taille et le bec incurvé des Courlis les distinguent des autres oiseaux de rivage (voir les Ibis). Celui-ci est notre plus grand oiseau de rivage; il se distingue facilement du Courlis corlieu, qui est de taille légèrement plus petite, et du Courlis esquimau par ses axillaires de teinte cannelle uniforme et sans barres. Mensurations (N. a. parvus). Le mâle adulte: aile, 249.0- 271.0 (258.6); queue, 92.0-105.5 (99.2); culmen exposé, 112.0-134.0 (123.4); tarse, 73.6-81.5 (76.0) mm. La femelle adulte: aile, 265.5-284.5 (274.6) mm. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau de grande taille pour un oiseau de rivage; son bec légèrement incurvé et son coloris brunâtre l’identifient comme un Courlis (voir aussi les Ibis). On peut vraisemblablement le con- fondre avec le Courlis corlieu, dont la taille est légèrement plus faible. On ne peut toujours l’identifier d’après la lon- gueur de son bec, car il arrive que quelques juvéniles de Courlis à long bec aient le bec aussi court ou même plus que quelques adultes du Courlis corlieu. Il n’a pas, comme le Courlis corlieu, de raie foncée de part et d’autre de l'oeil, mais sa coloration chamois rosâtre, particulièrement sur les tectrices des ailes étendues, est distinctive. De plus, il se distingue du Courlis corlieu par l’absence de rayure médiane sur la tête, mais il est assez difficile de voir cette raie sur la tête du Courlis corlieu sur le terrain. L’habitat. I] fréquente les plaines herbeuses de la région méridionale des provinces des Prairies, ainsi que celles des vallées des montagnes de l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique. La nidification. Le nid consiste en une dépression à même le sol, tapissée (souvent d’une façon rudimentaire, mais parfois d’une façon élaborée) d’herbes et d’autres plantes basses. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont chamois olivâtre et plus ou moins tachetés régulière- ment de points bruns et olive. Les deux parents se partagent l'incubation. Distribution géographique. Ce Courlis niche depuis le sud-ouest du Canada jusqu’à l’Utah, au Nouveau-Mexique et au Texas (autrefois aussi à l’est qu’au Wisconsin et dans l'Illinois). I] hiverne depuis la Californie, l’ouest du Nevada, le Texas et la Louisiane jusqu’au Guatemala; aussi en Caroline du Sud, en Georgie et en Floride. Aire de nidification du Courlis à long bec L’aire de dispersion au Canada. C’est un résident d’été dans le sud-ouest du Canada, mais il y est beaucoup moins abondant qu’autrefois. I] niche dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique (Osoyoos, Kamloops, ruisseau Riske, mont Baldy, ruisseau Dog); dans le sud de l’Alberta (lac Sullivan, Rosebud, Fort MacLeod, Brooks, Medicine Hat); dans le sud de la Saskatchewan (lac Cyprès, Rush Lake, Elbow Quill, Saskatoon, mont Moose) et dans le sud du Manitoba (maintenant très rare, mais il nichait autrefois à Aweme et dans les plaines des rivières Rouge et Souris). Il est inusité dans le sud du Mackenzie (Fort Simpson), dans la baie James et au Nouveau-Brunswick. Les men- tions à d’autres endroits dans l’est du Canada sont in- Certaines, mais il existe une observation visuelle satisfaisante pour le sud de l'Ontario (Ajax). Les sous-espèces. (1) Numenius americanus parvus Bishop est la seule sous-espéce qui niche au Canada, d’après les données recueillies. (2) N. a. americanus Bechstein, une forme nichant plus au sud, aux États-Unis, a le bec plus long; c'est un visiteur inusité au Nouveau-Brunswick (un seul spécimen), | Observations d'intérêt particulier —Parmi nos oiseaux de rivage, ce Courlis est l’un des plus élégants. Il vole avec de lents et gracieux battements d’ailes, les pattes traînantes et son long bec incurvé fendant l'air. Et à l'atterrissage, il fait quelques pas en trottinant et en gardant les ailes dressées droit vers le ciel. Son cri retentissant est clair, harmonieux et souvent prolongé. Il se nourrit surtout d'insectes, notam- ment de sauterelles et de grillons, mais aussi de limaces, de vers et de divers petits fruits. COURLIS CORLIEU (Courlis hudsonien) (Whimbrel (Hudsonian Curlew)) Numenius phaeopus (Linnaeus) PI. 28 L., 15.0 à 18.8 po. (y compris le bec qui mesure de 2.75 à 4.00 po. chez les adultes). Le bec incurvé est plus fin, mais 1l est habituellement plus court que celui du Courlis à long bec. Cette espèce se distingue aussi du Courlis à long bec par ses axillaires à barres tranversales, par la rayure foncée de part et d'autre des yeux, par la rayure médiane claire de la tête, par son plumage plus grisâtre (moins cannelle rosatre) et par sa taille plus faible. Le Courlis corlieu et le Courlis à long bec ont un coloris a motif de dents de scie sur le ramus interne des primaires, à l'encontre du Courlis esquimau dont les dimensions sont moindres. Mensurations (N. p. hudsonicus). Le mâle adulte: aile, 223.0-241.5 (232.8); queue, 83.7-95.2 (91.3); culmen exposé, 74.4-88.2 (81.9); tarse, 54.7-58.5 (56.6) mm. La femelle adulte: aile, 221.5-250.5 (240.7) mm. L'identification sur le terrain. I] s'identifie comme un Courlis à son long bec effilé et incurvé, à sa taille trop grande pour un oiseau de rivage et à son coloris brunatre. Il se différencie du Courlis à long bec, dont la taille est plus forte, par la présence de rayures sur la tête et par l'absence de coloration cannelle rosâtre bien apparente sur les tectrices alaires (voir aussi le Courlis esquimau). L’habitat. Son habitat est très variable. Pour nicher, il fréquente la toundra parsemée de tertres, de laiches, d’éricacées et de mousses, tantôt dans les basses terres humides à touffes d’herbe, tantôt dans les hautes terres arides des collines, dans la toundra alpine à touffes de laîches, ou bien sur les arêtes modérément arides de la toundra où croîssent des bouleaux glanduleux, d'environ trois pieds de hauteur et très clairsemés. En migration, il se rencontre dans les vasières affectées par la marée, sur les grèves sur le littoral des lacs, dans les parties des marais où la végétation est clairsemée, dans les champs où l'herbe est courte et dans les chaumes, ainsi que dans les éricacées, particulièrement où se rencontrent des camarines (Ent- petrum). La nidification. Le nid consiste en une dépression à même le sol ou dans une touffe de végétation, soit dans la toundra sèche, soit dans la toundra humide: il est tapisse à l’intérieur de lichens, de brins de laîches ou d'autres plantes. Les oeufs, au nombre de 4, varient de chamois olivâtre à verdâtre; ils sont marqués de points et d'écla- boussures de différentes teintes de brun et de lavende. La période d'incubation est de 22 à 2314 jours (J. R. Jehl et D. J. T. Hussell). Distribution géographique. Ce Courlis niche en Alaska, au Canada, en Islande, dans les îles Féroe et dans le nord de I’Eurasie jusqu'au fleuve Ob et depuis le fleuve lana vers l'Est jusqu'aux îles Galapagos, au sud du Chili et au 167 Brésil; et ailleurs dans le sud de l'Afrique, en Australie, en Tasmanie et dans les îles du Pacifique-Sud. L'aire de dispersion au Canada. La zone de nidification semble être restreinte à deux secteurs nettement séparés l'un de l'autre: le Courlis corlieu niche au Yukon (mon- tagnes d'Old Crow, probablement sur le mont Burwash Creek) et dans le nord-ouest du Mackenzie (île Richards, monts Caribou, rivière Anderson), d’une part, et d’autre part, dans le sud du Keewatin (région du lac Kazan-Nord, lac Boundary): dans le nord-est du Manitoba (Churchill) et dans le nord de l'Ontario (cap Henriette-Marie, Lake River), Sa présence a été signalée durant la saison de nidification dans les iles Southampton et Banks. Aire de nidification du Courlis corlieu Les migrations printaniéres et automnales (y compris celles de la fin de l’été) se font principalement sur les côtes et dans la région est des Grands lacs. Au printemps, la migration se fait, d’une part, le long de la côte du Pacifique, et d’autre part, dans le secteur est des Grands lacs, sur la cote ouest de la baie d’Hudson, avec de petits groupes dans l’intérieur, entre ces deux voies migratoires prin- cipales. A la fin de lété et à l’automne, la migration dans le Sud se fait depuis l’île Southampton le long des deux côtes de la baie d’Hudson, puis s’étale jusqu’à Terre- Neuve, à la côte nord du golfe Saint-Laurent et aux pro- vinces Maritimes. C’est un migrateur au printemps et à l’automne en Colombie-Britannique (abondant sur la côte; très rare à l’intérieur); c’est un rare migrateur au printemps en Alberta, en Saskatchewan et dans l’intérieur méridional du Manitoba. Il est localement assez abondant dans l’intérieur de l'Ontario, et particulièrement abondant dans les régions de l’extrême Sud, près des lacs Érié et Ontario, mais plus rare en automne; il est rare ailleurs; dans les régions de l'extrême Est (Ottawa), sa présence est le plus souvent signalée en automne. Il est aussi de passage au Québec (principalement à l'automne, dans les baies d'Hudson et James; abondant sur la côte nord du golfe Saint-Laurent, dans l'ile Anticosti, dans les iles de la Madeleine et sur Je cours inférieur du fleuve Saint-Laurent, 168 à l’est de Québec; il est plus rare dans l’intérieur occidental de la province; il est rare autour de la baie d’Ungava et sa présence n’a pas encore été signalée dans l’intérieur septentrional de la province); au Labrador (migrateur peu abondant sur la côte en automne) et a Terre-Neuve (mi- grateur abondant à l’automne). C’est un migrateur modéré- ment ou très abondant, en automne, en certains endroits des Maritimes, particulièrement dans l’île du Cap-Breton. Il est accidental dans le nord de l’île Baffin (Arctic Bay). Les sous-espèces. (1) Numenius phaeopus hudsonicus Latham est la seule variété reconnue comme nidifiant au Canada et elle est la plus abondante au cours des migra- tions. (2) N. p. phaeopus (Linnaeus), qui se trouve en Europe et dans le nord-ouest de la Sibérie, est accidentel dans le sud du Labrador (baie Rouge, 14 mai 1932). Le bas du dos et le croupion de cette variété sont blancs. (3) N. p. islandicus Brehm, qui se trouve en Islande et aux iles Féroé, est accidentel en Nouvelle-Ecosse (ile de Sable, 23 mai 1906) et à Terre-Neuve (baie du Pistolet, 27 juin 1943). Il est semblable a la forme nominale, mais ses dimen- sions sont en moyenne plus grandes. COURLIS ESQUIMAU (Eskimo Curlew)— Numenius borealis (Forster) L., 12.0 à 14.5 po. (y compris le bec qui mesure de 2.0 à 2.5 po.) Il est semblable au Courlis corlieu, mais sa taille est de beaucoup plus faible avec (généralement) un bec plus court, dont l’incurvation n’est pas aussi évidente; les primaires sont uniformément de couleur brune, sans barres ni marques en dents de scie, qui sont particulières au Courlis corlieu. Le sommet de la tête est légèrement marbré de chamois, mais la rayure de la tête est moins bien définie que chez le Courlis corlieu. On ne peut toujours s’en re- mettre à la longueur du bec pour différencier les deux espèces, car les juvéniles du Courlis corlieu ont souvent le bec aussi court ou presque. Les primaires sans aucune marque sont le critère le plus sûr pour distinguer ces deux espèces (fig. 49). Fig. 49 Primaire Ja plus distale (externe) (A) d’un Courlis corlieu (B) d’un Courlis esquimau Mensurations. Le mâle adulte: aile, 200.5~214.0 (206.3) ; queue, 77.0-83.5 (80.1); culmen exposé, 48.0-53.0 (51.3); tarse, 39.5-44.0 (42.1) mm. La femelle adulte: aile, 189.5- 215.0 (203.8) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Le Courlis esquimau, qui est presque disparu, ne peut se différencier avec certitude du Courlis corlieu, sur le terrain, sauf si les conditions d'observation sont excellentes. C’est un Courlis de petite taille, au bec court, fin et nettement moins arqué que celui des autres Courlis. Il a le sommet de la tête sans bande médiane distincte; la raie foncée en avant des yeux est à peine visible. Les marques de la poitrine ont d’ordinaire plus nettement la forme de pointes de flèche que chez le Courlis corlieu et ses parties inférieures sont d’un chamois plus voyant, surtout au printemps. La nidification. Le nid, qui consiste en une dépression à même le sol, est tapissé de quelques feuilles sèches et d'un peu de foin sec. Les oeufs, habituellement au nombre de 4, qui sont vert brunâtre ou olivâtres, sont éclaboussés de brun. Le comportement de cette espèce au cours de la nidification est mal connu. Distribution géographique. C’est une espèce presque dis- parue, peut-être même tout à fait. L’étendue de sa zone de nidification d’autrefois est inconnue, mais on sait qu’elle comprenait le nord-ouest du Mackenzie et peut-être le nord de l’Alaska. Il hivernait depuis le sud du Brésil jusqu’au sud de l’Argentine et au Chili. L’aire de dispersion au Canada. Le Courlis esquimau est aujourd’hui presque disparu. Il était autrefois un migrateur très abondant par endroit et un résident d’été. On sait qu’il a niché dans le nord-ouest du Mackenzie (Fort Anderson, lac Rendez-vous, baie Franklin, lac Point). Sa zone de nidification était probablement plus étendue, mais On en ignore la délimitation. En Amérique du Nord, la migration du printemps se faisait principalement dans l’intérieur, au-dessus du bassin du fleuve Mississipi et de la rivière Missouri, ainsi qu’à l’ouest des Grands lacs et de la baie d'Hudson. Ainsi, il se rencontrait sans doute comme migrateur au printemps dans les provinces des Prairies (Swainson et Richardson), mais il ne semble pas y avoir de données plus précises. On sait qu'il émigrait autrefois au printemps dans le sud du Mackenzie (Fort Resolution et Fort Simpson). Il était autrefois un migrateur abondant en automne sur la côte du Labrador (ses effectifs diminuèrent brusquement un peu avant la période de 1889-1890); sur la côte nord du golfe Saint-Laurent, à Terre-Neuve, dans les îles de la Madeleine, en Nouvelle-Écosse, dans l’Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick. Il était rare dans le sud de l'Ontario (près de Kingston, 10 octobre 1873: Toronto, 1864: Hamilton), et dans l’intérieur du sud-ouest du Québec (lac Saint-Pierre). U était inusité dans l’île Baffin. Le dernier spécimen à être capturé au Canada fut tué à Battle Harbour (Labrador), 29 août 1932. Observations d'intérêt particulier. Une chasse à outrance semble avoir été la cause la plus plausible du déclin de la population de ce petit Courlis. Il émigrait en volées souvent d'un ie en abattait souvent plusieurs Pa me e PR Il arrivait quelquefois que les vols Ps oe is retournalent aux leurres pour rece- be À volée de coups de fusil des chasseurs bi cae jet nice quelques-uns de ces oiseaux ont ne eigen aux tats-Unis et au Canada, et un autre a été dr megarde aux Petites Antilles, ce qui confirme e espèce subsiste encore et permet d’espérer que ce Courlis réussira à survivre. Bien entendu, il est absolument interdit de le chasser ou de le molester. MAUBÈCHE DES CHAMPS (Upland Plover)— Bartramia longicauda (Bechstein) PI. 30. L., 110 4127956; Le bec est droit (1.0 à 1.25 po.), mais la maxille est légère- ment incurvée au bout. Le ramus interne de la primaire la plus distale (externe) porte des marques en dents de scie, qui distinguent la Maubèche des champs des autres oiseaux de rivage, sauf du Courlis corlieu et du Courlis à long bec (qui sont tous deux des oiseaux de plus grande taille, avec un bec beaucoup plus long et nettement plus incurvé). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 157.8-169.8 (163.4); queue, 76.4-88.0 (82.6); culmen exposé, 27.7-30.5 (28.9); tarse, 47.0-51.3 (48.9) mm. La femelle adulte: aile, 161.0- 177.9 (168.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Maubéche de forte taille, de l’intérieur des terres, sans aucune marque bien voyante, mais son cou est mince, sa tête plutôt petite, son bec droit plutôt court (légèrement plus court que la tête) et sa queue plutôt longue pour une Maubèche. Quand elle se pose, elle lève souvent les ailes droit vers le ciel pour un instant, faisant ainsi voir les bandes transversales noires et blanches de toute la surface inférieure des ailes. En vol, le bas de son dos noir est visible. Les caractéristiques décrites plus haut, ainsi que son habitude de fréquenter des habitats à l’intérieur des terres (au contraire de la plupart des Maubèches) rendent l'identification de cette Maubèche relativement facile. L’habitat. Cette espèce fréquente les terres herbeuses et découvertes de l’intérieur: champs de foin, pâturages et prairies: aussi (au Yukon) les terres planes sablonneuses, à végétation clairsemée, ainsi que les tourbières jusqu'à la limite de la végétation arborescente. La nidification. Le nid, qui consiste en une dépression à même le sol, tapissée de brins d’herbe, est habituellement dissimulé dans des herbes ou des plantes basses. Les oeufs, habituellement au nombre de 4, sont assez gros pour la taille de l'oiseau: ils sont chamois pâle et tachetés de petits points bruns, dont la teinte est variable, et d’un peu de gris bleuâtre. Les deux parents participent à l'incubation, qui dure 21 jours (I. O. Buss et A. S. Hawkins). Distribution géographique. Cette Maubéche niche depuis le sud de l'Alaska et le Canada (voir le paragraphe traitant de L’aire de dispersion au Canada) jusqu'au nord-est de l’Oregon, au sud-est du Wyoming, au nord-est de l'Okla- homa, au nord du Texas, au sud de l'Illinois, au centre de la Virginie et au Maryland. Elle hiverne dans la partie méridionale de l'Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. La Maubéche des champs niche en quelques endroits dans le sud du Yukon (prairies de la rivière Duke, ruisseau Wolverine, lac Hutshi, Burwash Landing), dans le sud du Mackenzie (probablement à Fort Smith et Fort Simpson; sa présence a été signalée en été près de Norman Wells): en Colombie-Britannique (localement à l'intérieur: région de la rivière de la Paix, peut-être ailleurs dans l'intérieur); en Alberta; dans le centre méridional et le 169 sud de la Saskatchewan (Prince-Albert, Nipawin, ruisseau Maple, Grenfell); dans le sud du Manitoba (Garland, Aweme, probablement au lac Saint-Martin); dans le sud de l'Ontario (au nord, jusqu'aux environ d'Ottawa, île Manitoulin et Fort-William) et dans l'extrême sud-ouest du Québec (Aylmer, Montréal, Hatley). Ses voies migratoires sont toutes à l’intérieur des terres. C’est un rare migrateur sur la côte de la Colombie-Britan- nique (Comox, Victoria, Vancouver). Elle est inusitée dans l'est du Québec (Godbout), au Nouveau-Brunswick (île Kent} et en Nouvelle-Écosse (Grand-Pré, Canard, île de Sable), ainsi que dans le sud-est du Keewatin (50 milles au sud du cap Eskimo). 5 ~ 1a i PPTA i Hh a) CEUX } g PRIE re = St 7 ag f s > t Aire de nidification de la Maubèche des champs Observations d’intérêt particulier. Cette Maubèche authen- tique se distingue des autres Maubèches seulement par ses préférences marquées pour les plaines de l’intérieur et les vasières. Le nom anglais Upland Sandpiper lui conviendrait mieux que Upland Plover, car elle n’est pas un Pluvier. MAUBÈCHE BRANLE-QUEUE (Spotted Sandpiper)— Actitis macularia (Linnaeus) PI. 26 et 31. L., 7.0 à 8.0 po. Les adultes, en plumage nuptial, sont nettement identifiables aux taches noires de forme arrondie des parties inférieures et du léger chatoiement métallique des parties supérieures brun grisatre. En automne, les oiseaux de cette espèce ont les parties inférieures blanches, non tachetées, tournant au gris sur le haut de la poitrine; les tectrices alaires sont marquées d’étroites bandes foncées. Elle se différencie du Chevalier solitaire à ses axillaires entièrement blanches. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 94.0-102.5 (99,7); queue, 47.0-53.0 (49.1); culmen exposé, 21.5-25.0 (23.1); tarse, 23,3-25.1 (24.3) mm. La femelle adulte: aile, 99.3- 108.3 (105.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est la Maubèche qui niche le plus abondamment dans tout le sud du Canada, Au sol, c'est une Maubèche à pattes de teinte pale, qui a une 170 A tache pâle à la base de la mandibule et a l’habitude de hocher presque constamment la partie postérieure du corps, particulièrement la queue. Au vol, les ailes tendues sont arquées vers le bas; des séries de courts battements d’ailes alternent avec de courtes glissades, d’une manière caracté- ristique. Les taches noires arrondies des parties inférieures sont distinctives chez les adultes au printemps et en été. A l'automne, les juvéniles et les adultes ont les parties infé- rieures blanches et sans taches, avec une touche de gris sur le haut de la poitrine. Bien que les juvéniles soient moins facilement identifiables que les adultes, ils ont les mêmes traits distinctifs que les adultes: même démarche, pattes pâles, tache pâle à la base de la mandibule et habituellement une autre tache claire en avant des ailes repliées. Cette Maubèche peut vraisemblablement être confondue avec le Chevalier solitaire, mais elle a un vol caractéristique, une rayure blanche dans les ailes, beaucoup moins de blanc dans la queue et les pattes couleur de chair ou jaunâtres. Le cri le plus fréquent est un pit-ouît aigu ou une série de ouît. L’habitat. Cette Maubèche fréquente aussi bien les rivages sablonneux, rocailleux ou vaseux des lacs, des étangs, des rivières et des cours d’eau de l’intérieur, ainsi que les eaux salées de la côte, habituellement dans des en- droits relativement découverts. Elle cherche souvent sa nourriture sur les troncs d’arbres flottants. La nidification. Le nid est un creux dans le sol, dont l'intérieur est légèrement recouvert de brins d’herbe, de mousse ou d’autres plantes; il est généralement peu éloigné de l’eau. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont chamois; ils sont marqués de points et d’éclaboussures brun foncé et souvent de quelques points gris bleuâtre. L’incuba- tion, dont se charge principalement le mâle (H. Mousley), dure de 20 à 22 jours (J. K. et J. T. Miller). Distribution géographique. Cette Maubèche niche depuis le nord-ouest de l’Alaska, au Canada, jusqu’au sud de la Californie (en montagne), au centre du Texas, au nord de l’Alabama, à l’ouest de la Caroline du Nord (en montagne) et à l’est du Maryland. Elle hiverne depuis le sud-ouest de la Colombie-Britannique, le sud du Texas, les États côtiers du — Ks A Aire de nidification de Ja Maubéche branle-queue golfe du Mexique et la côte de la Caroline du Sud, jusqu’au nord du Chili et au sud du Brésil. L’aire de dispersion au Canada. La Maubéche branle- queue est un migrateur et un résident d’été abondant et réparti sur une vaste étendue au pays. Elle niche depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, riviéres Anderson et Lock- hart, secteur marécageux de la rivière Thelon); le sud-ouest du Keewatin (embouchure de la riviére Windy); le nord du Québec (golfe Richmond, Fort-Chimo, lac de la Hutte- Sauvage) et le nord du Labrador (Okak), jusqu’en Colom- bie-Britannique (y compris le sud de l’île Vancouver); en Alberta; en Saskatchewan; au Manitoba; en Ontario; au Québec; au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Edouard; en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve. Elle hiverne parfois dans le sud-ouest de la Colombie- Britannique (ile Vancouver, Chilliwack). [Chevalier cul-blanc (Green Sandpiper). Tringa ochrophus (Linnaeus). Hypothétique. Swainson et Richardson (1831, Fauna Boreali-Améri- cana) ont fait mention d’un spécimen de cette espèce del’Ancien Monde, capturé dans la baie d'Hudson; et Brewer (1878, Bull. Nuttall Orn. Club, 3: 49) parle d’un autre spécimen qu’on croit avoir été capturé à Halifax (N.-E.). Aucune de ces deux mentions n’est entièrement satisfaisante.] CHEVALIER SOLITAIRE (Solitary Sandpiper)—Tringa solitaria Wilson PI. 26 et 31. L., 7.5 à 9.0 po. Les parties supérieures, y compris le croupion, sont très foncées : elles sont brun foncé avec un léger chatoiement vert et mouchetées de blanc, chez les adultes, et de chamois, chez les juvéniles. Les pattes sont vert olive foncé. Les axillaires marquées de larges bandes noires et blanches différencient le Chevalier solitaire des autres Maubèches de petite taille. Les Chevaliers à pattes jaunes, dont les axillaires sont marquées de bandes plus étroites et moins nombreuses, ont les pattes jaune vif et les tectrices sus-caudales blanches. Mensuration (T. s. solitaria). Le mâle adulte: aile, 124.5- 130.0 (127.2); queue, 53.2-48.5 (55.2); culmen exposé, 28.0-31.0 (29.3); tarse, 29.8-33.5 (31.2) mm. La femelle adulte: aile, 126.0-135.0 (130.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage au corps plutôt élancé, au bec droit, au dos foncé et aux pattes vert foncé, qui a l’habitude de dodeliner de la tête. Les deux espèces de Chevaliers à pattes jaunes ont aussi l’habitude de dodeliner de la tête, mais le Chevalier solitaire s'en différencie à ses pattes et son croupion foncés, ainsi qu’à sa taille plus faible. Il se distingue de la Maubèche branle-queue à ses parties supérieures et à ses pattes plus foncées, à sa poitrine rayée et au balancement distinctif plus prononcé à la partie antérieure qu’à la partie postérieure du Corps. Au vol, il diffère aussi de la Maubèche branle-queue, d’abord en n'ayant pas de bande alaire blanche, mais ayant Par contre beaucoup plus de blanc de chaque côté de la queue, Enfin, ses amples battements d'ailes diffèrent des courts battements de la Maubèche branle-queue. Son cri le plus fréquent ressemble au pit-ouit de la Maubéche branle-queue, mais il est plus strident. L’habitat. Il est plus porté à fréquenter les étangs calmes et les petits lacs des régions boisées que la plupart des autres Maubèches, mais il se rencontre aussi dans des endroits plus à découvert: rivages vaseux et peu profonds d’étendues d’eau douce ou saumâtre, rivages de lacs, rivières; terrains marécageux, endroits vaseux et à dé- couvert de marais et trous bourbeux de bestiaux. Durant la saison de nidification, il se rencontre dans les muskegs et sur les rives des étendues d’eau peu profondes dans des régions boisées ou en bordure. La nidification. Cette espèce pond ses oeufs dans les nids abandonnés de certaines oiseaux qui nichent dans les arbres: Merle américain, Mainate rouilleux, Geai gris et Jaseur des cédres, a différentes hauteurs tant des conifères que des feuillus. Les oeufs, au nombre de 4, sont verdatres ou chamois et marqués de taches et d’éclaboussures brunes et d’un peu de gris bleuâtre. On ne connaît que peu de choses concernant son comportement au cours de la nidifi- cation. Distribution géographique. Ce Chevalier niche dans l'est central et le sud de l'Alaska et dans les forêts boréales du Canada. II hiverne depuis la Basse-Californie, le golfe du Mexique, la Floride et le sud-est de la Georgie jusqu'en Argentine. Aire de nidification du Chevalier solitaire L’aire de dispersion au Canada. Le Chevalier solitaire est un résident d'été et un migrateur au Canada. Il niche dans le Nord jusqu'aux environs de la limite de la vegeta- tion arborescente depuis le Yukon (Old Crow, rivière Kathleen, rivière Lapie); le Mackenzie (delta du Mackenzie, pare national de Wood-Buffalo; probablement Fort Nor- man, rivière Brackett et peut-être rivière Thelon) jusqu'au centre de la Colombie-Britannique (région de la rivière de la Paix et lac Heart); au centre méridional de l'Alberta (parc national de Jasper, Bowden); au centre de la Sas- katchewan (lac Emma, Hudson Bay Junction, rivière Torch); au Manitoba (Churchill, Ilford, Herchmer, peut- u sud qu'au lac Saint-Martin); au nord et au es Chutes 171 être aussi a centre de l'Ontario (rivière Raft, Moosonee, Haut sur la rivière Frederick House); au Québec (probablement Schefferville et 90 milles au sud; lac de la Hutte-Sauvage; baie Paul) et au Labrador (près de Nain et de Hopedale). C'est un migrateur au printemps et à l'automne en Colombie-Britannique (plus rare sur la côte), en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, dans le centre et le sud du Québec, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du- Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et rarement à Terre- Neuve. Dans les provinces Maritimes, il est plus abondant au cours de la migration vers le Sud qu’au cours du prin- temps. Les sous-espèces. (1) Tringa solitaria solitaria (Wilson) est la variété qui niche dans le secteur oriental de l’aire de répartition et dans l’ouest du Canada, aussi au nord qu’au sud-est du Yukon (rivière Lapie) et dans le centre septen- trional du Manitoba (Ilford). (2) T. s. cinnamomea (Brew- ster) a les parties supérieures d’un gris cendré plus intense; sa taille est légèrement plus grande; il a (habituellement) des marbrures blanches prés de la base de la primaire la plus distale (externe) sur la surface inférieure; les juvéniles, à l'automne, sont tachetés de chamois plus intense sur le dos. Cette variété niche dans le secteur septentrional de laire de dispersion dans l’ouest (aussi au sud qu’au nord- est du Manitoba) et au sud, jusqu’au nord-ouest de la Colombie-Britannique, au Grand lac des Esclaves et a Churchill (Manitoba). CHEVALIER ERRANT (Wandering Tattler)—Heteroscelus incanus (Gmelin) PL 29- L., 105-4 143 po: Le bec est droit. Les parties supérieures sont uniformé- ment colorées de gris ardoise, depuis le sommet de la tête jusqu’au bout de la queue; il n’y a pas de raie blanche sur les ailes. Les adultes en plumage nuptial ont les parties inférieures fortement rayées de bandes gris foncé et blanches. Les adultes en plumage d'hiver et les juvéniles n’ont pas les parties inférieures marquées de bandes, mais plutôt de taches grises diffuses sur la poitrine et les côtés. Sous tous les plumages, le Chevalier errant a une ligne superciliaire blanche. Les pattes varient du vert jaunâtre au jaune orangé terne. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 161.2-179.9 (170.1); queue, 72.3-80.0 (74.9); culmen exposé, 34.0-40.3 (37.7); tarse, 32.5-36.5 (33.9) mm. La femelle adulte: aile, 167.4- 181.6 (173.8) mm. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau de rivage de taille moyenne, qui se rencontre dans les régions les plus occidentales de l’Amérique du Nord; il a les parties supérieures gris foncé, sans marques, le bec droit plutôt long et une ligne superciliaire blanche bien définie; au cours de Ja migration, il montre une certaine préférence pour les côtes en saillie. En plumage nuptial, les parties inférieures marquées de plusieurs bandes transversales tout à fait différentes de celles des autres oiseaux de rivage, sauf du Bécasseau à échasses, dont la taille est plus faible, dont les parties supérieures sont brunatres e dont le croupion est blanc. Les adultes en plumage d'hiver et les 172 PLANCHE 21 1 Gelinotte huppée, a) phase de coloration grise (en vol) b) phase de coloration _ rougeâtre 2 Gelinotte à queue fine 3 Poule des prairies 4 Faisan à collier, a) femelle b) mâle 5 Gelinotte des armoises, a) femelle, en vol b) mâle adulte, en automne MUTI bt | PLANCHE 22 l Tétras sombre (sous- espèce fuliginosus) a) mâle adulte b) femelle adulte 2 Tétras des savanes (sous-espèce canadensis), a) femelle adulte ‘b) mâle adulte 3 Tétras des savanes (sous-espèce franklinii), a) femelle adulte b) mâle adulte 4 Lagopède des saules, a) tête, en hiver b) mâle adulte, au début de l’été c) femelle adulte, au début de l’été d) plumage d’hiver 5 Lagopéde des rochers, a) male, en hiver b) femelle adulte, en été c) male adulte, en été d) male, en hiver 6 Lagopéde a queue blanche, a) téte, en hiver b) male adulte, au début de lété c) femelle adulte d) plumage d’hiver juvéniles n’ont pas de marques sur la poitrine ni sur les côtés, mais les parties supérieures gris foncé, sans marques, distinguent le Chevalier errant de l’Échassier du ressac, du Tourne-pierre roux, du Bécasseau à poitrine rousse et des deux espèces de Chevaliers à pattes jaunes, qui ont tous un peu de blanc ou de blanchatre près de la queue. En vol, ses ailes n’ont pas de bande blanche. I] marche en dodelinant de la tête. L’habitat. En migration, il fréquente les côtes rocheuses en saillie et les îles côtières. Durant la saison de nidification, il hante les cours d’eau de montagne et les prés avoisinants. La nidification. Les quelques nids découverts étaient situés sur des barres de sable dans le cours de certains ruisseaux en haute montagne. Le nid consiste en une dépres- sion dans le gravier, tapissée de brindilles et de petites racines bis? enlacées. Les quatre oeufs verdâtres sont poin- tillés et éclaboussés de différentes teintes brunes. Les deux parents sont censés participer à l’incubation. Distribution géographique. Ce Chevalier niche dans les montagnes de l’intérieur de l’Alaska, du Yukon et du nord- ouest de la Colombie-Britannique; aussi, semble-t-il, dans le nord-est de la Sibérie. Il hiverne sur la côte du Pacifique depuis le sud de la Caroline jusqu’en Équateur, dans les îles Hawaï et dans plusieurs îles du Pacifique-Sud jusqu'aux îles Fidji, aux îles Tonga et aux îles de la Société. | i | ; } à i : | | í | : E f | s > di in dons. wn ee soma a ER el a Aire de nidification du Chevalier errant L’aire de dispersion au Canada. L’étendue de sa zone de nidification est mal connue. Il niche dans les hautes mon- tagnes du Yukon (probablement sur la riviére Rose prés de la route de Canol; peut-étre sur le cours supérieur de la rivière MacMillan) et dans le nord-ouest de la Colombie- Britannique (sur la route de Haines prés de la borne milliaire 84; probablement 4 Atlin et au lac Dease). C’est un migrateur relativement abondant le long de la côte et dans les îles de la Colombie-Britannique. Il est inusité dans le centre occidental de la Colombie-Britannique (ruisseau Tupper, 30 mai 1938). Il existe deux observations visuelles pour le sud de l'Ontario, mais aucun spécimen n'a été capturé. PP ER EE PE ese tm 173 CHEVALIER SEMI-PALMÉ (Willet)—Catoptrophorus semipalmatus (Gmelin) Pl. 26. L., 14.0 a 17.0 po. Le Chevalier semi-palmé est un grand oiseau de rivage gris et blanc, avec un bec droit, légèrement plus long que la tête. Les tectrices sus-caudales sont blanches et il a une très large bande blanche contrastante en travers des rémiges noirâtres. Les adultes, en automne, et les juvéniles sont marqués de rayures moins prononcées et ont les parties inférieures blanches lavées de gris sur la poitrine et sur les côtés. Les marques des ailes sont distinctives, quel que soit le plumage. L’Huitrier noir et l'Avocette américaine sont deux autres grands oiseaux de rivage dont les ailes comportent beaucoup de blanc, mais leur bec et leurs marques distinctives sont très différents. Mensurations (C. s. inornatus). Le mâle adulte: aile, 196.3-208.1 (203.9); queue, 74.9-81.8 (78.3); culmen exposé, 56.3-66.0 (61.1); tarse, 64.0-71.4 (66.7) mm. La femelle adulte: aile, 202.2-213.1 (207.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un grand oiseau de rivage grisâtre, au bec droit, dont la taille rappelle sensible- ment celle d’un Grand Chevalier à pattes jaunes de forte taille, mais dont les pattes seraient bleu grisâtre. Au vol, il offre à la vue par intermittence un motif alaire noir et blanc visible à grande distance; ce motif est unique parmi les autres oiseaux de rivage grisâtres à bec droit. Il est bruyant sur le terrain de nidification. Cri le plus fréquent: quand il est au sol, durant la période de nidification, il émet une longue série de retentissants yip; au vol, il fait entendre pil- ouilette, pil-ouilette, pil-ouilette, ou pil-ouil-ouilette. L’habitat. Dans l'Ouest, il fréquente les prairies humides et mouilleuses, les bords herbeux des terrains marécageux des plaines ou des lacs. Dans l'Est, il se rencontre dans les marais d’eau salée et sur les grèves des côtes. La nidification. Le nid est une dépression à même le sol, tapissée de brins d’herbe. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont chamois olivâtre et généralement marqués de points et d’éclaboussures bruns. Aire de nidification du Chevalier semi-palmé 174 Distribution géographique. Ce Chevalier niche depuis l’est de l’Oregon, l’Idaho et les régions méridionales des provinces des Prairies canadiennes, jusqu’au nord-est de la Californie, au nord du Colorado et au Dakota du Sud; et sur la céte de l'Atlantique, en Nouvelle-Écosse et en certains endroits depuis le New Jersey jusqu’à la Floride, au Texas et à Tamaulipas (Mexique); aussi aux Antilles. Il hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu’au Pérou et au Brésil. L’aire de dispersion au Canada. Le Chevalier semi-palmé est localement un résident abondant. Il niche en deux régions séparées par une lacune: (1) Dans le sud-est et l’est central de l’Alberta (lac Miquelon, Brooks, Station Dominion Range sur la rivière Milk); dans le sud de la Saskatchewan (Carlton, ruisseau Maple, Yorkton) et dans le sud-ouest du Manitoba; et (2) en Nouvelle-Écosse (certaines localités côtières dans les comtés d’Annapolis, de Digby, de Yar- mouth, de Shelbourne, de Queens, de Lunenberg et d’Halifax; et récemment à Avenport dans le comté de King; aussi dans le sud de l’île du Cap-Breton: île Madame). C’est un rare visiteur en été au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan) et dans l’Île-du-Prince-Édouard (en plus de vieilles mentions, il existe de nombreuses observations récentes dans l’île Wood). Il est inusité dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Comox, Victoria); dans le nord du Manitoba (Churchill); dans le sud de l'Ontario (Toronto; des observations visuelles pour Kenora, la rivière Niagara et Ottawa); à Terre-Neuve (Argentia, St. Andrews, Grand Banc) et dans le sud-ouest du Québec (Godbout; observa- tion visuelle détaillée près de Montréal). Les sous-espèces. (1) Catoptrophorus semipalmatus semi- palmatus (Gmelin) niche en Nouvelle-Écosse. (2) C. s. inornatus (Brewster), de plus grande taille et de coloration sensiblement plus pâle, est la variété de l’intérieur, nichant dans les provinces des Prairies. GRAND CHEVALIER A PATTES JAUNES (Greater Yellowlegs)—Totanus melanoleucus (Gmelin) £126 e851 12S & 150 pa; Ce Chevalier est un grand oiseau de rivage, dont le bec est presque droit ou trés légérement retroussé (de 2.0 a 2.3 po. de longueur); il est marqué de gris, de noir et de blanc (en automne, le noir devient gris, tant chez les adultes que chez les juvéniles); le croupion est plus blanchatre que le restant des parties supérieures et les pattes sont jaune vif. I] se distingue du Petit Chevalier à pattes jaunes par ses dimensions beaucoup plus grandes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 182.0-197.5 (189.4); queue, 69.0-84.2 (77.2); culmen exposé, 53.3-59.5 (56.1); tarse, 59.4-69.0 (63.4) mm. La femelle adulte: aile, 183.0- 198.4 (188.6) mm. L'identification sur le terrain. Ce Chevalier est un grand oiseau de rivage élancé, de coloration principalement grise et blanche, et à longues pattes jaune vif. Au vol, son croupion blanchâtre est bien visible et ses ailes sont de teinte uni- forme, sans bande blanche. C’est un Petit Chevalier à pattes jaunes reproduit en gros; lorsqu’on trouve ces deux espèces ensemble, comme il arrive fréquemment, il est possible de les comparer et ils se distinguent facilement à RA) FOP LS. Pre PR EOE PS A ET at ana ye sow ™ leurs dimensions. Autrement, il est difficile de les identifier a leur taille. Le bec du Grand Chevalier a pattes jaunes est souvent légérement retroussé. En migration, il émet son cri retentissant en séries de trois ou quatre notes, en de- crescendo, ce qui est très différent des sifflements plus doux émis en notes unigues ou doubles par le Petit Chevalier à pattes jaunes. Au sol, il fait entendre une série de mono- tones quec lorsqu'il est dérangé. Les deux espèces de Chevalier à pattes jaunes ont l’habitude de dodeliner fré- quemment de la tête lorsqu'ils sont au sol (en fait, ces mouvements commencent par un rapide coup de tête vers l'arrière). L’habitat. En migration, il se rencontre dans les étangs, dans les terrains marécageux, sur les bords peu profonds des lacs et des cours d’eau lents, ainsi que dans les endroits submergés; et sur la côte, dans les marais d’eau salée, dans les étangs à marée, dans les vasiéres et dans les baies; il ne semble pas trop affectionner les grèves avancées où déferlent les vagues. Durant la saison de nidification, il fréquente les muskegs des régions boisées, les tourbières, les étangs et les lacs; les cimes peu élevées et peu boisées, ainsi que les brûlis; il se rencontre aussi dans la forêt claire, mais pas nécessairement à proximité de l’eau. La nidification. Le nid consiste en une dépression ou un creux à même le sol ou dans la mousse; il est tapissé d’herbe, de mousse ou de feuilles, et situé dans une tour- bière ou sur une élévation à végétation clairsemée. Les oeufs, habituellement au nombre de 4, sont chamois et portent des taches et des éclaboussures brunes. On ne connaît que peu de choses sur son activité en période de nidification. Le mâle prend une part active au soin des jeunes. Distribution géographique. Ce Chevalier niche dans le sud de l’Alaska et dans les régions boisées à muskeg, dans tout le Canada (voir L’aire de dispersion au Canada). Il hiverne depuis le centre de la Californie (rarement dans le sud de la Colombie-Britannique), le sud de l’Arizona, la côte du golfe du Mexique et la Caroline du Sud, jusqu’au sud de l’Amérique du Sud, y compris aux Antilles. 4 8 A X A à ER a: r4 n < Aire de nidification du Grand Chevalier à pattes jaunes L’aire de dispersion au Canada. La zone de nidification du Grand Chevalier à pattes jaunes est mal connue, mais on sait qu’il niche dans le centre méridional de la Colombie- Britannique (Fort James, lac Nukko, Kleena Kleene, borne milliaire 93 sur la route de Caribou; peut-être dans la forêt claire de la rivière de la Paix); dans le nord et le centre de l'Alberta (lac Athabasca, Fawcett, Athabasca, Entrance, Nordegg, Rocky Mountain House, Sundre, pare national de Jasper); dans le nord-ouest et le centre de la Sas- katchewan (lac Athabasca, probablement au lac Kazan): dans le centre-nord et le centre du Manitoba (probable- ment Ilford; Bird, lacs des Cèdres et de l’Orignal; peut- être Kalavala); dans le nord de l'Ontario (probablement dans les muskegs de l’intérieur, près des baies James et d’Hudson); dans le centre du Québec (lac Mistassini, région de Schefferville; dans le sud jusqu’à la côte nord du golfe Saint-Laurent et l’île Anticosti); dans le centre et le sud du Labrador (Hopedale, Cartwright); a Terre- Neuve (Gaff Topsail) et dans le nord-est de la Nouvelle- Écosse (île du Cap-Breton). Il émigre dans les régions méridionales de l’intérieur et le long des côtes du Pacifique et de l’Atlantique. Il erre dans le Nord jusqu’au sud du Mackenzie (Grand lac des Es- claves, Fort Simpson); dans le sud du Keewatin (probable- ment: des observations visuelles à 50 milles au sud du cap Eskimo; rivière Windy) et dans le nord du Québec (baie d’Ungava, Povungnituk). Il est inusité dans l'ile Southamp- ton et accidentel dans l’île Baffin (baie Cumberland). Quelques-uns hivernent irrégulièrement dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (sud de l'île Vancouver). PETIT CHEVALIER À PATTES JAUNES (Lesser Yellowlegs)—Totanus flavipes (Gmelin) PE 26:25 93%" 11.1 pot Le bec mesure de 1.3 à 1.5 po. Ce Chevalier est presque identique au Grand Chevalier à pattes jaunes, quel que soit le plumage, mais il est nettement de moindre taille et son bec n’est pas le moindrement retroussé. Il n’a pas les légères marbrures blanchâtres qu’on peut habituellement voir sur la surface inférieure des rémiges du Grand Chevalier à pattes jaunes. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 146.2-158.3 (152.1); queue, 58.0-66.0 (60.9); culmen exposé, 33.6-37.0 (35.4): tarse, 46.8-53.6 (50.4) mm. La femelle adulte: aile, 150.1- 158.5 (156.2) mm. L'identification sur le terrain. Ce Chevalier se classe parmi les Chevaliers à pattes jaunes en raison de ses longues pattes jaune vif, de sa coloration grise et blanche, ainsi que de sa queue et de son croupion blanchâtres. Sa faible taille est évidente si on peut le comparer directement au Grand Chevalier à pattes jaunes, mais on ne peut se fier à ce critére en d’autres circonstances. Le bec est droit plutét que légèrement retroussé. Lorsqu'il lève, il lance une ou deux notes beaucoup plus douces et plus sourdes que les trois ou quatre notes sonores et retentissantes du Grand Chevalier à pattes jaunes: en somme, le cri du Petit Chevalier est très différent de celui du Grand Chevalier. Il est possible de confondre le Petit Chevalier à pattes 175 COTE LATE al + AREA art, RE dt ee et E ne ee ee jaunes avec le Bécasseau à échasses en plumage d'automne, ce dernier étant un oiseau de plus faible taille, avec des pattes plus verdâtres et une ligne blanchâtre au-dessus et jusqu'en arrière de l'oeil. L'habitat. En migration, il se rencontre dans des habi- tats presque semblables 4 ceux du Grand Chevalier a pattes jaunes, en compagnie duquel il se voit souvent. Pour nicher, il fréquente les brûlis ou la forêt claire, dans des régions où abondent les muskegs, les étangs et les lacs: il cherche sa nourriture dans les endroits humides et y élève ses petits. La nidification. Le nid est une dépression à même le sol, garnie à l’intérieur d’herbes et de feuilles, tantôt près d'un tronc renversé, d’une souche ou d’un petit arbre, tantôt à découvert. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont chamois et marqués d’éclaboussures et de points bruns. Les deux parents se partagent l’incubation. Il semble que le male se charge presque seul du soin des juvénaux, comme chez le Grand Chevalier a pattes jaunes. Distribution géographique. Ce Chevalier niche en Alaska et dans la plus grande partie de l’ouest du Canada jusqu’à la baie James. Il hiverne depuis la Caroline du Sud, les États côtiers du golfe du Mexique et le Mexique, jusqu’au Chili et en Argentine; aussi dans les Antilles. Aire de nidification du Petit Chevalier à pattes jaunes L’aire de dispersion au Canada. Le Petit Chevalier à pattes jaunes niche depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord-ouest et le centre oriental du Mackenzie (delta du Mackenzie, Fort Anderson, lac de l’Artillerie); le sud du Keewatin (lac Nueltin); le nord du Manitoba (Churchill); le nord de l'Ontario (probablement à l’intérieur des terres, en bordure des baies James et d’Hudson); le centre oriental du Québec (Fort George; baie Moar) jusqu’au centre de la Colombie-Britannique (région de la rivière de Ja Paix); au centre méridional de l’Alberta (lac Buffalo); au centre de la Saskatchewan (lac Amyot, rivière Whitefox); au centre du Manitoba (Le Pas; des mentions non confirmées aussi au sud qu'à Kalavala) et au nord de l'Ontario (lac Favourable). 176 Au cours de la migration d’automne, il est abondant dans presque tout l’extrême sud du Canada depuis lin- térieur de la Colombie-Britannique jusqu’en Nouvelle- Écosse; la migration du printemps, d’autre part, se fait principalement dans l’intérieur ; à cette époque, cette espèce est beaucoup plus rare en Colombie-Britannique, au Québec et dans les Maritimes. Il est tantôt rare, tantôt inusité au Labrador et à Terre-Neuve. Il est rare sur la côte de la Colombie-Britannique. [Chevalier gambette (Redshank). Totanus totanus (Linnaeus). Hypo- thétique. Une observation visuelle minutieuse a été faite dans le comté d'Halifax (Nouvelle-Écosse) le 2 janvier 1960, par L. B. MacPherson et Fred Dobson (Tufts, 1962); il s'agissait, semble-t-il, de la présente espèce, Ou peut-être aussi du Chevalier arlequin, Totanus erythropus.] BÉCASSEAU À POITRINE ROUSSE (Knot)— Calidris canutus (Linnaeus) PI. 25 et 31. L., 10.0 à 11.0 po. Le bec droit, mesurant de 1.2 à 1.5 po., est légèrement plus long que la tête. Les pattes sont courtes. En plumage nuptial, sa gorge et sa poitrine cannelle roussâtre, de même que son court bec droit, distinguent le Bécasseau à poitrine rousse de tous les autres Bécasseaux (le Bécasseau roux et le Bécasseau à long bec ont tous deux le bec long; le Bécas- seau cocorli, qui, pour sa part, est accidentel, a le bec nettement incurvé). En plumage d’automne, le Bécasseau à poitrine rousse a les parties inférieures blanches avec de fines rayures noirâtres sur la poitrine; les parties supérieures gris pâle; les plumes du dos, vaguement lisérées de blanc, portent une mince ligne subterminale noire, qui produit un motif semi-circulaire au bout de la plume. Les tectrices sus-caudales blanches ont une bande brun noirâtre. Les pattes sont olive jaunâtre. Mensurations (C. c. rufa). Le mâle adulte: aile, 155.9-173.9 (162.5); queue, 58.0-66.5 (62.2); culmen exposé, 33.5-37.8 (35.4); tarse, 31.0-32.8 (32) mm. La femelle adulte: aile, 166.0-172.1 (168.7) mm. L'identification sur le terrain. Au printemps, c'est le seul Bécasseau qui ait la poitrine rouge brique et un bec a la fois court et droit (le Bécasseau a long bec, le Bécasseau roux et quelques autres, qui ont aussi la poitrine rougeatre, ont un long bec; le Bécasseau cocorli, qui est accidentel, a le bec nettement incurvé). En automne, il ressemble a une Maubèche trapue dont les parties supérieures sont gris pâle; les parties inférieures blanches sont marquées de fines bandes transversales brun foncé sur la poitrine; les pattes, ainsi que le bec droit, sont courts. Au vol, les ailes sont traversées d’une mince bande blanche et le croupion est nettement plus pâle que le restant des parties supérieures. Sur la côte ouest, on peut confondre le Bécas- seau à poitrine rousse en plumage d’automne avec le Chevalier errant ou l’Échassier du ressac. Le Bécasseau à poitrine rousse a le croupion mal défini et plus pâle que le restant des parties supérieures (lÉchassier du ressac a le croupion blanc et bien défini, tandis que le croupion du Chevalier errant est gris foncé tout comme le restant des parties supérieures). L’habitat. En migration, il est enclin à fréquenter les grèves et les vasières, de même que les rochers garnis d’algues marines. Durant la saison de nidification (dans les îles Ellesmere et Prince-Patrick), il fréquente particu- lièrement la toundra humide où la végétation est luxuriante, pour y nicher, y chercher sa nourriture et y élever ses petits: il construit aussi son nid sur des crêtes plus élevées et plus arides de l’Arctique. La nidification. Le nid, qui se résume à une faible dé- pression à même le sol, est garni de petites branches de saules, de feuilles sèches, d’herbes et de mousses. Il peut être placé sur un tertre dans les terrains humides ou dans les dépôts de graviers glaciaires sur les collines relativement élevées et sèches des régions arctiques. Le nid compte habituellement 4 oeufs chamois, qui sont marqués d’écla- boussures et de points bruns. Il est presque certain que les deux parents se partagent l’incubation des oeufs et le soin d’élever leurs petits. Distribution géographique. Ce Bécasseau niche locale- ment dans les régions arctiques de l’Ancien et du Nouveau Monde; dans le Nouveau Monde, il niche dans le nord de l’Alaska (pointe Barrow) et en quelques endroits dans l’Arctique canadien et dans le nord du Groenland. Il hiverne dans le Nouveau Monde depuis le sud de la Cali- fornie et le Massachusetts (rarement), le long des côtes, jusqu’aux régions méridionales de Amérique du Sud. 3 Aire de nidification du Bécasseau à poitrine rousse L’aire de dispersion au Canada. Le Bécasseau à poitrine rousse niche localement dans l’Arctique depuis l’île Prince- Patrick (Mould Bay), l’île Ellef Ringnes (Isachsen), l’île Axel Heiberg et le nord de l’île Ellesmere (Alert), jusqu’au sud de l’île Victoria (Cambridge Bay) et dans l'île Southamp- ton; probablement dans la presqu'île Adélaïde et dans Pile Mansel. La migration printanière se fait principalement à l’ouest de la province de Québec, de la baie James et de la baie d'Hudson. A l’automne, le Bécasseau à poitrine rousse se répand plus à l’est jusqu'aux provinces Maritimes et rare- ment jusqu'aux côtes du Labrador et de Terre-Neuve. C’est un migrateur peu fréquent en automne et au prin- temps sur les côtes de la Colombie-Britannique (il n’a pas été signalé dans l’intérieur); dans l’est de l’Alberta, en Saskatchewan, dans l’intérieur du Manitoba et dans l'in- térieur de |’Ontario. C’est un migrateur abondant sur la côte occidentale des baies James et d'Hudson. Il émigre à l’automne, mais il est rare au printemps, depuis le sud du Québec jusqu'aux provinces Maritimes. Les sous-espèces. (1) Calidris canutus canutus (Linnaeus) niche dans l’Ancien Monde et occupe aussi la partie la plus septentrionale de la zone de nidification de l'espèce en Amérique du Nord, soit les îles Prince-Patrick, Ellef Ringnes, Ellesmere et le sud de l’île Melville (havre Winter); probablement aussi dans le nord de l’île Prince-de-Galles. Pour leur part, les oiseaux qui nichent dans l’île Ellesmere, hivernent dans l’ Ancien Monde, mais la zone d’hiverne- ment des autres éléments de la population canadienne ap- partenant à cette sous-espèce est mal connue. Quelques-uns émigrent le long de la côte de la Colombie-Britannique, mais l’auteur n’a aucune donnée sur la migration de cette variété dans le sud-est du Canada. (2) C. c. rufa (Wilson) est une variété bien distincte, caractérisée par sa coloration plus pâle en dessus et en dessous, ainsi que par la teinte roussâtre plus restreinte des parties inférieures vers l'arrière en comparaison de l’autre variété. Cette variété occupe la partie méridionale de la zone de nidi- fication depuis l’île Victoria, au moins jusque dans l’île Southampton; sa zone d’intergradation à la forme nominale demeure inconnue. C’est cette variété qui émigre dans la plus grande partie du sud du Canada, à l’est de la côte du Pacifique. Seulement un petit nombre de spécimens cap- turés dans les provinces des Prairies ont pu être étudiés. BÉCASSEAU MARITIME (Purple Sandpiper)—Erolia maritima (Brünnich) Pi 25 be SEE Seo pO, Le bec presque droit, ou légèrement incurvé, est à peine plus long que la tête; il est jaunâtre ou orangé à la base. Les pattes courtes sont de couleur variant du jaune verdâtre terne au brun jaunâtre. En plumage d'hiver, le dos est presque noir, avec un lustre violacé; la tête, le cou et la poitrine sont gris foncé; les plumes de la poitrine sont lisérées de blanc, mais cette bordure blanche s’élargit en approchant de l’abdomen; la gorge est blanchâtre: les flancs portent des bandes grises prononcées. En plumage nuptial, le dos brun foncé est panaché de chamois et de blanc, tandis que la poitrine est marquée de rayures et de points prononcés. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 117.9-130.0 (124.9); queue, 55.9-63.0 (60.2); culmen exposé, 27.2-32.0 (29.2); tarse, 22.0-23.8 (23.1) mm. La femelle adulte: aile, 122.6- 132.6 (126.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Bécasseau trapu, souvent farouche, qui a les pattes courtes; il est particulier aux côtes rocailleuses de l'Atlantique, où il peut se ren- contrer plus vraisemblablement en hiver que tout autre oiseau de rivage. En plumage d'hiver, il a une coloration gris très foncé; les pattes courtes, jaunâtre terne et la base 177 RL... a tr du bec, orangé ou jaunâtre. Au vol, les ailes portent une bande blanche et le croupion est foncé, comme chez plusieurs autres espèces. L'habitat. En migration et en hiver, il se rencontre sur les grèves rocailleuses de la côte; moins souvent sur les grèves sablonneuses et les mares de boue. Lorsqu'il se rencontre dans l'intérieur {ce qui arrive rarement), c’est le plus souvent sur les rochers des brise-lames ou sur d’autres endroits rocheux similaires. Durant la saison de nidification, il niche sur la mousse ou le lichen de la toundra, souvent sur des élévations, et parfois à grande distance à l’intérieur, mais souvent aussi dans la basse toundra, près des côtes et sur les grèves accidentées, caillouteuses ou sablonneuses des rivières. Beaucoup d'individus continuent de rechercher leur nourriture sur les grèves. La nidification. Le nid est une dépression à même le sol, bien garnie à l’intérieur de feuilles de bouleau glandu- leux ou bien de plantes basses du voisinage. Les quatre oeufs censés être verdâtres ou chamois sont marqués d’éclabous- sures et de points bruns, plus ou moins foncés. Il semble que le mâle se charge presque exclusivement de l’incubation, mais les données actuelles sont insuffisantes pour élucider ce point, ainsi que plusieurs autres dans le comportement de cette espèce au cours de la saison de nidification. Aire de nidification du Bécasseau maritime Distribution géographique. Ce Bécasseau niche locale- ment depuis l’est de l'Arctique canadien, le Groenland, l'Islande, le nord de l’Eurasie et le nord des pays scandi- naves jusqu’à la presqu'ile de Taimyr; il niche aussi au Svalbard, dans la Terre François-Joseph, en Nouvelle- Zemble et dans les îles de Nouvelle-Sibérie; autrefois, dans les îles Féroé. Il hiverne dans le sud-ouest du Groen- land et en Islande, ainsi que sur la côte de l'Atlantique depuis Terre-Neuve jusqu’au Maryland; aussi, dans les îles Britanniques et sur les côtes de la mer du Nord et de la mer Baltique. L’aire de dispersion au Canada. La zone de nidification du Bécasseau maritime, au nord et à l'ouest, est encore imprécise; il niche depuis l'ile Devon (probablement) et 178 _ ae le nord de l’île Bylot jusqu’à l’île Southampton, aux îles Belcher et au sud de l’île Baffin (Cap-Dorset, lac Amadjuak; probablement dans la baie Cumberland); probablement au moins aussi loin à l’ouest qu’aux îles Cornwallis et Somerset, où sa présence a été signalée, sans toutefois qu'il soit prouvé qu’il y niche. Il a été observé en été a l’ouest jusqu’à l’île Banks (baie Mercy) et dans l’île Prince- Patrick (baie Mould). C’est un migrateur assez abondant au printemps et à l'automne dans l’île Prince-de-Galles. Il hiverne sur la côte de l’Atlantique, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il est inusité dans le sud de l'Ontario (Crystal Bay, Toronto, Ottawa). Il est accidentel dans le sud du Manitoba (sud-ouest du lac Winnipeg). Il est rare dans l’extréme sud-ouest du Québec (Montréal, lac Saint- Pierre), devenant plus abondant sur le Saint-Laurent, en aval de Québec. La migration se fait principalement à l’est de la baie d'Hudson et, présume-t-on, le long de la côte. C’est un migrateur abondant, du moins à l’automne, le long de la côte du Labrador, vers le sud, depuis les îles Button. BÉCASSEAU ALÉOUTIEN (Rock Sandpiper (Aleutian Sandpiper)) Erolia ptilocnemis (Coues) L., à peu près 9 po. Semblable au Bécasseau maritime, il en diffère cependant par son plumage nuptial, dont les parties supérieures com- portent beaucoup plus de roussâtre, et par sa poitrine qui porte une tache brun noirâtre mal définie ou des marbrures brun noirâtre relativement étendues. Mensurations (E. p. couesi). Le mâle adulte: aile, 109.0- 118.5 (114.3); queue, 50.8-55.0 (52.4); culmen exposé, 25.2-27.9 (26.8); tarse, 22.3-24.2 (23.2) mm. La femelle adulte: aile, 116.0-125.0 (120.9) mm. L'identification sur le terrain. Le plumage d’hiver est semblable à celui du Bécasseau maritime (voir cette espèce). C’est un oiseau de la côte ouest qui se rencontre habituelle- ment sur des rivages rocailleux avancés en mer, en com- pagnie de Tourne-pierres noirs, d’Echassiers du ressac et de Chevaliers errants. Il n’a pas le croupion blanc de l’Échassier du ressac, ni les complexes motifs blancs des ailes que montre au vol le Tourne-pierre noir. La bande blanche du dessus des ailes le distingue au vol du Chevalier errant. En plumage nuptial, le roux des parties supérieures et la tache pectorale noirâtre rappellent plus ou moins le Bécasseau à dos roux, mais ce dernier a les pattes foncées (au lieu de jaunâtres), le bec entièrement noir et une tache pectorale noire beaucoup plus étendue, L’habitat. En hiver et en migration, les grèves rocailleuses de l’océan constituent son habitat le plus courant. Distribution géographique, Ce Bécasseau niche dans le nord-est de la Sibérie, dans les îles du Commandeur, dans les Kouriles et dans l’île Sakhaline, ainsi que dans plusieurs îles de la mer de Béring; aussi, depuis l’ouest central de l'Alaska jusqu’à l’ouest de la presqu'île d’Alaska, aux îles Shumagin et aux Aléoutiennes, I] hiverne dans la majeure partie de sa zone de nidification; dans Je sud, sur la côte américaine du Pacifique-Nord jusqu’à l’Oregon et locale- ment dans le sud de la Californie et dans le nord-ouest de la Basse-Californie. L’aire de dispersion au Canada. En hiver, c’est un visiteur abondant et un migrateur sur la côte de la Colombie- Britannique. Une mention à l’intérieur (Atlin, 29 octobre 1932). Une seule sous-espéce. Erolia ptilocnemis tschuktschorum (Portenko). BÉCASSEAU À QUEUE FINE (Sharp-tailed Sandpiper)— Erolia acuminata (Horsfield) PI. 29. L., 8.5 po. Ce Bécasseau est semblable au Bécasseau à poitrine cendrée, mais. le bout des rectrices, particulièrement celui des plus externes, est beaucoup plus pointu. La base du rachis de la primaire la plus externe est presque entièrement brunâtre, au lieu d’être blanche comme chez le Bécasseau à poitrine cendrée (voir le paragraphe qui suit). L'identification sur le terrain. Ce Bécasseau ressemble de très près au Bécasseau à poitrine cendrée, mais les marques de la poitrine ne tranchent jamais vivement contre le blanc des parties inférieures. En hiver, les adultes ont la poitrine marquée de points et de rayures beaucoup moins prononcées qu’en été (la poitrine du Bécasseau à poitrine cendrée est marquée de bandes beaucoup plus régulières et prononcées, mais sans points). Les juvéniles se distinguent des Bécasseaux à poitrine cendrée par leur poitrine intensément teintée de cannelle et par les rayures pectorales beaucoup plus fines et moins prononcées. L’habitat. Semblable à celui du Bécasseau à poitrine cendrée. Distribution géographique. Ce Bécasseau niche dans le nord de la Sibérie. Il hiverne dans le sud jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande, sa migration se faisant principale- ment à travers l’est de la Sibérie et le long de la côte asiatique du Pacifique; ainsi que le long de la côte nord-américaine du Pacifique depuis environ la baie de Kotzebue (Alaska) jusqu’à l’État de Washington, rarement jusqu’en Cali- fornie. L’aire de dispersion au Canada. Le Bécasseau à queue fine est un rare visiteur en automne sur la côte de la Colombie-Britannique (Masset, dans les îles Reine-Char- lotte; Comox et Victoria dans l’île Vancouver; River Inlet). Deux spécimens capturés à Masset, 27 décembre 1897, semblent indiquer que l’espèce hiverne parfois dans cette province. BÉCASSEAU À POITRINE CENDRÉE (Pectoral Sandpiper)— Erolia melanotos (Vieillot) PI. 30. L., 8.0 à 9.6 po. (les dimensions du mâle sont plus grandes que celles de la femelle) C'est un Bécasseau de taille moyenne et à bec droit (0.95 à 1.3 po.). Les deux rectrices sont pointues et dépassent les autres de beaucoup. Il a une large bande pectorale et le haut du cou est marqué de rayures uniformément pro- noncées, le tout tranchant bien sur la blancheur du ventre; la gorge est blanche. Le croupion est brun foncé. Le bec, jaune verdatre a la base, tourne au noir vers le bout. Les pattes sont vert jaunâtre ou jaune verdâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 136.0-143.8 (138.7;) queue, 60.4-63.9 (62.2); culmen exposé, 28.7-30.0 (29.3); tarse, 27.8-30.0 (28.9) mm. La femelle adulte: aile, 123.9- 129.0 (126.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Bécasseau de taille moyenne, à bande pectorale chamois à rayures pro- noncées qui tranche vivement sur l’abdomen blanc. Le Bécasseau à croupion blanc et le Bécasseau de Baird ont une bande pectorale rayée similaire, mais elle est moins bien définie chez ces deux espèces. Les pattes du Bécasseau à poitrine cendrée sont jaune verdâtre (chez le Bécasseau de Baird qui est plus petit de taille, elles sont plutôt noires); au vol, il n’a pas le croupion blanc comme c’est le cas chez le Bécasseau à croupion blanc. D'autre part, le Bécasseau minuscule et le Bécasseau semi-palmé sont des oiseaux de taille beaucoup plus petite. Le cou du Bécasseau à poitrine cendrée est beaucoup plus long que celui de chacune des espèces mentionnées ci-dessus. Les chasseurs le font souvent lever dans des endroits fréquentés par la Bécassine com- mune, mais au vol, le Bécasseau à poitrine cendrée offre à la vue une large bande noire au bas du dos, ainsi qu'un croupion noir, à la différence des Bécassines. Dans les territoires de nidification de l'Arctique, les mâles se gonflent la gorge démesurément au cours de la pariade; cela leur confère une apparence entièrement différente de celle de tous nos autres oiseaux de rivage. Ils émettent en même temps un roucoulement ressemblant à des grognements. En migration, lorsqu'ils sont forcés de lever ou lorsqu'ils volent, le cri le plus fréquent est un grinçant criic. L’habitat. En migration, il fréquente les marais herbeux, le bord herbeux des étangs et des mares, les champs inondés; parfois même, l'herbe rase de champs plus secs. Durant la saison de nidification, il se rencontre dans la toundra où croissent des herbes, des laîches ou des buissons, ainsi que dans les prairies de la toundra, particulièrement celles qui sont humides ou mouilleuses et parsemées de touffes d'herbe et de tertres; aussi sur les monticules et les collines de ces mêmes endroits; il fréquente aussi la toundra on- duleuse. La nidification. Le nid est au sol, souvent bien camouflé tantôt dans l’herbe ou dans les laiches, tantôt dans une touffe de plantes semblables. Il est assez volumineux et construit avec de l’herbe et des feuilles. Les oeufs, générale- ment au nombre de 4, varient de verdâtre à chamois; ils sont marqués d’une multitude d’éclaboussures et de points bruns. C’est la femelle qui se charge de l'incubation et du soin des petits. Apparemment, l’incubation dure de 21 à 23 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Ce Bécasseau niche princi- palement le long des côtes depuis la Sibérie orientale, le nord et l'ouest de l'Alaska, en quelques endroits dans le sud de l'Arctique, ainsi que dans les régions subarctiques du Canada, jusqu’à l’île Southampton. Il hiverne dans la partie méridionale de l'Amérique du 179 oc PO TR TT RES nie 44nd ré ange nt imine dada nee ain mis tops en omis 2 2 EC CS TE Sud, et en petits nombres au sud jusqu’en Australie et en Nouvelle-Zélande. L’aire de dispersion au Canada. Le Bécasseau à poitrine cendrée niche sur la côte du Mackenzie (île Richards, havre Bernard, rivière Perry), dans l’île Banks, dans l’île Victoria (Cambridge Bay), dans l'ile Prince-de-Galles, au Keewatin (presqu'île Adélaïde; probablement rivière McConnell); dans l'île Southampton, et en certains endroits plus au sud, le long des côtes de la baie d'Hudson et de la baie James jusqu'au cap Henriette-Marie. Il niche probablement aussi le long de la côte du Yukon (absence de données précises). Certaines données de nidification obtenues dans l’intérieur du Mackenzie et du Keewatin restent à confirmer. Aire de nidification du Bécasseau à poitrine cendrée La migration du printemps se fait principalement à travers l’intérieur, à l’ouest de la baie d'Hudson; à l'au- tomne, il se répand dans l’Est jusqu’à l’Atlantique, et dans Ouest jusqu'au Pacifique. C’est un migrateur au printemps et à l'automne en Colombie-Britannique (il est rare au prin- temps sur la côte); en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario (il est beaucoup plus rare au prin- temps qu’à l’automne dans l’est de la province). C’est principalement un migrateur d'automne au Québec (le long de la côte nord du golfe Saint-Laurent; dans l’intérieur méridional et sur la côte); à Terre-Neuve (peu abondant); il est abondant au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il est inusité dans les Territoires du Nord-Ouest, aussi loin au nord que dans les îles Prince-Patrick et Bylot. Il est inusité en hiver dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Chilliwack). BÉCASSEAU À CROUPION BLANC (White-rumped Sandpiper)— Erolia fuscicollis (Vieillot) PI. 27 et 31. L., 6.75 à 8.0 po. C'est un Bécasseau de faible taille dont le bec est presque aussi long que la tête (0.85-1.0 po.). C’est le seul Bécasseau de petite taille, aux pattes relativement courtes, qui ait une tache entièrement blanche sur Je croupion. Le Bécasseau a 180 a croupion blanc peut étre confondu avec le Bécasseau a échasses, qui a aussi le croupion blanc et dont le plumage d’automne ressemble d’assez près au sien; d’autre part, le Bécasseau a échasses, dont le bec est beaucoup plus large au bout, a les pattes beaucoup plus longues que celles du Bécasseau à croupion blanc, de sorte que ses pieds dépassent de beaucoup le bout des ailes repliées. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 117.0-126.0 (120.4); queue, 47.5-53.6 (51.4); culmen exposé, 20.0-23.6 (21.7); tarse, 21.0-24.5 (22.9) mm. La femelle adulte: aile, 117.5- 124.0 (120.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un petit Bécasseau, dont le bec est presque aussi long que la tête, qui a les pattes foncées et une tache entièrement blanche sur le croupion (souvent camouflée lorsque les ailes sont repliées, mais bien en vue au vol). Le Bécasseau à échasses a aussi le croupion blanc et son plumage d’automne ressemble d’assez près à celui du Bécasseau à croupion blanc; cependant, le Bécas- seau à échasses est un oiseau plus élancé, dont les pattes sont sans contredit plus longues et dont le bec est plutôt long. Les autres Bécasseaux dont le croupion est blanc, sont de plus grande taille et ont d’autres marques très distinctives. Cri fréquent: en migration, il émet un distinctif jffr aigu. L’habitat. En migration, il se rencontre sur les grèves vaseuses, dans les vasières, sur les grèves de sable ou de gravier, aussi bien à l’eau salée qu’à l’eau douce. Durant la saison de nidification, il fréquente aussi la toundra herbeuse humide ou mouilleuse. Aire de nidification du Bécasseau à croupion blanc La nidification. Le nid est habituellement placé dans une touffe d’herbe ou sur un tertre dans la toundra humide ou mouilleuse; i] consiste en une faible dépression à même le sol ou dans la mousse, tapissée d’herbes ou de feuilles mortes. Les oeufs, généralement au nombre de 4, varient de verdatre à chamois olivâtre; ils sont marqués d’éclabous- sures et de points bruns, dont la teinte n’est pas uniforme. La femelle semble se charger de presque toute l’incubation, sinon entièrement. | Distribution géographique. Cette espèce est néarctique. Elle niche dans le nord de l’Alaska (rarement) et dans l'Arctique canadien. Elle hiverne dans la partie méridionale de l’Amérique du Sud. | L’aire de dispersion au Canada. Le Bécasseau à croupion blanc niche dans l’Arctique depuis l’île Banks (Grande rivière), l’île Melville (havre Winter), dans l’île Prince-de- Galles et dans le nord-ouest de l’île Bylot jusqu’au nord du Mackenzie (baie Franklin; pointe Cockburn; 50 milles à l’est de Fort Anderson); au nord du Keewatin (presqu'île Adélaïde; baie Pelly; probablement à l’inlet Chesterfield; peut-être dans l’intérieur, sur la rivière Back); à l’île Southampton et dans le sud de l’île Baffin (rivière Jordan; Cap-Dorset). Au printemps, il émigre surtout dans l’intérieur à l’est des Rocheuses et à l’ouest du secteur occidental du Québec et de la baie d’Hudson, moins fréquemment plus à l’est. En automne, sa migration se fait principalement le long de la côte de l’Atlantique et dans l’intérieur de l’Est du pays. C’est un migrateur surtout printanier en Alberta (rare); en Saskat- chewan et dans l’intérieur du Manitoba (abondant sur la côte de la baie d'Hudson, aussi bien au printemps qu’à l’automne); il est un migrateur peu abondant au printemps et à l’automne dans l’intérieur de la région orientale de l'Ontario (il est abondant sur la côte des baies James et d'Hudson); il est principalement un migrateur d’automne, rare au printemps, dans le Québec (tout le long de la côte et au moins dans l’intérieur de la partie méridionale: Montréal, lac Saint-Jean, comté de Saguenay); au Labrador (abondant en automne le long de la côte); à Terre-Neuve; au Nouveau- Brunswick et en Nouvelle-Écosse. I] existe deux mentions au printemps en Colombie-Britannique (Atlin, région de la rivière de la Paix). Il est inusité dans l’île Prince-Patrick (baie Mould). BÉCASSEAU DE BAIRD (Baird’s Sandpiper)— Erolia bairdii (Coues) Pl 27. Lo 70/4146" pO Le bec, plutôt court, est droit et effilé (0.75-1.0 po.). C’est un petit Bécasseau, dont les parties supérieures sont plutôt roussâtres (chez les juvéniles, les plumes du dos sont lisérées de blanc, produisant un motif à écailles sur le dos), qui a une bande chamois en travers de la poitrine légère- ment rayée de brun noirâtre. Le croupion, dont les plumes sont lisérées d’un peu de brun chamois, est brun fuligineux. Le bec est noirâtre. Les pattes noirâtres sont légèrement teintées d’olive. Il se distingue du Bécasseau à échasses par sa taille plus petite; par une bande pectorale moins bien définie, dont les rayures sont moins prononcées: par ses pattes noirâtres et par ses rectrices centrales plus pointues, dont le bout dépasse légèrement les autres. D'autre part, il se différencie du Bécasseau minuscule par des pattes noirâtres, par une taille plus forte, et du Bécasseau semi- palmé, ainsi que du Bécasseau du Nord-Ouest, par des doigts sans palmure, par une plus grande taille et par une bande pectorale nettement chamois; il a le croupion foncé et la poitrine d’un chamois plus intense que le Bécasseau à croupion blanc. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 117.6-125.3 (121.5); queue, 50.0-57.0 (52.1); culmen exposé, 20.5-24.,5 (22.4); tarse, 21.3-24.2 (22.9) mm. La femelle adulte: aile, 120.0- 128.0 (122.7) mm. L’ identification sur le terrain. Il appartient au groupe des nombreux petits Bécasseaux qu’on désigne souvent à tort sous le nom de Maubèches. Il est de plus grande taille que le Bécasseau minuscule, que le Bécasseau semi-palmé et que le Bécasseau du Nord-Ouest; sa taille est presque la même que celle du Bécasseau à croupion blanc, mais plus faible que celle du Bécasseau à échasses. En plus des diffé- rences de dimensions, auxquelles on ne peut entièrement s’en remettre pour l'identification sur le terrain, à moins qu’on puisse comparer directement les différentes espèces, il se distingue du Bécasseau à échasses et du Bécasseau minuscule par ses pattes noirâtres. Toutes ces espèces ont tendance à avoir les parties supérieures rayées, tandis que le Bécasseau de Baird, particulièrement les juvéniles en automne, ont sur le dos un motif en écailles à peine visible. Il se différencie du Bécasseau à croupion blanc par sa poitrine d’un chamois plus intense, par ses parties supé- rieures moins grisâtres et par l'absence de tache blanche au croupion (peut être observée au vol). Les Sanderlings, au printemps et à l’automne, ont beaucoup de roux sur la tête, sur le cou et au haut de la poitrine, mais en toute autre saison, leur coloration est très différente. Les Sanderlings ont, au vol, une large bande alaire; chez le Bécasseau de Baird, cette bande alaire ne tranche pas sur le restant de Vaile. Le Bécasseau roussatre est complètement différent, ses parties inférieures étant uniformément de teinte chamois et ses pattes, jaunes. L’habitat. En migration, il semble préférer les parties les plus sèches des endroits boueux (souvent avec des touffes d’herbe ou de plantes basses) près de l’eau salée ou de l’eau douce; il se rencontre aussi sur les grèves et dans les champs inondés, parfois même dans les champs secs. Il est moins enclin que les autres Bécasseaux à rechercher sa nourriture dans l’eau. Dans l’Arctique, il niche habituelle- ment dans des endroits plus secs que ceux qu’affectionnent les autres Bécasseaux: crêtes de collines, terres planes, pentes rocailleuses, aussi bien à l’intérieur que sur la côte; parfois en des endroits relativement mouilleux. La nidification. Le nid consiste en une petite dépression à même le sol, tapissée d’herbe et peut-être de quelques feuilles de saule. Les oeufs, généralement au nombre de 4, parfois 3, sont chamois et plutôt fortement marqués de points de teinte brune variable. Les deux parents se partagent incubation qui dure 21 jours (W. H. Drury). Distribution géographique. Ce Bécasseau niche dans le nord-est de la Sibérie, le nord-ouest de l’Alaska, l'Arctique canadien et le nord-ouest du Groenland. Il hiverne prin- cipalement dans l’ouest et le sud de Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Bécasseau de Baird niche depuis l’île Prince-Patrick (baie Mould), l’île Melville (havre Winter), l’île Ellef Ringnes (probablement) et le nord de l'île Ellesmere (péninsule Fosheim, lac Hazen) jusqu’au nord du Yukon (ile Herschel); au nord du Mac- kenzie (régions dénudées à l’est de la rivière Anderson; détroit de Fury et Hecla): au nord du Keewatin (presqu'ile Adélaïde; mont Meadowbank, sur le cours inférieur de 181 ET te De e Te N — f | t f | { i i k E: E p F £ y f MS ee ee ee eee eee eee eT ee Le te la rivière Back); au sud de la presqu'île Melville (baie Gore) et au centre meridional de l'ile Baffin (lac Nettilling). Il emigre au printemps principalement dans l’intérieur, à l'ouest de la baie d'Hudson. En automne, il emprunte principalement les même voies migratoires qu’au printemps, mais aussi régulièrement en petit nombre dans l'Ouest jusqu'à la côte du Pacifique et beaucoup plus à l’est, rare- ment Jusqu'à Terre-Neuve. Au cours de ses migrations au printemps et à l’automne, il se retrouve dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (en automne, jusqu’à la côte Aire de nidification du Bécasseau de Baird ouest); il est abondant en migration en Alberta, en Sas- katchewan et au Manitoba. C’est un migrateur peu abon- dant en automne et rare au printemps dans l’intérieur orien- tal de Ontario et sur la côte ontarienne des baies James et d'Hudson. C’est un rare migrateur en automne au Québec (Montréal, Québec, Arvida, cap Weggs, Great Whale River, baie Cabbage Willows). C’est un rare migrateur en automne au Nouveau-Brunswick (île Campobello, St. Andrews) et en Nouvelle-Écosse (Grand-Pré). Il est très rare à Terre-Neuve (Argentia). BÉCASSEAU MINUSCULE (Least Sandpiper)—Erolia minutilla (Vieillot) PL 27 et 31. L., 5.0 à 6.75 po. C’est le plus petit de nos Bécasseaux. Son bec droit est plutôt mince (longueur environ 0.65-0.85 po.). En main, ses petites dimensions le distinguent de tous les autres Bécasseaux, sauf du Bécasseau semi-palmé et du Bécasseau du Nord-Ouest: il se différencie de ces deux espèces par ses doigts sans trace de palmure (au lieu d’être partielle- ment palmés) (voir aussi L'identification sur le terrain). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 84.4-90.9 (86.7); queue, 37.0-40.4 (39.5); culmen exposé, 17.0-20.0 (18.2); tarse, 18.2-20.0 (19.1) mm. La femelle adulte: aile, 82.3-91.2 (89.0) mm. L'identification sur le terrain. C’est notre plus petit Bécasseau, mais ses dimensions ne sont que légèrement 182 moins grandes que celles du Bécasseau semi-palmé et du Bécasseau du Nord-Ouest. Le Bécasseau minuscule a les parties supérieures plus roussatres; le chamois de la poitrine est plus intense; le bec est plus mince et les pattes sont jaune verdâtre (celles des deux autres espèces sont noirâtres). Le Bécasseau minuscule a une coloration très semblable à celle du Bécasseau de Baird, mais ses dimensions sont plus petites et ses pattes sont vert jaunatre (elles sont noires chez le Bécasseau de Baird). Au vol, son cri le plus fréquent est couitiit, différant ainsi de celui du Bécasseau semi-palmé, qui est plus bref. L’habitat. En migration, il se rencontre sur les bords vaseux de nappes d’eau douce ou d’eau salée, avec ou sans végétation courte; dans les vasières et dans les champs humides; parfois sur les grèves et dans les champs secs. Durant la saison de nidification, il fréquente les tourbières où croissent des herbes et des laîches; les marais parsemés de touffes d’herbe; parfois aussi les endroits plus élevés et plus secs garnis de plantes basses. La nidification. Le nid consiste en une petite dépression du sol, à peine garnie de feuilles sèches et d’herbes. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont chamois pâle; ils sont marqués, parfois en très grande proportion, de points et d’éclaboussures de teinte brune variable. Le mâle prend une large part à l’incubation des oeufs. La période d’incuba- tion est de 19 à 211/ jours (Jehl et Hussell). Distribution géographique. Ce Bécasseau niche dans le sud de l’Alaska et dans toutes les régions subarctiques du Canada. Il hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu’au centre du Pérou et au Brésil; aussi dans les Grandes Antilles. Aire de nidification du Bécasseau minuscule L’aire de dispersion au Canada, Le Bécasseau minuscule niche au Yukon (Old Crow, lac Marsh); dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique (col de Chilkat); dans le nord du Mackenzie (baie Franklin, Coppermine, Aklavik; et probablement à Fort Norman et dans la réserve à gibier de Thelon); dans le sud du Keewatin (lac Nueltin; probable- ment sur la rivière Tha-anné); dans l’île Southampton (rarement: Coral Harbour); dans le nord du Manitoba (Churchill, Herchmer); dans le nord de l'Ontario (côtes des baies James et d'Hudson: cap Henriette-Marie); au Québec (Port Harrison; lac Bush; lac Bienville; Schefferville; Blanc- Sablon; iles Anticosti et de la Madeleine; sa présence a été signalée au cours de la saison de nidification en plusieurs autres endroits du nord de la province jusqu’au lac Aigneau et à Fort-Chimo), au Labrador (Indian Harbour; baie des Oies; Nain; peut-être aussi au nord qu’à Ramah et dans l’intérieur: cours supérieur du fleuve Hamilton); a Terre- Neuve et en certains endroits en Nouvelle-Ecosse (ile de Sable; ile Cap-de-Sable). Certaines données de nidification censées avoir été recueillies dans le sud de l’île Victoria (T. du N.-O) restent 4 confirmer. C’est un migrateur fréquent, et méme abondant en certains endroits, a l’automne et au printemps, dans la plupart des régions méridionales du pays, d’une côte à l’autre. Il est inusité dans le sud de l’île Baffin. BECASSEAU COCORLI (Curlew Sandpiper) —Erolia ferruginea (Pontoppidan) L., 7.0 a 9.0 po. En plumage nuptial, cet oiseau est facile à identifier; poitrine d’une riche couleur marron; croupion blanc avec quelques rayures foncées et bec incurvé plutôt long. Le Bécasseau a poitrine rousse, le Bécasseau roux et le Bécasseau à long bec ont aussi la poitrine roussâtre, mais ces derniers ont le bec droit. En plumage d'hiver, le Bécasseau cocorli n’a pas de rouge sur la poitrine, bien que quelques juvéniles y aient une légère touche de roussâtre. Le bec nettement incurvé du Bécasseau cocorli le distingue des autres Bécasseaux dont la taille est faible ou moyenne, sauf du Bécasseau à dos roux. Ces deux espèces ont un coloris semblable, mais le Bécasseau cocorli a une tache blanche en travers du croupion. Distribution géographique. Cette espèce niche dans le nord de la Sibérie. Elle hiverne depuis le sud de l’Eurasie et les Philippines jusqu’au sud de l’Afrique, en Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Zélande. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Bécasseau cocorli est un visiteur inusité en Colombie-Britannique (Masset, dans les îles Reine-Charlotte, 31 juillet 1936); en Ontario (Toronto, vers 1886; Whitby, 21 octobre 1961; des observa- tions visuelles à Dundas, 10 octobre 1954): au Nouveau- Brunswick (Red Head, 3 et 31 août 1895; St. Andrews: Grand-Manan) et peut-être en Nouvelle-Écosse (Halifax, septembre 1868, mais ce spécimen n’a pas été étudié par un spécialiste). BÉCASSEAU À DOS ROUX (Dunlin, Red-backed Sandpiper) Erolia alpina (Linnaeus) PES dan, ee See Ol Le bec noiratre, plutôt long (1.2-1.7 po.), est légèrement incurvé, Les pattes sont noir verdâtre. Les adultes, au prin- temps et en été, ont sur l’abdomen une grande tache noire qui contraste avec le blanc du restant des parties inférieures; ils ont beaucoup de cannelle sur le dos et peuvent vraisem- blablement être pris seulement pour des Bécasseaux aléou- tiens de la côte du Pacifique, qui ont de vagues marbrures noires au bas de la poitrine et non sur l’abdomen. En plumage nuptial, la coloration grise du dos est uniforme (mais avant que la mue ne soit complétée, il s’y trouve encore quelques plumes noires, bordées de chamois); le dos n’est pas rayé comme chez la plupart des Bécasseaux de taille similaire ou plus faible; la poitrine, finement rayée, est lavée de grisâtre. Les Bécasseaux à croupion blanc, en plumage d’hiver, de même que les Sanderlings, ont aussi le dos gris pâle, mais le premier a le croupion entièrement blanc, tandis que le second n’a pas de doigt postérieur. Le bec plus long et légèrement incurvé du Bécasseau à dos roux est différent du bec de ces deux espèces. Le Bécasseau cocorli de l’Ancien Monde est presque identique au Bécasseau à dos roux en plumage d’hiver, mais le Bécasseau cocorli a le croupion entièrement blanc. Les juvénaux du Bécasseau à dos roux (qui se rencontrent presque exclusivement dans la zone de nidification ou tout près) ont les parties supé- rieures d’un chamois voyant et les côtés de l’abdomen, ainsi que le bas de la poitrine, portent de gros points et des rayures brun foncé. Mensurations (E. a. pacifica). Le mâle adulte: aile, 111.7- 119.6 (114.9); queue, 41.5-53.7 (47.8); culmen exposé, 34.0- 37.5 (35.9); tarse, 26.1-27.8 (26.7) mm. La femelle adulte: aile, 112.5-121.2 (117.3) mm. L’ identification sur le terrain. C’est un Bécasseau de taille moyenne avec un bec plutôt long et sensiblement incurvé au bout. Au printemps et en été, il se reconnaît facilement à son dos rougeâtre et à sa grande tache ventrale noire (le Bécasseau aléoutien de la côte du Pacifique porte quelques marbrures noirâtres sur ses parties inférieures, mais elles se trouvent au bas de la poitrine et non pas sur l’abdomen: de plus, ses pattes sont jaunâtres plutôt que noires). En automne et en hiver, il se caractérise par un dos gris sans marques, par une touche de gris en travers de la poitrine et par un bec incurvé et plutôt long. Le Bécasseau du Nord- Ouest a souvent le bec légèrement incurvé, mais sa taille est nettement moindre que celle du Bécasseau à dos roux et la coloration grise de son dos est moins uniforme. Le Bécas- seau à croupion blanc a, en hiver, le dos d’un gris uniforme, mais il a une tache blanche sur le croupion. Le Sanderling, pour sa part, a les parties inférieures blanc comme neige, en automne et en hiver, n’ayant ainsi aucune touche de gris en travers de la poitrine comme le Bécasseau à dos roux. Le Bécasseau cocorli, dont la présence est inusitée au Canada, ressemble au Bécasseau à dos roux en automne et en hiver, mais a une tache blanche sur le croupion. L’habitat. En migration, il se rencontre sur les bords boueux aussi bien de l’eau salée que de l’eau douce; dans les vasières, dans les terres herbeuses inondées, sur les grèves et sur les barres de sable. Dans sa zone de nidification, il fré- quente habituellement la toundra herbeuse ou remplie de tertres, tantôt humide, tantôt mouilleuse: aussi les marais d’eau salée de la côte. La nidification. Le nid, construit à même le sol, consiste habituellement en une petite dépression garnie d'herbe; il est placé sur un tertre ou sur un monticule dans la toundra humide ou dans un marais d’eau salée. Les oeufs, habituel- lement au nombre de 4, varient de chamois à verdatre; ils 183 dE A DEA LS, 11 sont légèrement luisants et marqués d'éclaboussures et de points bruns. Les deux parents participent à l’incubation. Distribution géographique. Ce Bécasseau holarctique niche depuis l'océan Arctique jusqu’au sud-ouest de l'Alaska, et dans je nord du Canada continental jusqu'à l'île Southamp- ton, à Vest, et le long de la côte occidentale de la baie d'Hudson: dans les îles Britanniques: dans les pays Baltes; dans les régions septentrionales de l'URSS et de la Sibérie; au Groenland: en Islande; au Svalbard et en Nouvelle- Zemble. Il hiverne depuis le sud de l’Alaska jusqu’à la Basse-Californie et depuis le Massachusetts jusqu’a la Floride et à la côte américaine du golfe du Mexique: aussi depuis les îles Britanniques, la mer Méditerrannée et la mer Rouge jusqu'au nord de l'Afrique: aussi dans l'Inde, dans le sud de la Chine, au Japon et à Formose. Aire de nidification du Bécasseau a dos roux L’aire de dispersion au Canada. Le Bécasseau à dos roux niche dans le nord du Mackenzie (ile Baillie, rivière Perry); dans le sud de Vile Somerset (Fort Ross); dans l’île Southampton; au Keewatin (lac Baker, inlet Chesterfield, rivière McConnell); dans le nord-est du Manitoba (Chur- chill) et dans le nord-ouest de l'Ontario (cap Henriette- Marie). Sa présence a été signalée en été dans le sud-ouest de Vile Baffin (îles West Foxe, baie Bowman) et dans le sud de l’île Melville. C’est un migrateur en automne et au printemps en Colombie-Britannique (abondant sur la côte, plus rare dans l'intérieur); en Alberta (rare); en Saskatchewan (peu abon- dant); au Manitoba (abondant en certains endroits); en Ontario (abondant en certaines localités); au Québec (prin- cipalement a l'automne: Montréal, Québec, Arvida, em- bouchure de Ja rivière Kegashka, Gaspé, Great Whale River); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- ouard et en Nouvelle-Écosse (rare ou abondant par endroits en automne; rare au printemps). II est un rare migrateur dans l'intérieur du Yukon (ruisseau Coal, Daw- son): il semble très rare dans l'intérieur occidental du Mackenzie. I] est inusité à Terre-Neuve (Stephenville Crossing, 2 octobre 1946). Sa présence est considérée 184 comme hypothétique au Labrador (observation visuelle à Port Manvers). Il hiverne régulièrement et abondamment sur la côte de la Colombie-Britannique. Une seule sous-espèce. Erolia alpina pacifica (Coues). BECASSEAU ROUX (Short-billed Dowitcher)—Limnodromus griseus (Gmelin) Eizo ete. La 1054 12.0 po. Le bec droit est deux fois plus long que la téte. Le Bécasseau roux et le Bécasseau à long bec (ces deux espèces sont très semblables) ont le bec si long que, en main, ils peuvent vraisemblablement être confondus seulement avec la Bécas- sine commune et la Bécasse américaine (voir aussi le Bécasseau à échasses). Tout le bas du dos du Bécasseau roux (dissimulé sous les ailes repliées) est blanc et le croupion blanc est marqué de quelques bandes et points noirs. La Bécasse américaine et la Bécassine commune n’ont aucune trace de blanc dans cette région. Pour distinguer le Bécasseau roux du Bécasseau à long bec, voir le Bécasseau à long bec. Mensurations (L. g. griseus). Le mâle adulte: aile, 132.2- 145.3 (139.2); queue, 51.5-57.3 (53.4); culmen exposé, 51.9-57.5 (54.8); tarse, 32.9-35.9 (34.1) mm. La femelle adulte: aile, 131.0-146.1 (139.8) mm. L'identification sur le terrain. Le Bécasseau roux et le Bécasseau à long bec sont des oiseaux de taille moyenne avec un long bec droit. Le bas du dos (dissimulé sous les ailes repliées, mais visible au vol), ainsi que le croupion, sont blancs. La Bécassine commune et la Bécasse américaine ont aussi un long bec droit, mais aucune trace de blanc sur le croupion ni au bas du dos. Ces deux Bécasseaux, en plumage d’automne, ressemblent au Bécasseau à échasses, un oiseau plus petit qui, au vol, offre à la vue un croupion blanc, mais 1l n’a pas de blanc sur le dos, ni la bande alaire blanche du Bécasseau à long bec ou du Bécasseau roux (voir le Bécasseau à long bec). L’habitat. En migration, il fréquente les bords moux et boueux de nappes d’eau douce, saumâtre ou salée, ainsi que les vasières et les grèves. Durant la saison de nidifica- tion, il fréquente les muskegs et d’autres endroits maré- cageux et tourbeux où la végétation est courte. La nidification. Le nid, habituellement aménagé dans une faible dépression du sol, est garni d’herbe et de mousse; il est habituellement placé sur un tertre dans les laîches humides, ou tout près, dans des prairies herbeuses ou dans des muskegs. Les oeufs, généralement au nombre de 4, varient de chamois olivâtre à verdâtre et ils sont marqués de points bruns de teinte variable. La période d’incubation est de 21 jours (Jehl et Hussell). Distribution géographique. Ce Bécasseau niche dans le sud de l’Alaska et au Canada, en certains endroits épars. Il hiverne depuis le sud des Etats-Unis, en Amérique Centrale et dans les Grandes Antilles, jusqu’au Brésil et au Pérou. L’aire de dispersion au Canada. L’étendue de la zone de nidification est mal connue. II niche en certains endroits dans le nord-ouest et probablement dans l’est central de la Colombie-Britannique (col de Chilkat, probablement dans Ja région de la rivière de la Paix); dans le sud du Mackenzie (probablement); en Alberta (différentes loca- lités: depuis Edmonton jusqu’au Petit lac des Esclaves); dans le nord de la Saskatchewan (probablement au lac Kazan); dans le nord du Manitoba (Churchill) et dans le nord du Québec (région de Schefferville; probablement Fort-Chimo). Aire de nidification du Bécasseau roux C’est un migrateur régulier au printemps et à l’automne en Colombie-Britannique, dans le sud de l’Alberta, dans le sud de la Saskatchewan, au Manitoba, sur la côte occi- dentale des baies James et d'Hudson, dans le sud de l’On- tario (apparemment très rare dans les localités de l’intérieur de l’ouest de la province et plutôt rare dans l’extrême Est: Ottawa), au Québec (localement: Montréal, Québec, lac Saint-Jean, côte nord du golfe Saint-Laurent, Percé), au Labrador (rare: Turnavik West, Henley Harbour), à Terre-Neuve (migrateur d’automne peu abondant) et dans les provinces Maritimes (peu abondant au printemps, plus commun à l’automne). Les sous-espèces. I] existe trois sous-espèces bien dis- tinctes. (1) Limnodromus griseus griseus (Gmelin) a les parties inférieures d’une teinte cannelle pâle, très restreinte sur la partie postérieure où elle fait place au blanc qui couvre presque entièrement le ventre; les points sont denses, mais répartis principalement sur la poitrine; les parties supérieures sont foncées; les bandes caudales sont étroites, ressemblant ainsi de très près à celles du Bécasseau à long bec; le bec est plus court que celui des autres variétés. Il niche au Québec. (2) L. g. hendersoni (Rowan) a la surface cannelle plus foncée et plus étendue sur les parties in- férieures que la variété décrite ci-dessus; les points sont plus épars et de plus grande superficie que chez l'autre variété, s'étendant souvent jusqu’au ventre; les parties supérieures sont plus pâles; les bandes caudales sont plus larges et le bec, légèrement plus long. Il niche depuis l’est de la Colombie-Britannique jusqu’au Manitoba et jusqu’au sud du Mackenzie. (3) L. g. caurinus Pitelka a en moyenne des dimensions plus grandes que les sous-espèces (1) et (2), mais il est intermédiaire entre ces deux variétés quant a l’étendue de la teinte cannelle et des points sur les parties inférieures. La zone de nidification, telle qu’elle est connue présentement, comprend le sud de l’Alaska. Ce Bécasseau se rencontre en Colombie-Britannique au cours de ses migrations. BÉCASSEAU À LONG BEC (Long-billed Dowitcher)—Limnodromus scolopaceus (Say) PL 25. L., 11.0 4 125 po. Ce Bécasseau ressemble au Bécasseau roux, mais il a le bec en moyenne beaucoup plus long; en plumage nuptial, la teinte cannelle des parties inférieures s’étend sur le ventre et même habituellement jusque sur les tectrices sous- caudales; les points ventraux sont denses et restreints au haut de la poitrine et à la gorge; les marques des côtés de la poitrine sont des bandes bien définies plutôt que des points; les bandes caudales claires sont d’un chamois plus intense et sont plus étroites que chez les variétés de l’Ouest du Bécasseau roux. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 139.0-146.2 (141.2): queue, 52.1-57.9 (55.0); culmen exposé, 57.0-64.0 (61.5): tarse, 36.0-41.0 (38.2) mm. La femelle adulte: aile, 139.0- 148.0 (144.3) mm. L’ identification sur le terrain. Le Bécasseau à long bec est tellement semblable au Bécasseau roux que beaucoup d'in- dividus ne peuvent être identifiés avec certitude sur le terrain. Les mensurations du bec chevauchent, et seuls les extrêmes des longueurs du bec de ces deux espèces peuvent servir à l'identification. Cependant, les oiseaux qui ont sur les côtés de /a poitrine des bandes bien définies au lieu de points et un bec nettement plus long qu’à l'ordinaire, peuvent être identifiés avec certitude comme des Bécasseaux à long bec (attention: les deux espèces ont des bandes sur les côtés et sur les flancs). Les individus qui ont une grande surface blanche sur l’abdomen, et un bec court ou moyen, mais n’ont pas de bandes sur les côtés de la poitrine, sont des Bécasseaux roux. De plus, les parties supérieures du Bécasseau à long bec sont plus foncées que celles des Bécasseaux roux qui nichent dans les provinces des Prairies (sous-espèce hendersoni), mais la forme nominale du Bécasseau roux, qui se rencontre dans l’Est du pays, a les parties supérieures aussi foncées que celles du Bécasseau à long bec. Le Bécasseau roux de l’Est du pays se distingue du Bécasseau à long bec particulièrement à la plus grande étendue blanche de leur abdomen. Le cri le plus fréquent du Bécasseau roux est un fu émis à deux ou trois reprises; celui du Bécasseau à long bec consiste, selon certains observateurs, en un faible couic. Il est inutile d'ajouter que l'identification de ces deux espèces sur le terrain doive se faire avec la plus grande réserve. L’habitat. En migration, les préférences du Bécasseau à long bec pour des endroits humides où l’eau est douce, sont plus marquées que chez le Bécasseau roux. La nidification. Son comportement au cours de la nidifi- cation semble, à première vue, identique à celui du Bécas- seau roux, mais il n’a pas été étudié en détail. Distribution géographique. Ce Bécasseau niche dans le nord-est de la Sibérie, sur la côte nord-ouest de l'Alaska et 185 A probablement dans le nord-ouest du Mackenzie. Il hiverne depuis le sud des États-Unis (Californie et Floride), au Mexique (principalement dans l'Ouest) jusqu’au Guatemala. A a? = c » > a Ose p PPT A a 0 5 -` LAN SI Lu Ta a. ` RTE LT À Sim | ~ T yy Ce. “y S <\/ ! 4 I” x VAY a ie ser # = N LS ne Y Wo ted to A a es EN a g Ss 3 ff > VN ¢ » i ae ee ENL INU Y => ~~, 4, ue } S po n “J <4 N mr 7 + Tor ss FE a ~ w a s ) w } JS op AT nn À ed `, t v \ LE, See ~a, Sur NP ti ~ ~ rd ` if, CNE ai ` - E T B Aun bid i NE i N wi ÈÌ M » L à À i i 1 ~ ——— 7E B- Re A \ wee MER S 3 / ae jj ETE Le Ee o un P Ae ae. e sa Ps Pl LE #7) Wi à i ' + L = à , ‘ \ Y =- A À T Ÿ Ë ' / j ap j ND) 7 + { ETC i P > / À a f \— i ese er a Li / ‘ al iff ~ | \ j \ ff à EA i DER MN oe Ta eke) RR 5 es fi: Le, < i LL? a eA RAT ‘ Ui Le BE d -A $ a x Dr. ee SL N p A — a“ i F. LANEN 2 m aar LT br ase 4 7408 Fe One “ \} oe [ À Y; j € ` D ME A A \ LA qs Aire de nidification du Bécasseau a long bec L’aire de dispersion au Canada. Le Bécasseau à long bec niche probablement dans l’extréme nord-ouest du Mac- kenzie (rivière Anderson, baie Franklin) et peut-être dans le nord du Yukon. C’est un migrateur à l’automne et au printemps, principalement dans les provinces de l’Ouest: en Colombie-Britannique (sur la côte et dans l’intérieur), en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba; moins fréquem- ment dans le sud de l’Ontario (Toronto, Hamilton). Il est inusité en Nouvelle-Ecosse (ile de Sable). BECASSEAU A ECHASSES (Stilt Sandpiper)— Micropalama himantopus (Bonaparte) PL26E., 1.5 29.3 po. Le bec plutôt long est presque droit, mais il est légèrement aplati au bout; le bout est mince et large. Les pattes rela- tivement longues sont jaune verdâtre terne ou olive jaunâtre (voir L'identification sur le terrain). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 120.0-127.0 (123.9); queue, 48.0-55.0 (51.7); culmen exposé, 38.6-41.9 (39.6); tarse, 36.0-45.0 (40.4) mm. La femelle adulte: aile, 126.1- 133.9 (131.4) mm. L'identification sur le terrain. Une taille élancée, des pattes relativement longues, un bec plutôt long et légère- ment aplati au bout, et une tache blanche sur le croupion sont des caractéristiques particulières à ce Bécasseau, qui contribuent à le différencier de la plupart des autres Bécas- seaux de faible ou de petite taille. En plumage nuptial, les parties inférieures fortement marquées de bandes serrées le distinguent de toutes les autres espèces d'oiseaux de rivage, sauf du Chevalier errant, dont les dimensions sont plus grandes et dont le croupion ne porte pas de tache blanche, quelle que soit la saison. En plumage d'automne, les parties inférieures ne portent pas de marques; il se différencie cependant des autres Bécasseaux par ses pattes 186 et son bec plus longs. Il est possible de le confondre avec le Petit Chevalier à pattes jaunes, mais sa taille plus faible, sa rayure superciliaire claire et ses pattes vert jaunâtre (les Chevaliers à pattes jaunes ont les pattes jaune vif) devraient suffire pour assurer son identification. Il n’a pas les fré- quents soubresauts du corps des Chevaliers à pattes jaunes. Sa silhouette, ainsi que son habitude de plonger son long bec à la verticale dans la boue ou dans l’eau peu profonde, rappellent les Bécasseaux à long bec ou les Bécasseaux roux. Dans l'incertitude, faire lever l'oiseau: le Bécasseau à échasses a seulement le croupion blanc, tandis que le Bécasseau à long bec et le Bécasseau roux ont, au vol, le bas du dos blanc et des bandes alaires blanches. Les longues pattes et le long bec du Bécasseau à échasses le distinguent immédiatement du Bécasseau à croupion blanc, qui est sans contredit plus petit. L’habitat. En migration, il préfère les eaux calmes peu profondes et le bord des mares, des étangs, des terrains marécageux et des lacs; quelquefois des grèves. Durant la saison de nidification, il fréquente la toundra et les endroits à proximité des étangs, des lacs et des marais; parfois les endroits élevés plus secs. La nidification. Le nid, qui consiste en une petite dépres- sion à peine garnie de quelques feuilles et de brins d’herbe, est placé dans la mousse de la toundra ou à même le sol. Les oeufs, au nombre de 4, semble-t-il, sont chamois pâle et marqués de gros points irréguliers. Peu de faits sont connus concernant le déroulement de la nidification. Distribution géographique. Ce Bécasseau niche depuis l'extrême nord-est de l’Alaska et le sud de l’Arctique occidental du Canada jusqu’à l’ouest de la baie d'Hudson. Il hiverne en Amérique du Sud. Ta LI RE nl ne É i ~ - a | "7 : s x i j 4, DA > ~ L "wasesa i À g “es, | / yr Ld —" f c 4 = ’ # pa ‘ ' [d i a Se sh mm me nn Aire de nidification du Bécasseau à échasses L’aire de dispersion au Canada, Le Bécasseau à échasses niche dans le sud de l’île Victoria (pointe Cash, baie Cambridge); dans le nord du Mackenzie (embouchure de la rivière Anderson; pointe Cockburn; probablement rivière Perry); dans le sud-est du Keewatin (rivière McConnell, lac Boundary); dans le nord-est du Manitoba (Churchill) et sur les côtes septentrionales de l’Ontario (cap Henriette-Marie). Il niche peut-être dans le nord du Yukon (sa présence a été signalée en été dans l’île Herschel) et dans l’intérieur du Mackenzie, peut-être aussi au sud qu’à la limite de la végétation arborescente. Lors de ses migrations, au printemps et à l’automne, il passe principalement par les provinces de l’Ouest: en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et en petit nombre en Colombie-Britannique (principalement à l’intérieur, rare sur la côte); 1l est un rare migrateur principalement à l’automne dans le sud de l’Ontario; c’est un rare migrateur en automne dans le sud du Québec (Laprairie, Amos, Québec, Arvida, îles de la Madeleine); au Nouveau- Brunswick (North Head, île Kent, Saint-Jean) et en Nouvelle Écosse (île de Sable, grève de Lawrencetown). Les données recueillies à Terre-Neuve ne sont pas certaines. BÉCASSEAU SEMI-PALMÉ (Semipalmated Sandpiper) —Ereunetes pusillus (Linnaeus) PL 27- 5.541680: Le bec droit plutôt court (0.6 à 0.9 po.) est noir. Les doigts antérieurs sont réunis par une petite palmure à la base. Les pattes sont noires. La minuscule taille de cet oiseau le distingue de tous les autres Bécasseaux, sauf du Bécasseau minuscule et du Bécasseau du Nord-Ouest. Les petites palmures entre les doigts antérieurs le distingue du Bécas- seau minuscule. Pour le différencier du Bécasseau de POuest, voir l’espèce qui suit. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 90.9-97.8 (94.4); queue, 39.1-45.5 (42.4); culmen exposé, 17.9-20.3 (19.2); tarse, 19.9-21.9 (21.1) mm. La femelle adulte: aile, 90.7- 100.1 (97.1) mm. L'identification sur le terrain. Le Bécasseau semi-palmé, le Bécasseau minuscule et le Bécasseau du Nord-Ouest sont nos plus petits oiseaux de rivage (de la taille des Pinsons). Ils ont tous la même silhouette. La présente espèce diffère du Bécasseau minuscule par ses pattes noires (pas verdâtres ni jaunâtres), par son bec légèrement plus robuste et par ses parties supérieures d’un gris plus pâle. Son bec est d’habi- tude sensiblement plus court que celui du Bécasseau du Nord-Ouest et n’est pas le moindrement incurvé, comme chez le Bécasseau du Nord-Ouest. En plumage nuptial, le Bécasseau semi-palmé a les parties supérieures plus grises, n'ayant pas de tache cannelle voyante sur la tête et le dos comme le Bécasseau du Nord-Ouest. Sa poitrine est moins fortement rayée et il n’a pas de marques en V sur la poitrine ni sur les flancs. En plumage d’automne, ces espèces sont presque identiques, mais le Bécasseau semi-palmé se diffé- rencie particulièrement bien par son bec plus court et plus droit. Il existe cependant quelque chevauchement et seule- ment les individus les plus typiques peuvent être identifiés avec certitude sur le terrain, L’habitat. En migration, il se rencontre sur les grèves de sable, dans les vasières, sur le bord découvert des mares, près des étangs, près des lacs, près des rivières et sur les grèves, aussi bien à l’eau douce qu’à l’eau salée. Au cours de la saison de nidification, il fréquente les terrains humides ou mouilleux de la toundra où croissent des laîches et des éricacées; les endroits sablonneux en bordure des rivières de l’Arctique et les dunes de sable où abondent les étangs. La nidification. Le nid, un petit creux sur un tertre ou sur une butte dans la toundra humide ou dans le sable près d’un étang ou d’une rivière, est garni de brins d’herbe et de feuilles de saule. Les oeufs, généralement au nombre de 4, varient du blanc terne au chamois olivâtre; ils sont marqués de points ou de mouchetures brun rougeâtre, qui se fusion- nent souvent en marbrures autours du gros bout. Ils sont semblables à ceux du Bécasseau minuscule et du Bécasseau du Nord-Ouest. Les deux parents se partagent l’incubation, qui dure 18 ou 19 jours (D. F. Parmelee). Distribution géographique. Ce Bécasseau niche dans le nord de l’Alaska (depuis la côte arctique jusqu’au delta du fleuve Yukon) et dans le sud de l'Arctique canadien. Il hiverne depuis la Caroline du Sud et la côte américaine du golfe du Mexique, aux Antilles et dans l’est du Mexique jusqu’au nord du Chili et au sud du Brésil. Aire de nidification du Bécasseau semi-palmé L’aire de dispersion au Canada. La zone de nidification du Bécasseau semi-palmé est trés vaste dans les régions arctiques et subarctiques. Il niche dans l’île Banks (Sack’s Harbour, baie de Salis); dans l’île Victoria (ile Read; baie Cambridge); dans l’île Roi-Guillaume; dans le centre et le sud de l’île Baffin (baie Frustration; baie Taverner; lac Nettiling; baie Frobisher; îles West Foxe): sur la côte du Yukon; dans le nord et l’est central du Mackenzie (îles au nord et côte a l’est du delta du Mackenzie: île Baillie; grèves du détroit de Dolphin et Union; inlet Bathurst; rivière Perry; aussi dans l’intérieur: rivière Thelon); sur la côte du nord-ouest et du sud du Keewatin (presqu'île Adélaïde, lac Beverly, inlet Chesterfield, rivière Windy, rivière McConnell): dans l’île Southampton; sur la côte manitobaine de la baie d'Hudson (Churchill) et du nord de l'Ontario (cap Henriette- Marie); dans le nord-ouest du Québec (Port Harrison, lac Payne, baie d’Ungava et le long de la côte jusqu'à l'île Comb) et dans le nord du Labrador (Ramah et probable- ment jusqu’aux îles Seal, dans le sud). Sa présence a été 187 188 — U3 ON 1 CO 10 l — PLANCHE 23 Perdrix européenne, mâle adulte Colin de Virginie, mâle adulte Colin de Californie, a) femelle adulte b) mâle adulte Perdrix bartavelle, mâle adulte Grue blanche d'Amérique, adulte Grue canadienne, adulte Foulque américaine, adulte en plumage d’été Gallinule commune, a) juvénile b) adulte en plumage d'été Râle jaune, adulte en plumage d’été Râle de Caroline, a) adulte en plumage d’été b) juvénile, à l'automne Râle élégant, adulte en plumage d’été Râle de Virginie, adulte en plumage d’été PLANCHE 24 | Pluvier kildir 2 Pluvier doré d’ Amérique, a) adulte en plumage d’été b) juvénile, à l’automne 3 Pluvier à ventre noir, a) adulte en plumage d’été b) juvénile, à l’automne 4 Pluvier à collier, adulte en plumage d’été 5 Pluvier siffeur, adulte en plumage d’été 6 Tourne-pierre roux, a) adulte en plumage d'été b) juvénile, à l’automne signalée en été dans le sud de l'ile Somerset (Fort Ross), dans les Territoires du Nord-Ouest. I] est tantôt abondant, tantôt commun en migration dans la plus grande partie du sud du Canada, sauf sur la côte de la Colombie-Britannique, où il est rare (Sumas, île Calvert). Il est beaucoup plus rare au printemps qu’à l'automne en Colombie-Britannique et à l’est de l'Est ontarien. A Terre- Neuve, c’est un migrateur d'automne commun, mais sa présence n’a jamais été signalée au printemps dans cette province. En automne, il est tantôt abondant, tantôt com- mun dans les provinces Maritimes. BÉCASSEAU DU NORD-OUEST (Western Sandpiper)—Ereunetes mauri (Cabanis) PL 27: Le, S8 A TA oe Le bec et les pattes sont noiratres; le bec est souvent in- curvé. Les doigts antérieurs sont réunis par une petite membrane à la base du tarse. Ses petites dimensions le distinguent de tous les autres Bécasseaux, sauf du Bécasseau minuscule et du Bécasseau semi-palmé. La présence de petites palmures à la base des doigts antérieurs le différencie du Bécasseau minuscule sous tous ses plumages. Il se distingue moins facilement du Bécasseau semi-palmé, sauf en plumage nuptial: alors, le Bécasseau du Nord-Ouest a beaucoup plus de roux sur les parties supérieures et des marques plus prononcées sur la poitrine, où elles forment souvent des V souvent prolongés jusqu'aux côtés. En plumage d’automne, ces deux espèces sont souvent très difficiles à différencier, mais le bec plus long du Bécasseau du Nord-Ouest (0.85-1.2 po.) est particulier aux individus typiques. Cependant, il y a souvent chevauchement, mais le Bécasseau du Nord-Ouest, dans les cas les plus douteux, peut être identifié par la moitié antérieure (distale) de son bec, qui est plus fine. Chez la plupart des individus, le bec plus long et habituellement légèrement incurvé du Bécasseau du Nord-Ouest est suffisant pour en assurer l'identification. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 91.7-95.9 (94.0); queue, 39.8-45.6 (41.3); culmen exposé, 21.9-23.6 (22.7); tarse, 21.0-23.0 (22.2) mm. La femelle adulte: aile, 94.9-98.9 (96.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un de nos trois plus petits Bécasseaux. Ses pattes noirâtres (plutôt que vert jaunâtre) et habituellement son bec plus long, si cette par- ticularité peut être discernée, peuvent le différencier à coup sûr du Bécasseau minuscule. Lorsqu'on le compare au Bé- casseau semi-palmé, son plumage nuptial comporte beau- coup plus de roussâtre sur la tête et sur le restant des parties supérieures: aussi les rayures pectorales sont plus ou moins en forme de pointes de flèche. En automne, cependant, ces deux espèces sont souvent très semblables. Les Bécasseaux du Nord-Ouest typiques ont le bec nettement plus long et légèrement incurvé, mais, en automne, beaucoup d'indi- vidus chez ces deux espèces ne peuvent être identifiés avec certitude sur le terrain. L’habitat. En migration, il se rencontre dans des terrains semblables à ceux que fréquente le Bécasseau semi-palme. Distribution géographique. Ce Bécasseau niche sur les côtes ouest et nord de l'Alaska jusqu’à la baie Camden, à 189 a ree ae dé hon ae Wa Mite des y+ l'est. Il hiverne principalement depuis la côte de Californie, la côte américaine du golfe du Mexique et la Caroline du Nord jusqu’au Venezuela et au Pérou: aussi dans les Grandes Antilles. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Bécasseau du Nord-Ouest n'est qu'un migrateur au Canada au printemps et à l'automne; il est commun seulement sur la côte de la Colombie-Britannique (il est rare dans l’intérieur, où il a surtout été mentionné à l'automne; il a été signalé au printemps sur le plateau Cariboo: 18 mai 1950 et 24 mai 1951). C'est un rare visiteur dans le sud de l'Ontario (des spécimens capturés à Port Franks, Longue-Pointe, Toronto et Fort Érié). On a seulement des observations visuelles, qui devraient être vérifiées, pour le sud du Mackenzie et le sud du Québec (Kamouraska). BÉCASSEAU ROUSSÂTRE (Buff-breasted Sandpiper)—Tryngites subruficollis (Vieillot) PI. 30. L., 7.5 à 8.9 po. Le bec est plus court que la tête. C’est un Bécasseau qui est caractérisé par une coloration chamois très prononcée, qui s'étend sur toutes les parties inférieures, devenant plus foncée sur la poitrine et tournant au chamois très pâle sur l'abdomen et les tectrices sous-caudales. En automne, les plumes du dos sont finement lisérées de blanc. La grande surface chamois des parties inférieures, ainsi que les marbrures et les points foncés sur le ramus interne des rémiges, distinguent facilement ce Bécasseau, lorsqu’on l’a en main. Le bec noiratre est plus pâle près de la base. Les pattes sont jaune verdâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 128.2-138.7 (133.4); queue, 56.8-61.4 (59.0); culmen exposé, 19.9-21.3 (20.5); tarse, 31.8-34.0 (33.1) mm. La femelle adulte: aile, 120.4- 127.0 (123.9) mm. L’identification sur le terrain. Le chamois réparti sur une grande étendue sur les parties inférieures, la téte qui ressemble a celle d’une Tourterelle (bec court, front haut), les côtés de la tête sans marques et les pattes jaunâtres rendent le Bécasseau roussâtre facile à identifier parmi les Bécasseaux. Les tectrices alaires blanc argenté sont bien visibles au vol, ou, comme cela se produit souvent, au cours de la pariade, lorsqu'il lève ses ailes haut. Le Bécasseau roussatre peut être confondu avec le Bécasseau de Baird à cause de sa coloration chamois, et à cause de son dos écaillé en automne, mais le Bécasseau de Baird a les pattes noires, le chamois de sa poitrine tranche plutôt vivement sur le blanc de l’abdomen et les côtés de la tête sont entièrement différents. Le Bécasseau roussâtre a le port droit comme la Maubèche des champs. L’habitat. En migration, il se rencontre dans les prairies à herbe courte, dans les champs, dans les chaumes et dans les endroits herbeux relativement secs à proximité de l’eau. Dans son aire de nidification, il fréquente Ja toundra rela- tivement sèche où croissent herbes et mousses, ainsi que la toundra mouilleuse et marécageuse. La nidification. Le nid consiste en une petite dépression dans le sol sec, à peine garnie d’herbe et de feuilles. Les 190 | (aS Aire de nidification du Bécasseau roussatre oeufs, habituellement au nombre de 4, varient du chamois au blanc terne et sont marqués, particulièrement au gros bout, de brun foncé, ainsi que de petits points et d’éclabous- sures sur toute leur surface. Le comportement de ce Bé- casseau au cours de la saison de nidification est mal connu. Distribution géographique. Ce Bécasseau niche en certains endroits dans le nord de l’Alaska (pointe Barrow) et dans l’ouest de l’Arctique canadien. Il hiverne dans le centre de l Argentine. L’aire de dispersion au Canada. La zone de nidification du Bécasseau roussâtre est mal délimitée. Il niche dans le nord-ouest du Mackenzie (région dégarnie d’arbres entre la rivière Horton et la baie Franklin; dans l’île Roi- Guillaume; probablement dans la baie Harrowby, dans Pile Banks, dans l’île Victoria (Cambridge Bay); dans l’île Jenny Lind et l’île Roi-Guillaume; probablement dans l’île Melville (havre Winter); dans l’île Bathurst (probablement près du cap Cockburn); et peut-être dans le nord du Yukon (ile Herschel). La migration se fait surtout dans l’intérieur occidental (Alberta, Saskatchewan et Manitoba); dans le sud du Mac- kenzie (Fort Simpson, Grand lac des Esclaves) et en faible nombre dans le sud du Keewatin (rivière McConnell). Il est rare dans le sud du Yukon (Mayo Landing; Teslin) et en Colombie-Britannique (sa présence a été signalée sur la côte et dans l’intérieur). I] est rare dans le sud de l’Ontario (inusité aussi à l’est qu’à Ottawa) et dans le sud du Québec (Montréal, lac Saint-Pierre, Godbout). Il est inusité au Labrador (Henley Harbour, probablement Port Burwell); à Terre-Neuve (Argentia); dans les îles de la Madeleine (province de Québec) et en Nouvelle-Ecosse (Halifax). BARGE MARBREE (Marbled Godwit)—Limosa fedoa (Linnaeus) PI, 28. L., 16.8 à 20.0 po. (y compris le bec qui mesure de 3.0 a 5.5 po.) Les Barges sont de trés grands oiseaux de rivage dont le bec très long est effilé (légèrement retroussé ou droit), aux longues pattes (l’Avocette américaine et l’Échasse améri- caine sont aussi de grands oiseaux au bec retroussé, mais leur coloration est entièrement différente; les Courlis ont le bec incurvé). La Barge marbrée, notre plus grande Barge, est un oiseau au plumage brun chamois parsemé de beau- coup de cannelle rosâtre, particulièrement sur les ailes. Quel que soit le plumage, elle se différencie de la Barge hudsonienne et de la Barge à queue noire (qui se rencontre exceptionnellement au Canada) par l’absence de blanc sur les tectrices sus-caudales, par l’absence de bande alaire blanche et par sa taille plus forte (voir aussi la Barge de Laponie). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 216.5-230.5 (223.5); queue, 77.2—84.4 (80.9); culmen exposé, 88.2-101.5 (95.9); tarse, 64.0-73.6 (69.4) mm. La femelle adulte: aile, 221.0- 242.5 (233.6) mm. L’identification sur le terrain. C’est un très grand oiseau de rivage brun chamois, à très long: bec légèrement re- troussé ou droit. Au vol, une grande superficie de teinte cannelle rosâtre est visible sur la surface inférieure des ailes. Cette Barge ressemble au Courlis à long bec quant aux dimensions et au coloris, et comme lui habite les prairies du Sud en été, mais les Courlis ont le bec nettement in- curvé. L’Avocette américaine et l’Échasse américaine sont d’autres grands oiseaux de rivage qui, comme les Barges, ont le bec retroussé, mais leur coloris est si différent qu’elles ne sauraient être confondues avec les Barges. La Barge marbrée est celle qui niche dans les provinces des Prairies, où elle est bruyante et attrayante. Ses cris variés com- portent un monotone cérec (qui résonne comme correct) répété avec force à un rythme variable; des ac-ac émis en groupes de deux ou de trois, ainsi qu’une suite de carâtica, râtica, râtica, râtica. L’habitat. Au cours de la nidification, elle se rencontre dans les terres herbeuses des prairies, sur le bord des lacs. En migration, elle fréquente aussi les grèves et les platins de marée. La nidification. Le nid consiste en une dépression aussi bien dans l’herbe humide que dans l’herbe sèche, parfois Aire de nidification de la Barge marbrée à grande distance de l’eau. Il est à peine garni de brins d'herbe. Les 4 oeufs chamois sont légèrement parsemés (surtout au gros bout) d’éclaboussures et de points bruns de teinte variable. Distribution géographique. Cette Barge niche depuis les régions méridionales des provinces des Prairies du Canada jusqu’au centre du Montana, au Dakota du Nord, au nord- est du Dakota du Sud et au centre occidental du Minnesota. Elle hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu’au Guate- mala et au Honduras Britannique, plus rarement jusqu’en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. La Barge marbrée niche dans les prairies herbeuses dans le centre et le sud de l’Alberta (lac Beaverhill, Brooks); dans le sud de la Sas- katchewan (10 milles à l’est de Nipawin, lac Crane, Regina); dans le sud du Manitoba (lac Oak, lac Saint-Martin). Elle se rencontre au cours de la saison de nidification aussi loin au nord que dans la région de Le Pas au Manitoba, ainsi que sur la baie James. Au cour de ses migrations, elle est rarement de passage en Colombie-Britannique (Clayo- quot, Fort Simpson, Victoria, lac Columbia); elle est très rare dans le sud de l’Ontario (Toronto, Ottawa), dans le sud du Québec (Montréal, lac Saint-Pierre, Rivière-Ouelle, Métis); au Nouveau-Brunswick (Maces Bay, automne de 1879) et en Nouvelle-Écosse (près d’Halifax; des observa- tions visuelles dignes de foi à la rivière au Sable et à la plage de Lawrencetown). BARGE DE LAPONIE (Bar-tailed Godwit)—Limosa lapponica (Linnaeus) L., 15.0 à 17.5 po. C’est un grand oiseau de rivage au bec mince et légèrement retroussé. En plumage nuptial, les parties inférieures sont cannelle sans marques; la surface cannelle s'étend aux côtés du cou et de la tête. Les tectrices sus-caudales blanches sont marquées de bandes et de points brun foncé. La queue brunâtre est barrée de blanc ou de chamois. Les adultes, en automne et en hiver, ont les parties inférieures blanchâtre terne, et les juvéniles ont la poitrine chamois grisâtre. Cette Barge se distingue de la Barge hudsonienne par les bandes et les points prononcés sur le blanc des tectrices sus-caudales, par les axillaires barrées (au lieu d’être entièrement brun fuligineux ou noirâtres), par l’absence de bande alaire blanche sur les axillaires barrées (sans grandes taches noires). Sa queue traversée d’étroites bandes, l'absence de bande alaire blanche et ses axillaires barrées (au lieu d’être entièrement blanches) la distinguent de la Barge à queue noire. Les axillaires marquées de bandes noires et blanches contrastantes et l’absence de cannelle rosâtre sur la surface inférieure des ailes la différencient de la Barge hudsonienne, dont la taille est plus forte. Distribution géographique. Cette espèce niche dans le nord de l’Eurasie, ainsi que dans l’ouest et le nord de l'Alaska. Elle hiverne depuis le sud de l'Eurasie jusqu'en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dispersion occasionnelle au Canada. La Barge de Laponie est accidentelle en Colombie-Britannique (Colebrook, 30 octobre 1931). A ee rm Po Ee A A M D UT, I Rt OR M a ne a nn Po a a ee ont es at ot de a OR DRE eee LAS" À LEA Ree 1 JL ARBRE | Une seule sous-espèce. Le seul spécimen capturé au Canada a été identifié comme appartenant à la sous-espèce qui niche en Alaska, Limosa lapponica baueri Naumann. BARGE HUDSONIENNE (Hudsonian Godwit)—Limosa haemastica (Linnaeus) Fi, 26. L 145.4 16.7 po. C'est un grand oiseau de rivage au bec fin et légèrement retroussé. Cette espèce et la Barge marbrée sont les seules Barges à se rencontrer régulièrement au Canada. La Barge hudsonienne se distingue, sous tous les plumages, de la Barge marbrée qui est plus grande, par sa queue presque entièrement noire sans marques, qui contraste très vivement avec le blanc immaculé des tectrices sus-caudales, par les axillaires noires ou brun foncé sans marques et par la bande alaire blanche. Comme la Barge de Laponie et la Barge à queue noire ne se rencontrent qu’accidentellement au Canada, voir ces deux espèces pour les différences. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 195.5-208.5 (203.4); queue, 70.0-83.8 (74.9); culmen exposé, 68.2-81.2 (75.2); tarse, 53.5-59.5 (56.6) mm. La femelle adulte: aile, 207.0- 219.0 (212.8) mm. L'identification sur le terrain. La forte taille, le mince bec légèrement retroussé et le coloris de cette espèce la classent parmi les Barges (l’Avocette américaine et l’Échasse améri- caine sont aussi de grands oiseaux de rivage au bec re- troussé, mais leur coloration et leurs marques sont tout à fait différentes). La Barge hudsonienne, par sa queue noire qui contraste vivement avec la tache du croupion, par sa bande alaire blanche, par ses axillaires noirâtres et par l’absence de cannelle sur les tectrices de ses ailes, se diffé- rencie toujours de la Barge marbrée, seule autre Barge a se rencontrer régulièrement au Canada. Sa queue noirâtre la distingue du Chevalier semi-palmé et du Grand Chevalier a pattes jaunes, avec lesquels il est possible de la confondre en automne. Ses pattes gris bleuâtre sont tout à fait diffé- rentes de celles des deux espèces de Chevaliers à pattes jaunes. L’habitat. Lors de sa migration automnale, elle se ren- contre en plus grands nombres dans les platins de marée, sur les grèves à faible inclinaison et sur les barres de sable, et en petits nombres sur les grèves et sur les hauts-fonds de lacs, d’étangs et de mares; au cours de la migration prin- tanière, presque toute l’espèce se retrouve en ces derniers endroits. Pour nicher, elle semble préférer les toundras humides à herbes ou à laiches. La nidification. I] en existe peu de descriptions détaillées. Le nid consiste en un creux sur un tertre ou sur un mon- ticule bas dans la toundra humide à herbes ou à laîches, parsemée d’arbres rabougris; le nid proprement dit n’est qu'une faible dépression grattée, d’ordinaire à l'abri d’un petit bouleau incliné, et garnie tout au plus de quelques feuilles mortes, peut-être apportées par le vent (J. A. Hagar). Le nid contient généralement 4 oeufs; ils sont chamois oilvatre, marqués diversement de points foncés et d’éclaboussures brun olivatre. L’incubation dure environ 22 jours (Hazel Ellis); ou 2314 jours (Jehl et Hussell). Distribution géographique. Cette Barge niche localement 192 dans les régions subarctiques de l’ouest du Canada; aussi dans le sud de l’Alaska (inlet Cook). Elle hiverne dans la partie méridionale de l’ Amérique du Sud. Aire de nidification de la Barge hudsonienne L’aire de dispersion au Canada. Les limites de la zone de nidification de la Barge hudsonienne sont mal connues, mais elle semble se diviser en deux régions séparées l’une de autres: 1° le nord-ouest du Mackenzie (deltas de l’intérieur à l’embouchure du fleuve Mackenzie et de la rivière Ander- son; région de Fort Anderson; observation signalée à la rivière Burnside, qui se déverse dans l’inlet Bathurst); et 2° le nord-est du Manitoba (région de Churchill), le nord- ouest de l’Ontario (rivière Sutton); et probablement dans Vile Akimiski, dans la baie James. Certains ont prétendu qu’elle nichait dans l’île Southampton, mais la chose est peu probable. La migration vers le nord se fait principalement à travers l’ouest de l’Ontario, les provinces des Prairies et le sud du Mackenzie; elle est donc passablement dispersée. La migra- tion printanière vers le sud est singulièrement concentrée sur la côte ouest des baies James et d'Hudson, dans une bande de quelques milles de largeur, seulement. Le gros des adultes arrivent à la baie James à la fin de juillet et au début d’août, pour se poser en groupes nombreux dans les platins de marée; à la même époque, quelques centaines d’adultes survolent les îles de la Madeleine, l’Île-du-Prince- Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick (J. A. Hagar). L’exode des adultes à partir de la baie James a lieu dans la dernière dizaine d’août, en volées de 150 à 300 individus. Vu que personne n’a jamais signalé de grandes volées au-dessus de la côte de l’Atlantique ni des Grandes Antilles, il est probable que le vol se fait sans escale sur une distance d’au moins 3,000 milles jusqu’à quelque étape dans le nord de l'Amérique du Sud (J. A. Hagar). Les jeunes de l’année commence a se rassembler sur Ja côte ouest de la baie James au début de septembre, puis s’envolent en groupes à peu près aussi nombreux que les adultes, à la mi- septembre ou au début d’octobre. En dehors des principales voies migratoires décrites ci- dessus, cette espèce est peu fréquente, d’habitude en très petits nombres, ou même occasionnelle. Quelques rares individus traversent la Colombie-Britannique au printemps (Atlin, région de la rivière de la Paix, 150-Mile House) et le sud de Il’Ontario (près de Toronto, pointe Pelée). A l’au- tomne, de petits groupes ont été signalés sur la côte est de la baie James (parfois plus au nord jusqu’a Great Whale River, sur la côte est de la baie d’Hudson), dans le nord du golfe Saint-Laurent (Bonne-Espérance); a Gaspé (P.Q.); et en quelques occasions a Terre-Neuve. Des observations ont été signalées dans le sud du Labra- dor (anse Flatwaters). Dans les Maritimes, un petit nombre d’oiseaux de cette espèce sont de passage, à l’automne. Cette espèce est inusitée dans l’île Igloolik, dans le sud de la presqu'île Melville (Repulse Bay) et dans le sud de l’île Baffin (baie Cumberland). BARGE À QUEUE NOIRE (Black-tailed Godwit)—Limosa limosa (Linnaeus) L., 15.0 a 17.5 po. Le bec mince et long est soit légérement retroussé, soit droit. Les adultes en plumage nuptial ont presque toute la téte, le cou, la poitrine et les côtés de teinte cannelle rosâtre; le ventre et les tectrices sous-caudales blancs sont marqués de larges bandes brun foncé. Elle a la queue presque entière- ment noire, les tectrices sus-caudales blanches et une ligne alaire blanche qui la distinguent de la Barge marbrée et de la Barge de Laponie, mais pas de la Barge hudsonienne. Quel que soit son plumage, elle se différencie de la Barge hudsonienne par ses axillaires blanches et par ses tectrices alaires qui sont presque entiérement blanches (elles sont noiratres chez la Barge hudsonienne). Distribution géographique. Cette Barge niche en Islande et dans une grande partie de l’Eurasie. Dispersion occasionnelle au Canada. La Barge a queue noire est accidentelle 4 Terre-Neuve (baie de Plaisance, 20 mai 1954). Sous-espèce. L’unique spécimen canadien appartient à la variété qui niche en Islande, Limosa limosa islandica Brehm. CHEVALIER COMBATTANT (Ruff )—Philomachus pugnax (Linnaeus) L., 8.5 à 11.5 po. (le mâle est plus grand que la femelle). Le bec est aussi long que la tête et, vu de côté, il s’effile légèrement au bout. Le mâle adulte en plumage nuptial présente un agencement de couleurs très variable, mais il ne peut être confondu avec aucune autre espèce en raison de la fraise extraordinaire (formée d’un groupe de plumes érec- tiles sur les côtés du cou) et des grosses houppettes au voisinage des oreilles. La fraise peut être ou noire (avec un châtoiement violacé), ou brune, ou blanche, ou de diffé- rentes teintes. Ces ornements sont absents en automne et en hiver, alors que le mâle adulte ressemble à la femelle, dont le plumage est terne. Le Chevalier combattant, en plumage d’automne et d’hiver, est indéfinissable; les plumes des parties supérieures ont le centre foncé et le bord fauve: la poitrine est chamois, quelquefois marquée de points brun foncé; le dessous de la téte et le ventre sont blancs. La couleur des pattes est variable. Quel que soit le plumage, une large rayure foncée traverse longitudinalement le croupion et le centre de la queue. Cette rayure est bordée de blanc s’élargissant de chaque côté de la queue pour former une tache ovale blanche. Ces taches ovales blanches sont uniques et trés différentes du blanc de la queue chez la Maubéche des champs, chez le Grand Chevalier a pattes jaunes et chez le Petit Chevalier a pattes jaunes, ou méme chez quelques autres espèces similaires. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Chevalier com- battant est un visiteur accidentel d’Eurasie. Sa présence a été signalée en Saskatchewan (prés de Regina, 8 mai 1965) et en Ontario (des spécimens capturés a Fort Severn, Toronto et Crystal Beach; des observations visuelles a Hamilton; pointe Rockhouse, prés de Dunnville); au Québec (Sept-Iles, 27 mai 1933); au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan); et en Nouvelle-Écosse (rivière Cornwallis, Cole Harbour). SANDERLING (Sanderling)— Crocethia alba (Pallas) PL 27 et Sisk Tae ne Le bec noir et plutôt robuste est presque aussi long que la téte. Cette espéce n’a que trois doigts (le doigt postérieur étant absent ou, dans de trés rares cas, rudimentaire). L’absence de doigt postérieur le distingue des autres Bécasseaux. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 114.5-121.6 (118.3): queue, 47.3-53.0 (50.6); culmen exposé, 22.5-26.6 (24.4): tarse, 23.5-25.8 (24.7) mm. La femelle adulte: aile, 122.3- 128.9 (124.4) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Bécasseau trapu au bec court, robuste et noir; au vol, une bande blanche est visible sous les ailes. En automne, la proportion blanche de son plumage est plus grande que chez les autres Bécas- seaux. Le bec court et robuste, de même que les pattes noires, contrastent vivement avec le blanc de neige presque immaculé des parties inférieures. Les juvéniles ont les côtés de la poitrine légèrement lavés de chamois. En plumage nuptial, les plumes des parties supérieures sont lisérées de roux; la poitrine et les côtés de la tête et du cou sont roux et marqués de points, ainsi que de bandes trans- versales brun foncé et blanches. L’habitat. En migration, il affectionne les grèves sableuses des nappes d’eau douce aussi bien que d’eau salée, mais il se rencontre quelquefois dans les vasières, ainsi qu'en d’autres endroits boueux. Au cours de la saison de nidifica- tion, il fréquente la toundra rocailleuse, à peine recouverte de végétation et habituellement relativement sèche, et aussi des déserts rocheux. La nidification. Le nid est une petite dépression à même le sol sec et rocailleux, généralement dans une touffe de plantes; il est garni de brins d'herbe. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4, sont olive et marqués de points bruns particulièrement au gros bout: parfois de quelques points noirâtres, L’incubation est censée durer 23 ou 24 193 A ee an RS een SR a fey AEN SRI TL a ARS ne PA a rt n jours (Manniche). La femelle assure la couvaison, bien que certains auteurs ne soient pas tous du même avis quant à la participation du mâle. Distribution géographique. Le Sanderling est une espèce holarctique qui niche dans la toundra arctique tout autour du monde. En Amérique du Nord, il niche dans l'Arctique canadien et au Groenland. Il hiverne dans plusieurs parties du monde: en Amérique du Nord, depuis le sud de la Colombie-Britannique, le Massachusetts et la côte améri- caine du golfe du Mexique jusqu’au sud du Chili et au sud de Argentine; aussi dans les Grandes Antilles. Dans l'Ancien Monde, il hiverne dans le Sud, jusqu’en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Aire de nidification du Sanderling L’aire de dispersion au Canada. Le Sanderling niche dans l'Arctique depuis l’île Prince-Patrick (baie Mould) et le nord de l'ile Ellesmere (lac Hazen, péninsule Fosheim, probablement Alert) jusqu’à l'ile Banks (pointe Collinson, Sachs Harbour) et jusque dans le nord-ouest du Mackenzie (rarement près de la baie Franklin); à l’île Victoria (pointe De Haven); à l’île Prince-de-Galles; à l’île Roi-Guillaume; à la presqu'ile Melville; à l'ile Southampton; au cap Fuller- ton et à l’île Bylot. Il n'existe aucune donnée de nidifica- tion dans l’île Baffin, sauf dans l’île Bylot. En migration, il se disperse beaucoup dans toutes les provinces et devient un migrateur commun dans la plupart des régions au sud de sa zone de nidification. Il est très rare au Yukon et dans l’intérieur de la Colombie-Britan- nique (signalé seulement en automne), mais 1l est abondant sur la côte de la Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, Cependant, c’est princi- palement un migrateur d'automne à l'est de l'Ontario, particulièrement au Québec, au Labrador, à Terre-Neuve et dans les provinces Maritimes. Certains individus qui ne nichent pas, sont observés en été au sud de la zone de nidifi- cation. I] hiverne en petits nombres dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (embouchure du fleuve Fraser; ile Vancouver) et en Nouvelle-Écosse. 194 Famile Recurvirostridae—Avocettes et Echasses Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 2; au Canada: 2 Les membres de cette famille sont de grands oiseaux de rivage aux pattes trés longues. Les Avocettes ont le bec très long, mince et légèrement retroussé; chez les Echasses, d'autre part, le bec est presque droit. Ces oiseaux ont la tête relativement petite et le cou plutôt long. AVOCETTE AMÉRICAINE (American Avocet)— Recurvirostra americana (Gmelin) PI. 28. L., 16.0 à 20.0 po. (le mâle est plus grand que la femelle). Le bec extrêmement mince est long et légèrement aplati; habituellement, il est retroussé, souvent d’une manière assez prononcée (mais il arrive quelquefois que la pointe du bec soit incurvée de façon à former un petit crochet). Les longues pattes sont bleu pâle et les doigts antérieurs sont palmés. Son bec particulier, en forme d’alêne, sa forte taille et sa coloration frappante rendent l’Avocette améri- caine unique en son genre. Les adultes en hiver et les juveniles sont semblables aux adultes en plumage nuptial, mais la coloration chamois de la téte, du cou et de la poitrine a cette époque est presque partout remplacée par du blanc et un peu de gris. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 222.0-228.5 (224.6); queue, 76.5-89.0 (86.1); culmen exposé, 91.5-92.0 (91.8); tarse, 95.5-102.5 (99.1) mm. La femelle adulte: aile, 214.5- 236.5 (224.1) mm. L'identification sur le terrain. C’est un très grand oiseau de rivage dont le coloris est frappant, dont le bec très mince est retroussé et dont les pattes très longues sont uniques en leur genre. Les juvéniles n’ont à peu près pas de roussâtre sur la tête, sur le cou ni sur la poitrine, mais sont tellement semblables aux adultes en plumage nuptial sous tout autre aspect qu’on les reconnait facilement. Lorsqu'elle est dérangée, l’Avocette fait le plus souvent entendre un strident c/iip répété plusieurs fois. L’habitat. Cette espèce fréquente les grèves et les basses terres planes, où la végétation est peu dense, près des lacs ou des terrains marécageux, particulièrement ceux qui sont alcalins. La nidification. Elle niche souvent en colonies éparses. Le nid, qui consiste en une petite dépression du sol, est habituellement placé sur des grèves vaseuses asséchées, dans des îles de lacs peu profonds, ou dans des terrains marécageux, Le nid est garni de brindilles, d’herbes et d’autres matériaux similaires disponibles sur les lieux; tantôt il est à peine garni de ces matériaux, tantôt ces derniers sont accumulés en une structure volumineuse. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, généralement 4, sont de teinte variant entre olive foncé et brun pâle; ils sont marqués, plutôt abondamment, de points et d’éclaboussures brun foncé et de quelques taches lavande. II arrive assez fréquem- ment qu'il y ait jusqu’à 8 ocufs dans certains nids; c’est probablement alors la ponte de plus d’une femelle. Distribution géographique. Cette Avocette niche depuis l’est de l’État de Washington, le sud de |’Idaho et la partie méridionale des provinces canadiennes des Prairies jusqu’au sud de la Californie, au sud du Nevada, au centre du Colorado et au sud du Texas; peut-être aussi localement dans le centre du Mexique (San Luis Posodi). Elle hiverne depuis la Californie et le sud du Texas, au Mexique, jusqu’au Guatemala. Aire de nidification de l’Avocette américaine L’aire de dispersion au Canada. L’Avocette américaine niche dans les prairies du centre et du sud de l’Alberta (lac Beaverhill, lac Bittern, High River, rivière Milk; autrefois, plus au nord jusqu’au Petit lac des Esclaves); du sud de la Saskatchewan (Edam, Saskatoon, Grand lac A-la-Plume, ruisseau Maple, Yorkton; peut-être au nord jusqu’à Wakaw: information communiquée par lettre par Frank Roy) et du sud-ouest du Manitoba (lac Oak, lac West Shoal, Delta, lac Dog). Elle nichait autrefois plus au nord jusque dans le sud du Mackenzie (Fort Rae, vers 1861). Les spécimens capturés au cours du XIXe siècle à Fort Rae, à Fort Resolution (Mackenzie), à Fort Chipewyan et au Petit lac des Esclaves (Alberta) indiquent que l’aire de dispersion de cette espèce était autrefois plus vaste. Elle est inusitée en Colombie-Britannique (embouchure du fleuve Fraser, lacs Arrow, Okanagan Landing); dans le sud de l'Ontario (Toronto) et au Nouveau-Brunswick (Quaco; comté de Charlotte; peut-étre Saint-Jean). ECHASSE AMERICAINE (Black-necked Stilt)— Himantopus mexicanus (Müller) Fig. 50. L., 13.5 a 15.5 po. Le bec est deux fois plus long que la tête (2.0-2.7 po.); il est légèrement retroussé, très mince et très pointu. Les pattes extrêmement longues et délicates ressemblent à des échasses ; leur coloration est rouge. Les adultes (le coloris de la femelle est plus brun et plus terne que celui du mâle) ont l'arrière du capuchon et la nuque (jusque sous l’oeil), l'arrière du cou, le haut du dos et les ailes, noirs; le front, un point au-dessus de l'oeil, la partie antérieure de la face, le bas des joues, les côtés et le devant du cou, le croupion et les parties infé- rieures, blancs. La queue est grisâtre. Les juvéniles sont semblables aux femelles, mais leur coloris est encore plus terne; les plumes foncées des parties supérieures ont une bordure brunâtre ou blanchâtre. Fig. 50 Échasse américaine L'identification sur le terrain. C'est un grand oiseau de rivage, dont la coloration noire et blanche offre un vif con- traste, dont le bec mince est légèrement retroussé (deux fois plus long que la tête) et dont les pattes rouges ou roses, démesurément longues, ressemblent à des échasses. Les ailes sont entièrement noires, sans bande transversale blanche. Distribution géographique. Elle niche localement depuis le sud de l’Oregon, le nord de l’Utah, le sud du Colorado et le Texas (côte du golfe du Mexique), dans les Grandes Antilles, au Mexique et en Amérique Centrale, jusqu’au nord du Brésil, aux Guinées et au nord de la Colombie. L’aire de dispersion au Canada. L’Echasse américaine est accidentelle 4 Terre-Neuve (Trepassey, 23 juin 1947). Elle est inusitée au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan, baie Mace). Il existe une observation visuelle pour Timmins (Ontario), let septembre 1955, aprés un ouragan. Une ponte figure dans la collection du Musée national du Canada et selon l'étiquette, elle aurait été recueillie à Qu’Appelle (Saskatchewan) par Edward Arnold, le 13 juin 1894. Cet endroit est tellement éloigné de la zone de nidification telle qu’on la connait actuellement, que cette donnée peut fort bien étre erronée. Famille Phalaropodidae - Phalaropes Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 3; au Canada: 3 Les Phalaropes sont de petits «Bécasseaux» nageurs. Les doigts sont lobés (ils ne le sont pas chez les Bécasseaux ni chez les Maubèches): ils ont en plus une petite palmure à la base des doigts. Le tarse est aplati latéralement. Le plumage 195 . : 7 é : t ‘ i $ f E Í DR EE a Mn, 2e Mon... est compact et imperméable. Ce sont les seuls oiseaux de rivage qui aient l'habitude de nager. Ils cherchent souvent leur nourriture en nageant en petits cercles, tout en ramas- sant des bribes de nourriture. Les mâles sont plus petits que les femelles et leur coloris est beaucoup plus terne que celui de ces dernières. Les femelles dirigent la pariade et le mâle se charge seul de l'incubation et du soin des petits. PHALAROPE ROUX (Red Phalarope)—Phalaropus fulicarius (Linnaeus) Pl. 30 et 31. L., 7.7 à 9.0 po. (la femelle est plus grande et plus brillamment colorée que le mâle). Tout oiseau de rivage qui ressemble aux Bécasseaux et qui a le bord des doigts antérieurs garni d’une membrane fes- tonnée, est un Phalarope (fig. 51). Les doigts antérieurs sont à demi palmés à la base. En plumage nuptial, la surface totale des parties inférieures est marron rougeâtre (sauf la gorge qui est noirâtre); il est ainsi différent de n'importe quel autre Phalarope. Les adultes et les jeunes en automne sont presque entièrement blancs en dessous et semblables aux autres espèces. Quel que soit le plumage, le bec aplati et large du Phalarope roux est distinctif, en comparaison du bec effilé des deux autres espèces. Fig. 51 Patte de Phalarope roux Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 121.0-132.0 (125.1); queue, 58.5-67.1 (63.0); culmen exposé, 21.0-23.0 (22.3); tarse, 21.8-23.0 (22.3) mm. La femelle adulte: aile, 128.0- 136.3 (131.9) mm. L'identification sur le terrain. Tout oiseau qui a lappa- rence d’un Bécasseau et l’habitude de nager continuellement est un Phalarope. Au printemps et en été, les parties infé- rieures entièrement rouges et le bec jaune (à bout noir) le distinguent immédiatement de toute autre espèce. En automne et en hiver, il ressemble d’assez près aux deux autres espèces. À faible distance, son bec plat et plus robuste a souvent une petite tache claire à la base de la mandibule, à la différence des deux autres espèces. Au vol, la bande alaire blanche le distingue du Phalarope de Wilson. L’habitat. En migration, il se rencontre surtout en pleine mer, Où il nage avec une grande facilité; il longe parfois les côtes, particulièrement durant les tempêtes; il vient même à terre à l’occasion; il se trouve plus rarement sur les nappes d’eau douce de l’intérieur. Durant la saison de nidification, il fréquente la toundra herbeuse où croissent des laiches et des touffes de mousse et où foisonnent des étangs d’eau douce peu profonds, généralement assez près de Ja côte. 196 La nidification. Le nid consiste souvent en une dépression dans le sol, habituellement (mais pas toujours) tapissée de brins d’herbe ou d’autres plantes basses. Il est généralement placé dans un endroit sec ou sur un tertre, près d’un étang dans la toundra; il consiste quelquefois aussi en une struc- ‘ture en forme de coupe attachée à des plantes aquatiques au-dessus de l’eau. Les oeufs, généralement au nombre de 4, de teinte chamois verdâtre plus ou moins foncé, sont irrégulièrement marqués de brun foncé, surtout au gros bout. Le mâle assure l’incubation presque seul, mais Brandt (Alaska Bird Trails, p. 396) a observé à deux reprises une femelle qui couvait en Alaska, et Sutton (1932) soupçonne que la femelle participe à l’incubation dans une certaine mesure. L’incubation dure 18 ou 19 jours (D. F. Parmelee). Distribution géographique. Ce Phalarope circumpolaire niche dans la toundra, particulièrement près des côtes de l'Amérique du Nord et de l’Eurasie. Il hiverne en mer, principalement dans l’hémisphère sud, au large des côtes de l'Amérique du Sud et de l’ouest de l’Afrique; en petits nombres plus au nord. Aire de nidification du Phalarope roux L’aire de dispersion au Canada. Le Phalarope roux niche depuis Vile Banks (rivière Kellett; probablement dans la baie Mercy); l’île Melville (probablement au havre Winter) et l’île Ellesmere (péninsule Fosheim) jusqu’au nord du Mackenzie (baie Franklin, rivière Perry); au Keewatin (presqu'île Adélaïde, inlet Chesterfield, rivière McConnell); à Vile Southampton; à l’île Mansel (probablement); au nord du Québec (ile Digges) et probablement au nord du Labra- dor. Cette espèce a été observée dans l’île Prince-Patrick et dans l'île Ellef Ringnes, mais sans aucune donnée con- cluante de nidification. Ses migrations se font principalement en mer le long des côtes du Pacifique et de Atlantique, Il est rare à l’intérieur, où la plupart des données ont été obtenues en automne; il se rencontre dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (lac Swan, lac Okanagane, lac acarik en Alberta (lac Beaver- hill, Didsbury, Pare mee la PERE Stirling); en Sas- katchewan (lac Sandfly, andfly); en Ontario (Rondeau; Toronto; comté de Middlesex; lac White; Ottawa) et au Québec (Valleyfield, Brosseau, Disraéli, Beauport). PHALAROPE DE WILSON (Wilson’s Phalarope)— Steganopus tricolor Vieillot PI. 30 et 31. L., 8.4 à 10.0 po. La femelle est plus grande et plus brillamment colorée que le mâle. Le bec très fin en forme d’aléne est à peine aplati; il diffère donc ainsi de celui du Phajarope roux. Les doigts antérieurs ont une très petite membrane latérale et une très petite palmure à la base des doigts. Il diffère des autres Phalaropes par ses grandes dimensions, l’absence de bande alaire blanche et l’absence de festons distincts sur la mem- brane latérale des doigts antérieurs. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 116.5-128.0 (121.1); queue, 45.8-53.7 (51.3); culmen exposé, 28.4-33.0 (30.8); tarse, 29.9-33.5 (31.7) mm. La femelle adulte: aile, 128.9- 137.3 (132.5) mm. L'identification sur le terrain. Les Phalaropes sont des Bécasseaux nageurs. Cependant, le Phalarope de Wilson patauge dans l’eau et marche sur les grèves plus souvent que les deux autres espèces. Lorsqu'il est à terre, son bec en forme d’alêne et son cou mince le distinguent des autres Bécasseaux. L’absence de bande blanche sur l’aile étalée le distingue des deux autres Phalaropes, quel que soit le plumage. En plumage nuptial, la femelle se reconnaît facilement à la rayure noire qui s’étend depuis l’oeil jus- qu'aux côtés du cou, où elle se fond au marron du dos. Le mâle est plus petit et plus terne et, comme le Phalarope hyperboré, il a une touche de cannelle sur les côtés du cou. Il n’a pas de rayures chamois sur le dos comme le Phalarope hyperboré, mais il a habituellement une petite tache blan- chatre sur la partie postérieure du cou, a la différence du Phalarope hyberboré. Cri habituel: des grognements rauques qui ne semblent pas étre émis par un oiseau si délicat et de taille relativement faible. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les terrains marécageux, les lacs peu profonds et les marais d’eau douce. La nidification. Le nid consiste en un petit creux 4 méme le sol, près de l’eau peu profonde. Les oeufs, généralement au nombre de 4, sont chamois pâle et bien marqués de points et d’éclaboussures brun noirâtre. Le mâle incube pendant environ 20 jours (D. F. Parmelee). Distribution géographique. Ce Phalarope niche dans l’intérieur méridional depuis l’ouest du Canada jusqu'au centre méridional de l’intérieur de la Californie, au nord de l’Utah, au centre du Kansas et au nord de l’Indiana; localement dans le sud de l’Ontario. Il hiverne principale- ment en Argentine et rarement au Chili. L’aire de dispersion au Canada. I] niche dans l’intérieur central et méridional de la Colombie-Britannique (lac Nulki, lac 149 Mile, lac Dale, Cranbrook; région de la rivière de la Paix); dans le centre et le sud de la Sas- katchewan (aussi au nord qu’à Nipawin et Prince-Albert, et probablement jusqu’au lac Niska); dans l’ouest central et dans le sud du Manitoba (aussi au nord qu’aux lacs Reader et Halcrow, près de Le Pas); aussi très localement dans le sud de l'Ontario (marais Luther, près d’Orange- ville; marais Holland, près de Bradford; Dunnville, comté de Haldimand; West Lorne, comté d’Elgin). Sa présence a été signalée en été, sans donnée de nidification, au lac Athabasca (Alberta) et dans l’île à la Crosse (Saskatchewan). C’est un rare migrateur dans le sud-est de l'Ontario (Kingston, Ottawa); dans le sud du Québec (Montréal, île Anticosti, iles de la Madeleine); au Nouveau-Brunswick (pointe Lepreau; probablement Grand-Manan). Il existe une mention sûre au large de la côte de la Nouvelle-Écosse, alors que dix individus furent observés le 19 juin 1934 (Gross, 1937, The Auk, 54: 27). Il est inusité au large de la côte de la Colombie-Britannique, en migration. # La i 1 i w s j ~ 4 l en, 4 & + = = ~ er ge 1 =s MG, Ee Ph, + ; — ` LE ya nt EN à i “Vv A of i ‘ae ' + . 4 VU 5 } ` Sy st à Ñ i S i
| = ; NAN / Be Sr. eS j D i À PT a -Å be à á LS rag eae A \ f L Vn; Aire de nidification du Goéland arctique Distribution géographique. Cette espèce niche dans le sud de l'Arctique, dans l’est du Canada et dans le sud du Groen- land. Elle hiverne principalement sur la côte de l’Atlantique depuis le sud du Labrador jusqu’à la Virginie; et depuis l'Islande, les îles Féroé, la Norvège et la Suède jusqu’aux îles Britanniques, au nord de la France et à la mer Baltique. De petits nombres hivernent aussi sur les Grands lacs. L’aire de dispersion au Canada. Le Goéland arctique niche sur la côte sud de l'ile Baffin, à l’est de la péninsule Foxe, et 204 PLANCHE 25 1 Bécasseau à dos roux, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’automne et d’hiver 2 Bécasseau maritime, a) plumage d’automne et d’hiver b) adulte en plumage d’été 3 Bécasseau à poitrine rousse, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’automne 4 Bécasseau a long bec, adulte en plumage d’été 5 Bécasseau roux, a) plumage d’automne b) adulte en plumage d’été 6 Bécasse américaine 7 Bécassine ordinaire ebe AY ed: e Ye sae »o s nn imam PLANCHE 26 1 Chevalier solitaire a) juvénile, à l’automne b) adulte en plumage d’été 2 Maubèche branle-queue, a) juvénile, à l’automne b) adulte en plumage d’été 3 Bécasseau a échasses, a) adulte en plumage d’été b) juvénile en plumage d’automne 4 Chevalier semi-palmé, a) juvénile en vol, a l'automne b) adulte en plumage d’été 5 Grand Chevalier à pattes jaunes 6 Petit Chevalier à pattes jaunes au sud de la baie Home; peut-être aussi dans l'extrême nord-ouest du Québec (anse Erik, ile Digges). I] hiverne principalement sur la côte de l’Atlantique, dans le sud du Labrador, à Terre-Neuve, sur les côtes méridio- nales du Québec et dans les provinces Maritimes; aussi en petits nombres sur les Grands lacs et sur le cours supérieur du fleuve Saint-Laurent (Québec, Montréal). C’est un migrateur relativement peu abondant sur le cours supérieur du Saint-Laurent, ainsi que dans son bassin. Sa présence a été signalée depuis le nord de la baie d'Hudson, mais on ignore quelles proportions peuvent atteindre ses migrations dans cette région. Les sous-espèces. Pour la description, consulter le premier paragraphe. (1) Larus glaucoides kumlieni Brewster, autre- fois connu sous le nom de Goéland de Kumlien, est la forme qui se rencontre dans le secteur canadien de sa zone de nidification; c'est la plus commune des deux variétés, en hiver et en migration. (2) Larus glaucoides glaucoides Meyer, qui niche au Groenland, n'est qu'un migrateur et un résident d'hiver au Canada: il se rencontre à peu près dans la même zone d’hivernage que la forme kumlieni, mais il est beaucoup moins abondant. GOÉLAND À AILES GLAUQUES (Glaucous-winged Gull)—Larus glaucescens Naumann PI. 33. L., 24.0 a 28.0 po. C’est un grand Goéland au bec plutôt fort. Le bout gris des ailes est semblable a la coloration du manteau, et non noiratre comme chez les autres Goélands de forte taille de la côte du Pacifique. Les adultes de la sous-espèce kum- lieni du Goéland arctique, qui sont très éloignées géographi- quement, ont aussi du gris pâle sur le bout des ailes, mais le Goéland à ailes glauques est un oiseau de taille plus forte, dont le bec est beaucoup plus robuste, dont le manteau est légèrement plus foncé et dont la coloration grise du bout des ailes est beaucoup plus étendue. Les juvéniles du Goéland à ailes glauques, la première année, si on les compare à des individus de même âge du Goéland argenté, du Goéland de l'Ouest et du Goéland de Californie, sont en général plus pâles et ont le bout des ailes gris, au lieu de brun foncé. Les juvéniles du Goéland à ailes glauques, la première année, sont souvent très semblables aux juvéniles du Goéland de Thayer de même âge, mais le Goéland à ailes glauques a le bec plus fort. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 393.0-443.5 (422.9): queue, 132.5-195.0 (173.0); culmen exposé, 50.0-61.0 (55.1): tarse, 65.0-73.0 (69.6) mm. La femelle adulte: aile, 363.5- 414.0 (396.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un grand Goéland aux pattes roses de la côte du Pacifique. Les adultes ont le bout des ailes gris et non noirâtre comme chez les autres Goélands de forte taille de la côte ouest. Les juvéniles, la première année, ont le bout des ailes brun grisâtre, à peine plus foncé que le dos. Chez les juvéniles à la veille de muer, le bout des ailes est souvent presque blanchi. L’habitat. Ce Goéland se rencontre principalement près de l’eau salée ou saumâtre, le long de la côte du Pacifique: baies, îles, estuaires, océan (habituellement à peu de dis- 205 CES pare — par as Vet mee se Fr -n tance en mer), grèves, vasières, quais, dépotoirs, usines de préparation du poisson. Il suit souvent les bateaux. Il vole souvent dans l'intérieur en suivant le cours des rivières à diverses distances, mais habituellement à peu de distance des côtes. La nidification. Ce Goéland niche en colonies. Le nid consiste en un amoncellement d'algues, de varech, de plantes de rochers et d'herbes; il est souvent placé dans une ile plane de faible élévation, sur une corniche rocheuse, dans une île de plus forte élévation ou sur un promontoire. Les oeufs, 2 ou 3, semblables à ceux des autres espèces de Goélands de forte taille, dont la couleur de fond varie de chamois à chamois olivâtre, sont marqués de points et d'éclaboussures brun foncé et d’un peu de gris lavande. L'incubation dure 26 à 28 jours (R. H. Drent). Distribution géographique. Ce Goéland niche depuis l'ouest et le sud de l'Alaska jusqu’au nord-ouest de l’État de Washington; aussi dans les îles du Commandeur, dans Vile Saint-Laurent, dans les îles Pribilof et dans les îles Aléoutiennes. Il hiverne depuis le sud-est de Alaska, le long de la côte, jusqu’au sud de la Basse-Californie et, à l’occasion, jusqu'à Sonora (Mexique). 5 wP o) “ 2 Hi AN \ / j €) r À Ss f g ae \n/ j o 7 | j N M f oe) Fr (* « , a q \ # À x 4 Ta 2 ~ è se ` `~ } - i e -i * $ Pan , ¢ À ZPN at 4: k ! ==.) ror FIX TA d f Z= la = $ Sf l ne s 4 f eri H k= \ k se . ai « f i x A L 8 ‘ 3 1 ? L d ? } A = Fa “ N Sank ' ý LS ~~ Y na y i a f Les N df Fi x75 ow Das. TT re) ae TS A : j Dte 5 My | TA RE i Pd] 4 LR ok + La . ` \ LV A DS Vo Th, se ae a Dig. Lee ee re F “~ SF ; —u Ed E EN ; / Sn Er ~ ba Py, Le f a # a À 4 ™~ 4 va € ` LA Î | y | Aire de nidification du Goéland à ailes glauques L’aire de dispersion au Canada, Le Goéland à ailes glauques niche et hiverne tout le long de la côte de la Colombie-Britannique. Il est accidentel loin à l’intérieur: Saint-Paul et lac Bear (Alberta). GOELAND A MANTEAU NOIR (Great Black-backed Gull)—Larus marinus Linnaeus PL 33. L., 28.0 à 31.0 po. C’est un Goéland de la côte orientale du continent. L’adulte a un manteau noir distinctif; il est ainsi différent de tout autre Goéland qui puisse vraisemblablement se rencontrer dans l’est du Canada. En hiver, sa tête blanche est légère- ment marquée de rayures brun foncé. Les juvéniles se dis- tinguent des autres Goélands de l’est par leur grande taille et par leur gros bec robuste: ils se différencient cependant 206 du Goéland arctique par leur coloration beaucoup plus foncée et par le bout brun foncé de leurs ailes. Les juvéniles, la première année, ont plus de blanc dans la queue, particu- lièrement sur les plumes externes, que les Goélands argentés de même âge; de plus, ils ‘ont les parties supérieures et inférieures plus pâles. Les adultes n’acquièrent leur plumage définitif qu’à leur quatrième année, mais les premières plumes noires du dos commencent à apparaître dans le man- teau au cours de la deuxième anneé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 446.0-486.5 (471.6); queue, 191.0-199.0 (195.4); culmen exposé, 62.5-66.0 (64.3); tarse, 76.0-82.5 (79.9) mm. La femelle adulte: aile, 445.5-461.5 (455.5) mm. L’identification sur le terrain. C’est un Goéland de très forte taille, qui se rencontre dans l’Est, principalement sur la côte. Il est beaucoup plus grand que le Goéland argenté; de plus, son bec est plus fort. Les adultes se caractérisent par leur forte taille et leur manteau noir. Les juvéniles, la première année, se distinguent des Goélands argentés de même âge par leurs parties inférieures plus blanches, par leur tête habituellement plus blanche, par leur dos plus pâle, par leurs plus grandes dimensions et par leur bec plus robuste. Le cri: il émet des notes variées, dont plusieurs semblables à celles des autres Goélands, mais un son gut- tural et rauque érr-aûl est distinctif. L’habitat. Ce Goéland niche sur des falaises et dans des îles de la côte; quelquefois dans des îles sur des lacs d’eau douce (pas toujours) près des côtes. En d’autres saisons, il se rencontre un peu partout sur les grèves de la côte, ainsi que dans les îles côtières; aussi sur les lacs et les rivières d’eau douce, généralement près des côtes, mais quelques-uns hivernent loin à l’intérieur, sur de grands lacs où certaines étendues d’eau restent libres de glace. La nidification. Il niche solitairement ou en colonies dans les îles et sur les falaises des côtes; aussi, moins souvent, dans des îles sur des lacs d’eau douce près des côtes; rare- ment loin à l’intérieur. Le nid consiste en une dépression garnie d’herbe et d’algues, en un amas de plantes ou quelque- fois en un creux sans revêtement. Les oeufs, habituellement au nombre de 3, quelquefois 2, ont généralement une teinte variant de chamois à brun olivâtre; ils sont marqués d’écla- boussures et de points bruns et gris violacé. Les deux sexes participent à l’incubation, qui dure 26 à 28 jours (selon plusieurs auteurs). Distribution géographique. Ce Goéland niche le long de la côte nord-américaine depuis le Labrador jusqu’à l’État de New York. Aussi, depuis le sud du Groenland, l'Islande, les îles Féroé, le Svalbard, l’île aux Ours (Bjornoya) et le nord de la Norvège surtout sur la côte, jusqu'aux îles Britan- niques, au nord de la France etau Danemark. Il hiverne principalement dans le sud jusqu’en Caroline du Sud et dans l'Ancien Monde jusqu'aux mers Méditerranée, Noire et Caspienne, L’aire de dispersion au Canada. Le Goéland à manteau noir niche sur la côte ou tout près depuis le nord du Labra- dor (havre Éclipse) jusque sur le littoral sud du Québec (toute la côte nord du golfe Saint-Laurent; sur le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent, au moins jusqu’à l’île aux Liévres; dans l'île Anticosti et dans les îles de la Madeleine); à Terre-Neuve et dans les provinces Maritimes. Aussi, rare- ment et très localement dans l’intérieur, dans le sud de l'Ontario (Little Haystack Rock; lac Huron; parc provincial de Presqu'île). Des individus qui ne nichent pas, errent dans le Nord, au moins jusqu’au sud de l’île Baffin (baie Bow- man) et dans Ouest jusqu’à la baie d’Hudson (inlet Chesterfield, Grande riviére de la Baleine). Des observations visuelles d’un Goéland a dos noir dans le Haut-Arctique peuvent se rapporter a cette espéce. Aire de nidification du Goéland a manteau noir Il hiverne principalement sur la côte est du pays depuis le détroit de Belle-Isle jusqu’à Terre-Neuve, sur la côte sud du Québec, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse; aussi en petits nombres sur le fleuve Saint-Laurent (Québec, Montréal), ainsi que sur les lacs Ontario, Érié et Huron. [Goéland à manteau ardoisé (Slaty-backed Gull). Larus schistisagus Stejneger. L., 24.0 a 27.5 po. Les adultes sont semblables au Goéland de l’Ouest et au Goéland à manteau noir quant à leur apparence, mais leur taille est intermédiaire entre celle de ces deux espèces. Ils ressem- blent au Goéland de l'Ouest, mais leurs dimensions sont légèrement plus grandes (aile du mâle: 430-472; aile de la femelle: 405-452 mm); l'iris des yeux est jaunâtre (au lieu de foncé); le tour de ses yeux, rougeâtre (au lieu de jaune) et le motif de ses ailes, différent; en effet, de longues projections grises s'étendent sur les ailes et il y a un point blanc sur habituellement deux primaires. Il est semblable au Goéland à manteau noir, mais il est beaucoup plus petit; son manteau est plus pâle (ardoisé plutôt que noir) et les taches blanches sur les primaires externes sont plus grandes. Distribution géographique. Ce Goéland niche depuis l'extrême ouest de la Sibérie (golfe de l’Anadyr), le Kamchatka, les îles du Comman- deur, dans les Kouriles, jusqu’à Hokkaido (Japon). Dispersion occasionnelle au Canada. Hypothétique. Un male (Mu- seum of Comparative Zoology) a, selon l'étiquette, été capturé au nid dans la baie Harrowby (Mackenzie), le 9 juin 1901, par le capitaine H. H. Bodfish (A. C. Bent, 1921), alors qu'il dirigeait une expédition de chasse à la baleine, qui avait passé l'hiver tout près, dans l'ile Baillie. Il n'existe aucune autre donnée confirmant que ce Goéland de l'est de l'Asie ait déjà niché sur le continent nord-américain. Bodfish dans ses récits, Chasing the Bowhead, ne mentionne nullement avoir capturé un Goéland semblable au Canada; par contre, son journal de route démontre qu'il avait visité la côte de la Sibérie en juin de l’année précédente, alors qu’il était en route pour le Nord. Il est donc possible qu’en fait le spécimen ait été capturé en Sibérie, alors qu'il se dirigeait vers le Nord, et que, peut-être, une erreur de mémoire se soit glissée à la rédaction de l'étiquette, plus tard.] GOÉLAND DE L’OUEST (Western Gull)—Larus occidentalis Audubon Pl, 33. L 24.0-2 27.000. Le manteau foncé des adultes les distingue des autres Goélands communs de la côte du Pacifique, sauf de la Mouette de Heermann qui est trés différente sous tous les autres aspects (voir L’identification sur le terrain). Le bout des ailes (qui est marqué d’un seul point blanc sur la primaire la plus externe et dont les ramus des primaires les plus externes ne portent pas de trait gris) et le tour de l’oeil jaune, de même que l'iris foncé chez les oiseaux vivants, distinguent le Goéland de l'Ouest de la variété sibérienne du Goéland argenté (L. a. vegae): ces caractères le dis- tinguent aussi du Goéland à manteau ardoisé, dont la taille est plus faible et qui ne se rencontre qu’accidentellement en Amérique du Nord. Les juvéniles, la première année, se distinguent du Goéland à ailes glauques par leurs primaires beaucoup plus foncées; du Goéland argenté par leur bec relativement plus épais et par leur queue plus uniformément colorée (moins de points et de marbrures claires) et du Goéland de Californie, en plumage juvénile (première année), par leur bec plus robuste et leur coloration en général plus sombre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 400.0-420.0 (412.3): queue, 166.0-177.0 (170.0); culmen exposé, 52.0-58.0 (55.6): tarse, 65.0-74.0 (69.2) mm. La femelle adulte: aile, 384.0- 408.0 (397.6) mm (J. Dwight). L'identification sur le terrain. Les adultes sont de grands Goélands au dos foncé, dont la tête, la queue et les parties inférieures sont blanches, dont le bec est jaune avec un point rouge et dont les pattes sont rosées. Le dos et le dessus des ailes foncés distinguent cette espèce de tous les autres Goélands qui abondent sur la côte du Pacifique, sauf de la Mouette de Heermann, dont il se différencie par son bec jaune, ses pattes roses, ses parties inférieures blanches, sa queue blanche et ses dimensions beaucoup plus grandes. Les Goélands de l'Ouest, la première année, se différencient moins facilement, mais peuvent se distinguer des autres grands Goélands de même âge par les traits distinctifs énumérés au premier paragraphe. L’habitat. Ce Goéland fréquente les côtes du Pacifique. Distribution géographique. Cette espèce niche sur la côte du Pacifique depuis le nord de l’État de Washington (ile Destruction) jusqu'en Basse-Californie et sur la côte de Sonora (Mexique). Elle hiverne dans la majeure partie de sa zone de nidification et dans le Nord jusqu'à la côte du sud de la Colombie-Britannique. Dispersion occasionnelle au Canada. C'est un visiteur régulier en petits nombres sur la côte du sud de la Colombie- Britannique (principalement dans l’île Vancouver: aussi à Vinlet Seymour). Une seule sous-espèce. Larus occidentalis Audubon est la seule variété qui se rencontre au Canada, d’après les données actuelles. 207 na em ee mr mom MPG mn z > GOELAND ARGENTE (Herring Gull)—Larus argentatus Pontoppidan Pl. 32 et 33. L., 23.0 à 26.0 po. C'est un Goéland de forte taille, dont la dispersion est vaste, et qu'on connaît généralement sous le nom de «Goéland» tout simplement. Les adultes (L. a. smithsonianus) ont un manteau gris perle: le bout des ailes noir, chaque rémige ayant le bout blanc: un grand point blanc, habituellement séparé du bout par une mince bande noire souvent dis- continue, sur la primaire la plus externe; parfois un petit point blanc sur la primaire voisine; un trait gris partant de la base des primaires, mais n’atteignant habituelle- ment pas au point blanc sur la neuvième ou la dixième primaire: la tête, le cou, la queue et les parties inférieures, blanches (en hiver, la tête et le cou sont plus ou moins barrés de brun noiratre); le bec jaune avec un point rouge sur la mandibule; l'iris jaune, parfois moucheté légèrement de brun; le tour de l'oeil jaunâtre et les pattes rose chair. Les juvéniles, le premier hiver, ont un coloris général marbré de brun: le bout des ailes uniformément brun foncé: le bec foncé et l'iris brun. Le deuxième hiver, une plus grande proportion de blanc s’entremêle au brun plus pâle du coloris et un peu de gris commence de poindre sur le manteau; la queue est marquée de bandes inégales: la base du bec et l’extrême bout du bec sont de couleur chair, le restant est foncé. Le troisième hiver, ces oiseaux ont une proportion appréciable de gris sur le manteau, le bec pâle porte assez de coloration foncée pour former une bande noire qui ressemble un peu à celle des adultes du Goéland à bec cerclé, dont la taille est cependant plus faible. Cet agencement comportant un manteau gris perle, le bout des ailes noir et les pattes rose chair distingue les adultes du Goéland argenté des adultes des autres grands Goélands canadiens, sauf du Goéland de Thayer, dont le motif du bout des ailes est différent et dont le tour de l'oeil est rougeâtre. Mensurations (L. a. smithsonianus). Le mâle adulte: aile, 414.0-462.0 (432.7); queue, 167.0-192.5 (176.4); culmen exposé, 57.0-61.5 (59.4); tarse, 66.0-70.9 (68.4) mm. La femelle adule: aile, 400.5-430.0 (403.2) mm. L’ identification sur le terrain. C’est un Goéland de taille plutôt forte. Les adultes ont un manteau gris perle, le bout des ailes marqué de points blancs et les pattes rose chair. Le manteau gris perle le distingue des adultes du Goéland à manteau noir et du Goéland de l'Ouest; le bout des ailes noirâtre, du Goéland bourgmestre, du Goéland arctique et du Goéland à ailes glauques; les pattes couleur chair, de l'adulte du Goéland à bec cerclé (qui a une bande noire sur le bec, mais pas de point rouge), de l’adulte du Goéland de Californie (qui a souvent un point noir sur le bec, en plus du point rouge), du Goéland cendré (dont la taille est plus faible et qui n’a pas de point rouge sur le bec), ainsi que de la Mouette tridactyle (dont la taille est plus faible). I est presque identique au Goéland de Thayer et ne s’en dis- tingue probablement pas sur le terrain, sauf si le bout des ailes quelquefois plus foncé ou le tour de l'oeil jaunâtre du Goéland argenté peuvent être observés. Le plumage des juvéniles, la première année, est marbré 208 de brun, mais le bec et les yeux sont foncés. Le bout foncé des ailes les distingue du Goéland bourgmestre, du Goéland arctique et du Goéland à ailes glauques. La coloration plus foncée du corps, particulièrement en dessous, les distingue des juvéniles du Goéland à manteau noir de même âge. La coloration de leur corps est aussi plus foncée que celle des juvéniles du Goéland à bec cerclé de même âge, et leur queue entièrement foncée est différente de la queue marquée d’une bande transversale chez les juvéniles de cette dernière espèce; cependant, il ne faut pas se fier à la coloration des pattes, car il arrive quelquefois que les juvéniles du Goéland à bec cerclé aient aussi les pattes rosâtres. Ils sont presque identiques aux Goélands de l’Ouest âgés d’un an, mais dans d'excellentes conditions d’observation, le bec plus fin du Goéland argenté facilite l’identification. On ne peut, cepen- dant, les différencier avec certitude sur le terrain des juvé- niles du Goéland de Californie, bien que chez ces derniers il y ait une zone pâle à la base du bec à bout foncé, tandis que le bec du Goéland argenté est presque entièrement foncé. Les plumages subséquents du Goéland argenté com- portent souvent une bande caudale subterminale noire, qui rappelle le juvénile du Goéland à bec cerclé, mais chez ce dernier, la bande caudale est habituellement plus étroite (mais pas toujours), sa largeur est plus uniforme et elle est mieux définie. Dans les cas douteux, la moindre taille du Goéland à bec cerclé n’est évidente que lorsque ces deux espèces se trouvent en présence l’une de l’autre. L’habitat. Ce Goéland se rencontre aussi bien sur divers genres de grèves et dans des îles côtières que sur des lacs et des rivières d’eau douce de l’intérieur. Il cherche souvent sa nourriture aux dépotoirs, aux conserveries et dans les champs; il suit souvent les navires, mais rarement loin en mer. La nidification. Cette espèce niche principalement en colonies plus ou moins nombreuses, quelquefois en couples isolés, relativement souvent avec d’autres espèces comme les Cormorans, les Sternes et d’autres Goélands. Le nid, qui est habituellement placé au sol, consiste en une dé- pression tapissée (souvent très légèrement) de brins d’herbe, de mousse, d’algues ou quelquefois de débris végétaux ou autres. Il est le plus souvent situé dans une île côtière, ou dans une île ou sur un rocher au milieu d’un lac ou d’une rivière de l’intérieur; tantôt dans une île basse, tantôt sur le sommet plat d’une falaise ou sur une haute corniche dans une île; aussi sur une falaise de roc et occasionnelle- ment dans un arbre. Les oeufs (généralement au nombre de 2 ou 3), qui varient de gris bleuâtre à brunâtre, sont irrégulièrement marqués de points et d’éclaboussures brun foncé et d’un peu de lilas. L’incubation, selon plusieurs auteurs, dure probablement 26 à 28 jours, la femelle in- cubant pour la majeure partie. Distribution géographique. En Amérique du Nord, ce Goéland niche depuis le centre et le centre nord du Canada et l’ouest du Groenland jusque dans l’intérieur occidental du Canada, au nord du Minnesota, au centre du Wisconsin, au centre du Michigan, au nord de l'Etat de New York (le long de la côte jusqu’à Long Island) et exceptionnelle- ment jusqu’à la côte septentrionale de la Virginie; aussi en Islande, en Europe et dans le nord de la Sibérie. I! hiverne depuis les régions méridionales de sa zone de nidification jusqu’aux Grandes Antilles, à Panama, au nord et au centre de l’Afrique, en Indochine et au nord des Philippines. Aire de nidification du Goéland argenté L’aire de dispersion au Canada. Le Goéland argenté niche depuis l’intérieur du Yukon, l’intérieur nord du Mackenzie (régions boisées du delta du Mackenzie; la rivière Perry, à 15 ou 20 milles à l’intérieur); le sud et le centre du Keewatin; le nord de la presqu'île Melville (probablement); l’île Southampton (baie de la Miséricorde, pointe Prairie); l’ouest central et le sud de l’île Baffin (baie Straits, baie Taverner, Dorset, baie Frobisher) jusqu’au centre méridional de l’intérieur de la Colombie-Britan- nique (lacs 108-Mile et Bridge, mais pas sur la côte du Pacifique); au nord-est de l’Alberta (lac Athabasca); au nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Peter Pond); au sud du Manitoba (lac Winnipeg, lac Shoal); au sud de l'Ontario (lacs Érié et Ontario); au sud du Québec (commun dans les secteurs septentrional et oriental jusqu’aux îles de la Madeleine; localement dans l’extrême Sud-Ouest: lac des Isles, lac Simon, îles Razades, îles Pèlerins et Île-aux- Basques); au Labrador; à Terre-Neuve; au Nouveau- Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans l’Île-du-Prince- Édouard. Il est soit abondant, soit commun en migration dans la plupart des régions méridionales du Canada, y compris la côte du Pacifique, mais sa présence n’est que rarement signalée dans certaines régions du sud de l’Alberta et de la Saskatchewan. Il hiverne sur la côte de la Colombie- Britannique, dans le sud des Grands lacs, sur le fleuve Saint-Laurent et le long de la côte de l’Atlantique depuis Terre-Neuve jusqu'aux provinces Maritimes. Les sous-espèces. (1) Larus argentatus smithsonianus Coues occupe la zone de nidification délimitée plus haut. (2) L. a. vegae Palmén se caractérise par des dimensions légèrement plus grandes et par un manteau plus foncé; c’est un visiteur inusité, en provenance de la Sibérie, sur la côte de la Colombie-Britannique (un spécimen capturé au lac Henderson, île Vancouver, 27 novembre 1922). Larus thayeri Brooks, que plusieurs auteurs considèrent comme une sous-espèce de L. argentatus (A. O. U. Check- list of North American Birds, 5e édition), est ici considéré comme une espèce distincte. Observations d’intérêt particulier. Bien que les noms «Goéland de mer» ou «Goéland» sans épithète ne soient pas officiellement acceptés, ils sont le plus souvent employés pour désigner les grands Goélands, en général. Il est pro- bable que le Goéland argenté soit l’espèce le plus souvent désignée sous ce vocable, et ce, même s’il est très répandu aussi bien à l’intérieur que sur la côte, et qu’il se rencontre rarement au grand large. Le Goéland argenté est d’abord un nécrophage; il forme souvent des vols considérables et bruyants autour des bateaux de pêche et près des conserveries de poisson, où il recueille les déchets qui sont jetés à l’eau. Il exerce aussi sa fonction de nécrophage aussi bien aux dépotoirs et aux bouches d’égouts que sur les grèves qu’il s'empresse de nettoyer des nombreux animaux aquatiques morts ou échoués. Son régime alimentaire comporte des poissons d’eau douce et des poissons d’eau salée, de même que diverses espèces d’invertébrés et occasionnellement des oeufs et des petits d’autres espèces d’oiseaux. I] se groupe souvent en vol dans les champs où il gobe de gros insectes, particulièrement des sauterelles, et à l’occasion, il mange des souris. I] se nourrit souvent de baies sauvages comme des bleuets (airelles) ou des camarines et sapindales. Ce Goéland gracieux et agile s'ajoute au charme de nos cours d’eau et nos grèves seraient en effet de bien tristes endroits sans sa présence et celle de ses nombreux con- génères. GOÉLAND DE THAYER (Thayer's Gull)—Larus thayeri Brooks PI. 32. L., environ 22.5 à 25.0 po. Il est presque identique au Goéland argenté, mais il en diffère par certains traits énumérés ci-dessous. Les adultes ont les taches blanches, ainsi que les régions noires du bout des ailes, de moindre étendue et souvent sensiblement plus pales ou grisâtres; les traits blancs sur la primaire la plus externe rejoignent souvent le long bout blanc, et sur la primaire voisine, ils atteignent le point blanc ou presque; le manteau est d’un gris légèrement plus foncé; l'iris est soit légèrement, soit fortement moucheté de brun ou de gris: le tour de l'oeil est rouge ou violacé et ses dimensions sont en moyenne plus petites. Les juvéniles, la première année, sont très variables et presque identiques à ceux du Goéland argenté, mais ils s’en distinguent habituellement par le bout des ailes plus pâle: le bout des ailes est souvent aussi pâle que celui des juvéniles du Goéland à ailes glauques. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 397.0-425.5 (411.4); queue, 160.5-186.0 (172.3); culmen exposé, 47.1-52.7 (50.6); tarse, 62.5-66.2 (64.5) mm. La femelle adulte: aile, 361.5-408.5 (390.1) mm. L'identification sur le terrain. Ce Goéland est presque pareil au Goéland argenté. Quelques adultes ont le bout 209 l l des ailes sensiblement plus pâle que chez le Goéland Il hiverne sur la côte de la Colombie-Britannique. argenté, mais chez plusieurs individus, il est aussi noir que Remarques. Larus thayeri a été considéré comme une chez ce dernier; les adultes ont l'iris fortement moucheté, sous-espèce de L. argentatus par les auteurs qui ont col- au point que l'oeil semble foncé. La plupart des juvéniles laboré à la rédaction de l’4.O.U. Checklist of North Ameri- ne peuvent être différenciés avec certitude des juvéniles du can Birds, 5e éd., et par d’autres auteurs comme une sous- Goéland argenté ou du Goéland à ailes glauques. L'habitat. Au cours de la saison de nidification, ce Goéland fréquente les grèves et les îles de l’Arctique, nichant sur les corniches de la côte ou sur des rochers du littoral. En hiver, il se rencontre sur les côtes du Paci- ñque. C’est avant tout un Goéland de mer, mais des in- dividus en migration ou non reproducteurs fréquentent les lacs d'eau douce et les rivières du Yukon et du nord du Mackenzie. La nidification. Le nid est fait d'herbe ou d’autres plantes du voisinage et est placé sur une corniche de falaise, habi- tuellement en mer, mais quelquefois en eau douce près de la côte. Les oeufs, généralement au nombre de 2 ou 3, sont semblables à ceux du Goéland argenté quant à la coloration. Distribution géographique. Ce Goéland niche dans les régions arctiques du Canada et dans une région de faible étendue au nord-ouest du Groenland (district central de Thulé). Il hiverne sur la côte du Pacifique de l’Amérique du Nord depuis le sud de la Colombie-Britannique jusqu’en Californie; rarement jusqu’au centre de la Basse-Californie. L’aire de dispersion au Canada. Le Goéland de Thayer niche dans l’Arctique depuis l’île Banks (cap M’Clure, cap Lambton), le sud de l’île Melville (probablement), le nord de Vile Victoria (inlet Minto), l’île Prince-de-Galles, l'ile Cornwallis, l’île Axel Heiberg (fjord Mokka) et le centre de l’île Ellesmere (baie Buchanan) jusqu’au sud de Pile Victoria (Cambridge Bay), à la presqu'île de Boothia (inlet Sagvak), au nord du Keewatin (baie Pelly), au nord de l’île Southampton, à lile Coats (Neal Smith, par lettre), au nord et a l'est central de l’île Baffin (au moins jusqu’à la baie Home — Neal Smith, communication verbale). Il est inusité en été dans le nord-ouest de la Saskatchewan (lac Athabasca). S ay ETAS à = Se F a f f j j r | a hi 7 Von, | ti CARE Aire de nidification du Goéland de Thayer 210 X, <<, espèce de L. glaucoides. On sait qu’il n’est pas sympatrique avec L. argentatus (A. H. Macpherson, 1961, Arctic Inst. North America, Tech. Pap., 7: 1-40; Neal Smith, par lettre), ni avec L. g. kumlieni, dans la région de la baie Home (est central de l’île Baffin) (Neal Smith, par lettre). C’est pour ces raisons que le Goéland de Thayer est ici considéré comme une espèce distincte. GOELAND DE CALIFORNIE (California Gull)—Larus californicus Lawrence PR32 ES 20.5 823.0. po. Les adultes sont semblables à ceux du Goéland argenté, mais ils en différent comme suit: les pattes varient de verdâtres à jaunâtres; la mandibule porte habituellement un point noir ou une bande noire, en plus du point rouge; l'iris est généralement brun, quelquefois gris; le tour de l'oeil est rougeâtre; l’intérieur du bec varie d’orangé à rougeâtre; le manteau est dans l’ensemble gris plus foncé; les mensurations de chaque sexe sont en moyenne plus petites que chez le Goéland argenté. La primaire la plus externe a plus souvent le bout entièrement blanc et sou- vent marqué d’une bande subterminale noire comme chez le Goéland argenté. I] ressemble aussi au Goéland de Thayer, mais le motif du bout des ailes de ce dernier est différent (les traits gris des deux primaires les plus externes atteignant habituellement jusqu'aux taches blanches du bout); de plus, le Goéland de Thayer a les pattes couleur chair et il n’a aucune trace de point noir sur le bec. Les juvéniles du Goéland de Californie, la première année, ressemblent de très près aux Goélands argentés de même âge, mais la moitié proximale du bec tourne au rose chair à la fin de l’été et contraste avec le bout du bec qui demeure presque toujours foncé, comme chez les juvéniles du Goé- land argenté, le premier hiver. Ce Goéland ressemble aux juvéniles du Goéland à bec cerclé, la première année, mais la coloration de son plumage est plus foncée et plus uni- forme; ses parties inférieures sont blanchâtres et plus uni- formément colorées (moins tachetées). Comme le Goé- land argenté, le Goéland de Californie n’acquiert son plumage définitif qu’à la quatrième année (Pour plus de détails, voir Behle et Selander, The Auk, 70: 239-260). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 369.0-419.5 (391.7); queue, 142.8-171.0 (153.6); culmen exposé, 44.9-55.0 (49.5); tarse, 55.0-64.5 (60.5) mm. La femelle adulte: aile, 36} .5-386.5 (375.0) mm, L’identification sur le terrain. Les adultes sont sem- blables à ceux du Goéland argenté, mais ils s’en différencient par leurs pattes verdâtres ou jaunâtres et souvent par la présence d’une zone noirâtre (pas toujours présente) en plus du point rouge sur la mandibule. Le Goéland à bec cerclé et le Goéland cendré sont tous deux semblables au Goéland de Californie et, comme lui, ont les pattes verdâ- tres, mais le Goéland à bec cerclé porte une bande con- Aire de nidification du Goéland de Californie trastante autour du bec; il n’a pas de point rouge sur le bec; le Goéland cendré, pour sa part, est plus petit et a le bec entièrement jaune verdâtre, sans marque. Le Goéland de Californie, la première année, est un oiseau légèrement plus foncé et il a sur les parties inférieures moins de points que le Goéland à bec cerclé au cours de la première année; il a de plus la queue foncée (le Goéland à bec cerclé a la queue blanche et une bande subterminale foncée, qui tranche vivement sur la queue). Dans les plumages sub- séquents, le Goéland de Californie arbore une bande foncée au bout de la queue, mais cette bande caudale est habituellement plus large et mieux définie que chez le Goé- land a bec cerclé. Plusieurs juvéniles des deux espèces sont difficiles à différencier sur le terrain. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, ce Goé- land se rencontre près des étendues d’eau douce de l'in- térieur: sur les lacs alcalins, sur les rivières et dans les marais, mais beaucoup d’individus se dispersent au loin pour rechercher leur nourriture dans les champs, particu- lièrement ceux qui sont labourés de frais. En migration, il se rencontre aussi sur les côtes, dans divers complexes écologiques. La nidification. Ce Goéland niche en colonies, où il s'associe souvent au Goéland à bec cerclé, ainsi qu’à d’autres espèces d’oiseaux, dans des îles lacustres, dans des marais et sur des rivières. Le nid, qui consiste en un creux dans le sol, ou en une dépression à même le roc nu, est tapissé de brins d’herbe, de plantes et de détritus, souvent en faible quantité, mais quelquefois aussi en quan- tités importantes; alors, il peut être volumineux et mesurer jusqu’à un pied de hauteur. Les oeufs, généralement au nombre de 3, sont semblables à ceux des autres grands Goélands, mais ils sont souvent marqués de taches plus frappantes. Leur couleur varie de blanc bleuâtre à brun chamois, marqué de points bruns et souvent de grandes taches brunes et d’un peu de gris violacé. Dans lUtah, l’incubation du premier oeuf dure en moyenne 26.7 jours; celle du deuxième, 25 jours et celle du troisième, 23.6 jours (Behle et Goates, Condor, 59: 235-246). Distribution géographique. Ce Goéland niche depuis l’intérieur du Mackenzie, dans les provinces canadiennes des Prairies, jusqu’à l’État de Washington (comté de Ben- ton), au sud-est de l’Oregon, au nord-est de la Californie, au nord-ouest de l’Utah, au nord-ouest du Wyoming, au centre du Montana et à l’est du Dakota du Nord. Il hiverne depuis le sud de l’État de Washington, le long de la côte du Pacifique, jusqu’au Guatemala. L’aire de dispersion au Canada. Le Goéland de Californie niche dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves); en Alberta (à l’est des montagnes: lac Athabasca, lac Red- berry, lac de la Dernière-Montagne, lac Bigstick) et dans le sud du Manitoba (lac Dog). En migration, au printemps et à l’automne, de petits nombres se rencontrent sur les côtes méridionales et dans l’intérieur de la Colombie-Britannique, de même que dans les montagnes du sud-ouest de l’Alberta (Jasper, Banff). GOÉLAND À BEC CERCLÉ (Ring-billed Gull)—Larus delawarensis Ord PI. 33. L., 18.0 à 20.0 po. L’adulte, dont le manteau est gris et dont le bout des ailes est noir, a une tache blanche subterminale sur les deux primaires externes de chaque côté de la queue, le restant du plumage blanc et des dimensions sensiblement plus faibles que celles du Goéland argenté, mais seulement un peu plus faibles que celles du Goéland de Californie. Il porte une bande noire autour du bec jaune; il a l'iris jaune, le tour des yeux et le dedans de la bouche rougeâtres, et les pattes jaune verdâtre. La bande noire autour du bec, sans rouge sur la mandibule, différencie les adultes du Goéland à bec cerclé des adultes des autres espèces de Goélands. Chez le Goéland de Californie, lorsque le bec porte une tache noire, il y a aussi un point rouge sur la mandibule. Quelques juvéniles, chez les autres espèces de Goélands (p. ex. le Goéland argenté, la troisème an- née), arborent souvent une bande noire plus ou moins marquée sur le bec, mais leur immaturité se constate à la présence de plumes noirâtres dans la queue, sur le manteau ou sur les parties inférieures; de tels Goélands argentés ont souvent un point rouge à peine perceptible sur la mandibule, ce qui ne s’observe jamais chez le Goéland à bec cerclé. Les Goélands à bec cerclé, la première année, comme la plupart des autres Goélands de même âge, ont beaucoup de brun dans le plumage du corps et ils ont le bout des ailes brun foncé; mais si on les compare au Goéland argenté, au Goéland de Thayer, au Goéland de l'Ouest, au Goéland de Californie et au Goéland cendré, ils ont sans contredit une plus grande proportion de blanc dans le plumage du corps, notamment sur les parties inférieures, lesquelles semblent marbrées de blanc et de brun au lieu d’être de couleur uniforme, soit brun foncé ou grises. La queue porte habituellement une mince bande subterminale foncée, de largeur uniforme et clairement définie (chez quelques individus cependant, cette bande est mal définie, et dès lors, on ne peut se fier à ce caractère pour l'identification 211 den me menc eee gg PNR Tape e; AVSI 11 TBE des juvéniles du Goéland à bec cerclé). Les juvéniles ont Fins brun: la base du bee couleur chair, mais le bout fonce; les pattes rosées ou grisâtres. Les premières plumes grises du manteau commencent à pointer au cours du premier hiver et le plumage adulte apparaît tôt la troisième année. En main, sa taille plus petite le distingue facilement des specimens dont les caractéristiques pourraient soulever des doutes, comme les juvéniles du Goéland argenté, du Goéland de Californie, du Goéland de Thayer ou du Goé- land de l'Ouest. Le Goéland à bec cerclé n’est que légère- ment plus grand que le Goéland cendré auquel il ressemble beaucoup la première année. Le Goéland à bec cerclé a les parties inférieures beaucoup plus blanches et marbrées de brun (chez le Goéland cendré, la première année, elles sont d'un gris foncé relativement uniforme); les plumes des parties supérieures ont un plus large liséré blanchâtre et les parties foncées des plumes sont plus pâles et plus brunâtres (moins grisâtres). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 362.0-383.3 (369.9); queue, 139.0-152.0 (146.8): culmen exposé, 37.8-44.0 (40.9); tarse, 53.0-62.0 (58.1) mm. La femelle adulte: aile, 339.5-377.0 (353.5) mm. L'identification sur le terrain. Le Goéland à bec cerclé est plus petit que le Goéland argenté, mais les différences de dimensions ne sont utiles pour l'identification que lorsqu'on trouve les deux espèces ensemble. Les adultes de cette espéce se différencient des adultes des autres espéces par la bande noire autour de leur bec jaune (sans point rouge) et par leurs pattes jaune verdatre. Le Goéland argenté, la troisième année, a une zone noire sur le bec, mais ses dimensions sont plus grandes et ses pattes sont rosées. L’adulte du Goéland de Californie a souvent une zone noire sur le bec, mais il porte aussi sur la mandibule un point rouge qui est absent chez le Goéland à bec cerclé. Les juvéniles du Goéland a bec cerclé, la premiére année, sont blanchâtres et plus pales, particulièrement sur les parties inférieures, que chez les autres espéces de Goélands de même âge, avec lesquels ils peuvent vraisemblablement étre confondus. Ils ont sur la queue une mince bande foncée, de largeur généralement uniforme et très bien définie (les juvéniles du Goéland argenté et du Goéland de Californie, la deuxième année, ont aussi une bande caudale, mais elle est mal définie et de largeur inégale; il arrive cependant, à l’occasion, que cette bande caudale soit mal définie chez certains Goélands à bec cerclé; dès lors, ce moyen de différencier les espèces est loin d’être infaillible). Les juvéniles se distinguent de ceux du Goéland cendré, la première année, par la coloration de leur corps marquée de points plus nombreux, notamment sur les parties inférieures. L’habitat. Ce Goéland se rencontre sur Jes grèves, dans les îles et sur les lacs d’eau douce, sur des rivières, des étangs et des grèves côtières où l’eau est salée; il fréquente aussi fréquemment les dépotoirs et les champs (particu- lièrement les labours frais); il suit les navires. La nidification. Ce Goéland niche en colonies où il s'associe souvent à d’autres espèces, habituellement dans des îles (quelquefois sur des grèves, et ailleurs) en eau douce ou en eau alcaline, dans l’intérieur, et dans des îles 212 en mer, au large des côtes. Le nid, placé sur le sol, se com- pose d’herbe, de plantes et de débris. Les oeufs, générale- ment au nombre de 3, sont chamois et marqués différem- ment d’éclaboussures et de points bruns, et d’un peu de gris violacé comme couleur de fond. L’incubation, en couveuse, dure 26 ou 27 jours (James Moffitt). Distribution géographique. Ce Goéland niche depuis le sud du Canada jusqu’au nord-est de la Californie, au centre de l’Idaho, au centre du Colorado, au nord-est du Dakota du Sud, au nord du Michigan, au sud de l’Ontario et au nord de l’État de New York. Il hiverne depuis l'Oregon, le sud des Grands lacs (où l’eau reste libre de glace) et le Maine, jusqu’au Mexique. Aire de nidification du Goéland à bec cerclé L’aire de dispersion au Canada. Le Goéland à bec cerclé niche en Alberta (à l’est des montagnes: lac Athabasca, lac La-Biche, lac Buffalo, lac Newell); en Saskatchewan (lac Kazan, lac Redberry, ruisseau Maple, lac de la Dernière- Montagne); dans le centre méridional et le sud du Manitoba (au nord jusqu’au lac à l’Orignal); dans le sud de l’Ontario (canal nord, baie Georgienne, lac Érié, lac Ontario); dans le sud du Québec (localement sur la côte nord du golfe Saint-Laurent: Betchouane, îles aux Goélands, île Verte, ile Parson, Romaine, ile Fog, Saint-Augustin; à l’embou- chure de la rivière Eastmain; aussi, près de Saint-Lambert; il serait nécessaire de vérifier les données de nidification recueillies dans la baie d'Hudson); dans le sud du Labrador (lac Melville), à Terre-Neuve (île Browsey, île Pingouin- Sud) et récemment dans le sud-est du Nouveau-Brunswick (havre de Bathurst). Des individus qui ne nichent pas, sont signalés en été dans l’intérieur de la Colombie-Britannique; dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves); dans le sud du Keewatin (lac Nueltin); dans la baie d'Hudson; dans l’Île- du-Prince-Édouard et probablement ailleurs dans les provinces Maritimes, En migration, il se rencontre aussi dans le sud de la Colombie-Britannique (rare sur la côte), sur le cours supérieur du Saint-Laurent et dans son bassin, en Gaspésie, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il hiverne dans l’extrême sud de l’Ontario (sud des Grands lacs, là où l’eau reste libre de glace); aussi, rarement dans le sud de la Nouvelle-Écosse (Yarmouth). Observations d’intérêt particulier. Ce Goéland se nourrit d’insectes, de larves, de vers et, à l’occasion, de souris et d’oeufs d’autres oiseaux. On en voit souvent de nombreuses volées s’abattre au milieu d’une multitude de sauterelles pour s’en gorger. Il est aussi un utile nécrophage. GOELAND CENDRE (autrefois appelé Goéland a bec court) Mew Gull (autrefois, Short-billed Gull) Larus canus Linnaeus PI. 32. L., 16.0 à 18.0 po. Les adultes ont le manteau gris; le bout des ailes noir, mais le bout des primaires, blanc; les deux primaires les plus ex- ternes portent un gros point subapical blanc. Le restant du plumage est blanc (en hiver, la tête et le cou sont rayés de brun foncé); le bec est jaune verdâtre sans marque; l'iris varie du brun au gris; le tour de l’oeil est rouge et les pattes sont vert jaunâtre. Ses petites dimensions le différencient de tous les autres Goélands similaires, sauf de la Mouette tri- dactyle (qui n’a pas de point subapical blanc sur les pri- maires et dont le doigt postérieur est rudimentaire). Les juvéniles, la première année, sont semblables aux Goélands argentés ou aux Goélands de Californie de même âge quant à la coloration de leur plumage, mais ils ont sur le tiers terminal de la queue une bande foncée, contrastant peu avec le gris du reste de la queue. En comparaison des Goélands à bec cerclé de même âge, la coloration du plumage du corps est plus foncée et plus uniforme, et la base de la queue est gris plus foncé. Ils acquièrent leur livrée d’adulte au cours de la mue du troisième automne. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 324.0-360.5 (346.7); queue, 129.0-149.0 (139.9); culmen exposé, 32.0-36.3 (34.1); tarse, 49.0-53.2 (50.8) mm. La femelle adulte: aile, 321.0- 350.5 (335.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un petit Goéland des côtes des Territoires du Nord-Ouest et du Pacifique, à plumage de coloration générale semblable à celle du Goéland argenté. Les adultes ont le bec relativement petit, jaune verdâtre uniforme, sans aucune marque rouge ou noirâtre, à la différence du Goéland à bec cerclé et du Goéland de Californie; il a aussi plus de blanc sur le bout des ailes et sa taille est plus faible que celle des Goélands précités. Il est incontestablement plus petit que le Goéland argenté et que le Goéland de Thayer. La Mouette tridactyle, qui est aussi un Goéland de faible taille, n’a pas de point blanc sur le bout noir des ailes. L’habitat. Durant la saison de nidification, ce Goéland fréquente les, marais, les lacs et les rivières. En migration et en hiver, il se rencontre sur les côtes avancées en mer, dans les havres, dans les baies, dans les vasières, sur les grèves et dans les dépotoirs; il s'associe souvent aux Goélands de plus forte taille. La nidification. I! niche en colonies ou en couples soli- taires. Le nid est habituellement au sol, près d’un lac ou dans une île; dans un terrain marécageux; dans une sablière; à l’occasion, dans un arbre. Les oeufs, habituellement au nombre de 3, moins souvent 2, sont chamois et marqués de diverses taches brunes. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure 22 ou 23 jours, probablement plus long- temps quelquefois (Whiterby). Distribution géographique. Ce Goéland niche dans le centre et le sud de J’Alaska; dans le nord-ouest et sur la côte ouest du Canada continental; aussi à travers l’Europe et l'Asie depuis les régions en bordure du cercle arctique jus- qu’aux îles Britanniques, aux Pays-Bas, aux mers Noire et Caspienne, au nord de la Mongolie, au Kamchatka et aux îles Kouriles. Il hiverne depuis le sud-est de l'Alaska jus- qu’au sud de Ja Californie; en Europe, jusqu’à la mer Méditerranéee, et dans l’est de l’Asie, sur les côtes de la Chine et du Japon, jusqu’à Formose. ~*~ = Em. % ss k AS ae oy ; SA Al ~ =ø _ —, a \ = f ~ wy NT o 2 Vel A 2 x: A v a ey, Ti Tama rd X A we di pT Noa pre AO & a > EF - Mo Na b } ķȚ v a eer! J we. $ cé DS RE D. fi n r. — = | — D fi f= 2 va Er”, — 9 j ~ v ~ 4 anad TT, ™~ * ? = ‘ ` i f € t La jaa # \ yl 34 N $ 4 = i he i ) O as nr y S n Le t FD À pJ “sas «ls } f ve u TAAN N P Z er a f \ ` { yy t 1 J # \ if 4 é ` if CR! aA = Fi > \ | Las ‘+ . 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Les stations de nidification connues depuis le nord de l’île Prince-Patrick (cap Krabbé), les iles Polynia, certains récifs à l’ouest de l’île Meighen; dans une ile de glace flottante, située à 70° 13’ N et 97° 29’ O, le 20 juin 1960; peut-être dans l’intérieur de la presqu'île Brodeur et peut-être aussi au cap Bowen. Les données sur la nidification recueillies ailleurs, jusqu'ici, ne sont pas concluantes. Elle hiverne sur les glaces arctiques a la dérive jusqu’aux côtes de l'Arctique et du Labrador; sur la banquise au large du nord-est de Terre-Neuve et parfois en nombre plus ou moins grands sur la côte nord du golfe Saint- Laurent (Harrington Harbour, Tête-à-la-Baleine, baie des Moutons, ile Anticosti), plus rarement en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Elle est très rare en Colombie- Britannique (Penticton, lac Dease); dans l'intérieur du Manitoba (lac aux Oeufs, Woodland); en Ontario (Fort Albany, Oba, Toronto) et dans le sud-ouest du Québec (Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Raymond, Vandry). 218 MOUETTE TRIDACTYLE (Black-legged Kittiwake (Atlantic Kittiwake) ) Rissa tridactyla (Linnaeus) P1. 33. L., 16.0 à 18.0 po. Le doigt postérieur rudimentaire (il est réduit à une minus- cule protubérance cutanée, sans ongle) distingue la Mouette tridactyle de tous les autres Goélands, sauf de la Mouette à pattes rouges qui ne se rencontre qu’accidentellement au Canada. La queue est légèrement fourchue. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 295.0-322.0 (305.1); queue, 124.0-136.0 (128.5); culmen exposé, 33.0-39.0 (35.7); tarse, 32.0-36.0 (33.6) mm. La femelle adulte: aile, 285.0-315.0 (297.9) mm (J. Dwight). L'identification sur le terrain. Les adultes de cette Mouette d’eau salée, à taille plutôt faible, ont le manteau gris et l'extrême bout des ailes noir contrastant (comme si les bouts avaient été trempés dans l’encre), sans point blanc; le bec jaune uniforme sans point rouge et les pattes brun foncé ou noirâtres. Les juvéniles, la première année, sont blanc immaculé en-dessous (a la différence de la plupart des autres Goélands de méme 4ge); ils ont le manteau gris avec une bande diagonale foncée en travers des tectrices alaires; une bande foncée en travers de l’arrière du cou, un point noir sur les oreilles; le bout de la queue foncé; le bec et les pattes noirâtres. La bande noire en travers du cou la distingue des autres Goélands, sauf de la Mouette a pattes rouges (qui n’a ni bande foncée en travers des tectrices alaires, ni bande caudale foncée). L’habitat. Ce Goéland se tient en mer. Au cours de la saison de nidification, il fréquente les côtes rocheuses où il trouve des corniches de falaise pour y nicher. En d’autres saisons, il se rencontre surtout au large des côtes et en eau pélagienne. Il est rare ou accidentel à l’intérieur. x? A LA py od e # é r ‘ r i ‘ iy ] ig {i ye \ ta / Fur H le Ch 1 AS "Ni. TT À DIN NPA Nf SILA FALL i / i vi ME J Po me i )) yo ` $ ana f i i PEA K “aj wi A E E EEE j ae A1 a en ~ 1 LAT wes 3 A] r EEN ~ A Aire de nidification de la Mouette tridactyle mememe ne Se ee ee o La nidification. Cette Mouette niche en colonies, souvent nombreuses. Le nid est une structure soignée, en forme de coupe relativement profonde; il est composé d'algues, de brins d'herbe, de mousse, etc., et il est placé sur une corniche ou autre saillie, dans une falaise en bordure de la mer ou tout près. Les oeufs, habituellement au nombre de 2, quelquefois 1 ou 3, qui varient de chamois à verdâtre ou bleuâtre, sont marqués d’éclaboussures et de points bruns et gris. L'incubation, que se partagent les deux sexes, est censée durer de 21 à 24 jours (B. Hantzsch). Distribution géographique. Cette Mouette circumpolaire niche dans des îles et sur des grèves de l’océan Arctique, jusqu'aux îles Aléoutiennes et au sud de l’Alaska, au sud de Terre-Neuve, en France, aux Kouriles et dans l’île Sakhaline. Elle hiverne dans le Sud, jusqu’en Basse-Californie, au sud du New Jersey, au nord-ouest de l’Afrique et au Japon. L’aire de dispersion au Canada. La Mouette tridactyle niche sur la côte et dans les iles de l’est du Canada: dans les îles Prince-Léopold et Bylot; dans l’est de l’île Somerset (peut-être dans le sud-est de l’île Devon); dans l’est du détroit d'Hudson (îles Résolution et Button); dans le sud-est du Québec (côte nord du golfe Saint-Laurent, à l’ouest jusqu’à Vile Carousel; île Anticosti; île Bonaventure; rocher Percé; rocher aux Oiseaux) et à Terre-Neuve (en abondance sur les falaises de toutes les côtes). Elle est commune en été au large des côtes du Labrador, mais on ne connaît aucune station de nidification à cet endroit. Elle erre à grande distance en mer en dehors de la saison de nidification; elle se rend jusqu’à la baie d'Hudson, aussi à l’ouest qu’à l’île Victoria (péninsule Prince-Albert) et rarement au nord jusqu’en deçà de 150 milles du Pôle (île de glace Fletcher, entre 85° 15’ N et 86° 10’ O). Elle est de passage et demeure parfois en hiver sur la côte de la Colombie-Britannique et depuis le golfe Saint-Laurent jus- qu’au large du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Ecosse et plus rarement de l’Île-du-Prince-Édouard. Beaucoup d’individus bagués au Groenland, dans les îles Britanniques, en Islande et au Danemark ont été repris à Terre-Neuve et ailleurs sur les côtes de l’Atlantique. Elle est inusitée ou accidentelle à l’intérieur, dans le sud de l’Ontario (Kingston, Toronto, lac Nipissing). Les sous-espèces. (1) Rissa tridactyla tridactyla (Linnaeus) est la forme qui niche au Canada et la seule qui s’y rencontre (selon les données actuelles), sauf sur la côte du Pacifique. (2) R. t. pollicaris Ridgway (bec plus long, dimensions légèrement plus grandes, doigt postérieur mieux développé, régions noires des primaires légèrement plus étendues) est la sous-espèce qui se rencontre en Colombie-Britannique en migration et en hiver. Observations d’intérêt particulier. Cette Mouette est avant tout un oiseau de mer. Elle trouve sans difficulté à se nourrir en haute mer, s’abreuve d’eau salée, sommeille en flottant sur les vagues et met pied à terre presque unique- ment pour y nicher. Elle se nourrit surtout de menus poissons et de plancton animal. Parmi les Goélands et les Mouettes, elle est seule à pouvoir plonger de la surface et nager sous l’eau. Elle est grande voyageuse; à preuve, des Mouettes baguées au Groenland, en Islande, dans les îles Britanniques et même en URSS ont été recouvrées au Canada, notamment à Terre-Neuve. En mer, elle vole avec grâce et légèreté, toujours comme en grande hâte. D’ordinaire, cette espèce se tient en groupes. A les voir raser la crête des vagues, s'élever par de rapides battements d'ailes, puis plonger et virer brusquement, il semble que le vaste océan est moins monotone. Au Canada, des multitudes de Mouettes tridactyles nichent dans l’île Bonaventure (province de Québec), ainsi qu’en plusieurs colonies 4 Terre-Neuve. MOUETTE À PATTES ROUGES (Red-legged Kittiwake)— Rissa brevirostris (Bruch) L., 14.0 à 15.8 po. Les adultes sont pareils à ceux de la Mouette tridactyle, mais ils ont les pattes rouges et le dessous des ailes gris (au lieu de blanc). Les juvéniles, la première année, sont semblables à ceux de la Mouette tridactyle, mais ils n’ont pas de bande diagonale foncée en travers des tectrices alaires ni de noir sur le bout de la queue; leurs dimensions sont moindres que celles de la Mouette tridactyle. Dispersion occasionnelle au Canada. La Mouette à pattes rouges est accidentelle au pays: un spécimen fut trouvé mort près de Fortymile (Yukon), 15 octobre 1899. MOUETTE ROSÉE (Ross’s Gull)— Rhodosthetia rosea (MacGillivray) PL 34. L. 12541400 La queue est distinctement en pointe. Les adultes, en plumage nuptial, ont le manteau gris; le bout des secondaires blanc: les primaires grises, sauf le ramus externe de la rémige primaire qui est noir; le dessous des ailes gris bleuâtre: un mince collier noir autour du cou; le restant du plumage blanc nettement rosâtre, cette teinte rose devenant plus intense sur la poitrine; le bec noir et les pattes rouges. Les adultes, en plumage d'hiver, ont le plumage semblable au plumage nuptial, mais sans collier noir autour du cou: les parties blanches sont moins rosées et plus nettement tein- tées de gris. Les juvéniles, la première année, ont une propor- tion appréciable de noirâtre sur les tectrices alaires et au bout des ailes; un point noir sur les oreilles: le bout de la queue noir (sauf les rectrices les plus externes): et comme chez les adultes, le dessous des ailes est gris bleuâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 248.0-265.0 (255.1): queue, 121.0-138.0 (125.3); culmen exposé, 18.0-20.0 (19.3): tarse, 30.0-33.0 (32.1) mm. La femelle adulte: aile, 252.0- 260.0 (256.0) mm (J. Dwight). L'identification sur le terrain. C’est un petit Goéland des régions arctiques, qui se rencontre rarement au Canada. Il a toujours la queue légérement fourchue, quel que soit le plumage. Les adultes, en plumage nuptial, ont le blanc du plumage rosatre, le corps blanc, le bout des ailes gris bleu et un mince collier noir autour du cou. Les juvéniles, la première année, ont un motif alaire contrastant qui res- semble a celui de plusieurs autres espéces de petits Goé- lands, mais ils ont la queue légérement pointue et le dessous des ailes gris bleu. L’habitat. Selon les données actuelles, il se rencontre au Canada, sur les glaces flottantes à la dérive de l'Arctique. Distribution géographique. Cette Mouette, dont la zone de nidification est mal définie, niche dans le nord de la Sibérie: une station de nidification en a aussi été découverte dans la 219 T oP ORD NY sh a Ree RE BE. D de - - et TE ee | TREE Le. baie Disko (Groenland). La zone d’hivernage demeure inconnue, mais elle se trouve probablement dans les eaux libres de glace de l'Arctique. Dispersion occasionnelle au Canada. La Mouette rosée ne fréquente que rarement les régions arctiques du pays: presqu'île de Boothia (havre Félix); presqu'île Melville (Igloolik); ile Cornwallis; et Keewatin (rivière McConnell). Neal G. Smith en a observé un groupe de quatre à l’est de l'île Baffin (ile Broughton). MOUETTE DE SABINE (Sabine’s Gull)— Xema sabini (Sabine) PI. 34. L., 13.0 à 14.0 po. La queue distinctement fourchue différencie cette Mouette, sous tous ses plumages, de tous les autres Goélands cana- diens. Mensurations. (X. s. sabini). Le mâle adulte: aile, 259.2- 278.0 (268.2); queue, 112.2-129.0 (120.4); culmen exposé, 22.4-25.4 (24.1); tarse, 31.9-36.0 (33.8) mm. La femelle adulte: aile, 257.0-278.7 (262.8) mm. L'identification sur le terrain. Il n'y a aucun autre Goéland canadien dont la queue soit nettement fourchue (la queue des Mouettes tridactyles est à peine fourchue). Les adultes, en plumage nuptial, dont le capuchon gris foncé a une mince bordure noire, dont le bec noir a le bout jaune, dont les pattes sont noires et dont le motif de l’aile étendue est frappant (différent de n'importe quelle Sterne), ne sauraient être confondus avec aucune autre espèce. Les juvénaux ont un motif alaire semblable, mais ils ont les tectrices alaires et le dos bruns; de plus, ils ont la face et le sommet de la tête lavés de gris brunâtre et le bout de la queue noir. Dans l'Arctique, ils peuvent vraisemblablement être confondus seulement avec les juvénaux de la Mouette rosée, qui est très rare; ils s’en différencient cependant par l’absence de points bien marqués sur les oreilles et par le dessous des ailes blanc (au lieu de gris bleu). L’habitat. Durant la saison de nidification, cette Mouette fréquente la toundra basse humide, de même que les lacs de la toundra, habituellement à peu de distance à l’intérieur, ainsi que les côtes basses et les îles. En dehors de la période de nidification, elle se rencontre principalement sur les eaux côtières, mais rarement sur les nappes d’eau douce de l’intérieur méridional. La nidification. Cette Mouette niche habituellement en colonies, parfois en couples solitaires; quelquefois en com- pagnie de Sternes arctiques. Le nid consiste en un petit creux dans un tertre de la toundra, près d’un étang, sur le bord d’un lac ou dans une ile; il est tantôt nu, tantôt garni d'un peu d'herbe et de quelques brindilles de saule. Les oeufs, au nombre de 2 ou 3, sont brun plus ou moins olivâtre et sont marqués, plutôt faiblement, d'éclaboussures et de points bruns légèrement plus foncés que la couleur de fond. Les deux parents se partagent l’incubation qui dure environ 21 jours et 6 heures, selon D. F. Parmelee, et de 23 à 26 jours, selon divers auteurs. Distribution géographique. Cette Mouette niche dans les îles et sur les côtes arctiques de l'Alaska (au sud, jusqu'à la baie Bristol); dans les régions arctiques du Canada; au 220 PLANCHE 27 1 Bécasseau semi-palmé, a) adulte en plumage d’été b) juvénile en plumage d'automne 2 Bécasseau minuscule, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’automne 3 Bécasseau à croupion blanc, a) adulte en plumage d’été b) adulte en plumage d'automne 4 Bécasseau du Nord-Ouest, a) adulte en plumage d’été b) juvénile en plumage d’automne 5 Bécasseau de Baird, à l’automne 6 Sanderling, a) juvénile en plumage d'automne b) adulte en plumage d’été § + mn T4 mate boa om MI Ur | (WIN t TR 1 SO REE ED Re Sr Pe TPE ANT ANS AS RER, © i i ee ee eee | | PLANCHE 28 | Barge hudsonnienne, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’automne 2 Avocette américaine, adulte en plumage d’été 3 Courlis corlieu 4 Barge marbrée, adulte en plumage d’été 5 Courlis à long bec, adulte en plumage d’été Groenland; au Svalbard et en Sibérie (au sud jusqu'à Anadyr). La zone d’hivernage est mal définie, mais elle comprend la côte du Pérou. re, is SEA ° AJ, À N tgn ( oe =) 09e \ Aire de nidification de la Mouette de Sabine L’aire de dispersion au Canada. La Mouette de Sabine niche sur les côtes et dans les îles arctiques depuis l’île Banks (probablement sur la côte ouest); le sud de l’île Victoria (baie Austin, Cambridge Bay); l’île Prince-de-Galles (petite baie Browne) et l’île Bylot (pointe Canada), jusqu’au nord-ouest du Mackenzie (île Richards, cap Bathurst, baie Franklin); à Vile Roi-Guillaume; au sud de l’île Southampton et au sud-ouest de l’île Baffin (depuis le nord de la péninsule Foxe jusqu’à la baie Taverner). Selon Snyder (1957), elle nichait aussi dans l’est central de l’île Ellesmere. La migration se fait principalement le long de la côte du Pacifique: en Colombie-Britannique (migrateur régulier sur la côte en automne, moins commun au printemps: rare à l'intérieur). C’est un rare migrateur dans l’intérieur du pays, mais elle a été signalée en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario et au Québec. Elle fréquente rarement la côte du Labrador en automne (Okak, baie Jack Lane); elle est inusitée au Nouveau-Brunswick (ile Indian; Grand-Manan). Les sous-espéces. Xema sabini sabini (Sabine) est la seule forme qui niche au Canada, d’aprés les données actuelles. X. s. woznesenskii Portenko (coloration générale plus foncée) est un migrateur sur la côte du Pacifique de la Colombie-Britannique, alors qu’il revient de sa zone de nidification dans l’ouest de l'Alaska ou y retourne. STERNE À GROS BEC (Gull-billed Tern)— Gelochelidon nilotica (Gmelin) L., 13.0 à 15.0 po. Cette espèce a une coloration semblable à ceile des Sternes; elle a à peu près la taille d'une Sterne commune, mais son bec beaucoup plus robuste, ressemblant quelque peu à celui des Goélands (noir chez les adultes), de même que ses pattes et ses grands pieds noirs, sont caractéristiques. Le tarse 221 a oe pe $ Le i + mesure plus d’un pouce. Le doigt postérieur est bien déve- loppé et a à peu près la moitié de la longueur du doigt médian. La queue n’est que modérément fourchue. Dispersion occasionnelle au Canada. La Sterne à gros bec est accidentelle au pays: au Nouveau-Brunswick, un spéci- men fut capturé à Grand-Manan, en août 1879. Cette espèce se rencontre normalement dans les eaux tempérées chaudes de l'Ancien et du Nouveau Monde. Une seule sous-espèce. Gelochelidon nilotica aranea (Wil- son). STERNE DE FORSTER (Forster’s Tern)—Sterna forsteri (Nuttall) Pl. 35. L. (y compris la queue), 14.0 a 15.0 po. Le ramus interne foncé (au lieu du ramus externe) de la rectrice la plus externe distingue la Sterne de Forster de toutes les autres Sternes similaires. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 250.0-265.5 (257.3); queue, 146.0-180.5 (169.1); culmen exposé, 36.5-41.8 (39.4); tarse, 21.2-25.2 (24.0) mm. La femelle adulte: aile, 253.0- 260.0 (256.5) mm. L'identification sur le terrain. Cette Sterne est semblable à la Sterne commune, mais en plumage nuptial, l’adulte a la queue grisâtre (au lieu de blanche); la surface supérieure des primaires plus pâle que les tectrices alaires, particulièrement à la base; la poitrine et l’abdomen blancs, au lieu de légère- ment grisâtres; le bec orangé jaunâtre plus intense. Les ‘adultes en plumage nuptial et les juvéniles, le premier automne, s’identifient facilement à une bande foncée bien définie et plus limitée que chez la Sterne commune, qui s'étend depuis les yeux jusqu’aux oreilles, mais sans traverser Pocciput. Le cri est aussi légèrement différent (plus nasillard) que celui des autres Sternes analogues. L’habitat. Cette Sterne fréquente (au Canada, seulement à l’intérieur) les marais, particulièrement en bordure des lacs. La nidification. Le nid est placé sur un radeau fait de plantes aquatiques, sur une hutte de rat musqué ou sur un ilot. Les oeufs, au nombre de 2 à 4 (habituellement), varient de chamois à chamois olivâtre et ils sont marqués de petits points et, moins souvent, d’éclaboussures brun foncé et d’un peu de gris violacé. Les deux parents se partagent probable- ment l’incubation, laquelle dure 23 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Cette Sterne niche depuis les provinces canadiennes des Prairies, dans l’est de l’État de Washington et de l’Oregon, jusqu’au centre méridional de la Californie, au centre de l’Idaho, au nord de l’Utah, au sud- est du Wyoming, à l’est du Colorado, à l’est du Dakota du Sud, au centre de l’Iowa et au sud-est du Wisconsin; aussi depuis le sud-est du Maryland et l’est de la Virginie jusqu’au sud de la Louisiane et au sud-est du Texas. Elle hiverne depuis le centre de la Californie jusqu’au Guatemala, depuis la Virginie jusqu’au nord de la Floride et le long du golfe du Mexique depuis l’ouest de la Floride jusqu’au Mexique. L’aire de dispersion au Canada. La Sterne de Forster niche dans le centre méridional et l’est méridional de l'Alberta (lacs Buffalo, Dried Meat et Wabamun; probable- ment lac Many Island); dans le sud de la Saskatchewan (lac Poule-d’eau, prés de Kinistino; lac Rush; probablement 222 Aire de nidification de la Sterne de Forster Regina); dans le sud du Manitoba (lacs Winnipeg, Winni- pegosis et Manitoba; lac Shoal; peut être-aussi au nord qu’au lac aux Cèdres et au lac à l’Orignal) et autrefois dans le sud de l’Ontario (lac Sainte-Claire). En migration, elle passe rarement dans le sud de l’Ontario (Toronto, Fort Erié). Elle est inusitée en Colombie-Britan- nique (lac Okanagane, 3 août 1938). Elle est accidentelle en Nouvelle-Ecosse (prés de Dartmouth, 4 septembre 1924). STERNE COMMUNE (Common Tern)— Sterna hirundo Linnaeus Pi, 35. 1; 130 4 16:0 po, Les adultes, en plumage nuptial, ont le sommet de la téte et la nuque noirs; le dos et la surface supérieure des ailes gris perle; le bout et le ramus externe des primaires varient de brun foncé à gris argenté; la queue fourchue, dont les rectrices externes ont le ramus externe gris; les parties inférieures gris très pâle, tournant au blanc sous la tête, sur les joues, sur les tectrices sous-caudales et en dessous des ailes; le bec rouge a généralement le bout noir; les pattes sont rougeâtres. Les adultes, en plumage d'hiver, sont semblables sauf qu’ils ont le front blanc et une large tache noire qui couvre l’occiput et se prolonge jusqu’en avant des yeux; le bec rouge noirâtre. Les juvéniles ont le motif de la téte semblable a celui des adultes, mais les plumes du man- teau ont le bout fortement marqué de noirâtre et de chamois; les petites tectrices alaires noiratres; le bec brun, orangé près de la base; les pattes rosâtres ou jaunâtres. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 252.5-274.0 (262.6); queue, 133.4-149.0 (140.9); culmen exposé, 32.5-40.8 (37.1); tarse, 19.6-22.5 (20.8) mm. La femelle adulte: aile, 245.8- 268.2 (258.9) mm. Le tarse est plus long que chez la Sterne arctique (voir la Sterne de Forster et la Sterne rosée). L'identification sur le terrain. Cette Sterne est presque identique, sous tous ses plumages, à la Sterne arctique et il est souvent très difficile de len différencier, Le bec des adultes en été est plutôt rouge orangé et il a habituellement le bout brun noirâtre (la Sterne arctique a le bec rouge cramoisi, généralement sans être noirâtre au bout); les adultes ont la face plus blanche et les parties inférieures moins grisâtres. Les juvéniles sont extrêmement difficiles à différencier. Lorsqu'ils sont posés, les pattes plus longues des adultes aussi bien que des juvéniles de la Sterne com- mune, en comparaison de celles de la Sterne arctique, peuvent souvent être observées (voir aussi la Sterne de Forster et la Sterne rosée). Le cri: un rauque quèrr, quèrr; aussi quit, quit. L’habitat. Pour nicher, cette Sterne fréquente le haut des gréves sablonneuses ou graveleuses, les endroits plats des iles, souvent en bordure de végétation basse et clair- semée; son habitat de nidification diffère habituellement de celui de la Sterne de Forster, bien qu’elle niche oc- casionnellement dans des endroits marécageux similaires, même sur des huttes de rats musqués. Cette Sterne s’aven- ture, souvent en quéte de nourriture, sur les eaux en bordure des côtes, sur les lacs et sur les grandes rivières de l’intérieur. La nidification. Elle niche habituellement en colonies, quelquefois en couples isolés, souvent en compagnie d’autres espéces de Sternes. Le nid consiste en une faible dépression dans le sable, dans le gravier, dans le gazon ou sur le roc, tapissée diversement d’herbes, de brindilles, de petits galets, de débris de coquillages, etc. Les oeufs, habituellement au nombre de 3, souvent 2 ou 4, varient entre chamois pâle et brun olivatre; ils sont marqués de points et d’éclabous- sures brun plus foncé et d’un peu de gris violacé. L’incuba- tion (par les deux sexes) dure de 21 à 30 jours, en moyenne 25.7 jours (O. L. Austin, fils). AR M A <Ý Aire de nidification de la Sterne commune Distribution géographique. La zone de nidification de cette espèce est très vaste dans l'hémisphère boréal de Ancien Monde. En Amérique du Nord, cette Sterne niche depuis l’Alberta jusqu'à Terre-Neuve à l’est, et jusqu’au nord-est du Montana, au Dakota du Sud, au sud du Michigan, au nord de l’Ohio, au nord de l’État de New York, au sud; et sur la côte de l’Atlantique jusqu'en Caro- line du Nord; aussi dans le sud-est du Texas et en Floride, Elle ne niche pas sur la côte du Pacifique, en Amérique du Nord. Elle hiverne depuis le sud de la Basse-Californie et la Caroline du Sud jusqu’au détroit de Magellan, et dans l’Ancien Monde jusqu’au sud de l'Afrique. L’aire de dispersion au Canada. La Sterne commune est localement un résident d’été commun et un migrateur au pays. Elle niche dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves); en Alberta (à l’est des Rocheuses: lac Athabasca, lac Miquelon; lac Many Island); en Saskatchewan (lac Athabasca, lac Flotten, lac Crane, Regina); depuis le centre nord jusqu’au sud du Manitoba (Bird, lac des Cédres, lac Shoal; probablement dans le nord-ouest jusqu’au lac Kasmere); dans le centre et le sud de l'Ontario (sur la limite entre le Manitoba et I’Ontario, par 53°—54° de latitude Nord; depuis le lac Abitibi jusqu’au lac Erié; au lac Ontario et sur le fleuve Saint-Laurent); dans la baie James (ile Charlton); dans le sud du Québec (lac Mistas- sini, côte nord du golfe Saint-Laurent, Montréal, îles de la Madeleine); dans le sud du Labrador (lac Melville, Cartwright); 4 Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick; dans I’fle-du-Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse. Elle n’est que de passage en Colombie-Britannique (dé- troit de Georgie et intérieur méridional). Une seule sous-espéce. Sterna hirundo hirundo Linnaeus est la seule sous-espéce connue en Amérique du Nord. STERNE ARCTIQUE (Arctic Tern)—Sterna paradisaea Pontoppidan Pl. 35. L., 14.0 a 17.0 po. Cette Sterne est presque identique a la Sterne commune, mais elle a les tarses plus courts. Les adultes, en plumage nuptial, ont le bec d’un rouge plus vif, sans avoir (habituelle- ment) le bout noirâtre, et les parties inférieures d’un gris plus prononcé s’étendant plus haut sur le bas de la face que chez la Sterne commune. Les adultes, en plumage d'hiver, ont le front et la partie antérieure de la calotte blanchâtres, les parties inférieures blanches et le bec, ainsi que les pattes, noiratres. Les juvéniles, en automne, ont les tarses plus courts que la Sterne commune, mais leur plumage est presque identique. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 251.7-272.5 (264.2): queue, 147.3-197.0 (170.1); culmen exposé, 29.8-33.9 (31.5); tarse, 15.0-16.7 (15.8) mm. La femelle adulte: aile, 251.5-273.0 (261.0) mm. L'identification sur le terrain. Cette espèce est très difficile à différencier de la Sterne commune, à moins que les con- ditions d’observation soient excellentes. La Sterne arctique a le bec d’un rouge sang plus foncé, mais habituellement sans bout noiratre; elle a le bas de la face un peu plus grisâtre. Les adultes en automne et les juvéniles de ces deux espéces ne peuvent généralement pas se différencier sur le ter- rain. A terre ou perchée, la Sterne arctique peut cepen- dant étre différenciée de la Sterne commune a ses pattes plus courtes, par les gens qui sont familiers avec les deux espèces. La Sterne rosée, en plumage nuptial, a le bee presque en- tièrement noir, les parties inférieures blanches (au lieu de distinctement grises), la queue et les pattes plus longues. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, cette Sterne fréquente aussi bien le voisinage de l'eau salée que de 223 PNR EEE rm ne à Armes ra ere PR dang rme "ee AR OR, Se RN mS PT PS DE R ge AE PTE LE VD A AE A eS ee as Se Ta l'eau douce: elle se rencontre dans les sablières; dans les dunes de sable: dans les deltas: sur les grèves de sable ou de gravier: sur les grèves ou les îles rocailleuses; ainsi que dans la toundra marécageuse. Elle cherche sa nourriture aussi bien sur leau salée que sur l’eau douce. Hors de la saison de nidification, elle est marine. La nidification. Cette Sterne niche en colonies, quelquefois en couples isolés: parfois aussi en compagnie d’autres espèces. Le nid consiste en un creux dans le sol ou dans la mousse, ou en une dépression dans le roc, tantôt sans revête- ment, tantôt tapissée d’une quantité variable d'herbe. Les oeufs, habituellement au nombre de 2 ou 3, sont presque identiques à ceux de la Sterne commune. L'incubation, à laquelle participent les deux parents, dure 21 ou 22 jours selon R. Dircksen, et 20 ou 21 jours selon D. F. Parmelee. Distribution géographique. Cette Sterne circumpolaire niche dans les régions arctiques et subarctiques de l’Ancien et du Nouveau Monde: en Amérique du Nord, elle niche en Alaska, dans le nord du Canada, au Groenland et sur la côte de l'Atlantique jusqu'au Massachusetts. Les popula- tions de l’est de |’ Amérique du Nord traversent l’Atlantique- Nord au cours de leurs migrations et longent la côte occi- dentale de l’Europe et de l’Asie. Elle hiverne sur les océans de l'hémisphère sud. Aire de nidification de la Sterne arctique L’aire de dispersion au Canada. La Sterne arctique niche depuis le nord du Yukon (ile Herschel et côte arctique); le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, ile Baillie); l’île Banks (Sachs Harbour); lile Bathurst et le nord de l'île Ellesmere (baie Ravine), au Yukon, jusqu’au nord de la Colombie-Britannique (Atlin, col de Chilkat; probable- ment lac Dease): au sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves); au nord-ouest de la Saskatchewan (lac Atha- basca); au sud du Keewatin (lac Nueltin); au nord du Manitoba (Churchill); au nord de l'Ontario (cap Henriette- Marie): a la baie James (Gasket Shoal); au centre et au sud- est du Québec (côte de la baie James; lac Boundary, près de Schefferville: côte nord du golfe Saint-Laurent; îles de la Madeleine); au Labrador (sur Ja côte; aussi dans l’intérieur: 224 a lac Attikamagen); à Terre-Neuve et aux côtes du Nouveau- Brunswick et de la Nouvelle-Ecosse (ile du Cap-Breton; ile de Sable; ile Mud). Elle se rencontre en été et niche peut- être dans le nord-est de l’Alberta (lac Athabasca) et pro- bablement dans l’Île-du-Prince-Édouard. Les mouvements migratoires qui suivent la période de nidification se font sur l’océan Atlantique et sur l’océan Pacifique. Elle émigre dans le sud de la Colombie-Britan- nique (sur la côte et à l’intérieur) et très rarement dans le centre de l'Alberta (lac La-Nonne). Elle est accidentelle dans le sud de Ontario (Toronto). Observations d'intérêt particulier. La Sterne arctique accomplit l’une des plus longues et des plus remarquables migrations. Les oiseaux de cette espèce qui nichent dans l'est du Canada, entreprennent leur migration automnale par la longue traversée de l’Atlantique. Après avoir atteint l'Europe, ils poursuivent leur vol vers le sud en longeant la côte ouest de l’Europe, puis celle de l’Afrique jusqu’à leur aire dhivernage au large de l’Afrique-Sud et enfin jusqu’au cercle antarctique. Au cours de sa vie, cette Sterne jouit probablement de la lumière du jour plus que tout autre animal. Elle passe l’été dans le Nord, alors que le soleil ne s’y couche à peu près pas, et elle hiverne dans le sud, alors que les jours y sont beaucoup plus longs que les nuits. Le baguage des oiseaux a permis d’élucider la plupart des mystères des longues migrations de la Sterne arctique. Une Sterne baguée au Labrador le 22 juillet 1927 fut recouvrée près de La Rochelle (France) le l* octobre de la méme année. Une autre, baguée au Labrador le 23 juillet 1928, fut reprise au Natal, en Afrique-Sud, le 14 novembre 1928. D’autres reprises d’oiseaux bagués ont révélé les principales étapes des longs voyages de cette Sterne. Le baguage a aussi permis d’en déterminer la longévité. Un jeune encore incapable de voler, bagué en Norvège, a été trouvé mort, dans la colonie de Sternes où il avait été élevé, 27 ans plus tard, soit la plus longue durée de vie de quelque espèce de Sterne que ce soit. STERNE ROSÉE (Roseate Tern)— Sterna dougallii Montagu PI. 35. L., 14.0 à 17.0 po. Cette Sterne est semblable à la Sterne commune, mais elle a les deux ramus des rectrices externes blancs; le bec des adultes en plumage nuptial, habituellement noir (souvent avec une proportion variable de rouge à la base); les ailes plus courtes et la queue plus longue. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 222.0-231.5 (230.0); queue, 166.0-214.5 (187.5); culmen exposé, 36.0-40.5 (38.1); tarse, 18.0-20.0 (19.0) mm. La femelle adulte: aile, 218.5- 233.0 (230.0) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. La plupart des Sternes rosées, en plumage nuptial, ont le bec noir, ce qui les dis- tingue de la Sterne commune, de la Sterne arctique et de la Sterne de Forster. Quelques-unes, cependant, ont une forte proportion de rouge sur la moitié proximale du bec; dans ce cas, la Sterne rosée peut être différenciée de la Sterne com- mune et de la Sterne arctique en plumage nuptial à sa queue plus fourchue et à ses parties inférieures blanches légèrement rosâtres (plutôt que grisâtres). L’habitat. Cette Sterne fréquente l’eau salée des côtes et niche dans les îles et sur les grèves. La nidification. Cette espèce niche en colonies, souvent en compagnie d’autres espèces, dans des îles côtières ou sur les grèves. Le nid à même le sol est tantôt sans revêtement in- térieur, tantôt légèrement garni. Les oeufs, au nombre de 2 ou 3, sont semblables à ceux de la Sterne commune, mais ils sont généralement un peu plus pâles et légèrement plus longs. Selon plusieurs auteurs, les deux sexes se partagent l’incubation, qui dure de 21 à 26 jours, mais L. Jones con- sidère qu’elle dure 21 jours. Distribution géographique. Cette Sterne niche localement sur les côtes et dans les îles des deux côtés de l’Atlantique depuis la Nouvelle-Écosse jusqu’à la Virginie et dans le sud jusqu'aux Grandes Antilles et sur la côte nord du Venezuela; et depuis les îles Britanniques jusqu’au sud de |’Afrique; aussi dans l’océan Indien; depuis la Chine et les Philippines jusqu’en Australie et dans certaines îles du Pacifique-Sud. En Amérique du Nord, elle hiverne depuis les Grandes Antilles jusqu’au Brésil. L’aire de dispersion au Canada. La Sterne rosée niche localement en petits nombres dans le sud de la Nouvelle- Ecosse (île Thrumcap; île Indian; île de Sable; îles Mud; Petite ile Nue). Une seule sous-espéce. Sterna dougallii dougallii Montagu. STERNE FULIGINEUSE (Sooty Tern)— Sterna fuscata Linnaeus L., 15.0 a 17.0 po. Les parties supérieures noires, qui contrastent avec les parties inférieures blanches, offrent un motif de coloration unique parmi les Sternes qui se rencontrent réguliérement au Canada (voir la Sterne noire, le Bec-en-ciseaux et la Sterne a collier). La queue est profondément fourchue. Le front (ainsi qu’une petite région qui s’étend jusqu’au-dessus de l’oeil) et les parties inférieures sont blancs; le sommet de la tête, la partie postérieure du cou, le restant des parties posté- rieures, de méme qu’une large rayure qui s’étend depuis l’oeil jusqu’au bec, sont noirs (sauf les rectrices les plus externes, qui sont presque entièrement grises ou blanchâtres); le bec et les pattes sont noirs. Les juvéniles sont bruns en dessus et légèrement plus pâles en dessous; les plumes du dos ont le bout blanc. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur accidentel au pays; il vient des régions tropicales et sub- tropicales du globe où son aire de répartition est vaste. Après un ouragan, un spécimen fut trouvé mort près de Wolfville (Nouvelle-Écosse), 28 août 1924; il n’a pas été étudié par l’auteur, mais il se rattache probablement à la sous-espèce S. f. fuscata Linnaeus. STERNE À COLLIER (Bridled Tern)— Sterna anaethetus Scopoli L., 14.0 à 15.5 po. Les adultes ressemblent à la Sterne fuligineuse, mais ils ont le dos brun grisâtre plus foncé; la calotte noire, séparée du dos foncé par une bande blanche sur la partie postérieure du cou; le blanc du front réparti sur une moindre surface, mais qui s'étend vers l’arrière et bien au dela de l'oeil. Les jeunes ressemblent aux adultes, mais ils ont la tête presque en- tièrement grise ou beige et marbrée de brunâtre; les plumes des parties supérieures ont une bordure plus pâle. Les parties inférieures sont blanc grisâtre (brunes, chez les juvéniles de la Sterne fuligineuse). Dispersion occasionnelle au Canada. La Sterne à collier est accidentelle à Terre-Neuve: un juvénile, conservé au Museum of Comparative Zoology du Harvard College, a été capturé le 21 janvier 1891, à Custlett (L. M. Tuck, R. A. Paynter, par lettre). Les 6 et 7 septembre 1955, Tuck a pu étudier, à faible distance, un juvénile qu’il identifia comme appartenant à cette espèce, à Fermeuse (Terre-Neuve). Le spécimen de cette espèce tropicale et subtropicale, capturé à Terre-Neuve, a été rattaché à la sous-espèce S. a. recognita (Mathews). PETITE STERNE (Least Tern)— Sterna albifrons Pallas L., 8.549 7p6. C’est une minuscule Sterne dont la coloration générale ressemble à celle de la Sterne commune aux dimensions plus fortes, mais en plumage nuptial, elle a le bec et les pattes jaune orangé; de plus, la calotte noire tranche sur la grande surface blanche du front, ne laissant qu’une mince rayure noire entre l’oeil et la base du bec. Quel que soit son plu- mage, elle se distingue des autres Sternes par sa taille minuscule. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 163.0-178.0 (168.1): queue, 70.0-93.0 (81.2); culmen exposé, 26.0-31.0 (28.8); tarse, 14.0-15.5 (14.5) mm. La femelle adulte: aile, 160.0- 167.0 (162.9) mm (Ridgway). Dispersion occasionnelle au Canada. Cette espèce est acci- dentelle en Nouvelle-Écosse (Barrington, fondrière Polly) et au Nouveau-Brunswick (hypothétique: plusieurs furent observées dans l’île Kent après un ouragan, en septembre 1944). Ces individus appartiennent probablement à la sous- espèce S. a. antillarum (Lesson), qui niche sur les côtes méridionales de l’Atlantique depuis le Massachusetts. STERNE ROYALE (Royal Tern)—Thalasseus maximus (Boddaert) L., 18.0 à 21.0 po. C’est une Sterne de forte taille qui ressemble à la Sterne caspienne, mais elle est plus petite; elle a le bec plus effilé et orangé plus vif (d’un rouge moins vif); la queue plus pro- fondément fourchue (les rectrices externes atteignent au bout des ailes repli¢es; la Sterne caspienne a les rectrices externes plus courtes et plus larges, mais un peu plus courtes que le bout des ailes); la surface inférieure du bout des primaires beaucoup plus pale; les plumes noires de la calotte plus longues et plus effilées sur la nuque. La Sterne royale n'a la calotte entièrement noire que pour une courte période au printemps, aprés quoi le front et la partie antérieure de la calotte deviennent blancs; alors, seule la partie postérieure 225 ee tim ee em cs m > 7 — f EES o emmae- ee 8 2 ete nma NE AT À de a a a ue À En nd dre np he ges à n ee om um tu RÉ RE . ait mainie te re mom‘ don ee EE Ny REO aan ena Laem Ai) DRL biel a EI ee H | T4 de la calotte demeure noire. Les juvéniles se distinguent des juvéniles de la Sterne caspienne à leur queue plus profondé- ment fourchue. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 360.0-382.0 (371.0); queue, 147.5-192.0 (171.9); culmen exposé, 59.0-68.0 (64.1); tarse, 29.5-34.5 (31.8) mm. La femelle adulte: aile, 357.0- 393.0 (374.0) mm (Ridgway). Dispersion occasionnelle au Canada. La Sterne royale est accidentelle en Nouvelle-Écosse (île Brier: des spécimens capturés, ler octobre 1958 et 13 septembre 1960). Une seule sous-espèce. T. m. maximus (Boddaert). Cette espèce niche aussi bien sur les côtes sud de l’Atlantique, à partir du Maryland, qu’en d’autres parties du monde. STERNE CAUGEK (Sandwich Tern)—Thalasseus sandvicensis (Latham) L., 14.0 à 16.0 po. C’est une autre Sterne à calotte noire, à manteau gris terne et aux parties inférieures blanches. Elle ressemble quelque peu à la Sterne commune, mais son bec noir à bout jaune est beaucoup plus long; ses pattes sont noires et plus longues; les plumes noires de la nuque sont plus longues et plus effilées. Il n’y a aucune autre Sterne qui ait un bec noir à bout jaune. Dispersion occasionnelle au Canada. La Sterne caugek est accidentelle dans le sud de l'Ontario (Lucknow, printemps de 1882). Une seule sous-espèce. T. s. acuflavidus (Cabot). La plus proche station de nidification sur la côte de l’Atlantique se trouve aux États-Unis (dans les Carolines). STERNE CASPIENNE (Caspian Tern)— Hydroprogne caspia (Pallas) Pl. 35. L., 19.0 à 23.0 po. C’est une Sterne de très forte taille qui a un robuste bec rouge corail; la calotte noire (qui n’est que légèrement hup- pée, les plumes de la nuque ayant le bout carré); les pattes noires; la queue légèrement fourchue, dont les rectrices externes sont peu effilées. A la fin de Fété, le front et la calotte deviennent fortement rayés de blanc (plumage d’hiver). Les juvéniles sont semblables aux adultes en plumage d’hiver, mais les parties supérieures sont marbrées de noirâtre; le bec est orangé terne. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 400.0-422.0 (411.1); queue, 130.0-150.0 (137.9); culmen exposé, 65.0-75.0 (69.4); tarse, 40.5-46.0 (43,2) mm. La femelle adulte: aïle, 404.0- 423.0 (416.0) mm (Ridgway). L’identification sur le terrain. Elle se distingue de toutes les autres Sternes qui se rencontrent réguli¢rement au Cana- da, par sa grande taille (aussi grande que celle d’un Goéland de taille moyenne) et par ses battements d’ailes relativement lents. Son bec rouge pointu et effilé, ainsi que sa calotte foncée, la distinguent nettement de tout Goéland. Son cri rauque est très distinctif, une fois qu’on a appris à le reconnaître. L’habitat. Cette Sterne se rencontre sur les grands lacs et rivières de l’intérieur, ainsi que sur les côtes. Elle se pose 226 souvent sur les barres de sable et sur les gréves. Pour nicher elle préfère habituellement les îles sablonneuses ou rocail- leuses des lacs de l’intérieur; au Québec, les îles côtières. La nidification. Cette Sterne niche habituellement en colonies, souvent près d’autres Sternes ou de Goélands; quelquefois en couples isolés. Le nid, placé au sol, consiste en une dépression sans revêtement intérieur ou bien garnie de végétation. Les oeufs, habituellement au nombre de 2 ou 3, sont chamois et ordinairement marqués de quelques points bruns. Les deux parents participent à l’incubation, qui dure environ 21 jours (Grobbels, dans Whiterby). Distribution géographique. Cette Sterne niche localement en Amérique du Nord, en Europe, en Asie, en Afrique, en Australie et en Nouvelle-Zélande. En Amérique du Nord, elle niche localement depuis le Canada jusqu’au sud des États-Unis et au centre de la Basse-Californie. Dans l’hémi- sphère occidental, elle hiverne depuis le centre de la Cali- fornie, en Basse-Californie, jusqu’au golfe du Mexique, dans la mer des Caraïbes et aux Grandes Antilles. Aire de nidification de la Sterne caspienne L’aire de dispersion au Canada. La Sterne caspienne niche très localement dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves); dans le nord-est de l’Alberta (lac Athabasca); dans le centre de la Saskatchewan (lac Doré); dans le centre méridional et le sud du Manitoba (lacs Winnipeg et Winni- pegosis); dans le sud de l’Ontario (baie Georgienne; chenal nord du lac Huron; lac Ontario; archipel des Mille-Îles sur le cours supérieur du fleuve Saint-Laurent); dans le sud-est du Québec (ile Fog) et probablement à Terre-Neuve (en quelques endroits). Elle a été signalée en été dans l’ouest de l'Ontario (lac des Bois), Elle émigre rarement dans le centre et le sud de l’Alberta, en Saskatchewan, dans le sud-ouest du Québec (île aux Noix), au Nouveau-Brunswick (Buctouche, île Nantucket), dans l’Île-du-Prince-Édouard (baie Tracadie, anse Conway) et en Nouvelle-Écosse (Cole Harbour, île Cap-de-Sable). Des observations visuelles ont été faites en Colombie- Britannique, Elle erre occasionnellement jusque dans le nord du Manitoba (Churchill) et le nord de l’Ontario (baie James). Un spécimen capturé à Boxey, le 30 septembre 1958 (Terre-Neuve), avait précédemment été bagué à Rogers City (Michigan). STERNE NOIRE (Black Tern)— Chlidonias niger (Linnaeus) PI. 35. L., 9.0 à 10.5 po. C’est une petite Sterne foncée, à queue légèrement fourchue. Sa coloration et ses petites dimensions sont distinctives. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 195.5-214.5 (207.5); queue, 73.0-83.9 (79.9); culmen exposé, 26.7-29.5 (27.9); tarse, 15.3-17.0 (16.5) mm. La femelle adulte: aile, 193.3- 215.0 (205.7) mm. L'identification sur le terrain. Les adultes en plumage nuptial, dont la tête, le cou et le dessous du corps (sauf les tectrices sous-caudales blanches) sont entièrement noirs et dont le manteau, le croupion et la queue sont ardoisé foncé, s’identifient facilement. Les adultes en plumage nuptial et les juvéniles ont le dessous presque entièrement blanc, mais ils ont le manteau et la queue de teinte ardoisée caractéristique, de même que certaines marques, comme le montre la planche 35. Ils ont les parties supérieures plus foncées que les autres Sternes qui peuvent régulièrement se rencontrer au Canada, et la queue de couleur gris foncé uniforme. L’habitat. Au Canada, cette Sterne se rencontre prin- cipalement dans l’intérieur, dans des marais partiellement inondés, sur des lacs, sur des étangs, en terrain maréca- geux et sur des rivières, aussi bien en forêt qu’à découvert. La nidification. Le nid consiste en un creux sur un radeau de plantes de marais ou sur un tapis de plantes flottant sur l’eau peu profonde de lacs ou d’étangs, quelquefois sur une hutte de rat musqué ou sur sol sec. Les oeufs, habituellement au nombre de 2 ou 3, sont chamois ou olive, et passablement tachés de brun plus ou moins foncé. L’incubation dure 21 ou 22 jours (R. E. Goodwin) et les deux sexes y participent. Distribution géographique. Cette Sterne niche dans une grande étendue dans l’hémisphère nord de l’Ancien et du Nouveau Monde. En Amérique du Nord, elle niche dans la plus grande partie de l’intérieur méridional du Canada, jusqu’au centre méridional de la Californie, au nord du Nevada, au: Colorado, au Nebraska, au Kentucky, en Pennsylvanie, à l’ouest de l’État de New York‘et dans le Maine. Elle hiverne sur les côtes depuis Panama jusqu’au Pérou et au Surinam. L’aire de dispersion au Canada. La Sterne noire réside au pays en été; elle est plus commune dans les provinces des Prairies qu'ailleurs au pays. Elle niche dans le sud central du Mackenzie (lac Buffalo; probablement dans le delta de la rivière des Esclaves); dans l’intérieur central et dans le sud de la Colombie-Britannique (ruisseau Nukko; lac Swan; rivière de la Paix; Kleena Kleene; Cranbrook); en Alberta (sauf le secteur de l'extrême nord-ouest et peut-être dans les montagnes du sud-ouest); en Saskatchewan (aussi au nord qu’au lac Kazan); au Manitoba (régulièrement au nord jusqu’à Le Pas et au lac Pikwitonei; aussi localement près de Churchill); en Ontario (au nord jusqu’au lac Favourable; neuf milles au sud de Fort Albany; peut-être au lac Abitibi); dans le sud-ouest du Québec (île aux Noix, lac Saint-Pierre, lac Saint-Louis, lac Trois-saumons, peut-être lac Abitibi) et dans le sud du Nouveau-Brunswick (très localement: lac Big Timber). Aire de nidification de la Sterne noire Elle émigre rarement (principalement en automne) dans l’Île-du-Prince-Édouard, aux îles de la Madeleine et en Nouvelle-Écosse (île de Sable, île Cap-de-Sable, détroit de Barrington, île du Diable, plage Crescent). Une seule sous-espèce. Chlidonias niger surinamensis (Gmelin). Famille Rynchopidae-Becs-en-ciseaux Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 1; au Canada: 1. Les Becs-en-ciseaux sont de grands oiseaux aux longues ailes, qui ressemblent aux Sternes et se rencontrent sur les côtes des régions tropicales et subtropicales. Ils ont les doigts antérieurs réunis par une palmure et un étrange bec comprimé latéralement comme une lame de couteau, et dont la mandibule est beaucoup plus longue que la maxille (fig. 55). BEC-EN-CISEAUX (Black Skimmer)— Rynchops nigra Linnaeus L., 16.0 à 20.0 po. On ne saurait confondre cette espèce avec aucune autre. C’est un oiseau aux ailes longues et au bec particulièrement mince, comme une lame de couteau: il se rencontre sur les côtes de l’Atlantique; la mandibule dépasse de beaucoup-la maxille. Le front, les côtes de la tête jusqu'au bas des yeux et le dessous du corps sont blancs. Le restant de la tête, la partie postérieure du cou, le dos et la partie supérieure des ailes sont noirs. Le bout des secondaires et des primaires proximales blanches forment une bande blanche bien visible sur le bord postérieur des ailes. Le blanc de la queue four- chue est entremêlé de brun. La moitié proximale du bec est rouge, la moitié distale, noire. 227 erate neat aS RS HRS cy ASAE ae 0 aS Se tartiner R Mens | | | | | | | | | | | | | | | | | | N M: be ih of reed iles Dia ee tir Carley Wy RS Fig. 55 Bec-en-ciseaux Distribution géographique. Cette espèce niche le long des côtes de l’Atlantique et du golfe du Mexique, depuis le Massachusetts jusqu’au Yucatan (Mexique); dans le nord et l’est de l'Amérique du Sud; et sur la côte du Pacifique depuis le nord du Mexique jusqu’au sud de l’Amérique du Sud. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Bec-en-ciseaux est inusité en Nouvelle-Écosse (cap de Sable, août 1924, après un ouragan) et au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan, 1879, un vol important; trois individus capturés en octobre 1924; île Kent: 50 individus, 15 septembre 1944). Il est ac- cidentel à Terre-Neuve (un certain nombre apparurent entre le 30 septembre et le 10 octobre 1958, près de Burgeo, St. Alban, Boxey, Brigus Junction, Placentia, Heart’s Content, Happy Adventure, Gaultois et en d’autres localités) et dans le sud-ouest du Québec (lac Saint-Pierre: un spécimen, 26 octobre 1938). Au Canada, cette espèce se rencontre habituellement aprés des ouragans. Une seule sous-espèce. Rynchops nigra nigra Linnaeus. Famille Alcidae- Godes, Marmettes, Guillemots, Alques et Macareux Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 21 ; au Canada; 14 Les oiseaux de cette famille fréquentent l’eau salée et ne viennent à terre que pour y nicher. Ils nagent et plongent remarquablement. Toutes les espèces ont le cou court, le corps trapu et une coloration où le noir et le blanc pré- dominent. Les courtes ailes étroites battent très rapidement au vol. Les pattes courtes sont situées loin à l’arrière du corps, ce qui explique la posture droite qu’ils adoptent sur terre; le doigt postérieur est absent ou rudimentaire, mais les doigts antérieurs sont entièrement palmés. Le bec est court et de forme très variable. La nourriture de base des oiseaux de cette famille se compose presque exclusivement de petits poissons et d’invertébrés marins. GRAND PINGOUIN (Great Auk)—Pinguinus impennis Linnaeus Fig. 56. L., 28.0 à 30.0 po. C'est un grand Alcidé, dont le bec robuste, RUE latéralement, porte plusieurs sillons et dont les ailes rudi- 228 mentaires sont trop petites pour lui permettre de voler. Le noir des parties supérieures tourne au brun foncé sur les côtés de la tête, sur le cou et sur la gorge. Il a une grande tache blanche en avant de l’oeil. Les secondaires ont le bout blanc. Les parties inférieures (sauf la tête et le cou) sont blanches. Le bec noir est marqué de quelques sillons blancs. mi Fig. 56 Grand Pingouin Mensurations. Le mâle adulte: aile, environ 146; queue, environ 76; culmen exposé, 80-89; tarse, 42.16 mm (Ridg- way). L’habitat. Il fréquentait autrefois les eaux côtières de l’Atlantique-Nord, nichant dans les îles et sur les grèves rocailleuses. La nidification. Il nichait en grandes colonies dans des îles et sur des côtes rocailleuses. L’oeuf unique était pondu sur le roc nu; il était chamois pâle avec du brun et du noir, ou marqué de marbrures et d’éclaboussures grises; il mesu- rait environ 5 pouces de longueur. Distribution géographique. Cette espéce est aujourd’hui disparue. La derniére mention sfire remonte au 3 juin 1844, dans l’île Eldey au large de l’Islande. Il nichait sur les deux côtes de l’Atlantique-Nord: dans l’est du Canada, en Islande, dans les Hébrides du large (St. Kilda); probable- ment dans les Orcades; peut-étre au Groenland, dans les iles Féroé et dans l’île Lundy. Il hivernait à l’eau salée et à partir du sud du Groenland jusqu’en Floride et au sud de l'Espagne. L’aire de dispersion au Canada. Le Grand Pingouin, qui est une espèce disparue, nichait autrefois à Terre-Neuve (ile Funk; peut-être ailleurs); peut-être dans les îles de la Madeleine (rocher aux Oiseaux), province de Québec. Le fait qu’il se rencontrait autrefois dans le sud du Nouveau- Brunswick (grèves de la baie de Fundy, île Nantucket) et en Nouvelle-Écosse (Port-Joli, baie St. Margaret, baie Mahone) est démontré par les ossements trouvés dans des monceaux de coquillages laissés par les Indiens, mais il n’existe pas de données de nidification pour ces deux provinces. La mauvaise interprétation du journal de voyage de Champlain a longtemps porté à croire que cette espèce nichait dans l’île Mud (Nouvelle-Écosse), mais l’oiseau décrit par Cham- plain était probablement le Fou de Bassan, Il hivernait pro- bablement en plus ou moins grand nombre au large des côtes de l'Est du pays et en nombres indéterminés sur le grand banc de Terre-Neuve. GODE (Razorbill (Razor-billed Auk))— Alca torda Linneaus PI. 36. L., 16.0 à 18.5 po. Le bec latéralement comprimé (mince et caréné) est marqué d'un sillon transversal blanc (absent chez les juvéniles); cet oiseau a la queue pointue et les rectrices centrales légère- ment allongées. Le plumage d’hiver est semblable au plu- mage nuptial, mais la gorge et les côtés du cou sont blancs; la ligne blanche qui s’étend depuis les yeux jusqu’à la base du bec, est mal définie ou absente; le sillon du bec persiste toutefois. Les juvéniles, le premier automne, sont sembla- bles aux adultes en plumage d’hiver, mais ils ont le bec plus petit, moins profond, sans sillon ni ligne blanche: ils res- semblent ainsi un peu aux Marmettes en plumage d’hiver, mais en main, ils s’en différencient par leur bec plus forte- ment comprimé latéralement et par leur queue pointue. Mensurations (A. t. torda). Le mâle adulte: aile, 186.2- 204.0 (196.4); queue, 73.9-89.0 (81.7); culmen exposé, 32.0- 37.4 (34.8); tarse, 31.8-35.5 (33.5) mm. La femelle adulte: aile, 196.0-201.0 (197.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau marin plongeur de la taille d’un petit Canard, au bec épais et latéralement comprimé, entièrement différent de celui de tout Canard. Il peut vraisemblablement être confondu avec les Marmettes, mais le Gode a le bec beaucoup plus épais (le culmen est fortement arqué) et traversé d’une ligne blanche depuis les yeux jusqu’à la base du bec. Les juvéniles en plumage d’automne, dont le petit bec noir ne porte pas de marque, sont plus difficiles à différencier des Marmettes de Brünnich en plumage nuptial, mais le profil du bec habituel- lement plus haut et plus arrondi chez le Gode, est distinctif. Les Marmettes communes en plumage d’hiver se distinguent facilement à l’éperon foncé et bien défini qui s’étend vers l arrière de la tête depuis les yeux. Les juvéniles du Macareux arctıque conservent assez de caractères faciaux propres aux Macareux pour être faciles à identifier; de plus, ils sont de plus petites dimensions; ils sont plus trapus et les secon- daires sont de couleur uniforme, sans bout blanc. L’habitat. C’est un oiseau de mer. En hiver, il se rencontre généralement sur l’océan au large des côtes. Durant la saison de nidification, il fréquente les falaises des côtes ou des îles, ee rivages parsemés de blocs erratiques, près de l’eau ~ La nidification. Le Gode niche en colonies, où il s’associe quelquefois aux Marmettes, dans les falaises en bordure de la mer ou parmi les blocs erratiques ou les roches. Il ne Construit pas de nid: l’oeuf est pondu dans une crevasse, dans un trou, sous une roche ou sous une saillie rocheuse. L'oeuf (habituellement un seul) est fortement allongé et pointu à l’un des bouts; sa couleur varie de chamois à blanc verdâtre parsemé de points et d’éclaboussures bruns ou ane i L'incubation, que se partagent les deux sexes, dure 9 Jours (Keighly et Lockley). en géographique. Cet Alcidé niche le long des a ris aa anes du Groenland, l'Islande, la Norvège et eet SS jusqu au Maine dans le nord de la France ip se e la Finlande. En hiver, il se rencontre aussi au qu'en Caroline du Sud (rarement) et aux îles Canaries. Aire de nidification du Gode L’aire de dispersion au Canada. Le Gode se rencontre sur les côtes et dans les îles de l'Atlantique et il niche dans l'extrême sud-est de l’île Baffin (îles Harper au sud de la Terre de Lok—V. G. Wynne-Edwards, par lettre); sur la côte du Labrador; dans le sud-est du Québec (côte nord du golfe Saint-Laurent, îles Pèlerins sur le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent, ile Anticosti, île Bonaventure, îles de la Madeleine); à Terre-Neuve; dans le nord-est de la Nouvelle-Écosse (Ciboux et îles Hertford) et dans le sud du Nouveau-Brunswick (Yellow Murr Ledge au sud de Grand- Manan; autrefois, dans l’île Machias Seal). Il hiverne principalement depuis les eaux au large du sud du Labrador et de Terre-Neuve, vers le sud. Il est accidentel dans le sud de l'Ontario (Toronto, Hamilton, lacs Rideau supérieurs) et dans le sud-ouest du Québec (lac Saint-Louis). Une seule sous-espèce. Alca torda torda Linnaeus. MARMETTE COMMUNE (Marmette de l'Atlantique ou Marmette de Californie) Common Murre (Atlantic Murre ou California Murre) Uria aalge (Pontoppidan) PI. 36. L., 16.5 à 18.0 po. Le long bec (long pour un Alcidé), plutôt effilé et pointu, est entièrement noir. On peut voir le plumage nuptial, à la planche 36, mais chez les populations de la côte atlantique, on observe chez quelques individus une variation qui con- siste en un cerne blanc autour des yeux et une ligne blanche qui se prolonge à l'arrière de la tête. On a déjà cru que ces individus appartenaient à une espèce distincte à laquelle on avait donné le nom de Uria ringvia. Les caractéristiques du bec, les dimensions et les marques particulières différencient la Marmette commune de la plupart des autres espèces de cette famille. En plumage nuptial, cependant, elle est presque semblable à la Marmette de Brünnich, dont elle se diffé- rencie par son bec plus long et plus effilé qui ne porte pas de ligne dénudée et pâle (blanc bleuâtre chez les oiseaux vi- vants) le long des tomies de la maxille, près de la commissure du bec. Les individus qui ont le tour de l'oeil blane, ainsi 229 qu une ligne blanche près de l'oeil, n’ont pas d'équivalent chez la Marmette de Brünnich. Les adultes en hiver et les juvéniles des deux espèces de Marmette sont faciles à différencier (voir L'identification sur le terrain). Mensurations (U. a. aalge). Le mâle adulte: aile, 192.0- 200.0 (196.5); queue, 39.3-50.6 (45.4); culmen exposé, 40.8-43.5 (42.3); tarse, 37.2-38.7 (38.1) mm. La femelle adulte: aile, 194.5-204.0 (199.9) mm. À B Fig. 57 Traits distinctifs servant à l'identification sur le terrain (A) de la Marmette de Brünnich (B) de la Marmette commune L’ identification sur le terrain. Cette Marmette a un bec relativement long, effilé et pointu, ainsi que des dimensions et des marques qui la distinguent de la plupart des autres espèces d’Alcidés. En plumage nuptial, elle est presque identique à la Marmette de Briinnich, dont elle diffère par son motif de coloration: la démarcation entre le blanc de la poitrine et le noir du devant du cou forme une pointe moins prononcée que chez la Marmette de Briinnich. Aussi, le bec plus long et plus effilé de la Marmette commune ne porte pas de ligne pâle le long des tomies de la maxille près de la com- missure du bec. De plus, les adultes en plumage d’hiver et les juvéniles ont, a partir de la région des yeux vers l’arrière de la tête, une pointe foncée qui ne se trouve pas chez la Marmette de Briinnich. L’habitat. C’est une espèce exclusivement marine. En hiver, elle se rencontre sur les eaux côtières (entre 5 milles des côtes et le bord du plateau continental). Au cours de la nidification, elle fréquente les abords des falaises et des îles rocheuses de la mer. La nidification. Cette Marmette niche en colonies, quel- quefois très nombreuses, souvent en compagnie d’autres espèces. L'oeuf est pondu sur le roc nu d’une corniche de falaise ou sur une île rocheuse. L'oeuf unique, piriforme, est de teinte variant de verdâtre pâle à bleuâtre et il est marqué de divers points, éclaboussures et marbrures bruns ou noirs. L’incubation, que Jes deux parents se partagent, varie entre 28 et 35 jours selon différents auteurs, mais elle dure probablement rarement moins de 30 jours. Distribution géographique. La Marmette commune niche le long des côtes et dans les îles du Pacifique-Nord et de l’Atlantique-Nord, depuis le détroit de Béring jusqu au nord du Japon (peut-être dans l’est de la Corée) et au centre de la 230 Aire de nidification de la Marmette commune Californie; depuis l’ouest du Groenland, l’Islande, l’île aux Ours (Bjornoya) et la Nouvelle-Zemble jusqu’en Nouvelle- Écosse, au nord de la France et au Portugal. L’aire de dispersion au Canada. La Marmette commune niche sur les côtes de l’Atlantique et du Pacifique: en Colombie-Britannique (île Triangle; îles Scott les plus au large); au Labrador (localement, au nord jusque dans l’île Nunarsuk); dans le sud-est du Québec (côte nord du golfe Saint-Laurent: depuis l’île Fog jusqu’à la baie de Bradore; ile Anticosti; île Bonaventure; rocher aux Oiseaux); à Terre-Neuve (îles Funk, Baccalieu et Green; cap Sainte- Marie) et en Nouvelle-Écosse (autrefois au moins dans les iles Bird). Elle hiverne dans les eaux des côtes depuis le nord de Terre-Neuve; aussi le long de la côte de la Colombie-Britan- nique. Les sous-espèces. (1) Uria aalge aalge (Pontoppidan) est la sous-espèce des côtes de l’Atlantique. (2) U. a. inornata Salomonsen est la seule sous-espèce qui se rencontre en Colombie-Britannique, d’après les données actuelles. MARMETTE DE BRÜNNICH (Thick-billed Murre (Briinnich’s Murre)) Uria lomvia (Linnaeus) PI. 36. L., 17.0 à 19.0 po. La Marmette de Brünnich est semblable à la Marmette commune, mais son bec est plus robuste et les marques de son plumage sont légèrement différentes (voir l'espèce précédente, ainsi que le paragraphe ci-dessous sur L’identifi- cation sur le terrain), Mensurations (U. i, lomvia). Le mâle adulte: aile, 194.9- 215.0 (207.6); queue, 44.5—53.0 (48.9); culmen exposé, 30.3- 37.2 (33.7); tarse, 34.7-37.8 (35.6) mm. La femelle adulte: aile, 195.0-212.5 (204.8) mm. L'identification sur le terrain. La Marmette de Brünnich est presque identique 4 la Marmette commune, mais elle en différe, en plumage nuptial, par la présence d’un trait pale le long des tomies de Ja maxille, prés de la commissure du bec, et par la pointe plus aiguë que forme le blanc de la poitrine sur le foncé du devant du cou. Chez les adultes en plumage d’hiver et les juvéniles, le noir de la calotte descend uniformément jusqu’à la région des oreilles qu’il recouvre (chez la Marmette commune, la région des oreilles est blanchâtre, avec une pointe transversale foncée depuis les yeux vers l’arrière de la tête). Bien qu’elle ait le bec plus épais et plus court en toute saison, il est souvent difficile de voir la différence et cette dernière n’est pas toujours distinc- tive chez les juvéniles. L’habitat. C’est une espèce marine qui, au cours de la nidification, fréquente les falaises de la mer et les eaux froides et tumultueuses du voisinage. En hiver, elle se tient au large des côtes. Elle tolère moins bien les eaux relative- ment tièdes que la Marmette commune. La nidification. Cette Marmette niche en colonies souvent immenses, souvent en compagnie d’autres espèces d’oiseaux. Elle ne construit pas de nid; l’oeuf est pondu sur le roc nu, sur une corniche ou sur le sommet plat d’une falaise. L'oeuf unique, généralement en forme de poire, est très variable quant à sa coloration, mais il est le plus souvent vert bleuâtre et irrégulièrement marqué de points, de marbrures et d’éclaboussures bruns, et souvent teinté de lilas. La période d’incubation, que se partagent les deux parents, varie entre 30 et 35 jours (L. M. Tuck). Distribution géographique. La Marmette de Brünnich niche depuis les îles et les côtes des régions arctiques de l'Amérique du Nord et de l’Eurasie jusqu’aux îles du Com- mandeur, Aléoutiennes et Kodiak; dans le golfe Saint- Laurent, au sud du Groenland, en Islande et à l’île Jan Mayen; aussi au Svalbard, dans l’île aux Ours (Bjornoya), sur la terre François-Joseph, en Nouvelle-Zemble, sur la côte russe de Mourmansk, dans la Terre du Nord (Severnaia Zemlia), dans les îles de Nouvelle-Sibérie et dans l’île Wrangel. Elle hiverne à l’eau salée, principalement dans les limites de sa zone de nidification, mais aussi un peu plus au sud; en Amérique du Nord, jusque dans le sud-est de l’Alaska et le Delaware. Aire de nidification de la Marmette de Briinnich L’aire de dispersion au Canada, La Marmette de Briinnich niche dans le nord-ouest du Mackenzie (cap Parry) et dans l’est de l’Arctique canadien (îles Coburg, Prince-Léopold et Bylot; est de l’île Baffin; îles Coats; détroit de Digges; ile Akpatok; probablement dans le nord-ouest de l'ile Somerset); sur la côte du Labrador; à Terre-Neuve et dans les îles de la Madeleine (rocher aux Oiseaux); sur la partie orientale de la côte nord du golfe Saint-Laurent (rarement dans l’île Sainte-Marie). Elle hiverne sur les eaux au large des côtes dans sa zone de nidification (aussi longtemps que l’eau demeure libre de glace) et vers le sud; elle est commune sur le grand banc et moins nombreuse au large de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle est accidentelle, habituellement à la fin de lété, quelquefois en nombre appréciable, dans le sud de l'Ontario et dans le sud- est du Québec (cours supérieur du fleuve Saint-Laurent, Grands lacs, rivière Outaouais); elle a été signalée une seule fois dans l’intérieur méridional du Mackenzie (lac Edehon). C’est un rare migrateur dans le nord du Yukon (île Herschel). Elle est inusitée sur la côte de la Colombie-Britannique (près de Vancouver). Les sous-espèces. (1) Uria lomvia lomvia (Linnaeus) est la forme qui se rencontre dans l’est de l'Arctique canadien et sur la côte de l’Atlantique. Les spécimens capturés à l’in- térieur, soit dans le sud de l'Ontario, soit dans le sud-ouest du Québec, appartiennent à cette sous-espèce. (2) U. I. arra (Pallas) est la seule forme que l’on connaisse comme migra- teur sur les côtes de la Colombie-Britannique et du Yukon. I] se peut que le groupe qui niche au cap Parry (Mackenzie), appartienne à cette sous-espèce (aucun spécimen n'est dis- ponsible pour confirmation). MERGULE NAIN (Dovekie)—Plautus alle (Linnaeus) PL. 36: L 7.5 890) po. C’est un minuscule oiseau plongeur des eaux de l'Est du pays. Il a le bec robuste, le cou court et gros, ainsi qu'un coloris noir et blanc. Sa taille minuscule le distingue sans difficulté des autres oiseaux plongeurs de l'est du Canada. En plumage d’hiver, il ressemble d'assez près à cer- taines espèces de la côte du Pacifique, où il ne se rencontre que rarement en compagnie d’autres espèces (voir l’Alque à cou blanc, l’Alque de Cassin et Alque minuscule). Mensurations (P. a. alle). Le mâle adulte: aile, 111.0- 116.5 (114.3); queue, 31.3-37.5 (34.3); culmen expose, 12.9-16.0 (14.3); tarse, 19.5-21.3 (20.5) mm. La femelle adulte: aile, 108.0-114.0 (112.0) mm. L'identification sur le terrain. Le Mergule nain se dif- férencie des autres plongeurs maritimes de l'Est du pays par sa petite taille, ses marques distinctives et son bec robuste (14 po.). L’habitat. Cette espèce est marine. En hiver, elle se ren- contre sur l’eau salée au large des côtes, au bord de la banquise de glace et dans les eaux libres parmi les glaces flottantes. Il arrive quelquefois qu'un certain nombre soient poussés à l’intérieur et sur les eaux du littoral par des tempêtes. Pour nicher (il n'existe aucune mention pour le Canada), il fréquente les talus au bas des falaises en bordure de la mer. 231 ns = sr en TPS GS eV tn te EE te es ot ree 8 [a ` 4 4 = E ES = a = LE - a hátha r e f'n? a La nidification. Il n'existe pas de données de nidification pour le Canada, mais il y aurait cependant lieu de vérifier si par hasard, cette espèce ne niche pas dans les régions arc- tiques près du Groenland. Elle niche en colonies souvent im- menses. L'oeuf unique est pondu dans une crevasse rocheuse ou dans un talus d'éboulis au pied des falaises en bordure de la mer. L'oeuf (habituellement un seul) est bleuâtre pâle, d'ordinaire sans marques. Distribution géographique. Cette espéce niche depuis le nord du Groenland, Vile Jan Mayen, le Svalbard, la Nou- velle-Zemble et la Terre François-Joseph, jusqu’au sud du Groenland, en Islande et dans l’île aux Ours (Bjornoya). Elle hiverne tantôt dans la zone de nidification aux endroits où l'eau demeure libre de glace, tantôt dans le sud jusqu’au New Jersev, aux Açores, aux îles Canaries, en France et dans la mer Baltique: irrégulièrement plus au sud. L’aire de dispersion au Canada. D'après les données actuelles, le Mergule nain ne niche pas au Canada, mais il se peut qu'il y niche, cependant. Il se rencontre comme migra- teur commun, comme résidant d'hiver ou, en été, comme groupe qui ne niche pas, le long de la côte canadienne de la baie Baffin et du détroit de Davis; dans le détroit de Jones: dans le détroit de Lancaster: dans le détroit d'Hudson et dans le nord de la baie d'Hudson; rarement aussi à l’ouest qu’a Vile Melville et dans le nord-est du Mackenzie (inlet Parr). Il hiverne dans le nord de la baie d'Hudson et dans le détroit d'Hudson (probablement aussi, plus loin au nord) et plus au sud, au large de la côte du Labrador, dans le sud- est du Québec, à Terre-Neuve et dans les Maritimes. Il est accidentel à l'intérieur, où il se rencontre quelquefois en grand nombre après les tempêtes: très rarement aussi à l’ouest que sur les Grands lacs et au Manitoba (Warren’s Landing). Une seule sous-espèce. Plautus alle alle (Linnaeus) GUILLEMOT NOIR (Black Guillemot) — Cepphus grylle (Linnaeus) PI. 36. L., 12.0 à 14.0 po. Le bec plutôt long, droit et pointu est de coloration noire. Le plumage nuptial est entièrement noir, à l'exception d’une grande tache alaire et des tectrices sous-alaires blanches, et des pattes qui sont rouges. Chez les adultes, en plumage d'hiver, les ailes et la queue ont la même coloration qu’en plumage nuptial; la tête, le cou et les parties inférieures presque entièrement blanches et parsemées de plus ou moins de noir; la tête et le dos noirâtres, avec différentes marques blanches. Les juvéniles ressemblent aux adultes en plumage nuptial, mais la proportion de blanchatre est plus faible et les taches alaires blanches sont marbrées de noira- tre. Les grandes taches alaires blanches les distinguent de tout autre Alcidé de l'est du Canada, mais ils ressemblent de près aux Guillemots du Pacifique de la côte de l'ouest (voir le Guillemot du Pacifique). Mensurations (G. z. ultimus). Le mâle adulte: aile, 155.2- 164.1 (160.7): queue, 46.0-51.0 (49.3); culmen exposé, 24.0-30.0 (27. Fe tarse, 30.0-33.0 (31.5) mm. La femelle adulte: aile, 154.0-170.2 (158.8) mm. L'identification sur le terrain. C'est un oiseau de mer 232 plongeur, de la taille d’une Sarcelle, au bec effilé et pointu aux ailes marquées de taches blanches. Il ne saurait vrai- semblablement être confondu avec aucune autre espèce de la côte de l'Atlantique ou de l’est de l’Arctique canadien. La Macreuse à ailes blanches est de plus grande taille et son bec est tout à fait différent. Le Guillemot du Pacifique de la côte de la Colombie-Britannique est presque identique, mais il n’existe aucune mention de la présence du Guillemot noir en Colombie-Britannique. L’habitat. C’est une espèce marine (qui se rencontre rare- ment sur les eaux saumâtres). Au cours de la saison de nidification, le Guillemot noir fréquente le littoral où il trouve des falaises, des talus d’éboulis, de la rocaille et des blocs de roc brisés, offrant des stations de nidification. En hiver, il se rencontre dans les eaux au large des côtes; au bord de la banquise et dans les endroits où l’eau demeure libre de glace, ainsi qu’un certain nombre près des côtes aussi longtemps qu’il y a de l’eau libre de glace. Il cherche sa nourriture dans les eaux de diverses profondeurs. La nidification. Il niche en colonies, souvent peu nom- breuses, ou en couples isolés. Les oeufs sont pondus dans des crevasses et dans des trouées de talus d’éboulis, dans de la rocaille, à flanc des falaises, même dans des falaises d’argile rouge tendre (les oiseaux creusent peut-être leurs terriers eux-mêmes); souvent à faible hauteur au-dessus de la ligne de marée haute, mais souvent à de grandes hauteurs sur les falaises. Les oeufs, généralement au nombre de 2, quelquefois un seul, varient de blanc à verdâtre ou chamois; ils sont marqués, souvent de façon fort jolie, de points et d’éclaboussures brun et gris violacé. L’incubation dure de 27 a 33 jours (généralement 28) selon H. E. Winn, et elle est assurée par les deux parents. Distribution géographique. C’est une espéce presque cir- cumpolaire. Elle niche depuis les régions arctiques de l’An- cien et du Nouveau Monde (mais il semble qu’elle ne niche pas dans l’ouest de l’Arctique canadien) jusqu’au nord de l'Alaska (probablement); à la baie James; au Maine; au sud du Groenland; en Islande; en Écosse; au sud de la Scan- dinavie et au nord de la Sibérie. Elle hiverne légèrement plus au sud, L’aire de dispersion au Canada. Le Guillemot noir niche sur le littoral et dans les îles côtières où il trouve des stations propices à la nidification, depuis l’île Ellesmere jusqu’à l’île Somerset (Port-Léopold); à l’île Devon; à l’île Bylot; à l’est et au sud de l’île Baffin; à la presqu'île Melville; à l'île Southampton; aux baies d'Hudson et James; au détroit d'Hudson; à la baie d’Ungava; au Labrador; au sud du Québec (côte nord du golfe Saint-Laurent, à l’ouest jusqu'à la rivière Saguenay et aux îles Pélerins; île Anticosti; îles de la Madeleine; Gaspésie); à Terre-Neuve; au Nouveau- Brunswick; à lÎle-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Écosse. Des individus solitaires ont été observés en été dans l’île Banks et dans la presqu'île Adélaïde (T. du N.-O.). I] hiverne au large des stations de nidification, aussi long- temps que l’eau demeure libre de glace, au moins aussi au nord qu’a Iglulik, dans la baie Baffin, le détroit de Davis et plus au sud, tout le long de la céte atlantique du Canada; aussi, près de l'île Southampton, dans la baie d'Hudson et dans le détroit d’ Hudson. II est accidentel dans le sud de ` ~M 1" L | y FN = & afore = 6 js ~- Aire de nidification du Guillemot noir l'Ontario (Toronto; observation visuelle pour Kingston). Les sous-espèces. (1) Cepphus grylle atlantis Salomonsen niche dans la partie méridionale de laire de répartition, depuis le sud du Labrador (où il s’hybride avec la sous- espèce qui suit), le golfe Saint-Laurent et Terre-Neuve. (2) C. g. ultimus Salomonsen occupe le restant de la zone de nidification connue pour le Canada, depuis les régions boréales de l’Arctique jusqu’à la baie James et au nord du Labrador. Il se peut que les individus observés dans l’est de l'Arctique canadien appartiennent à une autre sous-espèce, C. g. mandtii, qui ressemble à la variété u/timus, mais dont le bec est plus long. GUILLEMOT DU PACIFIQUE (Pigeon Guillemot)— Cepphus columba Pallas Pl. 36. L., 12.5 à 14.5 po. C’est une espèce de la côte du Pacifique, qui ressemble au Guillemot noir de l’Arctique canadien et de la côte de l'Atlantique, mais qui en diffère 1° par ses tectrices sous- alaires gris brunâtre (souvent passablement entremêlé de blanc), 2° par une bande noire qui traverse presque entiére- ment la tache blanche de la surface supérieure des ailes, 3° par des dimensions légèrement plus fortes. Mensurations (C. c. columba). Le mâle adulte: aile, 167.0- 180.9 (174.1); queue, 46.5-53.2 (49.1); culmen exposé, 31.0- 34.9 (31.7); tarse, 33.2-36.7 (35.1) mm. La femelle adulte: aile, 166.8-175.0 (171.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de la côte du Pacifique. Les adultes se différencient aisément de toutes les autres espèces d'oiseaux de mer, sauf du Guillemot noir qui ne se rencontre pas sur la côte du Pacifique, d’après les données actuelles. La bande noire en travers d’une partie de la tache blanche des ailes des adultes (particularité peu sûre dans le cas des juvéniles), de même que les tectrices sous- alaires brunâtres, lorsqu'elles sont visibles, identifient le Guillemot du Pacifique. Chez les juvéniles, la tache blanche des ailes est souvent très estompée. L’habitat et la nidification. Le Guillemot du Pacifique fréquente des habitats semblables à ceux du Guillemot noir, même pour nicher. I] creuse souvent son propre terrier. L’incubation est censée durer 30 jours (Drent et Guiguet). Les oeufs, habituellement au nombre de 2, sont générale- ment plus gros et plus marqués que ceux du Guillemot noir. Distribution géographique. C’est un Guillemot du Pacifi- que-Nord. Il niche depuis la presqu'île de Tchoukotsk, les îles de la mer de Béring (sauf les îles Pribilof) et les îles Aléoutiennes jusqu’aux Kouriles et à la Californie (archipel Santa Barbara). L’aire de dispersion au Canada. Le Guillemot du Pacifique niche en abondance sur les côtes de la Colombie-Britannique qui offrent des conditions favorables. Il hiverne au large de sa zone de nidification. KA j TE 2 e e => CA ra = = sd à wats Say” S sja Š / / HA A Mg OH gid LA a Vo af Uy ne DT A Pye a A P, Pn DQ C m al La ‘ i L ‘ ' te \ S F4 + CP ey Tr ET a T- - j En 4 Le id ay, en { LS y . né oe ee EEE te ‘ay a | G ro RRS areas ` d ne T, / À Fr er as ! ~ tj F — AN à ps as er # “—, EN ~ i f v $ n Pio : í ~ Fs / J f g> W + at { T `~ P j [NU d f PRE a Ss _ j 3 . NAY ' > oom d AE Ke TR ; ( AT 4 F Le I ~ i J 4. ! 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En plumage d'hiver, les parties supérieures sont noiratres; les plumes du dos ont le bout bleuâtre; une fine bande blanche (souvent incomplète) traverse l'arrière du cou; les scapulaires sont tachetées de blanc et les parties inférieures sont blanches. Les juvéniles, en automne, Sont semblables aux adultes en plumage d'hiver, mais ils ont le blanc du dessous finement rayé de brun noirâtre. Mensurations (B. m. marmoratus). Le mâle adulte: aile, 122.0-130.0 (128.1); queue, 30.0-34.0 (32.9): culmen expose, 233 ` mee ~ PA. = peso ene oe: a ON TUMORS | LUS URSS 16.5-20.0 (17.6): tarse, 16.9-17.9 (17.3) mm. La femelle adulte: aile, 121.5-128.6 (125.8) mm. L'identification sur le terrain. En plumage nuptial, la faible taille et la coloration de cette espéce sont distinctives. En plumage d’hiver, elle se différencie de l’Alque à cou blanc, qui est similaire, par une ligne blanche s'étendant au-dessus de l'aile repliée. L'habitat. Cette Alque se rencontre principalement à l’eau salée près des côtes, mais Munro et Cowan (1947) affirment qu’elle fréquente parfois des lacs de grande superficie du littoral de la Colombie-Britannique. On ignore tout de l'habitat au cours de la saison de nidification, mais on sait que cette espèce niche à l’intérieur, peut-être parfois jusqu’à 25 milles de la mer. La nidification. Les quelques données qui existent sur la nidification, sont incertaines. Pour plus de détails sur les données recueillies en Colombie-Britannique, voir Drent et Guiguet (1961, Occas. Paper British Columbia Prov. Mus., No. 12). Cette espèce niche dans l’intérieur, à 25 milles de la mer au plus, probablement le plus souvent beaucoup plus près. Distribution géographique. Cette espèce semble nicher sur la côte du Pacifique ou tout près, depuis le sud-est de l'Alaska jusqu’au nord-ouest de la Californie. L’aire de dispersion au Canada. L’Alque marbrée réside en permanence le long de la côte de la Colombie-Britannique. Bien qu’on sache peu de choses avec certitude au sujet du nid proprement dit, cette espèce niche sans contredit en abondance tout le long de la côte de cette province (ou presque), comme le démontrent les données qui suivent: 1° des oeufs trouvés dans l’oviduct d’un certain nombre de femelles (lac Harrison; au large de l’île Mitlenatch; baie Swanson); 2° Pobservation de jeunes incapables de voler (Vancouver, Masset et ailleurs); 3° observation d’un adulte et d’un oeuf à demi brisé dans les débris d’un arbre renversé (Masset), et 4° un grand nombre d’observations d’adultes transportant de la nourriture vers l’intérieur des terres. Une seule sous-espéce. Brachyramphus marmoratus mar- moratus (Gmelin). ALQUE A COU BLANC (Ancient Murrelet)— Synthliboramphus antiquus (Gmelin) Pi. 36. L., 9.5 à 10.5 po. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 130.2-140.2 (134.0); queue, 32.7-38.8 (35.3); culmen exposé, 13.0-14.9 (14.2); tarse, 25.7-28.9 (27.2) mm. La femelle adulte: aile, 132.9- 141.2 (135.7) mm. L'identification sur le terrain. Cette Alque est un petit Alcidé de la côte ouest. En plumage nuptial, elle a un plas- tron noir qui contraste sur la poitrine, les côtés du cou blancs et le bec pâle; elle a aussi une rayure superciliaire blanche qui s'étend jusqu’à la nuque. En plumage nuptial, elle est semblable à l’Alque marbrée, mais elle n’a pas de ligne blanche le long des scapulaires. L’habitat. Cette Alque marine niche en colonies dans les îles de la côte. À ; La nidification. Elle niche en colonies. Le nid est fait d'herbes sèches, dans un terrier (ou dans une crevasse), sous 234 une pierre, sous des racines, ou sous un tronc d’arbre ren- versé; sur les pentes herbeuses ou boisées des îles côtières. Les oeufs, habituellement au nombre de 2, sont souvent allongés et étonnamment gros en regard de la taille des adultes: leur couleur varie du blanc laiteux bleuâtre au blanc crémeux ou au chamois; ils sont marqués de brun et de gris bleuâtre, de teinte variable. Les deux sexes se parta- gent l’incubation (on en ignore la durée). Les juvénaux quittent de nuit les terriers où ils sont éclos, alors qu'ils sont encore très petits (divers auteurs ont estimé qu’ils quittent le nid au cours des 4 premières nuits après l’éclosion; ils réussissent ainsi à rejoindre les adultes en mer en se traînant péniblement. Distribution géographique. Cette Alque se rencontre dans le Pacifique-Nord. Elle niche depuis les îles Aléoutiennes, Sanac et Kodiak jusqu’aux îles Reine-Charlotte (Colombie- Britannique) et rarement jusqu’à l’île Carroll (Washington); aussi depuis les îles du Commandeur et le Kamchatka jusqu’à la région de la rivière Amour, à l’île Sakhaline, aux Kouriles, en Corée et à l’île Dagelet. Elle se rencontre plus au sud, en hiver; en Amérique du Nord, jusqu’à la Basse-Californie. Aire de nidification de l’Alque à cou blanc L’aire de dispersion au Canada. L’Alque à cou blanc niche sur les côtes nord de la Colombie-Britannique (les côtes septentrionale et occidentale de l’île Graham; île Langara). Elle est accidentelle dans l’intérieur de la Colom- bie-Britannique (lac Swan, vallée de la rivière Okanagane, 26 octobre 1939); au Yukon (lac Pelly, novembre 1951); au Manitoba (Winnipeg, 8 octobre 1953); en Ontario (Toronto, 18 novembre 1901; lac Érié, 15 novembre 1908) et au Qué- bec (Montréal, 13 avril 1913). ALQUE DE CASSIN (Cassin s Auklet)—Ptychoramphus aleuticus (Pallas) Pl. 36. L., 8.0 à 9.0 po. C’est un petit oiseau de mer plongeur, dont le plumage change peu au cours des saisons et qui ne se pare pas d’orne- ments pour la pariade. Les adultes sont ardoisé foncé sur les parties supérieures, mais la gorge et la partie antérieure du cou sont gris brunâtre terne; les côtés sont bruns et gris; la poitrine et l’abdomen sont blancs; ils ont un petit point blanc au-dessus de l’oeil et un autre au-dessous; le bec est noirâtre, le tiers proximal de la mandibule est de teinte jaunâtre ou chair; Piris est blanc comme chez l’Alque perroquet, Alque à bec cornu et l’Alque minuscule, mais non comme chez l’Alque marbrée ou l’Alque à cou blanc). Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont une plus forte proportion de blanc sur la gorge. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 109.5—129.0 (120.7); queue, 28.0-34.5 (31.4); culmen exposé, 18.5-20.0 (19.3); tarse, 23.5-25.0 (24.6) mm. La femelle adulte: aile, 120.0- 122.0 (121.0) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est une Alque de la côte du Pacifique, de dimensions plus petites que celles de l’Alque marbrée et de l’Alque à cou blanc. Sur l’eau (alors que l’abdomen n’est pas visible), elle semble entièrement noire, mais a faible distance, il est possible de voir un minuscule point blanc au-dessus des yeux et une tache claire à la base de la mandibule. Il y a peu de variations saisonnières (les juvéniles ont une plus grande proportion de blanc sur la gorge); en plumage d’hiver, c’est le seul petit oiseau de mer plongeur, dont le devant du cou soit foncé (cependant, l’Alque à cou blanc conserve un plastron noir jusqu’à la fin de l’automne). L’Alque à bec cornu a des dimensions beaucoup plus grandes. L’habitat. Cette Alque marine niche dans les îles côtières. La nidification. Cette espèce niche en colonies. Le nid consiste en une accumulation de débris de plantes dans des terriers semblables à ceux de l’Alque à cou blanc. L'oeuf unique, blanc terne, quelquefois teinté bleuâtre ou verdatre, ne porte pas de marques. Les deux parents se partagent incubation. Les juvénaux, comme ceux des autres Alcidés qui nichent dans des terriers, sauf ceux de l’Alque à cou blanc, demeurent dans le terrier jusqu’à ce qu’ils aient toutes leurs plumes. Distribution géographique. Cette Alque niche sur la côte Aire de nidification de l’Alque de Cassin du Pacifique en Amérique du Nord, depuis les îles Sanak (autrefois), Shumagin et Kodiak (Alaska) jusqu’à la Basse- Californie (îles San Geronimo et San Martin) et la Guade- loupe. Elle hiverne depuis l’île Vancouver jusqu’au nord de la Basse-Californie. L’aire de dispersion au Canada. L’Alque de Cassin niche dans les îles de la côte de Colombie-Britannique: nord- ouest des îles Reine-Charlotte (flots Tree, ile Pine); îles Scott; île Solander (au large du cap Cook). Elle hiverne apparemment en petits nombres au large de l'ile Vancouver (baie Barclay). Une seule sous-espèce. Ptychoramphus aleuticus aleuticus (Pallas). [Alque perroquet (Parakeet Auklet). Cyclorrhynchus psittacula (Pallas). Hypothétique. Taverner a fait mention de cette espéce dans Birds of Canada en se fondant seulement sur des données probables. Il existe un spécimen dans la collection de L. B. Bishop, dont l'étiquette se lit « Franklin Bay, Arctic America» (baie Franklin, régions arctiques de l’Amérique), capturé soit en 1903, soit en 1905 par H. H. Bodfish. Bishop (par lettre, 28 janvier 1929) exprime de sérieux doutes sur l’authenticité de ces données, parce que les étiquettes originales des spécimens capturés par Bodfish, y compris celle du présent spécimen, n'étaient pas attachées à chacun des spécimens; on connaît au moins un cas où deux étiquettes ont été transposées.] ALQUE MINUSCULE (Least Auklet)— Aethia pusilla (Pallas) L., environ 6.0 à 6.5 po. C’est le plus minuscule des Alcidés. En plumage nuptial, les parties supérieures sont noirâtres avec des taches blanches sur les scapulaires; les secondaires ont le bout bordé de blanc; le front et la face, en avant et au-dessus des yeux, sont rayés d’étroites plumes blanches, orientées vers lar- rière et passant sur les oreilles; le dessous de la tête est noirâtre, mais le restant des parties inférieures est irré- gulièrement marqué de points et de marbrures brun noi- râtre; le bec est trapu, avec une petite protubérance près de la base du culmen. Le plumage d’hiver est similaire, mais les parties inférieures sont blanches et sans marques; de plus, la protubérance du bec est absente. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 90.0-97.5 (92.9): queue, 25.5-29.0 (27.1); culmen exposé, 8.0-9.0 (8.6); tarse, 17.0-19.5 (18.3) mm. La femelle adulte: aile, 88.5-96.0 (93.6) mm (Ridgway). L’habitat. Cette Alque est marine. Distribution géographique. Elle niche depuis la presqu’ile de Tchoukotsk, les îles Diomède et le cap Lisburne (Alaska), dans les îles de la mer de Béring, jusqu'aux îles Aléoutiennes et Shumagin. Dispersion occasionnelle au Canada. L’Alque minuscule est accidentelle dans le nord-ouest du Mackenzie (Kitti- gazuit, où un spécimen a été trouvé sur la glace vive en janvier 1927). ALQUE À BEC CORNU (Rhinoceros Auklet)— Cerorhinca monocerata (Pallas) PI. 36. L., 14.0 à 15.5 po. Mensurations. Le måle adulte: aile, 175.0-183.0 (177.8); 235 queue, 42.5-60.5 (55.0): culmen exposé, 32.5-36.0 (34.0); tarse, 27.0-30.0 (28.2) mm. La femelle adulte: aïle, 169.0- 181.0 (175.6) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un Alcidé de la côte ouest, aux dimensions plutôt grandes (entre celles des Mar- mettes et des Alques); il a les parties supérieures brun noirâtre; les joues, la gorge, le devant du cou, les côtés et les flancs brun grisâtre; le ventre blanc; une touffe de plumes en forme d’aigrettes (plus courtes en hiver), de chaque côté de la tête, s'étendant en arrière, l’une depuis l'arrière des yeux et l’autre depuis la commissure du bec. Le bec jaunâtre a une protubérance verticale à la base du culmen, mais seulement au temps de la pariade, d’où le nom «d’Alque à bec cornu». Les juvéniles sont semblables aux adultes en plumage nuptial, mais ils n’ont pas d’ai- grettes sur la tête, leur bec est beaucoup plus petit et leur coloration est beaucoup plus foncée. Les adultes sont faciles a identifier, mais les juvéniles ressemblent aux juvéniles du Macareux huppé; cependant, leur bec est plus petit et leur ventre, d'un blanc plus vif. Les juvéniles sont semblables à Alque de Cassin quant à la coloration, mais leurs dimen- sions beaucoup plus grandes. L’habitat. C’est une espèce marine qui niche en colonies dans les îles côtières. \ A 4 | ae L k T iN A \ — : J Aire de nidification de l’Alque à bec cornu / es aR eA 4 LS NS ma ps, its wae ; 7 RO aa 7 x } La nidification. Cette Alque niche en colonies. Le nid consiste en une chambre au bout d’un long terrier dans des iles boisées. L’oeuf est pondu sur un petit tas de matériaux divers: brins d’herbe, brindilles et feuilles. L’oeuf unique est blanc terne, quelquefois immaculé, mais habituellement marqué de points lavande, gris ou brun pâle; quelquefois marqué de points plus foncé plutôt denses. On ne sait trop quelle est la durée de l’incubation. Le juvénal demeure dans le terrier jusqu’à ce que toutes ses plumes aient poussé. Distribution géographique. Cette Alque niche depuis, le sud-est de l'Alaska (îles Saint-Lazaria et Forrester) jusqu'au nord-ouest de l'État de Washington (ile Destruction), autre- fois jusqu’en Californie (îles Farallon); aussi depuis les Kouriles jusqu’au nord de l'île Honshu (Japon) et en Corée. 236 PLANCHE 29 | Tourne-pierre noir, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’hiver c) coloration, au vol 2 Échassier du ressac, a) coloration, au vol b) adulte en plumage d’hiver c) adulte en plumage d’été 3 Bécasseau à queue fine, juvénile en plumage d’automne 4 Chevalier errant, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’automne et d’hiver 5 Huitrier noir, adulte en plumage d’été 1 F ows "P SAY YVe oy pQAWSVY » ta q - MEI > open het aptes bre Re OR NT PLANCHE 30 1 Phalarope hyperboré, a) femelle adulte en plumage d’été b) plumage d’hiver 2 Phalarope roux, a) femelle adulte en plumage d’été b) plumage d’hiver 3 Phalarope de Wilson, a) femelle adulte en plumage d’été b) male adulte en plumage d’été 4 Bécasseau a poitrine cendrée 5 Bécasseau roussatre 6 Maubéche des champs Elle hiverne depuis la partie méridionale de sa zone de nidification jusqu’à la Basse-Californie, en Corée et au Japon. L’aire de dispersion au Canada. L’Alque a bec cornu niche dans les îles côtières de la Colombie-Britannique: îles Reine- Charlotte (iles Langara, Halgesen, Lihou et Kunghit); baie Chatham (ile Lucy); détroit de la Reine-Charlotte (ile Pine). Elle hiverne en petits nombres au large de l’île Vancouver et dans le détroit de Georgie. MACAREUX ARCTIQUE (Macareux de I Atlantique) Common Puffin (Atlantic Puffin) Fratercula arctica (Linnaeus) Pl. 36. L., 11.5 a 13.5 po. Ce Macareux, le seul qui se rencontre normalement sur les côtes de l’Est, se classe parmi les Macareux et devient im- possible a confondre avec aucune autre espéce, grace a son gros bec triangulaire, latéralement comprimé et fortement coloré. Les adultes en hiver et les juvéniles ont les dimen- sions du bec beaucoup plus réduites et la face plus foncée, mais les marques particulières de la face et les autres traits distinctifs des Macareux sont suffisants pour assurer leur identification. Mensurations (F. a. arctica). Le mâle adulte: aile, 157.0- 166.5 (160.8); queue, 47.0-52.2 (50.6); culmen exposé, 47.5- 53.2 (50.5); tarse, 26.9-29.0 (28.3) mm. La femelle adulte: aile, 157.0-161.8 (155.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Alcidé des côtes de l’Est. On ne saurait se méprendre sur les adultes en plumage nuptial, car ils ont toutes les caractéristiques des Macareux; de plus, ils appartiennent à la seule espèce de ce genre qui se puisse rencontrer sur les côtes de l’Atlantique. Les adultes en hiver et les juvéniles ont le bec beaucoup plus petit et plus terne, ainsi que les côtés de la tête plus foncés que chez les individus en plumage nuptial. Cependant, ils conservent d’ordinaire le motif de coloration particulier aux Macareux (bande noire autour de la partie antérieure du cou; gorge et côtés de la tête plus pales), de même que la volumineuse tête et le cou court. Il n’a aucune trace de blanc sur la surface supérieure des ailes (les autres Alcidés de la côte atlantique ont soit une ligne blanche au bout des primaires, soit une tache alaire blanche). L’habitat. Cette espèce marine fait son nid dans des îles rocheuses et sur des falaises près de la mer. La nidification. Ce Macareux niche en colonies. Le nid consiste tantôt en une chambre au bout d’un terrier dans le sol, tantôt tout simplement en une crevasse ou en une an- fractuosité dans le roc d’une falaise. L'oeuf, généralement unique, est le plus souvent blanc terne, sans marques, mais il est quelquefois plus ou moins marqué de points bruns et lilas. La femelle couve presque seule pendant environ 42 jours (R. M. Lockley). Les jeunes demeurent au nid jusqu’à ce que leurs plumes aient poussé. Distribution géographique. Ce Macareux niche depuis le Groenland, l’île Jan Mayen, le Svalbard et la Nouvelle- Zemble jusqu’au Maine, à l'Islande, aux îles Britanniques, au nord de la France, à la Norvège et au nord-ouest de l'URSS. Il hiverne dans le sud jusqu'au Massachusetts et 237 om à i NT j k Næ J x 4 Le ec * LA un, + > ew Sty eu § IT yee 4 Cats À aay b CA Que T AS = p ieta k bd pu a f ae ee S a " ra n T DA 4 =o y t F NM > f = . Wann LE IPE SSI Y du. * à fe = N JR a # \ ` A ` ian —, Ve w — / & oe LM a ee j — aA ES San) ? ag mS F ds S 9 WS a P. l N P z ny, aa EA s = 7 f W F RF 8 Bi “S y = RS re ds © Tna ` Aire de nidification du Macareux arctique à l’ouest de la Méditerranée. L’aire de dispersion au Canada. Le Macareux arctique niche le long de la côte du Labrador (au moins aussi au nord qu’à Nain); dans le sud-est du Québec (côte nord du golfe Saint-Laurent, à l’ouest jusqu'aux îles aux Perroquets; île Anticosti; île Bonaventure; îles de la Madeleine); dans le nord et l’est de Terre-Neuve (baie Saint-Jean; île Walham; île Funk; baie Witless; île Baccalieu); en Nouvelle-Écosse (très localement: îles Hertford et Ciboux; autrefois île Seal) et dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick (île Machias Seal). Il serait bon de vérifier des données qui semblent indiquer que cette espèce niche dans l’île Résolution (T. du N.-O.). Il hiverne dans les eaux de l’Atlantique-Sud depuis Terre- Neuve. Il est accidentel en Ontario (Ottawa, fin-octobre 1881) et dans le sud-ouest du Québec (lac Saint-Pierre). Les sous-espèces. (1) Fratercula arctica arctica (Linnaeus) est la seule sous-espéce qui niche au Canada, d’aprés les données recueillies jusqu’ici, et qui hiverne en abondance au pays. (2) F. a. grabae, une sous-espèce d’origine européenne, dont les dimensions sont légérement plus grandes que celles de la forme nominale, se rencontre en hiver 4 Terre-Neuve (deux individus antérieurement bagués à St. Kilda, dans les iles Britanniques, ont été repris l’un a Herring Neck, l’autre dans la baie Bonavista, en décembre 1939). [Maraceux cornu (Horned Puffin). Fratercula corniculata (Naumann). Pi. 36. L., environ 14.5 po. C’est un Maraceux du Pacifique-Nord, qui ressemble le plus au Macareux arctique des régions atlantiques, mais dont la bande noire en travers du devant du cou s'étend jusque sous la tête: cette espèce est de forme et de coloration différentes de celles du Macareux arctique et elle a de plus grandes dimensions, parti- culièrement celles de la queue. Sur la côte du Pacifique, ce Macareux peut vraisemblablement être confondu avec le Macareux huppé, mais il a le dessous presque entièrement blanc et une plus grande surface blanche sur les côtés de la tête, dépourvue d’aigrettes; son bec est marqué de sillons profonds et ses dimensions sont légèrement plus faibles (sauf la queue qui est en moyenne plus longue). L'abdomen et le bas de Ja poitrine blanc pur distinguent le Macareux cornu du Macareux huppé. 238 Mensurations. Le mâle adulte: aile, 170.0-187.5 (181.4); queue, 60.0-68.0 (64.1); culmen exposé, 46.0-55.0 (50.6); tarse, 27.0-30.0 (27.9) mm. La femelle adulte: aile, 168.0-185.0 (177.9) mm (Ridgway). Dispersion occasionnelle au Canada. Hypothétique. Il existe plusieurs observations visuelles convaincantes, faites sur les côtes du nord des iles Reine-Charlotte, mais aucun spécimen n’a encore été capturé au Canada. Comme le Macareux cornu niche en Alaska, dans l’île For- rester, près de l'entrée Dixon, et comme il existe des spécimens cap- turés dans l’État de Washington et en Oregon, ce n’est sans doute qu'une question de temps avant que cette espèce figure dans la Liste officielle des Oiseaux du Canada.] MACAREUX HUPPÉ (Tufted Puffin)—Lunda cirrhata (Pallas) Pie 36. L., 14.5 à 15.5 po. Cette espéce a le type de bec particulier aux Macareux. Ses parties inférieures gris foncé le distinguent du Macareux arctique et du Macareux cornu. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 189.5-208.0 (197.5); queue, 60.0-64.2 (62.6); culmen exposé, 58.1-62.8 (59.8); tarse, 34.8-36.0 (35.4) mm. La femelle adulte: aïle, 183.5- 197.8 (191.2) mm. Aire de nidification du Macareux huppé L'identification sur le terrain. C’est une espèce du Pacifi- que. Elle a le genre de bec particulier aux Macareux, le dessous du corps gris brunâtre foncé et deux touffes de plumes de couleur paille sur la tête; ces traits sont uniques. En hiver, ce Macareux a le bec beaucoup plus petit, la face presque entièrement brun noirâtre, mais il n’a pas de touffes de plumes sur la tête, Les parties inférieures (chez les juvé- niles, grisâtre terne) sont presque toujours plus foncées que celles du Macareux cornu, presque entièrement blanches. L’habitat. C’est une espèce marine qui niche dans les îles côtières. La nidification. Ce Macareux niche en colonies, tantôt dans un terrier dans le sol au haut de pentes herbeuses des îles côtières, tantôt dans des fissures ou dans des cavités naturelles à même le roc; occasionnellement à la surface du sol. Le nid, aussi bien dans un terrier que dans une crevasse du roc, comporte habituellement une accumulation d’herbes et de feuilles. L’oeuf unique est blanc terne, mais assez souvent marqué de gris ou de brun pâle. Les deux parents participent à l’incubation. Distribution géographique. Ce Macareux niche depuis les îles Kolyoutchines, le cap Dejnev (Sibérie) et les îles de Diomède jusqu’au Kamchatka, aux îles du Commandeur, aux Kouriles, à la mer d’Okhotsk, à l’île Sakhaline, à l’île Hokkaïdo (Japon); depuis le cap Lisburne (Alaska) jusqu’au sud de la Californie; et dans les îles de la mer de Béring, au sud des îles Aléoutiennes. L’aire de dispersion au Canada. Le Macareux huppé niche le long de la côte de la Colombie-Britannique: îles Reine- Charlotte; ile Moore; détroit de la Reine-Charlotte (îles Pine et Storm); îles Scott; île Vancouver (îles Solander, Clark, Cleland et Mandarte). Il existe une mention d’hiver pour Victoria (C.-B), mais il semble que cette population hiverne en mer. M Dates LACS At CRT 1 i Ordre Columbiformes - Colombes, Pigeons et Tourterelles Famille Columbidae - Pigeons et Tourterelles Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 16; au Canada: 5 Les Pigeons et les Tourterelles, qui ressemblent d'une manière générale au Pigeon domestique ou Pigeon biset bien connu de tous, ne sont pas difficiles à reconnaître. Ils ont la tête petite en proportion du corps; le bec est mou, mais a le bout corné et la base charnue; les pattes courtes: quatre doigts: le doigt postérieur à la même hauteur que les doigts antérieurs; la queue, tantôt longue, tantôt courte. Cette famille, qui est mal représentée au Canada bien qu’elle se compose d'un grand nombre d'espèces, présente les plus grandes variations dans les régions tropicales du Monde. Elle comprend quelque 290 espèces reconnues. La distinc- tion entre Pigeons et Tourterelles ne repose pas sur des différences taxonomiques bien tranchées, d’où ces deux noms représentent bel et bien des espèces d’une même entité taxonomique. Le Pigeon biset, par exemple, une fois en captivité s’appelle le Pigeon domestique. noire en travers des tectrices alaires; 4° le bas du dos et les tectrices sus-caudales uniformément colorés (aucune tache blanche visible au vol); 5° une fine bande blanche en travers de la partie postérieure du cou chez les adultes (absente chez les juvéniles); 6° sa façon de se percher souvent dans les arbres (le Pigeon biset ne le fait que rarement). Cri: deux ou trois notes, la première ressemblant à celles des Pigeons, mais les autres sont plus graves et rappellent celles du Grand Duc. L’habitat. Il fréquente les forêts relativement claires (aussi bien de résineux que de feuillus), ainsi que les abords des forêts. Au printemps et en automne, il hante les champs de céréales, mais il peut aussi se rencontrer en d’autres endroits où il peut trouver de la nourriture, telle les fruits du sureau, du cerisier sauvage, du nerprun et de l’arbousier, ou des akênes. Il affectionne particulièrement les grands arbres secs pour se percher. PIGEON DU PACIFIQUE (Band-tailed Pigeon) — Columba fasciata Say Yi). A AAD x 155 pe. C’est un gros Pigeon qui se rencontre au Canada à l’ouest de la chaîne côtière. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais son coloris est plus terne que celui de ce dernier. Les juvéniles n’ont pas de fine bande blanche en travers de la partie postérieure du cou; ils ont la tête, le cou et la poitrine gris brunâtre; les plumes de la poitrine et les petites tectrices alaires sont finement lisérées de gris bru- nâtre plus pâle (voir L’identification sur le terrain). Mensurations (C. f. fasciata). Le mâle adulte: aile, 209.0- 228.5 (218.5); queue, 133.8-155.9 (146.2); culmen exposé, 17.5-21.0 (19.8); tarse, 26.5-30.0 (28.2) mm. La femelle adulte: aile, 209.9-219.5 (215.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est un grand Pigeon de l’ouest de la Colombie-Britannique, qui se différencie de Ja Tourterelle triste, plus petite, et de la Tourte, espèce dis- RUN € parue, par sa queue plutôt carrée ou légèrement arrondie (et non pas pointue), I] peut vraisemblablement être con- fondu avec le Pigeon biset (Pigeon domestique) qui a aussi la queue carrée, mais le Pigeon du Pacifique en difière par 1° une large bande pâle en travers du bout de la queue, avec une fine bande foncée qui précède la bande claire; 2° les pattes et la base du bec jaunâtres; 3° lJ’absence de bande 240 is Aire de nidification du Pigeon du Pacifique La nidification. Le nid consiste en un assemblage mal assujetti et souvent fragile de branchages qui forment une plate-forme sur une branche d’arbre, à des hauteurs variant entre 8 et 40 pieds ou plus au-dessus du sol. L'oeuf (habi- tuellement unique, rarement 2) est blanc et légèrement lui- sant. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure probablement 18 à 20 jours (C. E. Bendire), Distribution géographique. Ce Pigeon niche depuis le sud de la Colombie-Britannique, |’Utah et le centre nord du Colorado jusqu’a la Basse-Californie (région de Cape), aux hauts plateaux du Mexique et aux montagnes du Guate- mala, du Honduras, de la République de Salvador et du nord du Nicaragua. Il hiverne dans le Sud depuis le sud- ouest des Etats-Unis (occasionnellement aussi au nord qu’en Colombie-Britannique). L’aire de dispersion au Canada. Le Pigeon du Pacifique niche dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (ile Cap de Horsey, ile Saltspring, Victoria, Coquitlam). Sa présence a été mentionnée en Colombie-Britannique, dans l’intérieur jusqu’a Spuzzum et a Lytton, et au nord jusqu’a Terrace. Il existe des mentions d’hiver pour Victoria. Une seule sous-espéce. Columba fasciata monilis Vigors. PIGEON BISET (Pigeon domestique) Rock Dove (Domestic Dove)—Columba livia Gmelin Pos?) Ge LORS po En plus du plumage de cette espèce à l’état sauvage (PI. 37), on observe plusieurs variations de coloris et de forme qui ont été produites par sélection au cours de l'élevage. Au Canada, ce Pigeon ne saurait vraisemblablement étre confondu avec aucune autre espéce vivante, sauf avec le Pigeon du Pacifique, qui occupe l’ouest de la Colombie- Britannique, mais le Pigeon biset a deux bandes alaires foncées, les pattes rougeâtres, le bec foncé, et au vol, une tache blanche sur le croupion, qui le distinguent aisément. Il arrive quelquefois que les débutants confondent le Pigeon biset avec la Tourte qui est une espèce disparue, mais hormis les variations de coloris, la queue plus ou moins carrée du Pigeon biset est complètement différente de la longue queue pointue de la Tourte. L’habitat. Au Canada, il se rencontre principalement dans les villes, dans les villages et sur les fermes: il niche dans des recoins d’édifices et cherche sa nourriture dans les champs cultivés, dans les basses-cours, dans les dépotoirs, dans les gares de triage et dans les rues. Il évite habituelle- ment les grandes foréts, mais il se perche parfois dans les arbres. La nidification. Le nid consiste en une accumulation peu épaisse, amincie au milieu, de branchages et de paille: il est habituellement placé (au Canada) à l'intérieur ou à l'extérieur d’un édifice, ou dans une falaise. Les oeufs, habituellement au nombre de 2, sont blancs et luisants. L’incubation dure 17 à 19 jours (Witherby ef coll); les deux sexes y participent. Les juvénaux sont d’abord nourris d’une substance connue sous le nom de «lait de pigeon», qui est sécrétée à l’intérieur du jabot des parents; par la suite, les parents leur donnent des graines régurgitées. Distribution géographique. C’est une espèce indigène de l'Ancien Monde, qui se rencontre depuis certaines îles de l'Atlantique-Est, dans tout le sud de l'Europe, jusqu’à certaines régions de la Chine, et dans tout le nord de l’Afri- que. Il est maintenant bien répandu et établi, à cause des populations semi-domestiquées, en Amérique du Nord, en Amérique Centrale, en Amérique du Sud, dans les îles Hawai, dans certaines régions des Grandes Antilles, en Australie, en Nouvelle-Zélande et ca et la en d’autres régions du globe. L’aire de dispersion au Canada. Le Pigeon biset a été introduit au Canada avec l’importation d’oiseaux domesti- ques qui sont retournés à l’état sauvage. C’est un résident permanent dans les villes et près des fermes dans le sud du Canada, d’une côte à l’autre. Les sous-espèces. Les populations nord-américaines pro- viennent de plusieurs sous-espèces de l’Ancien Monde: conséquemment, cet assemblage disparate d’hybrides ne peut s'identifier au dela de l’espèce. TOURTERELLE À AILES BLANCHES (White-winged Dove)—Zenaida asiatica (Linnaeus) Le 1E0 22m Cette espèce est semblable à la Tourterelle triste quant à son coloris et à ses dimensions, mais elle a les grandes tectrices alaires presque entièrement blanches (formant une bande blanche voyante); un peu de blanc au bout des secondaires: la queue blanche: une large bande blanche recouvrant le bout de la queue, sauf les rectrices centrales. Sur le terrain, elle ressemble à une Tourterelle triste, mais elle porte des marques alaires et caudales blanches, comme on l'a vu plus haut. Dispersion occasionnelle au Canada. La Tourterelle à ailes blanches est accidentelle en Colombie-Britannique (Ren- frew, île Vancouver, juillet 1918) et dans le nord de l'On- tario (Fort Albany, 17 juin 1942). Ces deux spécimens, qui n’ont pas été étudiés par l’auteur, ont été rattachés à la forme Z. a. mearnsi (Ridgway). Cette espèce niche depuis le sud des États-Unis jusqu’au Mexique, en Amérique Cen- trale, au nord-ouest de l'Amérique du Sud et aux Grandes Antilles. TOURTERELLE TRISTE (Mourning Dove)—Zenaidura macroura (Linnaeus) PRST ESTRU ap hs I pO. Cette espèce a la queue longue et pointue lorsqu'elle est fermée; les rectrices centrales sont plus longues que les autres. La femelle est semblable au male, mais son plumage est plus terne et sa queue est plus courte que chez le mâle. Les juvéniles, à la fin de l'été et au début de l’automne, sont plus ternes que les femelles adultes; ils n'ont pas de point noir sous les oreilles; les plumes du devant du cou, les scapulaires et les rectrices alaires ont les bords plus pales. Elle se distingue de tous les autres Pigeons et Tourterelles contemporains du Canada par sa queue pointue (la Tourte, qui est une espéce disparue, avait aussi la queue pointue, mais ses dimensions étaient beaucoup plus grandes et elle n'avait jamais de point noir sous les oreilles). Mensurations (Z. m. marginella). Le mâle adulte: aile, 141.0-153.5 (146.0); queue, 119.9-149.1 (135.4); culmen exposé, 13.0-15.3 (14.1); tarse, 18.9-21.4 (20.1) mm. La femelle adulte: aile, 139.2-147.0 (143.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un petit oiseau brun 241 au corps élancé, dont la tête et les mouvements sont parti- culiers aux Pigeons; il a une longue queue pointue et les adultes ont sous les oreilles un petit point noir visible à faible distance. Il s'envole en faisant siffler ses ailes en saccades et en découvrant, au vol, une grande proportion de blanc sur les rectrices externes. Le cri: un lent et plaintif o-whou-whou-whou”. L*habitat. Elle se rencontre dans les bois clairs, dans les bosquets et dans les boisés aussi bien de résineux que de feuillus. Elle cherche sa nourriture dans une grande variété de terrains: terres incultes couvertes de mauvaises herbes; champs cultivés; chaumes; terrains herbeux; bordures des routes; grèves et sablières. La nidification. Cette Tourterelle niche habituellement en couples isolés; quelquefois en colonies. Le nid est une fragile plate-forme de branchages dans un résineux (de préférence) ou dans un feuillu; le plus souvent entre 15 et 25 pieds au-dessus du sol; aussi, particulièrement dans les prairies, sur le sol. Il lui arrive quelquefois de nicher dans un nid abandonné d’une autre espèce. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 2, sont blanc pur. Les deux parents participent à l’incubation, qui dure 15 jours (O. L. Austin). Les juvénaux au nid sont d’abord nourris de «lait de pigeon», puis, plus tard, de graines régurgitées. Il y a généralement deux couvées par année. Distribution géographique. Cette espèce niche depuis le sud du Canada (peut-être depuis le sud-est de l’Alaska) jusqu’à Panama et aux Grandes Antilles. Les populations des régions les plus boréales émigrent plus au sud en hiver. RE J- { Sr / 5 rs A ~ a oF À = Qh Ske RS =i aço OSA A ne Ont ré uns = | ‘ Qu / Prod TICE fn LÉ Ner a Í rd | = s x T a A = À im — a z5 ^o ‘ = ` g> S “Ka I Ves 4 nt a rs te RTE à ~~ # oO € À } y \ =—> ~ SE sf = + _ — Ter ost í =~ Aire de nidification de la Tourterelle triste L’aire de dispersion au Canada. La Tourterelle triste niche dans le sud de la Colombie-Britannique (en abondance dans l'intérieur méridional; très localement au nord jusqu’au lac Williams et en petit nombre sur le littoral: Victoria, New Westminster); dans le centre et le sud de l'Alberta (Jasper, lac Dried Meat, rivière Milk); dans le centre méridional et le sud de la Saskatchewan (Carlton, Prince-Albert, Nipa- win, collines Cyprés, Regina, Yorkton); dans le sud du Manitoba (Garland, lac Shoal, Aweme, plage Hillside); 242 dans le sud de l'Ontario (aussi au nord qu’à Fort-William, Sault-Sainte-Marie, lac Doré et Ottawa; son aire de répar- tition s’est considérablement étendue au cours des dernières années); dans le sud-ouest du Québec (Montréal, Lanoraie, Saint-Nicolas): dans le sud du Nouveau-Brunswick (rare- ment: Glenwood) et trés localement en Nouvelle-Ecosse (Gaspereau). Elle erre loin en dehors de sa zone de nidification, par- ticuliérement en automne: dans le nord de la Colombie- Britannique et au Yukon (Dawson, Teslin, Carcross), dans le sud du Mackenzie (observations visuelles: Fort Reliance, Hay River); dans le nord du Manitoba (Brochet, Churchill); dans le nord de l’Ontario (Moose Factory, Attawapiskat); dans le sud de la baie James (ile Ship Sands); dans le centre et l’est du Québec (Cabbage Willows, Pointe-des-Monts, Sept-Îles, baie Piashti, ile Anticosti, îles de la Made- leine, Gaspésie); au Labrador (Nain, Red Bay, iles Spotted, Battle Harbour); à Terre-Neuve (plusieurs mentions d’au- tomne); dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (principalement un migrateur en automne, mais se rencontre localement en été; il se peut qu’elle y niche). Elle hiverne dans le sud de l’Ontario (précairement et rarement aussi au nord qu’à Ottawa) et en petits nombres dans le sud de la Colombie-Britannique (Okanagan Landing, Victoria); en Nouvelle-Ecosse; rarement dans l’Île-du- Prince-Édouard et à Terre-Neuve (Saint-Jean). Quelques- unes survivent tout l’hiver dans les Maritimes. Les sous-espèces. (1) Zenaidura macroura marginella (Woodhouse) est la sous-espèce qui niche dans l’Ouest canadien, jusqu’au Manitoba, à l’est. (2) Z. m. carolinensis (Linnaeus), dont le coloris est légèrement plus foncé et moins grisâtre, et dont les dimensions sont un peu moindres, niche dans l’Est à partir du sud de l'Ontario. Des spécimens capturés dans l’ouest de l’Ontario (Fort-William) n’ont pas été étudiés, et dès lors, leur filiation est incertaine. TOURTE (Passenger Pigeon) — Ectopistes migratorius (Linnaeus) PLS L 15.04 160 po, C'était un Pigeon de forte taille, maintenant disparu; il avait une longue queue pointue, dont les rectrices étaient très étagées. Le mâle adulte est représenté à la planche 37. La femelle adulte était beaucoup plus terne et plus brune sur les parties supérieures; le devant du cou, la poitrine et l’abdo- men étaient brun grisâtre; et la queue, beaucoup plus courte. Les juvénaux étaient semblables à la femelle adulte, mais les plumes de la tête, du cou, du haut de la poitrine et les scapulaires avaient le bout blanchâtre. Sa longue queue pointue distingue la Tourte du Pigeon biset et du Pigeon du Pacifique. Elle se différencie de la Tourterelle triste à ses dimensions beaucoup plus grandes, à son coloris diffé- rent, particulièrement chez le mâle, et à l’absence d’un point noir sous les oreilles des adultes des deux sexes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 196.5-214.5 (204.9); queue, 173.0-211.0 (193.5); culmen exposé, 15.0-18.0 (16.7); tarse, 26.0-29.0 (27.4) mm. La femelle adulte: aile, 175.0- 210.0 (198.1) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Il est inutile d’énumérer des traits distinctifs sur le terrain, puisque cette espèce est disparue. La nidification. La Tourte nichait habituellement en colonies, quelquefois incroyablement nombreuses; occa- sionnellement en couples isolés. Le nid consistait en une plate-forme fragile, faite de branchages et de brindilles grossièrement assemblés sur une branche de feuillu (de préférence) ou de résineux, à des hauteurs variant entre 8 et 50 pieds au-dessus du sol. La ponte consistait en un seul oeuf blanc (quelquefois deux). L’incubation, à laquelle partici- paient les deux parents, durait environ 14 jours (A. C. Bent). Il y avait annuellement deux couvées ou plus, quelquefois une seule. Distribution géographique. C’est une espèce disparue. Le dernier individu est mort en captivité à Cincinnati (Ohio), le 19 septembre 1914. Le dernier individu a être capturé à l’état sauvage est censé avoir été tué à Sargento (Ohio), le 24 mars 1900. La Tourte nichait autrefois depuis le centre du Montana, le Dakota du Nord, le sud du Manitoba et le sud-est du Canada jusqu’à l’est du Kansas, à l’?Oklahoma, au Mississippi et à la Georgie. Elle hivernait dans le sud-est des États-Unis. Dispersion au Canada. La Tourte a disparu sans qu’on connaisse avec exactitude les limites de la zone de nidifica- tion qu’elle occupait autrefois. Elle nichait dans l’est central de la Saskatchewan: Cumberland House (Drummond, 1830, Botanical Miscellany, 1: 180-181). Au Manitoba, elle nichait probablement sur une grande étendue, étant abondante dans le sud de la province; elle errait au nord jusqu’à Churchill et York Factory; on sait qu’il existait une colonie qui nichait sur la rivière Poule-d’eau, entre les lacs Manitoba et Winnipegosis, et que le dernier spécimen capturé au Mani- toba fut tué à Winnipegosis, le 31 avril 1898. En Ontario, elle nichait en grands nombres dans les régions méridionales; aussi, dans l’ouest de la province jusqu’au nord du lac des Bois et dans le nord jusqu’à Moose Factory. Margaret H. Mitchell (1935, Cont. Royal Ontario Mus. Zoll., 7: 1-181) a présenté un excellent ouvrage concernant cette espèce en Ontario; il y est question des stations de nidification pour 45 des 55 comtés et districts de la province d’Ontario. Le dernier spécimen que l’on sache avoir été tué en Ontario, le fut à Sherkston, près de Niagara, à la mi-septembre 1891, et la dernière observation visuelle certaine, à Penetanguishene, le 18 mai 1902. Au Québec, elle nichait autrefois depuis la région du sud-ouest, rarement peut-être jusqu’à Fort- George, au nord, et jusqu’en Gaspésie, à l’est. Sa présence a été signalée aussi à l’est qu’à Pointe-des-Monts et à l’île Anticosti. Au Nouveau-Brunswick, elle était abondante en été, et on sait que des stations de nidification ont existé au lac Scotch, à Grand-Sault et peut-être à Grand-Manan: le dernier individu vivant connu a été tué à Scotch Lake en 1899. Elle nichait et émigrait autrefois en Nouvelle-Écosse; la dernière mention sûre remonte à 1857. Elle est censée avoir été commune dans l’Île-du-Prince-Édouard et elle y a probablement niché. I] n’existe aucune donnée sur la nidification de la Tourte à l’ouest de la Saskatchewan, bien qu’il soit vraisemblable qu’elle ait pu y nicher. Certaines données indiquent qu’elle se rencontrait en Colombie-Britannique (un spécimen à Chilli- wack, 29 juin 1859) et au Mackenzie (elle errait autrefois dans la vallée du Mackenzie jusqu’à Fort-Simpson, Fort- Norman et Fort-Good-Hope). Sa présence a été signalée dans la baie Baffin, le 31 juillet 1829, mais elle n’y était qu’accidentelle. Observations d’intérét particulier. I] est probable que seule la population de Tourtes a pu atteindre des proportions aussi grandioses parmi les autres espéces nord-américaines. Au cours des migrations, de grands vols de Tourtes obscur- cissaient le ciel et lorsqu’elles se perchaient dans les arbres, elles étaient si nombreuses que les branches se brisaient sous leur poids. Les plus grandes colonies de nidification occu- paient plusieurs centaines de milles carrés. Le massacre en masse dont elle a été victime, était facilité par le fait qu’elle avait l’habitude de se grouper en vols immenses. On l’expor- tait 4 plein train des endroits qu’elle fréquentait en plus grand nombre. Comme elle ne pondait qu’un seul oeuf par ponte, parfois deux, son potentiel reproductif ne pouvait dés lors compenser les vastes hécatombes qui décimaient cette espéce. Elle a été exterminée de la face de la terre a coup. de fusil et de bâton, ainsi qu’au moyen de rets. La tourte, dont les myriades ne sont désormais plus une des merveilles de ce continent, est aujourd’hui disparue à jamais. Nous, aussi bien que nos descendants, ne verront jamais plus une Tourte vivante. 243 a réf, | H | | 4 U US LAINE ii $ Witt Ordre Cuculiformes - Coulicous Famille Cuculidae-Coulicous et Anis Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 7; au Canada; 2 La famille des Cuculidés groupe 125 espéces, peut-étre plus, et elle est représentée dans les régions tropicales et tempérées de tous les continents du monde. Les espèces nord-améri- caines construisent un nid fragile, mais les espèces de l'Ancien Monde sont parasites et pondent leurs oeufs dans le nid d’autres espèces. Bien que les diverses espèces soient d’aspect fort varié dans le monde, les deux espèces canadiennes sont presque iden- tiques. Ce sont des oiseaux élancés, au corps svelte, brun uniforme en dessus et blanc uniforme en dessous. Ils ont une longue queue étagée; le bec légèrement incurvé et les doigts zygodactyles (deux en avant, deux en arrière). Les Coulicous sont très utiles parce qu’ils dévorent de grandes quantités d'insectes et qu’ils ont un appétit particulièrement vorace pour les chenilles. COULICOU À BEC JAUNE ( Yellow-billed Cuckoo)—Coccyzus americanus (Linnaeus) PESE E 11.04 12.6 po. (Voir L'identification sur le terrain.) Les deux sexes sont identiques. Les juvéniles ressemblent aux adultes, mais leur plumage est plus terne; le noir de leurs rectrices latérales D = Seay \ ` ‘ ea S ? PA \ ; Se er A (4 nf / Ai H 4 :) “An L : + i ; jé Aire de nidification du Coulicou à bec jaune 244 est beaucoup plus gris et leur bout blanc est moins con- trastant que chez les adultes. Mensurations (C. a. americanus). Le mâle adulte: aïle, 137.0-142.0 (139.0); queue, 140.2-143.9 (141.1); culmen exposé, 22.9-26.1 (24.9); tarse, 26.3-26.9 (26.6) mm. La femelle adulte: aile, 140.0-156.5 (148.1) mm. L'identification sur le terrain. Cet oiseau se caractérise comme un Colicou par ses parties supérieures brun uniforme, par ses parties inférieures blanc grisâtre sans marques, par son bec incurvé, par sa longue queue étagée et par sa silhouette élancée. Il se distingue du Coulicou à bec noir par sa mandibule jaune; par le large bout blanc des rectrices externes, dont le restant est noir (plus visibles par-dessous, parce que, vu de dessus, elles sont recouvertes par les rec- trices centrales) et par la région cannelle roussâtre sur les primaires (bien visible au vol). Le cri: une longue série de clouc graves et assourdis qui s’espacent d’une façon caracté- ristique vers la fin. L’habitat. Ce Coulicou fréquente les régions boisées claires; les buissons d’aulnes et de saules, ainsi que les fourrés. La nidification. Le nid consiste en une fragile structure plane faite de brindilles grossièrement assemblées et tapissée d’un peu de végétation molle; il est habituellement placé entre 4 et 9 pieds au-dessus du sol, dans un arbuste ou dans un arbre de faible hauteur. Les 3 ou 4 oeufs sont bleu ver- dâtre clair. Les deux sexes sont censés prendre part à l’incu- bation, mais c’est principalement la femelle qui assure la couvaison. Il pond souvent ses oeufs dans le nid d’autres espèces d’oiseaux, même dans celui du Coulicou à bec noir. Distribution géographique. Ce Coulicou niche depuis le sud du Canada (localement) jusqu’au nord du Mexique et dans certaines régions des Grandes Antilles. Il hiverne en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Coulicou a bec jaune niche dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Vic- toria, Pitt Meadows); dans le sud du Manitoba (rarement: Selkirk); dans le sud de |’Ontario (commun dans la région du lac Érié, mais rarement aussi au nord qu’à Ottawa et à Rosseau); rarement dans l’extrême sud-ouest du Québec (île de Montréal, Ulverton) et dans le sud du Nouveau-Brunswick (Saint-Jean). Il est accidentel, lors des tempêtes d'automne, en Nouvelle- Écosse (plusieurs mentions de septembre à décembre); dans l’Île-du-Prince-Édouard (pointe Brackley); à Terre-Neuve (région de Saint-Jean: spécimens capturés le 12 octobre 1954 et le 15 novembre 1955); sur la côte nord du golfe Saint- Laurent (riviére Moisie, province de Québec, 6 octobre 1953) et au Labrador (fleuve Hamilton). Fait remarquable, il est apparu en grand nombre en Nouvelle-Écosse et au Nouveau- Brunswick, mais en quantités moins importantes à Terre- Neuve, en octobre 1954. Les sous-espèces. (1) Coccyzus americanus americanus (Linnaeus) niche dans l’Est depuis l’Ontario; il est probable que la petite population qui niche au Manitoba appartient aussi à cette variété, mais aucun spécimen capturé dans cette province n’a été étudié par l’auteur. (2) C. a. occidentalis Ridgway, dont les dimensions sont en moyenne plus grandes, est la sous-espèce qui niche en Colombie-Britannique. COULICOU À BEC NOIR (Black-billed Cuckoo)— Coccyzus erythropthalmus(Wilson) PL 37 Lo- 110 126-po: Les deux sexes sont identiques. Pour le distinguer du Couli- cou à bec jaune, voir L'identification sur le terrain. Les juvé- niles ressemblent aux adultes, mais le bout blanc de leurs rectrices est relativement moins distinct et le tour des yeux n’est pas rouge. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 132.9-140.9 (136.5); queue, 147.4-159.8 (152.6); culmen exposé, 20.2-23.9 (21.9); tarse, 21.1—24.1 (22.9) mm. La femelle adulte: aile, 130.4- 148.9 (141.1) mm. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau plus long que le Merle américain, à longue queue étagée et à silhouette élancée; ses parties supérieures brunes, ses dessous blancs sans marques et son bec incurvé le caractérisent comme un Coulicou. Le bec entièrement noir (aucune trace de jaune sur la mandibule), le tour des yeux rouge, le bout blanc plus mince et moins bien défini des rectrices, ainsi que l’absence d’une région cannelle roussâtre bien visible au vol sur les ailes, le différencient du Coulicou à bec jaune. Le cri: des clouc graves et assourdis, le plus souvent émis en groupes de trois ou de quatre, avec une légère pause entre groupes successifs. L’habitat. Ce Coulicou fréquente la forêt relativement claire; les buissons d’aulnes et de saules et les vignes, ainsi que des endroits similaires. La nidification. Le nid fait de brindilles est habituellement fragile, mais il est souvent mieux assemblé et plus volu- mineux que celui du Coulicou à bec jaune; de plus, il est habituellement mieux garni à l’intérieur de matières végé- tables souples. Il est le plus souvent placé entre 2 et 7 pieds au-dessus du sol (parfois plus, parfois moins), sur une branche d’arbuste ou d’arbrisseau, aussi bien feuillu que résineux. Les oeufs (2 à 4, habituellement 3) sont bleu vert et en moyenne un peu plus petits et plus foncés que ceux du Coulicou à bec jaune. Les deux parents incubent 10 ou 11 jours (Ruth Spencer). Il pond parfois ses oeufs dans le nid d’autres espèces, même dans celui du Coulicou à bec jaune. Distribution géographique. Ce Coulicou niche depuis le sud du Canada (à l’est de l’Alberta) jusqu’à l’est du Wyoming, au Nebraska, au Kansas, au Tennessee et en Caroline du Sud (mont Pleasant). Il hiverne dans le nord-ouest de l'Amérique du Sud. ASE h N Pr? / f CS at 3 St fF” 2 S SU LP "© a) ar = > af fie et ~~, i ‘—> A j ~ 8 — ~ aA ah = -= — fg? A An hv d J rea t . ~ | k » # s : >; h - LA re | 2 2 ol Can CO INI | ak, ` eN } f » F, n i™ A KS A T EL D “VA a à à t h « , ' - = i = \ `~ ve à \ = m nn Ton i ~ PAT G À K d . a 4 es er f } - LT 2). See r A u A \ a E Ç _ d z # AS = ARE A.) \ e | Aire de nidification du Coulicou à bec noir L’aire de dispersion au Canada. Le Coulicou a bec noir niche dans l’est central et le sud-est de l’Alberta (Athabasca, Duhamel, Camrose, lac Sullivan, Castor); dans le sud de la Saskatchewan (collines Cyprés, Somme, Yorkton, Regina); dans le sud du Manitoba (parc national du mont Riding; Hartney; plage Hillside; baie des Indiens; lac Shoal; probablement au lac des Cédres); dans le sud et le centre de l'Ontario (commun dans le sud de la province; en petits nombres dans le nord, jusqu’à Savanne, Port-Arthur et Matheson; probablement Sioux Lookout); dans le sud-ouest du Québec (lac Meach; Montréal; Chambly; Hatley; Québec; Riviére-du-Loup); au Nouveau-Brunswick; dans l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Sa présence a été signalée dans le nord jusqu’au centre nord de l’Ontario (Moosonee) et au Québec jusqu'au lac Waswanipi et dans l’est de la Gaspésie (Sandy Beach; Percé). Il est accidentel à Terre-Neuve (Saint-Jean, 12 octobre 1955). Il existe des observations visuelles pour la Colombie- Britannique. 245 ne eg 3 yi - — - dd Rs Lt mu et SE ame TES A ENTE RRR PENG U ARIAS UE | LA Ordre Strigiformes-Hiboux Cet ordre comprend des espèces qui sont réparties sur toute la surface du globe. Les Hiboux ont la tête grosse, au front plus ou moins aplati, de façon à former un grand disque facial. Leurs yeux sont grands et placés de face. Leur bec est fortement crochu et leurs doigts sont armés de serres poin- tues et crochues. Leur doigt postérieur est réversible. Les pattes sont emplumées chez la plupart des espèces. Le plumage est extrêmement doux et duveteux, ce qui permet de voler sans bruit. La plupart des espèces de Hiboux chassent la nuit, mais quelques-unes, comme le Harfang des neiges, le Hibou des marais et la Chouette épervière, chassent de jour ou au crépuscule. Les Hiboux nocturnes ont une excellente vue durant le jour, sauf lorsqu'ils sont brusquement amenés de l'obscurité à la lumière vive. Le régime alimentaire de ces intéressants oiseaux de proie se compose principalement de rongeurs, particulièrement de souris et de rats. On ne saurait surestimer la grande valeur des Hiboux, tant ils con- tribuent à contenir les populations de rongeurs. Famille Tytonidae -Effraies Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 1; au Canada: 1 Les Effraies ont la face longue et triangulaire ou cordiforme; les yeux plutôt petits pour un Hibou. Leurs longues pattes sont couvertes de quelques plumes courtes, mais les doigts sont couverts de poils clairsemés; le doigt médian est nanti d’un ongle pectiné (petites lamelles en forme de peigne) sur la surface interne. La morphologie de cette espèce est très différente de celles des autres Hiboux, mais ses moeurs ressemblent de près à celles des autres espèces. EFFRAIE {Barn Owl)—Tyto alba (Scopoli) PL 38. L., 14.5 à 17.5 po. La téte plutét grosse ne porte pas d’aigrettes au-dessus des oreilles: le disque facial est distinctement cordiforme; les yeux sont noirs et relativement petits; le bas des pattes et les doigts sont partiellement emplumés. Les adultes des deux sexes et les juvéniles ont un coloris identique. Les par- 246 ties supérieures sont presque entièrement chamois, mais elles sont lavées de grisâtre et marquées de points noiratres et grisâtres depuis le dos jusqu’au sommet de la tête; les des- sous sont de teinte variant de fauve à blanc, sans être marqués ni de bandes ni de rayures, mais ils sont finement marqués de points ou de mouchetures noirâtres. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 314.0-345.0 (328.6); queue, 126.0-152.5 (138.1); culmen depuis la cire, 21.0-24.0 (22.1) mm. La femelle adulte: aile, 320.0-360.0 (336.9) mm (Ridgway). Aire de nidification de l’Effraie © L’identification sur le terrain. C’est un Hibou de taille moyenne, au corps élancé et de coloration claire, générale- ment chamois; a longue face cordiforme, aux yeux noirs, sans aigrettes au-dessus des oreilles et ses parties inférieures sont marquées de petits points, sans bandes ni rayures. Le Hibou des marais, autre Hibou de taille similaire à colora- tion chamois, se différencie aisément de l’Effraie par ses dessous rayés, par ses pattes et par ses doigts bien emplumés, par ses iris jaunes et par son disque facial de forme très différente. Le cri: plaintes sifflantes et crissantes, ainsi que divers sons étranges. L’habitat. L'Effraie cherche sa nourriture dans les champs ou en tout autre endroit à découvert, particulièrement là où abondent les petits rongeurs. Elle se perche et niche dans les édifices, dans les arbres creux et dans les anfractuosités des falaises ou des rivages escarpés. La nidification. Elle construit son nid dans des endroits sombres et abrités, tels des cavités d’arbres ou de falaises, des greniers de grange, des tours d’édifices abandonnés ou relativement à l’écart. Elle ne construit pas de nid, mais comme elle occupe la même station de nidification d’année en année, il se forme à cet endroit une accumulation d’osse- ments et de poil des rongeurs dévorés. Les oeufs, générale- ment au nombre de 5 à 8, sont blancs. L’incubation dure 30 à 40 jours (Niethammer). Les deux parents nourrissent les petits. Distribution géographique. L’Effraie est presque cosmo- polite. Dans le Nouveau Monde, elle niche depuis l’extrême sud du Canada jusqu’aux régions méridionales de |’Amé- rique du Sud et dans les Grandes Antilles. L’aire de dispersion au Canada. L’Effraie niche dans l’extrême sud-ouest de la Colombie-Britannique (Crescent Beach; Ladner; probablement dans le sud de l’île Van- couver); dans l’extrême sud de l’Ontario (Kingsville, Chatham, Strathroy, Blenheim, Queenston) et rarement dans le sud-ouest du Québec (Berthierville). Elle hiverne dans le sud de la Saskatchewan (Aylesbury), le sud du Manitoba (La Rivière, lac Whitewater, Ste-Anne-des- Chênes), le sud de l’Ontario (Sault-Ste-Marie, Ottawa). Elle est accidentelle au Nouveau-Brunswick (cap Tourmentin), en Nouvelle-Écosse (Tusket, 16 décembre 1910) et à Terre- Neuve (St. Anthony, 29 novembre 1957). Une seule sous-espèce. Bien que plusieurs sous-espèces de l’Effraie se rencontrent dans diverses parties du monde, Tyto alba pratincola (Bonaparte) est la seule variété connue en Amérique du Nord. Famille Strigidae—Hiboux véritables Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 17; au Canada: 14 Cette vaste famille groupe tous les Hiboux, sauf l’Effraie, et occupe presque toutes les parties du globe. Les Strigidés ont la face plus arrondie, moins triangulaire que celle des Tytonidés; leurs yeux sont généralement plus grands; ils ont souvent des aigrettes au-dessus des oreilles et différent aussi des Tytonidés par de nombreuses particularités morpho- logiques. PETIT DUC (Screech Owl)—Otus asio (Linnaeus) PI. 38. L., 7.0 à 10.0 po. C’est un petit Hibou a aigrettes, dont les yeux sont jaunes. A l’exception du Duc nain qui est très rare et de distribution éparse, c’est le seul Hibou à aigrettes, dont l’aile repliée mesure moins de 7 pouces. Les populations de l'Est et de l'Ouest central ont deux phases de coloration (grise et rouge) bien définies, indépendantes du sexe et de l’âge des individus. Mensurations (O. a. naevius). Le mâle adulte: aïle, 156.5- 174.9 (164.3); queue, 77.1-86.9 (81.2); culmen depuis la cire, 14.0-15.9 (15.2) mm. La femelle adulte: aile, 155.2-177.9 (166.5) mm. L’identification sur le terrain. C’est un petit Hibou noc- turne avec des aigrettes saillantes au-dessus des oreilles; il a les yeux jaunes. La population de Est comporte deux phases de coloration distinctes (grise et rouge). Le Duc nain qui occupe le sud de la Colombie-Britannique, est rare et presque identique au Petit Duc, mais il a les yeux foncés. Le Hibou à aigrettes longues et le Grand Duc ont aussi des aigrettes au-dessus des oreilles, mais ils sont nettement plus grands que le Petit Duc; au vol, cependant, les battements d’ailes du Petit Duc sont plus rapides et entièrement diffé- rents. Le cri: dans l’Est, un long sifflement tremblotant et sourd qui devient grave vers la fin; dans l'Ouest, il tend à demeurer plus stable en finale. L’habitat. Ce Hibou fréquente les forêts claires, les bosquets, les vergers et les arbres d'ornement près des mai- sons soit dans les villes, soit dans les boisés. La nidification. I] niche dans des cavités d'arbres (des cavités naturelles et particulièrement des trous de Pics), ainsi que dans des maisonnettes d’oiseaux. Le nid est à une hauteur variant de quelques pieds jusqu’a 80 pieds au- dessus du sol. Il y a habituellement 4 ou 5 oeufs, blancs. La femelle assure la majeure partie, sinon la totalité, de l’incu- bation qui dure environ 26 jours (A. R. Sherman). Distribution géographique. Ce Hibou demeure en perma- nence depuis le sud-est de l’Alaska, dans la majeure partie du sud du Canada, ainsi que dans le Maine, jusqu’au centre méridional du Mexique et en Floride. Aire de nidification du Petit Duc L’aire de dispersion au Canada. Le Petit Duc est un résident permanent dans l’ouest et dans l’intérieur méri- dional de la Colombie-Britannique (côte de la terre ferme: îles Vancouver et Goose; intérieur sud, jusqu’à la région de Vanderhoof, au nord); dans le sud de la Saskatchewan (Yorkton; la zone de nidification est mal définie, mais des individus ont été signalés dans la région des collines Cyprés, 247 ceiling ge cummins done era ee ee C à l'ouest, et jusqu'à Saskatoon, au nord); dans le sud du Manitoba (vallées des rivières Rouge et Assiniboine; mont Riding; lac Oak, lac Whitewater; Aweme); dans le sud de l'Ontario (commun dans le Sud; au nord, au moins jusqu’à Port-Sydney et Ottawa: il a été signalé aussi au nord qu’au lac Nipissing et au lac des Bois) et dans l'extrême sud-ouest du Québec (Chelsea, Montréal). Il se peut aussi qu'il niche aussi dans le centre de |’ Alberta (2 spécimens: Flatbush, Kinuso; une observation visuelle à Belvedere). Il est inusité ou accidentel en Nouvelle-Écosse (lac Indian, septembre 1892). Les mentions obtenues au Nouveau-Brunswick ne sont pas entièrement satisfaisantes. Les sous-espèces. (1) Otus asio naevius (Gmelin), dont les phases de coloration rouge et grise sont bien définies, niche en Ontario et au Québec. (2) O. a. swenki Oberholser, variété beaucoup plus claire, qui a aussi deux phases de coloration bien définies, niche dans le sud du Manitoba (Winnipeg). (3) O. a. macfarlanei (Brewster), dont les dimensions sont en moyenne plus grandes et dont la colora- tion est généralement plus foncée que chez la sous-espèce naevius, n'a pas de phase de coloration rouge; il niche dans l'intérieur de la Colombie-Britannique. (4) O. a. kennicottii (Elliot), beaucoup plus foncé et plus brunâtre que la sous- espèce macfarlanei, est la variété qui se rencontre sur la côte de Colombie-Britannique. L'auteur n’a pas étudié de spéci- mens capturés dans le sud-ouest de la Saskatchewan, mais il se peut que la forme O. a. maxwelliae (Ridgway) se ren- contre dams ce secteur. DUC NAIN (Flammulated Owl (Flammulated Screech Owl)) Otus flammeolus (Kaup) L., 6.3 à 7.5 po. Cette espèce rappelle étrangement le Petit Duc, mais est de plus petite taille, a les yeux foncés au lieu de jaunes, les aigrettes au-dessus des oreilles plus courtes et les doigts tout à fait dégarnis de plumes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 128.0-138.0 (132.9); queue, 58.0-63.5 (59.7); culmen depuis la cire, 8.5-10.0 (9.5) mm. La femelle adulte: aile, 128.5-144.0 (135.2) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Ce Hibou ressemble à un Petit Duc de faible taille et aux yeux brun foncé (au lieu de jaunes). L’habitat. Ce petit Hibou fréquente les forêts de pins ou d’autres espèces de résineux. La nidification. I] niche dans un trou de Pic ou dans une cavité d’arbre similaire. I] pond habituellement 3 ou 4 oeufs blancs. Distribution géographique. Ce Hibou niche depuis le sud de la Colombie-Britannique (le seul nid connu a été décou- vert à environ 20 milles à l’ouest de Penticton). II existe d’autres mentions fondées sur des spécimens capturés (lac Okanagane, 1902; Kamloops, 11 août 1935). Une seule sous-espèce, Otus flammeolus flammeolus (Kaup). Quelques auteurs considérement le Duc nain comme une sous-espèce de l’Orus scops de Ancien Monde. 248 GRAND DUC (Great Horned Owl)— Bubo virginianus (Gmelin) Pl. 38. L., mâle, 18.0 à 23.0 po.; femelle, 22.0 à 25.0 po. C’est un grand Hibou, le seul Hibou canadien dont la lon- gueur totale dépasse 16 pouces et qui ait des aigrettes sail- lantes au-dessus des oreilles. Les deux sexes ont une colora- tion identique, mais la coloration des diverses populations varie selon les régions géographiques (voir Les sous-espéces). Mensurations (B. v. virginianus). Le mâle adulte: aile, 337.0-380.5 (356.9); queue, 193.0-223.5 (209.9); culmen depuis la cire, 27.0-31.4 (29.8) mm. La femelle adulte: aile, 357.5-395.5 (380.8) mm. L’identification sur le terrain. Les grandes dimensions et les aigrettes saillantes au-dessus des oreilles sont caractéris- tiques. Le cri: une série de profonds hou, souvent cing, qui sont moins variés et moins graves que ceux de la Chouette rayée; aussi un cri perçant. L’habitat. Ce Hibou fréquente aussi bien la forêt conifé- rienne que la forêt de feuillus, tantôt la forêt épaisse con- tinue, tantôt les bosquets, les boisés des parcs urbains; les prairies, les ravins boisés et les vallées de rivière. La nidification. Il niche habituellement dans les arbres, dans le nid abandonné d’un oiseau de proie, d’une Corneille américaine ou d’un Ecureuil; quelquefois dans un arbre creux ou sur une corniche de falaise. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 2 ou 3, sont blancs. L’incubation dure 30 jours (A. K. Gilkey et coll.). Distribution géographique. Le Grand Duc niche en Amérique du Nord et du Sud depuis la limite forestière boréale jusqu’au détroit de Magellan (à l’exception des Grandes Antilles). La migration et les mouvements migra- toires sont peu importants. L’aire de dispersion au Canada. Le Grand Duc est un résident permanent dans la plus grande partie des régions boisées du pays, au nord jusqu’à la limite forestière du Yukon, du Mackenzie, de la Colombie-Britannique (sauf dans les îles Reine-Charlotte), en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec (aussi au nord qu’à Aire de nidification du Grand Duc Fort-Chimo, mais il semble ne pas avoir été signalé dans l’île Anticosti ni aux îles de la Madeleine), au Labrador (jusqu’à Okak, au nord), à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Sa présence a été signalée, sans indication de nidification, au Keewatin (principalement en hiver: rivière Windy; em- bouchure de la rivière Thlewiaza; inusité dans l’inlet Ches- terfield: spécimen capturé le 10 juin 1935). Il hiverne dans les limites de sa zone de nidification, y compris la partie septentrionale, et parfois dans le Nord, particulièrement au Keewatin et là où abondent les Lagopèdes en hiver. Certains individus errent très loin, peut-être dans toutes les directions, mais principalement vers le sud. Les sous-espèces. (1) Bubo virginianus virginianus (Gmelin) a un coloris moyennement foncé et une proportion appré- ciable de roussâtre dans le plumage: sud de Ontario, sud du Québec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse (se rapproche de la forme heterocnemis dans le nord de l’île du Cap-Breton). (2) B. v. heterocnemis (Oberholser), très foncé: à Terre-Neuve, au Labrador, dans le centre et le nord du Québec. (3) B. v. subarcticus Hoy (traité comme la forme wapacuthu dans la Check-list de PA. O. U., 5e édition), extrêmement pâle, avec de grandes étendues blanches: dans le Mackenzie (la répartition dans l’extrême nord-ouest est incertaine), dans l’est central de la Colombie-Britannique (forêts claires de la rivière de la Paix), en Alberta (sauf dans les montagnes), en Saskatche- wan, au Manitoba, dans l’ouest et le nord de l’Ontario (cependant, les populations de l’ouest et du nord de l’On- tario ont récemment été reconnues comme étant distinctes et elles ont été désignées sous le nom de scalariventris (Snyder, 1961; Roy. Ontario Mus., Cont. 54: 5). Comme l’auteur n’a pu étudier qu’un petit nombre d’individus cap- turés au cours de la période de nidification dans ces régions, il ne peut émettre d’opinion sur le bien-fondé de la variété scalariventris. De plus, les oiseaux capturés dans les régions méridionales des provinces des Prairies ont été rattachés à la variété occidentalis par les auteurs de la Check-list de l’'A.O.U., 5e édition, mais les séries importantes de spéci- mens du Musée national, capturés dans les régions méri- dionales des prairies canadiennes, ne peuvent être différen- ciées de la forme subarcticus qui niche plus au nord). (4) B. v. lagophonus (Oberholser) est beaucoup plus foncé que la variété subarcticus et habituellement d’un fauve moins intense que la forme virginianus: Yukon, intérieur de la Colombie-Britannique (sauf les forêts claires de la rivière de la Paix), sud-ouest de l’Alberta (montagnes); il est pos- sible que cette forme atteigne l’extrême ouest du Mackenzie (un seul spécimen qui ne nichait pas, est disponible pour étude). En dehors de la saison de nidification, certains in- dividus se déplacent beaucoup, souvent très loin. Observations d'intérêt particulier. Le Grand Duc, qui est à la fois féroce et puissant, recherche ses proies parmi une grande variété d'oiseaux et de petits mammifères; il capture notamment des lièvres, des rats, des souris, des gelinottes, des canards, des volailles et des moufettes. A l’occasion, il s'attaque même au porc-épic. C’est le seul Hibou canadien qui soit considéré comme vraiment destructeur. Il avale tout entiers les plus petits animaux. Les os, la fourrure et les plumes qu’il ne peut digérer, il les régurgite sous la forme de boulettes, comme le font les autres Hiboux. I] chasse surtout la nuit ou au crépuscule, et passe le jour à somnoler sur une branche d’arbre. Les Corneilles améri- caines le détestent. Aussi, lorsqu'elles parviennent à en repérer un, grace à leur vue perçante, elles émettent un cai d’une intonation particulière, qui avertit toutes les autres Corneilles des environs, aussi loin que leur cri puisse porter. Elles s’assemblent alors en force autour du Hibou qui som- nole, se perchent aussi près de lui qu’il leur semble opportun et crient de toute la force de leurs poumons. Quand le Hibou ne peut plus tenir le coup, il s’envole, mais il est aussitôt poursuivi par une troupe noire et bruyante, et il arrive souvent qu’il ne parvienne à échapper à ses tortionnaires qu'après de nombreuses tentatives. HARFANG DES NEIGES (Snowy Owl)—Nyctea scandiaca (Linneaus) PI. 38. L., 22.0 à 27.0 po. (la femelle est plus grande que le male) C’est un grand Hibou, dont les dimensions sont presque égales à celles du Grand Duc, mais il n’a pas d’aigrettes au- dessus des oreilles. Son plumage est plus ou moins marqué de rayures et de points brun foncé. Il a les yeux jaunes: les pattes et les doigts fortement emplumés. Le male est presque entièrement blanc et marqué d'un minimum de points et de rayures brunes plus abondantes (souvent très prononcées) chez les juvéniles que chez les femelles adultes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 375.5-407.5 (396.4): queue, 210.0-219.5 (214.1); culmen depuis la cire, 24.7-29.0 (27.0) mm. La femelle adulte: aile, 415.0-438.5 (419.9) mm. ~ i i K j À $ ` M miia E Wen ‘ls mm alama ~ es ur à J is de } ë UG "re `A = Fi À * , L ~ = S P ) Sa \ ) se n E : yee a Aire de nidification du Harfang des neiges L’identification sur le terrain. C’est un gros Hibou trapu, au plumage très blanc (souvent marqué d'une multitude de rayures et de points brun foncé): il a la tête ronde sans aigrettes au-dessus des oreilles. Il ne saurait vraisemblable- ment être confondu avec aucune autre espèce, sauf peut- être avec les formes blanchâtres du Grand Duc, mais le 249 A ect act aie as j Harfang des neiges ne porte pas d’aigrettes au-dessus des oreilles. De plus, il est actif de plein jour et il fréquente les endroits à découvert. L'habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente soit la toundra basse, soit la toundra élevée, de préférence là où il y a des tertres ou des collines. En migra- tion, et en hiver, dans le Sud, il se rencontre dans des en- droits à découvert, comme dans les champs, dans les prairies, dans les marais, sur les côtes et en bordure des lacs et des rivières importantes. Il se repose soit au sol, soit perché sur un pieu de clôture, sur une meule de foin, dans un arbre, sur une antenne de radio et sur des édifices. La nidification. Le nid est placé au sol et consiste en une légère dépression, souvent garnie d’un peu de mousse ou d'herbe, en un endroit élevé dans la toundra onduleuse. Les oeufs, au nombre de 5 à 7, à l’occasion plus ou moins, sont blancs. La femelle couve 32 ou 33 jours (Witherby et coll.). Distribution géographique. Le Harfang des neiges est cir- cumpolaire dans les toundras arctiques du globe. Il hiverne dans sa zone de nidification et plus au sud, jusqu'au centre de l'Europe, au centre de l’Asie et au nord des Etats-Unis; occasionnellement, jusque dans le sud des États-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Le Harfang des neiges niche depuis l’île Prince-Patrick (probablement) et le nord de Vile Ellesmere (cap Sheridan), dans tout l’archipel arctique, jusqu’au nord du Yukon (ile Herschel), au nord du Macken- zie (ile Baillie, rivière Perry; probablement à l’intérieur jusqu’à une distance indéterminée des côtes); au Keewatin; au nord du Manitoba (Churchill); à Pile Southampton; au nord du Québec (Povungnituk, Fort-Chimo) et au nord du Labrador (au sud jusqu’a Okak, probablement jusqu’a Nain). Il hiverne dans certaines parties de sa zone de nidifi- cation, mais probablement au sud de la zone où il fait constamment nuit en hiver, et plus au sud en nombres irréguliers jusqu’au sud de toutes les provinces. Les vols les plus considérables vers le sud se produisent environ tous les quatre ans, alors que les populations de petits mammiféres sont au plus bas de leur cycle de fluctuation, en particulier dans le cas des lemmings, qui constituent la principale nourriture du Harfang des neiges dans l’Arctique. CHOUETTE EPERVIERE (Hawk Owl)— Surnia ulula (Linnaeus) PI. 40. L., 14.5 à 17.0 po. C’est un petit Hibou de taille moyenne, à silhouette élancée, qui n’a pas d’aigrettes au-dessus des oreilles; il a la queue plutôt longue et nettement étagée, les rectrices devenant plus étroites vers le bout. Les deux sexes sont de coloration identique. Les parties supérieures sont brun foncé et tache- tées de points blancs. La poitrine et l'abdomen sont nette- ment et régulièrement marqués de bandes brunes. La face est ornée d’un disque blanc grisâtre avec une bordure qui se prolonge sur les côtés de la poitrine. Les yeux a. les parties exposées du bec sont jaunes. La poitrine, les côtés et l'abdomen marqués de bandes transversales nettes, de même que la longue queue, sont distinctifs. Mensurations, Le mâle adulte: aile, 210.0-231.0 (222.4); 250 queue, 167.0-187.0 (177.9); culmen depuis la cire, 18.6-19.8 (19.0) mm. La femelle adulte: aile, 223.0-235.5 (228.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Hibou de taille moyenne et à silhouette élancée; il a la queue longue (qu’il agite souvent) et les parties inférieures marquées de nettes bandes transversales, mais il n’a pas d’aigrettes au-dessus des oreilles. La bordure noire autour du disque facial se pro- longe jusqu’aux côtés de la poitrine. C’est un Hibou actif en plein jour, qui se perche à la cime des arbres. Sa longue queue effilée lui confère l’apparence d’une Buse ou d’un Faucon. Son vol rapide ressemble à celui des Falconiformes, qui font alterner de rapides battements d’ailes avec du vol plané sur place. Le cri: une série de kip, kip, ou clip, clip ou encore, un chri—i—i—i—i—i—yip, dont l'intensité s'ac- croît en finale et dont l’accent porte sur le son yip. L’habitat. Ce Hibou fréquente la forêt coniférienne claire ou la forêt mixte, les muskegs ou les brûlis, surtout là où persistent des chicots. La nidification. Il construit son nid dans le sommet creux d’un chicot, dans un trou de Pic abandonné ou dans un vieux nid de Falconiformes ou de Corneilles américaines. Il y a habituellement 3 à 7 oeufs blancs. Distribution géographique. C’est un Hibou holarctique dans la zone coniférienne de forêts boréales, jusqu’à la limite de la végétation arborescente, dans toute l’Eurasie et en Amérique du Nord. Il hiverne dans sa zone de nidification et un peu plus au sud, en Amérique du Nord, jusqu’au Canada et au nord des États-Unis. Aire de nidification de la Chouette épervière L’aire de dispersion au Canada, La Chouette épervière niche jusqu'à la limite de la végétation arborescente depuis le nord du Yukon (Lapierre House, Old Crow); le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, Grand lac des Esclaves); le nord de la Saskatche- wan (lac Athabasca); le nord du Manitoba; le nord de l'Ontario; le nord du Québec (Fort-Chimo, lac de la Hutte- Sauvage); le nord du Labrador (Okak, baie Udjutok); Terre-Neuve et localement jusqu’au nord de la Colombie- Britannique (Atlin; région de la rivière de la Paix); au centre méridional de l’Alberta (près de Banff; probablement à Red Deer); à l’est central de Ja Saskatchewan (Hudson Bay Junction); au sud du Manitoba (Riverton, Kalevala); au centre méridional de l’Ontario (baie du Tonnerre, lac Abitibi, Ramsayville, peut-être Cameron); au sud du Québec (Lochaber; baie de Gaspé) et au Nouveau-Brunswick (rarement: à Tabusintac). Elle hiverne depuis les régions les plus septentrionales de sa zone de nidification (delta du Mackenzie, lac de la Hutte- Sauvage) jusqu’aux régions méridionales de toutes les provinces, irrégulièrement et en nombre variable. Une seule sous-espéce. Surnia ulula caparoch (Miiller). CHOUETTE NAINE (Pygmy Owl)—Glaucidium gnoma Wagler P1. 40. L., 6.3 à 7.3 po. C’est un minuscule Hibou de l’Ouest; il est encore plus petit que la Petite Nyctale. Il a la tête petite et sans aigrettes au- dessus des oreilles. Les deux sexes sont identiques. Les par- ties supérieures sont de couleur variant de grisâtre à brun rougeâtre et elles sont finement marquées de points blanc chamois, particulièrement sur le dessus de la tête, sur les scapulaires et sur les ailes; il porte autour de la partie supérieure du cou un mince demi-collier blanc entremêlé de noir. Le bas de la poitrine et abdomen sont blancs et marqués de rayures brun foncé. La queue brun foncé porte 6 ou 7 bandes blanches. Les yeux sont jaunes. Il se distingue des autres Hiboux canadiens à sa taille minuscule et à son demi-collier noir et blanc de la partie postérieure du cou. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont le dessus de la tête gris foncé avec seulement quelques points sur le front. Mensurations (G. g. swarthi). Le mâle adulte: aile, 87.3- 93.3 (89.6); queue, 57.5-65.0 (62.2); culmen depuis la cire, 10.6-11.9 (11.2) mm. La femelle adulte: aile, 90.9-96.0 (92.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Hibou de l'Ouest, de la taille d’un Merle bleu. Il a une petite tête, sans aigrettes au-dessus des oreilles, et une queue relativement longue, qu’il tient souvent très relevée. Il peut être confondu avec la petite Nyctale, de taille légèrement plus grande. Chez la Chouette naine, les rayures des parties inférieures sont plus foncées que chez la petite Nyctale, dont elle se différencie aussi par le demi-collier noir et blanc de la partie postérieure du cou, par sa petite tête et par sa queue souvent légèrement relevée. La Chouette naine est active durant le jour, par- ticulièrement tôt le matin et durant la soirée. Le cri: une série de graves, profonds et sifflants otic espacés qu’on peut facilement imiter. L’habitat. Cette petite Chouette se rencontre dans les foréts conifériennes claires ou discontinues, dans les foréts mixtes, de méme qu’en bordure et dans les clairiéres des foréts conifériennes. La nidification. Elle construit son nid dans un trou de Pic abandonné, dans un résineux ou dans un feuillu. Il y a de 2 à 7 oeufs, habituellement 3 ou 4; ils sont blancs et presque sphériques. La femelle assure l’incubation. Distribution géographique. La Chouette naine niche depuis le sud-est de l’Alaska, le nord-ouest et le centre de la Colombie-Britannique, dans les montagnes Rocheuses et en Californie, jusqu’au Guatemala. L’aire de dispersion au Canada. La Chouette naine se rencontre en Colombie-Britannique (réside en permanence dans le sud et le centre de la province, y compris l’île Van- couvre; sa présence a été signalée, sans données de nidifica- tion, dans le nord-ouest jusqu’à l’île Atlin et le long de la rivière Driftwood; elle ne se rencontre pas dans les îles Reine-Charlotte, non plus que dans le secteur nord-est probablement); en Alberta (elle niche probablement dans les montagnes du sud-ouest, près de Banff et de Jasper, mais on manque de données sur la nidification; en hiver, elle erre plus loin à l’est: Nordegg, Peers, Fort Assiniboine, Phoenix, Sedgewick, vallée de la riviére McLeod, Calgary et Alexo). Je NS s Ga Su. b (> ) x ( 77 Sy ae a z Shia nfo GA SI A 1 ee — ES ee 17 | Aire de nidification de la Chouette naine Les sous-espèces. Peu d’auteurs sont d’accord au sujet des sous-espèces et de leur nomenclature. La Check-list de l’A.O.U,., 5e édition, reconnaît trois sous-espèces en Colom- bie-Britannique: (1) Gladicium gnoma swarthi Grinnell (île Vancouver), (2) G. g. grinnelli Ridgway (terre ferme du secteur occidental), et (3) G. g. californicum Sclater (in- térieur de la Colombie-Britannique et ouest de l’Alberta). Consulter cependant les ouvrages suivants: Munro et Cowan (1947), ainsi que Jewett, Taylor, Shaw et Aldrich (1953). Il y aurait lieu d'entreprendre une étude de spécimens difficiles à classer, capturés tant au Canada qu’aux Etats-Unis. CHOUETTE DE TERRIER (Burrowing Owl)—Speotyto cunicularia (Molina) PI. 40. L., 9.0 à 10.0 po. C’est un Hibou de taille plutôt faible, à tête ronde, sans aigrettes au-dessus des oreilles, avec un disque facial mal défini, avec de longues pattes minces (les tarses ne sont pas emplumés, sauf pour quelques plumes sur le devant); la queue est courte. Les adultes ont les parties supérieures brun grisâtre, fortement marquées de points blancs et 251 me ranti Nzn S f chamois; les sourcils et la gorge, blancs; le bas de la gorge, traversé d’un demi-collier brun foncé; la poitrine et l’abdo- men, blanchâtres, traversés de bandes brunes; les yeux, jaunes. Les juvéniles n’ont pas de bandes brunes sur les dessous pour une courte période de temps. La taille, la coloration beige, les longues pattes minces et les doigts presque entièrement dégarnis de plumes rendent cette espèce unique parmi les Hiboux. Mensurations (S. c. cunicularia). Le mâle adulte: aile, 166.0-176.0 (171.5); queue, 77.0-84.5 (81.6); culmen depuis la cire, 13.9-15.0 (14.4) mm. La femelle adulte: aïle, 169.0- 178.5 (172.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Hibou de taille plutôt faible, dont la coloration est beige, la queue courte et les longues pattes minces presque entièrement dégarnies de plumes. Il est aussi actif le jour que la nuit, mais le plus sou- vent au crépuscule. On l’observe habituellement alors qu’il est posé au sol ou perché sur un pieu de clôture peu élevé, en terrain à découvert. Quant il est dérangé, il a l’habitude d’agiter la tête. Le Hibou des marais se rencontre aussi dans des terrains découverts similaires, mais il est beaucoup plus gros, sa silhouette est différente et il a les dessous rayés plutôt que marqués de bandes transversales. L’habitat. Elle fréquente les terrains à découvert relative- ment secs et sans arbres, où l’herbe est courte. La nidification. Le nid est situé dans un terrier au bout d’un couloir de 5 à 19 pieds dans le sol, que l’oiseau a creusé lui-même, ou qu'il a occupé après qu’un mammifère l'eut quitté. Il y a de 6 à 10 oeufs blancs, souvent souillés. L’incubation dure environ trois semaines (A. C. Bent). Distribution géographique. Cette Chouette niche dans les plaines et dans les régions sans arbres depuis les régions méridionales de Ouest canadien, dans l’ouest des États- Unis (à l’ouest du Minnesota, de l’Iowa, de Oklahoma et rarement de la Louisiane) jusqu’au Honduras; dans le centre et le sud de la Floride, dans les Grandes Antilles, en Amé- rique Centrale et dans la plus grande partie de l’ Amérique du Sud. En hiver, elle se retire vers le sud des régions les plus septentrionales de sa zone de nidification. Aire de nidification de la Chouette de terrier 252 PLANCHE 31 1 Bécasseau minuscule 2 Bécasseau a croupion blanc 3 Sanderling 4 Phalarope roux, à l’automne 5 Maubèche branle-queue, à l’automne 6 Phalarope de Wilson, femelle en plumage d’été 7 Phalarope hyperboré, a l’automne 8 Chevalier solitaire 9 Pluvier doré d’Amérique, à l’automne 10 Pluvier à ventre noir, à l'automne 11 Bécasseau à poitrine rousse, à l’automne 12 Bécasse américaine 13 Bécassine ordinaire 14 Bécasseau roux, à l’automne 15 Grand Chevalier à pattes jaunes 1a 2a a] ; Se i 1d 1b : 7 ae Y & à y 2c LA ne t i AN t ar “ & T \ = f- a + = LELES PLANCHE 32 f 1 Goéland bourgmestre, ny AIR ha a) bout de l’aile de l'adulte b) juvénile c) adulte d) tête de l’adulte, en gros plan 2 Goéland arctique, a) bout de l’aile de l’adulte (forme nominale) b) bout de l’aile de l'adulte (sous-espèce kumlieni) c) juvénal d) adulte (forme nominale) 3 Goéland de Thayer, a) bout de l’aile de l'adulte b) tête de l’adulte c) patte de l’adulte 4 Mouette blanche, a) aile de juvénile de moins d’un an b) aile de l’adulte c) tête de l’adulte d) patte de l’adulte 5 Goéland argenté, a) aile de l’adulte b) juvénal c) adulte d) tête d’adulte en gros plan 6 Goéland cendré, a) aile de l’adulte b) tête de l’adulte c) patte de l’adulte 7 Goéland de Californie, a) aile de l’adulte b) tête de l’adulte c) patte de l’adulte L’aire de dispersion au Canada. La Chouette de terrier niche dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique (Kamloops; vallées des rivières Similkameen et Okanagane); dans le sud de l’Alberta (partie méridionale des plaines, environ aussi au nord qu’au lac Red Deer); dans le sud de la Saskatchewan (partie méridionale des plaines, au nord jusqu’à Livelong, Saint-Louis et Nipawin) et dans le sud- ouest et le sud central du Manitoba (lac Whitewater, Virden, Emerson, région de Winnipeg). Quelques individus hivernent dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Comox; îles Trial et Sanke: rare- ment Victoria). Elle est inusitée en Ontario (Ajax) et acci- dentelle dans le sud du Québec (Arvida). Une seule sous-espéce. Speotyto cunicularia hypugaea (Bonaparte). CHOUETTE RAYEE (Barred Owl)— Strix varia Barton PI. 39. L., 18.0 à 23.0 po. C’est un Hibou de taille plutôt forte, à coloris brun et blanc; il a la tête ronde sans aigrettes au-dessus des oreilles. Les deux sexes sont identiques. Les parties supérieures brun grisâtre sont marquées de bandes blanches teintées de chamois sur la tête, sur le cou, sur la queue et sur les rémiges, de points de même couleur ailleurs. Les parties inférieures sont blanchâtres, mais la poitrine est marquée de bandes brunes rapprochées et l'abdomen, de rayures brunes: les yeux sont noiratres; le bec, jaunâtre. Cette Chouette se différencie des autres espèces à sa poitrine traversée de bandes brunes et à son abdomen rayé. Mensurations (S. v. varia). Le mâle adulte: aile, 310.5-330.0 (320.1); queue, 209.0-230.5 (218.6); culmen depuis la cire, 21.5-25.0 (23.6) mm. La femelle adulte: aile, 320.5-334.0 (328.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Hibou nocturne, brun et blanc, de taille relativement grande et à tête ronde sans aigrettes au-dessus des oreilles; il a les yeux noirs, la poitrine marquée de bandes transversales et l'abdomen rayé. Cette Chouette ressemble à la Chouette cendrée et à la Chouette tachetée de l’ouest de la Colombie-Britannique. Elle se différencie de la Chouette cendrée par sa poitrine marquée de bandes transversales, par ses yeux noirs et sa taille plus faible; d'autre part, de la Chouette tachetée, par son abdomen rayé et sa coloration plus claire. Le eri: un hululement moins grave et plus varié que celui du Grand Duc, et avec une note de plus, soit à peu près hou—hou— ho—iou—à. L’habitat. Elle fréquente les forêts denses, les boisés, même les bosquets isolés d'arbres parvenus à maturité (semble préférer les conifères ou les bois mixtes aux feuillus) par- ticulièrement près des lacs, des cours d’eau, des marécages ou des marais. La nidification. Elle niche habituellement dans des arbres creux (aussi bien des résineux que des feuillus), mais aussi dans des nids abandonnés de Falconiformes ou de Corneilles américaines. Les oeufs, au nombre de 2 ou 3, sont blancs et sans marques. Distribution géographique. La Chouette rayée niche depuis 253 les régions boisées du sud du Canada (de l’est de la Colombie- Britannique à la Nouvelle-Écosse), aux États-Unis (à l’est des montagnes Rocheuses) et dans les montagnes du Mexique, jusqu'à l’ouest du Guatemala et au Honduras. Aire de nidification de la Chouette rayée L’aire de dispersion au Canada. La Chouette rayée réside en permanence dans les régions boisées de l’est de la Colombie-Britannique (rare: Liard Crossing; lac Hart, 47 milles au nord de Prince-George; près de Likely; ruisseau Birch; rivière Salmon, au nord-ouest de Vernon); du centre et de l’ouest de l’Alberta (rivière Smoky, au nord de Jasper; dans les régions boisées du nord de la province, au moins jusqu’à la région du Petit lac des Esclaves et probablement jusqu’à Fort McMurray); du centre de la Saskatchewan (lac Klogel, Cumberland House); du centre méridional et du sud-est du Manitoba (dans les régions boisées, au nord jusqu’au lac Reader, prés de Le Pas); du centre et du sud de l'Ontario (au moins aussi au nord qu’à Ingolf, Port-Arthur, Amyot, Timmins, Moose Factory); du sud du Québec (aussi au nord qu’au lac Waswanipi; lac Paterson, réservoir Mistassibi; Godbout; ile Anticosti); du Nouveau-Brunswick; de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse. Elle hiverne dans sa zone de nidification. Une seule sous-espèce. Strix varia varia Barton. CHOUETTE TACHETEE (Spotted Owl)— Strix occidentalis (Xantus) PI. 39. L., 16.5 à 19.0 po. C’est un Hibou d’assez grande taille, a téte ronde sans aigrettes au-dessus des oreilles, aux yeux noirs. Cette espéce ressemble le plus à la Chouette rayée, mais elle est en moyenne légèrement plus petite et le brun de sa coloration est à la fois plus foncé et plus riche; le dessus de sa tête et la partie postérieure de son cou sont marqués de points blanchâtres (au lieu de bandes transversales) et son abdomen porte des bandes transversales au lieu de rayures. Les deux sexes sont identiques. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 310.0-326.0 (320.5); queue, 210,0-220.0 (215.8); culmen depuis la cire, 21.0-22.0 254 a (21.3) mm. La femelle adulte: aile, env. 328.0 mm (Ridgway). L’identification sur le terrain. C’est un Hibou brun foncé de taille plutôt grande, sans aigrettes au-dessus des oreilles et aux yeux noirs, qui se rencontre dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. Nos seuls autres Hiboux aux yeux noirs sont la Chouette rayée et l’Effraie, cette dernière nette- ment différente. La Chouette tachetée se différencie facile- ment de la Chouette rayée par l’absence de rayures sur sa poitrine et par son coloris plus riche et plus foncé. L’habitat. Cette Chouette se rencontre en forêt dense, généralement coniférienne, ou dans des ravins boisés. La nidification. Peu de renseignements ont été recueillis sur la nidification de cette espèce au Canada. Le nid est placé dans un arbre creux ou dans une crevasse de falaise. Les oeufs, au nombre de 2 ou 3, sont blancs et sans marques. Distribution géographique. Cette Chouette réside en per- manence dans la forét du littoral depuis le sud-ouest de la Colombie-Britannique jusqu’au sud de la Californie; de méme que dans le sud des montagnes Rocheuses depuis le centre du Colorado, en Arizona, au Nouveau-Mexique et dans l’ouest du Texas, jusqu’au centre du Mexique. se X? ro "Pomel ft yapn es mere fe “wl ri Aire de nidification de la Chouette tachetée L’aire de dispersion au Canada. La Chouette tachetée réside rarement en permanence sur la terre ferme de lex- trême sud-ouest de la Colombie-Britannique (au nord jusqu’au lac Alta, et à l’est jusqu’au parc provincial Man- ning). On ne possède pas de données sur sa distribution dans l’île Vancouver. Une seule sous-espèce. Strix occidentalis caurina (Merriam). CHOUETTE CENDREE (Great Gray Owl)— Strix nebulosa Forster PI. 39. L., 25.0 à 33.0 po. C’est un trés grand Hibou gris (le plus grand au Canada), a téte ronde sans aigrettes au-dessus des oreilles; il a un disque facial trés grand, les yeux jaunes et la queue longue, Les sexes sont identiques. Il ressemble le plus à la Chouette rayée, mais ses dimensions sont beaucoup plus grandes et sa coloration est d’un grisâtre plus prononcé (moins brunâtre); de plus, il n’a pas de bandes distinctes sur la partie posté- rieure du cou, ni sur la poitrine, et ses yeux sont jaunes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 396.0-437.5 (416.3); queue, 295.5-305.0 (299.1); culmen depuis la cire, 22.5-25.3 (24.3) mm. La femelle adulte: aile, 417.0-461.5 (433.4) mm. L’ identification sur le terrain. La Chouette cendrée est un trés grand Hibou sans aigrettes au-dessus des oreilles; elle a un disque facial imposant, les yeux jaunes, la queue longue et des rayures indistinctes sur les dessous. Sous le bec se trouve une pointe noire qui traverse une mince tache blanche voyante sur la gorge. Elle se différencie de la Chouette rayée par ses yeux jaune clair, sa poitrine sans bandes, les marques blanches contrastantes de sa gorge et les cercles nettement concentriques de son disque facial. Cette Chouette est d’ordinaire peu farouche. Elle s’aventure souvent à rechercher sa nourriture en plein jour. L’habitat. Cette Chouette fréquente les foréts boréales, „aussi bien conifériennes que mixtes, quelquefois feuillues; aussi les muskegs boisés. Lorsqu’elle hiverne dans les régions populeuses, elle se rencontre dans divers types de forét, souvent de type feuillu, et parfois à découvert en plein champ. La nidification. La Chouette cendrée niche dans le nid abandonné d’un Falconiforme ou d’une Corneille améri- caine, entre 12 et 50 pieds au-dessus du sol, aussi bien dans un résineux que dans un feuillu. Les oeufs, au nombre de 2 à 5, le plus souvent 3, sont blanc terne; ils sont relativement petits en comparaison de la taille de l’oiseau et moins sphériques, plus ovales que ceux des autres Hiboux. Distribution géographique. La Chouette cendrée se ren- contre dans la zone de forêts conifériennes boréales de l'Amérique du Nord et de l’Eurasie. En Amérique du Nord, elle niche depuis environ la limite de la végétation arbores- cente au centre de l’ Alaska, au Canada et dans les montagnes de l’Ouest jusqu’en Californie (comté de Madera), au nord de l’Idaho, à l’ouest du Montana, au Wyoming, au nord du Minnesota et au centre méridional de l’Ontario. Elle hiverne dans sa zone de nidification et rarement plus loin au sud. L’aire de dispersion au Canada. Les données incontes- | \ Aire de nidification de la Chouette cendrée tables sur la nidification de cette espéce sont relativement peu nombreuses. La Chouette cendrée niche çà et là dans les régions boisées depuis le nord du Yukon (Old Crow, Lapierre House); le nord-ouest et le centre du Mackenzie (rivière Lockhart, Grand lac des Esclaves); le nord de la Saskatchewan (probablement à la rivière Severn et à Moose Factory) jusqu’au sud du Yukon; à l’intérieur de la Colom- bie-Britannique (probablement, au moins aussi au sud qu’à Hulcar, 14 milles au nord de Vernon); au nord et au centre de l’Alberta (Fort Chipewyan, lac Whitemud, Belve- dere, Edson, Rocky Mountain House, Jasper); au Manitoba (lac Winnipeg) et au centre de l’Ontario (district de Nippis- sing). Probablement au Québec, mais il n’est pas certain qu’elle y niche (sa présence a été signalée en été à Fort Mackenzie et au nord du lac Saint-Jean). Elle hiverne dans toute sa zone de nidification (aussi au nord que dans le delta du Mackenzie) et irrégulièrement en petits nombres plus loin vers le sud, dans les régions boisées du sud du Canada; elle est inusitée en hiver dans le sud-est, soit au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse (comté de Pictou). Une seule sous-espèce. Strix nebulosa nebulosa Forster. HIBOU À AIGRETTES LONGUES (Long-eared Owl)— Asio otus (Linnaeus) PL 38. L., 13.0 à 16.0 po. Les aigrettes au-dessus des oreilles sont longues et bien évidentes. Les deux sexes sont similaires (la femelle est plus grande et légèrement plus foncée). Les parties supérieures sont brun foncé entremêlé de fauve et elles sont marquées de mouchetures et de marbrures blanc grisâtre. La face est fauve. L’abdomen et les côtés sont blancs et marqués de rayures brunes prononcées, ainsi que de fines bandes brunes. Les yeux sont jaunes. II y a trois Hiboux canadiens qui ont des aigrettes au-dessus des oreilles; le Grand Duc, de très grande taille; le Petit Duc, de petite taille; et le Hibou à aigrettes longues, de taille intermédiaire (voir aussi L’identi- fication sur le terrain). Mensurations (A. o. wilsonianus). Le mâle adulte: aile, 269.5-295.0 (285.7); queue, 141.5-153.5 (148.1); culmen depuis la cire, 15.0-17.7 (17.1) mm. La femelle adulte: aile, 274,8-300.0 (283.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Hibou de taille moyenne (de la taille d’une Corneille américaine), qui a de longues aigrettes au-dessus des oreilles, généralement visi- bles lorsque l’oiseau est perché. Le Grand Duc et le Petit Duc ont aussi des aigrettes au-dessus des oreilles. Le Hibou à aigrettes longues se différencie du Grand Duc par sa taille beaucoup plus faible, par son corps moins robuste, par la position plus centrale de ses aigrettes et par les rayures de son abdomen; d’autre part, il se distingue du Petit Duc en phase de coloration grise par ses plus grandes dimen- sions et par sa face fauve. Au vol, alors que les aigrettes au-dessus des oreilles sont rabattues, il se distingue du Hibou des marais par sa coloration générale, plus grise et moins beige. Il est noctrune tandis que le Hibou des marais est actif aussi bien de jour que de nuit. L’habitat. Ce Hibou préfère les endroits les plus denses 255 Dao Pup AIT PET Pers SAGA AIRES BAD a TaT aa Dre 5 des foréts (pas nécessairement trés vastes) et les taillis, pro- bablement les conifères ou les bois mixtes lorsqu'il s’en trouve, mais dans les provinces des Prairies, 1l se rencontre aussi régulièrement dans les peuplements feuillus. Il pour- chasse ses proies aussi bien dans les endroits à découvert qu'en forêt. Il arrive souvent que plusieurs individus se perchent au même endroit. La nidification. Ce Hibou niche en forêt, entre 10 et 30 pieds au-dessus du sol; il utilise habituellement le nid d’un Falconiforme, d’une Corneille américaine ou d’une Pie bavarde: il niche occasionnellement au sol. Les oeufs, au nombre de 3 à 7, sont blancs. La couvaison dure environ 28 jours (E. L. Sumner). Distribution géographique. Ce Hibou est holarctique et se rencontre dans les régions boisées de l’Eurasie jusqu’au nord-ouest de l'Afrique et en Amérique du Nord. En Amérique du Nord, il niche depuis le sud du Canada jusqu’au nord-ouest de la Californie, au sud de l’Arizona, en Oklahoma, dans l’Arkansas et en Virginie. L’aire de dispersion au Canada. Le Hibou à aigrettes longues niche dans les régions boisées du sud du Mackenzie (Fort Simpson, Fort Providence); du sud de la Colombie- Britannique (lac Nulki; ile Vancouver; île Lulu; lac Va- seaux); en Alberta; en Saskatchewan; dans le centre et le sud du Manitoba (lac Shoal, Aweme; probablement aussi au nord qu'à Le Pas et au lac Herb); dans le centre et le sud de l'Ontario (au nord, jusqu’au sud de la baie James); dans le sud du Québec (au nord, jusqu’à Saint-Félicien; probable- ment jusqu’a la baie de Gaspé; sa présence a été signalée en été aussi au nord qu’a Great Whale River et dans le golfe Richmond); au Nouveau-Brunswick (Saint-Jean; St. Ste- phen; probablement Saint-Léonard); en Nouvelle-Écosse (comté de King) et probablement dans l’Île-du-Prince- Édouard (sa présence y a été signalée en été). En hiver, il retraite vers le sud depuis les régions boréales les plus froides de son aire de répartition, mais il hiverne dans les régions les plus chaudes (Colombie-Britannique, sud de l’Ontario, provinces Maritimes). Les sous-espèces. (1) Asio otus wilsonianus (Lesson) niche A ~~ Pi ù A ANS. s ~~ of 4 $ A q E SERN à Aire de nidification du Hibou à aigrettes longues 256 lle dans tout l’est du Canada et se croise à la sous-espèce décrite ci-dessous dans le sud-ouest du Manitoba. (2) À. o. tuftsi Godfrey, une sous-espèce de l’Ouest, est plus pâle et niche dans l'Ouest depuis l’extrême sud-ouest du Manitoba (lac Whitewater) et la Saskatchewan (aucun spécimen capturé au Mackenzie ou dans le nord de l’Alberta n’a été étudié par l’auteur). HIBOU DES MARAIS (Short-eared Owl)— Asio flammeus (Pontoppidan) PL-39: L- 13.0 à 17:0 po. Les aigrettes au-dessus des oreilles sont très courtes, à peine visibles. C’est un Hibou de taille moyenne, dont la colora- tion varie de blanc crémeux à chamois; il a les parties supérieures marquées de larges rayures brunes peu pronon- cées; les dessous, d’autre part, sont marqués de fines rayures brunes mieux définies. Les rémiges et les rectrices sont traversées de bandes brunes. Les yeux sont jaunes et sont entourés d’une petite bordure noirâtre mal définie sur le disque facial. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 283.5—307.5- (302.9); queue, 135.5-149.5 (146.0); culmen depuis la cire, 16.0-18.2 (16.8) mm. La femelle adulte: aile, 281.0-315.0 (302.0) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Hibou de colora- tion chamois et rayé de brun, de la grosseur d’une Corneille américaine (les aigrettes au-dessus des oreilles sont d’ordi- naire peu visibles); il est actif en plein jour, mais plus parti- culièrement au crépuscule; il se rencontre dans les endroits à découvert (ce n’est pas un Hibou des régions boisées). Le Hibou des marais, tout comme le Hibou à aigrettes longues, a une tache noire sur la surface inférieure des ailes, près de l'articulation antérieure, mais la coloration générale d’un chamois plus intense et l’absence totale de bandes transver- sales sur l’abdomen chez le Hibou des marais devraient suffire à en assurer l'identification. La Buse pattue a aussi une tache noire similaire sur l’articulation antérieure des ailes, au vol, mais le Hibou des marais est très différent par le profil de sa grosse tête et par son vol à la fois plus léger et plus flottant. Le Busard des marais, qui fréquente les mêmes genres d’habitats à découvert, porte sur le croupion une tache blanche bien visible, absente chez le Hibou des marais. L’habitat. Ce Hibou fréquente les prairies sans arbres, les terrains herbeux ou les prés à buissons, les marais d’eau salée ou d’eau douce, les tourbières et la toundra basse. La nidification. Il fait son nid au sol dans des endroits à découvert; le nid consiste en une dépression souvent garnie d’un peu d’herbe ou de matériaux semblables; il est quelque- fois abrité par une touffe d’herbe ou d’autres plantes. Les oeufs, au nombre de 4 à 9, généralement 5 à 7, sont blancs. L’incubation dure 24 à 28 jours (J. Vincent, dans Whiterby). Distribution géographique. Ce Hibou se rencontre en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et dans les îles Hawaï, En hiver, il retraite vers le Sud, depuis les régions les plus septentrionales de son aire de répartition. L’aire de dispersion au Canada. Le Hibou des marais niche depuis le nord du Mackenzie (baie Franklin, golfe du Couronnement); le sud du Keewatin (probablement aussi au nord qu’au lac Baker); les côtes méridionales de la baie ER Aire de nidification du Hibou des marais d'Hudson; la baie James; le nord du Québec (Fort-Chimo) et le nord du Labrador (Ramah), dans le sud du Yukon, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, des Maritimes et de Terre-Neuve. Il niche peut-être jusque dans le nord du Yukon, le sud de l’île Banks et le sud de l’île Victoria, où sa présence a été signalée en été de façon cer- taine. Peut-être aussi dans le sud de l’île Baffin (il y aurait lieu de vérifier d’anciennes données de nidification re- cueillies à Greater Kingwah et dans le fjord Kingnaït). Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique, dans le sud de l’Ontario et occasionnellement dans les provinces Maritimes et à Terre-Neuve; rarement et précairement ailleurs. Une seule sous-espèce. Asio flammeus flammeus (Pontop- pidan). Observations d’intérêt particulier. Le Hibou des marais monte la garde au-dessus des marais et des prés, évoluant en vol avec facilité et légèreté. Ca et là, il s’arréte pour fondre sur une souris imprudente. Il se voit le plus souvent le soir, mais il est plus ou moins actif à toute autre heure du jour ou de la nuit. Comme la plupart des Hiboux du Canada, c’est un destructeur efficace et précieux des ron- geurs nuisibles. NYCTALE BORÉALE (Boreal Owl (Richardson’s Owl)) Aegolius funereus (Linnaeus) PI. 40. L., 8.5 à 11.5 po. C’est un petit Hibou qui n’a pas d’digrettes au-dessus des oreilles. Les adultes des deux sexes sont semblables. IIs ont les parties supérieures brun chocolat et marquées de points blancs, particulièrement abondants sur le front; les dessous blancs et marqués de rayures brunes qui ressem- blent plus ou moins à des marbrures; le disque facial blanc grisâtre tranchant contre une mince bordure externe brun foncé ou noirâtre; les yeux jaunes et le bec jaunâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 159.5-173.5 (165.9); queue, 88.0-102.5 (96.5); culmen depuis la cire, 13.2-16.0 (14.4) mm. La femelle adulte: aile, 164.8-179.9 (173.6) mm, L’identification sur le terrain. C’est un Hibou nocturne (diurne dans les parties les plus septentrionales de son aire de répartition), relativement petit, sans aigrettes au-dessus des oreilles et à coloration brun foncé et blanche. La Nyctale boréale se distingue de la Petite Nyctale a ses dimensions plus grandes, 4 son bec jaunatre et aux points ronds et blancs sur le front (au lieu de fines rayures). Sa téte ronde sans aigrettes au-dessus des oreilles la distingue du Petit Duc, dont les dimensions sont similaires. L’habitat. Ce petit Hibou se rencontre dans les foréts conifériennes ou mixtes. Quand il erre dans les régions peuplées en hiver, il peut se percher à bien des endroits, aussi bien dans des arbres feuillus isolés que dans des coni- féres, quelquefois sur des édifices et méme sur des meules de foin. La nidification. La nid est placé dans une cavité dans un arbre (dans un nid abandonné par les plus grands Pics ou dans des cavités naturelles), aussi bien dans un feuillu. Les oeufs, au nombre de 3 a 7, habituellement 4 a 6, sont blancs. La femelle assure en grande partie sinon toute l’incubation, laquelle dure 27 jours (A. Norberg). Distribution géographique. La Nyctale boréale niche dans les foréts boréales d’Eurasie et d’Amérique du Nord. En Amérique du Nord, elle niche dans la zone de forêts coni- fériennes boréales, depuis Alaska jusqu’à la côte atlanti- que. En hiver, elle se rencontre irrégulièrement plus au sud, jusqu’au nord des États-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Les limites de la zone de nidification ne sont pas tout à fait définies. La Nyctale boréale niche dans les régions boisées, depuis le centre du Yukon (Fortymile; peut-être au nord jusqu’au lac Har- disty; peut-être même aussi loin que dans le delta du Mac- kenzie, où sa présence a été signalée au début de l’automne); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca); le nord du Manitoba (probablement York Factory); le centre du Qué- bec (probablement baie Paul; peut-être lac Aulneau) et le Labrador (Hopedale) jusqu’au nord de la Colombie- Aire de nidification de la Nyctale boréale S È $ Ÿ ig t £ : ni x TN Dre PIENE ky eg ee > by de TA ta SANE (tts bed eh re | | L i ñ ‘et (es ge ge We ay aii Britannique (Glacier Flood; probablement col Laurier); au centre de l’Alberta (Belvedere, Jasper, peut-être Banff); a Vest central de la Saskatchewan (Nipawin); au sud de Manitoba (près de Winnipeg, Shelley); au centre de l’On- tario (probablement Kapuskasing); au sud du Nouveau- Brunswick (Grand-Manan) et aux iles de la Madeleine (province de Québec). Elle niche peut-être aussi à Terre- Neuve, mais il n'existe aucune donnée de nidification pour cette province. Elle hiverne dans sa zone de nidification et plus au sud: au nord, dans le nord de la Colombie-Britannique (Atlin); le sud du Mackenzie (Fort Simpson); le centre du Mani- toba (lac Herb); le centre méridional du Québec (lac Mis- tassini) et le sud du Labrador; elle est irrégulière (parfois en nombre appréciable) plus au sud, jusque dans les régions méridionales de toutes les provinces, y compris les Mari- times et Terre-Neuve. Une seule sous-espèce. Aegolius funereus richardsoni (Bonaparte). PETITE NYCTALE (Saw-whet Owl)— Aegolius acadicus (Gmelin) PI. 40. L., 7.0 à 8.5 po. C’est le plus petit de nos Hiboux de /’Est du pays; seule la Chouette naine de Ouest est plus petite. Elle n’a pas d’aigrettes au-dessus des oreilles. Les adultes ressemblent le plus à la Nyctale boréale, mais ils ont des dimensions plus faibles, le brun de leur coloration (particulièrement des dessous) d’un rougeâtre plus vif, de fines rayures blanches sur la tête (au lieu de points), les côtés externes du disque facial teintés de chamois et marqués de lignes brun noirâtre radiées vers l’extérieur, et le bec noir. Le plumage des juvénaux est brun uniforme en dessus (mais les ailes sont marquées de points blancs comme chez les adultes); les juvénaux ont une bande noire en travers de la poitrine; les côtés et l’abdomen sont chamois cannelle, sans marques: et le disque facial noirâtre, sauf pour un espace blanchâtre entre les yeux et au-dessus. Les adultes se distinguent facilement de la Chouette naine a leurs plus grandes dimensions, a leur plumage plus doux et plus fourni, à leurs doigts bien emplumés (garnis de quelques plumes chez les juvéniles), à leur tête plus grosse et à l’absence de points sur les côtés. Mensurations (A. a. acadicus). Le mâle adulte: aïle, 127.0- 139.2 (133.2); queue, 66.9-74.0 (70.3); culmen depuis la cire, 11.6-12.9 (12.4) mm. La femelle adulte: aïle, 131.5- 144.9 (140.3) mm. L’identification sur le terrain. C’est un trés petit Hibou nocturne sans aigrettes au-dessus des oreilles. La Petite Nyctale se différencie de la Nyctale boréale par son bec noir, par son front rayé plutôt que tacheté et par ses petites dimensions; et de la Chouette naine de l'Ouest, par ses rayures abdominales brun rougeâtre plus larges et moins bien définies (elles sont noires et bien distinctes chez la Chouette naine), par ses dimensions plus grandes, par son corps plus robuste et par sa tête plus grosse. Contrairement à la Chouette naine, la Petite Nyctale n’est pas active durant le jour (ces deux espèces chassent, cependant, au cr épuscule). 258 Le cri: cette espèce émet divers sons, mais le cri le plus fréquent consiste en une longue série de sifflements mono- tones, courts, espacés et graves. L’habitat. La Petite Nyctale se rencontre dans les forêts de conifères et de feuillus, particulièrement les plus hu- mides; aussi dans les fourrés denses d’aulnes et les fondriè- res parsemées de thuyas ou de mélèzes. La nidification. Pour nicher, cette espèce occupe le nid abandonné d’un Pic ou toute autre cavité dans un arbre. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, le plus souvent 5 ou 6, sont blancs. Plusieurs auteurs croient que l’incubation dure de 21 à 28 jours, et L. M. Terrill affirme qu’elle dure au moins 26 jours. Distribution géographique. La Petite Nyctale niche depuis le sud-est de l’Alaska, dans tout le sud du Canada, jusqu’au sud de la Californie, en Arizona, au Mexique (Oaxaca, Puebla, Veracruz), en Oklahoma, au Missouri, dans l’Ohio, en Virginie occidentale et au Maryland. L’aire de dispersion au Canada. La Petite Nyctale réside en permanence là où la forêt lui offre des habitats propices, dans tout l’extrême sud du Canada, depuis l’île Vancouver (C.-B.) jusqu’à l’île du Cap-Breton (N.-E.), et au nord jusqu’au centre de la Colombie-Britannique (nord des iles Reine-Charlotte, Topley, lac Nulki; peut-étre dans le nord- ouest jusqu’à Atlin, où deux spécimens ont été capturés en hiver); au centre de l’Alberta (ruisseau Big Mouth, sur la rivière Athabasca); au centre de la Saskatchewan (Prince- Albert, Nipawin); au sud du Manitoba (lac des Cédres); au centre de l’Ontario (lac Nipigon; probablement Moose Factory); au sud du Québec (parc provincial de la Véren- drye; Gaspésie; îles de la Madeleine; probablement ile Anticosti; peut-être Fort-George); au nord du Nouveau- Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et au nord de la Nouvelle-Écosse (Sydney, cap Nord). Les sous-espèces. (1) Aegolius acadicus acadicus (Gmelin) est la sous-espéce qui niche dans tout le Canada, sauf dans les îles Reine-Charlotte (C.-B.). (2) A. a. brooksi (Fleming), forme dont la coloration est plus intense, est confiné aux îles Reine-Charlotte (C.-B.). Aire de nidification de la Petite Nyctale Ordre Caprimulgiformes-Engoulevents, Guacharos et espèces apparentées Famille Caprimulgidae - Engoulevents Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 6; au Canada: 4 Le plumage est soyeux et diversement coloré de brun pâle (couleur de bois), de chamois, de blanc et de noir. La tête est plutôt aplatie; le bec minuscule; la bouche énorme, la commissure atteignant sous les oreilles; les pieds, petits et faibles; le doigt antérieur portant un ongle pectiné (des denticules en forme de peigne sur l’un de ses bords). On a longtemps cru, à tort, que ces oiseaux à grande bouche avaient l’habitude de téter les chèvres dans les pâturages, ce qui leur a valu le nom de leur famille, qui veut dire: «qui tète les chèvres». Sans aucun doute, ces oiseaux volent-ils au-dessus des pâturages à la recherche d’insectes attirés ou dérangés par les animaux, mais ils se nourrissent presque exclusivement d’insectes qu’ils capturent au vol; dès lors, ils sont des plus utiles. Au Québec, on leur donne par endroit le nom de «Mange-maringouin». ENGOULEVENT DE CAROLINE (Chuck-will’s-widow)— Caprimulgus carolinensis Gmelin L. 11.0 a 13.0 po. C’est le plus grand Engoulevent que l’on connaisse au Canada. Il ressemble à l’Engoulevent bois-pourri, mais il est incontestablement plus grand et s’en distingue facile- ment, en main, par les différences des vibrisses des deux côtés du bec. Les vibrisses de cette espèce sont ramifiées près de la base, tandis que celles de l’Engoulevent bois-pourri sont lisses et unibranches. Le mâle adulte de ?Engoulevent de Caroline diffère aussi du mâle de l’Engoulevent bois- pourri, à sa gorge brune plutôt que noire, ainsi qu’au blanc plus terne sur la queue, du fait qu’il est restreint au ramus interne des trois rectrices externes (chez le mâle de l’En- goulevent bois-pourri, le blanc recouvre les deux ramus des trois rectrices externes). Les femelles et les juvéniles sont semblables aux Engoulevents bois-pourri de méme condi- tion, mais leurs dimensions beaucoup plus grandes et les vibrisses faciales ramifiées sont toujours distinctives. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 206.5-225.0 (213.9); queue, 138.5-151.0 (144.1); culmen exposé, 9.0-14.5 (12.5); tarse, 17.5-19.0 (18.4) mm. La femelle adulte: aile, 201.5- 215.0 (209.0) mm (Ridgway). Dispersion occasionnelle au Canada. L’Engoulevent de Caroline est inusité dans le sud de l’Ontario (pointe Pelée, 21 mai 1906); au Nouveau-Brunswick (Saint-Jean, 20 mai 1916) et en Nouvelle-Ecosse (Pictou, vers 1890; Canso, ler juin 1905). Sa zone de nidification est restreinte au sud-est des Etats-Unis, au sud du Maryland, au New Jersey, au sud de l’Ohio, au sud de l'Illinois et à l’est du Kansas. ENGOULEVENT BOIS-POURRI (Whip-poor-will)—Caprimulgus vociferus Wilson PI. 41. L., 9.0 à 10.2 po. Le bec est court, mais la bouche est énorme. Les ailes sont longues et la queue, arrondie. Les côtés de la bouche sont garnis de longues vibrisses noires. Le coloris est légère- ment variable. Le mâle adulte: dont le coloris comporte du brun, du gris et des marbrures noires, a le dessus de la tête rayé de noir; la gorge noirâtre traversée au bas par une mince bande blanche; une grande tache blanche qui s'étend jusqu’au bout sur les deux ramus (externe et interne) des trois rectrices externes. La femelle adulte est similaire, mais la bande blanche de la gorge est plus étroite et teintée d’un chamois plus prononcé; elle n’a pas de tache blanche sur la queue, mais les trois tectrices externes ont le bout marqué d'une grande tache chamois. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 154.0-167.5 (161.9): queue, 112.5-134.5 (128.2); culmen exposé, 8.0-11.5 (10.1); tarse, 15.5-18.5 (17.3) mm. La femelle adulte: aile, 148.6- 158.5 (152.7) mm. L’ identification sur le terrain. Cet Engoulevent se pose sur le sol ou se perche sur une branche horizontale dans le sens de la longueur. C’est un oiseau plutôt long, de la grosseur d’un Merle américain, qui a un minuscule bec incurvé. Il ressemble le plus à l’'Engoulevent commun, mais ses ailes n’atteignent pas jusqu’au bout de sa queue arrondie (chez l’Engoulevent commun, les ailes atteignent au bout de la queue légérement fourchue ou la dépassent); il n’a jamais les côtés et l’abdomen nettement marqués de bandes régulières. Au vol, il n’offre pas à la vue de tache blanche sur les ailes et il ne vole jamais très haut dans le ciel comme l’'Engoulevent commun. Le cri: un retentissant ouip-pour- ouil, la dernière syllabe étant accentuée et plus forte que les autres, répété sans cesse au crépuscule ou la nuit, le prin- temps ou tôt l'été. 259 RE SE NFER ST ah ae mn | TT NE REIN Aire de nidification de PEngoulevent bois-pourri L’habitat. Cet Engoulevent se rencontre dans des forêts d’âge variable et exemptes de broutage, particulièrement dans celles qui ont des clairiéres; sur le bord des foréts et dans les boisés. Peut-être préfère-t-il la forêt feuillue ou mixte, mais il arrive aussi quelquefois que la forêt conifé- rienne claire compte bon nombre d’Engoulevents bois- pourri. La nidification. Cette espéce pond ses oeufs sur le sol nu ou sur une couche de feuilles, habituellement à la lisière d’une forêt exempte de broutage. Les deux oeufs blancs sont irrégulièrement marqués de petites éclaboussures et de points gris, mais aussi d’un peu de brun. L’incubation, qui dure 19 à 21 jours (G. S. Raynor), est assurée principale- ment par la femelle. Distribution géographique. Cet Engoulevent niche dans les forêts depuis le sud du Canada (de la Saskatchewan à la Nouvelle-Écosse), à l’est des grandes Plaines, jusqu’au nord-est de l’Oklahoma, au nord-est du Texas, au nord de la Louisiane, au nord-ouest de la Caroline du Sud et à l’est de la Virginie; aussi depuis le centre de l’Arizona, le Nouveau- Mexique et le Texas jusqu’au Honduras. Il hiverne depuis le sud-est des États-Unis et le nord du Mexique jusque dans la république de Salvador et au Honduras. L’aire de dispersion au Canada. L’Engoulevent Bois- pourri niche dans le centre de la Saskatchewan (rarement a Nipawin; probablement a Prince-Albert et Yorkton); dans le sud du Manitoba (Gypsumville, lac Shoal, Sprague); dans le sud central et le sud de J’Ontario (lac Off, Port-Arthur, Sault-Sainte-Marie, parc provincial Uno); dans le sud du Québec (Ville-Marie, sud du parc provincial de La Véren- drye, Wakefield, Montréal, lac Brompton, Coleraine, Qué- bec); au Nouveau-Brunswick (lac Scotch, Saint-Jean) et rarement en Nouvelle-Ecosse (réserve a gibier Waverley, lac La Have). Il est inusité en Gaspésie et à Saint-Félicien (province de Québec). Il est accidentel dans la partie orientale de la côte nord du golfe Saint-Laurent (14 milles à l’ouest de Harrington Harbour, 11 juin 1936). Une seule sous-espèce. Caprimulgus vociferus vociferus Wilson. 260 ENGOULEVENT DE NUTTALL (Poor-will)—Phalaenoptilus nuttallii (Audubon) PI. 41. L., 7.0 à 8.5 po. Le petit bec, la bouche immense et la coloration générale identifient cette espéce comme un Engoulevent. Les parties supérieures finement marbrées de gris et de brun sont nette- ment marquées de noir. La queue est courte et arrondie; les trois rectrices externes ont le bout blanc (en moindre pro- portion chez la femelle); les joues, la gorge et le haut de la poitrine sont noirâtres et la gorge porte une bande trans- versale blanche. Sa faible taille et sa queue courte le dis- tinguent de nos autres Engoulevents. De plus, il se distingue de l’Engoulevent commun à sa queue arrondie (plutôt que légèrement fourchue), à ses vibrisses sur les côtés de la bouche et à l’absence de toute marque blanche sur les ailes. Le blanc de la queue est situé à l’extrémité; chez l’Engoule- vent commun (le mâle seulement), le blanc de la queue forme une bande près du bout. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 141.0-151.0 (144.4); queue, 84.6-90.2 (87.9); culmen exposé, 7.6—10.6 (9.3); tarse, 16.8-18.2 (17.4) mm. La femelle adulte: aile, 137.5-141.0 (139.5) mm. L'identification sur le terrain. Au Canada, le seul Engoule- vent qui puisse se rencontrer dans l’aire de répartition de l’'Engoulevent de Nuttall, est ’Engoulevent commun. L’En- goulevent de Nuttall n’a pas de tache blanche sur l’aile étalée; il est plus petit et il a les ailes plus courtes et la queue arrondie et plus courte que chez l’Engoulevent com- mun (la queue étalée peut offrir 4 la vue un peu de blanc au bout des rectrices externes). Le mâle de l’Engoulevent commun a une bande blanche sur la queue, mais le bout de sa queue n’est pas blanc. Le cri: pour-ouil (l'accent sur la seconde syllabe); à faible distance: pour-oufl-oc; tantôt au crépuscule, tantôt la nuit. Aire de nidification de l’Engoulevent de Nuttall L’habitat. C’est un Engoulevent du Sud-Ouest canadien, qui fréquente les clairières herbeuses dans la forêt claire et sèche, ou les terres semi-désertiques à armoises, La nidification. Les deux oeufs blanc rosâtre sont pondus sur le sol nu ou sur une pierre, et sont souvent partiellement placés à l’ombre d’un buisson. Distribution géographique. L’Engoulevent de Nuttall niche depuis l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique, le sud de l’Alberta, le nord-ouest du Dakota du Sud et le sud-ouest de l’Iowa (sur la côte du Pacifique, du centre de la Californie à la Basse-Californie), dans l’est du Kansas et dans le centre du Texas, jusqu’au centre du Mexique. II hiverne dans le Sud, depuis le sud des Etats-Unis. L’aire de dispersion au Canada. L’Engoulevent de Nuttall niche dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britanni- que (il est commun dans les régions semi-arides; vallée de la rivière Okanagane, Kamloops, Ashcroft, vallée du Fraser: 18 milles au sud de Lillooet) et dans le sud de l’Alberta (localement: collines Cyprés); probablement aussi dans le sud-ouest de la Saskatchewan (ruisseau Calf). Une seule sous-espéce. Phalaenoptilus nuttallii nuttallii (Audubon). ENGOULEVENT COMMUN (Common Nighthawk)— Chordeiles minor (Forster) PI. 41. L., 8.3 à 10.0 po. Les ailes sont longues et la queue, légèrement fourchue; il n'a pas de vibrisses de chaque côté de la bouche. Cette espèce s'identifie comme un Engoulevent à son bec très petit et à sa bouche énorme. L’Engoulevent commun se distingue de tous les autres Engoulevents qui se rencon- trent au Canada, par une tache alaire blanche, par des bandes prononcées sur l’abdomen et les côtés, par sa queue légèrement fourchue, par l’absence de bande transversale sur les primaires et par l’absence de vibrisses de chaque côté de la bouche. Le mâle adulte a les parties supérieures noirâtres marquées de marbrures et de points irréguliers, gris pâle et chamois; une tache blanche voyante en travers du milieu de la 4e et de la 5e primaire; une bande blan- che transversale près du bout de la queue; une bande blanche en travers de la gorge, prolongée en arrière jusqu’au bas des tectrices des oreilles; abdomen et les côtés blan- chatres et régulièrement rayés transversalement de noirâtre. La femelle adulte est semblable au mâle, mais elle n’a pas de bande blanche en travers de la queue (remplacée par plusieurs bandes étroites); les taches blanches des primaires sont plus petites et la bande blanche de la gorge est souvent plus teintée de chamois. Les juvénaux ressemblent à la femelle adulte, mais la tache blanche de la gorge est ou absente ou très atténuée; les primaires sont finement lisérées de blanc au bout. Mensurations (C. m. minor). Le mâle adulte: aile, 189.0- 208.5 (198.3); queue, 103.5-120.0 (101.7); culmen exposé, 6.2-7.5 (6.8); tarse, 13.3-15.9 (14.9) mm. La femelle adulte: aile, 184.2-208.0 (194.4) mm. | L’identification sur le terrain. Cet Engoulevent se voit le plus souvent durant les soirs d’été (mais quelquefois en d’autres parties du jour) haut dans le ciel au-dessus des villes ou de la campagne. Ses longues ailes effilées et poin- tues sont marquées d’une voyante tache blanche carac- téristique et la queue est légèrement fourchue (le mâle a une bande blanche près du bout de la queue). Le vol est gracieux et les battements d’ailes sont souvent irréguliers. Cet Engou- levent plonge parfois en piqué, les ailes produisant un sourd mugissement au terme de la descente. I] passe le jour perché sur une branche d’arbre, dans le sens de la longueur; sur un pieu de clôture; sur le sol ou sur le toit plat d’un édifice. Lorsqu'il est posé, il ressemble à l’Engoulevent bois- pourri, dont il se différencie par la tache blanche de ses ailes (souvent invisible sur l’aile fermée), par ses ailes plus longues (atteignant jusqu’à la queue ou la dépassant), par la position légèrement différente de la bande blanche sur la gorge (plus près de la base du bec), par sa queue légère- ment fourchue, par son abdomen et ses flancs nettement marqués de bandes, ainsi que par l’absence de bandes trans- versales sur les primaires. Le cri: généralement au vol, un unique et rauque pint nasillard. L’habitat. L’Engoulevent commun cherche sa nourriture dans les airs tant au-dessus des villes que des terres inha- bitées. Il se perche dans les arbres de la forêt claire, sur les pieux de clôture dans les endroits à découvert; et il se pose au sol dans les clairières ou dans les percées de forêt: dans les endroits naturellement découverts: dans les brûlis et sur les toits plats d’édifices. La nidification. I] ne construit pas de nid, car il pond ses oeufs sur le sol, dans du sable ou dans du gravier: ou sur le roc dans des endroits à découvert tels des percées ou des clairières en forêt, ou encore dans des brilis, dans des prairies et dans des plaines; aussi sur les toits plats d’édifices (de préférence à revêtement de gravier). Les deux oeufs, dont la coloration est variable, varient de blanc crémeux au gris olivâtre pâle ou au chamois olivâtre: ils sont mouchetés de gris, de brun et de noir. L’incubation dure 19 jours (H. Mousley, A. O. Gross); la femelle assure la couvaison, mais certains auteurs affirment que le mâle y participe, ce qui est douteux. Distribution géographique. L’Engoulevent commun niche depuis le sud du Canada jusqu’au sud de la Californie, au centre du Nevada, en Arizona, au Mexique (nord-est de Chihuapa, Tamaulipas, Durango), aux îles Bahamas, à la Jamaïque et à Porto Rico. II hiverne en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. L’Engoulevent commun niche dans le sud du Canada depuis l’île Vancouver (C.-B.) jusqu’à l’île du Cap-Breton (N.-E.); et jusque dans le nord de la Colombie-Britannique (sa préserce ne semble pas avoir été signalée dans les îles Reine-Charlotte); dans le sud du Yukon (borne milliaire 40, sur la route Canol: rivière Kathleen); dans le nord de l'Alberta; dans le sud du Mackenzie (Fort Simpson; peut-être légèrement plus au nord dans la vallée du fleuve Mackenzie); dans le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, région du lac Noir); dans le nord du Manitoba (lac Lynn, Bird; probablement à Churchill et au lac du Brochet); dans le nord de l'Ontario (jusqu’au lac Favourable et a la céte est de la baie James); dans le centre méridional du Québec (jusqu’au lac Mistas- sini; dans la partie occidentale de la céte nord du golfe Saint-Laurent, probablement jusqu’à Natashquan; île Anti- costi; partie orientale de la Gaspésie); au Nouveau- Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Écosse, Sa présence a rarement été signalée en été dans 261 more- TETERE rere PE EEEE ee pi l'intérieur méridional du Labrador (baie des Oies, chutes Hamilton, Sawbill). C'est un rare visiteur d'été à Terre- Neuve (baie Bonavista, baie des Îles, Port-aux-Basques: aucune donnée de nidification). Ii est inusité dans le nord du Yukon (Lapierre House) et sur la côte du Labrador (Makkovik); et accidentel dans l'île Melville (T. du N.-O). Les sous-espèces. (1) Chordeiles minor minor (Forster) est la sous-espèce qui niche dans tout l’est du Canada et dans la plus grande partie de l'Ouest canadien, sauf dans la zone aride de l'extrême sud-ouest de la Colombie-Britannique (Trail, Cranbrook, Elko, Flathead) où se rencontre: (2) C. ) { $ / b “4 SAL ¢ ~ Aire de nidification de l’Engoulevent commun 262 m. hesperis Grinnell, dont la coloration est légèrement plus claire. (3) C. m. sennetti Coues, dont la coloration est plus claire et plus grisâtre que celle des sous-espèces canadiennes, occupe le sud-est de l’Alberta (rivière Milk, collines Cyprès); le sud de la Saskatchewan (collines Cyprès, Davidson) et l'extrême sud-ouest du Manitoba (lac Whitewater). Les spécimens capturés dans l’extrême sud-ouest de l’Alberta (au sud de Banff), que l’auteur n’a pas étudiés, sont inter- médiaires entre les variétés hesperis et sennetti, selon Salt et Wilk (1958). Observations d’intérét particulier. La plupart des gens ont eu l’occasion de se familiariser avec cet oiseau, dont les longues ailes offrent à la vue une tache blanche, alors qu’il vole sans relâche haut dans les airs par les soirs d’été. Son pint nasillard et le mugissement grave produit par ses ailes au terme de son vol en piqué sont des bruits familiers au- dessus des villes et des campagnes. Il se nourrit presque exclusivement d’insectes qu’il cap- ture au vol. Sa bouche est si large qu’elle s’ouvre sous les oreilles, ce qui est trés efficace pour capturer des insectes en plein vol. On a déja trouvé au moins 500 maringouins dans l'estomac d’un seul Engoulevent commun. L’estomac d’un autre, tué accidentellement, contenait 2,175 fourmis ailées. Il dévore gloutonnement une grande variété d’insectes. Lors- qu’il vole au ras du sol, il capture souvent des sauterelles. Bien que son nom anglais soit «Nighthawk» (rapace nocturne), il n’est nullement apparenté aux rapaces; en effet, ses pattes faibles et son bec mou sont entièrement différents de ceux des rapaces. Au Québec, on le nomme souvent «Mange-maringouin», nom qui lui convient bien. Il est inutile de dire qu’il est interdit par la loi de molester en tout temps ce précieux et intéressant oiseau. Ordre Apodiformes-Martinets et Colibris Beaucoup de gens sont surpris lorsqu'ils apprennent que les Martinets et les Colibris sont classés dans le même ordre. Bien que leur bec, leur bouche et plusieurs traits de leur apparence extérieure soient très différents, ils possèdent en commun certaines particularités anatomiques impor- tantes. Les caractères extérieurs que les Martinets et les Colibris ont en commun, sont les suivants: de longues ailes étroites (ce qui est attribuable à leurs très longues primaires et à leurs très courtes secondaires) et de très petits pieds. Famille Apodidae- Martinets Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 6; au Canada: 4 Les Martinets sont de petits oiseaux à coloration générale- ment terne et à longues ailes; ils ont le bec très petit et la bouche très grande; les pieds sont petits, mais forts; le doigt postérieur est réversible; les primaires sont très lon- gues et rigides, légèrement arquées, et dépassant de beau- coup le bout de la queue lorsqu’elles sont repliées; le plu- mage (de toutes les espèces canadiennes) est relativement serré et raide. Au vol, ils ressemblent légèrement aux Hiron- delles, mais leurs battements d’ailes sont différents. Les ailes des Martinets vrombissent et scintillent dans lair, au point qu’elles semblent battre alternativement, ce qui n’est pas le cas. Ils planent fréquemment, soutenus par leurs ailes en lames de faux. Tous sont insectivores et se nourrissent exclusivement au vol. MARTINET NOIR (Black Swift) — Cypseloides niger (Gmelin) PI. 41. L., 6.5 à 7.3 po. C’est notre plus grand Martinet, bien qu’il ne soit que légèrement plus grand que le Martinet à gorge blanche, dont la coloration est différente. Ses grandes dimensions et l'absence d’épine au bout des rectrices le distinguent du Martinet ramoneur et du Martinet de l'Ouest. Le mâle adulte a les parties supérieures et inférieures gris fuligineux très foncé, presque noir, légèrement plus pâle sur la tête et sur le cou; les plumes du front et du sommet de la tête, finement lisérées de fuligineux plus pâle; une petite tache noire en avant des yeux: la queue légèrement fourchue, mais sans épine au bout des rectrices. La femelle adulte est semblable, mais les plumes de l'abdomen et les rectrices sous-caudales sont souvent blanches au bout; la queue est encore moins fourchue que chez le mâle (elle est presque tronquée). Mensurations (C. 7. borealis). Le mâle adulte: aile, 160.3- 170.0 (164.0); queue, 56.0-64.9 (61.5); culmen exposé, 6.0-7.0 (6.5); tarse, 12.5-13.9 (13.0) mm. La femelle adulte: aile, 155.5-171.0 (164.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Martinet d’assez grande taille, qui semble entièrement noir et dont la queue est légèrement fourchue. Le Martinet de l'Ouest (de même que le Martinet ramoneur, qui ne se rencontre pas au Canada dans l’aire de répartition du Martinet noir) est nettement plus petit; il a les dessous grisâtres et une courte queue arrondie. Le Martinet à gorge blanche, autre Martinet de grande taille et à queue fourchue, a beaucoup de blanc sur la gorge, sur la poitrine et sur le milieu de l'abdomen. L’Hirondelle pourprée peut être confondue avec le Martinet noir, mais elle a un vol et une silhouette particuliers aux Hirondelles; sa façon de voler est très différente de celle des Martinets. L’habitat. Ce Martinet se rencontre dans les airs, à différentes altitudes, dans les régions de hautes montagnes. Lorsque la température est clémente, il vole haut dans les airs, souvent très haut même; lorsque le ciel est nuageux, à l'approche d’une tempête ou lorsqu'il pleut, il vole au ras du sol ou à quelques pouces au-dessus de l’eau. Il fait son nid à même les parois abruptes des cañons de montagnes. La nidification. Un nombre relativement faible de nids ont été découverts jusqu'ici. Le nid est fait de mousse, de débris de fougères et de brins de foin; il est placé dans une crevasse de la paroi abrupte d’un cañon de montagne ou sur une falaise en bordure de la mer. Les nids qui ont été trouvés, étaient habituellement placés dans des endroits humides, souvent très près de chutes. L’unique oeuf est blanc terne. Distribution géographique. Ce Martinet niche dans les montagnes ou au flanc de falaises en bordure de la mer, depuis le sud-est de l’Alaska, le nord de la Colombie- Britannique et le sud-ouest de l’Alberta jusqu’à Costa Rica; aussi dans les Grandes Antilles et en Guyane Britannique. 263 Aire de nidification du Martinet noir Il hiverne probablement dans les régions tropicales des Amériques. L’aire de dispersion au Canada. Le Martinet noir est un resident d’été qui niche en Colombie-Britannique (dans toute la zone méridionale, y compris lile Vancouver, et vers le nord-ouest au moins jusqu’à Telegraph Creek; près de Kleena Kleene, à Clinton et à Chilliwack); aussi dans le sud-ouest de l’Alberta (parcs nationaux de Jasper et de Banff). Une seule sous-espéce. Cypseloides niger borealis (Ken- nerly). MARTINET RAMONEUR (Chimney Swift)—Chaetura pelagica (Linnaeus) Pl. 41. L., 4.8 a 5.7 po. C’est notre seul Martinet de l’Est (a l’est de la Saskatchewan). Ses ailes très longues (plus longues que l’oiseau lui-même et dépassant de beaucoup sa queue) et sa courte queue, dont les rachis des rectrices dépassent en forme d’épines (fig. 58) Fig. 58 Queue du Martinet ramoneur au delà des barbes, le différencient des autres espèces d’oi- seaux de l'Est. Les parties supérieures sont brun fuligineux foncé (légèrement chatoyant), plus pâle sur le croupion et tournant au noirâtre sur les ailes; l’abdomen est aussi foncé que le dos, mais la coloration des parties inférieures tourne 264 au gris brunâtre sur la gorge. Ses dimensions relativement faibles et sa queue épineuse le distinguent du Martinet noir et du Martinet à gorge blanche. Il ressemble cependant de : très près au Martinet de l’Ouest, mais ses dimensions légèrement plus petites et ses parties inférieures plus foncées facilitent son identification, lorsqu'on l’a en main. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 124.0-131.6 (127.8); queue, 40.5-44.0 (42.3); culmen exposé, 4.7-5.9 (5.2); tarse, 11.9-13.9 (12.2) mm. La femelle adulte: aile, 124.5- 131.5 (128.4) mm. L'identification sur le terrain. Tout Martinet, de l’est du Canada à la Saskatchewan, appartient probablement à cette espèce. On l’observe habituellement au vol, souvent haut dans les airs. C’est un petit oiseau fuligineux qui peut vraisemblablement être confondu avec les Hirondelles, mais il s’en distingue aisément à son corps fusiforme (il semble ne pas avoir de queue, à moins que sa courte queue arrondie ne soit étalée), à ses longues ailes pointues, à silhouette en lames de faux et orientées vers l’arrière, et à son vol rapide et saccadé (qui crée souvent l'illusion que les ailes battent alternativement), qui alterne souvent avec de courtes «glissades» en vol plané. Le cri, une fois qu’on l’a entendu, suffit pour distinguer le Martinet ramoneur des Hirondelles. D'autre part, il ne se différencie pas facilement sur le terrain du Martinet de l’Ouest, qui est un oiseau légèrement plus petit des montagnes de l’Ouest et dont les parties inférieures sont légèrement plus pâles; mais ces deux espèces occupent au Canada des aires de répartition distinctes. Le cri: un tchit-tchit-tchit aigu et saccadé qui porte loin et dont les notes se fondent souvent en un gazouillis prolongé. L’habitat. Le Martinet ramoneur cherche sa nourriture dans les airs, souvent à grande altitude lorsque la tempéra- ture est clémente, mais il est enclin à voler plus bas à . l’approche d’une tempête ou lorsqu'il pleut; dans ces cir- constances, il semble préférer des espaces au-dessus de l’eau ou des endroits à découvert. Autrefois, il se perchait et nichait dans les arbres creux, mais la plupart ont aujourd’hui appris à utiliser les cheminées des habitations. Cette espèce est très grégaire. Aire de nidification du Martinet ramoneur anne 1) TRE ig La nidification. I] construisait autrefois son nid dans un arbre creux ou dans une crevasse au flanc d’une falaise de roc. De nos jours, la grande majorité ont appris à utiliser l’intérieur des cheminées des habitations, et moins souvent, l’intérieur de vieux édifices. Dans les régions éloignées, quelques-uns nichent encore dans des arbres creux. Le nid, fait de brindilles agglutinées de façon à former une coupe peu profonde, est fixé à une paroi de cheminée au moyen de salive de l’oiseau. Il y a habituellement 4 ou 5 oeufs blancs. L’incubation dure en moyenne 19 jours, mais sa durée peut varier; les deux parents se partagent la couvaison (R. B. Fisher). Distribution géographique. Ce Martinet niche depuis le sud du Canada (de la Saskatchewan à la Nouvelle-Écosse), jusqu’au sud-est du Texas, aux Etats côtiers du golfe du Mexique et au centre de la Floride. Il hiverne en Amérique du Sud, dans le bassin du cours supérieur de l’Amazone. L’aire de dispersion au Canada. Le Martinet ramoneur est un résident d’été qui niche dans l’est central de Ja Saskat- chewan (Nipawin); dans le sud du Manitoba (Dauphin, Saint-Laurent, Selkirk, Winnipeg, baie des Indiens); dans le sud et le centre méridional de l’Ontario (aussi au nord qu’aux environs de Kenora, Wabigoon, Savane, Port- Arthur, Missanabie, Cochrane); dans le sud du Québec (aussi au nord qu’Amos, Senneterre, lac Saint-Jean et Percé); au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton). Il se peut qu’il niche aussi dans le sud-ouest de Terre-Neuve (sa présence y a été signalée à maintes reprises; il a été observé au cours de plusieurs étés à Codroy, mais sans qu’aucune donnée de nidification n’y ait été obtenue). Il est inusité sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (Matamek, Harrington Harbour). MARTINET DE L'OUEST (Vaux’s Swift) — Chaetura vauxi (Townsend) PI. 41. L., 4.0 à 4.5 po. C’est le plus petit Martinet canadien. Il ressemble au Martinet ramoneur (y compris les rectrices épineuses), mais il est nettement plus petit (aile: env. 4.5 po. ou moins) et plus pâle, particulièrement sur les dessous, la gorge étant blanc grisâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 107.9-112.8 (111.6); queue, 34.9-37.7 (36.1); culmen exposé, 4.1-5.0 (4.6); tarse, 11.0-11.3 (11.1) mm. La femelle adulte: aile, 105.0-116.5 (111.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Martinet de faible taille, qui se rencontre dans les montagnes de l’Ouest, dont les parties inférieures sont grisâtres et qui semble ne pas avoir de queue (la queue est courte et arrondie, mais elle n’est visible que lorsqu'elle est étalée). Le Martinet noir et le Martinet à gorge blanche sont nettement plus grands; ils ont les parties inférieures différemment colorées et leur queue légèrement fourchue est visible. Il est probablement impossible sur le terrain de différencier avec certitude le Martinet de l’Ouest du Martinet ramoneur, mais chacune de ces deux espèces occupe une aire de répartition distincte. } \ Aire de nidification du Martinet de l'Ouest L’habitat. Il cherche sa nourriture dans les airs à difé- rentes hauteurs et au-dessus de divers genres de terrains. Lorsqu’il vole bas, il semble préférer le voisinage de l'eau, les clairiéres en forêt, les brûlis, les étendues planes et les vallées de rivières. Il niche dans les arbres creux, quelquefois dans des cheminées. La nidification. Le nid consiste en un étroit support de brindilles, de tiges de plantes ou d’aiguilles de conifères agglutinées ensemble, fixées à l’intérieur d’un arbre creux ou, moins souvent, à l’intérieur d’une cheminée. Il apprend moins rapidement que le Martinet ramoneur à utiliser les cheminées construites par les humains. Il y a habituellement 4 à 6 oeufs blanc terne. L’incubation dure 18.5 à 20 jours (Baldwin et Zaczkowski). Distribution géographique. Ce Martinet niche depuis le sud-est de l’Alaska et le nord de la Colombie-Britannique jusqu’au centre de la Californie (principalement à l'ouest de la chaîne des Cascades et de la Sierra Nevada); aussi depuis le Mexique jusqu’à Panama et au nord du Vene- zuela. Il hiverne principalement dans le Sud, à partir du sud du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Martinet de l'Ouest est un résident d’été qui niche en Colombie-Britannique (dans les régions méridionales, de l’île Vancouver à Elko, et dans le nord-ouest, de Horsefly à Telegraph Creek; peut- être à la borne milliaire 45 sur la route de Haines; sa pré- sence ne semble pas avoir été signalée dans les îles Reine- Charlotte). Il se rencontre probablement çà et là dans le sud-ouest de l’Alberta (observation visuelle seulement: lac Berg, 31 août 1943). Une seule sous-espèce. Chaetura vauxi vauxi (Townsend). MARTINET À GORGE BLANCHE (White-throated Swift) Aëronautes saxatalis (Woodhouse) PI. 41. L., 6.0 à 7.0 po. C’est un Martinet de forte taille, qui se rencontre dans l'Ouest et est à peine plus petit que le Martinet noir. Ses 265 ailes sont longues, sa queue large et nettement fourchue, sans épine au bout des rectrices. Les parties supérieures sont noir brunâtre ou brun fuligineux; la ligne superciliaire, le bout des secondaires, une tache de chaque côté du croupion, la gorge, la poitrine et la partie centrale de l’abdomen sont blancs; les côtés sont noiratres. C’est le seul Martinet cana- dien qui ait de grandes taches blanches dans son plumage. Mensurations (A. s. saxatalis). Le mâle adulte: aile, 137.0- 145.5 (141.9): queue, 50.5-61.0 (58.9); culmen exposé, 5.5- 6.2 (5.9); tarse, 10.7-11.4 (11.1) mm. La femelle adulte: aile, 136.2-145.1 (141.5) mm. L'identification sur le terrain. Le blanc de la gorge, de la poitrine et du centre de l’abdomen contraste avec les côtés foncés: il y a une tache blanche voyante de chaque côté du croupion. Nul autre Martinet canadien n’a de grandes taches blanches sur le corps. Il se peut que les amateurs débutants le confondent avec l’Hirondelle à face blanche à cause des taches blanches de chaque côté du croupion, mais la sil- houette et les évolutions aériennes de l’Hirondelle sont trés différentes. L’habitat. Il cherche sa nourriture au-dessus de divers genres d'habitats dans les régions montagneuses: il se perche et niche sur les falaises de montagne et aux flancs des cañons. La nidification. Le nid, habituellement placé dans une crevasse de falaise ou de paroi rocheuse (souvent inacces- sible), consiste en un support peu profond en forme de coupe; il est fait de plumes, souvent avec de l’herbe ou d’autres matières végétales, agglutinées et fixées au rocher grâce à la salive de l’oiseau. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs. Distribution géographique. Ce Martinet niche du sud cen- tral de la Colombie-Britannique, dans les montagnes, jus- qu’au Guatemala et à la république de Salvador. Il hiverne dans le Sud depuis le centre de la Californie et le sud-ouest du Nouveau-Mexique. ps ie j ra LE À ue ta (> = * yiia ¢ RSS 47" 8)” 5 GDA Boe “= Pal te à : Ye f ~~, =~ t eG e in IA + dé 9 4 Pry a aa ER ba lan Re i i FA We 'ER % Gi Le LE Mr re 7 PE So DE à ? — m> me | e ae E d s D HATAW LOU & : > SAL N ) ; ee” i N sl a go. 4 ‘ Te os Se ce sn 1% : {bn See pa ' $ į e P ! Mr J VG ac LS 4 TT = A 4] we * ` res, g "a k ` Ti 4 a i P . er à SAS VA b ” ' pa sæ i yi UA F | J oe ee. ot et Or À de ne cl a Na har ji 4) A — Ý j E ‘ 1 rs À d 117 À : L g \ ? dar" Fa IN f J Í - LT s : { wt th CE oie | SA # Es À ERG jae ! PU, DES ZE ' À TR A eas 4 sA : Pins ane mn Aire de nidification du Martinet à gorge blanche L’aire de dispersion au Canada. Le Martinet à gorge blanche niche dans le sud central de la Colombie-Britanni- que (sur les falaises dans la vallée de Ja rivière Okanagane 266 ie et dans le voisinage: lac Osoyoos, Summerland, lac White, lac Vaseaux, chûtes Okanagane, Rutland, Vernon). Une seule sous-espèce. Aëronautes saxatalis saxatalis (Woodhouse) est la sous-espèce qui niche dans le sud central de la Colombie-Britannique. Si jamais on découvrait cette espèce en Alberta, les spécimens capturés devraient être étudiés avec soin afin de déterminer la variété; il est en effet possible que la sous-espèce sc/ateri, dont les dimensions sont plus grandes, puisse se rencontrer dans cette région. Famille Trochilidae- Colibris Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 18; au Canada: 4 Cette très grande famille, restreinte au Nouveau Monde, groupe les oiseaux les plus minuscules qui existent. Bien que certaines espèces de Trochilidés se trouvent de l’Alaska à la Patagonie, la majeure partie des 300 espèces ou plus se rencontrent sous les tropiques. Les Colibris (ou oiseaux- mouches) se reconnaissent facilement à leur taille minuscule, à leurs brillantes couleurs iridescentes (particulièrement chez les mâles) et à leur vol particulier qu’accompagne un bourdonnement. Au vol, ils peuvent en effet s’élancer rapidement, s’immobiliser dans lair comme un hélicoptère ou même voler à reculons. Leurs ailes sont longues, effilées et pointues; leurs pieds sont petits et faibles; leur bec est mince et droit, chez toutes les espèces du Canada (mais sa forme est extrêmement variable ailleurs). Leur longue langue extensible est incomparable pour recueillir le nectar et de minuscules insectes qui se trouvent dans le calice des fleurs. COLIBRI À GORGE RUBIS (Ruby-throated Hummingbird) Archilochus colubris (Linnaeus) Pl. 42. L., 3.0 à 3.7 po. Le mâle adulte a la queue fourchue (les rectrices effilées vers le bout); les parties supérieures, vert lustré; la gorge, rouge métallique luisant (qui peut paraître noirâtre terne selon la position de l’oiseau); la poitrine et le centre de abdomen, blanc grisâtre; les côtés, brun grisâtre entremêlé de vert lustré. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle a la gorge blanc grisâtre; la queue, non fourchue, le bout des plumes étant plus arrondi; le bout des trois rectrices externes, blanc. Les juvéniles sont semblables aux femelles adultes, mais les mâles ont la gorge marquée de rayures brun noiratre, où pointe quelquefois un peu de rouge. Mensurations. Le måle adulte: aile, 39.9-43.2 (40.9); queue, 26.4-30.4 (28.0); culmen exposé, 14.2-16.7 (15.2) mm. La femelle adulte: aile, 44.,3-48.0 (45.7) mm. L'identification sur le terrain, C’est le seul Colibri qu’on doive s'attendre à rencontrer dans l’est du Canada, à l’est de l'Alberta. Ses petites dimensions et son vol bourdonnant, ressemblant à celui d’un insecte, le caractérisent comme un Colibri. L’habitat. Le Colibri à gorge rubis se rencontre dans les jardins, dans les vergers, dans les clairières, en bordure de la forêt et presque partout où croissent des fleurs qui lui fournissent les insectes minuscules et le nectar dont il se nourrit, assez près des arbres ou des grands buissons dans lesquels 1l se perche, s’abrite et niche. Il cherche sa nourri- ture dans une grande variété de fleurs aussi bien cultivées que sauvages; il capture souvent des insectes à la manière des Moucherolles ; il trouve occasionnellement à se nourrir dans des trous de Pic maculé. La nidification. Le nid consiste en une petite coupe faite avec soin et fixée sur une branche d’arbre. Il est composé d’écailles de bourgeons et de duvet végétal, l’extérieur étant recouvert de petites bribes de lichen, retenues par des fils d’araignée. Il y a 2 oeufs blancs, que la femelle couve seule pendant 16 jours (A. F. Skutch). Distribution géographique. Ce Colibri niche depuis le sud du Canada (de l’Alberta à la Nouvelle-Écosse) jusqu'aux États côtiers du golfe du Mexique, au sud, et dans l’ouest des États-Unis jusqu’à l’est du Dakota du Nord, au centre du Nebraska, au centre de l’Oklahoma et au centre oriental du Texas. Il hiverne depuis le nord du Mexique et le sud du Texas jusqu’à Costa Rica; aussi dans le sud de l’Alabama et de la Floride. ns. ~- ‘ # # # ` Fa ` dl `i Y e \ ~ ' ` `. = Ss... ~ Aire de nidification du Colibri à gorge rubis L’aire de dispersion au Canada. Le Colibri à gorge rubis niche dans le centre et le sud-est de l’Alberta (Petit lac des Esclaves, Belvedere, parc national d’Elk-Island, Brooks); dans le centre de la Saskatchewan (lac Flotten, Prince- Albert, Nipawin, Buchanan); dans le sud du Manitoba (Le Pas: 20 milles au nord; riviére Swan; lac Saint-Martin; rivière Overflowing); dans le sud et le centre méridional de l'Ontario (au nord jusque dans les environs du lac des Bois, Wabigoon, lac Nipissing, Kapuskasing, peut-être au lac Abitibi); dans le sud du Québec (aussi au nord que dans le parc provincial de La Vérendrye, lac Saint-Jean, partie est de la Gaspésie); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Edouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton), Il est inusité dans le nord de l’Ontario (Moose Factory, Attawapiskat), sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (Sept-Îles, baie Piashti) et à Terre-Neuve (presqu'île Avalon, St. Anthony). Il est accidentel dans le centre du Labrador (inlet Davis, 17 juillet 1882). COLIBRI À GORGE NOIRE (Black-chinned Hummingbird) Archilochus alexandri (Bourcier et Mulsant) PI. 42. L., 3.0 à 3.8 po. Le mâle adulte a les parties supérieures vert métallique; le dessous de la tête et le haut de Ja gorge, noirs, mais la partie inférieure de la gorge, amarante iridescent (variable, cepen- dant; peut paraître noire, selon la position de l'oiseau); la poitrine, blanchâtre; le centre de l’abdomen, grisâtre; du vert se superpose sur les côtés et sur les flancs relativement foncés. La femelle adulte a les parties supérieures vert métallique, le front et le sommet de la tête plus ternes et d’un brun grisâtre plus prononcé; la queue arrondie, avec 3 rectrices externes au bout blanc; les dessous blanc terne (d’un blanc plus pur sur l’abdomen). Il se distingue facile- ment du Colibri roux par l'absence de toute teinte rousse sur le plumage du corps ou à la base de la queue; et du Colibri de Calliope par ses plus grandes dimensions, par la gorge noire uniforme du mâle et par l’absence totale de roux dans le plumage de Ja femelle. Mensurations. Le måle adulte: aile, 43.8-45.3 (44.4): queue, 23.5-28.7 (26.7); culmen exposé, 16.5-18.3 (17.4) mm. L’ identification sur le terrain. Le mâle adulte porte sur la gorge une tache qui semble noire, mais, selon la position de l’oiseau, il est possible de voir du violet luisant au bas de la gorge. La femelle se différencie du Colibri de Calliope et du Colibri roux par l’absence de chamois sur ses côtés. La nidification. Le nid est composé de matiéres végétales retenues ensemble et fixées 4 une branche par des fils d’araignée. Il y a deux oeufs blancs. Distribution géographique. Ce Colibri niche depuis le sud de la Colombie-Britannique et le nord-ouest du Montana jusqu’au nord de la Basse-Californie, au nord-ouest du Mexique et au nord-ouest du Texas. Il hiverne depuis le sud-est de Californie jusqu’au sud-ouest du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. C’est un rare visiteur d'été, qui niche probablement dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique (de Chilliwack à Creston, à l’est, et à Grindrod, au nord). [Colibri d’Anna (Anna's Hummingbird). Calypte anna (Lesson). L., 3.6 à 4.1 po. Ce Colibri est légèrement plus grand que les autres Colibris canadiens. Le mâle adulte porte une tache sur la gorge et sur la tête (celle de la gorge allongée jusqu’aux côtés du cou), rouge pourpre iri- descent; le restant des parties supérieures, d’un riche vert chatoyant; les côtés et les flancs, presque entièrement verdâtres, mais plus ternes que le dos. Le capuchon rougeatre (la teinte de la tache sur la tête, de même que celle de la gorge, peut paraître noirâtre dans certaines condi- tions d'éclairage) distingue nettement le mâle adulte du Colibri d'Anna des autres Colibris qui se rencontrent au Canada. Distribution géographique. Ce Colibri niche en Californie, à l’ouest des hautes montagnes, jusqu’au nord-ouest de la Basse-Californie. Dispersion occasionnelle au Canada. Ce Colibri est hypothétique au Canada. Il existe des observations visuelles variées faites par des per- sonnes compétentes à Victoria (C.-B.) depuis août 1958 jusqu'en août 1961 (C. J. Guiguet, par lettre: aussi, Murrelet, 40: 13] 267 COLIBRI ROUX (Rufous Hummingbird)— Selasphorus rufus (Gmelin) PE A E3838 po. Le mêle adulte a les parties supérieures roux cannelle; le sommet de la tête vert lustré, dont une certaine proportion s'étend souvent jusqu’au dos; une tache violet métallique sur la gorge (peut paraître verdâtre ou brun foncé); les côtés, les flancs, les tectrices caudales et la plus grande partie des rec- trices, roux cannelle tournant au blanchâtre sur la poitrine. La femelle adulte a les parties supérieures vert bronzé; beau- coup de roux cannelle à la base de la queue, dont le bout est presque entièrement noirâtre, mais dont les rectrices ex- ternes ont le bout blanc; la gorge, la poitrine et le milieu de l'abdomen, blanchâtres; beaucoup de plumes ‘sur la gorge ont le bout violet ou verdâtre (formant quelquefois une tache); les côtés, les flancs et les tectrices sous-caudales sont roux cannelle pâle. Les mâles se différencient des autres Colibris qui se ren- contrent régulièrement au Canada, par leur coloration rousse et par leur grande tache rouge vif sur la gorge (mais les individus qui portent des mouchetures vertes, peuvent être confondus avec le Colibri d’Allen, dont le dos est nette- ment vert, dont les rectrices externes sont plus étroites, qui est plus petit et qui se rencontre plus loin au sud, aux États-Unis). Les femelles adultes et les juvéniles ressemblent aux Colibris de Calliope de même âge et de même sexe, mais, en main, ils sont sensiblement plus grands et ont à la base de la queue une plus grande proportion de roux cannelle que chez le Colibri de Calliope. Le Colibri 4 gorge rubis et le Colibri à gorge noire, quel que soit leur plumage, n’ont nulle part aucune trace de roux cannelle (il arrive quelquefois qu'un juvénile ait une légère touche de chamois sur les flancs, mais il n’en a jamais sur la queue ni ailleurs). Aire de nidification du Colibri roux Mensurations. Le mdle adulte: aile, 40.2-42.8 (41.3); queue, 27.2-30.0 (28.8); culmen exposé, 15.5-16.9 (16.1) mm. La femelle adulte: aile, 43,3-45.3 (44.2) mm. L’identification sur le terrain. Voir la description ci-dessus. 268 PLANCHE 33 1 Goéland a bec cerclé, a) tête de l’adulte b) adulte c) premier automne d) aile de juvénile de moins d’un an e) aile de l’adulte 2 Mouette tridactyle, a) adulte b) juvénile 3 Mouette de Heermann, a) tête de juvénile de moins d’un an b) adulte c) aile de l’adulte 4 Goéland à ailes glauques, a) tête de l’adulte b) adulte c) juvénal d) aile de l’adulte 5 Goéland argenté, juvénal 6 Goéland de l’Ouest, a) tête. de l’adulte b) adulte c) juvénal d) aile de l’adulte 7 Goéland à manteau noir, a) tête de l’adulte b) adulte c) juvénal d) aile de l’adulte LL RS LR D 2 ee 7 PALA V he lès oe LA LENS AN Le hi n UVA Yy LU VS EE LS PLANCHE 34 1 Mouette de Bonaparte, a) adulte en plumage d’été b) adulte en plumage d’hiver c) juvénile de moins d’un an d) adulte en plumage d’été e) tête de juvénal 2 Mouette rieuse d’Europe, a) bout de l’aile de Vadulte (dessus) b) bout de Vaile de l'adulte (dessous) c) tête de l’adulte en été d) tête de l’adulte en hiver e) tête de juvénile de moins d’un an 3 Mouette pygmée, a) adulte en plumage d’été (aspect dorsal) b) adulte (aspect ventral) c) juvénile le premier hiver 4 Mouette de Sabine, a) adulte b) juvénal 5 Mouette rosée, a) adulte en plumage d’été b) juvénile, le premier hiver 6 Mouette rieuse d'Amérique, a) bout de l'aile de l'adulte (dessus) b) bout de l’aile (dessus) de juvénile de moins d’un an c) adulte en plumage d’été d) juvénal 7 Mouette de Franklin, a) bout de l’aile (dessus) de l’adulte | b) bout de l’aile (dessus) de juvénile de moins d’un an c) adulte en plumage d’été d) tête de juvénal Les femelles et les juvéniles sont difficiles à différencier des Colibris de Calliope de même âge et de même sexe. L’habitat. Ce Colibri cherche sa nourriture dans une grande variété d’habitats, principalement là où il y a des fleurs depuis le littoral de la mer, les îles côtières et le fond des vallées jusque dans les prairies au-dessus de la limite des arbres. La nidification. I] niche dans une grande variété d’arbres, de buissons et de vignes. Il préfère probablement les basses branches inclinées de conifères. Le nid consiste en une coupe solide, faite de duvet végétal et de mousses, tapissée à l'extérieur de lichens retenus par des fils d'araignée. Il y a deux oeufs blancs. Distribution géographique. Ce Colibri niche depuis le sud- est de l’Alaska, le sud-ouest du Yukon, le centre oriental de la Colombie-Britannique et le sud-ouest de l’Alberta, dans l’État de Washington et en Oregon, jusqu’au nord- ouest de la Californie et au sud de l’Idaho. Il hiverne au Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Colibri roux niche en Colombie-Britannique (en abondance dans la partie méri- dionale de la province, y compris l’île Vancouver; au nord, dans les îles Reine-Charlotte et à Vanderhoof; dans le nord- ouest, au moins jusqu’au ruisseau Dokdaon; sa présence a été signalée en été dans le nord-ouest jusqu’au col Chilkat et à Atlin, où il est possible qu'il niche; probablement absent du secteur nord-est de la province et dans le sud- ouest de l’Alberta (parcs nationaux des lacs Waterton, de Banff et de Jasper). C’est un rare visiteur d’été dans le sud- ouest du Yukon (Carcross, lac Marsh, Whitehorse). Il erre occasionnellement dans l’est jusqu’au centre oriental de l’Alberta (Red Deer, probablement Camrose) et rarement jusqu’au sud-ouest de la Saskatchewan (Eastend). COLIBRI DE CALLIOPE (Calliope Hummingbird)—Stellula calliope (Gould) PLATS 2843 3p0. C’est notre plus petit Colibri. Le mâle adulte a les parties supérieures vert iridescent; de longues et étroites plumes pourpres sur la gorge (allongées sur les côtés de la gorge et s'étendant jusqu'aux côtés du cou), formant des rayures distinctes sur un fond blanchâtre. La femelle adulte a les parties supérieures d’un vert bronzé iridescent; la gorge blanchâtre, habituellement plus ou moins marquée de rayures brun noirâtre peu prononcées; la poitrine et le centre de l’abdomen blanc, se fondant au cannelle sur les flancs et sur les côtés; le bout des trois rectrices externes, blanc; une très étroite bordure cannelle restreinte à la base de certaines rectrices. La gorge nettement pourpre et à rayures voyantes, avec de longues plumes effilées de chaque côté du cou, est bien visible chez le mâle. Les femelles et les juvéniles sont plus difficiles à identifier, mais ils peuvent se différencier du Colibri à gorge rubis et du Colibri à gorge noire de même condition, par leurs flancs nettement can- nelle. Ils ressemblent de près aux femelles et aux juvéniles du Colibri roux, mais, en main, ils ont beaucoup moins de cannelle à la base de la queue (les rectrices, sauf les rectrices centrales, sont très finement lisérées de cannelle). 269 r DELL LL) EL Mensurations. Le mâle adulte: aile, 37.6-43.5 (39.1); queue, 18.7-23.0 (20.9); culmen exposé, 13.0-14.9 (13.8) mm. La femelle adulte: aile, 41.3-45.0 (43.1) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte, qui a des rayures pourpres prononcées sur la gorge, dont les plumes se prolongent latéralement jusqu'aux côtés du cou, est bien différent des autres Colibris. Les femelles et les juvéniles se différencient du Colibri à gorge rubis et du Colibri à gorge noire par la proportion appréciable de cannelle sur leurs flancs; d'autre part, ils sont tellement semblables à la femelle du Colibri roux, qu’il n’est pas possible de les en distinguer avec certitude sur le terrain. L'habitat. C’est un Colibri de montagne, qui se rencontre -dans des clairiéres ou dans des éclaircies de la forêt; dans les brûlis et dans les prairies en fleurs. Pour nicher, il préfère la forêt claire, aussi bien coniférienne que feuillue ou mixte. La nidification. Le nid est typiquement fixé à une branche inclinée (à hauteurs variables) de conifères ou de feuillus; il est souvent protégé par une autre branche surplombante. Le nid consiste en une coupe solide et fabriquée avec soin, composée de duvet végétal, de lichen et de mousse, le tout lié par des fils d’araignée. Il y a deux oeufs blancs. Distribution géographique. Ce Colibri niche dans les ré- gions montagneuses du centre méridional de la Colombie- Britannique et du sud-ouest de l Alberta jusqu’au nord de la Basse-Californie, au sud, et à l’ouest du Colorado, à l’est. Il hiverne au Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Colibri de Calliope niche dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (Prince- 270 ton; vallée de la rivière Okanagane; Elko; au nord jusque dans la région de Vanderhoof; il se peut qu’il niche dans le Nord-Ouest, jusqu’à Topley, où un spécimen a été cap- turé) et dans les montagnes du sud-ouest de l’ Alberta (parcs go Ss BING, BD CV D CF V : ae | AI + # we y prot ow“ dan? ra A, LÉ A | Vee Ÿ Aire de nidification du Colibri de Calliope nationaux des lacs Waterton et de Banff; probablement aussi dans le parc national de Jasper, où 2 spécimens ont été capturés en juin). Il est inusité dans le sud-ouest de la Saskatchewan (Shaunavon). N Ordre Coraciiformes—Martins-pécheurs, Momots, Rolliers et espèces apparentées Famille Alcedinidae- Martins-pêcheurs Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 3; au Canada: 1 Les Martins-pêchurs sont des oiseaux robustes à la tête plutôt grosse, dont beaucoup d’espèces ont une huppe; ils ont un fort bec droit et pointu; les pattes très courtes; le doigt postérieur et le doigt médian sont joints sur plus de la Fig. 59 Patte du Martin-pêcheur moitié de leur longueur. Les espèces qu’on rencontre en Amérique du Nord, se nourrissent de petits poissons et s’observent habituellement à proximité de l’eau. Cette famille occupe une vaste aire de répartition dans le monde, particulièrement dans les régions australiennes. MARTIN-PECHEUR (Belted King fisher)— Megaceryle alcyon (Linnaeus) PI. 37. L., 11.0 à 14.8 po. La tête est grosse et huppée. Le bec droit est effilé et pointu. Les pattes sont courtes, les pieds petits, dont trois des quatre doigts sont dirigés en avant et dont les deux doigts externes sont joints sur plus de la moitié de leur longueur. Le mâle adulte a les parties supérieures bleu grisâtre, avec un large collier blanc tout autour du cou; un point blanc en avant des yeux; les dessous blancs, sauf les flancs, les côtés et une large bande en travers de la poitrine, qui sont bleus. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle a les côtés, les flancs et une seconde bande pectorale cannelle roussâtre sous la bande bleue. Les juvéniles ressemblent aux adultes, mais ils ont le bec plus court et les bandes pectorales passablement mêlées de brun rougeâtre. Certains jeunes mâles portent des traces d’une seconde bande pectorale rouge. Mensurations (M. a. alcyon). Le mâle adulte: aile, 151.3- 159.5 (156.7); queue, 82.0-90.0 (86.7); culmen exposé, 48.0- 52.9 (50.4); tarse, 10.6-12.0 (11.2) mm. La femelle adulte: aile, 147.0-163.5 (155.4) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de taille plus forte que celle du Merle américain, à dos bleu, aux pattes très courtes et au bec pointu et plutôt long. Le mâle porte une bande pectorale bleue sur fond blanc; la femelle porte une bande additionnelle rougeâtre sous la bande bleue. Le Martin-pêcheur s’observe habituellement près de l’eau; il se perche souvent, reste sans mouvement durant de longues périodes et plonge dans un retentissant éclabousse- ment d’eau; il voltige souvent au-dessus d’un même endroit d’une nappe d’eau, grâce à de rapides battements d'ailes. Le cri: un rauque crépitement retentissant. Le Geai bleu est aussi un oiseau bleu à huppe, mais il se distingue du Martin- pêcheur à son collier noir (qui se prolonge vers le haut jusqu'aux côtés du cou), à ses pattes plus longues et à sa queue beaucoup plus longue. L’habitat. Le Martin-pêcheur se rencontre à proximité des eaux poissonneuses (de préférence limpides) aussi bien douces que salées: lacs, étangs, rivières, ruisseaux; eau salée près du littoral ou près des îles, généralement assez près d’un point élevé où 1l peut se percher, comme un arbre, un poteau ou des fils télégraphiques. II niche sur une berge de terre abrupte s’il peut en trouver, pas nécessairement à proximité. Les populations sont restreintes dans les régions rocheuses par l’abondance relative de stations de nidifica- tion. Il sait utiliser les tranchées creusées de main d’homme, les routes et les voies ferrées, les sablières, les tas de bran de scie (souvent sans succès); même, rarement, les traces de roues dans les buttes de terre; et à l’occasion, les racines garnies de terre d’un arbre renversé. La nidification. Le nid consiste en un terrier circulaire, au bout d’un tunnel que les deux parents creusent dans la paroi d’une berge de terre abrupte. Le tunnel, qui mesure habituellement de 3 à 7 pieds, rarement plus, est horizontal, ou légèrement incliné vers le haut; le terrier est habituelle- ment (mais pas toujours) placé près de la surface supérieure d’une berge. Les oeufs sont pondus à nu sur le fond du terrier, sur lequel s’accumule peu à peu une couche d’arêtes de poisson. Il y a 5 à 8 oeufs blanc, habituellement 6 ou 7; ils sont légèrement luisants. La femelle couve presque seule 271 durant 23 ou 24 jours (H. Mousley), mais il semble que le individus se rencontrent en hiver en Nouvelle-Écosse, dans mâle l'assiste au moins quelquefois. l’Île-du-Prince-Édouard et dans le sud de Terre-Neuve, mais il semble que leurs tentatives d’hiverner dans ces régions soient vaines. Distribution géographique. Le Martin-pêcheur niche de- puis le centre de Alaska, dans la plus grande partie des régions boisées du Canada, jusqu'au sud des États-Unis (y compris le sud de la Californie, le sud du Texas et le sud de la Floride). Il hiverne depuis le sud-est de l’Alaska, le sud de la Colombie-Britannique, le Wyoming, le Nebraska, l'Illinois, l'extrême sud de l’Ontario, le Vermont, le New Hampshire et le Maine, dans presque toute l’Amérique centrale et dans les Grandes Antilles, jusqu’à Panama, à Curaçao et à Trinidad. L’aire de dispersion au Canada. Le Martin-pécheur niche dans les régions méridionales des provinces canadiennes, du sud de la Colombie-Britannique (y compris les iles Reine- Charlotte et Pile Vancouver), au sud du Yukon (lac Teslin, P $ rivière Nisutlin); au sud de l’Alberta; à l’ouest et au sud de l'Alberta: à l’ouest et au sud central du Mackenzie (cer- tainement dans le nord-ouest jusqu’à Norman Wells; peut- être jusqu’à Fort McPherson et à la rivière Anderson, où il a été observé en été); dans le nord-ouest et l’est central j de la Saskatchewan (lac Athabasca, région de Nipawin); À dans le centre du Manitoba (au nord, à peu près jusqu’à ET or Thicket Portage et au lac Oxford); en Ontario (dans le ca EES Eng ES gt au moins jusqu’aux lacs Casummit et Birch et à Moose Factory); dans le centre du Québec (au moins aussi au nord qu’au lac Mistassini, à la côte nord du golfe Saint- Les sous-espèces. (1) Megaceryle alcyon alcyon (Linnaeus) niche dans tout l’est du Canada et son aire de répartition Laurent et à la région de Schefferville, où quelques-uns dans l’ouest s’étend jusqu’au Yukon (lac Teslin), au nord-est passent l’été); au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- de la Colombie-Britannique (rivière de La Paix, rivière Edouard et en Nouvelle-Écosse, jusqu’au nord et a l’est de Liard) et à l’ Alberta, à l’est des contreforts des Rocheuses. Terre-Neuve, ainsi qu’au Labrador (Hopedale, chutes (2) M. a. caurina (Grinnell), de dimensions légèrement plus Hamilton). grandes, occupe l'extrême sud-ouest de l’Alberta (lacs Il hiverne sur la côte et dans l’intérieur méridional de la Waterton, MacLeod); le sud et la côte de la Colombie- Colombie-Britannique (régulièrement sur la côte; occa- Britannique, et peut-être l’extrême sud-ouest du Yukon. Les sionnellement et localement à l’intérieur), ainsi que dans zones d’intergradation avec la forme nominale sont mal Pextréme sud de l’Ontario. Il arrive à l’occasion que quelques définies à cause du manque de spécimens pertinents. wa edipeni Dos piaia à de 272 Ordre Piciformes—Pics, Jacamars, Toucans et Barbus Famille Picidae—Pics et Torcols Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 23; au Canada: 13 Les Pics sont des oiseaux très spécialisés dans l’art de grimper aux troncs et aux branches d’arbre; ils savent déga- ger les insectes perceurs au moyen de leur bec dur et droit, en forme de ciseau, qui est trés efficace pour percer des trous dans les arbres tant morts que vivants. Leur langue est effilée et terminée en pointe cornée qui leur sert à transpercer et extraire des cavités profondes des larves d’insectes; 1ls peuvent étirer leur langue bien au delà du bout’ du bec, au besoin. Leur crâne est extrêmement robuste et dur, de façon à absorber les contrecoups de ses coups de tête répétés. Leurs pattes sont courtes et portent 3 ou 4 doigts, habituelle- ment 4, munis d’ongles pointus qui leur servent à grimper; il y a deux doigts en arrière et deux autres en avant. La queue très rigide est bien adaptée à servir d’appui contre les troncs d’arbre. Fig. 60 (A) Langue extensible du Grand Pic (B) Bout de la langue en détail (grossissement: 6X) La plupart des espèces de Pics se nourrissent presque exclusivement d’insectes. Comme la majorité des insectes qu’ils dévorent sont des espèces qui creusent des cavités dans le bois, l'importance de ces échenilleurs ailés est très grande. PIC DORÉ (Yellow-shafted Flicker)— Colaptes auratus (Linnaeus) PI. 43. L., 12.0 à 13.0 po. Le mâle adulte a le capuchon et la partie postérieure du cou gris; un croissant rouge écarlate en travers de la nuque; le dos, les tectrices alaires et la plupart des scapulaires, brun olivâtre et marqués de bandes transversales noires; le croupion blanc; les côtés de la tête, la gorge et le haut de la poitrine, brun vineux; une rayure malaire ou «moustache» noire de chaque côté du bec et un grand croissant noir en travers de la poitrine; le restant des parties inférieures variant de blanc brunâtre à blanc jaunâtre, marquées de nombreux points noirs; le rachis des rémiges, le dessous des ailes et la plus grande partie de la surface inférieure de la queue, jaunes. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle n’a pas de rayures malaires ou «moustaches» noires. Le plumage des juvénaux (seulement pour une courte période après la sortie du nid) est semblable à celui du mâle adulte, mais les deux sexes ont des rayures malaires ou «moustaches» noires (quelquefois à peine visibles); il arrive souvent qu’il y ait plus ou moins de rougeâtre sur la tête; la gorge est plus grisâtre que chez le mâle adulte. Mensurations (C. a. luteus). Le mâle adulte: aile, 150.9- 164.0 (157.4); queue, 98.7-111.5 (105.9); culmen exposé, 31.3-39.0 (34.3); tarse, 25.9-30.8 (28.7) mm. La femelle adulte: aile, 152.1-166.9 (156.9) mm. L’identification sur le terrain. C’est un Pic brun, de plus grande taille que le Merle américain, et qui porte sur le croupion une grande tache blanche bien visible au vol. Il cherche souvent sa nourriture sur le sol. Il est facile à identi- fier dans le secteur est de son aire de répartition, mais dans le secteur ouest, il doit être différencié du Pic rosé. Le Pic doré a le dessous des ailes et de la queue jaune (au lieu de rouge); le mâle de cette espèce a deux bandes malaires (moustaches) noires (au lieu de rouges), absentes chez la femelle adulte. Ces deux Pics émettent différents cris reten- tissants, qui les distinguent des autres Pics, mais ne les différencient pas l’un de l’autre. Le cri: une série rapide de forts ioûc qui portent loin, ou un fliqueur —fliqueur —fliqueur plus distinct, sont des exemples de leurs cris les plus fréquents. L’habitat. Cette espèce, dont l’aire de répartition est vaste, est adaptée à différents habitats, mais elle préfère les en- droits assez peu ombragés, comme les forêts clairsemées, les fermes, les brûlis, les pâturages et d'autres endroits à découvert dans le voisinage d’arbres. Il cherche sa nourriture aussi bien au sol (particulièrement s’il s'y trouve des fourmis) que dans les arbres. II se sert aussi des arbres pour se mettre à labri, pour se percher, pour tambouriner et pour nicher. Dans les prairies ou les plaines sans arbres, il s'agrippe aux NATIONAL MUSEUM GF CANADA 273 AUSEE NATIONAL DU CANADA a LIBRARY — BIBLIOTHEQUE poteaux de téléphone ou se perche sur les pieux de clôture, qui peuvent remplacer les arbres dans une certaine mesure; il fait parfois son nid dans un édifice, ou même, rarement, dans une meule de foin, dans une berge de terre ou en d'autres endroits inusités. La nidification. Le nid consiste en une cavité creusée par les deux parents, le plus souvent dans un arbre, souvent un arbre mort, à des hauteurs variant entre 2 et 60 pieds au- dessus du sol; souvent dans un poteau de téléphone ou dans un pieu de clôture, quelquefois dans un édifice et plus rare- ment dans divers autres endroits. Il utilise quelquefois les maisonnettes d'oiseaux. Les oeufs, habituellement au nom- bre de 6 à 9, sont d’un blanc luisant. L’incubation, que se partagent les deux sexes, dure 11 ou 12 jours (Althea Sherman). Distribution géographique. Le Pic doré niche depuis envi- ron la limite de la végétation arborescente en Alaska et au Canada (à l’est des Rocheuses) jusqu’au sud du Texas, aux États américains en bordure du golfe du Mexique, aux récifs de Floride, à Cuba et à la Grande île Cayman. & + f 4 5 4% st | Vf n i (Ve C 7 À 7 ed Aire de nidification du Pic doré L’aire de dispersion au Canada. Le Pic doré niche depuis approximativement la limite de la végétation arborescente ou au nord du Yukon (Old Crow); dans le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, Fort Entreprise et Fort Reliance); dans le nord du Manitoba (rivière Kasmere, Churchill); dans le nord de |’Ontario; le centre septentrional du Québec (probablement Great Whale River; région de Schefferville); le centre méridional du Labrador (baie Kaipokok, baie des Oies; probablement sur la rivière Hunt) et à Terre-Neuve, jusqu’au centre de la Colombie-Britannique (où il se croise avec le Pic rosé); au sud de l'Alberta (à l’est des Rocheuses); au sud de la Saskatchewan; au sud du Manitoba; au sud de l'Ontario; au sud du Québec; au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Le fait que les sec- teurs de chevauchement et d’hybridation de ces deux espèces sont très étendus, là où la zone de nidification du Pic doré rejoint celle du Pic rosé en Colombie-Britannique et dans le 274 sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès), rend difficile la délimitation précise de l’aire de répartition de chacune de ces deux espèces dans ces régions. Il hiverne dans le sud de l'Ontario (Plover Mills, Hamilton, Toronto) et en très petit nombre dans le sud-ouest du Québec (rarement à Montréal); dans le sud de Terre-Neuve; dans le sud du Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Il est inusité dans le nord du Québec (cap Wolstenholme, juillet 1925; baie d’Ungava, octobre 1882). Les sous-espéces. (1) Colaptes auratus luteus Bangs est la sous-espèce qui niche dans l’est du Canada. (2) C. a. borealis Ridgway, dont les dimensions sont en moyenne légérement plus grandes, est la sous-espéce qui, croit-on généralement, niche dans les parties boréales de la zone de nidification, de l'Alaska au Labrador; il semble cependant préférable de rattacher à la forme luteus les oiseaux qui nichent à l’est de l'Ontario. Les dimensions augmentent légèrement vers le nord-ouest et si la forme borealis devait être maintenue, elle devrait être restreinte aux populations de l’Ouest, peut-être aussi loin à l’est qu’au Manitoba, mais les limites de sa zone de répartition sont plutôt arbitraires. Observations d’intérêt particulier. Le pic doré est un Pic qui cherche sa nourriture au sol plus souvent que les autres espèces de Pics. Sa langue qui, comme celle des autres Pics, peut s’allonger bien au delà du bout du bec, est enduite d’une substance gluante qui facilite la capture des insectes. Les Pics dorés picorent souvent avec voracité dans les four- millières et il a été observé qu’un seul individu a consommé 5,000 fourmis au cours d’un seul repas. Ils dévorent aussi une grande variété d’autres espèces d’insectes qu’ils parvien- nent à trouver sur l’écorce ou sous l’écorce des arbres. PIC ROSÉ (Red-shafted Flicker)— Colaptes cafer (Gmelin) PI. 43. L., 12.5 à 13.5 po. Le Pic rosé est semblable au Pic doré, mais le jaune des rachis des rémiges, des dessous des ailes et de la queue fait place au rouge; le dessus de la téte est brun et la gorge, grise. Le male a des rayures malaires (moustaches) rouges (au lieu de noires), absentes chez la femelle (ou encore à peine visibles et brunes). En plumage juvénal, seul le mâle porte des rayures malaires rouges. Nota: Dans les régions où les zones de nidification de ces deux Pics chevau- chent, l’hybridation est très fréquente, ce qui produit une variété infinie de combinaisons des caractères propres à chacune de ces deux espèces. Mensurations (C. c. collaris). Le mâle adulte: aile, 161.5- 173.0 (168.9); queue, 109.0-125.0 (117.0); culmen exposé, 35.0-38.0 (36.6); tarse, 29.0-30.8 (29.8) mm. La femelle adulte: aile, 158.5-174.0 (166.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pic brun, de taille assez grande, qui a sur le croupion une grande tache blanche bien visible au vol, ce qui le caractérise comme un Pic du genre Colaptes. I se différencie du Pic doré par les dessous des ailes et de sa queue rouges (au lieu de jaunes); par l’ab- sence de bande rouge sur la nuque et par les rayures malai- res (moustaches) rouges (au lieu de noires) chez les mâles. (Avertissement: dans les régions où ces deux Pics se croisent librement, il peut en résulter des combinaisons variées de tous ces caractères). Son cri est semblable à celui du Pic doré. L’habitat. Son habitat est presque identique à celui du Pic doré, depuis la limite des arbres, en montagne, jusqu’au niveau de la mer. La nidification. Le comportement du Pic rosé lors de la nidification est semblable à celui du Pic doré. Distribution géographique. Le Pic rosé niche depuis le sud- est de l’Alaska, l’ouest et le sud de la Colombie-Britan- nique, le sud de l’Alberta, le sud-ouest de la Saskatchewan et le centre du Dakota du Nord, le long de la bordure occidentale des grandes plaines (où il se croise avec le Pic doré, C. auratus), jusqu’au nord de la Basse-Californie, et dans les hautes terres jusqu’au sud du Mexique. Il hiverne dans le Sud depuis le sud-est de l’Alaska et le sud de la Colombie-Britannique. L’aire de dispersion au Canada. Le Pic rosé niche sur la côte et dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britan- nique (sur toute la côte, y compris l’île Vancouver et les îles Reine-Charlotte, et dans l’intérieur méridional, au moins aussi au nord que dans la vallée de la rivière Lac-la- Hache, probablement jusqu’à Cottonwood et au lac Indian- point; il se croise avec C. auratus le long des limites nord et est de l’aire de répartition); dans le sud de l’Alberta (dans les montagnes, aussi au nord que dans le parc national de Jasper; il se croise en abondance avec C. auratus dans la vallée de la rivière Rosebud et dans les collines Cyprès) et dans le sud-ouest de Saskatchewan (collines Cyprès, où la presque totalité de la population est mélangée à C. auratus). Il hiverne en Colombie-Britannique (régulièrement sur la côte; en petit nombre dans l’intérieur méridional: vallée de la rivière Okanagane). Il est inusité en migration dans le nord-est, jusqu’au sud du Keewatin (rivière Rouge) et dans l'Est jusqu’au Manitoba (Churchill, Winnipeg); on ignore cependant si ces individus ne portent que des caractères particuliers à la forme cafer. Des hybrides authentiques se sont rencontrés en migration jusque dans l’est de l'Ontario (Ottawa). en mn, # ‘Tf Aire de nidification du Pic rosé Les sous-espéces. (1) Colaptes cafer cafer (Gmelin) est la variété qui niche sur la céte de Colombie-Britannique, a l’ouest de la chaîne des Cascades. (2) C. c. collaris Vigors, plus pâle et plus grisâtre, légèrement plus grand, niche dans le sud de la Colombie-Britannique (à l’est de la chaîne des Cascades), dans le sud de l’Alberta et dans le sud-ouest de la Saskatchewan. Les données recueillies jusqu’ici portent fortement a croire que le Pic rosé soit conspécifique avec C. auratus, mais pour les besoins du présent ouvrage, l’auteur a suivi les directives de la Check-list de l’A.O.U. (5e édition), en considérant le Pic doré et le Pic rosé comme des espèces distinctes. Observations d’intérêt particulier. Bien que le Pic rosé trouve sur les troncs et les branches d’arbres la plupart des insectes dont il se nourrit, il est beaucoup plus terrestre que les autres Pics. Les fourmis constituent une bonne partie de son régime alimentaire. GRAND PIC (Pileated Woodpecker)— Dryocopus pileatus (Linnaeus) PI. 43. L., 16.0 à 19.5 po. C’est de loin le plus grand Pic du Canada. Le motif de coloration comporte de grandes étendues noires et blanches, avec une huppe rouge vif très voyante (pas seulement une bande rouge en travers de la nuque). Les mâles ont tout le front, de même qu’une tache postérieure à la base du bec, rouges. Mensurations (D. p. abieticola). Le mâle adulte: aile, 230.4-246.8 (236.0); queue, 148.5-163.0 (157.0); culmen exposé, 50.0-58.8 (55.2); tarse, 33.5-37.8 (35.3) mm. La femelle adulte: aile, 220.2-238.0 (228.5) mm. L'identification sur le terrain. Ce Pic ne saurait être con- fondu avec nulle autre espèce. C’est un Pic de la taille d’une Corneille américaine, avec une huppe écarlate très voyante; le restant du plumage est principalement noir, avec des rayures blanches sur les côtés de la tête et le long des côtés du cou; au vol, les taches blanches des ailes (en dessous et en dessus) attirent l'attention. Le cri: fréquemment un cog- coq-coq ressemblant légèrement à celui du Pic doré, mais plus clair, plus grave et plus puissant. L’habitat. C’est un Pic des peuplements mûrs de divers types, particulièrement ceux où persistent des chicots. Bien qu’il préfère probablement, surtout au cours de la saison de nidification, les forêts relativement grandes et à l’état sauvage, il ne s’en tient pas à ces dernières. Lorsqu'il n’est pas dérangé, il fréquente aussi les boisés, les parcs et des peuplements murs de faible étendue. Quelquefois, particu- lièrement en hiver, il cherche sa nourriture près des habita- tions dans les banlieues des villes, s’il s’y trouve des arbres parvenus à maturité. La nidification. Il niche dans une cavité qu’il se creuse, entre 15 et 70 pieds au-dessus du sol, dans un arbre mort, ou moins souvent dans un arbre vivant, aussi bien dans un conifère que dans un feuillu. Il y a 3 ou 4 oeufs blancs. Les deux sexes participent à l’incubation, laquelle dure 18 jours (J. S. Y. Hoyt). Distribution géographique. C’est un résident des régions boisées au Canada et aux États-Unis, jusqu’au centre de la 275 | ; TR Sala Rh ete aoe) ee Californie, au centre du Texas, à la côte du golfe du Mexique et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Grand Pic niche dans les régions boisées, depuis le sud du Mackenzie (Fort Simpson, cours supérieur de la rivière Buffalo), dans le nord-est, le centre et le sud de la Colombie-Britannique (île Vancouver, Elko, lac Thutade, rivière Fort Nelson); en Alberta (sauf dans le secteur sud-est); dans le nord-ouest et le centre de la Saskatchewan (lac Athabasca, Nipawin); dans le centre et le sud du Manitoba (au nord jusque dans les environs de Le Pas et du lac Herb); dans le centre et le sud de l'Ontario (au nord jusqu’à la baie James), dans le sud du Québec (jusqu’au lac Waswanipi, lac Saint-Jean, Gaspésie; peut-être dans l’île Anticosti); au Nouveau-Brunswick; en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton) et autrefois dans l’Île-du-Prince-Édouard (il semble y avoir été exter- miné). Aire de nidification du Grand Pic Il hiverne principalement dans sa zone de nidification, mais il retraite peut-être vers le sud, depuis les régions les plus septentrionales. Il erre occasionnellement jusqu’au sud- est de l’Alberta (Brooks) et parfois, en Saskatchewan, au sud de sa zone de nidification (Yorkton). Les sous-espèces. (1) Dryocopus pileatus picinus (Bangs): Colombie-Britannique (les secteurs d’intergradation avec la sous-espèce qui suit sont mal définis). (2) D. p. abieticola (Bangs), qui est en moyenne plus grand et plus pâle, occupe le restant de l’aire de répartition, du Mackenzie et de l’est de l’Alberta à l’est du Canada. PIC À VENTRE ROUX (Red-bellied Woodpecker)—Centurus carolinus (Linnaeus) PI. 42. L., 8.8 à 10.0 po. Le mâle adulte a tout le dos, les scapulaires et les ailes (sauf les primaires) noirs et traversés de bandes blanches; tout le dessus de la tête, la nuque et la partie postérieure du cou, rouge vif; les parties inférieures (y compris la gorge), gris brunâtre avec plus ou moins de rouge au centre de l’abdo- 276 men. La femelle est semblable au mâle, mais elle a le dessus de la tête gris, la coloration rouge étant restreinte à la nuque, à l’arrière du cou et au front; le rouge sur le milieu de abdomen est plus restreint. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 123.5-139.0 (131.0); queue, 72.5-85.0 (77.7); culmen exposé, 28.0-33.0 (29.8); tarse, 20.0-23.0 (21.9) mm. La femelle adulte: 122.0-133.0 (128.3) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Les longues zébrures noires et blanches du dos et des ailes, de même que le rouge de la tête, différencient ce Pic de tous les autres Pics canadiens. Les mâles ont tout le dessus de la tête, la nuque et l’arrière du cou, rouges; les femelles ont le sommet de la tête gris, mais elles ont la nuque et l’arrière du cou de même couleur que chez le mâle. La teinte rougeâtre sur le ventre est difficile à observer chez les deux sexes. L’habitat. Ce Pic se rencontre depuis la forêt parvenue à maturité jusqu'aux arbres des parterres. Cette espèce est trop rare au Canada pour qu’on puisse délimiter son habitat, mais on sait qu’il niche dans les forêts de feuillus parvenus à maturité au sud de l'Ontario. La nidification. Habituellement, il pond ses 4 ou 5 oeufs blancs dans un creux d’arbre, souvent mort, qu’il perce lui-même jusqu’à 40 pieds de hauteur. Distribution géographique. Ce Pic niche depuis le sud-est du Minnesota, l'extrême sud de l'Ontario, l’ouest de l’État de New York et le Delaware, jusqu’au sud du Texas et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Pic à ventre roux réside rarement et localement en permanence dans l’extrême sud de l’Ontario, nichant dans le comté de Middlesex, mais autrefois aussi au nord que dans le comté de Wellington et à Pest jusque dans le comté de Harlton. Il se rencontre occa- sionnellement en d’autres endroits du sud de l’Ontario (au nord jusqu’à Minden et à l’est jusqu’à Kingston). Il est accidentel dans le sud de la Saskatchewan (Regina, 26 mai 1959, un spécimen) et en Nouvelle-Écosse (photo- graphies prises à Middleton, janvier 1962). Des observations visuelles ont été faites dans le sud du Manitoba (Winnipeg, Sanford, Brandon) et dans le sud-ouest du Québec (Mont- réal). Une seule sous-espèce. Centurus carolinus zebra (Boddaert). ` PIC À TÊTE ROUGE (Red-headed Woodpecker)— Melanerpes erythrocephalus (Linnaeus) PI. 43. L., 8.7 à 9.7 po. Les adultes (les sexes étant identiques) sont caractérisés par certaines régions dont la coloration rouge, blanche ou noire est uniforme et immaculée, Toute la tête, le cou et le haut de la poitrine sont rouge cramoisi; le dos, les scapulaires et les tectrices alaires, noirs; le croupion, les secondaires, les tectrices sus-caudales et les dessous (du bas de la poitrine jusqu'aux tectrices sous-caudales), blancs. Les juvéniles se différencient des adultes en ce qu’ils ont la tête et le cou presque entièrement brun grisâtre ou noirâtre et la gorge rayée; le bout des plumes du dos et des scapulaires, blanc; une ou deux bandes noires sur les secondaires blanches, et trois ou plus sur les tertiaires. Le motif de coloration de base des juvéniles est tellement semblable à celui des adultes (particulièrement les grandes taches alaires blanches, for- mées par les secondaires blanches), qu’on ne saurait les confondre avec aucune autre espèce. Mensurations (M. c. erythrocephalus). Le mâle adulte: aile, 131.8-142.0 (136.4); queue, 71.6-77.9 (73.9); culmen exposé, 21.2-28.7 (25.9); tarse, 19.2-23.5 (21.6) mm. La femelle adulte: aile, 131.0-138.0 (134.9) mm. L’identification sur le terrain. La tête et le cou complète- ment rouges contrastent vivement avec les colorations noire et blanche uniformes (sans marques) du restant du corps, particulièrement avec les grandes taches alaires blanches; ces caractéristiques font que le Pic à tête rouge est d’aspect unique dans son aire de répartition. Les juvéniles ont la téte brun foncé et la gorge marquée de rayures sombres (avec un peu de rouge, ou méme pas du tout); quelques bandes transversales noires, particuliérement sur les taches alaires blanches, mais leur motif de coloration de base (particu- lièrement la grande tache blanche des ailes) rappelle telle- ment celui des adultes, qu’ils ne sauraient être difficiles à identifier. Le cri: très varié, fréquemment un rauque tcheurr —tcheurr qui rappelle le cri de la Rainette versicolore (Hyla versicolor). Remarque: une variété de l’Ouest du Pic maculé (Sphyrapicus varius ruber) a toujours la tête et le cou rouges, mais il est différent sous d’autres aspects. Son aire de répartition est très éloignée de celle du Pic à tête rouge. L’habitat. Ce Pic fréquente la forêt clairsemée, les brûlis, les bosquets et les grands arbres épars dans les régions à découvert. La nidification. Il niche dans une cavité qu’il se creuse dans un arbre mort, dans un poteau de téléphone ou dans un pieu de clôture. La ponte est de 4 à 7 oeufs. L’incubation, que se partagent les deux parents, est censée durer environ 14 jours (A. C. Bent). \ Aire de nidification du Pic à tête rouge Distribution géographique. Ce Pic niche dans le sud du Canada (de la Saskatchewan au Nouveau-Brunswick), jus- qu'au nord du Nouveau-Mexique, au centre du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et en Floride. Il est plus ou moins migrateur dans les régions les plus septen- trionales de son aire de répartition. L’aire de dispersion au Canada. Le Pic à tête rouge niche dans le sud de la Saskatchewan (rarement et localement: collines Cyprés); dans le sud du Manitoba (Dauphin, Win- nipeg Beach, Sprague); dans le sud de l'Ontario (au nord, se faisant plus rare, jusqu’a Malachi, Port-Arthur, Sault- Sainte-Marie, North Bay et Ottawa, a peu prés); dans le sud-ouest du Québec (Hudson Heights, Lachine, Hatley) et autrefois, au moins, dans le sud du Nouveau-Brunswick (Saint-Jean). Il se peut qu’il niche dans le sud-ouest de l’Alberta (collines Cyprés). Il erre irrégulièrement dans |’Ouest jusqu’au sud de l’Alberta (lacs Waterton, Foremost, Calgary, parc national d’Elk-Island) et dans l'Est, rarement jusqu’en Nouvelle- Ecosse (Ketch Harbour, Windsor). Il hiverne dans le sud de ’Ontario et rarement dans le sud du Manitoba (Saint-Vital). Les sous-espéces. (1) Melanerpes erythrocephalus caurinus Brodkorb, occupe le secteur occidental de la zone de nidi- fication jusqu’à l’ouest de l’Ontario, dans l’Est. (2) M. e. erythrocephalus (Linnaeus), dont les dimensions sont légére- ment plus petites, niche dans l’Est, à partir du sud de l’Ontario. PIC DE LEWIS (Lewis’s Woodpecker)— Asyndesmus lewis (Gray) PL 43. La 10.5 2155 -po. Les adultes, dont les sexes sont semblables, ont les parties supérieures noir verdâtre châtoyant, sauf pour un mince collier gris; la face, rouge foncé terne; la poitrine, grise (la base noire des plumes pointe souvent) tournant au rose sur l'abdomen, sur les côtés et sur les flancs. Les plumes des dessous ressemblent légèrement à des poils. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils n’ont pas la face rouge, ni de collier gris; le rose de leurs dessous est plus terne. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 159.3-174.9 (169.9); queue, 83.5-101.0 (91.9); culmen exposé, 28.2-30.9 (29.6); tarse, 23.7-26.2 (25.2) mm. La femelle adulte: aile, 153.8- 171.0 (163.0) mm. L'identification sur le terrain. Les adultes ont les parties supérieures noires, sans marques; un mince collier gris autour de la partie postérieure du cou; la poitrine rose et l'abdomen lavé de rose. Le vol n’est pas ondulant comme celui des autres Pics, mais souvent plané (en glissades); les ailes, entièrement noires, sont plutôt larges. Il capture souvent des insectes dans les airs, à la manière des Mouche- rolles. Le cri: c’est un oiseau plutôt silencieux, mais au cours de la saison de nidification, il émet un rauque crér. L’habitat. Ce Pic fréquente les endroits à découvert, où poussent çà et là quelques arbres, comme les brûlis où per- sistent des arbres morts, les bûchés, les bois en bordure des routes et les bois clairsemés. La nidification. Le nid consiste en un trou habituellement creusé à même un arbre mort. Il y a généralement 6 ou 7 oeufs blanc terne. Les deux sexes se partagent l’incubation. Distribution géographique. Ce Pic niche dans le sud de la Colombie-Britannique, le sud-ouest de l'Alberta, le Monta- 277 — N SRNR te na et le sud-ouest du Dakota du Sud, jusqu’en Californie, dans l’Arizona et au Nouveau-Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Pic de Lewis niche dans le sud de la Colombie-Britannique (y compris l'île Vancouver; au nord jusqu’au lac Williams) et dans le sud- ouest de l’Alberta (parc national de Jasper; probablement aux lac Waterton). Il hiverne dans le sud de la Colombie- Britannique (côte méridionale, vallée de la rivière Okana- gane et rarement dans le sud de l’île Vancouver). Aire de nidification du Pic de Lewis I] erre irrégulièrement aussi au nord que dans le centre de la Colombie-Britannique (rarement jusqu’à Masset et au lac Takla) et à l’est, jusque dans le centre et le sud-est de l'Alberta (Petit lac des Esclaves, Belvedere, Camrose, lac Sullivan, Brooks). Il est inusité en Saskatchewan (Herschel, Tisdale, Saltcoats, Eastend, Tuxford, vallée de la rivière Qu’Appelle); dans le sud du Manitoba (Winnipeg) et pro- bablement dans l’ouest de l'Ontario (Emo: observations visuelles seulement). PIC MACULÉ ( Yellow-bellied Sapsucker)— Sphyrapicus varius (Linnaeus) PI. 42. L., 8.0 à 9.0 po. Il existe au Canada trois sous-espèces, dont l’aspect ex- térieur est assez dissemblable pour causer des difficultés d'identification. Ces Pics s’identifient comme des Pics maculés à la large rayure longitudinale sur leurs ailes repliées (voir aussi le Pic de Williamson). Sphyrapicus varius varius (Linnaeus), dans l’est du Canada jusqu’en Alberta (à l’est des montagnes), au nord-est de la Colombie-Britannique (vallée de la rivière de la Paix) et dans le sud du Yukon. Le mâle adulte a le sommet de la tête rouge cerné de noir; une rayure blanche qui s'étend depuis les tectrices des narines, de part et d'autre des yeux, jusqu'aux côtés du cou: le dos noir abondamment marqué de blanc: la gorge rouge, entourée de noir qui $ élargit au bas de la poitrine pour former un plastron arrondi se l'arrière: le restant des parties inférieures est blanc jaunatre 278 avec des marques noires en V sur les côtés et sur les flancs; la surface supérieure des ailes est noire et marquée d’une rayure blanche le long des tectrices alaires et d’une ligne de points blancs le long du ramus externe des primaires et des secondaires. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais elle a la gorge blanche au lieu de rouge; le rouge du sommet de la tête est souvent de moindre étendue et assez souvent complètement remplacé par du noir. Les juvénaux ont peu ou pas de rouge sur la tête; aucune marque noire sur la poitrine; la poitrine et les côtés sont brunâtres ou olivâtres, mais la poitrine est marquée de bandes brun foncé. Les ailes sont semblables à celles des adultes. Mensurations (S. v. varius). Le mâle adulte: aile, 119.0- 127.0 (122.5); queue, 59.0-78.1 (69.7); culmen exposé, 21.2- 25.0 (22.9); tarse, 18.9-21.5 (20.3) mm. La femelle adulte: aile, 119.2-125.3 (121.8) mm. Sphyrapicus varius nuchalis Baird occupe les forêts clair- semées du district de Cariboo, dans le sud-est de la Co- lombie-Britannique, et les montagnes du sud-ouest de lAl- berta. Les adultes sont semblables à ceux de S. v. varius, mais ils ont un peu de rouge sur la nuque (en arrière de la bordure noire de la tête) et la proportion de blanc bien réduite sur le dos; la tache rouge sur la gorge du mâle est habituellement plus étendue; la gorge de la femelle est au moins partiellement rouge, seuls le dessous de la tête et la partie antérieure de la gorge étant blancs. Sphyrapicus varius ruber (Gmelin) se rencontre sur la côte de la Colombie-Britannique, à l’ouest de la chaîne des Cascades, entre les latitudes 54° et 57° N, à l’intérieur depuis la côte jusqu’aux forêts clairsemées de la rivière de la Paix. Les adultes (dont les sexes sont identiques) ont toute la tête, le cou et la poitrine rouges; ils ont les marques de la tête (comme celles de la variété nuchalis) plus pâles et moins prononcées; les tectrices des narines sont habituelle- ment blanchâtres jusque vers l’arrière de la tête, en forme de bande, un peu en arrière. L'identification sur le terrain. Ce Pic s'identifie comme un Pic maculé par la tache longitudinale blanche sur les côtés des ailes repliées. A l’est des Rocheuses, il se différencie facilement des autres Pics: le mâle a le sommet de la tête et la gorge rouges; la femelle a la tête rouge (habituelle- ment, mais occasionnellement toute noire), mais la gorge blanche; tous deux ont un plastron noir sur la poitrine et abdomen est blanc jaunâtre (le jaune est souvent difficile a voir). Les populations du sud-est de la Colombie-Britan- nique et des montagnes du sud-ouest de l’Alberta (nuchalis) sont semblables aux individus des populations de l'Est, mais les femelles ont en partie la gorge rouge. Sur la côte et dans le centre de la Colombie-Britannique, les individus des deux sexes (ruber) ont toute la tête, le cou et la poitrine rouges, mais ils n’ont pas de plastron noir sur la poitrine, la tache longitudinale blanche des ailes et le motif de colora- tion du restant du plumage ressemblent à la coloration qu'on trouve chez les autres populations. Le plumage des juvénaux (chez toutes les variétés) semble brun; les juvénaux n’ont pas de plastron pectoral noir; ils ont peu ou pas de rouge sur la tête, mais comme les adultes, ils portent une longue rayure alaire blanche (voir le Pic de Williamson, de l'intérieur méridional de la Colombie-Britannique). L’habitat. Durant la nidification, il préfère les forêts feuillues ou mixtes, particulièrement là où les peupliers ou les bouleaux sont des éléments importants. La nidification. Le nid consiste en un trou creusé par l’oiseau lui-même dans un arbre (habituellement mort ou presque) à différentes hauteurs au-dessus du sol. Les oeufs, au nombre de 3 à 7, sont blancs. Les deux parents participent à l’incubation. Distribution géographique. Le Pic maculé niche dans les régions boisées du sud-est de l’Alaska et du sud du Canada, jusqu’au sud de la Californie, au nord du Nouveau-Mexique, au sud-est du Dakota du Sud, au centre de l'Illinois, au nord de l’Ohio et au nord de l’État de New York; ainsi que dans les Alléghanies depuis le centre de la Nouvelle- Angleterre jusqu’au Tennessee, 4 la Caroline du Nord et au nord de la Georgie. Il hiverne depuis le sud-est de l’Alaska, la côte de la Colombie-Britannique et le centre nord des Etats-Unis, jusqu’au nord de la Basse-Californie, à l’ouest de Panama, à la côte du golfe du Mexique et en Floride; aussi en petit nombre dans les Grandes Antilles. Cu DÀ es Q on a, } \ Aire de nidification du Pic maculé L’aire de dispersion au Canada. Le Pic maculé niche dans les régions boisées depuis le sud du Yukon (Mayo), le sud- ouest du Mackenzie (Fort Simpson, Grand lac des Esclaves); le nord-ouest et l’est central de la Saskatchewan (lac Mil- liken, Cumberland House); le centre du Manitoba (Thicket Portage); le centre nord de l’Ontario; le sud du Québec (lac Mistassini, Gaspésie; île Anticosti); l’intérieur du Labrador (fleuve Hamilton) et le centre de Terre-Neuve, dans toute la Colombie-Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte et l’île Vancouver); en Alberta (aussi au sud qu’à Red Deer; il n’est pas certain qu’il niche dans les Rocheuses, mais sa présence a été signalée en été dans les parcs nationaux de Jasper et de Banff), jusqu’au centre méridional de la Saskatchewan (Wingard, lac Good Spirit); au sud du Manitoba; au sud de l'Ontario; au sud du Québec; dans tout le Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- Edouard et en Nouvelle-Ecosse. Il hiverne sur la côte de la Colombie-Britannique. Il est inusité dans le sud du Labrador (baie du Loup, baie des Oies). Les sous-espèces. Trois sous-espèces sont reconnues (voir le premier paragraphe). PIC DE WILLIAMSON (Williamson's Sapsucker)— Sphyrapicus thyroideus (Cassin) PI. 42. L., 9.0 à 9.7 po. Le mâle adulte a les parties supérieures noires; une tache blanche sur le croupion, des points blancs sur les rémiges et une rayure blanche voyante en bordure des tectrices alaires; deux rayures longitudinales blanches sur les côtés de la tête; la gorge et la poitrine noires et une petite tache rouge sur la poitrine. L’abdomen est jaune. La femelle adulte est très différente; elle a le dos, les scapulaires et les tectrices alaires rayés de bandes blanchâtres et noires; la tête brune avec des rayures noires; une tache blanche sur le croupion; la gorge brune (parfois touchée de rouge); la poitrine et les côtés traversés de bandes noires et blanchä- tres; une tache noire (habituellement) au centre de la poitrine et l’abdomen jaunâtre. Le mâle juvénile ressemble au mâle adulte, mais il est plus terne et la tache médiane de sa gorge est blanche. La femelle juvénile ressemble à la femelle adulte, mais sa coloration est plus terne et son abdomen, blanchâtre; elle ne porte pas de tache pectorale noire. Mensurations (S. t. nataliae). Le mâle adulte: aile, 131.6- 139.0 (135.7); queue, 76.9-90.0 (83.5); culmen exposé, 23.2- 27.0 (24.9); tarse, 20.3-23.5 (21.9) mm. La femelle adulte: aile, env. 135.0 mm. Aire de nidification du Pic de Williamson L'identification sur le terrain. Le mâle adulte est un Pic à dos noir, avec un croupion blanc et une tache blanche allongée et voyante sur les tectrices alaires; il a deux rayures blanches de chaque côté de la tête noire et une tache rouge de faible étendue sur la gorge (blanche chez les juvénaux). La femelle est entièrement différente et sans marques blanches sur les ailes. Elle se différencie des autres Pics 279 | | | | | l | canadiens par la grande étendue rayée des parties supérieures, de même que par son croupion blanc. L'habitat. Ce Pic fréquente les forêts de conifères (par- ticulièrement de mélèzes occidentaux, de sapins grandis- simes et de pins argentés) et quelquefois les brûlis de l’in- térieur sud de la Colombie-Britannique. La nidification. Le nid consiste en un trou dans un arbre sec, creusé par les oiseaux eux-mêmes. Il y a habituellement 5 ou 6 oeufs blancs. Les deux parents se partagent l’incu- bation. Distribution géographique. Ce Pic niche dans les mon- tagnes de l'intérieur méridional de la Colombie-Britannique et de l'ouest du Montana, au sud jusqu’en Californie, au centre de l’Arizona et au nord du Nouveau-Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Pic de Williamson est un résident d’été qui niche dans l’extrême sud de l’intérieur de la Colombie-Britannique, dans deux régions: (1) celle d'Okanagane (dans les montagnes de la frontière depuis Similkameen jusqu'à Midway, à l’est, et jusqu’au mont Schoonover, au nord; et (2) à l’est du district de Kootenay (Cranbrook, Newgate). Les sous-espéces. (1) Sphyrapicus thyroideus thyroideus (Cassin) niche dans la région d’Okanagane en Colombie- Britannique, à l’est jusqu’à Midway. (2) S. t. nataliae (Mal- herbe) niche dans l’est du district de Kootenay, en Colombie- Britannique. Il a le bec plus court et plus effilé. PIC CHEVELU (Hairy Woodpecker)— Dendrocopos villosus (Linnaeus) Pl. 43. L., 8.5 a 10.5 po. C’est un Pic a quatre doigts, dont le coloris est noir et blanc (mais sur la côte ouest, le blanc est teinté de brun grisâtre); il a une large rayure blanche au centre du dos et le bec presque aussi long que la tête. Il est d’aspect variable selon les régions (voir Les sous-espèces). Le mâle adulte a une bande rouge vif en travers de la nuque (souvent divisée, formant alors deux points rouges), mais la femelle n’en a pas. Les juvénaux qui ont quitté le nid depuis peu de temps, portent souvent des points rougeâtres ou jaunâtres sur la tête, mais les jeunes mâles n’ont pas de rouge sur la nuque. Le Pic chevelu est une reproduction en grand du Pic mineur qui est abondant, mais le Pic chevelu a des dimensions nettement plus grandes et le bec beaucoup plus long. Mensurations (D. v. septentrionalis). Le mâle adulte: aile, 127.0-137.5 (131.0); queue, 71.5-92.1 (81.9); culmen exposé, 29.0-38.6 (33.6); tarse, 22.0-26.3 (24.3) mm. La femelle adulte: aile, 119.0-138.1 (127.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pic noir et blanc qui porte une large rayure blanche au centre du dos, dont le mâle adulte a une petite bande rouge en travers de la nuque. Il ressemble de très près au Pic mineur, mais ses dimensions sont plus grandes; il est cependant difficile d'identifier ces deux espèces par leurs dimensions, à moins qu’elles ne soient observées ensemble. La meilleure distinction consiste en la longueur relativement plus grande du bec du Pic chevelu (presque aussi long que la tête); d’autre part, le bec du Pie mineur est plus robuste et nettement plus court que la Une autre distinction qui s’applique dans presque COR 280 régions du continent (sauf sur la côte du Pacifique et à Terre-Neuve), se résume comme suit: le Pic chevelu a les rectrices externes blanc immaculé (sans bandes ni points noirs). Le Pic à dos rayé a les flancs et les côtés marqués de bandes contrastantes. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les forêts et les terrains boisés parvenus à une certaine maturité, mais dans la forêt dense, il préfère les endroits relativement clairsemés, les bordures ou les clairières; aussi les brûlis et les endroits déboisés. Il se rencontre dans les forêts de feuillus, de résineux ou mixtes, mais dans presque toute son aire de répartition, il préfère les endroits où se trouvent au moins quelques feuillus. Il est moins enclin que le Pic mineur à fréquenter les gaulis. En hiver, il se rencontre dans une grande variété d’arbres, souvent les arbres d’orne- ment et les grands buissons, même dans les secteurs urbains. La nidification. Le nid est construit dans une cavité creusée par les oiseaux eux-mêmes dans un arbre vert ou dans un arbre sec. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blancs. L’incubation, à laquelle participent les deux parents, est censée durer 14 jours (F. L. Burns). Distribution géographique. Le Pic chevelu niche dans les régions boisées du centre de l’Alaska, dans tout le Canada, à Panama et aux îles Bahamas. Il hiverne principalement à l’intérieur de sa zone de nidification, bien qu’il existe un certain mouvement migratoire, particulièrement dans les secteurs les plus septentrionaux de la zone de nidification. Aire de nidification du Pic chevelu L’aire de dispersion au Canada. Le Pic chevelu niche dans les régions boisées du centre du Yukon (Fortymile); du sud-ouest et du sud central du Mackenzie (Fort Providence, Fort Simpson, parc national de Wood-Buffalo; peut-être dans le nord-ouest jusqu’à Fort Norman); du nord de la Saskatchewan (Jac Athabasca); du centre nord du Manitoba (probablement Bird; peut-être lac Caribou); du nord de l'Ontario (lac Favourable, Fort Albany); du sud du Québec (Eastmain, lac Saint-Jean, rivière Moisie, île Anticosti) et à Terre-Neuve, dans toute la Colombie-Britannique (y com- pris les îles Reine-Charlotte et l’île Vancouver), dans tout ii l’Alberta, dans toute la Saskatchewan, dans tout le Mani- toba, dans tout l’Ontario; jusqu’au sud du Québec; dans tout le Nouveau-Brunswick; dans toute l’Île-du-Prince- Édouard et dans toute la Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Des observations visuelles ont été faites en été au Labrador (fleuve Hamilton). Il hiverne aussi au nord que dans le sud du Mackenzie et le nord de Terre-Neuve, mais il se produit en hiver un certain mouvement migratoire dans les régions les plus septentrionales. Les sous-espèces. (1) Dendrocopos villosus septentrionalis (Nuttall): Yukon, nord et centre de la Colombie-Britannique (y compris les forêts clairsemées de la rivière de la Paix, Chezacut), sud du Mackenzie, Alberta (à l’est des Rocheu- ses), Saskatchewan, Manitoba, ouest et centre de l’Ontario (Kapuskasing), Québec (Témiskamingue, lac Saint-Jean, île Anticosti). C’est une variété de grandes dimensions, dont les parties supérieures noires sont marquées de blanc et dont les dessous, y compris les côtés et les flancs, sont entièrement blancs. (2) D. v. villosus (Linnaeus): sud de l’Ontario, sud du Québec (y compris la Gaspésie), Nouveau-Brunswick, Île- du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse: ressemble à la forme (1), mais ses dimensions sont en moyenne plus petites. (3) D. v. terraenovae (Batchelder): Terre-Neuve. Semblable à la forme (2), mais le blanc des parties supérieures est plus restreint; quelquefois, les rectrices externes blanches portent des points noirs et les flancs sont occasionnellement marqués de bandes transversales foncées, mais peu prononcées. (4) D. v. monticola (Anthony): intérieur et centre méridonal de la Colombie-Britannique, sud-ouest de l’Alberta (mon- tagnes du Sud; se fusionne vers le nord avec la variété septentrionalis dans le parc national de Jasper); semblable à la variété (1), mais les points blancs des tectrices alaires sont moins abondants. (5) D. v. sitkensis (Swarth): de la côte nord de la Colombie-Britannique (mais non dans les îles Reine-Charlotte) à l’île Calvert et dans l’inlet Rivers; res- semble à la forme (4) quant au petit nombre des points blancs sur les ailes, mais le blanc des parties inférieures est teinté de brunâtre plus prononcé. (6) D. v. harrisi(Audubon): côte sud de la Colombie-Britannique et île Vancouver. Diffère de la variété (5), mais encore plus foncé et les parties inférieures plus fuligineuses. (7) D. v. picoideus (Osgood): îles Reine-Charlotte (Colombie-Britannique). C’est la sous- espèce dont la coloration est la plus foncée. Les points blancs sur les ailes sont épars et petits; la rayure dorsale est bru- nâtre et souvent marquée de points et de bandes noirs; les flancs sont souvent marqués de bandes noires, et les côtés, de rayures noires; les dessous sont d’un brun fuligineux plus prononcé que chez la variété harrisi. (8) D. v. orius (Ober- holser) a déjà été capturé dans le sud-ouest de la Colombie- Britannique et niche peut-être dans la chaîne des Cascades, près de la frontière. PIC MINEUR (Downy Woodpecker)— Dendrocopos pubescens (Linnaeus) PI, 43. L., 6.3 è 7.2 pO., C’est un petit Pic noir et blanc, qui porte une large rayure blanche au centre du dos; son bec est plutôt court (plus court que la tête); le mâle adulte a une petite bande rouge à Parrière de la tête. Les juvénaux, peu de temps après leur sortie du nid, ont souvent des points rouges, jaunes ou blancs sur la tête. Les populations de la côte méridionale de la Colombie-Britannique ont le blanc des dessous teinté de brun fuligineux (voir Les sous-espèces). Sa coloration et ses marques sont semblables à celles du Pic chevelu, dont il se différencie facilement en main, à ses dimensions beaucoup plus petites et à son bec beaucoup plus court (plus court que la tête). C’est notre plus petit Pic. Mensurations (D. p. medianus). Le mâle adulte: aile, 92.1-98.7 (94.7); queue, 50.6-61.0 (57.7); culmen exposé, 14.4-18.1 (16.2); tarse, 15.9-17.1 (16.8) mm. La femelle adulte: aile, 92.0-98.7 (95.2) mm. L’ identification sur le terrain. C’est un petit Pic noir et blanc, dont le mâle a une petite bande rouge à l’arrière de la tête. Il se différencie des autres Pics, sauf du Pic chevelu auquel il ressemble de très près, par une large rayure blanche au centre du dos noir. La taille beaucoup plus faible du Pic mineur est souvent difficile à estimer, mais le meilleur indice sur le terrain est son bec court (plus court que la téte). Dans la plupart des régions du Canada, le Pic mineur se distingue du Pic chevelu par la présence de points noirs sur les rectrices externes blanches (mais, sur la côte ouest de la Colombie- Britannique et a Terre-Neuve, ce trait distinctif est inutile, parce que beaucoup de Pics chevelus portent les mémes marques). Le Pic a dos rayé a les côtés et les flancs marqués de bandes contrastantes. L’habitat. Ce Pic fréquente la forêt feuillue claire ou la forét mixte de feuillus et de résineux, ainsi que les bosquets de grands arbrisseaux dans des endroits variant depuis les régions sauvages jusqu’aux parcs urbains, aux arbres d’orne- ment, aux boisés de ferme et aux vergers. I] cherche sa nourriture dans les arbres, dans les buissons et quelquefois, particulièrement en hiver, dans les champs, sur des plantes herbacées. I] montre une préférence marquée pour les arbres feuillus et les arbrisseaux. La nidification. Le nid est construit dans une cavité d’arbre sec ou dans une partie sèche d’un arbre vert, à des hauteurs variant de quelques pieds à 60 pieds au-dessus du sol. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs. Les deux parents se partagent l’incubation, laquelle, selon certains auteurs, dure 12 jours (F. L. Burns). Distribution géographique. Le Pic mineur niche dans les régions boisées du sud-est de l’Alaska, dans tout le Canada (voir ci-dessous), au sud de la Californie, au centre de l’Arizona, au centre méridional du Texas et le long de la côte du golfe du Mexique, depuis la Louisiane jusqu’à la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Pic mineur niche depuis le sud du Yukon (probablement au lac Dezadeash); le sud-ouest du Mackenzie (rivière Carcajou, à l’ouest de Fort Norman; Fort Simpson; probablement parc national de Wood-Buffalo); le nord de l’Alberta: le nord-ouest et l’est central de la Saskatchewan (lac Athabasca); le centre nord du Manitoba (Thicket Portage); l’ouest et le nord de l'Ontario (probablement aussi au nord qu’à l’ouest central de la baie James); le sud du Québec (lac Mistassini, Mata- mek, ile Anticosti; Saint-Augustin); et Terre-Neuve, jusqu’à la frontière au sud de la Colombie-Britannique (y compris l’île Vancouver, mais non les îles Reine-Char- 281 Aire de nidification du Pic mineur lotte), en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en On- tario et au sud du Québec; dans tout le Nouveau-Bruns- wick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il hiverne dans la plus grande partie de sa zone de nidifica- tion, au moins aussi au nord que dans le sud du Mackenzie, le nord-ouest de la Saskatchewan et au lac Mistassini (province de Québec). La migration se borne à celle de quelques individus. Les sous-espèces. (1) Dendrocopos pubescens nelsoni (Ober- holser); sud du Mackenzie, nord et nord-est de la Colombie- Britannique, Alberta (sauf l’extrême sud-ouest, mais aussi au sud qu’à Banff), Saskatchewan, Manitoba (se fusionne dans le sud à la variété medianus) et probablement dans le nord-ouest de l’Ontario (fusionnée à la variété medianus dans le district de Rainy River). Il ressemble à la forme medianus quant à la blancheur des dessous et aux points blancs des ailes, mais ses dimensions sont en moyenne un peu plus grandes; le blanc du plumage est peut-être plus pur et les rectrices blanches portent moins de bandes noires (détail très variable). Comme la variation dans les dimen- sions est un cline, la délimitation de l’aire de répartition par rapport à celle de la forme medianus est arbitraire. (2) D. p. medianus (Swainson): sud et est de Ontario, Qué- bec, Terre-Neuve et provinces Maritimes. En moyenne légè- rement plus petit que la forme nelsoni. (3) D. p. leucurus (Hartlaub): centre et sud de la Colombie-Britannique (sauf la côte sud-ouest et le sud de l’île Vancouver) et extrême sud-ouest de l’Alberta (parc national des lacs Waterton). Ses dimensions sont semblables a celles de la forme nelsoni, mais les points blancs des tectrices alaires sont restreints et le blanc des dessous n’est pas aussi pur. (4) D. p. gairdnerii (Audubon): côte méridionale de la Colombie-Britannique et ile Vancouver. Ressemble à la forme leucurus dans la réduction des points blancs des tectrices alaires, mais ses dessous sont nettement teintés de brun fuligineux et ses dimensions sont en moyenne plus petites. (5) D. p. glacialis (Grinnell): erre jusqu’aux îles Reine-Charlotte, 24 août 1920 (Munro et Cowan, 1947); se rencontre peut-étre régu- lièrement sur la côte nord de la Colombie-Britannique, 282 mais aucun spécimen n’est disponible aux fins d’en déter- miner les affinités sous-spécifiques. Il serait utile d’obtenir des spécimens supplémentaires du sud-ouest du Yukon. PIC A TETE BLANCHE (White-headed Woodpecker) Dendrocopos albolarvatus (Cassin) L. 9.0 à 9.5 po. Les adultes sont entièrement noirs, sauf leur tête blanche, leur cou blanc et une tache blanche sur les primaires, et chez le mâle seulement, sauf une bande rouge en travers de la nuque. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais le noir de leur plumage est plus terne. L'identification sur le terrain. Il est impossible de con- fondre ce Pic avec aucune autre espèce, d’après la descrip- tion ci-dessus. Distribution géographique. Ce Pic se rencontre depuis l’est de l’État de Washington et le nord de l’Idaho jusqu’au sud de la Californie et à l’ouest du Nevada. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Pic à tête blanche est inusité dans l’extrême sud de la Colombie-Britannique (Okanagan Landing, Okanagan Centre, vallée de la rivière Similkameen). Une seule sous-espèce. Dendrocopos albolarvatus albolarva- tus (Cassin). PIC A DOS NOIR (Black-backed Three-toed Woodpecker (autrefois Arctic Three-toed Woodpecker) )—Picoides arcticus (Swainson) PI. 43. L., 9.0 à 10.0 po. Ses trois doigts, au lieu de quatre, le distinguent des autres Pics, sauf du Pic à dos rayé. Le mâle adulte a les parties supérieures noir bleuâtre (y compris tout le dos), sauf une tache jaune au sommet de la tête, des points blancs sur les rémiges et les rectrices externes qui sont presque entière- ment blanches; une mince rayure blanche sur les côtés de la tête (parfois absente), qui s'étend jusqu’en arrière des yeux; une large rayure blanche sous les yeux; les dessous presque entièrement blancs; les côtés et les flancs marqués de bandes noires prononcées, sur fond blanc. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle a la tête noire, sans tache jaune. Les juvéniles ressemblent au mâle adulte, mais les mâles juvéniles ont sur la tête une tache jaune plus petite que chez les adultes et il arrive fréquemment que les femelles juvéniles aient aussi des plumes jaunes sur la tête. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 126.1-132.0 (128.6); queue, 73.8-84.6 (79.4); culmen exposé, 31.0-34.0 (32.2); tarse, 22.5-24.9 (23.8) mm. La femelle adulte: aile, 121.0- 132.0 (126.3) mm. L'identification sur le terrain. Ce Pic s’identifie à son dos noir uniforme, à la tache jaune sur la tête du mâle (absente chez la femelle) et à ses dessous blancs, ainsi qu’à ses côtés et à ses flancs marqués de nombreuses bandes noires. Le Pic de Williamson, qui occupe le sud de Ja Colombie-Britan- nique, a des taches blanches sur les côtés des ailes, le crou- pion blanc et la poitrine presque entièrement noire, ce qui facilite l'identification de ces deux espèces. L’habitat. Ce Pic fréquente les terres boisées de conifères et les régions dévastées par le feu, mais où persistent encore des arbres secs. La nidification. I] fait son nid dans un trou qu'il creuse dans un arbre sec ou vert, habituellement un conifère, mais pas toujours; il est généralement placé à peu de hauteur au- dessus du sol (2 à 20 pieds), mais exceptionnellement jusqu’à 80 pieds (principalement dans l’Ouest). L’incubation, que se partagent les deux sexes, est censée durer 14 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Ce Pic niche à partir du centre de l’Alaska dans tout le Canada (voir L’aire de dispersion au Canada), au centre de la Californie, à l’ouest du Nevada, au nord-ouest du Wyoming, au sud-ouest du Dakota du Sud, au nord du Minnesota, au nord de la péninsule du Michigan, au nord de l’État de New York (monts Adirondack), au Vermont (montagnes Vertes), au New Hampshire (mon- tagnes Blanches) et au Maine. Aire de nidification du Pic à dos noir L’aire de dispersion au Canada. Le Pic à dos noir niche dans les régions boisées de conifères depuis le sud du Yukon (rivière Sixmile); probablement au nord jusqu’à Fort Reliance); dans l’ouest central et le sud du Mackenzie (Norman Wells, Fort Simpson, Grand lac des Esclaves); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca); le nord du Manitoba (Bird, York Factory); le nord de l'Ontario (lac Favourable, sud de la baie James); le centre méridional du Québec (sud de la baie James, lac Mistassini, côte nord du golfe Saint-Laurent, ile Anticosti); le centre du Labrador (inlet Hamilton, lac Sandgirt) et à Terre-Neuve, en Colombie- Britannique (à l’est de la chaîne des Cascades) jusqu’au centre et au sud-ouest de l’Alberta (région de Battle River), au centre de la Saskatchewan, au sud du Manitoba (lac High); à l’ouest et au sud de l'Ontario (au sud jusque dans la baie Georgienne, pare provincial Algonquin); au sud du Québec (L’Islet ; lac Trois-Saumons ; Gaspésie); au Nouveau- Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Écosse. Il hiverne principalement dans sa zone de nidification, mais certains individus errent irrégulièrement en petit nom- bre plus au sud. Certains mouvements migratoires, compor- tant parfois un assez grand nombre d'individus, se produi- sent irrégulièrement au cours de certaines années. PIC À DOS RAYÉ (Northern Three-toed Woodpecker (autrefois American Three-toed Woodpecker))—Picoides tridactylis (Linnaeus) Pl. 43. L., 8.0 a 9.6 po. Ses trois doigts, au lieu de quatre, le distinguent des autres Pics, sauf du Pic à dos noir. II se différencie de ce dernier par la présence de bandes blanches sur le dos (dans les popula- tions de l’Ouest, les bandes blanches se fondent souvent en une rayure longitudinale blanche sur le dos) et par ses dimensions légèrement plus faibles. Comme chez le Pic à dos noir, le mâle du Pic à dos rayé a sur la tête une tache jaune qui est absente chez la femelle adulte. Les femelles du Pic à dos rayé ont habituellement (pas toujours) la tête noire tachetée de blanc. Mensurations (P. t. bacatus). Le mâle adulte: aile, 111.2- 119.0 (114.1); queue, 64.9-77.3 (71.5); culmen exposé, 25.5-29.0 (27.0); tarse, 20.1-22.3 (21.3) mm. La femelle adulte: aile 109.8-115.0 (112.1) mm. L'identification sur le terrain. Les mâles adultes s’identi- fient comme des Pics à trois doigts à la grande tache jaune qu'ils ont sur la tête, mais des taches blanches au centre du dos (habituellement en forme de bandes) identifient le Pic à dos rayé. Les femelles de cette espèce n'ont pas de tache jaune sur la tête, mais elles ont une région blanche au centre du dos, ce qui peut porter les débutants à la confondre avec la femelle du Pic chevelu. Dans les populations de l'Est particulièrement, le Pic à dos rayé a des bandes voyantes sur le dos, plutôt qu'une rayure blanche continue, mais chez quelques individus de l'Ouest, les bandes blanches sont plus larges et se fusionnent parfois de façon à former une rayure blanche ininterrompue. Les côtés et les flancs des Pics à trois doigts sont marqués de bandes contrastantes; chez le Pic chevelu, dans la plus grande partie de son aire de répartition, les flancs et les côtés sont blanc uniforme (attention: sur la côte ouest de Terre-Neuve, les Pics chevelus ont souvent les flancs marqués de bandes foncées peu prononcées, mais ces bandes n’atteignent pas jusqu'aux côtés. Le Pic chevelu des îles Reine-Charlotte a cependant les côtés rayés de noir et les flancs marqués de bandes). L’habitat. Ce Pic se rencontre dans les régions boisées et dans les brûlis (ou dans des boisés dont il ne reste que des arbres morts); aussi dans les muskegs. La nidification. Le Pic à dos rayé a les mêmes habitudes de nidification que le Pic à dos noir. Distribution géographique. Ce Pic niche au nord jusqu’à la limite de la végétation arborescente en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. En Amérique du Nord, il niche depuis le nord de l'Alaska, au Canada (voir L'aire de dispersion au Canada), jusqu’au sud de l'Oregon, en Arizona, au Nouveau-Mexique, au Minnesota, au centre de l'Ontario, au nord de l’État de New York (monts Adiron- dack), au nord du Vermont (montagnes Vertes), au nord du New Hampshire (montagnes Blanches) et dans le Maine. 283 L’aire de dispersion au Canada. Le Pic à dos rayé niche depuis la limite de la végétation arborescente du nord du Yukon (Old Crow): du nord-ouest et du centre du Mac- kenzie (delta du Mackenzie, Fort Anderson, Grand lac des Esclaves); du nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Caribou); du nord du Manitoba (Churchill; peut-être au lac Sandhill): du nord de l'Ontario (probablement rivière Severn): du nord du Québec (golfe Richmond, Fort-Chimo); du nord du Labrador (baie Saglek) et à Terre-Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (rarement dans File Vancouver); au sud-ouest et à l’est central de l’Alberta (région de Battle River); au centre de la Saskatchewan (Nipawin); au sud du Manitoba (mont Riding, White- mouth); au centre de l’Ontario (Savanne; région de Fort- William et de Port-Arthur; lac Abitibi); au sud du Québec (au sud au moins jusqu’au lac Mistassini, à Pointe-des-Monts et dans l’île Anticosti; probablement en Gaspésie; la limite méridionale est mal définie) et au Nouveau-Brunswick. Il est inusité dans le sud-ouest du Keewatin (rivière Windy). Il hiverne dans sa zone de nidification, mais certains individus émigrent irrégulièrement dans le sud de l'Ontario et dans le sud-ouest du Québec. Il n'existe que des observations visuelles pour la Nouvelle-Écosse. Aire de nidification du Pic à dos rayé Les sous-espèces. (1) Picoïdes tridactylus bacatus Bangs: à l’est du Manitoba. Les bandes blanches du dos sont rela- tivement étroites, mais habituellement très distinctes; il est rare qu’elles soient très peu nombreuses et indistinctes. (2) P. t. fasciatus Baird: Yukon, Mackenzie, Colombie- Britannique, Alberta et ouest de la Saskatchewan. Ressemble a la forme bacatus, mais il a une plus grande proportion de blanc sur le dos, des bandes blanches plus larges et souvent se fondant en partie, ou entièrement à l’occasion, en une tache longitudinale blanche plus ou moins continue; les points blancs du front sont plus grands. PLANCHE 35 1 Grand Labbe 2 Labbe pomarin, adulte (phase de coloration pale) 3 Labbe a longue queue, adulte 4 Labbe parasite, a) adulte (phase de coloration pâle) b) juvénal c) adulte (phase de coloration foncée) 5 Sterne commune, a) adulte en plumage d’été b) tête de juvénile, le premier automne 6 Sterne de Forster, a) adulte en plumage d’été b) tête de juvénile, le premier automne 7 Sterne arctique, adulte en plumage d’été 8 Sterne caspienne, adulte en plumage d’été 9 Sterne noire, a) adulte en plumage d’été b) juvénal 10 Sterne rosée, adulte en plumage d’été ———— O&O = PLANCHE 36 | Marmette commune, a) plumage d’hiver b) adulte en plumage d’été c) adulte en plumage d’été (phase «aux yeux cernés») 2 Marmette de Briinnich, a) plumage d’hiver b) adulte en plumage d’été 3 Gode, a) juvénile, le premier hiver b) adulte en plumage d’été 4 Macareux huppé, plumage nuptial Un Macareux cornu, plumage nuptial oN Macareux arctique, plumage nuptial i f E | | ‘ | | | | i | | Í | | Alque à bec cornu, a) plumage nuptial | b) juvénile oo Alque de Cassin 9 Guillemot du Pacifique, a) plumage nuptial b) plumage d’hiver 10 Guillemot noir, plumage nuptial 11 Alque a cou blanc, a) plumage d’hiver b) plumage nuptial 12 Alque marbrée, a) plumage d’hiver b) plumage nuptial 13 Mergule nain, a) plumage d’hiver b) plumage nuptial CAUSE ae atin lenny EL + m 1 1 i Fy i i 3 $ Soph s +4 z eA : té y À A y ey A T i à pa rha Yue halle) Pd s * A € w pan E 7 | ~% . Fe 4 38 ag z5 Ordre Passeriformes—Oiseaux percheurs Les Passériformes (passereaux) ou oiseaux percheurs cons- tituent de loin le plus grand ordre parmi les oiseaux, groupant prés de la moitié des 8,000 espéces d’oiseaux vivants du monde. Toutes les espéces de cet ordre ont quatre doigts, trois en avant et un en arriére; le doigt pos- térieur est bien développé et placé à la même hauteur que les doigts antérieurs. Les pattes sont adaptées à la préhen- sion lorsque ces oiseaux se perchent. La plupart des espèces ont un cri (ou chant) compliqué. Famille Tyrannidae—Tyrans et Moucherolles Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 32; au Canada: 22 Cette grande famille, formée d’environ 360 espéces, est res- treinte à l’hémisphère occidental et a sa plus grande abon- dance sous les tropiques. Le bec aplati de facon carac- téristique, large à la base et légèrement crochu au bout, est entouré de vibrisses raides. Les pattes et les pieds sont faibles, mais parfaitement adaptés au perchage. Le chant est moins compliqué que celui des autres familles de cet ordre. Les Moucherolles se perchent habituellement de facon alerte, le corps droit, et ils hochent occasionnellement la queue. Ils capturent les insectes qui passent devant eux, en les happant au vol dans un claquement de bec, aprés quoi ils retournent a leur perchoir et continuent a guetter. TYRAN TRITRI (Eastern Kingbird)—Tyrannus tyrannus (Linnaeus) Pl. 44. L., 7.8 a 8.7 po. Les adultes ont les parties supérieures ardoisé noirâtre; le dessus et les côtés de la tête noirs cachant une tache orangée ou écarlate au centre du capuchon; la queue, noire avec bout blanc; les parties inférieures blanches, mais la poitrine est lavée de gris. Les juvénaux sont semblables aux adultes, mais ils n’ont pas de tache rouge orangé sur la tête; ils ont les parties supérieures plus ternes et la tête à peine un peu plus foncée que le dos. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 115.0-126.5 (119.2); queue, 82.0-92.5 (86.3); culmen exposé, 18.3-20.6 (19.0); tarse, 17.5-19.5 (18.6) mm. La femelle adulte: aile, 109.5- 118.5 (113.9) mm. 286 L’ identification sur le terrain. C’est un grand Moucherolle, blanc en dessous et noirâtre en dessus; il a la queue noire, mais blanche au bout. Il se voit souvent perché sur une clôture ou dans un arbre, dans des endroits à découvert. Il se tient le corps droit et alerte. Il vole avec des battements d’ailes rapides et saccadés. Le cri: le plus souvent un singu- lier dziit strident ou un gazouillement plus prolongé, à la fois sifflant et aigu, souvent entrecoupé de gitteur. L’habitat. Il se rencontre dans des endroits relativement découverts: champs, pâturages, prairies (garnis de quelques arbres, de buissons ou de poteaux de clôture pour se percher et nicher), forêts claires, arbres isolés, vergers, bordure des forêts, fermes, arbres au pied inondé qui surplombent des rivières et des lacs, et tourbières. i \ Aire de nidification du Tyran tritri La nidification. I] construit son nid sur une branche d’arbre ou de buisson, parfois sur un poteau de clôture ou sur une souche, à des hauteurs variant habituellement entre 8 et 20 pieds du sol. Le nid consiste en une structure plutôt volumineuse de brindilles et d'herbes, tapissée de poils d'animaux, de radicelles, d'herbes sèches et de fibres végétales. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont blancs et marqués de taches, d’éclaboussures et de points bruns, et souvent d’un peu de gris. La femelle couve 12 ou 13 jours, selon F. L. Burns, ou pendant 13 jours, selon O. W. Knight. Distribution géographique. Le Tyran tritri niche du sud du Canada au nord-est de la Californie, au nord du Nevada, au nord de l’Utah, au nord-est du Nouveau-Mexique, au centre du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride. Il hiverne en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Tyran tritri est un résident d’été qui niche depuis le centre nord de la Colombie- Britannique (lac Nulki, lac Bouchie, foréts claires de la rivière de la Paix; sa présence a été signalée en été aussi au nord que dans les environs de Trutch et de Muskwa, où il niche peut-étre); le sud du Mackenzie (riviére Nyarling, Petite rivière Buffalo; probablement Fort Simpson; sa pré- sence a été signalée en été aussi au nord qu’a Norman Wells); le nord-ouest et l’est central de la Saskatchewan (lac Atha- basca, Cumberland House); le centre du Manitoba (Thicket Portage); le centre de l’Ontario (lac Favourable, Kapus- kasing, Moose Factory); le sud du Québec (lac Saint-Jean, Rivière-du-Loup, Rimouski; probablement Percé); jus- qu’aux régions méridionales de la Colombie-Britannique (y compris l’île Vancouver), de l’Alberta, de la Saskat- chewan, du Manitoba, de l'Ontario, du Québec; dans tout le Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Il est inusité dans le sud du Yukon (Champagne); dans le centre du Québec (baie Moar; côte nord du golfe Saint- Laurent: Mingan, Natashquan, baie des Loups; île Anti- costi) et à Terre-Neuve (St. Andrews, Tompkins, Cappa- hayden). Il est accidentel dans le nord de la baie d'Hudson (île Coats, août 1955) et au Labrador (Killinek, Hopedale). Observations d’intérét particulier. Le Tyran tritri est un oiseau querelleur qui ne tolére pas la présence d’aucun grand oiseau près de son territoire de nidification. Il en éloigne immédiatement toute Corneille américaine, tout rapace, tout Héron ou tout autre oiseau qui ôse s’approcher de son territoire; tout intrus est repoussé par d’agiles et furieuses attaques. Les Tyrans sont des Moucherolles, et dès lors, des insecti- vores. Le Tyran tritri se perche, le corps droit, sur un poteau ou dans un arbre, dans un endroit à découvert d’où il peut surveiller avec vigilance les insectes qui peuvent passer près de lui. Dans un envol brusque et avec un claquement du bec, qu’il est possible d’entendre, il capture sa proie dans les airs et retourne se percher jusqu’à ce qu’un autre insecte vienne à sa portée. TYRAN GRIS (Gray Kingbird)—Tyrannus dominicensis (Gmelin) L., 8.0 a 9.2 po. Ce Tyran est semblable au Tyran tritri, mais il a les parties supérieures plus pâles (gris cendré); les tectrices des oreilles, foncées; le bec nettement plus large et plus long; les dimen- sions légèrement plus grandes. Il n’a pas le bout de la queue blanc. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 111.0-122.0 (116.2); queue, 82.0-100.0 (90.3); culmen exposé, 24.5-28.0 (26.1); tarse, 17.5-19.5 (18.5) mm. La femelle adulte: aile, 107.5- 120.0 (113.2) mm (Ridgway). Distribution géographique. Ce Tyran niche sur les côtes du sud-est des États-Unis (Caroline du Sud, Georgie, Floride) et depuis les Grandes Antilles jusqu’au nord du Venezuela. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Tyran gris est accidentel au Canada. Un spécimen a été capturé au cap Beale, île Vancouver (C.-B.), le 29 septembre 1889. Une seule sous-espèce. Tyrannus dominicensis dominicensis (Gmelin). TYRAN MÉLANCOLIQUE (Tropical Kingbird (Couch’s Kingbird)) Tyrannus melancholicus Vieillot L., 8.0 à 9.5 po. Ce Tyran est semblable au Tyran de l’Ouest, mais sa queue est brun grisâtre uniforme (plutôt que noire et marginée de blanc) et légèrement fourchue; il a une tache foncée en travers des yeux et des oreilles, et le bec plus gros. Il se diffé- rencie du Moucherolle huppé par la tache orangé rougeâtre sur la tête (adulte), par sa queue légèrement fourchue et par le bout effilé de ses primaires externes. Distribution géographique. Ce Tyran niche depuis le sud- est de l’Arizona, le nord du Mexique et le sud du Texas jusqu’en Bolivie et en Argentine. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Tyran mélan- colique est accidentel au pays; un spécimen fut capturé à la plage French, district de Renfrew, dans le sud de l’île Van- couver (C.-B.), en février 1923. Il appartient à la sous-espèce Tyrannus melancholicus occidentalis Hartert et Godson. TYRAN DE L'OUEST (Western Kingbird (Arkansas Kingbird)) Tyrannus verticalis Say PI. 44. L., 8.0 à 9.3 po. Les adultes ont la tête, le cou et la poitrine gris pâle (blan- châtre sous la tête près du bec); une tache rouge orangé camoufiée sur le dessus de la tête; une légère tache foncée, à peine définie, depuis les yeux jusqu’aux oreilles; le ventre jaune; la queue noire, sauf pour le ramus externe blanc des rectrices externes, qui contraste de chaque côté de la queue: le bout des primaires distales (externes) effilé en pointe (moins marqué chez la femelle). Les juvénaux sont sembla- bles aux adultes, mais ils n’ont pas de tache sur le capuchon; de plus, leur coloris est plus terne et plus pâle: le bout des primaires externes est plus arrondi et seule la primaire la plus externe a le bout relativement effilé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 125.5-133.5 (129.4); queue, 88.5-96.5 (93.0); culmen exposé, 20.5-22.5 (21.7); tarse, 18.5-19.5 (19.1) mm. La femelle adulte: aile, 118.5- 127.0 (123.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un grand Moucherolle qui se rencontre principalement dans l'Ouest; il a l’abdo- men jaune, la tête et la poitrine gris pâle (quelquefois blanchâtre sur la gorge), la queue noire avec une mince rayure blanche sur les bords externes (les bords blancs sont souvent difficiles à voir à cause de l'usure des rectrices). 287 Parmi les oiseaux qui se rencontrent régulièrement au Canada, le Moucherolle huppé est le seul qui puisse vrai- semblablement être confondu avec le Tyran de l'Ouest, mais ce dernier a la queue noire et les ailes sans bandes blanches (si parfois on trouve de telles bandes chez le Tyran de l'Ouest, elles sont très atténuées). Le cri: une variété de gazouillements aigus et de cris rauques; ou une série de notes rauques; souvent un seul guip. Le cri est généralement plus grave que celui du Tyran tritri. L'habitat. Ce Tyran se rencontre dans les endroits à découvert, tels des prairies, mais souvent à proximité d’au moins un ou deux arbres, de haies, de buissons, de poteaux de téléphone ou d’édifices où il se perche ou fait son nid; dans les montagnes, dans les endroits à découvert et dans des arbres épars. La nidification. Il construit son nid dans un arbre, dans un buisson, sur un poteau de téléphone ou sur un édifice. Le nid est une structure relativement volumineuse, formée de brins de foin, de crin, de laine et d’autres matières fi- breuses. Il y a 3 à 5 oeufs, habituellement 4; ils ressemblent de très près à ceux du Tyran tritri. Plusieurs auteurs con- sidèrent que la couvaison dure de 12 à 14 jours. Distribution géographique. Ce Tyran niche depuis le sud- ouest du Canada (de l’intérieur méridional de la Colombie- Britannique jusqu’au sud du Manitoba; rarement dans l'extrême sud de l’Ontario) jusqu’au nord de la Basse- Californie, au nord-ouest du Mexique et au centre occi- dental du Texas, au sud, et jusqu’au nord-ouest de l’Ohio et (rarement) au centre nord du Missouri, à l’est. Il hiverne principalement depuis le Mexique jusqu’au Nicaragua et en petit nombre sur la côte du sud-est des États-Unis (de la Caroline du Sud à la Floride). L’aire de dispersion au Canada. Le Tyran de l’Ouest est un résident d’été qui niche dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique (vallée de la rivière Okanagane, lac Williams, secteur méridional du parc provincial Wells Grey, Cranbrook); dans le sud de l’Alberta (au moins aussi au nord qu’à Scollard et à Bodo; à l’ouest, jusqu’à Pearce, Rosebud et Munson); dans le sud de la Saskat- Aire de nidification du Tyran de l'Ouest 288 ——_ chewan (région des collines Cyprés, Davidson, Simpson, Melville); dans le sud du Manitoba (lac Oka, Winnipeg, Whitemouth) et une fois dans l’extrême sud de l'Ontario (Fort Alma, 1943). C’est un rare visiteur dans l’île Vancouver (Ucluelet et ailleurs). Il est inusité dans le sud de l’Ontario (principale- ment en migration), dans le sud-est du Québec (riviére Moisie, 22 septembre 1958; observations visuelles dans les iles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick (ile Machias Seal; environs de Sackville; et ailleurs) et 4 Terre-Neuve (Cappahayden, 5 novembre 1957; baie des Exploits, 7 août 1890). TYRAN DE CASSIN (Cassin’s Kingbird)—Tyrannus vociferans Swainson L., 8.75 à 9.0 po. C’est un autre grand Moucherolle au ventre jaune, mais il se différencie par sa queue noire de tous les autres Mou- cherolles canadiens sauf du Tyran de l’Ouest. Il ressemble de très près à ce dernier et, comme lui, il a la queue noire, mais les deux bords de la queue du Tyran de Cassin ne sont pas d’une teinte pâle contrastante (au plus, le ramus externe a une bordure blanchâtre ou brunâtre pâle) et le gris de sa tête et de sa poitrine est plus foncé. Distribution géographique. Ce Tyran niche depuis le cen- tre de la Californie et le sud du Montana jusqu’à Guerrero (Mexique). Il hiverne plus au sud. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Tyran de Cassin est accidentel au pays. Un spécimen fut capturé le 5 juin 1953, au Grand lac, dans le nord-est du parc provincial Algonquin (Ontario). Une seule sous-espèce. Tyrannus vociferans vociferans Swainson. MOUCHEROLLE À LONGUE QUEUE (Scissor-tailed Flycatcher)— Muscivora forficata (Gmelin) L., 12.0 à 15.0 po. (y compris la longue queue) La queue est extrêmement longue (8 à 10 po. chez le mâle) et fourchue. Le mâle adulte a les parties supérieures gris pâle; une tache rouge orangé camouflée au sommet de la tête; les ailes noiratres; les tectrices alaires et les secondaire, blan- ches au bout; les rectrices centrales, noirâtres; les trois rectrices externes, de chaque côté, sont blanches (souvent teintées de rosâtre), mais noires au bout; la gorge blan- châtre, mais tournant au gris pâle sur la poitrine; les côtés, les flancs et les tectrices sous-caudales, rose saumon; le dessous des ailes, rouge. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle est plus terne; elle n’a pas de tache sur Ja tête (ou si elle en a une, elle est très petite; de plus, elle a la queue plus courte). Les juvéniles sont semblables aux femelles adultes, mais ils n’ont jamais de tache sur la tête et leur coloration grise est brunâtre plus prononcé; ils ont le rosätre du dessous des ailes plus pâle et les côtés portent une plus grande proportion de chamois que de rose. Distribution géographique, Ce Moucherolle niche depuis l'est du Nouveau-Mexique, le sud-est du Colorado, l’ouest de Oklahoma, le centre du Kansas, l’ouest de l’Arkansas et l’ouest de la Louisiane, jusqu’au sud du Texas. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Moucherolle à longue queue est inusité ou accidentel au Manitoba (York Factory, 1880; 2 octobre 1924; Portage-La-Prairie, 31 octobre 1884; Delta, 2 octobre 1951); au Québec (Noranda, 30 octobre 1938; Pointe-des-Monts, 14 août 1894; Sept- Îles, 10 mai 1955); au Nouveau-Brunswick (Clarendon Station, 21 mai 1906; Alma, 20 juin 1907; Grand-Manan, 26 octobre 1924). Il existe deux observations visuelles pour Alberta (Salt et Wilk, 1958) et environ sept pour l’Ontario, mais aucun spécimen n’a encore été capturé dans l’une ou l’autre de ces deux provinces. MOUCHEROLLE HUPPÉ (Great Crested Flycatcher) Myiarchus crinitus (Linnaeus) P1. 44. L., 8.0 à 9.2 po. Ce Moucherolle a presque la taille d’un Tyran tritri. Il a les parties supérieures brun olivâtre; le centre des plumes du sommet de la tête plus foncé (mais il n’y a jamais de tache rouge camouflée sur la tête); le ramus interne des rectrices (sauf les deux rectrices centrales), roux cannelle; la gorge et la poitrine, gris; abdomen, les côtés, les flancs et les tectrices sous-caudales, jaunes; les ailes brun grisâtre; les secondaires et les tectrices alaires marginées de blanc (formant deux bandes alaires) et le bord des primaires, teinté de marron. Mensurations (M. c. boreus). Le mâle adulte: aile, 102.5- 111.0 (106.5); queue, 91.0-98.5 (93.9); culmen exposé, 18.8-21.5 (20.1); tarse, 21.0-22.5 (21.6) mm. La femelle adulte: aile, 97.0-103.5 (99.7) mm. L’identification sur le terrain. C’est un grand Moucherolle (ayant presque la taille du Tyran tritri), qui est typique des régions boisées; il a le ventre jaune, la gorge et le haut de la poitrine gris, une grande proportion de roussâtre sur la queue (particulièrement en dessous), une faible proportion de roussâtre sur les ailes et deux bandes alaires blanches. Le seul autre Moucherolle qui se rencontre régulièrement au Canada et qui puisse ressembler de près au Moucherolle huppé, est le Tyran de Ouest (ces deux espèces se ren- contrent régulièrement au Manitoba et dans l’est de la Saskatchewan). Le Moucherolle huppé, grâce à sa queue roussâtre, à ses bandes alaires blanches, à son habitat différent et à son cri, est facile à différencier du Tyran de POuest. Le cri: varié; un fort et sifflant couîp rauque est caractéristique et fréquent, souvent suivi de plusieurs ouic-ouic-ouic. L’habitat. Ce Moucherolle fréquente les régions boisées parvenues à une certaine maturité, préférant les forêts feuil- lues ou mixtes; il se rencontre aussi dans les boisés parvenus à une maturité relative, les bosquets d’arbres relativement grands et les vergers, près des régions boisées. II se perche habituellement sur les hautes branches des arbres. La nidification. Le nid est construit dans une cavité d’arbre vert ou sec, le plus souvent un feuillu. Le Mouche- rolle huppé peut utiliser une cavité naturelle ou un trou de Pic, même parfois des maisonnettes d'oiseaux. Le nid, sou- Aire de nidification du Moucherolle huppé vent volumineux, consiste en une accumulation de feuilles (y compris des aiguilles de pin), de crins, de plumes, de mousses, de ficelles, de débris de toutes sortes et souvent d’une ou de plusieurs mues de serpent (cependant, les mues de serpent ne sont pas toujours utilisées, même dans les régions où les serpents sont abondants). Les oeufs, souvent au nombre de 4 à 6, varient de blanc crémeux à chamois; ils sont fortement et joliment marqués d’éclaboussures, de lignes et de rayures brunes, et quelquefois d’un peu de gris ou de lavande. Selon les auteurs, la durée de l’incubation varie de 13 à 15 jours; les deux parents se partagent la couvaison. Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis le sud du Canada (de l’est de la Saskatchewan à la Nouvelle- Écosse) jusqu’à l’ouest de Oklahoma, au centre du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et à la Floride. Il hiverne depuis la Floride, l’est et le sud du Mexique jusqu’en Colombie. L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle huppé est un résident d’été qui niche dans le sud-est de la Saskat- chewan (High Hill, Indian Head; des couples ont été observés dans le Nord jusqu’aux environs de Cumberland House); dans le sud du Manitoba (Aweme, lac Saint- Martin, plage Hillside, Whitemouth); dans l’ouest méri- dional et le sud de l’Ontario (au moins aussi au nord qu’à MacLennan, lac Nipissing, Petawawa; aussi à Rainy River); dans le sud-ouest du Québec (Montréal, Hatley, lac Blue Sea, Québec, Ste-Anne-de-la-Pocatiére); dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick (Woodstock) et récemment en Nouvelle-Ecosse (rarement et trés localement: Port Wallis). Une seule sous-espéce. Myiarchus crinitus boreus Bangs. MOUCHEROLLE A GORGE CENDREE (Ash-throated Flycatcher) Myiarchus cinerascens (Lawrence) L., 8.0 à 8.5 po. Ce Moucherolle est semblable au Moucherolle huppé, mais il a les parties supérieures plus brunes (moines verdâtres), 289 les dessous beaucoup plus pâles, la gorge et le ventre quelquefois presque blancs et le bec plus petit. Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis le sud-ouest de Oregon (probablement, rarement aussi à lest que dans l’État de Washington), le sud de l’Idaho, le sud-ouest du Wyoming, le Colorado, le nord et le centre du Texas, jusqu'à Guerrero (Mexique) et au sud de la Basse- Californie. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Moucherolle à gorge cendrée est inusité en Colombie-Britannique: Van- couver, 7 et 11 octobre 1953; 24 août 1958. Une seule sous-espèce. Myiarchus cinerascens cinerascens (Lawrence). MOUCHEROLLE PHÉBI (Eastern Phoebe)—Sayornis phoebe (Latham) Pl. 44. L., 6.3 à 7.2 po. Les adultes, dont les sexes sont identiques, ont le dessus et les côtés de la tête, ainsi que la partie postérieure du cou, brun noirâtre (plus foncés que le dos); le dos et les scapu- laires, olive grisâtre; les ailes et.la queue, presque entière- ment brun foncé; le bord des rectrices alaires, légèrement plus pale, mais ne formant pas de bande bien voyante sur les ailes; les parties inférieures lavées de jaunâtre (en automne, elles sont nettement jaunatres); les côtés de la poitrine, olive grisâtre pâle; le bec noir en dessus et en dessous. Les juvéniles sont semblables aux adultes en automne, mais ils ont les parties supérieures d’un brunâtre plus intense et deux bandes alaires chamois. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 80.7-90.3 (85.3); queue, 70.0-76.0 (73.1); culmen exposé, 13.8-15.4 (14.7); tarse, 17.0-19.0 (18.0) mm. La femelle adulte: aile, 80.1- 87.8 (83.7) mm. j Le Moucherolle phébi est un des plus grands parmi les petits Moucherolles à coloris terne. Il ressemble le plus aux Piouis, mais il s’en différencie par la partie inférieure du bec foncée, par l’absence de bandes 4laires blanches dis- tinctes, par ses pattes plus robustes et plus grosses, ainsi que par ses ailes moins pointues. L'identification sur le terrain. C’est un Moucherolle à coloris terne, de la taille d’un Merle bleu, qui a le dessus de la tête un peu plus noiratre que le dos. Il se différencie des Piouis et des autres petits Moucherolles similaires par Pabsence de bandes alaires blanches bien voyantes (les juvéniles ont des bandes alaires chamois), par sa mandibule noire, par son cri et par l’habitude qu’il a de branler la queue lorsqu'il est perché. Le cri: un fi-bi, dont l’accent porte sur la première syllabe (très différent du cri prolongé du Pioui de l'Est); aussi un fchip aigu. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il se rencontre souvent à proximité des cours d’eau et des lacs ou des falaises rocheuses, ainsi que des ponts lui offrant des niches appropriées, où se trouvent des arbres et des buissons dans lesquels il puisse trouver à se nourrir; de plus, il se trouve fréquemment à proximité d’édifices souvent éloignés de l’eau. La nidification. Le nid, plutôt volumineux, est construit de boue (pas toujours), de mousse, de brins d'herbe et de 290 D... T radicelles ; il est garni à l’intérieur d’herbes fines, de poils et de fibres végétales; il est placé sur une corniche de rocher, sous un pont, sous un ponceau ou sous une saillie d’édifice. Les oeufs, habituellement au nombre de 5, sont blancs (occasionnellement marqués de quelques points bruns). La durée de l’incubation semble variable: 14, 16, 17 jours (W. P. Smith); 13 jours (O. W. Knight); 15 à 20 jours (L. de K. Lawrence); la femelle assure presque toute, sinon toute, l’incubation. Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis le Canada (voir L’aire de dispersion au Canada) jusqu’au sud-ouest du Dakota du Sud, à l’est du Nouveau-Mexique, au centre et au nord-est du Texas, au centre de l’Alabama, à l’ouest de la Caroline du Sud et en Caroline du Nord. Il hiverne principalement depuis la Virginie jusqu’aux Etats en bordure de l’Atlantique, au sud, et depuis les Etats côtiers du golfe du Mexique jusqu’au sud du Mexique, à l’ouest. Aire de nidification du Moucherolle phébi L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle phébi est un résident d’été qui niche depuis l’ouest central et le sud du Mackenzie (Norman Wells, Fort Simpson, Fort Rae, Fort Resolution), le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Caribou); le nord du Manitoba (Bird; sa présence a été signalée en été aussi au nord qu’à Churchill); au centre de l’Ontario (lac Favourable, lac Nipigon, lac Abitibi), jusqu’à l’est central de la Colombie-Britannique (forêts claires de la rivière de la Paix); au sud de l’Alberta (parc national de Jasper, Brooks); au centre méridional et au sud-est de la Saskatchewan (Cochin; Saint-Louis; région de Yorkton); au sud du Manitoba (sauf le secteur de l’ex- trême sud-ouest); dans tout le sud de l'Ontario; dans le sud-ouest du Québec (lac Blue Sea, Montréal, Hatley, Québec, Rivière-du-Loup, probablement Amos) et dans l’ouest du Nouveau-Brunswick (Saint-Léonard, Wood- stock, Fredericton). Il est inusité en Nouvelle-Écosse (Wolfville, Gaspereau, rivière au Sable, ile Bon-Portage) et dans le sud-est du Québec (rivière Moisie, 9 mai 1953). Il est probablement aussi inusité (des observations visuelles seulement, mais par des observateurs compétents) dans le sud-ouest du Yukon (ruisseau Pine) et dans l’ouest central du Québec (Great Whale River). MOUCHEROLLE NOIR (Black Phoebe)— Sayornis nigricans (Swainson) L., 6.3 à 7.0 po. Ce Mourcherolle est entièrement noir terne, sauf pour l’abdomen blanc, le bord blanchâtre des secondaires et le ramus externe blanchâtre des rectrices externes, et sauf pour les tectrices sous-caudales blanches, souvent rayées de noirâtre. C’est le seul Moucherolle canadien qui ait la poitrine noire. Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis la Californie, le sud-ouest de l’Utah, le sud du Nouveau- Mexique et le centre du Texas, dans les hautes terres, jusqu’en Argentine. | Dispersion occasionnelle au Canada. Le Moucherolle noir est accidentel en Colombie-Britannique (Vancouver, 11 novembre 1936). Le spécimen capturé appartient à la sous- espèce Sayornis nigricans semiatra (Vigors). MOUCHEROLLE À VENTRE ROUX (Say’s Phoebe)— Sayornis saya (Bonaparte) PI. 44. L., 7.0 à 8.0 po. Les adultes, dont les sexes sont identiques, ont les parties supérieures gris brunâtre (plus foncé sur le dessus et les côtés de la tête); la queue noire; la poitrine grisâtre devenant très pâle sur la gorge et lavée de chamois; l’abdomen et les tectrices sous-caudales, cannelle; les ailes, gris brunâtre foncé; le bord des secondaires proximales (internes) et le bout des grandes et des moyennes tectrices alaires, blan- châtre terne. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont le bout des grandes et des moyennes tectrices alaires de couleur cannelle (formant deux bandes sur chaque aile). Mensurations (S. s. saya). Le mâle adulte: aïle, 104.0- 108.5 (106.1); queue, 80.0-85.0 (83.0); culmen exposé, 14.3- 16.8 (15.4); tarse, 20.0-21.5 (20.6) mm. La femelle adulte: aile, 95.0-104.0 (100.3) mm. L’ identification sur le terrain. C’est un Moucherolle de l'Ouest, de la taille d’un Merle bleu. Il se caractérise par son abdomen cannelle et par sa queue noire. Le cri: un plaintif pi-eurr. L’habitat. Ce Moucherolle fréquente les endroits à dé- couvert, habituellement secs, où se trouvent des buissons, des clôtures, des édifices, ou même des rochers peu élevés et des tertres qui peuvent lui servir de postes d’observa- tion. Il construit son nid sur une falaise de rocher, sur une saillie d’un édifice, sur un pont et en d’autres stations similaires, de préférence sous une saillie. La nidification. Le nid consiste en une strucutre plutôt aplatie, composée de brins d’herbe, de fibres végétales, de laine et de poils; il est placé sur une corniche abritée, dans des conditions naturelles ou dans une structure construite par les humains, ou dans d’autres situations similaires. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs et quelquefois marqués de quelques points brunâtres. La femelle incube pendant deux semaines (I. G. Wheelock). Distribution géographique. Ce Moucherolle niche du cen- tre de l’Alaska, du Yukon, de l’ouest du Mackenzie et des provinces canadiennes des Prairies, jusqu’au nord du Mexique. { S Aire de nidification du Moucherolle a ventre roux L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle a ventre roux niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), l’ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie; bras McTavish; Fort Norman; il se rencontre en migration au moins aussi loin qu’a Fort Simpson et en d’autres localités du sud du Mac- kenzie, mais l’auteur ne connaît aucune donnée de nidifica- tion pour les localités du sud du Mackenzie), le centre de l'Alberta (district d’Athabasca, peut-être Dixonville) et le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, probablement Carl- ton House), jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (à l’est de la chaîne des Cascades et de la chaîne côtière), au sud de l’Alberta, au sud de la Saskatchewan et au sud- ouest du Manitoba (Aweme). Remarque: on manque de données certaines de nidification pour une très vaste région qui comprend le sud du Mackenzie, le nord de l’Alberta et le nord-est de la Colombie-Britannique. C’est un rare migrateur sur la côte de la Colombie- Britannique (Victoria, Chilliwack). Il est accidentel en Ontario (20 milles au nord-ouest de London) et au Québec (Godbout). Les sous-espèces. Deux variétés sont reconnues au Canada par les auteurs de la liste de référence de l’A.O.U.: (1) Sayornis saya yukonensis Bishop, dont les parties supérieures sont d’un gris à la fois plus foncé et plus vif que chez la sous-espéce décrite ci-dessous; niche au Yukon, dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique (ruisseau Tele- graph) et dans le nord-ouest du Mackenzie. (2) Sayornis saya saya (Bonaparte) occupe le restant de la zone de nidification au Canada. Les taxonomistes ne sont pas d’accord quant 4 la délimitation de l’aire de répartition de la forme yukonensis (pour des exemples, consulter: Aldrich, dans Jewett et coll., 1953; Rand, 1948). Les quelques spécimens présentement 291 an mar - D LE! accessibles à l’auteur sont trop peu nombreux pour délimiter la distribution géographique des deux sous-espèces. MOUCHEROLLE À VENTRE JAUNE ( Yellow-bellied Flycatcher) (Empidonax flaviventris (Baird et Baird) PLAN SEA 5.8 po. Les adultes, dont les sexes sont identiques, ont les parties supérieures olive verdâtre; les ailes noirâtres; le bout des grandes et des moyennes tectrices, jaunâtre pâle ou blan- châtres (formant deux bandes sur chaque aile); les secon- daires lisérées de jaunâtre pâle ou de blanchâtre; le tour des yeux jaune pâle; les dessous, y compris la gorge, jaune pâle, mais la poitrine nettement lavée d'olive; le dessous des ailes jaune pâle, mais l'articulation antérieure des ailes, jaune bien marqué. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont les bandes alaires légèrement chamois, le jaune des dessous, plus pâle et les parties supérieures, plus ternes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 62.5-70.9 (67.2); queue, 51.0-56.0 (53.5); culmen exposé, 10.5-12.3 (11.6); tarse, 16.0-17.5 (16.8) mm. La femelle adulte: aile, 61.2-68.2 (63.7) mm. Les dessous jaune uniforme, y compris la gorge et le dessous de la tête, différencient le Moucherolle à ventre jaune des autres Moucherolles similaires, sauf du Mouche- rolle du Pacifique. Il se distingue de ce dernier par ses parties supérieures plus verdâtres (moins brunâtres ou grisâtres), par sa poitrine moins chamois ou brunâtre, par l'articulation antérieure de ses ailes qui est jaune au lieu de chamois, et par la primaire externe (10°) qui est habituelle- ment plus longue que la 5e, plutôt que plus courte. L'identification sur le terrain. C’est un petit Moucherolle verdâtre, qui a deux bandes blanchâtres sur chaque aile et qui a les dessous jaunâtres, y compris la gorge. Il se distingue des autres Moucherolles de l’Est de même taille à ses parties inférieures jaunes (quelquefois, en automne, les autres Moucherolles ont les dessous lavés de jaune, mais le jaune des dessous ne s’étend jusqu’à la gorge que chez le Mouche- rolle à ventre jaune. Le cri: tchélec (plus coulé que le tchébec du Moucherolle tchébec; un plaintif pi-ouhip, dont la seconde syllabe domine, rappelle légèrement le pi-ouit du Pluvier à collier. Le Moucherolle du Pacifique (de l’ouest et du sud de la Colombie-Britannique et du sud-ouest de Alberta) est presque semblable, mais son aire de répartition est différente de celle du Moucherolle à ventre jaune. L’habitat. Ce Moucherolle se rencontre dans des régions boisées et dans des fourrés à l’abri du soleil, là où le parterre de la forêt est recouvert de mousse; dans des buissons d’aulnes et de saules, où croissent souvent des conifères; dans des tourbières et sur les bords boisés des cours d’eau. Il cherche sa nourriture surtout dans les sous-étages des régions boisées, mais dans sa zone de nidification, il se perche quelquefois à 30 ou 40 pieds au-dessus du sol, à la cime ensoleillée d’un conifère ou d’un feuillu où il chante. La nidification. Le nid, composé de radicelles, de brins d’herbe et de mousse, est habituellement placé sur le sol (souvent enfoncé dans la mousse) ou dans les racines d’un arbre renversé. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blancs et 292 > A marqués de points bruns épars. La femelle assure seule, sinon entièrement seule, toute l’incubation, qui dure 12 à 14 jours (E. H. Forbush). Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis le sud du Canada (à l’est des montagnes Rocheuses) jusqu’au nord (localement) du Dakota du Nord et du Wisconsin, dans le nord-est de la Pennsylvanie (monts Pocono) et dans l’État de New York (monts Adirondack et Catskill). Il hiverne de l’est du Mexique à l’est de Panama. Aire de nidification du Moucherolle à ventre jaune L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle à ventre jaune est un résident d’été qui niche dans l’ouest central et le sud du Mackenzie (Fort Norman, lac Soulier); dans le nord de la Colombie-Britannique (probablement Trutch et le long du ruisseau McDonald; sa présence a aussi été signalée à Atlin, mais ce fait est incertain); dans le nord et le centre de l’Alberta (au moins aussi au sud qu’à Glenevis); dans le nord et le centre de la Saskatchewan (au sud, au moins jusqu’à Nipawin); au Manitoba (au nord, probable- ment jusqu’à Churchill); en Ontario (au sud, au moins jusqu’au parc provincial Algonquin et à Ottawa; aussi, localement dans l’île Amherst, dans le nord-est du lac Ontario); dans le centre et le sud du Québec (de la région de Schefferville jusqu’à Hatley et aux îles de la Madeleine); dans le sud du Labrador (baie des Oies et baie des Châ- teaux); à Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick; dans l’Île- du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. MOUCHEROLLE VERT (Acadian Flycatcher)— Empidonax virescens (Vieillot) PI. 45. L., 5.6 à 6.3 po. Le Moucherolle vert est presque identique au Moucherolle des aulnes, mais il a les parties supérieures vert olive (moins brunâtres ou grisâtres); la maxille (sur les spécimens en peau) habituellement plus brunâtre (moins noirâtre). Le bout des ailes plus long: chez les mâles, l’espace entre le bout des secondaires et le bout de Ja plus longue primaire est en moyenne de 19.3 mm; chez les femelles, cet espace est en moyenne de 17.3 mm (chez le Moucherolle des aulnes, il est en moyenne de 14.2 et 12.8 mm pour les mâles et pour les femelles, respectivement). (Consulter Snyder, 1953, Cont. Roy. Ont. Mus. Zool., 35: 1-26). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 71.0-80.5 (74.3); queue, 55.0-61.5 (59.3); culmen exposé, 11.5-13.0 (12.6); tarse, 14.5-16.0 (15.5) mm. La femelle adulte: aile, 67.5-75.5 (70.2) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Sur le terrain, il est souvent impossible de le différencier du Moucherolle des aulnes et souvent du Moucherolle tchébec. Son cri et son habitat sont les traits distinctifs les plus sûrs. Le cri: un câ—zfip, dont la deuxième syllabe est plus aiguë; aussi, un fréquent pfip. En plumage nuptial, les dessous ne sont que légère- ment lavés de jaunâtre et la gorge est blanche, ce qui le différencie du Moucherolle à ventre jaune. En plumage d'automne, cependant, quelques individus ont les dessous très jaunatres et ce, jusqu’à la gorge; dans ce cas, il est impossible de différencier ces deux espèces avec certitude. Au Canada, cependant, le Moucherolle vert occupe une aire de répartition très restreinte. L’habitat. Ce Moucherolle se rencontre dans les terrains boisés parvenus à une certaine maturité, particulièrement là où croissent des hêtres. Il fréquente les strates bien au dessous de la cime des arbres. La nidification. Le nid consiste en une structure peu pro- fonde, plutôt peu soignée et suspendue comme un hamac dans une fourche d’arbre, habituellement entre 8 et 15 pieds au-dessus du sol, fréquemment près d’un cours d’eau. Les oeufs, habituellement au nombre de 3, sont blancs et marqués de quelques points bruns, particulièrement près du gros bout. L’incubation dure 13 jours (Holland, dans Bent). ‘ f j / # \ ! ! d f ' H ff os A ' ‘ fs ` f ii û A t # pa 1 \ ! i ‘ ay LA f * i i £ . ~ \ f 1 r na 1 ' n H men À Í H f s yk ion - H A sd Stes os ye eres"... j j E i # , CS é Aire de nidification du Moucherolle vert Distribution géographique. Ce Moucherolle niche princi- palement depuis le sud-est du Dakota du Nord, le nord de l’Iowa, le sud du Michigan, l’extrême sud de l'Ontario, le sud de l’État de New York et le sud-ouest du Connecticut jusqu’au centre de Texas, à la côte du golfe du Mexique et au centre de la Floride. IJ hiverne depuis Costa Rica jusqu’au nord de Amérique du Sud, L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle vert niche dans l’extrême sud de l'Ontario (Rondeau et ailleurs le long du lac Érié). Sa présence a été signalée, sans preuve de nidification, à Toronto. Il est accidentel en Colombie- Britannique (lac Léonie, 9 juin 1934) selon Todd (Condor, 59: 211) et à la pointe de Natashquan (province de Québec). MOUCHEROLLE DES AULNES (Traill’s Flycatcher (Alder Flycatcher) ) Empidonax traillii (Audubon) PI. 45. L., 5.2 à 6.0 po. La queue n’est pas fourchue. Cette espèce varie d’une ré- gion à l’autre (voir Les sous-espèces). Les adultes (E. traillii traillii), dont les sexes sont identiques, ont les parties supérieures olive verdâtre (plus foncées et d'un vert moins pur que chez le Moucherolle vert); le tour de l’oeil et le bord des ailes, blanchâtres; des bandes alaires chamois blanchatre; la gorge blanche; la poitrine et les côtés, olive grisâtre; l’abdomen, les flancs et les tectrices sous-caudales, blanchâtres, habituellement plus ou moins lavées de jaune (souvent de façon très marquée). La dixième primaire (la plus distale) est habituellement plus longue ou égale à la cinquième chez les populations de l’Est (mais chez la forme E. t. brewsteri du sud de la Colombie-Britannique, c'est le contraire). Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont des bandes alaires nettement chamois et les parties supérieures plus brunes. Mensurations (E. t. traillii). Le mâle adulte: aile, 68.7-75.6 (72.3); queue, 54.0-64.5 (59.6); culmen exposé, 10.3-12.3 (11.6); tarse, 15.5-18.0 (16.7) mm. La femelle adulte: aile, 63.2-70.9 (67.4) mm. L'identification sur le terrain. C’est un des plus grands représentants des petits Moucherolles du genre Empidonax, mais ses dimensions sont peu utiles pour l'identification. Il s'identifie le mieux par son cri et par son habitat. Cette espèce, dont l’aire de répartition est vaste, fréquente les aulnes, les saules et les petits fourrés dans des endroits humides, mais souvent relativement secs. Le cri: le «chant» qu’on entend presque partout au Canada, est un grinçant fif—bi—o (la seconde syllabe est souvent coulée, de telle sorte que le cri résonne comme: /fi—bdir). Ce cri identifie facilement le Moucherolle des aulnes, mais, a la pointe Pelée (extrême sud de l'Ontario) et dans certaines parties du sud de la Colombie-Britannique, le cri est: fits—biou. Le cri d’alarme le plus fréquent est un grave ouît; aussi un oui—ou. L’habitat. Ce Moucherolle fréquente typiquement les fourrés d’aulnes et de saules, les massifs de buissons d'aspect similaire, habituellement le long des cours d’eau, des lacs, des étangs, des tourbières et des marais; les endroits humides où les arbres ont été coupés ou les brûlis humides, particu- lièrement là où croissent des fourrés d’aulnes ou de buissons; aussi, les massifs de grands arbustes ou les jeunes peupliers faux-trembles en terrain élevé; les terres hautes couvertes de buissons (dans certaines parties de la Nouvelle-Écosse); occasionnellement, les courtes épinettes des tourbières et 293 rarement les vergers (sur la côte de la Colombie-Britan- nique). La nidification. Le nid est construit d’herbe, de tiges de plantes et de fibres végétales; son aspect extérieur est souvent délabré à cause des herbes pendantes qui recouvrent lex- térieur, mais l’intérieur consiste en une coupe soignée d'herbes fines. Il est placé dans une fourche verticale dans un buisson (de diverses espèces), habituellement entre 2 et 6 pieds au-dessus du sol. Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, sont blancs, habituellement (pas toujours) plus ou moins marqués de petits points bruns, particulièrement près du gros bout. L'incubation dure habituellement 12 jours, mais aussi jusqu'à 14 jours (R. C. Stein); la femelle assure la couvaison. Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis le centre de l'Alaska, dans tout le sud du Canada, jusqu’au nord de la Basse-Californie, à l’ouest du Texas, au Missouri et en Virginie. Il hiverne depuis le sud du Mexique jusqu’en Argentine. ‘ aan ©. U as Aire de nidification du Moucherolle des aulnes L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle des aulnes niche depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord-ouest et le sud méridional du Mackenzie (Fort McPherson, Fort Norman, Fort Resolution); le nord de l’Alberta; le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca); le nord du Manitoba (Ilford); le nord de |’Ontario; le sud du Québec (lac Mistassini, Matamek, Havre St-Pierre; peut-être sur la rivière Piagochiwi, près du nord de la baie James); le sud du Labrador (baie des Oies) et le sud de Terre-Neuve (baie des Îles, Doyles), jusqu’au sud de la Colombie-Britannique, au sud de l’ Alberta (localement), au sud de l'Ontario, au sud du Québec, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Les sous-espèces. Bien que de nombreux articles aient récemment paru sur la taxonomie complexe de cet oiseau, les auteurs ne sont pas tous du même avis sur le nombre des sous-espèces admissibles, sur leur répartition géographique et même, dans certains cas, sur la reconnaissance de deux espèces similaires, mais distinctes, ou d’une espèce unique. 294 | _ Les auteurs de la liste de référence de l’A.O.U. (1957) ne reconnaissent que deux sous-espéces: (1) Empidonax traillii brewsteri Oberholser, qui niche dans le sud de la Colombie- Britannique, depuis l’île Vancouver jusqu’à l’extrême sud-est de cette province (rivière Flathead), et dans le nord, jus- qu'aux environs de Hagensborg et au moins jusqu’à Kam- loops. (2) E. t. traillii (Audubon), dont les parties supérieures sont plus verdâtres (moins brunâtres), dont les bandes alaires sont plus pâles et dont le bec est légèrement plus court, occupe le restant de l’aire de dispersion au Canada, au sud dans les montagnes de l’Ouest, jusqu’au centre de la Colombie-Britannique. Récemment, Stein (1963, Proc. Amer. Phil. Soc., 107: 21-50) a proposé que les formes E. traillii (Audubon) et E. brewsteri Oberholser soient reconnues comme deux espéces distinctes. MOUCHEROLLE TCHEBEC (Least Flycatcher)— Empidonax minimus (Baird et Baird) PL 41.504 3.5 Do. C’est le plus petit des Moucherolles canadiens. Les adultes sont presque identiques aux Moucherolles des aulnes, mais ils sont en général plus pâles et plus grisâtres; ils ont les dessous plus blanchâtres (moins jaunâtres); les bandes et le bord des ailes, plus blanchâtres, et la queue, légèrement fourchue. Le bec est plutôt large. Les juvéniles sont sem- blables aux adultes, mais leurs bandes alaires sont chamois terne et ils ont les parties supérieures légèrement plus brunâtres. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 60.6-68.5 (64.3); queue, 51.8-59.3 (55.9); culmen exposé, 9.4-10.5 (9.9); tarse, 15.5-16.5 (16.1) mm. La femelle adulte: aile, 56.5-64.5 (60.6) mm. L'identification sur le terrain. Bien que le Moucherolle des aulnes ait en général les dessous plus blancs et des dimen- sions légèrement plus petites que les autres Moucherolles canadiens, ces traits distinctifs sont rarement très utiles sur le terrain. Il s'identifie instantanément, au printemps et tôt à lété, à son cri perçant tchébec, qu’il répète souvent. L’habitat. Ce Moucherolle fréquente les terrains boisés relativement clairs, soit feuillus, soit mixtes; le bord des forêts, les clairières, les boisés de feuillus en regain, les taillis, les vergers, les arbres d’ornement des banlieues, les parcs des villes et les fourrés d’aulnes. La nidification. Le nid, qui consiste en une coupe soignée à paroi mince, est placé au creux d’une fourche verticale d’une branche, tantôt dans un feuillu, tantôt dans un conifère, ou sur une branche horizontale, alors accroché à des brindilles verticales; quelquefois, dans des aulnes ou dans d’autres grands buissons. Le nid est habituellement placé entre 5 et 25 pieds au-dessus du sol. Les oeufs, au nombre de 3 à 6 (habituellement 4), sont blanc crémeux. L’incubation dure 12 jours (O. W. Knight) et il semble que la femelle assure la plus grande partie, sinon la totalité de la couvaison. Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis le sud du Canada (il est cependant absent de la plus grande partie de la Colombie-Britannique) jusqu’au sud du Mon- tana, au nord-est du Wyoming, au sud-ouest du Missouri, au nord de l’Ohio et à l’ouest de la Caroline du Nord. Il hiverne depuis le centre nord du Mexique jusqu’à Panama. l \ Aire de nidification du Moucherolle tchébec L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle tchébec est un résident d’été qui niche depuis le sud-ouest et le sud du Yukon (Haines Junction, Watson Lake); l’ouest central et le sud central du Mackenzie (Fort Norman, Fort Simp- son, sud du Grand lac des Esclaves; peut-étre Norman Wells et Fort Rae); le nord de l’Alberta; le nord de la Saskatche- wan (lac Athabasca, rapides Stony); le centre nord du Manitoba (Thicket Portage, lac Oxford); le nord de l'Ontario (lac Favourable, sud de la baie James); le sud- ouest et le sud central du Québec (Poste-de-Mistassini, Matamec, Percé et peut-être dans l’île Anticosti) et le nord de la Nouvelle-Écosse, jusqu’au nord et à l’est central de la Colombie-Britannique (lac Dease; Power Post; Fort Nelson; Trutch; foréts claires de la riviére de la Paix; lac Indian- point; lac Murtle; prés de 100-Mile House; prés de Clinton); au sud de l’Alberta (y compris les montagnes du Sud-Ouest jusqu’au parc national des lacs Waterton); au sud de la Saskatchewan; au sud du Manitoba; au sud de |’Ontario; au sud du Québec; dans tout le Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. MOUCHEROLLE DE HAMMOND (Hammona’s Flycatcher) — Empidonax hammondii(Xantus) PI. 45. L., 5.0 à 5.7 po. Le bec est plutôt étroit. La queue est sensiblement émar- ginée. Les adultes, dont les deux sexes sont identiques, ont les parties supérieures olive grisâtre (le grisâtre est plus prononcé sur la tête); le ramus externe des rectrices externes, plus ou moins grisâtre; un cercle blanc terne autour des yeux; la poitrine et les côtés gris olivâtre pâle; la gorge, gris plus pâle; l’abdomen et les tectrices sous-caudales, entre jaunâtre et blanchâtre. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont les bandes alaires chamois et les parties supérieures d’un brunâtre plus prononcé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 64.5-73.0 (69.9); queue, “i 53.5-63.0 (58.2); culmen exposé, 9.3-10,3 (9.8); tarse, 16.0- 17.5 (16.8) mm. La femelle adulte: aile, 66.0-70.4 (67.5) mm. Ce Moucherolle est semblable au Moucherolle sombre, mais il a habituellement la dixième primaire (la plus distale) plus longue que la cinquième. La différence entre la lon- gueur de l’aile et la longueur de la queue est plus grande que chez le Moucherolle sombre; chez le Moucherolle de Hammond, 10.0-14.8 mm (moyenne, 11.9); chez le Mou- cherolle sombre, 5.0-8.6 mm (moyenne, 7.2). De plus, le Moucherolle de Hammond a la gorge grise (moins blan- chatre) et le ramus externe des rectrices externes, grisâtre (moins blanchâtre). Il se différencie du Moucherolle tchébec à ses ailes et à sa queue plus longues (sa queue est nettement plus émarginée), par son bec relativement étroit et par ses dessous plus foncés. D’autre part, il se distingue du Mou- cherolle des aulnes à sa queue émarginée, à son bec plus étroit, à ses dessous plus foncés et habituellement à sa mandibule plus foncée que celle du Moucherolle tchébec ou du Moucherolle des aulnes. L’ identification sur le terrain. C’est un petit Moucherolle des montagnes de l'Ouest. Il est extrêmement difficile et souvent impossible de le différencier du Moucherolle sombre sur le terrain. Le Moucherolle de Hammond a les parties inférieures d’un blanc sale plus uniforme et la queue légère- ment plus courte, mais ces traits distinctifs ne sont utiles qu’à ceux qui sont bien familiers avec ces deux espèces. De plus, leurs cris sont souvent presque identiques. Le chant, qui comprend habituellement trois strophes: sioufp-tseurp- sip, est presque pareil à celui du Moucherolle sombre. Les différences qui existent dans leurs préférences pour un habitat particulier, sont souvent utiles, mais comme le Moucherolle de Hammond se rencontre souvent dans le genre d’habitat fréquenté par le Moucherolle sombre, l'utilité de ce trait distinctif est assez limitée. L’habitat. Ce Moucherolle est typiquement un oiseau des foréts conifériennes parvenues 4 maturité, dans les mon- tagnes de l’Ouest, où il se rencontre jusqu’aux environs de la limite des arbres. Ce Moucherolle est surtout actif dans les hautes strates de la forét. La nidification. Le nid consiste en une structure en forme de coupe, construite de fibres végétales et garnie à l’intérieur de brins d’herbe et de poils. Il est habituellement placé dans une fourche de branche horizontale, le plus souvent dans un conifère et habituellement à des hauteurs variant de 25 à 60 pieds et même au delà; quelques nids ont cependant été trouvés à moins grande hauteur au-dessus du sol. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont blancs et généralement immaculés, mais quelques-uns cependant marqués de petits points bruns. Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis le sud de l’Alaska, le nord de la Colombie-Britannique, le sud-ouest de l’Alberta, le sud central du Montana et le nord-ouest du Wyoming, jusqu’au nord-ouest et à l'est central de la Californie, dans l'Utah, à l’ouest du Colorado et au nord central du Nouveau-Mexique. Il hiverne dans le sud-est de l’Arizona, dans les montagnes de l'Ouest et dans le plateau central du Mexique, jusqu'aux hautes terres du Nicaragua, L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle de 295 CONSUL ARS Hammond niche dans la majeure partie de la Colombie- Britannique (dans toute la partie méridionale, au nord jus- qu'à Fort St. James et au nord-ouest jusqu’à Atlin; sa présence n'a pas été signalée dans la forêt claire de la rivière Aire de nidification du Moucherolle de Hammond de la Paix, ni dans le secteur nord-est) et dans le sud-ouest de l'Alberta (montagnes des parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton). Peut-être aussi dans le sud du Yukon (Dawson), mais les données au sujet de sa dispersion a cet endroit ne sont pas satisfaisantes. MOUCHEROLLE SOMBRE (Dusky Flycatcher (autrefois Wright’s Flycatcher) ) Empidonax oberholseri Phillips PI. 45. L., 5.2 à 6.0 po. Ce Moucherolle est semblable au Moucherolle de Ham- mond, mais il a habituellement la dixième primaire (la plus distale) plus courte que la cinquième; la différence entre la longueur de l’aile et celle de la queue est moindre, mesurant en moyenne 7.2 mm (extrêmes: 5.0-8.6 mm); la coloration de la partie antérieure des dessous, plus pâle et moins uni- forme (la gorge est blanchâtre au lieu de grise, et tranche plus vivement contre le gris de la poitrine); le ramus externe des rectrices externes, plus blanchâtre; le bec, en moyenne plus long et la coloration de la mandibule, plus variable: de « noiratre à rose chair (habituellement noirâtre chez le Moucherolle de Hammond). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 68.4-72.8 (70.1); queue, 59.5-65.5 (62.8); culmen exposé, 10.1-12.0 (11.1); tarse, 17.5-19.5 (18.4) mm. La femelle adulte: aile, 60.0-73.0 (65.7) mm. L’identification sur le terrain. Voir le Moucherolle de Hammond qui ressemble de trés prés au Moucherolle sombre. L’auteur interpréte le chant de ce Moucherolle de la façon suivante: sfoufp-seslic-sifp (la troisième partie étant souvent omise); ce chant est presque pareil à celui du Moucherolle des aulnes ou à celui du Moucherolle tchébec. Il est souvent utile d'utiliser l'habitat comme critère servant 296 à différencier le Moucherolle sombre du Moucherolle de Hammond. L’habitat. Ce Moucherolle se rencontre habituellement dans les fourrés d’arbrisseaux (tels des fourrés d’aulnes) dans lesquels croissent des conifères ou des feuillus; dans des boisés, feuillus ou mixtes, relativement secs. Ce n’est pas un oiseau qui fréquente habituellement la forêt coniférienne humide de grande étendue et parvenue à maturité, comme le fait le Moucherolle de Hammond. Il cherche habituellement sa nourriture et niche plus près du sol que le Moucherolle de Hammond (mais il se perche quelquefois au sommet d’arbres d’assez grande taille, 40 pieds ou à peu près). La nidification. Le nid, qui consiste en une coupe con- struite avec soin de fibres végétales et de brins d’herbe, est le plus souvent placé dans une fourche verticale de saule, d’aulne, de peuplier faux-tremble ou d’une autre espèce similaire (moins souvent dans un conifère), à des hauteurs variant entre 3 et 7 pieds au-dessus du sol (rarement jusqu’à 20 pieds). Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, sont blanc terne. La couvaison est censée durer de 12 à 15 jours (Howsley, dans Bent). Distribution géographique. Ce Moucherolle niche dans le sud-ouest du Yukon, dans le nord-ouest et l’est central de la Colombie-Britannique, dans le sud-ouest de l’Alberta, dans le sud-ouest de la Saskatchewan et au Wyoming, jusqu’au sud de la Californie, au centre de l’Arizona et au nord central du Nouveau-Mexique. Il hiverne du sud-est de l’Arizona et du nord du Mexique, jusqu’au sud du Mexique. Aire de nidification du Moucherolle sombre L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle sombre est un résident d’été qui niche dans le sud-ouest du Yukon (Carcross), en Colombie-Britannique (dans la moitié méri- dionale, apparemment à l’est de la chaîne des Cascades et de la chaîne côtière, et dans le nord-ouest, dans la région de Vanderhoof, jusqu’à Telegraph Creek et Atlin; sa présence n’a jamais été signalée dans le secteur nord-est, ni dans la forêt claire de Ja rivière de la Paix), dans le sud-ouest et probablement (ici et là) dans le sud-est de l’Alberta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton; pro- bablement aussi dans les collines Cyprès) et dans l’extrême sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès). C’est un migrateur relativement peu abondant sur la côte de la Colombie-Britannique et sa présence a rarement été signalée à cet endroit en été; il n’existe aucune donnée de nidification sur la côte. MOUCHEROLLE DU PACIFIQUE (Western Flycatcher)— Empidonax difficilis Baird PI. 45. L., 5.5 à 6.0 po. Ce Moucherolle ressemble au Moucherolle à ventre jaune par la grande proportion de jaune sur ses dessous (y compris la gorge), mais il en diffère comme suit: la primaire la plus distale (la dixième) est plus courte que la cinquième; la teinte olive des parties supérieures est plus brunâtre ou grisâtre (moins verdâtre); l'articulation antérieure des ailes est chamois, au lieu de jaune; la poitrine et les côtés sont olive brunâtre plus prononcé et la queue est en moyenne légèrement plus longue. La grande proportion de jaune sur les dessous (y compris la gorge) différencie le Moucherolle du Pacifique des autres espèces similaires, sauf du Mou- cherolle à ventre jaune. Mensurations (E. d. difficilis). Le mâle adulte: aile, 63.1- 71.8 (66.9); queue, 56.0-63.0 (58.5); culmen exposé, 10.5- 11.7 (11.1); tarse, 16.0-18.0 (17.3) mm. La femelle adulte: aile, 60.4-63.5 (61.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Moucherolle du Pacifique. La grande proportion de jaune sur ses dessous, y compris la gorge, le différencie des autres petits Mou- cherolles qui peuvent se rencontrer dans son aire de répar- tition. Les autres petits Moucherolles des montagnes de l’Ouest ont une certaine proportion de jaune sur les parties inférieures, mais jamais sur la gorge. Il est probable, ce- pendant, qu’il ne puisse être différencié, sur le terrain, du Moucherolle à ventre jaune qui se rencontre plus à l’est; heureusement, l’aire de dispersion du Moucherolle du Pacifique ne chevauche pas celle du Moucherolle à ventre jaune. Le cri est variable; le chant habituel s’interprète comme : pstit—ptisc—sit, dont la dernière syllabe est plus aiguë. L’habitat. Ce Moucherolle se rencontre dans des clairiéres ombragées dans les strates au-dessous de la cime des arbres, en forêt coniférienne ou mixte, mais particulièrement près des dépressions de terrain ou d’endroits humides similaires, en bordure de ravins et de cours d’eau. Ce Moucherolle ne fréquente généralement pas les fourrés denses de grands arbrisseaux comme ceux qu’affectionne le Moucherolle des aulnes. La nidification. Le nid, qui consiste en une coupe fabriquée de fibres végétales, de mousse, de radicelles, et quelquefois de plumes ou de poil, est placé à divers endroits comme sur une corniche de rocher en bordure d’un cours d’eau, dans les racines d’un arbre renversé, dans un petit arbre, sur une souche ou sur un édifice. Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, sont blancs et marqués (légèrement ou modérément) de points et d’éclaboussures brun rougeâtre. L’incubation dure environ 15 jours (Laidlaw Williams). Distribution géographique. Ce Moucherolle niche dans le LL 1, 14 pe! sud de l’Alaska, au sud de la Colombie-Britannique, dans le sud-ouest de l'Alberta, dans l’ouest du Montana, au nord du Wyoming et au sud-ouest du Dakota du Sud, jusque dans les hautes terres de la Basse-Californie, au Honduras et à l’ouest du Texas. JI hiverne dans le Sud à partir du nord du Mexique. ie o> e oe Ah i CF ab oc CET As A ESD SUA! ra dol pe, US PUT (CE pe, Se WOK LS Le Le La — { Vv \ be! ri wee \ oc p “ect 2 \ À Cs 7 re me ? Sn "NATURES 3 = eg elt? : J p # ij S N {4 FER. PRE. À Å $ “a os | Fa à f aff Le — LL i ~ nu Ps `% 4 Ere ONA! Vi. i A A aY Ta "a À Y ul | " Ar. i 6, SAA is r { 5 Ja Fe les Y / y FAN M f sa S a ~ - F f t feo ay # - 2 d », j es \ da fp tee ‘ i ssl | - } ss we F \ Pf y= A jp « (Cr Le j , \ À Fi * Sy e) H ANA a 4 ~~ Es i EN A ice fe WA i i E ) a a G, t f ENJ p a a i e { 4 S pi RE B nn M a E A Mas Re å j ` a A 4 E 4 ev } ‘= tf hy g ni I ) \ \ } ee Se KE GS i ` Aire de nidification du Moucherolle du Pacifique L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle du Pacifique est un résident d’été qui niche en Colombie- Britannique (en abondance sur la côte et dans les îles côtières, y compris les îles Reine-Charlotte et l'ile Van- couver; plus rarement dans l'intérieur méridional: Cold- stream, dans la vallée de la rivière Okanagane) et dans le sud-ouest de l’Alberta (ruisseau Gorge, dans la vallée de la rivière Turner; à 43 milles au nord-ouest de Crossfield, sur la Petite rivière Red Deer). Il est possible qu’il niche aussi dans le district de Cariboo en Colombie-Britannique, parce que des spécimens isolés ont été signalés au ruisseau Riske, au lac Alkali et au lac Bowron, mais toutefois sans données de nidification. Une seule sous-espèce. Empidonax difficilis difficilis Baird est la variété qui niche en Colombie-Britannique. PIOUI DE L’EST (Eastern Wood Pewee)— Contopus virens (Linnaeus) PI. 44. L., 6.0 à 6.5 po. Le Pioui de l'Est a des dimensions plus grandes que celles des Moucherolles du genre Empidonax; ses ailes sont plus longues; sa coloration est plus foncée, plus grise (beaucoup moins verdâtre); il n’a pas de cercle autour des yeux. Il se distingue du Moucherolle phébi à sa mandibule pâle, à ses bandes alaires et à ses dimensions légèrement moindres. Les adultes, dont les deux sexes sont identiques, ont les parties supérieures olive verdâtre foncé; les plumes du sommet de la tête, dont le centre est foncé, relativement longues; les ailes et la queue, brun noirâtre; les bandes alaires, grisâtre pâle: le bord des secondaires et des ter- tiaires, blanchâtre; la poitrine et les côtés, olive grisâtre; la 297 eu aT Sit A À ie JA a J RES ADFSREMBNLE CE TAD Se ete o La gorge, blanchâtre; l'abdomen, blanc jaunâtre clair; le bec, noir brunâtre en dessus, et jaunâtre ou blanchâtre en des- sous, et le bout, foncé. Les juvéniles ont des bandes alaires chamois et (souvent) la région claire de la mandibule est plus restreinte; elle est quelquefois presque entiérement foncée. : Mensurations. Le mâle adulte: aile, 80.8-86.8 (84.1); queue, 63.0-68.0 (65.5); culmen exposé, 12.3-13.1 (12.9); tarse, 12.5-14.0 (13.7) mm. La femelle adulte: aile, 78.3-86.2 (82.1) mm. Le Pioui de l'Est est presque pareil au Pioui de l'Ouest, mais il a les parties supérieures d’une teinte olivâtre plus prononcée (moins grisâtre); moins de gris olivâtre sur les dessous, cette coloration étant plus pâle et la mandibule, habituellement beaucoup plus pâle. L'identification sur le terrain. La taille du Pioui de l’Est est intermédiaire entre celle du Moucherolle phébi et celle des Moucherolles du genre Empidonax. Il est beaucoup plus foncé et moins verdatre que les Moucherolles du genre Empidonax; il n’a pas de cercle autour des yeux et ses ailes plus longues atteignent le milieu de la queue lorsqu’elles sont repliées. Il se différencie du Moucherolle phébi a ses bandes alaires bien visibles, ainsi qu’à l’absence de bran- lement de la queue lorsqu'il est perché; aussi, à faible dis- tance, sa mandibule pâle, ses moindres dimensions, son bec plus petit et ses taches pectorales mal définies le distinguent du Moucherolle à côtés olive. Son plaintif et lent sifflement, pi—e—oui, la seconde syllabe étant plus grave, l’identifie parmi les autres Moucherolles. Il émet aussi un pi—oui en decrescendo. x4 rv 4 at 4 a CT yP” A DA £ LP "> 2} A Aa ES ~ a PAi 2 OL / ~ men NS m, Fe € Fa cH À US ins Mn LS “WY eT & ” Cin = 7 y ~ VIN Sl, ta & my, 1 rs, ieee í VEN | _— “ — \ —_— > “ ee a WO l NA Le. Vire l ot Ca 27 ee a — = \ . : Se ae fin, Pe a E a A Ka i. Ta pa - '& J P i er — € | esd ~— , -m L Te v G r) \ \ ra =a LES, Ce of ` r Mita ths een . de jj ` * ao SE Q oo i sn mu ` - Pa Aire de nidification du Pioui de l'Est L’habitat. Le Pioui de l'Est préfère les boisés clairs de feuillus parvenus a une certaine maturité, ainsi que les clairières: il se rencontre aussi en forêt, dans les boisés, dans les grands arbres d’ornement des villes, dans les vieux vergers, dans les bois mixtes; quelquefois dans les terrains boisés de coniféres relativement clairs. La nidification. Le nid, fait de brins d'herbe, de fibres végétales et d’autres matériaux similaires, est garni de 298 lichens a l’extérieur. Il chévauche une branche horizontale (le plus souvent d’un feuillu) entre 8 et 60 pieds au-dessus du sol. Les oeufs, au nombre de 2 a 4, habituellement 3, sont blanc crémeux et portent une zone de points, de taches et d’éclaboussures bruns autour du gros bout. La couvai- son dure 12 a 13 jours et est assurée par la femelle (dans Bent). Distribation géographique. Ce Pioui niche depuis le sud-est du Canada (du sud du Manitoba à l’île du Cap-Breton) jusqu'au centre et au sud-ouest du Texas, a la côte améri- caine du golfe du Mexique et au centre de la Floride. Il hiverne depuis Costa Rica, la Colombie et le Venezuela jusqu’au Pérou. L’aire de dispersion au Canada. Le Pioui de l’Est est un résident d’été qui niche dans le sud central et le sud-ouest du Manitoba (Delta, lac Shoal, Whitemouth; probablement au lac Saint-Martin); dans l’ouest et le sud de l’Ontario (dans le nord, au moins jusqu’à Malachi, Sioux Lookout, Port- Arthur, Agawa, Timagami et New Liskeard); dans le sud du Québec (au nord jusqu’aux environs de Ville-Marie, lac Blue Sea, Québec, Rivière-du-Loup); au Nouveau-Brunswick (Saint-Léonard, Fredericton; probablement 4 Campbellton et Bathurst); dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Ecosse (y compris l’île du Cap-Breton). Sa présence a rare- ment été signalée en été dans l’est de la Gaspésie (Grande- Gréve, Percé). Il est accidentel en mer (200 milles au large de Hopedale, au Labrador, 31 août 1929). PIOUI DE L'OUEST (Western Wood Pewee)— Contopus sordidulus Sclater PI. 44. L., 6.0 à 6.6 po. Le Pioui de l’Ouest ressemble de très près au Pioui de l’Est, mais il a les parties supérieures légèrement plus grisâtres; les parties inférieures, olive grisâtre plus foncé et plus étendu; la mandibule, habituellement plus foncée. Mensurations (C. s. veliei). Le mâle adulte: aile, 83.7-87.1 (85.5); queue, 62.0-68.0 (65.7); culmen exposé, 12.1-13.2 (12.7); tarse, 12.5-14.5 (13.7) mm. La femelle adulte: aile, 79.1-86.1 (82.1) mm. L’identification sur le terrain. Le seul indice qui puisse servir a différencier sur le terrain le Pioui de l’Ouest du Pioui de l’Est, est son cri. Heureusement, son pi—iir rauque et nasillard est très différent des cris du Pioui de l'Est. D'autre part, il se distingue facilement des Moucherolles du genre Empidonax à ses plus grandes dimensions, à sa colora- tion beaucoup plus foncée et à l’absence de cercle autour des yeux. L’habitat. Ce Pioui fréquente les terres boisées relative- ment claires (mixtes, feuillues ou conifériennes), les clairières et les bordures des terrains boisés; les arbres et les grands buissons en bordure des ravins et des rivières; les vergers. La nidification. Le nid chevauche habituellement une branche horizontale (dans un feuillu ou dans un conifère). I] tend a être légèrement plus gros et plus profond que celui du Pioui de l'Est; il semble aussi que le Pioui de l'Ouest n’emploie pas de lichens aussi souvent que son congénère de l'Est pour le revêtement extérieur de son nid. Les oeufs, au 2 EE ene nombre de 2 à 4, habituellement 3, sont semblables à ceux du Pioui de l'Est. Distribution géographique. Ce Pioui niche depuis l’est central de l’Alaska et l’ouest du Canada jusqu’au sud central du Manitoba et à l’ouest de Panama. Il hiverne de Panama au Venezuela et à la Bolivie. \ Aire de nidification du Pioui de l’Ouest L’aire de dispersion au Canada. Le Pioui de l’Ouest est un résident d’été qui niche depuis le sud du Yukon (au nord, au moins jusqu’à la Petite rivière au Saumon et à la rivière Lapie); le sud du Mackenzie (lac Hill Island); le nord de l'Alberta, le nord-ouest et l’est central de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Kazan, Cumberland House) et le centre méridional du Manitoba (nord-ouest du lac Winnipegosis, lac Saint-Martin), dans le sud de la Colombie-Britannique (y compris l’île Vancouver; sa présence n’a pas été signalée dans les îles Reine-Charlotte), jusqu’au sud de l’Alberta (localement: rivière Milk, lacs Waterton), au sud de la Saskatchewan (localement: région de Regina; probablement dans les collines Cyprés) et au sud-ouest du Manitoba (dans l’est jusqu’à Delta, où la forme virens compte un plus grand nombre d’individus). Remarque: Huit Piouis récemment capturés à la fin de juillet à Delta (Manitoba) par W. John Smith, qui avait eu soin d’inscrire sur l’étiquette le chant de chacun des spéci- mens, se répartissent comme suit: 7 spécimens appartenant à la forme virens (plumage et chant), contre un seul de la forme sordidulus (plumage et chant). Ces spécimens ne portent aucune trace évidente d’intergradation, ce qui appuie le concept que ces deux formes de Pioui sont des espèces distinctes. Les sous-espèces. Les auteurs de la liste de référence de l’A.O.U. (1957) reconnaissent deux sous-espèces au Canada: (1) Contopus sordidulus veliei Coues niche dans toute l’aire de dispersion au Canada, sauf dans l’ouest de la Colombie- Britannique; (2) C. s. saturatus Bishop, qui est caractérisé par une coloration en général légèrement plus foncée, occupe l’ouest de la Colombie-Britannique; les zones d’intergrada- tion avec la sous-espèce veliei sont mal définies. Plusieurs auteurs, peut-être à bon escient, considérent le terme saturatus comme un synonyme de veliei. Une chose est cer- taine, c’est que l'importance de la variation individuelle des populations nicheuses est trés grande. MOUCHEROLLE A COTES OLIVE (Olive-sided Flycatcher)— Nuttallornis borealis (Swainson) PI. 44. L., 7.1 à 7.8 po. Les adultes, dont les sexes sont identiques, ont les parties supérieures olive grisâtre terne, plus foncé sur la tête; une touffe de plumes blanches de chaque côté du croupion (sou- vent camouflée par les ailes repliées); les ailes et la queue, brun noirâtre; le bout des tectrices alaires, plus påle; les secondaires et les tertiaires, finement lisérées de blanchâtre; les côtés de la poitrine, les côtés et les flancs, olive grisâtre foncé; la gorge, le centre de la poitrine et l'abdomen, blan- châtres ou jaunâtre pâle (contrastant avec les côtés de la poitrine). Le bec est noirâtre en dessus et brunâtre clair en dessous, plus foncé vers le bout. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 103.2-112.4 (106.9): queue, 67.5-75.0 (70.9); culmen exposé, 16.8-17.8 (17.4); tarse, 13.5-15.5 (14.6) mm. La femelle adulte: aile, 98.6-105.1 (101.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un robuste Mou- cherolle plus grand que les Piouis, mais plus petit que les Tyrans; il a le cou court et prend une posture droite, lorsqu'il est perché. La coloration foncée de la poitrine atteint le bas des côtés de l’abdomen et tranche contre sa blancheur. Il arrive souvent que les touffes de plumes blanches bouffantes, de chaque côté du croupion, ne soient pas entièrement camoufiées par les ailes repliées (elles sont bien visibles au vol). Il se perche habituellement très haut, à la cime d’un arbre (souvent un arbre sec) ou tout près. Il est impossible de se méprendre sur son cri: un fort sifflement: hûp—pi— biii; aussi, dans ses moments de contrariété, des pip—pip— pip en groupes de trois, en un léger decrescendo. L’habitat. Ce Moucherolle se perche haut dans les arbres, souvent des arbres secs, dans les hautes branches sèches d’arbres verts, ou dans des arbres verts dont la cime est peu fournie. Il se rencontre dans des brûlis où persistent des chicots; dans des tourbiéres; sur le bord de certains lacs où des arbres ont été noyés; dans des biichés ou dans des clairiéres des régions boisées; quelquefois dans de grands arbres prés des fermes et occasionnellement dans des vergers (en Nouvelle-Écosse). La nidification. Le nid est placé au fin bout d’une branche de conifére (moins souvent de feuillu; moins souvent encore sur une branche de pommier), habituellement 4 grande hauteur, mais rarement à une hauteur aussi faible qu'à sept pieds au-dessus du sol. Il est fait de brindilles, de radicelles, de lichen et de mousse; il est tapissé à l’intérieur d'herbes fines et de radicelles. Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, sont jolis: ils sont de teinte crème ou chamois clair, et sont marqués d’une large zone de points et d’éclaboussures brun relativement clair et plus ou moins gris violacé, au gros bout. L’incubation dure 16 ou 17 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Ce Moucherolle niche dans les régions boisées du centre de l'Alaska à Terre-Neuve, à l'est, 299 RD | 2 2h PSE mures + jusqu’au nord de la Basse-Californie, au centre de l’Arizona, au nord du Nouveau-Mexique, au centre du Minnesota, au nord du Michigan et au Massachusetts; ainsi que dans les montagnes jusqu’à la Caroline du Nord et au Tennessee. Il hiverne en Amérique du Sud. Aire de nidification du Moucherolle a côtés olive L’aire de dispersion au Canada. Le Moucherolle à côtés olive est un résident d’été qui niche depuis l’ouest central et le sud du Yukon (probablement jusqu’au fleuve Yukon; sa présence a été signalée jusqu’à Old Crow); l’ouest central et le sud du Mackenzie (jusqu’au sud du Grand lac des Esclaves et à Snowdrift; dans la vallée du cours supérieur du Mackenzie, probablement jusqu’à Fort Norman); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca); le centre nord du Mani- toba (Thicket Portage, Bird); le nord de l’Ontario (lac Favourable, sud de la baie James); le centre méridional du Québec (lac Mistassini, lac Méchant); le sud du Labrador (baie des Oies), à Terre-Neuve et en Colombie-Britannique (y compris l’île Vancouver, mais non les îles Reine-Charlotte), jusqu’au nord, au centre et au sud-ouest de l’Alberta (dans les montagnes et leurs contreforts jusqu’aux lacs Waterton et à la bordure des régions boisées des régions de l’Est central: lacs Pigeon et Bataille; absent des plaines du Sud- Est); du centre méridional de la Saskatchewan (dans le Sud jusqu'aux environs de Nipawin; il est absent dans les plaines); au sud du Manitoba (monts Duck; Whitemouth); au sud de l'Ontario (dans le Sud, jusqu'aux environs du mont Forest, marais Holland, Lindsay et lac Sharbot); au sud du Québec (dans le Sud jusqu’au parc de la Gatineau, Hatley, Gaspésie, île Anticosti et îles de la Madeleine); au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nou- velle-Écosse. MOUCHEROLLE VERMILLON (Vermilion Flycatcher)—Pyrocephalus rubinus (Boddaert) L., 5.5 a 6.5 po. Le mâle adulte a le sommet de la tête et les dessous rouge vif (les dessous sont légèrement plus pales et quelquefois 300 _ PLANCHE 37 1 Coulicou a bec noir 2 Coulicou a bec jaune 3 Martin-pécheur, male adulte 4 Tourterelle triste 5 Tourte 6 Pigeon du Pacifique 7 Pigeon biset are | k- = s = — LE = — — - = = = - =- PLANCHE 38 teintés d’orangé); les côtés de la tête et les parties supé- rieures, brun grisâtre; les ailes et la queue, presque entière- 1 Grand Duc ment brun foncé ou noirâtres; le bec, noir brunâtre. La femelle adulte a les parties supérieures gris brunâtre; les 2 Hibou à aigrettes longues dessous, blanchâtres; la poitrine, les côtés et les flancs, distinctement mais finement rayés de brun noiratre; l’abdo- 3 Petit Duc, men varie entre rose saumon pâle et chamois. a) phase de coloration Distribution géographique. Ce Moucherolle niche depuis grise le sud-ouest des États-Unis jusqu’au Guatemala et au b) phase de coloration Honduras; aussi en Amérique du Sud. rouge Dispersion occasionnelle au Canada. Le Moucherolle ver- millon est accidentel dans le sud de l’Ontario (Toronto, 29 4 Effraie octobre 1949). Il appartient à la sous-espèce Pyrocephalus rubinus mexicanus Sclater. 5 Harfang des neiges Famille Alaudidae - Alouettes Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 2; au Canada: 2 Les Alouettes sont des oiseaux terrestres; elles courent sur le sol au lieu de sautiller. Le doigt postérieur est terminé par un ongle très long et très pointu. Le tarse est scutellé (plaques cornées) et arrondi sur sa partie postérieure (il ne porte pas d’arête comme chez la plupart des Passereaux). Les ailes sont plutôt longues et pointues, et nanties de neuf primaires. Le bec pointu est plutôt effilé et court. Beaucoup d’Alouettes ont un chant aérien très impressionnant. Elles mangent de grandes quantités de graines de mauvaises herbes, ainsi qu’une multitude d'insectes. Cette famille est primordialement un groupe de l’Ancien Monde. L'Amérique du Nord ne compte qu’une espèces indigène, l’Alouette cornue. L’Alouette des champs, si connue en Europe, a été introduite dans le sud de l’île Vancouver (Colombie-Britan- nique) et s’y est établie. Les Sturnelles des prés, Meadow- larks de leur nom anglais, ne sont pas des Alouettes, mais appartiennent à la famille des Ictéridés. ALOUETTE DES CHAMPS (Skylark)— Alauda arvensis Linnaeus PI. 50. L., 7.0 à 7.5 po. Cette Alouette a le bec effilé, les plumes de la partie pos- térieure de la tête plutôt longues et l’ongle du doigt pos- térieur, très allongé. Les adultes ont les parties postérieures, variant entre brun chamois et brun grisàtre, fortement rayées de brun noirâtre; une ligne superciliaire blanc crémeux; les tectrices des oreilles brunes, rayées de brun noirâtre; les deux tiers externes de la rectrice externe, presque entièrement blancs; le ramus externe de la rectrice suivante, blanc; de courtes rayures brunes sur la gorge blanchâtre; des rayures prononcées brun noirâtre sur la poitrine brun chamois; les flancs et les côtés marqués de rayures moins prononcées; l’abdomen et les tectrices cau- dales, blanc immaculé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 109.5-116.0 (113.3); queue, 68.5-73.0 (70.4); culmen exposé, 11.0-13.5 (12.2); tarse, 24.0-26.0 (24.8) mm. La femelle adulte: aile, 98.0- 111.0 (104.2) mm (Ridgway). 301 Eee L’ongle du doigt postérieur très allongé distingue l’Alouet- te des champs de la plupart des autres oiseaux de même couleur, sauf des Bruants, des Pipits et de l’Alouette cornue. Elle se différencie des Bruants par son bec effilé; des Pipits, par ses dimensions beaucoup plus grandes, et de l’Alouette cornue par les marques différentes de sa tête et de sa poitrine. L'identification sur le terrain. L’Alouette des champs est légèrement plus grande qu’un Pinson. C’est un oiseau brun, dont le plumage est rayé, qui a une courte huppe et les rectrices externes bordées de blanc. Elle s’observe habi- tuellement au sol ou en vol. En vol, elle émet souvent à grande hauteur un chant soutenu qui dure jusqu’à trois ou quatre minutes; il arrive souvent, en même temps, qu'elle voltige en planant sur de grandes distances. Elle se différencie des Pinsons par son bec effilé, de nos Pipits par son corps trapu, de même que par son bec mince, et de l’Alouette cornue (dont certaines habitudes sont identiques) par des marques différentes sur la téte et la poitrine. L’habitat. Cette Alouette se rencontre sur le sol à dé- couvert, où la végétation est éparse; sur des pistes d’atter- rissage, dans des pâturages, dans des terres cultivées et sur des terrains de golf. Elle évite les vallées étroites et les petits champs entourés d’arbres. La nidification. Le nid est construit d’herbe dans une dépression du sol. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont blanc grisâtre et fortement marqués de points bruns. L’incubation dure 11 jours; la femelle assure l’incu- bation (dans Witherby). Distribution géographique. Cette espèce occupe l’Eurasie et le nord de l’Afrique. Elle a été introduite et s’est établie dans certaines autres parties du monde. L’aire de dispersion au Canada. L’Alouette des champs a été introduite dans le sud de l’île Vancouver (Colombie- Britannique), mais les dates d’introduction données par différents auteurs varient de quelques années. Il semble que deux groupes aient été introduits, le premier en 1902 ou en 1903, qui semble avoir eu quelques survivants, et le second, en 1908 ou en 1913. Cette espèce s’est implantée dans la péninsule Saanich, dans le sud de l’île Vancouver (Colombie- Britannique). En mars 1962, D. Stirling et R. Y. Edwards ont estimé la population totale à environ 1,000 individus. Une seule sous-espèce. Alauda arvensis arvensis Linnaeus. ALOUETTE CORNUE (Horned Lark)—Eremophila alpestris (Linnaeus) PI. 50. L., 6.8 à 8.0 po. Le bec est effilé, pointu et plus court que la tête; l’ongle du doigt postérieur est trés allongé et presque droit. L’Alouette cornue s’identifie à son doigt postérieur allongé, à son grand plastron noir au haut de la poitrine et à une étroite rayure noire sur la face, rayure qui part du bec, forme une courbe sous les yeux et finit à l’arrière de la tête. La queue est * presque entièrement noire, sauf les rectrices centrales qui sont brunes comme le dos, et le ramus externe des rectrices externes qui est blanc. De plus, le mâle porte en travers du front une bande noire qui se rétrécit vers l’arrière de la tête où elle rejoint deux petites «aigrettes» noires formées de plumes érectiles. Le plumage juvénal de courte durée n’a 28 ih, pas de régions noires, mais il est marqué de points blancs sur les parties supérieures, Mensurations (E. a. alpestris). Le mâle adulte: aile, 108.0- 118.0 (111.5); queue, 66.5-75.0 (71.8); culmen exposé, 11.0-13.0 (12.2); tarse, 22.0-25.0 (24.0) mm. La femelle adulte: aile, 101.0-109.0 (103.8) mm (H. C. Oberholser). L'identification sur le terrain. C’est un oiseau terrestre plus grand qu’un pinson, habituellement en groupes ou en volées, au dos brun et au bec mince. L’Alouette cornue se reconnait facilement au plastron noir sur sa poitrine et a la rayure noire en forme de faux qui s’étend depuis le bec jusqu’au bas des yeux. Les minuscules aigrettes noires du sommet de la téte sont souvent difficiles 4 voir. Cet oiseau court ou marche sur le sol au lieu de sautiller. Son vol est légérement ondulé; vu d’en dessus, il a une queue noire qui tranche contre le blanc des dessous. Le cri: en toutes saisons, des notes aigués et sifflantes, en séries de deux ou de trois, particulièrement en vol ou lorsque l’oiseau est forcé de lever. Au cours de la saison de nidification, l’ Alouette cornue émet son chant nerveux et cascadé, aussi bien au sol que dans les airs. L’habitat. L’Alouette cornue se rencontre dans les terrains découverts, où il y a un minimum de végétation. Dans l’Est, elle se voit dans les labours, dans les champs a végétation éparse, sur les pistes d’atterrissage, au haut des grèves et sur les rivages découverts; dans les provinces des Prairies, dans les plaines à herbe courte et dans les terrains plats où croît l’armoise; dans les montagnes, sur les terrains herbeux, dans les prairies et dans les endroits où la végétation est éparse, au-dessus et au-dessous de la limite forestière; dans les régions arctiques, sur les crêtes de gravier, sur les collines, sur les plateaux, dans les déserts de pierre, sur les grèves surélevées et, en général, dans des endroits relativement secs. En hiver, on la trouve dans une grande variété de terrains découverts, particulièrement là où des plantes pointent a travers la neige, ou dans des endroits où elle trouve des graines et des céréales, comme dans des champs recouverts de mauvaises herbes, dans des chaumes ou sur des grèves herbeuses. La nidification. Le nid est placé dans un creux du sol, dans des endroits découverts et relativement secs. Il est habituellement composé d’herbe ou d’autres plantes fibreu- ses et tapissé de duvet végétal, de poils et de plumes. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont grisâtres et marqués de nombreuses mouchetures brun pâle; les mouchetures se confondent souvent et forment occasionnellement une zone uniforme brunâtre autour du gros bout. L’incubation dure 11 jours dans l'Illinois et dans l’État de New York (G. B. Pickwell); elle varie peut-être légèrement dans d’autres parties de la vaste aire de dispersion de cette espèce. Distribution géographique. Cette Alouette niche depuis l'Alaska et l'Arctique canadien jusqu’au sud du Mexique, avec une population isolée en Colombie (Amérique du Sud); aussi, depuis le nord de l’Eurasie jusqu’au nord de l’Afrique. En Amérique du Nord, elle hiverne dans le Sud, depuis le sud du Canada. L’aire de dispersion au Canada. L’aire de nidification de Alouette cornue ne comprend que les régions où elle trouve des conditions favorables d’habitat; elle est dés lors absente ou très éparse dans une vaste zone de régions non défrichées et planes s'étendant de l'Alberta au Québec. L’Alouette cornue niche depuis les îles de l’ Arctique (Prince- Patrick, Devon, nord de l’île Baffin), dans tout le Yukon, le Mackenzie (mais elle semble dbsente de la vallée du Mac- kenzie, au nord du delta), le Keewatin (y compris l’île Southampton), la Colombie-Britannique (localement; sa présence dans l’île Vancouver et dans les îles Reine-Char- lotte est incertaine); jusqu’au centre et au sud de l’Alberta (absente ou éparse dans le secteur nord, mais niche peut- être près du lac Athabasca; elle niche en abondance dans les montagnes et dans les plaines, depuis Tofield et Clyde); au nord-ouest et au sud de la Saskatchewan (lac Athabasca, et dans le sud, depuis les régions du centre méridional); au Manitoba (Churchill et sur la côte de la baie d’Hudson; dans le sud, depuis a peu près la rivière du Cygne et le lac Saint-Martin); en Ontario (sur les côtes des baies James et d’Hudson; aussi dans les régions méridionales depuis Sud- bury et Ottawa, environ; localement sur la côte nord du lac Supérieur: Rossport et Peninsula; aussi localement dans l’extrême ouest: Emo); au nord, au centre et au sud du Québec (dans le sud jusqu’à Hatley, en Gaspésie et aux îles de la Madeleine; elle est éparse dans les régions boisées de l’intérieur, là où des hauteurs dénudées offrent des condi- tions convenables d’habitat); au Labrador, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard (récem- ment, apparemment depuis le début du XXe siècle) et en Nouvelle-Écosse (récemment). | \ Aire de nidification de l’Alouette cornue Elle hiverne dans les régions méridionales de presque toutes les provinces: Colombie-Britannique, Alberta, Sas- katchewan, Manitoba, Ontario (rarement jusqu’à Ottawa), Québec (rarement jusqu'à l’île Anticosti), Terre-Neuve (rarement à Argentia), Nouveau-Brunswick, Nouvelle- Écosse et probablement dans l’Île-du-Prince-Édouard. Les sous-espèces. (1) Eremophila alpestris arcticola (Ober- holser): Yukon, delta du Mackenzie, hautes montagnes de la Colombie-Britannique et du sud-ouest de l'Alberta. (2) E. a. hoyti (Bishop): îles arctiques jusqu’au nord-est de Alberta, au nord-ouest de la Saskatchewan, au nord-est du Manitoba, à l’extrême nord-ouest de l'Ontario (Fort Severn). (3) E. a. alpestris (Linnaeus): nord du Québec et nord du Labrador jusqu’au sud de la baie James, au sud-est du Québec (Gaspésie, îles de la Madeleine) et à Terre- Neuve. (4) E. a. leucolaema Coues: sud de l’Alberta (à Pest des montagnes), sud-ouest de la Saskatchewan. (5) E. a. enthymia (Oberholser): est central de l’Alberta (Tofield, Clyde), centre de la Saskatchewan, sud du Manitoba, extrême ouest de l’Ontario (Emo); il y aurait lieu d’étudier les affinités des formes (4) et (5). (6) E. a. praticola (Hen- shaw): sud de l’Ontario, sud-ouest du Québec (Pointe- Gatineau, bassin du lac Saint-Jean), Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse. (7) E. a. strigata (Henshaw): sud-ouest de la Colombie-Britannique, à l’ouest de la chaîne des Cascades. (8) E. a. merrilli (Dwight): vallées des montagnes du sud de la Colombie-Britannique. Famille Hirundinidae - Hirondelles Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 12; au Canada: 7 Les Hirondelles se rencontrent dans les deux hémisphères. Ces oiseaux ont les ailes longues et pointues, la queue plus ou moins fourchue, le corps effilé, le cou court, la tête plutôt aplatie, le bec petit et plat, s’élargissant aux commissures pour former une grande embouchure, les pieds petits et faibles. Les Hirondelles se nourrissent d’insectes qu’elles capturent en plein vol. Elles ne sont pas des oiseaux chan- teurs extraordinaires, mais leur agréable gazouillis, leur vol gracieux et leurs moeurs charmantes leur gagnent l’affection des humains. L’Hirondelle des granges et l’ Hirondelle pour- prée logent volontiers dans des maisonnettes disposées à leur intention. HIRONDELLE À FACE BLANCHE (Violet-green Swallow) Tachycineta thalassina (Swainson) PI. 46. L., 5.0 à 5.5 po. La queue est peu fourchue. Le mâle adulte a le sommet de la tête et le dos verts avec un chatoiement bronzé, par- ticulièrement sur la tête; le croupion et les tectrices sus- caudales, violacées ou pourprées (le blanc des dessous s'étend jusqu'aux yeux en recouvrant les joues et jusqu'aux côtés du croupion). La femelle adulte est semblable au mâle, mais beaucoup plus terne; elle a souvent la nuque et le sommet de la tête presque entièrement brunâtres, ainsi qu’une grande partie des joues. Les juvéniles ont les parties supérieures brun grisâtre, plus foncé sur le dos, avec un faible chatoiement violet; les dessous sont blancs, mais la poitrine est souvent lavée de brun. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 111.0-118.5 (114.6); queue, 44.0-47.0 (45.7); culmen exposé, 4.7-5.4 (5.0); tarse, 10.5-11.5 (11.2) mm. La femelle adulte: aile, 106.0-111.0 (109.2) mm. Il est impossible de confondre les adultes à cause de leur coloration verte et violacée. Les juvéniles ressemblent à ceux 303 PR RE Ae Shs COR SOD ee Te A A de l’Hirondelle bicolore, mais ils ont le blanc de la gorge d'un blanc moins pur contre lequel tranche moins vivement le brun des côtés de la face. L'identification sur le terrain. Les parties supérieures vertes et violacées sont distinctives à faible distance. Au vol, elle se distingue des autres Hirondelles (voir le Martinet à gorge blanche) par une petite tache blanche de chaque côté du croupion; l Hirondelle bicolore peut cependant avoir une telle région blanchatre similaire, mais mal définie, de chaque côté du croupion (cette région blanchâtre consiste en deux points très distants l’un de l’autre chez l’ Hirondelle bicolore). Le mâle adulte a les joues blanches jusqu'aux yeux et même autour de la partie postérieure des yeux. Les juvéniles ont les parties postérieures brun grisâtre et ressemblent à ceux de l'Hirondelle bicolore, mais le brun du dessus de la tête tranche moins vivement contre le blanc de la face. L’habitat. Cette Hirondelle cherche sa nourriture au- dessus d’une grande variété de terrains, au-dessus des terrains découverts, au-dessus de l’eau et au-dessus de la cime des arbres en forêt. Elle vole à différentes hauteurs selon les conditions atmosphériques qui régissent l’altitude de vol des insectes volants. La nidification. Le nid est placé dans une cavité ou dans une crevasse de falaise (souvent à grande hauteur), dans un trou de Pic, dans une anfractuosité d’un édifice, dans les maisonnettes d’oiseaux et même, rarement, dans des piles de bois. Le nid est fait de brins d’herbe et de brindilles, et il est garni de plumes à l’intérieur. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont blancs. La couvaison dure environ 15 jours (J. M. Edson). Aire de nidification de l’Hirondelle à face blanche Distribution géographique. Cette Hirondelle niche depuis l'Alaska, le Yukon, le sud-ouest de l’Alberta, le centre du Montana et le sud-ouest du Dakota du Sud jusqu’au nord de la Basse-Californie, à Sonora (Mexique), dans tout le Colorado, le Nouveau-Mexique et dans l’ouest du Texas, jusqu’au sud du Mexique. Elle hiverne principalement au Mexique et dans le nord de l'Amérique Centrale. L’aire de dispersion au Canada. L’Hirondelle à front blanc 304 est un résident d’été qui niche au Yukon (au nord jusqu’à Old Crow), dans toute la Colombie-Britannique, depuis Jasper jusqu'aux lacs Waterton; aussi, près de Red Deer), Elle est accidentelle au Manitoba (Sandilands, avril 1945). Une seule sous-espèce. Tachycineta thalassina lepida Mearns. HIRONDELLE BICOLORE (Tree Swallow)—TIridoprocne bicolor (Vieillot) PI. 46. L., 5.0 à 6.2 po. La queue est légèrement fourchue. Le mâle adulte a les parties supérieures bleu métallique luisant, avec des reflets verdâtres, descendant jusqu’aux côtés de la tête et bien au delà des yeux; les dessous, blancs. La femelle adulte est sem- blable au mâle adulte, mais elle a habituellement les parties supérieures plus foncées, souvent presque entièrement brun grisâtre terne, où seulement le bout de quelques plumes est bleuâtre. Les juvéniles ont les parties supérieures d’un gris brunâtre terne qui s’étend jusqu'aux côtés de la tête, bien au-dessous des yeux, et qui tranche plus vivement contre le blanc des dessous que chez les juvéniles de l’Hirondelle à face blanche. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 114.0-125.0 (118.3); queue, 52.0-60.0 (55.8); culmen exposé, 6.0—7.8 (6.7); tarse, 11.5-13.0 (12.5) mm. La femelle adulte: aile, 109.0-124.0 (113.5) mm. L'identification sur le terrain. L’Hirondelle bicolore se distingue de toutes les Hirondelles de l’Est par ses dessous entièrement blancs et par ses parties supérieures bleu métal- lique. Dans l'Ouest, il y a une autre espèce qui a les dessous entièrement blancs (voir Hirondelle à face blanche). Les juvéniles ont les parties supérieures gris brunâtre (comme certaines femelles adultes) et l’abdomen lavé de grisâtre, mais ce grisâtre n’est jamais aussi bien défini ni aussi foncé que la bande pectorale de l’Hirondelle des sables. Contraire- ment à l’Hirondelle à ailes hérissées, les juvéniles de l’Hiron- delle bicolore ont la gorge blanc immaculé. L’habitat. L’Hirondelle bicolore cherche sa nourriture dans les airs, de préférence au-dessus de l’eau ou au-dessus de terrains humides: lacs, étangs, terrains marécageux, réservoirs d’eau, cours d’eau importants, marais d’eau douce ou saumâtre, prés humides et tourbières. Au cours de la saison de nidification, la disponibilité des stations de nidifi- cation est le facteur qui régit la densité des populations. Certains endroits, comme des terrains inondés par des barrages de castor ou des barrages faits de main d'homme, comme des berges inondées et d’autres endroits similaires, où persistent de nombreux arbres secs en bordure de l’eau, attirent des multitudes de ces Hirondelles. La nidification. Le nid est placé dans une cavité d’arbre, soit naturelle, soit creusée par un Pic, et quelquefois dans un édifice; cette Hirondelle emploie volontiers les maison- nettes d’oiseaux pour y nicher, là où elle en trouve. Le nid consiste en un amas de brins d’herbe ou d’autres matériaux similaires, et tapissé de plumes à l’intérieur. Il y a habituel- lement de 4 à 6 oeufs blancs. L’incubation, que se partagent les deux sexes, dure 13 à 16 jours (Austin et Low). Distribution géographique. Cette Hirondelle niche depuis le centre nord de l’Alaska, dans tout le Canada (jusqu’à la limite de la végétation arborescente), jusqu’au sud de la Californie, à l’ouest du Colorado, au nord-est du Kansas, au nord-est de la Louisiane et en Virginie. Elle hiverne depuis le sud des États-Unis (dans l’Est, occasionnellement aussi au nord qu’au Massachusetts) jusqu’au Honduras, au Nicaragua et à Cuba. [Ps RUES Aire de nidification de l’Hirondelle bicolore L’aire de dispersion au Canada. L’Hirondelle bicolore niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), l’ouest central et le sud du Mackenzie (Fort Norman, Grand lac des Es- claves; probablement Aklavik), le nord de l’Alberta, le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca), le nord du Manitoba (Churchill), le nord de l’Ontario, le nord du Québec (région de Schefferville; peut-être Fort-Chimo), le centre du Labra- dor (baie des Oies, lac Ashuanipi; sa présence a été signalée aussi au nord que dans l’inlet Davis, mais sans donnée sûre de nidification) et à Terre-Neuve, dans tout le sud du Canada depuis l’ouest de la Colombie-Britannique (îles Reine- Char- lotte et île Vancouver) jusqu’à l’est de la Nouvelle-Écosse (île du Cap-Breton) et à Terre-Neuve; elle ne se rencontre toutefois pas dans certaines parties du sud-est de l’Albetra et du sud de la Saskatchewan, où les stations de nidification convenables sont relativement rares. Elle est inusitée au Keewatin (inlet Chesterfield, ile Southampton, rivière Windy), dans la presqu'île de Boothia (havre Lévesque) et dans l’île Banks (Sachs Harbour, T. du N.-O.). HIRONDELLE DES SABLES (Bank Swallow)— Riparia riparia (Linnaeus) PI. 46. L., 4.8 à 5.5 po. La queue est légèrement fourchue. Les parties supérieures brun grisâtre (quelques plumes ont les bords plus pâles), plus foncées sur la tête, s'étendent jusqu'aux tectrices des oreilles qu’elles recouvrent; les dessous sont blancs et por- tent une bande pectorale grisâtre bien définie. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 97.4-106.7 (101.4); queue, 45.0-50.5 (47.7); culmen exposé, 5.9-6.9 (6.3); tarse, 10.5-11.0 (10.9) mm. La femelle adulte: aile, 95.1-105.9 (101.3) mm. L’identification sur le terrain. C’est une Hirondelle au dos brun, de taille plutôt petite, dont les dessous blancs sont marqués d’une bande pectorale foncée. L’Hirondelle à ailes hérissées a aussi les parties supérieures brunes, mais elle a la gorge et la poitrine entièrement grisâtres, sans bande pectorale bien définie. Le cri: un rauque gazouillis. L’habitat. Cette Hirondelle cherche sa nourriture au- dessus de l’eau ou au-dessus des terrains découverts. Les populations nicheuses sont surtout localement distribuées, étant généralement confinées à proximité des endroits pro- pices à la nidification (voir La nidification) et habituelle- ment assez près de l’eau. La nidification. Cette espèce niche en colonies. Elle creuse un profond terrier dans une berge abrupte (les terriers sont en général plus nombreux au haut de la berge) de sable, de grès, de glaise, de gravier ou d’autres sols meubles dans des sablières, dans des fossés de voie ferrée ou de route, sur des berges de rivières et sur les rivages de la mer. Le nid, qui consiste en un élargissement au fond du terrier, est garni de brins d’herbe et de plumes. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont blancs. Les deux sexes se partagent l’incubation, qui dure de 14 à 16 jours (Dayton Stoner). Distribution géographique. L’Hirondelle des sables niche en Amérique du Nord (du centre nord de l’Alaska au nord du Québec et à Terre-Neuve, jusque dans l’est et le sud des États-Unis), et dans toute l’Eurasie. Les populations nord- américaines hivernent en Amérique du Sud. Aire de nidification de l’Hirondelle des sables L’aire de dispersion au Canada. L’Hirondelle des sables est un résident d’été qui niche dans des endroits favorables à la nidification depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord-ouest et le sud central du Mackenzie (au dela de la limite de la végétation arborescente dans le delta du Mac- kenzie; Kittigazuit; Fort Anderson; rivière des Esclaves); le nord de l’Alberta; le nord de la Saskatchewan (lac Atha- basca); le nord du Manitoba (Herchmer); le nord de l’On- RATIONAL MUSEUM OF € ge 305 mace >r FL g aus ên LA ap MAUDERR babs f tinmAnY f par à te Si © À af Bab tee es tario (rivière Severn); le centre du Québec (rivière Roggan, rivière Moisie, rivière Mingan, Havre-Saint-Pierre; peut- être sur le cours inférieur de la rivière de la Baleine, qui se déverse dans la baie d'Ungava); le sud du Labrador (baie des Oies) et le sud-ouest de Terre-Neuve (Highlands, Swift Current) jusqu’au sud-ouest du Yukon (Burwash Landing, Canyon), dans l'intérieur du sud de la Colombie-Britan- nique, au sud de l’Alberta, au sud de la Saskatchewan (localement), au sud du Manitoba, au sud de l'Ontario, au sud du Québec (y compris la Gaspésie et les îles de la Made- leine), au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. On a prétendu que cette Hirondelle était accidentelle dans l'ile Melville (T. du N.-O.), 12 juin 1820, en se fondant sur une observation visuelle; dés lors, cette mention ne peut étre acceptée sans réserve. Une seule sous-espèce. Riparia riparia riparia (Linnaeus). HIRONDELLE A AILES HERISSEES (Rough-winged Swallow)— Stelgidopteryx ruficollis (Vieillot) PL 46. L., 5.0 à 5.7 po. Les adultes ont le ramus externe de la primaire la plus ex- terne (la plus distale) nanti de petits crochets saillants (fig. 61) difficiles à voir, mais faciles à sentir en passant le doigt sur le bord de l’aile en direction de la pointe. Les adultes, dont les sexes sont similaires, ressemblent à l’Hirondelle des sables, mais ils ont la gorge, la poitrine et les côtés gris brunatre, palissant graduellement au blanc sur l’abdomen: le brun des parties supérieures légèrement plus pâle que chez l’Hirondelle des sables. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont le bout des tectrices alaires et des ter- tiaires de teinte cannelle pâle; le haut de la poitrine et la gorge plus ou moins lavés de cannelle pâle; le ramus externe de la primaire la plus distale (externe) sans crochets ou presque. Fig. 61 Aile de l'Hirondelle à ailes hérissées, montrant les petits crochets sur la surface externe de la primaire la plus distale (grossissement: 125X) 306 Mensurations. Le mâle adulte: aile, 103.2-114.3 (110.8); queue, 47.0-51.5 (50.5); culmen exposé, 6.0-6.8 (6.4); tarse, 11.0-11.5 (11.1) mm. La femelle adulte: aile, 99.0-108.0 (103.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Hirondelle à dos brun qui ressemble à l’ Hirondelle des sables, mais qui a toute la gorge et la poitrine grisâtre uniforme (au lieu de blanches, avec une bande pectorale contrastante et bien définie). Les juvéniles des Hirondelles bicolores sont souvent vaguement lavés de grisâtre sur la poitrine, mais ils ont la gorge blanche et les parties supérieures gris terne. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, cette Hirondelle se rencontre à proximité des stations de nidifica- tion (voir La nidification) et cherche sa nourriture aussi bien au-dessus de l’eau qu’au-dessus des terres sèches (même dans les secteurs les plus secs des plaines semi-arides). La nidification. Cette espèce niche souvent en couples isolés et est moins grégaire que l’Hirondelle des sables. Elle niche dans des terriers qu’elle creuse elle-même dans des berges de sable, de glaise ou de gravier, ou dans des terriers abandonnés par des Martins-pêcheurs, dans des cavités naturelles, dans des anfractuosités de murs de béton, sur des ponts, sur des ponceaux ou dans des conditions simi- laires. Le nid est fait de brins d’herbe, de radicelles, de feuilles ou d’autres matériaux similaires, selon l’endroit. Les oeufs, au nombre de 6 ou 7, sont blancs. L’incubation dure 16 jours (W. A. Lunk); la femelle assure l’incubation presque seule, sinon entièrement seule. Distribution géographique. Cette Hirondelle niche depuis le sud du Canada (localement) jusqu’au Pérou, au Paraguay et en Argentine, mais non dans les Grandes Antilles. Elle hiverne dans le Sud, depuis le sud des États-Unis, mais seulement en petit nombre dans les Grandes Antilles. Aire de nidification de Hirondelle à ailes hérissées L’aire de dispersion au Canada. L’Hirondelle à ailes hérissées est un oiseau résident en été, qui niche dans le sud et le centre de Ja Colombie-Britannique (Hazelton, Vander- hoof, Kleena Kleene, Victoria, Creston); dans le sud de l Alberta (jusqu’à Camrose et jusqu’à Jasper); dans le sud de la Saskatchewan (ruisseau Maple, Regina); dans le sud du Manitoba (baie des Indiens); dans l’ouest et le sud de l’On- tario (district de Rainy River; depuis l’extrême sud jusqu’à l’île Manitoulin et Ottawa, environ) et dans le sud-ouest du Québec (lac Simon, Batiscan, Lachine, Lennoxville). Une seule sous-espèce. Stelgidopteryx ruficollis serripennis (Audubon). HIRONDELLE DES GRANGES (Barn Swallow)— Hirundo rustica Linnaeus Pl. 46. L., 5.8 a 7.7 po. La queue est profondément fourchue et les rectrices externes, nettement allongées. Le mâle adulte a le front marron; le restant des parties supérieures, bleu métallique foncé; une tache blanche sur le ramus interne de chaque rectrice (sauf des deux centrales); la gorge et le milieu de la poitrine, marron; les côtés du cou et de la poitrine lisérés par le pro- longement du bleu des parties supérieures vers le bas; le restant des parties inférieures, cannelle plus ou moins rougeâtre (quelquefois très pâle). La femelle adulte est habituellement plus terne en dessus et plus pâle sur les dessous que le mâle adulte; sa queue est plus courte. Les juvéniles ont les dessus beaucoup plus ternes et les dessous beaucoup plus pâles que les adultes: ils ont aussi la queue plus courte. - Mensurations. Le mâle adulte: aile, 116.0-122.0 (119.1); queue, 82.0-108.0 (89.5); culmen exposé, 7.2-7.8 (7.5); tarse, 10.5-11.5 (11.3) mm. La femelle adulte: aile, 116.0- 122.0 (118.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est notre seule Hirondelle qui ait la queue profondément fourchue ou les rectrices tachées de blanc. Ce motif de coloration, formé du bleu des parties supérieures et du marron de la gorge, la distingue de toutes les espèces d’Hirondelles, sauf de l’Hirondelle des sables. L’ Hirondelle des granges a le dos et le croupion bleu uniforme (sans tache brunâtre sur le croupion). Elle se différencie de toutes les autres Hirondelles par son abdo- men cannelle, visible au vol à grande distance, et par sa longue queue. Les juvéniles de l’Hirondelle des granges ont la queué moins profondément fourchue que les adultes, „mais ils ont’néanmoins la queue d’ordinaire plus profondé- ment fourchue que les autres Hirondelles. La voix: le chant consiste en un agréable caquetage glougloutant, occasion- nellement ponctué d’un trille grinçant qui augmente en intensité; aussi, particulièrement dans les airs, cvic, cvic. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle se rencontre à proximité des endroits qui offrent des lieux propres à la nidification (voir La nidification) et à distance raisonnable de vol depuis les nappes d’eau où elle peut boire et depuis les endroits où elle peut trouver sa nourriture ou recueillir la boue nécessaire à la construction de son nid. Elle cherche sa nourriture au-dessus de l’eau, au-dessus des marais et au-dessus des terrains découverts; souvent très bas, mais aussi à grande hauteur lorsque le temps est clair. La nidification. Cette Hirondelle niche en couples isolés ou en petites colonies. Elle construit son nid dans des en- droits abrités tels l’intérieur d’édifices (de divers genres), sous des ponts, dans des grottes et sous des saillies rocheuses en surplomb au haut de falaises. Le nid est fait de boue” renforcée de brins d’herbe et garni à l’intérieur d’herbes fines, de poils et de plumes; il est souvent placé sur une poutre dans un édifice, sur une corniche ou collé à un mur. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 à 6, sont blancs et marqués de points et de taches arrondies brun rougeâtre clair et brun terne. L’incubation dure 14 ou 15 jours (W. P. Smith); la femelle assure presque toute l’incubation, bien que le mâle la remplace irrégulièrement. Distribution géographique. Cette Hirondelle est holarc- tique et niche depuis le centre nord de l’Alaska, dans presque tout le Canada (voir L’aire de dispersion au Canada) jusqu’au centre du Mexique et à l’ouest de la Floride; aussi dans toute l’Eurasie depuis près de la limite de la végétation arborescente jusqu’au nord de l’Afrique, en Asie mineure, au nord-ouest de l’Inde et au nord de la Chine. Les popula- tions du Nouveau Monde hivernent en Amérique du Sud. i? rs ol A AN EAN ha PANN. re } GE ET D ; Ae LA Pa \ se “à Aire de nidification de l’Hirondelle des granges L’aire de dispersion au Canada. L’Hirondelle des granges est un oiseau résident en été, qui.niche depuis le sud du Yukon (Whitehorse; peut-être Burwash Landing); l’ouest du Mackenzie (Fort Norman, Grand lac des Esclaves): le nord-ouest et l’est central de la Saskatchewan (lac Atha- basca, Cumberland House); le centre du Manitoba (aussi une observation isolée près de Churchill); l’ouest et le centre de l'Ontario (Malachi, Sioux Lookout, Hearst, South Porcupine; probablement: Moose Factory); le sud du Québec (La Ferme, lac Saint-Jean, île Anticosti; peut-être lac Waswanipi) et le sud de Terre-Neuve (vallée de la rivière Codroy, Shoal Harbour), jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte et l’île Vancouver, mais aucune donnée de nidification n'a été recueillie dans la forêt claire de la rivière de la Paix); au sud de l’Alberta (collines Swan; elle est cependant rare dans le district de la rivière de la Paix); au sud de la Saskatche- wan; au sud du Manitoba; au sud de l'Ontario; au sud du Québec (y compris les îles de la Madeleine); au Nouveau- Brunswick; à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Ecosse. 307 UE TR Wade Elle est rare sur la côte nord du golfe Saint-Laurent et inusitée dans le sud du Keewatin (Eskimo Point: 25 milles au sud), dans le nord du Manitoba (Churchill) et dans le sud du Labrador (Hopedale, rivière Sainte-Marie). Elle est accidentelle dans l’île Victoria (Cambridge Bay) et dans l'île Mansel (T. du N.-O.). Les sous-espéces. (1) Hirundo rustica erythrogaster Bod- daert est la sous-espéce qui niche partout au Canada. (2) H. r. gutturalis Scopoli, la sous-espèce asiatique, est ac- cidentelle à 90 milles à l’ouest du détroit de Tasu, îles Reine- Charlotte (Colombie-Britannique), où un individu émacié a été capturé le 15 juillet 1968. HIRONDELLE À FRONT BLANC (Cliff Swallow)— Petrochelidon pyrrhonota (Vieillot) Pl. 46. L., 5.0 à 6.0 po. La queue, relativement courte, est presque carrée ou très légèrement fourchue. Les adultes ont le front chamois pâle ou blanchâtre; la tête et le dos, bleu foncé luisant, mais le | dos est marqué de rayures blanches; un collier grisâtre au haut du cou; le croupion, chamois cannelle; la gorge et les côtés de la tête, marron éclatant, mais avec une petite tache noire au bas de la gorge; la poitrine, les côtés et les flancs, brun grisâtre clair; l’abdomen, blanc ou blanchâtre. Les juvéniles ressemblent légèrement aux adultes, mais ils ont les parties supérieures presque entièrement brun foncé; la gorge et les côtés de la tête brunâtres, quelquefois tache- tés de marron terne. La tache chamois du croupion diffé- rencie aussi bien les adultes que les jeunes, des autres Hirondelles. p Mensurations (P. p. pyrrhonota). Le mâle adulte: aile, 105.5-111.5 (109.4); queue, 47.0-51.0 (48.8); culmen exposé, 6.4-7.3 (6.8); tarse, 12.0-13.0 (12.3) mm. La femelle adulte: aile, 105.0-112.0 (108.8) mm. L'identification sur le terrain. Le coloris de cette Hiron- delle ressemble le plus à celui de l’Hirondelle des granges, mais elle est beaucoup plus trapue; elle a la queue beaucoup plus courte et presque carrée, une tache chamois sur le croupion et une tache blanchatre sur le front. Le cri, plutôt doux, a tendance à être plus aigu que celui des autres Hirondelles. L’habitat. Cette Hirondelle cherche sa nourriture au- dessus de l’eau, au-dessus des marais et au-dessus des terrains à découvert. Au cours de la saison de nidification, elle se rencontre en des endroits propices a la nidification (voir La nidification), mais à distance raisonnable de vol pour aller à la recherche de sa nourriture, aller boire ou recueillir la boue qui entre dans Ja construction du nid. La nidification. Cette espéce est trés grégaire et niche sou- vent en colonies quelquefois composées de centaines d’indi- vidus, rarement des milliers, mais habituellement en groupes moins nombreux. Le nid est fait de petites boulettes de boue, recueillies par les oiseaux eux-mêmes. I] a habituellement un toit et il est souvent muni d’un couloir circulaire plus ou moins orienté vers le bas, qui forme ainsi l'entrée du nid, Les nids sont rapprochés les uns des autres et fixés aux parois à pic des falaises et des cañons; dans l'Est cependant, cette Hirondelle a pris l’habitude de fixer son nid aux édifices, 308 particulièrement sous les avant-toit, sur les ponts de béton et sous les ponceaux. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs ou crème; ils sont marqués de points et de taches rondes brun clair et brun foncé. L’incubation dure de 12 à 14 jours (selon différents auteurs). Le Moineau domestique détruit fréquemment les oeufs et occupe le nid de cette Hirondelle. Distribution géographique. Cette Hirondelle niche depuis le centre de l’Alaska et du Canada, dans tout le territoire des États-Unis (sauf en Caroline du Sud, en Floride et dans l'est des États en bordure du golfe du Mexique), jusqu’au sud du Mexique. Elle hiverne en Amérique du Sud. Aire de nidification de l’Hirondelle à front blanc L’aire de dispersion au Canada. L’Hirondelle à front blanc est un oiseau résident en été, qui niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), le nord du Mackenzie (delta du Mac- kenzie, rivière Lockhart, Anderson, Coppermine et Kendall), le Keewatin (lac Nueltin; peut-étre sur la riviére Back, en aval du lac Macdougall), le nord du Manitoba, le nord de Ontario (Fort Severn) et le sud du Québec (lac Simard, Sept-Îles, ile Anticosti), jusqu’au sud de la Colombie- Britannique (sa présence n’a cependant pas été signalée dans les îles Reine-Charlotte), au sud de l’Alberta, au sud de la Saskatchewan, au sud du Manitoba, au sud de l’Ontario, au sud-ouest et au sud central du Québec (Montréal, Hatley, Gaspésie), au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Le nombre de ces Hirondelles a beaucoup diminué dans cer- taines régions, depuis quelques années. Les sous-espèces. (1) Petrochelidon pyrrhonota pyrrhonota (Vieillot): à l’est du Manitoba (sauf dans la partie du sud- ouest); aussi dans l’extrême sud-ouest de la Colombie- Britannique. (2) P. p. hypopolia Oberholser, poitrine plus pâle et moins roussâtre; tache du croupion habituellement plus pâle; dimensions en moyenne plus grandes: Yukon, Mackenzie, Colombie-Britannique (sauf dans lextrême sud-ouest, mais dans l’ouest jusqu’à Ja vallée de la rivière Okanagane), Alberta, Saskatchewan et extrême sud-ouest du Manitoba (lac Whitewater). HIRONDELLE POURPRÉE (Purple Martin) —Progne subis (Linnaeus) PI. 46. L., 7.3 à 8.5 po. La queue est distinctement, mais non profondément four- chue; la maxille est légèrement crochue au bout. C’est notre plus grande Hirondelle. Le mâle adulte a les parties supé- rieures et les parties inférieures d’un bleu violacé foncé et chatoyant; les ailes et la queue, noirâtre terne. La femelle adulte et les juvéniles, au premier printemps, ont les parties supérieures marquées de bleu foncé et de gris; ils ont souvent un collier gris sur la partie postérieure du cou et le front grisâtre; la gorge, la poitrine, les côtés et les flancs, brun grisâtre, mais les plumes de ces régions sont lisérées de gris; les plumes du ventre et les tectrices sous-caudales sont blanchâtres, mais elles ont une rayure foncée sur les rachis. Les mâles en plumage juvénile ressemblent aux femelles au cours de la première année. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 145.0-152.5 (149.5); queue, 71.5-78.5 (75.1); culmen exposé, 10.3-12.5 (11.4); tarse, 14.5-15.5 (15.1) mm. La femelle adulte: aile, 141.0- 152.0 (144.0) mm. L’identification sur le terrain. C’est notre plus grande Hirondelle. Le mâle adulte, qui est uniformément foncé en dessus et en dessous (il semble noir sous certains éclairages), est entièrement différent de toute autre espèce d’Hirondelles. A distance, particulièrement en vol plané, il ressemble à l’Étourneau sansonnet avec lequel il peut être confondu, mais il est généralement possible de voir le bec effilé de l’Étourneau sansonnet. Les femelles et les juvéniles ont la gorge et la poitrine grises, et abdomen, blanchâtre. Le cri est un trait distinctif sûr, lorsqu’on le connaît. Il est plutôt fort, agréable et se compose de pépiements caractéristiques, ainsi que de gargouillements facilement reconnaissables. L’habitat. Cette Hirondelle se rencontre à proximité des maisonnettes d’oiseaux, du genre particulier qui lui est nécessaire, dans des endroits découverts sur des fermes, dans les villages et dans les villes. Dans les régions non habitées, elle fréquente les endroits découverts des régions boisées, les clairières, les bords des forêts et les brûlis où persistent des arbres secs et creux dans lesquels elle peut construire son nid. Elle cherche sa nourriture aussi bien au ras de la surface de l’eau, ou en rase motte au-dessus des marais ou des terrains à découvert, que haut dans les airs. Cette espèce, qui a tendance à être localement dispersée, n’occupe pas de vastes régions qui semblent lui convenir. La nidification. Elle niche tantôt en couples isolés, tantôt en grandes colonies. De nos jours, la plupart de ces Hiron- delles nichent dans des maisonnettes disposées à cet effet par les humains. Ces maisonnettes sont tantôt des plus simples, n’offrant qu’un seul compartiment, ou bien très décorées et à plusieurs compartiments propres à la nidifica- tion, elles sont placées au haut de poteaux entre 15 et 20 pieds au-dessus du sol, dans des endroits à découvert. Cette Hirondelle construit occasionnellement son nid dans une crevasse ou une anfractuosité d’un édifice. Autrefois, elle nichait dans des arbres creux, dans des trous de Pic ou dans des anfractuosités de falaises; aujourd’hui, elle préfère les maisonnettes d’oiseaux et n’a recours à son mode de nidifi- Aire de nidification de l’Hirondelle pourprée cation primitif que dans les régions les plus reculées. Le nid est une grossiére structure de brins d’herbe, de brindilles, de plumes et souvent de quelques feuilles vertes et d'un peu de boue. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blanc terne. L’incubation, assurée en grande partie sinon entièrement par la femelle, dure habituellement de 15 à 17 jours (Allen et Nice). Distribution géographique. Cette Hirondelle niche (locale- ment, mais absente de vastes régions) depuis le sud du Canada jusqu’à la Basse-Californie, au centre du Mexique, à la côte du golfe du Mexique et au sud de la Floride. Elle hiverne en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. L’Hirondelle pourprée est un oiseau résident en été, qui niche localement dans l'extrême sud-ouest et dans l’est central de la Colombie- Britannique (dans deux régions très éloignées l’une de l’autre: sud de l’Île Vancouver, Vancouver; forêts claires de la rivière de la Paix); en Alberta (lac Sylen et Penhold, à l’est; dans le nord jusqu’à Fort McMurray et au district de Peace River: Dixonville); dans le centre nord et dans le sud de la Saskatchewan (lac Kazan, Cumberland House, mont Moose; elle est peut-être absente du secteur sud-ouest); dans le sud du Manitoba (au sud de Le Pas); dans l’ouest et le sud de l’Ontario (Minaki, Kenora, Port-Arthur; et dans le sud depuis environ Sault-Ste-Marie, Mattawa et Ottawa); dans le sud du Québec (Montréal, Québec, Ste- Anne-de-la-Pocatière, Trois-Pistoles, Sherbrooke), dans le sud du Nouveau-Brunswick (Pointe-du-Chêne, Hampton, Fredericton); en Nouvelle-Écosse (Amherst; autrefois à Windsor, Truro et Oxford) et peut-être dans l’Île-du-Prince- Édouard. Elle est aujourd’hui moins abondante qu'elle ne l'était autrefois dans les provinces Maritimes. Une seule sous-espèce. Progne subis subis (Linnaeus). Observations d'intérêt particulier. Il suffit d’ériger des maisonnettes d'oiseaux de dimensions voulues pour inciter ces jolies Hirondelles à passer lété dans nos jardins. Elles les agrémentent de leurs gracieuses voltiges, de leurs notes claires, de leurs manières gentilles, tout en rendant de pré- cieux services en tant qu’insectivores. Comme les Étour- 309 neaux et les Moineaux occupent souvent le même genre de nichoirs que les Hirondelles pourprées, il faut remiser les maisonnettes à Hirondelles, à l'automne, pour ne les percher de nouveau qu'au retour des Hirondelles pourprées, au printemps. Ces dernières se nourissent presque exclusive- ment d'insectes qu’elles gobent au vol. Famille Corvidae—Geais, Pies et Corneilles Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 18; au Canada: 8 C'est une grande famille d’oiseaux faciles à observer, qui se rencontrent dans presque toutes les parties du monde, sauf en Nouvelle-Zélande. Cette famille, qui renferme des oiseaux de taille moyenne ou de grande taille, comprend les plus grands Passereaux. Ces oiseaux ont le bec robuste, efñlé et habituellement presque aussi long que la tête; les narines recouvertes par des plumes raides qui ressemblent a des soies; les tarses scutellés en avant et lisses en arriére; et dix primaires. Les Corneilles sont noires, noires et blan- ches, ou de coloration terne; elles ont les ailes plus longues que la queue et elles marchent plutôt qu’elles ne sautillent sur le sol. Les Geais sont habituellement plus petits que les Corneilles et ont souvent un brillant coloris. Beaucoup d'espèces de Geai ont une huppe et la queue longue. Ils sautillent au sol au lieu de marcher. Les oiseaux de cette famille ont une valeur économique incertaine. Ils sont utiles en‘tant que nécrophages et en tant qu'insectivores, mais, par contre, ils mangent des fruits cultivés et des céréales, et ils détruisent quelquefois les oeufs et les jeunes d’autres espéces d’oiseaux. GEAI GRIS (Geai du Canada) (Gray Jay (Canada Jay)) Perisoreus canadensis (Linnaeus) PI. 47. L., 10.8 à 12.2 po. Les plumes sont soyeuses et bouffantes. Il n’y a pas de huppe sur la tête. Le bec est plutôt court. L’étendue et l’intensité des gris du plumage varient légèrement selon la répartition géographique, mais pas assez pour que cette espèce puisse être confondue avec une autre. Les adultes (P. c. canadensis) ont la téte blanche avec une calotte noire sur la partie postérieure de la téte et sur la nuque, prolongée en avant de façon à former une mince ligne autour des yeux; le dos, les ailes et la queue, ardoisés; le bout des rémiges et des rectrices, blanc; l’abdomen, les côtés et les flancs, gris uniforme (plus pâle que le dos) et tournant au blanchâtre près de la queue; le bec et les pattes, noirs. Les juvénaux sont entiérement gris noiratre, en dessus et en dessous, plus foncé sur le dessus de la téte et plus pile au bas de l'abdomen près de la queue; ils ont le bout des rémiges et des tectrices blanc brunâtre; le bec est en partie de teinte claire (voir Les sous-espèces). Mensurations (P. c. canadensis). Le mâle adulte: aile, 138.0-148.5 (143.2); queue, 142.0-150.5 (144.4); culmen ex- posé, 20.6-21.8 (21.3); tarse, 33.0-37.0 (35.6) mm. La femelle adulte: aile, 136.5-146.5 (139.5) mm. 310 L'identification sur le terrain. C’est un Geai de coloration grise, sans huppe, qui se rencontre typiquement dans les forêts conifériennes; il a le plumage bouffant, le bec court et la queue plutôt longue. L’arrière foncé du cou, les yeux et le bec noirs tranchent vivement contre le restant de la tête qui est blanc. C’est un oiseau très curieux qui devient même très hardi. Il visite fréquemment les camps reculés dans les bois et les terrains de pique-nique, où il peut trouver des miettes de nourriture. Le plumage des juvé- naux (le premier été) est uniformément foncé (en mue, ils ont quelques taches blanches, qui sont particulièrement en vue dans la région malaire, comme dans le plumage des adultes); on les trouve habituellement en compagnie d’adul- tes. Le cri est extrêmement varié et consiste en jacassements rauques, en sifflements (fréquemment coui-oû, en decres- cendo), en doux ricanements et en plusieurs autres notes, y compris l’imitation du cri de certaines autres espèces d'oiseaux. Certains auteurs affirment qu’il émet aussi un doux gazouillement prolongé. L’habitat. Ce Geai fréquente les forêts conifériennes et mixtes, les clairières de forêt et les tourbières. : La nidification. Le nid est placé dans un arbre, habi- tuellement (mais pas toujours) dans un conifère, le plus souvent entre 4 et 15 pieds au-dessus du sol. Il est fait de brindilles, d’écorce, de feuilles, de brins de foin, de mousse et de cocons de chenilles; il est tapissé à l’intérieur d’une épaisse couche de poils, de plumes, d’herbes fines et quel- quefois d’aiguilles de pin. Il est placé sur une assise volu- mineuse de grosses brindilles. Les oeufs, au nombre de 2 à 6, habituellement 3 ou 4, sont grisâtres et uniformément marqués de pointillages et de points chamois olivâtre. La femelle assure seule la couvaison, qui dure de 16 à 18 jours (O. B. Warren). Distribution géographique. Ce Geai niche depuis environ la limite de la végétation arborescente dans le centre de Alaska, dans tout le Canada et jusqu’au nord de la Cali- fornie, au centre de l’Arizona, au nord du Nouveau- Mexique, au Dakota du Sud (localement: montagnes Noires), au nord du Minnesota, au nord du Michigan, au centre méridional de l’Ontario, au nord-est de l’État de New York, au nord du Vermont, au nord du New Hamp- shire et au Maine. Il hiverne principalement dans sa zone de nidification. L’aire de dispersion au Canada. Le Geai gris est un ré- sident permanent qui niche (environ jusqu’à la limite de la végétation arborescente) depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord du Mackenzie (régions boisées du delta du Mackenzie, rivière Anderson, cours inférieur de la rivière Horton, rivière Thelon); le nord du Manitoba (lac Sand- hill, Churchill); le nord de l’Ontario; le nord du Québec (Fort-Chimo, rivière de la Baleine, rivière George); le nord du Labrador (régions boisées) et Terre-Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris l’île Vancouver, mais absent des îles Reine-Charlotte); au centre et au sud- ouest de l'Alberta (au sud, dans les montagnes et les contre- forts jusqu’au parc national des lacs Waterton; et à l’est des montagnes, jusqu’à la limite des forêts denses: lacs Pigeon et Battle; autrefois, au moins jusqu'aux régions boisées à proximité de Red Deer, Penhold et Innisfail; il oS est absent des plaines du Sud et du Sud-Est); au centre de la Saskatchewan (Prince-Albert, Nipawin); au sud du Mani- toba (sauf dans le secteur sud-ouest); au centre méridional de l’Ontario (lac Rond, dans le comté de Renfrew; parc provincial Algonquin; lac Nipissing); au sud du Québec (parc provincial de La Vérendrye; parc provincial des Laurentides; Rimouski; Gaspésie); au Nouveau-Brunswick; à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y com- pris l’île du Cap-Breton). Il hiverne principalement dans sa zone de nidification, quelquefois en nombres considérables. ) \ Aire de nidification du Geai gris Les sous-espéces. L’esquisse des sous-espéces présentée ci-dessous n’est que provisoire, faute d’un nombre suffisant de spécimens appropriés pour permettre d’approfondir leur étude. (1) Perisoreus canadensis pacificus (Gmelin): Yukon; nord-ouest du Mackenzie; nord et centre de la Colombie- Britannique; sud-ouest de l’Alberta (Banff, Jasper). (2) P. c. canadensis (Linnaeus): nord du Manitoba, Ontario, sud du Québec (lac Mistassini, île Anticosti), Nouveau-Brunswick. (3) P. c. nigricapillus Ridgway: nord du Québec, Labrador. (4) P. c. sanfordi Oberholser: Terre-Neuve, Nouvelle- Écosse, Île-du-Prince-Édouard, est du Nouveau-Brunswick. (5) P. c. albescens Peters: Alberta (à l’est des montagnes), Saskatchewan, ouest du Manitoba, sud du Mackenzie. (6) P. c. bicolor Miller: intérieur sud de la Colombie- Britannique, extrême sud-ouest de l’Alberta (parc national des lacs Waterton). (7) P. c. arcus Miller: monts Rainbow (Colombie-Britannique). (8) P. c. griseus Ridgway: partie méridionale de la côte de la Colombie-Britannique, aussi au nord qu’à Kimsquit. GEAI BLEU (Blue Jay)—Cyanocitta cristata (Linnaeus) PI. 47. L., 11.0-12.5 po. Cette espéce ne peut étre confondue avec aucune autre (voir L’identification sur le terrain). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 133.5-143.0 (137.9); queue, 127.0-143.5 (134.2); culmen exposé, 23.8-28.4 (26.6); tarse, 34.5-36.5 (35.6) mm. La femelle adulte: aile, 127.0-136.0 (130.8) mm. L’ identification sur le terrain. Le Geai bleu est un oiseau à huppe, légèrement plus long qu’un Merle américain; ses parties supérieures sont bleues et les dessous sont gris blan- châtre; il porte un collier noir et ses ailes et sa queue sont parsemés de points blancs. Le seul autre oiseau qui puisse vraisemblablement être confondu avec le Geai bleu, est le Geai de Steller (des montagnes de l’Ouest) qui a aussi une huppe, mais diffère du Geai bleu en ce qu'il a les dessous entiérement bleus (noirs chez les juvéniles) et les ailes et la queue sans trace de blanc. Les Merles bleus sont des oiseaux beacoup plus petits et sans huppe. Le cri est extrêmement varié: un retentissant djé-djé et un sifflant tout-ouidèle, tout- ouidèle, y compris un cri perçant qui ressemble à celui de la Buse à épaulettes rousses; différents caquetages et diverses notes soutenues comme un babillage; aussi un doux et agréable chant peu fréquent. L’habitat. Ce Geai se rencontre dans des boisés feuillus ou mixtes de divers types, particulièrement là où il y a des hêtres et des chênes; il fréquente aussi les arbres d’orne- ment dans les villes et les villages. La nidification. I] construit son nid dans les arbres, le plus souvent des conifères, et habituellement à des hauteurs variant entre 8 et 20 pieds au-dessus du sol. Le nid plutôt volumineux est fabriqué de branchages, de mousse, de lichens, de brins d’herbe, de laine, de papier et de diffé- rents matériaux mous; il est tapissé à l’intérieur de brins d’herbe, de radicelles et de plumes. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4 à 6, sont chamois verdâtre ou bleuâtre; ils sont marqués de petits points et d’éclaboussures brun ou olive. L’incubation dure 17 ou 18 jours (Arnold, dans Bent). Distribution géographique. Ce Geai niche dans le sud du Canada (à l’est de l’Alberta) jusqu’au sud-est du Texas, à la côte du golfe du Mexique et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Geai bleu est un rési- dent permanent qui niche dans le centre de l’Alberta (à l’est des montagnes: depuis le district de la rivière de la Aire de nidification du Geai bleu 311 te ne Le nt nt ee rm Paix et Fort McMurray jusqu'à Red Deer, environ); dans le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, Yorkton); dans le centre méridional et le sud du Manitoba (Thicket Portage, lac Clair, Whitemouth); dans le centre et le sud de l'Ontario (au sud de Sioux Lookout, Kenora, Port-Arthur et Kapus- kasing: probablement aussi au nord qu’au lac Nipigon et au lac Abitibi); dans le sud du Québec (pare provincial de La Vérendrye, lac Saint-Jean, Gaspésie et îles de la Made- leine); à Terre-Neuve: au Nouveau-Brunswick; dans l’Île- du-Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse. Il erre occasionnellement dans le sud des provinces des Prairies, jusqu’au sud de l’Alberta (Craigmyle, Brooks) et au sud de la Saskatchewan (Ravenscrag, Regina). Les sous-espèces. Cyanocitta cristata -bromia Ober- holser. Les Geais bleus de Terre-Neuve ont récemment été décrits comme une nouvelle sous-espéce, C. c. burleighi Bond, mais l’auteur n’a encore étudié aucun spécimen cap- turé à Terre-Neuve, et dès lors, n’est pas en mesure de faire des commentaires sur la validité de cette nouvelle sous- espèce. Observations d’intérêt particulier. Le Geai bleu est joli, bruyant, malveillant et curieux. Il anime les forêts, quelle que soit la saison, particulièrement en hiver alors que beaucoup d’oiseaux nous ont quittés pour des climats plus chauds. Son cri rauque s’entend en tout temps de l’année, mais il est souvent perceptible dans les forêts calmes à ‘l’automne, tandis que la plupart des oiseaux sont en route vers le Sud. Il est pratiquement omnivore; il se nourrit en effet de fruits, d’insectes, de graines, d’acénes et, mal- heureusement, des oeufs ou des poussins d’autres oiseaux. GEAI DE STELLER (Steller’s Jay)— Cyanocitta stelleri (Gmelin) PI. 47. L., 12.0 à 13.4 po. Ce Geai a une huppe sur la tête. Les adultes ont la tête, le cou, le haut du dos et le haut de la poitrine, noirâtres; le front, habituellement rayé de bleu; la gorge, plus ou moins rayée de gris; les ailes, la queue, le bas du dos, le croupion et les dessous (de la partie postérieure du ventre au haut de la poitrine), bleu foncé; quelques bandes noires (habituelle- ment) sur les ailes et sur la queue. Les oiseaux de l’intérieur (C. annectens) ont souvent un point blanchatre au-dessus de Poeil. Les juvéniles ont les ailes et la queue bleues, mais le dos, le croupion et les dessous, noiratres. Mensurations (C. s. stelleri). Le mâle adulte: aile, 144.0- 150.0 (147.7); queue, 137.0-149.5 (141.4); culmen exposé, 29.3-32.3 (30.3); tarse, 42.0-47.5 (45.5) mm. La femelle adulte: aile, 139.0-150.0 (143.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau bleu foncé et noir, à longue huppe et légèrement plus grand que le Merle américain. Il est beaucoup plus foncé que le Geai bleu et il a les dessous foncés. Le cri: un rauque chaque- chaque-chaque, ouéc-ouéc, et plusieurs autres cris, même un gazouillement. L’habitat. Ce Geai fréquente les forêts conifériennes et mixtes, aussi bien continues que discontinues; aussi plu- sieurs autres types de régions boisées, y compris souvent les vergers et les jardins. 312 La nidification. Le nid est le plus fréquemment construit dans un conifère (souvent un sapin de Douglas). Il con- siste en une structure plutôt volumineuse, mais faite avec soin; des brindilles souvent cimentées entre elles avec de la boue entrent dans sa construction; il est tapissé à l’in- térieur de radicelles, de brins de foin, d’aiguilles de pin ou d’autres matériaux moelleux. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont verdâtres ou bleudtres, et marqués assez uniformé- ment de points et de taches rondes bruns ou olive. Distribution géographique. Le Geai de Steller est un rési- dent depuis le sud de l’Alaska, l’ouest et le sud de la Colom- bie-Britannique et le sud-ouest de l’Alberta, dans tout le sud de la Californie et au Mexique, jusqu’à la république de Salvador et aux hautes terres du Nicaragua; et à l’est, jusqu’au sud-ouest du Texas. Ls he a -= e- ==... - Soe eee ee Aire de nidification du Geai de Steller L’aire de dispersion au Canada. Le Geai de Steller est un résident permanent dans l’ouest et le sud-est de la Colombie- Britannique (rivière Stikine; mont Poison, environ 60 milles au nord de Hazelton; dans le Sud, y compris les îles Reine- Charlotte et l’île Vancouver, depuis le col de Yellowhead) et dans le sud-ouest de l’Alberta (parcs nationaux de Jasper et des lacs Waterton). Certains individus errent occasionnellement vers l'Est jusqu’en Alberta (Glenevis, Whitecourt, collines Swan, Cochrane). Il est inusité dans l’est de la Saskatchewan (Indian Head, Saltcoats) et accidentel au Québec (Cap- Rouge, 8 novembre 1926; sous-espèce: annectens). Les sous-espèces. (1) Cyanocitta stelleri stelleri (Gmelin): côte de la Colombie-Britannique (cours inférieur de la rivière Stikine, île Vancouver). (2) C. s. carlottae Osgood, forme plus foncée de dimensions légèrement plus grandes: île Reine-Charlotte (C.—B.). (3) C. s. annectens (Baird), dont la coloration est légèrement plus pâle que chez la forme stelleri, mais beaucoup plus pâle que chez la forme carlottae, a souvent une tache blanchatre au-dessus de l’oeil: sud-ouest de l’Alberta et intérieur de la Colombie-Britannique. Il est possible, comme certains auteurs l’ont proposé, que sa zone de nidification dans la vallée de la rivière Skeena se pro- longent jusqu’à la côte (île Porcher), rendant discontinue celle de la forme stelleri, mais il faudrait capturer des spéci- mens durant la saison de nidification pour vérifier cette assertion. (4) C. s. paralia Oberholser; extrême sud-ouest de la terre ferme de la Colombie-Britannique, à l’ouest de la chaîne des Cascades (Munro et Cowan, 1947; Aldrich, dans Jewett et coll., 1959). D’autre part, les auteurs de la liste de référence de l’A.O.U. (1957) rattachent cette popula- tion à la forme nominale. PIE BAVARDE (Black-billed Magpie)— Pica pica (Linnaeus) Pl. 47. L., 18.0 a 22.0 po. La trés longue queue (elle mesure plus de la moitié de la longueur totale de l’oiseau lui-même) est étagée. La tête, le cou, le dos, les tectrices caudales, la gorge et la poitrine sont noirs; les scapulaires, le ventre, les côtés et les flancs, blancs; le ramus interne des primaires, presque entièrement blanc; les ailes, bleu verdâtre chatoyant; la queue, vert lustré avec des reflets plus ou moins violacés ou bronzés, vers le bout; le haut du croupion, blanc grisâtre; le bec et les pattes, noirs. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 196.0-223.5 (207.5); queue, 242.0-343.5 (280.8); culmen exposé, 32.2-35.9 (33.5); tarse, 46.0-50.5 (48.3) mm. La femelle adulte: aile, 187.0- 202.0 (195.4) mm. L'identification sur le terrain. Il est impossible de se méprendre sur cette espèce. C’est un oiseau noir et blanc de taille plutôt forte, avec une très longue queue et des taches blanches qui paraissent par intermittence sur le bout des ailes, lorsqu'il vole. Le cri: une série de rauques et rapides iac iac iac iac iac; souvent un ou deux iac plaintifs. L’habitat. La Pie bavarde se rencontre dans les régions où il y a des bouquets d’arbres et des arbres isolés, dans des endroits à découvert, plutôt que dans la forêt dense; dans les buissons et dans les arbres en bordure des ravins; dans les rideaux protecteurs dans les prairies; dans les buis- sons en bordure des cours d’eau et des cañons, dans les touffes d’arbres, en bordure des régions boisées et dans les clairières. La nidification. Le nid, placé dans un grand buisson ou dans un arbre, consiste en un amoncellement de branchages, souvent épineux, qui est recouvert de matériaux disposés en forme de toit, avec une ou plusieurs entrées latérales conduisant à une coupe interne; cette dernière est faite de boue et tapissée à l’intérieur de radicelles, d'herbes fines et de poils. Il y habituellement de 6 à 9 oeufs, gris verdâtre et densément tachetés de brun de teinte variable. La femelle assure l’incubation qui dure 16 à 18 jours (C. E. Bendire). Distribution géographique. Cette espèce se rencontre dans l'Ancien et dans le Nouveau Monde. En Amérique du Nord, elle niche depuis le sud et le centre de la côte d’Alaska et de l’ouest du Canada jusqu'à l’est central de la Californie, au Nevada, au Kansas, au Nebraska et au Dakota du Sud; aussi dans toute l’Eurasie et dans le nord-ouest de I’Afrique, L’aire de dispersion au Canada. La Pie bavarde est un oiseau résident en permanence, qui niche dans le sud du Yukon (Canyon, Carcross; probablement Fortymile); dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (col de Chilkat, lac Williams, vallée de la riviére Okanagane, Roosville); en Alberta (aussi au nord que dans le district de Peace River); en Saskatchewan (au moins aussi au nord qu’a la riviére Beaver, Carlton et Nipawin) et dans l’ouest du Manitoba (aussi au nord qu’a Pikwitonei, borne milliaire 213 sur la voie ferrée de la compagnie Hudson Bay Railway). Aire de nidification de la Pie bavarde Elle hiverne principalement dans sa zone de nidification, mais il y a apparemment un mouvement migratoire régulier vers le Nord et vers l'Est. Elle erre dans le Nord jusqu’au sud du Mackenzie (Wrigley, riviére Dubawnt, Fort Resolu- tion, Fort Smith), au sud du Keewatin (riviére Windy); au nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Caribou); au nord du Manitoba (Churchill); à l’ouest de |’Ontario (Sioux Lookout, Kenora) et sur la côte de la Colombie-Britan- nique; rarement jusqu'à l’est de l’Ontario (partie occiden- tale de la baie James, Timmins, pointe Pelée, Odessa). Elle est inusitée dans l’ouest du Québec (Eastmain). Elle est hypothétique au Labrador (inlet Davis, où l’on a signalé à L. M. Tuck, par lettre, un spécimen non conservé, qui est censé avoir été tué le 2 septembre 1957). Au cours des dernières années, sa zone de nidification s’est étendue vers l’est et vers le nord, et les mentions recueil- lies indiquent qu’elle se rencontre plus régulièrement en hiver à l’est et au nord de sa zone de nidification. Une seule sous-espèce. Pica pica hudsonia (Sabine). GRAND CORBEAU (Common Raven) — Corvus corax Linnaeus PI. 47. L., 22.0 à 26.5 po. C’est un oiseau qui ressemble un peu à la Corneille améri- caine, mais dont les dimensions sont beaucoup plus grandes et dont le bec est beaucoup plus robuste; il a les plumes de la gorge allongées et pointues (fig. 62); la queue, légèrement en forme de coin. Les adultes, dont les sexes sont identiques, sont entièrement noirs, mais ils ont des reflets pourpres ou violacés. Le plumage des juvénaux (porté seulement pour 313 + + M NE Ne NT ad une courte période après le départ du nid) est semblable à celui des adultes, mais la tête et le cou sont noir brunâtre terne et les plumes de la gorge ne sont ni allongées, ni pointues. Fig. 62 Grand Corbeau, montrant les longues plumes effilées de la gorge Mensurations (C. c. principalis). Le mâle adulte: aile, 417.0-445.0 (427.9); queue, 228.0-258.5 (244.5); culmen exposé, 72.0-78.0 (74.4); tarse, 62.0-67.5 (64.9) mm. La femelle adulte: aile, 398.0-437.0 (421.4) mm. L’identification sur le terrain. Au Canada, le Grand Corbeau peut vraisemblablement être confondu seulement avec la Corneille américaine. Bien qu’il soit plus grand qu'elle, les dimensions peuvent être trompeuses sur le ter- rain, sauf si les deux espéces sont observées en méme temps. Le Grand Corbeau a habituellement une large queue arrondie ou en forme de coin (ce qui se voit facilement au vol); pour s’envoler du sol, le Grand Corbeau saute habi- tuellement en l’air deux ou trois fois; par contre, la Cor- neille américaine prend directement son envol sans bondir sur le sol; au vol, le long cou et le bec du Grand Corbeau semblent dépasser davantage en avant des ailes. Il vole plus souvent sans battement, en descente et en montée; il boucle souvent la bouche, plonge ou fait la culbute. Le cri est un des meilleurs indices pour différencier ces deux espèces. Le cri le plus fréquent du Grand Corbeau est un rauque et retentissant croassement mat ou un couwdc (très différent du cé de la Corneille américaine). Il émet aussi une variété d’autres sons, en particulier un son qui ressemble à un tintement de cloches. Les petits du Grand Corbeau sont souvent très bruyants et leur cri est plus aigu et plus prolongé que celui des adultes; ils sont faciles à différencier des juvénaux de la Corneille américaine. L’habitat. Le Grand Corbeau se rencontre le plus sou- vent dans les régions montagneuses et accidentées, ainsi que sur les côtes aussi bien dans les régions arctiques que dans les régions boisées. Au cours de la saison de nidification, sa distribution dans l'Arctique dépend de la présence de falaises où il puisse nicher; ces falaises sont souvent simul- tanément occupées par des colonies d’oiseaux de mer. Dans les régions boisées, il niche fréquemment dans des arbres, même dans des régions basses et relativement peu acciden- tées, I] est principalement un nécrophage, mais il cherche sa 314 nourriture dans une grande variété d’habitats, bien qu'il soit enclin a fréquenter surtout les berges des lacs, des rivières et de la mer; dans les régions peuplées; il se ren- contre en bordure des routes et dans les dépotoirs des villes. Certains ont déjà prétendu que c’est un oiseau qui fuit la civilisation; ce n’est pas nécessairement exact, car il est relativement abondant dans plusieurs parties assez densé- ment peuplées des provinces Maritimes (notamment dans la vallée d’Annapolis, où les fermes sont très nombreuses) et parce qu’il fait des incursions régulières dans les villes et les villages des régions subarctiques qui se trouvent dans le secteur nord de sa zone de nidification; alors, il se perche sur les édifices et exerce sa fonction de nécrophage dans les déchets des dépotoirs, pouvant méme devenir tout a fait apprivoisé là où il n’est pas inquiété. Son habitat préféré et celui de l'Homme chevauchent peu. La nidification. Il niche en couples isolés sur des cor- niches et dans des cavités de falaises, ainsi que dans des arbres (principalement des conifères). Le nid est une volumineuse structure de branchages, garnie de différents matériaux plus souples qui se trouvent dans le voisinage, comme de la mousse, des brins d’herbe, des algues et des poils. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 à 5, sont semblables à ceux.de la Corneille américaine, mais ils sont d’ordinaire plus gros. L’incubation dure 20 ou 21 jours dans les îles Britanniques (dans Witherby et coll.) et 20 jours en Pennsylvanie (R. C. Harlow). Aire de nidification du Grand Corbeau Distribution géographique. Cette espèce occupe l’Ancien et le Nouveau Monde. Dans le Nouveau Monde, elle niche depuis les régions subarctiques de l’Alaska, les régions arc- tiques du Canada et au Groenland, dans tout l’ouest des États-Unis et dans tout le Mexique, jusqu’au Nicaragua, et dans l’est de l’Amérique du Nord, jusqu’au Minnesota, au nord du Michigan et au Maine, ainsi que dans les Ap- palaches jusqu’au nord de la Georgie. Dans l’hémisphère oriental, elle niche depuis le nord de l’Eurasie jusqu’au nord de l'Afrique, en Asie Mineure, au nord-ouest de l’Inde et au Japon. L’aire de dispersion au Canada. Le Grand Corbeau est un résident permanent qui niche depuis les îles arctiques les plus septentrionales (localement, selon qu’il y a des fa- laises propres a la nidification: ile Prince-Patrick, sud de l’île Ellesmere), dans tout le Yukon, le Mackenzie et le Keewatin, et dans le sud de l’île Baffin, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris les îles de la côte); au nord de l’Alberta (peut-être aussi au sud qu’au Petit lac des Esclaves et peut-être encore plus au sud dans les mon- tagnes); au centre de la Saskatchewan (lac Flotten, Nipawin) à l’ouest central et au sud du Manitoba (nord-ouest du lac Winnipegosis, Rennie); a l’ouest et au centre méridional de ’Ontario (lac Wonderland, lac Gordon, parc provincial Algonquin); au sud du Québec (prés d’Aylmer, lac Lyster, Rivière-du-Loup, Percé, îles de la Madeleine); au Labrador; à Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick; à l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il erre aussi jusque dans le nord de l’île Ellesmere, mais des données certaines de nidification à cet endroit n’ont pu être recueillies. Il hiverne principalement dans sa zone de nidification, aussi au nord qu’à l’île Melville et au nord de l’île Baffin (T. du N.-O.); aussi légèrement plus au sud de sa zone de nidification, en Alberta, en Saskatchewan et rarement dans l'extrême sud de l’Ontario. Les sous-espèces. (1) Corvus corax principalis Ridgway: dans tout le Canada, sauf dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique. (2) C. c. sinuatus Wagler, carac- térisé par sa taille un peu plus petite en moyenne et par son tarse un peu plus long: intérieur méridional de la Colombie- Britannique (des spécimens capturés dans la vallée de la rivière Okanagane, sur la rivière Horsefly, à Yahk et a Revelstoke, ont été étudiés). CORNEILLE AMERICAINE (Common Crow)—Corvus brachyrhynchos Brehm PI. 47. L., 17.0 à 21.0 po. La Corneille américaine est semblable au Grand Corbeau, mais elle est beaucoup plus petite; elle n’a pas les plumes de la gorge allongées ni pointues, ni la queue en forme de coin. Les adultes sont entièrement noirs avec des reflets violets ou verdâtres plus prononcés sur le dos, sur les ailes et sur la queue. Le plumage juvénal (porté durant une courte période après la sortie du nid) est noir brunâtre terne, n’ayant des re- flets que sur les ailes et sur la queue. Mensurations (C. b. brachyrhynchos). Le mâle adulte: aile, 303.0-328.0 (316.9); queue, 170.0-200.0 (183.3); culmen exposé, 46.0-52.0 (48.5); tarse, 58.0-63.0 (60.5) mm. La Jemelle adulte: aile, 300.0-321.5 (310.4) mm. L’identification sur le terrain. La Corneille américaine s’identifie comme telle à ses grandes dimensions, à sa colora- tion entièrement noire et à son familier câ. Son bec plutôt long la différencie des rapaces de coloration noire (voir le Grand Corbeau et la Corneille du Nord-Quest, sur la côte du Pacifique, qui ressemblent tous deux à la Corneille américaine). L’habitat. La Corneille américaine s’adapte à une grande variété d’habitats et sait profiter de chacun, étant peu difficile dans le choix de sa nourriture qui comprend diverses matières végétales ou animales; elle est dès lors capable d’occuper différents habitats. Elle préfère les endroits à découvert pour chercher sa nourriture, mais elle niche, se repose et se perche dans les régions boisées. Les secteurs agricoles qui comportent des boisés et de grands champs en culture, remplissent très avantageusement ses exigences et les plus grandes concentrations d'individus se rencontrent dans de tels habitats. Évidemment, la Corneille américaine est l’une des quelques espèces qui ont bénéficié du défrichement à outrance des terres. Elle est prolifique près des côtes, mais moins dans les vastes forêts denses. En hiver, elle fréquente d’ordinaire les dépotoirs et les laisses de mer. La nidification. Elle niche habituellement dans les arbres, aussi bien dans des conifères que dans des feuillus, à dif- férentes hauteurs, mais quelquefois aussi dans des buissons bas ou au sol. Le nid est une solide structure de branchages, tapissée à l’intérieur principalement avec divers genres de matériaux souples tels des brins d’herbe, de la mousse, des feuilles, de l’écorce, des radicelles, des poils ou des chiffons. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 à 6, sont ver- dâtres et marqués différemment d’éclaboussures et de points bruns. Les deux sexes se partagent l’incubation, qui dure 17 à 20 jours (O. W. Knight). Distribution géographique. Cette espèce niche dans tout le sud du Canada (sauf sur la côte ouest) jusqu’au nord de la Basse-Californie, au centre de l’Arizona, au centre du Texas, au golfe du Mexique et au sud de la Floride. Elle hiverne dans le Sud depuis certaines parties du sud du Canada. Aire de nidification de la Corneille américaine L’aire de dispersion au Canada. La Corneille américaine niche depuis l’intérieur du centre nord de la Colombie- Britannique (à l’est de la côte: Hazelton, Fort Connolly, lac Babine, district de la rivière de la Paix); le sud-ouest du Mackenzie (Fort Simpson, Hay River, Fort Smith); le nord de Alberta; le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca); le nord du Manitoba (Churchill); le nord de l'Ontario; le centre du Québec (lac Mistassini, Havre-Saint-Pierre; rivière Cross, près de Harrington Harbour) et Terre-Neuve 315 (sauf la péninsule nord de la province), jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (à l’est de la côte), au sud del’ Alberta, au sud de la Saskatchewan, au sud du Manitoba, au sud de l'Ontario, au sud du Québec (y compris l’île Anticosti et les îles de la Madeleine): dans tout le Nouveau-Bruns- wick, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse. Elle est inusitée dans l’est du Keewatin (Eskimo Point). Elle hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (vallée de la rivière Okanagane, lac Nulki); dans le sud de la Saskatchewan (Regina); dans le sud de l'Ontario; dans le sud du Québec (Hull, Québec, Arvida, Isle-Verte, Gaspésie); dans le sud de Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick; dans l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Les sous-espèces. (1) Corvus brachyrhynchos brachy- rhynchos Brehm: sud-ouest du Mackenzie, nord de l’Alberta, nord de la Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse. (2) C. h. hesperis Ridgway, dont les dimensions sont en moyenne plus petites et dont le bec est a la fois relativement plus petit et plus effilé: intérieur de la Colombie-Britannique, centre et sud de l’Alberta, sud de la Saskatchewan. Observations d’intérét particulier. Certains auteurs affir- ment que si on demandait à l’homme de la rue d’énumérer quatre espèces d’oiseaux, l’une d’elles serait probablement la Corneille américaine. Bien que chacun soit familier avec elle, très peu de personnes ont beaucoup à dire sur son compte. Elle est omnivore, mangeant à peu près de tout ce qui est comestible. Elle cause des dégâts dans les récoltes, particulièrement dans les récoltes de mais, et s'empare souvent des oeufs et des poussins de certaines autres espèces d’oiseaux plus attrayants. Par contre, elle détruit de grandes quantités d’insectes. On est généralement d’accord, cependant, pour affirmer que les services qu’elle rend sont plus importants que les dégâts qu’elle cause. Conséquemment, elle n’est protégée par aucune loi. En dépit de la persécution constante dont elle fait l’objet, la Corneille américaine, étant un oiseau ex- trémement rusé, est bien capable de déjouer les attaques et de maintenir ses effectifs. Il est probable qu’en fait, elle a su tirer profit de ses rapports avec l’homme et ses cultures. CORNEILLE DU NORD-OUEST (Northwestern Crow)—Corvus caurimus Baird EST EL. 16524175 po. La Corneille du Nord-Ouest est semblable à la Corneille américaine, mais elle a les pieds relativement plus petits. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 274.5—292.5 (283.5); queue, 152.0-170.5 (163.0); culmen exposé, 43.5-49.0 (47.0); tarse, 46.0-53.0 (51.1) mm. La femelle adulte: aile, 256.5- 284.5 (272.0); queue, 144.5-162.5 (153.0); culmen exposé, 41.5-47.5 (45.0); tarse, 45.0-51.0 (48.0) mm (Ridgway). L’identification sur le terrain. Le cri est le meilleur trait distinctif de cette espèce sur le terrain; le câ de la Corneille du Nord-Ouest est plus aigu et plus nasillard que celui de la Corneille américaine; c’est un cd—d plutôt terne. En vol, ses battements d’ailes sont sensiblement plus rapides. L’habitat. Cette Corneille se rencontre habituellement à 316 PLANCHE 39 1 Chouette tachetée 2 Chouette cendrée 3 Chouette rayée 4 Hibou des marais 4 os ps ? « "= Et T = PET - sigi. 7 Re + aS = - = p =- = - ` Pompe smem, yar PTE a 4 O ~ -~ ; r ? - SE a 5 dash | L À z E eet ee R; at, - 1: , CP 7 Ce iy ra A Lu i ETN een e TESA Sit "pate CE ; S « bby yt ee er el pre’, a ian dirt Oo aie a es TO rs wien athe = Sha! MR aie one “5 Gp eee de $ URE Ara PLANCHE 40 1 Chouette épervière 2 Petite Nyctale 3 Chouette naine 4 Chouette de terrier 5 Nyctale boréale proximité de l’eau salée. Cet oiseau est primordialement un batteur de grève qui cherche sa nourriture sur le littoral, sur les plages et sur les bas-fonds exondés des côtes; aussi dans les régions agricoles. Elle niche et se perche dans les endroits boisés des côtes. La nidification. Le nid est un amoncellement de bran- chages et de brindilles, tapissé à l’intérieur de matériaux souples comme des brins de foin, des poils et des fibres d’écorce; il est habituellement placé dans un conifère, mais quelquefois sur le sol, sous des buissons, sous des arbres renversés ou sous des blocs erratiques. Les oeufs, habituel- lement au nombre de 4 ou 5, sont semblables à ceux de la Corneille américaine, mais légèrement plus petits. Distribution géographique. Cette Corneille se rencontre sur les côtes et dans les îles depuis le sud de l’Alaska jusqu'à l’État de Washington. Lin, e5 paes = tp À ie | ne CIS, eus NY} s: all ~ à i > à Œ Tes ee f -d at de" se 2. FE a ve \ VA ON f “7 u na J \ WW E ¥ mo, j y "A * l £ a fi had Ming 4 » | À Ny SLT p ~. A P Anan d fap ~ sete i \ Fg EE à \ i 1 Pa = \ i BF s í E a i fi Al A i à ? 1 ee f / Fa wf ' : Bf ss, p” i # BET. f ja r 1 N § | Sy U Y oa 4 S G Aire de nidification de la Corneille du Nord-Ouest L’aire de dispersion au Canada. La Corneille du Nord- Ouest est un oiseau résident sur la côte et dans les îles de la Colombie-Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte, Pile Vancouver et dans l’intérieur, au moins jusqu’à Chilli- wack). [Geai des pins (Piñon Jay). Gymnorhinus cyanocephalus Wied. Hypo- thétique. Une observation visuelle près d’Eastend (Saskatchewan), 16 septembre 1910 (L. B. Potter, 1943, Can. Field-Nat., 57: 70).] CASSE-NOIX AMERICAIN (Clark’s Nutcracker)—Nucifraga columbiana (Wilson) PI. 47. L., 12.0 à 13.0 po. Les adultes, dont les sexes sont semblables, ont la tête, le cou et le corps gris fuligineux pâle: une tache blanchâtre sur le front, sur la gorge et autour des yeux; les ailes noires; une forte proportion de blanc au bout des secondaires; la queue, presque entièrement blanche: les rectrices centrales, noires; les tectrices sous-caudales, blanches: le bec et les pattes, noirs. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils sont plus pâles et plus ternes. 317 ee … à ét = ao ve Ler r z = = ` he a 4 Q ao HSE ee 253 Dé y ni DES s as Se ue ee DER A 2er = Mensurations. Le mâle adulte: aile, 186.0-198.0 (191.1); queue, 109.0-122.0 (113.4); culmen exposé, 33.4-48.5 (39.8); tarse, 34.0-37.5 (35.7) mm. La femelle adulte: aile, 177.5- 194.0 (185.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau gris au corps robuste, au bec noir pointu plutôt long, aux ailes noires avec une tache blanche et aux rectrices externes blanches. Il se rencontre habituellement dans les montagnes de l'Ouest. On dirait un hybride entre un Geai sans huppe et un Pic. Le Geai gris n’a pas de motif de coloration noir et blanc sur les ailes ni sur la queue; il a le bec plus court et la queue plus longue. Les Pies-grièches ont des dimensions moindres, une tache noire de part et d’autre de l'oeil, ainsi que le bec plus court et plus fort. Les Casse-noix sont habituellement bruyants et émettent des cris rauques comme tchar—r—r ou cra—a—a répétés deux ou trois fois. L’habitat. Le Casse-noix américain se rencontre typique- ment dans les régions boisées de coniféres, soit claires soit discontinues; dans les clairiéres, en bordure des régions boisées et dans les brûlis, aux hautes altitudes dans les montagnes de l'Ouest; il descend dans les vallées en hiver. Bien qu'il dépende en partie des graines de conifères pour sa nourriture, le Casse-noix mange beaucoup d’autres ma- tières comestibles et peut chercher sa nourriture dans une grande variété d’habitats. La nidification. Le Casse-noix américain place son nid dans des coniféres 4 différentes hauteurs. Le nid est fait de brindilles et il est tapissé d’herbe sèche, de fragments d’écorce, d’aiguilles de conifères et de poils. Les oeufs, habituellement au nombre de 2 à 4, sont verdâtre pâle, avec de petits points brun pale ou olive. Les deux sexes participent à l’incubation, qui dure probablement 16 ou 17 jours (C. E. Bendire). So Pf ie é 7 Nia aa, =a r Fu # Tan 4 , # ‘ # f ’ en { Si ae as ee Si i À | 2 oe “ZW? Za Va uen EUX ve AR, # p ` 4 iy $ \ LO 25 £ ] f / O à ¢ x ’ + EN | EX 4 \ 4 i s : * i i vi ! à ot, : i \ h : A: Te... -- . ~ Aire de nidification du Casse-noix américain Distribution géographique. Ce Casse-noix niche à peu pres depuis le centre de la Colombie-Britannique, le sud-ouest de l'Alberta, le centre et l’ouest du Montana, l’ouest et le sud- est du Wyoming, jusqu'aux montagnes du nord de la Basse-Californie, de l’est de l’Arizona et de l’ouest du 318 à mm Nouveau-Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Casse-noix américain est un résident permanent qui niche dans le sud et le centre de la Colombie-Britannique (à l’est de la côte, mais à l’ouest jusqu’au lac Alta) et dans les montagnes du sud- ouest de l’Alberta. Il erre aussi à l’ouest qu’à l’île Vancouver et aux îles Reine- Charlotte (Colombie-Britannique); au nord jusque dans le sud du Yukon (Robinson, rivière Rancheria) et à l’est jusqu'aux montagnes de l'Alberta (collines Porcupine, Beaverlodge, Belvedere), dans le sud de la Saskatchewan (collines Cyprès) et dans le sud du Manitoba (Winnipeg, Margaret). Famille Paridae- Mésanges Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 14; au Canada: 7 Les Paridés sont de petits oiseaux qui fréquentent les forêts. Ils ont le bec court, mais habituellement très robuste; les narines recouvertes de touffes de vibrisses; les ailes courtes et arrondies; le plumage soyeux et bouffant. Les Mésanges se rencontrent habituellement en petits groupes, sauf au cours de la saison de nidification, et accompagnent souvent les Roitelets, les Sittelles et les Pics. MÉSANGE À TÊTE NOIRE (Black-capped Chickadee)—Parus atricapillus Linnaeus PI. 48. L., 4.8 à 5.7 po. Le plumage est doux et bouffant. Les adultes (dont les sexes sont semblables) ont le capuchon et la partie postérieure du cou, noirs; le dos, gris olive (plus ou moins entremélé de chamois, particulièrement en hiver); les ailes et la queue, ardoisé noiratre; le bout des secondaires et des grandes tectrices alaires, blanc grisâtre; le bord des rectrices, gris ou blanc; le dessous de la tête et la gorge, noirs; les côtés de la tête et du cou, ainsi que les dessous, blancs; les côtés et les flancs, teintés de chamois; les pattes, gris bleuâtre foncé. Le plumage des juvénaux est semblable à celui des adultes, mais plus terne. Mensurations (P. a. atricapillus). Le mâle adulte: aile, 64.6-68.6 (66.1); queue, 58.0-73.0 (63.4); culmen exposé, 8.8-9.7 (9.1); tarse, 15.9-16.8 (16.4) mm. La femelle adulte: aile, 60.0-65.4 (62.7) mm. L’identification sur le terrain. La plupart des gens con- naissent Ja Mésange à tête noire parce qu’elle est un des oiseaux les plus faciles à attirer aux mangeoires des par- terres. C’est un petit oiseau confiant, au plumage bouffant sans rayures; il a la téte noire et un plastron noir qui contrastent avec le blanc des côtés de la tête. Cette Mésange se rencontre habituellement en vols épars et souvent en compagnie de certains autres oiseaux des régions boisées. Le cri: elle émet fréquemment en tout temps de l’année un qui—es —tu—tu—tu bien articulé, Au cours du printemps ou à la fin de l'hiver, elle fait entendre un doux fi—bi sifflant, dont la première syllabe est plus aiguë, Au Canada, la seule autre Mésange qui ait la tête couleur de jais, est la Mésange de Gambel, qui occupe l’Ouest du pays et a une rayure superciliaire blanche. L’habitat. Cet oiseau cherche sa nourriture dans les forêts de feuillus ou mixtes, dans des endroits secs ou hu- mides, d’âge et d’étendue variés; dans les clairières et en bordure des endroits boisés; dans les grands buissons, d’aulnes ou de saules, par exemple; dans les boisés et dans les taillis; dans les arbres et dans les buissons d’ornement près des maisons, et occasionnellement dans des champs à découvert (voir aussi La nidification). La nidification. Les Mésanges construisent leur nid dans une cavité que le mâle et la femelle approfondissent géné- ralement à tour de rôle, assez près du sol dans un chicot mou en décomposition; quelquefois dans un trou abandonné par un Pic, dans une cavité naturelle ou dans une maisonnette d'oiseau. Des matériaux souples, tels de la mousse, des fibres végétales, des poils et des plumes, sont transportés à l’intérieur de la cavité et forment le nid lui-même. Les oeufs, habituellement au nombre de 6 à 8, sont blanc terne et marqués de points brun rougeâtre. L’incubation, qui dure environ 13 jours (E: P. Odum), est répartie entre les deux parents. Distribution géographique. Cette Mésange niche depuis le centre de l’Alaska et le sud du Canada jusqu’au nord-ouest de la Californie, au centre de l’Utah, au nord du Nouveau- Mexique, au nord-est de l’Oklahoma, au centre du Mis- souri, au sud de |’Ohio, à l’est du Tennessee, à l’ouest de la Caroline du Nord, à l’ouest du Maryland et au nord du New Jersey. ( U is Aire de nidification de la Mésange à tête noire L’aire de dispersion au Canada. La Mésange à tête noire est un résident permanent (quoiqu'il semble y avoir un certain mouvement migratoire vers le Sud dans les régions les plus septentrionales de sa zone de nidification), qui niche depuis le sud du Yukon (Burwash Landing, Carcross, lac Dezadeash; probablement sur la rivière Lapie); le sud- ouest du Mackenzie (Fort Simpson, Fort Resolution); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, région du lac Noir); le centre nord du Manitoba (Thicket Portage); le centre nord de l'Ontario (lac Favourable, Fort Albany): le sud du Québec (La Ferme, prés d’Amos, lac Saint-Jean, Matamec, ile Anticosti) et Terre-Neuve, jusqu'au sud de la Colombie-Britannique (sauf dans les îles de la côte et sur la côte nord de la province, au sud de l'Alberta, au sud du Manitoba, au sud de |’Ontario, au sud du Québec (y compris les iles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, a l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Les sous-espèces. (1) Parus atricapillus atricapillus Lin- naeus: est du Canada (sauf Terre-Neuve) jusqu’à l’ouest de l'Ontario et au sud-est du Manitoba (Winnipeg). (2) P. a. bartletti (Aldrich et Nutt), plus foncée et plus brune que la forme (1): Terre-Neuve. (3) P. a. septentrionalis Harris, plus pale que la forme (1), avec la queue et les ailes plus longues: sud du Yukon, sud-ouest du Mackenzie, nord de la Colom- bie-Britannique (dans le Sud, jusqu'à Vanderhoof et Hazelton), Alberta, Saskatchewan, ouest et centre du Manitoba (Le Pas, Thicket Portage, lac Oak). (4) P. a. fortuitus (Dawson et Bowles), presque identique a la forme (1), mais légérement plus pale: sud de la Colombie-Britan- nique (au moins aussi au nord qu'à Lillooet et Revel- stoke et, a l’est, jusqu’à la vallée de la rivière Flathead). (5) P. a. occidentalis Baird, encore plus brune et plus foncée que la forme (2); extrême sud-ouest de la terre ferme de Colombie-Britannique (Vancouver, Chilliwack). Observations d’intérêt particulier. Est-il possible qu'une Mésange à tête noire soit taciturne? Même au cours des jours les plus sombres du milieu de l'hiver, alors que la température se maintient sous zéro et que la neige recouvre abondamment le sol, la Mésange à tête noire est l'incarna- tion de la bonne humeur et de la gaîté. Les Mésanges parcourent les bois en petits groupes épars et s'arrêtent constamment pour examiner les branches sans feuilles afin de découvrir des oeufs d'insectes qu'elles aiment tant. En effet, les insectes constituent la plus grande partie de leur nourriture au cours de l’année et certains comptent parmi les plus nuisibles aux récoltes et aux vergers. Elles mangent aussi des graines et des petits fruits sauvages. La Mésange à tête noire est l’un des oiseaux les plus faciles à attirer aux mangeoires des parterres; il suffit d’un morceau de suif attaché à l'écorce d’un arbre pour en attirer un petit groupe durant tout un hiver. MÉSANGE DE GAMBEL (Mountain Chickadee (Gambel’s Chickadee)) Parus gambeli Ridgway. PI. 48. L., 5.0 à 5.7 po. La Mésange de Gambel est semblable à la Mésange à tête noire, mais elle porte une rayure superciliaire blanche et elle alescôtésetlesflancs d'unchamois beaucoup moins prononcé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 66.4-69.9 (68.6); queue, 59.0-63.0 (60.9); culmen exposé, 9.5-11.6 (10.2); tarse, 16.5-18.5 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 63.6- 67.5 (65.4) mm. L'identification sur le terrain. Son capuchon noir la différencie de toutes les Mésanges canadiennes, sauf de la Mésange à tête noire, et de toutes les Mésanges, y compris la 319 Mésange à tête noire, par une ligne superciliaire blanche. Le cri: qui—es—tu plus rauque que celui de la Mésange à tête noire, mais plus varié: gui—est—tur—tur, câ —di—di—di, etc. Un sifflant f7—bi—bi (habituellement 3 ou 4 strophes, mais occasionnellement seulement 2, la premiére étant toujours plus aigué); aussi un doux sssp, comme celui de la Mésange à tête noire. L'habitat. Cette Mésange se rencontre dans les forêts conifériennes jusqu’à la limite forestière des montagnes de l'Ouest, particulièrement les types relativement clairs, mais elle cherche souvent sa nourriture à la cime des arbres plus souvent que la Mésange à tête noire. La nidification. Cette espèce construit son nid dans une cavité naturelle ou dans un trou de Pic dans un arbre, occasionnellement dans une maisonnette d’oiseaux. Le nid proprement dit est fait de mousse, de fibres végétales, de poils, de plumes et d’a peu près n'importe quel genre de matériaux souples disponibles. Les oeufs, au nombre de 6 à 12, sont blanc terne, quelquefois immaculés, mais habituellement marqués plus ou moins abondamment de points brun rougeâtre. L'incubation dure 14 jours (I. G. Wheelock). Distribution géographique. Cette Mésange se rencontre dans les montagnes de l’ouest de l’Amérique du Nord, depuis le nord de la Colombie-Britannique et le sud-ouest de l'Alberta jusqu’au nord de la Basse-Californie, en Arizona, au Nouveau-Mexique et au sud-ouest du Texas. L’aire de dispersion au Canada. La Mésange de Gambel est un oiseau résident en permanence, qui niche dans les montagnes du nord-ouest, du centre et de l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique (Atlin, Topley, Vanderhoof, Lillooet, Okanagan Landing, Cranbrook, Waldo) et du sud-ouest de l'Alberta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton). Sa présence a été signalée dans l’ouest de la Colombie- Britannique jusqu’à Stuie (en août) et dans la région du lac Alta (en octobre). Elle erre au nord jusque dans le sud-ouest du Yukon (lac Dezadeash) et à l’est, en A berta, jusqu’à Edmonton et près de Calgary. Une seule sous-espèce. Parus gambeli grinnelli (van Rossem) Aire de nidification de la Mésange de Gambel 320 MESANGE A PLASTRON (Gray-headed Chickadee (Alaskan Chickadee) ) Parus cinctus Boddaert Pl. 48. L., 5.4 a 5.8 po. Cette Mésange ressemble d’assez près à la Mésange à tête brune, mais sa coloration générale est beaucoup plus pâle et plus grise; le capuchon et le dos sont beaucoup plus gris (moins brunâtres): les côtés et les flancs, chamois brunâtre pâle (au lieu de brun cannelle prononcé); les tertiaires bordées d’un large liséré blanchatre; les côtés du cou, blancs (au lieu de gris clair), et les dimensions, légèrement plus grandes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 69.0-70.0 (69.8); queue, 65.5-68.0 (66.5); culmen exposé, 9.0-11.0 (10.1); tarse, 15.5-16.5 (15.7) mm. La femelle adulte: aile, 65.5- 69.5 (67.6); queue, 63.0-69.0 (67.3); culmen exposé, 9.0- 10.6 (9.8); tarse, 16.0-16.0 (16.0) mm. L'identification sur le terrain. La Mésange à plastron se différencie de la Mésange à tête brune par les côtés de la tête blancs (au lieu de gris clair), par les côtés et les flancs chamois pâle (au lieu de brun rougeâtre) et par le bord blanchâtre des tertiaires. Elle ressemble légèrement à la Mésange à tête noire par la coloration de ses flancs et par la bordure blanchâtre de ses tertiaires, mais elle se caracté- rise comme une Mésange à plastron par son capuchon brun grisâtre. Le cri: un plaintif di—dir, tchi—i ou pi—vi (O. Murie), légèrement plus rauque que celui de la Mésange à tête brune (S. D. MacDonald). L’habitat. Cette Mésange fréquente la forêt coniférienne discontinue ou les boisés de peuplier faux-tremble, ainsi que les fourrés d’aulnes près de la limite de la végétation ar- borescente. ` Ss à Y q¢ Aire de nidification de la Mésange a plastron La nidification. Elle niche dans une cavité d’un chicot. Le nid est composé de poils de mammifére et de mousse. Les oeufs,au nombre de 6 à 9, sont blancs et marqués de petits points brun rougeatre. Distribution géographique. Cette Mésange niche dans le nord de la Norvège, dans tout le nord de l’Eurasie et de l'Alaska, dans le nord du Yukon et dans le nord-ouest du Mackenzie. L’aire de dispersion au Canada. La Mésange à plastron est un oiseau qui réside en permanence à la limite boréale des arbres, dans le nord du Yukon (Old Crow) et dans le nord-ouest du Mackenzie (Aklavik, Fort Anderson). Une seule sous-espèce. Parus cinctus lathami Stephens. MÉSANGE À TÊTE BRUNE (Boreal Chickadee (autrefois Hudsonian Chickadee ou Brown-headed Chickadee) )—Parus hudsonicus Forster Pl. 48. L., 5.0 a 5.5 po. Les adultes ont le capuchon et la partie postérieure du cou bruns; le dos variant entre olive brunâtre et brun chatain; les ailes et la queue, ardoisé foncé, mais le bord des plumes, gris pale; les joues, blanchatres tournant au gris pale prés des oreilles et devenant gris foncé sur les côtés du cou; le dessous de la tête et la gorge, noirs; le centre des parties inférieures, blanc, légèrement grisâtre sur les côtés de la poitrine; les côtés et les flancs, entre brun cannelle et rous- sâtre. Mensurations (P. h. hudsonicus). Le mâle adulte: aile, 63.2- 66.2 (65.8); queue, 59.0-65.9 (63.2); culmen exposé, 7.6— 9.8 (8.9); tarse, 16.0-17.5 (16.9) mm. La femelle adulte: aile, 58.7-64.1 (62.8) mm. L'identification sur le terrain. Cette Mésange se différencie de la Mésange a téte noire par son capuchon brun, par ses flancs rougeâtres (au lieu de chamois pâle) et par son coloris plus brunâtre (moins grisâtre). Elle ressemble à la Mésange à dos marron de l’Ouest, mais n’a pas le dos rouge comme cette espèce (voir aussi la Mésange à plastron). Le cri: sicâdé—dé, plus lent et légèrement plus aigu que le qui—es — tu de la Mésange à tête noire et facile à identifier. L’habitat. La Mésange à tête brune est d’abord un oiseau des forêts conifériennes et mixtes, mais cherche sa nour- riture, dans une certaine mesure, dans les feuillus et dans les fourrés. La nidification. Le nid est placé dans une cavité naturelle, dans un trou de Pic ou dans une cavité creusée par les Mésanges elles-mêmes, dans un arbre ou dans un chicot, assez rarement à plus de dix pieds au-dessus du sol. Le nid est fait de mousse, de fragments d’écorce et de poils de mammifères. Les oeufs, habituellement au nombre de 5 à 7, sont blancs et délicatement marqués de quelques petits points brun rougeatre. Distribution géographique. Cette Mésange est un oiseau résident dans la zone des forêts conifériennes, depuis la limite boréale des forêts, depuis la terre ferme d’Alaska et depuis les régions boréales de tout le Canada jusqu’au nord central de l’État de Washington, au nord-ouest du Mon- tana, au nord-est du Minnesota, au nord-est de l’État de New York et au nord du Vermont et du New Hampshire, et dans le Maine. L’aire de dispersion au Canada. La Mésange à tête brune réside en permanence dans la zone coniférienne depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord-ouest et l'ouest du Mackenzie (vallée du Mackenzie, au nord jusqu’à Delta, au | Grand lac de l’Ours et au Grand lac des Esclaves); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Newnham); le nord du Manitoba (rivière Cochrane, Churchill); le nord de l'Ontario (rivière Severn); le nord du Québec (Fort Chimo, rivière George); le Labrador (au sud d’Okak) et à Terre- Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (à l’est de la chaîne Côtière); au sud-ouest et au centre de l'Alberta (Banff, lac Astotin); au centre de la Saskatchewan (lac Flotten, Prince-Albert, Nipawin); au sud du Manitoba (lac Clair, réserve forestière de Spruce Woods, Sprague; elle est absente de l’extrême Sud-Ouest); au centre méridional de l'Ontario (Atikokan, Maclennan, parc provincial Algon- quin); au sud du Québec (lac Témiscamingue, lac Munroe, Lavaltrie, Baldwin Mills, Saint-Aubert, Percé, ile Anticosti, îles de la Madeleine; absente ou très éparse dans l'extrême Sud-Ouest); au Nouveau-Brunswick; à l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse. Piles 4 F: į RC } S et À oe d L> A Q Àe Pa CAE à “Se ə 5 noi OS pee =P eH FU OL re Aire de nidification de la Mésange a téte brune Sa présence a été signalée à l’ouest jusqu’à Stuie (C.—B.). Elle hiverne principalement dans sa zone de nidification, aussi au nord que dans le nord-ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie), le nord de la Saskatchewan (rapides Stony), le sud-ouest du Keewatin (rivière Windy) et le nord du Québec (rivière George). Il existe un mouvement migra- toire plus ou moins régulier vers certaines régions légère- ment au sud de la zone de nidification et, apparemment, quelquefois aussi au nord que dans le sud-ouest du Kee- watin (Mowat et Lawrie, 1955: 111). II se produit aussi, en automne, des déplacements irréguliers de multitudes d'in- dividus jusqu’à l'extrême sud de l'Ontario et même au dela. Les sous-espèces. (1) Parus hudsonicus hudsonicus Forster: est du Manitoba (Churchill, East Braintree), Ontario, nord et centre du Québec (aussi au sud qu’au lac Saint-Jean, sur la côte nord du golfe Saint-Laurent, dans l'île Anticosti), Labrador, Terre-Neuve. (2) P. h. littoralis Bryant, dont les dimensions sont en moyenne plus petites et dont la colora- tion est généralement plus brune que la forme hudsonicus, se rencontre dans le sud du Québec, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. 321 (3) P. h. farleyi Godfrey, variété dont le dos est brun pâle et dont le gris des côtés du cou est pâle et restreint: Alberta (sauf les montagnes}, sud du Mackenzie (probablement Fort Simpson, Fort Reliance), Saskatchewan, ouest du Manitoba (Le Pas, lac Clair). (4) P. h. evura Coues, forme dont le dos est gris pâle ou olive, avec les côtés du cou gris, souvent presque aussi pâle que chez la variété farleyi: nord du Yukon (Old Crow), nord-ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie). (5) P. h. columbianus Rhoads, forme plus foncée et moins brunâtre que la variété hudsonicus, beau- coup plus foncée que les formes evura et farleyi: Colombie- Britannique et sud-ouest de l’Alberta. Quant à la sous- espèce P. h. cascadensis Miller, elle ne semble pas, selon l'auteur, constituer une sous-espèce distincte de la forme columbianus. MESANGE À DOS MARRON (Chestnut-backed Chickadee)—Parus rufescens Townsend Pl. 48. L., 4.5 a 5.0 po. Le capuchon et l’arrière du cou sont brun foncé; la gorge, noir brunatre; les joues et les côtés du cou, blancs; le dos et le croupion, marron; la poitrine et le centre des parties inférieures, blancs; les côtés et les flancs, marron. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 60.1-64.3 (61.9); queue, 48.0—52.5 (49.9); culmen exposé, 8.9-9.6 (9.3); tarse, 14.5-16.5 (15.9) mm. La femelle adulte: aile, 56.5-66.8 (59.9) mm. L’identification sur le terrain. C’est une Mésange de l'Ouest. Elle peut vraisemblablement être confondue surtout avec la Mésange a téte brune a cause de sa téte brune et de ses côtés marron. La Mésange à dos marron a cependant le dos marron plus voyant; le blanc de la face atteint vers l'arrière jusqu’aux côtés du cou (au lieu de tourner au gris); ses flancs sont d’un rouge plus foncé tout comme le dos. Le cri: tsic—a—di—di plus strident et plus rapide que chez les autres Mésanges; aussi une variété de sons aigus et rapides, ressemblant à ceux qu’émet le Grimpereau brun ou le Roitelet à couronne dorée. L’habitat. Cette Mésange se rencontre principalement dans les forêts conifériennes, mais aussi dans les forêts de feuillus et les fourrés, même dans les brûlis. Elle cherche sa nourriture aussi bien très haut dans les arbres qu’à des hauteurs relativement faibles. La nidification. Elle construit son nid dans une cavité d’arbre sec ou dans la partie sèche d’un arbre vert; elle creuse elle-même cette cavité et elle peut employer aussi un trou de Pic ou une cavité naturelle. Le nid est fait de dif- férents matériaux souples comme des poils ou des plumes, mais la base est faite de mousse. Les oeufs, généralement au nombre de 6 ou 7, sont blancs et marqués de quelques petits points bruns épars. | Distribution géographique. Cette Mésange se rencontre sur la côte du Pacifique et dans les îles depuis le sud central de l'Alaska jusqu’au centre de la Californie et à différentes distances à l’intérieur dans les montagnes de la Colombie- , Britannique, de l’État de Washington, de l'Idaho et du nord-ouest du Montana. L’aire de dispersion au Canada. La Mésange à dos marron 322 ————_. réside en été et niche en abondance depuis l’ouest de la Colombie-Britannique (pentes côtières et îles, y compris l’île Vancouver, les îles Reine-Charlotte et d’autres iles; dans la vallée de la rivière Skeena à l’est jusqu’à Hazelton; sa présence a fréquemment été signalée dans l’intérieur Aire de nidification de la Mésange à dos marron méridional et elle niche probablement localement dans les parcs nationaux de Glacier et de Revelstoke; probablement aussi dans la vallée de la rivière Klehini, dans l’extrême nord-ouest de la province, près de la frontière de l’Alaska). Une seule sous-espèce. Parus rufescens rufescens Townsend. MÉSANGE HUPPÉE (Tufted Titmouse)—Parus bicolor Linnaeus PI. 48. L., 6.0 à 6.5 po. C'est une Mésange de forte taille, coiffée d’une huppe et portant un plastron noir sur la poitrine. Les parties supé- rieures sont gris ardoisé uniforme; le front, noirâtre; les dessous, blanchâtres; les flancs, roussâtre pâle; le bec, noir et plutôt fort. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 130.0-157.0 (146.2); queue, 65.0-75.0 (68.5); culmen exposé, 11.0-13.0 (12.1); tarse, 19.5-22.0 (20.4) mm. La femelle adulte: aile, 72.0-79.5 (76.7); queue, 61.5-71.0 (66.8); culmen exposé, 11.0-13.0 (12.0); tarse, 19.0-21.5 (20.2) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un petit oiseau a huppe, dont Jes parties supérieures sont gris bleuâtre uni- forme, dont les flancs sont roussâtres et dont le front est noirâtre. L’oeil noir est bien visible sur la face blanc grisâtre. Les autres espèces d’oiseaux à huppe sont très différents (voir le Geai bleu et les Jaseurs). Le cri: un sifflant pito répété plusieurs fois; un rauque di—di—di, L’habitat. Cette Mésange se rencontre dans les boisés et dans les forêts de feuillus ou mixtes des milieux ruraux; dans les milieux résidentiels, là où il y a suffisamment d’arbres, comme dans les pares et dans les cimetières, Elle fréquente volontiers les mangeoires près des maisons. La nidification. Cette Mésange place son nid à différentes hauteurs dans une cavité naturelle d’arbre, dans un trou de Pic abandonné ou dans une maisonnette d’oiseaux. Des feuilles, de l’écorce, de la mousse et de l’herbe remplissent l’espace libre de la cavité qui n’est pas occupé par le nid: ce dernier est fait de différents matériaux souples tels des poils, des chiffons et de la ficelle. Le nid contient souvent une peau de serpent. Les oeufs, le plus souvent au nombre de 5 ou 6, sont finement marqués de points bruns. L’incuba- tion dure 12 jours (Dickey, dans Bent). Distribution géographique. Cette Mésange réside en per- manence depuis le sud-est du Nebraska, le sud du Wiscon- sin, le sud de l’Ontario, le sud de l’État de New York et le sud-ouest du Connecticut, jusqu’à l’est du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au centre de la Floride. Son aire de répartition s’est étendue vers le nord au cours des dernières années. L’aire de dispersion au Canada. La Mésange huppée ré- side en permanence et niche rarement dans le sud de l’On- tario. Selon certaines données, elle a niché à Hamilton, à Sarnia et au parc Lorne, près de Toronto. Sa présence a été signalée dans le Nord jusqu’au sud de la baie Georgienne et dans l’Est jusqu’à Toronto. C’est une espèce dont Par- rivée est récente au pays; elle a été observée pour la pre- mière fois le 2 mai 1914, à la pointe Pelée. Depuis lors, le nombre d’individus augmente trés lentement. MESANGE BUISSONNIERE (Common Bushtit)—Psaltriparus minimus (Townsend) Pl. 48. L., 4.0 a 4.5 po. Le bec est plus épais que large; son épaisseur à la base mesure plus de la moitié de la longueur du culmen exposé. La queue est fine et plutôt longue (plus longue que les ailes) et légérement étagée. Le dessus de la téte est brun; le dos et le croupion, brunâtres; les parties inférieures, blanc brunâtre, tournant au brun sur les côtés et sur les flancs. Cette Mésange n’a pas de bandes alaires, ni aucune autre marque bien définie. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 46.5-47.0 (46.7); queue, 51.0-54.0 (52.6); culmen exposé, 7.5-8.1 (7.9); tarse, 16.0-16.0 (16.0) mm. La femelle adulte: aïle, 47.3-48.4 (47.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un vulgaire petit oiseau gris brunâtre du sud-ouest de la Colombie-Britan- nique; il a le bec trapu et la queue plutôt longue. Il se meut activement en tout sens pour examiner les branches, souvent la tête en bas, en émettant souvent des cris aigus. Il se dif- férencie des Roitelets aussi bien par l’absence de toute marque bien définie, telles des bandes alaires, des cercles autour des yeux et des lignes superciliaires, que par sa queue plutôt longue. Le cri: fréquents rsift—1sitse aigus, des sons sifflants et de tremblotants trilles aigus. L’habitat. Cette Mésange se rencontre dans les forêts claires de feuillus ou mixtes, ainsi qu’en bordure de ces mêmes forêts; dans les fourrés et dans les bouquets de buis- sons feuillus, aussi bien dans les secteurs ruraux que rési- dentiels; ainsi que dans les bûchés où croissent des buissons. La nidification. Le nid consiste en une structure étonnam- ment grosse et compliquée pour un oiseau de si petite taille: c’est une construction en forme de sac, de 7 à 10 pouces de longueur et de 3 à 4 pouces de diamètre; il'est suspendu à une branche et admirablement tissé avec de la mousse, des lichens, des fils d’araignée, du duvet végétal et des cocons d’insectes. L’entrée en est placée sur le côté, habituellement près du dessus. Les oeufs, habituellement au nombre de 5 à 7, sont blanc terne. Les deux sexes se partagent l’incuba- tion, qui dure environ 12 jours (A. B. Addicott). Distribution géographique. Cette Mésange niche depuis le sud-ouest de la Colombie-Britannique, le sud-est de l’Ore- gon, le sud-ouest du Wyoming et l’ouest du Colorado, jusqu’au sud de la Basse-Californie, à Sonora (Mexique), à l’ouest et au centre du Texas. L’aire de dispersion au Canada. La Mésange buissonniére réside en permanence dans l'extrême sud-ouest de la Colom- bie-Britannique (région de Vancouver; île Vancouver: Vic- toria, Parksville, Comox). Son arrivée dans l’île Vancouver est récente, le premier nid ayant été trouvé en 1945 près de Victoria, où elle est présentement commune. Une seule sous-espèce. Psaltriparus minimus minimus (Townsend). | Famille Sittidae-Sittelles Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 4; au Canada: 3 Les Sittelles explorent les troncs et les branches d’arbre, en se déplaçant la tête en bas, d’une manière très caractéris- tique. Elles sont de petits oiseaux au long bec droit et effilé en pointe; leurs ailes sont plutôt longues et pointues: leur queue, courte; leurs doigts, trois en avant et un en arrière, plutôt longs, avec des ongles comprimés latéralement. Les Sittelles ont l’habitude d’insérer des noix dans des fentes à la surface de l’écorce des arbres et de les frapper avec leur bec jusqu’à ce que la coquille éclate. SITTELLE À POITRINE BLANCHE (White-breasted Nuthatch)—Sitta carolinensis Latham PI. 48. L., 5.2 à 6.2 po. Le bec droit, ou légèrement retroussé, est effilé et pointu: la queue, courte comme chez les autres Sittelles. Le dessus de la tête et la partie postérieure du cou, noirs (chez les femelles, le noir du capuchon est plus ou moins entremêlé de gris); le dos et le croupion, gris bleuâtre pale; deux rectrices centrales gris bleuâtre uniforme; les autres rec- trices, noires, avec beaucoup de blanc vers le bout; les côtés de la tête (jusqu’au dessus de l'oeil), les côtés du cou et les dessous, blancs; un peu de marron sur les cuisses et sur les tectrices sous-caudales. Mensurations (S. c. cookei). Le mâle adulte: aile, 88.4- 94.1 (90.6); queue, 44.5-50.0 (47.3); culmen exposé, 18.1- 20.0 (19.1); tarse, 17.5-19.5 (18.6) mm. La femelle adulte: aile, 88.5-90.4 (89.5) mm. L'identification sur le terrain. Tout petit oiseau à queue courte qui picore sur le tronc des arbres, le plus souvent la téte en bas, est une Sittelle. La Sittelle 4 poitrine blanche, la plus grande Sittelle canadienne, cherche sa nourriture 323 sur le tronc et sur les grosses branches des arbres. Elle se différencie le mieux de la Sittelle à poitrine rousse par sa face blanc uniforme (sans rayure noire de part et d’autre des veux), car il arrive que la poitrine rousse de certains individus chez cette dernière espèce soit difficile à voir. D'autre part, elle se distingue facilement de la Petite Sittelle, dont les dimensions sont minuscules et qui occupe l'Ouest du continent. La voix: le plus souvent un nasillard ianc — ianc—ianc; fréquemment des notes douces qui peuvent s’interpréter comme hit —hit; le chant est un grave et sifflant tiou-tiou-tiou-tiou. L’habitat. Dans l'Est, cette Sittelle se rencontre principale- ment dans les bois de feuillus parvenus à une certaine maturité, dans les bois mixtes, dans les boisés de ferme, dans les vergers et dans les arbres d’ornement des secteurs résidentiels. En Colombie-Britannique, elle affectionne par- ticuliérement les pins a bois lourd. La nidification. Cette Sittelle place son nid dans un trou d'arbre à différentes hauteurs au-dessus du sol, dans une cavité naturelle, dans un trou de Pic, dans une cavité creusée par la Sittelle elle-même ou dans une maisonnette d'oiseaux. Elle utilise des fragments d’écorce, des brindilles, des brins d’herbe et des feuilles pour remplir l’espace de la cavité qu’elle n'utilise pas; le tout est recouvert de poils et de plumes. Les oeufs, au nombre de 5 à 9, sont blancs, mais uniformément tachetés de bruns de diverses teintes et souvent d’un peu de lavande. L’incubation dure 12 jours (A. A. Allen). Distribution géographique. Cette Sittelle réside depuis le sud du Canada jusqu’au sud du Mexique (Oaxaca) et au centre de la Floride. Elle est absente de la majeure partie des plaines de l’Ouest. FA « a à 3 SC LP i te Ve, LPT (4 Fee 7 ly e CO VA LS Ars nS Sas { Í ~\ =" Vs. aa 2 eo, SN t S . 0) i. ss —< © J | à k | ~~. Tan ae "+ } Fp 7 I = j Bu var es 2 LP 20 $ ‘ Fr Aire de nidification de la Sittelle à poitrine blanche L’aire de dispersion au Canada. La Sittelle à poitrine blanche réside en permanence et niche dans l'intérieur méridional de la Colombie-Britannique (Lillooet, vallée de la rivière Okanagane, terres basses de Canal, Waldo), dans le sud du Manitoba (rivière du Cygne, lac Saint-Martin, Winnipeg, plage Hillside), dans l’ouest de Ontario (Rainy 324 River; probablement Fort-William), dans le sud de l’On- tario (depuis le district de Parry Sound, North Bay et Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (lac Blue Sea, Mont- réal, Hatley; sa présence a été signalée en avril aussi au nord qu’à Arvida, mais sans donnée de nidification), au Nouveau-Brunswick (Saint-Léonard, Saint-Jean), dans l’Île- du-Prince-Édouard (Harmony Junction) et en Nouvelle- Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Elle niche probable- ment aussi dans l’est central de la Saskatchewan (Nipawin et peut être Prince-Albert). On ne sait trop si cette espèce niche en Alberta (un spéci- men capturé à Saint-Albert, 30 décembre 1958; plusieurs observations visuelles ailleurs). Elle est inusitée dans l'île Vancouver (Comox). Les sous-espèces. (1) Sitta carolinensis cookei Oberholser: dans l’est du Canada jusqu’en Saskatchewan. Le spécimen capturé à Saint-Albert (Alberta) en hiver appartient a cette variété. (2) S. c. tenuissima Grinnel, dont le bec est plus effilé et plus long et dont les parties supérieures sont gris foncé, se rencontre dans l’intérieur méridional de la Colom- bie-Britannique. (3) S. c. aculeata Cassin, plus petite et plus pâle en dessus que la forme tenuissima et d’un blanc moins pur sur les dessous, est inusitée dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, selon la liste de référence de l’A.O.U. L'auteur n’a étudié aucun spécimen canadien appartenant à cette variété. SITTELLE À POITRINE ROUSSE (Red-breasted Nuthatch)—Sitta canadensis Linnaeus Pl. 48. L., 4.1 à 4.8 po. Le mâle adulte a le dessus de la tête et la partie postérieure du cou noirs; la face blanche avec une rayure noire de part et d’autre des yeux, formant une longue rayure superciliaire blanche; le dos, le croupion et les tectrices alaires, bleu grisâtre ou gris bleuâtre; les rectrices centrales, gris bleuatre; les autres rectrices, noires avec une bonne proportion de blanc vers le bout; le dessous de la tête, blanchâtre, tournant au chamois ou au chamois ocré sur les dessous. La femelle adulte est semblable au mâle, mais le sommet de la tête est bleu grisâtre foncé plutôt que noir et elle a les dessous plus pâles. Les juvéniles ressemblent aux adultes de leur sexe respectif, mais ils sont plus pâles. Mensurations. Le mdle adulte: aile, 65.8-68.8 (67.3); queue, 34.5-42.5 (37.7); culmen exposé, 13.5-14.4 (13.9); tarse, 15.0-16.5 (15.7) mm. La femelle adulte: aile, 63.8- 67.9 (65.7) mm. L’identification sur le terrain. Cette Sittelle est plus petite que la Sittelle à poitrine blanche. C’est notre seule Sittelle qui ait une rayure superciliaire blanche. La teinte roussatre des dessous est caractéristique lorsqu’elle est assez ap- parente, mais quelques individus ont trés peu de chamois sur les dessous. Le cri: un triple gniac-gniac-gniac nasillard et plus aigu que celui de la Sittelle à poitrine blanche; aussi des ft similaires. L’habitat. Cette Sittelle préfére les foréts conifériennes ou mixtes, mais elle fréquente aussi les feuillus dans une certaine mesure, a la recherche de nourriture, La nidification. La Sittelle à poitrine rousse place habituel- lement son nid dans un trou qu’elle creuse elle-même dans le bois tendre d’un arbre en décomposition, dans un chicot ou dans un- poteau, à différentes hauteurs, habituellement parmi des conifères ou tout près (quelquefois à quelque 200 pieds). L’entrée du trou est enduit de poix, dont l’utilité est mal expliquée. Le nid est composé de matériaux tels que des fragments d’écorce, des brins de foin et des radi- celles; il est souvent garni de poils. Quelquefois, les oeufs sont pondus sur des copeaux placés au fond du trou. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, sont blancs et marqués différem- ment de points et de mouchetures brun rougeâtre. L’incuba- tion dure 12 jours (F. L. Burns). Distribution géographique. Cette Sittelle niche dans les forêts conifériennes depuis le sud-est de l’Alaska jusqu’à Terre-Neuve, à l’est, et dans les montagnes jusqu’au sud de la Californie, au sud-est de l’Arizona, au Wyoming, au centre du Minnesota, au nord du Michigan, dans les Ap- palaches jusqu’à l’est du Tennessee et à l’ouest de la Caro- line du Nord, ainsi qu’au sud de l’État de New York et au Massachusetts, au sud. Elle hiverne dans sa zone de nidifica- tion et légèrement plus au sud. 1 \ Aire de nidification de la Sittelle à poitrine rousse L’aire de dispersion au Canada. La Sittelle à poitrine rousse réside en permanence dans presque toute sa zone de nidification et niche depuis le sud du Yukon (Fort Selkirk, rivière Kathleen), le sud-ouest du Mackenzie (Fort Simp- son, rivière Tazin), le nord-ouest de la Saskatchewan (lac Athabasca), le centre du Manitoba (lac Reader), le centre nord de l’Ontario (lac Seul, lac Nipigon, Moose Factory), le centre méridional du Québec (lac Mistassini, île Anticosti, côte nord du golfe Saint-Laurent: lac Allard, probable- ment Saint-Augustin; sa présence a été signalée deux fois en été à Lourdes-de-Blanc-Sablon), le Labrador (baie des Oies, Makkovik) et Terre-Neuve (dans toute la province), jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris les iles Reines-Charlotte et l’île Vancouver), en Alberta (en quelques endroits épars dans le sud-est), au sud-ouest et au centre méridional de la Saskatchewan (collines Cyprès, Nipawin), au sud du Manitoba, au sud de l'Ontario (plage Wasaga, Erindale, Kemptville), au sud du Québec (Aylmer, Hatley, Gaspésie, îles de la Madeleine); et dans tout le Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Ecosse. Elle est inusitée dans le nord du Manitoba (Churchill) et dans l’est central de la baie James (iles Paint Hills). Elle hiverne principalement dans sa zone de nidification, mais beaucoup d’individus émigrent en nombres irréguliers un peu plus au sud. PETITE SITTELLE (Pygmy Nuthatch)—Sitta pygmaea Vigors PI. 48. L., 3.7 a 4.5 po. Le dessus de la tête est brun grisâtre; il y a habituellement une vague région blanchâtre sur la nuque: le restant des parties supérieures est presque entièrement gris bleuâtre; les deux rectrices centrales sont gris bleuâtre et ont la moitié proximale blanche; le restant des rectrices est noirâtre, mais ces plumes ont une bonne proportion de blanc au bout; les dessous et les joues (jusqu’au bas des yeux) sont chamois clair; les flancs sont plus ou moins gris bleuâtre. Mensurations. Le måle adulte: aile, 59.5-64.1 (62.2); queue, 30.0-35.0 (31.9); culmen exposé, 12.9-14.4 (13.9); tarse, 14.0-15.0 (14.5) mm. La femelle adulte: aile, 58.7- 65.0 (61.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est notre plus petite Sit- telle; elle se rencontre dans ]’Ouest du pays et se différencie de nos autres espéces de Sittelles par son capuchon brun foncé. A faible distance, la région blanche de la nuque est souvent visible. Le cri: complètement différent du cri des deux autres Sittelles, un très aigu ti—di, ti—df qui n'est pas nasillard, ressemblant plus à certains sons émis par le Chardonneret jaune plutôt que par une Sittelle; differents piaulements. En volée, les oiseaux s'appellent fréquemment. Aire de nidification de la Petite Sittelle L’habitat. Cette espèce se rencontre principalement dans les forêts claires de pin à bois lourd. La nidification, Cette Sittelle place son nid dans une 325 HU, nn , 40, "2, L'ATLAS a a eT cavité d'arbre sec, qu'elle creuse habituellement elle-même, mais aussi quelquefois dans un trou de Pic abandonné. Les oeufs, le plus souvent un nombre de 6 à 8, sont mouchetés de brun rougeâtre. Distribution géographique. Cette Sittelle réside en per- manence dans les montagnes, depuis le sud de la Colombie- Britannique, l’ouest du Montana et le sud-ouest du Dakota du Sud jusqu'au nord de la Basse-Californie, à l’Arizona et au plateau central du Mexique, jusqu’à Morelos et Puebla. L’aire de dispersion au Canada. La Petite Sittelle réside en permanence dans l’intérieur méridional de la Colombie- Britannique (Lytton, vallée de la rivière Okanagane, Grand Forks, Newgate). Elle est inusitée dans l’île Vancouver (près de Comox, octobre 1931). Une seule sous-espèce. Sitta pygmaea melanotis van Rossem. Famille Certhiidae- Grimpereaux Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 1; au Canada: 1 La plupart des espèces de Grimpereaux se rencontrent dans PAncien Monde. L’unique espèce de l’ Amérique du Nord cherche sa nourriture en grimpant par saccades sur le tronc des arbres. Les Grimpereaux ont la queue raide, effilée et étagée; le bout des rectrices est trés pointu. Les griffes sont relativement longues, crochues et pointues; celle du doigt postérieur est aussi longue que le doigt lui-même. Les Grimpereaux se nourrissent presque exclusivement d’in- sectes. A Fig. 63 Grimpereau brun (A) tête (B) queue GRIMPEREAU BRUN (Brown Creeper)—Certhia familiaris Linnaeus Pl. 49. L., 5.00 a 5.75 po. Le bec est mince, incurvé et trés pointu. La queue, plutot longue et étagée, est formée de rectrices raides et pointues. Les adultes (dont les sexes sont similaires) ont les parties 326 supérieures d’un brun foncé, marqué de bandes blanc grisâtre et tournant au fauve sur le croupion et sur les tectrices sous-caudales; les ailes, presque entièrement brun foncé avec une tache chamois pâle en travers du milieu des secondaires; le ramus externe des rectrices, brun pâle; le ramus interne des rectrices, brun foncé; les côtés de la tête, bruns; une ligne superciliaire blanchâtre; les dessous, blancs; les flancs et les tectrices sous-caudales, lavés de chamois. Mensurations (C. f. americana). Le mâle adulte: aile, 62.4- 67.6 (65.0); queue, 49.0-67.3 (60.6); culmen exposé, 13.3- 15.9 (14.4); tarse, 14.5-15.0 (14.8) mm. La femelle adulte: aile, 61.6-66.5 (63.3) mm. L’identification sur le terrain. C’est un petit oiseau dont les dessus bruns sont marqués de rayures blanches; il s’ob- serve habituellement alors qu’il grimpe sur les troncs d’arbre, la queue appuyée contre l’écorce. Quand il est rendu à la cime d’un arbre, il vole au bas d’un autre; alors, une tache chamois pâle est visible sur les ailes. A faible distance, il est possible de voir que le bec est incurvé. Le cri: en toute saison, un sip très aigu, qui ressemble au zif—zit—zit du Roitelet 4 couronne dorée, mais monosyllabique, plus long et moins sonore. Le chant, entendu au printemps, est court et cristallin; il ressemble au chant des Fauvettes: habituelle- ment, environ trois sons aigus et gazouillants précédés d’une note plus stridente et plus longue. Ce chant ressemble a un des chants de la Fauvette a gorge orangée. L’habitat. Ce Grimpereau se rencontre surtout dans les forêts parvenues à maturité, aussi bien conifériennes que feuillues, mais il cherche sa nourriture, particulièrement en hiver, en divers endroits, y compris dans les arbres d’orne- ment des quartiers résidentiels; il a même été observé alors qu’il grimpait sur les murs d’un grand édifice en plein centre d’une grande ville. La nidification. Le nid est habituellement dissimulé sous un morceau d’écorce soulevée sur un tronc d’arbre, mais on en a déjà trouvés qui étaient placés dans une cavité naturelle ou dans un trou de Pic abandonné. Lorsqu'il est eonstruit sous un morceau d’écorce soulevée, il consiste en une struc- ture de brindilles, de fragments d’écorce, de mousse, de fils d’araignée et de plumes, en forme de croissant. Les oeufs, au nombre de 4 à 8, habituellement 5 ou 6, sont blancs et marqués de quelques points épars brun rougeâtre. Distribution géographique. Cette espèce est répartie sur une vaste étendue dans l’hémisphère boréal de l’Ancien et du Nouveau Monde. En Amérique du Nord, le Grimpereau brun niche depuis le sud-est de l’Alaska jusqu’à Terre- Neuve, à l’est, dans les montagnes de l’ouest et au Mexique jusqu’au Nicaragua; dans l’est des États-Unis, jusqu’au sud du Wisconsin et au Massachusetts, ainsi que dans les Ap- palaches jusqu’à l’est du Tennessee et à l’ouest de la Caro- line du Nord, au sud. Il est aussi largement réparti en Eurasie. L’aire de dispersion au Canada, Le Grimpereau brun niche en Colombie-Britannique (îles Reine-Charlotte, rivière Stikine, lac Dease, lac Tetana et lac Indianpoint, et au sud, jusque dans l’île Vancouver), dans le centre et le sud-ouest de l'Alberta (Athabasca, Glenevis, lac La-Nonne, lac Pigeon, Jasper, Banff), dans le centre de la Saskatchewan ye > = = = PA Pine S MO shee 0 en Aire de nidification du Grimpereau brun (lac Flotten, Big River, Nipawin; probablement au lac Kazan), dans le centre et le sud du Manitoba (Le Pas, High Portage, Otter Falls), dans le centre et le sud de l’Ontario (lac Favourable, lac Nipigon, Kapuskasing, lac Abitibi, probablement jusqu’au sud de la baie James; au sud, jusqu’aux comtés de Middlesex, Welland et Essex), dans le sud du Québec (au sud du lac Mistassini, de la baie Moisie, de Natashquan et de l’île Anticosti), à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Ecosse. Des observations visuelles ont été faites dans le sud du Yukon (lac Dezadeash, lac Tagish). Il hiverne principalement dans sa zone de nidification, un certain nombre d’individus se déplaçant vers le sud, proba- blement a partir des latitudes les plus hautes. Quelques individus émigrent au sud de la zone de nidification, dans le sud de |’Alberta et dans le sud de la Saskatchewan (dans des régions où il n’a jamais été signalé comme nicheur). Les sous-espèces. (1) Certhia familiaris americana Bona- parte: dans l’est du Canada, depuis le Manitoba. (2) C. f. montana Ridgway, moins chamois, avec du blanc plus pur et des dimensions légèrement plus grandes que celles de la variété americana: Saskatchewan, Alberta, intérieur de la Colombie-Britannique (à l’est de la chaîne des Cascades et de la chaîne Côtière). (3) C. f. occidentalis Ridgway, la plus brune des variétés: sur les côtes et dans les îles côtières de la Colombie-Britannique. Famille Cinclidae-Cincles Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 1; au Canada: 1 Les Cincles sont des oiseaux aquatiques au corps trapu; ils nagent avec facilité et plongent bien; ils peuvent marcher au fond de l’eau, mais ils n’ont pas les pieds palmés. Leur plumage est fourni; leur bec, droit et court, comprimé latéralement, et leur queue, carrée ou légèrement arrondie; leurs ailes sont courtes. CINCLE AMÉRICAIN (American Dipper)—Cinclus mexicanus Swainson PI. 49. L., 7.0 à 8.5 po. Le bec est latéralement comprimé (plus épais que large), la queue courte, le plumage fourni et serré. Tout le corps est gris ardoise; la téte et le cou sont teintés de brun, mais le dessus de la tête est plus foncé. Il porte une petite tache blanche sur les paupières supérieures et inférieures. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 83.1-94.6 (91.1); queue, 42.5-52.0 (49.1); culmen exposé, 18.5-20.1 (18.9); tarse, 27.5-31.0 (29.1) mm. La femelle adulte: aile, 83.3- 93.9 (87.4) mm. L'identification sur le terrain. Cette espèce est unique. C’est un petit oiseau trapu à queue courte et à coloration entièrement grise; il est plus petit que le Merle américain et se rencontre près des cours d'eau des montagnes de l'Ouest. Lorsqu'il est posé, il a l’habitude d’élever et d’abais- ser son corps en pliant les pattes, d’où son nom anglais de Dipper. Il se nourrit aussi bien à la surface de l’eau que sous l’eau, en toute saison de l’année. Son vol est vrombissant; il suit habituellement les cours d’eau, à faible hauteur au-des- sus de la surface de l’eau, n’offrant à la vue aucune marque distinctive sur la queue ni sur les ailes. La voix: il émet un chant mélodieux et clair en toute saison, quelles que soient les conditions atmosphériques. Son cri d'alarme est un 1zif souvent répété. L’habitat. Le Cincle américain se rencontre sur les cours d’eau de montagne à des altitudes variées, jusqu'à la limite des arbres; il fréquente habituellement les cours d'eau rapides qui restent libres de glace tout l'hiver, mais quelque- fois aussi les étangs de montagne et le littoral des lacs. pe i - wan / —J re on f D) PERS 2: j z \ / } EE ER ste Aire de nidification du Cincle américain La nidification. Il place son nid sur une corniche, dans une niche de rocher, sur une poutre sous un pont ou sur des soutènements similaires en bordure d'un cours d'eau, quelquefois derrière une chute d’eau ou tout près. Le nid est une volumineuse structure en forme de dôme; lex- térieur est recouvert de mousse et de quelques brins d'herbe. 327 Sy eo. EE a a eT A ee OR le Il y a une entrée latérale qui conduit à une coupe interne de brins de foin. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs. L'incubation, entièrement assurée par la femelle, dure environ 16 jours (H. W. Hann; G. J. Bakus). Distribution géographique. Ce Cincle niche depuis les iles Aléoutiennes, le centre nord de l'Alaska, le centre nord du Yukon, le sud-ouest de l’Alberta, le centre nord du Mon- tana et le sud-ouest du Dakota du Sud (montagnes Noires), jusqu’au sud de la Californie, dans les hautes terres du Mexique et en Amérique Centrale jusqu’à l’ouest de Panama. L’aire de dispersion au Canada. Le Cincle américain est un résident permanent le long des cours d’eau de montagne du centre et du sud du Yukon (ruisseau Coal, chaine Ogilvie, lac Canyon, rivière Rose; peut-être aussi au nord que dans la région d'Old Crow, où sa présence a été signalée en avril), de toute la Colombie-Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte et l’île Vancouver) et du sud-ouest de lAl- berta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton). Il hiverne dans la plus grande partie de sa zone de nidification, y compris le Yukon. Il est inusité dans le sud du Mackenzie (rivière Buffalo, ‘près du Grand lac des Esclaves) et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès). Une seule sous-espèce. Cinclus mexicanus unicolor Bona- parte. Famille Troglodytidae- Troglodytes Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 10; au Canada: 8 Les espèces canadiennes sont de petits oiseaux presque en- tièrement brunâtres, souvent marqués de bandes ou de points sur les ailes, sur la queue et sur les flancs. Les ailes, qui sont nanties de dix primaires, sont courtes et-arrondies. Le bec effilé est légèrement incurvé. Ces oiseaux sont énergi- ques et curieux, ne tenant en place rarement plus longtemps qu’un instant. Ils portent habituellement la queue haute, souvent dressée au-dessus du dos. Leur habitat varie selon l'espèce, entre les forêts, les fourrés, les marais, les cafions arides et les amoncellements de roches. Ils sont presque exclusivement insectivores. TROGLODYTE FAMILIER (House Wren)—Troglodytes aedon Vieillot PI. 49. L., 4.5 à 5.3 po. La queue est courte, le bec, légèrement incurvé et pointu comme chez les Troglodytes typiques. Les adultes (dont les sexes sont identiques) ont les parties supérieures brun grisâtre terne, le croupion plus brillant et souvent marqué de quelques bandes brun noirâtre et de points blancs dis- simulés; la queue, brunâtre et marquée de fines bandes noiratres; les côtés de la tête, gris pâle ou chamois avec une ligne superciliaire claire, à peine visible; les dessous, blan- châtre terne, plus clair au centre; la poitrine, lavée de gris chamois; les côtés et les flancs, brun pâle, plus ou moins marqués de bandes foncées peu prononcées. 328 Mensurations (7. a. parkmanii). Le mâle adulte: aile, 49.6- 53.3 (51.7); queue, 40.0-46.5 (43.6); culmen exposé, 12.0- 13.0 (12.4); tarse, 16.5-18.5 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 47.6-51.4 (49.9) mm. L'identification sur le terrain. Les petites dimensions, les parties supérieures brunes, le corps trapu et la queue souvent dressée de cette espèce la caractérisent comme un Troglo- dyte. Le Troglodyte familier se reconnaît à l’absence de marques définies, même la ligne superciliaire est habituelle- ment invisible. Il se différencie du Troglodyte des forêts, qui est plus petit et a la queue plus longue, par l’absence de rayure superciliaire définie (habituellement) et par ses côtés marqués de larges bandes; il n’a pas de ligne super- ciliaire ni de points blancs sur la queue comme le Troglodyte de Bewick. Il se différencie habituellement du Troglodyte à long bec et du Troglodyte des marais par ses préférences dans le choix de son habitat; d’autre part, le Troglodyte de Caroline, le Troglodyte des cafions et le Troglodyte des rochers ont tous des marques distinctives. La voix: ce Troglodyte chante souvent pendant de longs moments au cours de la journée; il émet un chant rapide, caquetant et pas trop mélodieux, mais tout de méme agréable; son chant est plus aigu au début, puis s’atténue vers la fin. Il est facile à identifier, une fois qu’on l’a entendu à quelques reprises. Aussi, un grinçant caquetage ronronnant. L’habitat. Ce Troglodyte se rencontre dans des fourrés et dans des buissons.en divers endroits: dans des clairières en forêt et dans des forêts claires, le long de ravins dans des prairies et dans des rideaux de protection, dans des vallées de montagne, dans des brûlis et particulièrement près des habitations, sur des fermes et dans des secteurs résidentiels. Au cours de la saison de nidification, il se rencontre à pro- ximité d’une cavité propre à la nidification. \ Aire de nidification du Troglodyte familier La nidification. Il place son nid dans une cavité dont la forme peut étre trés variée, mais qui consiste habituellement en un trou dans un arbre ou dans une maisonnette d'oiseaux. Cette espéce s’adapte trés facilement aux conditions am- biantes et on connaît des exemples’ où des objets des plus hétéroclites ont été utilisés dans la construction du nid: des objets pendus à des arbres, sur des poteaux ou dans des hangars, tels les poches de vieux vêtements, un vieux soulier, même un crâne de vache; des anfractuosités de maison, de machines agricoles ou d’automobiles abandonnées; ainsi que sous l’écorce soulevée d’arbres secs. Le nid consiste en une accumulation de brindilles et de débris, déposés au fond d’une cavité; ces matériaux sont recouverts de matières souples telles des plumes ou des poils. Les oeufs, le plus souvent au nombre de 6 à 8, sont blanc rosâtre et fortement marqués de points brun rougeatre. L’incubation dure 13 ou 14 jours (Baldwin et Kendeigh); la femelle assure la plus grande partie de l’incubation. Distribution géographique. Ce Troglodyte niche depuis le sud du Canada jusqu’au nord de la Basse-Californie, au sud-est de l’Arizona, au nord du Texas, au nord de l’Ar- kansas, au Tennessee et au nord de la Georgie. Il hiverne depuis le sud de sa zone de nidification jusqu’au sud du Mexique, à la côte du golfe du Mexique et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte familier est un résident d’été, qui niche dans le sud et dans l’est central de la Colombie-Britannique (Comox, Kamloops, vallée de la rivière Okanagane, Cranbrook; aussi dans les forêts claires de la rivière de la Paix; sa présence a été signalée au printemps à Clearwater), dans le nord, le centre et le sud de l’Alberta (dans le sud depuis la rivière Keg et le ruisseau Murdock, mais rare dans les montagnes du Sud- Ouest), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (Dorin- tosh, lac Emma, Nipawin, collines Cyprès, Regina; sa présence a été signalée en été au lac Kazan), dans le sud du Manitoba (Le Pas, Brandon, lac Saint-Martin, Emerson, Sprague), dans le centre et le sud de l’Ontario (au sud de Malachi, Sioux Lookout, lac Nipigon et lac Abitibi), dans le sud-ouest du Québec (Amos, Kénogami, Rivière-du- Loup, Hull, Montréal, Hatley) et au Nouveau-Brunswick (Fredericton, Grand-Sault). C’est un rare visiteur en Nouvelle-Ecosse (Gaspereau, Wolfville, Bridgetown, île de Sable) et dans l’Île-du-Prince- Edouard, mais sans aucune donnée de nidification. II est inusité à Hazelton (C.-B.) et à Churchill (Man.). Les sous-espèces. (1) Troglodytes aedon aedon Vieillot: Nouveau-Brunswick, peut-être dans l’extrême sud central du Québec (Hatley). (2) T. a. baldwini Oberholser, censé être légèrement plus foncé et moins roussâtre que la forme aedon, mais mal défini: Québec, sud de l'Ontario (au nord jusqu’à Bigwood, lac Nipissing, parc provincial Algonquin). (3) T. a. parkmanii Audubon, plus pâle, plus grisâtre et légèrement plus grand que la forme baldwini: Colombie- Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, ouest et centre de l’Ontario (Malachi, Sioux Lookout, lac Abitibi). Les zones d’intergradation de chacune des sous-espéces dans Est sont mal définies à cause du manque de spécimens pertinents capturés dans certaines régions critiques. Observations d’intérêt particulier. Comme son nom l'in- dique, le Troglodyte familier passe souvent l'été près des habitations où se trouvent des buissons propres à sa pro- tection et des cavités propices à sa nidification. Il utilise souvent une maisonnette d’oiseaux, dont l'entrée mesure 7/8 de po. de diamétre. Les Troglodytes familiers semblent incessamment faire beaucoup de bruit et de fracas pour des riens. Le mâle chante inlassablement du lever au coucher du soleil, même en plein milieu du jour, alors que tous les êtres vivants sont accablés par la chaleur; sa vivacité semble alors tout à fait anormale. Il est presque exclusivement insectivore. Comme on l’a vu au paragraphe qui traite de la nidifica- tion, ce Troglodyte utilise, pour nicher, une grande variété de cavités qu’il choisit souvent sans discernement. Un Troglodyte familier a même tenté pendant quelques jours de combler l’espace sans fond entre le toit et le pare-soleil de la tente de l’auteur. Un amas de brindilles s'était accu- mulé sur le sol avant qu’il se résignât à abandonner sa ten- tative. Un autre couple a construit son nid dans la porte d’une automobile abandonnée, où la chaleur devenait in- tolérable au cours de certains après-midi ensoleillés; alors, la femelle demeurait à l’intérieur moins d’une minute à la fois et en sortait le bec ouvert et haletante. Le nid fut éven- tuellement abandonné et on s’aperçut que les oeufs avaient été cuits dur. TROGLODYTE DES FORÊTS (Winter Wren)—Troglodytes troglodytes (Linnaeus) PI. 49. L., 4.0 à 4.5 po. Le Troglodyte des forêts a des dimensions plus petites que celles du Troglodyte familier; sa queue est aussi plus courte que celle de ce dernier. Les adultes (T. t. hiemalis) ont les parties supérieures brun rougeâtre; le dos, les scapulaires et le croupion, légèrement marqués de bandes foncées; des points blancs camouflés sur le croupion; les ailes et la queue, presque entièrement marquées de bandes foncées; une mince rayure superciliaire chamois; les dessous brunâtre pâle, l’abdomen et les flancs plus foncés et plus ou moins marqués de bandes et de mouchetures foncées. Les juvéniles ont les dessous plus foncés et une rayure indistincte au- dessus des yeux. Mensurations (T. t. hiemalis). Le mâle adulte: aile, 45.5- 49.1 (47.4); queue, 26.5-30.5 (29.5); culmen exposé, 11.3- 12.3 (11.9); tarse, 17.5-18.5 (18.1) mm. La femelle adulte: aile, 41.6-50.0 (45.0) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Troglodyte minus- cule, dont les parties supérieures sont brun rougeâtre et dont le port de la queue très courte est élevé, et qui s’observe habituellement dans les forêts et dans les bois broussailleux. Il est plus petit et plus foncé que le Troglodyte familier; ses flancs sont distinctement marqués de bandes transversales et il a habituellement une rayure superciliaire (souvent in- distincte chez les juvéniles) et sa queue est plus courte. Il a l'habitude de brimbaler. La voix: très différente de celle du Troglodyte familier. Son chant est extraordinaire pour un oiseau de si petite taille; il consiste en une série prolongée (jusqu’à 8 ou 9 secondes) de fortes notes très variées, souvent séparées par un trille ou par une légère pause, après quoi le chant se poursuit en roulade. Son cri d'alarme consiste en un kip—kip dissyllabique (mais aussi souvent en un seul kip) rappelant légèrement le ¢chimp du Pinson chanteur (d’ordinaire monosyllabique), mais plus aigu. 329 | t i i : L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente surtout les forêts conifériennes parvenues à une cer- taine maturité, typiquement les forêts denses et humides, où le parterre est couvert de buissons enchevêtrés et d’arbres renversés, principalement en bordure de cours d’eau ou de lacs; aussi les buissons et les abattis dans des clairières de forêts de faible étendue. Il cherche sa nourriture dans les strates inférieures de la forêt, mais 1l chante beaucoup à la cime des grands conifères. En migration, il se rencontre aussi bien dans les bois de conifères que dans les bois de feuillus, particulièrement là où le parterre est recouvert de broussailles. La nidification. Ce Troglodyte place très souvent son nid dans une cavité dans les racines encore enduites de terre d’un arbre renversé, dans une souche pourrie ou dessous, dans des tas de broussailes, dans un banc de mousse et moins fréquemment en d’autres endroits. Le nid, plutôt volumineux, est fait de brindilles, de mousse et de brins d'herbe, avec une ouverture latérale conduisant à l’inté- rieur, lequel est garni de poils et de plumes. Les oeufs, le plus souvent au nombre de 5 ou 6, sont blancs et habituelle- ment marqués de quelques points brun rougeâtre. fo : A 7 e a ed > A SIL, 5 LDC LB 0S* “ pja - Ÿ J “PA A a Onir VOIS ~ Í a =p ~ I mevra La AN € = = 9D Ai à T1 Trk —— # AE. EA Ly MN] m ` Tg : a 2 ab PES: dE E D ER ae. z= => pa ee 2 “Sty Bey CAS i —) ~~, SA be fp ¢ AS A WI CY a => AFA ff > + í — K met, > i g ot Ten & 5 Sc Aire de nidification du Troglodyte des foréts f S 4 K à = Distribution géographique. Ce Troglodyte se rencontre dans hémisphère nord de l’Ancien et du Nouveau Monde. En Amérique du Nord, il niche depuis les îles Aléoutiennes et le sud-est de l’Alaska jusqu’à Terre-Neuve, à l’est, et jusqu’au centre de la Californie, au centre de l’Idaho, aux Grands lacs, à l’ouest, au centre du Massachusetts et dans les Appalaches, jusqu’au nord de la Georgie, au sud. Aussi en Islande et dans la majeure partie de l’Eurasie. En hiver, il se retire vers le sud des régions les plus froides de sa zone de nidification au Canada. L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte des foréts niche en Colombie-Britannique (en abondance sur la côte et dans les îles côtières, au moins aussi au nord qu’à la rivière Stikine et au lac Dease, peut-être jusqu’au chemin Haines, près de la frontière de l’Alaska; localement dans l’intérieur: rivière Driftwood, Likely, Okanagan Landing, 330 rocher Déboulé, parc national de Revelstoke, probable- ment ruisseau Tepper; apparemment absent de la majeure partie des régions boisées claires et relativement arides du sud de la province); dans le nord et le nord-ouest de l’Alberta (dans le sud, jusqu’à Athabasca et dans les montagnes: parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton); dans le centre de la Saskatchewan (probablement Big River; lacs Amyot et Crean); au Manitoba (rivière Over- flowing, plage Hillside); dans le centre et le sud de |’Ontario (lac Favourable, Moose Factory; comtés de Middlesex, de Waterloo et de Prince-Edward); dans le sud du Québec (lac Mistassini, lac Sainte-Anne, Natashquan, Saint-Augus- tin, baie des Belles-Amours, ile Anticosti, Aylmer, Montréal, Percé, îles de la Madeleine); à Terre-Neuve; au Nouveau- Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Écosse. Il hiverne en petits nombres en Colombie-Britannique, dans le sud de l’Ontario, dans le sud-ouest du Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Ecosse et rarement a Terre-Neuve. Sa présence a été signalée en été dans le sud du Yukon (lac Sheldon, août 1944) et dans le sud du Mackenzie (cours supérieur de la riviére Buffalo). Les sous-espèces. (1) Troglodytes troglodytes hiemalis Vieillot: est central de la Colombie-Britannique (foréts claires de la riviére de la Paix) et Alberta (sauf les mon- tagnes Rocheuses), en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec, a Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. (2) T. t. pacificus Baird, plus foncé et marqué de bandes moins distinctes sur les parties supérieures: Colombie-Britannique (sauf les foréts claires de la riviére de la Paix) et montagnes du sud-ouest de l’Alberta. TROGLODYTE DE BEWICK (Bewick’s Wren)—Thryomanes bewickii (Audubon) PI. 49. L., 5.0 à 5.5 po. Les adultes ont les parties supérieures brunes et une ligne superciliaire blanchatre bien visible; des bandes foncées plus ou moins nombreuses sur les rémiges; les deux rectrices centrales brunes avec bandes foncées; des taches blanches sur les rectrices externes, dont le bout est marqué d’une grande tache blanc grisâtre; les dessous, blanc grisâtre; les côtés et les flancs, lavés de brun; les tectrices sous-caudales, marquées de bandes noirâtres. Mensurations (T. b. calphonus). Le mâle adulte: aile, 51.5-56.5 (54.2); queue, 51.0-57.0 (52.7); culmen exposé, 14.6-17.2 (15.9); tarse, 19.5-20.5 (20.1) mm. La femelle adulte: aile, 48.8-52.1 (50.9) mm. L’ identification sur le terrain. Ce Troglodyte se différencie du Troglodyte familier par une rayure superciliaire blan- châtre, bien visible. Ses parties supérieures d’un brun rougeâtre moins prononcé, sa poitrine et son abdomen grisâtres (non Javés de chamois ou de roussâtre) et son corps plus élancé le distinguent du Troglodyte de Caroline. Quand la bordure blanche de la queue peut être observée, il est facile à différencier de ces deux dernières espèces, De plus, sa queue est sensiblement plus longue. La voix: le chant est variable et porte loin; il rappelle un peu le chant du Pinson chanteur; aussi une note ronronnante et criarde. L’habitat. Ce Troglodyte se rencontre dans les buissons et dans les broussailles des régions rurales, des régions ur- baines et des bois clairs. La nidification. Le Troglodyte de Bewick construit son nid dans différents genres de cavités prés des habitations, ainsi que dans des maisonnettes d’oiseaux; aussi dans des trous abandonnés par des Pics, dans des trous de noeud sur des arbres renversés et même dans des tas de broussailles denses. Il remplit une partie de la cavité avec des brindilles, des feuilles, de la paille et d’autres débris, qu’il recouvre de plumes et d’autres matières souples. Distribution géographique. Ce Troglodyte niche depuis le sud de la Colombie-Britannique, le centre de l’État de Washington, le sud de l’Utah, le sud du Nebraska, le sud du Michigan, l’extrême sud de l’Ontario, le centre de la Pennsylvannie et la Virginie, jusqu’au sud de la Basse- Californie, au sud du Mexique (Oaxaca) et dans le nord des États-Unis en bordure du golfe du Mexique. Aire de nidification du Troglodyte de Bewick L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte de Be- wick est un résident permanent dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Victoria, Comox, Vancouver, Chilli- wack, baie Howe) et dans l’extrême sud de l’Ontario (pointe Pelée; sa présence a été signalée en été aussi au nord que dans les comtés de York et de Grey; son arrivée est récente en Ontario, où sa présence a été signalée pour la première fois en 1898 et où il a niché pour la première fois en 1950). Les sous-espèces. (1) Thryomanes bewickii calophanus Oberholser: sud-ouest de la Colombie-Britannique. (2) T. b. altus Aldrich: sud de l'Ontario. TROGLODYTE DE CAROLINE (Carolina Wren) — Thryothorus ludovicianus (Latham) PI. 49. L., 5.2 à 6.0 po. Les adultes ont les parties supérieures brun rougeâtre; une large rayure superciliaire blanchâtre; des points blancs à peine visibles sur le croupion; les ailes et la queue d’un brun plus terne que le dos et marquées de bandes foncées: les dessous presque entièrement chamois, plus pâle sur la gorge (blanchâtre), plus foncé sur la poitrine, sur les côtés et sur les flancs; les tectrices sous-caudales, marquées de bandes noires. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 54.5-64.0 (60.4); queue, 45.5-55.5 (50.6); culmen exposé, 15.0-18.0 (16.6): tarse, 20.0-22.5 (21.5) mm. La femelle adulte: aile, 55.0- 59.5 (56.9) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un Troglodyte brun rougeâtre de forte taille, qui porte une rayure superciliaire blanchatre et qui a les dessous chamois, particulièrement la poitrine et les flancs. Le chant: un fort et riche fit-tulut- tit-tulut-tit-tulut sifflé. Il émet son chant en toute saison. L’habitat. Il fréquente les fourrés et les enchevétrements des forêts claires, souvent le long des cours d’eau, aussi bien dans les campagnes que dans les secteurs résidentiels. La nidification. I] place son nid dans des cavités de toutes sortes et dans des crevasses aussi bien en forêt que près des habitations. Le nid est fait de brindilles, de feuilles, de mousse et de lambeaux d’écorce; il est garni à l'intérieur de matériaux plus souples, tels des plumes, des poils, de fines radicelles et des brins d'herbe. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4 à 6, sont blancs ou chamois et géné- ralement marqués de nombreux points bruns. I] semble que la femelle assure la plus grande partie de l'incubation, qui est censée durer 12 à 14 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Ce Troglodyte est un résident depuis le sud-est du Nebraska jusqu’au sud-est du Massa- chusetts, à l’est, dans le centre et sur la côte du Texas, jusqu’au nord-est du Mexique, à la côte du golfe du Mexique et au sud de la Floride, au sud. 73 j y we À 9 SF Dost à “=? Ugi A EO nOA # a LE TA LR = Ca 7-1 U1 $ ae LA ee = oi = pe & S ii LAT W tO) k Vag SR e \ a : Æ CZ: 3 pi Fu i Tay \ ~ S Ve oy LS x, an al a DA H A ¢ "a + s ` i `~ NT i ) sr Y à \ dre ER 5 f j # PL AN J ee — | \ \ nv oY LP IT à Ja $ ê g Us RA r rd D { ET a + gr, Q Í 8 < # a | t As $ : ‘ at rp / \ x / PEN Ge ee } ve ; # / => ) ff, So ff + PAT AEM / PF as, Ww NX : d | \y BTE \ fe Y (G 1? Va à VS in \ A Le à à i j ie. "7 SASS IEEE GRR = INR RES Fe } Aire de nidification du Troglodyte de Caroline L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte de Caro- line est un résident permanent dans le sud de l'Ontario (nichant de la pointe Pelée à Toronto et à Canton; la pre- mière mention de nidification fut obtenue en Ontario à la pointe Pelée, en 1905). C'est un rare visiteur dans le 331 en ee eme cum cu ee ms oaen a te 7e EP ES ee a a à rene ee ro td te ds es Re Nord jusqu’à Ottawa, mais qui ne niche pas dans cette partie de la province. Il est inusité dans le sud-ouest du Québec (Fort-Chambly) et dans le sud du Manitoba (Delta, 20 octobre 1938; Winni- peg, 31 août 1925). Une seule sous-espèce. Thryothorus ludovicianus ludovi- cianus (Latham). TROGLODYTE DES MARAIS (Long-billed Marsh Wren) Telmatodytes palustris (Wilson) Pl. 49. L., 4.1 à 5.5 po. Les adultes ont le dessus de la tête brun noirâtre uniforme; une tache triangulaire brun noiratre et rayée de blanc sur le dos; le restant des parties supérieures, presque entière- “ment brun; la queue, marquée de bandes foncées: une rayure superciliaire blanche; les dessous, blancs; les côtés et les flancs, brun chamois sans marques et la poitrine sou- vent légèrement lavée de brun chamois. Mensurations (T. p. dissaëptus). Le mâle adulte: aile, 49.0- 55.8 (51.1); queue, 35.5—43.0 (40.5); culmen exposé, 14.1- 15.5 (14.6); tarse, 20.5-21.5 (21.3) mm. La femelle adulte: aile, 47.2-51.6 (49.1) mm. L'identification sur le terrain. Tout Troglodyte aperçu en plein centre d’un marais humide appartient probablement à cette espèce. Le Troglodyte des marais et le Troglodyte à bec court ont des rayures blanches sur le dos. Le Troglo- dyte des marais est cependant de plus grande taille et porte une ligne superciliaire blanche bien définie, mais il n’a pas de rayure sur la tête; de plus, il se rencontre dans des en- droits plus humides que ceux que fréquente le Troglodyte à bec court. La voix: le chant est plutôt grave, mais vigou- reux, pétillant et saccadé. L’habitat. Ce Troglodyte se rencontre dans des marais de faible profondeur, où croissent des quenouilles et des scirpes. La nidification. Le nid consiste en une boule de végéta- tion paludéenne plutôt volumineuse, dont l’entrée est latérale et qui est fixée aux plantes paludéennes. L’extérieur du nid est garni de longs et grossiers lambeaux de plantes, mais l'intérieur est recouvert de matériaux doux comme du duvet de quenouille ou des plumes. En plus du nid que la femelle construit pour abriter les oeufs et les poussins, le male construit plusieurs autres nids qui demeurent ina- chevés. Les mâles de la plupart des espèces de Troglodytes construisent de tels faux nids, dont la fonction est encore mal expliquée. Les oeufs, le plus souvent 5 ou 6, sont brun terne (différant ainsi des oeufs des autres Troglodytes) et finement marqués de points et de mouchetures d’un brun encore plus foncé. La femelle couve seule pendant 13 jours (W. A. Welter). Distribution géographique. Ce Troglodyte niche depuis le sud du Canada jusqu’au nord de la Basse-Californie, au centre du Nouveau-Mexique, à la côte du golfe du Mexique (du Texas à la Californie) et au centre de la Floride (sur la côte de l'Atlantique). L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte des marais 332 PLANCHE 41 1 Martinet à gorge blanche 2 Martinet noir 3 Martinet de l’Ouest 4 Martinet ramoneur 5 Engoulevent de Nuttall 6 Engoulevent commun 7 Engoulevent bois-pourri ji SESS Be eS ees ] 3 PLANCHE 42 ] Colibri à gorge noire, mâle adulte Colibri à gorge rubis, a) mâle adulte b) femelle Colibri roux, a) femelle adulte b) mâle adulte Colibri de Calliope, a) mâle adulte b) femelle Pic à ventre roux, mâle Pic maculé, a) mâle adulte (forme nominale) b) femelle adulte (forme nominale) c) mâle adulte (sous-espèce ruber) Pic de Williamson, a) mâle adulte b) femelle adulte niche dans les marais qui répondent à ses exigences écolo- giques dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (région de Vanderhoof, Kleena Kleene, Duncan, Vancouver, vallée de la riviére Okanagane, fleuve Columbia), en Alberta (du lac Athabasca jusqu’à Red Deer; localement au lac Newell; sa présegce n’a jamais été signalée dans les montagnes du Sud-Ouest), dans le centre de la Saskatchewan (lacs Kazan et Emma; Nipawin; lac du Diable; Regina); dans le sud du Manitoba (mont Riding, lac Saint-Martin, Whitemouth), dans l’ouest de |’Ontario (baie des Indiens, Wabigoon, parc provincial Sibley), dans le sud de Ontario (aussi au nord qu’a Killaloe, au lac Doré et 4 Ottawa; probablement dans l’île Manitoulin et au lac Nipissing); dans le sud-ouest du Québec (Buckingham, Montréal, Magog, Sorel) et dans le sud du Nouveau-Brunswick (Midgic). Aire de nidification du Troglodyte des marais Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique; rare- ment dans le sud de l’Ontario (pointe Pelée). Il est un rare migrateur ou un visiteur inusité en Nouvelle-Ecosse (havre de Port-Joli, Wallace, Wolfville). Les sous-espèces. (1) Telmatodytes palustris dissaëptus (Bangs): niche dans le sud de l’Ontario, dans le sud-ouest du Québec et au Nouveau-Brunswick. (2) T. p. iliacus Ridgway, plus pâle et plus brunâtre que la forme dissaéptus: ouest de l’Ontario (baie des Indiens) et Manitoba. (3) T. p. laingi Harper, beaucoup plus pâle et plus chamois que la forme iliacus: Alberta (à l’est des Rocheuses), Saskatchewan. (4) T. p. plesius (Oberholser), beaucoup plus roussatre que la forme /aingi: centre et intérieur méridional de la Colom- bie-Britannique. (5) T. p. paludicola (Baird), plus foncé et moins grisâtre que la forme plesius: sud-ouest de la Colom- bie-Britannique (Duncan, Vancouver, Huntingdon). Aussi, (6) T. p. palustris (Wilson), de la céte des Etats-Unis (du Rhode-Island à la Virginie), qui est un visiteur inusité en Nouvelle-Ecosse (havre de Port-Joli), et (7) T. p. waynei Dingle et Sprunt, de la côte des Etats-Unis (sud-est de la Virginie et Caroline du Nord), est accidentel au Nouveau- Brunswick (Grand-Manan, Fairville). TROGLODYTE À BEC COURT (Short-billed Marsh Wren)— Cistothorus platensis (Latham) P1. 49. L., 4.0 à 4.5 po. C’est un Troglodyte de taille minuscule, qui a des rayures sur le dessus de la tête et sur le dos. Les adultes ont les parties supérieures brunes, rayées de noirâtre et de blanc; le croupion, les tectrices sus-caudales et la queue marqués de bandes foncées; les côtés de la tête chamois, avec habi- tuellement une étroite rayure foncée peu prononcée de part et d'autre des yeux; aucune rayure superciliaire distincte; les dessous, blancs; la poitrine, les côtés, les flancs et les tectrices sous-caudales, lavés de chamois. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 43.4—46.2 (44.6); queue, 32.5-41.0 (37.9); culmen exposé, 10.3-11.6 (10.9); tarse, 15.5-17.0 (16.3) mm. La femelle adulte: aile, 41.5—45.1 (43.5) mm. L’identification sur le terrain. C’est un des deux Troglo- dytes à dos rayé. Le Troglodyte à bec court, en comparaison du Troglodyte des marais, a le dessus de la tête rayé (au lieu de brun noirâtre uniforme) et une rayure superciliaire chamois à peine visible (celle du Troglodyte des marais est blanche et bien marquée). L’habitat facilite souvent l’identi- fication de ces deux espèces: le Troglodyte à bec court se tient plutôt dans les herbes des marais que dans les que- nouilles. La voix: le chant, pas du tout musical, commence par deux ou trois tsip secs (imitant le bruit produit par deux petits cailloux frappés l’un contre l’autre), que suivent une série de notes peu mélodieuses en decrescendo et souvent un court trille vers la fin. Aire de nidification du Troglodyte à bec court L’habitat. Ce Troglodyte fréquente les marais à longues herbes et à laiches, les tourbières, les prés mouilleux où croissent souvent quelques courts buissons épars et souvent entourés d’aulnes et de saules. I] ne se rencontre habituelle- ment pas dans les quenouilles. La nidification. I] niche dans les marais. Le nid consiste en une boule de brins d’herbe bien camouflée dans les herbes 334 i dressées ou dans les laîches auxquelles il est fixé; l’entrée est sur le côté. Plusieurs faux nids sont habituellement con- struits dans les environs. Les oeufs, au nombre de 4 à 8, habituellement 7, sont blancs. L’incubation dure 12 à 14 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Ce Troglodyte niche depuis le sud-est de la Saskatchewan jusqu’à l’est du Nouveau- Brunswick, à l’est, et jusqu’à l’ Arkansas et au sud-est de la Virginie, au sud; aussi depuis le sud du Mexique, dans toute l’Amérique Centrale, jusqu’au sud de l’ Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte a bec court niche dans le sud-est de la Saskatchewan (Nipawin, lacs a la Plume, district de Yorkton), dans le sud du Mani- toba (Le Pas, Norway House, Aweme, lac Saint-Martin, Sprague), dans l’ouest de l’Ontario (baie des Indiens, Wabi- goon, Kenora, région de Thunder Bay), dans le sud de Ontario (au nord jusqu’à Sault-Sainte-Marie, lac Nipis- sing, Ottawa), dans l’extrême sud-ouest du Québec (Per- kins, tourbière de Lanoraie, Hatley, Sorel, Québec) et dans le sud du Nouveau-Brunswick (Midgic). C’est un rare visiteur en Alberta (Camrose, 19 septembre 1927 ; aussi quelques observations visuelles). Une seule sous-espèce. Cistothorus platensis stellaris (Naumann). TROGLODYTE DES CANONS (Cañon Wren)— Catherpes mexicanus (Swainson) L352 & 5.7 po. Le bec est relativement long et effilé. Les adultes ont le dessus de la tête, la nuque et le haut du dos brun grisâtre tournant au marron sur le bas du dos et sur le croupion; les parties supérieures, marquées de points noirs et blancs; le queue rousse, avec bandes transversales noires; la gorge et le haut de la poitrine, blancs; le restant des dessous, marron marqué de bandes et de points noirs, ainsi que moucheté de blanc. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 56.5-61.5 (59.7); queue, 51.0-54.0 (52.4); culmen exposé, 19.0-22.5 (20.5); tarse, 17.5-18.5 (18.1) mm. La femelle adulte: aile, 55.0-60.5 (57.2) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Au Canada, on doit s’atten- dre à rencontrer cette espèce seulement dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique. Il est facile à iden- tifier à sa gorge et au haut de sa poitrine d’un blanc im- maculé qui tranche vivement contre le marron de l’abdo- men. La voix: le chant est un impressionnant sifflement en decrescendo, dont le rythme et Ja durée sont variables: di-à di-G di-â-dä-dä-dâ; aussi tchèc. L’habitat. Ce Troglodyte fréquente les parois des cañons (particulièrement en bordure de l’eau), les rochers à pic et les éboulis de roches. La nidification. I! construit son nid dans des crevasses de rocher ou dans des cavernes. Les oeufs, habituellement au nombre de 5 ou 6, sont blancs et marqués de quelques points brun rougeâtre, Distribution géographique. Ce Troglodyte est un résident depuis l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique, le nord de l’Idaho, le sud-est du Montana et le sud-ouest du Dakota du Sud, dans tout l’ouest des États-Unis et dans tout le Mexique, jusqu’à l’isthme de Tehuantepec et au sud de la Basse-Californie. L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte des cañons est un résident permanent très dispersé dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (depuis la partie méridionale de la vallée de la rivière Okanagane jusqu’à Penticton et peut- être jusqu’à Naramata, au nord). Une seule sous-espèce. Catherpes mexicanus conspersus (Ridgway). TROGLODYTE DES ROCHERS (Rock Wren)— Salpinctes obsoletus (Say) PI. 49. L., 5.2 à 6.2 po. Les adultes ont les parties supérieures brun grisâtre ou gris brunâtre, finement marquées de petites taches noires et blanchâtres; le croupion, de teinte cannelle; deux rectrices centrales brun grisâtre et traversées de bandes foncées: le bout des autres rectrices, chamois-cannelle; une bande subterminale noire sur les rectrices, sauf sur les deux rec- trices centrales; les parties inférieures blanchâtres, lavées de chamois rosâtre sur les côtés et sur les flancs; la gorge et le haut de la poitrine, plus ou moins marqués de fines bandes foncées. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ils ont les parties supérieures marquées de points noirs peu prononcés (les petites taches blanches sont absentes); les dessous sans rayures d’aucune sorte. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 65.3-73.7 (70.3); queue, 49.0-55.0 (51.9); culmen exposé, 16.2-19.0 (17.1): tarse, 20.0-22.0 (21.2) mm. La femelle adulte: aile, 66.4-69.3 (68.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Troglodyte brun grisâtre clair, de forte taille, qui se rencontre dans les en- droits rocailleux de l’Ouest (voir L’habitat). La queue étalée offre à la vue des taches chamois sur le bout des rectrices et une bande subterminale noire, sauf sur les deux rectrices centrales. Les adultes ont des rayures foncées sur la gorge (absentes chez les juvéniles), mais les dessous sont blanc uniforme, par ailleurs. Voir le Troglodyte des cañons qui fréquente aussi les endroits rocheux. La voix: le chant est variable, mais comporte plusieurs groupes dissylabiques, souvent tra-li tra-li tra-li tra-li en contralto; aussi des trilles fréquents. L’habitat. Ce Troglodyte fréquente les affleurements rocheux, les parois accidentées de rochers, les talus d’ébou- lis, les cañons, même les berges de terre durcie, souvent dans des endroits arides dans les montagnes ou dans les plaines de l'Ouest, La nidification. Ce Troglodyte place son nid dans des crevasses et dans des fentes de rochers ou parmi des roches (voir L’habitat). L'entrée qui conduit au nid, est souvent pavée de petits cailloux plats. Le nid est fait d’herbes fines, de poils et de plumes. Les oeufs, au nombre de 4 à 8, habi- tuellement 5 ou 6, sont blancs et marqués de petits points brun rougeâtre. Distribution géographique. I! niche depuis l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique, le sud de l’ Alberta, le sud de la Saskatchewan et le nord-ouest du Dakota du Nord, jusqu’au sud de la Basse-Californie, dans les hautes terres et dans les déserts du Mexique et de l'Amérique Centrale, jusqu’à Costa Rica. I] hiverne dans le Sud, depuis l’Oregon, le Montana et le Wyoming. en 3 A ARS € dé we- ~ iS ¢ AT Aire de nidification du Troglodyte des rochers L’aire de dispersion au Canada. Le Troglodyte des rochers est un résident d’été qui niche dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique (ruisseau Caché, Kamloops, vallée de la rivière Okanagane, Elko; sa présence a été signalée aussi au nord qu’à Hanceville et au lac Indianpoint, toutefois sans données de nidification); dans le sud de l'Alberta (Jasper, Frank, rivière Red Deer, rivière Milk) et dans le sud de la Saskatchewan (collines Cyprés, Pilot Butte). Il se rencontre en migration rarement aussi à l’ouest que dans l’île Vancouver (Victoria, Comox). Il existe trois observations visuelles d’été à la fois extra- ordinaires et exactes: près de Stanton, dans le nord-ouest du Mackenzie (E. O. Hônn); Fort Chipewyan, dans le nord de l'Alberta (Francis Harper); et à Churchill, au Manitoba (J. A. Crosby et Eva Beckett). Une seule sous-espèce. Salpinctes obsoletus obsoletus (Say). Famille Mimidae- Moqueurs Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 11; au Canada: 4 Cette famille, qui est restreinte à l'hémisphère occidental, est intermédiaire entre les Troglodytes et les Grives sous bien des rapports. Les membres de cette famille ont la taille plus forte que les Troglodytes et ils ont des vibrisses buccales. Leurs ongles sont plus longs que ceux des Grives, mais leur bec est incurvé et leurs tarses sont scutellés. Ce sont de merveilleux chanteurs et beaucoup d’espéces sont renom- mées pour leur habileté à imiter le chant d’autres espèces d'oiseaux. PS a a —- “ee E z m PaE en — $ DD al —— ~- Dunk mad aidons (Ae SR, LH a i ee es $ à | LES À à | MOQUEUR POLYGLOTTE (Northern Mockingbird)— Mimus polyglottos (Linnaeus) PI. 50. L., 9.0 à 11.0 po. Le mâle adulte a les parties supérieures gris brunâtre; les ailes et la queue, ardoisé foncé et bordées de grisâtre; le bout des grandes et des moyennes tectrices alaires blanc, formant deux bandes blanches sur les ailes; une tache blanche bien voyante à la base des primaires; les trois rectrices les plus externes, presque entièrement blanches: les dessous, gris pale; les pattes et le bec, noirâtres; les yeux, jaunâtre pâle. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 106.0-120.0 (111.4); queue, 110.0-134.0 (119.9); culmen exposé, 17.0-18.5 (17.9); tarse, 29.5-34.0 (32.5) mm. La femelle adulte: aile, 100.0- 111.5 (104.8) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un oiseau au corps svelte et à longue queue, qui a les parties supérieures grises et les dessous blanc grisâtre; il a deux bandes blanches transversales sur les ailes, ainsi qu’une tache blanche (bien visible au vol), et les rectrices externes presque entièrement blanches. Les Pies-grièches sont semblables, mais elles ont un masque facial noir. Le Solitaire de Townsend, de l'Ouest, lui ressemble aussi, mais il a un cercle blanchâtre autour des yeux, les dessous gris foncé (à peine plus pâles que les parties supérieures) et une assez grande proportion de chamois sur la tache alaire. La voix: le chant du Moqueur polyglotte est prolongé, puissant et habituellement très mélodieux, mais il comporte aussi divers sons rauques et des imitations du chant de certaines autres espèces d’oiseaux. Ce qui le caractérise, c’est que la même strophe est souvent répétée trois fois ou plus avant qu’une nouvelle ne soit entonnée (les strophes du Moqueur roux sont souvent en groupes de deux). L’habitat. Ce Moqueur fréquente les buissons et les enchevétrements de végétation, les haies et plusieurs genres de buissons d’ornement dans le voisinage de bâtiments. La nidification. Le Moqueur polyglotte fait habituelle- ment son nid entre 4 et 20 pieds au-dessus du sol, dans un buisson, dans un arbre ou dans des vignes. Le nid est plutôt volumineux et consiste en une coupe durable de brindilles, de mousse, de feuilles et de débris divers, tapissée à l’intérieur de radicelles et d’herbes sèches. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont bleu pâle ou verdâtre et marqués d’éclaboussures et de points bruns. L’incubation, faite exclusivement par la femelle, dure approximativement 12 jours (Amelia Laskey). Distribution géographique. Ce Moqueur est un résident depuis le nord et le centre nord des États-Unis et de cer- taines parties du sud du Canada (trés localement), jusqu’au sud du Mexique (isthme de Tehuantepec), à la Jamaïque et dans les iles Vierges. L’aire de dispersion au Canada. Au Canada, le Moqueur polyglotte est un résident permanent de distribution très éparse, mais qui, depuis quelques années, étend son aire de dispersion vers le Nord. Il existe des données de nidification dans le sud de l’Alberta (Didsbury), dans le sud de l'Ontario (Amherstburg, Toronto, ile Manitoulin), dans le sud-ouest du Québec (Como, Tadoussac), en Nouvelle-Écosse (Halifax, 336 Aire de nidification du Moqueur polyglotte probablement Debert) et probablement au Manitoba (Delta: un juvénal, dont le plumage portait encore du duvet sur la tête et sur la nuque). Il est rare ou inusité dans le sud de la Colombie-Britan- nique (Duncan, Springhouse, parc provincial Wells Gray), en Saskatchewan (région des collines Cyprès, Regina), au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan, Fredericton), dans l’Île-du-Prince-Édouard (étang Deroche, Souris), dans le sud-est du Québec (sur la côte nord du golfe Saint-Laurent: Sept-Îles, île Anticosti, île Bonaventure) et dans le centre et le nord de l’Ontario (Port-Arthur, Fort-William, Moosonee). Il est accidentel dans le sud du Keewatin (rivière McConnell, 20 juin 1960: un spécimen). Des observations visuelles ont été faites à Terre-Neuve. Les sous-espèces. (1) Mimus polyglottos polyglottos (Lin- naeus): plusieurs cas de nidification dans l’est du Canada et jusque dans l’ouest du Manitoba; le spécimen capturé en Colombie-Britannique (à Duncan), que l’auteur n’a pas examiné, a été rattaché à cette variété. (2) M. p. leucopterus (Vigors), dont les dimensions sont en moyenne plus grandes, mais dont la queue est relativement plus courte, a les parties supérieures d’un gris légèrement plus pâle; une proportion plus forte de chamois en dessus et en dessous; une propor- tion plus appréciable de blanc sur les ailes: de la Saskat- chewan à la Colombie-Britannique, mais aucun spécimen capturé dans l’Ouest n’était disponible à l’auteur pour étude. MOQUEUR-CHAT (Catbird)— Dumetella carolinensis (Linnaeus) PI. 50. L., 8.4 à 9.4 po. La coloration est presque entièrement gris ardoise terne, mais les dessous sont légèrement plus pâles; le dessus de la tête est noirâtre, les tectrices sous-caudales, presque en- tièrement marron et la queue, noirâtre, Mensurations. Le mâle adulte: aile, 88.0-96.1 (91.6); queue, 90.0-101.5 (96.1); culmen exposé, 15.1-18.0 (16.8); tarse, 26,0-28.0 (27.4) mm. La femelle adulte: aile, 85.7-94.4 (89.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau gris ardoise, dont la taille est plus faible que celle du Merle américain, mais dont la queue est plus longue; il se rencontre dans les fourrés; il a une calotte noirâtre et les tectrices sous-caudales de teinte marron. Il agite souvent sa queue noire plutôt longue. Le cri: un distinctif et fréquent miaulement plaintif, qui tient de celui du chat; aussi des câc câc câc secs. Le chant est soutenu et composé de diverses strophes ponctuées de courtes pauses; certaines de ces strophes sont très musicales et d’autres, discordantes, imitant souvent le cri et le chant d’autres espèces d’oiseaux. Bien que le chant du Moqueur-chat ressemble à celui du Moqueur roux et du Moqueur polyglotte, il ne comporte habituellement pas de répétitions; il est donc facile de différencier le chant du Moqueur-chat de celui de ses deux proches congénères. L’habitat. Ce Moqueur fréquente les fourrés de buissons courts et denses d’espèces feuillues (parfois de résineux), en bordure des cours d’eau, des étangs, des routes, des bois et des ravins des prairies; aussi en abondance dans les buissons et dans les taillis de jardin. La nidification. Ce Moqueur construit son nid dans des buissons denses, habituellement entre 3 et 8 pieds au-dessus du sol. Le nid consiste en une structure plutôt volumineuse, composée de brindilles, de tiges de plante, de brins d’herbe et de feuilles ; la coupe interne est faite avec soin et tapissée de fines radicelles et de lambeaux d’écorce. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 3 à 5, sont bleu verdâtre foncé et sans marques. L’incubation dure probablement 12 ou 13 jours. Aire de nidification du Moqueur-chat Distribution géographique. Il niche depuis le sud du Canada (de l’intérieur de la Colombie-Britannique à l'île du Cap-Breton) jusqu’à l’est de l’Oregon, au centre de l’Ari- zona, au Texas, à l’intérieur des États côtiers du golfe du Mexique et au sud de la Floride, Il hiverne principalement depuis le sud-est des États-Unis et dans l’est du Mexique, en Amérique Centrale, jusqu’à Panama et aux îles de la mer des Caraïbes, L’aire de dispersion au Canada. Le Moqueur-chat est un résident d’été qui niche dans le sud de la Colombie-Britan- nique (Bella Coola, Huntingdon, Lillooet, lac Williams, Cranbrook; on ignore s’il niche dans l’île Vancouver), dans le centre et le sud de l’Alberta (au nord, au moins jusque dans la région du lac Athabasca; sa présence a été observée en été, sans donnée de nidification, au Petit lac des Esclaves), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (au nord, au moins jusqu’au lac Meadow et à Nipawin), dans le sud du Manitoba (riviére Overflowing, lac Oak, lac Saint-Martin, Sprague), dans le centre méridional et le sud de l’Ontario (au nord, environ jusqu’au lac Shoal, Kenora, Sault-Sainte- Marie, lac Nipissing), dans Je sud-ouest du Québec (lac Blue Sea, Montréal, Baldwin Mills, Québec, ile aux Coudres, Riviére-du-Loup), au Nouveau-Brunswick (rare dans le nord de la province) et en Nouvelle-Ecosse (y compris rarement, l’île du Cap-Breton). Il est inusité dans l’île Vancouver (Comox); à Arvida et à Sept-iles (Québec). MOQUEUR ROUX (Brown Thrasher)—Toxostoma rufum (Linnaeus) PI. 50. L., 10.5 à 12.0 po. Les parties supérieures sont brun rougeâtre; il y a deux bandes alaires blanches (chamois en automne): les parties inférieures sont chamois pâle (plus pâle sur la gorge et sur l’abdomen); la poitrine, les côtés et les flancs, fortement marqués de rayures brun foncé; les yeux, jaunes. Mensurations (T. r. rufum). Le mâle adulte: aile, 98.1- 110.4 (103.6); queue, 119.5-138.5 (127.6); culmen exposé, 23.8-27.6 (25.9); tarse, 33.0-35.0 (34.1) mm. La femelle adulte: aile, 100.4-105.5 (102.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau dont les di- mensions et la longueur de la queue sont plus grandes que celles du Merle américain. Ses parties supérieures brun rou- gâtre vif et ses dessous fortement rayés rappelent peut-être les Grives, mais le Moqueur roux a la queue longue, les yeux jaunes, des bandes blanches bien visibles et des dimensions beaucoup plus grandes, ce qui facilite l’identification. Le cri: le chant, puissant et musical, consiste en une longue série de strophes ponctuées de légères pauses. Beaucoup de ces strophes sont répétées plusieurs fois et émises en groupes de deux: trou-it trou-it ; toulou-étoupe-toulou-étoupe ; toulit-oup- toulit-oup. Les strophes émises en groupes de deux sont faciles a différencier du chant du Moqueur-chat, qui est similaire sous d’autres aspects. Aussi un retentissant tchip guttural. L’habitat. Ce Moqueur fréquente les fourrés de feuillus, les champs parsemés de buissons, le bord des foréts et les bois en regain récent. La nidification. Il fait son nid dans des fourrés et dans des buissons, particulièrement ceux qui portent des épines: quelquefois sur le sol. Le nid est une structure plutôt gros- sière de brindilles, de bâtonnets, de tiges de plantes et de lambeaux d’écorce, le tout lié ensemble par des radicelles. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blanc bleuâtre pâle et uniformément parsemés de petits points bruns. L’incubation, qui dure 11 à 14 jours (W. G. Erwin), est assurée par les deux parents. Distribution géographique. Ce Moqueur niche depuis le sud du Canada (du sud-est de l'Alberta au sud-ouest du NS x feet à See ie Md "4,2 Le 7 » +: Là Pet Van à ws Québec) et au sud-ouest du Maine, à l’est du Colorado, au nord et à Vest du Texas, aux Etats côtiers du golfe du Mexi- que et au sud de la Floride. La plupart des individus des régions septentrionales de la zone de nidification se replient vers le Sud en hiver. D r NL BOT ESS Eee G Oi FT AN < 7. 9 COT Oe hen, ES Aare A Q . S mw = ge, i! i t y _ ee Ù | J A w — t i 22 SA ES z = O d N Nr Re er — f $ te Se à ) WAS D WH 3 t'y L FR = f ) à Ter ss a 1 | w D | Nos . S i ~ ce N B Go a i"; g Q CON i dr, + She Le f aS ae L D j f ~ b | < apte j rer ae \\ Man, of? Lf SES THON, 4 A J ; ‘ “ | ee if 7 | S ne f fs À Pi f Aire de nidification du Moqueur roux L’aire de dispersion au Canada. Le Moqueur roux est un résident d’été qui niche dans le sud-est de l’Alberta (Hardisty, Calgary, Medicine Hat, rivière Milk; sa présence a été signalée aussi au nord qu’au lac Cold), dans le sud de la Saskatchewan (Prince-Albert, collines Cyprès, Regina), dans le sud du Manitoba (Dauphin, Brandon, lac Shoal, Winnipeg, Sprague); dans l’ouest de l'Ontario (Emo, Ke- nora), dans le sud de l'Ontario (aussi au nord qu’à Bigwood et au lac Nipissing, environ; sa présence a été signalée jusqu’à Gogama) et dans le sud-ouest du Québec (Aylmer, Montréal, probablement lac Blue Sea; sa présence a été signalée au cours de la saison de nidification dans le bassin du lac Saint-Jean). Il hiverne rarement dans le sud de l'Ontario (pointe Pelée, Toronto), mais il est inusité ailleurs au Canada en hiver. I] est inusité dans l’est de la Gaspésie (lac Sandy) et sur le cours inférieur de la riviére Moisie (un spécimen, 15 juin 1952), au Nouveau-Brunswick (Chatham, St. Andrews, Grand-Manan) et en Nouvelle-Ecosse (ile Brier; aussi des observations visuelles par des observateurs compétents). Il est accidentel dans le sud-est de la baie d'Hudson (îles Bel- cher) et à Terre-Neuve (Cappahayden). Les sous-espèces. (1) Toxostoma rufum rufum (Linnaeus): sud de l'Ontario, sud du Québec. (2) T. r. longicauda (Baird), dont les dimensions sont en moyenne très légère- ment plus grandes: ouest de l'Ontario (Kenora), sud du Manitoba, sud de la Saskatchewan et sud-est de l'Alberta. MOQUEUR DES ARMOISES (Sage Thrasher) —Oreoscoptes montanus (Townsend) Pl. 50. L., 8.0 à 9.0 po. Le bec ressemble plus ou moins à celui des Grives; la queue 338 est courte pour une queue de Moqueur. Les parties supérieu- res sont brun grisâtre, la calotte et le dos, marqués de rayures foncées peu prononcées. Il a une rayure superciliaire pâle mal définie; deux minces bandes alaires pâles; le bout des rectrices externes, blanc; les dessous chamois plus ou moins marqués de rayures brunes; les yeux, jaunes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 95.0-103.0 (98.7); queue, 87.0-95.0 (90.8); culmen exposé, 14.5-17.5 (16.4); tarse, 28.5-31.5 (30.4) mm. La femelle adulte: aïle, 94.0- 100.0 (96.2) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un oiseau des plaines semi-arides à armoises, de dimensions légèrement plus petites que celles du Merle américain; il a les parties supé- rieures gris brunâtre; les dessous, marqués de larges bandes; le bout des rectrices externes, blanc; deux minces bandes alaires blanches. La voix: le chant est soutenu (jusqu’à 214 minutes), énergique et agréable. Il comporte la répétition des strophes, ce qui est particulier aux Moqueurs, mais son chant est différent de celui du Moqueur roux: il n’y a pas de pause bien marquée entre les strophes. Il rappelle légè- rement le chant du Moqueur-chat, sauf pour les pauses. L’habitat. Ce Moqueur fréquente les plaines sèches à armoises et les fourrés de pentes arides. La nidification. Il construit habituellement son nid dans les armoises ou dans d’autres buissons, et quelquefois sur le sol. Le nid est plutôt volumineux et souvent recouvert d’une coupole partielle. Il est fait de brindilles plutôt gros- ses et garni à l’intérieur de brins d’herbe et de radicelles. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, sont bleu verdâtre et mar- qués de points et d’éclaboussures brun rougeâtre. Aire de nidification du Moqueur des armoises Distribution géographique. Ce Moqueur niche depuis l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique, le centre du Montana et le sud-ouest de la Saskatchewan, jusqu’au centre méridional de Ja Californie, au nord du Nouveau- Mexique, au nord-ouest du Texas et dans l’ouest de l’Okla- homa. Il hiverne depuis le sud de sa zone de nidification jusqu’au sud de la Basse-Californie et au nord de la terre ferme du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Moqueur des armoises est un résident d’été très dispersé, qui niche dans le sud de la Colombie-Britannique (Osoyoos; lac White; vallée de la rivière Similkameen, près de la frontière) et dans le sud- ouest de la Saskatchewan (Eastend). C’est un rare visiteur en Alberta (Calgary, Walsh, Orion). Famille Turdidae-Grives, Merles, Traquets et Solitaires Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 18; au Canada: 13 Les Grives forment une très grande famille, dont la réparti- tion est très vaste dans presque toutes les parties du Monde. L’apparence des diverses espèces varie beaucoup, mais les oiseaux en plumage juvénal (de même que les adultes de quelques espèces) ont des points sur la poitrine. La plupart des Turdidés ont les tarses unis et la plus externe des dix primaires à la fois très petite et en forme d’éperon. Cette famille groupe quelques-uns des meilleurs oiseaux chan- teurs, tels que le Rossignol philomèle, en Europe, et la Grive solitaire, en Amérique du Nord. MERLE AMÉRICAIN (American Robin)—Turdus migratorius (Linnaeus) P1. 52. L., 9.0 à 10.8 po. Le mâle adulte (T. m. migratorius) a le dessus et les côtés de la tête, ainsi que la nuque, noirs; de petites taches blanches dans la région des yeux; le restant des parties supérieures presque entièrement gris foncé, tournant au noirâtre sur les ailes et sur la queue; le bout des rectrices externes, blanc; la gorge, marquée de rayures noires et blanches; la poitrine, les côtés, les flancs et le haut de l’abdomen, cannelle roussâtre; le bas de abdomen et les tectrices sous-caudales, blancs; les yeux, bruns et le bec, jaune. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais sa coloration est plus pâle; le noir de la tête est plus terne et moins étendu: la poitrine, dont beaucoup de plumes sont lisérées de blanc, est plus pâle. Les juvénaux ressemblent légèrement aux adultes, mais les plumes de leur dos portent une rayure médiane blanche ou chamois sur les tectrices alaires; la gorge est blanche; la poitrine, le haut de l’abdomen, les côtés et les flancs, brun rougeâtre (souvent la poitrine est presque entièrement blanche), marqués de points noirs bien visibles. Mensurations. (T. m. migratorius). Le mâle adulte: aile, 126.0-133.0 (129.9); queue, 95.0-105.0 (101.2); culmen ex- posé, 19.0-22.1 (20.9); tarse, 32.0-35.0 (34.1) mm. La femelle adulte: aile, 120.0-132.5 (126.9) mm. L'identification sur le terrain. Le Merle américain est connu de tous, ou peu s’en faut. Les adultes s’identifient à leurs dimensions, à leur poitrine rouge brique, à leur dos gris foncé et à leur bec jaune. Les juvénaux ont des points noirs sur la poitrine (ce qui démontre leur affinité avec les Turdidés) et des rayures pâles sur le dos, mais ils ressem- blent de très près aux adultes qui les accompagnent habi- tuellement. La voix: le chant consiste en une série de strophes de 2 ou 3 syllabes, qui peuvent s’interpréter comme ti-lit, ti-lulñt avec des variations d’intensité; ce chant se prolonge souvent pendant de longs moments au printemps et en été. Ce Merle émet aussi divers cris d’alarme, ainsi qu’un très aigu sifflement zozotant. L’habitat. Cet oiseau se rencontre près des fermes, où des boisés et des fourrés lui assurent une certaine protection tout en lui offrant des endroits propres à la nidification et où les champs à découvert sont d’excellents endroits où trouver sa pature; dans les secteurs résidentiels, il niche dans les arbres et dans les buissons, et il picore sur les pelouses où il trouve abondamment à se nourrir. Il se ren- contre aussi dans les forêts claires et discontinues, dans les secteurs en regain des bûchés et des brûlis, dans les clairières et sur le bord des forêts. Il est en général bien moins abon- dant dans les régions où la forêt est dense que dans les régions habitées par l’homme; sans doute, le Merle améri- cain est-il l’un des quelques oiseaux qui ont bénéficié de l’arrivée de l’homme sur le continent américain. La nidification. Le Merle américain construit habituelle- mentson nid dans un arbre ou dans un buisson (aussi bien des conifères que des feuillus), le plus souvent entre 5 et 15 pieds au-dessus du sol, mais souvent beaucoup plus haut, et occasionnellement sur le sol; souvent dans des recoins ou sur des tablettes des murs extérieurs d’édifices et quelquefois à l’intérieur d’édifices. Le nid est une solide structure de brindilles, de tiges de plantes et de brins d’herbe, dont la base et les parois sont faites de boue; l’intérieur en est garni d’herbes fines et d’autres matériaux souples simi- laires. Les oeufs, habituellement 4 (généralement 3 à Terre- Neuve), sont bleus et sans marques. L’incubation, qu’assure la femelle avec une certaine aide de la part du mâle, dure le plus souvent 12 ou 13 jours. Distribution géographique. Le Merle américain niche de- puis la limite de la végétation arborescente en Alaska et dans tout le Canada, jusqu’au sud du Mexique et à la côte améri- caine du golfe du Mexique. Il hiverne depuis le sud du Canada jusqu’au Guatemala et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Merle américain niche depuis la limite de la végétation arborescente ou plus au nord, dans le nord du Yukon (Old Crow, Lapierre House), dans le nord du Mackenzie (Kittagazuit, Fort Anderson, Coppermine, rivière Thelon,) dans le sud du Keewatin (Churchill); dans le nord de l’Ontario (Fort Severn), dans le nord du Québec (Fort-Chimo, lac de la Hutte-Sauvage; probablement au lac Gregory et sur la riviére George), au Labrador et à Terre-Neuve, jusqu’aux régions méridionales du Canada, de l’île Vancouver (C.-B.) à l’île du Cap-Breton (N.-E.). Le Merle américain hiverne dans le sud-ouest et le sud de la Colombie-Britannique, dans le sud de l'Ontario (au nord, rarement jusqu’à Fort Frances, Port-Arthur et Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (Montréal, Québec; rarement aussi loin qu’à Arvida et à Pointe-des-Monts), au Nouveau-Brunswick (Saint-Jean, Fredericton), dans l’Île- du-Prince-Édouard (Souris), en Nouvelle-Écosse (Wolfville, Pictou) et dans le sud de Terre-Neuve (régulièrement dans la péninsule Avalon); aussi, rarement et précairement dans le sud de l’Alberta, dans le sud de la Saskatchewan (Regina) et dans le sud du Manitoba (Winnipeg). 339 | | | i Il est inusité dans l’île Herschel (Yukon) et à Frobisher Bay (ile Baffin). Aire de nidification du Merle américain Les sous-espèces. (1) Turdus migratorius migratorius Lin- naeus: Yukon, Mackenzie, Keewatin, nord et centre de la Colombie-Britannique (Atlin, lac Francois, ruisseau Tup- per), nord et centre de l'Alberta, Saskatchewan (sauf le secteur sud-ouest), Manitoba, Ontario, sud du Québec (lac Blue Sea, Québec, lac Saint-Jean, Gaspésie), Nouveau- Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse. (2) T. m. nigrideus Aldrich et Nutt, dont les mâles adultes ont la région noire de la téte et de la nuque prolongée au haut du dos, ce qui fait que cette sous-espéce parait généralement plus foncée que la forme migratorius: nord et centre du Québec (aussi au sud qu’aux baies Moar et Paul, au lac Mistassini et dans l’est de la côte nord du golfe Saint- Laurent), Labrador, Terre-Neuve. (3) T. m. propinguus Ridgway, n’a pas, ou presque pas, de blanc au bout des rec- trices externes: intérieur méridional de la Colombie-Britan- nique (lac Indianpoint, Lillooet, Wardner), sud de l’Alberta (Banff, riviére Red Deer) et sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprés, peut-être un peu plus à l’est, mais aucun spécimen n’a pu être capturé pour étude). (4) T. m. caurinus (Grinnell), plus foncé et un peu plus petit que la forme propinquus, n'a pas de points blancs bien marqués sur le bout des rectrices externes: côte de la Colombie-Britannique (iles Reine-Charlotte; ile Vancouver; Vancouver). Observations d’intérét particulier. Le Merle américain est probablement plus connu au Canada d’un plus grand nom- bre de gens que toute autre espéce d’oiseau, parce que son aire de dispersion est trés vaste. Aussi, il ne saurait vraisem- blablement passer inaperçu près de nos demeures à cause de son chant agréable et de ses moeurs captivantes, ainsi qu’à cause de sa prédilection pour nos arbres et nos pelouses. Dans la majeure partie du pays, il arrive tôt au printemps, alors que le sol commence à se dénuder de neige; il est incontestablement le signe avant-coureur de l’arrivée du printemps au Canada. Les premiers colons lont appelé Rouge-gorge, mais à 340 D. tort, car ils croyaient retrouver le fameux Rouge-gorge de l'Ancien Monde. Cependant, notre Merle est un oiseau aux dimensions beaucoup plus imposantes, et sauf pour la coloration de sa poitrine, il ne ressemble en rien au Rouge-gorge de l’Ancien Monde. Le menu du Merle américain est varié, mais les insectes en composent la plus grande partie. Son goût très prononcé pour les fruits lui attire souvent les reproches les plus sévères de la part des cultivateurs de petits fruits. Dans les endroits herbeux à découvert, tels les pelouses, il cherche insatiablement des vers de terre. GRIVE LITORNE (Fieldfare)—Turdus pilaris Linnaeus Do) 10.5 pa. La tête, le cou et le croupion sont gris bleuâtre; le dos, presque entièrement noir; la queue, noirâtre; la gorge et la poitrine brun chamois, marquées de rayures noires; les côtés et les flancs, largement marqués de noirâtre ou de brun foncé; le restant des parties inférieures, blanc. Distribution géographique. Cette Grive niche dans le nord de l’Eurasie (de la Scandinavie au centre méridional de la Sibérie). En 1937, une petite colonie s’est naturellement établie dans le sud du Groenland (district de Julianehaab). Dispersion occasionnelle au Canada. La Grive litorne est accidentelle au pays. Une seule mention: île Jens Munk, dans le bassin Foxe, au large de l’île Baffin, où un spéci- men grossièrement préparé en peau a été trouvé en la possession d’un Esquimau par Graham W. Rowley, en 1939. MERLE A COLLIER (Varied Thrush) —Ixoreus naevius (Gmelin) PE 52. L., 9.0 à 10.0 po. Le mâle adulte a les parties supérieures gris ardoise; les côtés de la face, noirâtres; une rayure brun orangé qui se prolonge au-dessus des yeux et jusqu’au cou; un peu de blanc sur le bout des rectrices externes; deux bandes alaires brun orangé; une assez forte proportion de brun orangé sur le bord des rémiges; les dessous presque entièrement brun orangé; une large bande noire en travers de la poitrine; une ligne blanche en travers du ramus interne des rémiges, visible lorsque les ailes sont déployées. La femelle adulte est semblable au mâle quant au motif de coloration, mais elle est beaucoup plus pâle et plus terne; ses parties supérieures sont olive brunâtre; sa bande pectorale est de même teinte que le dos ou plus pâle. Mensurations (J. n. meruloides). Le mâle adulte: aile, 122.0-129.0 (125.8); queue, 86,0-94.5 (90.1); culmen ex- posé, 19.8-21.0 (20.6); tarse, 29.5-32.5 (31.7) mm. La femelle adulte: aile, 120.5-130.0 (125,6) mm. L'identification sur le terrain. Le Merle à collier ressemble au Merle américain quant aux dimensions, à la forme et à la poitrine brun orangé, mais il s’en différencie aisément par une large bande pectorale noire (grise chez les femelles), par une rayure chamois orangé au-dessus et en arrière des yeux, ainsi que par des bandes et des taches alaires brun orangé. La voix: le chant consiste en un sifflement mysté- rieux et sonore, d’intensité variable,. mais qui est souvent sur un ton mineur et imite l’écho d’une clochette se pro- longeant sur le même ton et se perdant dans le lointain. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il se rencontre dans les forêts et dans les régions boisées depuis les côtes jusqu’aux régions subalpines, mais il préfère la forêt sombre et humide. Il cherche sa nourriture dans les basses strates de la forêt, en particulier sur le parterre, La nidification. I] construit habituellement son nid dans un arbre entre 5 et 15 pieds au-dessous du sol. Le nid est fait de brindilles, de brins d’herbe, de tiges de plante et de mousse, le tout plus ou moins retenu ensemble par de la boue et tapissé à l’intérieur de brins d’herbe. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont bleus (légèrement plus pâles que ceux du Merle américain); ils sont marqués de quelques petits points bruns. Distribution géographique. Ce Merle niche depuis le centre nord de l’Alaska, le nord du Yukon et le nord-ouest du Mackenzie, jusqu’au nord-ouest de la Californie, au nord de l’Idaho et au nord-ouest du Montana. II, hiverne depuis le sud de la Colombie-Britannique jusqu’à la Basse- Californie. Aire de nidification du Merle à collier L’aire de dispersion au Canada. Le Merle à collier niche au Yukon (dans le Nord, jusqu’à Old Crow), dans le nord- ouest et l’ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie, Fort Norman, Fort Franklin, Wrigley), en Colombie-Britannique (dans toute la province, y compris les îles Reine-Charlotte et l’île Vancouver) et dans le sud-ouest de l’Alberta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton). Il hiverne dans l’ouest et le sud de la Colombie-Britanni- que (baie Departure, Vancouver, îles Reine-Charlotte, Okanagan Landing). En migration, il erre occasionnellement à l’est des mon- tagnes, en Alberta (Belvedere, Edmonton, Castor, Rosebud, Camrose, lac Sullivan, Red Deer). Il est inusité dans le sud de la Saskatchewan (Brunham, 17 septembre 1949; observa- tion visuelle à Regina, 9 septembre 1958). II est accidentel au Québec (Manicouagan, 28 août 1890), au Nouveau-Bruns- wick (Stanley, 25 mars 1960; il avait hiverné à cet endroit) et en Ontario, (Norland, au nord de Lindsay, spécimen photographié, 16 mars 1963). Les sous-espèces. (1) Zxoreus naevius naevius (Gmelin), en Colombie-Britannique: îles côtières et pentes occidentales de la chaîne des Cascades et de la chaîne Côtière. (2) I. n. meruloides (Swainson), dont la femelle adulte est plus grise et plus pâle que chez la forme naevius: Mackenzie, Yukon, intérieur nord de la Colombie-Britannique (comme Dickinson, 1953, l’auteur a constaté des différences très faibles et peu constantes entre les individus capturés sur la côte et dans l’intérieur méridional de la Colombie- Britannique. Toutefois, les quelques spécimens capturés au Mackenzie et étudiés par l’auteur ont les parties supérieures beaucoup plus grisâtres, d’où il est difficile de se prononcer présentement sur la validité de la sous-espèce meruloides). GRIVE DES BOIS (Wood Thrush)— Hylocichla mustelina (Gmelin) PI. 51. L., 7,548, C’est une Grive de forte taille, à dos brun. Elle a Jes parties supérieures presque entièrement brunes; le sommet de la tête et la partie postérieure du cou, roussâtres ou brun cannelle; les tectrices: sus-caudales et la queue, teintées d’olive grisâtre; un cercle blanc autour des yeux; les tec- trices des oreilles, rayées de blanc et de brun; les dessous, presque entièrement blancs, mais lavés de chamois en travers de la poitrine et avec de grands points noirs ou brun foncé sur la poitrine, sur les côtés et sur les flancs. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 104.5-113.0 (109.0); queue, 67.0-77.5 (71.5); culmen exposé, 16.0-19.0 (17.1); tarse, 30.0-33.0 (31.6) mm. La femelle adulte: aile, 103.0- 109.5 (105.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Grive de forte taille, au dos brun, dont la partie postérieure du cou est plus fauve que le dos et dont les gros points ronds des dessous s'étendent jusqu'aux côtés et aux flancs. La voix: un très beau chant clair et lent quelquefois agrémenté de sons de clochette; il est typiquement trisyllabique, la première note étant aiguë, la deuxième, plus grave et la troisième consis- tant en un trille aigu qui s’interprète comme teur-leur-lfrr. Moins prolongé que les chants des autres Grives du genre Hylocichla. Le cri d'alarme est un couirt ou un pit-pit aigu. L’habitat. Cette Grive fréquente les strates basses des forêts de feuillus parvenues à maturité. La nidification. Elle construit son nid dans un arbre ou dans un arbuste, habituellement entre 5 et 15 pieds au- dessus du sol. Le nid est fait de brins d’herbe, de tiges de plantes et de débris divers; il est formé d’une couche médiane de boue, de quelques feuilles et d’un revêtement intérieur de radicelles. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont bleu verdâtre, légèrement plus petits que ceux du Merle américain et un peu plus pointus. La femelle se charge de toute l’incubation, laquelle dure 13 ou 14 jours (Weaver, dans Bent). Distribution géographique. Cette Grive niche depuis le sud-est du Dakota du Sud, le centre du Wisconsin, le sud 341 DT M SESE t= LL de l'Ontario, le sud-ouest du Québec, le sud-ouest du Maine et probablement le sud-ouest du Nouveau-Brunswick, IUSQOU ™ 33 jusgu’au sud-est du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au nord de la Floride. Elle hiverne principale- ment du nord du Mexique jusqu’à Panama. E à 7 Re Se 3 ` Le ~ ~ pus ` - > y a aa 6 PA — í r ame —_—_——. ~ Ae ` N =— ae cs, ae wa E S = ~~ SA ` biam A Ey ` N We 3 wN lh pe fe a AEN GAS ALAS N UN ` R => ec x” > \ =~ = ` En - —< -~ ~ “Y + _ = +o mm a > ~~ > vA jg a 2 ~ N > Pe \ ha "A |“ 2 F e y~ STE Re Se N ~ er > K\ pnt À g > Fa PA nly T ae EE", ELA F \ \ N » ~nn ia K Re f t 2 ae — = ? Pr » J L 1 Fc $ é LE \ { a ‘ f Aire de nidification de la Grive des bois L’aire de dispersion au Canada. La Grive des bois niche dans le sud de l'Ontario (au nord jusqu’à la presqu'île Bruce, au lac Nipissing et à Eau-Claire), dans le sud-ouest du Québec (pare de la Gatineau, lac Tremblant, Chateau- Richer, cap Tourmente) et probablement dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick (probablement à St. Stephen, St. Andrews, Woodstock). Elle est inusitée en Nouvelle-Ecosse (West Middle Sable, 30 octobre 1963). GRIVE SOLITAIRE (Hermit Thrush) —Hylocichla guttata (Pallas) ELSE L 632 7.6 po: Cette Grive se différencie des autres Grives similaires par sa queue brun rougeâtre contrastant avec le dos brun olivâtre. Les adultes (H. g. faxoni) ont les parties supérieures brun olivâtre tournant au brun rougeâtre sur le croupion et sur la queue; un cercle blanchatre autour des yeux; les dessous blanchâtres, lavés de chamois clair en travers de la poitrine; de grands points brun noirâtre en forme de coin sur la poitrine; de fines rayures brun noirâtre sur les côtés de la gorge; les côtés et les flancs, gris brunâtre clair. Mensuration (H. g. faxoni). Le mâle adulte: aile, 89.3- 95.0 (92.2); queue, 67.0-73.5 (69.6); culmen exposé, 13.0- 15.2 (14.1); tarse, 28.0-31.0 (29.8) mm. La femelle adulte: aile, 82.0-96.0 (87.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Grive au dos brun, dont la poitrine est bien marquée de points et dont la queue roussâtre est distinctive. Elle relève souvent la queue après s'être perchée ou lorsqu'elle est dérangée; elle soulève aussi les ailes dans ces conditions. Les débutants peuvent la confondre avec le Pinson fauve à cause de sa queue rouge, 342 mais ce dernier a un robuste bec conique. La voix: beaucoup de gens considèrent cette Grive comme le meilleur oiseau chanteur en Amérique du Nord; son chant clair et argentin est composé de strophes entrecoupées de longues pauses. La trame mélodique des strophes est toujours à peu près la même, mais leur tonalité peut différer. Les strophes rela- tivement graves sont extrêmement harmonieuses. La pre- mière note de chaque strophe est plus grave et plus longue que les autres. Elle émet aussi un doux fchoc et plusieurs autres cris. -= L’habitat. Cette Grive fréquente les forêts mixtes de feuillus et de résineux ou les peuplements purs de conifères; les tourbières boisées et les marais; les forêts claires de pin gris, au sol sec et sableux; les secteurs en regain dans les brûlis et dans les bûchés où se trouvent encore des arbres morts sur pied sur lesquels elle aime à se percher. Elle se rencontre dans les strates basses et sur le parterre des régions boisées. La nidification. Le nid est habituellement au sol, rare- ment dans un buisson court ou dans un arbrisseau. Il est habituellement composé de brindilles, de fibres d’écorce, de fougères et de mousse, tapissé à l’intérieur de radicelles et d’aiguilles de pin. Les oeufs, au nombre de 3 à 6, habi- tuellement 3 ou 4, sont bleu verdâtre sans marques (rare- ment marqués de quelques points). La femelle assure pres- que à elle seule l’incubation, laquelle dure 12 jours (Gross, dans Bent). / i 4 Aire de nidification de la Grive solitaire Distribution géographique. Cette Grive niche depuis le centre de l'Alaska, dans presque toutes les régions boisées du Canada jusqu'à Terre-Neuve, et jusqu’au sud de la Californie, au nord du Nouveau-Mexique, au centre du Minnesota, au centre de la Pennsylvanie et à l’ouest du Maryland. Elle hiverne depuis les régions méridionales de sa zone de nidification jusqu’à la Basse-Californie, au Guatemala et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. La Grive solitaire niche depuis le sud du Yukon (Petite rivière au Saumon, rivière Donjek, Haines Junction, rivière Nisutlin), le sud du Mac- kenzie (Fort Simpson, Hay River, rivière Buffalo, lac Sou- lier), le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca), le nord du Manitoba (Herchmer, Bird), le nord de l’Ontario (lac Favourable, lac Attawapiskat), le centre du Québec (baie Moar; lac Mistassini; 90 milles au sud de Schefferville), le sud du Labrador (baie des Oies, Cartwright) et Terre- Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y com- pris les îles de la côte), au centre et au sud-ouest de l’Alberta (lac La-Nonne; Athabasca; parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton; peut-étre rarement Red Deer), au centre de la Saskatchewan (Prince-Albert, Nipawin), au sud du Manitoba (Garland, plage Hillside, Whitemouth), au sud de l’Ontario (Mount Forest; Madoc; Junetown, dans le comté de Leeds), au sud du Québec (Kingsmere, Montréal, Hatley, îles de la Madeleine), dans tout le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle- Ecosse. Elle hiverne en petits nombres sur la partie méridionale des côtes de Colombie-Britannique (Comox, Victoria) et occasionnellement dans le sud de l’Ontario (Toronto, Hamilton, Queenston). Elle est accidentelle dans l’île Southampton (T. du N.-O.), 4 octobre 1929. Les sous-espéces. Les ornithologistes sont loin de s’enten- dre au sujet du nombre de sous-espéces authentiques et de leurs noms. D'ici qu’on ait recueilli suffisamment de spéci- mens pour élucider cette question, nous préférons nous en tenir à la liste de l’A.O.U. (1957). (1) Hylocichla guttata guttata (Pallas): du sud-ouest du Yukon au centre sud de l’intérieur de la Colombie-Britannique (à l’exclusion du secteur nord-est). (2) H. g. nanus (Audubon): côte et îles côtières de la Colombie-Britannique. (3) H. g. auduboni (Baird): intérieur méridional de la Colombie-Britannique. (4) H. g. faxoni Bangs et Penard: centre du Yukon, nord-est de la Colombie-Britannique, Mackenzie, Alberta, Saskat- chewan, Manitoba, Ontario, centre et sud du Québec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle- Écosse. (5) H. g. crymophila Burleigh et Peters: Terre-Neuve. Observations d’intérêt particulier. Beaucoup de gens con- sidèrent la Grive solitaire comme le meilleur oiseau chan- teur en Amérique du Nord. Son chant très pur, d’une sono- rité argentine, est particulièrement saisissant dans le calme du crépuscule dans les forêts du Nord. GRIVE À DOS OLIVE (Swainson’s Thrush (autrefois Olive-backed Thrush) ) Hylocichla ustulata (Nuttall) PI. 51. L., 6.4 à 7.7 po. Les adultes ont les parties supérieures brun olivâtre ou gris olivâtre; le cercle autour des yeux et une rayure depuis les yeux jusqu’à la base du bec, chamois; les joues chamois, marquées de rayures brun noirâtre; la poitrine et les côtés de la gorge, marqués de points toncés; les côtés, lavés de brun olivâtre et le restant des dessous, blanc. Mensurations (H. u. swainsoni). Le mâle adulte: aile, 94.1- 101.8 (99.1); queue, 65.5-76.0 (70.4); culmen exposé, 12.7- 15.0 (13.5); tarse, 27.0-30.0 (28.4) mm. La femelle adulte: aile, 89.5-98.4 (93.8) mm. D’identification sur le terrain. La poitrine est marquée de points beaucoup plus nombreux et plus prononcés que chez la Grive fauve; elle n’a pas la queue brun rougeâtre comme la Grive solitaire; elle se différencie de la Grive à joues grises par le cercle autour de ses yeux et par sa face chamois. La voix: le chant est moins impressionnant que celui de la Grive solitaire ou de la Grive des bois, mais il est cependant très musical et agréable. Chaque strophe est plus aiguë que celle qui la précède; c’est une roulade: a-ri i, a-rfi, a-riitche. Les cris comprennent un ouff et un couip aigu. L’habitat. Cette Grive fréquente les forêts mixtes ou conifériennes, où s’entremélent souvent des fourrés d’aul- nes, de saules ou d’autres arbrisseaux; les peuplements purs de grands arbustes feuillus; aussi les secteurs en regain des brûlis ou des bûchés. La nidification. Elle construit habituellement son nid dans un petit conifère ou dans un buisson de résineux, quel- quefois de feuillu. Le nid est composé de divers matériaux, y compris des brindilles, des brins d’herbe, des tiges de plantes, des feuilles, de la mousse et des lichens. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont bleus et plutôt uniformément marqués de brun pâle. La femelle se charge seule de la couvaison, laquelle dure environ 12 jours. / = a oo ff ARRET f fi Æ Í ae ) J i { e | f + į j j f tS ns ? Aire de nidification de la Grive à dos olive Distribution géographique. Cette Grive niche depuis le centre de l’Alaska, dans toutes les régions boisées du Canada jusqu’à Terre-Neuve, en Californie, au Colorado, au sud de l'Ontario, au centre du New Hampshire et dans le Maine; et plus au sud dans les Appalaches. Elle hiverne du Mexique au Pérou, au nord du Paraguay, à l’ouest du Brésil et à la Guyane Britannique. L’aire de dispersion au Canada. La Grive à dos olive niche depuis le nord du Yukon (Old Crow, Lapierre House), l’ouest du Mackenzie (Fort Norman, Fort Simpson, Fort Resolution), le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca), le centre du Manitoba (Thicket Portage, probablement York Factory), le nord de l’Ontario, le centre du Québec (Fort- George, région de Schefferville), le sud du Labrador (cours supérieur du fleuve Hamilton, baie des Oies, Cartwright) 343 i EÂÂE————-—-—-—-—-——_”—”"”.”.]..———..….. —_ —_—_—_—_— l | F | | | ed RS [I Seine eS PORN eee et Terre-Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris les îles de la côte), au sud de l'Alberta (mais locale- ment seulement dans le sud: collines Cyprés et montagnes Rocheuses), au sud-ouest et au centre de la Saskatchewan (collines Cyprés, Nipawin), au sud du Manitoba (mont Ri- ding, Whitemouth, Rennie), au sud de Ontario (sud de la baie Georgienne, Haliburton, Robindale, Cumberland), au sud du Québec (parc de la Gatineau, Montréal, Magog, aspésie, ile Anticosti, îles de la Madeleine), au Nouveau- Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Elle est accidentelle dans Pile Meighen (T. du N.-O.). Les sous-espéces. (1) Hylocichla ustulata swainsoni (Tshudi}: centre méridional et nord-est de l’Alberta (lac La-Nonne, parc national de Wood-Buffalo), Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Labrador, Terre-Neuve, Nou- veau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse. (2) H. u. incana Godfrey, en moyenne encore plus grise que la forme almae: Yukon, ouest du Mackenzie (Fort Norman, Fort Simpson), nord de la Colombie-Britannique (lac Dease, lac Summit sur la route de l'Alaska), centre nord de Alberta (Grimshaw, Joussard). (3) H. u. almae Ober- holser, en moyenne légérement plus grise que la forme swainsoni: sud et intérieur central de la Colombie-Britan- nique. (4) H. u. ustulata (Nuttall), dont les parties supérieures sont brunâtres: côte de la Colombie-Britannique. GRIVE A JOUES GRISES (Gray-cheeked Thrush)—Hylocichla minima (Lafresnaye) Pl. 51. L., 6.5 à 8.0 po. Les adultes ont les parties supérieures (y compris la queue) olive grisâtre uniforme (ou grisâtre); un cercle blanc grisâtre autour des yeux; les joues olive et marquées de fines bandes blanc grisâtre; les dessous presque entièrement blancs; la poitrine légèrement lavée de chamois et marquée de points noirâtres, ces points s'étendant en une mince bordure jusqu'aux côtés de la gorge; les côtés et les flancs, olive grisâtre pâle. Mensurations (H. m. aliciae). Le mâle adulte: aile, 92.3- 106.4 (100.9); queue, 65.5-73.0 (69.5); culmen exposé, 12.6- 15.0 (14.1); tarse, 29.0-32.0 (30.0) mm. La femelle adulte: aile, 95.5-105.0 (99.9) mm. L’identification sur le terrain. Cette Grive se différencie de la Grive fauve par de gros points sur sa poitrine (au lieu de petits points) et par sa coloration générale plus grise (plutôt que fauve); de la Grive solitaire, par sa queue olive terne (au lieu de rougeâtre); de la Grive des bois, par ses parties supérieures gris foncé uniforme (aucune trace de fauve sur la partie postérieure du cou) et par les points moins nombreux et moins gros sur les parties inférieures; et de la Grive à dos olive, par le cercle autour des yeux et par ses joues grises (au lieu de chamois). La voix: le chant ressemble à celui de la Grive fauve, mais il devient habituel- lement plus fort vers Ja fin. Le cri d’alarme ou-it ressemble au méme cri de la Grive fauve. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle préfére les foréts conifériennes, les touffes de bois très denses près de la limite de la végétation arborescente, les fourrés denses d’épinettes rabougries dans les iles côtières 344 et près de la limite des arbres en montagne. En migration, elle se rencontre dans différents genres de régions boisées et dans les buissons en bordure des routes. La nidification. Elle fait son nid à faible hauteur dans un arbre (jusqu’à 25 pieds), dans un buisson ou sur le sol. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 à 5, sont bleu verdâtre et marqués (souvent légèrement) de petits points bruns. La femelle assure seule la couvaison, laquelle dure 13 ou 14 jours (G. J. Wallace); ou 12 jours (selon J. K. Jehl et D. J. T. Hussell). Distribution géographique. Cette Grive niche depuis le nord-est de la Sibérie, le nord de l’Alaska et la limite de la végétation arborescente dans tout le Canada, au nord-ouest de la Colombie-Britannique, au centre nord de la Saskat- chewan, au sud-est de l’État de New York et au nord-ouest du Massachusetts. Elle hiverne depuis le sud du Mexique et les Grandes Antilles, jusqu’au Pérou, au nord-ouest du Brésil et en Guyane Britannique. Aire de nidification de la Grive à joues grises L’aire de dispersion au Canada. La Grive à joues grises niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Horton, inlet Bathurst), le sud-ouest du Keewatin (lac Angikuni), rivière Tha-anné), le nord du Québec (Fort-Chimo, rivière George), le Labrador (Okak, lac Peter, Nain, Cartwright) et Terre- Neuve, jusqu’au nord-ouest de la Colombie-Britannique (borne milliaire 85 sur la route de Haines; sa présence a été signalée au cours de la saison de nidification dans les monts Driftwood et jusqu’au lac Bulkley, à l’est de Telegraph Creek), au sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves; probablement lac Hill Island), au nord-est de la Saskat- chewan (lac Hasbala), au nord du Manitoba (lac Sandhill, Churchill, Herchmer, York Factory), au nord-ouest de Ontario (Fort Severn), à l’ouest central et au sud-est du Québec (lac Kinglet; 90 milles au sud de Schefferville; côte nord du golfe Saint-Laurent, à l’est de Natashquan; monts Schickshock; Percé; peut-être les îles de la Made- leine) et en Nouvelle-Écosse (îles Seal et Mud; probable- ment mont French, dans l’île du Cap-Breton). En migration, elle se retrouve dans toutes les régions de l'extrême sud de l’Ontario jusqu’à l’ouest de l’Alberta. Les sous-espèces. (1) Hylocichla minima minima (La- fresnaye): Terre-Neuve, Gaspésie. (2) H. m. bicknelli Ridgway, ressemble à la forme minima quant à la coloration plus brunâtre, mais ses dimensions sont plus petites: Nouvelle-Écosse. (3) H. m. aliciae (Baird), plus grisâtre ou olivâtre que les deux autres formes; dimensions en moyenne plus grandes que celles de bicknelli: toute la terre ferme de l'Amérique du Nord, à l’ouest et au nord de la côte nord du golfe Saint-Laurent. Remarque: les affinités subspéci- fiques des populations qui nichent sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (Québec), sont inconnues. GRIVE FAUVE (Veery)—Hylocichla fuscescens (Stephens) PLOILE 33625280 7.7 po. Cette Grive se différencie des autres Grives similaires par ses parties supérieures nettement fauves et par les points a la fois peu nombreux et plutôt gros sur la poitrine. Les adultes ont les parties supérieures brun fauve; aucun cercle bien marqué autour des yeux; la poitrine fortement teintée de chamois; de très légers points brun fauvesur la poitrine, s’éten- dant jusqu’aux côtés de la gorge; les côtés et les flancs, lavés de brun grisâtre pâle; le restant des parties inférieures, blanc. Mensurations (H. f. fuscescens). Le mâle adulte: aile, 98.5-104.6 (99.9); queue, 69.1-77.5 (73.7); culmen exposé, 12.4-14.6 (13.4); tarse, 27.0-31.9 (29.2) mm. La femelle adulte: aile, 92.6—100.8 (96.5) mm. L’identification sur le terrain. La Grive fauve se distingue des autres Grives similaires par sa poitrine marquée de points peu nombreux et peu prononcés, et par ses parties supérieures fauves. De plus, son chant est facile à recon- naître. La voix: Le chant est un roucoulant vi-ou, vi-ou, ri-a, ri-a en descente. Le cri d’alarme: fiou ou oui-ou coulé et en descente. L’habitat. Cette Grive fréquente les bois feuillus ou mixtes, particulièrement là où le parterre est formé de buissons feuillus relativement clairs; les secteurs en regain, les fourrés d’aulnes et de saules en bordure des lacs, des cours d’eau et des ravins. La nidification. Le nid est placé sur le sol, ou tout près. Il est fait de brindilles, de brins de foin et de plantes, et il est garni à l’intérieur d’herbes fines, de feuilles sèches, de radicelles et de poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habi- tuellement 4, sont bleu verdâtre. L’incubation dure 11 ou 12 jours (O. Annan) et elle est assurée par la femelle. Distribution géographique. Cette Grive niche de l’intérieur de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve, au nord-est de l’Arizona, au nord-est du Dakota du Sud, au sud-est du Minnesota, dans les Alléghanies, en Georgie et sur la côte atlantique, dans le district de Washington. Elle hiverne du centre de l'Amérique du Nord à la Colombie, au centre et au nord-est du Brésil. L’aire de dispersion au Canada. La Grive fauve est un oiseau résident d’été qui niche dans l’intérieur de la Colom- bie-Britannique (Kimsquit, Kleena Kleene, lac La-Hache, réserve indienne n° 1 du lac Williams, Okanagan Landing, Aire de nidification de la Grive fauve Trail), dans le centre et le sud de l'Alberta (Edmonton, Athabasca, parc national des lacs Waterton, collines Cyprés) dans le centre et le sud de la Saskatchewan (lac Meadow, Prince-Albert, Nipawin, collines Cyprés, mont Moose), dans le sud du Manitoba (riviére du Cygne, lac Saint- Martin et plage Hillside et au sud), dans l’ouest de l'Ontario (Malachi, Kenora, Sioux Lookout, Port-Arthur, peut-étre Rossport), dans le sud de l’Ontario (Sault-Sainte-Marie, lac Nipissing, New Liskeard et au sud), dans le sud du Québec (Dorval, dans le centre du parc provincial de La Vérendrye, lac Saint-Jean, Hatley, Québec, lac Trois-Saumons, anse de Saint-Denis, lac Baker, lac Rimouski, Biencourt, Mata- pédia, iles de la Madeleine), dans le sud-ouest de Terre- Neuve (vallée des rivières Codroy et Humber), au Nouveau- Brunswick, dans le centre et le sud de la Nouvelle-Écosse (vallée d’Annapolis, Stewiake, Yarmouth). Il y aurait lieu de vérifier les données qui indiquent que cette espèce niche dans l’île Anticosti et en Gaspésie. Les sous-espèces. (1) Hylocichla fuscescens fuscescens (Stephens): Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, sud- ouest du Québec (mais non dans les îles de la Madeleine), sud de l'Ontario (s'intègre à la forme salicola dans le nord de la zone de nidification en Ontario, de Rossport au lac Nipissing). (2) H. f. salicicola Ridgway, plus terne, moins fauve, plus olivâtre que la forme fuscescens: Colombie- Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, ouest de l'Ontario (à l’est jusqu’à Rossport, s'intègre à la forme fuscescens dans les régions périphériques de la zone de nidification, à l’est du lac Nipissing). (3) H. f. fuliginosa Howe, sous-espèce mal caractérisée, plus brune que la forme salicicola, plus foncée que la forme fuscescens, mais dont beaucoup d’individus ne peuvent être différenciés: Terre-Neuve; îles de la Madeleine, province de Québec. MERLE BLEU À POITRINE ROUGE (Eastern Bluebird)—Sialia sialis (Linnaeus) PL O2, Li, 65 8.7.7 po. Le mâle adulte a les parties supérieures d’un vif bleu ciel, y 345 LL a TL 1 compris les côtés de la tête, ainsi que la plus grande partie des ailes et de la queue: la gorge, la poitrine, les côtés et les flancs, brun rougeâtre; le ventre et les tectrices sous-cau- dales, blancs. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais beaucoup plus terne en d es Les juvénaux ont le sommet de la tête et le le sus et en dessous, dos gris brunâtre; dos, marqué de points blanchâtres; les rémiges et les rices, presque entièrement bleues, mais plus ternes que adultes; les dessous, blanc sale et marqués de 3 + me rayures et de points bruns. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 93.7-101.9 (97.8); ueue, 57.0-67.0 (62.8): culmen exposé, 12.0-14.0 (13.1); 19.0-21.0 (20.0) mm. La femelle adulte: aile, 93.6-96.8 ntification sur le terrain. Ce Merle se différencie des e PEst par ses parties supérieures qui tran- poitrine brun rougeâtre. Le Geai bleu et le indigo ont aussi une forte proportion de bleu dans mage, mais sont trés différents sous d’autres rap- Le Merle bleu des montagnes, qui se rencontre dans vinces des Prairies et dans les montagnes de l'Ouest, itrine bleue: d'autre part, le Merle bleu à dos marron de la Colombie-Britannique ressemble de très près rle bleu à poitrine rouge, mais le mâle de cette pre- èce a la gorge entièrement bleue et celle de la gris bleuâtre. La voix: dharmonieux gazouillis graves. L’habitat. Ce Merle bleu fréquente les bois clairs et épars, le bord des bois, les brûlis où persistent des arbres sur pied, les vergers, les fermes; au cours de la saison de nidification, il doit trouver un trou propre à la nidification à proximité des endroits qu'il fréquente. La nidification. Il place son nid dans un creux d’arbre, dans un trou abandonné de Pic ou dans une maisonnette d'oiseaux à des hauteurs variant entre 3 et 30 pieds au- dessus du sol. Le nid est fait de brins d’herbe souvent en- tremélés de feuilles, de brindilles, de radicelles, de plumes et de poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 7, habituellement 4 a 6, sont bleu pâle, rarement blancs. L’incubation, qu’assure la femelle avec l’aide du mâle, dure environ 16 jours (Amelia R. Caskey). Distribution géographique. Ce Merle bleu niche depuis le sud-est de l’Arizona et le sud du Canada (de la Saskatche- wan à la Nouvelle-Écosse), au Mexique, au Nicaragua, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride. Il hiverne principalement dans le Sud, depuis le centre nord des Etats-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Le Merle bleu a poitrine rouge niche dans le sud de la Saskatchewan (collines Cy- prés, mont Moose, Regina; il y aurait lieu de vérifier des données de nidification recueillies à Prince-Albert), dans le sud du Manitoba (lac Oak, mont Riding, lac Saint-Martin, Sprague), dans le centre et le sud de l'Ontario (aussi au nord qu'à Malachi, Wabigoon, Sioux Lookout, Hearst, lac Abitibi; probablement dans le nord de la province jusqu au lac Favourable et près de Moose Factory), dans le sud du Québec (lac Blue Sea, Montréal, Québec, lac ete? mons, Riviére-du-Loup, Godbout; sa presence sd y eh gnalée en été et il niche peut-être à Senneterre, à Sain 346 Aye “ux? À YAFA — S gr it i \ Aire de nidification du Merle bleu à poitrine rouge Félicien, à Tadoussac et en Gaspésie), au Nouveau-Bruns- wick et en Nouvelle-Écosse (localement: Loch Broom, Gaspereau; sa présence n’a jamais été signalée dans l’île du Cap-Breton). C’est un rare visiteur dans l’Île-du-Prince- Édouard (près de Charlottetown), mais il n’existe aucune donnée de nidification de cette espèce dans cette province. Il est inusité à Havre-Saint-Pierre, dans l’île Anticosti et à Schefferville (province de Québec). Il hiverne occasionnellement dans le sud de l’Ontario (pointe Pelée, Toronto, Port-Hope). Une seule sous-espèce. Sialia sialis sialis (Linnaeus). MERLE BLEU À DOS MARRON (Western Bluebird)—Sialia mexicana Swainson rie SZ. EL; OSa 7.500: Le mâle adulte a les parties supérieures bleu vif (plus foncé que chez le Merle bleu à poitrine rouge); les côtés de la tête et toute la gorge, d’un bleu relativement terne; une proportion souvent plus ou moins importante de marron sur le dos et sur les scapulaires; la poitrine, les côtés et les flancs, brun rougeâtre; l’abdomen et les tectrices sous- caudales, gris bleuâtre pâle. La femelle adulte ressemble de très près au mâle, mais son plumage est beaucoup plus terne; elle a souvent le dos brunâtre, plutôt que marron; la gorge grisâtre, lavée de bleuâtre. Les juvénaux sont sem- blables à ceux du Merle bleu à poitrine rouge, mais le bleu de leurs ailes et de leur queue est plus foncé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 100.9-107.9 (104.5); queue, 62.0-68.0 (65.0); culmen exposé, 12.0-14.0 (13.2); tarse, 20.0-22,5 (20.8) mm. La femelle adulte: aile, 97.0- 103.1 (100.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau dont les dimensions sont légèrement plus grandes que celles du Moineau domestique. Il ressemble au Merle bleu à poitrine rouge, mais le mâle a la gorge bleue (le marron du dos peut quelquefois être observé) et la femelle a la gorge grise. Lorsque la tache dorsale marron est présente, elle suffit à assurer l'identification. Sa poitrine brun rougeâtre et ses parties supérieures bleu plus foncé le différencient du Merle bleu des montagnes. Le mâle du Bruant azuré a un coloris similaire, mais ses dimensions sont plus faibles; de plus, il a un bec conique, plus robuste, et deux bandes alaires blanches, absentes chez les Merles bleus. L’habitat. Ce Merle bleu fréquente les bois clairs, les brûlis et les bûchés où subsistent des arbres secs et des chicots pouvant offrir des cavités propres à la nidification et des postes d’observation; il se voit quelquefois dans les vergers. La nidification. Son comportement lors de la nidification est semblable a celui du Merle bleu a poitrine rouge. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 a 6, sont bleu pâle. Distribution géographique. Ce Merle bleu niche depuis le sud de la Colombie-Britannique et le centre du Montana, dans les montagnes, jusqu’a la Basse-Californie, a Michoa- can, a Puebla et à Veracruz, dans le sud du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Merle bleu a dos mar- ron niche dans le sud de la Colombie-Britannique (ile Van- couver, lac Alta, Huntingdon, lac La-Hache, vallée de la rivière Okanagane, Fort Steele, Newgate). Il hiverne en petits nombres dans le sud de la Colombie- Britannique (Victoria, Comox, Chilliwack, vallée de la rivière Okanagane). Une seule sous-espéce. Sialia mexicana occidentalis Town- send. Aire de nidification du Merle bleu a dos marron MERLE BLEU DES MONTAGNES (Mountain Bluebird)—Sialia currucoides (Bechstein) PL D2. Lay G3 4 ope. Le mâle adulte a les parties supérieures d’un bleu azuré vif (plus pâle que chez le Merle bleu à poitrine rouge ou que chez le Merle bleu à dos marron); les côtés de la tête, la gorge, la poitrine et les côtés bleus, mais plus pâles et plus ternes que les parties supérieures bleues; l'abdomen et les tectrices sous-caudales, blancs. La femelle adulte a les parties supérieures gris fuligineux, souvent lavé de bleuâtre; le croupion, la queue et la majeure partie des ailes, bleuâtre pâle; les dessous, brunâtre clair ou chamois grisâtre tour- nant au blanc sur l’abdomen et sur les tectrices sous- caudales. Les juvénaux sont semblables à ceux du Merle bleu à poitrine rouge et du Merle bleu à dos marron, dont ils se différencient par le bleu plus pâle des ailes, de la queue et du croupion. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 108.8-120.2 (113.8); queue, 67.5-76.5 (71.9); culmen exposé, 12.2-15.0 (13.9); tarse, 21.5-23.0 (22.3) mm. La femelle adulte: aile, 105.6- 112.6 (109.8) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle est un oiseau en- tièrement bleu, dont les dimensions sont plus grandes que celles du Moineau domestique. II se différencie des mâles des autres espèces de Merles bleus par l’absence totale de brun rougeâtre sur la poitrine. La femelle adulte est brun grisâtre, mais elle a habituellement assez de bleu dans les ailes, sur le croupion et dans la queue pour qu’on puisse l'identifier comme un Merle bleu. Ce bleu est plus pâle que celui des femelles des autres espéces de Merles bleus. Les autres oiseaux de coloration bleue sont faciles a différencier du Merle bleu des montagnes: Geai bleu et Geai de Steller (huppe bien visible, dimensions beaucoup plus grandes) et Bruant indigo (beaucoup plus petit qu’un Merle bleu: robuste bec conique). Le Merle bleu des montagnes a l'habi- tude de souvent voltiger en planant. Le cri: un grave feurr. Le chant consiste en un bref gazouillis. L’habitat. Ce Merle bleu se rencontre dans les terrains a découvert avec des arbres bien espacés; dans les clairiéres et en bordure des régions boisées: dans les brûlis et dans les bûchés; près des fermes. La nidification. Le nid est placé dans un trou d’arbre, dans un trou abandonné de Pic, dans une anfractuosité d’édifice, dans une maisonnette d’oiseaux ou dans une crevasse de rocher. Les oeufs, habituellement au nombre de 5 ou 6, sont bleu pâle et très rarement blancs. Distribution géographique. Ce Merle bleu niche depuis le centre de l’Alaska et l’ouest du Canada jusqu’en Californie, au Nevada, en Arizona, au sud du Nouveau-Mexique, au Colorado, au Dakota du Sud (montagnes Noires) et au Aire de nidification du Merle bleu des montagnes 347 LE RE ne tee RE at ee an he PE BT EES SG OE RIL TTA TI ILE OE STE EE EE OL IL IN TERE AT TIT I ETE TE SSO IRS i ae à ; ATARE ON er EE meat + OR A nord-est du Dakota du Nord. I hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (rarement) et du Montana, jusqu'au Mexique et au sud du Texas. L'aire de dispersion au Canada. Le Merle des montagnes niche dans le sud du Yukon (Dawson, rivière Lapie, Ca- nyon), en Colombie-Britannique (depuis Atlin et le lac Muncho jusque dans l’intérieur méridional; aussi sur la côte méridionale: lac Horseshoe, Coquitlam), dans le centre nord et fe sud de l'Alberta (au sud de Grimshaw et de Fort McMurray), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (au sud du lac Kazan et de Nipawin) et au Manitoba (Garland, reserve forestière de Spruce Woods: aussi dans le secteur extrème nord: lac Kasmere (Mowat et Lawrie, 1955): et probablement Churchill (Taverner et Sutton, 1934)). Sa présence a été signalée au Mackenzie (Fort Resolution: Fort Franklin; rapides Hawk, sur le cours supérieur de la rivière Back). Il est inusité dans les îles Reine-Charlotte (C.-B.). Il hiverne rarement ou fortuitement dans le sud de la Colombie-Britannique (Comox, Okanagan Landing). TRAQUET MOTTEUX (Wheatear) —Oenanthe oenanthe (Linnaeus) PL SEL. 52 68 po. Le mâle adulte a les parties supérieures grises, tournant graduellement au blanc sur le front et brusquement au blanc sur les tectrices sus-caudales; les ailes presque entièrement noires; les rectrices, dont les deux centrales sont noirâtres, blanches aux deux tiers de la partie proximale et noires pour le tiers distal; une tache noire en travers de la face, passant sous les yeux et lisérée d’une ligne blanchâtre a sa partie supérieure; la gorge et la poitrine, chamois; le restant des parties inférieures, blanc et plus ou moins teinté de chamois. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle a les parties supérieures plus brunâtres et sans marque noire sur la face. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables a la femelle adulte, mais ils ont les parties supérieures beaucoup plus foncées; les dessous, chamois rosatre devenant chamois cannelle sur la poitrine. Mensurations (O. o. leucorhoa). Le mâle adulte: aile, 100.5-106.5 (103.8); queue, 54.5-60.5 (58.3); culmen exposé, 13.0-15.0 (13.9); tarse, 27.0-30.5 (28.9) mm. La femelle adulte: aïle, 97.0-103.5 (99.0) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un oiseau terrestre nerveux qui, sous tous ses plumages, a une tache blanche sur le croupion et un motif de coloration noir et blanc sur Ja queue (les deux rectrices centrales sont noires; les autres rectrices ont les deux tiers de la partie proximale blancs et l'autre tiers, noir). Le mâle adulte a une tache noire en travers de la face. Le Traquet motteux agite souvent la = queue, l’étale, la relève et l’abaisse. La voix: un puissant _tchac-tchac. Le chant consiste en un court et harmonieux gazouillis dans lequel des notes mélodieuses s’entremélent a des notes plus rauques. L’habitat. C’est un oiseau des terrains à découvert. Il se rencontre dans la toundra rocailleuse, dans la toundra buissonneuse et dans d’autres terrains désertiques de l'Arc- tique; sur les pentes rocheuses, dans les éboulis et dans les 348 PLANCHE 43 1 Pic mineur, a) mâle adulte b) femelle adulte 2 Pic chevelu, mâle adulte 3 Pic à tête rouge, a) juvénile, le premier automne b) adulte 4 Pic à dos noir, a) mâle adulte b) femelle adulte 5 Pic à dos rayé, mâle adulte 6 Pic de Low 7 Grand Pic, mâle adulte 8 Pic rosé, mâle adulte 9 Pic doré, a) femelle adulte b) mâle adulte mt ee | i | PLANCHE 44 | Pioui de l’Est 2 Pioui de l’Ouest 3 Moucherolle à côtés olive 4 Moucherolle huppé 5 Tyran tritri 6 Tyran de l’Ouest 7 Moucherolle phébi 8 Moucherolle à ventre roux prairies alpines au-dessus de Ja limite des arbres, en mon- tagne. La nidification. I] fait son nid dans une crevasse de rocher, sur une falaise, sur un édifice, dans un trou du sol ou sous des pierres. Le nid est une structure de brins de foin et quelquefois de mousses, grossièrement assemblés: l'intérieur est garni d'herbe, de poils, de plumes et de matériaux laineux. Les oeufs, habituellement au nombre de 5 à 7, sont bleu pâle. L’incubation dure 13 ou 14 jours (B. Hantzsh). Distribution géographique. En Amérique du Nord, il niche dans l’est de l'Arctique canadien, au Labrador et au Groenland; aussi en Alaska, au Yukon et dans l’ouest du Mackenzie. Dans l’Ancien Monde, il niche en Islande, dans l’île Jan-Mayen, au Svalbard, dans les îles Britanniques, dans le nord de la Norvège, en Finlande, dans le nord de fa Russie et dans le nord de la Sibérie, jusqu'au nord de l'Afrique, en Asie mineure et au centre de l'Asie. Les populations du Nouveau Monde hivernent dans l'Ancien Monde. Aire de nidification du Traquet motteux L’aire de dispersion au Canada. Le Traquet motteux niche au Yukon (pointe King, Old Crow, monts Ogilvie, lac Tepee) et dans le nord-ouest du Mackenzie (monts Richard- son dans l'ouest du delta du Mackenzie); aussi dans le nord-est du Canada, depuis l'ile Ellesmere (près du fjord Slidre) jusqu’à l'île White (cap Frigid—N. G. Smith), au nord du Québec (anse Eric, Port Burwell) et le long de la côte du Labrador (dans le sud, au moins jusqu'à l'île Gready—L. M. Tuck). Sa présence a été signalée, sans donnée de nidification, dans la presqu'ile de Boothia (havre Felix, 2 mai 1830). Day Il hiverne dans l'Ancien Monde, mais quelques individus isolés se rencontrent au cours des migrations dans le sud de l'Ontario (Fort-William, rivière Albany, Beaumarais, Chat- ham; des observations visuelles 4 Hainsville, Prescott et Manotick); dans le sud du Québec (Godbout, cours inférieur de la rivière Moisie; des observations visuelles à Natash- uan et dans l’île Anticosti). 3 : Les sous-espèces. (1) Oenanthe oenanthe oenanthe (Lin- 349 12991535 Li bé 2, © AD iu as OV TT a av w naeus): Yukon, sud-ouest du Mackenzie. (2) O. o. leucorhoa (Gmelin), dont les dimensions sont en moyenne plus grandes et dont les parties inférieures sont d’un chamois plus foncé en automne, se rencontre dans l’est du Canada. | SOLITAIRE DE TOWNSEND (Townsend’s Solitaire) —Myadestes townsendi (Audubon) PESE ES 3.0 89.5 po; Le bec est plutôt court, large et aplati à la base; la queue, dont les rectrices sont légèrement effilées, est plutôt longue. Les adultes ont les parties supérieures et les parties inférieures gris brunâtre, mais les dessous sont sensiblement plus pâles; un cercle blanc terne autour des yeux; une tache chamois (en partie camouflée par les tectrices alaires) sur les ailes; le bout des deux ou trois rectrices externes, blanc; le bord externe des rectrices externes, blanc. Les juvéniles ont les ailes (sauf les tectrices) et la queue comme chez les adultes, mais la tête, les plumes de contour et les tectrices alaires sont marquées de points chamois pâle ou blanchâtres et lisérées de noirâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 109.1-119.7 (114.8); queue, 96.5-106.5 (100.8); culmen exposé, 11.2-13.0 (12.3); tarse, 20.5-22.0 (21.3) mm. La femelle adulte: aile, 105.6- 115.5 (112.1) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau gris brunâtre au corps svelte, à queue plutôt longue et au bec court; il a un cercle blanc autour des yeux; au vol, une tache alaire chamois est visible, ainsi que du blanc sur les bords externes de la queue. Les juvéniles ont les ailes et la queue semblables à celles des adultes, mais leur tête et leur corps sont marqués de points pâles. Le Solitaire de Townsend se différencie de la femelle des Merles bleus par sa queue plus longue et par l'absence de toute trace de bleu sur les ailes ou sur la queue. D’autre part, il se distingue du Moqueur polyglotte par un cercle blanc autour des yeux, par une tache chamois sur ses ailes et par ses dessous d’un gris plus foncé. La voix: le chant est soutenu et ravissant, ressemblant en partie à celui du Roselin pourpré. Un monotone pinc métallique, répété à plusieurs reprises. L’habitat. Ce Solitaire se rencontre dans la forêt claire et dans la forêt discontinue, dans les bois où les arbres sont espacés, dans les brûlis, sur les pentes et dans les terrains accidentés de montagne. La nidification. Il fait son nid sur le sol ou tout près (souvent sous une saillie qui le protège et qui le camoufle; dans une cavité à la base d’un arbre, sous une berge en saillie, sous des racines d’arbre (y compris les racines d’un arbre renversé), souvent dans des escarpements en bordure de routes ou de sentiers, sous des pierres. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont complètement différents de ceux des autres Turdidés: ils sont blanc terne et plus ou moins marqués uniformément de petits points bruns et d’éclaboussures brunes peu prononcées; quelque- fois, les points sont peu nombreux et forment une bande entrecoupée. Distribution géographique. Ce Solitaire niche depuis l’est central de l'Alaska, le sud du Yukon, le sud-ouest du Mackenzie, le sud-ouest de l’Alberta et le sud-ouest du 350 … Dakota du Sud, dans les montagnes de l’Ouest, jusqu’au sud de la Californie et au nord du Mexique (Durango). Il hiverne à des altitudes plus basses, aussi au nord que dans le sud de la Colombie-Britannique. L’aire de dispersion au Canada. Le Solitaire de Townsend niche depuis le sud du Yukon (Dawson, Carcross, rivière Lapie; sa présence a été signalée en été aussi au nord qu’au ruisseau Bern) et depuis le sud-ouest et l’ouest central du Mackenzie (embouchure de la rivière Nahanni; probable- ment sur la rivière Carcajou, près de la route Canol—un juvénal capturé le 6 août 1958), jusqu’au sud de'la Colombie- Britannique (principalement à l’est de la côte: col de Chilkat, Telegraph Creek, lac Nulki, Chilliwack, Wardner) et dans le nord-ouest de l’Alberta (dans les montagnes et leurs contreforts: parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton; ruisseau George). Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (Victoria, vallée de la rivière Okanagane, vallée de la rivière Moyie). En migration, il erre à l’est de sa zone de nidification, en Alberta (Clyde, parc national d’Elk-Island, Camrose, lac Sullivan, Rosebud, Benyon, Brooks) et plus rarement en Saskatchewan (Eastend, Burnham, lac Johnstone, Regina, Yorkton, Nipawin; un individu a hiverné a Regina en 1960-1961). Il est inusité au Manitoba (Stonewall) et accidentel en Ontario (pointe Pelée, 8 mars 1962), ainsi qu’au Nouveau-Brunswick (Woodstock, du 15 janvier au 6 avril 1952). Une seule sous-espèce. Myadestes townsendi townsendi (Audubon), Aire de nidification du Solitaire de Townsend Famille Sylviidae- Fauvettes de l’Ancien Monde, Gobe-mouches et Roitelets Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 7; au Canada: 4 La famille des Sylviidés, dont la plupart des espèces ne se trouvent que dans l’Ancien Monde, est très vaste, Elle est représentée au Canada par deux espèces de Roitelets et par une espèce de Gobe-mouches. Les Roitelets sont de petits ‘ oiseaux arboricoles; au Canada, seuls les Colibris ont de plus petites dimensions que les Roitelets. POUILLOT BOREAL (Arctic Warbler)—Phylloscopus borealis (Blasius) L., environ 4.8 po. C’est un oiseau qui ressemble à un petit Viréo, mais dont le bout du bec est pointu, jamais recourbé, même légère- ment. Il est beaucoup plus terne que la Fauvette obscure en plumage d’automne; il est nettement plus jaunâtre en des- sous; ses dimensions sont plus grandes et son bec est sensi- blement plus fort. Les adultes ont les parties supérieures olive grisâtre; une rayure superciliaire jaunâtre pâle ou blanchâtre; de très étroites bandes alaires blanchâtres (qui disparaissent souvent lorsque le plumage est usé); les des- sous blanchâtres sans marque, mais lavés de jaune; les côtés et les flancs teintés d’olive grisâtre. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Pouillot boréal est accidentel dans l’île Prince-Patrick, Territoires du Nord- Ouest (baie Mould, 21 juillet 1949). Ce spécimen, dont les dimensions sont trop grandes pour qu’il soit rattaché a la sous-espéce d’Alaska, P. kennicotti, a été identifié comme étant P. b. borealis (Blasius). GOBE-MOUCHES GRIS BLEU (Blue-gray Gnatcatcher)—Polioptila caerulea (Linnaeus) PL Ss L 40 450 rel Le bec est mince, la queue, plutôt longue (presque aussi longue que les ailes) et la primaire la plus distale (externe), très petite. Le mâle adulte a les parties supérieures. presque entièrement bleu grisâtre; une fine bande noire en travers du front, et atteignant jusqu’au-dessus des yeux; les ailes, dont les tertiaires sont bordées de blanc, ardoisées; la queue, presque entiérement noire, mais la rectrice la plus externe blanche, la suivante presque entièrement blanche et la troisième (depuis les bords), blanche au bout seulement; les côtés de la tête, gris pâle; les dessous, blancs, mais la poitrine et les côtés sont lavés de gris bleuâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 49.0-54.5 (52.1); queue, 48.0-54.0 (50.3); culmen exposé, 9.0-11.0 (9.9); tarse, 16.5-18.0 (17.2) mm. La femelle adulte: aile, 50.0-52.0 (50.9) mm. L’ identification sur le terrain. C’est un minuscule oiseau de taille élancée, dont les parties supérieures sont bleu grisâtre; il a un cercle blanc autour des yeux et les bords de la queue noire, plutôt longue, sont blancs. Il retrousse et agite souvent sa queue. Le cri le plus fréquemment émis consiste en un clair et aigu fchf, sur un ton gémissant. L’habitat. Ce Gobe-mouches fréquente les forêts claires parvenues à maturité, les grands arbres d’ornement, les fourrés de buissons où croissent quelques arbres épars. Bien qu’il se rencontre le plus souvent relativement haut dans les arbres parvenus à maturité, il peut aussi être observé dans des fourrés de faible taille et dans de petits arbres. La nidification. Il fait habituellement son nid dans de grands arbres, rarement dans des arbrisseaux, à n'importe quelle hauteur entre 10 et 60 pieds au-dessus du sol, mais habituellement assez haut. Le nid peut chevaucher une branche ou être placé dans une fourche d’arbre. Il est bien formé et ressemble à celui des Colibris; il est fait de divers végétaux souples retenus ensemble par des fils d’araignée et 1l est tapissé de lichens à l’intérieur. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4 ou 5, sont bleu pâle ou blanchâtres et sont marqués de petits points bruns. L’incubation dure environ 13 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Ce Gobe-mouches niche depuis le nord de la Californie, l’Utah, l’est du Nebraska, le sud du Wisconsin, l’extrême sud de l'Ontario, l’ouest central de l’État de New York et le sud du New Jersey, jusqu’au Mexique, au Guatemala, à la côte américaine du golfe du Mexique et aux îles Bahamas. Il hiverne dans le Sud, depuis le sud des États-Unis. Aire de nidification du Gobe-mouches gris bleu L’aire de dispersion au Canada. Le Gobe-mouches gris- bleu niche dans le sud de l’Ontario (12 milles au sud de Tobermory; London; pointe Pelée; pointe Turkey; Port Colburne). Il est inusité en migration aussi à l’est qu’à Kingston et Ottawa (Ontario); 4 Grand-Manan (Nouveau-Brunswick) et dans le sud-ouest du Québec (observations visuelles seulement à Québec et à Lennoxville). Une seule sous-espèce. Polioptila caerulea caerulea (Lin- naeus). ROITELET À COURONNE DORÉE (Golden-crowned Kinglet)— Regulus satrapa Lichtenstein Pl. 93. EL, 3.54 40 po. C’est un oiseau minuscule, au bec fin et pointu. Le mâle adulte a au sommet de la tête une tache orangée bordée de jaune, qui est à son tour liséré de noir (sur le front et sur les côtés); une rayure superciliaire blanc terne; la partie pos- térieure du cou, grisâtre tournant à olive verdâtre sur le dos (plus brillant sur le croupion); les ailes et la queue brun 351 = = ees eee 4 0 foncé, mais chaque plume est bordée de jaunâtre; deux bandes alaires blanchâtres; les dessous blanchâtres, lavés de chamois olivatre. La femelle adulte est semblable au male adulte, mais la tache du sommet de la téte est entiére- ment jaune (plutôt qu'orangée). Les juvéniles n’ont pas de marque sur la tête pour une courte période après leur sortie du nid; la texture de leurs plumes de contour est plus bouffante et leur coloration, d’un brun olivâtre plus pro- noncé. Une ravure superciliaire blanche les différencie du Roitelet à couronne rubis. Mensurations. (R. s. satrapa). Le mâle adulte: aile, 54.3- 58.8 (57.1); queue, 41.5-45.0 (43.3); culmen exposé, 6.3-8.5 (7.7); tarse, 16.5-17.5 (17.2) mm. La femelle adulte: aile, 52.7-56.0 (54.8) mm. L'identification sur le terrain. Les Roitelets sont de minus- cules oiseaux vert olive et gris, dont les dimensions du corps et de la queue sont plus faibles que celles des Fauvettes. Les deux espèces de Roitelets sont très actives dans les branches d'arbre et ont l'habitude particulière de soulever leurs ailes par saccades. Le Roitelet à couronne dorée se différencie du Roitelet à couronne rubis par une tache jaune cernée de noir au sommet de la tête et par une rayure superciliaire blanche. La voix de ces deux espèces est très différente. Un cri fréquent en tout temps de l’année consiste en un singulier tsi-tsi-tsi Zézayant; aussi un seul tsi semblable au cri du Grimpereau brun, mais moins prolongé. Le chant, qui est très aigu, comporte une première strophe semblable au cri et se termine par un gazouillis peu harmonieux. L’habitat. Ce Roitelet fréquente les forêts conifériennes et les bois de conifères, ainsi que les bois mixtes où prédomi- nent les conifères. Il se rencontre aussi en migration et en hiver dans les arbres et dans les buissons feuillus. La nidification. Il fait habituellement son nid haut dans un conifère (mais quelquefois bas). Le nid est fait de mousses vertes, de lichens, de lambeaux d’écorce et de radicelles: il est garni de plumes à l’intérieur. Le nid est sphérique avec une ouverture sur le dessus. Il est habituellement suspendu au moins en partie, à des ramilles, mais il est aussi quelque- fois fixé à une branche. Les oeufs, au nombre de 5 à 10 habituellement 8 ou 9, sont blanchâtres ou crème et marqués de points ou de taches rondes brun pâle. Distribution géographique. Ce Roitelet niche dans les forêts conifériennes depuis le sud-est de l’Alaska, dans tout le sud du Canada, jusqu’à Terre-Neuve, à l’est, et au sud de la Californie, en Arizona (aussi dans les hautes terres du sud du Mexique et du Guatemala), au centre du Minnesota, au nord du Michigan, au sud de l'Ontario, au nord de l’État de New York, au sud du Maine et dans les montagnes, jusqu’au sud du Tennessee et à l’ouest de la Caroline du Sud. II hiverne aussi au nord que dans le sud du Canada. L’aire de dispersion au Canada, Le Roitelet à couronne dorée niche dans les forêts conifériennes du sud du Yukon (probablement rivière Kathleen), de la Colombie-Britan- nique (y compris les îles côtières), du nord et du sud-ouest de l'Alberta (borne milliaire 110 sur la route du Mackenzie, parc national de Wood-Buffalo, Fort Chipewyan, collines Swan et montagnes Rocheuses du secteur sud-ouest), du nord, du centre et du sud-est du Manitoba (Churchill, rivière Overflowing, mont Duck, Julius), du centre et du 352 ne Aire de nidification du Roitelet à couronne dorée sud de l'Ontario (Malachi, lac Seul, Moose Factory, lac Abitibi; vers le sud, rarement jusque dans le comté d’York, autrefois au moins jusqu’à London), du sud du Québec (au sud du lac Mistassini, du lac Méchant, de la Gaspésie et de Pile Anticosti; probablement aussi loin à l’est qu’à la Petite rivière Mécatina), de Terre-Neuve, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse. Il hiverne dans le sud et sur la côte de la Colombie- Britannique, dans le sud de l’Alberta, dans le sud de la Saskatchewan (Nipawin), dans le sud du Manitoba, dans le sud de l’Ontario, dans le sud du Québec, dans les provinces Maritimes et à Terre-Neuve. Les sous-espèces. (1) Regulus satrapa satrapa Lichten- stein: est du Canada jusqu’au nord-est de l’Alberta. (2) R. s. amoenus van Rossem, parties supérieures plus claires et moins grisâtres que chez la forme satrapa: intérieur de la Colombie-Britannique et montagnes de l’Alberta. (3) R. s. olivaceus Baird, parties supérieures foncées et plus brunâtres que chez la forme amoenus; parties inférieures en moyenne brun plus foncé: côtes de Colombie-Britannique à de la chaîne des Cascades. Observations d’intérêt particulier. Il est étonnant de voir ces minuscules oiseaux s’ébattre au Canada en plein coeur de l’hiver, alors que plusieurs espèces de plus grande taille se sont envolées vers le Sud. Dans des conifères touffus qui les protègent du vent, ils volètent agilement, au point d’être difficiles à repérer. Ils se nourrissent presque exclusivement d'insectes (notamment de tordeuses des bourgeons de l’épinette) et d'araignées. Ils cueillent les insectes, leurs oeufs et leurs larves dans l’écorce et les branches des arbres, et ils attrappent aussi des mouches en plein vol. l’ouest ROITELET À COURONNE RUBIS (Ruby-crowned Kinglet) — Regulus calendula (Linnaeus) PI. 53. L., 3.7 à 4.5 po. Ce Roitelet est semblable au Roitelet à couronne dorée quant à la coloration et quant à la forme du corps, mais il en diffère par les marques qu’il a sur la tête. Le mâle adulte a une tache vermillon sur le dessus de la tête; le restant des parties supérieures, olive grisâtre devenant plus clair sur le croupion et sur le bord des rémiges (les rémiges sont brun foncé); deux bandes alaires blanchâtres; le bord des ter- tiaires, blanchatre; les côtés de la tête, grisâtres sans marques, sauf un cercle blanchâtre autour des yeux; les dessous gris chamois pâle sans marques, mais les flancs, plus jaunâtres. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle n’a pas de tache sur la tête. Les juvéniles (pour une courte période après leur sortie du nid) n’ont pas de tache sur la tête chez l’un et l’autre sexe, mais ils peuvent être diffé- renciés des juvéniles du Roitelet à couronne dorée par l’absence de rayure superciliaire pâle. Mensurations (R. s. calendula). Le mâle adulte: aile, 55.9- 61.1 (57.8); queue, 42.0-46.5 (43.5); culmen exposé, 7.7-9.4 (8.7); tarse, 18.5-19.5 (19.0) mm. La femelle adulte: aile, 53.4-57.6 (55.7) mm. À L'identification sur le terrain. Les Roitelets sont de minus- cules oiseaux surtout actifs dans les branches d’arbre; ils sont plus petits que les Fauvettes; ils ont les parties supé- rieures vert olive, les dessous gris et l’habitude de battre nerveusement des ailes lorsqu’ils sont posés. Le Roitelet a couronne rubis se différencie du Roitelet 4 couronne dorée par un cercle blanchatre autour des yeux et par l’absence de toute rayure superciliaire. La tache vermillon du sommet de la tête du mâle est souvent difficile à voir. Le chant, dont la fin est d’une sonorité étonnante pour un oiseau de si petite taille, est varié, mais comporte habituellement trois strophes: ti—ti—ti, tche tche tche, tidad: tidadi tidadi. Cri d’avertissement: tcheur ou tchiteur. Aussi, ti-tit enroué (quelquefois une seule note), qui caractérise immédiatement cette espèce. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les forêts conifériennes, les petits boisés, les muskegs, de même que les bois mixtes. En migration, il se rencontre dans tous les genres de boisés; aussi dans les fourrés de grands buissons, tels d’aulnes et de saules. La nidification. Il construit son nid dans un conifère, à différentes hauteurs, mais le plus souvent à assez faible hauteur au-dessus du sol. Le nid et les oeufs (habituellement au nombre de 5 à 11 par ponte) ressemblent de très près à ceux du Roitelet à couronne dorée. Distribution géographique. Le Roitelet à couronne rubis niche dans les forêts conifériennes depuis le nord-ouest de P Alaska, dans tout le Canada, jusqu’au sud du Labrador et à Terre-Neuve, à l’est, et à l’île Guadalupe au large de la Basse-Californie, au centre de l’Arizona, au centre du Nouveau-Mexique, au centre de la Saskatchewan, au nord du Michigan, au sud de l'Ontario, au nord du Maine et en Nouvelle-Écosse, au sud. Il hiverne depuis le sud de la Colombie-Britannique et l’intérieur nord des États-Unis jusqu’au Guatemala, à la côte américaine du golfe du Mexique et en Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Roitelet à couronne rubis niche au Yukon (un peu partout dans le Sud; sa pré- sence a été signalée à la fin de mai jusqu’à Old Crow), au Mackenzie (Aklavik, Norman Wells, monts Nahanni, Fort Simpson, cours supérieur de la rivière Grandin, partie nord du parc national de Wood-Buffalo), dans le nord de la Aire de nidification du Roitelet à couronne rubis Saskatchewan (lac Athabasca, rapides Stony, lac Caribou), dans le nord du Manitoba (Churchill, Herchmer), dans le nord de l’Ontario, dans le nord du Québec (golfe Richmond, Fort-Chimo, riviére George, lac de la Hutte-Sauvage), dans le centre du Labrador (lac Attikamagen, baie des Oies, Cartwright; peut-être aussi au nord qu'à Okak), et à Terre- Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique, au nord, au centre et au sud-ouest de l’Alberta (aussi au sud que dans la zone de parcs et dans les montagnes du sud-ouest: il n'est que migrateur dans les prairies), au centre de la Saskatchewan (Waskesiu, Nipawin), au sud du Manitoba (mont Duck, lac Saint-Martin, Whitemouth, Julius; il n’est que migrateur dans le secteur de l’extrême Sud-Ouest), au sud de l'Ontario (dans le Sud, très localement jusqu’à Guelph), au sud du Québec (lac Bâtiment, lac Fraser, Woburn, Biencourt, Gaspésie, îles de la Madeleine), au Nouveau- Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il hiverne dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. Les sous-espèces. (1) Regulus calendula calendula (Lin- naeus): Yukon, nord de la Colombie-Britannique, Alberta (sauf les montagnes du Sud-Ouest), Saskatchewan, Mani- toba, Ontario, Québec, Labrador, Terre-Neuve, Nouveau- Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse.. (2) R. c. cineraceus Grinnell, plus gris et plus pâle que la forme calendula: intérieur sud et centre sud de la Colombie- Britannique, sud-ouest de l’Alberta (parcs nationaux de Banff et des lacs Waterton). (3) R. c. grinnelli Palmer, encore plus foncé que les deux sous-espèces précédentes: côtes et îles côtières de la Colombie-Britannique. Famille Motacillidae—Bergeronnettes et Pipits Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 7; au Canada: 3 Ce sont des oiseaux terrestres dont la queue est plutôt longue, leur bec est effilé; ils ont neuf primaires et les secon- daires proximales (ou internes) sont allongees, souvent aussi 353 longues que les plus longues primaires; le doigt postérieur est muni d'un long ongle postérieur, Ils marchent habituelle- ment plutôt qu'ils ne sautillent pour se déplacer au sol; ils ont alors l'habitude d’agiter la queue de bas en haut. [Bergeronnette grise (White Wagtail). Motacilla alba Linnaeus. Hypo- thétique: Turner (1885. Proc. U.S. Nat. Mus., 8, 236) commente sur 4 individus, supposément deux parents et deux juvéniles de l’année, près de Fort-Chimo (Québec), qui ont été observés visuellement le 24 août 1863, non par Turner lui-même, mais par deux employés de la Com- pagnie de la Baie d'Hudson et qui lui ont été signalés par les deux observateurs. La seule autre observation au Canada fut faite près de la côte du Labrador en 1839, alors qu’un individu avait voyagé à bord d’un navire depuis l'Irlande (Martin, 1939, Can. Field-Nat., 53: 121).] BERGERONNETTE FLAVÉOLE (Yellow Wagtail) —Motacilla flava Linnaeus Pl. 69. L., environ 6.5 po. Le bec est effilé et pointu; la queue est longue et l’ongle du doigt postérieur, allongé. Les adultes (au cours de la saison de nidification) ont le dessus de la tête, la nuque et la face gris cendré foncé; une ligne superciliaire blanchâtre; le dos vert olive, souvent assombri de brun et plus clair sur le croupion; les ailes brunes, dont les tertiaires sont lisérées de blanc verdâtre, et dont les rectrices sont lisérées de la même couleur, formant ainsi deux bandes alaires blanc jaunâtre; les rectrices centrales brun foncé, les plus externes presque entièrement blanches; les dessous jaune verdâtre. Les juvé- niles ont les ailes et la queue semblables à celles des adultes, mais les parties supérieures brunes, les dessous uniformé- ment blanc brunâtre mat ou blanc crémeux et la gorge blanche entourée d’un filet noirâtre. Mensurations (M. f. tschutschensis). Le mâle adulte: aile, 74.0-82.0 (77.4); queue, 65.0-71.0 (67.5); culmen exposé, 11.0-12.0 (11.7); tarse, 23.0-26.5 (24.5) mm. La femelle adulte: aile, 73.0-77.0 (74.6) mm (Ridgway). L’ identification sur le terrain. C’est un oiseau jaune verda- tre au corps svelte, avec une ligne superciliaire claire et une queue plutôt longue (qu’il agite de bas en haut et de côté). Les rectrices externes sont blanches. Les adultes ont les dessous jaune verdatre. Les juvéniles ont les parties supé- rieures brunes; les dessous, chamois et la gorge, blanchâtre entourée de taches noiratres. Ils ressemblent légèrement au Pipit commun, mais ils n’ont pas de rayures sur les dessous. Distribution géographique. Cette Bergeronnette niche en Eurasie et dans l’ouest de l’Alaska. Dispersion occasionnelle au Canada. La Bergeronnette flavéole a été signalée en été dans le nord du Yukon (près de l’embouchure de la rivière Firth), où elle niche probable- ment. Une seule sous-espèce. Motacilla flava tschutschensis Gmelin. PIPIT COMMUN (Water Pipit (autrefois American Pipit) ) Anthus spinoletta (Linnaeus) PI. 50. L., 6.0 à 7.0 po. Le bec est effilé, court et pointu; l’ongle du doigt postérieur, 354 eA a Si: allongé. Les adultes, en plumage nuptial, ont les parties supérieures brun grisâtre, le dessus de la tête et le dos rayés de brun plus foncé; une rayure superciliaire blanc chamois; les ailes brun foncé, lisérées de chamois; la queue presque entièrement brun foncé; la rectrice la plus externe, presque entièrement blanche; la suivante porte moins de blanc et la troisième, seulement un peu au bout, si toutefois elle en porte des traces; les dessous chamois rosâtre, mais le haut de la poitrine, les côtés et les flancs, marqués de rayures brunâtres; les pattes, brun foncé. Les adultes et les juvéniles, en automne, ont les parties supérieures beaucoup plus brunâtres et olivâtres; la poitrine, les côtés et les flancs, plus fortement marqués de rayures foncées; les pattes, brun foncé. Mensurations (A. s. rubescens). Le mâle adulte: aile, 76.9- 86.2 (82.8); queue, 61.0-66.0 (63.3); culmen exposé, 12.3- 13.5 (12.8); tarse, 21.0-23.0 (21.7) mm. La femelle adulte: aile, 75.5-84.0 (79.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau brunatre, de la taille d’un Pinson; il a le bec mince et la poitrine marquée de rayures foncées. Il cherche sa nourriture au sol, souvent en volées; il marche plutôt qu’il ne sautille au sol et il agite souvent la queue. Au vol, il étale des rectrices externes blanches. Bien que le Pinson vespéral et quelques Bruants offrent à la vue un peu de blanc sur les tectrices externes, le bec mince différencie le Pipit commun de ces espèces et des autres espèces de Pinsons. Le Pipit commun ressemble le plus au Pipit des Prairies, mais il s’en différencie par ses pattes noirâtres (au lieu de rose chair). Le cri: en tout temps de l’année, un clair tsip—tsip (habituellement émis en deux parties) ou tsip—it, particulièrement lorsqu'il est forcé de lever, ou au vol. Cette note est beaucoup plus aiguë que les notes similaires émises par l’ Alouette cornue. Sur les terrains de nidification, il émet souvent au vol un chant grêle. L’habitat. Dans l'Arctique, au cours de la saison de nidification, il fréquente les endroits rocailleux en pentes garnies de végétation; dans les montagnes, les endroits rocheux et les prairies alpines; le plus souvent au delà de la limite de la végétation arborescente. En migration, il se rencontre dans les régions relativement découvertes, à végé- tation courte ou dénudées: rivages, grèves, vasières, champs humides, sablières et dunes de sable. La nidification. Il fait son nid au sol, à l’abri d’une pierre ou en dessous, sous de la végétation courte, sur une touffe de mousse ou dans un trou dans un amas de roches. Le nid est fait presque entièrement de brins d’herbe et de brindilles. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, habituellement 4 ou 5, sont grisâtres ou blanc chamois et marqués de gros points bruns de teinte variable; souvent, les points sont si abondants que la couleur de fond est presque entièrement ou totalement masquée. L’incubation dure probablement aussi longtemps que celle de Ja forme nominale de |’Ancien Monde, soit environ 14 jours. Distribution géographique. Ce Pipit niche dans la toundra et dans les montagnes de l’Eurasie et de l'Amérique du Nord. En Amérique du Nord, il niche depuis le nord de l'Alaska jusqu'à l’ouest du Groenland, à l’est, et dans les montagnes de l'Ouest, jusque dans l’Oregon, |’Utah, le nord de l’Arizona et le nord du Nouveau-Mexique; aussi, de façon éparse jusque dans le Maine (mont Katahdin), au sud. Les populations canadiennes hivernent principalement aux États-Unis et jusqu’au Guatemala. \ Aire de nidification du Pipit commun L’aire de dispersion au Canada. Le Pipit commun niche en des endroits appropriés des déserts arctiques, des régions alpines sans arbres et en d’autres endroits similaires depuis le nord de l’île Banks (pointe Mahogany), l’île Bylot et le nord de l’île Baffin, dans tout le Yukon (y compris l’île Herschel), jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (mon- tagnes Rocheuses), au sud-ouest de l’Alberta (montagnes Rocheuses), au centre méridional et au sud-est du Macken- zie (ile Manitoba, dans le Grand lac de l’Ours; rivière Dubawnt), au sud du Keewatin (lac Nueltin), au nord du Manitoba (Churchill), au nord de l'Ontario (Petit Cap, cap Henriette-Marie), au sud du Québec (baie Moar, Scheffer- ville, Blanc-Sablon, Wapitagun; localement sur le mont Albert, en Gaspésie), au sud du Labrador et à Terre-Neuve. En migration, il traverse tout le sud du Canada. De petits nombres hivernent dans le sud de la Colombie-Britannique (Victoria; ile Lulu). Les sous-espéces. (1) Anthus spinoletta rubescens (Tunstall) est la forme qui niche dans tout le Canada, sauf en Colom- bie-Britannique et dans le sud-ouest de l’Alberta. (2) A. s. pacificus Todd, de coloration plus pale: Colombie-Britan- nique (au moins aussi au nord qu’au lac Dease), sud-ouest de l’Alberta. Aucun spécimen capturé au cours de la nidifi- cation dans le sud-est du Yukon n’a été étudié. PIPIT DES PRAIRIES (Sprague’s Pipit)— Anthus spragueii (Audubon) PI. 50. L., 6.0 à 6.9 po. L’ongle du doigt postérieur est plus long que celui du Pipit commun; le capuchon et les parties supérieures sont mar- qués de rayures foncées, mais les plumes de ces régions sont lisérées de chamois; les pattes sont pales. Les adultes ont le sommet de la tête et les parties supérieures nettement mar- quées de rayures chamois et brun foncé; la queue, brun foncé; les deux rectrices externes, presque entièrement blanches; les joues et les dessous, blanc jaunâtre; la poitrine marquée de rayures foncées contrastantes (mais peu abon- dantes); les pattes brunes, chair ou brun jaunâtre pâle. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 78.5-84.9 (82.0); queue, 53.0-60.0 (56.7); culmen exposé, 12.0-13.8 (12.7); tarse, 21.0-23.0 (22.2) mm. La femelle adulte: aile, 77.2-83.5 (78.6) mm. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau brun chamois des plaines de I’Ouest; il a la taille d’un Pinson et le bec mince; au vol, les rectrices externes sont blanches. Son bec mince le distingue des Pinsons (y compris les Bruants), et l’absence de régions noires sur la téte ou sur le haut de la poitrine, de l’Alouette cornue. Il ressemble au Pipit commun, mais il a les pattes pales, les parties supé- rieures rayées de chamois et un coloris généralement plus pale. La voix: le chant est émis en strophes de 7 ou 8 doubles notes gréles en descente, habituellement lorsque l’oiseau vole en cercles, haut dans les airs: sioui, sioui, sioui. L’habitat. Ce Pipit fréquente les prairies herbeuses et les plaines à herbe courte, de préférence celles qui n’ont pas brûlé ou qui n’ont pas été labourées. La nidification. I] fait son nid au sol, souvent sous un amas d’herbe formant dôme. Le nid est principalement fait de brins d’herbe, de quelques tiges de plantes et d’herbes plutôt grossières à l’extérieur de la coupe. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, sont blanc grisâtre et marqués de points brun olivâtre ou brun violacé. Distribution géographique. Ce Pipit niche depuis les prairies du Canada jusqu’au Montana, au nord du Dakota et au nord-ouest du Minnesota. Il hiverne depuis le sud de lArizona, le Texas, le sud de la Louisiane et le nord-ouest du Mississippi, jusqu’au Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Pipit commun niche dans les prairies qui satisfont ses exigences écologiques, du centre nord et du sud de l’Alberta (depuis Dixonville dans la région de la riviére de la Paix et du lac Athabasca, jusqu’a la frontiére des Etats-Unis, et jusqu’au pied des Aire de nidification du Pipit des prairies a sar montagnes, à l’ouest: prairies de Yaha Tinda, tout juste à l'est du parc national de Banff), du centre et du sud de la Saskatchewan (au sud de la région de Prince-Albert et de Nipawin), de l'ouest central et du sud du Manitoba (au sud de Le Pas, lac Saint-Martin, Aweme, plage Hillside). Famille Bombycillidae—Jaseurs Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 2; au Canada: 2 Ce sont des oiseaux arboricoles huppés; leur bec court est large à la base et légèrement crochu au bout; les ailes sont plutôt longues, pointues et nanties de dix primaires (la plus distale trés réduite); le bout de quelques-unes des secon- daires porte souvent de petites palettes rouges a consistance de cire (fig. 64), mais qui ne sont pas toujours présentes sans Fig. 64 Rémige secondaire d’un Jaseur de Bohême, montrant les appendices terminaux à texture cireuse distinction d'âge, de sexe ou de saison. La queue est modéré- ment longue, mais les tectrices caudales sont longues. Le plumage est lisse. Ils se nourrissent surtout de baies et de petits fruits, mais aussi d’insectes, souvent à la façon des Moucherolles. JASEUR DE BOHÊME (Bohemian Waxwing)— Bombycilla garrulus (Linnaeus) tr RS DO RE Be Cette espèce a une huppe sur la tête; le bec court, aplati à la base; le plumage lisse. Les adultes sont presque entière- ment gris légèrement brunâtre, plus brun (cannelle) sur la tête, plus grisâtre sur le croupion et l’abdomen; ils ont un masque noir autour des yeux et une tache noire sur la gorge; les secondaires ont le bout du ramus externe blanc, auquel est attachée une palette rouge vif à cohsistance de cire à cacheter (parfois absents); les primaires et leurs tectrices sont noiratres, mais le bout des tectrices est blanc et celui des primaires, blanc ou jaune; Ja queue tourne au noiratre prés du bout traversé par une large bande jaune; les tectrices. sous-caudales, marron. Le plumage des juvénaux (porté pour une courte période seulement) est semblable a celui des adultes, mais beaucoup plus terne; la huppe, plus petite; les palettes rouges du bout des secondaires, absentes ou moins nombreuses; les dessous, gris olivâtre foncé, rayés de blanc, mais le centre de l'abdomen est blanchâtre; ils n’ont pas de plastron noir. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 109.6-118.9 (113.9); queue, 64.5-69.0 (66.1); culmen exposé, 12.1-14.0 (12.9); tarse, 19.5-21.0 (20.2) mm. La femelle adulte: aile, 108.7- 117.5 (112.7) mm. 356 L'identification sur le terrain. Cet oiseau s'identifie comme un Jaseur à sa huppe, à sa coloration brunâtre, à son masque noir autour des yeux et à la bande jaune tout au bout de sa queue. Il s'observe habituellement en volées. Les minuscules appendices rouges du bout des secondaires sont souvent absents et lorsqu’ils sont présents, sont très difficiles à voir. Il ressemble au Jaseur des cédres, mais il est de plus grandes dimensions, ses tectrices sous-caudales sont marron au lieu de blanchâtres et il a de petites taches blanches sur les ailes. Les juvéniles sont plus ternes; ils ont une huppe plus petite; ils n’ont pas de noir sur la gorge et leurs parties inférieures brun olivâtres sont rayées de blanc. Ils se différencient des Jaseurs des cédres de même âge par leurs tectrices sous-caudales marron et par le motif de coloration des ailes (des taches blanches et jaunes). Le cri: semblable à celui du Jaseur des cèdres, mais plus grave et plus strident. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les régions boisées de coniféres (souvent de bois mixtes) et les muskegs, ainsi que les brûlis. En hiver, il se rencontre dans divers types d’arbres et de buissons à baies et a fruits, souvent prés des habitations. La nidification. Il fait son nid sur une branche de conifère entre 4 et 50 pieds au-dessus du sol. Le nid est fait de brindilles, de brins d’herbe et de lichens du genre Usnea, et il est habituellement garni à l’intérieur d’herbes fines, de fibres végétales ou d’aiguilles de conifère. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont bleu pâle et marqués de gros points et souvent de quelques fines lignes noiratres. Distribution géographique. La zone de nidification de ce Jaseur est trés vaste en Eurasie et dans le nord-ouest de l'Amérique du Nord. Sur ce dernier continent, il niche depuis l’ouest de l’Alaska jusqu’au Manitoba, à l'est, et depuis le centre de l’État de Washington, au nord de l’Idaho, au nord-ouest du Montana et jusqu’au sud de l’Alberta, au sud. | L’aire de dispersion au Canada. Le Jaseur de Bohême niche au Yukon (Old Crow, Fortymile, Burwash Landing, Carcross), au Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, Grand lac de l’Ours, Fort Reliance, Fort Smith), Aire de nidification du Jaseur de Bohême dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (Atlin, Tele- graph Creek, Pouce-Coupé, mont Carpenter dans la région de Cariboo, rivière Moose dans la région du col de Yellow- head, lac Alta), dans le nord et l’ouest de l’Alberta (aussi au sud que dans les environs de la rivière Athabasca et à une distance indéterminée dans les montagnes), dans le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Kazan) et au nord du Manitoba (Churchill, rivière Cochrane, Thicket Portage). Il hiverne vers le sud depuis le centre de la Colombie- Britannique (lac Puntchesakut, lac François), le sud-ouest du Mackenzie (Fort Liard), le centre de l’Alberta (Edmon- ton, parc national d’Elk-Island), le centre de la Saskat- chewan (parc national de Prince-Albert) et le sud du Manitoba (lac Saint-Martin); irrégulièrement dans le sud de l’Ontario (au sud de Sault-Sainte-Marie, du lac Nipis- sing, de Cochrane et d’Ottawa) et dans le sud-ouest du Québec (Hull, Montréal, Québec; rarement Arvida); trés rarement au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan, Saint- Jean, Fredericton) et en Nouvelle-Ecosse (Halifax, Pictou); probablement dans l’Île-du-Prince-Édouard. Une seule sous-espèce. Bombycilla garrulus pallidiceps Reichnow. JASEUR DES CEDRES (Cedar Waxwing)—Bombycilla cedrorum Vieillot Pl: 53:71:65 48 0'p9: Ce Jaseur ressemble au Jaseur de Bohême, mais ses dimen- sions sont plus petites et il n’a pas de blanc ni de jaune sur les ailes, ni de marron sur les tectrices sous-caudales. Les adultes ont un étroit masque noir en travers du front et autour des yeux; le dessous de la tête noirâtre, tournant au brun sur la gorge; le restant de la téte, le cou, la poitrine et le dos, brun cannelle, tournant au gris sur le croupion et au noirâtre vers le bout de la queue (qui porte une large bande jaune terminale); les ailes, gris ardoise; les secon- daires, nanties de minuscules appendices rouges, de la consistance de la cire à cacheter (mais quelquefois absents); abdomen, les côtés et les flancs, jaune verdâtre pâle; les tectrices sous-caudales, blanchâtres. Le plumage des juvénaux est semblable à celui des adultes, mais beaucoup plus gris; la huppe est plus courte; il n’a pas de noir en arrière des yeux ni sur la gorge; la poitrine et les côtés brun olivâtre sont rayés de blanc; le centre de l’abdomen est blanchatre; les appendices rouges des secondaires sont soit absents soit peu développés. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 90.6-98.0 (95.4); queue, 57.5-63.5 (59.5); culmen exposé, 10.1-11.3 (10.6); tarse, 15.5-16.5 (15.9) mm. La femelle adulte: aile, 89.5-96.9 (94.1) mm. L’identification sur le terrain. Tout oiseau brunâtre à huppe, dont le bout de la queue est jaune, est un Jaseur. Lorsqu'il est perché, sa posture est redressée et il s’observe habituellement en volées ou en troupeaux. Le seul autre oiseau qui lui ressemble, est le Jaseur de Bohême, mais il s’en différencie par les traits énumérés ci-dessous; tectrices sous-caudales blanches (jamais marron); aucune marque jaune ou blanche dans les ailes; l'abdomen, les côtés et les flancs, jaunâtre pâle (au lieu de gris tendre). Le cri: un sifflement aigu semblable à celui du Jaseur de Bohême, mais encore plus aigu et moins stridant. L’habitat. Ce Jaseur se rencontre dans des endroits très variés : en terrain boisé clair ou épars, aussi bien décidu que coniférien; dans des boisés clairs en regain; dans des arbres et dans des buissons en bordure des habitations, dans des vergers, en bordure de barrages, de lacs, de rivières, de marais, de tourbières et de brûlis, où de hauts arbres secs lui fournissent des postes d’observation; il se rencontre aussi à proximité des arbres et arbustes à baies ou à petits fruits. La nidification. I] fait son nid sur une branche horizontale, dans un arbre ou dans un buisson, aussi bien décidu que coniférien, entre 4 et 40 pieds au-dessus du sol. Le nid, qui est volumineux, est fait de brindilles, de lambeaux d’écorce, de fibres végétales, de fines radicelles, de lichens du genre Usnea, de papier, de chiffons ou de ficelle; il est tapissé à l’intérieur de matériaux fins, mais de même nature. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont gris bleuâtre pâle ou bleu verdâtre, et marqués de points ou de taches arrondies noirâtres ou brun foncé, bien espacés. La femelle couve seule en moyenne 11.7 jours (R. B. Lea). Distribution géographique. Ce Jaseur niche depuis lex- trême sud-est de l’Alaska jusqu’à Terre-Neuve, de l'est et du nord de la Californie au nord de |’Utah, au nord-ouest de l’Oklahoma, au sud de l'Illinois, au nord de l’Alabama et au nord de la Georgie, dans le Sud. Il hiverne dans le nord des Etats-Unis (et en quelques endroits dans le sud du Canada) et jusqu’à Panama. L’aire de dispersion au Canada. Le Jaseur des cédres niche dans tout le sud du Canada, au nord jusque dans le centre nord de la Colombie-Britannique (vallée de la riviére Skeena, lac Tetana, ruisseau Tupper); le nord de |’Alberta (lac Athabasca, région de la riviére de la Paix); le nord de la Saskatchewan (rapides Stony); le centre du Manitoba (Thicket Portage); le nord de Ontario (Moose Factory), le centre méridional du Québec (lac Mistassini; à l’ouest de la côte nord du golfe Saint-Laurent: Matamec, Natashquan; sa présence a été signalée en été, en août, à 22 milles au nord Aire de nidification du Jaseur des cédres 357 de Saint-Augustin, un seul spécimen), au Nouveau-Bruns- wick, dans l'Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve. Il est inusité dans le sud-ouest du Mackenzie (Fort- Simpson, 18 juin 1958 — un spécimen) et dans le nord-est du Manitoba (Churchill). C’est un rare migrateur dans les iles Reine-Charlotte. Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (Vic- toria, Vancouver, Okanagan Landing), dans le sud de l’On- tario (au sud de Fort-William, d’Huntsville et d'Ottawa), dans le sud-est du Québec (Montréal, Québec), dans le sud du Nouveau-Brunswick, dans le sud de la Nouvelle-Écosse et irrégulièrement ailleurs (occasionnellement aussi au nord qu'à Saskatoon, en Saskatchewan). Famille Laniidae- Pies-grièches Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 2: au Canada: 2 Les Pies-grièches sont des oiseaux robustes, mais de taille moyenne: elles ont le bec fortement crochu et la maxille nantie d’une entaille, ainsi que d’une saillie en forme de dent, près du bout (fig. 65). Les pattes des oiseaux de cette Fig. 65 Tête de la Pie-grièche migratrice famille sont assez robustes pour leur permettre de se percher, mais trop faibles et mal adaptées à la préhension de leurs proies. C’est probablement à cause de la faiblesse relative de leurs pattes que des Pies-grièches empalent leurs proies sur des épines ou sur les fils barbelés pour les retenir. Les Pies- grièches font partie d’une grande famille qui a évolué et qui a atteint son meilleur développement dans l’Ancien Monde. Elles sont carnivores, se nourrissant d’insectes, de petits oiseaux et de petits mammifères. PIE-GRIÈCHE BORÉALE (Northern Shrike)—Lanius excubitor Linnaeus Pi. 53. L., 9.0 a 10.7 po. La maxille est crochue. Les adultes (la femelle est souvent plus terne que le male, ayant moins de blanc sur les ailes et sur la queue): sommet de la téte, nuque et dos gris bleuatre pale, presque blanc sur le croupion et au bout des scapu- laires; liséré blanc au bas du front et ligne blanche au-dessus et en arriére des yeux; masque noir depuis la base du bec jusqu’aux tectrices alaires; les ailes presque entièrement noires, sauf une tache blanche à la base des primaires; les secondaires et les tertiaires finement lisérées de blanc au bout; la queue presque entièrement noire; les rectrices ex- 358 OO Sy ternes de chaque côté presque entièrement blanches, mais l'étendue de blanc diminue rapidement à mesure que les rectrices se rapprochent du centre; les dessous blancs et marqués de bandes onduleuses foncées, plus ou moins fines (mais quelquefois absentes ou presque). Les juvéniles, la première année, ressemblent aux adultes, mais leurs régions grises sont beaucoup plus brunes; la marque faciale est restreinte à la région située en arrière des yeux, étant plus brunâtre et obscurcie; les dessous sont plus brunâtres et marqués de bandes foncées beaucoup plus larges. Mensurations (L. c. borealis). Le mâle adulte: aile, 108.4- 116.3 (112.9); queue, 104.0-115.0 (110.0); culmen exposé, 18.3-19.0 (18.7); tarse, 25.5-28.0 (26.3) mm. La femelle adulte: aile, 109.8-113.2 (111.9) mm. L'identification sur le terrain. Une Pie-grièche est un oiseau gris et noir de la taille d’un Merle américain, avec un masque noir autour des yeux et un bec crochu. Le vol est onduleux et permet de voir par intermittence des taches blanches sur les ailes. Lorsqu'elle est perchée, elle agite sou- vent la queue. La Pie-grièche boréale ressemble de près à la Pie-grièche migratrice, mais dans les régions populeuses du sud du Canada, seule la Pie-grièche boréale a des dimen- sions plus grandes et porte sur la poitrine plus ou moins de bandes transversales; elle n’a aucune trace de noir sur le front, mais elle a souvent une région plus pâle à la base du bec. Les juvéniles, la première année, prêtent à plus de confusion; cependant, ceux de la Pie-grièche boréale ont les parties supérieures et les dessous plus brunâtres que ceux de la Pie-grièche migratrice et ils ont les dessous beaucoup plus rayés de bandes transversales. La voix: le chant est entrecoupé, mais musical; c’est un mélange de gazouillis, de sifflements, d’imitations du chant d’autres oiseaux, le tout entrecoupé de diverses notes rauques; ce chant dure souvent longtemps, alors que l’oiseau est habituellement perché à la cime d’un arbre. Le cri d’alarmeest un rauque chèque-chèque. L’habitat. Sur le terrain de nidification, cette Pie-grièche fréquente les bois clairs et épars, les fourrés et les tourbiéres; aussi la végétation courte prés de la limite des arbres, en montagne. En hiver, elle se rencontre dans divers types de terrains où la végétation est relativement clairsemée et où il y a des arbres, des haies, des bosquets, des arbres d’orne- ment ou des poteaux de téléphone qui lui fournissent des endroits où se percher et surveiller les environs (cet habitat est semblable à celui qu’occupe en été la Pie-grièche migra- trice). La nidification. Le nid, placé dans un arbre ou dans un buisson, est volumineux; il est fait de brindilles et garni à l’intérieur de radicelles, de laine, de poils, de lichens et de plumes. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 a 7, quelquefois jusqu’à 9, sont blanc grisâtre et marqués d’écla- boussures, ainsi que de points brun olivâtre ou olive terne, et habituellement de quelques points gris violacé, Distribution géographique. Cette Pie-grièche occupe l’Eurasie, le nord de l’Afrique et le nord de l'Amérique du Nord. En Amérique du Nord, elle niche depuis l'Alaska, dans tout le nord du Canada continental, jusqu’au Labra- dor; elle hiverne jusqu’au nord de la Californie, au centre de l’Arizona, au centre du Missouri, au centre de l’Ohio et au Maryland. Aire de nidification de la Pie-grièche boréale L’aire de dispersion au Canada. La Pie-grièche boréale niche depuis le Yukon (Fortymile; monts Ogilvie; peut-être aussi au nord qu’à Old Crow, où sa présence a été signalée en été), le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, Fort Anderson, Grand lac des Esclaves), le sud-ouest du Kee- watin (probablement en bordure de la rivière Windy), le dord du Québec (Fort-Chimo, lac de la Hutte-Sauvage) et le nord du Labrador (Okak), jusqu’au nord de la Colombie- Britannique (Atlin, à 80 milles sur la route de Haines, au lac Dease), au nord de l’Alberta (lac Athabasca), au nord du Manitoba (Churchill, York Factory), au centre du Québec (Great Whale River, région de Schefferville) et au sud du Labrador (baie Sandwich). En migration et en hiver, elle se rencontre dans toutes les régions peuplées du sud du Canada: sud de la Colombie- Britannique (y compris l’île Vancouver), Alberta, Sas- katchewan, Manitoba, Ontario, sud du Québec, Terre- Neuve, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse. Les sous-espèces. (1) Lanius excubitor borealis Vieillot: dans l’est du Canada. (2) L. e. invictus Grinnel, plus pâle et de dimensions plus grandes; à l’ouest du Manitoba (Chur- chill, York Factory). PIE-GRIÈCHE MIGRATRICE (Loggerhead Shrike (Migrant Shrike) ) Lanius ludovicianus Linnaeus PI. 53. L., 8.6 à 9.2 po, La Pie-grièche migratrice est semblable à la Pie-grièche boréale, mais ses dimensions sont moindres. Les adultes ont les parties supérieures gris foncé, sans bande transversale (ou presque) sur les dessous; un masque noir sur la face, s'étendant en une étroite bande transversale au bas du front. Le plumage juvénal de la Pie-grièche migratrice ne comporte cependant pas de noir sur le front, mais de fines bandes transversales sur la poitrine et sur les côtés, ces bandes étant beaucoup plus fines et moins visibles que chez la Pie-grièche boréale. Mensurations (L. l. migrans). Le mâle adulte: aile, 94.8- 100.9 (97.9); queue, 88.5-100.0 (95.3); culmen exposé, 14.8-16.6 (15.5); tarse, 25.5-28.5 (26.4) mm. La femelle adulte: aile, 90.5-98.1 (95.1) mm. L'identification sur le terrain. Une Pie-grièche est un oiseau gris et noir de la taille d’un Merle américain, avec un masque noir autour des yeux. La Pie-grièche migratrice ressemble de très près à la Pie-grièche boréale, mais ses dimensions sont moindres; les adultes sont dépourvus de bandes sur les dessous et le masque noir de la face se pro- longe en une mince ligne noire au bas du front. Les juvéniles de la Pie-grièche migratrice ne sont que légèrement marqués de bandes foncées sur la poitrine et sur les côtés, mais leur coloration est plus grisâtre (moins brunâtre). Toute Pie- grièche qui se rencontre en été dans les régions peuplées du sud du Canada, est probablement une Pie-grièche migratrice, et en hiver probablement une Pie-grièche boréale (voir le Moqueur polyglotte). Le chant: un mélange de sons mélo- dieux et de sons rauques, habituellement de plus courte durée que celui de la Pie-griéche boréale. L’habitat. Cette Pie-grièche fréquente les terrains à décou- vert, garnis de haies, de taillis, d’arbres épars ou de grands buissons, de poteaux de téléphone et de fils téléphoniques, ainsi que de poteaux de clôture, qui lui offrent des endroits propices à la nidification et pouvant servir de postes d'observation. La nidification. Elle fait son nid dans un arbre ou dans un buisson, entre 5 et 20 pieds au-dessus du sol (particulière- ment dans un buisson épineux). Le nid, plutôt volumineux, est fabriqué de brindilles et tapissé de radicelles, de fibres végétales, de matériaux laineux ou cotonneux, de poils, de plumes, de débris divers, de chiffons ou de papier. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont blanc grisâtre et marqués d’écla- boussures et de points gris et bruns. L’incubation dure de 13 à 16 jours (O. W. Knight). Distribution géographique. Cette Pie-Grièche niche depuis le sud du Canada (de l’Alberta à la Nouvelle-Écosse), aux États-Unis et jusqu’au sud du Mexique, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride. Elle hiverne dans le Sud depuis le centre nord des États-Unis. Aire de nidification de la Pie-grièche migratrice 359 L’aire de dispersion au Canada. La Pie-grièche migratrice niche dans le centre nord, le centre et le sud de l’Alberta (à l'est des montagnes, au sud de Fairview et du Petit lac des Esclaves), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (au sud du lac Meadow et de Nipawin), dans le sud du Manitoba (rivière du Cygne, lac Saint-Martin, Deer Lodge), dans l’ouest de l'Ontario (Emo et Fort-William), dans le sud de l'Ontario (Sault-Sainte-Marie, lac Nipissing et Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (Hull, Montréal, Hatley, Qué- bec, Saint-Pacôme, Kamouraska), au Nouveau-Brunswick (Upper Woodstock, Sussex, Fairville) et rarement en Nouvelle-Ecosse (Chipman Corner). Elle est un rare visiteur dans le sud de la Colombie- Britannique (Chilliwack, Osoyoos, Edgewood, Okanagan Landing). Elle est inusitée dans le nord du Manitoba (Churchill). Les sous-espèces. (1) Lanius ludovicianus migrans Palmer: sud-est du Manitoba (se croise avec la forme excubitorides dans la région du lac Saint-Martin), sud de l'Ontario, sud du Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Ecosse. (2) L. I. excubitorides Swainson, en moyenne plus pâle; tec- trices sus-caudales et bord des scapulaires, blanchatres sur une plus grande étendue: centre et sud de l’Alberta, centre et sud de la Saskatchewan, sud-ouest du Manitoba (riviére du Cygne, Douglas). (3) L. I. gambeli Ridgway: les Pie-griéches migratrices de passage dans le sud de la Colombie-Britan- nigue ont été rattachées a cette forme. Famille Sturnidae—Etourneaux Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 2; au Canada: 2 C’est une grande famille de l’Ancien Monde, dont deux espèces ont été introduites par l'Homme en Amérique du Nord. Une espèce, l’Étourneau sansonnet, a prospéré et s’est rapidement répandue sur le continent. D’autre part, l’Étour- neau huppé n’a généralement pas débordé hors de la région de Vancouver, en Colombie-Britannique, où il a été introduit au début du siècle. ÉTOURNEAU SANSONNET (Common Starling)— Sturnus vulgaris Linnaeus FLOZE., 152485 po. Le bec, effilé en pointe, est presque aussi long que la tête. La queue est courte et carrée. Les plumes de la poitrine, chez les adultes, ont le bout pointu; elles sont longues et effilées chez les mâles. Le mâle adulte (en plumage nuptial: milieu de l'hiver, printemps et début de Pété): plumage noirâtre luisant, avec des reflets violacés et verts; ailes et queue noirâtres, mais marginées de chamois; quelques points chamois sur le dos, habituellement conservés du plumage d’hiver; bec presque entièrement jaune, mais la base de la mandibule est gris foncé ou bleuatre; iris brun; pattes brun rougeâtre. Le mâle adulte (plumage d'hiver: fin de lété, début de l'hiver): semblable au mâle adulte en plumage nuptial, mais les parties supérieures sont marquées de nombreux points chamois, et les dessous, de nombreux 360 D Cr points blancs; le bec presque entièrement brun noirâtre. La femelle adulte est semblable au mâle adulte sous les plumages correspondants, mais les plumes de la poitrine ont le bout plus court et moins effilé; l’iris est entouré d’un cercle jaune; en plumage nuptial, la base de la mandibule est crème ou rosâtre (au lieu de gris foncé ou bleuâtre). Le plu- mage juvénal a les parties supérieures brun grisâtre foncé; le bord des ailes et de la queue, chamois; la gorge, blan- chatre; le restant des parties inférieures, brun grisâtre, mais le centre de l’abdomen est rayé de blanchâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 121.5—130.5 (127.2); queue, 61.0-64.0 (62.6); culmen exposé, 25.9-29.1 (27.7); tarse, 27.0-30.0 (29.3) mm. La femelle adulte: aile, 120.0- 126.5 (122.9) mm. L'identification sur le terrain. Cet Étourneau semble noir, ressemblant ainsi à un Mainate dont la queue serait courte et à bout carré. Depuis le milieu de l’hiver jusqu’au milieu de lété, son bec jaune le distingue de tout oiseau noir qui se rencontre normalement au Canada. Quand, à la fin de lété, son bec tourne au brun noirâtre et son plumage devient marqué de points blancs, il diffère ainsi de tout oiseau à plumage noir. Au vol, il a une silhouette triangulaire ca- ractéristique, la queue paraît courte et la surface inférieure des ailes semble brunâtre par contraste avec le corps noir. Le vol est habituellement rapide et direct. Il se voit habi- tuellement en volées, souvent très nombreuses. Comme il se voit fréquemment dans les villes et les villages et autour des bâtiments de ferme, la plupart des gens qui habitent le sud du Canada, savent le reconnaître. Bien que les juvénaux aient le plumage brun grisâtre, ils ont la même queue courte et la même silhouette que les adultes. La voix: le chant est une série incohérente de sifflements, de gazouillis, de cris aigus, de pépiements, de clappements, de glouglous et sou- vent d’imitations du chant d’autres oiseaux. Le cri comprend divers sifflements et d’autres sons. Les vols assemblés pour se percher entretiennent un choeur de gazouillis continuels. L’habitat. Les préférences d’habitat de cette espèce sont très éclectiques. Il fréquente aussi bien les villes et les villages que les campagnes. Pour nicher, il lui faut une cavité dans un arbre, une anfractuosité d’un bâtiment ou quelque autre endroit similaire; il se perche dans les arbres, dans les buissons, dans les marais à quenouilles, sur des édifices et sur des falaises; pour se nourrir, il va dans les endroits à découvert, tels des pâturages, des champs, des jardins, des pelouses, des dépotoirs, des marais et des grèves. La nidification. Il fait son nid dans un trou de Pic ou dans une cavité naturelle d’arbre; dans une anfractuosité d’un bâtiment ou d’une falaise; dans une maisonnette d’oiseaux; et dans les campagnes, souvent dans des boîtes à lettres. Il utilise des brindilles, de la paille, des tiges de plantes, des brins de foin et des débris divers, pour combler la cavité, et des brins d’herbe fine, ainsi que des plumes, pour garnir l'intérieur du nid. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, souvent 6, mais rarement plus, sont bleuâtre pâle ou blanc verdâtre, rarement tout à fait blancs. La femelle couve, assistée du mâle, pendant 11 à 14 jours (selon divers auteurs). Distribution géographique. I] niche depuis l'Islande, le nord de la Norvège, le nord de la Finlande, le nord de l'URSS et le sud de la Sibérie (dans l’Est, environ jusqu’au lac Baïkal), jusqu’aux îles Canaries, en Palestine, en Iraq, en Iran, au centre de l’Inde et au nord-est de la Chine. Il a été introduit en Amérique du Nord (ville de New York, 1890) et de nos jours, il niche dans tout le sud du Canada et dans la majeure partie des Etats-Unis. Les popu- lations les plus septentrionales sont en partie migratrices. \ Aire de nidification de l’Étourneau sansonnet L’aire de dispersion au Canada. L’Etourneau sansonnet a été introduit au pays et son aire de dispersion continue a s’étendre. En 1961, sa zone de nidification se délimitait approximativement comme suit: centre nord, centre et sud de la Colombie-Britannique (Kitwanga, Kispiox, région de la riviére de la Paix, Hazelton, Victoria, Brisco); sud du Mackenzie (Fort Smith, pointe Lookout ou riviére Thelon); Alberta (région de la rivière de la Paix, Fort Chipewyan, Jasper, Beynon, Brooks); centre et sud de la Saskatchewan (Duck Lake, Prince-Albert, Nipawin, collines Cyprés, Regina); Manitoba (Churchill, Brandon, Winnipeg, Sprague); Ontario (au sud du lac Favourable, de Sioux Lookout, de la rivière Attawapiskat et de Moosonee); Québec (Taschereau, Amos; lac Saint-Jean; côte nord du golfe Saint-Laurent: depuis Natashquan et Blanc-Sablon jusqu’aux iles de la Madeleine; apparemment inusité dans le nord: Fort Mackenzie—Bleakney, Can. Field Nat. 67: 44-45); sud du Labrador (baie des Oies); Terre-Neuve: Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle- Ecosse (y compris l’île du Cap-Breton). Il hiverne en nombres plus ou moins réduits dans la majeure partie de sa zone de nidification; aussi sur la côte de la partie nord de la Colombie-Britannique (Bella Coola, Prince-Rupert, îles Reine-Charlotte). Cette espèce de l’Ancien Monde, qui a d’abord été intro- duite aux États-Unis, à New York, en 1890, s’est répandue au Canada. Sa présence a été signalée dans les provinces canadiennes approximativement comme suit: Ontario, (Niagara Falls), automne de 1914; Nouvelle-Écosse (Hali- fax), 1er décembre 1915; Québec (Betchouane), avril 1917; Nouveau-Brunswick (Grand-Manan), automne de 1924; Île-du-Prince-Édouard (Tignish), fin de 1930 au début de 1931; Manitoba (York Factory), 11 mai 1931; Alberta (Camrose), fin 1934; Saskatchewan (Tregarva), printemps de 1937; Terre-Neuve (Tompkins), 9 juin 1943; Colombie- Britannique (lac Williams), hiver 1945-1946, Une seule sous-espèce. Sturnus vulgaris vulgaris Linnaeus. Observations d’intérét particulier. L'introduction malen- contreuse de l’Étourneau sansonnet en Amérique du Nord est l’exemple le plus remarquable de l’incompétence de per- sonnes dont les connaissances scientifiques se résument au plus à de bonnes intentions et qui se permettent malgré tout de déranger le précaire équilibre qui existe dans la nature. Le petit nombre d’Etourneaux sansonnets introduits à New York en 1890 s’est multiplié et des millions envahissent de nos jours la plupart des États américains et le sud du Cana- da, où ils ne cessent de se propager. Ses habitudes alimentaires sont en partie bénéfiques, car les insectes constituent la plus grande partie de sa pâture. Il ne dédaigne pas non plus les petits fruits; cependant, il cause quelquefois de graves dégâts dans les vergers de cerisiers. Beaucoup plus nuisible est son habitude de faire son nid dans des trous que plusieurs de nos oiseaux indigènes avaient coutume d’occuper. C’est sans doute lui qui est responsable de la diminution générale du joli Pic à tête rouge, ainsi que, probablement, du Merle bleu à poitrine rouge. L’habitude de se percher et de nicher en grand nombre sur les édifices est un autre grave problème qui entraîne annuellement plusieurs milliers de dollars de dégâts. ÉTOURNEAU HUPPÉ (Crested Myna)— Acridotheres cristatellus (Linnaeus) Pl..62. EL. 9,0:4 105 po: Les plumes nasales sont dressées et bien développées de façon à former une crête basse au-dessus de la base du bec. Les adultes (dont les sexes sont semblables, sauf que la crête nasale de la femelle est plus petite) ont le plumage presque entièrement noirâtre, mais les dessous lavés de gris; les ailes, noires; la base des primaires et des secondaires dis- tales, blanche, formant une grande tache alaire blanche; la queue et les tectrices sous-caudales, noires, mais à bout blanc; les yeux, orangés ou jaunes; le bec, jaunâtre pâle, mais rose a la base; les pattes, jaune orangé. Les juvéniles, qui ressemblent aux adultes, ont le plumage brun foncé, mais ils n’ont pas de crête nasale, ni de blanc au bout de la queue ou des tectrices sous-caudales. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 129.0-141.0 (134.0); queue, 71.0-84.0 (77.9); culmen exposé, 21.1-26.7 (24.2); tarse, 38.5-40.0 (39.4) mm. La femelle adulte: aile, 129.0- 132.5 (130.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau noir à queue courte, de la taille d’un Merle américain, avec des pattes jaunes et une crête particulière (beaucoup moins développée chez les femelles que chez les mâles adultes) à la base du bec et recouvrant les narines. Une tache blanche sur les ailes est bien visible au vol et peut quelquefois être observée en partie lorsque l’oiseau est perché. Les juvénaux, pour une 361 courte période après leur sortie du nid, sont beaucoup plus bruns que les adultes et leur crête nasale est peu développée, mais leur silhouette ressemble à celle des adultes sous d'autres rapports; ils ont aussi le bec de teinte pâle et une tache blanche visible sur chaque aile étalée. L'habitat. Il cherche sa nourriture dans les régions agri- coles, là où le sol est découvert: champs, jardins, vergers, pâturages à bestiaux et dépotoirs; il se perche habituelle- ment en volées sur des édifices dans les villes, de même que dans les arbres. La nidification. Il fait son nid dans un trou de Pic ou dans quelque autre creux d’un arbre; dans une lézarde, une anfractuosité ou un tuyau d’édifice, ou dans une maison- nette d'oiseaux. La cavité du nid est comblée de débris divers, comme des brins d’herbe, des plantes, du papier, des plumes, des radicelles et des peaux de serpent muées. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, habituellement 4 ou 5, sont bleu verdâtre. L’incubation dure 14 jours (Mackay et Hughes). Distribution géographique. Cet Étourneau niche depuis l'est du Pakistan, le nord de Burma et le sud de la Chine jusqu'au sud de Burma, dans l’ancienne Indochine fran- çaise, dans l’île Haïnan et à Formose. Il a été introduit aux Philippines, au Japon et en Colombie-Britannique. L’aire de dispersion au Canada. L’Etourneau huppé a été introduit en Colombie-Britannique vers 1890. Il est commun (mais son nombre fluctue d’année en année) dans la région de Vancouver, y compris l’île Lulu et la partie occidentale du delta du fleuve Fraser; aussi, localement en petits nom- bres dans le sud de l’île Vancouver (Nanaimo; il a été ob- servé depuis Courtenay jusqu’a Victoria). Une seule sous-espèce. Acridotheres cristatellus cristatellus (Linnaeus). Observations d’intérêt particulier. Au contraire de l’Étour- neau sansonnet, l’Étourneau huppé ne s’est pas sensiblement multiplié depuis son introduction au pays il y a plus de 65 ans. Mackay et Hughes (1963, Can. Field. Nat., 17: 154-162) fixentla population decetteespèce dansla région de Vancouver entre 2,000 et 3,000; il y a donc eu diminution depuis 35 ans. Famille Vireonidae- Viréos Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 12; au Canada: 8 Les Viréos sont de petits oiseaux des régions boisées, au plumage uniforme, sans motif de coloration éclatant; ils ont habituellement les parties supérieures olive verdatre ter- ne et les dessous, blancs. Leur bec plutôt court et robuste est légèrement crochu au bout. Les ailes sont nanties de dix primaires, la plus distale étant très courte ou atrophiée. Ils sont arboricoles et ressemblent à quelques-unes des Fau- vettes au plumage terne, mais ils s’en différencient facile- ment par leur bec plus fort et par leurs mouvements plus lents. Ils ont une grande importance économique parce qu'ils dévorent de grandes quantités d’insectes, y compris des chenilles, aussi bien velues que sans poils. Cette famille est restreinte à l'hémisphère occidental. 362 | ii S VIREO AUX YEUX BLANCS (White-eyed Vireo)—Vireo griseus (Boddaert) P1. 54. L., 4.5 à 5.5 po: C’est un petit Viréo dont le bec est plutôt robuste. Il a les parties supérieures vert olive; le cou relativement plus grisâtre; une large rayure superciliaire jaune, depuis la base du bec jusqu’aux yeux qu’elle entoure en partie; les ailes et la queue, brun noirâtre, mais lisérées de vert olive; deux bandes alaires blanc jaunâtre; les dessous, presque entière- ment blancs; les côtés et les flancs, jaunes jusqu'aux plus courtes tectrices sous-alaires; liris, blanc et les pattes, bleu grisâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 60.0-65.0 (61.4); queue, 46.0-54.0 (49.0); culmen exposé, 9.5-11.0 (10.1); tarse, 18.0-20.0 (19.5) mm. La femelle adulte: aile, 57.0-63.0 (60.5) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un petit Viréo qui a deux bandes transversales sur chaque aile, un cercle jaune autour des yeux et une ligne superciliaire jaune depuis la base du bec jusqu’en arrière des yeux, la gorge et la poitrine, blanchâtres. Les yeux à iris blanc sont distinctifs, mais ne peuvent être observés sur le terrain. Le Viréo à gorge jaune est un autre Viréo qui a un cercle jaune autour des yeux, mais il a la gorge et la poitrine jaunes. Le Viréo à tête bleue a aussi un cercle pâle autour des yeux et une rayure en avant des yeux, mais ces marques sont blanches, non pas jaunes. Le chant: différent de celui des autres Viréos. Il comporte habituellement 5 à 7 notes qui commencent et finissent par tchique ou tique. L’habitat. Il fréquente les fourrés, particulièrement là où le sol est humide. Distribution géographique. Ce Viréo niche dans l'Est depuis le Nebraska, le sud du Wisconsin, le centre de l’Ohio et le Massachusetts (probablement) jusqu’au centre du Mexique, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride, ainsi qu’aux Bermudes. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Viréo aux yeux blancs est accidentel en Ontario: Listowel, Woodstock, pointe Pelée, plage Érié, Toronto et Ottawa. Une seule sous-espèce. Vireo griseus noveboracensis (Gmelin). VIRÉO DE HUTTON (Hutton’s Vireo)—Vireo huttoni Cassin Pl. 54. L., 4.3 à 4.7 po. C’est un trés petit Viréo difficile 4 caractériser, qui porte des bandes alaires blanches. Il a les parties supérieures olive terne, tournant à l’olive verdâtre sur le ‘croupion; un cercle (incomplet) autour des yeux blanchâtres; les ailes et la queue sont foncées, mais le bord des plumes est olive; deux bandes alaires blanches; les dessous olive chamois terne, pâlissant sur l'abdomen. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 59.5-63.0 (60.9); queue, 47,0-50.0 (48.6); culmen exposé, 8.5-9.0 (8.7); tarse, 18.5-20.0 (19.0) mm. La femelle adulte: aile, 59.0-62,0 (60.2) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain, C’est un petit Viréo difficile à caractériser, de la côte méridionale de la Colombie- Britannique. Il a deux bandes alaires blanches, un cercle blanc incomplet autour des yeux et une rayure blanchâtre depuis la base du bec jusqu’aux yeux. Son coloris ressemble quelque peu à celui du Roitelet à couronne dorée, mais son bec est plus robuste et sa tête, plus grosse. Le chant: tchi—ä ou fchi—oui répétés souvent, l’accent portant aussi bien sur la première que sur la seconde syllabe. L’habitat. Il fréquente les terres boisées de feuillus ou mixtes, ainsi que de buissons. La nidification. Le nid est suspendu à une fourche de branche d’arbre (feuillu ou conifère) ou dans un grand buis- son. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont blancs et marqués de points bruns, ainsi que de taches brunes, rondes et éparses, mais plus nombreuses au gros bout. Aire de nidification du Viréo de Hutton Distribution géographique. Ce Viréo est un résident per- manent depuis le sud-ouest de la Colombie-Britannique, le long de la côte du Pacifique, jusqu’à la Basse-Californie, et depuis le centre de l’Arizona, le sud-ouest du Nouveau- Mexique et l’ouest du Texas jusqu’au Guatemala. L’aire de dispersion au Canada. Le Viréo de Hutton est un résident permanent dans le sud-ouest de la Colombie- Britannique (de l’île Vancouver au cap Scott; sur la côte sud-ouest, au moins aussi au nord qu’à l’inlet Kingcome). Les sous-espèces. (1) Vireo huttoni huttoni Cassin: terre ferme du sud-ouest de la Colombie-Britannique. (2) V. h. insularis Rhoads, coloris plus foncé: île Vancouver. [Viréo de Bell (Bell’s Vireo). Vireo bellii Audubon. Hypothétique. Il existe plusieurs observations visuelles de Viréos qu’on croit appar- tenir à cette espèce, pour l'extrême sud de l'Ontario, mais aucun spéci- men n’a encore été capturé au Canada.] VIREO A GORGE JAUNE ( Yellow-throated Vireo)—Vireo flavifrons Vieillot Pl. 54. L., 5.0 à 6.0 po. Le bec est plutôt robuste. C’est notre seul Viréo qui ait à la fois des bandes alaires blanches et /a gorge jaune vif, ainsi que la poitrine. Les adultes ont le dessus et les côtés de la téte, la partie postérieure du cou et le haut du dos, olive jaunatre; un cercle autour des yeux, ainsi que les lores, jaunes; le bas du dos et le croupion, gris ardoise; deux bandes alaires blanches bien visibles; la queue noirâtre, a bords blanc grisâtre; la gorge et la poitrine, jaune vif; le restant des parties inférieures, presque entièrement blanc, mais tournant au gris sur les flancs; l'iris, brun; les pattes, gris bleuatre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 74.0-80.0 (77.1); queue, 47.5-52.0 (49.2); culmen exposé, 10.5-12.0 (11.5); tarse, 18.0-20.0 (19.3) mm. La femelle adulte: aile, 72.0-78.0 (75.0) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Nul autre Viréo canadien n’a à la fois deux bandes alaires blanches et Ja gorge ainsi que la poitrine, jaune vif. Il peut étre confondu avec la Fauvette des pins, mais il a le bec plus fort et moins pointu; de plus, il n’a pas de tache blanche sur la queue, comme la Fauvette des pins. Le Viréo de Philadelphie a la poitrine jaunatre, mais aucune marque sur les ailes. Le chant: semblable a celui du Viréo aux yeux rouges, mais plus grave, plus lent et plus musical. L’habitat. Il fréquente principalement les boisés clairs de feuillus parvenus à maturité, souvent dans des secteurs rési- dentiels; il cherche sa nourriture dans les hautes strates des arbres. La nidification. Le nid est suspendu à une fourche d’une branche d’arbre. Beaucoup de fils d’araignée sont employés dans la construction soignée de la coupe profonde, décorée de lichens et d’enveloppes d’oeufs d’araignée. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont blancs et nettement marqués de points bruns de teinte variable, surtout au gros bout; ils sont habituellement plus tachetés que les oeufs des autres Viréos. Distribution géographique. Ce Viréo niche depuis le sud du Manitoba, le centre du Wisconsin, le centre du Michigan, le sud de l’Ontario, le sud-ouest du Québec, le nord du New Hampshire et le sud-ouest du Maine (localement) jusqu’au Aire de nidification du Viréo à gorge jaune 363 centre et à l’est du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au centre de la Floride. Il hiverne principale- ment depuis le sud du Mexique jusqu’à Panama. L’aire de dispersion au Canada. Le Viréo à gorge jaune niche dans le sud du Manitoba (Winnipeg, Fort Garry; probablement Emerson), dans le sud de l'Ontario (au sud de Peterborough et d’Ottawa) et dans le sud-ouest du Québec (Hull, Montréal, Hatley ; probablement Sherbrooke). Sa présence a rarement été signalée, sans données de nidification, en Saskatchewan (lac Madge, Nipawin) et dans l’ouest de l'Ontario (lac Shoal, Kenora). Il n’existe que des observations visuelles pour le Nouveau-Brunswick. Il est inusité en Nouvelle-Écosse (Indian Harbour, 9 avril 1958). VIRÉO À TÊTE BLEUE (Solitary Vireo (Blue-headed Vireo) ) Vireo solitarius (Wilson) Pl. 54. L., 5.0 à 6.0 po. Le dessus et les côtés de la tête, ainsi que la partie pos- térieure du cou, sont gris ardoise foncé; le cercle autour des yeux et les lores sont blancs; le dos, le croupion et les tectrices sus-caudales sont vert olive; les deux bandes alaires sont blanches ou jaunatres; la queue est noirâtre, mais les rectrices, sauf les plus externes de chaque côté, sont fine- ment lisérées de blanc; les dessous sont presque entièrement blancs; les flancs et les côtés sont jaunes, mais du vert olive s’y entreméle; les tectrices sous-caudales sont habituellement lavées de jaunâtre; liris est brun et les pattes sont gris bleu. Mensurations (V. s. solitarius). Le mâle adulte: aile, 69.6- 74.8 (72.7); queue, 50.5-54.0 (52.2); culmen exposé, 9.6-11.6 (10.7); tarse, 17.0-19.0 (18.0) mm. La femelle adulte: aile, 72.2-74.6 (73.2) mm. L'identification sur le terrain. Ce Viréo a deux bandes alaires blanchâtres, les côtés de la tête gris (qui contrastent avec la gorge blanche), un cercle blanc autour des yeux et les lores, blancs. Le chant: une série de courtes strophes espacées, ressemblant à celles du Viréo aux yeux rouges, mais entrecoupées de plus longues pauses et plus stridentes, notamment dans les montagnes de l’Ouest. Quelquefois, les strophes sont toutes liées de façon a former un riche gazouil- lis continu. Les notes d’alarmes sont nasillardes. L’habitat. Il fréquente les bois mixtes, relativement clairs. La nidification. Il fait son nid dans un arbre, habituelle- ment un conifére, rarement a plus de 15 pieds au-dessus du sol (bien qu’on ait déjà découvert des nids à des hauteurs beaucoup plus grandes). Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont marqués de quelques petits points et de taches rondes et brun plus ou moins foncé (la plupart sont réparties autour du gros bout). Distribution géographique. Ce Viréo niche depuis le sud du Canada, en montagne, jusqu’au sud de la Basse-Cali- fornie, au Guatemala et dans la république de Salvador, et jusqu’au Dakota du Nord (localement), au centre du Min- nesota, au centre du Michigan, au sud de l'Ontario et au nord du New Jersey: dans les montagnes jusqu’au nord de la Georgie. Il hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu’au Nicaragua et à Cuba. 364 D a PLANCHE 45 1 Moucherolle tchébec 2 Moucherolle des aulnes 3 Moucherolle a ventre jaune 4 Moucherolle vert 5 Moucherolle de Hammond 6 Moucherolle du Pacifique 7 Moucherolle sombre LU +# JR od e & AD ut ru pe | —_ = atta grr OR ey WR CU PTT IT: QR? Rene esse” A ONE TUE CURT PLANCHE 46 1 Hirondelle des sables, a) adulte b) en vol 2 Hirondelle à ailes hérissées, a) adulte b) en vol 3 Hirondelle à face blanche, a) adulte b) juvénal 4 Hirondelle à front blanc 4 Hirondelle des granges 6 Hirondelle bicolore, a) mâle adulte b) juvénal 7 Hirondelle pourprée, a) mâle adulte b) femelle 4 4 ba `~ i "i Aire de nidification du Viréo à tête bleue L’aire de dispersion au Canada. Le Viréo à tête bleue niche en Colombie-Britannique (dans tout le sud de la province, y compris l’île Vancouver, et sur la terre ferme, au moins aussi au nord que dans la région de Vanderhoof et dans la forêt claire de la rivière de la Paix: peut-être jusqu’au lac Dease, où un spécimen a été capturé le 22 juin 1962); dans le sud-ouest du Mackenzie (Fort Smith, proba- blement jusqu’à Fort Simpson); dans le nord et le centre de l’Alberta (Grimshaw, parc national de Wood-Buffalo, Atha- basca, Glenevis); dans le nord-ouest et le centre de la Sas- katchewan (lac Athabasca, Prince-Albert, Nipawin); dans le centre et le sud du Manitoba (Thicket Portage, mont Duck, baie Clandeboye au sud du lac Manitoba, Rennie); dans le centre de l’Ontario (lac Favourable, Moose Factory, Port Sydney, parc provincial Algonquin, Combermere), dans le sud-ouest du Québec (peut-étre au sud du lac Mis- tassini; au sud du mont Plamondon, de la région des riviéres Bell et Waswanipi, du lac Saint-Jean et de Grande- Grève; sa situation dans les îles de la Madeleine est incer- taine); dans le sud-ouest de Terre-Neuve (Doyles); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Ecosse. Les sous-espéces. (1) Vireo solitarius solitarius (Wilson): nord-est de la Colombie-Britannique (foréts claires de la riviére de la Paix), sud-ouest du Mackenzie, nord et centre de l’Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse. (2) V. s. cassinii Xantus, de coloris plus terne: sud de la Colombie-Britannique (lac Indianpoint, lac Nulki, Comox, Waldo); migrateur dans le sud-ouest de Alberta (27 mai 1891), mais on ignore s’il nichè a cet endroit. VIRÉO JAUNE-VERDÂTRE (Yellow-green Vireo)—Vireo flavoviridis (Cassin) L., 5.5 a 6.5 po. Ressemble de trés prés au Viréo aux yeux rouges, mais ses parties supérieures sont plus jaunâtres et le dessous de ses 365 ailes, ses axillaires, ainsi que ses tectrices sous-caudales, sont jaune soufre clair; les côtés et les flancs sont vert olive pâle et les marques des côtés de la tête sont moins distinctes. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Viréo jaune- verdâtre est accidentel au Québec (Godbout, 13 mai 1883); ce spécimen a été rattaché à la forme V. f. flavoviridis (Cas- sin). L'aire de dispersion normale de cette espèce s'étend depuis le Mexique jusqu’à la Colombie, à l’Équateur, au Pérou, au nord de la Bolivie et à l’ouest du Brésil. VIRÉO AUX YEUX ROUGES (Red-eyed Vireo)—Vireo olivaceus (Linnaeus) PI. 54. L., 5.3 à 6.5 po. C'est le seul de nos Viréos qui ait les yeux rouges. C’est aussi le plus grand de nos Viréos sans bandes alaires blan- ches. Les adultes ont le sommet de la tête gris souris, bordé de chaque côté d’une mince ligne foncée; le restant des par- ties supérieures est vert olive terne. Ils ont une large rayure blanc grisâtre au-dessus des yeux et une ligne foncée de part et d’autre des yeux; les ailes et la queue sont brun foncé, mais les plumes de ces régions sont lisérées de vert jaunâtre; ils n’ont pas de bandes alaires; les dessous sont blancs, mais les flancs sont teintés d’olive jaunâtre et le dessous des ailes est jaune soufre pâle; les tectrices sous-caudales sont lavées de jaunatre; les yeux sont rouges et les pattes, gris bleuâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 79.2-82.7 (80.5); queue, 53.0-57.0 (55.2); culmen exposé, 12.0-14.4 (13.2); tarse, 17.0-18.5 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 76.8- 79.7 (77.9) mm. L'identification sur le terrain. Ce Viréo peut être con- fondu le plus souvent avec le Viréo mélodieux ou avec le Viréo de Philadelphie, parce qu’il n’a pas de bandes alaires blanches. Par contre, chez le Viréo aux yeux rouges la ligne superciliaire blanche, bordée d’un filet noir de chaque côté, est nettement mieux définie que chez les deux autres espèces. Le capuchon gris contraste plus vivement avec le vert du dos. Sa poitrine est blanche, tandis que celle du Viréo de Philadelphie est jaunâtre. Sa taille relativement grande n’est pas toujours discernable sur le terrain, alors qu’il est diffi- cile de voir ses yeux rouges. Son chant est tout à fait diffé- rent de celui du Viréo mélodieux. Le chant: de courtes strophes analogues, qui comportent une légère inflexion en hausse et se prolongent durant de longs moments, presque sans relâche, au cours de la saison de nidification. Le cri d’alarme consiste en une note plaintive et nasillarde: coul. L’habitat. I! fréquente surtout les arbres feuillus, ainsi que les grands buissons; les foréts claires; les arbres d’orne- ment; les régions boisées où les arbres sont relativement espacés; les buissons, tels des aulnes et des saules en bordure des cours d’eau et des lacs; les secteurs en regain dans les brûlis et dans les biichés; les bois mixtes clairs. La nidification. [1 fait son nid dans un arbre ou dans un buisson, le plus souvent entre 5 et 10 pieds au-dessus du sol, mais quelquefois entre 3 et 55 pieds, habituellement dans un feuillu, occasionnellement dans un conifére. Le nid consiste en une coupe soignée, suspendue par ses bords a une fourche de branche d’arbre. L’extérieur du nid est fait 366 _ RF de morceaux et de lambeaux d’écorce, de papier provenant de nids de guépes, de mousses, de lichens, de feuilles, de fibres végétales, le tout lié et retenu ensemble par des fils d’araignée. L’intérieur est garni de brins d’herbe, de radi- celles, d’aiguilles de pin et quelquefois de poils. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont blanc terne et marqués, surtout près du gros bout, de points et de petites taches rondes de couleur brun rougeâtre, brun foncé ou noirâtre. Seule la femelle couve durant 12 à 14 jours (L. de K. Lawrence). _ Distribution géographique. Ce Viréo niche depuis le sud du Canada (voir L’aire de dispersion au Canada) jusqu’au nord de l’Oregon, au nord de l’Idaho, au Wyoming, à l’est du Colorado, à l’ouest de l’Oklahoma, au centre du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au centre de la Floride. Il hiverne depuis la Colombie et le Venezuela jusqu’à l’est du Pérou et à l’ouest du Brésil. Aire de nidification du Viréo aux yeux rouges L’aire de dispersion au Canada. Le Viréo aux yeux rouges niche dans le sud-ouest du Mackenzie (Fort Norman, Fort Simpson, Fort Resolution); dans l’est et le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Lower Liard Crossing, Trutch, forêts claires de la rivière de la Paix, région de Vanderhoof, Hagensborg, Chilliwack, Hope, Okanagan Landing, Cran- brook; bien que sa présence ait rarement été signalée dans l’île Vancouver au cours de la saison de nidification, aucune donnée pertinente de nidification n’existe présentement pour ce secteur); dans le nord, le centre et le sud de l’Alberta; dans le nord-ouest, le centre et le sud de la Saskatchewan (au sud du lac Athabasca et du lac Dead, sur la rivière Churchill); dans le centre et le sud du Manitoba (au sud de Thicket Portage); dans le centre nord et le sud de l’Ontario (au sud du lac Favourable et dans le sud de la baie James); dans le centre sud et le sud-ouest du Québec (Poste-de- Mistassini, lac Saint-Jean, îlots Jérémie, Tadoussac, ile Anticosti, Aylmer, Montréal, Hatley, Gaspésie, îles de la Madeleine); au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton). 2 ae mare me ee se Il est inusité à Terre-Neuve (cap Anguille) et sur le cours inférieur de la rivière Moisie (province de Québec). Observations d’intérêt particulier. Au cours des chauds jours d’été, le chant du Viréo aux yeux rouges se fait inter- minablement entendre, alors que l’oiseau recherche sans hâte, parmi les branches feuillues, les insectes dont il se nourrit. Son chant consiste en de courtes strophes ponctuées de pauses. Beaucoup comportent des inflexions qui portent à croire que l’oiseau se pose des questions pour y répondre ensuite lui-même. Les Viréos détruisent de grandes quan- tités d’insectes, mais ils ne dédaignent pas non plus quelques baies. VIRÉO DE PHILADELPHIE (Philadelphia Vireo)—Vireo philadelphicus (Cassin) PI. 54. L., 4.5 à 5.0 po. Ce Viréo a un capuchon gris (souvent olivâtre en automne); le restant des parties supérieures, vert olive grisâtre; une rayure superciliaire blanc grisâtre terne et une autre foncée de part et d’autres des yeux (les marques de la tête ressem- blent à celles du Viréo aux yeux rouges, mais sont beaucoup moins distinctes); les ailes et la queue, brun grisâtre foncé, mais les plumes de ces régions sont lisérées de vert olive; aucune bande alaire; la poitrine et les côtés, jaune pâle, devenant habituellement blanchâtre sur la gorge et sur l'abdomen; les yeux, bruns; les pattes, gris bleuâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 65.4-70.0 (68.2); queue, 45.0-52.0 (48.9); culmen exposé, 9.0-11.0 (10.2); tarse, 16.0-17.0 (16.9) mm. La femelle adulte: aile, 63.7-68.8 (66.0) mm. L'identification sur le terrain. Ce Viréo se différencie de tous les autres Viréos qui se rencontrent régulièrement au Canada, sauf du Viréo aux yeux rouges et du Viréo mélo- dieux, par l’absence de bandes alaires et de cercles autour des yeux. Il est plus petit que le Viréo aux yeux rouges et les marques qu’il a sur la tête sont moins distinctes. Sa poitrine jaune pâle (au lieu de blanc) le différencie cependant du Viréo aux yeux rouges et du Viréo mélodieux; d’autre part, il se distingue du Viréo à gorge jaune par l’absence de bandes alaires. Ce Viréo ressemble à la Fauvette obscure et à la Fauvette verdâtre, mais il a le bec plus robuste et moins pointu, à la différence du bec pointu et effilé de ces Fau- vettes. Le chant: semblable à celui du Viréo aux yeux rouges, mais plus aigu; de plus, les pauses entre les strophes sont plus longues. L’habitat. Il fréquente les bois clairs mixtes ou feuillus, les lisières des forêts, les forêts claires de peuplier faux- tremble, les secteurs en regain dans les brûlis ou dans les bûchés, les fourrés d’aulnes et de saules. La nidification. Il fait son nid dans un feuillu ou dans un grand buisson, entre 10 et 45 pieds au-dessus du sol. Le nid est suspendu de la façon particulière aux Viréos. Il est fait de lambeaux d’écorce, de duvet végétal et de lichens du genre Usnea comme revêtement extérieur; l'intérieur est tapissé de brins d’herbe, d’aiguilles de pin et quelquefois de poils d'animaux. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blancs et marqués de quelques points bruns (principalement autour du gros bout). Les deux sexes se partagent l’incubation, laquelle dure 14 jours ou un peu moins (H. F. Lewis). Distribution géographique. Ce Viréo niche principalement au Canada (voir L’aire de dispersion au Canada), mais aussi, au sud, jusqu’au centre nord du Dakota du Nord, au nord de New Hampshire et dans le centre du Maine. Il hiverne du Guatemala à Panama et au nord-ouest de la Colombie. Aire de nidification du Viréo de Philadelphie L’aire de dispersion au Canada. Le Viréo de Philadelphie niche dans l’est central de Ja Colombie-Britannique (forêts claires de la rivière de la Paix); dans le nord, le centre et le centre sud de l’Alberta (Fort Chipewyan, Athabasca, Sun- dre); dans le nord-ouest et le centre de la Saskatchewan (Fond-du-Lac, lac Kazan, lac Flotten, Sommel; les données de nidification dans le sud-est ne sont pas entiérement satis- faisantes); dans le centre et le sud du Manitoba (Thicket Portage, rivière du Cygne, mont Duck, Whitemouth): dans le centre nord, le centre et le sud de l’Ontario (lac Favoura- ble; depuis le sud de la baie James jusqu’à Rainy River, presqu'île Bruce, Washago, lac Buckshot); dans le centre sud et le sud-ouest du Québec (Eastmain, Poste-de-Mis- tassini, lac Saint-Jean, baie Moisie, Québec, Gaspésie); au Nouveau-Brunswick (Tabusintac, probablement Edmon- ston et Anagance) et probablement dans le sud-ouest de Terre-Neuve (une femelle avec une plaque d’incubation fut capturée à Tompkins, 12 juillet 1943). Il est rare ou inusité en Nouvelle-Écosse (Norwood; aucune donnée de nidifica- tion). VIRÉO MÉLODIEUX (Warbling Vireo)—Vireo gilvus (Vieillot) PI. 54. L., 5.0 à 6.0 po. Le dessus de la tête et la partie postérieure du cou sont gris fuligineux; le croupion est de même couleur, mais teinté de vert olive; la ligne superciliaire blanche est moins distincte que chez le Viréo aux yeux rouges ou que chez le Viréo de Philadelphie; les ailes et la queue sont gris brunâtre, mais les plumes de ces régions ont les bords pâles; aucune bande alaire: les dessous sont presque entièrement blancs, mais les côtés et les flancs sont lavés de jaune pâle ou de chamois pâle: les veux sont bruns et les pattes, gris bleuâtre. Mensurations (V. g. gilvus). Le mâle adulte: aile, 67.1-74.8 (70.1); queue, 50.0-57.0 (51.9); culmen ‘exposé, 10.2-12.5 (11.1); tarse, 17.0-18.5 (17.9) mm. La femelle adulte: aile, 64.6-71.1 (68.0) mm. L'identification sur le terrain. Ce Viréo n’a pas de bandes alaires blanches ni de cercle blanc autour des yeux; il est ainsi semblable au Viréo de Philadelphie et au Viréo aux yeux rouges. Il se distingue du Viréo de Philadelphie a sa poitrine blanche (plutôt que jaunâtre). Ses dimensions plus petites et les marques moins distinctes de sa tête le diffé- rencient du Viréo aux yeux rouges. Son chant est tout à fait différent de celui de nos autres Viréos. Il se distingue des Fauvettes par son bec plus robuste et par ses mouvements plus lents. Le chant n’est pas composé de strophes entre- coupées de pauses, comme chez nos autres Viréos communs. C’est un gazouillis continuel qui augmente peu à peu d’in- tensité et d’acuité; il ressemble au chant du Roselin pourpré, mais il est beaucoup moins énergique et moins puissant. L’habitat. Ce Viréo se rencontre dans des feuillus par- venus a maturité, habituellement très haut dans la voûte foliacée; dans les bois clairs, aussi bien feuillus que mixtes, en bordure des foréts, dans les arbres d’ornement dans les villages et dans les villes, dans les vergers, dans les parcs, dans les bosquets des plaines, dans les fourrés d’aulnes et de saules. La nidification. Il fait habituellement son nid haut dans un feuillu. Le nid consiste en une coupe soignée, suspendue par ses bords dans une fourche de ramilles, souvent au fin bout d'une branche. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blanc terne et marqués de quelques points bruns épars, surtout près du gros bout. Les deux sexes participent à l’incubation, laquelle dure de 12 à 14 jours (O. W. Knight). Distribution géographique. Ce Viréo niche depuis le sud du Canada jusqu’a la Basse-Californie, au nord central du Mexique, au centre du Texas, au sud de la Louisiane, au nord de l’Alabama, à l’ouest de la Caroline du Nord et en Aire de nidification du Viréo mélodieux 368 Virginie. Il hiverne depuis le Mexique jusqu’au Guatemala et à la république de Salvador. L’aire de dispersion au Canada. Le Viréo mélodieux niche dans l’ouest central et le sud-ouest du Mackenzie (Fort Nor- man, Fort Simpson, Fort Smith), en Colombie-Britannique (dans toute la partie méridionale de la province, y compris l’île Vancouver et sur la terre ferme jusqu’au nord d’Atlin, à Trutch et à Lower Liard Crossing), en Alberta (dans toute la province, mais rare dans le sud-est), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (sud du parc national de Prince- Albert, Codette, Regina, Yorkton), dans le sud du Manitoba (mont Duck, Dauphin, Fairford, Saint-Vital, Whitemouth), dans l’ouest de l'Ontario (Kenora), dans le sud de l’Ontario (au sud de l’île Manitoulin, de North Bay et d'Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (parc de la Gatineau, Montréal, Hatley, Québec; peut-être un peu plus à l’est, parce qu'un spécimen a été capturé au lac Trois-Saumons et un individu solitaire en plein chant a été observé à Cacouna). Bien que sa présence ait été signalée au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, aucun spécimen n’a encore été capturé dans ces provinces. Les sous-espèces. (1) Vireo gilvus gilvus (Vieillot): sud-est de l’Alberta (à l’est des montagnes), Saskatchewan, Mani- toba, Ontario et Québec. (2) V. g. swainsonii Baird, coloris plus foncé et dimensions plus petites que chez la forme gilvus: Colombie-Britannique, sud-ouest du Mackenzie, nord et sud-ouest de l’Alberta. Observations d’intérêt particulier. Il est assez étonnant que personne n’ait encore vu ce Viréo, dont laire de dispersion est si vaste, nicher dans les Maritimes, région pourtant bien conforme à ses besoins écologiques. Toutefois, il se peut fort bien que d’ici peu d’années il établisse des colonies dans ces provinces, tout comme l’ont fait plusieurs autres espèces depuis quelques années. Famille Parulidae-Fauvettes Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 57; au Canada: 42 Les Fauvettes (Parulidés) sont restreintes à l’hémisphère occidental et bien représentées au Canada au cours des mois d'été. Elles sont de petite taille, mais elles sont fré- quemment parées de brillantes couleurs. La plupart ont un bec effilé et pointu, neuf primaires aux ailes et la queue plutôt carrée. Les mâles adultes et les femelles adultes ont souvent un coloris différent au cours de la saison de nidifica- tion, et à l’automne, ils peuvent être différents encore une fois, mais d’une autre façon; les juvéniles et les juvénaux, aussitôt après leur sortie du nid, sont aussi différents. Ces divers plumages pour une seule espèce, ainsi que la grande activité de ces oiseaux lorsqu'ils sont en quête de nourriture, haut dans les cimes feuillues des arbres, rendent très difficile, sur le terrain, l'identification de plusieurs espèces, même au point de défier la perspicacité de l'observateur. L’orni- thologue, à ses débuts, serait sans doute plus prudent de restreindre ses identifications aux mâles adultes en plumage nuptial. Les Fauvettes ne gazouillent pas. Beaucoup de leurs chants ne sont pas particulièrement musicaux, mais ils sont énergiques, agréables et assez différents pour servir utile- ment à l'identification des diverses espèces. Nos Fauvettes se nourrissent presque exclusivement d'insectes, mais elles mangent à l’occasion quelques graines ou quelques petits fruits. Elles sont nombreuses en été et détruisent collective- ment de grandes quantités d’insectes. FAUVETTE NOIRE ET BLANCHE (Black-and-White Warbler)— Mniotilta varia (Linnaeus) | ed Pae ia a La 45 a0. pe! Le culmen est légèrement convexe. Le mâle adulte est marqué de rayures noires et blanches très prononcées, sur les parties supérieures et sur les dessous, sauf sur abdomen qui est blanc uniforme; il a une large rayure blanche au centre du capuchon, dont le restant est noir; deux bandes alaires blanches; des taches blanches sur le ramus interne des rectrices externes. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais elle est plus terne, le blanc de son plumage étant lavé de chamois; la proportion de blanc des dessous est plus importante et les bandes foncées sont restreintes principalement aux côtés et aux flancs. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 67.2-71.5 (68.6); queue, 45.5-54.0 (49.6); culmen exposé, 10.4-12.1 (11.7); tarse, 16.5-17.0 (16.8) mm. La femelle adulte: aile, 64.5—67.8 (66.4) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette au plumage marqué de rayures noires et blanches, dont le capuchon porte une large rayure centrale blanche. Les autres Fauvettes, dont le coloris est noir et blanc (Fauvette grise à gorge noire et Fauvette rayée), n’ont pas de rayure blanche au centre du capuchon. De plus, elle se différencie de la Fauvette rayée par une ligne superciliaire blanche dis- tincte. La Fauvette noire et blanche a la curieuse habitude de grimper aux branches et aux troncs d’arbres. Le chant, aigu et ronronnant, comporte habituellement un certain nombre de dissyllabes, ici ici ici ici ici ici. L’habitat. Elle fréquente les forêts feuillues et mixtes de divers types, particulièrement celles qui sont relativement humides. Elle cherche sa nourriture dans les basses branches ou dans celles des strates médianes; aussi dans les buissons d’aulnes ou de saules en bordure des forêts conifériennes. La nidification. Le nid est placé sur le sol dans un petit creux, souvent au pied d’un arbre, d’un buisson, d’une souche ou près d’un tronc d’arbre renversé, ou encore, près d’une roche; occasionnellement, sur une courte souche ou dans les racines d’un arbre renversé. Le nid est fait de brins d’herbe, de lambeaux d’écorce, de feuilles, de mousse et de radicelles; l’intérieur est garni de poils. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, rarement 6, sont blancs et marqués d’éclabous- sures ou de mouchetures brun rougeâtre et souvent d’un peu de gris violacé. Seule la femelle incube pendant 13 jours (Hatch, dans E. H. Forbush). Distribution géographique. Cette Fauvette niche du sud du Canada à l’est du Montana, au centre du Texas, au sud-est de la Louisiane, au centre de l’Alaska, au centre de la Georgie et au sud-est de la Caroline du Nord. Elle hiverne dans le nord du Mexique, le sud du Texas, le centre de la Floride et les Bahamas, dans les Grandes Antilles et en Amérique Centrale, jusqu’en Equateur, en Colombie et au nord du Venezuela. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette noire et blanche réside en été et niche dans l’ouest central et le sud- ouest du Mackenzie (Fort Norman, Fort Simpson, Fort Smith), dans l’est central de la Colombie-Britannique (forêts claires de la rivière de [a Paix), en Alberta (région de Peace River, parc national de Wood-Buffalo; aussi au sud qu’à Belvedere et Camrose; peut-être dans les collines Cyprès, où sa présence a été signalée en été), dans le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, Nipawin, probablement lac Madge), dans le centre et le sud du Manitoba (Thicket Por- Aire de nidification de la Fauvette noire et blanche tage, Le Pas, mont Riding, Portage-la-Prairie, lac Shoal, plage Hillside, Rennie), dans le centre nord et le sud de l'Ontario (au sud du lac Favourable, du lac Attawapiskat et de Moose Factory), dans le sud du Québec (Val-d'Or, lac Saint-Jean, Mingan, ile Anticosti, Aylmer, Hatley, Mont- réal, Gaspésie, iles de la Madeleine; sa présence a été signalée aussi à l’est qu’à Saint-Augustin, comté de Sague- nay), à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l'île du Cap-Breton). Observations d'intérêt particulier. Cette Fauvette a un plumage plutôt terne, simplement noir et blanc. Son nom lui convient donc on ne peut mieux. En se faufilant à travers les branches d’arbres en quête d’insectes à dévorer, elle se déplace plus posément que la plupart des fauvettes, toujours sans hâte apparente. FAUVETTE ORANGÉE (Prothonotary Warbler)—Protonotaria citrea (Boddaert) PESI Es SFA SS DO. Le bec est plutôt long et pointu. Le mâle adulte a la tête, le cou et les dessous (sauf les tectrices sous-caudales) jaune orangé vif; le dos, vert olive jaunâtre; le croupion et les tectrices alaires, gris bleuâtre; aucune bande alaire; la queue (ABLE | LEER noirâtre, mais la plus grande partie du ramus des rectrices, sauf des plus internes, est blanche et le bout est noir: le bec est noirâtre et les pattes, bleuâtre foncé. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais plus terne: le vert olive jaunâtre du dos s’étend à l’arrière du cou jusqu’au sommet de la tête. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 71.1-74.2 (72.9); queue, 46.2-49.8 (48.0); culmen exposé, 12.9-13.7 (13.2); tarse, 18.3-19.8 (19.0) mm. La femelle adulte: aile, 65.5— 60.1 (67.3) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette jaune d'or, dont les ailes sont uniformément gris bleuâtre (sans bande transversale) et dont la queue est marquée de taches blanches. Elle se différencie de la Fauvette jaune par ses ailes foncées (au lieu de jaunes) et par les marques blanches de sa queue (au lieu de jaunes). Elle n’a pas de bandes alaires blanches ni de ligne noire de part et d’autre des yeux comme la Fauvette à ailes bleues. Le chant: un fort foui foui foui foui foui sonore. L’habitat. Elle fréquente habituellement les abords des terrains inondés ou les bois marécageux. La nidification. Elle fait habituellement son nid dans un trou de Pic ou dans une cavité naturelle d’un arbre, rarement plus haut qu’a 15 pieds au-dessus du sol; quelquefois sur un édifice, sur un pont ou dans une maisonnette d’oiseaux. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 a 6, sont marqués de points et d’éclaboussures bruns et gris violacé. L'incuba- tion dure de 12 a 14 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud du Minnesota, le sud du Michigan, le sud de l'Ontario, le centre de l’État de New York et le New Jersey jusqu’à lest du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au centre de la Floride. Elle hiverne depuis le sud du Mexi- que, en Amérique Centrale, jusqu’en Colombie et au nord du Venezuela. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette orangée réside localement en été et niche seulement dans l'extrême sud de l’Ontario (parc provincial Rondeau, Port Rowan, pointe Turkey, pointe Abino, Hamilton). Aire de nidification de la Fauvette orangée 370 Elle est inusitée au Nouveau-Brunswick (Milltown, 31 octobre 1862) et en Nouvelle-Ecosse (cap de Sable, 20 septembre 1962). FAUVETTE VERMIVORE (Worm-eating Warbler) —Helmitheros vermivorus (Gmelin) PL SSJ Bites Oe ge Sas) joo Le bec est plutôt large pour un bec de Fauvette. Les deux sexes sont identiques. La téte est chamois, avec une large rayure noire de chaque côté du capuchon et une autre, plus étroite, de part et d’autre des yeux; le restant des parties supérieures est vert olive grisâtre; elle n’a pas de bandes alaires ni de marques sur la queue; les dessous sont chamois et sans marques; le bec et les pattes sont brunâtres. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 66.3-72.9 (69.3); queue, 47.7-51.0 (49.3); culmen exposé, 12.9-14.5 (13.7); tarse, 17.3-18.3 (18.0) mm. La femelle adulte: aile, 64.8- 67.1 (65.9) mm (Ridgway). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le nord-est du Kansas, le centre de l’Ohio et le sud-est de Massachusetts jusqu’au nord-est du Texas, au centre méri- dional de la Louisiane, au nord de la Georgie et au nord- est de la Caroline du Nord. Elle hiverne du Mexique a Panama, de méme que dans les Grandes Antilles. Dispersion occasionnelle au Canada. La Fauvette vermi- vore est inusitée dans le sud de l’Ontario (London, 28 mai 1908; Pointe-Longue, 4 mai 1960; des individus ont aussi été bagués dans le marais Bradley et 4 Pointe-Longue au cours du printemps de 1961). FAUVETTE A AILES DOREES (Golden-winged Warbler) Vermivora chrysoptera (Linnaeus) Fi So. LL, 49235300. Le mâle adulte a le dessus de la tête jaune citron; le restant des parties supérieures, gris bleuâtre; les côtés de la tête, blanchâtres avec une large rayure noire depuis la base du bec jusqu'aux tectrices des oreilles; les grandes et les moyennes tectrices alaires jaunes, formant une tache jaune voyante sur les ailes; une forte proportion de blanc vers le bout des trois rectrices les plus externes, de chaque côté; une tache noire sur la gorge; le restant des parties inférieures, blanchâtre, tournant au grisâtre sur les côtés de la poitrine, sur les côtés et sur les flancs; le bec, noirâtre; les yeux, brunatres. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle est plus terne, le noir de la gorge et des côtés de la tête étant plutôt gris, Mensurations. Le mâle adulte: aile, 59.7-65.0 (62.2); queue, 43,2-47,5 (47.2); culmen exposé, 10.4-11.4 (10.7); tarse, 17.0-18.0 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 57.1- 63.5 (59.9) mm (Ridgway). l L’identification sur le terrain. Le mâle de cette Fauvette a la gorge noire et une tache sur les ailes. La femelle est sem- blable, mais le noir est remplacé par du gris. Le chant: un bourdonnant zi bz bz bz, la première syllabe étant la plus aiguë. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les terrains en brous- saille; les pâturages buissonneux en friche; les clairières et les bords buissonneux des forêts feuillues; les buissons en bordure des cours d’eau. La nidification. Le nid est placé sur le sol ou très près, habituellement sur des feuilles mortes, dans de la fougère ou dans des touffes de plantes érigées; il est plutôt volumi- neux et fait de lambeaux d’écorce et d’herbe; l’intérieur est garni d’herbe plus fine et de fragments d’écorce. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, sont blancs et différemment marqués de brun et de gris violacé. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud du Manitoba, l’est central du Minnesota, le nord du Michigan, le sud de l’Ontario et l’est du Massachusetts jusqu’au sud-est de l’Iowa, au nord de l’Indiana, au sud de l'Ohio, au nord de la Georgie, au sud-ouest de la Caroline du Sud et au sud-est de la Pennsylvanie. Elle hiverne du Guatemala et du Nicaragua jusqu’au centre de la Colombie et au nord du Venezuela. Aire de nidification de la Fauvette à ailes dorées L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à ailes dorées réside localement en été et niche dans le sud du Manitoba (Vivian) et dans l’extrême sud de l'Ontario (aussi au nord qu’à Mac Station, au nord-ouest de Barrie; lac Buckthorn, comté de Peterborough; lac Canoe, au nord de Kingston). Elle erre rarement jusqu’à Manitoulin et à Ottawa (On- tario); sa présence a aussi été signalée au Manitoba: Winni- peg, Portage-la-Prairie, Aweme, plage Ponemah et White- mouth. Elle est accidentelle en Nouvelle-Écosse (île Bon- Portage, 17 mai 1961). Hybrides. Dans les secteurs où les aires de dispersion de la Fauvette à ailes dorées et de la Fauvette à ailes bleues chevauchent, il arrive souvent que ces deux espèces se croi- sent. L’hybridation produit deux phénotypes principaux qu’on a longtemps considérés comme deux espèces dis- tinctes, respectivement la Fauvette de Brewster (PI 55) et la Fauvette de Lawrence. Cette dernière, la forme la plus rare, ne figure pas dans les illustrations, mais elle a les dessous jaunes, la gorge noire, ainsi qu’une tache noire de chaque côté de la tête. Un mâle du phénotype Brewster a été capturé près de London (Ontario), le 14 mai 1956. Il existe plusieurs observations visuelles de la Fauvette de Brewster dans le sud de Ontario, mais seulement deux de la Fauvette de Lawrence. En 1956, une femelle de Ja Fau- vette à ailes dorées accouplée à un mâle de la Fauvette a ailes bleues a donné naissance à quatre poussins à Milton Heights (Ontario). A propos de la génétique des formes Brewster et Lawrence, voir K. C. Parkes (1951, Wilson Bulletin, 63: 5-15). FAUVETTE À AILES BLEUES (Blue-winged Warbler)— Vermivora pinus (Linnaeus) PI. 55. L., 4.5 à 5.0 po. Le mâle adulte a le dessus de la tête et les dessous du corps jaune citron, sauf les tectrices sous-caudales qui sont blan- chatres; une mince rayure noire de part et d’autre des yeux; le dos, les scapulaires, le croupion et les tectrices sus- caudales, vert olive; les ailes, presque entièrement foncées, mais lorsqu’elles sont repliées, les tectrices et les bords des rémiges gris bleuâtre leur donnent une apparence bleuâtre; deux bandes alaires blanches ou jaunâtres; la queue, gris bleuâtre; une bonne proportion de blanc sur le ramus interne des rectrices externes; le bec est noirâtre au prin- temps, plus pâle en automne. La femelle adulte est sem- blable au mâle adulte, mais elle est plus terne, le vert olive étant plus répandu dans le plumage et couvrant la plus grande partie du dessus de la tête. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 57.7-63.2 (60.2): queue, 43.4 48.3 (46.0); culmen exposé, 10.4-11.4 (10.7); tarse, 17.0-18.0 (17.3) mm. La femelle adulte: aïle, 56.1- 59.2 (57.7) mm (Ridgway). L’ identification sur le terrain. C’est une Fauvette jaune qui a une trés mince rayure noiratre de part et d’autre des yeux et deux bandes alaires blanches. Le chant: le plus fréquemment un bourdonnant dissyllabique zi-bi prolongé, la seconde syllabe habituellement plus grave, rappelant un peu un soupir. Aire de nidification de la Fauvette à ailes bleues 371 L'habitat. Elle fréquente les champs et les pâturages buissoneux en friche; le bord et les clairières des forêts; les buissons en bordure des cours d’eau et des marécages. La nidification. Le nid est placé sur le sol, ou très près, habituellement dans la végétation. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, habituellement 5 ou 6, sont blancs et marqués de quelques mouchetures ou points bruns et gris violacé. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis l'est du Nebraska, le sud-est du Minnesota, le sud du Michigan, le nord de l'Ohio, l'extrême sud de l'Ontario (rarement), le sud de l’État de New York et le sud-ouest du Massachusetts, jusqu’au sud-ouest de l’Arkansas, au sud de l'Illinois, au nord de l’Alabama, au nord de la Georgie, en Caroline du Nord et au Delaware. Elle hiverne depuis le sud du Mexique jusqu’au Nicaragua et à Panama. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à ailes bleues niche rarement dans l'extrême sud de l'Ontario (Ancaster, Milton Heights). Elle erre rarement aussi au nord qu'à la plage Wasaga et à Kingston (Ontario). Elle est accidentelle en Saskatche- wan (Regina, 9 novembre 1965). FAUVETTE OBSCURE (Tennessee Warbler)—Vermivora peregrina (Wilson) Pi. 36. L 45:2 5.0 po. Le mâle en plumage nuptial a le dessus de la tête et la partie postérieure du cou gris bleuâtre; une ligne superciliaire blanchâtre; une mince rayure foncée de part et d’autre des yeux; le dos, les scapulaires, les tectrices alaires et le crou- pion, vert olive; les ailes et la queue, lisérées de vert olive; “aucune bande alaire; ume petite tache blanc grisâtre, a peine visible, sur les rectrices externes; les dessous, blanc grisâtre uniforme; les pattes, gris bleuâtre foncé ou gris brunâtre. La femelle en plumage nuptial est semblable au mâle adulte, mais du vert olive s’entreméle au gris de la tête; la ligne superciliare claire et les dessous sont teintés de jaune. Le mâle adulte en plumage d'automne a le sommet de la tête marqué de vert olive et les dessous, d’un verdâtre plus prononcé que chez le mâle en plumage nuptial. La femelle adulte en plumage d'automne n’a pas de gris sur la tête; elle a les parties supérieures entièrement vert olive et les dessous, lavés de jaune. Les juvéniles, le premier automne, n’ont pas de gris sur la tête; ils ont les parties supérieures entièrement vert olive; une rayure superciliaire jaune; les dessous jaunes, tournant au blanchâtre sur l’abdomen et sur les tectrices sous-caudales (qui sont cependant quelque- fois nettement jaunâtres; quelques individus ont une bande alaire pâle mal définie. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 62.6-67.5 (64.9); queue, 41.0-45.0 (42.6); culmen exposé, 10.0-11,5 (10.5); tarse, 16.2-17.4 (16.7) mm. La femelle adulte: aile, 56.3- 63.3 (60.5) mm. L'identification sur le terrain. Les adultes ont, au prin- temps, le dessus de la tête gris, une rayure superciliaire blanche et une ligne foncée de part et d’autre des yeux. Les débutants peuvent la confondre avec le Viréo de Phila- delphie, le Viréo aux yeux rouges où le Viréo mélodieux, mais le bec pointu et effilé, ainsi que les mouvements plus 372 —_, rapides de la Fauvette obscure ne devraient soulever aucune difficulté d’identification. En plumage d’automne, elle res- semble à la Fauvette verdâtre, mais les dessous de la Fau- vette obscure ne sont jamais rayés et ses rayures superciliaires sont mieux définies; la Fauvette obscure a habituellement les tectrices sous-caudales blanches; d’autre part, la Fau- vette verdâtre a toujours les dessous jaunes. Cependant, plusieurs Fauvettes obscures ont aussi les tectrices sous- caudales jaunâtres. Son chant rappelle celui de la Fauvette à joues grises, mais il est plus fort, plus saccadé et com- porte habituellement trois parties au lieu de deux. L’habitat. Elle se rencontre dans les forêts conifériennes, mixtes et feuillues; dans les tourbiéres; dans les fourrés d’aulnes et de saules; dans les brûlis et dans les secteurs de feuillus en regain et relativement clairs. En migration, elle fréquente tous les genres de régions boisées. La nidification. Elle place son nid sur le sol dans une tour- bière, mais quelquefois à flanc de colline en terrain bien égoutté. Le nid, souvent placé dans des sphaignes, est souvent sous un dôme de mousse et de brins d’herbe. Il est fait d'herbe. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, sont blancs et marqués de points ou de taches arrondies brun rougeâtre. Distribution géographique. Cette Fauvette niche dans une vaste étendue depuis les régions boisées du Canada (voir L’aire de dispersion au Canada) jusqu’au nord-ouest du Montana, au nord du Minnesota, au nord du Wisconsin, au nord du Michigan, au nord-est de l’État de New York, au sud du Vermont, au centre du New Hampshire et au sud du Maine. Elle hiverne du sud du Mexique et du Guate- mala jusqu’en Colombie et au Venezuela. Aire de nidification de la Fauvette obscure L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette obscure réside en été et niche depuis le sud du Yukon (ruisseau Pine, lac Kathleen, lacs Hutchi, Watson Lake), l’ouest central et le sud du Mackenzie (lac Brackett, Norman Wells, Fort Rae, Fort Reliance), le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca), le nord du Manitoba (Churchill), le nord de l’Ontario, le centre nord du Québec (Schefferville), le sud du Labrador (baie des Oies, Cartwright, Sawbill) et l’ouest de Terre- Neuve (Gaff Topsail, Doyles), jusqu’au sud de la Colombie- Britannique (sur la terre ferme seulement: Kimsquit, Chezacut, lac Indianpoint, probablement 158 Mile House et parc national de Kootenay), au sud-ouest et au centre méridional de l’Alberta (parc national de Banff, Red Deer, Camrose), au centre méridional de la Saskatchewan (Cochin, Prince-Albert, Nipawin, Somme), au sud du Manitoba ` (mont Duck, plage Hillside, Whitemouth), au centre méri- dional de l’Ontario (North Bay, parc provincial Algonquin), au sud du Québec (Amos, Stoneham, Riviére-du-Loup, Gaspésie, intérieur de la côte nord du golfe Saint-Laurent, ile Anticosti et probablement îles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nou- velle-Écosse (Wolfville, Albany, île du Cap-Breton). FAUVETTE VERDÂTRE (Orange-crowned Warbler)— Vermivora celata (Say) PI. 56. L., 4.8 à 5.3 po. Le mâle adulte a les parties supérieures olive verdâtre foncé, devenant plus brillant sur le croupion; une tache orangée terne en partie camouflée sur le capuchon; les sourcils et une rayure superciliaire jaunatres; une mince rayure foncée, mal définie, de part et d’autre des yeux; aucune tache blanche ni sur les ailes ni sur la queue; les dessous, y compris les tec- trices sous-caudales et les tectrices sous-alaires, jaune ver- dâtre; la poitrine et quelquefois la gorge marquées indis- tinctement de rayures vert olive; le bec, gris foncé; les pattes, gris olive. La femelle adulte ressemble de très près au mâle adulte et elle est quelquefois impossible à différencier, mais elle a habituellement un coloris à la fois plus terne et plus grisâtre; la tache orangée de la tête est réduite ou absente. Les juvéniles, en automne, sont semblables aux adultes, mais ils sont plus foncés et la tache orangée de la tête est soit très petite soit absente. Mensurations (V. c. celata). Le mâle adulte: aile, 56.9-62.5 (59.8); queue, 46.0-51.5 (48.6); culmen exposé, 10.0-11.2 (10.6); tarse, 16.5-18.5 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 55.0-59.2 (56.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette jaune ver- dâtre terne, sans marques distinctives, dont la tache du sommet de la tête est rarement visible. Elle se différencie de la Fauvette obscure en plumage d’automne par ses dessous vaguement rayés et par la plus grande proportion de jaune sur ses parties inférieures. La Fauvette à joues grises porte aussi une tache rougeâtre sur la tête, mais cette dernière a un cercle blanc autour des yeux, lequel tranche sur les côtés de la tête relativement grisâtres, et ses dessous sans rayures sont d’un jaune plus vif. Le chant: un trille terne devenant légèrement plus grave au milieu et s’affaiblissant en finale. L’habitat. Elle fréquente les bois et les buissons feuillus clairs; les éléments feuillus des bois mixtes; les secteurs en regain dans les clairières ou dans les brûlis, ainsi que divers types de fourrés buissonneux et de boisés d’arbrisseaux. La nidification. Le nid est placé sur le sol, quelquefois dans un buisson de faible hauteur. Il est fait d’herbe, de lambeaux d’écorce et de mousse; il est garni à l’intérieur d’herbes fines, de poils et de plumes. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont blancs et marqués de petits points brun rougeatre et souvent d’un peu de gris violacé, autour du gros bout. Distribution géographique. Elle niche depuis le centre de l’Alaska et la majeure partie des régions boisées du Canada (voir L’aire de dispersion au Canada) jusqu’au sud de la Basse-Californie, au sud de l’Arizona et à l’ouest du Texas. Elle hiverne du sud des États-Unis au Guatemala et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette verdâtre réside en été et niche au Yukon (au sud d’Old Crow), dans l’ouest et le sud central du Mackenzie (delta du Mackenzie; Fort Anderson; Fort Norman; Fort Simpson; lac Hill Island), en Colombie-Britannique (dans toute la province, y compris les îles côtières), en Alberta (dans toute la partie nord et centrale, ainsi que dans les montagnes du Sud-Ouest; localement dans le Sud-Est: rivière Red Deer, collines Cyprès), en Saskatchewan (lac Athabasca, lac Flotten, parc national de Prince-Albert, Nipawin; localement dans le Sud: collines Cyprès, vallée de la rivière Qu’Appelle), au Mani- toba (lac Lynn, Churchill, mont Duck, Aweme), dans le nord et le centre de l'Ontario (Fort Severn, lac Favourable, lac Attawapiskat, Grande pointe Piscouaniche, lac Nipigon, Kapuskasing, Grenier), dans le centre du Québec (lac King- let, baies Paul et Moar, lac Albanel, baie Moisie) et dans le sud du Labrador (baie des Oies). Aire de nidification de la Fauvette verdatre C’est un migrateur peu commun au sud de la zone de nidification, dans le sud de l’Ontario et rare dans le sud- ouest du Québec (Montréal, Québec, Hatley). Cette espèce est inusitée en Nouvelle-Écosse (Halifax) à la pointe Hope, ainsi qu’au havre Bernard, détroit de Dolphin et Union (T. du N.-O.). Les sous-espéces. (1) Vermivora celata celata (Say), forme plus pâle et plus grise: nord, centre et sud-est du Yukon, Mackenzie, nord et centre de l’Alberta (sauf dans les mon- tagnes et dans les collines Cyprés), nord et centre de la Saskatchewan (sauf dans les collines Cyprés), Manitoba, Ontario et Québec. (2) V. c. orestera Oberholser, semblable à la forme celata, mais plus jaunâtre et de dimensions plus grandes: sud-ouest du Yukon (lac Kluane, Carcross), inté- 373 rieur de la Colombie-Britannique (à l’est des côtes), sud de l'Alberta (montagnes du sud-ouest, collines Cyprés), sud- ouest de la Saskatchewan (collines Cyprés). (3) V. c. lutescens (Ridgway), coloration jaune vif encore plus bril- lante que chez les formes celata et orestera; de dimensions plus faibles que la forme orestera: côtes et îles de la Colombie-Britannique. FAUVETTE A JOUES GRISES (Nashville Warbler)— Vermivora ruficapilla (Wilson) PEW L 45:8 50 po: Le mâle adulte a le dessus de la tête, les joues, la partie pos- térieure et les côtés du cou, gris bleuâtre; une tache marron sur le dessus de la tête, habituellement plus ou moins ob- scurcie de gris; un cercle blanc autour des yeux; une fine rayure blanc grisâtre depuis la base du bec jusqu’aux yeux: le restant des parties supérieures, vert olive; aucune bande Aire de nidification de la Fauvette a joues grises —-————————————————— alaire ou tache blanche ni sur les ailes ni sur la queue: les dessous, y compris les tectrices sous-caudales, jaune vif tournant au blanchatre au bas du ventre. La femelle adulte est semblable au male adulte, mais son coloris est plus terne et la tache marron de la tête est plus petite que chez le mâle, ou parfois absente. Les juvéniles, au cours du premier automne, sont plus ternes que les adultes; le gris de la téte est plus brunatre; la tache du sommet de la tête est petite ou absente chez les mâles et presque toujours absente chez les femelles. Mensurations (V. r. ruficapilla). Le mâle adulte: aile, 56.0- 61.7 (59.2); queue, 40.0-47.0 (44.2); culmen exposé, 9.3- 10.9 (10.1); tarse, 16.0-17.0 (16.6) mm. La femelle adulte: aile, 53.3-57.6 (56.3) mm. L'identification sur le terrain. Cette Fauvette a les dessus jaune vif sans marques, la tête grise et un cercle blanc autour des yeux. Le gris qui s’étend bas sur les joues et aux côtés du cou, tranche vivement sur la gorge jaune vif. Elle n’a pas de bandes alaires blanches ni de taches blanches sur la queue. En automne, le gris de Ja téte est plus brunatre, mats 374 tranche encore vivement contre le jaune de la gorge. Le chant: ressemble légérement a celui de la Fauvette obscure, mais il est moins puissant, et il est dissyllabique au lieu de trisyllabique (habituellement): fu—ite, fu—ite, fu—ite, te— te—te—te—te, la seconde partie étant plus grave et plus rapide que la premiére. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les bois mixtes ou feuillus clairs qui ne sont pas encore parvenus a maturité, particulièrement là où il y a des peupliers faux-trembles ou des bouleaux, avec des buissons bas, aussi bien en terrain sec qu’en terrain humide: les secteurs en regain d’anciennes clairières, les brûlis et les tourbières où croissent quelques arbres. La nidification. Le nid, fait de mousse, d’herbe, de lam- beaux d’écorce et de feuilles, et garni à l’intérieur d’herbes fines ou de poils, est placé sur le sol, habituellement bien dissimulé par des buissons ou par une touffe d’herbe. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, sont blancs et mouchetés de brun rougeâtre principalement près du gros bout. L’incuba- tion est assurée en partie, sinon entièrement, par la femelle. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud du Canada jusqu’au centre de la Californie, au nord de PUtah, au sud du Minnesota, au sud du Michigan, au nord- est de la Virginie de l’Ouest et à l’ouest du Maryland. Elle hiverne du nord du Mexique, du sud du Texas et du sud de la Floride jusqu’au Guatemala. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à joues grises réside en été et niche dans le sud de la Colombie-Britannique (Pemberton, Lillooet, Clearwater, Revelstoke, lac Pitt, Trail), dans le centre et le sud du Manitoba (lacs de l’Orignal et des Cèdres, mont Duck, plage Hillside, Rennie), dans.le centre et le sud de l’Ontario (au sud du lac Favourable, du lac Nipigon et probablement de Moose Factory, mais très éparse dans l'extrême sud où sa présence a été signalée jusque dans le comté de Middlesex), dans le sud du Québec (Taschereau, Amos, lac Saint-Jean, lac Sainte-Anne sur la rivière Toulnustouc, peut-être Mingan, baie Piashti et île Anticosti, vers le sud, y compris les îles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Elle niche probablement aussi dans le centre de la Saskatchewan (parc national de Prince-Albert). Des observations visuelles ont été faites en été dans le sud-ouest de Terre-Neuve. Les sous-espèces. (1) Vermivora ruficapilla ruficapilla (Wilson): Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, {le-du-Prince-Edouard, Nouvelle-Écosse, probablement Sas- katchewan. (2) V. r. ridgwayi van Rossem, croupion plus brillant et plus jaunâtre; plus forte proportion de blanchâtre au bas de l'abdomen: sud de Ja Colombie-Britannique. FAUVETTE DE VIRGINIA (Virginias Warbler)— Vermivora virginiae (Baird) L., 4.3 à 4.7 po. Les adultes ont les parties supérieures grises, sauf une tache marron au sommet de la tête et une autre sur le croupion, ainsi que les tectrices sus-caudales vert olive pâle; un cercle blanc autour des yeux; aucune marque sur la queue; aucune bande alaire; les dessous blanc grisâtre avec une tache jaune aie À au centre de l’abdomen (atteignant quelquefois jusqu’à la gorge); les tectrices sous-caudales, jaune vif. Dispersion occasionnelle au Canada. La Fauvette de Vir- ginia est accidentelle dans le sud de l’Ontario (parc national de la Pointe-Pelée, 16 mai 1958). Sa zone de nidification s'étend dans le sud-ouest des Etats-Unis, depuis le centre du Nevada, le sud-est de l’Idaho, le nord-est de l’Utah et le nord central du Colorado. FAUVETTE PARULA (Parula Warbler) —Parula americana (Linnaeus) PI. 55. L., 4.3 à 4.9 po. Le mâle adulte a les parties supérieures presque entièrement bleu grisâtre, recouvrant la face et s’étendant jusqu’aux côtés de la poitrine; les paupières supérieures et inférieures en partie blanches; une grande tache jaune verdatre au centre du dos; deux bandes alaires blanches bien marquées; une grande tache blanche prés du bout des deux ou trois rectrices externes de chaque côté de la queue; beaucoup de jaune sur la poitrine; la gorge jaune; le jaune de la gorge séparé de celui de Ja poitrine par une bande noiratre bordée de quelques points brun rougeâtre sur sa partie inférieure; les côtés habituellement teintés de marron; l’abdomen et les tectrices sous-caudales, blancs. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais son coloris est plus terne; la bande pectorale est tantôt absente, tantôt très réduite; quelques plumes au haut de la poitrine ont cependant le bout bruna- tre. Les juvéniles, à l’automne, ont le bleu des parties supé- rieures relativement obscurci de verdâtre; leur bande pec- torale est soit absente soit peu prononcée, Mensurations. Le mâle adulte: aile, 58.1-64.7 (61.1): queue, 41.0-45.5 (43.5); culmen exposé, 9.9-11.0 (10.4); tarse, 16.0-17.0 (16.5) mm. La femelle adulte: aile, 53.7-59.0 (56.2) mm. L’identification sur le terrain. La Fauvette parula et la Fauvette du Canada sont nos deux seules Fauvettes qui aient le dos bleuâtre et les dessous jaunes. La Fauvette parula se distingue facilement de la Fauvette du Canada par deux bandes alaires blanches, par un motif facial différent et (à l’occasion) par une bande pectorale d’un motif différent. La Fauvette parula se différencie des autres Fauvettes par la tache jaune verdâtre qu’elle porte sur le dos; de plus, la poitrine du mâle est tout a fait particulière. Le chant: bien qu’il existe des variations, l’agencement régulier consiste en un trille bourdonnant devenant aigu et se terminant brus- quement par un zip sonore ou par un ouip. L’habitat. Cette espéce fréquente les foréts tant feuillues que résineuses et les clairières, particulièrement dans des endroits relativement humides où croissent des lichens du genre Usnea. Elle cherche le plus souvent sa noufriture depuis des hauteurs moyennes jusqu'aux plus hautes bran- ches des arbres, En migration, elle se rencontre dans divers types de forêts et dans de grands buissons. La nidification. Le nid est installé à l’intérieur d’une touffe pendante de lichens du genre Usnea; l’intérieur n'est le plus souvent garni que de quelques brins d'herbe, de quelques autres matières végétales, de quelques crins de cheval, ou méme, souvent, de rien du tout. La ot les lichens du genre Usnea sont rares, elle utilise des rameaux de pruche ou d’épinette auxquels elle ajoute un peu de lichens Usnea. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs et marqués d’éclaboussures, ainsi que de mouchetures brunes et beiges. L’incubation, qui dure de 12 a 14 jours, est assurée par la femelle (R. et J. Graber). Distribution géographique. Cette Fauvette niche du sud-est du Manitoba jusqu’en Nouvelle-Écosse, à l’est, et à la côte du golfe du Mexique, de l’est du Texas au centre de la Floride, au sud. Elle hiverne depuis le Mexique, en Amé- rique Centrale, jusqu’au Nicaragua, et depuis la Floride, dans les Grandes et dans les Petites Antilles, jusqu'aux Barbades. Aire de nidification de la Fauvette parula L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette parula réside en été et niche localement dans le sud-est du Manitoba (Waugh), dans le centre et le sud de l’Ontario (lac Off, lac Abitibi, Pointe-Longue), dans le sud du Québec (lac Was- wanipi, lac Blue Sea, Québec, lac Rimouski, Percé, Hatley, lac Trois-Saumons), au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du- Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Sa présence a été signalée en été aussi au nord qu'au lac Saint-Jean et à l’île Anticosti, dans la province de Québec. Elle se rencontre rarement en Saskatchewan (lac Emma, Fort Qu’Appelle, mont Moose, McLean, Sovereign). Elle est inusitée en Alberta (15 milles à l’ouest de Turner Valley). Observations d'intérêt particulier. C’est l’une des plus petites et des plus jolies Fauvettes des bois. Elle folâtre souvent à la cime des arbres, où on la repère avant tout à son chant. En été, sa répartition est très vaste mais inégale, du fait qu’elle préfère les endroits où se trouvent des lichens du genre Usnea, pour y nicher. Le terme parula, qui signifie petite mésange, lui a été donné à cause de son habitude de se tenir la tête en bas, aggrippée à une branche d'arbre ou d’arbuste, tout comme les mésanges. 375 FAUVETTE JAUNE ( Yellow Warbler)— Dendroica petechia (Linnaeus) PE Sb cB 4.19 & 5:25 po. Le ramus interne des rectrices porte de grandes taches jaunes, différenciant ainsi la Fauvette jaune des autres Fauvettes qui se rencontrent au Canada et dont le coloris est jaune. Le mâle adulte a les parties supérieures presque entièrement vert olive jaunâtre tournant au jaune, mais quelquefois teinté d’orangé, particulièrement sur la tête; les ailes fon- cées, mais à bords jaunes: de grandes taches jaunes sur le ramus interne des rectrices; les côtés de la tête et les dessous, jaune vif; la poitrine, les côtés et les flancs, rayés de marron. La femelle adulte ressemble au mâle, mais son coloris est plus terne: elle a les parties supérieures légèrement plus verdâtres et les dessous jaune plus pâle, parfois avec quelques rayures marron. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables à la femelle adulte, mais ils ont les parties supérieures d’un jaune moins vif; les dessous, jaune terne et pâle, sans rayures; les marques jaunes de la queue, plus petites et plus pâles. Mensurations (D. p. aestiva). Le mâle adulte: aile, 59.2- 64.3 (62.1); queue, 43.0-47.0 (45.2); culmen exposé, 9.1-11.0 (10.2); tarse, 17.5-18.5 (18.1) mm. La femelle adulte: aile, 56.7-63.2 (59.0) mm. L'identification sur le terrain. C’est la Fauvette à coloris jaune qui se rencontre un peu partout au Canada et qui niche souvent dans les buissons d’ornement de nos jardins. De près, il est facile de voir les rayures rougeâtres sur la poitrine du mâle adulte, mais chez les juvéniles et chez les femelles, ces rayures sont peu prononcées ou absentes. Quel que soit le plumage, les taches jaunes de la queue sont tou- jours distinctives. La femelle de la Fauvette à calotte noire ressemble de très près à la femelle et aux juvéniles de la Fau- vette jaune, mais elle n’a pas de taches claires sur la queue. La sous-espèce de l’Est de la Fauvette à couronne rousse porte des rayures rougeâtres sur une poitrine jaune, mais elle agite constamment la queue (qui est marquée de taches blanches au lieu de taches jaunes). La Fauvette jaune et le Chardonneret jaune sont tous deux quelquefois appelés «oiseaux jaunes», mais la Fauvette jaune se différencie facilement du Chardonneret jaune par son bec plus mince et par ses ailes jaunâtres, au lieu de noires. Le chant: vif et joyeux, mais variable; le plus souvent: tzi tzi tzi tzi zeta oui zi; il est souvent confondu avec le chant de la Fauvette à flancs marron. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les fourrés, particu- lièrement d’aulnes et de saules, dans des secteurs relative- ment humides, tels le long des cours d’eau, des lacs, des tourbières et des marais; elle affectionne presque autant les arbustes d’ornement des jardins. La nidification. Elle fait son nid dans un arbre ou dans un buisson, le plus souvent entre 3 et 8 pieds au-dessus du sol, rarement jusqu’à 40 pieds. Le nid, solidement fixé dans une fourche d’arbre, est fait de fibres végétales, d'herbe, de lam- beaux d’écorce et quelquefois de ficelle ou de fibres de coton. Bien qu'il soit souvent volumineux à l'extérieur, lin- térieur de la délicate coupe est tapissé d’herbes fines, de poils et de duvet végétal. Les oeufs, habituellement au 376 nombre de 4 ou 5, sont blanc pur ou blanc bleuâtre et sont marqués, principalement autour du gros bout, de points bruns de diverses teintes et de gris violacé. L’incubation, qu’assure en partie la femelle, sinon entièrement, dure de 12 à 15 jours, selon O. W. Knight, et 10 jours selon W. P. Smith. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le centre nord de l’Alaska, près de la limite de la végétation arborescente dans tout le Canada, jusqu’à la Basse-Cali- fornie, au centre du Pérou, à la côte du Venezuela, à Trini- dad, aux Antilles, aux Bahamas et au récifs de Floride. Elle hiverne depuis le Mexique et les Bahamas jusqu’au Pérou et au Brésil. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette jaune réside en été et niche depuis le nord du Yukon (Old Crow, La Pierre House), le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, iles Richards, Fort Anderson, Fort Reliance), le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, ré- gion du lac Blake, lac Caribou), le nord du Manitoba (lac Lynn, Churchill), le nord de l’Ontario (Fort Severn, baie James), le centre du Québec (golfe Richmond, embouchure de la Grande rivière de la Baleine, lac Mistassini, côte nord du golfe Saint-Laurent; sa présence a été signalée en été à la source de la rivière Swampy Bay), le sud du Labrador (chutes Hamilton, Holton Harbour, baie des Oies) et Terre- Neuve, jusqu’au sud de la côte et de l’intérieur de la Colom- bie-Britannique et au sud de l’Alberta, de la Saskatchewan, Aire de nidification de la Fauvette jaune du Manitoba, de l’Ontario, du Québec (y compris les îles de la Madeleine), ainsi qu’au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Elle est accidentelle dans l’île Southampton, août 1951 (T. du N.-O.). Les sous-espèces. (1) Dendroica petechia aestiva (Gmelin), Ja plus pâle des sous-espèces canadiennes: sud-est de |’Al- berta, sud de la Saskatchewan, extrême sud du Manitoba, sud de l'Ontario (lac Off, North Bay), sud du Québec (Québec, Gaspésie), Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince- Édouard et Nouvelle-Écosse (se croise avec la forme amni- cola à laquelle elle ressemble le plus, dans l’île du Cap- Breton). (2) D. p. amnicola Batchelder, parties supérieures plus foncées et plus olivâtres que la forme aestiva: Yukon, Mackenzie, nord-est de la Colombie-Britannique (région de la rivière de la Paix), nord et centre de l’Alberta, nord et centre de la Saskatchewan, nord et centre du Manitoba, nord et centre de |’Ontario, centre du Québec (lac Saint- Jean, ile Anticosti, côte nord du golfe Saint-Laurent, aussi iles de la Madeleine), sud du Labrador et Terre-Neuve. (3) D. p. rubiginosa (Pallas), parties supérieures plus foncées que chez la forme amnicola; une plus grande proportion d’olivâtre sur le front: ouest de la Colombie-Britannique (Atlin, Hazelton, Victoria). (4) D. p. morcomi Coale: in- térieur méridional de la Colombie-Britannique (Okanagan Landing, Newgate). Il y aurait lieu de faire une étude des sous-espéces de la Fauvette jaune. Observations d’intérét particulier. La plupart des gens ob- servent probablement plus souvent la Fauvette jaune que toute autre espéce de Fauvette, parce qu’elle se rencontre plus souvent que les autres espéces dans les buissons d’orne- ment près de nos demeures, d’un bout à l’autre du pays. Beaucoup la connaissent comme un «oiseau jaune». Son chant vif pas très mélodieux est plein d’entrain, particulière- ment en mai et en juin. On rapporte qu’un mâle a émis son chant 3,240 fois au cours d’une seule journée, au fort de la saison de nidification. Les insectes constituent la plus grande partie de sa nourriture. FAUVETTE À TÊTE CENDRÉE (Magnolia Warbler)— Dendroica magnolia (Wilson) Pl. 56. L., 4.4 a 5.1 po. Cette Fauvette se différencie des autres Fauvettes qui se rencontrent au Canada, par une large bande blanche sur la queue, quel que soit la condition de son plumage. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le dessus de la téte et la nuque gris bleuâtre; une ligne blanche depuis les yeux vers l’arrière de la tête; les côtés de la tête, noirs; le dos et les scapulaires, noirs; une tache jaune sur le croupion; la queue presque entièrement noire; une large tache blanche sur toutes les rectrices, sauf sur celles du centre, formant une large bande blanche en travers du milieu de la queue; deux bandes alaires blanches sur les ailes; les dessous presque entiére- ment jaune vif; des bandes noires très prononcées sur la poitrine, sur les côtés et sur les flancs; les tectrices sous- caudales, blanches. La femelle adulte, en plumage nuptial, ressemble au mâle adulte, mais elle a le dessus de la tête plus terne; le dos vert olive et marqué de taches noires; la bande blanche des ailes, plus étroite; les rayures noires des des- sous, plus fines et atténuées. Les juvéniles et les adultes, en automne, ressemblent à la femelle adulte en plumage nuptial, mais ont le dessus et les côtés de la tête grisatres; le dos vert olive, quelquefois marqué de points noirs (chez le mâle adulte); les dessous presque entièrement jaune uni- forme, marqués de rayures plus ou moins perceptibles sur les côtés et sur les flancs. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 58.7-61.5 (60.5); queue, 47.0-51.5 (49.1); culmen exposé, 9.1-11.0 (9.8); tarse, 17.5-18.5 (17.9) mm. La femelle adulte: aile, 34.1-59.8 (57.1) mm. L’identification sur le terrain. C’est une Fauvette à poitrine et a croupion jaunes, portant des marques caudales bien distinctives. Quel que soit le plumage, le dessous de la queue semble blanc a la base avec une large bande noire en travers du bout (voir la Fauvette tigrée). Le chant: ouiche ouiche ouiche ouitss, en légère hausse. Aussi, un cri d’alarme très distinctif: tlép. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fré- quente surtout les foréts conifériennes jeunes ou de faible taille, de même que les forêts mixtes clairsemées et la bordure des forêts. Au cours des migrations, elle se rencontre dans divers types de forêts et dans les fourrés. La nidification. Elle place habituellement son nid bas dans un petit conifère. Le nid est fait d’herbe et de brindilles de mauvaises herbes: l’intérieur est garni de poils et de fines radicelles. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont blancs et marqués de diverses manières de brun rougeâtre et de gris violacé, particulièrement au gros bout. L’incubation, que la femelle semble assurer, dure 11 à 13 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. La Fauvette à tête cendrée niche au Canada (voir L’aire de dispersion au Canada) et aux Etats-Unis jusqu’au nord-est du Minnesota, au centre du Wisconsin, au centre du Michigan et localement jusqu’au centre de la Virginie de l'Ouest, à l’ouest de la Virginie, au nord-est de la Pennsylvanie, au nord-ouest du New Jersey et au nord du Massachusetts. Elle hiverne depuis le centre du Mexique jusqu’en Amérique Centrale, 4 Costa Rica et aux Grandes Antilles. ae ae Lye Qu we tUu OL; FN alt ~A ~— Ta P P d Ven, LV Vv ES) { b i yi a N i ? b 0 7 vI ÿ| VY me i Pls SO REA vase \ } ` = H A V i/ “ d Fe A —_ A k — Aire de nidification de la Fauvette à tête cendrée L’aire de dispersion au Canada, La Fauvette à tête cen- drée réside en été et niche dans l’ouest central et le sud-ouest du Mackenzie (Fort Norman, ouest du Grand lac des Esclaves); dans le nord-est, le centre et le centre sud de la Colombie-Britannique (Trutch, Liard Crossing, Driftwood Valley, Little River, Hazelton, Quesnel, lac Indianpoint); dans le nord et le centre de l'Alberta (dans le Sud, jusqu'aux 377 m Te AATTOE eee —_ ee environs de Jasper, d’Edson et d’Emerson); dans le nord- ouest et le centre de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Meadow, Nipawin); dans le centre et le sud du Manitoba (Thicket Portage, Oxford House, mont Riding, plage Hill- side); dans le centre et le sud de l’Ontario (lac Favourable, lac Attawapiskat, Moose Factory, lac Off, Port-Arthur, plage Wasaga, lac Sharbot); dans le centre sud et le sud du Québec (lac Mistassini; côte nord du golfe Saint-Laurent, à l’est jusqu'à Saint-Augustin; ile Anticosti, Low, Hatley, Gaspésie, iles de la Madeleine); dans le sud-ouest de Terre- Neuve; au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton). FAUVETTE TIGRÉE (Cape May Warbler)— Dendroica tigrina (Gmelin) Pl. 56. L., 4.7 à 5.6 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le dessus de la tête noirâtre et une mince ligne noire de part et d’autre des yeux; une tache marron sur les côtés de la face, quelquefois brisée par du jaune au-dessus des yeux; les côtés du cou, jaunes; le dos et les scapulaires, vert jaunâtre et marqués de rayures ou de points noirs; le croupion, jaune; la queue noiratre avec de grandes taches blanches prés du bout des rectrices externes (ces taches sont plus petites vers le centre de la queue); une tache blanche sur les tectrices alaires; les dessous jaunes, devenant blancs au bas de l’abdomen; la gorge, la poitrine, les côtés et les flancs, rayés de noir, mais la gorge est souvent teintée de marron. La femelle adulte, en plumage nuptial, est beaucoup plus terne que le mâle adulte et elle a le dessus de la tête olive avec des rayures foncées; elle a les côtés de la tête jaunes et les tectrices des oreilles, olive; une tache sur le croupion et les côtés du cou, jaunâtres; deux bandes alaires peu prononcées; les dessous blanchâtres et plus ou moins lavés de jaune; la gorge, la poitrine et les côtés, rayés de brun foncé. Le mâle adulte, en plumage d’automne, est semblable au mâle adulte au printemps, mais il a les parties supérieures teintées de grisâtre et les dessous légèrement lavés de blanchatre. La femelle adulte, en automne, est semblable à la femelle en plumage nuptial, mais son croupion et sa poitrine sont d’un jaune légèrement plus vif et les rayures des dessous sont voilées de blanchatre. Les juvéniles, en automne, res- semblent aux adultes de leur sexe respectif en plumage d’automne, mais le blanc de leur queue est réduit; le mâle n’a pas de marron sur la face ni de capuchon noir; la femelle a peu ou pas de jaune sur les dessous, mais les côtés du cou sont toujours légèrement lavés de jaune. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 65.4-71.3 (67.2); queue, 45.5-50.5 (47.9); culmen exposé, 9.9-11.0 (10.5); tarse, 17.0-18.5 (17.8) mm. La femelle adulte: aile, 61.3-67.0 (63.4) mm. L’ identification sur le terrain. Le mâle adulte a un motif de coloration distinctif: joues marron, taches alaires blanches et dessous jaunes rayés de noir. La femelle n’a pas de mar- ron sur les joues et son coloris est beaucoup plus terne, mals le croupion est jaune, de même qu'une certaine région sur les côtés du cou. Le coloris des femelles juvéniles en automne est extrêmement terne (PI. 56), mais elles ont je croupion 378 ann, jaunâtre, de même qu’une petite tache jaune sur les côtés du cou. Cette dernière est particulière à la Fauvette tigrée, aussi terne que puisse être le restant de son plumage, et sert à la distinguer des autres Fauvettes similaires, telles la Fauvette à croupion jaune et la Fauvette d’Audubon (qui ont toutes deux une tache jaune mieux marquée sur le croupion) (voir aussi la Fauvette à tête cendrée et la Fauvette à couronne rousse). Le chant: un sip sip sip sip sip aigu et sifflant, émis quatre fois ou plus sur la méme note aigué. L’habitat. Sur le terrain de nidification, cette Fauvette fréquente les forêts conifériennes ou mixtes, particulière- ment celles qui sont relativement claires, ainsi que les bor- dures des forêts. Elle chante et niche principalement dans les plus hautes branches. En migration, elle se rencontre dans divers types de bois et de fourrés. La nidification. Elle fait habituellement son nid près de la cime d’un conifère, entre 30 et 60 pieds au-dessus du sol: il est fait d’herbe, de petites brindilles et de duvet végétal; l’intérieur est garni d’herbes fines, de poils et de plumes. Les oeufs, au nombre de 4 à 9, sont blancs et marqués de points brun rougeâtre principalement près du gros bout et de quelques points gris violacé. Distribution géographique. Cette Fauvette niche au Canada (de l’Alberta à la Nouvelle-Écosse) et aux États- Unis, jusqu’au nord-est du Dakota du Nord, au nord et à l’est central du Minnesota, au nord du Wisconsin, au nord du Michigan, au nord-est de l’État de New York, à l’est central du Vermont et au sud du Maine. Elle hiverne dans les Grandes Antilles. Aire de nidification de la Fauvette tigrée L’aire de dispersion au Canada, La Fauvette tigrée réside en été et niche dans le sud-ouest et le sud central du Mac- kenzie (Fort Simpson, rivière des Esclaves); dans l’est central de la Colombie-Britannique (probablement: foréts claires de Ja rivière de la Paix); dans le nord et le centre de l’Alberta (Grimshaw, parc national de Wood-Buffalo, Fort Assiniboine); dans le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, parc national de Prince-Albert); dans le centre et le sud-est du Manitoba (Thicket Portage, mont Duck, Julius); dans le centre nord et le centre de l’Ontario (lac Seul, lac Favou- rable, lac Nipigon, Moose Factory; baie Dorcas, dans le comté de Bruce; parc provincial Algonquin); dans le sud du Québec (lac Édouard, lac Saint-Jean, lac Trois-Saumons, Gaspésie, lac Blue Sea, Ulverton); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (plutôt rare, mais présente dans l’île du Cap-Breton). Sa présence a été signalée, sans données de nidification, dans l’île Anticosti et à l'embouchure de la rivière Natash- quan (Québec). Elle est inusitée à Terre-Neuve (St. Andrews, 25 août 1959). FAUVETTE BLEUE À GORGE NOIRE (Black-throated Blue Warbler) Dendroica caerulescens (Gmelin) PL SFA, 4-8%45:5ip0;: Le mâle adulte a les parties supérieures presque entièrement bleu grisâtre, occasionnellement quelques points noirs sur le dos; une petite tache blanche à la base des primaires: au- cune bande alaire; de grandes taches blanches sur les rec- trices externes, atteignant presque jusqu’au bout des plumes; les côtés de la tête, la gorge, le haut de la poitrine et les côtés, noirs; le restant des parties inférieures, blanc. La femelle adulte est très différente du mâle. Elle a les parties supérieures et les joues uniformément colorées d’olive terne ou de vert olive, souvent avec une touche de bleu sur la tête, sur les tectrices sus-caudales et sur les bords de la queue; un petit point blanchâtre à la base des primaires, mais plus petit que chez le mâle et quelquefois camouflé; aucune bande alaire; une rayure superciliaire blanchâtre; les sour- cils inférieurs en partie blancs; les rectrices externes avec ou sans taches grisâtres difficiles à distinguer; les dessous, jaune verdâtre pâle et sans marques. Les juvéniles, en automne, ressemblent aux adultes de leur sexe respectif; le bleu des parties supérieures du mâle est plus terne et quelque peu entremêlé d’olive; les plumes noires des parties in- férieures ont le bout gris et le blanc de la région postérieure des parties inférieures est lavé de jaunâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 64.0-67.1 (64.9); queue, 50.0-53.0 (51.2); culmen exposé, 9.2-11.0 (10.1); tarse, 18.0-18.5 (18.3) mm. La femelle adulte: aile, 57.6-62.8 (60.7) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle est bien facile à reconnaître à ses parties supérieures bleues, au noir de sa face, de sa gorge et de ses côtés, ainsi qu’au petit point blanc à la base de ses primaires. Les femelles sont vert olive uni- forme, sans rayures, et ressemblent à plusieurs autres Fau- vettes, particulièrement aux femelles de la Fauvette ob- scure. Le petit point blanc à la base des primaires est habituellement visible, à la différence de la Fauvette à ailes bleues; cependant, lorsqu'on ne peut apercevoir ce point blanc, la femelle de la Fauvette bleue à gorge noire se dif- férencie de la Fauvette obscure par ses joues uniformément foncées, et de la femelle de la Fauvette azurée, par l’absence de bandes alaires. Le chant: très distinctif; un lent {vi —ou tvi—ou —tvi—ou svrii, la dernière strophe étant coulée en Aire de nidification de la Fauvette bleue à gorge noire montée; aussi un fchip qui ressemble à celui du Junco ardoisé. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fré- quente les forêts feuillues et mixtes, où le parterre est re- couvert de buissons et de semis: souvent des clairiéres anciennes et des bûchés. La nidification. Elle fait son nid dans un arbuste de re- pousse, dans un buisson ou dans un petit arbre, depuis quelques pouces au-dessus du sol jusqu’à trois pieds. Le nid plutôt volumineux est composé de lambeaux d’écorce, de feuilles et de bois pourri; il est garni à l’intérieur de radi- celles, d'herbes fines ou de poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont marqués d’éclaboussures et de points bruns ou de vagues taches brunes. L’incubation, qu’assure la femelle, dure 12 jours (Louise de K. Lawrence). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-est du Canada (de l’ouest de l'Ontario à la Nouvelle- Écosse) jusqu’à l’est central du Minnesota, au nord du Wisconsin, au centre du Michigan, à l’ouest et au nord-est de la Pennsylvanie, au sud-est de l’État de New York, au Rhode Island et au Massachusetts, et dans les Appalaches, jusqu’au nord-est de la Georgie. Elle hiverne principalement dans les Grandes Antilles. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette bleue à gorge noire réside en été et niche dans le centre et le sud de l'On- tario (lac Seul, Kapuskasing, lac Abitibi: comtés de Bruce, de Simcoe et de Prince-Edward); dans le sud du Québec (parc provincial de La Vérendrye, mont Plamondon, lac Saint-Jean, Tadoussac, Gaspésie, Chelsea, Hatley, lac Trois- Saumons); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris Vile du Cap- Breton). Sa présence a été signalée en été à Mingan, dans l’île Anticosti et dans les îles de la Madeleine (Québec); à la baie des Indiens, dans le sud-est du Manitoba, et au lac Emma, dans le centre de la Saskatchewan. Elle a été signalée au cours des migrations dans l’ouest du Manitoba (Trees- bank) et dans le sud de la Saskatchewan (Percival, Moose Jaw, Regina). Elle est inusitée en Alberta (Edmonton, Tofield, Rosebud et près de Nordegg). 379 Une seule sous-espèce. Dendroica caerulescens caerules- cens (Gmelin). FAUVETTE À CROUPION JAUNE (Myrtle Warbler)— Dendroica coronata (Linnaeus) PL 57. L., 5.0 à 6.0 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a les parties supérieures presque entièrement gris bleuâtre et rayées de noir, une tache jaune vif sur la tête et,une autre sur le croupion; une rayure superciliaire blanche; un petit point blanc sur le sourcil supérieur, ainsi qu'un autre sur le sourcil inférieur; une large tache noire en travers de la face; une tache blanche sur le ramus interne des trois rectrices externes, de chaque côté; deux bandes alaires blanches; les dessous presque entièrement blancs; la poitrine, les côtés et les flancs, forte- ment rayés de noir, et une tache jaune de chaque côté de la poitrine. La femelle adulte, en plumage nuptial, est semblable au mâle adulte, mais son plumage est plus terne; ses parties supérieures sont plus brunes; les bandes des dessous, plus étroites et la tache des joues, plus terne. Les juvéniles et les adultes, en automne, ont les parties supérieures et les côtés de la tête presque entièrement brunâtres; le dos et les scapu- laires, marqués de rayures noires; la tache de la tête, en partie ou tout à fait camoufiée par le bout brun des plumes de cette région; une tache jaune bien en vue sur le croupion; les dessous, presque entièrement blanc sale; des bandes foncées sur la poitrine, sur les côtés et sur les flancs; habituel- lement une tache jaune peu prononcée de chaque côté de la poitrine, mais quelquefois absente chez les femelles juvéniles (voir la Fauvette d’Audubon). Mensurations (D. c. coronata). Le mâle adulte: aile, 70.2- 74.3 (72.7); queue, 55.0-58.5 (57.0); culmen exposé, 10.0- 10.9 (10.4); tarse, 18.0-19.5 (18.5) mm. La femelle adulte: aile, 67.7-72.0 (69.7) mm. L’identification sur le terrain. Bien que d’autres Fauvettes, telles la Fauvette tigrée, la Fauvette à tête cendrée et la Fauvette à couronne rousse, aient une tache jaune sur le croupion, cette tache west pas aussi brillante ni aussi bien définie que celle de la Fauvette à croupion jaune. Cette tache, en plus des deux autres taches jaunes de chaque côté de la poitrine, différencient la Fauvette à croupion jaune des autres Fauvettes, sauf de la Fauvette d’Audubon qui a la gorge jaune. Le chant: un trille délicat, comme le bruit d’une petite chaîne qu’on agite, devenant tantôt plus aigu vers la fin, tantôt plus grave. Le cri habituel tchép est distinctif dans l'Est, mais il ressemble de très près à celui de la Fauvette d’Audubon dans l'Ouest du pays. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les forêts claires. Au cours de la migration, elle se rencontre dans divers types de boisés, de fourrés, de jardins et d’arbres en bordure des routes. La nidification. Le nid est habituellement dans un conifère (rarement un feuillu), entre 10 et 15 pieds au-dessus du sol, très rarement sur le sol. Le nid est volumineux et fait de brindilles, de brins d’herbe, de radicelles et de mousse, plutôt grossièrement assujettis; l’intérieur est garni de poils et souvent de plumes. Les oeufs, généralement au nombre de 4 ou 5, sont blancs et marqués d’éclaboussures et de 380 PLANCHE 47 1 Geai bleu 2 Geai de Steller 3 Pie bavarde 4 Geai gris 5 Casse-noix américain 6 Corneille du Nord-Ouest 7 Corneille américaine 8 Grand Corbeau BSES EET e $ , E t f 4 t i + h £ $ H sgae 1 PLANCHE 48 — UW WN Mésange de Gambel Mésange à plastron Mésange à dos marron Mésange à tête brune Mésange à tête noire Mésange buissonnière Sittelle à poitrine rousse Petite Sittelle Mésange huppée Sittelle à poitrine blanche points bruns, souvent d’un peu de gris. L'incubation, qu'as- sure principalement la femelle, dure 12 ou 13 jours (O. W. Knight). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le centre nord de l’Alaska, dans tout le Canada (voir L’aire de dispersion au Canada), jusqu’au nord de la Colombie- Britannique, au centre de l’Alberta, au nord du Minnesota, au centre du Michigan, à l’est de l’État de New York, à l'est de la Pennsylvanie et au Massachusetts. Elle hiverne princi- palement du nord et du centre nord des États-Unis jusqu'au centre de Panama et aux Grandes Antilles. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à croupion jaune niche depuis le centre du Yukon (Old Crow, La Pierre House); le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, Fort Anderson, sud-est du Grand lac de l'Ours, Fort Reliance); dans le sud-ouest du Keewatin (probable- ment rivière Windy); dans le nord du Manitoba (lac Sand- hill, probablement Churchill); dans le nord de l'Ontario (Fort Severn, Moose Factory): dans le nord du Québec (golfe Richmond, lac Knight, lac Bienville, lac de la Hutte- Sauvage); dans le centre nord du Labrador (baie Tikkoa- tokok, Angutansugevik) et à Terre-Neuve, jusqu'au nord et au centre nord de la Colombie-Britannique (Atlin, lac Dease, région de la rivière de la Paix): au centre et au sud-ouest de l’Alberta (parc national de Jasper, vallée de la rivière Bow; peut-être dans la région de la rivière Battle): au centre et au sud-est de la Saskatchewan (lac Flotten, Prince- Albert, Nipawin, Fort Qu’Appelle); au sud du Manitoba (mont Duck, réserve forestière Spruce, plage Hillside); au sud de l'Ontario (comtés de Bruce, Simcoe, Frontenac et ) Den VA S | aS à IE 4 ri ( Aire de nidification de la Fauvette à croupion jaune Leeds); au sud du Québec (pare de la Gatineau, Hatley, Gaspésie, ile Anticosti, iles de la Madeleine, cote nord du golfe Saint-Laurent); au Nouveau-Brunswick: à l'Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l'ile du Cap-Breton). Au cours de ses migrations, elle traverse tout le sud du Canada, y compris le sud de la Coloïnbie-Britan- ique et l’île Vancouver. i Elle hiverne dans le sud de la Nouvelle-Écosse (très locale- 381 ment en petits nombres: Wolfville, Yarmouth, Port-Mou- ton). Elle est inusitée dans l’île Roi-Guillaume, au lac Baker, dans inlet Chesterfield et dans l’île Southampton (T. du N.-0O.). Les sous-espèces. (1) Dendroica coronata coronata (Lin- naeus): centre nord de l'Alberta (Grimshaw, Petit lac des Esclaves), Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Labrador, Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse. (2) D. c. hooveri McGregor, dimensions légèrement plus grandes que celles de la forme coronata et poitrine d'un noir un peu moins uniforme: Yukon, Mackenzie et nord-ouest de la Colombie-Britannique. FAUVETTE D’AUDUBON (Audubon's Warbler) — Dendroica auduboni (Townsend) PÉSTLSS27à 62po;. Ressemble de très près à la Fauvette à croupion jaune, mais en diffère par les traits distinctifs énumérés ci-dessous. Les adultes, en plumage nuptial, ont la gorge jaune vif au lieu de blanche, mais l'étendue jaune est moins grande chez les femelles; les joues sont presque entièrement gris bleuâtre, plutôt que noir uniforme; les régions blanches de la queue sont habituellement moins grandes, mais marquent quatre ou cinq rectrices externes (au lieu de deux ou trois); et chez le mâle adulte, les bandes alaires sont plus larges, formant souvent tache. Les adultes, en plumage d'automne, sont semblables à la Fauvette à croupion jaune, mais la gorge est jaune ou jaunâtre et l'étendue de blanc de la queue est plus grande. Les juvéniles, en plumage d'automne, res- semblent de très près aux juvéniles de la Fauvette à croupion jaune. Quelques-uns ont plus ou moins de jaune sur la gorge, ce qui les différencie de la Fauvette à croupion jaune. Il arrive souvent, cependant, qu’ils n’aient pas de jaune sur la gorge; alors, il est possible d'identifier la Fau- vette d’Audubon à la plus grande proportion de blanc sur la queue (habituellement sur 4 ou 5 rectrices externes chez la Fauvette d’Audubon; habituellement, seulement sur 2 ou 3 chez la Fauvette a croupion jaune). Mensurations (D. a. memorabilis). Le mâle adulte: aile, 73.5-80.0 (76.1); queue, 56.0-63.5 (59.0); culmen exposé, 10.1-11.4 (10.7); tarse, 18.0-20.0 (19.2) mm. La femelle adulte: aile, 70.2-75.2 (72.6) mm. L'identification sur le terrain. Cette Fauvette ressemble à la Fauvette à croupion jaune, mais elle s’en différencie par sa gorge jaune (blanche chez la Fauvette 4 croupion jaune). Quelques juvéniles de la Fauvette d’Audubon n’ont pas de jaune sur la gorge, en automne, et ne peuvent étre différenciées avec certitude des Fauvettes 4 croupion jaune. Le chant, semblable a celui de la Fauvette à croupion jaune. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fréquente les forêts conifériennes et mixtes, particulière- ment celles qui sont relativement claires; aussi les monta- gnes, jusqu'aux environs de la limite des arbres. En migra- tion, elle se rencontre dans divers types d’arbres et de fourrés. La nidification. Le nid, placé à diverses hauteurs dans un conifère, quelquefois dans un feuillu, est fait de brindilles, de brins d’herbe et de radicelles; l'intérieur est garni d'her- 382 oes nnes, de radicelles, de poils et de plumes. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blanchâtres et marqués d’écla- boussures et de points bruns, ainsi que de quelques marques grises. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le centre de la Colombie-Britannique, le sud de l’Alberta et le sud-ouest de la Saskatchewan, dans les montagnes, jusqu’au nord du Mexique (nord de la Basse-Californie, Durango). Elle hiverne depuis le sud-ouest de la Colombie- Britannique, le sud-ouest de l’Utah, le centre du Nouveau- Mexique et le sud du Texas, jusqu’à Costa Rica. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette d’Audubon niche dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (Hazelton; lac Summit, au nord de Prince-George; Vic- toria; Vancouver; Okanagan Landing; Cranbrook), dans le sud-ouest et l’extréme sud-est de l’Alberta (parcs natio- naux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton; localement dans le Sud-Est: collines Cyprés) et dans l'extrême sud- ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès). En migration, sa présence a été signalée dans les plaines du sud de l’Alberta (Calgary, Rosebud, Camrose, Clyde, Egremont) et dans le sud-est de la Saskatchewan (Regina, Indian Head). Elle hiverne en petits nombres dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Victoria, Vancouver). Aire de nidification de la Fauvette d’Audubon Les sous-espèces. (1) Dendroica auduboni auduboni (Townsend): côtes de Colombie-Britannique. (2) D. 4. memorabilis Oberholser, dimensions légèrement plus grandes en moyenne: sud-est de la Colombie-Britannique, sud de Alberta, sud-ouest de la Saskatchewan. FAUVETTE GRISE À GORGE NOIRE (Black-throated Gray Warbler) Dendroica nigrescens (Townsend) PI. 57. L., 4.6 à 5.2 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le sommet et les côtés de la tête noirs; une étroite et petite tache jaune entre le aussi dans les clairières et en bordure des forêts. La nidification. Le nid est placé dans un conifère, dans un feuillu ou dans un buisson, généralement assez bas, mais quelquefois très haut. Il est fait de fibres végétales, d’herbe et de petites tiges de plantes basses; l’intérieur est tapissé de poils et de plumes. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont blancs et mouchetés de brun rougeâtre, ainsi que d’un peu de violacé, particulièrement au gros bout. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-ouest de la Colombie-Britannique, le nord-ouest et le centre du Colorado, dans les montagnes, jusqu’au nord de la Basse-Californie, en Arizona et au Nouveau-Mexique. Elle hiverne du centre de la Californie et du sud de l’Arizona jusqu’au sud du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette grise à gorge noire réside en été et niche localement dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (au sud de Stuie et d’Hagens- borg, dans la vallée de la rivière Bella Coola, et aussi à l’est qu’à Lillooet. Rarement de passage dans l’île Vancouver). Elle est accidentelle dans le sud de l'Ontario (Toronto, décembre 1952; mai 1962) et en Saskatchewan (Regina, bec et les yeux; une ligne blanche depuis les yeux jusqu’aux côtés de la nuque; le dos gris bleuâtre, rayé de noir; le ramus externe de trois rectrices externes, presque entiére- ment blanc; deux bandes alaires blanches; le noir de la gorge séparé du noir des joues par une large rayure blanche; les côtés et les flancs rayés de noir; le restant des dessous, blanc; le bec et les pattes, noirs. La femelle adulte, en plumage nuptial, est semblable au mâle adulte, mais elle est beaucoup plus terne; elle a la tête grisâtre; la gorge presque entièrement blanche, avec plus ou moins de noi- râtre au bas de la gorge ou au haut de la poitrine; les rayures des côtés, d’un noir plus grisâtre. Les juvéniles et les adultes, en automne, ressemblent aux adultes en plumage nuptial, mais ils ont les parties supérieures presque entière- ment brunâtres, avec des bandes très vagues ou absentes; les dessous blanchâtres lavés de brunâtre; la gorge et les côtés, plus ou moins noirâtres ou foncés. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 58.7-63.4 (61.3); queue, 47.0-52.0 (49.3); culmen exposé, 9.3-10.8 (10.2); tarse, 17.0-18.0 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 58.1- 59.0 (58.6) mm (4 spécimens seulement). L'identification sur le terrain. Cette fauvette se rencontre habituellement dans le sud-ouest de la Colombie-Britan- 3 mai 1965). nique. Le mâle adulte a la gorge noire, les parties supérieures grises et les dessous blancs; la seule trace de jaune est une FAUVETTE DE TOWNSEND mince tache entre les yeux et le bec (souvent difficile à voir). Cette Fauvette se distingue des Mésanges à ses joues foncées et à ses côtés rayés de noir. Les femelles et les jeunes sont sans tache noire sur la gorge, mais ils ont les joues uniformé- ment foncées, à la différence des Fauvettes noires et blanches et des Fauvettes rayées. Ces dernières ont les pattes brun pâle, tandis que celles des Fauvettes grises à gorge noire sont | \ Aire de nidification de la Fauvette grise à gorge noire noires. Le chant: série de plusieurs ouizi graves et trainants, dont les dernières notes remontantes ou descendantes sont accentuées. L’habitat. Cette Fauvete fréquente les forêts conifé- riennes et mixtes relativement claires, particulièrement là où le parterre est couvert de buissons; elle se rencontre (Townsend’s Warbler) — Dendroica townsendi (Townsend) PL 57..L.. 45 23.0 po: Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le sommet de la tête, les joues et la gorge, noirs; une large rayure superciliaire, une petite tache sous les yeux, une large rayure entre les joues et la gorge, ainsi que les côtés du cou, jaunes: le dos, les scapulaires et le croupion, vert olive et marqués de rayures ou de points noirs; le ramus interne de deux rectrices ex- ternes, presque entiérement blanc, mais il y a moins de blanc sur la suivante (la troisième); deux bandes alaires blanches; la poitrine jaune (sauf le prolongement du noir de la gorge au haut de la poitrine); les côtés jaunâtres rayés de noir; le ventre et les tectrices sous-caudales, blanches. La femelle adulte, en plumage nuptial, ressemble au mâle adulte en plumage nuptial, mais elle a beaucoup plus d'olive sur la tête; les joues, olive au lieu de noires; la gorge, pres- que entièrement jaune et la poitrine, rayée de noir. Les juvéniles et les adultes, en automne, sont semblables à la femelle adulte en plumage nuptial, mais leurs parties supé- rieures n’ont que peu de rayures (ou aucune); la gorge et la poitrine sont jaunes et les côtés, marqués de rayures foncées peu prononcées. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 63.1-69.9 (66.5); queue, 47.1-54.0 (51.5); culmen exposé, 9.9-10.8 (10.2); tarse, 18.1-19.0 (18.5) mm. La femelle adulte: aile, 59.4- 64.8 (62.5) mm. L'identification sur le terrain. Le jaune de la poitrine et de la tête, de même que le noir de la gorge, du sommet de la tête et de la tache faciale, sont distinctifs chez le mâle; chez les femelles et les juvéniles, la tache olive de la face est aussi distinctive. Elle diffère tellement des autres Fau- vettes de l'extrême Ouest qu’elle ne saurait vraisemblable- ment être confondue avec aucune autre. Elle ressemble à la 383 Aire de nidification de la Fauvette de Townsend Fauvette verte à gorge noire, mais elle a une tache bien définie sur les joues. Le chant: lent et bourdonnant; de même tonalité que le chant de la Fauvette verte à gorge noire, mais habituellement plus sifflant ou traîné en finale. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fréquente les forêts conifériennes où elle cherche souvent sa nourriture et chante au faîte des arbres. En migration, elle se rencontre dans divers types de forêts et de buissons. La nidification. Le nid est placé dans un conifère. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 à 5, sont blancs et marqués de mouchetures et de points bruns. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud de l’Alaska et le sud du Yukon, dans le Sud sur la côte et dans les îles jusqu’au nord-ouest de l’État de Washington, ainsi que dans l’intérieur jusqu’au centre de Oregon, au nord de l’Idaho, au sud central du Montana et au nord-ouest du Wyoming. Elle hiverne depuis le centre ouest et le sud de la Californie, ainsi que depuis le centre du Mexique, jusqu’au Nicaragua. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette de Townsend niche dans le sud du Yukon (riviére Rose et Lapie; pro- bablement lac Marsh), en Colombie-Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte et Pile Vancouver, mais apparem- ment absente du secteur nord-est) et dans le sud-ouest de Alberta (montagnes Rocheuses). Elle erre rarement à l’est des montagnes Rocheuses, dans le sud de l’ Alberta (Rosebud). FAUVETTE VERTE À GORGE NOIRE (Black-throated Green Warbler) — Dendroica virens(Gmelin) PI. 57. L., 4.4 a 5.3 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a les parties supérieures vert olive jaunatre; le dos parfois marqué de petits points noirs: souvent une petite tache jaune au centre du front; les côtés de la tête et du cou, jaunes, avec une fine rayure foncée de part et d’autre des yeux; deux bandes alaires blanches; deux rectrices externes presque entièrement blanches, mais la troisième et souvent d’autres ont le bout 384 PLANCHE 49 1 Troglodyte de Bewick 2 Troglodyte des rochers 3 Troglodyte de Caroline 4 Troglodyte des forêts 5 Troglodyte familier 6 Grimpereau brun 7 Cincle américain 8 Troglodyte des marais 9 Troglodyte à bec court DE RS ae LIT. re. rg aT Y ʻ PLANCHE 50 1 Moqueur polyglotte 2 Moqueur-chat 3 Moqueur roux 4 Moqueur des armoises 5 Pipit commun, a) en été b) à l’automne 6 Pipit des prairies 7 Alouette des champs 8 Alouette cornue du ramus interne blanc; la gorge et la poitrine, noires; le ventre et les tectrices sous-caudales, blancs (souvent lavés de jaune); les côtés, rayés de noir. La femelle adulte, en automne, est semblable au mâle adulte en plumage nuptial, mais les plumes noires de la gorge et de la poitrine ont le bout blanchâtre. Les måles et les femelles juvéniles, en automne, ressemblent au mâle adulte en plumage d’au- tomne, mais la gorge et la poitrine sont jaunâtres, souvent avec un peu de noir au haut de la poitrine. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 60.5-65.5 (63.4): queue, 47.0-52.5 (50.1); culmen exposé, 10.0-10.9 (10.4): tarse, 17.0-18.5 (17.7) mm. La femelle adulte: aïle, 59.3-63.8 (61.0) mm. L'identification sur le terrain. Cette Fauvette s'identifie facilement aux côtés jaunes de la tête, de même qu’a la gorge et au haut de la poitrine noirs chez le mâle, ainsi qu’à la partie supérieure noirâtre de la poitrine chez la femelle. Les juvéniles n’ont souvent aucune trace de noir au haut de la poitrine ou sur la gorge, mais leurs joues jaunes les différencient des autres Fauvettes qui leur ressemblent par ailleurs. L’aire de dispersion de la Fauvette verte à gorge noire ne chevauche pas celle de la Fauvette de Townsend (qui a les joues foncées). Le chant: un agréable ze-ze-ze- gou-ze plutôt lent, sur un même ton, sauf l'avant-dernière note qui est plus grave. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fré- quente les forêts conifériennes et mixtes, relativement claires. Elle préfère la forêt coniférienne où s’entremêlent des bouleaux ou des peupliers faux-trembles; elle se rencontre aussi en bordure des forêts et dans les boisés en regain. En migration, elle fréquente divers genres de forêts et de fourrés. La nidification. Le nid est habituellement placé dans un conifère, de grande ou de petite taille, à diverses hauteurs au-dessus du sol. II est fait d’herbe et de lambeaux d’écorce, et tapissé à l’intérieur de matériaux plus délicats, tels des poils et des plumes. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs et marqués de points et d’éclabous- sures brun rougeâtre, ainsi que d’un peu de gris violacé \ à Aire de nidification de la Fauvette verte à gorge noire 385 dans la couleur de fond. L’incubation, qu’assure en partie, sinon entièrement, la femelle, dure 12 jours (C. J. Stan- wood) ou 13 jours (L. de K. Lawrence). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis l'Alberta jusqu'à Terre-Neuve, à l’est, et aux Etats-Unis, jusqu'à l’est central du Minnesota, au centre du Michigan, à l'est de l'Ohio, à la Pennsylvanie (localement) et au nord du New Jersey, ainsi que dans les montagnes jusqu’à Alabama et au nord de la Georgie, au sud. Elle hiverne depuis le sud du Texas et le sud de la Floride jusqu'aux Grandes Antilles et à Panama. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette verte a gorge noire niche dans le nord et le centre de l’Alberta (chenal des Quatre-Fourches, région de Peace River; Athabasca, Belvedere, Glenevis); dans le centre de la Saskatchewan (lacs Kanza et Emma); dans le centre et le sud du Manitoba (lacs de Original et des Cèdres; mont Duck; Julius); dans le centre et le sud de l’Ontario (lac Favourable; lac Atta- wapiskat; cours inférieur de la rivière Moose; pointe Lon- que; Toronto); dans le centre méridional et le sud du Qué- bec (Poste-de-Mistassini; côte nord du golfe Saint-Laurent, aussi à l’est qu’à Saint-Augustin: 22 milles au nord; île Anticosti; parc de la Gatineau; Hatley; Gaspésie; îles de la Madeleine); dans le sud du Labrador (baie des Oies); a Terre-Neuve: au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton). Elle niche probablement dans l’est central de la Colombie- Britannique (région de Chetwynd et des lacs Moberly). En migration, elle se rencontre rarement dans le sud de Alberta et dans le sud de la Saskatchewan. Une seule sous-espéce. Dendroica virens virens (Gmelin). Observations d’intérêt particulier. Le chant langoureux de la Fauvette verte 4 gorge noire semble en parfaite har- monie avec l’odeur épicée et la lumière tamisée des sous-bois de conifères, certains jours chauds de l’été. On entend chanter cet oiseau plus souvent qu’on ne réussit à l’aperce- voir, du fait qu’il cherche d’ordinaire sa pâture assez haut dans la cime des arbres. Il est cependant peu farouche, de sorte que, lorsqu'il picore dans les basses branches, il est facile à observer. Il chante à longueur de journée, en égrenant des cadences mélodieuses et faciles à reconnaître. Le gros de son régime alimentaire consiste en insectes cueillis sur les branches et le feuillage des arbres. FAUVETTE AZURÉE (Cerulean Warbler) — Dendroica cerulea (Wilson) Pl. 57. L., 4.0 a 5.0 po. Le mâle adulte a \es parties supérieures et les joues bleu vif; le dos marqué de rayures noires: une petite tache blanche sur le ramus interne de toutes les rectrices, sauf des deux médianes; deux bandes alaires blanches; les dessous presque entièrement blancs: une mince bande transversale noir bleuâtre au haut de la poitrine; les côtés et les flancs, rayés de noir bleuâtre. La femelle adulte a les parties supérieures de couleur uniforme, variant de bleuâtre pâle à vert olive, sans marques d’aucune sorte; une mince rayure foncée sur les côtés blanchâtres de la tête, de part et d’autre des 386 yeux; une rayure superciliaire pâle; les ailes et la queue semblables à celles du mâle adulte; les dessous blanchâtres, plus ou moins teintés de jaunâtre; les côtés et les flancs, habituellement marqués de rayures très peu prononcées. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent aux femelles adultes, mais ils ont les parties supérieures plus verdâtres et les dessous, moins jaunâtres. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 62.0-67.6 (65.5); queue, 43.2-47.7 (45.0); culmen exposé, 9.4-10.2 (9.9); tarse, 15.7-17.0 (16.5) mm. La femelle adulte: aile, 58.2- 62.7 (61.2) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Le mâle adulte s'identifie facilement à ses parties supérieures bleues, à ses dessous blancs, à une mince bande noirâtre en travers du haut de la poitrine et à deux bandes alaires blanches. Le coloris des femelles et des juvéniles est beaucoup plus sombre. Cette Fauvette se différencie des femelles de la Fauvette bleue à gorge noire par la présence de bandes alaires et par l’ab- sence d’un petit point blanc à la base des primaires; et de la Fauvette rayée, par ses dessous plus pâles (d’un jaune moins vif) et par l’absence totale de marques, de points ou de rayures sur le dos. Le chant: ressemble au chant bour- donnant de la Fauvette parula, mais la dernière strophe est longue et remontante. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fré- quente habituellement les forêts de feuillus parvenus à maturité, où elle cherche sa nourriture et chante haut dans les arbres. Elle se rencontre quelquefois dans les conifères. Aire de nidification de la Fauvette azurée La nidification. Le nid est placé entre 25 et 60 pieds au- dessus du sol, sur une branche de feuillu ou moins fre- quemment sur une branche de conifère. [1 est relativement peu profond, mais il est construit avec soin, avec des lam- beaux d’écorce, de l'herbe ou de petites tiges de plantes basses; l’intérieur est garni de plumes et de radicelles. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont blancs ou blanchâtres et marqués de mouchetures et d’éclabous- sures brunes. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-est du Nebraska, dans tout l’extrême sud de l’On- tario, jusqu’au sud-est de l’État de New York, à l’est, et jusqu’à l’est du Texas, au sud-est de la Louisiane, au centre de l’Alabama et à la Caroline du Nord, au nord. Elle hiverne en Amérique du Sud (de la Colombie et du Vene- zuela au Pérou et à la Bolivie). L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette azurée niche dans le sud de l’Ontario (au sud de Walkerton, comté de Bruce; au sud de Toronto et de Kingston). Des observa- tions visuelles seulement ont été faites dans le sud-ouest du Québec (Senneville, Philipsburg, mont Saint-Hilaire; elle niche probablement au mont Saint-Hilaire, où elle a été observée à plusieurs occasions en juin 1961 et 1962 par David E. Sergeant). Elle est inusitée dans le sud-ouest du Manitoba (lac Whitewater, 2 juin 1924). FAUVETTE À GORGE ORANGÉE (Blackburnian Warbler) — Dendroica fusca (Müller) Pli208.°L., 14-18: 5-0" po. Le mâle adulte a les parties supérieures presque entièrement noires; une mince tache jaune sur la tête; deux rayures blanchâtres sur le dos; une ligne superciliaire, les côtés du cou, la gorge et la poitrine, orangé vif; les joues noires; une grande tache blanche sur les tectrices alaires; beaucoup de blanc sur le ramus interne de deux ou trois rectrices; les dessous, par-delà la poitrine, blanchâtre teinté d’orangé; les flancs et les côtés, rayés de noir. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais la coloration orangée du plumage est remplacée par du jaune; les parties supérieures sont vert olive et rayées de noir, ainsi que d’un peu de blanchâtre; elle a une tache olive et deux bandes alaires blanches. Les juvéniles, en automne, ressemblent de très près aux femelles adultes, mais ils sont encore plus ternes; le jaune de leur plumage est encore plus pâle et la tache du centre de la tête, peu visible. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 65.5-69.3 (67.8); queue, 46.0-49.5 (48.1); culmen exposé, 10.4-11.3 (10.7); tarse, 16.5-18.0 (17.3) mm. La femelle adulte: aile, 61.9- 66.4 (64.1) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle est facile à identi- fier à sa poitrine orangé vif et à ses parties supérieures noires. Chez les femelles et chez les juvéniles, le jaune rem- place l’orangé, et le vert olive, le noir du mâle adulte: cependant, les joues foncées tranchent toujours vivement contre le jaune des rayures superciliaires et de la gorge. Le chant: très aigu et métallique, se terminant souvent par un bourdonnement aigu facile à reconnaître, zip zip zip zip zfiff; aussi un tambourinant tchiqueti tchiqueti tchiqueti tchique aigu. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fré- quente les forêts conifériennes et mixtes, aussi bien des boisés en regain parvenus à maturité que ceux qui sont bien développés; elle cherche souvent sa nourriture dans les plus hautes branches. En migration, elle se rencontre dans divers types de forêts et de fourrés. La nidification. Le nid est habituellement placé sur une branche de conifère entre 5 et 85 pieds au-dessus du sol. Il est fait de petites brindilles, d’herbe sèche, de duvet végétal doux ou de lichens du genre Usnea; l'intérieur est garni de radicelles, de poils et d’herbes fines. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blancs et marqués de points et d’éclaboussures brun rougeâtre et souvent d’un peu de gris violacé. L’incubation dure 12 ou 13 jours et est assurée par la femelle (Louise de K. Lawrence). Distribution géographique. Cette Fauvette niche du centre de la Saskatchewan à la Gaspésie et à la Nouvelle-Écosse, à l’est, au centre du Minnesota, au centre du Wisconsin, au centre du Michigan, au nord-est de l'Ohio et au Massa- chusetts, ainsi que dans les Appalaches jusqu’au nord de la Georgie et à la Caroline du Sud, au sud. Elle hiverne du Guatemala au centre du Pérou et au Venezuela. \ Aire de nidification de la Fauvette à gorge orangée L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à gorge orangée réside en été et niche dans le centre de la Saskat- chewan (lacs Crean et Emma, Prince-Albert, Cumberland House, lac Candle); dans le centre et le sud du Manitoba (rivière Overflowing; monts Riding et Duck; plage Hillside, Rennie); dans le centre et le sud de l’Ontario (limite sep- tentrionale mal définie, mais aussi au nord qu’au lac Seul, au lac Nipigon et au lac Abitibi; dans le Sud, jusqu'aux environs de la pointe Longue, de Toronto et du comté de Leeds); dans le sud du Québec (Waswanipi, région de la riviére Bell; lac Saint-Jean; Pointe-des-Monts; lac Sainte- Anne, sur la riviére Toulnustouc; pare de la Gatineau; Hatley; lac Rimouski; Gaspésie); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y com- pris Vile du Cap-Breton). Elle niche peut-être par endroits dans le centre de l'Alberta (en juin, on a signalé la présence de mâles qui chantaient à Glenevis; des spécimens ont été capturés à Edmonton, en 1917, et à High River, le 17 juin 1931). Sa présence a été signalée, sans données de nidification, aussi loin qu'au lac Trout et à Severn House (Ontario); ainsi qu’au lac Albanel et à Natashquan (Québec). 387 FAUVETTE À GORGE JAUNE ( Yellow-throated Warbler) Dendroica dominica (Linnaeus) Pi. 58. L., 4.75 a 5.75 po. Les adultes (dont les sexes sont similaires, la femelle, cepen- dant, ayant moins de noir sur le dessus de la téte et sur les erciliaire blanche (elle peut étre soit blanche, soit jaune en avant de l'oeil), contiguë aux taches blanches des côtés du cou; un minuscule point blanc au centre du front et un autre sous les yeux; une large tache noire de chaque côté de la tête, atteignant aux côtés du cou et devenant discontinue sur les côtés de la poitrine, de façon à former des rayures noires le long des flancs et des côtés; la gorge et la poitrine, jaune citron; l'abdomen et les tectrices sous-alaires, blancs: deux bandes alaires blanches: de grandes taches blanches sur les deux ou trois rectrices les plus externes. Les juvé- niles, en automne, sont semblables aux adultes, mais ils ont les parties supérieures et les dessous plus brunâtres. L’identification sur le terrain. Toute identification de cette espèce au Canada devrait être faite avec beaucoup de prudence. C’est une Fauvette au dos gris, dont le haut de la poitrine et la gorge sont jaune citron; elle a une rayure superciliaire blanche (qui peut être jaune en avant des yeux), une tache blanche sur les côtés du cou, ainsi que deux bandes alaires blanches. Il est possible de la confondre avec la femelle ou les juvéniles de la Fauvette à gorge orangée. Cette dernière a en effet des taches foncées similaires sur les joues, mais elle a les bandes superciliaires et les taches des côtés du cou, jaunes. La Fauvette à gorge jaune grimpe le long des branches. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le Nebraska jusqu’au sud-est de l’État de New York et au sud-ouest du Connecticut, à l’est, ainsi qu’à l’est du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique, au centre de la Floride et au nord des Bahamas. Dispersion occasionnelle au Canada. La Fauvette à gorge jaune est accidentelle à Terre-Neuve (Saint-Jean, 11 novem- bre 1953). Ce spécimen a été rattaché à la forme D. d. albi- lora Ridgway. Il existe des observations visuelles faites dans le sud de l'Ontario (chutes Niagara, Manotick). FAUVETTE À FLANCS MARRON (Chestnut-sided Warbler) Dendroica pensylvanica (Linnaeus) Pl. 58. L., 4.5 à 5.3 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le sommet de la tête jaune verdâtre vif, entouré de noir; le dos et les scapulaires, rayés de noir et de jaune verdâtre; une région noire en avant des yeux s'étendant en une large tache noire qui s’amincit plus loin sur les côtés des mâchoires et qui touche aussi à la ligne superciliaire noire; la région des oreilles et les côtés du cou, blancs; deux bandes alaires jaunâtres: une tache blanche sur les trois rectrices les plus externes; les dessous uniformément blancs, à l'exception d’une large rayure mar- ron le long des côtés et des flancs, depuis la tache noire des 388 TE i. mâchoires, environ. La femelle adulte, en plumage nuptial, est semblable au mâle adulte, mais les régions noires et marron sont réduites en étendue; le sommet de la tête jaune est plus verdâtre. Le mâle adulte, en automne, a les parties supérieures presque entièrement jaune verdâtre vifet marquées de quelques rayures ou points foncés sur le dos et sur le croupion; les côtés de la tête, gris uniforme sans trace de noir; les dessous blanc uniforme, avec une rayure marron bien marquée le long des côtés. La femelle adulte et les juvéniles, en automne, sont semblables au mâle adulte en plumage d'automne, mais ils n’ont que très peu ou pas de marron sur les flancs. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 61.6-65.8 (63.8); queue, 47.0-51.0 (49.7); culmen exposé, 9.9-10.6 (10.2); tarse, 17.0-18.0 (17.6) mm. La femelle adulte: aile, 58.6- 61.5 (60.1) mm. L'identification sur le terrain. En plumage nuptial, cette Fauvette se reconnaît facilement au marron de ses côtés, au jaune de sa tête, à ses bandes alaires jaunes et à ses dessous blanc uniforme. En plumage d’automne, elle s’iden- tifie à sa face gris uniforme (sans noir), à ses parties supé- rieures jaune verdâtre et à ses bandes alaires jaunes; les adultes ont habituellement plus ou moins de marron sur les côtés, mais les juvéniles n’en ont pas. La Fauvette à poitrine baie, la seule autre Fauvette qui ait les côtés marron, est tellement différente sous d’autres rapports au cours de la saison de nidification, qu’il existe peu de danger de la con- fondre avec la Fauvette à flancs marron. Quelquefois aussi, la Fauvette à poitrine baie a du marron sur les côtés en automne, mais la Fauvette à flancs marron est toujours caractérisée par sa face gris uniforme (qui tranche vivement sur le jaune du dessus de la tête), par l’absence de rayure foncée de part et d’autre des yeux et par ses dessous nette- ment blancs. Le chant: plutôt fort et sonore. Cette Fauvette a deux chants communs, dont l’un rappelle celui de la Fauvette jaune, mais il finit de façon caractéristique, l’avant- dernière syllabe étant fortement accentuée. On peut souvent Pinterpréter comme vieux vieux vieux-vieux-vi-e-ou. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les boisés en regain Y ine | SE ue Aire de nidification de la Fauvette à flancs marron broussailleux et clairs, et les fourrés, principalement feuillus, aussi bien en terrain sec qu’en terrain humide. La nidification. Le nid est placé dans un petit arbre, dans un buisson nain ou dans une vigne, habituellement entre 1 et 3 pieds au-dessus du sol. Le nid est fait de lambeaux d’écorce, d’herbe, de fines tiges de plantes basses et fré- quemment d’un peu de duvet végétal: l’intérieur est garni d’herbes fines et de quelques poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, généralement 4, sont blancs et marqués de points, de mouchetures ou d’éclaboussures bruns et d’un peu de gris. L’incubation, qu’assure la femelle, dure de 12 à 1214 jours (Louise de K. Lawrence). Distribution géographique. Cette Fauvette niche de l’est central de l’Alberta jusqu’en Nouvelle-Écosse, à l’est, et en direction sud, jusque dans l’est du Nebraska, au sud du Wisconsin, au nord de l’Ohio, au centre du New Jersey et dans les Appalaches, jusqu’au nord de la Georgie et au nord-ouest de la Caroline du Sud. Elle hiverne depuis le sud du Nicaragua jusqu’à Panama. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à flancs marron réside en été et niche dans l’est central de l’Alberta (Boyle); dans le centre de la Saskatchewan (Carlton; lacs Emma et Candle; Nipawin; probablement au lac Flotten); dans le centre et le sud du Manitoba (Le Pas, mont Riding, Portage-la-Prairie, plage Hillside, baie des Indiens); dans le centre et le sud de l’Ontario (Malachi, lac Nipigon, lac Abitibi, jusqu’au lac Érié); dans le sud du Québec (lac Chicobi, région d’Amos; lac Saint-Jean; Tadoussac; lac Rimouski; Hull; Montréal; Hatley; lac Baker; sa présence a rarement été signalée en Gaspésie, mais sans données de nidification); au Nouveau-Brunswick (dans tout l’ouest de la province, mais sa présence n’a pas été signalée dans le secteur nord-est); dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nou- velle-Écosse (aucune mention pour l’île du Cap-Breton). Elle est hypothétique à Terre-Neuve (observations visuel- les seulement). FAUVETTE À POITRINE BAIE (Bay-breasted Warbler)— Dendroica castanea (Wilson) Pl. 58. L., 5.0 a 6.0 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a un capuchon marron; le front et les côtés de la tête, noirs; une tache chamois de chaque côté du cou; le dos et le croupion, gris et rayés de noir; deux bandes alaires blanches; la gorge, le haut de la poitrine, les côtés et les flancs, marron foncé, mais le dessous de la tête est souvent noirâtre; le restant des parties in- férieures, blanc légèrement lavé de chamois. Le mâle adulte, en plumage d'automne, est très différent. Il a les parties supérieures presque entièrement vert olive avec quelques rayures noires; habituellement des traces de marron sur la tête; les bandes alaires, légèrement teintées de jaunâtre; les dessous, jaunâtres; la gorge, verdâtre; l’abdomen et les tectrices sous-caudales, chamois pâle; plus ou moins de marron sur les côtés. La femelle adulte, en plumage nuptial, ressemble dans l’ensemble au mâle adulte en plumage nuptial, le peu de marron qu’elle a sur la tête est marqué de rayures noires; le noir des joues est entremêlé de gris; le marron de la gorge et des côtés est épars, en taches et plus pâle. Les juvéniles et les femelles adultes, en plumage d'au- tomme, sont semblables aux mâles adultes en automne, mais ils n’ont habituellement tout au plus que des traces de marron sur les côtés. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 71.7-74.9 (73.1): queue, 51.0-54.0 (52.7); culmen exposé, 10.0-11.1 (10.7): tarse, 18.5-19.0 (18.9) mm. La femelle adulte: aile, 69.4-71.9 (70.5) mm. Traits distinctifs. La Fauvette à poitrine baie, en plumage d’automne, ressemble de trés prés a la Fauvette rayée a la même époque. Lorsqu’elle a des traces de marron sur les côtés, elle se différencie de la Fauvette rayée (voir la Fau- vette à flancs marron). Cependant, lorsque les côtés de la Fauvette a poitrine baie ne sont pas touchés de marron, elle se différencie habituellement de la Fauvette rayée par ses tectrices sous-caudales chamois pale (au lieu de blan- ches), par ses dessous habituellement sans rayures (au lieu d’être marqués faiblement, mais distinctement de rayures) et d’un jaune moins verdâtre, ainsi que par la coloration habituellement plus foncée de ses pattes. L'identification sur le terrain. Les adultes, en plumage nuptial, s’identifient facilement au marron de la gorge et des côtés, ainsi qu’à la tache chamois des côtés du cou. En automne, les adultes et les juvéniles sont très différents des adultes en plumage nuptial, ayant les parties supérieures vert olive et les parties inférieures, blanc chamois; ils ressemblent ainsi à la Fauvette rayée en plumage d’automne. Quelques individus, chez la Fauvette à poitrine baie, ont des traces de marron sur les côtés, ce qui la différencie rapidement de la Fauvette rayée (voir la Fauvette a flancs marron, en plumage d’automne). Les Fauvettes a poitrine baie, sans traces de marron sur les côtés, peuvent habituellement être différen- ciées des Fauvettes rayées en automne, par leurs tectrices sous-caudales chamois clair (blanc pur chez la Fauvette rayée), par leurs parties inférieures habituellement sans rayures et moins verdâtres, ainsi que par leurs pattes plus foncées (PI. 58). En automne, elles se distinguent des in- dividus 4 coloris relativement terne de la Fauvette des pins par ses tectrices sous-caudales chamois pale et par son dos rayé. Le chant est très aigu et sifflant: zi—é, zi—é, zi—é zi, dont les notes sont a peu prés toutes égales. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fré- quente les forêts conifériennes où se trouvent souvent quel- ques feuillus, le bord des forêts et les clairières, ainsi que les boisés en regain. La nidification. Le nid est habituellement placé dans un conifère entre 5 et 20 pieds au-dessus du sol. Le nid est fait de fines brindilles et d’herbe, et il est garni à l’intérieur de radicelles et de poils. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, le plus souvent 5, sont blancs et marqués d’éclaboussures et de points bruns, ainsi que de points gris dans la couleur de fond. La femelle couve seule à peine plus de 12 jours (H. L. Mendall). Distribution géographique. Cette Fauvette niche de lAl- berta à la Nouvelle-Écosse, à l’est, et aux État-Unis jusqu'au nord-est du Minnesota, au nord du Wisconsin, au nord-est de l’État de New York et au sud du Maine. Elle hiverne depuis Panama jusqu’au nord de la Colombie et à l’ouest du Venezuela. Aire de nidification de la Fauvette à poitrine baie L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à poitrine baie réside en été et niche dans le sud-ouest du Mackenzie (probablement Wrigley, Fort Simpson); dans le nord-est et l'est central de la Colombie-Britannique (probablement dans la région de la rivière de la Paix; peut-être à Lower Liard Crossing; sa présence a été signalée, à une occasion, en été, au lac Indianpoint et au lac Tetana); dans le nord de l'Al- berta (au nord du Petit lac des Esclaves et de la rivière Athabasca, probablement jusqu’au parc national de Wood- Buffalo); dans le centre de la Saskatchewan (lac Flotten: probablement au lac Kazan et à Cumberland House); dans le centre et le sud du Manitoba (Le Pas, Oxford House, mont Riding, baie des Indiens); dans le centre et le sud de FOntario (lac Attawapiskat, Moose Factory, lac Off, baie Dorcas dans le comté de Bruce, pare provincial Algonquin); dans le centre sud et le sud du Québec ( Poste-de-Mistassini: lac Saint-Jean; rivière Sainte-Marguerite: lac Blue Sea; Hatley; Gaspésie, ile Anticosti et îles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Sa présence a été signalée en juin sur la partie occidentale de la côte nord du golfe Saint-Laurent ( Matamec, baie Piashti, embouchure de la Grande rivière Natashquan). Il existe plusieurs observations visuelles sûres faites en été à Terre-Neuve. FAUVETTE RAYEE. (Blackpoll Warbler) — Dendroica striata (Forster) Pe. L.502 5.75 00. Le mâle adulte, au printemps, a le dessus de la tête noir jusqu'aux yeux; les côtés de la tête, blancs; le dos, les scapulaires et le croupion, gris ou gris olivâtre, marqués de rayures noires; deux bandes alaires blanches (ou jaunâtres); un point blanc sur le ramus interne des deux ou trois rec- trices les plus externes; les dessous, blancs; les côtés de la gorge, de la poitrine et du corps, marqués de rayures noires; les pattes, brun pale. Le mâle adulte, en automne, est très différent du mâle adulte en plumage nuptial; il a les parties 390 supérieures vert olive (sans capuchon noir) et rayées de brun; les côtés de la tête, jaune olivâtre avec une rayure superciliaire claire à peine visible; les dessous jaunatres, marqués de rayures foncées, mais bien moins abondam- ment qu’au printemps; les tectrices sous-caudales, blanches, La femelle adulte, au printemps, a les parties supérieures gris verdâtre et rayées de noir; les ailes et la queue, semblables à celles du mâle adulte au printemps, mais les bandes alaires d’un jaunâtre plus prononcé; une rayure superciliaire pâle; les dessous, blancs, lavés de jaunâtre et finement rayés de noir sur les côtés de la gorge, de la poitrine et du corps. Les juvéniles et les femelles adultes, en automne, sont semblables aux mâles adultes en automne, mais ils ont les dessous marqués de rayures encore moins prononcées. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 70.1-75.3 (73.2); queue, 48.0-53.0 (50.8); culmen exposé, 10.1-11.0 (10.5); tarse, 18.5-20.0 (19.2) mm. La femelle adulte: aile, 66.5-72.8 (69.2) mm. Distinctions. Voir la Fauvette à poitrine baie et la Fauvette des pins. L’identification sur le terrain. Le mâle, au printemps et tôt à l’été, est une Fauvette dont le sommet de la tête est noir et dont les joues sont uniformément blanches, ce qui différencie la Fauvette rayée de la Fauvette noire et blanche et de la Fauvette grise à gorge noire. La Fauvette rayée se différencie de la Mésange à tête noire par l’absence de plas- tron noir sur la poitrine. En automne, elle ressemble de très près à la Fauvette à poitrine baie en plumage d’automne, mais elle a toujours les tectrices sous-caudales blanches (voir la Fauvette à poitrine baie). Cette Fauvette, en plumage d’automne, peut étre confondue avec certains individus de la Fauvette des pins, mais la Fauvette rayée a les pattes brun pâle (au lieu de brun foncé) et quelques rayures sur les parties supérieures (la Fauvette des pins n’a pas de marques sur les parties supérieures). Le chant: un fsit tsit tsit tsit tsit extrêmement aigu, sur le même ton, mais dont l'intensité augmente vers le milieu et diminue vers la fin; il est ainsi facile à reconnaître. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les forêts coniférien- nes, particulièrement d’épinettes, fréquemment en terrain humide. En migration, elle se rencontre aussi bien dans les conifères que dans les feuillus. La nidification. Elle fait habituellement son nid à faible hauteur dans une épinette, rarement sur le sol. Le nid est fait d'herbe, de lichen, de mousse fine et de brindilles; lin- térieur en est garni de plumes, de poils et d’herbes fines. Les oeufs, généralement au nombre de 4 ou 5, sont blancs et marqués de mouchetures et d’éclaboussures brunes, ainsi que d’un peu de gris. Distribution géographique. Cette Fauvette niche dans les forêts conifériennes du nord du Canada (voir L’aire de dis- persion au Canada) et du nord-est des États-Unis, jusqu’à l'est de l’État de New York, au nord-ouest du Massachu- setts, au centre du New Hampshire et au sud du Maine; aussi en Alaska. Elle hiverne en Amérique du Sud, de la Colombie à l’est du Pérou, à l’ouest du Brésil et au Chili. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette rayée réside en été et niche depuis les environs de la limite de la végéta- tion arborescente au Yukon (Old Crow), le nord du Mac- Aire de nidification de la Fauvette rayée kenzie (nord du delta du Mackenzie, Fort Anderson, lac de l’Artillerie, rivière Thelon), le sud du Keewatin (lac Nueltin, rivière Tha-anné), le nord du Manitoba (Churchill), le nord de l’Ontario (Fort Severn), le nord du Québec (golfe Rich- mond, Fort-Chimo, rivière George, lac de la Hutte-Sau- vage), le nord du Labrador (Port Manners, Nain) et à Terre-Neuve, jusqu’à l’intérieur du centre méridional de la Colombie-Britannique (ruisseau Mosher, lac Indianpoint), au centre et au sud-ouest de l’Alberta (Athabasca; dans les montagnes et les contreforts jusqu’à Banff et Bragg Creek), au centre nord de la Saskatchewan (lac Kazan), au centre du Manitoba (Le Pas, Thicket Portage), au centre nord de lOniario (lac Favourable, lac Attawapiskat), au sud du Québec (Poste-de-Mistassini; îles de la Madeleine), à la côte du Nouveau-Brunswick (île Kent) et en Nouvelle-Écosse (cap Fourchu; îles au large des côtes de la partie sud; île du Cap-Breton). FAUVETTE DES PINS (Pine Warbler) — Dendroica pinus (Wilson) PL 58. 5.4.0.0 4 57S:p0. Le mâle adulte a les parties supérieures vert olive jaunâtre sans rayures; les joues semblables aux parties supérieures; une rayure superciliaire jaunâtre, mais obscure; deux bandes alaires blanches, de grandes taches blanches sur les rec- trices les plus externes; la gorge, la poitrine et le haut de l'abdomen, jaunes, habituellement marqués de rayures olive peu prononcées; la partie postérieure de l’abdomen et les tectrices sous-caudales, blanches. La femelle adulte est similaire, mais elle est beaucoup plus terne que le mâle; elle a les parties supérieures teintées de brunatre; la nuque sou- vent grisâtre; les joues grisâtres sans jaune autour des yeux; les dessous blanc sale, plus ou moins lavés de jaunâtre sur la poitrine et teintés de brunâtre sur les flancs. Les femelles juvéniles, en automne, ont les parties supérieures encore plus brunes que chez la femelle adulte à la même époque, sou- vent sans vert prononcé sur les parties supérieures ou sans jaune sur les dessous. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 68.9-72.8 (70.9): queue, 52.9-56.0 (54.1); culmen exposé 9.9-11.6 (10.7): tarse, 17.2-18.7 (18.0) mm. La femelle adulte: aile, 66.6-70.5 (68.4) mm. L'identification sur le terrain. Les mâles ont la poitrine nettement jaune, mais souvent marquée de rayures peu prononcées; deux bandes blanches sur chaque aile; de grandes taches sur les rectrices externes et aucun autre trait distinctif bien évident. Les femelles et les juvéniles, en plumage d'automne, sont extrêmement difficiles à décrire: parties supérieures brunâtres ou grisâtres; blanc sale en dessous, souvent avec des traces de chamois ou de jaunâtre sur la poitrine; des bandes alaires blanches: les tectrices sous-caudales blanches. La Fauvette des pins se différencie de la Fauvette rayée en plumage d’automne par ses pattes foncées, de la Fauvette à poitrine baie en plumage d’autom- ne par ses tectrices sous-caudales blanches et de ces deux espèces par son dos uniforme, sans rayures. L'identification de la Fauvette des pins est aussi rendue facile par son habi- tude de grimper, par sa préférence pour les pins et par son chant. Le chant: ressemble de très près à celui du Pinson familier, mais habituellement sensiblement plus musical et souvent plus lent. La rapidité du chant est cependant variable. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle fré- quente habituellement les foréts de pins. En migration, elle cherche sa nourriture dans différentes espèces d'arbres. La nidification. Le nid est placé sur une branche de pin (différentes espèces), à plus de dix pieds au-dessus du sol. I] est fait de tiges de plantes basses, de lambeaux d’écorce et d’aiguilles de pin; l’intérieur est garni de poils, de plumes et d’aiguilles de pin. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituelle- ment 4, sont blancs et marqués de mouchetures et d’écla- boussures brunes, ainsi que d’un peu de gris. \ De eee \ f ’ , ne, nS f d PF nek: ie! ae. e 4 S ; ĝ Notes ad ! al — r ae aaa ‘ H $ i N d NyA TAAG G SET S f f La f Pi À } i |Y ge 2 VS ` x TRE : a. a ee : N ~ f . le Aire de nidification de la Fauvette des pins Distribution géographique. Cette Fauvette niche dans les forêts de pins depuis le sud du Manitoba jusqu'au sud du Québec, à l’est, ainsi que jusqu'à la côte américaine du golfe du Mexique, au sud de la Floride, aux Bahamas et à l'île eo oS . d'Haïti, au sud, Elle hiverne dans le sud de sa zone de nidifi- cation, principalement depuis Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Sud. L'aire de dispersion au Canada. La Fauvette des pins reside en été et niche dans le sud du Manitoba (Julius, Sprague), dans l'ouest de l'Ontario (lac Off, Malachi), dans le centre et le sud de l'Ontario (cours supérieur de la rivière Michipicoten, Washagami et Ottawa, et, vers le sud, jusqu'à la frontière) et dans le sud du Québec (Hull, Chambly). Sa présence a rarement été signalée en Alberta, mais on ne sait si elle niche dans cette province (Castor, 5 juin 1924; des observations visuelles de males qui chantaient en juillet a Athabasca). Elle est inusitée dans le sud du Nouveau- Brunswick (Saint-Jean, Grand-Manan), en Nouvelle-Ecosse (Gaspereau, rivière au Sable) et en Saskatchewan (Regina). Une seule sous-espéce. Dendroica pinus pinus (Wilson). FAUVETTE DE KIRTLAND (Kirtland’s Warbler)— Dendroica kirtlandii (Baird) PL 56. L., environ 5.75 po. C’est une Fauvette de forte taille. Le mâle adulte a les parties supérieures gris bleuâtre avec des rayures noires (larges sur le dos, minces sur le dessus de la tête), les joues noirâtres avec un point blanc sur la paupière supérieure et un autre sur la paupière inférieure; une tache blanche sur le ramus interne des rectrices les plus externes; les dessous jaune pâle; les côtés de la poitrine marqués de fines rayures noires, mais les côtés du corps marqués de larges rayures noires: les tectrices sous-caudales, blanches. La femelle adulte res- semble au mâle adulte, mais son plumage est plus terne; elle a la nuque et le croupion d’un gris brunâtre plus pro- noncé; les joues grises; les dessous, d’un jaune plus pâle; un plus grand nombre de mouchetures noires sur la poitrine. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 67.4 71.8 (70.2): queue, 58.0-62.0 (60.2); culmen exposé, 10.0-11.3 (10.8); tarse, 20.0-22.0 (20.9) mm. La femelle adulte: aile, 64.0-71.0 (66.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette de forte taille, qui a l'habitude d’agiter la queue; elle a les parties supérieures gris bleuâtre et les dessous, jaunes. Elle pourrait être confondue avec la Fauvette du Canada, mais les côtés et le dos rayés de noir, les pattes noires et l'habitude d’agiter la queue de bas en haut devraient suffire à assurer l’identifi- cation de la Fauvette de Kirtland. Les juvéniles de la Fauvet- te à tête cendrée ressefnblent légèrement à la Fauvette de Kirtland, mais ils ont une tache jaune sur le croupion, un motif de coloration distinctif sur la queue, tandis qu’ils n’ont pas l'habitude d’agiter la queue de bas en haut. Au cours de la saison de nidification (il n’existe aucune donnée de nidifi- cation au Canada), sa distribution est restreinte aux forêts de pin gris non encore parvenues à maturité. Distribution géographique. Cette Fauvette niche dans le centre du Michigan et hiverne dans les îles Bahamas. Dispersion occasionnelle au Canada. La Fauvette de Kirt- land est un rare migrateur en Ontario (Toronto, pointe Pelée, Hamilton, Pointe-au-Baril; sa présence a été signalée en Ontario au cours du mois de juin, mais sans données de nidification). 392 PLANCHE 51 1 Traquet motteux, mâle adulte en plumage d’été 2 Solitaire de Townsend, adulte 3 Grive solitaire 4 Grive fauve 5 Grive a joues grises 6 Grive des bois 7 Grive a dos olive PLANCHE 52 1 Merle bleu à poitrine rouge, a) mâle adulte b) femelle adulte 2 Merle bleu des montagnes, a) mâle adulte b) femelle adulte 3 Merle à collier, mâle adulte 4 Merle bleu à dos marron, a) mâle adulte b) femelle adulte 5 Merle américain, a) juvénal b) mâle adulte FAUVETTE DES PRÉS (Prairie Warbler) — Dendroica discolor (Vieillot) PL 59, L- 43% 5.2 po. C’est une Fauvette de faible taille. Le mâle adulte a les parties supérieures vert olive jaunâtre; des points marron sur le dos (en partie camouflés en automne); deux bandes alaires jaunâtres; une très grande étendue blanche sur les trois rectrices les plus externes, mais la plus externe a les deux ramus presque entièrement blancs; les côtés de la tête, jaunes, avec une mince rayure noire de part et d'autre des yeux et une tache noire plus large descendant jusqu'aux mâchoires; les dessous jaune vif; de larges rayures noires sur les côtés de la poitrine et sur les flancs; les pattes, brun olive foncé. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais elle est habituellement plus terne; les points marron du dos sont peu prononcés ou absents, le noir des côtés de la tête est remplacé par du gris et les rayures noires sur les flancs sont plus sombres. Les femelles juvéniles ont les par- ties supérieures vert olive grisâtre sans marques, les joues grises et les bandes alaires à peine visibles; les rayures des flancs sont très peu prononcées. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 54.4-58.2 (56.5): queue, 47.5-50.5 (49.0); culmen exposé, 9.0-10.2 (9.7): tarse, 17.0-19.0 (18.2) mm. La femelle adulte: aile, 51.0-57.0 (53.8) mm. L’ identification sur le terrain. C’est une Fauvette de faible taille, qui a ’habitude d’agiter la queue de bas en haut; elle a les dessous jaune vif et des rayures noires restreintes de chaque côté de la tête et du corps; le mâle a deux rayures faciales distinctes, ainsi que des points marron sur le dos (dont les derniers sont difficiles à voir). Les femelles et les juvéniles ont un coloris plus terne, où le noir de la tête est remplacé par du gris verdâtre. Le chant est facile à recon- naître: une série de notes distinctes devenant plus aiguës vers la fin de la strophe. L’habitat. Cette Fauvette ne fréquente pas les prés her- beux comme son nom l’implique à tort. Au contraire, elle se rencontre dans des endroits broussailleux secs, dans des boisés broussailleux en regain, dans des régions parsemées de pins et de genévriers communs. La nidification. Le nid est placé dans un buisson ou dans un arbuste habituellement entre 2 et 5 pieds au-dessus du sol, quelquefois beaucoup plus haut. Le nid est une structure compacte faite de duvet végétal, d’herbe et de feuilles; lin- térieur est tapissé de radicelles, de poils, de plumes et de matières végétales duveteuses. L’incubation, qu’assure la femelle, dure 12 ou 13 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-est du Dakota du Sud jusqu'au sud du New Hampshire, à l’est, et jusqu’à l'est de l’Oklahoma, au sud de la Floride, au nord du Mississippi, au sud-est de Alabama et aux récifs de Floride, au sud. Elle hiverne dans le Sud depuis le centre de la Floride, dans les Grandes Antilles et dans les îles au large du Mexique et de l'Amérique Centrale. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette des prés niche localement dans le sud de l'Ontario (comté de Lambton, sur la côte du lac Huron, et dans le sud de la baie Georgien- ne: lac Cross, comté de Frontenac; Westport, Kingston). Sa 393 EE Eee Fm i -U ) NN d et S ʻ A. — Mag ç + il = of LIT MSP S Ra Lo ON CROSS f i fee ~ EURE ESS or AR SRE Ja FN 4 h n e TS ‘ r ad Nu, F imne JE an AA Å Ao + = ‘ < d oE nt. oe RE e eS # ee \ oo Nu SYS se) ESS È ff ae = LA =." re | # } bas LA T De AR ¢ s (A di Ț an” Sep tt > riled : # —S / NJ > < a, £ ~S ~ - le o re > IN, i i LAN ] its eT è Ouen ia yi ` A CR x \ < = = ` AT rý > rt z Se "N wT G / N A f “ Y m À pa ee es "ig Sy Et > ! FO PE RS S i W s es NA À r ~L gr à ge I fs Pe k pa t ` i — + N \ ae i ‘ F \ a 4 D AN — en à è f J = }) her + À uy ATINE PaE ~ ka ; 7 \ : \ ] Gi i Ki ` j L ' L Aire de nidification de la Fauvette des prés présence a rarement été signalée en juin aussi au nord qu’au lac Nipissing et en migration à Ottawa, à Eganville et au lac Doré (Ontario). Elle est inusitée dans le sud du Nouveau-Brunswick (ile Machias Seal). Une seule sous-espéce. Dendroica discolor discolor (Vieil- lot). FAUVETTE A COURONNE ROUSSE (Palm Warbler)— Dendroica palmarum (Gmelin) PE -99 4.45 0a S15 po: Il existe deux sous-espèces, la première dans l’Est et la seconde dans l’Ouest, assez différentes pour être recon- naissables sur le terrain. D. d. palmarum: les adultes (dont les sexes sont identiques), ` en plumage nuptial, ont un capuchon marron avec une mince rayure jaunâtre au centre du front; le dos et les scapulaires brun olive grisâtre, marqués de fines rayures foncées; le bas du croupion et les tectrices sus-alaires, olive jaunâtre; deux bandes alaires indistinctes de couleur chamois; une tache blanche au bout du ramus interne des deux rectrices les plus externes, de chaque côté, et occasionnellement un petit point blanc sur la troisième; une rayure superciliaire jaune; les joues et les côtés du cou, brun grisâtre; la gorge, la poitrine et les tectrices sous-caudales, jaune vif; les côtés de la gorge, de la poitrine et du corps, marqués de fines rayures brunes; l'abdomen blanchâtre ou jaunâtre très pâle; les pattes, brun olive. Les adultes, en automne, sont semblables aux adultes en plumage nuptial, mais ils ont peu ou pas de marron sur la tête; la rayure superciliaire est blanche; les dessous, blan- châtres (sauf les tectrices sous-caudales jaunes), faiblement teintés de jaunâtre et marqués de rayures foncées. Les juvéniles, en automne, sont semblables aux adultes à la même époque, mais ils ont les parties supérieures plus foncées, les dessous blanc chamois, la poitrine, ainsi que les flancs, marqués de rayures brunâtres peu prononcées et les tectrices sous-caudales, jaunes. 394 D. p. hypochrysea (de Vest de l'Ontario jusqu’à l’At- lantique) est semblable à la sous-espèce décrite plus haut, mais toute la surface des dessous est jaune uniforme chez les individus en plumage automnal ou juvénile; les rayures du dessous sont plutôt marron que brunes; les parties supérieures, olive plus foncé; les dimensions sont en moyen- ne légèrement plus grandes. Mensurations (D. p. hypochrysea). Le mâle adulte: aile, 61.7-68.8 (65.2); queue, 48.0-56.5 (53.0); culmen exposé, 9.6-10.5 (10.1); tarse, 19.0-21.0 (19.9) mm. La femelle adulte: aile, 59.4-64.5 (61.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette qui a l'habitude d’agiter la queue de bas en haut et qui, même dans son plumage le plus sombre, a les tectrices sous- caudales jaune vif et le croupion jaune verdâtre (sensible- ment plus pâle que le dos). En plumage nuptial, son capu- chon rouge terne est distinctif. La sous-espèce de l’Est (de l'est de l'Ontario jusqu’à l’Atlantique) a les parties in- férieures entièrement jaunes en plumage nuptial, mais jau- nâtres en automne. La forme de l’Ouest a moins de jaune sur les dessous, en plumage nuptial (PI. 59), et les juvéniles, en automne, ont les dessous blanc chamois (à l’exception des tectrices sous-caudales qui sont jaunes). La Fauvette de Kirtland et la Fauvette des prés agitent aussi la queue de bas en haut. Le chant: un simple trille sourd, ressemblant légèrement à celui du Pinson familier, mais moins énergique. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle se rencontre dans les tourbiéres, dans les terrains à découvert ou en d’autres endroits similaires, aussi bien en terrain sec qu’en terrain humide, où les arbres sont épars et où le sol est couvert de buissons. La nidification. Le nid est placé sur le sol ou tout près; il est souvent camouflé sous des plantes rampantes ou sous un sauvageon; occasionnellement à faible hauteur dans un jeune semis de conifère. Le nid est fait de tiges de plantes basses, d’herbe, de lambeaux d’écorce et de mousse; l’in- térieur est tapissé d’herbes fines, de radicelles et de plumes. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, sont blancs et marqués de mouchetures brunes et quelquefois lavande, surtout autour du gros bout. L’incubation dure 12 jours (F. L. Burns). Distribution géographique. Cette Fauvette niche au Cana- da depuis le nord de l’Alberta et l’ouest du Mackenzie jusqu’à Terre-Neuve, à l’est, ainsi que dans le nord des États-Unis, jusqu’au nord-est du Minnesota, au centre du Michigan, au centre du New Hampshire, au nord et à l’est du Maine, au sud. Elle hiverne depuis la Louisiane jusqu’à la Caroline du Nord, à l’est, et jusqu’à la presqu’ile du Yucatan, au nord du Honduras, aux Grandes Antilles, aux Bahamas et aux Bermudes. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à couronne rousse niche depuis l’ouest central du Mackenzie (lac Kelly, Fort Norman, Fort Providence et Fort Resolution); le nord-ouest de la Saskatchewan (lac Athabasca); le nord du Manitoba (Bird; probablement Herchmer); le nord de l’On- tario (Fort Severn, embouchure de la rivière Attawapiskat, Moosonee); le sud du Labrador (baie des Oies) et Terre- Neuve, jusqu'au nord-est de la Colombie-Britannique (Trutch); au centre de l’Alberta (Glenevis, parc national d’Elk-Island); au centre de la Saskatchewan (Roddick; probablement Nipawin); au sud du Manitoba (rivière Over- flowing, baie des Indiens); au centre et au sud de lOntario (lac des Bois, Ottawa); au sud du Québec (Lanoraie; comté de Matane); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton). A C Aire de nidification de la Fauvette à couronne rousse Elle est accidentelle au havre Bernard, dans le détroit de Dolphin et Union, district de Mackenzie (T. du N.-0O.), 28 septembre 1915. Elle est inusitée à Vancouver (C.-B.). Les sous-espéces (décrites plus haut): (1) Dendroica pal- marum palmarum (Gmelin): ouest et centre du Canada, a l’est jusqu’à Moosonee et Kapuskasing (Ontario). (2) D. p. hyprochrysea (Ridgway): est du Canada, à l’ouest jusqu’au lac Mistassini (Québec) et 4 Ottawa (Ontario). FAUVETTE COURONNEE (Ovenbird) —Seiurus aurocapillus (Linnaeus) Pi, 59. Le 3:5:8°6.5-p0: Les adultes, dont les sexes sont identiques, ont deux rayures noirâtres qui se prolongemt sur le dessus de la tête depuis le front jusqu’à la nuque et qui bordent une région orangé brunatre; les côtés et le restant de la tête, ainsi que les côtés du cou, sont vert olive sans marques; un cercle blanchâtre autour des yeux; aucune marque blanche, ni sur les ailes, ni sur la queue; les dessous blancs, marqués de points ou de rayures noirâtres sur la poitrine et sur les flancs, ainsi que d’une ligne de même couleur sur les côtés de la gorge; les pattes, rose chair. Mensurations (S. a. aurocapillus). Le mâle adulte: aile, 72.8-77.4 (75.5); queue, 53.0-56.0 (54.1); culmen expose, 11.4-12.4 (12.0); tarse, 21.0-22.5 (21.9) mm. La femelle adulte: aile, 69.8-76.1 (72.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette de forte taille, qui a les parties supérieures, les ailes et la queue vert olive sans marques; les parties inférieures blanches sont marquées de larges rayures noires sur la poitrine et sur les flancs; le cercle autour des yeux est blanchâtre et le capuchon orangé terne est bordé de deux rayures noires. Elle s’observe habituellement alors qu’elle marche sur le sol ou qu’elle est perchée sur une basse branche en forêt feuillue. La Fauvette des ruisseaux et la Fauvette hoche-queue ressemblent légèrement à la Fauvette couronnée, mais ces deux Fau- vettes ont une rayure superciliaire pâle et un capuchon sans marques. Les débutants peuvent confondre la Fauvette couronnée avec les Grives de petite taille, mais les marques noires de ses dessous ressemblent plutôt à des rayures qu’à des points, particulièrement sur les flancs. Le chant: facile à reconnaître. S’interpréte comme fitche répété de 5 à 15 fois, avec de plus en plus de force. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les forêts de feuillus dont les cimes sont denses et se touchent de très près, de préférence dans les endroits où le parterre n'est pas trop broussailleux et là où il est recouvert d’une épaisse couche de feuilles mortes; se rencontre occasionnellement dans les forêts mixtes. Parfois en forêt de pin gris ou même, rare- ment, en forêt d’épinette blanche (région d’Amos (P.Q.) ). La nidification. Elle fait son nid sur le sol, habituellement à un endroit relativement découvert sur le parterre de la forêt. Le nid est recouvert d’un dôme, souvent fait de feuilles mortes et ressemblant à un four à pain (de là le nom employé autrefois: Fauvette à fourneau). Le nid est fait d'herbe, de tiges de plantes basses, de radicelles, de feuilles et de mousse: l'intérieur est tapissé d’herbes fines et de poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 6, sont blancs et marqués de points brun rougeâtre et de quelques autres marques gris violacé, de façon à former une couronne autour du gros bout. L'incuba- tion, qu’assure seule la femelle, dure de 11 jours 12 heures à 14 jours, en moyenne 12 jours 5.6 heures (H. W. Hann). Aire de nidification de la Fauvette couronnée Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud du Mackenzie jusqu’à Terre-Neuve, à l'est, et aux États-Unis jusqu'à l’est du Colorado, au sud-est de l'Okla- homa, au nord de l’Alabama et au nord de la Georgie, au sud. Elle hiverne depuis la côte du golfe du Mexique et le sud de la Caroline du Sud jusqu'à Panama, au nord de la Colombie, au nord du Venezuela et aux Petites Antilles. 395 L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette couronnée réside en été et niche dans le nord-est de la Colombie- Britannique (Liard Hot Springs, Fort Nelson, Muskwa, forêts claires de la rivière de la Paix); dans le sud du Mac- kenzie (Fort Resolution), dans le nord et le centre de lAl- berta (aussi au sud qu'à Edmonton; aussi, localement dans extrême Sud-Est: collines Cyprès); dans le centre et très localement dans le sud-ouest de la Saskatchewan (lac Kazan, Prince-Albert, Cumberland House, Nipawin; localement dans les collines Cyprés); dans le centre et le sud du Mani- toba (Le Pas, Thicket Portage, Norway House, mont Riding, Aweme, Rennie); dans le centre et le sud de l'Ontario (au sud du lac Favourable et de Moosonee), dans le centre sud et le sud du Québec (au sud de Poste-de-Mistassini, de Mingan et de l’île Anticosti, y compris les îles de la Made- leine); à Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick; dans l'Île- du-Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Les sous-espèces. (1) Seiurus aurocapillus aurocapillus (Linnaeus): se rencontre dans presque toute la zone de nidification au Canada, sauf à Terre-Neuve, dans l’extrême sud-est de l’Alberta et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès). Toutefois, les quelques spécimens du nord de l Alberta qui sont disponibles, ressemblent de très près à la forme cinereus et peut-être devraient-ils être rattachés à cette sous-espèce. (2) S. a. cinereus Miller, parties supé- rieures en moyenne plus pâles et plus grisâtres que chez la forme aurocapillus; extrême sud-est de l’ Alberta et sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès). (3) S. a. furvior Batchelder, parties supérieures plus foncées: tache de la tête orangé brunâtre plus foncé; rayures de la tête plus larges: Terre-Neuve. FAUVETTE DES RUISSEAUX (Northern Waterthrush) —Seiurus noveboracensis (Gmelin) Pl. 59. L., 5.0 à 6.0 po. Les adultes et les juvéniles ont les parties supérieures olive sans marques (variant avec les individus entre brunatre et olive grisâtre); une rayure superciliaire chamois; les côtés de la téte, olive foncé; aucune région pale bien évidente sur les ailes ni sur la queue; les parties inférieures variant de jaune pale a blanc; la gorge marquée de points olive fuli- gineux; la poitrine et les flancs, abondamment marqués de rayures olive fuligineux; les pattes, rose chair brunatre. Mensurations (S. n. notabilis). Le mâle adulte: aile, 72.7- 76.9 (75.3); queue, 51.5-55.5 (53.1); culmen exposé, 12.6- 13.9 (13.3); tarse, 20.5-22.5 (21.5) mm. La femelle adulte: aile, 70.0-74.0 (72.2) mm. L’ identification sur le terrain. C’est une Fauvette qui a l'aspect d'une Grive: elle a les parties inférieures largement rayées, une rayure superciliaire chamois et l'habitude de dodeliner constamment comme la Maubèche branle-queue. Elle se distingue des véritables Grives par ses petites dimen- sions, par ses mouvements tremblés et par ses dessous rayés (au lieu de marqués de points). Elle ressemble de très près à la Fauvette hoche-queue (rare au Canada), mais elle a les dessous plus jaunâtres, des rayures superciliaires chamois au lieu de blanches et, ce qui est le meilleur trait distinctif, 396 3 a PLANCHE 53 1 Roitelet à couronne dorée, a) femelle adulte b) mâle adulte 2 Roitelet à couronne rubis, a) mâle adulte b) femelle adulte 3 Gobe-mouche gris bleu 4 Pie-grièche migratrice 5 Pie-grièche boréale 6 Jaseur de Bohême 7 Jaseur des cèdres, a) juvénal b) adulte AT CN | ER mm am ei 108 _— = a eer ee ee BS mm miss ce ee mon el $ ——<_— = - PLANCHE 54 1 Viréo à gorge jaune 2 Viréo de Hutton 3 Viréo aux yeux blancs 4 Viréo à tête bleue 5 Viréo de Philadelphie 6 Viréo aux yeux rouges 7 Viréo mélodieux Aire de nidification de la Fauvette des ruisseaux la gorge marquée de points (immaculée chez la Fauvette hoche-queue). Le chant: fort, énergique, presque saccadé, finissant habituellement par des tchou tchou tchou caracté- ristiques. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les fourrés buis- sonneux près de l’eau, particulièrement d’aulnes et de saules, en bordure des cours d’eau, des étangs et des lacs, dans les marais, dans les tourbières et dans les secteurs humides des forêts parsemées de mares d’eau peu profondes. La nidification. Elle fait son nid dans les racines d'un arbre renversé, dans une cavité sur une berge ou dans une souche. Le nid est fait de mousse, de feuilles, d’herbe et de brindilles; l’intérieur est tapissé de poils et de tiges feuillées de mousse. Les oeufs, généralement au nombre de 4 ou 5, sont blancs et marqués d’éclaboussures et de points bruns, et souvent de quelques marques gris violacé. Ils sont habituellement plus abondamment marqués que ceux de la Fauvette couronnée. La femelle se charge seule de l’incuba- tion, laquelle dure 12 jours (S. W. Eaton). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le centre nord de l’Alaska, dans tout le Canada, jusqu’à Terre- Neuve, à l’est, et jusqu’au nord de l’Idaho, à l’ouest du Montana, au nord du Dakota du Nord, au nord du Wis- consin, au nord du Michigan, au nord-est de l'Ohio, au nord de la Pennsylvanie et au Massachusetts, au sud. Elle hiverne depuis le Mexique, Cuba et les Bahamas jusqu’à l’Équateur, au nord-est du Pérou, au sud du Venezuela et aux Guyanes. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette des ruisseaux réside en été et niche depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord-ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie, baie Mc- Tavish); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, région du lac Black, rivière Cochrane); le nord du Manitoba (Churchill); le nord de l'Ontario (Severn House, Moose Factory); le nord du Québec (golfe Richmond, lac de la Hutte-Sauvage; probablement Fort-Chimo): le centre du Labrador (au sud de l’inlet Davis; sa présence a été signalée, sans donnée de nidification, aussi au nord qu'à Angutan- sugevik) et à Terre-Neuve, jusqu’au centre sud et au sud-est 397 RS RSA NS IN es RER de la Colombie-Britannique (Stuie, lac Horse, vallée de la rivière Flathead); à Alberta (aussi au sud que dans la ré- gion d Edmonton et dans les montagnes du sud-ouest jusqu'au parc national des lacs Waterton); au centre de la Saskatchewan (lac Flotten, Nipawin, Cumberland House): au sud du Manitoba (Dauphin, baie des Indiens); au sud de l'Ontario (Toronto); au sud du Québec (parc de la Gatineau, Hatley, lac Rimouski, Percé); dans tout le Nouveau-Bruns- wick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Sa présence a été signalée en été dans le sud-ouest du Kee- watin (baie Windy). Elle est accidentelle dans le territoire de Franklin (île Banks, 11 septembre 1914). Les sous-espèces. (1) Seiurus noveboracensis noveboracen- sis (Gmelin): est du Québec (Schefferville, baie Moisie, Riviére-du-Loup), Labrador, Terre-Neuve, Nouveau-Bruns- wick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse. (2) S. n. notabilis Ridgway, parties supérieures plus grisâtres, moins verdâtres; parties inférieures moins jaunâtres: Yukon, Mac- kenzie, nord de la Colombie-Britannique (Atlin, Fort Nel- son), Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, ouest du Québec (Poste-de-Mistassini, lac Saint-Jean, parc de la Gatineau). (3) S. n. limnaeus McCabe et Miller, parties supérieures plus foncées que chez la forme notabilis, parties inférieures jaunes intermédiaires entre celles de la forme noveboracensis et de la forme notabilis; dimensions plus faibles (à l'exception du tarse): centre et sud-est de la Colombie-Britannique. FAUVETTE HOCHE-QUEUE (Louisiana Waterthrush)— Seiurus motacilla (Vieillot) PES. ESSA 6.3 po: Ressemble de très près à la Fauvette des ruisseaux, mais ses dimensions sont en moyenne plus grandes, particulièrement celles du bec; les dessous sont habituellement beaucoup plus blancs; la rayure superciliaire, blanche; la gorge, presque toujours sans marques. Les adultes et les juvéniles ont les parties supérieures olive grisâtre, sans marques; une large rayure superciliaire blanche; aucune tache blanche ni sur la queue, ni sur les ailes; les dessous blancs marqués de larges rayures brunâtres, sauf la gorge qui est immaculée ou tout au plus marquée de quelques mouchetures brunes; une mince rayure foncée de chaque côté de la gorge; les pattes, rose chair. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 75.7-84.3 (80.3); queue, 49.5-55.4 (51.8); culmen exposé, 12.4-13.5 (13.2); tarse, 21.6-22,9 (22.3) mm. La femelle adulte: aile, 79.9-81.0 (78.7); culmen exposé, 12.9-14.2 (13.5) mm ( Ridgway). L'identification sur le terrain. Cette Fauvette a des habi- tudes et une apparence extérieure qui ressemblent à celles de la Fauvette des ruisseaux, mais elle a une rayure super- ciliaire blanche (au lieu de chamois ou jaunâtre) et les par- ties inférieures sans aucune trace de jaunâtre; la gorge est immaculée. Le chant: semblable à celui de la Fauvette des ruisseaux, mais la dernière partie est plus variable et ne comporte pas de tchou tchou tchou qui termine si souvent le chant de la Fauvette des ruisseaux. 398 a L’habitat. Elle fréquente les ravins boisés de cours d’eau et les marécages boisés. La nidification. Son comportement au cours de la saison de nidification est semblable à celui de la Fauvette des ruis- seaux. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont blancs et marqués de points et d’éclaboussures bruns et gris. L’incubation, qu’assure seule la femelle, dure 12 à 14 jours (S. W. Eaton), Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis l’est du Nebraska, le sud du Michigan, le sud de l'Ontario, le centre de l’État de New York et le Rhode Island jusqu’à Vest du Texas, a la côte américaine du golfe du Mexique et a la Caroline du Sud. Elle hiverne depuis le nord du Mexi- que, Cuba et les Bahamas jusqu’au nord de Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette hoche-queue niche localement dans l’extrême sud de l’Ontario (London, chutes Webster). FAUVETTE DE KENTUCKY (Kentucky Warbler)—Oporornis formosus (Wilson) Pie 60.215 5.0) 328-0. Le mâle adulte a un capuchon noir, où quelques plumes ont le bout gris; une rayure superciliaire jaune qui entoure presque entièrement les yeux; une tache noire sur les joues et une rayure de même couleur sur les côtés du cou; le restant des parties supérieures, les ailes et la queue, vert olivâtre sans marques; les dessous, y compris les tectrices sous-caudales, jaune vif. La femelle adulte ressemble au mâle, mais son plumage est plus terne; le noir de la tête est remplacé par du brun grisâtre, mais en moindre proportion. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 65.0-74.7 (70.1); queue, 49.0-52.3 (51.0); culmen exposé, 11.4-12.7 (11.9); tarse, 20.8-23.4 (22.3) mm. La femelle adulte: aile, 62.7-66.8 (65.0) mm (Ridgway). Traits distinctifs. La Fauvette du Canada a aussi un cercle jaune autour des yeux et une ligne superciliaire jaune, mais elle différe de la Fauvette de Kentucky par ses parties supérieures gris bleu, par les marques de sa poitrine et par ses tectrices sous-alaires blanches (au lieu de jaunes). La Fauvette 4 capuchon porte des traces de blanc sur la queue. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-est du Nebraska, le centre de l’Indiana, le sud de la Pennsylvanie et le sud-ouest du Connecticut jusqu’au centre du Texas, au sud du Mississippi et au centre de la Georgie. Dispersion occasionnelle au Canada. La Fauvette de Ken- tucky est un visiteur inusité dans le sud de l’Ontario (pointe Pelée, Strathroy, Bryanston, Bradford, parc provincial Ron- deau). Elle est accidentelle en Nouvelle-Écosse (ile de Sable, ler septembre 1902). Les données ayant trait au fait qu’elle soit rencontrée dans la région de Québec sont discutables. FAUVETTE À GORGE GRISE (Connecticut Warbler)—Oporornis agilis (Wilson) PI, 60. L., 5.2 à 6.0 po. Les ailes sont plus longues que chez la Fauvette triste. Le mâle adulte a Va tête, la gorge et le haut de la poitrine gris ardoise, plus pâle sur la gorge; un cercle blanc complet autour des yeux; le restant des parties supérieures, les ailes et la queue, vert olivâtre uniforme; l’abdomen et les tec- trices sous-caudales, jaunes; les côtés et les flancs, vert olive pâle; les pattes, de couleur rose chair brunâtre. En automne, le dessus de la tête est brun. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais son plumage est plus terne et plus brunâtre; la coloration ardoisée de la tête, du cou et de la poitrine est remplacée par de l’olive brunâtre ou du gris olivâtre; la gorge est chamois brunâtre ou blanc crémeux. Les juvéniles ressemblent aux femelles adultes, mais ils ont la poitrine à la fois plus foncée et plus olivâtre; le cercle autour des yeux est légèrement lavé de chamois. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 68.8-73.5 (71.2); queue, 47.5-52.5 (49.5); culmen exposé, 11.7-12.9 (12.2); tarse, 20.0-22.5 (21.3) mm. La femelle adulte: aile, 67.5-71.8 (69.3) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte ressemble d’assez près aux mâles de la Fauvette triste et de la Fauvette des buissons, mais le cercle blanc autour des yeux est complet (incomplet chez la Fauvette des buissons et absent chez la Fauvette triste) et il a la gorge et la poitrine sans traces de noir. La femelle adulte et les juvéniles, en automne, ont la poitrine plus brunâtre, un cercle complet et plus voyant autour des yeux, ainsi que les tectrices sous-caudales plus longues que chez la Fauvette des buissons en plumage équivalent (toutes deux ont habituellement un cercle in- complet autour des yeux). Beaucoup de juvéniles sont toute- fois difficiles à identifier en automne. Les débutants pren- nent souvent à tort la Fauvette à joues grises pour la Fau- vette à gorge grise, mais les dimensions de la première sont beaucoup plus faibles que celles de cette dernière; de plus, la Fauvette à joues grises a la gorge jaune tranchant vive- ment contre les joues grises. Le chant: tchequeti tchequeti tchequeti tcheuc et diverses strophes semblables et répétées. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, elle se rencontre fréquemment dans les tourbières d’épinette et de méléze; aussi, particulièrement dans le centre de l’Alberta, sur les crétes arides et sur les buttes couvertes de peupliers faux-trembles clairsemés. Dans la région d’Amos (P.Q.), elle fréquente les jeunes peuplements clairsemés de pin gris. La nidification. Elle fait son nid sur le sol, souvent au pied d’un petit arbuste ou autre plante. Le nid est fait d’herbe, de fibres végétales et quelquefois de quelques feuilles. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, sont blancs et différemment marqués de brun. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis l’est central de la Colombie-Britannique jusqu’au centre nord de l’Ontario et à l’ouest central du Québec, à l’est, et jusqu’au nord du Minnesota, au nord du Wisconsin, au nord du Michigan et au centre sud de l'Ontario, au sud. Elle hiverne depuis le nord du Venezuela jusqu’au centre du Brésil. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à gorge grise niche dans l'est central de la Colombie-Britannique (ruis- seau Tupper); dans le centre nord et le centre de l'Alberta (district de Peace River, Fort McMurray, Belvédére); dans le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, Prince-Albert et prés de Roddick); dans le centre et le sud du Manitoba (Le Pas, mont Riding, Whitemouth); du centre nord au centre sud de l’Ontario (lac Favourable; sud de la baie James; Hearst; Sault-Sainte-Marie: 20 milles au nord); peut-étre dans l’ouest central du Québec (Rupert House et région d’Amos, probablement à l’est jusqu’au lac Mistassini). j f ` Fi f j N$ À \ E- oe \ nt EE à Aire de nidification de la Fauvette à gorge grise La présence de cette Fauvette est hypothétique en Nou- velle-Écosse (un individu a été trouvé mort dans l’île de Sable et apparemment, il n’a pas été étudié par un expert; aussi, des observations visuelles ont été faites dans Vile Bon-Portage). FAUVETTE TRISTE (Mourning Warbler)—Oporornis philadelphia (Wilson) PI. 60. EL, 30 å 5.75 po. Les ailes sont nettement plus courtes que celles de la Fau- vette à gorge grise; ses dessous sont d’un jaune plus vif. Le mâle adulte a la tête et le cou gris ardoise, sans cercle autour des yeux; les plumes du haut de la poitrine, presque en- tièrement noires, de même que celles de la gorge, mais elles ont le bout gris; le restant des parties supérieures, vert olive; aucune bande alaire; acune marque sur la queue; les des- sous, depuis le bas de la poitrine jusqu’aux tectrices sous- caudales, jaune vif, devenant plus foncé sur les côtés et sur les flancs qui sont vert olive. En automne, le noir des parties supérieures devient grisâtre. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais son capuchon est gris, le haut de la poi- trine et la gorge sont exempts de noir; en automne, elle arbore un cercle blanchâtre peu prononcé autour des yeux. Les juvéniles, en automne, ont un cercle à peine marqué autour des yeux; les parties supérieures, vert olive foncé sans marques; les dessous presque entièrement jaunes, y compris habituellement la gorge; le haut de la poitrine est gris généralement olivâtre, souvent avec un peu de chamois; les mâles juvéniles ont souvent quelques plumes noires camouflées parmi les plumes du haut de la poitrine, du cou et de la gorge. eee EE Mensurations. Le mâle adulte: aile, 58.6-64.4 (61.5); queue, 45.5-53.0 (49.3); culmen exposé, 11.0-12.6 (11.6); tarse, 20.0-21.5 (20.4) mm. La femelle adulte: aile, 55.4-60.4 (58.1) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte se distingue e celui de la Fauvette à gorge grise par le haut de sa pol- trine noir et par l’absence de cercles blancs autour des yeux, et de celui de la Fauvette des buissons par l'absence de blanc sur les paupières. La femelle a un capuchon gris, ainsi que le haut de la poitrine gris (brunâtre chez la Fauvette à gorge grise). Les juvéniles de la Fauvette triste, en plumage d'automne, ont un cercle pâle autour des yeux, mais ils ont habituellement la gorge brunâtre (la Fauvette à gorge grise de même âge a le haut de la poitrine brunâtre, sans jaune sur la gorge). Sous tous ses plumages, la Fauvette triste a les parties inférieures d’un jaune beaucoup plus vif. En autom- ne, la Fauvette triste ressemble aussi à la femelle de la Fau- vette masquée, mais elle s’en différencie par ses dessous uniformément jaunes (le ventre est blanchâtre ou chamois chez la Fauvette masquée). Le chant: un tambourinant tchéré tchéré tchéra tchéra, comportant certaines variations. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les bosquets et les buissons de boisés en regain récents, les brûlis ou les clairiéres; le bord des bois et les clairières ensoleillées: le bord des tourbiéres et des marais. La nidification. Elle fait habituellement son nid sur le sol, souvent dans des enchevétrements de racines, de buissons ou de plantes basses; occasionnellement dans un arbuste nain. Le nid, plutôt volumineux, est fait de feuilles sèches et d'herbe; l'intérieur est garni de radicelles, de poils et d'herbes fines. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blancs et marqués de points et d’éclaboussures brun rougeâtre, ainsi que d’un peu de gris violacé, particulièrement au gros bout. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le centre de l’Alaska jusqu’à Terre-Neuve, à l’est, et jusqu’au nord-est du Dakota du Sud, au nord-est de l'Illinois, au nord de Ohio, au sud-est de l’État de New York et au Massachusetts, au sud; dans les Appalaches jusqu’à la Virginie. Elle hiverne depuis le sud du Nicaragua et Costa Aire de nidification de la Fauvette triste —— pi EO TAR es 400 Rica jusqu’au nord de l’Equateur, au centre de la Colombie et à l’ouest du Venezuela. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette triste niche en Alberta (à l’est des Rocheuses et dans leurs contreforts: Petit lac des Esclaves: de Chipewyan à Red Deer, au sud); dans le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, lac Emma, Roddick, Cumberland House, Nipawin); dans le centre et le sud du Manitoba (au sud des lacs Cormorant et Cross); dans le centre et le sud de l’Ontario (au sud du lac Favou- rable et au sud de la baie James); dans le centre sud du Québec (au sud d’Eastmain, du Poste-de-Mistassini et de l’île Anticosti, et probablement à l’est jusqu’à l'embouchure de la Petite rivière Mécatina, de même qu’aux îles de la Madeleine); à Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris Vile du Cap-Breton). Il existe des observations visuelles faites dans la partie est de la côte nord du golfe Saint-Laurent (province de Québec). FAUVETTE DES BUISSONS (MacGillivray’s Warbler)— Oporornis tolmiei (Townsend) Pl. 60. L., 4.8 à 5.5 po. Les ailes sont plus courtes que celles de la Fauvette à gorge grise et ses dessous sont d’un jaune plus vif. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le dessus et les côtés de la tête, ainsi que les côtés du cou, ardoisé bleuâtre, tournant au noirâtre en avant des yeux; un point blanc sur la paupière supérieure et un autre sur la paupière inférieure; le restant des parties supérieures, vert olive sans marques; aucune bande alaire ni tache sur la queue; la gorge et le haut de la poitrine, noirâtres, mais les plumes de ces régions ont le bout gris. La femelle adulte, en plumage nuptial, ressemble au mâle adulte, mais elle n’a aucune trace de noir sur la gorge nl sur la poitrine; la gorge est quelquefois presque blanchatre; la tête est d’un gris plus pâle, sans aucune trace de noir en avant des yeux; les points blancs sont présents sur les pau- pières supérieures et inférieures, mais habituellement moins voyants. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 57.6-62.2 (59.6); queue, 50.5-54.5 (52.3); culmen exposé, 10.5-12.1 (11.3); tarse, 20.0-22.0 (20.9) mm. La femelle adulte: aile, 53.2-60.2 (56.6) mm. L’identification sur le terrain. Voir la Fauvette a gorge grise et la Fauvette triste, dont Paire de répartition s’étend plus à l’est. Cependant, les juvéniles de la Fauvette des buissons, en plumage d’automne, ne peuvent être différen- ciés avec certitude, sur le terrain, de ceux de la Fauvette triste. La Fauvette des buissons, en plumage d’automne, ressemble légèrement aux femelles et aux individus en plu- mage d'automne de la Fauvette masquée, mais ils ont l’abdo- men plus uniformément coloré de jaune, ainsi qu’un capu- chon à peine marqué qui atteint au haut de la poitrine. Le chant: deux ou trois notes rapides sur le même ton, suivies de plusieurs notes plus graves: sf—ft—sf—it, si—it, pitche, pitche. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les buissons et les fourrés dans les bûchés, en bordure des forêts et dans les clairières; les flancs de montagne broussailleux et d’autres grands buissons, aussi bien en terrain sec qu’en terrain humide. La nidification. Elle fait habituellement son nid dans un buisson ou dans une touffe de plante, au plus deux pieds au-dessus du sol, rarement jusqu’à six pieds. Le nid est fait de tiges de plantes et d’herbe, et tapissé à l’intérieur d’herbes fines, de radicelles et de poils. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 à 5, sont blancs et tachés d’éclaboussures et de points bruns, ainsi que d’un peu de gris. Aire de nidification de la Fauvette des buissons Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-est de l’Alaska, le nord de la Colombie-Britannique, le sud de l’Alberta et le sud-ouest de la Saskatchewan, jusqu’au centre de la Californie, au centre de l’Arizona et au centre du Nouveau-Mexique. Elle hiverne depuis le nord du Mexique jusqu’à Panama. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette des buissons niche dans l’extrême sud-ouest du Yukon (sur la route de Haines: bornes milliaires 98 et 113), en Colombie-Britan- nique (sur la route de Haines: borne milliaire 45; lac Dease, Lower Liard Crossing et ruisseau Tupper, vers le sud, y compris l’île Vancouver); dans le sud de l’Alberta (parcs nationaux de Jasper et des lacs Waterton, Coleman; trés localement à l’est des montagnes du sud-ouest: vallée de la rivière Red Deer, collines Cyprès) et dans l’extrême sud- ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès). Sa présence a été signalée à l’est en Saskatchewan, jusqu’au mont Wood (spécimen capturé le 11 juin 1895). Une seule sous-espèce. Oporornis tolmiei tolmiei (Town- send). FAUVETTE MASQUÉE (Fauvette trichas) (Common yellowthroat (Maryland Yellowthroat) ) Geothlypis trichas (Linnaeus) PI. 60. L., 4.5 à 5.7 po. Les ailes arrondies sont plutôt courtes; la queue n'est que légèrement plus courte que les ailes repliées; le tarse mesure EM E RSR RER RU plus du tiers de la longueur de l'aile. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le front et les côtés de la tête noirs, for- mant un masque finement liséré de grisâtre à son sommet et à sa base; le restant des parties supérieures, les ailes et la queue, vert olive; aucune marque ni sur les ailes, ni sur la queue; la gorge et la poitrine, jaunes; l’abdomen variant entre blanchâtre et chamois pâle; les côtés et les flancs, olive brunâtre. En automne, les plumes du masque noir ont le bout grisâtre. La femelle adulte diffère du mâle adulte en ce qu’elle n’a pas de masque noir; elle a le sommet et les côtés de la tête olive grisâtre et le front souvent teinté de brun; une ligne superciliaire pâle et un cercle pâle à peine visible autour des yeux. Les juvéniles, en automne, ressem- blent aux adultes à la même époque, mais leur plumage est plus terne et plus brunâtre; le mâle adulte porte un masque noir partiel, sans bordure grisâtre. Mensurations (G. t. brachidactyla). Le mâle adulte: aile, 52.0-58.4 (55.0); queue, 48.5-53.5 (50.9); culmen exposé, 10.6-11.6 (11.0); tarse, 19.5-21.5 (20.1) mm. La femelle adulte; aile, 49.3-57.9 (52.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette des arbustes nains, qui a des mouvements ressemblant à ceux des Troglodytes. Le mâle adulte, avec son large masque noir et sa gorge jaune, est unique en son genre. Les mâles juvéniles, en automne, ont souvent assez de plumes noires pour former leur masque distinctif et permettre de les identifier. Les femelles n’ont pas de masque, mais elles ont habituellement une certaine proportion de plumes jaunâtres sur la gorge, et quel que soit le cas, la gorge est pâle et tranche vivement contre les joues foncées. Cette Fauvette peut être confondue avec la Fauvette à gorge grise, avec la Fauvette triste et avec la Fauvette des buissons en plumage d’automne, mais elle a l’abdomen blanchâtre ou chamois terne, tandis que chez les trois autres espèces, l’abdomen est jaune. Le chant: distinctif, s’interprétant comme ouitouti ouitouti ouitouti, mais il diffère d’un individu à l’autre et d’une région à l’autre. Elle émet un fchip d’une profondeur particulière, auquel on peut l'identifier. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les buissons nains et les fourrés en bordure des cours d’eau, des étangs, des routes et des forêts; les pâturages couverts de buissons et les champs en friche; les quenouilles et les cirpes des marais et d’autres endroits similaires, le plus souvent en terrain humide, mais souvent aussi dans des endroits secs recou- verts de buissons. La nidification. Elle fait son nid sur le sol ou tout près, dans des plantes basses. Le nid, qui est plutôt volumineux, est fait de tiges de plantes, d’herbe et de feuilles; l’intérieur est garni d’herbes fines et souvent de poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont blancs et tachés, surtout au gros bout, de brun, d’un peu de noir et souvent de gris sur la teinte de fond. L’incubation dure 12 jours et est assurée uniquement par la femelle (P. B. Hofslund). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-est de l'Alaska jusqu’au Labrador et à Terre-Neuve, à Vest, et jusqu’au sud du Mexique, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride, au sud. Elle hiverne du sud des États-Unis jusqu'à Panama et à Porto Rico. Aire de nidification de la Fauvette masquée L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette masquée niche dans le sud du Yukon (lac Hutshi; rivière Pelly près de la route Canol); en Colombie-Britannique (depuis Atlin et Lower Liard Crossing vers le sud, y compris l’île Van- couver); en Alberta (dans le sud du parc national de Wood- Buffalo et de la région de Peace River); dans le centre et le sud du Manitoba (au sud du lac Cormorant et du lac Cross); dans le centre nord et le sud de l'Ontario (au sud du lac Seul et de la baie James); dans le centre sud et le sud du Québec (lacs Mistassini et Albanel: secteur est de la côte nord du golfe Saint-Laurent, vers le sud, y compris l’île Anticosti et les îles de la Madeleine); à Terre-Neuve: au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Les sous-espèces. (1) Geothlypis trichas brachidactyla (Swainson): est du Canada depuis l’est de l'Ontario (Amyot, Fort Albany) jusqu’à Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse. (2) G. t. campicola Behle et Aldrich, semblable à la forme brachidactyla, mais ses parties supérieures sont plus pales et le jaune des dessous est à la fois plus prononcé et plus étendu: ouest de l’Ontario (lac Seul), Manitoba, Saskatche- wan, Alberta, sud et centre de la Colombie-Britannique (a l’est de la côte). (3) G. t. yukonicola Godfrey, semblable à la forme campicola, mais ses parties supérieures sont dis- tinctement plus grises: sud du Yukon, nord-ouest de la Colombie-Britannique (lac Dease). (4) G. t. arizela Ober- holser, ressemble de trés prés a la forme campicola, mais ses parties supérieures sont d’un jaune verdatre plus prononcé, moins grisâtre: côte de la Colombie-Britannique (île Van- couver, Chilliwack). FAUVETTE POLYGLOTTE ( Yellow-breasted Chat) —Icteria virens (Linnaeus) Pl. 59. L., 6.75 a 7.5 po. Cette Fauvette est de grandes dimensions en es » celles des autres Fauvettes. Le bec est plus court que $ wat il est trapu et son culmen est nettement convexe. 402 PER ES des ailes repliées atteint à peu près le bout de la queue (cette dernière est quelquefois un peu plus longue); le bout des ailes et de la queue est légèrement arrondi. Le mâle adulte a les parties supérieures, y compris les ailes et la queue, vert olive grisâtre (souvent tout à fait grisâtre lorsque le plumage est élimé); aucune bande alaire, ni aucune marque sur la queue; une rayure superciliaire blanche depuis le bec; une tache blanche sous les yeux, ainsi qu’une rayure blanche depuis la base du bec jusqu’aux mâchoires; le restant des côtés de la tête est gris verdâtre devenant ardoisé ou presque noir en avant des yeux; la gorge, la poitrine et le dessous des ailes, jaune vif; le restant des parties inférieures blanc, teinté de gris chamois sur les côtés et sur les tectrices sous- caudales. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais son coloris est habituellement plus terne: la coloration jaune est moins vive et la région foncée en avant des yeux, plus grisâtre. Les adultes, en automne, et les juvéniles res- semblent aux adultes en été, mais ils ont les parties supè- rieures nettement plus vertes et les flancs d’un chamois plus prononcé. Mensurations (J. v. auricollis). Le mâle adulte: aile, 75.5- 83.9 (79.3); queue, 74.0-88.0 (81.1); culmen exposé, 13.1- 16.7 (14.8); tarse, 25.5-28.0 (26.6) mm. La femelle adulte: aile, 73.0-80.0 (77.6) mm. L'identification sur le terrain. Les grandes dimensions, la poitrine jaune vif, deux bandes blanches de chaque côté de la tête, l'absence de bande alaire et la queue plutôt longue sont des traits bien distinctifs sur le terrain. L’habitat et le chant sont aussi utiles. Le chant: très varié, consiste en une série de bruits distincts, cogs, coûîts, et de ricanements nasil- lards souvent interrompus par une série de sifflements, qui rappellent légèrement ceux d’un homme qui appelle son chien. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les fourrés et les enchevêtrements de grands buissons en bordure des cours d’eau ou des étangs, les clairières comblées de végétation buissonnante, ainsi que d’autres endroits similaires. La nidification. Elle fait son nid dans un petit arbre, dans un arbuste ou dans un enchevêtrement d’arbustes, habituel- lement entre 2 à 5 pieds au-dessus du sol. Le nid est volumi- neux et composé de matériaux grossiers tels que des feuilles, des lambeaux d’écorce, de gros brins de paille et des tiges de plantes; l’intérieur est garni d’herbes fines. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blancs et tachetés, habituellement sur toute leur surface, de brun et de gris violacé. La femelle couve seule pendant 11 jours (G. A. Petrides). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud du Canada (trés localement) et le nord des Etats-Unis jusqu’au centre nord du Mexique, à la côte américaine du golfe du Mexique et au nord de la Floride. Elle hiverne depuis le Mexique et le sud du Texas jusqu’à l’ouest de Panama. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette polyglotte niche dans le sud de la Colombie-Britannique (vallée des rivières Okanagane et Similkameen), dans le sud-est de Alberta (Steveville; Empress; vallée de la rivière Milk), dans le sud de la Saskatchewan (vallée de la rivière French- man, ruisseau Maple; Fort San, près de Tregarva) et dans le sud de l'Ontario (comté de Perth, Port Burwell, pointe Pelée), Aire de nidification de la Fauvette polyglotte Elle est inusitée au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan; ile Machias Seal; St. Andrews), en Nouvelle-Écosse (île Brier, Port-Mouton) et à Terre-Neuve (Cappahayden, Saint- Jean). La plupart des données recueillies sur la côte de l’est Pont été en automne ou en hiver. Les sous-espèces. (1) Jcteria virens virens (Linnaeus): sud de Ontario. (2) J. v. auricollis (Deppe), parties supérieures plus grisâtres; blanc de la région malaire couvrant une plus grande surface; jaune des dessous plus intense: Colombie- Britannique, Alberta, Saskatchewan. FAUVETTE À CAPUCHON (Hooded Warbler)—Wilsonia citrina (Boddaert) PI, 59.-L., 5.0 a 5.73 po: Le mâle adulte a le front et les côtés de la tête jaune vif; le restant de la téte, le cou, la gorge et le haut de la poitrine, noirs; le restant des parties supérieures, vert olive jaunâtre; aucune bande alaire; une forte proportion de blanc sur le ramus interne des deux rectrices les plus externes de chaque côté de la queue et une tache blanche sur la troisième; les dessous, depuis le capuchon noir jusqu’à la queue, jaune vif. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais, dans les régions où le mâle a un capuchon noir, elle n’a que quelques traces de noir, parfois même pas du tout. Le blanc de la queue la différencie de la plupart des Fauvettes de coloris similaires, qui n’ont pas de bande blanche sur les ailes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 65.5-69.1 (67.6); queue, 55.4-59.7 (57.7); culmen exposé, 9.9-11.2 (10.7); tarse, 19.0-20.1 (19.7) mm. La femelle adulte: aile, 60.2-66.8 (63.0) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Le mâle adulte, avec son capuchon noir et son masque jaune, ne peut être confondu avec aucune autre espèce de Fauvette. Les femelles adultes et les femelles juvéniles, en automne, ont les parties supé- rieures vert olive et les dessous jaunes; au contraire du mâle, elles ne portent tout au plus que des traces de capuchon noir. Le blanc de la queue différencie la Fauvette à capuchon des autres Fauvettes de coloris jaune similaires sans bandes alaires blanches (voir la Fauvette à calotte noire). Le chant: ouita—ouita—oui—tit—6, rappelant celui de la Fauvette a tête cendrée, mais beaucoup plus fort. L’habitat. Cette Fauvette affectionne les forêts feuillues parvenues à maturité, particulièrement en bordure des vallées de cours d’eau et des flancs de ravins, où des repous- ses et des buissons croissent sur le parterre. Elle se rencontre dans les basses strates des forêts. La nidification. Le nid est en moyenne à environ 26 pouces au-dessus du sol, dans une fourche de repousse ou de buis- son, ou encore dans un enchevétrement de vignes. Le nid est fait de feuilles sèches et de lambeaux d’écorce retenus ensemble par des fils d'araignées; l’intérieur est tapissé de minces lambeaux d’écorce et d'herbes. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 3 ou 4, sont blancs et tachés d’éclabous- sures et de mouchetures brunes, surtout autour du gros bout. L’incubation dure 12 jours et les jeunes demeurent au nid environ 8 jours après leur éclosion (A. B. Williams). Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le nord-est du Nebraska jusqu’au Rhode Island, à l’est, et jusqu’au sud-est du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au nord de la Floride, au sud. Elle hiverne du sud-est du Mexique à Costa Rica et rarement jusqu'à Panama. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à capuchon niche seulement dans l’extrême sud de l'Ontario (Orwell, Tillsonberg). Elle erre légèrement plus au nord en Ontario (jusqu'à Toronto et à Kingston). Elle est inusitée en Nouvelle-Écosse (cap de Sable, 30 septembre 1962) et accidentelle dans le nord du Manitoba (Churchill, 10 juin 1952). Sa présence est hypothétique dans le sud du Québec et dans le sud du Nouveau-Brunswick (seulement des observations visuelles). FAUVETTE À CALOTTE NOIRE (Wilsons Warbler) —Wilsonia pusilla (Wilson) PL.59,.£,:425 4 5.10 Do: Le bec court est plutôt large à la base; les vibrisses autour du bec sont orientées en avant et dépassent les narines. Le mâle adulte a le sommet de la tête noir; le front jaune, ainsi qu’une bande superciliaire; le restant des parties supérieures vert olive, jusqu'aux tectrices des oreilles qui sont de même couleur; le restant des côtés de la tête, jaune; aucune bande alaire ni tache blanche sur la queue; les dessous, jaune citron, y compris les tectrices sous-caudales; les côtés et les flancs teintés de vert olive. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais le capuchon noir est habituellement réduit ou très camouflé d'olive. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent aux adultes, mais les plumes de la tête du mâle ont une plus forte proportion d’olive au bout; chez les femelles, la calotte est absente ou camouflée. Mensurations (W. p. pusilla). Le mâle adulte: aile, 52.0- 56.6 (54.3); queue, 46.5-50.0 (49.0); culmen exposé, 8.4-9.2 (8.8); tarse, 17.0-18.0 (17.4) mm. La femelle adulte: aile, 49.8-53.4 (51.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette de couleur jaune, sans bandes alaires ni taches pâles sur la 403 ee queue. Les adultes ont une calotte noire (plus petite chez les femelles) et une ravure superciliaire jaune vif. Les yeux noirs contrastent avec la face qui n’a pas d’autres traits faciaux distinctifs. Les juvéniles de la Fauvette jaune ont des bandes alaires jaunes et des taches jaunes sur la queue. La femelle et les juvéniles de la Fauvette à capuchon ont du blanc sur la queue. Le mâle du Chardonneret jaune est un oiseau de coloris jaune avec un capuchon noir, mais son bec de granivore et ses ailes noires facilitent son identifica- tion. Le chant: une rapide série presque saccadée de babils, dont l'intensité diminue en finale. L'habitat. Au cours de la saison de nidification, cette Fauvette fréquente les buissons, tels des buissons d’aulnes, de saules et de bouleaux glanduleux, dans des endroits humides, particulièrement en bordure de cours d’eau, d’étangs et de tourbières, à diverses altitudes en montagne, au fond des vallées buissonneuses, en flanc de montagne et dans les prés alpins. La nidification. Elle fait son nid sur le sol, souvent à la base d’un buisson, d’un petit arbre ou d’une touffe d'herbe. Le nid, qui est volumineux, est fait d'herbe, de petites feuilles et de mousse; l’intérieur est tapissé d’herbes et de poils. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, habituellement 5, sont blancs et tachés de petits points et d’éclaboussures brun rougeâtre. Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le nord de FAlaska jusqu’au Labrador et à Terre-Neuve, à l'est, et jusqu’au sud de la Californie, au centre du Nevada, au nord de l’'Utah, au nord de l’État de New York, au nord du Minnesota, au nord du Vermont et au centre du Maine, au sud. Elle hiverne depuis le nord du Mexique et le sud du Texas jusqu'à Costa Rica et à l’ouest de Panama. Aire de nidification de la Fauvette à calotte noire L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette à calotte noire réside en été et niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), le nord-ouest et l’est central du Mackenzie (delta du Mackenzie, Fort Anderson, lac de l Artillerie), le nord-ouest de la Saskatchewan (lac Athabasca), le nord du Manitoba (Herchmer, York Factory), le nord de l'Ontario (Fort 404 Severn, Fort Albany), le nord du Québec (golfe Richmond, lac de la Hutte-Sauvage; peut-être à Port-Nouveau-Québec), le centre du Labrador (Makkovik, Cartwright) et Terre- Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris Vile Vancouver), au sud-ouest et à l’est central de l'Alberta (parcs nationaux de Banff et des lacs Waterton; Nevis), au centre de la Saskatchewan (lac Kazan, Nipawin), au sud du Manitoba (lac Saint-Martin), au centre sud de l’Ontario (Sudbury), au sud du Québec (Amos, Poste-de-Mistassini, lac Saint-Jean, côte nord du golfe Saint-Laurent, ile Anti- costi, comté de Matane, Gaspé), au Nouveau-Brunswick (localement, Tabusintac) et localement en Nouvelle-Ecosse (Deerfield, anse Harrington; probablement ile du Cap- Breton). En migration, elle se rencontre dans l’Île-du- Prince-Édouard, mais il est possible qu’elle y niche rare- ment. Elle est accidentelle dans le nord de l’île Baffin (Arctic Bay, juillet 1954). Les sous-espèces. (1) Wéilsonia pusilla pusilla (Wilson): Mackenzie (Fort Anderson, lac de l’Artillerie), nord et est de l’Alberta (nord et est des Rocheuses et leurs contreforts), Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Labrador, Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Ecosse. (2)W. p. pileolata (Pallas), coloration des parties supérieures et des dessous plus vive que chez la forme pusilla: sud du Yukon (aucun spécimen de la partie nord n’a été étudie, mais les spécimens capturés à Old Crow ont été rattachés à la forme pusilla par Irving en 1960), Colombie-Britannique (intérieur), nord-ouest de l’Alberta (Rocheuses et contre- forts). (3) W. p. chryseola Ridgway, coloration des parties supérieures et inférieures plus vive que chez la forme pileolata: côte sud-ouest de la Colombie-Britannique (Vic- toria, Vancouver). t FAUVETTE DU CANADA (Canada Warbler)— Wilsonia canadensis (Linnaeus) PI. 60. L., 5.0 à 5.75 po. Les vibrisses du bec sont bien développées. Les ailes sont plutôt longues et pointues. Le mâle adulte a le front et la plus grande partie du capuchon noirs, mais les plumes de ces régions sont bordées de gris et souvent celles du centre du front sont marquées d’une mince ligne grise; le restant des parties supérieures est gris bleuâtre; aucune bande alaire ni marque caudale; une mince rayure jaune depuis la base du bec jusqu'aux yeux; un cercle jaune autour des yeux; une région noire qui s'étend depuis les lores jusqu'aux côtés du cou en passant sous les yeux; les dessous jaune vif, sauf un collier de points noirs et les tectrices sous-caudales blanches. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais son coloris est plus terne. Elle a peu ou pas de noir sur le front; le sommet de la tête souvent teinté de jaune olive; le noir de la face plutôt gris olivâtre; les points de la poitrine plus épars et bruns ou olive, au lieu de noirs. Les juvéniles, en automne, ressemblent à la femelle adulte, mais les mar- ques de la poitrine sont encore moins prononcées et les parties supérieures sont souvent lavées de brun olivâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 61.9-67.8 (64.8); queue, 53.3-58.5 (56.2); culmen exposé, 10.0-11.4 (10.7); tarse, 18.0-19.5 (18.9) mm. La femelle adulte: aile, 60.1-62.6 (61.6) mm. L'identification sur le terrain. Cette Fauvette porte un collier noir (mais à peine marqué et grisatre chez les femelles et chez les juvéniles) sur les parties inférieures jaune vif, sans autres marques. Elle s’identifie à ses parties supé- rieures gris uniforme, au cercle jaunâtre autour des yeux, à la mince rayure jaunâtre entre la base du bec et les yeux, ainsi qu’aux tectrices sous-caudales blanches. Le chant: un unique {chip (quelquefois 2) suivi d’une tres légère pause, ensuite un chant rapide et légèrement saccadé qui contient souvent des strophes caractéristiques, comme didjeti. L’habitat. Cette Fauvette fréquente les parterres buisson- neux des régions boisées et les grands buissons tels les aulnes et les saules en bordure de cours d’eau, de marais et d’endroits humides similaires. La nidification. Elle fait son nid sur le sol, ou tout près, sous un arbuste, sur un tertre de mousse, sur une souche ou sur un tronc renversé et couvert de mousse, dans un trou d’une berge ou dans les racines d’un arbre renversé. Le nid, plutôt volumineux, est fait de plantes, d’herbe, de feuilles et de lambeaux d’écorce; l’intérieur est garni de fines fibres végétales, de radicelles et souvent de poils. Distribution géographique. Cette Fauvette niche au Cana- da, de l'Alberta à la Nouvelle-Écosse, à l’est, et aux Etats- Unis jusqu’au centre du Minnesota, au centre du Michigan, au nord de l’Ohio et dans les Appalaches jusqu’à l’est du Aire de nidification de la Fauvette du Canada Tennessee, au nord-ouest de la Georgie, à l’ouest de la Caro- line du Nord et au nord du New Jersey, au sud. Elle hiverne de la Colombie et du Venezuela jusqu’au centre du Pérou. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette du Canada réside en été et niche dans le nord et le centre de l'Alberta (de Fort McMurray jusqu’à la rivière Beaver, au sud du lac Cold, au sud, et jusqu’à Belvédère, Joussard et probable- ment Grimshaw, à l’ouest), dans le centre de la Saskatche- wan (lac Flotten, Carlton, Cumberland House, Nipawin), dans le centre et le sud-ouest du Manitoba (Le Pas, lacs de l’'Orignal et des Cèdres, lac Saint-Martin), dans le centre nord et le sud de l'Ontario (lac Favourable, Moose Factory, lac Abitibi; au sud, autrefois, au moins jusque dans le comté de Middlesex); dans le centre sud et le sud du Québec (Poste-de-Mistassini, Matamec, île Anticosti, Montréal, Hatley, Gaspésie), au Nouveau-Brunswick, dans l'Île-du- Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l'ile du Cap-Breton). FAUVETTE FLAMBOYANTE (American Redstart)— Setophaga ruticilla (Linnaeus) PI. 60. L., 4.7 à 5.7 po. Le bec est large à la base en comparaison de celui des autres Fauvettes. Les ailes sont plutôt longues et pointues. Le måle adulte a la tête, le cou, le dos, la gorge et le haut de la poi- trine, noirs; les rectrices centrales, noires; une large bande terminale noire sur les autres rectrices qui sont orangées ou saumon; les ailes, noires avec une appréciable proportion d’orangé à la base des rémiges; les côtés de la poitrine et les tectrices sous-alaires, orangés; le ventre, blanc: les côtés, teintés d’orangé. La femelle adulte a le sommet de la tête, l'arrière du cou et les côtés de la tête gris, tournant à olive sur le dos et sur le croupion; un motif de coloration, sur ses ailes et sur la queue, semblable à celui du mâle adulte, mais où les taches orangées sont remplacées par des taches jaunes; la gorge et la poitrine, blanc grisâtre terne: le restant des parties inférieures, blanc avec des taches jaunes de chaque côté de la poitrine; le centre de la poitrine, les côtés et les flancs, souvent teintés de jaunâtre. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables à la femelle adulte, mais ils portent des marques noires irrégulièrement réparties sur la tête et sur le plumage de fond. Mensurations (S. r. tricolora). Le mâle adulte: aile, 61.7- 65.5 (63.5); queue, 55.0-58.5 (56.8); culmen exposé, 8.0-9.1 (8.7); tarse, 17.0-18.5 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 57.1-62.4 (59.4) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Fauvette ornée de marques distinctives, qui a l'habitude d’étaler fréquemment la queue et de déployer ses ailes vers le bas. Le mâle adulte, avec son motif de coloration noir et orangé, ne saurait être confondu avec aucune autre espèce. La femelle adulte et les juvéniles, dont les parties supérieures sont grises, ont le motif de coloration des ailes, de la queue et de la poitrine semblable à celui du mâle adulte, mais les marques orangées sont remplacées par des marques jaunes. Le chant: aigu, vibrant, mais variable, tsi tsi tsi tsi tsf-o (coulé en finale) ou titsé titsé titsé, ainsi que d’autres chants. L'habitat. Cette Fauvette fréquente les secteurs relative- ment clairs des forêts feuillues ou mixtes, les forêts en regain, les boisés et les grands buissons. La nidification. Elle fait habituellement son nid dans un feuillu, généralement entre 6 et 25 pieds au-dessus du sol. Le nid est souvent placé dans une fourche ou dans un groupe de branches verticales. Il est solide et soigneusement fabriqué d'herbe, de duvet végétal et de lambeaux d'écorce; l'intérieur est garni de poils, d'herbe, de radicelles ou de plumes. Les oeufs, au nombre de 3 à $, habituellement 4, sont blancs et tachetés de mouchetures et de points bruns, 405 LEED" ,,,-;-:,:-- ee "™_—S=e 7 ainsi que de quelques petites taches gris violacé. La femelle couve seule pendant 12 jours (A. C. Bent). Aire de nidification de la Fauvette flamboyante Distribution géographique. Cette Fauvette niche depuis le sud-est de l'Alberta jusqu’au Labrador et à Terre-Neuve, à l’est, et jusqu'à l’est de Oregon, au nord de l’Utah, au nord du Colorado, au sud-est de l'Oklahoma, au sud-est de la Louisiane et au centre de la Georgie, au sud. Elle hiverne au Mexique, à Cuba et à Porto Rico, jusqu’en Équateur et au nord du Brésil. L’aire de dispersion au Canada. La Fauvette flamboyante réside en été et niche depuis le nord de la Colombie-Britan- nique (Atlin, Liard Crossing), l’ouest central et le sud cen- tral du Mackenzie (Fort Norman, Fort Resolution), le centre nord de la Saskatchewan (lac Kazan, Cumberland House), le centre nord du Manitoba (lac Cormorant, Thicket Portage), le centre nord de l'Ontario (lac Favourable, Moose Factory), le centre du Québec (Eastmain; Poste-de-Mistas- sini; côte nord du golfe Saint-Laurent; 22 milles au nord de l'embouchure de la rivière Saint-Augustin; île Anticosti), le sud du Labrador (baie des Oies) et Terre-Neuve, jusque dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique (à l’est de Pemberton), au sud de l’Alberta (mais seulement locale- ment dans le sud-est: collines Cyprés), au centre sud de la Saskatchewan (apparemment seulement au cours des migra- tions dans la plus grande partie des prairies méridionales: probablement dans les collines Cyprés), au sud du Manitoba, =~ au sud de l'Ontario, au sud du Québec (y compris les îles = de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton). Des observations visuelles ont été faites dans lex- tréme sud central du Yukon (Watson Lake, rivière Morley). Elle est accidentelle dans l'ile Banks (Sachs Harbour, 19 septembre 1952) et à Port Burwell (T. du N.-O.). Les sous-espèces. (1) Setophaga ruticilla tricolora (Müller): dans tout le Canada, sauf dans l'extrême sud de l'Ontario. (2) S. r. ruticilla (Linnaeus), dont les femelles adultes et les mâles juvéniles ont les parties supérieures légèrement plus foncées: extrême sud de l'Ontario (au sud de Hamilton). 406 Famille Ploceidae- Granivores de l’Ancien Monde Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 2; au Canada: | Il n’y a aucune espèce de cette famille de l’Ancien Monde qui soit indigène à l’ Amérique. Une seule espèce, le Moineau domestique, a été introduite au Canada; il est maintenant florissant dans la majeure partie du Canada et aux États- Unis. MOINEAU DOMESTIQUE (House Sparrow (English Sparrow) ) Passer domesticus (Linnaeus) PL 052 1:58 8.0.10. Le Moineau est généralement plus robuste que la plupart de nos Pinsons indigènes et il a un bec fort, relativement épais. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le dessus de la tête, la nuque et le croupion gris; une tache marron depuis les yeux jusqu’à la nuque, s’élargissant sur le cou; un petit point blanc en arriére des yeux; une tache noire entre les yeux et la base du bec; le dos marqué de rayures noires, chamois et marron; une bande alaire blanche; la queue entièrement brun foncé, mais dont les rectrices sont finement lisérées de chamois; la gorge et le milieu de la poitrine, noirs; les tectrices des oreilles, grises; la mâchoire inférieure et les côtés du cou, blanc grisâtre; les côtés et les flancs, gris ou chamois; les tectrices sous-alaires, teintées de brun chamois; le bec noir; les pattes brunâtres. Le mâle adulte, en automne et en hiver, est semblable au mâle adulte en plumage nuptial, mais son coloris est généralement plus brunâtre et les plumes noires de sa gorge et de sa poitrine sont en partie dis- simulées par leur bout gris; le bec est brun foncé et pâle à la base. La femelle adulte a les parties supérieures brun terne; le dos rayé comme chez le mâle, mais elle n’a pas de tache marron en arrière des yeux, peu ou pas de marron sur les tectrices alaires; aucune trace de noir sur la gorge ni sur la poitrine; une rayure superciliaire chamois pâle depuis le dessus des yeux jusqu’à la nuque; les dessous lavés de chamois; le bec semblable à celui du mâle en hiver. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent aux adultes en plumage d’automne, mais les mâles juvéniles ont le noir de la gorge et de la poitrine encore mieux dissimulé par le bout pâle des plumes que chez les mâles adultes. Mensurations. Le mdle adulte: aile, 73.9-79.0 (76.4); queue, 54.5-60.0 (57.9); culmen exposé, 12.1-13.9 (12.8); tarse, 18.5~20.0 (19.3) mm. La femelle adulte: aile, 72.4-77.5 (74.7) mm. L’identification sur le terrain. C’est le granivore commun qui se rencontre près des bâtiments des villes et des fermes; il est ainsi connu de tous. Le mâle a un plastron noir (en partie camouflé en automne et en hiver), une tache marron entre la nuque et les yeux, ainsi qu’une bande blanche sur chaque aile. La femelle a les parties supérieures brun terne, une rayure chamois peu prononcée en arrière des yeux, les dessous gris sale et le bec plus gros que celui des granivores indigènes au pays. Le cri est distinctif, Le chant: de mono- tones tchirp ou tchissique répétés sans relâche jusqu’à nous lasser, qui ne sont que trop familiers à tous ceux qui habi- tent les villes; aussi de rauques babils. L’habitat. Cet oiseau fréquente le voisinage des habita- tions et des terres cultivées: villes, fermes, champs, parterres, dépotoirs, rues et bordure de routes. La nidification. Il niche dans des anfractuosités d’édifices, dans de denses enchevêtrements de plantes grimpantes sur les édifices, dans des maisonnettes d’oiseaux, dans des creux d’arbre naturels, dans des trous de Pics et sur des branches d’arbre; il chasse souvent les Hirondelles à front blanc de leurs nids de boue et utilise occasionnellement les terriers creusés dans les berges par les Hirondelles des sables. Le trou est comblé de matériaux grossiers tels de la paille, des plumes et des débris de toutes sortes. Lorsque le nid est construit dans des branches d’arbre, il consiste en une struc- ture à dome, mal assujettie, dont le trou servant d’entrée est placé sur le côté. Les oeufs, au nombre de 3 à 7, le plus sou- vent 5, sont blancs, verdâtre pâle ou bleuâtres; ils sont plutôt uniformément tachetés de points gris et bruns. L’in- cubation dure 12 ou 13 jours, ou même 14 jours; elle est assurée en plus grande partie par la femelle, avec une cer- taine assistance du mâle (Jourdain, dans Witherby). Distribution géographique. Le Moineau domestique est indigène à l’Eurasie et au nord de l’Afrique. Il a été introduit par l’homme dans différentes parties du Monde, y compris l'Amérique du Nord et l’ Amérique du Sud. En Amérique du Nord, il niche depuis le Canada jusqu’au sud des États- Unis et au centre sud du Mexique (Guerrero). L’aire de dispersion au Canada. Le Moineau domestique a été introduit et s’est implanté dans une vaste superficie au pays (il a d’abord été introduit en Amérique du Nord, en 1850, à Brooklyn (New York) et un peu plus tard au Canada, à Québec et à Halifax). Il réside en permanence et niche depuis le centre et le nord-est de la Colombie-Britannique (île Porcher, Fort Nelson), le sud-ouest de Mackenzie (Fort Simpson, Fort Smith), le nord-ouest et le centre de la Sas- katchewan (lac Athabasca, lac Emma), le nord du Manitoba (Churchill), le nord de Ontario (Fort Severn, Fort Albany, Moose Factory), le sud-ouest du Québec (La Ferme, Chi- bougamau, lac Saint-Jean, Godbout, Sept-Îles, île Anticosti, Gaspésie; sa présence a été signalée, sans données de nidifi- cation, 4 Havre-Saint-Pierre) et au nord de Terre-Neuve (St. Anthony), jusqu’aux régions les plus méridionales du Canada, y compris l’île Vancouver (C.-B.), les provinces Maritimes et les îles de la Madeleine (Québec). Une seule sous-espéce. Passer domesticus domesticus (Linnaeus). Observations d’intérét particulier. Ce fut une erreur d’in- troduire le Moineau domestique en Amérique du Nord. Il s’est multiplié et s’est implanté dans la plupart des régions peuplées du Canada et des Etats-Unis. C’est un forban querelleur qui chasse nos oiseaux indigènes des cavités propres à leur nidification pour les utiliser à son profit. Il est bien connu des personnes qui disposent des maison- nettes d’oiseaux à l'intention de nos espèces indigènes et il réussit à faire concurrence, avec succès, malheureusement, aux Hirondelles bicolores et à d’autres espèces pour trouver où nicher. L'auteur a pu observer, à une occasion, un Moineau domestique qui a réussi à pousser hors du nid les oeufs d’une Hirondelle à front blanc. Cette espèce introduite est sans doute un des facteurs importants dans la récente diminution des populations de |’Hirondelle à front blanc. Famille Icteridae-Sturnelles, Carouges, Orioles, Mainates, Vachers et Troupiales Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 22; au Canada: 12 Cette intéressante famille est restreinte à l’hémisphère occi- dental. Le coloris des diverses espèces varie beaucoup du noir uniforme (souvent fortement lustré) au jaune, au brun, au rouge ou à l’orangé. Comme chez les Fringillidés, les tomies des mandibules s’orientent brusquement à angle obtus vers la base du bec, mais chez la plupart des Ictéridés, le bec est long, effilé et moins conique que chez les Frin- gillidés; le culmen se prolonge habituellement sur le front. Les ailes sont nanties de 9 primaires. La queue est de longueur variable et souvent de forme arrondie. GOGLU (Bobolink) — Dolichonyx oryzivorus (Linnaeus) Pl. 61. L., 6.5 a 8.0 po. Le bec court a la forme d’un bec de Pinson: les ailes, dont les deux rémiges les plus externes sont les plus longues, sont plutôt allongées; la queue plutôt raide est composée de rectrices au bout pointu; le doigt postérieur est très allongé. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête et les dessous noirs; quelques plumes sur les flancs, sur l’abdomen et parmi les tectrices sous-caudales, lisérées de chamois: une grande tache chamois sur l'arrière du cou; le haut du dos noir rayé de chamois; le restant du dos, le croupion, les tectrices sus-caudales et les scapulaires variant de gris pâle à blanchâtre; les ailes et la queue noiratres, mais les plumes de ces parties ont une bordure jaunâtre; le bec noir, les pattes brunes. Le mâle adulte, en plumage d'hiver, ressemble à la femelle adulte, mais 1l a souvent quelques plumes noires conservées pour quelque temps après la mue, mais avant de quitter le Canada à l'automne. La femelle adulte a les parties supérieures olive jaunatre et rayées de noir; une rayure pâle au centre de la tête, bordée de chaque côté d’une large ligne noire ou brunatre; les côtés de la tête, olive jaunâtre, avec une étroite rayure noirâtre s'étendant vers l'arrière de la tête depuis les yeux; les ailes et la queue foncées, mais les plumes de ces régions sont lisérées d'olive jaunâtre; les dessous olive jaunâtre uniforme, sans marques, mais les côtés, les flancs et les tectrices sous-caudales sont rayées de noir; le bec brun, plus foncé au bout; les pattes brunes. Les juvéniles, en plumage d'automne, ressemblent à la femelle adulte, mais ils ont les dessous nettement plus jaunâtres. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 92.8-99.8 (95.5): queue, 63.5-70.5 (66.6); culmen exposé, 14.5-15.8 (15.2): tarse, 26.0-28.0 (27.0) mm. La femelle adulte: aile, 83.0-88.4 (85.9) mm. Traits distinctifs. Les femelles adultes, les adultes des deux sexes en plumage d’automne, ainsi que les juvéniles en plu- mage d’automne, ont les parties supérieures rayees et un 407 Fig. 66 Rectrices pointues du Goglu bec de granivore; ils ressemblent ainsi de très près aux Pinsons. L’ongle long du doigt postérieur du Goglu rappelle celui des Bruants, mais les Bruants n’ont pas les rectrices effilées. Quelques espèces ont des dimensions plus faibles que celles du Goglu et l’ongle de leurs doigts postérieurs n'est pas allongé. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte, au printemps et en été, est un des oiseaux les plus faciles à reconnaître, ayant les dessous noirs, les scapulaires blanchâtres, le croupion blanc grisâtre et une grande tache marron à Par- rière du cou. Dans l'Ouest, le mâle du Pinson noir et blanc a aussi les parties inférieures noires, mais les régions blanches de son plumage sont restreintes à des taches blanches sur les ailes. Les femelles et les juvéniles en plumage d'automne ressemblent de très près aux Pinsons, mais les dimensions des Goglus sont légèrement plus grandes, leur coloration jaunâtre, plus prononcée et leurs cris, très distinctifs. Le chant: un charmant glouglou sonore qui consiste en de courtes notes à tonalité de banjo émises par le mâle en vol, faisant de rapides mais faibles battements d’ailes, ou alors qu’il est perché. Aussi, un cri d’alarme caractéristique émis à la fin de l'été ou en automne, pouvant s’interpréter comme pingue et servir à identifier les femelles et les juvéniles qui ressemblent de près à certains Pinsons. L’habitat. Le Goglu fréquente les champs et les prés où croissent de grandes herbes, du trèfle, de l’alfa ou des céréales; aussi, en automne, des marais et d’autres endroits à découvert. La nidification. Il fait son nid sur le sol, dans de grandes herbes ou autres plantes hautes, dans des endroits à dé- couvert. Le nid, sans consistance, est fait d’herbe ou de tiges de plantes; l’intérieur est légèrement tapissé d’herbes fines. Les oeufs, au nombre de 4 à 7, habituellement 5 ou 6, varient de gris pâle à brunâtre pâle et sont irrégulièrement tachetés d’éclaboussures et de points bruns et gris violacé. Selon divers auteurs, le femelle incube seule durant 10 à 13 jours, Distribution géographique. Le Goglu niche depuis le sud- est de la Colombie-Britannique jusqu'en Nouvelle-Écosse, jusqu’au nord-est de la Californie, au nord de l’Utah, au 408 DE man Oe centre du Colorado, au nord-est du Kansas, au centre de l'Illinois, au nord-ouest de l’Ohio, au nord de la Virginie occidentale, à la Pennsylvanie et au centre du New Jersey, au sud. Il hiverne dans l’est de la Bolivie, dans l’ouest du Brésil, au Paraguay et dans le nord de l’Argentine. L’aire de dispersion au Canada. Le Goglu est un résident d’été qui niche dans l’intérieur sud de la Colombie-Britan- nique (Penticton, Waldo; en quelques endroits au nord, jusqu’à 150-Mile House), dans le sud de l’Alberta (Heins- berg, Camrose, Calgary), dans le centre et le sud de la Sas- katchewan (Saskatoon, Nipawin, Eastend, Yorkton, Regi- na), dans le sud du Manitoba (Garland, Saint-Laurent, Whitemouth), dans le centre et le sud de l’Ontario (au sud de Port-Arthur et de Chapleau; sa présence a été signalée en été et il niche probablement à Sioux Lookout, à Kapus- kasing, à Missanabie, à Strickland, à Cochrane et à Mathe- son), dans le sud-ouest du Québec (Taschereau, Amos, lac Saint-Jean, Percé vers le sud, mais on ne sait trop s’il niche aux iles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, en Nou- velle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton) et dans l'Île- du-Prince-Édouard (Bideford, Ellerslie). Son implantation dans l’Île-du-Prince-Édouard est récente. Aire de nidification du Goglu Il est inusité dans le nord de l'Ontario (Moose Factory), à Terre-Neuve (cap Broyle, 9 juin 1956), dans le sud du Labra- dor (Gready, 12 septembre 1927) et dans le sud-est du Qué- bec (baie Bradore, été de 1924). STURNELLE DES PRÉS (Eastern Meadowlark)—Sturnella magna (Linnaeus) Pl. 61. L., 8.5 à 11.0 po. Le bec s’effile au bout et il est presque droit; il semble pointu vu de côté, mais, vu de dessus, le bout est légèrement arrondi; l’arête du bec (culmen) se prolonge sur le front; les ailes sont courtes; la queue, dont les rectrices sont légère- ment pointues, est plutôt courte; les pattes sont volumi- neuses; le doigt postérieur est particulièrement bien dé- velopé. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a une rayure chamois au centre de la tête, bordée de chaque côté d’une ligne noirâtre plus large; le restant des parties supérieures, marqué de rayures chamois, noires et brunes; les tertiaires et les secondaires, traversées de larges bandes noires, mais lisérées de brun clair; l’articulation antérieure de l’aile, jaune; les rectrices, gris brunâtre et marquées de bandes noires, mais celles de l’extérieur presque entièrement blan- ches; une rayure superciliaire claire depuis les narines jusqu’à la nuque, mais jaune en avant des yeux et chamois en arrière; une fine rayure noirâtre s’étendant en arrière de l’oeil; le restant des côtés de la tête, blanc grisâtre; les tec- trices des oreilles, habituellement marquées de fines bandes foncées; la gorge, la plus grande partie de la poitrine et de l'abdomen, jaune citron; un large croissant noir sur la poi- trine, s'étendant jusqu'aux côtés du cou; les côtés, les flancs et les tectrices sous-alaires, blanc chamois et marqués de rayures noires. La femelle adulte, en plumage nuptial, est semblable au mâle adulte, mais ses dimensions sont nette- ment plus faibles, son coloris est sensiblement plus terne et les rayures foncées de la téte, marquées de raies brunes; le croissant noir de la poitrine, plus petit. Les adultes et les juvéniles sont semblables aux adultes en plumage nuptial, mais ils ont les parties inférieures plus brunâtres, les plumes du corps ayant le bout chamois, de telle sorte qu’elles ob- scurcissent le croissant noir et rendent plus ternes les ré- gions jaunes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 116.7-125.0 (119.7); queue, 71.0-82.5 (78.1); culmen exposé, 27.5-34.6 (32.7); tarse, 38.5-41.5 (40.3) mm. La femelle adulte: aile, 104.0- 113.8 (107.4) mm. Traits distinctifs. Voir La Sturnelle de l’Ouest. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de la taille du Merle américain, qui a la queue courte et un croissant noir sur une poitrine jaune vif. Il vole avec des séries de battements rapides de ses ailes courtes, alternant avec du vol plané sur de courtes distances. Au vol, les rectrices ex- ternes blanches de la courte queue sont visibles. Le Pic doré et le Pic rosé ont aussi un croissant noir sur la poitrine, mais ils ont une tache blanche sur le croupion et leur queue est sans aucune trace de blanc. La Sturnelle de l’Ouest est le seul autre oiseau avec lequel la Sturnelle des prés puisse vraisemblablement étre confondue (voir la Sturnelle de Ouest). Le chant: un clair et aigu sifflement retentissent, qui peut s’interpréter comme où es-tu—suis-tu, entièrement différent du chant de la Sturnelle de l’Ouest; aussi, un rauque caquetage d’alarme. L’habitat. Cet oiseau fréquente les champs 4 découvert et d’autres endroits similaires où le sol est suffisamment recou- vert de végétation. En automne, il affectionne les chaumes. La nidification. Cette espèce fait son nid sur le sol dans des endroits herbeux à découvert. Le nid est dissimulé dans l'herbe et comporte un toit en forme de dôme. Il est fait d’herbe et de tiges de plantes; l'intérieur est garni d'herbe fines. Les oeufs, au nombre de 3 à 7, le plus souvent 5, sont blancs et marqués de mouchetures, d’éclaboussures et de points bruns et gris violacé. L'incubation dure 13 à 15 jours, habituellement 14, et est assurée par la femelle (G. B. Saun- ders, dans Bent). Distribution géographique. Cette Sturnelle niche depuis l’est de l'Ontario jusqu’au Nouveau-Brunswick, à lest, dans se Lz Se Aire de nidification de la Sturnelle des prés tout le centre et l’est des Etats-Unis, jusqu’en Arizona, au Nouveau-Mexique, au Texas, à la côte du golfe du Mexique, à Cuba, dans tout le Mexique et l’Amérique Centrale, jusqu’en Colombie, au Venezuela, en Guyane Britannique et au Brésil. L’aire de dispersion au Canada. La Sturnelle des prés niche dans le sud de l’Ontario (au sud de Sault-Sainte-Marie, de North Bay et d'Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (lac Blue Sea, Stoneham, Rivière-du-Loup, Biencourt), dans le sud du Nouveau-Brunswick (Sussex) et en Nouvelle-Écosse (Windsor, mais rare en été). Il y aurait lieu de vérifier les données ayant trait à sa nidification dans les îles de la Made- leine (P.Q.). Sa présence a été signalée sans données de nidification aussi au nord que dans le centre de l’Ontario (Gogama, Cochrane, Engelhart); au lac Saint-Jean, à Pointe-des- Monts, à Sept-Îles et à Percé (P.Q.), ainsi que dans l’Île-du- Prince-Édouard. Elle est accidentelle dans l’ouest central du Québec (Eastmain, 17 novembre 1946) et à Terre-Neuve (St. Shotts, 4 janvier 1938). Elle hiverne dans l'extrême sud de l'Ontario (pointe Pelée, London, Toronto, Hamilton, Kingston, occasion- nellement aussi au nord qu’à Ottawa); rarement en Nou- velle-Écosse (la plupart des individus qui tentent d’hiverner, ne survivent cependant pas). Une seule sous-espèce. Sturnella magna magna (Linnaeus). STURNELLE DE L'OUEST | (Western Meadowlark)—Sturnella neglecta Audubon Pl. 61. L., 8.5 a 11.0 po. Ressemble de très près à la Sturnelle des prés, mais elle a plus de jaune sur la gorge, soit jusqu’au bas des joues (régions malaires); elle a les parties supérieures plus pâles et plus grisâtres, mais la bordure des plumes est à la fois plus pâle et plus large; les ailes et la queue ont des bandes transver- sales plus distinctes (ne convergent pas ou ne se fusionnent pas autant que chez la Sturnelle des prés); les côtés et les flancs sont marqués plutôt de points que de rayures. 409 Fig. 67 Tête (A) de la Sturnelle des prés (B) de la Sturnelle de l'Ouest Mensurations (S. n. neglecta). Le mâle adulte: aïle, 121.0- 132.0 (125.6); queue, 72.0-79.0 (76.0); culmen exposé, 29.9- 35.8 (32.7); tarse, 36.5-40.5 (38.0) mm. La femelle adulte: aile, 105.5-118.5 (109.9) mm. L'identification sur le terrain. Habituellement, il n’est pas possible de différencier la Sturnelle de Ouest de la Sturnelle des prés par l'observation visuelle seulement. Leur chant est cependant très différent. Il consiste en de riches notes glou- gloutantes, entièrement différentes des notes claires et aiguës de la Sturnelle des prés. Aussi, un guttural tchoc, différent de tout cri émis par la Sturnelle des prés. L’habitat. Cette Sturnelle fréquente les endroits herbeux à découvert, tout comme la Sturnelle des prés. La nidification. Son comportement au cours de la nidifica- tion est semblable à celui de la Sturnelle des prés. Distribution géographique. Cette Sturnelle niche depuis la Colombie-Britannique jusqu’au sud de l’Ontario, à l’est, et jusqu’au nord du Mexique, au centre du Texas et en Loui- siane, au sud. L’aire de dispersion au Canada. La Sturnelle de Ouest niche dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (au sud du lac François et du lac Lonesome, ainsi que dans l’île Vancouver), dans le nord central et le sud de l’Alberta (au sud de Peace River), dans le centre et le sud de la Sas- katchewan (au sud du lac Meadow, du lac Amyot et de Nipawin), dans le sud du Manitoba (rivière du Cygne, Gar- land, lac Saint-Martin, Sprague), dans l’ouest de I’Ontario (Emo, Dryden, Port-Arthur), dans le sud de l’Ontario (rare- ment et localement: Sault-Sainte-Marie, Rutherglen, Hamil- ton, Bradford) et trés rarement dans le sud-ouest du Québec (à Québec, où elle s’est accouplée à la forme magna). Elle hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique; occasionnellement dans le sud de l’Alberta, dans le sud de ja Saskatchewan et dans le sud du Manitoba. Elle est inusitée dans le sud du Mackenzie (Fort Simpson et 30 milles au sud), dans le nord du Manitoba (Churchill) et dans l’est central de l'Ontario (Moose Factory, Mooso- nee). Les sous-espèces. (1) Sturnella neglecta neglecta Audu- 410 bon: Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec. (2) S. n. confluenta Rathbun, coloris plus foncé; plus forte proportion de noirâtre sur les parties supérieures que chez la forme neglecta): dans tout le sud de la Colombie-Britan- nique (aussi à l’est qu’à Elko). = J / a \ Fie \ Cr Le Cc Aire de nidification de la Sturnelle de Ouest Observations d’intérêt particulier. Bien qu’on ait autrefois désigné les Sturnelles sous le nom d’Alouettes, elles n’ont aucune affinité avec ces dernières; elles sont en effet des espèces à coloris très vif appartenant à la famille des Icté- ridés. Il y a deux espèces de Sturnelles au Canada, la Stur- nelle de Ouest et la Sturnelle des prés. Beaucoup de gens sont étonnés de constater combien différent peut être le chant de deux espèces qui se ressemblent de si près. CAROUGE À TÊTE JAUNE (Yellow-headed Blackbird) Xanthocephalus xanthocephalus (Bonaparte) Pl. 62. L., 8.5 à 11.0 po. (la longueur de la femelle est beaucoup plus faible que celle du mâle). Le mâle adulte a la tête, le cou et la plus grande partie de la poitrine jaune intense, presque orangé, et souvent, un peu de jaune sur les plumes près de l’abdomen; une tache noire près des yeux; une mince bande noire près de la base du bec; une tache blanche sur les ailes (les tectrices des primaires et une partie des grandes tectrices alaires); le restant du plumage, noir. La femelle adulte est presque entièrement brun foncé et n’a pas de tache blanche sur les ailes; ses rayures superciliaires, ses joues et sa gorge varient de blan- châtre à jaunâtre, tournant habituellement au jaune au haut de Ja poitrine, mais quelquefois aussi presque entièrement blancs; le bas de la poitrine est marqué de rayures blanches. Le mâle juvénile, le premier automne, ressemble à la femelle adulte, mais ses dimensions sont plus grandes et le jaune de son coloris est plus foncé et plus intense; le bout des tec- trices primaires est blanc, formant ainsi une marque alaire blanche peu prononcée. Le mâle juvénile, le premier prin- temps, ressemble au mâle juvénile en plumage d’automne, mais le jaune de son plumage est plus pur et le dessus de sa tête est plus noirâtre. La femelle juvénile, en plumage d’au- tomne, est semblable à la femelle adulte. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 135.0-143.5 (139.9); queue, 95.0-107.5 (101.9); culmen exposé, 21.4-25.8 (23.2); tarse, 33.0-35.5 (34.3) mm. La femelle adulte: aïle, 112.0- 116.5 (113.8) mm. L'identification sur le terrain. La mâle adulte ne saurait être confondu avec aucune autre espèce. La femelle adulte et les juvéniles ne pourraient guère être confondus avec aucun autre oiseau à cause du jaunâtre ou du blanchâtre de leur tête et de leur poitrine. Le chant: un ioulement souvent discordant s’interprétant comme clip —cloup —a—G—ou. Le cri: {chouc. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, ce Carouge fréquente les terrains marécageux, les marais par- semés de nappes d’eau et le bord des lacs, là où il y a de la végétation émergeante propre à ses exigences. Il cherche aussi sa nourriture dans les champs de céréales, dans les labours frais, dans les cours des fermes et en d’autres endroits similaires. La nidification. Il fait son nid dans de la végétation émergeante, habituellement au-dessus de l’eau. Le nid, qui est fixé à des plantes paludéennes vivantes, consiste en une structure en forme de panier, tissée de plantes mortes gorgées d’eau. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituelle- 1 \ Aire de nidification du Carouge a téte jaune ment 4, sont blanchâtres et densément mouchetés de brun et de gris. La femelle couve seule durant 12 ou 13 jours (R. W. Fautin). Distribution géographique. Ce Carouge niche depuis l’inté- rieur central de la Colombie-Britannique jusqu’à l'extrême ouest de l’Ontario et au nord-ouest de l'Ohio, à l'est, et jusqu’au sud de la Californie, au nord-est de la Basse-Cali- fornie, au sud du Nouveau-Mexique, au nord du Texas, au Missouri et au nord-ouest de l’Indiana, au sud. Il hiverne du sud-ouest central de la Californie au sud de la Louisiane, à l’est, et au centre sud du Mexique, au sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Carouge à tête jaune ee — EEE niche dans l’intérieur central et le sud de la Colombie- Britannique (lac Ootsa, lac Tachick, Kleena Kleene, vallée de la rivière Okanagane, Wardner), en Alberta (au nord du delta de la rivière Athabasca et du district de la rivière de la Paix, mais localement dans le Sud), dans le centre nord et le sud de la Saskatchewan (au sud du lac Kazan et de la riviére Churchill), dans le centre et le sud du Manitoba (lacs des Cèdres et de l’Orignal, La Rivière, plage Victoria) et dans l’extrême ouest de l’Ontario (Rainy River, lac Saga- nagons). Sa présence a été signalée en été aussi à l’est qu'à Quibell et au lac Nipigon (Ontario). Il est inusité dans l’extréme sud-ouest de la Colombie-Britannique (île Dennan Spit), dans le sud du Mackenzie (Fort Simpson, Hay River), dans le nord du Manitoba (Churchill) et dans le sud de l'Ontario (Toronto, London, Stamford Centre). Il est acci- dentel au Québec (Rupert House, Godbout, Ste-Anne-de- la-Pocatière, Montréal). Sa présence est hypothétique (observations visuelles) en Nouvelle-Écosse (île de Sable, île Bon-Portage, cap de Sable). CAROUGE À ÉPAULETTES (Red-winged Blackbird)—Agelaius phoenicus (Linnaeus) PL 62. Ly 7.5 210.0. Le mâle adulte est entièrement noir, sauf les petites tectrices alaires qui sont rouges et les moyennes tectrices alaires qui sont chamois pale (formant une tache rouge lisérée de blane crémeux, bien visible a l’articulation antérieure des ailes). Les mâles juvéniles, le premier automne, sont noir terne: ils ont les plumes très obscurcies et lisérées de chamois et de brun rougeâtre sur les parties supérieures, ainsi que de chamois pâle ou de blanchâtre sur les dessous; habituelle- ment une rayure superciliaire chamois; une tache orangée marquée de points noirs sur les ailes (quelques individus ont peu ou pas d’orangé). Les mâles juvéniles, le premier printemps, Sont noir terne, avec quelques plumes bordées d’une teinte plus pâle; leur tache alaire orangée est marquée de points noirs. La femelle adulte est très différente du mâle adulte. Elle a les parties supérieures noir brunâtre, dont les plumes sont rayées et lisérées de chamois, de grisâtre et de roux; une rayure claire au centre de la tête et une autre de part et d’autre des yeux; les petites tectrices alaires (près de l'articulation antérieure de l’aile) parfois teintées de rougeâ- tre ou d’orangé; les dessous rayés de blanchâtre et de noira- tre; le dessous de la tête et de la gorge moins marqué ou immaculé, mais souvent teinté de rosâtre, de chamois ou de jaune verdatre. Mensurations (4. p. phoenicus). Le mâle adulte: aile, 115.0- 124.5 (120.3); queue, 88.0-97.5 (91.2); culmen exposé, 21.7- 24.7 (22.7); tarse, 26.5-29.5 (28.6) mm. La femelle adulte: aile, 96.0-102.5 (98.0) mm. L'identification sur le terrain. Les mâles sont habituelle- ment faciles à identifier, mais lorsqu'ils sont perchés, la tache rouge de l'articulation antérieure des ailes est souvent cachée. Cependant, il est possible de voir au moins la bor- dure blanc crémeux de la tache rouge. Les femelles ont la poitrine entièrement rayée de noir et de blanc, de même que l'abdomen et les côtés. Le chant: un joyeux et gargouillant 411 Aire de nidification du Carouge à épaulettes quand-qui-ri dont la première syllabe est relativement grave, la deuxième aiguë, et la troisième encore plus aiguë que les autres; il consiste habituellement en un trille. Le cri: com- munément un fchoc: aussi, en cas d'alarme, un ti-eur coulé en descente. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les marais d’eau douce et le bord de l’eau où il y a abondance de quenouilles, de scirpes, de laîches et d’autres plantes similaires; les bords de l’eau où il y a des buissons et de petits arbres; occasionnellement, les hautes terres sèches. Il cherche le plus souvent sa nourriture dans les champs de céréales et dans les chaumes, dans les labours et dans divers types de terrain à découvert. Après la nidifica- tion, les vols se dispersent çà et là dans les campagnes durant le jour et convergent vers les marais pour s’y percher au crépuscule. La nidification. Voir L’habitat. Le nid consiste en une structure de plantes paludéennes grossièrement assemblées, sans trop de consistance, dont l’intérieur est tapissé d’herbes fines. Le plus souvent, il est fixé à des plantes paludéennes vivantes qui le supportent et moins souvent dans des buis- sons et dans de petits arbres au bord de l’eau; quelquefois dans les plantes des champs des terres hautes: rarement dans un arbre relativement grand. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont vert bleuâtre pâle et tachetés d’éclaboussures, de rayures et de points bruns, noirs, gris et violacés. La femelle assure seule la couvaison, laquelle dure 10 à 12 jours, habituellement 11 (A. A. Allen). Distribution géographique. Le Carouge à épaulettes niche depuis le nord-ouest de la Colombie-Britannique jusqu’au sud-ouest de Terre-Neuve, à l’est, et jusqu’à Costa Rica, au nord des Bahamas, à Cuba et à l’île des Pins, au sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Carouge à épaulettes niche depuis le sud du Yukon (lacs Von Wilczek), l'ouest central et le sud central du Mackenzie (Fort Norman, partie est du Grand lac de l'Ours, Fort Simpson, delta de la rivière des Esclaves), le nord-ouest et le centre de la Sas- katchewan (lac Athabasca, Cumberland House), le centre du Manitoba (Le Pas, Thicket Portage, Oxford House), le 41? PLANCHE 55 | Fauvette parula, a) mâle adulte b) femelle adulte c) juvénile, à Pautomne 2 Fauvette jaune, a) mâle adulte b) femelle adulte 3 Fauvette de Brewster: hybride de la Fauvette à ailes dorées et de la Fauvette à ailes bleues 4 Fauvette à ailes bleues, mâle adulte en plumage nuptial 5 Fauvette à ailes dorées, a) femelle adulte b) mâle adulte 6 Fauvette vermivore 7 Fauvette orangée, mâle adulte 8 Fauvette noire et blanche, a) mâle adulte en plumage nuptial b) juvénile, à l'automne | | i À | st a es See Ss Se ee eee ree lL | ay PLANCHE 56 ] Fauvette obscure, a) mâle en plumage nuptial b) juvénile, à l’automne 2 Fauvette verdatre, a) male adulte en plumage nuptial b) juvénile, à l’automne 3 -Fauvette à joues grises, a) adulte en plumage nuptial b) juvénile, à l’automne 4 Fauvette à tête cendrée, a) mâle adulte en plumage nuptial b) juvénile, à l’automne 5 Fauvette tigrée, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle adulte en plumage nuptial c) femelle juvénile, à l'automne 6 Fauvette de Kirtland, mâle adulte en plumage nuptial UE centre nord de l'Ontario (lac Attawapiskat, Moosonee), le sud-ouest du Québec (lac Saint-Jean, Grandes-Bergeronnes, baie de Gaspé) et le sud-ouest de Terre-Neuve (Stephenville Crossing, Doyles) jusqu’à l'extrême sud de tout le Canada, sauf dans les îles Reine-Charlotte (C.-B.). Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (ile Vancouver, vallée de la rivière Okanagane) et dans l'ex- trême sud de l'Ontario (en petits nombres: pointe Pelée, Toronto, Chatham; rarement aussi au nord qu'à Ottawa). Il est inusité dans le nord du Manitoba (Churchill) et à la baie Piashti (Baie-Johan-Beetz) (P.Q.). Il est accidentel dans l’île Victoria, à Cambridge Bay (T. du N.-O.). Les sous-espèces. (1) Agelaius phoenicus phoenicus (Lin- naeus): centre et sud de l’Ontario (Sault-Sainte-Marie, lac Abitibi), sud du Québec, sud-ouest de Terre-Neuve, Nou- veau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse. (2) À. p. arctolegus Oberholser, semblable à la forme phoenicus, mais de plus grandes dimensions: sud du Yukon, Mackenzie, nord et centre sud de la Colombie-Britannique (lac Williams, 100-Mile House), Alberta, Saskatchewan, Manitoba, ouest et nord-ouest de l'Ontario (Sioux Lookout, Moosonee). (3) A. p. nevadensis Grinnell, bec plus fin; coloris des femelles en moyenne légérement plus gris que chez la forme arctolegus: intérieur sud de la Colombie- Britannique (Okanagan Landing, Kamloops, Newgate). (4) À. p. caurinus Ridgway, dimensions en moyenne plus petites que celles de la forme nevadensis; coloris des femelles plus riche: sud-ouest de la Colombie-Britannique (ile Van- couver, Vancouver). ORIOLE DES VERGERS (Orchard Oriole)—Icterus spurius (Linnaeus) Pl. 61. L., 6.0 a 7.25 po. Le bec est effilé, pointu et légèrement incurvé; la queue arrondie est plus courte que l’aile repliée. Le mâle adulte a la tête, le cou, le dos, les scapulaires, le haut de la poitrine et la queue, noirs: les ailes, presque entièrement noires, mais les grandes tectrices alaires et les rémiges sont bordées de blanchâtre ou de marron pâle, et les petites tectrices, ainsi que les moyennes tectrices, de marron; le bas du dos, les tectrices caudales et tout les dessous, en arriére du haut de la poitrine, marron riche. La femelle adulte a les patties supérieures olive jaunâtre, devenant grisâtre et plus terne sur le dos et sur les scapulaires; les ailes entre grisâtre et brun foncé, mais marquées de deux bandes blanches: les rémiges lisérées de teinte pâle; les dessous, olive jaunâtre. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent aux femelles adultes, mais le mâle a des dimensions plus grandes et le dos plus brunâtre. Les mâles juvéniles, le premier printemps, ressemblent aux femelles adultes, mais ils ont du noir sous la tête et sur la gorge: ils portent souvent des traces de noir et de marron ailleurs sur leur plumage. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 75.6-80.0 (77.8); queue, 67.4-71.9 (69.5); culmen exposé, 15.0-16.9 (15.9): tarse, 20.0-22.1 (21.1) mm. La femelle adulte: aile, en moyenne 74.7 mm. LT L'identification sur le terrain. Le mâle adulte est facile à reconnaître à son coloris marron et noir. Le mâle juvénile, 413 au cours du premier printemps, ressemble à la femelle, mais il porte un plastron noir (Oriole de Baltimore, qui a la gorge noire, a plus d’orangé sur la poitrine). La femelle ressemble à la femelle de l'Oriole de Baltimore, mais ses dimensions sont plus petites et ses dessous, plus uniformé- ment colorés de jaune verdâtre, ne sont pas teintés d’orangé. Elle ressemble sensiblement à la femelle du Tangara écar- late, mais son bec est beaucoup plus pointu. Le chant: moins retentissant que celui de l’Oriole de Baltimore et très diffé- rent; ressemble le plus à celui du Merle américain, mais il est court et se termine par de rauques notes coulées en descente. L'habitat. Cet Oriole fréquente les arbres des jardins et des vergers, ainsi que les arbres d’ornement en bordure des routes. Il évite les régions densément boisées. La nidification. Le nid consiste en une bourse tissée d'herbes et suspendue dans une fourche de branche d’arbre ou de buisson, entre 7 et 20 pieds au-dessus du sol. La bourse n'est pas aussi profonde que celle de l’Oriole de Baltimore. Les oeufs, au nombre de 3 à 7, habituellement 4 ou 5, sont blanchâtres et tachetés de points et de griffon- nages bruns et gris violacé, particulièrement abondants autour du gros bout. Selon divers auteurs, l’incubation, accomplie par la femelle, dure de 11 à 14 jours. Distribution géographique. Cet Oriole niche depuis le sud du Manitoba, le sud de l’Ontario et le Massachusetts jusqu’au nord du Mexique, au sud du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au nord de la Floride, au sud, et jusqu’au centre du Nebraska et au nord-est du Colorado. Il hiverne du sud du Mexique à la Colombie et au Venezuela. 17 KA a$ ‘5, AT p 3 DA g Raina S Es GOL /\ L Pres OUR f Zn \ ary as Cif ‘= = F ? Le “og PA Le 5 ` ; Spor © D ie RUE, ge "à € | Vs > E- m IS / f Dre Le L i $ E . Le. } ‘ \ =—s wi SF = hit’ SJ i 13 \ TT on. <4 << D 1 | LT, CAT ro 8 > ' ra G + I te M coal CG as S i P thee G/ G COEN K ; TT AE REN À 5y e r an { ‘4 a \ PRET AO). 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Le mdle adulte a la téte, le cou, le dos, les scapulaires et une mince ligne au haut de la poi- trine, noirs; le restant des parties inférieures, le croupion etles tectrices sus-caudales, riche jaune orangé vif; les ailes, dont les rémiges sont finement lisérées de blanc, presque entièrement noires; les tertiaires et les grandes tectrices alaires, largement bordées de blanc; les petites et les moyen- nes tectrices alaires, jaunes; les deux rectrices centrales, noires (sauf la base jaune qui est camouflée); les autres rectrices, jaunes au bout, mais la proportion de jaune aug- mente vers l’extérieur. La femelle adulte a les parties supé- rieures jaune olivâtre, marquées de différentes taches rondes et noires; le croupion varie de jaune olivâtre terne à orangé terne; la queue est semblable à celle du mâle, mais plus terne; les ailes, dont les rémiges sont finement lisérées de blanc, brun foncé; deux bandes alaires blanches; les dessous orangé terne, fréquemment avec du noir sur la gorge et occasionnellement ailleurs. Les juvéniles, le premier autom- ne, ressemblent à la femelle adulte, mais leur coloris est plus terne et exempt de noir sur la gorge. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 89.2-98.9 (93.7); queue, 70.0-76.5 (73.7); culmen exposé, 17.6-19.7 (19.0); tarse, 22.0-24.0 (23.0) mm. La femelle adulte: aile, 85.0-92.1 (88.9) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte de l’Oriole de Baltimore, avec son plumage orangé vif et noir, pourrait être confondu seulement avec l’Oriole à ailes blanches, mais il se différencie de ce dernier par sa tête entièrement noire. La femelle ressemble de très près à la femelle de l’Oriole à ailes blanches, mais elle a habituellement les dessous d’un jaunatre plus uniforme (l’abdomen et les côtés de l’Oriole à ailes blanches sont habituellement blanchâtres). Voir aussi la femelle de l’Oriole des vergers. Le chant: une série de retentissants sifflements clairset variés, espacés par des pauses irrégulières. Aussi, un grinçant babillage inquiet et un fré- quent cri d'alarme qui consiste en un grave sifflement: fioulé. L’habitat. Cet Oriole fréquente les grands arbres isolés, particulièrement les ormes; aussi les bois feuillus relative- ment clairs. La nidification. Le nid consiste en une singulière structure en forme de bourse, de 6 pouces ou plus de profondeur, suspendue à une branche d’arbre, souvent très haut. L’en- trée en est habituellement placée au sommet. Il est habile- ment tissé de fibres végétales, de poils et de ficelle. Il est résistant et peut demeurer intact durant plusieurs années. Quand les arbres ont perdu leurs feuilles, le nid est bien visible sur les branches effeuillées. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont blanc grisâtre et tachetés de rayures, d’écla- boussures et de griffonnages irréguliers, bruns et noirs, et d’un peu de gris violacé, Selon différents auteurs, l’incuba- tion dure de 12 à 15 jours. Aire de nidification de l’Oriole de Baltimore Distribution géographique. Cet Oriole niche du centre de Alberta au centre de la Nouvelle-Écosse, à l’est, et au centre ouest de l’Oklahoma, au nord-est du Texas, au sud- est de la Louisiane, au centre nord de la Georgie, à l’ouest de la Caroline du Sud, au centre de la Virginie et au Dela- ware, au sud. Il hiverne principalement depuis le sud du Mexique jusqu’à la Colombie et au Venezuela. L’aire de dispersion au Canada. L’Oriole de Baltimore niche dans l’est et le sud-est de l’Alberta (au sud de Shafts- bury, du Petit lac des Esclaves et du lac Cold; à l’est des montagnes Rocheuses et des contreforts jusqu’a la riviére Milk), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (lac Kazan, lac Emma, Nipawin, Eastend, Regina), dans le sud du Manitoba (baie Dawson, dans le nord du lac Winni- pegosis; lac Saint-Martin; baie des Indiens), dans l’ouest de Ontario (Malachi, Kenora, Port-Arthur), dans le sud de l’Ontario (au sud de l’île Manitoulin et du lac Nipissing), dans le sud-ouest du Québec (lac Blue Sea, Québec, Mont- magny, Montréal, Hatley), dans le sud du Nouveau-Bruns- wick (Fredericton, Sussex) et en Nouvelle-Ecosse (Berwick, Gaspereau, Mill Village). Il est rare dans l’Île-du-Prince- Edouard (près de Charlottetown), où l’on n’a jamais relevé de nidification. Il est inusité dans le centre sud de l’Ontario (Chapleau) et A Sept-Îles (P.Q.). Il est accidentel en Colombie-Britan- nique (Chilliwack, vallée de la rivière Okanagane), dans le nord du Manitoba (York Factory) et à Terre-Neuve (Ramea; banc de Terre-Neuve). C’est un visiteur inusité en Nouvelle-Écosse, à la fin de l'automne et en hiver. Observations d’intérêt particulier, Un jour au début de mai, alors que les arbres bourgeonnent et que les pissenlits parsèment de taches dorées le vert printanier des gazons, une série de vifs sifflements retentissants annonce le retour de l’Oriole de Baltimore. Son chant, même s'il est peu harmonieux et sans rythme bien précis, semble annoncer un changement de saison, l’arrivée de l’été. Le mâle, notam- ment, chante souvent tout en volant de branche en branche à la recherche d’insectes, mais de moins en moins souvent à l'approche des grandes chaleurs du mois de juillet. Cet Oriole se nourrit d’insectes et de chenilles, ainsi que de petits fruits. ORIOLE À AILES BLANCHES (Bullock’s Oriole)—Icterus bullockii (Swainson) PI. 61, L., 73248900. Le mâle adulte a le dessus de la tête, la partie postérieure du cou, le dos, une rayure au centre de la gorge et une ligne de part et d’autre des yeux, noirs; les ailes presque entière- ment noires, mais la plus grande partie des moyennes et des grandes tectrices alaires forment une grande tache blanche sur les ailes; les rémiges, lisérées de blanc; les rectrices cen- trales, noires (sauf la base jaune qui est camoufiée): les rectrices externes, dont le bout est noirâtre, presque entière- ment jaunes; le croupion et les tectrices sus-caudales, jaunes; une rayure superciliaire, les joues et les dessous (sauf le noir de la gorge), jaune orangé. La femelle adulte a le sommet de la tête et la partie postérieure du cou, olive jaunatre; le dos et le croupion, olive grisâtre: les tectrices sus-caudales et la queue, jaune olivatre; deux bandes alaires blanches; les côtés de la tête, une rayure superciliaire mal définie, les côtés du cou et la poitrine, jaune orangé terne: la gorge relativement blanchâtre, mais marquée de taches noires; l'abdomen et les côtés, blanc crémeux terne; les tec- trices sous-caudales, jaunâtres ou jaunes. Les juvéniles, en automne, ressemblent à la femelle adulte, mais leur plumage est plus terne et sans trace de noir sur la gorge. Le mâle juvénile, au printemps, ressemble à la femelle adulte, mais il a le dessous de la tête noir, une large rayure noire sur la gorge et une tache en avant des yeux. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 98.7-102.7 (101.3); queue, 77.5-81.5 (80.1); culmen exposé, 17.8-20.0 (18.9): tarse, 24.0-26.5 (24.6) mm. La femelle adulte: aile, 91.2-98.6 (94.0) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte est facile à identifier à ses joues orangées, à son capuchon noir, à une rayure noire de part et d’autre des yeux et à une très grande tache blanche sur les ailes. La femelle ressemble de très près à celle de l’Oriole de Baltimore, mais elle a les parties supérieures d’un gris légèrement plus foncé et une plus forte proportion de blanchâtre sur l'abdomen et sur les côtés; de plus, elle a souvent une faible rayure superciliaire jaunâtre. Le chant: clair et sifflant, composé de notes espacées, sem- blables à celles de Oriole de Baltimore, mais moins variées. L’habitat. Il fréquente les bois feuillus, les arbres en bor- dure des cours d’eau, les vallées de rivière, les fermes et d’autres endroits à découvert. La nidification. Le nid consiste en une structure tissée en forme de bourse, ressemblant à celui de l’Oriole de Balti- more. Il est habituellement suspendu à une branche d'arbre, mais il est aussi quelquefois attaché à des branchettes verti- cales. Les 3 à 6 oeufs sont blanc grisâtre et marqués de taches semblables à celles qui se trouvent sur les oeufs de Oriole de Baltimore, mais habituellement moins pronon- cées; les lignes noires et les griffonages sont concentrés autour du gros bout. La femelle couve seule pendant en- viron 14 jours (C. E. Bendire). 415 ant Distribution géographique. Cet Oriole niche de l'intérieur sud de la Colombie-Britannique au sud-ouest de la Sas- katchewan et au sud-ouest du Dakota du Nord, dans l'ouest du Nebraska et l'ouest de l'OkKlahoma, et au sud, jusqu'au sud de l'Arizona, au nord du Mexique et au sud du Texas. Il hiverne depuis l'ouest du Mexique jusqu’au nord-ouest de Costa Rica. Aire de nidification de l’Oriole à ailes blanches L’aire de dispersion au Canada. L’Oriole à ailes blanches niche dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique (lac Alkali, vallée de la rivière Okanagane, Creston), dans le sud de l'Alberta (Medecine Hat; probablement Walsh) et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (Eastend). Il est inusité dans le sud-est de la Saskatchewan (York- ton). Une seule sous-espèce. Icterus bullockii bullockii (Swain- son). MAINATE ROUILLEUX (Rusty Blackbird) —Euphagus carolinus (Müller) Pl. 62. L., 8.5 a 9.8 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, est entièrement noir avec un faible reflet vert bleuâtre sur le corps et un léger chatoiement violacé sur la tête et le cou; le bec et les pattes sont noires; les yeux, blanc jaunâtre. Le mâle adulte, en plumage d'hiver, est semblable, mais le noir du plumage est en partie camouflé par le brun roux du bout des plumes des parties supérieures et par le brun plus pâle du bout des plumes des côtés de la tête et des dessous. La femelle adulte, en plumage nuptial, est de couleur ardoisée terne sans mar- ques; elle a les parties supérieures plus foncées et légèrement chatoyantes: le bec et les pattes, noires; les yeux, jaune pâle. La femelle adulte, en plumage d'hiver, est semblable à la femelle en plumage nuptial, mais son plumage est lavé et voilé de brun roux; les plumes des parties inférieures ont le bout brun pâle ou chamois; elle a une rayure superciliaire chamois. Les juvéniles, en automne, sont pareils aux adultes en plumage d’automne. 416 PLANCHE 57 1 Fauvette de Townsend, a) femelle adulte en plumage nuptial b) juvénile, à l’automne c) mâle adulte en plumage nuptial 2 Fauvette à croupion jaune, a) à l’automne b) mâle en plumage nuptial c) femelle en plumage nuptial 3 Fauvette d’Audubon, mâle en plumage nuptial 4 Fauvette verte a gorge noire, a) male en plumage nuptial b) femelle en plumage nuptial c) juvénile, à l’automne 5 Fauvette bleue à gorge noire, a) femelle b) mâle en plumage nuptial 6 Fauvette grise à gorge noire, mâle en plumage nuptial 7 Fauvette azurée, a) femelle en plumage nuptial b) mâle en plumage nuptial PLANCHE 58 1 Fauvette rayée, a) femelle en plumage nuptial b) mâle en plumage nuptial c) juvénile, à l’automne 2 Fauvette à poitrine baie, a) male en plumage nuptial b) male en plumage d’automne c) femelle en plumage nuptial d) femelle en plumage d’automne 3 Fauvette a gorge orangée, a) a l’automne b) mâle en plumage nuptial c) femelle en plumage nuptial 4 Fauvette à flancs marron, a) juvénile, à l’automne b) mâle en plumage nuptial 5 Fauvette à gorge jaune, mâle en plumage nuptial 6 Fauvette des pins, a) femelle b) mâle adulte RE ik De) Spe es EROTISME DE LEE TE en RER EE EG LS ENT LE RUE Re LE a D Mensurations. Le mâle adulte: aile, 110.5-117.4 (114.6); queue, 85.0-94.5 (88.9); culmen exposé, 19.0-21.9 (20.5): tarse, 29.5-33.0 (31.4) mm. La femelle adulte: aile, 103.1- 112.4 (107.3) mm. L'identification sur le terrain. Les yeux sont jaunes chez les individus des deux sexes. Ce Mainate ressemble de très près au Mainate à tête pourprée, mais le plumage nuptial du mâle est beaucoup moins luisant, et le violacé de la tête et du cou est moins prononcé. Le coloris ardoisé terne de la femelle en plumage nuptial ressemble à celui de la femelle du Mainate a téte pourprée en plumage identique, mais la femelle du Mainate rouilleux a les yeux jaunes, plutôt que bruns. Les Mainates rouilleux, en plumage d’automne, ont les dessous plus fortement tachetés d’éclaboussures brun roux et brun pâle que les Mainates à tête pourprée. Le Mainate bronzé et les autres Mainates du même genre ont des dimensions beaucoup plus grandes et, à faible distance, leur plumage est beaucoup plus chatoyant. Le Vacher à tête brune a le bec court et robuste comme un bec de Pinson, et les yeux bruns. Le chant: court, se terminant par une note aigué et grincante. L’habitat. Ce Mainate fréquente les forêts humides et les grands buissons où persistent des mares d’eau, les tour- biéres, les bords partiellement inondés de lacs et de cours d’eau, ainsi que les digues de castor. La nidification. Il fait son nid dans un court conifère, ou moins souvent encore, dans un buisson de feuillus, habituel- lement à moins de 10 pieds au-dessus du sol et généralement près de l’eau. Le nid est volumineux et consiste en une solide structure de brindilles, d’herbe, de mousse et de plantes en décomposition (qui devient très dure après séchage): l’intérieur est tapissé d’herbes fines. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, sont vert bleuâtre pâle et abondam- ment marqués de points et d’éclaboussures (rarement de griffonnages) de diverses teintes de brun et d’un peu de gris. La femelle assure seule l’incubation, laquelle dure 14 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Ce Mainate niche du nord de l'Alaska jusqu'au Labrador et à Terre-Neuve, à l'est, dans le centre de la Colombie-Britannique, le centre du Manitoba, le nord-est de l'État de New York, le nord du New Hamp- shire, le centre du Maine et en Nouvelle-Écosse, au sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Mainate rouilleux niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, Fort Anderson, baie Dease), le sud du Keewatin (lac Nueltin), le nord du Mani- toba (Churchill), le nord de l'Ontario (Fort Severn, baie James), le nord du Québec (golfe Richmond, Fort-Chimo), le centre du Labrador (Nain) et Terre-Neuve, jusqu'au centre sud de l’intérieur de la Colombie-Britannique (à l'est de la chaîne côtière: Likely), au centre sud et au sud-ouest de l'Alberta (Jasper, Okotoks, région de Red Deer), au centre de la Saskatchewan (Prince-Albert, Nipawin), au centre du Manitoba (parc national du mont Riding), à l'ouestet au sud de l'Ontario (Savanne, Durham, parc prov incial Algonquin), au sud du Québec (parc provincial de la Vérendrye, Petite rivière Saint-François, St-Fabien-de-Panet, Ste- Anne-des- Monts, ile Anticosti, îles dela Madeleine), au Nouveau-Bruns- wick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouve elle-Ecosse. 417 ~ - LRS a d | sf la 4 - ) Se i | \ À y Naess NZ Aire de nidification du Mainate rouilleux \à Il hiverne en petit nombre dans le sud de l'Ontario (Kit- chener, Reaboro, Toronto) et rarement ailleurs dans les régions méridionales du pays. Les sous-espèces. (1) Euphagus carolinus carolinus (Miil- ler): niche dans tout le Canada, sauf dans les régions oc- cupées par la sous-espèce suivante. (2) E. c. nigrans Burleigh et Peters, le roux du bord des plumes en automne est en moyenne plus foncé que chez la forme carolinus: Terre- Neuve, îles de la Madeleine et Nouvelle-Écosse (peut-être aussi dans l’est du Nouveau-Brunswick). Observations d’intérêt particulier. Au printemps, le Mainate rouilleux nous revient même avant que les lacs ne soient tout à fait dégagés de glace et que le sol forestier n’ait absorbé l’eau de fonte des neiges. De ses yeux jaune paille, il cherche sa pâture préférée en bordure des mares ou dans la litière humide de la forêt. Il se tient d’ordinaire en groupes qui, à la moindre alerte, s'élèvent pour se poser sur des branches nues d’arbres voisins et y faire une vraie cacophonie de cris d’étourneaux. Dans les régions densé- ment peuplées, ce Mainate n’est que de passage au printemps et à l’automne. MAINATE À TÊTE POURPRÉE (Brewer's Blackbird)—Euphagus cyanocephalus (Wagler) PL 62. L., 8.0 à 10.3 po. Le mâle adulte est noir, mais la tête et le cou ont d’éclatants reflets pourprés, tandis que le restant du plumage n’a que de faibles chatoiements vert bleuâtre; le bec et les pattes sont noirs et les yeux, jaunâtre clair ou de couleur paille, Le mâle juvénile, en plumage d'automne, est semblable au mâle adulte, mais le bout des plumes de la tête, du cou, du dos, de la poitrine et des côtés ont le bout faiblement teinté de brun grisâtre ou de chamois. La femelle adulte, en plumage nuptial, a la tête, le cou et les dessous gris brunâtre et très légèrement marqués d’un chatoiement verdâtre sur les des- sous et pourpré sur le tête: le dos, les ailes et la queue sont plus foncés et plus luisants que le restant du plumage: le bec et les pattes sont noirs et les yeux, brun clair. La femelle, en automne, a un plumage peu différent de son plumage nuptial; seuls la tête, le cou et la poitrine sont plus pâles et d’un chamois grisâtre plus voyant. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 121.0-133.0 (128.4); queue, 95.0-102.5 (99.8); culmen exposé, 20.4-24,0 (21.7); tarse, 29.5-33.5 (31.7) mm. La femelle adulte: aile, 115.0- 121.0 (117.4) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte, avec ses yeux jaunâtre pâle, ressemble au mâle du Mainate rouilleux, mais il a la tête et le cou d’un pourpre beaucoup plus pro- noncé. Ses dimensions sont beaucoup plus faibles que celles du Mainate bronzé. La femelle adulte ressemble de très près à celle du Mainate rouilleux, mais elle a les yeux bruna- tres plutôt que jaunâtres. Le plumage du Mainate à tête pourprée comporte beaucoup moins de roux en automne que celui du Mainate rouilleux. L’habitat. Ce Mainate fréquente les endroits relativement découverts où il y a certains enchevêtrements de buissons, des haies, des broussailles en bordure des routes et des buissons le long des cours d’eau et des fossés d'irrigation; il se rencontre aussi près des fermes. Il cherche très souvent sa nourriture dans les champs, dans les pâturages (souvent en compagnie des bestiaux et des moutons), sur les terrains de golf et sur les pelouses. Il a sans aucun doute bénéficié du déboisement des terres, des travaux d'irrigation et des cul- tures. La nidification. Il niche souvent en colonies éparses. Il fait son nid sur le sol, dans un buisson nain ou dans un arbre. Le nid est composé de grossières brindilles et d’herbe, souvent entremêlées de boue; l’intérieur est garni de fines radicelles, de poils et d’herbes fines. Les oeufs, le plus sou- vent au nombre de 5 ou 6, sont gris verdâtre pâle et marqués d’éclaboussures et de points bruns, quelquefois si denses que la couleur de fond grise est presque entièrement mas- quée. Selon divers auteurs, l’incubation dure 12 à 14 jours et elle est assurée par la femelle. Distribution géographique. Ce Mainate niche depuis la Colombie-Britannique jusqu’à l’ouest de l'Ontario, à l’est, et jusqu’à la Basse-Californie, au centre de l’Arizona, au Nouveau-Mexique, au nord du Texas, à Oklahoma, au nord de PIowa et au sud-ouest du Michigan, au sud. Il hiverne du sud-ouest du Canada, du Montana, du Kansas et de l’Alabama jusqu’au sud du Mexique et à la côte du golfe du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Mainate à tête pour- prée niche dans le centre et le sud de la Colombie-Britan- nique (Smithers, sur la rivière Bulkley; Comox, lac Colum- bia), dans le centre nord et le sud de l’Alberta (au sud de la rivière Meikle, au nord de Peace River et du lac Calling, au nord d’Athabasca); dans le centre et le sud de la Saskatche- wan (au sud de l’Île-à-la-Crosse, de Prince-Albert et de Nipawin); dans le sud du Manitoba (rivière du Cygne, Dauphin, lac Saint-Martin, Rennie); dans l’ouest et le cen- tre sud de l'Ontario (Fort Frances, Port-Arthur, Sault- Sainte-Marie, McKerrow, Rutter). Son arrivée dans lest de l'Ontario est récente et il continue à étendre son aire de dispersion dans l’Est du pays. Sa présence a été signalée en automne dans les îles Reine- Charlotte (C.-B.). I est inusité dans le sud-ouest du Mac- Aire de nidification du Mainate à tête pourprée kenzie (Fort Simpson, 15 juin 1958) et dans le centre nord de l’Ontario (lac Attawapiskat, 5 juin 1939). Il est accidentel au Keewatin (lac Baker, novembre 1923). Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (ile Vancouver, Vancouver, Kelowna) et rarement dans le cen- tre sud de l’Alberta (Camrose). MAINATE BRONZE (Common Grackle (autrefois Bronzed Grackle) ) Quiscalus quiscula (Linnaeus) Pl. 62. L., 11.0 à 13.5 po. Il a des dimensions beaucoup plus grandes que celles du Mainate rouilleux ou du Mainate a téte pourprée; sa queue est nettement étagée, les rectrices centrales étant les plus longues. Le mâle adulte a la tête, le cou et le haut de la poitrine marqués d’un intense chatoiement bleu verdatre ou violacé; un lustre uniformément bronzé sur le restant du plumage, mais il a plus ou moins de reflets pourprés sur les ailes et sur la queue; le bec et les pattes, noirs; les yeux, blanc jaunâtre. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais ses dimensions sont plus faibles et son coloris est plus terne. Le plumage juvénal (conservé pour une courte période après la sortie du nid) est brun fuligineux et com- porte de faibles reflets pourprés sur les ailes et sur la queue; les yeux sont bruns. Les juvéniles, en plumage nuptial, ressemblent aux adultes. Mensurations (Q. q. versicolor). Le mâle adulte: aile, 141.0- 153.0 (145.1); queue, 126.5-143.0 (133.1); culmen exposé, 28.8-31.9 (30.4); tarse, 35.0-38.0 (36.8) mm. La femelle adulte: aile, 128.0-132.0 (130.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est l’Ictéridé canadien aux plus fortes dimensions (il est plus long que le Merle américain). A faible distance, on peut observer que le plu- mage de la tête et du cou ont un reflet bleuâtre et violacé, formant un vif contraste avec le chatoiement bronzé du restant du plumage, ainsi que la blancheur de ses yeux. À distance, il semble noir. Sa queue est longue et en forme de coin. Son vol est plus régulier et plus égal que celui de la rrr eee plupart des autres Ictéridés. Au printemps particulièrement, la queue prend la forme d’une quille, les côtés retournés vers le haut en forme de V, ce qui se voit mieux au vol. Le chant: court, peu harmonieux et grinçant, est facile à reconnaître. Le cri le plus fréquent consiste en un puissant fchoc. L’habitat. Il cherche sa nourriture au sol, particulièrement en terrain humide, dans des endroits à découvert tels des champs, des pâturages, des pelouses, des terrains de golf, des grèves, des marais, ou en terrain humide couvert d’aul- nes et de saules, ou dans des bois humides et clairs. Il se perche et niche dans des bois clairs, dans des parcs, dans des bosquets et dans des arbres d’ornement. La nidification. Il niche fréquemment en petites colonies, habituellement dans des arbres, de préférence des conifères, mais occasionnellement dans des buissons ou dans des creux d’arbres; et rarement, même au sol ou à l’intérieur de bâtiments. Le nid consiste en une structure volumineuse mais solide faite de brindilles, de plantes et d’herbe, habituel- lement agglomérés au moyen de boue, et garnie à l’intérieur d’herbes et de radicelles. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 à 6, sont bleuâtre ou verdâtre pâle et marqués d’éclaboussures, de griffonnages et de points bruns ou noirs. L’incubation, qu’assure seule la femelle, dure 14 jours (A. O. Gross, dans Bent). Distribution géographique. Ce Mainate niche dans le sud du Canada (de l'Alberta au sud-ouest de Terre-Neuve) et vers le sud, à l’est des Rocheuses, jusqu’au centre du Colora- do, au centre et au sud du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride. En hiver, il dis- paraît de la plupart des stations de nidification connues au Canada. Aire de nidification du Mainate bronzé L’aire de dispersion au Canada. Le Mainate bronzé niche dans le sud du Mackenzie (Fort Mackenzie); dans lest central de la Colombie-Britannique (probablement Tupper Creek); en Alberta (à l’est des Rocheuses, mais localement dans les régions boisées du Nord et dans les Prairies); dans le nord-ouest, le centre et le sud de la Saskatchewan (lac Athabasca, rivière Churchill; localement dans les prairies 419 u sud de la province); dans le nord, le centre et le sud du fanitoba (au sud de Churchill): dans le centre et le sud de Ontario (lac Favourable, Rossport, Amyot, lac Abitibi, robablement Moose Factory, et plus au sud); dans le sud iu Québec (lac Abitibi, Amos, lac Saint-Jean, Havre-Saint- jerre vers le sud, y compris Vile Anticosti et les îles de la Madeleine; sa présence a été signalée en été a Saint-Augus- tin, comté de Saguenay); dans le sud-ouest de Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick: dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l'île du Cap-Breton). Il erre rarement jusqu'à Fort Reliance et à Fort Simpson (Macken- zie); à Jasper et Banff (Alberta), ainsi qu'au nord et à l’est de Terre-Neuve (St. Anthony, Bay Bulls). Il hiverne en petit nombre dans le sud de l'Ontario et rarement dans le sud du Québec, dans le sud du Nouveau- Brunswick, dans l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Ecosse. Les sous-espèces. (1) Quiscalus quiscula versicolor Vieillot est la seule sous-espéce qui se rencontre réguliérement au Canada. (2) Q. q. stonei Chapman, dont le plumage du corps est moins uniforme; le dos et les scapulaires sont plus ou moins marqués de rayures bleu métallique, vertes, pourpre et bronzées: migrateur accidentel au Nouveau-Brunswick (ile Kent, 20 novembre 1931). VACHER À TÊTE BRUNE (Brown-headed Cowbird (y compris Eastern Cowbird et Nevada Cowbird) )—Molothrus ater (Boddaert) Pi 62.4, 7,604 8.25 po. Le bec est court et robuste, en comparaison de celui des autres Ictéridés, ressemblant plutôt à celui des Pinsons: la queue, carrée au bout, est plus courte que l'aile repliée. Le mâle adulte a la tête et le cou bruns; le restant du plumage, noir avec des reflets verdâtres et violacés; le bec et les pattes, noirs; les yeux, bruns. La femelle adulte a les parties supé- rieures brun grisâtre avec de faibles chatoiements, mais les plumes de ces parties ont le centre noir; les dessous gris brunâtre, marqués de fines rayures foncées; la gorge beau- coup plus pâle avec peu ou pas de rayures; le bec et les pattes, brun noirâtre; les yeux, bruns. Le plumage juvénal est semblable à celui de la femelle adulte, mais les plumes des parties supérieures sont lisérées de gris; les dessous sont chamois ou blanchâtres et marqués de rayures brun grisâtre; la gorge est plus pâle et beaucoup moins rayée. Le plumage des juvéniles au cours du premier hiver ressemble de très près à celui des adultes. Mensurations (M. a. ater). Le mâle adulte: aïle, 107.0- 114.6 (109.1); queue, 69.5-80.5 (75.2); culmen exposé, 16.6- 18.8 (17.7); tarse, 25.0-27.0 (25.9) mm. La femelle adulte: aile, 94.0-100.5 (97.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un petit Ictéridé aux yeux bruns, avec un bec court ressemblant a celui des Pin- sons. Le mâle adulte, avec sa tête brune et son corps noir chatoyant (a distance, il semble tout noir), est facile a identifier. La femelle est un Ictéridé gris brunâtre difficile a décrire, mais son bec ressemblant a celui des Pinsons aide a la différencier des femelles du Mainate à tête pourprée. Le chant: une couple de graves glouglous suivis d’un cri à aigu, gloug —gloug —gué—lic. Un cri commun consiste en un sifflement aigu, presque strident, suivi de deux courtes notes plus graves: ouffi—tsé—tsé; aussi un tchoque. L’habitat. Il cherche sa nourriture dans des endroits à découvert, tels des pâturages, des champs de céréales et d’autres endroits cultivés. Il recherche souvent la compagnie des bestiaux, des chevaux et d’autres grands mammifères à cause des insectes que ces animaux attirent ou dérangent. Il se perche dans les arbres et dans les buissons dans divers types de terrain. La nidification. C’est un oiseau parasite qui ne construit pas de nid. La femelle pond ses oeufs dans le nid d’autres espèces d'oiseaux de faible taille, particulièrement dans celui des Fauvettes, des Viréos, des Pinsons, des Mouche- rolles et des Grives. Habituellement, chaque Vacher ne dépose qu’un seul de ses oeufs dans chaque nid, mais il arrive que plus d’un Vacher dépose un oeuf dans le même nid. Quelquefois, l'oiseau qui trouve un oeuf de Vacher dans son nid, le fait passer par-dessus bord ou aménage un nouveau fond par-dessus l’oeuf étranger. Toutefois, dans la plupart des cas, l’oiseau qui a construit le nid, couve l'oeuf étranger en même temps que les siens et il nourrit le petit du Vacher, souvent au détriment de quelques-uns de ses petits ou même de tous. Les oeufs sont blanchâtres et marqués de mouchetures et d’éclaboussures brunes sur presque toute leur surface. L’incubation dure 11 ou 12 jours (M. M. Nice; H. W. Hann). Distribution géographique. Ce Vacher se rencontre de la Colombie-Britannique à la Nouvelle-Écosse, à l’est, jusqu'au nord du Mexique, à la Louisiane, au sud du Mississippi et à la Caroline du Sud, au sud. Il hiverne dans le Sud, depuis le sud du Mexique. Aire de nidification du Vacher à tête brune L’aire de dispersion au Canada. Le Vacher niche dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (ile Calvert, lac Nulki, lac François, lac Swan dans la région de la rivière de Ja Paix, vers le sud, y compris l’île Vancouver); dans le sud du Mackenzie (Fort Simpson, Fort Resolution); dans le nord, le centre et le sud de l'Alberta; dans le centre nord et le sud de la Saskatchewan (au sud du lac Kazan et de Cumberland House); dans le sud du Manitoba (Le Pas, lac Saint-Martin, plage Hillside, Sprague); dans le centre sud et le sud de l’Ontario (au sud de Malachi, Kenora, Port-Arthur, Rossport, Biscotasing et Ottawa); dans le sud du Québec (au sud d’Amos, de La Malbaie, de Tadoussac, d’Havre-Saint-Pierre, et il se peut qu’il niche dans l’île Anticosti et dans les îles de la Madeleine; une mention de nidification isolée 4 Great Whale River—Todd, 1963); au Nouveau-Brunswick; en Nouvelle-Ecosse (Halifax, Wolf- ville, Wedgeport; son arrivée est récente dans cette province, où la première mention de nidification date de 1929; il n’est pas sûr qu'il niche dans l’île du Cap-Breton, mais sa pré- sence a été signalée à Port Hood et à Sydney) et dans l’Île- du-Prince-Édouard (première mention de nidification en 1953, à Stanhope) et récemment à Terre-Neuve. Sa présence a été signalée sans données de nidification dans le nord de la Colombie-Britannique (îles Reine-Char- lotte, Atlin, lac Dease, Fort Nelson), dans l’ouest central du Mackenzie (Fort Norman, Norman Wells), dans le nord- ouest de la Saskatchewan (lac Athabasca), dans le nord du Manitoba (Churchill), dans le centre nord de l’Ontario (lac Trout, lac Attawapiskat, Moosonee), dans le centre et le sud-est du Québec (Harrington Harbour), dans le sud du Labrador (île Capston). Il hiverne çà et là en petit nombre dans le sud de l'Ontario (rarement jusqu’à Ottawa), et, au cours des dernières années, régulièrement dans le sud de la Nouvelle-Écosse et dans le sud du Nouveau-Brunswick; rarement ailleurs dans le sud du Canada. Les sous-espèces. (1) Molothrus ater ater (Boddaert): est de l’Ontario (à l’est de Rossport), sud du Québec, Nou- veau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse. (2) M. a. artemisiae Grinnell, dimensions en moyenne plus grandes; bec relativement plus long et plus effilé; coloration des femelles d’un brunâtre plus pâle: Colombie-Britan- nique, Mackenzie, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, ouest de l’Ontario (où il se croise avec la forme ater). Observations d’intérêt particulier. Les Vachers tirent leur nom de l’habitude bien connue qu’ils ont d'accompagner les bestiaux et autres grands mammifères qui attirent les insectes ou les délogent de leurs abris. En effet, le régime alimentaire du Vacher se compose d’une très grande quantité d’insectes, y4compris plusieurs espèces nuisibles. Cet oiseau est dès lors très utile en raison de son régime alimentaire. D'autre part, cette utilité est malheureusement annulée par son parasistisme au cours de la nidification (voir La nidifica- tion), alors qu’il fait certainement périr des multitudes de jeunes oiseaux insectivores et granivores. Famille Thraupidae- Tangaras Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 4; au Canada: 3 Ce groupe très vaste et très varié, composé d'oiseaux au coloris souvent brillant, est restreint à l'hémisphère occi- dental, mais la plupart des espèces de ce groupe sont tropi- cales et seulement trois d’entre elles se rencontrent aussi au nord qu’au Canada. Les Tangaras sont apparentés de près aux Fringillidés, et, comme eux, ils ont 9 primaires. Les tomies de la mandibule font habituellement avec la base du bec un angle moins aigu que chez les Fringillidés; chez quelques espèces, le bout de la maxille porte une entaille. Bien que quelques espéces tropicales ressemblent de trés près aux Fringillidés, les trois espèces canadiennes sont faci- les à différencier à leur bec plus allongé. Le Tangara écarlate et le Tangara a téte rouge ont au bout de la maxille une entaille peu profonde. Les Tangaras sont des oiseaux des foréts. Ils se nourrissent d’insectes et de quelques fruits. TANGARA A TETE ROUGE (Western Tanager) —Piranga ludoviciana (Wilson) Pl. 61. L., 7.0 à 7.75 po. Le bec est robuste, mais légérement allongé; il est plus court que la téte et le culmen est légérement incurvé; les tomies de la maxille portent une entaille peu profonde prés du centre. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête rouge, les plumes les plus pâles sur la gorge; le restant des parties inférieures, le cou, le croupion et les tectrices sus-caudales, jaunes; le dos, les ailes et presque toute la queue, noirs; deux bandes alaires jaune pâle. Le mâle adulte, en automne, est similaire, mais il a la tête presque entièrement olive verdâtre avec quelques traces de rouge sur le front et le menton. Le mâle juvénile, le premier printemps, ressemble au mâle adulte en plumage nuptial, mais son coloris est plus terne et les rémiges sont plus brunâtres. La femelle adulte a le sommet de la tête, les joues, la partie postérieure du cou, le croupion et les tectrices sus-caudales, olive verdä- tre; le dos, gris olivatre; les ailes et la queue, brun grisâtre; deux bandes alaires blanchâtres ou jaune pâle; les dessous, jaunes. Le juvénile, le premier automne, ressemble à la femelle adulte, mais le jaune des parties inférieures est plus vif chez le mâle et plus terne chez la femelle. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 91.0-97.9 (94.8); queue, 67.0-75.5 (70.0); culmen exposé, 13.9-16.0 (14.9); tarse, 19.0-21.4 (20.1) mm. La femelle adulte: aile, 88.3-94.9 (92.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est le seul Tangara canadien à avoir des bandes alaires jaunes ou blanchâtres. La femelle ressemble légèrement à celles des Orioles, mais elle a le bec plus robuste et moins pointu; son coloris est plus vert, moins orangé, et ses mouvements sont nettement plus lents que ceux des Orioles. Le chant: ressemble légère- ment à celui du Merle américain, mais il est tellement plus rauque et plus lent qu’il est facile à identifier. Il ressemble de très près à celui du Tangara écarlate. Le cri habituel con- siste en un plaintif peurté. L’habitat. Ce Tangara fréquente les forêts conifériennes et mixtes de faible densité. La nidification. Il fait son nid à différentes hauteurs sur une branche de conifère (moins souvent de feuillu). Le nid est fait de brindilles, de radicelles et d’herbe, le tout gros- sièrement assemblé: l’intérieur est garni de poils et de ren ratlicelles. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 à 5 sont bleu pâle et marqués de mouchetures et de points 421 runs sur presque toute leur surface. L'incubation, qu’assure eule la femelle, dure 13 jours (T. C. Wheelock). Distribution géographique. Ce Tangara niche depuis le sud de l'Alaska, le nord de la Colombie-Britannique, le sud central du Mackenzie, le nord-est de l'Alberta et le centre de la Saskatchewan jusqu’au nord de la Basse-Californie, au nord de Sonora (Mexique), au sud-ouest du Nouveau- Mexique et à l'ouest du Texas. Il hiverne depuis la Basse- Californie et le centre du Mexique, au Guatemala et dans la république de Salvador, jusqu’à Costa Rica. \ a (C? S ro, k No ey An Y Fe En CS L WY LS: “A, 4 £ t + 2 — f TT + ie dr ~ LT ns ne eT VA ak N f š D À ~ À re . Seer. f \ ah F4 j Ü à x 2"? a e -= vf Le A ETS w sell $ = P j A JA ' U 7 LN P LE "NE EX fs ni 7 ; f a j ER a LE \ | - f È ae ` Fi |! 1 ` “a ; a Tas f 7 ee os SEE e OE T al pa : j ~~ all j i ie ae - A OR IA A } \ \ | mem , Aire de nidification du Tangara à tête rouge L’aire de dispersion au Canada. Le Tangara à tête rouge est un résident d'été qui niche dans le nord, le centre et le sud de la Colombie-Britannique (cours supérieur de la riviére Stikine, région de la riviére de la Paix: dans la partie sud, y compris l’île Vancouver, mais non dans les iles Reine-Charlotte); dans le sud du Mackenzie (Fort Liard, Fort Smith; peut-être à Fort Simpson où sa présence a été signalée plusieurs fois en été); dans le nord, le centre et le sud-ouest de l'Alberta (parc national de Wood-Buffalo; région de Peace River, parcs nationaux de Banff, de Jasper et des lacs Waterton; parc national d’Elk-Island) et dans le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, Big River, Nipawin). Sa présence a été signalée en été dans le sud du Yukon (Kiuane, rivière Rancheria; entre Morley River et Teslin). Ii est accidentel en Ontario (Cooksville; plusieurs ob- servations visuelles ailleurs), dans le sud du Québec (Ka- mouraska, 10 juin 1938) et en Nouvelle-Ecosse (Digby, 20 novembre 1957). TANGARA ECARLATE (Scarlet Tanager) —Piranga olivacea (Gmelin) PI. 61. L., 6.5 a 7.5 po. La forme du bec est semblable a celle du bec du Tangara a tête rouge. Le mâle adulte, en plumage nuptial, est rouge écarlate, mais ses ailes et sa queue sont enti¢rement noirs. Le måle adulte, en automne et en hiver, est vert olive jaunâtre, sauf les ailes et la queue qui sont noires. Le mâle juvénile, 422 D N le premier printemps, est semblable au mâle adulte en plu- mage nuptial, mais le rouge de son plumage est habituelle- ment plus terne et les primaires, ainsi que les secondaires, sont brunâtres au lieu de noires. La femelle adulte a les parties supérieures olive verdâtre; les ailes et la queue, dont les plumes sont lisérées de vert olive, brun grisâtre foncé, au lieu de noires; les parties inférieures jaune pâle terne, de- venant plus brillant sur les tectrices sous-caudales. Le juvé- nile, le premier automne, est semblable à la femelle adulte, mais le mâle juvénile a quelques tectrices alaires et quelques scapulaires noires. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 91.0-97.9 (95.0); queue, 62.7-70.0 (67.1); culmen exposé, 13.3-16.1 (14.8); tarse, 18.5-20.1 (19.2) mm. La femelle adulte: aile, 88.8-96.0 (91.3) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle en plumage nuptial est un oiseau rouge écarlate aux ailes et à la queue noires, dont Videntification ne devrait vraisemblablement offrir aucune difficulté. La coloration rouge du mâle du Tangara a téte rouge est plus terne et ne comporte aucune trace de noir, ni sur les ailes, ni sur la queue. Il n’a jamais de bandes alaires voyantes comme le Tangara 4 téte rouge ou les Orioles. Le coloris de la femelle est plus verdâtre et moins jaunâtre sur les dessous que chez la femelle du Tangara ver- millon. Le chant: ressemble à celui du Merle américain, mais s’identifie facilement par la richesse de ses tons graves. Le cri d’alarme commun est un rauque tchip—coeurr. L’habitat. Ce Tangara affectionne les foréts feuillues par- venues 4 maturité, mais fréquente souvent les boix mixtes et les foréts de pins. La nidification. Il fait son nid bien au bout d’une branche d’arbre horizontale, entre 10 et 50 pieds au-dessus du sol. Le nid, plutôt peu profond, consiste en une structure de brin- dilles, de radicelles et de plantes grossièrement assemblées; l’intérieur est garni d’herbes et de radicelles. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, habituellement 4, sont bleuâtres ou verda- tres et marqués de mouchetures ou de points bruns. L’incu- bation dure 13 ou 14 jours et est assurée par la femelle (L. S. Kohler). Distribution géographique. Ce Tangara niche du sud-est du Manitoba au Nouveau-Brunswick, à l’est, et dans l'est de Oklahoma, le centre de l’Alabama et le nord de la Georgie, au sud. Il hiverne en Amérique du Sud, de la Colombie a la Bolivie. L’aire de dispersion au Canada. Le Tangara écarlate est un résident d’été qui niche dans le sud-est du Manitoba (Whitemouth, baie des Indiens), dans l’ouest de l'Ontario (Malachi, Port-Arthur, peut-être au lac Seul), dans le sud de l'Ontario (au sud d’Hawk Junction, de baie Goulais au nord de Sault-Sainte-Marie et du lac Nipissing), dans le sud-ouest du Québec (lac Témiscamingue, Rivière-du-Loup, Old Chelsea, Montréal, Hatley) et au Nouveau-Brunswick (çà et là: Fredericton; route de Loch Lomond, dans le comté de Saint-Jean), Il est inusité en Nouvelle-Écosse (Wolfville, Pictou, île Seal, Westport, Yarmouth, Halifax), à Terre-Neuve (Ferry- land, ile Colinet dans la baie de Plaisance, ile Funk) et probablement dans le sud-est de la Saskatchewan (plusieurs observations visuelles). Aire de nidification du Tangara écarlate Il est accidentel en Colombie-Britannique (Comox, 14 novembre 1926). TANGARA VERMILLON (Summer Tanager)—Piranga rubra (Linnaeus) PI. 61. L., 7.0 à 7.8 po. Le bec ressemble à celui du Tangara écarlate, mais ses dimensions sont légèrement plus grandes et l’entaille de la maxille est très réduite. Le mâle adulte, en été et en hiver, a tout le plumage rouge terne sans marques, mais les dessous légèrement plus pâles; les rémiges brunes et lisérées de rouge terne; aucune bande alaire. La femelle adulte a les parties supérieures vert olive jaunâtre; les rémiges, bruna- tres et lisérées de vert olive tirant sur le jaune; aucune bande alaire; un vague cercle jaunâtre autour des yeux; une rayure jaunâtre mal définie, allant de la base du bec aux yeux; les dessous jaune terne devenant plus vif sur les tectrices sous- caudales. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent à la femelle adulte, mais le coloris des mâles est beaucoup plus riche. Mensurations (P. r. rubra). Le mâle adulte: aile, 92.5-99.6 (95.5); queue, 71.1-74.7 (72.4); culmen exposé, 16.8-19.3 (17.5); tarse, 18.3-19.8 (19.3) mm. La femelle adulte: aile, 88.9-95.8 (91.9) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. Le mâle adulte est un oiseau à coloris rouge rosé, sans noir sur les ailes ni sur la queue, différant ainsi du Tangara écarlate. Le coloris de la femelle est plus verdâtre que celui de la femelle du Tangara écarlate, particulièrement sur les dessous. L'absence de bandes alaires prononcées le différencie toujours du Tangara à tête rouge. Distribution géographique. Ce Tangara niche du sud-est de la Californie, du Nouveau-Mexique, du Nebraska, de Iowa, du centre de l'Ohio, du Maryland et du Delaware, jusqu’au nord du Mexique et au sud de la Floride. Il hiverne du nord du Mexique à la Bolivie et au Brésil. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Tangara vermillon est un migrateur inusité dans le sud de l'Ontario (Toronto, Hamilton, pointe Pelée, London), dans le Nouveau-Bruns- wick (Grand-Manan) et en Nouvelle-Écosse (Yarmouth, Annapolis Royal, Wolfville, Halifax, West Middle Sable). Sa présence dans le sud-ouest du Québec (Montréal) est considérée comme hypothétique, vu qu’il est impossible de vérifier aujourd’hui de vieilles mentions. Une seule sous-espèce. Piranga rubra rubra (Linnaeus). Famille Fringillidae- Gros-becs, Pinsons et Bruants Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 89; au Canada: 56 Cette famille est celle qui comprend le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux du Canada. Son aire de dispersion s'étend à presque toutes les régions du monde, sauf à la région australienne. La forme des ailes et de la queue est variable, mais les ailes sont nanties de neuf primaires. Le bec est fort, conique et dur; chez la plupart des espèces, les tomies de la mandibule s’incurvent brusquement à angle obtus près de la base du bec. Ce genre de bec convient très bien pour broyer les graines qui constituent une partie im- portante du régime alimentaire d’un grand nombre d’espé- ces. Bien que les Fringillidés soient principalement des granivores, beaucoup d’espèces sont aussi insectivores. Les jeunes au nid sont nourris presque exclusivement d'insectes. Le chant des diverses espèces de cette famille varie du sublime au ridicule, mais en général, le chant de la plupart des espèces est harmonieux et quelquefois même très joli, chez certaines espèces. CARDINAL (Cardinal) —Richmondena cardinalis (Linnaeus) PL 63. L 1.5893 po, La tête est ornée d’une huppe; le bec est fort et ressemble à celui des Gros-becs; les ailes sont courtes et arrondies: la queue est plutôt longue. Le mâle adulte est presque entière- ment rouge vermillon; le dos et le croupion, dont le bord des plumes est grisâtre, sont plus foncés: il a un plastron noir et une étroite tache noire autour de la base du bec: le bec est rouge ou rouge orangé. La femelle adulte a les aïles rouge terne, ainsi que la queue, dont les plumes ont une large bordure olive grisâtre; la huppe, rouge terne au bout et mêlée d'olive grisâtre; le restant des parties supérieures, olive grisâtre; les dessous, chamois ou fauve: la poitrine, souvent lavée d’un peu de rouge; le bec, rougeâtre ou rosatre. Mensurations (R. c. cardinalis). Le mâle adulte: aile, 91.0- 98.2 (94.1); queue, 96.0-108.7 (102.2); culmen entier, 18.3- 20.0 (19.2); tarse, 23.9-26.0 (24.6) mm. La femelle adulte: aile, 88.1-96.0 (90.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de la taille d'un Moqueur-chat, avec une huppe bien évidente et un robuste bec rougeâtre; le mâle est rouge, mais noir à la base du bec et sur la gorge: la femelle est brunâtre, mais ses ailes, sa queue, sa huppe et son bec sont rouge terne. Le chant: différentes notes sifflantes et claires; souvent herré, herré, 423 rré. Le cri d'alarme consiste en un tsip plutôt faible pour PLANCHE 59 taille de l'oiseau. L’habitat. Cet oiseau fréquente les fourrés de conifères 1 Fauvette à couronne à de feuillus, les enchevétrements d’arbustes, les haies en rousse (forme nominale), ordure des forêts, le bord des champs en friche, les clairiè- a) mâle en plumage >s, les buissons en bordure des cours d’eau ou les abords nuptial es habitations. b) jeune mâle en La nidification. Il fait son nid dans un grand buisson ou plumage nuptial ians un petit arbre, habituellement entre 5 et 8 pieds au- jessus du sol. Le nid est fait de brindilles, de lambeaux 2 Fauvette des prés, male d'écorce, de tiges de plantes, de radicelles et d’herbe, le en plumage nuptial tout grossièrement assemblé; l’intérieur est tapissé d’herbe, de radicelles et de poils. Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, 3 Fauvette à calotte noire, varient entre blanc et grisâtre ou blanc verdâtre et sont a) mâle adulte marqués différemment d’éclaboussures et de points bruns. b) femelle L'incubation, qu’assure seule la femelle, dure 12 ou 13 jours (Amelia Laskey). 4 Fauvette polyglotte Distribution géographique. Le Cardinal est un résident permanent depuis le sud-est du Dakota du Sud, dans tout 5 Fauvette 4 capuchon, l'extrême sud de l'Ontario jusqu’au Connecticut, à la côte a) femelle adulte du golfe du Mexique et au sud de la Floride; et depuis le b) mâle adulte sud-est de la Californie, le centre de l’Arizona, le sud du 6 Fauvette couronnée FR Ke ) 7 Fauvette hoche-queue ge Se à RAT nes! 8 Fauvette des ruisseaux S Ym 4, Emp (Ce WS KE M à à z a AR A ‘ =- s Le, 7 _—--- | = | i ae fe i i tt \ \ f aa H - ‘ ~ Wi t 0 i KoA r + i Le : i \i (is J my, rc yoy J Sen i yo tn En ©, I OA hike a set ao. r \ i l Aire de nidification du Cardinal Nouveau-Mexique et le nord du Texas jusqu’au sud du Mexique et au Honduras Britannique. L’aire de dispersion au Canada. Le Cardinal niche et ré- side en tout temps de l’année dans le sud de l’Ontario (aussi au nord qu’a Owen Sound, Orillia et Tweed) et oc- casionnellement dans le sud du Manitoba (Winnipeg). Son aire de dispersion s’est de beaucoup étendue vers le Nord au cours des cinquante derniéres années. Son arrivée au Canada est relativement récente et les premières données de nidification au pays ont été recueillies en 1901, a la pointe Pelée (Ontario). Il erre occasionnellement plus au nord en Ontario (rare- ment jusqu’à Port-Arthur, Sault-Sainte-Marie, Gogama, Kirkland Lake, lac Nipissing et Ottawa). Il est inusité dans le sud de la Saskatchewan (Craven; aussi des observations visuelles ailleurs), dans le sud-ouest 424 PLANCHE 60 | Fauvette à gorge grise, a) mâle en plumage nuptial b) juvénile, à l’automne 2 Fauvette des buissons, mâle en plumage nuptial 3 Fauvette triste, a) mâle en plumage nuptial b) femelle en plumage nuptial c) juvénile, à l’automne 4 Fauvette de Kentucky, mâle en plumage nuptial 5 Fauvette masquée, a) mâle en plumage nuptial b) femelle 6 Fauvette du Canada, a) mâle en plumage nuptial b) juvénile, à l’automne 7 Fauvette flamboyante, a) male adulte b) mâle juvénile, à son premier printemps c) femelle adulte du Québec (Hudson Heights, Montréal, Québec) et en Nouvelle-Écosse (Digby, Halifax). Une seule sous-espèce. Richmondena cardinalis cardinalis (Linnaeus). GROS-BEC À POITRINE ROSE (Rose-breasted Grosbeak) Pheuctictus ludovicianus (Linnaeus ) Pl. 63. L., 7.0 a 8.5 po. Le bec est fort et large; le culmen est courbé. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête, le cou, la gorge, la plus grande partie du dos et des ailes, noirs; les tectrices du centre des ailes, le bout des secondaires et des tertiaires, ainsi que la base des primaires, blancs; les rectrices, noires; une grande tache blanche sur le ramus interne des trois rectrices les plus externes de chaque côté; le dessous des ailes, la poitrine et une mince rayure au centre de la poitrine, rouge carmin; le restant des parties inférieures, blanc. Le måle adulte, en automne et en hiver, a les ailes et la queue pareilles à celles du mâle adulte en plumage nuptial; la tête, le cou, le dos et les scapulaires, bruns et marqués de rayures noires: une rayure blanc jaunâtre au centre de la tête, une rayure super- ciliaire et une autre de même teinte sur les joues: les dessous, y compris la gorge, presque entièrement blanchâtres, mais la poitrine porte des traces de rouge et est lavée de chamois: la poitrine et les côtés, marqués de rayures foncées: le dessous des ailes, rougeâtre. Le måle juvénile, en premier plumage nuptial, est semblable au mâle adulte en plumage nuptial, mais ses rémiges sont brunes au lieu de noires et le rouge est habituellement plus pâle. Le mâle juvénile, le premier automne, est semblable au mâle adulte en plumage d'hiver, mais il a les ailes et la queue brun grisâtre, les ailes ont deux bandes transversales blanches ou chamois, tandis que la queue ne porte aucune trace de blanc (ou très peu): la poitrine est légèrement touchée de rose voilé de chamois; le dessous des ailes est rose. La femelle adulte ressemble au mâle juvénile au cours du premier automne, mais elle n’a aucune trace de rose sur la poitrine; le dessous des ailes est jaune; les bandes alaires sont toujours blanches. Remarque: Sous tous les plumages décrits ci-dessus, les mâles ont le des- sous des ailes rose, tandis que chez les femelles, il est jaune. Mensurations. Le mâle adulte, aile, 99.0-109.8 (104.4): queue, 70.1-78.5 (74.6); culmen exposé, 15.4-18.2 (16.9); tarse, 22.0-24.0 (22.5) mm. La femelle adulte: aile, 99.1- 105.0 (102.5) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte en plumage nuptial s’identifie facilement à son plumage noir et blanc, à ses ailes tachetées de points blancs et à la tache rouge de sa poitrine. Les femelles et les juvéniles ressemblent légèrement à la femelle du Roselin pourpré, mais leurs dimensions sont beaucoup plus grandes. Dans l'Ouest, il est facile de con- fondre les femelles avec celles du Gros-bec à tête noire, mais les dessous de la femelle du Gros-bec à poitrine rose sont plus blanchâtres (moins brunâtres) et sa poitrine est marquée de rayures plus voyantes. Les mâles juvéniles ont le dessous des ailes rougeâtre (ce qui est distinctif), tandis que chez le Gros-bec à tête noire, il est toujours jaune. Le chant: rappelle celui du Merle américain, mais plus rapide, 425 Eee us énergique et plus riche. Il ressemble aussi à celui du ingara écarlate, mais il est beaucoup plus énergique et il $ S > - Q la $ rot eet s Cie a a j & À de yS = ~ | -> FAS a Sen at P gL, Ge f € Ly. ~ rh a a ah T Yo O a Eaa Ÿ ", + "o te N La >» r E - “ = # DA s N \ wa zZ =~ à > Me à ~; UN f “S a ms Ma , à # es f -a D LL Le f ——, <55 E d£ SSS UE X NX 7 NS `" maJ > _ 3 2 Ne Css NS vw ge ty a ns. age à - af À { i Y \ Aire de nidification du Gros-bec a poitrine rose est dépourvu des notes rauques qui sont caractéristiques du chant du Tangara écarlate. Le cri d'alarme est un tic aigu. Son chant le différencie de tous les autres Gros-becs, sauf du Gros-bec à tête noire. L'habitat. Ce Gros-bec fréquente les forêts feuillues et mixtes, de préférence là où de grands arbres croissent à proximité de grands buissons, comme en bordure de cours d'eau, de lacs, d’étangs et de marais; souvent dans les boisés en regain. La nidification. Il fait son nid dans un grand buisson ou dans un arbre, habituellement entre 5 et 15 pieds au-dessus du sol. Le nid consiste en une fragile structure plutôt aplatie, faite de brindilles, de lambeaux d’écorce, de radi- celles, d’herbes fines et, quelquefois, d’aiguilles de conifères, le tout fragilement assemblé. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont marqués de points et d’éclaboussures brun rougeâtre, brun foncé et pourpre. L’incubation, qu’assurent les deux sexes, dure 12 ou 13 jours (H. R. Ivor). Distribution géographique. Ce Gros-bec niche depuis le nord-est de la Colombie-Britannique, dans tout le sud du Canada, jusqu’en Nouvelle-Écosse, à l’est, et jusqu’au centre sud de ’ Alberta, au nord du Dakota, à l’est du Kan- sas, au sud-ouest du Missouri, à l’est du Tennessee, au nord de la Georgie, à l’ouest de la Caroline du Nord et au centre du New Jersey, au sud. Il hiverne depuis le sud-est et le sud du Mexique, dans toute l’Amérique Centrale, jusqu'en Équateur, en Colombie et au Venezuela. L’aire de dispersion au Canada. Le Gros-bec à poitrine rose est un résident d’été qui niche dans le nord-est de la Colombie-Britannique (Tupper Creek, probablement sur les rivières Fort Nelson et Liard); dans le sud-ouest et le sud central du Mackenzie (Fort Simpson, rivière Buffalo); dans le nord, le centre et le sud-est central de l'Alberta (à l'est des Rocheuses, aussi au sud que dans la région de la rivière Battle et à Red Deer); dans le centre et le sud-est de la Saskatchewan (lac Kazan, Cumberland House, Yorkton, 426 peut-être Regina); dans le sud du Manitoba (Le Pas, lac Saint-Martin, Aweme, Saint-Vital); dans l’ouest de l'On- tario (Malachi, Sioux Lookout, Port-Arthur); dans le sud de l'Ontario (au sud de Sault-Sainte-Marie et du lac Nipis- sing; sa présence a été signalée en été jusqu’au lac Nipigon et au lac Abitibi, mais sans données de nidification); dans le sud-ouest du Québec (au sud du parc provincial de La Vérendrye, du lac Saint-Jean et du lac Trois-Saumons); au Nouveau-Brunswick (Saint-Léonard, McAdam, Water- ford); dans l’île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton, où il est plutôt rare). Il est inusité dans le sud-ouest de l’ Alberta (Banff), dans le centre sud du Québec (rivière Moisie, île Anticosti, Grande- Grève) et Terre-Neuve (Doyles, Tompkins, Saint-Jean). GROS-BEC À TÊTE NOIRE (Black-headed Grosbeak) Pheuctictus melanocephalus (Swainson) PLEO ES 70 4 8.5 po; Le bec a la même forme que celui du Gros-bec à poitrine rose. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a les ailes et la queue presque entièrement noires; une bande en travers du cou, le croupion, des rayures sur le dos (souvent une rayure en arrière des yeux et une autre au centre de la tête), brun cannelle; deux bandes blanches sur les ailes, une tache alaire blanche formée par la base blanche des primaires; une grande tache blanche sur les trois rectrices les plus externes; les dessous brun cannelle, devenant jaunes au centre de l'abdomen et sur le dessous des ailes; le centre du bas de l'abdomen, blanchâtre. Le mâle adulte, en automne et en hiver, ressemble au mâle en plumage nuptial, mais il a les parties supérieures cannelle ou chamois plus prononcé. La femelle adulte a les parties supérieures brun foncé, rayées de chamois ou de blanc, particulièrement au centre de la tête et sur le dos; les ailes et la queue, brun grisâtre, mals les taches blanches des ailes sont beaucoup plus petites et celles de la queue sont absentes ou presque; le dessous des ailes est jaune comme chez le mâle; elle a une rayure supercl- liaire, le dessous de la tête et les côtés de la gorge, blanchä- tres; la poitrine, presque entièrement cannelle chamois; l'abdomen, jaune pâle ou blanc; les côtés et les flancs, rayés de brun foncé, mais les rayures sont peu nombreuses ou absentes sur la poitrine (nettement moins nombreuses que sur la poitrine du Gros-bec à poitrine rose). Le juvénile, le premier automne, ressemble à la femelle adulte, mais il a les dessous plus pâles, avec ou sans jaune; les parties supe- rieures, marquées de points plus abondants; les rayures de le tête plus blanchâtres et mieux défidies; le dessous des ailes, jaune chez les deux sexes. Le mâle juvénile, en premier plumage nuptial, est semblable au mâle adulte en plumage nuptial, mais ses rémiges sont plus ternes et brunes (au lieu de noires). Remarque: les femelles du Gros-bec à pol- trine rose ont le dessous des ailes jaune safran, tandis que chez le Gros-bec à tête noire, il est plus pâle (jaune citron). Mensurations (P, m. maculatus). Le mâle adulte: aile, 97.4- 103.5 (99.4); queue, 73.5-82.1 (77.8); culmen exposé, 15.4- 17.0 (16.4); tarse, 22.0-23.8 (23.1) mm. La femelle adulte: aile, 97.0-101.0 (99.0) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte se reconnaît facilement à sa tête noire, aux taches blanches de ses ailes noires, à sa poitrine, à ses côtés et à son croupion cannelle, ainsi qu’à son bec robuste. La femelle ressemble de très près à celle du Gros-bec à poitrine rose, mais l’identifica- tion de la femelle du Gros-bec à tête noire est facilitée par sa poitrine à peine rayée et par sa tête d’un chamois plus prononcé (moins blanchâtre). Le chant: semblable à celui du Gros-bec à poitrine rose. L’habitat. Ce Gros-bec fréquente les forêts relativement claires (feuillues ou mixtes), particulièrement là où se trou- vent de grands buissons en bordure de cours d’eau, d’étangs et de lacs; le bord et les clairières des forêts: les boisés clairs en regain et les endroits broussailleux. La nidification. Il fait son nid dans un grand buisson ou dans un arbre (habituellement feuillu), souvent près de l’eau, entre 4 et 20 pieds au-dessus du sol. Le nid consiste en une structure de brindilles, de tiges de plantes, de radi- celles et d’herbe, sans consistance; il est quelquefois très peu solide. Les oeufs, au nombre de 2 à 5, habituellement 3 ou 4, sont verdâtre ou bleuâtre pâle et marqués d’écla- boussures et de points bruns. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure 12 jours (H. G. Weston, fils). Comme le mâle du Gros-bec à poitrine rose, il arrive quelquefois que le mâle chante tout en couvant. Distribution géographique. Ce Gros-bec niche depuis le sud de la Colombie-Britannique, le sud de l’Alberta et le centre du Nebraska jusqu’au sud du Mexique. Il hiverne au Mexique. ‘ ‘ ; Fi { i X i i G sd 4 ce ` i ; # P 4 . ‘ i À icy A ‘ ry J ' J { i À / F j À P bas Ed H + A a ee as / \ -2 = b — ~ r , ji "à é É é Aire de nidification du Gros-bec à tête noire L’aire de dispersion au Canada. Le Gros-bec à tête noire est un résident d'été qui niche dans le sud de la Colombie- Britannique (Hagensborg, lac Horseshoe, lac Quinsam infé- rieur, Victoria, Chilliwack, Grandes-Fourches, Newgate; sa présence a été signalée au cours des migrations au lac Arrow inférieur et aux chutes Shuswap), dans le sud de l'Alberta (Taber, Medicine Hat; il se rencontrait autrefois aussi au nord qu’à High River) et dans le sud-ouest de la Saskatche- wan (Maple Creek). Il erre occasionnellement plus à lest en Saskatchewan (lac Johnstone, Regina, Estevan et près d’Armley). Il est inusité dans le sud du Manitoba (près de Delta; Treesbank). Les sous-espèces. (1) Pheuctictus melanocephalus macula- tus (Audubon): côtes du sud-ouest de la Colombie-Britan- nique (Victoria, Chilliwack). (2) P. m. melanocephalus (Swainson), dimensions légèrement plus grandes en moyen- ne: intérieur sud de la Colombie-Britannique, sud de l’AI- berta et sud-ouest de la Saskatchewan. GROS-BEC BLEU (Blue Grosbeak)—Guiraca caerulea (Linnaeus) L., e a E: 7.5 pe. Le bec est fort et conique. Le måle adulte est presque en- tièrement d’un riche bleu violacé: il a deux bandes alaires marron; les tectrices sous-caudales sont plus ou moins marquées de blanc au bout. La femelle adulte a les parties supérieures brun olivâtre, plus ou moins teintées de fauve: le dos et les scapulaires vaguement marqués de rayures; les ailes et la queue, brun foncé; deux bandes alaires fauves; le bord des ailes marqué de brun; le bord de la queue marqué de bleu grisâtre; les dessous chamois brunâtre, plus pâle sur la gorge et sur l’abdomen; la tête, le croupion et les tectrices alaires, plus ou moins lavés de bleuâtre. Le juvé- nile, le premier automne, ressemble à la femelle. Mensurations. Le mdle adulte: aile, 82.0-90.0 (86.4); queue, 63.5-67.0 (66.0); culmen exposé, 14.7-17.5 (16.3); tarse, 19.8-20.8 (20.5) mm. La femelle adulte: aile, 78.0-84.0 (81.5) mm. L’ identification sur le terrain. Il se différencie du mâle du Bruant indigo par ses dimensions beaucoup plus grandes, par son bec plus fort et par ses bandes alaires marron. C'est un oiseau beaucoup plus gros, avec un bec relativement robuste en comparaison de celui de la femelle du Bruant indigo et de la femelle du Bruant azuré. Distribution géographique. Ce Gros-bec niche depuis le centre de la Californie, le centre du Dakota du Sud, le sud de l'Ohio et le sud-est de la Pennsylvanie jusqu'à la côte du golfe du Mexique, dans tout le Mexique et l’Amérique Centrale, jusqu’à Costa Rica. Dispersion occasionnelle au Canada. Ce Gros-bec est un visiteur inusité dans le sud de l'Ontario (pointe Longue; aussi diverses observations visuelles: Chatham, Bowman- ville, Toronto, lac Cliff), au Nouveau-Brunswick (Grand- Manan) et en Nouvelle-Écosse (rivière au Sable, Halifax; aussi diverses observations visuelles, particulièrement au printemps de 1961, alors que sa présence fut signalée à West Middle Sable, Waverley, Prince’s Lodge, Lydgate). Pour le Québec, il n’existe que des observations visuelles (Milles- Vaches, lac Simon). Une seule sous-espèce. Guiraca caerulea caerulea (Lin- naeus). BRUANT INDIGO (Indigo Bunting)—Passerina cyanea (Linnaeus) PI, 63, L., 5.25 à 5.75 po. Le bec est conique et le culmen est convexe. Le mâle adulte, 427 al, est entièrement bleu, mais sa tête est ~ hi 1 * = = “ ~ ~a AD i ment violacee: les ail a F iles et la queue brun foncé sont 3 AA e bandes alaires. Le mâle adulte, rage d'hiver, ressemble légèrement à la femelle adulte; est camouflée par le bord brun des sible sur les primaires, sur la queue, C t es tectrices alaires. La femelle adulte es parties supérieures brun olivâtre; le dos, quelquefois égérement ravé; le croupion, quelquefois lavé de gris verda- et la queue, brun foncé et finement lisérées de grandes tectrices alaires et les tertiaires, lisérées de chamois cannelle; les dessous, chamois blanchâtre terne avec un peu de beige olivâtre sur la poitrine et sur les côtés; 3,1 in de bleu. Il n'a pas tre: les ailes rerdatre: les la poitrine, marquée de rayures peu prononcées brun grisa- tre foncé. Quelques individus ont un certain nombre de plumes bleues dans leur plumage. Le juvénile, le premier automne, ressemble à la femelle adulte. Le mâle juvénile, en premier plumage nuptial, ressemble au mâle adulte en plu- mage nuptial, mais le bleu de son plumage est à la fois plus clair et moins pur; les tectrices alaires sont plus ou moins marquées de brun. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 66.7-69.5 (68.0): queue, 50.9-53.6 (52.1); culmen exposé, 9.9-11.5 (10.6); tarse, 16.9-18.3 (17.5) mm. La femelle adulte: aile, 62.7-66.5 (63.7) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte, au bec beaucoup moins robuste et aux dimensions nettement plus petites que celles du rare Gros-bec bleu, n’a pas de bandes alaires marron comme les Gros-becs. La femelle est un Pinson de couleur brune, caractérisé par l’absence de rayures, de points ou de bandes alaires bien marquées. A faible distance, l’arête de la maxille est nettement convexe. Elle ressemble à la femelle du Bruant azuré de l'Ouest, mais ses bandes alaires sont moins visibles. Le chant: ressemble légèrement à celui du Chardonneret jaune, mais il est plus lent, les notes étant bien espacées: zoui zoui zoui, zorré, zorré, tsou tsou, finissant en decrescendo. Le cri d’alarme est un perçant fchip. L’habitat. Ce Bruant fréquente les lieux parsemés de buis- sons dans lesquels il peut nicher et d’arbres dans lesquels il peut se percher pour chanter: des bordures et des clairières en forêt; d'anciennes clairières, des secteurs en regain; des fermes abandonnées et d’anciens pâturages: des buissons en bordure des routes, le long des cours d’eau et au bord des lacs. Il chante habituellement perché très haut dans un grand arbre. La nidification. Il fait son nid dans un arbuste ou dans un buisson assez prés du sol. Le nid consiste en une structure en forme de coupe, faite de brindilles, de plantes, d’herbe, de lambeaux d’écorce et souvent de quelques feuilles: lin- térieur est tapissé d’herbes fines et souvent de poils. Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, sont blanc bleuâtre. L'incuba- tion, qu’assure principalement la femelle, dure 12 jours (F. L. Burns). Distribution géographique. Ce Bruant niche depuis le Dakota du Sud et le sud du Manitoba jusqu'au Maine, à Vest, et jusqu'au sud-ouest de l'Oklahoma, au sud-est du Texas, à la côte américaine du golfe du sé pes ries de la Floride, au sud. IJ hiverne principalement depuis le ADR PLANCHE 61 1 Tangara a téte rouge, a) male en plumage nuptial b) femelle 2 Tangara vermillon, a) male en plumage nuptial b) femelle 3 Tangara écarlate, a) male en plumage nuptial b) femelle 4 Oriole des vergers, a) male en plumage nuptial b) mâle juvénile, à son premier printemps c) femelle 5 Oriole de Baltimore, a) mâle en plumage nuptial b) femelle 6 Oriole à ailes blanches, a) mâle en plumage nuptial b) femelle 7 Sturnelle des prés 8 Sturnelle de l'Ouest 9 Goglu, a) mâle en plumage nuptial b) femelle PLANCHE 62 1 Mainate rouilleux, a) mâle juvénile, à son premier automne b) mâle en plumage nuptial 2 Mainate à tête pourprée, a) mâle en plumage nuptial b) femelle 3 Carouge à tête jaune, a) mâle adulte b) femelle 4 Carouge à épaulettes, a) mâle adulte b) femelle 5 Mainate bronzé 6 Vacher à tête brune, a) mâle adulte b) femelle 7 Étourneau sansonnet, a) en plumage d’hiver b) en plumage nuptial 8 Étourneau huppé, mâle adulte mo 0 2 centre du Mexique, Cuba et les Bahamas jusqu'au centre de Panama. € P ca pet } EX + 2 CG + > a N La g CAT LS À aja . d IA A RE CN Oa ” Jw D ig ~ Cr En sn À ~ per PNA LI vy? Fe FT br P} ~- = UIN iy 5 L a“ A i ota. "4 I = l À 4 sn e . ‘re CAS = € fx aa aa’ 2 an ÉN / rt Sn = k % ae Y tal c= > _ ` > Nias "4 S * hein aa 2. al a on, i = "iss £ ee ¥ 7A ~ “4 A A e aeai 4 SET Te ee ` p Saa d # 2 4 “aha / P ré “in i Leet \ ` CA Pa \ A ye į 0 H \ ~ TA j : “w — Aire de nidification du Bruant indigo L’aire de dispersion au Canada. Le Bruant indigo est un résident d’été qui niche dans le sud du Manitoba (Portage- la-Prairie, Grande Plage, plage Hillside), dans le centre et le sud de l'Ontario (au sud de Wabigoon, de Port-Arthur et de Cochrane) et dans le sud-ouest du Québec (sud du parc provincial de La Vérendrye, Québec, parc de la Gati- neau, Montréal, Hatley; sa présence a été signalée, en été, a St-Joseph-de-la-Rive). I] niche peut-étre rarement dans le sud du Nouveau-Brunswick, mais les données recueillies en cette province ne sont pas sûres. Il est inusité en Alberta (lac La-Nonne, vallée de la rivière Turner, lac Elkwater); en Saskatchewan (Saskatoon, près d’Armley, lac Good Spirit, Estevan); à Pointe-des-Monts, province de Québec; au Nouveau-Brunswick (Grand- Manan, Rothesay et différents autres endroits); en Nouvelle- Ecosse (de nombreuses mentions, la plupart obtenues dans le sud de la presqu'île, principalement en avril et en mai, une seule en juin; sa présence a aussi été signalée à l'île de Sable) et à Terre-Neuve (île South, La Poile, Valvert, anse du Portugal). Sa présence est hypothétique (observations visuelles seule- ment) en Colombie-Britannique (Trail) et dans l’Île-du- Prince-Edouard (Marshfield). BRUANT AZURE (Lazuli Bunting)—Passerina amoena (Say) PI. 63. L., 5.0 à 5.75 po. Le mâle adulte a la tête, le cou, la gorge et le croupion bleu azuré pâle; le dos et les scapulaires d’un bleu plus foncé: les ailes et la queue, noirâtres et lisérées de bleuâtre; deux bandes alaires blanches; la poitrine cannelle, cette couleur s'étendant jusqu'aux côtés: l'abdomen et les tectrices SOUS- caudales, blancs. La femelle adulte a les parties supérieures brun grisâtre; le croupion, bleu grisâtre; le dos, souvent indistinctement rayé de foncé; les ailes et la queue foncées 429 = serées de bleu verdâtre; deux bandes alaires chamois e ou blanchâtres; la gorge, la poitrine et les côtés, mois (la poitrine est plus foncée); l'abdomen et les tec- es sous-caudales, blanc sale. Le juvénile, le premier omne, ressemble à la femelle adulte, mais il n’a aucune ce de bleuâtre sur la poitrine. Le mâle juvénile, en premier image nuptial, ressemble au mâle adulte, mais le bleu des rues supérieures est habituellement entremêlé de brun. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 70.5-74.0 (72.2); eue, 52.9-57.9 (56.2); culmen exposé, 9.0-10.0 (9.7); rse, 15.9-17.9 (16.9) mm. La femelle adulte: aile, 66.2-72.4 98.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est un granivore de la aille du Pinson familier ou du Pinson des plaines. Le mâle Adulte se reconnaît facilement à ses parties supérieures et à sa gorge bleu vif, à sa poitrine marron et à ses deux bandes alaires blanches. La femelle est un petit Fringillidé brunâtre sans marques particulières, avec la poitrine rougeâtre et une touche de bleuâtre sur le bord des ailes, du croupion et de la queue; les bandes alaires sont bien mieux définies que chez la femelle du Bruant indigo. Le coloris des Merles bleus ressemble sensiblement à celui du Bruant azuré, mais le bec robuste des Bruants est entièrement différent du bec Pape | Led 4 | | ee a iC $ ad “wb i Sag -7 af NOS LR y Fe Ie ms i} — ar pa al | 4 5 } l g x ki } — : < F Se No) ? $ = << x. ` = a —- À \ | er Te LA > © rl | % tin Ly ~ Le, ` 4 FOS af Tr, 8 =e 3 tas ‘yy . | gles E a ~ = 1 ` y Pa 4 y Aie. R f a -7 Pg 7 nd ign, A 7 \ 4 — > DT rm am N i E TASTE | - f 4 \, @ 4 Aire de nidification du Bruant azuré effilé des Merles bleus. Le chant: variable, mais très retentis- sant et strident, rappelant légèrement celui du Bruant indigo. Ii se compose de deux ou trois strophes, de tonalité diffé- rente, souip souip souip, zu zu ff, si si, sip si si. Le cri d’alar- me, tsip. L’habitat. Ce Bruant fréquente les buissons dans les cam- pagnes, les brûlis et les clairières. La nidification. I] fait son nid dans un buisson ou dans une touffe de hautes herbes. Le nid consiste en une coupe d’herbe, de fibres végétales et de tiges de plantes, dont l'in- térieur est tapissé d’herbes fines et de poils. Les oeufs, au nombre de 3 ou 4, sont blanc bleuâtre (occasionnellement marqués de petits points foncés). L’incubation dure 12 jours (F. L. Burns). Distribution géographique. Ce Bruant niche depuis le sud ADN de la Colombie-Britannique jusqu’au sud de la Saskatche- wan et au nord-est du Dakota du Sud, à l’est, et jusqu'au nord-ouest de la Basse-Californie, au sud du Nevada, au centre de l’Arizona et à l’ouest de Oklahoma, au sud. Il hiverne depuis le sud de la Basse-Californie et le sud de l’Arizona jusqu’au centre sud du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Bruant azuré niche dans le sud de la Colombie-Britannique (Lillooet, réserve indienne n° | du lac Williams, Okanagan Landing, Elko), dans le sud de l’Alberta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton; ruisseau Gorge, et localement 4 lest jusqu’a Castor, Beynon et Brooks) et dans le sud de la Sas- katchewan (Shaunavon, Moose Jaw; peut-être rarement a Regina où un couple a été vu un été durant). Il est inusité sur les côtes de la Colombie-Britannique (de l’île Vancouver à Shushartie, au nord). Il est accidentel dans le sud du Mackenzie (Fort Providence, 4 juillet 1903). DICKCISSEL (Dickcissel)— Spiza americana (Gmelin) Pi, 63. E 6.0 à 7.010: Les rectrices médianes sont étroites et pointues. Le mâle adulte a le sommet de la tête, la partie postérieure du cou et la région des oreilles, gris; une rayure superciliaire jauna- tre pâle; le dos et les scapulaires, brun grisâtre et rayés de noir; le croupion, exempt de rayures et plus pâle que le dos; les tectrices alaires, marron; l’articulation antérieure des ailes, jaune; aucune bande alaire; un plastron noir (obscur ou absent en automne) au bas de la gorge; le haut de la gorge, blanc: la poitrine, jaune vif, mais cette couleur atteint souvent jusqu’au milieu de l'abdomen; le restant des parties inférieures, blanc: le bec bleuâtre, mais les côtés, brun foncé; les pattes, brun grisâtre. La femelle adulte ressemble légèrement au mâle adulte, mais son plumage est beaucoup plus terne; elle a un capuchon gris et une tache grise sur les oreilles; le croupion et le sommet de la tête marqués de fines rayures foncées; une rayure superciliaire blanchâtre; le marron des tectrices alaires réduit ou absent; la gorge blanche sans plastron noir, mais lisérée de chaque côté d’une étroite rayure foncée; la poitrine lavée de jaune et marquée d’étroites rayures foncées; les flancs légèrement rayés de foncé; le restant des parties inférieures, blanchatre. Le juvénile, en automne, ressemble à la femelle adulte, mais son plumage est fortement teinté de chamois; le mâle a les tectrices alaires marron éclatant et une rayure superciliaire jaunâtre. Mensurations, Le mâle adulte: aile, 79.0-84.8 (81.1); queue, 54.2-61.0 (58.9); culmen exposé, 13.2-15.0 (14.3); tarse, 22.6-24,5 (23.3) mm. La femelle adulte: aile, 74.7-77.5 (75.7) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte en plumage nuptial (plastron noir sur la poitrine jaune) peut ressembler légèrement à une minuscule Sturnelle, mais ses dimensions ne sont que la moitié de celles de la Sturnelle; de plus, son bec court et fort est bien différent. La femelle ressemble à celle du Moineau domestique, mais elle a habituellement la poitrine lavée de jaune; son coloris est différent et ses rayures superciliaires sont plus distinctes. La femelle ressemble aussi à la femelle du Goglu, mais son coloris est plus grisâtre (moins jaunâtre) et elle n’a pas de rayure pâle au centre de la tête ni de large rayure en arrière des yeux. Le chant: assez retentissant, un peu saccadé: tchop—tchop—chip— clip—clip ou dic-dic-dixessel. L’habitat. Cette espèce fréquente les endroits à découvert, tels les prés, les champs de foin, de trèfle, de luzerne et de mauvaises herbes, ainsi que les champs en friche, les prés et les prairies. La nidification. Il fait son nid sur le sol, ou tout près, quel- quefois dans un buisson ou dans un arbre. Le nid est plutôt volumineux et consiste en une structure d’herbes, de tiges de plantes et de feuilles, en forme de coupe: l’intérieur est garni d’herbes et de radicelles. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont bleu pâle. Distribution géographique. Ce Fringillidé niche depuis l’est du Montana, le sud de la Saskatchewan et le sud de l'Ontario jusqu’au centre du Colorado, au centre sud du Texas, au sud de la Louisiane et au centre de la Georgie; autrefois, des cas isolés jusqu’à la côte de l’Atlantique, à l’est, et jusqu’au Massachusetts, au nord. Il hiverne depuis le centre sud du Mexique jusqu’en Colombie, au Vene- zuela et aux Guyanes. Aire de nidification du Dickcissel L’aire de dispersion au Canada. La nidification du Dick- cissel ne comporte généralement que des cas isolés de nidifi- cation dans sa zone de reproduction au Canada. Il niche dans le sud de la Saskatchewan (autrefois au moins à Regina; probablement au lac Johnstone); dans le sud du Manitoba (lac Whitewater, lac Oak, Winnipeg) et dans le sud de l’Ontario (autrefois au moins à la pointe Pelée, au lac Sainte-Claire et 4 London). Il est inusité dans le sud de la Colombie-Britannique (lac Vaseaux, Victoria), dans le sud de l’Alberta (Walsh), dans Pest de l'Ontario (Ottawa), dans le sud du Québec (baie Moisie, baie Piashti, île Anticosti, cap Gaspé), dans l’Île-du- Prince-Edouard, en Nouvelle-Ecosse (Halifax, entrée de la baie de Fundy, île Brier, Stewiake; aussi de nombreux cas observés surtout en automne) et à Terre-Neuve (Terre-Nova, Burgeo; observation visuelle à St. Anthony). Plusieurs ob- servations visuelles ont été faites dans le sud du Nouveau- Brunswick. La majorité des données recueillies sur la côte est lont été en automne. GROS-BEC ERRANT (Evening Grosbeak)— Hesperiphona vespertina (Cooper) PI. 64. L., 7.0 à 8.5 po. Le bec est extrêmement fort; il est conique et le culmen est très large et sans arête. Le plumage est plus ou moins varia- ble. Le mâle adulte a le front et une rayure superciliaire jaunes; le dessus de la tête, noir; le restant de la tête, le cou et le haut du dos, olive brunâtre foncé devenant jaune sur les scapulaires, au bas du dos et sur l’arrière des dessous: les tectrices sus-caudales, la queue et la plus grande partie des ailes, noires, mais les tertiaires blanches forment une grande tache blanche sur les ailes; le bec, vert jaunâtre pâle; les pattes, brunâtres ou couleur chair foncée. La femelle adulte a les parties supérieures presque entièrement grises, plus foncées sur la tête et plus pales sur le croupion; la partie postérieure du cou, teintée de jaune verdâtre; les joues grises, de même coloration que le dessus de la tête: la gorge, l’abdomen et les tectrices sous-caudales, blanchâtres, avec une rayure foncée de chaque côté de la gorge: la poi- trine, les côtés et les flancs, chamois grisâtre et plus ou moins tachetés de jaune; les ailes, noir terne: le bord ou le bout des tertiaires, blanchatre; les primaires (sauf les trois primaires les plus distales), blanches à la base, formant une petite tache blanche; la queue, noire; une forte proportion de blanc au bout du ramus interne des rectrices. Les juvéniles, le premier hiver, ressemblent aux adultes, mais les mâles juvéniles peuvent être différenciés des mâles adultes par le bord noirâtre du ramus interne des tertiaires blanches. Mensurations (H. v. vespertina). Le mâle adulte: aile, 105.4-115.3 (110.9); queue, 60.0-69.5 (65.2); culmen exposé, 16.2-20.0 (18.6); tarse, 19.8-21.9 (20.6) mm. La femelle adulte: aile, 104.7-111.4 (108.5) mm. L'identification sur le terrain. Cet oiseau s'observe habituellement en groupes ou en vols. Il a un très gros bec conique blanc jaunâtre et de grandes taches blanches sur les ailes noires. Le plumage des mâles comporte une forte proportion de jaune, celui des femelles est presque entière- ment gris. Le cri: un clip ressemblant sensiblement au fchep du Moineau domestique, mais plus fort et plus strident. Le chant consiste en un gazouillement saccadé et plutôt bref. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les forêts mixtes et conifériennes, y compris les sec- teurs en regain, et niche occasionnellement dans les villes dans des arbres d’ornement. En hiver et en migration, il se rencontre dans divers types de foréts, dans des bosquets, dans des parcs et dans des arbres d’ornement des villes. ll affectionne particulièrement les graines de l’érable négondo (érable à Giguère, plaine à Giguère), Acer negundo. On peut facilement l’attirer aux mangeoires des parterres où des graines de tournesol (Helianthus sp.), qu'il préfère entre toutes, ont été placées pour lui. Les tas de gravier saupoudrés de sel l’attirent en tout temps de l’année. La nidification. Il fait son nid aussi bien dans un conifère 5 Wie gue dans un feuillu, entre 15 et 60 pieds au-dessus du sol. Le nid consiste en une structure peu profonde et sans trop de consistance, faite de brindilles, de radicelles et de lam- ux d’écorce; l’intérieur est garni de radicelles et de fines illes. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont vert bleuâtre et tachetes de brun et de gris. L’on ne posséde que peu de données sur son comportement au cours de la nidification. Distribution géographique. L’aire de nidification de ce Gros-bec s'étend en une étroite zone, de la Colombie- Britannique à la Nouvelle-Écosse, et dans les montagnes jusqu'au centre de la Californie et au sud du Mexique; dans l'Est, jusqu'au nord-est du Minnesota, au nord de l’État de New York et au Massachusetts. I] hiverne dans le Sud, depuis le sud du Canada, irrégulièrement, jusqu'au sud des États-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Le Gros-bec errant niche localement (la délimitation de sa zone de nidification est basée en grande partie sur des données recueillies en été, puisque la quantité de données de nidification sûres est relativement faible) dans le centre nord et le sud de la Colombie-Britannique (lac Bear, 50 milles au nord du lac Takla; dans tout le sud jusqu’au lac Alta, dans la vallée de la rivière Okanagane, à Wardner; probablement dans l’île Vancouver, mais sa présence n’a pas été signalée dans les & rt } CS J > » 2 > Q 2. Aa Eee. 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Cette espèce était autrefois essentiellement une espece de l'Ouest, mais au cours des dernières années, elle a rapide- ment étendu sa zone de nidification vers l’est. En Ontario, le premier nid fut découvert au lac des Bois en 1920, puis à Muskoka en 1927 et ensuite dans le parc provincial Algan- quin en 1932. Il niche maintenant aussi à l’est que dans Vile du Cap-Breton (N.-É.). i Les sous-espèces. (1) Hesperiphona vespertina vespertina (Cooper): toute la zone de nidification à l’est des Rocheuses. (2) H. v. brooksi Grinnell, coloris en moyenne plus foncé, particulièrement chez les femelles: Colombie-Britannique et sud-ouest de l’Alberta (montagnes Rocheuses). ROSELIN POURPRÉ (Purple Finch)—Carpodacus purpureus (Gmelin) PES LL, 854-6300. Le bec est fort, court et conique; la queue légèrement four- chue est plus courte que les ailes. Le mâle adulte a les parties supérieures, la tête, le cou et la poitrine d’un rouge de teinte variable (plus terne en automne et en hiver); la couleur de la tête varie de cramoisi à rouge violacé; le croupion est plutôt rosâtre; le dos et les scapulaires sont marqués de rayures brunes. La région des yeux et des oreilles, ains! qu’une tache de chaque côté des mâchoires, sont souvent brunâtres; il a une petite région blanc grisâtre en avant des yeux; les ailes et la queue, brun foncé et finement marginees de rougeâtre pâle ou de brunâtre; deux étroites anem alaires peu prononcées, rouge brunâtre; le centre de | abdo- men et les tectrices sous-caudales, blancs. Le mâle juvénile, en premier plumage nuptial, ressemble à la femelle adulte. La femelle adulte a les parties supérieures olive grisâtre, rayces de foncé et d’un peu de blanchâtre; une rayure blanche en arrière des yeux; la région des yeux et la région des oreilles, olive; les ailes et la queue, foncées et finement marginces d'olive pâle; deux bandes alaires pâles; les dessous blancs et fortement marqués d’olive, sauf au centre de l'abdomen, mais les tectrices sous-caudales sont habituellement 1m- maculées. Il arrive que certaines femelles aient des traces de rouge dans leur plumage. Les juvénaux, en premier plumage d'hiver, sont semblables à la femelle adulte. | Mensurations (C. p. purpureus). Le mâle adulte: aile, 78.4-85.0 (82.3); queue, 51.5-61.5 (58.4); culmen expose, 10.2-12.0 (11.3); tarse, 17.5-18.4 (17.9) mm. La femelle adulte: aile, 74.0-81.8 (78.3) mm. | L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de la taille du Moineau domestique. Le mâle adulte rouge (non pas pourpré) est beaucoup plus petit que le mâle du Gros-bec des pins (de la taille du Merle américain), aussi de colora- tion rouge. Les mandibules droites du Roselin pourpré le différencient des Becs-croisés. Les femelles et les juvéniles sont marqués de larges rayures; ils ont une tache foncée de chaque côté de la tête, une rayure blanche en arrière des yeux et le bec fort; tout ces traits distinctifs suffisent à les différencier des autres Fringillidés de l’Est, dont le plumage est rayé. Quant à l'Ouest, voir le Roselin de Cassin et le Roselin familier. Le chant: un riche et rapide gazouillement énergique qui rappelle beaucoup le chant du Viréo mélo- dieux, mais beaucoup plus vif. Le cri consiste en un pinc métallique, très distinctif. L’habitat. Ce Pinson fréquente les forêts conifériennes et mixtes relativement claires, les bords et les clairiéres des foréts, les boisés de ferme et méme les vergers. En hiver, il se rencontre dans diverses espéces d’arbres et de grands buissons, dans les vergers, dans les parcs et dans les jardins. La nidification. I] fait son nid dans un arbre entre 5 et 60 pieds au-dessus du sol (habituellement dans un conifère, rarement dans un pommier ou d’autres espèces de feuillus, ou encore très rarement dans une haie). Le nid est fait de brindilles, d’herbe et de radicelles; l’intérieur est garni d’herbes fines et de poils. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont bleus et marqués de petits points brun foncé ou noira- tres, surtout autour du gros bout. L’incubation dure environ 13 jours (O. W. Knight). Distribution géographique. Ce Roselin niche dans les ré- gions boisées du Canada, de la Colombie-Britannique (sauf l’intérieur de la partie sud) jusqu’à Terre-Neuve; le long de la côte du Pacifique jusqu’à la Basse-Californie, au Dakota du Nord, au centre du Wisconsin, au nord-est de Ohio, au sud-est de la Virginie occidentale et au sud-est de l’État de New York, au sud. Il hiverne du sud du Canada (locale- ment) au sud des États-Unis. Aire de nidification du Roselin pourpré L’aire de dispersion au Canada. Le Roselin pourpré niche dans le sud-ouest du Mackenzie (Fort Simpson); dans le nord, le centre et le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Atlin; en certains endroits le long de la route d’Alaska; sur la côte aussi au sud que dans l’île Vancouver; dans l'in- térieur aussi au sud qu’au lac Big Bar et dans le sud du pare provincial Wells Gray); dans le nord, le centre et le sud-ouest de l'Alberta (du parc national de Wood-Buffalo à Jasper et Banff, dans les montagnes; jusqu’à Edmonton, au parc national d’Elk-Island et probablement jusqu'à Battle River); dans le centre de la Saskatchewan (lac Kazan, Prince-Albert, Nipawin); dans le centre sud et le sud du Manitoba (au sud de Le Pas et de Norway House): dans le centre et le sud de l’Ontario (lac Favourable, lac Atta- wapiskat et Moose Factory, jusqu’au lac des Bois, a London, a St. Thomas et à Kingston); dans le centre sud et le sud du Québec (au sud d’Eastmain, du lac Mistassini, de Matamec, de Saint-Augustin, y compris l’île Anticosti et probablement les îles de la Madeleine); dans le centre et le sud de Terre-Neuve: au Nouveau-Brunswick, dans l'Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l'ile du Cap-Breton). Sa présence a été signalée en été dans le sud du Yukon (Whitehorse; rivière Rancheria; probablement Canyon). Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique, dans le sud du Manitoba (Brandon, Winnipeg), dans le sud de l'Ontario (au moins aussi au nord qu’à Port-Arthur, dans l’île Manitoulin, à North Bay et à Ottawa), dans le sud- ouest du Québec (Hull, Montréal, Québec), dans le sud du Nouveau-Brunswick (lac Scotch, Fredericton, Saint-Jean), dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (Wolf- ville, Pictou, Antigonish, Halifax) et dans le sud de Terre- Neuve (Saint-Jean). Il est inusité dans le sud du Labrador (Cartwright) et accidentel dans l’est du district de Franklin (au large de l’île Resolution, ler septembre 1877). Les sous-espèces. (1) Carpodacus purpureus purpureus (Gmelin): est du Manitoba (Selkirk, Rennie), Ontario, Qué- bec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle- Écosse et Terre-Neuve. (2) C. p. taverneri Rand, coloris plus pâle, particulièrement chez le mâle adulte: sud-ouest du Mackenzie, nord et centre de la Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, ouest du Manitoba (mont Riding, Le Pas). (3) C. p. californicus Baird, plus foncé; rayures dor- sales plus sombres chez le mâle adulte: sud-ouest de la Colombie-Britannique (Comox, Kimsquit, Lillooet). ROSELIN DE CASSIN (Cassin’s Finch)—Carpodacus cassinii Baird Pl. 65. L., 6.0 a 6.8 po. Ce Roselin est semblable au Roselin pourpré, mais ses dimensions sont plus grandes et son bec est moins robuste: il en diffère par les traits distinctifs énumérés ci-dessous. Le mâle adulte est d’un rouge plus pâle, mais le rouge de la tête est plus vif et forme un capuchon bien défini qui tranche contre le restant des parties supérieures d’un rouge plus brunâtre; la gorge et la poitrine sont plus pales, le rosâtre étant moins éclatant: les tectrices sous-caudales sont habituellement marquées de rayures foncées. Les femelles et les juvéniles sont gris plus foncé (moins olivâtre) que le Roselin pourpré; les rayures des parties inférieures sont plus étroites et mieux définies: les tectrices sous-caudales sont habituellement marquées de rayures foncées. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 90.4-96.8 (93.4): queue, 61.8-66.0 (64.3); culmen exposé, 12.0-12.9 (12.5); tarse, 18.0-19.1 (18.6) mm. La femelle adulte: aile, 86.3-92.6 (88.3) mm. RE L'identification sur le terrain. Ce Roselin se rencontre ormalement dans l’intérieur sud de la Colombie-Britan- ique et dans l'extrême sud-ouest de l'Alberta. Sur le ter- ain, il se différencie avec difficulté du Roselin pourpré par es traits distinctifs énumérés précédemment. Il ressemble aussi au Roselin familier, dont les dimensions sont plus faibles et dont le bec est plus robuste. Cependant, le rouge du coloris chez le mâle du Roselin de Cassin est plus pâle que chez le mâle du Roselin familier; de plus, le Roselin de Cassin a peu de rayures sur les côtés et sur abdomen, et parfois pas du tout. Les femelles et les juvéniles du Roselin de Cassin ont le bec plus long (le culmen est plus droit), la coloration des parties supérieures et des parties inférieures plus foncée et les rayures des dessous plus foncées et mieux définies que chez le Roselin familier en plumage corres- pondant. Le chant ressemble à celui du Roselin pourpré, mais le cri d'alarme est différent, un quioûp en deux ou trois strophes, la deuxième étant plus grave. L'habitat. Ce Roselin fréquente les forêts conifériennes claires des montagnes de l'Ouest et se rencontre à haute altitude. La nidification. Il fait son nid à différentes hauteurs dans un conifère. Le nid est fait de brindilles, de radicelles et d'herbe; l'intérieur est garni d'herbes fines. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont bleu verdâtre et marqués de quelques points bruns et gris violacé. Aire de nidification du Roselin de Cassin Distribution géographique. Ce Roselin niche de l’intérieur sud de la Colombie-Britannique, de l'extrême sud-ouest de l'Alberta, du centre du Montana, du nord du Wyoming, dans les montagnes de l’intérieur, au nord-ouest de la Cali- fornie, au nord de la Basse-Californie, au nord de l’Arizona et au nord du Nouveau-Mexique. II hiverne en général dans sa zone de nidification, jusqu’au nord du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Roselin de Cassin niche dans l'intérieur sud de la Colombie-Britannique (Stuie, Clinton, borne milliaire 85 sur la route de Caribou, lacs Arrow, Okanagane, Wardner) et dans l’extréme sud- ouest de l'Alberta (parc national des lacs Waterton). 474 Il hiverne occasionnellement dans le sud de la Colombie- Britannique (Okanagan Landing). Observations d’intérét particulier. Le Roselin de Cassin est proche parent du Roselin pourpré, mais ce dernier a une aire de distribution beaucoup plus vaste. Ces deux Roselins se ressemblent beaucoup et ont a peu près le même com- portement, mais le cri du premier, quiotp (première note aiguë), est différent du pinc du second. ROSELIN FAMILIER (House Finch)—Carpodacus mexicanus (Müller) Pinos. Le; 07a 575 po. Le bec est robuste et le culmen est beaucoup plus incurvé que chez le Roselin pourpré ou le Roselin de Cassin. Le mâle adulte a le front, une rayure superciliaire et le croupion, rouges, rose clair ou écarlates; le restant des parties supé- rieures est gris brunâtre, marqué de rayures obscures brun foncé et souvent lavé de rougeâtre; les ailes et la queue foncées, marginées de grisâtre pâle; deux bandes alaires pâles et obscures; la gorge et le haut de la poitrine, rougea- tres; le bas de la poitrine, l’abdomen, les côtés, les flancs et les tectrices sous-caudales, blanchâtres et fortement mar- qués de rayures brun grisâtre. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais elle n’a pas de trace de rouge dans son plumage; le rouge des parties supérieures est remplacé par du brun, celui de la gorge et du haut de la poitrine, par du blanchâtre marqué de rayures brun grisâtre, comme le res- tant des parties inférieures; elle n’a pas de motif de colora- tion bien défini. comme chez le Roselin pourpré ou chez le Roselin de Cassin. Les juvéniles ressemblent à la femelle adulte. Mensurations (C. m. frontalis). Le mâle adulte: aile, 714.5- 83.2 (78.6); queue, 57.0-65.0 (61.7); culmen exposé, 9,3-11.0 (10.0); tarse, 16.0-18.2 (17.2) mm. La femelle adulte: aile, 74,3-78.0 (75.9) mm. L'identification sur le terrain. Ce Roselin est grégaire. Il ressemble au Roselin pourpré et au Roselin de Cassin, mais ses dimensions sont plus petites et son bec plus robuste a un culmen incurvé. Le rouge du coloris du mâle adulte est plus restreint; tout le bas de la poitrine, l’abdomen et les côtés sont marqués de larges rayures brun grisâtre. La femelle et les juvéniles ont les parties supérieures plus pâles que celles du Roselin pourpré et du Roselin de Cassin; de plus, ils n’ont pas de motif facial bien défini. Son habitat habituel dans les villes de l'Ouest est à peu près le même que celui du Moineau domestique et contribue d’une certaine façon à éliminer ses deux congénères. Le chant: un vif gazouille- ment aigu, plus prolongé que celui du Roselin pourpré. Quelques-uns de ses cris ressemblent aux tchirp du Moineau domestique. L’habitat. Ce Roselin fréquente les endroits relativement arides (mais où un peu d’eau est disponible, toutefois), les fermes avec des buissons clairs, les arbres, les vergers et les bâtiments, ainsi que les villes. Sous plusieurs aspects, ses exigences écologiques ressemblent à celles du Moineau domestique dans les régions urbaines et agricoles. La nidification. I] fait son nid à divers endroits, tels sur _ des saillies à l'extérieur des édifices, dans des vignes près Ke a 3 QUE CAC $ le, 05” ZNA Pay x T ot a ay LEP EE K (RA Yo S 2 Da 9; “Cex Sse AL Y WE 0) ort ; Aire de nidification du Roselin familier des maisons, dans des maisonnettes d’oiseaux, dans des creux d’arbre et dans des touffes de buisson: il utilise méme les nids abandonnés d’autres espèces telles Hirondelle à front blanc, le Merle américain et les Orioles. Le nid est fait de différents matériaux souples, selon leur disponibilité, comme de l’herbe, des brindilles, des radicelles, du duvet végétal, de la ficelle et autres. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont bleuâtres et tachetés de quelques points noirâtres. L’incubation dure en moyenne 14 jours (W. H. Bergtold). Distribution géographique. Ce Roselin niche depuis le sud- ouest et le sud central de la Colombie-Britannique, l’Idaho, le Wyoming et l’ouest du Nebraska, jusqu’au sud du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Roselin familier niche dans le sud-ouest et le centre sud de la Colombie-Britan- nique: île Vancouver (Victoria et le long de la côte est de l’île jusqu’aux environs de la rivière Campbell), Vancouver, Abbotsford, Chilliwack, Hope, Princeton; toute la vallée de la rivière Okanagane, Grindrod, Kamloops, et aussi au nord qu’au lac Williams. Il est inusité dans le sud-ouest de l’Alberta (parc national de Jasper, 29 mai 1944). Il hiverne dans presque toute sa zone de nidification en Colombie-Britannique. Une seule sous-espèce. Carpodacus mexicanus frontalis (Say). GROS-BEC DES PINS (Pine Grosbeak)—Pinicola enucleator (Linnaeus) PI. 64. L., 9.0 à 9.75 po. Le bec est robuste et fort; le culmen, nettement incurvé et la maxille, légèrement crochue au bout; les vibrisses nasales sont longues et recouvrent entièrement les narines; la queue est légèrement fourchue. Le mâle adulte a un coloris rouge terne (rouge rosâtre terne en hiver, rouge cramoisi clair en été), mais la base des plumes est grise (le gris pointe en plusieurs endroits); les vibrisses nasales et une étroite rayure en avant des yeux, noirâtres; le centre des plumes dorsales, foncé; les scapulaires, presque entièrement grisâtres; les ailes et la queue, foncées; les tertiaires et quelques secon- daires, lisérées de blanc; deux bandes alaires blanches (sou- vent teintées de rougeâtre); l'abdomen, une grande partie des côtés et des flancs, gris; les tectrices sous-caudales, grises au centre et lisérées de blanchatre; le bec, noiratre, souvent plus pâle à la base de la mandibule; les pattes, noires. Le mâle juvénile ressemble à la femelle adulte, mais quelques individus ont le sommet de la tête et le croupion rougeâtres, au lieu d’olive jaunâtre. La femelle adulte a un coloris gris uniforme, mais la tête et le croupion sont olive jaunatre ou roussâtre; la partie postérieure du cou, le dos et les dessous sont plus ou moins lavés d'olive; les ailes et la queue sont semblables à celles du mâle adulte. La femelle juvénile est identique à la femelle adulte. Mensurations (P. e. eschatosa). Le mâle adulte: aile, 102.5- 115.9 (110.8); queue, 85.1-95.1 (89.3); culmen exposé, 13.8- 15.9 (14.6); tarse, 19.0-23.1 (21.9) mm. La femelle adulte: aile, 105.0-110.9 (107.1) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Fringillidé de forte taille (de la grosseur du Merle américain), avec un gros bec noirâtre. En migration et en hiver, il s'observe habituelle- ment en vols peu nombreux. Il est habituellement peu farouche. Ses mouvements sont plutôt lents. Le mâle du Roselin pourpré et le mâle du Roselin de Cassin sont aussi presque entièrement rougeâtres, mais leurs dimensions sont beaucoup plus faibles et ils sont dépourvus de bandes alaires blanches bien visibles. Les femelles et les juvéniles du Gros- bec des pins sont des Fringillidés de forte taille à coloris gris uniforme, qui ont la tête et le croupion jaunâtres et deux bandes alaires blanches. Ils se différencient du Gros-bec errant par leur bec foncé et par l'absence de toute tache blanche bien visible sur les ailes (à part les bandes alaires). La voix: en tout temps de l’année, le cri commun consiste en deux ou trois sifflements musicaux aigus en descente, rappelant légèrement le cri du Grand Chevalier à pattes jaunes, mais moins strident. Le chant, qui consiste en un agréable gazouillement, ressemble à celui du Pinson pour- pré, mais il est moins énergique et habituellement plus court. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les foréts conifériennes relativement claires (ou moins souvent mixtes), les clairiéres et le bord des foréts. En migration et en hiver, il se rencontre dans les feuillus (particulièrement dans les frénes blancs, dans les sorbiers d'Amérique et dans les arbres à fruits), dans les arbres d’ornement près des villes, dans les vergers de pommiers et dans les grands buissons. La nidification. Il fait son nid dans un conifère, habituelle- ment au plus a 10 ou 15 pieds au-dessus du sol, rarement jusqu’à 30 pieds. Le nid, plutôt sans consistance, est fait de brindilles, d’herbe et de mousse. Il est garni à l’intérieur de fines radicelles, d’herbe et de poils. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4 ou 5, sont bleu verdâtre et marqués de taches rondes et de points bruns et gris violacé, particu- lièrement autour du gros bout. Distribution géographique. Cette espèce est holarctique. En Amérique du Nord, elle niche dans les forêts du Nord 435 aska, dans tout le Canada, jusqu'à ferre-Neuve, à l'est, et jusqu'au centre de la Californie, au yord du Nouveau-Mexique, au centre du Manitoba, au centre de l'Ontario, au nord du New Hampshire, au centre du Maine et en Nouvelle-Écosse, au sud: aussi, dans les forêts du nord de l Eurasie, depuis la Scandinavie jusqu’au nord-est de la Sibérie, au Kamchatka et au nord du Japon. Il hiverne dans la majeure partie de sa zone de nidification et irrégulièrement beaucoup plus au sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Gros-bec des pins niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, Grand lac de Ours, Fort Reliance), le nord du Manitoba (Churchill, probablement lac Sandhill), le nord de Ontario (50 milles au sud de Winisk), le nord du Québec (golfe Richmond, Fort-Chimo, lac de la Hutte-Sauvage), le centre nord du Labrador (Okak) et Terre-Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris les îles Vancouver et Reine-Charlotte), au nord de l'Alberta (probablement dans le parc national de Wood-Buffalo), au sud-ouest de l’Alberta (seulement dans les montagnes: parcs nationaux de Jasper et de Banff), au nord de la Saskatchewan (lac Tazin, proba- blement jusque dans le centre de la province), au centre nord du Manitoba (Ilford et probablement plus au sud), au centre et au centre sud du Québec (réserve forestière de Timagami; rarement aussi au sud qu’a Sundridge), au sud- est et au sud central du Québec (localement: Poste-de- Mistassini, Biencourt, lac Rimouski, Percé, ile Anticosti, iles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick et en Nou- velle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Des observa- tions visuelles ont été faites dans le sud-ouest du Keewatin (rivière Windy). \ Aire de nidification du Gros-bec des pins Jl hiverne dans la plus grande partie de sa zone de nidifica- tion, aussi au nord que dans le nord-ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie), le nord-ouest de la Saskatchewan (lac Athabasca), le centre sud du Québec (Jac Mistassini) et le sud du Labrador: il hiverne aussi dans des régions hors de sa zone de nidification, aussi bien dans le centre et le sud 4724 de l'Alberta, le sud de la Saskatchewan, le sud du Manitoba, le sud de l'Ontario, le sud-ouest du Québec et l’Île-du- Prince-Édouard, que dans toutes les régions méridionales de sa zone de nidification. Les mouvements migratoires d’hiver sont irréguliers; le Gros-bec des pins peut être abon- dant ou commun en un endroit donné au cours d’un certain hiver et absent du même endroit l’hiver suivant. Les sous-espèces. (1) Pinicola enucleator leucura ( Müller): centre du Mackenzie (Grand lac de l’Ours, Fort Reliance), nord et centre du Manitoba, nord et centre de l’Ontario, nord du Québec, Labrador. (2) P. e. eschatosa Oberholser, dimensions plus faibles et coloris plus foncé que chez la forme leucura: sud du Québec (y compris Poste-de-Mistas- sini, où il se croise avec la forme /eucura), Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse. (3) P. e. alascensis Ridgway, dimensions plus grandes, sauf le bec, et coloris plus pâle que chez la forme /eucura: Yukon, ouest du Mac- kenzie (delta du Mackenzie, Fort Simpson), nord-est de la Colombie-Britannique. (4) P. e. flammula Homeyer, bec plus gros que celui de la forme leucura, partie centrale foncée des plumes dorsales moins distincte: nord-ouest de la Colombie-Britannique (Telegraph Creek, lac Dease, lac Tetana). (5) P. e. carlottae Brooks, dimensions relativement petites, particulièrement la queue; coloris foncé: îles Reine- Charlotte et île Vancouver; le long de la côte de la terre ferme de Colombie-Britannique. (6) P. e. montana Ridgway: intérieur sud de la Colombie-Britannique (au sud du lac Puntchesakut et du lac Indianpoint) et sud-ouest de lAl- berta (parcs nationaux de Jasper et de Banff). ROSELIN BRUN (Gray-crowned Rosy Finch) Leucosticte tephrocotis (Swainson) Pl. 69. L., 5.8 à 6.8 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a les vibrisses nasales blanches; un capuchon noir, avec arriére bordé de gris jusqu’aux joues qu’il recouvre et souvent jusqu’a la gorge chez une de nos deux sous-espèces (littoralis), tandis que le gris est beaucoup plus réduit chez l’autre sous-espèce (tephrocotis) et n’atteint pas aux joues; le corps est presque entièrement brun, en dessus et en dessous, mais le dos est rayé de brun foncé; les ailes, le croupion, les tectrices sous- caudales, les tectrices sus-caudales et le ventre sont plus ou moins teintés de rose; le bec est noir. Le mâle adulte, en hiver, ressemble au mâle en plumage nuptial, mais le capu- chon noir est beaucoup plus restreint et les plumes de con- tour sont marginées de blanc ou de chamois; le bec est jaunatre, mais noirâtre au bout. La femelle adulte est sem- blable au mâle adulte, mais son plumage est légèrement plus terne et plus pâle. Les juvéniles ressemblent sensible- ment aux adultes, mais leur plumage est presque entière- ment brun grisâtre, sans teinte rosâtre sur les plumes de contour et sans gris sur la tête. Mensurations (L. /. littoralis). Le mâle adulte: aile, 102.7- 108.9 (104.9); queue, 62.0-73.0 (68.6); culmen exposé, 11.0- 12.1 (11.5); tarse, 18.9-20.9 ( 19.9) mm. La femelle adulte: aile, 101.0-104,0 (102.5) mm. L'identification sur le terrain. Ce sont des granivores ter- restres de l’Ouest canadien, qui ont Ja taille des Pinsons et qui s’observent habituellement en groupes ou en vols. Leur coloris brun foncé est lavé de rose sur le croupion, sur les ailes et sur le ventre. Ils ont un capuchon noir sur une téte grise; le gris s’étend jusqu’aux joues et à la région des oreilles chez la forme /ittoralis, tandis que chez la forme tephrocotis, les joues et la région des oreilles sont brunes comme le corps. La voix: les cris d’alarme les plus fréquents rappellent ceux du Moineau domestique. Le chant consiste en un riche gazouillement qui ressemble au chant du Chardon- neret jaune. L’habitat. En été, il fréquente les rochers et les falaises au voisinage des glaciers ou dans les neiges éternelles, au- dessus de la limite des arbres près du sommet des mon- tagnes, pour y nicher. En automne, il descend aux terres basses des vallées de montagne, à la côte ouest et dans les contreforts, où il affectionne les champs et les endroits à découvert, le bord des routes, les meules de foin, les cours des fermes: il se rencontre même dans les rues des villes, venant même chercher sa nourriture aux mangeoires. La nidification. Il fait son nid dans des crevasses de.rocher ou sous des saillies de roc au sommet des montagnes. Le nid, plutôt volumineux, est fait de tiges de plantes et de radicelles ; l’intérieur est garni de fibres végétales, de fines radicelles, de duvet végétal et de quelques plumes. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, sont blanc pur. ) \ Aire de nidification du Roselin brun Distribution géographique. Ce Roselin niche dans les îles de la mer de Béring et dans les îles Aléoutiennes; depuis le centre de l'Alaska, le centre du Yukon et le sud-ouest de Alberta, dans les montagnes de l'Ouest, jusqu'au centre de la Californie, à l’est de l’'Oregon et au nord-ouest du Montana. L’aire de dispersion au Canada. Le Roselin brun niche au sommet des montagnes depuis le centre du Yukon (monts Ogilvie) jusqu'au sud de la Colombie-Britannique et au sud- ouest de l'Alberta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et Il hiverne dans les terres basses du sud et du centre de la Colombie-Britannique ( au moins aussi au nord qu'à Ques- nel et dans la région de Peace River); dans le sud et le centre de l’Alberta (dans les vallées et les contreforts du sud-ouest; irrégulièrement aussi à l’est que dans le parc national d’Elk-Island et à Brooks) et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (dans l’est jusqu’à Regina et Indian Head: dans le nord jusqu’à la région de Carlton et de la rivière Torch). Il est inusité aussi à l’est qu’au Manitoba (Birtle). Il existe une observation visuelle pour l'Ontario (près de Fort-William, mars 1963). Les sous-espèces. (1) Leucosticte tephrocotis littoralis Baird, le gris de la tête s’étend aux joues et à la région des oreilles: sud-ouest du Yukon (lac Tepee), ouest de la Colombie-Britannique (lac Dease, lac Tenquille, mont Dé- boulé, île Vancouver). (2) L. t. tephrocotis (Swainson), ré- gion des joues et des oreilles brune comme le restant du corps: du centre du Yukon au sud-est de la Colombie- Britannique et au sud-ouest de l’Alberta. [Chardonneret élégant (European Goldfinch). Carduelis carduelis (Lin- naeus). Hypothétique. L., 4.8 po. Les adultes ont Ja face, le front et le dessous de la tête rouges; l’occiput noir; les ailes noires et marquées de très grandes taches jaunes. C’est un agencement de couleurs qui ne se trouve chez aucune autre espèce indigène. Ce Chardonneret a été intro- duit dans certaines parties des Etats-Unis et il s'est établi à Long Island, New York. Un spécimen a été capturé à Toronto (Ontario), le 21 mai 1887, et récemment, une observation visuelle a été faite au Nouveau-Brunswick. Il se peut que ces mentions correspondent à des individus provenant de la colonie de Long Island, mais, d'autre part, on ne peut exclure la possibilité que ces mentions proviennent de spéci- mens échappés de captivité.] SIZERIN BLANCHÂTRE (Hoary Redpoll)—Acanthis hornemanni (Holboell) PI. 64. L., 4.5 à 6.1 po. Ressemble au Sizerin à tête rouge, mais son coloris est nettement plus pâle; le croupion (sauf en plumage nuptial abrasé) est blanc ou rosâtre, avec peu ou pas de rayures, contrastant ainsi avec le dos. La sous-espèce À. h. exilipes a des dimensions semblables à celles de PA. flammea flam- mea, mais chez la forme exilipes, sous-espèce du Sizerin blanchâtre, le bec est plus obtus et plus court, et la queue est légèrement plus longue, tandis que les tectrices sous- caudales sont soit marquées de rayures moins prononcées soit immaculées. Mensurations (A. h. exilipes). Le mâle adulte: aile, 70.9- 75.8 (74.1); queue, 56.0-63.7 (59.9); culmen exposé, 7.0-8.7 (7.9); tarse, 13.8-15.9 (14.7) mm. La femelle adulte: aile, 68.1-72.4 (71.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Sizerin à tête rouge de coloration pâle, où le croupion contraste avec le dos et la queue. L’habitat. Ce Sizerin fréquente des endroits semblables à ceux que fréquente le Sizerin à tête rouge. Dans les ré- gions septentrionales de l'Arctique, il se rencontre dans les ravins et sur les pentes rocailleuses où poussent quelques arbustes nains. La nidification. Il fait son nid dans un buisson ou dans une r e nid est fait de tiges d'herbes et de des lacs Waterton). crevasse de rocher. Le nid es R erieur. Il peut être utilise ; tus d'une année (V. C. Wynne-Edwards). Les oeufs, au nombre de 5 ou 6, sont bleus; il sont marqués de points et de taches arrondies brun pâle. La femelle assure seule incubation. Distribution géographique. Ce Sizerin niche dans les ré- gions arctiques de l'Ancien et du Nouveau Monde. En Amérique du Nord, il niche depuis l’ Alaska, dans l’Arctique canadien, jusqu'au Groenland. En hiver, il se rencontre aussi au sud que dans le sud de la Colombie-Britannique, l'est du Montana, le Dakota du Sud, le Minnesota, lIn- diana, l'Ohio et le Maryland. L’aire de dispersion au Canada. Le Sizerin blanchâtre niche localement (mais son aire de dispersion est mal con- nue) dans le nord du Yukon (Old Crow), dans le nord et l'est central du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière An- derson, inlet Bathurst, rivière Thelon), dans le sud de l’île Victoria (Cambridge Bay), au Keewatin (presqu'île Adé- laïde, lac Baker, rivière Windy), dans le nord du Manitoba (Churchill); et depuis le nord de Vile Ellesmere (Alert, péninsule Fosheim), dans Vile Bylot et dans Vile Baffin (inlet Clyde, péninsule Cumberland) jusqu’à l’île Southamp- ton et au nord du Québec (Fort-Chimo). Certaines men- tions selon lesquelles il nicherait dans le nord du Labrador Aire de nidification du Sizerin blanchâtre (Nachvak), restent à vérifier. Il existe des observations visuelles faites en été dans l’île Prince-Patrick et dans l’île Ellef Ringnes. Ii hiverne dans presque toute sa zone de nidification, au moins jusque dans le nord du Yukon, le nord-ouest dy Mackenzie, l'ile Southampton et le sud de l’île Baffin (f jord Pangnirtung); dans le Sud, localement et irrégulièrement, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (sa présence n’a pas été signalée dans l’île Vancouver) et aux régions méri- dionales du pays, y compris F4” | Saskatchewan, le Manitoba, Ontario et le s Maritimes, il n'existe des données h Nouvelle- Ecosse (Gaspereau). Pe RUES se observations visuelles. | AIQ l | Les sous-espèces. (1) Acanthis hornemanni hornemant (Holboell), le plus grand et le plus pâle des Sizerins: nord- est du district de Franklin (ile Ellesmere, ile Bylot; au moins au nord de l’île Baffin, l’auteur n’ayant pu étudier de spécimens capturés dans le sud de Pile). (2) A. h. exilipes (Coues), dimensions légèrement plus petites et coloris légère- ment plus foncé que chez la forme hornemanni; tectrices sous-caudales marquées plus fréquemment de rayures: Yukon, Mackenzie, sud de l’île Victoria, Keewatin, Mani- toba et Québec. SIZERIN À TÊTE ROUGE (Common Redpoll)—Acanthis flammea (Linnaeus) Pl. 64. L., 4.5 a 6.0 po. Semblable au Sizerin blanchatre, mais beaucoup plus fonce; le croupion n’est pas blanc immaculé, mais marque de nombreuses et larges rayures foncées; les rayures foncées des tectrices sous-caudales sont beaucoup plus prononcées; les proportions diffèrent aussi selon les diverses sous- espèces. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le sommet de la tête rouge vif; le restant des parties supérieures, brun grisâtre foncé et marquées de rayures foncées indistinctes et de quelques rayures blanc grisâtre; le croupion blanc grisâtre (souvent rosâtre) et marqué de larges Tayip foncées; les ailes et la queue, brun grisâtre foncé; deux étroites bandes alaires blanches; le dessous de la tete, noirâtre; les joues, la poitrine et les côtés, souvent teintes a rouge ou de rose; le restant des parties inférieures, blanc; les côtés et les tectrices sous-caudales, rayés de brun foncé. Le mâle adulte, en hiver, est semblable au mâle en plumage nuptial, mais son plumage est beaucoup plus pâle et plus chamois; le croupion, plus blanchâtre (souvent rosâtre), est toujours marqué de rayures foncées bien visibles; les bandes alaires sont plus ou moins chamois; le rose de la poitrine est plus pâle. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, y compris la tête rouge, mais elle n’a pas de rouge nl de rose sur les dessous. Mensurations (A. f. flammea). Le mâle adulte: aile, 69.8- 75.3 (72.7); queue, 50.4-60.2 (55.8); culmen exposé, 8.2- 10.2 (9.0); tarse, 13.6-15.8 (14.8) mm. La sous-espèce du Nord-Est, rostrata, a des dimensions beaucoup plus grandes: aile, 75.6-83.9 (80.5) mm. La femelle adulte (A. f. flammea): aile, 68.3-74.8 (70.5) mm. L'identification sur le terrain. Les Sizerins sont de petits Pinsons au bec tronqué et à capuchon rouge vif; ils le dessous de la tête noir et des rayures foncées sur les cotes; le plumage de la poitrine du mâle adulte est souvent lavé de rosâtre. Dans les régions méridionales densément peuplées, il ne se rencontre que comme visiteur d’hiver; il s’observe habituellement en vols gazouillants et plus ou moins nom- breux cherchant leur nourriture aussi bien dans les touffes de plantes basses que dans les arbres. Le Sizerin à tête rouge ressemble de très près au Sizerin blanchâtre, mais son coloris est sensiblement plus foncé et son croupion porte de larges rayures comme le dos (pas tout à fait blanc); de plus, a faible distance, il est souvent possible d’observer que son bec est légérement plus long et moins tronqué que celui du Sizerin blanchâtre, La voix: le cri aérien est le plus souvent dissylabique; les vols font entendre des gazouillements cons- tants composés de notes métalliques. Le chant consiste en un trille accompagné d’un gazouillement; le trille ressemble légèrement à celui du Junco ardoisé. L’habitat. Légérement variable selon les latitudes. Dans les régions arctiques les plus reculées, il fréquente les ravins, les pentes rocailleuses où le sol est couvert de quelques buissons rampants; d’autre part, dans les régions du sud de l’Arctique et dans les régions subarctiques, il se rencontre dans les fourrés d’épinettes, de bouleaux glanduleux, d’aulnes et de saules, dans les enchevétrements d’épinettes rabougries et dans d’autres buissons courts et denses. En hiver, dans les régions méridionales, il se rencontre dans les foréts aussi bien feuillues que conifériennes, dans les clairié- res et en bordure des foréts, dans les touffes de plantes, dans les champs et dans les haies d’arbustes. Il affectionne par- ticuliérement les graines de bouleau et d’aulne. La nidification. Il fait son nid dans un buisson ou dans un arbre rabougri, sur le sol dans une touffe de laiches ou dans une crevasse de rocher. Le nid est fait d’herbe et de brin- dilles; l’intérieur est chaudement isolé avec du duvet végé- tal cotonneux, avec des plumes et quelquefois avec des poils ou de la fourrure. Les oeufs, habituellement au nombre de 5 ou 6, sont bleus et marqués de points et de taches brun rougeatre. L’incubation dure 10 ou 11 jours pour la sous- espèce flammea (L. I. Grinnell), et 11 jours pour la sous- espèce rostrata (E. M. Nicholson). Distribution géographique. C’est une espèce circumpolaire des régions arctiques et subarctiques. En Amérique du Nord, ce Sizerin niche depuis l’ Alaska, dans tout le nord du Canada, jusqu’au Groenland. Il hiverne depuis le sud de sa zone de nidification jusqu’au nord de la Californie, au Nevaaa, au Colorado, au Kansas, en Ohio, en Virginie occidentale et en Caroline du Sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Sizerin à tête rouge niche localement depuis le nord du Yukon (île Herschel), le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, baie Franklin, Coppermine), le sud de l’île Victoria (Cambridge Bay), le nord du Keewatin (probablement rivière Perry), le nord du Manitoba (Churchill), le nord de l’Ontario (Fort Severn, Petit-Cap, cap Henriette-Marie), l’île Baffin (inlet Clyde, péninsule Cumberland), le nord du Québec (Sugluk, Fort- Chimo) et le nord du Labrador (Nachvak), jusqu’au nord- ouest de la Colombie-Britannique (Atlin), au sud du Mac- kenzie (Fort Simpson, Fort Providence, lac Soulier), au nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Hasbala), au nord du Manitoba (riviére Cochrane, Herchmer, York Fac- tory), au nord de l’Ontario (lac Attawapiskat; observations faites en été à Kenora, à Port-Arthur et à Nakina), au centre et au sud-est du Québec (Great Whale River, Schefferville, Blanc-Sablon, îles de la Madeleine); au sud du Labrador (Cartwright) et 4 Terre-Neuve (sauf dans le secteur sud- ouest). Peut-être aussi dans l'extrême nord de l'Alberta et dans le nord de la Saskatchewan, mais on ne posséde pas de données absolument certaines de nidification. Lahrman et Nero (1961, Blue Jay, 19(3): 113-114) font mention d'une donnée extraordinaire de nidification dans le sud de la Saskatchewan (Mortlach). Il hiverne dans les régions méridionales de sa zone de Aire de nidification du Sizerin a téte rouge nidification et plus au sud (mais irrégulièrement: commun ou abondant a des endroits donnés au cours de certains hivers et rare ou absent au cours d’autres hivers) dans le majeure partie des régions méridionales du Canada, y com- pris la Colombie-Britannique (mais sa présence a rarement été signalée dans les îles côtières), l'Alberta, la Saskatche- wan, le Manitoba, l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Bruns- wick, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse (y com- pris l’île du Cap-Breton) et Terre-Neuve. Les sous-espèces. (1) Acanthis flammea flammea (Lin- naeus), niche au Yukon (sauf peut-être dans l'ile Herschel, voir À. f. holboellii), dans le nord de la Colombie-Britan- nique, au Mackenzie, dans l’île Victoria, au Keewatin, au Manitoba, en Ontario, au Québec, au Labrador et a Terre- Neuve. (2) A. f. rostrata (Coues), dimensions plus grandes, bec plus robuste, coloris légérement plus foncé et plus brun que chez la forme flammea; le rouge des parties inférieures chez les males est moins prononcé et moins abondant: ile Baffin (T. du N.-0O.). (3) A. f. holboellii (Brehm), dont la validité est douteuse, est censé avoir des dimensions inter- médiaires entre celles des formes flammea et rostrata; coloris semblable à celui de la forme flammea; on prétend que c’est la sous-espèce qui niche dans l’île Herschel (Yukon). Des spécimens pertinents pourraient probablement démontrer que la population de l'île Herschel se rattache à la sous- espèce flammea. La sous-espèce qui hiverne en abondance dans le sud du Canada, est A. flammea flammea, mais le variété rostrata se rencontre aussi en petit nombre dans les régions méri- dionales du pays, de l'Ontario à Terre-Neuve. CHARDONNERET DES PINS (Pine Siskin) —Spinus pinus (Wilson) Pl. 64. L., 4.5 a 5.2 po. Il a le bec plus long et plus effilé que celui des Sizerins ou des autres Chardonnerets. La queue est légèrement four- chue. Les deux sexes sont similaires. Les parties supe- A rieures brun grisâtre sur le croupion; les ailes et la queue sont brun foncé et fine- ment lisèrées de jaunâtre ou de blanc; la base des rémiges et des rectrices est jaune (souvent camouflée), mais laisse habituellement percer une petite tache sur les ailes; il y a deux bandes alaires blanchâtres ou chamois; les parties inférieures sont blanc terne et marquées (sauf sur l’abdo- men) de rayures brun foncé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 68.3-76.2 (72.8); queue, 44.9-48.1 (46.5); culmen exposé, 9.8-11.1 (10.6): tarse, 13.9-14.9 (14.3) mm. La femelle adulte: aile, 69.0-75.8 (71.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Fringillidé de faible taille, dont le plumage a de larges rayures et est lavé de jaune sur les ailes, souvent aussi à la base de la queue. On l'observe habituellement en groupes ou en vols. Il se dis- tingue des autres Chardonnerets en plumage d’hiver par sa poitrine rayée. D'autre part, il se différencie des deux espèces de Sizerins par la petite tache jaune sur ses ailes, par sa poitrine marquée de larges rayures et par son bec plus long et plus pointu. Le cri: un zouii—i—i—i—i—t plutôt rauque et fréquent, devenant plus aigu vers la fin; tout à fait différent du cri de n’importe quelle autre espèce et facile à identifier. Le chant ressemble sensiblement à celui du Chardonneret jaune, mais il est plus fort et plus bourdonnant. Ce Chardonneret émet aussi d’autres notes analogues à celles des autres Chardonnerets. L’habitat. Ce Chardonneret fréquente les forêts mixtes et conifériennes, de maturité et de densité variables, quelque- fois les bosquets d’arbres d’ornement et les arbres d’orne- ment près des villes. Pour nicher, il préfère les conifères, mais il cherche sa nourriture aussi bien dans les conifères que dans les feuillus et les buissons (particulièrement les aulnes), à diverses hauteurs. La nidification. Il fait habituellement son nid dans un conifère entre 6 et 90 pieds au-dessus du sol. Le nid est fait de brindilles, de lambeaux d’écorce, de lichens du genre Usnea, d'herbe et de radicelles; l’intérieur est garni de fines ` radicelles, de poils et de mousse. Les oeufs, au nombre de 3 à 6, sont bleu pâle et marqués de mouchetures et de points bruns et violacés, principalement près du gros bout. La femelle assure entièrement seule l’incubation, laquelle dure 13 jours (Weaver et West). Distribution géographique. Ce Chardonneret niche dans les forêts depuis le sud de l’Alaska jusqu’à Terre-Neuve, à l’est, et jusqu’au nord de la Basse-Californie, dans les hautes terres du Mexique jusqu’au Guatemala, au sud; aussi dans le centre et le sud des États-Unis jusqu’au Kansas, au nord de la Pennsylvanie et au Connecticut. Il hiverne dans sa zone de nidification et jusqu’au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Chardonneret des pins niche depuis le centre du Yukon (Fortymile, lac Kluane, Watson Lake), le sud central du Mackenzie (près de Fort Resolution; vers le nord dans la vallée du Mackenzie jusqu’à Fort Norman), le nord-ouest et l’est central de la Saskatche- wan (lac Athabasca, Nipawin), l’ouest central et le sud du Manitoba (Le Pas, lac Saint-Martin), le centre de l'Ontario (lac Casummit, lac Birch, lac Favourable, Kapuskasing; probablement partie sud de la baie James), le centre du Québec (lac Mistassini; lac Sainte-Anne sur la rivière Toul- 440 Aire de nidification du Chardonneret des pins nustouc; Saint-Augustin; sa présence a rarement été signa- lée en été aussi au nord qu’à Great Whale River et dans la région de Schefferville), le sud du Labrador (inlet Hamilton) et Terre-Neuve, dans les régions boisées du sud du Canada, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte et l’île Vancouver), au sud de l’Alberta (sauf où il n’y a pas d’habitats propices à la nidification, dans les prairies du sud de la province), au sud de la Sas- katchewan (très localement: collines Cyprès, Indian Head), au sud du Manitoba (réserve forestière Spruce Woods, Julius), au sud de l'Ontario (Guelph), au sud du Québec (parc de la Gatineau, Hatley; y compris l’île Anticosti et les îles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, dans l'Île- du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Il hiverne dans la plupart des régions méridionales de sa zone de nidification (mais irrégulièrement; abondant une année dans un secteur donné, absent l’année suivante), mais il est habituellement peu abondant ou rare en hiver en Alberta et en Saskatchewan. Une seule sous-espèce. Spinus pinus pinus (Wilson). Observations d’intérêt particulier. Le Chardonneret des pins a l’habitude d’aller et venir sans raison apparente et de nicher irrégulièrement. Il niche en nombre, un été, en cer- tains endroits d’où il est absent l’année suivante. Il est plutôt grégaire, au point de nicher en groupes. Il se nourrit de graines de conifères, de bouleaux et d’aulnes, ainsi que de jeunes feuilles, de bourgeons et d’insectes. CHARDONNERET JAUNE (American Goldfinch)—Spinus tristis (Linnaeus) PL 64. L., 4.5 à 5.5 po. Le mâle adulte, en été, a un coloris jaune serin; le sommet de la tête, le front, une tache en avant des yeux, la plus grande partie des ailes et de la queue, noirs; les tectrices caudales, les moyennes tectrices alaires, le bout des grandes tectrices alaires et le bord de certaines rémiges, blancs; le ramus interne des rectrices, blanchâtre vers le bout; les pattes, brun pâle; le bec, jaune orangé devenant noirâtre vers le bout. La femelle adulte, en été, a les parties supé- rieures olive brunâtre teinté de jaunâtre, particulièrement sur le croupion et sur les scapulaires; aucune trace de noir sur la tête; les ailes et la queue, semblables à celles du mâle adulte, mais brun foncé au lieu de noir et sans trace de jaune sur les petites tectrices alaires; les dessous, jaune verdâtre, sauf les tectrices sous-caudales qui sont blanches; le bec, jaune devenant foncé vers le bout. Chez les adultes, en hiver, le jaune de leur plumage est remplacé presque entièrement par de l’olive brunâtre; le mâle n’a pas de capuchon noir, mais il se différencie de la femelle par ses ailes plus noirâtres, par le blanc plus pur de ses ailes et par ses petites tectrices alaires jaune vif. Les juvéniles, le premier automne et le premier hiver, ont un coloris plus brunâtre que celui des adultes; les régions blanches de leurs ailes sont chamois plus prononcé et les mâles juvéniles n’ont pas les petites tectrices alaires jaune vif comme les mâles adultes. Mensurations (S. t. tristis). Le mâle adulte: aile, 69.8-74.0 (71.9); queue, 42.4-51.5 (48.2); culmen exposé, 9.6-11.0 (10.1); tarse, 12.5-14.2 (13.5) mm. La femelle adulte: aile, 67.4-73.8 (70.5) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle en plumage d’été est un petit oiseau jaune vif au bec tronqué, dont la tête, les ailes et la queue sont noirs. La Fauvette jaune, autre oiseau au plumage jaune, n’a pas de noir dans son plumage et son bec est beaucoup plus mince. La femelle du Chardon- neret jaune, dont le coloris est plus terne, peut être con- fondue par les débutants avec les Viréos ou certaines Fau- vettes, mais son bec tronqué est très différent de celui du Chardonneret des pins, de la plupart des Pinsons, des Sizerins et de la femelle du Roselin pourpré. Quelle que soit l’époque de l’année, il s’observe habituellement en groupes ou en vols. Le cri: au vol (le vol est ondulé, de façon caractéristique), un pèr-ri-o-ri tout à fait particulier à cette espèce. Le chant consiste en une succession soutenue de courts trilles énergiques et de gazouillements, entremêlés de quelques interjections plaintives, souit ou souii. L’habitat. Ce Chardonneret fréquente les champs de mauvaises herbes, les terres cultivées, le bord des routes et d’autres endroits découverts similaires où croissent des mauvaises herbes, assez près du bord de la forêt ou de bosquets; les boisés en regain; les grands buissons et les vergers. Au cours de la saison de nidification, il ne se ren- contre que dans les bois feuillus clairs ou dans les buissons. La nidification. Il fait son nid dans un arbre ou dans un buisson, entre | et 20 pieds au-dessus du sol. Il préfère les arbres plus ou moins isolés dans des endroits à découvert, mais il fréquente peu la forêt continue. Le nid en forme de coupe est fait de lambeaux d’écorce, de tiges de plantes et d'herbe; l’intérieur est tapissé de duvet de cirse (chardon) ou d’autre duvet végétal. Les oeufs, au nombre de 2 à 7, habituellement 4 ou 6, sont bleuâtre pâle. Le femelle assure seule l’incubation, laquelle dure 12 à 14 jours (L. H. Walkin- shaw). Distribution géographique. Ce Chardonneret niche dans tout le sud du Canada (de la Colombie-Britannique au sud- ouest de Terre-Neuve), jusqu’au nord de la Basse-Californie, au sud du Colorado, au nord-est du Texas, au nord de la Aire de nidification du Chardonneret jaune Louisiane, au centre de l’Alabama et en Caroline du Sud. Il hiverne du sud du Canada et du nord des États-Unis jusqu’au Mexique, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Chardonneret jaune niche dans le sud de la Colombie-Britannique (Port Hardy, lac Alta, Lytton, réserve indienne n° 1 du lac Williams, vallée de l’Okanagane, Cranbrook, peut-être lac Alkali); dans le centre nord et le sud de l’Alberta (au sud de Peace River et d’Athabasca); au centre et au sud de la Saskatchewan (au sud du lac Kazan et de Cumberland House); dans l’ouest central et le sud du Manitoba (au sud de Le Pas, du lac Saint-Martin et de la plage Hillside); dans le centre et le sud de l'Ontario (au sud de Sioux Lookout, du lac Nipigon, du lac Abitibi et probablement de Moose Factory); dans le sud du Québec (au sud d’Amos, du lac Saint-Jean, du lac Sainte-Anne sur la rivière Toulnustouc, de l’île An- ticosti et de Gaspé, mais il n’est pas certain qu’il niche dans les îles de la Madeleine); dans le sud-ouest de Terre-Neuve (cap à l’Anguille, Doyles); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Il est inusité à Natashquan (P.Q.) et au cap Mugford (Labrador). Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (Esqui- malt, Vancouver, Chilliwack, vallée de l’Okanagane), dans le sud de l’Ontario, dans le sud-ouest du Québec (aussi au nord que dans la région de la ville de Québec), au Nouveau- Brunswick et en Nouvelle-Ecosse. Les sous-espéces. (1) Spinus tristis tristis (Linnaeus): On- tario, Québec, Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Nouvelle- Ecosse, Île-du-Prince-Édouard; se croise avec la sous-espèce suivante dans l’extrême ouest de l'Ontario (Ingolf). (2) S. t. pallidus Mearns, les femelles adultes, les mâles en hiver et les juvéniles en hiver ont le plumage plus pâle que la forme tristis; dimensions légèrement plus grandes: intérieur de la Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba. (3) S. t. jewetti van Rossem, plumage d'hiver plus foncé et plus brun que chez la forme pallidus: côtes méridionales de la Colombie-Britannique (île Vancouver, Chilliwack). 441 M T TT CNT Observations d'intérêt particulier. Quoi que le Chardon- neret jaune fasse, il semble se dégager de ses mouvements une impression de bonne humeur et de joie de vivre. Son chant est vif, presque effervescent; son vol est léger et on- duleux. Beaucoup de gens le désignent sous le nom de «Serin sauvage» ou «Oiseau jaune». Bien qu'il raffole de graines de cirse (chardon), il se gave volontiers des graines d'autres espèces de plantes, particulièrement de celles du pissenlit, ne dédaignant pas non plus quelques insectes. CHARDONNERET MINEUR (Lesser Goldfinch (Arkansas Goldfinch; Green-backed Gold- finch) )—Spinus psaltria (Say) L., 3.8 a 4.5 po. Cette forme ressemble au Chardonneret jaune, mais ses dimensions sont plus faibles. Le mâle adulte, dont le coloris varie selon la région, a les parties supérieures tantôt presque entièrement noires (S. P. hesperophilus), tantôt un capuchon noir et le restant des parties supérieures olive verdâtre terne; les ailes presque entièrement noires, avec une tache blanche à la base des primaires; le bout des grandes tectrices alaires blanc: les tertiaires lisérées de blanc; la queue noire; le ramus interne des rectrices les plus externes qui sont blan- ches, a le bout noir; les dessous jaune pâle, plus pâle sur les tectrices sous-caudales. La femelle adulte a les parties supé- rieures (y compris le croupion) vert olive; les ailes plus ternes que celles du mâle, mais la tache blanche à la base des primaires est plus restreinte ou absente; le blanc de la queue est réduit à un petit point blanc sur chacune des rec- trices externes, de chaque côté; le blanc peut même être presque absent à cet endroit, plutôt que plus pâle. Traits distinctifs. Ce Chardonneret diffère du Chardon- neret jaune par ses petites dimensions. Le mâle adulte, en été, a les parties supérieures soit noires, soit olive terne, au lieu de jaune serin (mais il conserve sa calotte noire toute l’année); il a une tache blanche à la base des primaires et un motif caudal différent. La femelle adulte ressemble au Char- donneret jaune, mais son croupion est olive comme le restant du dos. Distribution géographique. Ce Chardonneret niche depuis l’ouest de l’Oregon, le nord du Nevada, le nord de |’ Utah, le nord du Colorado et le centre du Texas jusqu’au nord- ouest du Pérou, en Colombie et au nord du Venezuela. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Chardonneret mineur est inusité en Colombie-Britannique: un spécimen au lac Indianpoint, un autre 4 Huntingdon. Ces deux spéci- mens ont été rattachés 4 la sous-espéce S. p. hesperophilus (Oberholser). BEC-CROISE ROUGE (Red Crossbill) —Loxia curvirostra Linnaeus PI. 65. L., 5.5 à 6.5 po. Le bout des mandibules est légèrement allongé et croisé: le bout de la maxille est incurvé, tandis que le bout de la mandi- bule est retroussé. La queue est légèrement fourchue. Les populations nord-américaines n’ont pas de bandes blanches en travers des ailes, Le mâle adulte a un coloris rouge terne = en dessus et en dessous, plus vif sur le croupion, mais plus terne sur le dos, ot le rachis brun des plumes est visible; les ailes et la queue sont brun foncé; il n’a pas de bandes alaires; le centre de l’abdomen est grisâtre; les tectrices sous- caudales grises (le milieu de ces plumes est marqué d’une grande tache sombre) sont habituellement lavées de rougea- tre. La femelle adulte a un coloris olive grisâtre, plus ou moins marqué de rayures et de points foncés, tournant au jaune sur le croupion et souvent sur la poitrine, ainsi que sur les côtés; les ailes et la queue, finement marginées de brunâtre pâle, sont brun foncé uniforme. Le mâle juvénile, dont le coloris est variable, peut ressembler à la femelle adulte ou arborer un mélange de jaune, de rouge et de vert dans son plumage. Les juvénaux des deux sexes, au moment où ils quittent le nid, ont un coloris grisâtre pâle, plus ou moins teinté d’olive ou de jaunâtre et marqué de rayures sombres bien visibles sur la tête et sur le corps; les ailes et la queue sont semblables à celles de la femelle adulte. Fig. 68 Bec du Bec-croisé rouge (A) vu de côté (B) vu de dessus Mensurations (L. c. pusilla, spécimens capturés à Terre- Neuve). Le mâle adulte: aile, 88.3-97.7 (91.7); queue 53.0- 59.4 (55.9); culmen exposé, 17.0-18.6 (17.7); tarse, 16.3- 17.8 (17.1) mm. La femelle adulte: aile, 87.2-92.3 (89.5) mm. L'identification sur le terrain. Ce sont des oiseaux à grosse tête et au bec fort, de la taille du Moineau domestique; ils s’observent habituellement en groupes dans des conifères où ils se nourrissent des graines protégées à l’intérieur des cônes, en se servant aussi bien de leur bec que de leurs pattes, un peu à la façon des Perroquets; on les voit souvent accrochés aux branches la tête en bas. Les mâles adultes sont rougeâtres, les femelles, gris jaunâtre avec le croupion jaunâtre. Ces oiseaux sont souvent si peu farouches qu’il est possible de les approcher et de distinguer le bout croisé des mandibules, ce qui les caractérise comme des Becs-croisés. Leurs ailes uniformément colorées (sans bandes alaires blanches) les distinguent du Bec-croisé à ailes blanches. Le cri: des djip djip moins rauques et plus musicaux que ceux qu’émet le Bec-croisé à ailes blanches. Le chant, qui est puis- sant et plus bref que celui du Bec-croisé à ailes blanches, est composé de sifflements plus ou moins espacés de strophes gazouillantes (L. de K. Lawrence). L’habitat. Ce Bec-croisé se rencontre habituellement dans des coniféres; ses mouvements migratoires dépendent sou- vent de l’abondance ou de la rareté des cônes. Il se nourrit moins souvent des graines ou des fruits de feuillus et d’ar- bustes: orme, arbres fruitiers, aulne. La nidification. Il fait son nid à différentes hauteurs, habituellement dans un conifère, bien au bout d’une bran- che. Le nid, dont l’intérieur est garni de mousse, de duvet végétal, de poils ou de plumes, est fait de brindilles, de lambeaux d’écorce, de tiges de plantes et d’herbe. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 ou 4, sont vert bleuâtre pâle et tachetés de points bruns et lavande, principalement près du gros bout. L’incubation, qu’assure seule la femelle, dure de 12 à 15 jours (Ross et Ross), mais la durée exacte est inconnue. La période de nidification est variable, vu que ces oiseaux peuvent nicher en tout temps de l’année. Distribution géographique. Ce Bec-croisé niche dans les forêts conifériennes boréales d’Eurasie et d'Amérique du Nord, jusqu’au nord de l’Espagne, au nord de l’Afrique, dans certaines îles de la Méditerranéee, au nord de l’Inde, au sud de la Chine, au Japon et au nord des Philippines. En Amérique du Nord, il niche depuis le sud-est de l’ Alaska jusqu’à Terre-Neuve, à l’est, et dans les montagnes jusqu’au nord de la Basse-Californie, au nord du Nicaragua, au sud; et dans l’est des États-Unis jusqu’au nord du Wisconsin, au Tennessee et en Caroline du Nord. L’aire de dispersion au Canada. Le Bec-croisé rouge est un résident permanent, mais très nomade; le mobile de ses mouvements migratoires locaux est en partie la disponi- bilité de sa nourriture de base, des graines de conifères. La période de nidification n’est pas régulière, puisque ses dé- placements peuvent survenir en tout temps de l’année. Sa zone de nidification est mal définie, du fait que sa présence dans une région donnée ne garantit pas toujours qu’il niche dans cette région en particulier. De plus, le fait qu’il niche à un certain endroit une telle année, n’indique pas qu’il nichera au même endroit, soit l’année suivante, soit au cours des dix prochaines années, ou encore qu’il a niché à cet endroit l’année précédente. Il niche dans les forêts coni- fériennes du sud du Yukon (Kluane, rivière Nisultin); dans le sud du Mackenzie (Fort Smith, Fort Simpson); en Colom- bie-Britannique (dans toute la province, y compris les îles côtières); en Alberta (mais dans le sud, seulement dans les Rocheuses et leurs contreforts, dans les collines Cyprès); dans le sud du Manitoba (sa présence a été signalée aussi au nord qu’à la rivière Echimamish, mais sans données de nidification); dans le centre et le sud de l'Ontario (lac Manitowick; nord du district d’Algoma; Rutherglen; parc provincial Algonquin; Pakenham; Toronto; sa présence a été signalée aussi au nord qu’à Fort Severn et à la rivière Sutton); dans le sud du Québec (Tadoussac, lac Grand; des données indiquent qu'il erre jusqu'à Great Whale River et Natashquan); au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan, lac Scotch); dans l’Île-du-Prince-Édouard; en Nouvelle-Écosse (Wolfville, Halifax, Seabright) et à Terre-Neuve. Les sous-espèces. (1) Loxia curvirostra pusilla Gloger, dimensions plus grandes; coloris plus foncé: niche à Terre- Neuve; erre principalement en hiver, jusqu’en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Ecosse. ts Ga ets y » Z CAS LOF pe ON EE um ) Ji Ù < Pa f C Ks ÉD ee é NI f ES TA e, S A 4 Ly AY > j 3, Ye A oA j O Semena, ‘ ee LF eA A” £ ET PA dt e i te \) Ly os Aire de nidification du Bec-croisé rouge (2) L. c. minor (Brehm), dimensions plus petites; bec plus fin; coloris plus pâle que chez la forme pusilla: niche en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du- Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse: erre vers l'Ouest, où il niche probablement, jusqu’au sud du Manitoba, au centre et au sud-ouest de la Saskatchewan et au sud du Mackenzie (Fort Smith). (3) L. c. bendirei Ridgway, semblable a la forme minor, mais légérement plus grand; ailes et bec plus longs; rouge plus écarlate; gris plus fuligineux: sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprés), sud-ouest et sud-est de l’Alberta (montagnes Rocheuses, collines Cyprés), inté- rieur de la Colombie-Britannique, sud du Yukon. (4) L. c. sitkensis Grinnell, le plus petit de nos Becs-croisés: bec tronqué: culmen, 13.5-15.0 mm: réside sur la côte de la Colombie-Britannique, mais il erre sporadiquement, quel- quefois en grand nombre, aussi à l’est qu’au Nouveau- Brunswick; il a peut-être niché dans l’intérieur. Voir Gris- com (1937, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., 41 (5): 77-212) pour une étude des sous-espèces de ce Bec-croisé. BEC-CROISE A AILES BLANCHES (White-winged Crossbill)—Loxia leucoptera Gmelin Pl. 65. L., 6.0 4 6.75 po. Le bout des mandibules est croisé comme chez le Bec-croisé rouge, mais le bec est plus mince. Il a deux bandes alaires blanches, quel que soit le plumage. Le mâle adulte a un coloris rouge trés variable (rouge écarlate vif ou vermillon en été: terne ou rosâtre en hiver); les scapulaires, une région sur le dos, les ailes et la queue, noires: le bout des tertiaires blanc; deux bandes alaires blanches bien voyantes; le centre de l’abdomen et les flancs, grisâtres, mais les flancs ont des rayures foncées; les tectrices sous-caudales sont marginées de gris. La femelle adulte a les ailes et la queue semblables à celles du mâle adulte: le restant du plumage presque entière- ment vert olive ou grisâtre, avec rayures foncées; le crou- pion, jaune clair; la poitrine et les côtés, lavés de jaune et marqués de rayures foncées; le restant des dessous, gris avec rayures foncées. Le mâle juvénile, le premier hiver, 443 (Sy Here Tee Seas n = a i | RI ~ sensiblement au mâle adulte, mais le rouge est èrement remplacé par du jaune plus ou moins e rouge. Le juvénal (dont le plumage parti- ier ne persiste que pour une courte période après la sortie j loris grisâtre pâle ou brunâtre, avec des rayures foncées; les ailes, noirâtres avec deux bandes lanches. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 86.2-90.4 (88.0); queue, 57.1-63.5 (60.9); culmen exposé, 15.9-16.9 (16.2); tarse, 15.9-17.0 (15.6) mm. La femelle adulte: aile, 80.5-87.1 (83.9) mm. L'identification sur le terrain. Lorsque les mandibules croisées sont visibles, cette espèce ne peut être confondue qu'avec le Bec-croisé rouge, mais les bandes alaires blanches assurent l'identification du Bec-croisé à ailes blanches sous tous ses plumages. Les bandes alaires blanches le diffé- rencient aussi du Roselin pourpré et ses dimensions plus petites, du Gros-bec des pins, tandis que son bec croisé le distingue de chacune de ces deux espèces. Le cri: des tchit tchit beaucoup plus rauques et plus stridents que les cris correspondants du Bec-croisé rouge et entièrement diffé- rents de n'importe quels autres cris. Lorsqu'il passe une volée de ces oiseaux, leurs cris sont caractéristiques et res- semblent à un gazouillis. Le chant est charmant, vigoureux, varié, soutenu et composé aussi bien de fréquents trilles semblables à ceux des Canaris, que de rauques crépitements et de gazouillements agréables. La puissance du chant change fréquemment. Lorsqu'il émet son chant, l’oiseau se perche à la cime d’un conifère ou vole en cercles, soutenu par des battements d’ailes peu rapides. L’habitat. Ce Bec-croisé fréquente les forêts conifériennes ou mixtes claires, les clairières et le bord des forêts, ainsi que les bosquets. C’est principalement un oiseau des coni- fères, qui est moins enclin à chercher sa nourriture dans les feuillus et les arbustes que le Bec-croisé rouge. La nidification. Il peut nicher en tout temps de l’année. li fait son nid dans un conifère à diverses hauteurs au-dessus du sol. Le nid est fait de brindilles, de lichens du genre Usnea et de lambeaux d’écorce; l’intérieur est tapissé d'herbe, de poils et de plumes. La femelle assure seule l’incubation, dont la durée est inconnue. Distribution géographique. Ce Bec-croisé est un résident des forêts conifériennes boréales d’Eurasie (de la Scandi- navie a la Sibérie) et du nord de l’Amérique du Nord; il y a aussi une population résidente isolée dans l’île d’Haiti. En Amérique du Nord, il niche dans le centre de l’Alaska, dans tout le Canada, jusqu’au Labrador et à Terre-Neuve, à l’est, et dans le nord des États-Unis, jusqu’au nord de l’Oregon, au nord du Minnesota, au nord du Michigan, au nord de l'État de New York, au nord du Vermont, au New Hamp- shire et au Maine, au sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Bec-croisé à ailes blanches niche dans les forêts conifériennes depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Dease, rivière Thelon); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, région du lac Noir); le centre du Manitoba (Le Pas, Grand Rapids); le nord de l'Ontario (Fort Severn, Fort Albany); le nord du Québec (Great Whale River, lac Lower Seal, Fort-Chimo, lac de la Hutte- 444 T? i =. LT fy i~ M besi tu i A LA an oO [en = on want? » D eur ns | mo © (a) s PLANCHE 63 1 Cardinal, a) mâle adulte b) femelle adulte 2 Gros-bec à tête noire, a) femelle adulte b) mâle adulte 3 Bruant indigo, a) femelle b) mâle en plumage nuptial 4 Gros-bec à poitrine rose, a) mâle en plumage nuptial b) femelle 5 Bruant azuré, a) femelle b) mâle en plumage nuptial 6 Dickcissel, a) femelle adulte b) mâle en plumage nuptial 7 Moineau domestique, a) femelle ` b) mâle en plumage nuptial an Hill! EN HU (rn | a PMP! PLANCHE 64 1 Chardonneret jaune, a) male en plumage nuptial b) male en plumage d’hiver c) femelle en plumage nuptial 2 Gros-bec errant, a) mâle adulte b) femelle 3 Sizerin blanchâtre 4 Sizerin à tête rouge 5 Gros-bec des pins, a) mâle adulte b) femelle 6 Chardonneret des pins Aire de nidification du Bec-croisé à ailes blanches Sauvage); le centre nord du Labrador (Okak, Hopedale) et Terre-Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (mais rare dans les îles Reine-Charlotte et dans l’île Van- couver, pour lesquelles il n’existe pas de données de nidifica- tion); au sud-ouest et à l’est central de l’Alberta; au centre de la Saskatchewan (lac Flotten); au sud-est du Manitoba (Julius); au sud de l'Ontario (rivière Michipicotin, lac Head); au sud du Québec (parc provincial de La Vérendrye, Stoneham, lac Rimouski, Gaspésie, aussi dans Tile Anti- costi et dans les îles de la Madeleine); au Nouveau-Bruns- wick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il hiverne dans la zone délimitée plus haut et erre légére- ment plus au sud. Il est inusité dans le nord du Manitoba (Churchill) et accidentel dans le district de Franklin (sud de l’île Baffin: Lake Harbour). Une seule sous-espèces. Loxia leucoptera leucoptera Gmelin. Observations d’intérét particulier. Le bec trés spécialisé des Becs-croisés est idéal pour décortiquer les graines de pin, d’épinette, de sapin baumier et de méléze dont ils se nourrissent surtout. Ils mangent aussi des graines et des bourgeons d’arbres feuillus et d’arbustes, ainsi que des insectes. TOHI A QUEUE VERTE (Green-tailed Towhee)—Chlorura chlorura (Audubon) L., 6.5 a 7.0 po. Le bec est conique, mais pas volumineux; la queue est trés longue (plus longue que les ailes repliées) et les rectrices externes sont plus courtes que les autres. Le mâle adulte a le dessus de la tête brun rougeâtre; le restant des parties supé- rieures, gris olive; les ailes et la queue, presque entièrement vert olive jaunâtre; le bord des ailes, près de l'articulation antérieure, et le dessous des ailes, jaunes; aucune bande alaire; la gorge blanche, formant une grande tache qui tranche vivement contre le gris foncé de la poitrine et des côtés de la tête: l'abdomen, blanc; les côtés et les flancs, 445 gris brunâtre; un point blanc entre les yeux et la base du bec (région supralorale). La femelle adulte est habituellement légèrement plus sombre que le mâle adulte. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 76.4-83.3 (80.0); queue, 79.5-87.2 (83.8); culmen exposé, 12.2-12.9 (12.7); tarse, 22.6-25.4 (24.1) mm. La femelle adulte: aile, 71.1-78.7 (75.9) mm (modifiées d’après Ridgway). Traits distinctifs. C’est un oiseau vert grisâtre à longue queue, avec une grande calotte brun rougeâtre et sur la gorge, une grande tache blanche contrastant avec le gris foncé de la poitrine et des côtés de la tête. Distribution géographique. Ce Tohi niche depuis le centre de l'Oregon, le sud-ouest du Montana et le Wyoming, dans les montagnes, jusqu’au sud de la Californie, au centre de l'Arizona et au sud du Nouveau-Mexique. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Tohi à queue verte est inusité ou accidentel en Saskatchewan (Tregarva, 6 juin 1929; Dollard, 18 mai 1944; des spécimens appuient ces mentions; une observation visuelle à Tregarva, 28 juin 1935); dans le sud du Québec (Saint-Augustin, à l’ouest de la ville de Québec, 31 octobre 1957, un spécimen) et en Nouvelle-Écosse (île Cap-de-Sable, 14 mai 1955, un spéci- men). Sa présence en Ontario est hypothétique (observations visuelles seulement: Welland, London, Terra Cotta). TOHI COMMUN (autrefois Tohi de l Est, Tohi tacheté) (Rufous-sided Towhee (autrefois Eastern, Red-eyed et Spotted Towhee) )—Pipilo erythrophthalmus (Linnaeus) PEGE L735 48.7 po; La queue est plutôt longue (plus longue que les ailes repliées) et le bec est conique. Les populations de l’Ouest ont un peu plus de blanc sur les tectrices alaires et sur le dos; les femelles ont le plumage d’un brun plus foncé que chez les popula- tions de l’Est. Le mâle adulte (P. e. erythophthalmus de l'Est du Canada) a la tête, le cou, les parties supérieures et le haut de la poitrine, noirs; le noir du haut de la poitrine se décou- pant nettement sur le blanc du bas de la poitrine et de abdo- men; les côtés et les flancs, marron; les tectrices sous-cauda- les, marron plus clair; les ailes, noires avec une petite tache blanche près de la base du ramus externe des quatre ou cing primaires les plus distales; un peu de blanc sur le bord externe des tertiaires; la queue, noire avec une grande tache blanche dans la région terminale de plusieurs rectrices ex- ternes; les yeux, rouges. La femelle adulte ressemble au mâle adulte, mais le noir de son plumage est remplacé par du brun. Les juvéniles (pour une courte période après leur sortie du nid) ont les parties supérieures et les parties infé- rieures rayées de brun foncé. Les sous-espèces de l’Ouest ont les tectrices alaires, les scapulaires et le dos marqués de points blancs, mais elles ont moins de blanc sur les primaires; les femelles de l'Ouest ont la tête, le cou et les parties supérieures beaucoup plus foncées que chez la forme nominale de J’Est (leur plumage est brun grisâtre très foncé ou noir grisâtre au lieu de brun cannelle foncé comme chez les femelles de l'Est). Mensurations (P. ¢. erythrophthalmus). Le mâle adulte: aile, 82.0-90.5 (86.5); queue, 88.0-98.2 (93.4); culmen 446 exposé, 12.5-14.2 (13.4); tarse, 25.6-29.0 (27.7) mm. La femelle adulte: aile, 77.3-89.1 (81.9) mm. L'identification sur le terrain. Cet oiseau est facile à recon- naître: il a la taille d’un Moqueur-chat, une longue queue et un bec de granivore. Il s’identifie à sa tête et à ses parties supérieures noires (chez le mâle) ou brunes (chez la femelle), à ses côtés d’un brun rougeatre vif, à son abdomen blanc qui tranche vivement contre la poitrine foncée et à la grande proportion de blanc au bout des rectrices externes. Les populations de Ouest ont plus de blanc sur le dos et sur les tectrices alaires que les individus de l’Est; les femelles de l'Ouest ont les parties supérieures et la tête d’un brun beau- coup plus foncé (presque noir). Dans l’Est, /e cri commun est t6—ouf, dont la seconde syllabe est plus aiguë; le chant consiste en deux notes suivies d’un trille: dri—cou—tiiii. Le cri des populations de l’Ouest est sensiblement différent; il comporte un cri d’alarme nasillard et plaintif, ainsi qu’un chant qui se termine par un trille bourdonnant (souvent, a distance, on ne percoit que ce trille). L’habitat. Ce Tohi fréquente les terrains broussailleux et les fourrés où le sol est couvert d’un tapis de feuilles mortes: champs broussailleux, fourrés d’aulnes et de saules, bor- dures et clairières des forêts. Dans les prairies, il se rencontre dans les buissons en bordure des ravins et des cours d’eau. En montagne, il se voit dans les buissons broussailleux des flancs de montagnes et des vallées, et sur la côte de l’Ouest, dans les enchevétrements de broussailles. La nidification. Il fait son nid sur le sol, ou près du sol dans un arbuste nain. Le nid consiste en une structure plutôt sans consistance, faite de tiges de plantes, de lam- beaux d’écorce, de brindilles et d’herbe; l’intérieur est garni d’herbes fines et de radicelles. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont blancs et mouchetés de brun rougeâtre et d’un peu de lavande. L’incubation dure 12 ou 13 jours (C. E. Heil). Distribution géographique. Ce Tohi niche depuis le sud du Canada (de la Colombie-Britannique au sud-ouest du Que- bec), dans le nord du Vermont, le centre du New Hampshire et le sud-ouest du Maine, dans tout le Mexique, jusqu’au Guatemala, au nord de l’Oklahoma, au sud central de la Louisiane, à la côte américaine orientale du golfe du Mexique et au sud de la Floride. Il hiverne aussi au nord que dans le sud de la Colombie-Britannique et l'extrême sud de l'Ontario. L’aire de dispersion au Canada. Le Tohi commun niche dans le sud de la Colombie-Britannique (Comox, Lillooet, Okanagan Landing, Elko); dans le sud de l’Alberta (à l’est des Rocheuses: Lethbridge, Calgary, Morrin, Rosebud; peut-être aussi au nord qu’à Wainwright); dans le sud de la Saskatchewan (collines Cyprès, Elbow, Carlton); dans le sud du Manitoba (Treesbank, Winnipeg); dans le sud de l'Ontario (aussi au nord qu’à Sudbury, North Bay et Ottawa) et dans l’extréme sud-ouest du Québec (Ormstown). Il est inusité à Québec, à l’Île-aux-Basques et sur le cours inférieur de la rivière Moisie, province de Québec; au Nou- veau-Brunswick (Irishtown, Fredericton, Gannet Rock) et en Nouvelle-Écosse (Northport, Greenfield). Les sous-espèces. (1) Pipilo erythrophthalmus erythro- phthalmus (Linnaeus), décrit plus haut: Manitoba, Ontario, Québec. (2) P. e. arcticus (Swainson), ressemble légèrement \ Aire de nidification du Tohi commun à la forme erythrophthalmus, mais les tectrices alaires, les scapulaires et le dos sont marqués de points blancs; la femelle a la tête et les parties supérieures brun foncé: Al- berta, Saskatchewan. (3) P. e. curtatus Grinnell, semblable à la forme arcticus, mais le noir du plumage est plus pur, moins olivâtre: intérieur sud de la Colombie-Britannique (Lillooet, Elko). (4) P. e. oregonus Bell, semblable à la forme curtatus, sauf que son coloris est plus foncé: côte du sud-ouest de la Colombie-Britannique (Comox, Chilliwack). PINSON NOIR ET BLANC (Lark Bunting)—Calamospiza melanocorys Stejneger Pl. 66. L., 6.0 a 7.5 po. Le bec est trés volumineux; il est plus épais que large a la base. Le mâle adulte, en été, est presque entièrement noir uniforme, mais les moyennes et les grandes tectrices alaires forment une tache blanche qui contraste vivement sur les ailes noires; les tertiaires sont lisérées de blanc; il y a un peu de blanc au bout du ramus de quelques rectrices; le bec est gris bleuâtre. La femelle adulte a les parties supérieures brun grisâtre et rayées de brun foncé; les ailes et la queue, foncées; une tache alaire plus petite et d’un chamois plus voyant que celle du mâle; un point blanc près du bout du ramus interne de quelques rectrices; les côtés de la tête marqués d’une ligne superciliaire pâle et d’une tache bru- nâtre sur les oreilles; les dessous, blancs; la poitrine et les côtés, rayés de brun foncé et d’une ligne noirâtre de chaque côté de la gorge. Le mâle adulte, en hiver, est senblable à la femelle adulte, mais ses bandes alaires sont plus grandes et son plumage porte des traces de noir, notamment sur la poitrine et sur la gorge. Le juvénal (peu après sa sortie du nid) ressemble à la femelle adulte, mais les plumes de ses parties supérieures sont plus pâles et d’un chamois plus voyant; son dos a un aspect plus «écaillé» et ses parties inférieures sont marquées de rayures plus fines. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 84.7-90.6 (87.9); queue, 64.8-68.0 (66.2); culmen exposé, 11.6-15.0 (13.5); tarse, 22.9-26.0 (24.8) mm. La femelle adulte: aile, 81.8-85.0 (83.3) mm. L’ identification sur le terrain. Le mâle adulte en plumage d’été est un oiseau à coloris noir (de dimensions légèrement plus grandes que celles du Moineau domestique), avec une tache blanche voyante sur les ailes. Il ne peut être confondu qu’avec le Goglu, mais ce dernier, n’ayant pas de blanc sur les ailes, a seulement une tache blanche sur je dos. Les femelles, les juvéniles et les mâles en hiver ressemblent à des Pinsons au plumage marqué de rayures brunes et blanches, et ayant une rayure superciliaire pâle. Ils ressemblent légèrement à la femelle du Roselin pourpré, mais ils ont habituellement une tache blanche ou chamois sur les ailes, ce qui les différencie du Roselin pourpré, ainsi que de toute autre espèce de même aspect. Ses préférences d’habitat sont aussi très différentes de celles du Roselin pourpré. La voix: le chant est agréable et varié; il est composé de sifflements, de trilles et de ouac ouac ouac répétés. Ce Pinson chante ainsi aussi bien lorsqu'il est perché qu’en plein vol, alors qu’il plane vers le sol en faisant de lents battements de ses ailes déployées comme s’il flottait dans lair. "A AN C'h N > f ~ Ga + 661 A fe i pues AI Ad ya = Ein eo vas. 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PINSON À QUEUE AIGUË (Sharp-tailed Sparrow) — Ammospiza caudacuta (Gmelin) PL 65. L., 5.0 à 5.8 po. Le bec est mince, en comparaison de celui des autres Pin- sons; la queue plutôt courte (plus que les ailes repliées) est composée de rectrices étroites et très pointues. Les adultes ont au milieu du dessus de la tête une large rayure gris bruna- tre, marginée de chaque côté d’une rayure brun foncé; le restant des parties supérieures, gris olive; le dos et les scapu- laires, abondamment marqués de larges rayures brun foncé, ainsi que d’un peu de blanc: les côtés de la tête, d’un riche chamois avec une tache grise dans la région des oreilles; une étroite rayure noirâtre en arrière des yeux; aucune bande alaire ni marques sur la queue; l’articulation antérieure des ailes, jaune: les dessous, blanchâtres, mais la poitrine, les côtés et les flancs, chamois et rayés de noiratre; le bec, bleuä- tre foncé; les pattes, brunâtre pâle. Les juvénaux ont un coloris chamois intense; les parties supérieures, marquées de larges rayures noirâtres; les côtés, les flancs et quelquefois la poitrine, marqués d’étroites rayures foncées, 454 Mensurations (A. c. subvirgata). Le mâle adulte: aile, 57.8- 60.4 (59.1); queue, 48.4—-54.6 (50.3); culmen exposé, 11.7- 12.3 (12.0); tarse, 20.8-22.1 (21.6) mm. La femelle adulte: aile, 53.7—59.0 (56.0) mm. L'identification sur le terrain. C’est un petit Pinson à queue courte, qui a la face chamois voyant; une tache grisâ- tre sur les oreilles; le milieu de la tête, gris foncé; l’arrière du cou, gris; des rayures noires et blanches sur le dos, ainsi que de fines rayures sur la poitrine qui est chamois (voir Les sous-espèces). Il se différencie des autres espèces de Pinsons similaires, tels le Pinson de Henslow, le Pinson sauterelle, le Pinson de Le Conte et le Pinson de Baird, par la grande proportion de gris au centre de la tête et par les rayures du dos (noires et blanches) bien contrastantes. Aussi, il fré- quente des habitats plus humides que ceux que fréquentent ces espèces. Son vol est bourdonnant, mais lent, quoique ses courtes ailes battent rapidement. Le Pinson à queue aiguë ressemble le plus au Pinson de Le Conte, mais le milieu de sa tête est gris, arrière de son cou, gris et sa poitrine, légère- ment rayée. Le chant: un court te—schiffffffftt, dont le chi est plus aigu et plus roucoulant que les autres notes; il finit trés brusquement. L’habitat. Sur les côtes, il fréquente les marais salés ou saumâtres (y compris les endroits humides où croissent des spartines) et les prés herbeux à proximité de l’eau salée. Dans l’intérieur de Ouest canadien, en bordure des étangs, des lacs et des marais, où il préfère des endroits plus humides que ceux que fréquente le Pinson de Le Conte. La nidification. Ce Pinson niche en colonies éparses. Il fait son nid au sol, dans de hautes herbes. Le nid est fait d’herbe et tapissé à l’intérieur d’herbes plus fines. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, sont verdâtre pâle ou blanc bleuâtre, et fortement marqués de taches brunes. La femelle assure seule l’incubation. Distribution géographique. Ce Pinson niche localement du sud du Mackenzie et du centre de l’Alberta, au Dakota du Nord, au nord-est du Dakota du Sud et au nord-ouest du Minnesota; aussi dans le sud de la baie James; sur le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent et sur la côte atlantique du nord du Nouveau-Brunswick, jusqu’en Caroline du Nord. Il hiverne sur la côte atlantique depuis l’État de New York jusqu’au sud de la Floride et sur la côte du golfe du Mexique, depuis le sud du Texas jusqu’à la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson à queue aiguë est un résident d’été qui niche (très localement) dans le sud du Mackenzie (sud-ouest du Grand lac des Esclaves), dans l’est central de la Colombie-Britannique (forêts claires de la rivière de la Paix), dans le nord et le centre sud de l’Alberta (Dixonville; partie sud de la rivière des Esclaves; vers le sud jusqu’aux environs de Red Deer, mais pas dans les mon- tagnes), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (lac Emma, lac Cyprès, Davidson, probablement Regina), dans le centre et le sud du Manitoba (Le Pas, mont Riding, Car- berry, Shelley, Caliento, Sprague), dans le nord de l’Ontario (sur la côte de la baie James jusqu’au cap Henriette-Marie), dans l’ouest central et le sud central du Québec (dans trois régions très éloignées l’une de l’autre: côte de la baie James, au moins au nord jusqu’à Eastmain; cours inférieur du fleuve Saint-Laurent: île aux Grues, Saint-Germain, Îsle- Verte; îles de la Madeleine), le long de la côte du Nouveau- Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). I] se voit en migration dans le sud de l’Ontario et dans le sud-ouest du Québec (Lochaber). Aire de nidification du Pinson à queue aiguë Les sous-espèces. (1) Ammospiza caudacuta subvirgata (Dwight): cours inférieur du fleuve Saint-Laurent et îles de la Madeleine (Québec); Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince- Édouard et Nouvelle-Écosse. (2) A. c. altera Todd, coloris beaucoup plus riche que chez la forme subvirgata, mais moins brillant que celui de la forme nelsoni: côtes est et ouest de la baie James. (3) A. c. nelsoni (Allen), coloris beaucoup plus riche que celui de la forme altera; chamois plus intense, brunâtre du dos plus prononcé, coloris plus foncé: sud du Mackenzie, est central de la Colombie- Britannique, Alberta, Saskatchewan et Manitoba. PINSON MARITIME (Seaside Sparrow)—Ammospiza maritima (Wilson) L., 5.2 a 6.5 po. C’est un petit Pinson des marais d’eau salée. Cette espéce ressemble au Pinson a queue aigué, mais ses dimensions sont plus grandes (particulièrement le bec) et son coloris est plus terne et plus gris (traces de chamois peu abondantes ou absentes); ce Pinson a une rayure jaune sur les lores, for- mant souvent une ligne superciliaire, une rayure pâle dans la région malaire; pas de rayures bien visibles sur le dos. Distribution géographique. Ce Pinson fréquente les marais d’eau salée des côtes de l’Atlantique, du Massachusetts au nord de la Floride et du centre de la péninsule de Floride, le long de la céte du golfe du Mexique jusqu’au sud du Texas. Dispersion occasionnelle au Canada, Le Pinson maritime est inusité en Nouvelle-Ecosse (West Lawrencetown, comté de Halifax, 5 février 1962, alors qu’un spécimen a été cap- turé par C. R. K. Allen et L. B. MacPherson). La sous- espèce de ce spécimen n'a pas été déterminée. PINSON VESPÉRAL (Vesper Sparrow) —Pooecetes gramineus (Gmelin) PI. 66. L., 5.5 à 6.7 po. Le bec est conique. Les adultes (dont le coloris est légére- ment plus pâle au cours de la saison de nidification qu’en hiver) ont les parties supérieures brun grisatre ou gris bruna- tre, rayées de brun foncé; un cercle blanchatre autour des yeux; une tache brunâtre sur les joues; les petites tectrices alaires, brun rougeatre; deux vagues bandes alaires chamois; la queue presque entièrement brune; les rectrices les plus externes de chaque côté, blanches, et quelquefois celle qui suit, ou les deux suivantes, marquées d’un peu de blanc: les dessous, blanc terne; les côtés de la gorge et de la poitrine, les côtés et les flancs, marqués de rayures foncées et quel- quefois teintés de chamois; le bec, presque entièrement foncé ou brunâtre sur la maxille, mais rose chair sur la mandibule; les pattes, rose chair. Mensurations (P. g. gramineus). Le mâle adulte: aile, 79.6- 83.1 (81.7); queue, 54.3-64.2 (60.9); culmen exposé, 11.1- 12.1 (11.6); tarse, 20.3-21.2 (20.7) mm. La femelle adulte: aile, 75.3-82.3 (78.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pinson au plumage rayé gris brunâtre, dont les rectrices externes blanches sont bien visibles au vol. Il a une tache bien visible sur la face et un étroit cercle blanc autour des yeux. Les petites tectrices alaires brun rougeâtre (près de l'articulation antérieure des ailes) sont distinctives lorsqu'elles sont visibles. Les Juncos ont aussi les rectrices externes blanches, mais la coloration ardoisée de leurs parties supérieures assure leur identifica- tion au premier coup d'oeil. Les Pipits ont un motif similaire sur la queue, mais leur bec est effilé et ils ont l'habitude d’agiter la queue en marchant, car ils ne sautillent pas pour se déplacer au sol. Voir aussi les Bruants. Le chant; com- mence par deux notes claires identiques, lancées sans hate et suivies d’autres plus aigués, ainsi que d’un mélange de gazouillis et de trilles en descente. L’habitat. Ce Pinson fréquente les champs de foin entre- mêlé de mauvaises herbes, des pâturages, des prés, des clairières, le bord des routes, des sablières, ainsi que d’autres endroits à découvert et modérément secs où croissent des mauvaises herbes. Il est surtout actif au sol ou tout près. Pour chanter, il se perche dans des buissons, dans des mauvaises herbes, sur des poteaux de clôture et dans des arbres; il utilise aussi ces endroits pour se mettre à l'abri. La nidification. Il fait son nid au sol, soit en le camoufiant sous une touffe de foin ou d’autres plantes, soit à découvert. Le nid est fait d’herbe et de radicelles, occasionnellement de tiges de plantes; l’intérieur est tapissé d’herbes fines et de crin de cheval. Les oeufs, habituellement au nombre de 3 à 5, sont blanchâtres et marqués de mouchetures et de griffon- nages, souvent très denses, de diverses teintes de brun et quelquefois d’un peu de gris violacé. L'incubation dure 11 à 13 jours selon Knight et Burns, ou 13 ou 14 jours, selon Bryant. Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis l'in- térieur de la Colombie-Britannique jusqu’en Nouvelle- Ecosse, à l’est, et jusqu’à l’est central de la Californie, au centre de l’Arizona, au centre du Nouveau-Mexique, au 455 entre du Missouri, au Tennessee et en Caroline du Nord. il hiverne du sud-ouest des Etats-Unis, du sud de l'Illinois, de la Virginie occidentale, du sud de la Pennsylvanie et du Connecticut jusqu’au sud du Mexique, à la côte du golfe du Mexique et au centre de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson vespéral est un résident d'été qui niche dans le centre et le sud de la Colom- bie-Britannique (principalement à l’est de la côte, mais au sud du lac François et des forêts claires de la rivière de la Paix); dans le sud du Mackenzie (probablement Fort Smith, Fort Simpson); dans le nord, le centre et le sud de l’ Alberta; dans le centre et le sud de la Saskatchewan (au sud du lac Athabasca et de Nipawin); dans le centre et le sud du Manitoba (au sud de Le Pas, du lac Saint-Martin et de la plage Hillside); dans le centre et le sud de POntario (au sud de Malachi, de Sioux Lookout, du lac Nipigon et de Moose Factory); dans le sud du Québec (au sud de La Sarre, d’Amos, du lac Saint-Jean et de la Gaspésie; sa nidification dans les iles de la Madeleine est incertaine), au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Ecosse (mais les données sur sa distribution dans Vile du Cap-Breton sont hypothétiques). En migration, il se rencontre occasionnellement sur les cétes du sud de la Colombie-Britannique (lac Alta, Chilli- wack). Aire de nidification du Pinson vespéral Il hiverne occasionnellement en Nouvelle-Écosse et dans Vextréme sud de l'Ontario. Il est inusité dans la partie ouest de la côte nord du golfe Saint-Laurent (cours inférieur de la rivière Moisie, 24 avril 1959). | Les sous-espèces. (1) Pooecetes gramineus gramineus (Gmelin): est de l'Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Ecosee. (2) P. g. confinis Baird, coloris en moyenne plus pâle et plus gris que celui de la forme gramineus: Colombie-Britannique, Alberta, Mac- kenzie, Saskatchewan, Manitoba, ouest de l'Ontario (Wabi- goon, Rainy River). 456 PLANCHE 67 1 Junco à dos roux, a) juvénile, à l’automne b) mâle adulte 2 Junco ardoisé, a) juvénile, à l’automne b) mâle adulte 3 Pinson des champs 4 Pinson hudsonien 5 Pinson des plaines, a) adulte b) juvénile, à l’automne 6 Pinson de Brewer 7 Pinson familier, a) adulte b) juvénile, à l’automne PLANCHE 68 | Pinson à couronne blanche, a) adulte (sous-espèce gambellii) b) adulte (sous-espéce leucophrys) c) juvénile, à l’automne (sous-espèce leucophrys) 2 Pinson à couronne dorée, a) adulte b) juvénile, à l’automne 3 Pinson à gorge blanche, a) adulte b) juvénile, à l’automne 4 Pinson des marais, a) adulte b) juvénile, à l’automne 5 Pinson de Lincoln, adulte 6 Pinson fauve, a) adulte (forme de l'Est) b) adulte sous-espèce townsendi) 7 Pinson chanteur, adulte (forme de l’Est) PINSON A JOUES MARRON (Lark Sparrow)—Chondestes grammacus (Say) Pl. 66. L., 5.7 à 6.8 po. Le bec est conique; les ailes, plutôt longues et pointues: la queue est arrondie et plutôt longue, mais plus courte que les ailes. Les adultes (dont les sexes sont identiques) ont le dessus de la tête marron, traversé par une rayure médiane blanchâtre, mais où le marron devient noirâtre sur le front: le restant des parties supérieures, brun grisâtre; le dos et les scapulaires, rayés de brun foncé; les côtés de la tête blancs, avec une tache marron sur les oreilles; une étroite rayure noire de part et d’autre des yeux; une rayure noire rejoi- gnant la tache des oreilles à la base du bec, ainsi qu’une autre le long des côtés de la gorge; deux bandes alaires de couleur chamois et mal définies; la queue, variant entre brunâtre et noirâtre; toutes les rectrices, sauf les deux du centre, ont le bout blanc, la proportion de blanc au bout augmentant vers l’extérieur, mais le ramus externe de la rectrice la plus ex- terne de chaque côté est blanc jusqu'aux tectrices caudales: les dessous, blanc uniforme, avec un point noir au centre de la poitrine; la poitrine et les côtés, souvent légèrement teintés de brun grisâtre; le bec, bleuâtre foncé terne, mais la mandibule est plus pâle; les pattes, rose chair. Les juvé- naux ressemblent aux adultes, mais le sommet de la tête et la tache des oreilles sont brun grisâtre et la poitrine est marquée de rayures ou de points sombres. Mensurations (C. g. strigatus). Le mâle adulte: aile, 86.4 95.7 (91.4); queue, 69.5-76.7 (73.9); culmen exposé, 12.0- 13.1 (12.7); tarse, 19.1-21.9 (20.7) mm. La femelle adulte: aile, 81.9-87.4 (84.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pinson de taille légèrement plus forte que celle du Pinson chanteur. Il est unique en son genre à cause des taches marron, noires et blanches sur sa tête, de sa queue marginée de blanc (dont le bout est blanc, à la différence du Pinson vespéral) et de ses dessous blanc uniforme avec un point noir sur l'abdomen. Le chant est puissant, variable et mélodieux: il commence par de retentissantes notes claires dissyllabiques, suivies d’une série de courts trilles, de fugues, de pauses et de tcheur. Le cri: un faible tchip. L’habitat. Ce Pinson se rencontre dans des terrains à dé- couvert, où il y a des arbres et des buissons isolés; dans des prés, en bordure de bosquets et de routes, dans des champs en friche et souvent près des fermes ou près des villages. La nidification. Il fait son nid au sol, habituellement sous une plante ou dans un buisson. Le nid est fait d'herbe et de tiges de plantes, avec un revêtement intérieur d'herbes plus fines, de radicelles et de longs poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont blancs et marqués de points et de griffonnages noirâtres ou souvent violacés (en proportion plus faible). Ils sont très faciles à identifier. L’incubation dure 11 jours (Ross Hardy). Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis l'inté- rieur sud de la Colombie-Britannique, les régions méri- dionales des provinces des Prairies, le centre du Minnesota, le sud du Michigan, le sud de l'Ontario, l’ouest de l'Etat de New York et le centre de la Pennsylvanie, jusqu'au sud de la Californie, au nord du Mexique, en Louisiane, au centre 457 de Alabama; rarement jusqu’en Virginie et au centre de la Caroline du Nord. Il hiverne dans le sud des États-Unis jusqu'au sud de la Floride, au sud du Mexique et en ré- publique de Salvador. SE 4 $ iy u ad 9 g OG 6 eo ssa S g A+ Cv er: bete | sm) J CS \ PT. | J an FAN FIDIS UJI PF aes iS ç N Aie | x 10 —_— N w LS € E Z U AAN “ ne ne - NS LS re 3 ' = Sh de kee | SA d a Se St Wy } S yd JSN, a P > í ~~“, í aN WS ~ _ Ter ce ‘Ca a » > D dre r _"* į \ — A è RNL ES i N a OW a ok use ? ~ =. 4 + \ Le d V u9 yÊ bias oat ip ia H ~ à =a f 1 i es ee Y | | € À) ra i ` a / iv W À i “Sr ee J p \ \ Sy bS | J —— SS ; Le Y a > St 4 g 4 J? ‘ | ` - 5 { 4 me Í : A À Fr À Y ; = FAN r aF i “ fy $ as t Aa \ i A 1 J # = NA ; i j r N EAN, AS PS iQ f AT f f = SS LY 4 } Ps iat Oy i Li L Aire de nidification du Pinson à joues marron L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson à joues marron est un résident d’été qui niche dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique (vallée des rivières Okanagane et Similkameen; dans le nord de la province, au moins jusqu’à Kamloops; il a peut-être niché aussi au nord qu’à Kam- loops); dans le sud-est de l'Alberta (Steveville, Medecine Hat, rivières Milk et Lost, Chin Coulée: sa présence a été signalée en été aussi au nord qu’a Botha); dans le sud de la Saskatchewan (région des collines Cyprés, Regina); dans le sud du Manitoba (Aweme, Winnipeg) et dans le sud de Ontario (pointe Pelée, Walsingham, Toronto). Sa présence a été signalée au nord jusqu’au lac Puntchesa- kut (C.-B.); Saskatoon et Prince-Albert (Sask.); lac Saint- Martin (Man.); Sault-Sainte-Marie et environs de Chapleau (Ont.). Il est accidentel dans le sud-est du Québec (cours inférieur de la rivière Moisie, 25 mai 1955, alors qu’un individu de la sous-espèce de l'Ouest, strigatus, a été capturé; une observa- tion visuelle à Aguanish, 25 août 1934); au Nouveau- Brunswick (Grand-Manan: trois spécimens de la forme strigatus; un de la forme grammacus) et en Nouvelle-Écosse (ile de Sable, Upper Granville: des observations visuelles ont été faites à Grand-Désert, West Middle Sable, île Bon- Portage, ile Brier; le spécimen capturé à Upper Granville a été rattaché par l’auteur à la sous-espèce de l'Est, gram- macus). Les sous-espèces. (1) Chondestes grammacus grammacus (Say): niche dans le sud de l'Ontario. Visiteur accidentel en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. (2) C. g. striga- tus Swainson, parties supérieures plus pales; rayures dor- sales plus étroites: niche en Colombie-Britannique, en Al- berta, en Saskatchewan et ay Manitoba. Visiteur accidentel dans l'Est: sud-est du Québec (cours inférieur de la rivière Moisie) et sud du Nouveau-Brunswick (Grand-Manan). 458 i PINSON DES PINIÈRES (Bachman’s Sparrow)—Aimophila aestivalis (Lichtenstein) L., environ 5.75 po. Les ailes sont courtes et arrondies; la queue est égale aux ailes ou les dépasse; elle est nettement étagée, les rectrices externes étant de beaucoup plus courtes; les rectrices, plutôt étroites, ont le bout rond. Les adultes ont les parties supé- rieures grises ou gris chamois et marquées de larges rayures brun marron (devenant presque entièrement grisâtres sur le croupion); les côtés de la tête, gris chamois; une étroite rayure noire en arrière des yeux; la courbure des ailes, jaune pâle; aucune trace de blanc sur les ailes, ni sur la queue; la poitrine, les côtés et les flancs, chamois; les flancs, quelque- fois rayés de brun; le ventre, blanc grisâtre. Mensurations (4. a. bachmani). Le mâle adulte: aile, 58.4- 63.5 (61.2); queue, 60.9-66.5 (64.0); culmen exposé, 10.9- 13.2 (12.2); tarse, 18.3-20.3 (19.3) mm. La femelle adulte: aile, 57.9-60.4 (59.2) mm (modifiées d’après Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un Pinson dont le dos est brun et dont la poitrine est chamois sans rayures. Il ressemble sensiblement au Pinson des champs, mais il n’a pas le bec rose. Distribution géographique. Ce Pinson niche du sud du Missouri, du centre de l’Ohio et du centre du Maryland jusqu’au sud-est du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au centre de la Floride. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Pinson des pinières est inusité dans le sud de l’Ontario (pointe Pelée, 16 avril 1917; pointe Longue, 6 mai 1928; aussi des observations visuelles). Une seule sous-espèce. Aimophila aestivalis bachmani (Audubon). PINSON À GORGE NOIRE (Black-throated Sparrow (autrefois Desert Sparrow) ) Amphispiza bilineata (Cassin) L., 4.75 à 5.25 po. Le mâle adulte a les parties supérieures gris uniforme, mais le dos teinté de brun; une rayure superciliaire blanche bien visible et une rayure blanche dans la région malaire; une tache grise sur les oreilles; une région blanche en avant des yeux; le dessous de la tête, la gorge et le milieu de la poitrine, noir de jais; le restant des parties inférieures, blanc, devenant grisâtre sur les côtés et sur les flancs; aucune bande alaire; la queue, noirâtre; le bout du ramus externe des rectrices les plus externes de chaque côté, blanc; le bout de la deuxième et de la troisième primaire depuis l'extérieur, sou- vent blanc; le bec, bleuâtre foncé; les pattes, noir brunâtre. Mensurations (A. b. deserticola). Le mâle adulte: aile, 64.0- 70.6 (67.3); queue, 60.9-68.9 (64.3); culmen exposé, 9.9-10.7 (10.2); tarse, 18.0-19.8 (19.1) mm. La femelle adulte: aile, 62.2-66.0 (64.5) mm. L’identification sur le terrain. C’est un Pinson gris à gorge noire, avec une rayure superciliaire blanche bien visible et avec une rayure blanche le long des mâchoires; il a un peu de blanc sur les rectrices externes. Le Pinson a face noire a, lui aussi, la gorge noire, mais ses dimensions sont beaucoup plus grandes, le motif de coloration de sa face est très diffé- rent; par ailleurs, il n’a pas de taches blanches bien visibles sur la queue. Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis le nord- est de la Californie, le sud-ouest du Wyoming, le nord-ouest de Oklahoma et le nord central du Texas jusqu’au sud de la Basse-Californie et au centre nord du Mexique (Jalisco, Hidalgo). Il hiverne dans le sud depuis les déserts des Etats-Unis. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Pinson a gorge noire est accidentel en Colombie-Britannique (lac Murtle, parc provincial Wells Gray, 8 juin 1959). Une seule sous-espéce. Amphispiza bilineata deserticola Ridgway. PINSON DE BELL (Sage Sparrow)—Amphispiza belli (Cassin) Les adultes ont les parties supérieures et les côtés de la tête brun grisâtre ou gris brunâtre; le dos nettement brun et habituellement plus ou moins rayé de foncé; un point blanc en avant des yeux et un étroit cercle blanc autour des yeux; quelques fines rayures foncées sur les côtés de la gorge, lais- sant une rayure malaire blanche; le restant des dessous, blanc, habituellement avec un point foncé au milieu de la poitrine; les côtés, chamois et rayés de brun; les ailes et la queue, noirâtres et marginées de brun pâle; le ramus externe et le bout des rectrices externes, blancs; le bec, bleu poudre. Mensurations (4. b. nevadensis). Le mâle adulte: aïle, 77.47-81.28 (79.25); queue, 70.61-78.48 (74.68); culmen exposé, 9.40-10.41 (10.16); tarse, 20.83-22.61 (21.59) mm. La femelle adulte: aile, 72.39-80.01 (75.69) mm (Ridgway). L'identification sur le terrain. C’est un Pinson brun grisa- tre, dont les parties inférieures sont blanches avec un point foncé au centre de la poitrine; il a quelques fines rayures foncées sur les côtés de la gorge et quelques rayures sur les côtés du corps. Lorsque l’oiseau est agité, il redresse souvent sa queue et lorsqu'elle est étalée, on peut y voir un peu de blanc sur les bords. 2 Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis l’inté- rieur central de l’État de Washington, le sud de l’Idaho et le nord-ouest du Colorado jusqu’au centre de la Basse- Californie, au sud du Nevada et au nord-ouest du Nouveau- Mexique. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Pinson de Bell est inusité dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (ile Lulu, 2 octobre 1930). Une seule sous-espéce. Amphispiza belli nevadensis (Ridg- way). JUNCO ARDOISÉ (Slate-colored Junco)—Junco hyemalis (Linnaeus) PI. 67. L., 5.75 à 6.5 po. Le mâle adulte a la tête, le cou, le dos, le croupion, les ailes, la poitrine, les côtés et les flancs ardoisé foncé uniforme, mais plus foncé (presque noir) sur la téte; le bas de la poi- trine, abdomen et les tectrices sous-caudales, blanc uni- forme, tranchant vivement contre les parties ardoisées; les rectrices centrales, noir ardoisé; les deux rectrices les plus externes de chaque côté, blanches; la troisième rectrice en partie ardoisée, en partie blanche; le bec rosâtre ou rose chair; le bout du bec quelquefois foncé, particulièrement en automne et en hiver; les pattes, rose chair brunâtre. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais sa colora- tion grise est plus pâle et la deuxième rectrice externe est habituellement marquée d’un peu de foncé. Les juvéniles, le premier automne et en hiver, sont semblables aux adultes, mais les mâles sont légèrement teintés de brun et les femelles, davantage; les régions ardoisées sont teintées de brun et les tertiaires, marginées de brun. Les juvénaux ont la tête, le cou, le dos, le croupion, la poitrine, les côtés et les flancs brun grisâtre et rayés de brun foncé; l’abdomen, blanc: la queue, semblable à celle du mâle. Mensurations (J. h. hyemalis). Le mâle adulte: aile, 76.4- 79.8 (78.4); queue, 64.1-70.1 (67.2); culmen exposé, 10.2- 11.5 (10.8); tarse, 20.2-21.8 (20.9) mm. La femelle adulte: aile, 70.2-76.0 (73.4) mm. Traits distinctifs. Ce Junco ne peut vraisemblablement être confondu qu’avec le Junco à dos roux (voir L’identifica- tion sur le terrain). En général, le Junco ardoisé a les côtés ardoisés et le Junco a dos roux, bruns. Certaines femelles du Junco ardoisé, au cours de la premiére année, et un grand nombre de femelles de la sous-espèce de l'Ouest cismon- tanus, ont les côtés brunâtres, mais elles ont cependant une certaine proportion d’ardoisé à la ligne de démarcation entre la coloration du capuchon et celle des côtés. Chez le Junco à dos roux, la coloration foncée du capuchon ne s'étend pas aux côtés. L'identification sur le terrain. Ce Pinson a des dimensions semblables à celles du Pinson chanteur. Il s’identifie comme un Junco à son coloris ardoisé sans marques, à sa poitrine foncée qui tranche vivement contre l'abdomen blanc et aux rectrices externes blanches bien visibles au vol. Au Canada, il ne peut vraisemblablement se confondre qu’avec le Junco à dos roux. Le Junco ardoisé a généralement les côtés ardoisés, tandis que le Junco à dos roux les a bruns. Il y a aussi une différence dans la forme du capuchon (PI. 67): la coloration ardoisée s’étend aux côtés chez le Junco ardoisé, et s'arrête avant les côtés bruns chez le Junco à dos roux. Les femelles du Junco ardoisé qui, au cours de la première année, ont souvent les côtés et le dos brunâtres, sont sou- vent difficiles à différencier du Junco à dos roux sur le ter- rain. Le chant consiste en un trille qui rappelle celui du Pinson familier, mais plus musical; aussi un doux mélange de gazouillements, de gazouillis et de pépiements. Son cri d’alerte consiste en un fchip caractérisé par son timbre à la fois argentin et sec. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les forêts conifériennes et mixtes, particulièrement les clairiéres et les bords des bois; les brûlis et occasionnelle- ment les jardins. En hiver et au cours des migrations, il se rencontre dans divers types d'endroits où croissent des mauvaises herbes: dans des champs, en bordure de routes, dans des jardins et en d’autres endroits similaires 4 proxi- mité d’arbres ou de buissons dans lesquels il peut trouver refuge. La nidification. Il fait son nid au sol ou tout près; le nid 459 LA Re le ad a est habituellement camouflé sous des plantes, sous des racines d'arbre ou sous un tronc renversé: souvent dans un trou au sommet d’une pente abrupte; quelquefois dans les racines d'un arbre renversé ou dans une fente de souche; exceptionnellement sur le balcon d’une maison. Le nid con- siste en une coupe dont l'extérieur est fait de radicelles, d'herbe et de mousse, et dont l’intérieur est tapissé d’herbes fines. de radicelles, de poils, de sporanges de mousse et rarement de poils de porc-épic. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, rarement 6, sont blanchâtres ou blanc bleuâtre pâle et mouchetés (occasionnellement légèrement éclaboussés) de brun rougeâtre et souvent d’un peu de gris violacé. Les deux sexes se partagent l’incubation, laquelle dure 11 ou 12 jours (F. L. Burns). Il y a deux couvées par année. Distribution géographique. Ce Junco niche du nord-ouest de l'Alaska au Labrador et à Terre-Neuve, dans presque toutes les régions boisées du Canada (voir L’aire de disper- sion au Canada) et des États-Unis, jusqu’au centre du Min- nesota, au Wisconsin, au centre du Michigan, au nord-est de l'Ohio, au nord et à l’ouest de la Pennsylvanie, dans l'État de New York et au Connecticut, ainsi que dans les Appalaches, jusqu’au nord de la Georgie. Il hiverne du sud du Canada au nord du Mexique et au sud des Etats-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Le Junco ardoisé niche depuis le nord du Yukon (Old Crow); le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, Fort Anderson, Fort Reliance); le sud du Keewatin (riviére Windy); le nord du Manitoba (Churchill); le nord de l'Ontario (rivière Shagamou): le sud de la baie James (iles Charlton et Paint Hills: probablement dans l’île Akimiski); le nord du Québec (golfe Richmond, lac de la Hutte-Sauvage; peut-étre aussi à Kopaluk et à Fort-Chimo où sa présence a été signalée en août); le Labrador (Nain, Makkovik, baie des Oies, Cart- wright) et Terre-Neuve, jusqu’à l’intérieur central de la Colombie-Britannique (Hazelton, mont Sinkut, forêts claires de la rivière de la Paix); au centre sud de l’Alberta (Nevis, Jasper); au centre sud de la Saskatchewan (Roddick, Nipawin); au sud du Manitoba (mont Riding, Winnipeg, Rennie); au sud de Ontario (localement aussi au sud qu’à Toronto, autrefois au moins jusqu’a London); au sud du Québec (parc de la Gatineau, Hatley, Gaspésie, ile Anti- costi, iles de la Madeleine); dans tout le Nouveau-Bruns- wick, l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il hiverne en petit nombre dans le sud de la Colombie- Britannique, dans le sud de l’Alberta (aussi au nord qu’à Edmonton), dans le sud de Ja Saskatchewan (aussi au nord qu’à Nipawin), dans le sud du Manitoba (Winnipeg), dans le sud de l'Ontario (au sud de Huntsville et d’Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (Aylmer, Montréal, Québec), au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard, en Nou- velle-Écosse et à Terre-Neuve (presqu’ile Avalon, Tomp- kins, Ship Cove). Il est inusité dans Vile Banks (Sachs Harbour, 23 mai 1953); dans Vile Baillie; au havre Bernard, district de Mac- kenzie, 8 juin 1916; à Repulse Bay, dans Pile Southampton; et dans le sud de l'ile Baffin (Lake Harbour, 2 juin 1931), Territoires du Nord-Ouest. Les sous-espèces. (1) Junco hyemalis hyemalis (Linnaeus): PLANCHE 69 1 Roselin brun, a) mâle adulte (sous-espèce littoralis) b) mâle adulte (sous-espèce tephrocotis) 2 Bergeronnette flavéole, mâle en plumage d’été 3 Bruant de Smith, a) mâle en plumage nuptial b) femelle 4 Bruant à ventre noir, a) femelle b) mâle en plumage nuptial 5 Bruant à collier gris, a) femelle b) mâle en plumage nuptial 6 Bruant lapon, a) mâle en plumage d’hiver b) femelle en plumage nuptial c) mâle en plumage nuptial 7 Plectrophane des neiges, a) plumage d’hiver b) mâle en plumage nuptial Aire de nidification du Junco ardoisé niche dans le nord et le centre du Yukon, au Mackenzie, au sud du Keewatin, en Alberta (sauf dans les montagnes), en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec, au Labrador, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (2) G. A. cismontanus Dwight, semblable à la forme hyemalis, mais son capuchon est plus noirâtre, souvent sensiblement plus foncé que le dos; le dos plus brunâtre, une plus forte pro- portion de brun rosâtre sur les flancs de la femelle: sud-ouest du Yukon, nord et centre de la Colombie-Britannique (dans le Nord-Est, au moins jusqu’aux lacs Muncho et Summit, ou il se croise avec la forme hyemalis), sud-ouest de l’Alberta (parc national de Jasper); s’hybride avec le Junco à dos roux là où les zones de nidification de ces deux espèces chevauchent. JUNCO À DOS ROUX (Oregon Junco)—Junco oreganus (Townsend) PI. 67. L., 5.5 à 6.3 po. Le coloris varie d’une région géographique à l’autre (voir Les Sous-espèces). Chez le J. o. oreganus des côtes de la Colombie-Britannique, le mâle adulte a la tête, le cou et le haut de la poitrine noirs, formant un capuchon bien défini en dessus et en dessous, mais dont le noir n’atteint pas aux côtés; les côtés et les flancs, cannelle rosatre; le dos et les scapulaires, d’un riche brun foncé; le croupion, gris ardoisé; l'abdomen, blanc contrastant vivement avec la poitrine noire; aucune bande alaire; la queue noirâtre, dont la Première rectrice externe de chaque côté est blanche ou Presque, dont la seconde est presque entièrement blanche et dont la troisième ne porte qu’un peu de blanc au bout; le bec, rosâtre chair, souvent foncé au bout: les pattes, brunatre pale. La femelle adulte est semblable au mile adulte, mais elle a la tête, l'arrière du cou et le dos, bruns: les côtés et les flancs, plus ternes et moins rosâtres. Le juvénal a les Parties supérieures brunes et rayées de noir; la gorge, la poitrine et les côtés, chamois et rayés de noir: il est identique aux adultes, par ailleurs. Mensurations (J. o. montanus). Le mâle adulte: aile, 76.1- 80.2 (77.6); queue, 67.0-73.4 (69.9); culmen exposé, 9.3- 10.6 (9.9); tarse, 19.5-21.0 (20.4) mm. La femelle adulte: aile, 69.8-74.5 (73.0) mm. Traits distinctifs. Voir le Junco ardoisé. Il existe souvent des hybrides extrêmement difficiles à identifier, là où la zone de nidification du Junco ardoisé chevauche celle du Junco à dos roux. L'identification sur le terrain. Ce Pinson s'identifie comme un Junco a son dos uniforme, à son capuchon gris (qui tranche vivement contre l’abdomen blanc) et a ses rectrices externes blanches. Au Canada, il est nécessaire de diffé- rencier d’abord ie Junco a dos roux du Junco ardoisé. Les males adultes sont habituellement faciles a différencier (voir PI. 67), mais quelques femelles posent des difficultés. Chez le Junco a dos roux, le capuchon foncé a tendance à s’arron- dir sur les côtés de la poitrine et il n’atteint pas aux côtés du corps; chez le Junco ardoisé, il est en forme de croissant a pointes orientées vers le bas et se prolonge jusqu'aux côtés du corps. Le Junco à dos roux n’a jamais les côtés du corps de couleur ardoisée. Cependant, certaines femelles du Junco ardoisé en plumage d’hiver ont les côtés du corps rosatres et dès lors prêtent à confusion. Il existe de nombreux hy- brides difficiles à identifier, là où les zones de nidification de ces deux espèces chevauchent. Le chant est semblable à celui du Junco ardoisé. Aire de nidification du Junco à dos roux L’habitat. Semblable à celui du Junco ardoisé. La nidification. Son comportement lors de la nidification est semblable à celui du Junco ardoisé. L'incubation dure 12 jours (S. D. MacDonald). | Distribution géographique. Ce Junco niche du sud-est de l'Alaska, du centre de la Colombie-Britannique, du sud de l'Alberta et du sud-ouest de la Saskatchewan jusqu'au nord de la Basse-Californie, à l'ouest du Nevada, au sud de l'Idaho et au nord-ouest du Wyoming. L'aire de dispersion au Canada. Le Junco à Stikine, du lac Dease des îles Reine-Charlotte, de la rivière 461 5 dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (du sud S | et de la rivière McGregor, jusque dans l’île Vancouver; sa présence a été signalée en été à la borne milliaire 45 de la route de Haines); dans le sud-ouest et le sud-est de l’Alberta (montagnes du Sud-Ouest: parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton; aussi dans les collines Cyprés qui sont très éloignées des autres secteurs de nidification) et dans l'extrème sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès). Il est inusité dans Vile Banks (T. du N.-O.) (Sachs Harbour, 30 mai 1953). Il hiverne en Colombie-Britannique (sur la côte jusqu’aux iles Reine-Charlotte, au nord intérieur méridional), dans le sud-ouest de l'Alberta (Banff) et occasionnellement, en petit nombre, aussi à l’est que dans le sud de l'Ontario et rarement jusqu’au sud-ouest du Québec, avec de rares ob- servations visuelles aussi à l’est qu’en Nouvelle-Écosse. Les sous-espèces. Plusieurs ornithologistes considèrent le Junco ardoisé et le Junco à dos roux comme conspécifiques, à cause de l’intergradation qui existe entre le Junco à dos roux et la sous-espèce J. h. cismontanus, et conséquemment groupent toutes les sous-espèces sous le nom de l'espèce hyemalis. Ce groupement semble avoir du bon, mais pour les besoins du présent ouvrage, l’auteur a suivi la classifica- tion de la liste de référence de l’A.O.U., en considérant ces deux formes comme des espèces distinctes. (1) Junco ore- ganus oreganus (Townsend), tête, côtés et dos très foncés; côtés et dos très roussâtres: côtes de Colombie-Britannique (jusqu’à l’île Calvert, au sud). (2) J. o. shufeldti Coale, dos plus gris, moins rougeâtre et tête moins noirâtre que chez la forme oreganus: sud-ouest de la Colombie-Britannique (versants ouest de la chaîne côtière, se croise avec la forme oreganus dans l’île Vancouver). (3) J. o. montanus Ridgway, ressemble à la forme shufeldti, mais les ailes et la queue sont en moyenne plus courtes: centre et intérieur sud de la Colombie-Britannique, sud-ouest de l’Alberta. (4) J. o. mearnsi Ridgway; capuchon gris plus pâle, côtés plus pales et plus rosâtres que chez toutes les sous-espèces précé- dentes: sud-est de l Alberta et sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprés). PINSON HUDSONIEN (Tree Sparrow)—Spizella arborea (Wilson) Pl. 67. L., 5.8 à 6.5 po. Les adultes ont le dessus de la téte marron, une rayure de même couleur en arrière des yeux et se prolongeant jusqu’à une petite tache sur les oreilles, et (habituellement) une petite rayure malaire; le restant de la tête et du cou, gris; l’arrière du cou, teinté de roussâtre; le restant des parties inférieures, blanc grisâtre sans rayures, mais avec un point brun foncé au centre de la poitrine; une petite tache marron de chaque côté de la poitrine; les côtés, brun chamois; le dos et les scapulaires, rayés de noir, de chamois et de brun; le croupion, brun uniforme; deux bandes alaires blanches, bien visibles; la queue uniformément brun foncé: le ramus externe de la rectrice la plus externe de chaque côté, blanc grisâtre; la maxille et le bout de ja mandibule, brun foncé; le restant de la mandibule, jaune; les pattes, brunâtre pâle; 462 les pieds, noirâtres. Le juvénal (dont le plumage change peu de temps après la sortie du nid) a le dessus de la tête brun et marqué de rayures foncées; la poitrine et les côtés, chamois et marqués de rayures foncées; il est par ailleurs identique aux adultes. Mensurations (S. a. arborea). Le mâle adulte: aile, 72.1- 76.8 (74.8); queue, 63.4-69.0 (66.7); culmen exposé, 9.5-11.0 (10.4); tarse, 19.6-21.6 (20.7) mm. La femelle adulte: aile, 69.1-72.1 (70.4) mm. L’identification sur le terrain. Dans les régions peuplées, il n’est que de passage au cours de l’hiver, mais il est migra- teur au printemps et en automne. Il a un capuchon rouge, un unique point foncé au milieu de la poitrine sans rayures, deux bandes alaires blanches et habituellement un peu de jaune sur la mandibule. Le Pinson des champs, qui lui ressemble de près, en diffère toutefois par son bec rose et par l'absence de point sur la poitrine. Le Pinson familier a une rayure noire de part et d’autre des yeux et d’autre part, il n’a pas de point sur la poitrine. Le Pinson des marais a les parties supérieures plus foncées et plus ternes; il n’a pas de bandes alaires blanches bien voyantes (mais il a quelquefois un petit point foncé sur la poitrine). Le chant: vif et modéré, commence par deux ou trois notes relativement aiguës et se termine par un gazouillement. Lorsque ce Pinson cherche sa nourriture, il fait entendre un musical rilitt ou tilouitt. Un cri d'alarme, fsft, assez différent du chip des autres oiseaux pour être facile à identifier. Aire de nidification du Pinson hudsonien L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les arbrisseaux en pleine campagne, tels les saules, les bouleaux glanduleux et les aulnes; quelquefois des conifères rabougris le long des cours d’eau, dans les tourbières, au- dessus de la limite des arbres dans les montagnes de l'Ouest et à quelques endroits dans la toundra arctique basse. En hiver et au cours de ses migrations, il se rencontre dans les champs parsemés de mauvaises herbes, dans les jardins et en d’autres endroits similaires où il peut trouver des graines. La nidification. II fait son nid au sol, ou plus rarement dans un arbuste nain ou encore dans un arbre (rarement jusqu’à cinq pieds au-dessus du sol), mais habituellement sous des arbrisseaux. Le nid consiste en une coupe, dont l'extérieur est composé de grossiers brins d’herbe et de tiges de plantes, de radicelles, de parcelles de mousse, de lichens ou d’écorce, et dont l’intérieur est tapissé de plumes, de poils et quelquefois de sporanges de mousse. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, le plus souvent 5, et dont la teinte de fond varie entre bleuâtre pâle et verdâtre pâle, sont mou- chetés de brun. La femelle assure seule l’incubation, laquelle dure 12 ou 13 jours (A. M. Baumgartner). Distribution géographique. Ce Pinson niche en Alaska et dans tout le centre du Canada (du Yukon au Labrador). Il hiverne du sud du Canada jusqu’au nord de la Californie, au centre de l’Arizona, au centre du Texas, dans l’Arkansas, au Tennessee et en Caroline du Nord. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson hudsonien niche depuis le nord du Yukon (ile Herschel, riviére Firth); le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, cours inférieur de la rivière Anderson, Coppermine, inlet Bathurst, rivière Thelon); l’intérieur central du Keewatin (lac Beverly); le nord du Manitoba (Churchill); le nord de Ontario (Fort Severn, Petit-Cap, cap Henriette-Marie); le sud de la baie James (ile Jumelle-Sud); le nord du Québec (riviére Povung- nituk, rivière aux Feuilles, Fort-Chimo); le Labrador (baie Saglek, Battle Harbour), jusqu’au nord-ouest de la Colom- bie-Britannique (lac Dease); au sud-est du Yukon (lac Shel- don); à l’ouest central et au sud-est du Mackenzie (Fort Franklin, lac Hill Island); au nord de la Saskatchewan (lac Caribou, peut-étre Fond-du-Lac); au nord du Manitoba (Herchmer, cap Tatnam); au nord de l’Ontario et au centre du Québec (îles Paint Hills, Schefferville, Bradore). Il niche peut-être dans l’île Banks (T. du N.-O.) où il a été signalé a la baie De Salis, au cap Kellett et à Sachs Harbour en mai et en juin. Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique, dans le sud de l’Alberta (en petit nombre aussi au nord qu’à Cam- rose), dans le sud-ouest de la Saskatchewan (région des collines Cyprés), dans le sud de l'Ontario (au sud de North Bay et d’Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (Aylmer, Montréal, rarement aussi au nord qu’à Québec), au Nou- veau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nou- velle-Ecosse. Il se voit en migration à Terre-Neuve, mais on ignore s’il niche ou hiverne dans cette province. Les sous-espéces. (1) Spizella arborea arborea (Wilson): niche de l’est du Mackenzie (Coppermine), du Keewatin et du nord de la Saskatchewan jusqu’au Labrador et à l’est du Québec. (2) S. a. ochracea Brewster, coloris plus pale; dimensions légérement plus grandes que celles de la forme arborea: niche au Yukon, dans le nord-ouest de la Colom- bie-Britannique et dans le nord-ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, Fort Franklin). Observations d’intérét particulier. A l’automne, lorsque les Pinsons hudsoniens émigrent vers le sud du Canada, c’est un signe que l'hiver est tout proche. En groupes épars, ils folâtrent dans les broussailles à demi défoliées, en égrenant de petites notes claires. Ils consomment beaucoup de graines de mauvaises herbes. PINSON FAMILIER (Chipping Sparrow) —Spizella passerina (Bechstein) Pl, 67. L,, 5.0 45500. Le mâle adulte a le sommet de la tête marron, le front gris et noir; le dos et les scapulaires, brun clair rayé de noir: le croupion gris; une large rayure superciliaire blanchâtre: le dessous de la tête et la gorge, blanchâtres: une étroite rayure noire de part et d’autre des yeux; le restant de la tête et des parties inférieures, gris uniforme: deux bandes à peine marquées sur les ailes; la queue foncée et sans taches blanches; le bec, noiratre au printemps, mais la base de la mandibule, plus pâle; la mandibule, presque entièrement rose chair; les pattes, brun pâle ou rose chair. La femelle adulte est semblable au mâle adulte, mais son plumage est souvent plus terne et sa tête est fréquemment plus ou moins marquée de rayures noires. Les adultes, en automne, ont un coloris plus terne mais accentué, et le marron de la tête, habituellement dissimulé en partie par le bout des plumes chamois. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent aux adultes, mais leur coloris est beaucoup plus terne: ils ont le dessus de la tête brun et rayé de noir; une rayure super- ciliaire et des bandes alaires chamois: la poitrine et les côtés de la tête, fortement teintés de chamois; la maxille, brun foncé; la mandibule, rose chair. Le juvénal a les parties supérieures semblables à celles des juvéniles en plumage d'automne, mais la poitrine et les côtés sont marqués de rayures foncées. Mensurations (S. p. passerina). Le mâle adulte: aile, 66.6- 72.5 (70.1); queue, 55.6-60.2 (58.5); culmen exposé, 9.0-9.9 (9.4); tarse, 16.0-17.8 (16.7) mm. La femelle adulte: aile, 66.2-70.5 (67.5) mm. L’identification sur le terrain. Les adultes, au printemps et en été, sont faciles à identifier à leur poitrine gris uni- forme, à leur capuchon rouge, à leur rayure noire sur- montée d’une large rayure blanche de part et d’autres des yeux. Le plumage d'automne ressemble toutefois de très près au plumage d'automne du Pinson des plaines. La tache sur les joues du Pinson des plaines a habituellement une Aire de nidification du Pinson familier 463 OE EE, yal ah te atta bordure foncée, ce qui n’est pas le cas chez le Pinson familier. Dans de bonnes conditions d'éclairage, le Pinson familier se différencie du Pinson des plaines par son croupion gris (au lieu de brun chamois). Voir aussi le Pinson de Brewer. Le chant: un simple trille sec, composé d’une série de tchips rapides. Le cri: un unique fchip. L'habitat. Ce Pinson fréquente les clairières et le bord des forêts; les arbres isolés: les fourrés et les arbres en bordure des endroits herbeux à découvert; les vergers, les jardins, les buissons et les pelouses près des habitations. La nidification. Il fait son nid dans un feuillu ou dans un conifère, dans un buisson ou dans une vigne, habituellement entre 3 et 10 pieds au-dessus du sol, mais rarement jusqu’à 25 pieds de hauteur, rarement sur le sol. Le nid consiste en une coupe à extérieur fait de brins d’herbe et souvent de quelques tiges de plantes, et l’intérieur, de poils, de duvet ou de radicelles. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont bleus et marqués de taches brun foncé, noiratres, brun rougeâtre et quelquefois d’un peu de lavande, principalement autour du gros bout; rarement immaculés. L’incubation, assurée prin- cipalement par la femelle, quelquefois avec plus ou moins d’aide du mâle, dure 11 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Ce Pinson niche du Yukon et de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve, à l’est, ainsi qu’au nord de la Basse-Californie, au Nicaragua, à la côte américaine du golfe du Mexique et au nord de la Floride, au sud. Il hiverne dans le sud, le sud-ouest et le centre des États-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson familier niche du centre du Yukon (Dawson); du centre du Mackenzie (Fort Good Hope, Fort Reliance, cañon Dickson); du nord de l’Alberta; du nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, lac Caribou); du nord-est du Manitoba (Bird, Ilford); du centre de l’Ontario (Moose Factory), du sud du Québec (Fort-George, Poste-de-Mistassini, Sept-Îles, Mingan, île Anticosti; sa présence a été signalée en été à Natashquan) et du sud-ouest de Terre-Neuve (vallée de la rivière Codroy) et dans tout l’extrême sud du Canada: sud de la Colombie- Britannique (mais pas dans les îles Reine-Charlotte), sud de l'Alberta, sud de la Saskatchewan (localement), sud du Manitoba, sud de l’Ontario, sud-ouest du Québec (aussi dans les îles de la Madeleine), Nouveau-Brunswick, Île-du- Prince-Édouard et Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap- Breton). Il est inusité à Churchill (Manitoba), dans le sud de la baie James (Gasket Shoal) et dans le nord de Terre-Neuve (St. Anthony). Il se rencontre occasionnellement en hiver en Nouvelle- Écosse (Gaspereau, Wolfville, Port-Mouton) et dans le sud de l'Ontario (Toronto). Les sous-espèces. (1) Spizella passerina passerina (Bech- stein): sud et est de l'Ontario, sud du Québec, sud-ouest de Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse. (2) S. p. boreophila Oberholser, dimen- sions plus grandes et coloris plus grisâtre que chez la forme passerina: Yukon, Mackenzie, Colombie-Britannique, Al- berta, Saskatchewan, Manitoba, ouest de l'Ontario (à l’ouest des Grands lacs, peut-être aussi à l’est qu’au fond de la baie James). PINSON DES PLAINES (Clay-colored Sparrow) —Spizella pallida (Swainson) PI. 67. L., 4.9 à 5.5 po. Les adultes ont une rayure gris chamois au centre de la tête; les côtés de la tête, bruns et marqués de rayures noires; la partie postérieure et les côtés du cou, grisâtres; le dos et les scapulaires, brun chamois et marqués de rayures noires; le croupion, brunâtre ou brun grisâtre; la queue, brune et bordée d’une mince lisière grisâtre; deux bandes alaires peu prononcées, blanchâtres ou chamois pâle; une large rayure superciliaire chamois blanchâtre; une tache brun chamois sur les oreilles, avec une étroite bordure brun foncé en dessus et en dessous; les dessous blanchâtres et légèrement teintés de chamois grisâtre pâle sur la poitrine et sur les côtés; le dessus et le bout du bec, brun foncé, mais le restant, rose chair; les pattes, rose chair brunâtre. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables aux adultes, mais leur coloris comporte beaucoup plus de chamois; le capuchon n'est pas beaucoup plus foncé que le dos et la rayure au centre de la calotte est bien moins distincte que chez les adultes; la poitrine est fortement teintée de chamois. Les juvénaux ressemblent de très près aux juvéniles en plumage d’automne, mais ils ont la poitrine et les côtés rayés de brun foncé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 58.1-62.8 (60.7); queue, 57.0-61.7 (58.9); culmen exposé, 8.6-10.0 (9.5); tarse, 16.7-18.5 (17.6) mm. La femelle adulte: aile, 56.4- 63.5 (59.4) mm. L’identification sur le terrain. C’est un petit Pinson, dont la poitrine est de couleur uniforme et qui ressemble à prime abord au Pinson familier, mais en diffère par la coloration grise de l’arrière du cou, par une tache plus distincte sur les oreilles, bordée en dessus et en dessous par une étroite ligne brune, ainsi que par l’absence d’une rayure noire définie de part et d’autre des yeux. En automne, le Pinson familier et le Pinson des plaines ont tous deux une tache brune sur les oreilles, mais chez le Pinson familier, cette tache brune n’est cernée d’une ligne foncée, ni en dessus, ni en dessous; de plus, le Pinson familier a le croupion gris (jamais brun), tandis que chez le Pinson des plaines en plumage d’automne, le croupion est habituellement brun chamois. Voir aussi le Pinson de Brewer. La voix: deux ou trois bourdonnements semblables à ceux d’insectes et facilement identifiables. Le cri: un faible tchip. L’habitat. Ce Pinson fréquente les touffes d’arbustes et les fourrés de saules et d’aulnes, les arbustes à fruits et les rosiers, en bordure des cours d’eau et au bord des étangs, des lacs ou des marais: les grands buissons dans des prés; certains secteurs dans des peuplements de peupliers faux- trembles entremélés d’arbrisseaux; les endroits couverts de buissons dans des clairières, en bordure des forêts et dans des brûlis (soit de feuillus, soit de conifères). La nidification. Ce Pinson fait son nid entre 1 et 7 pieds au-dessus du sol, dans un buisson ou dans de petits coni- féres; occasionnellement sur le sol. L’extérieur du nid est fait d'herbe et de tiges de plantes, tandis que l’intérieur est garni d’herbes fines et de poils. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont bleu verdatre et marqués de taches et d’éclabous- sures noires ou de diverses teintes de brun, principalement près du gros bout. Distribution géographique. Ce Pinson niche de l’intérieur de la Colombie-Britannique au sud de l’Ontario, à l’est, au centre du Montana, au sud-est du Wyoming, au sud-est du Colorado, au nord du Texas (très localement), au nord de l’Iowa, au sud du Wisconsin et au centre du Michigan, au sud. Il hiverne dans le sud du Texas et au Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson des plaines niche dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (rivière Minaker, lac Charlie; çà et la plus à l’ouest et plus au sud: lac Nulki, probablement Okanagan Landing); dans le sud du Mackenzie (Hay River, Fort Resolution; sa présence a été signalée en juin à Fort Simpson, mais il n’existe aucune donnée de nidification a cet endroit); dans le nord, le centre et le sud de l’Alberta; dans le nord-ouest, le centre et le sud de la Saskatchewan (au sud du lac Athabasca et de Cum- berland House); dans l’ouest central et dans le sud du Manitoba (au sud de Le Pas et de la plage Hillside); dans l’ouest de l’Ontario (Ingolf, Kenora, Wabigoon, Port- Arthur) et dans le sud de l’Ontario (Sault-Sainte-Marie; trés localement ailleurs: Craigleith, camp Borden, Ayr, Trafalgar). Tout récemment, cette espéce a niché a Ottawa (Ontario) (un nid trouvé par l’auteur le 4 juin 1966). Aire de nidification du Pinson des plaines Il est inusité dans l’extrême est de l’Ontario (Ottawa, Merrickville) et dans le sud-ouest du Québec (Amos, pare de la Gatineau, Ste-Anne-de-Bellevue, Phillipsburg, Ste- Catherine). PINSON DE BREWER (Brewer’s Sparrow) —Spizella breweri Cassin Pl. 67. L., 5.0 à 5.4 po. Les adultes ont les parties supérieures brun grisâtre pâle et rayées de noir, mais le croupion n’est qu indistinctement rayé; deux bandes alaires blanc crémeux mal définies; la queue, brun foncé et bordée d’une ligne grisâtre; une tache brun grisâtre peu voyante sur les joues, mais lisérée d’une étroite ligne plus foncée en dessus et en dessous; une rayure superciliaire pâle, mal définie; les dessous, blanchâtre terne: la poitrine et les côtés, légèrement touchés de chamois grisä- tre (quelquefois très légèrement marqués de rayures); la maxille, brun foncé; la mandibule, rose chair brunâtre:; les pattes, rose chair brunâtre. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables aux adultes, mais la coloration de leurs parties supérieures est d’un chamois plus prononcé; les bandes alaires chamois sont plus distinctes. Les juvénaux ressemblent aux juvéniles le premier automne, mais ils ont la poitrine et les côtés rayés de brun foncé. Mensurations (S. b. breweri). Le mâle adulte: aile, 59.6- 64.5 (61.8); queue, 56.9-63.2 (59.7); culmen exposé, 8.7- 10.0 (9.2); tarse, 16.5-17.9 (17.4) mm. La femelle adulte: aile, 57.5-62.2 (60.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pinson svelte de couleur grisâtre pâle, dont la poitrine est exempte de mar- ques et dont les parties supérieures sont rayées. Peut-étre peut-il être confondu avec le Pinson des plaines, mais il n’a pas de rayure au centre de la calotte, ni de gris bien visible sur l’arrière du cou; de plus, il a les côtés de la tête d’une couleur plus uniforme. Le chant est étonnamment varié et soutenu; il comporte de nombreux changements de tonalité et de rythme, avec des bourdonnements et des trilles qui ressemblent à ceux des Serins. Le cri: divers sons nasillards et des fchips. L’habitat. Ce Pinson fréquente les terrains à découvert des prairies parsemées d’arbustes nains buissonneux; les prés de montagne au-dessus de la limite des arbres et les secteurs 4 découvert des vallées de montagnes. La nidification. Il fait son nid dans un buisson d’armoises ou dans d’autres -arbustes nains. Le nid consiste en une coupe compacte faite d’herbe et de tiges de plantes; l'inté- rieur est garni de poils et d’herbes fines. Les oeufs, au nom- bre de 3 ou 4, sont bleu verdâtre et mouchetés de brun rougeatre. Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis le sud- ouest du Yukon, l’ouest central et le sud de l’Alberta, le sud-ouest de la Saskatchewan et le sud-ouest du Dakota du Nord jusqu’au sud de la Californie, au centre de l’Arizona et au nord-ouest du Nouveau-Mexique. Il hiverne dans le sud-ouest des États-Unis et dans le nord-ouest du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson de Brewer niche dans le sud-ouest du Yukon (région de Kluane); dans l'intérieur de la Colombie-Britannique (col de Chilkat; At- lin; vallée des rivières Similkameen et Okanagane; Midway, Elko); dans l’ouest central et le sud de l'Alberta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton; rivière Milk) et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (région des collines Cyprès). Il erre plus loin à l’est en Saskatchewan, jusqu’au lac Old Wives (lac Johnstone), 16 mai 1922. Les sous-espèces. (1) Spizella breweri breweri Cassin: sud de l'Alberta (à l'est des montagnes), sud-ouest de la Saskat- chewan; aussi sud central de la Colombie-Britannique (lac White, Midway). (2) S. b. taverneri Swarth et Brooks, colora- tion des parties supérieures plus foncée, dimensions légère- ment plus grandes que chez la forme breweri: sud-ouest du 465 AVES ea Tee ee wre N r : Mmes ose = huge pat Se -= e: wm preia nso eet ee s rere SIE eee et | ee te pee > DES SEAPANAIS n ee ee EE ET ORS EE NE MS AEN à Fe tae mene a EE a EE eR AAS à Ep Od Oe Se 088 a om ve Omer sian Aire de nidification du Pinson de Brewer Yukon: nord-ouest, centre et sud-est de la Colombie- Britannique (dans le sud-est, jusqu’a Elko). PINSON DES CHAMPS (Field Sparrow) —Spizella pusilla (Wilson) Bt. O85, A EE Ge pe: Les adultes ont le dessus de la téte, le dos et les scapulaires brun roussatre; le dos et les scapulaires, rayés de noirâtre, mais la téte et le cou ne sont pas rayés; le croupion, brun clair uniforme; deux bandes blanchâtres sur les ailes; la queue, brun foncé et bordée d’une ligne grise; les côtés de la tête, gris; un cercle pâle autour des yeux; des touches de roux en arrière des veux et sur les tectrices des oreilles: les parties inférieures blanchâtres, lavées de chamois en travers de la poitrine, sur les côtés et sur les flancs; le bec, rougeatre ou rose; les pattes, rose chair brunâtre. Les juvénaux res- semblent aux adultes, mais le coloris de leur plumage est plus terne et le capuchon est brun au lieu de roussâtre; la poitrine et les côtés sont légèrement marqués de rayures foncées. Mensurations (S. p. pusilla). Le mâle adulte: aile, 62.7-67.8 (64.9); queue, 62.0-68.4 (65.9); culmen exposé, 8.7-9.8 (9.1); tarse, 17.6-18.9 (18.3) mm. La femelle adulte: aile, 60.0-63.3 (62.9) mm. L'identification sur le terrain. Ce Pinson a les parties supé- rieures rousses, des bandes alaires blanches et la poitrine sans rayures; il ressemble ainsi au Pinson hudsonien, mais il a le bec rosâtre et la poitrine sans point foncé. Le chant, qui est harmonieux, commence par deux sifflements doux et lents ou plus; leur rapidité augmente par la suite pour se terminer par un trille. Le cri d'alarme: tsip. L’habitat. Ce Pinson fréquente les champs laissés en friche, les pâturages abandonnés en regain, les endroits par- semés de buissons épineux, les brülis, les secteurs en regain clairs et certaines régions où croissent des arbrisseaux en- tremélés de buissons épineux et d’herbe. La nidification. I] fait son nid tantôt dans un arbuste nain ou dans un arbre rabougri, tantôt sur le sol. Le nid est fait 466 d'herbe, de tiges de plantes et de radicelles; l’intérieur est garni d'herbes fines, de poils et quelquefois de lambeaux d’écorce. Les oeufs, au nombre de 2 à 5, varient entre blanc grisâtre et blanc bleuâtre et sont marqués de taches et de mouchetures brun rougeâtre. La femelle assure seule la couvaison, pendant 11 ou 12 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis le sud- est du Montana, dans tout le nord des Etats-Unis, dans tout le sud de l’Ontario et dans tout le sud-ouest du Québec, jusqu’au sud du Maine, à l’est, et jusqu’au centre du Texas, en Louisiane et au sud de la Georgie, au sud. Il hiverne du Kansas au Massachusetts, à l’est, et au nord-est du Mexique, au sud du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au centre de la Floride, au sud. Aire de nidification du Pinson des champs L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson des champs niche dans le sud du Manitoba (rarement prés de Winnipeg), dans le sud de l’Ontario (au sud de la plage Wasaga et d'Ottawa) et dans le sud-ouest du Québec (Philipsburg, Frelighsburg; probablement à Sweetsburg et à Gatineau). Il est inusité ailleurs au Québec (cours inférieur de la rivière Moisie, 24 avril 1959; îles de la Madeleine, 8 juillet 1887); dans le sud du Nouveau-Brunswick (ile Machias Seal; Grand-Manan) et probablement en Nouvelle-Ecosse (diverses observations visuelles). Il est inusité en hiver dans le sud de l’Ontario (Toronto). Une seule sous-espèce. Spizella pusilla pusilla (Wilson). PINSON À FACE NOIRE (Harris’s Sparrow) —Zonotrichia querula (Nuttall) Pl. 66. L., 7.0 a 7.75 po. Les adultes, au printemps et en été, ont le dessus de la téte, la nuque, la partie antérieure de la face et la gorge, noirs; le noir se prolonge en forme de rayures ou de points jusqu’au milieu de la poitrine; les côtés de la tête, en arrière des yeux, sont presque entièrement gris avec une petite tache noire juste en arrière de la région des oreilles; le restant des parties supérieures, brun, mais les plumes du dos et des scapulaires sont rayées de noir; deux bandes alaires blanches; la queue, brun grisâtre, dont les rectrices externes ont souvent un peu de blanc au bout; les parties inférieures blanches (sauf la gorge et le milieu de la poitrine, noirs); les côtés et les flancs, chamois et marqués de rayures noires et brun foncé; les tectrices sous-caudales, chamois, mais gris brun au centre; le bec, brun rosâtre; les pattes, brun pâle. Les adultes, en automne et en hiver, ressemblent aux adultes en plumage nuptial, mais ils ont les joues et les côtés du cou chamois, un point brun en arrière de la région des oreilles et le noir du plumage est plus ou moins masqué. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables aux adultes en plumage d’autom- ne, mais ils ont la gorge blanche, lisérée de chaque côté d’une étroite ligne noiratre; les plumes de la tête, noires au centre et bordées de chamois grisâtre, donnant au capuchon un aspect écaillé; un collier brun foncé au haut de la poitrine. Les juvénaux ont les parties supérieures chamois grisâtre et rayées de brun relativement foncé (presque noir) sur la téte, mais les rayures du croupion sont plus pâles et moins nom- breuses; les côtés de la poitrine, chamois et finement rayés de brun foncé; les dessous, blanchâtres; la poitrine et les côtés, rayés de brun foncé; une rayure foncée de chaque côté de la gorge; des bandes alaires chamois. Mensurations (prises sur des spécimens en plumage nuptial). Le mâle adulte: aile, 83.0-89.4 (85.7); queue, 79.1- 86.0 (81.7); culmen exposé, 12.0-13.4 (12.9); tarse, 23.0-25.0 (24.2) mm. La femelle adulte: aile, 78.9-83.5 (81.0) mm. Les mensurations des ailes et de la queue des spécimens en plu- mage d’automne récent sont en moyenne légèrement plus grandes). L'identification sur le terrain. C’est un Pinson de forte taille. Les adultes, au printemps et en été, ont la gorge, la face et le sommet de la tête noirs; les joues grises; le bec rosâtre; en automne, le chamois des joues et le noir du plu- mage sont moins nets. Les juvéniles, le premier automne, ont la gorge blanche, un collier prononcé brun foncé et les joues chamois. Le chant: sifflant, commence par une ou plusieurs notes habituellement sur le même ton grave, sui- vies d’autres notes soit plus aiguës, soit plus graves. Le cri: un retentissant {chip métallique; aussi des gazouillis musi- caux espacés de notes rauques. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente les endroits couverts d’arbustes et d’arbrisseaux rabougris des zones de transition entre la forêt et la toundra. En migration et en hiver, il se rencontre dans divers types de fourrés, en bordure des forêts et dans les haies. La nidification. Il fait son nid au sol, à labri d’un arbuste ou d’un arbre rabougri. Le nid, dont l'extérieur est composé de brindilles, de tiges de plantes, de mousse et de lichens, est bien garni à l’intérieur d’herbes fines. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, sont verdâtre pâle ou grisâtre (marqués de diverses éclaboussures, souvent nombreuses) et mouchetés de brun rougeâtre. La période d’incubation est de 1314 Jours au moins (un quatrième oeuf n’a pas éclos), selon J. R. Jehl et D. J. T. Hussell. Distribution géographique. Ce Pinson niche au Macken- zie, au Keewatin et dans le nord du Manitoba. Il hiverne depuis le sud de la Colombie-Britannique, le nord de l'Utah, le nord du Nebraska et le centre de l’lowa, jusqu’au sud de Aire de nidification du Pinson à face noire la Californie, au centre de l’Arizona, au centre sud du Texas et au Tennessee. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson à face noire niche au Mackenzie (partie est du delta du Mackenzie: tête de Grand lac de l'Ours, inlet Bathurst, partie est du Grand lac des Esclaves, rivière Thelon): dans le sud du Keewatin (lac Nueltin, rivière Tha-anné) et dans le nord du Manitoba (rivière Cochrane, Churchill, Bird). C’est un migrateur commun en automne et au printemps en Saskatchewan et au Manitoba; c'est un rare migrateur en Colombie-Britannique, en Alberta et dans l'ouest de l'Ontario (Port-Arthur). Il est inusité dans le sud et le centre de l'Ontario (London, Strathroy, Etobicoke, Rossport, Kirkland Lake) et dans l'extrême sud-ouest du Québec (Saint-Laurent). Il hiverne çà et là dans le sud de la Colombie-Britannique (Victoria, Sumas, Lillooet). PINSON À COURONNE BLANCHE (White-crowned Sparrow) Zonotrichia leucophrys (Forster) PI. 68. L., 6.5 à 7.5 po. Varie selon la région géographique (voir Les sous-espèces). Les adultes (Z. l. leucophrys) ont sur le dessus de la tête deux larges rayures noires séparées par une large rayure médiane blanche; la moitié supérieure des lores, noire, ce noir étant le prolongement du noir de la calotte, mais pas chez les sous-espèces de l'Ouest (roir Les sous-espèces); une étroite rayure noire se prolongeant depuis les yeux jusque sur la nuque, avec une rayure blanche, plus large, sur sa partie supérieure; le restant de la face, les côtés du cou et la poi- trine, gris uniforme, devenant blanchâtre sur la gorge et sur l'abdomen, mais chamois grisâtre sur les côtés et sur les flancs: le dos et les scapulaires, gris pâle et marqués de larges rayures brunes; le croupion et les tectrices sous- caudales, brunâtre pale; deux bandes alaires blanches; la queue, brun foncé; le bec, rougedtre ou brun rosatre (voir Les sous-espéces); les pattes variant-entre rose chair et 467 D i i= brun. Les juvéniles, le premier automne, ee -dultes. mais leur coloris est plus brunatre moms eee gir foncées de la tête sont brunes au lieu de noires FES ravures pâles sont chamois au lieu de blanchâtres. Les svénaux ressemblent aux juvéniles en premier plumage d'automne, mais ils ont la poitrine et les côtés abondamment marqués de rayures foncées; les rayures du dos et des scapur laires sont noires au lieu de brunes. Mensurations (Z. /. leucophrys). Le mâle adulte: aile, 76.8- 83.0 (79.9); queue, 72.0-76.3 (74.1); culmen exposé, 10.9- 12.2 (11.8); tarse, 22.1-24.0 (23.2) mm. La femelle adulte: aile, 73.1-79.0 (75.4) mm. L'identification sur le terrain. Ce Pinson de taille plutôt forte se différencie de la plupart des autres Pinsons, sauf du Pinson à gorge blanche, par les rayures noires et blanches sur sa tête, où le plumage est presque entièrement gris. Le Pinson à couronne blanche, pour sa part, a le bec rosâtre ou jaunâtre (au lieu de presque entièrement foncé) et il est épourvu de point jaune sur les lores et de tache blanche bien définie sur la gorge. Le Pinson à couronne blanche se différencie du Pinson à couronne dorée par son bec plus pâle (rosâtre ou jaunâtre) et par l'absence de toute trace de jaune sur la tête. Les juvéniles du Pinson à couronne blan- che, au cours du premier automne, ont des rayures brun rougeatre et chamois sur la tête, mais ils ressemblent de très près aux adultes sous d’autres rapports. Les diverses sous- espèces sont très différentes selon leur répartition géographi- que et, dans de bonnes conditions d’observation, il est sou- vent possible de les différencier sur le terrain (voir Les sous- espèces). Le chant: plutôt court et légèrement mélancolique, commence par un ou deux sifflements lents suivis de notes plus rapides; il se termine avec deux ou trois notes de plus en plus graves. Il est beaucoup moins brillant que celui du Pinson a gorge blanche. L’habitat. Dans sa vaste aire de répartition, il se rencontre principalement dans les buissons ligneux et dans les fourrés d’espaces dégagés: dans certains secteurs de la toundra, en bordure ou le long des cours d’eau ou dans des endroits bas, recouverts de bouleaux glanduleux et de saules nains; dans des épinettes étalées ou rabougries sur les côtes battues par les vents: dans des clairières et sur les bords brous- sailleux des forêts; dans des brûlis en regain et, dans l’Ouest, dans les buissons en flanc de montagne. La nidification. I] fait son nid au sol ou tout près, dans un buisson ou dans un arbre rabougri. Le nid est plutôt volumi- neux et son extérieur est fait de brindilles, d’herbes grossiè- res, de lambeaux d'écorce et souvent de mousse et de lichen, et l’intérieur, d'herbes fines, de radicelles ou de poils. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, dont la couleur varie de blanc grisâtre pâle à bleu verdâtre pâle, sont forte- ment éclaboussés et mouchetés de brun rougeâtre. L’incuba- tion, qu’assure seule la femelle, dure en moyenne 12 à 122 jours, même jusqu’à 14 jours (B. D. Blanchard). à Distribution géographique, Ce Pinson niche du nord de I Alaska, dans la plus grande partie du Canada captinentai, Jusqu'au Labrador et au nord de Terre-Neuve, à est, e aux États-Unis jusqu’au centre sud de la Californie, au vada, au centre de {Arizona et au nord du serré Mexique, au sud. Il hiverne du sud de la Colombie-Britan Kentucky et de Mexique, à la ta Cuba. nique, du sud de l’Idaho, du Kansas, so l’ouest de la Caroline du Nord au centre du céte américaine du golfe du Mexique © Aire de nidification du Pinson à couronne blanche L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson a couronne blanche niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, embouchure de la rivière Anderson, Coppermine, inlet Bathurst), le centre du Keewatin (riviére Back), le nord du Manitoba (lac Lynn, Churchill), le nord de l’Ontario (Fort Severn), le nord du Québec (lac Maryland, lac Gregory, Fort-Chimo), Port Burwell (T. du N.-O.) et le nord du Labrador, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris l’île Vancouver, mais ne se rencontre pas sur la côte nord ni dans les îles Reine-Charlotte), au nord, à l’ouest et au sud-est de l’AI- berta (Peace River, Dixonville, lac Athabasca; à l’est des parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton, jusqu’a Nordegg et 4 Calgary; aussi dans les collines Cy- près), au nord et dans l’extrême sud-ouest de la Saskatche- wan (lac Athabasca, région du lac Noir; aussi dans un sec- teur très éloigné des autres secteurs de nidification: collines Cyprès), au nord du Manitoba (Brochet, Ilford), au nord de l’Ontario (Fort Albany, île Moose), à la baie James (île Akimiski, îles Paint Hills), au centre sud du Québec (baie Paul, Sehefferville, Sawbill ; Sur la côte nord du golfe Saint- Laurent, vers l’est depuis à peu près la baie Piashti) et au nord de Terre-Neuve (Flower’s Cove, St. Anthony) En migration au printemps et a |’ : we RIRES Pre. dn régions au sud de sa zone de 3 il n’est pas commun au Nouveau-B wick; il est rare et irrégulier en Nouvelle-Éco ai, du-Prince-Édouard. sse et dans l’Île- JI est inusité dans le district d ul Harbour); presqu'île Melville na NR cu (Sachs sud de l'île Baffin (Dorset, baie Taverner ~~ et dans le J] est accidentel dans l’île de glace Fletch » Lake Harbour). long. 99° 50/ 0), 16 juin 1957 cher (lat. 82 37! N Les sous-espèces. (1) pop: (Forster), rayure superciliaire | asian be leucophrys anche brisée sur les lores automne, il se rencontre par une bande noire; articulation antérieure des ailes habituellement blanche; bec rosâtre: niche en Ontario (se croise avec la forme gambellii à Fort Severn), au Québec, au Labrador et à Terre-Neuve. (2) Z. i. gambellii (Nuttall), ressemble à la forme /eucophrys, mais la rayure superciliaire blanche est continue en avant et se prolonge jusqu’à la base du bec; bec jaunâtre ou brun rosé: Yukon, Mackenzie, Kee- watin, jusqu’au nord-ouest et au sud central de la Colombie- Britannique (se croise avec la forme oriantha a Elka), sud- ouest de l’Alberta (se croise avec la forme oriantha au sud de Banff), nord de la Saskatchewan, nord du Manitoba (se croise avec la forme leucophrys), et nord-ouest de Il’Ontario (se croise avec la forme leucophrys à Fort Severn). (3) Z. L oriantha Oberholser, rayure superciliaire blanche brisée par une bande noire, ressemblant ainsi a la forme leucophrys, mais la coloration de son dos est plus pale: sud-ouest et sud- est de l’Alberta (parc national des lacs Waterton, collines Cyprès), sud-ouest de la Saskatchewan (collines Cyprès), sud-est de la Colombie-Britannique (Elko). (4) Z. I. puge- tensis Grinnell, rayure superciliaire blanche non brisée par une bande noire en avant des yeux, ressemblant ainsi a la forme gambellii, mais le coloris des parties supérieures et inférieures est plus foncé et plus terne; articulation anté- rieure des ailes généralement jaune; dimensions légèrement moindres: sud-ouest de la Colombie-Britannique (île Van- couver, Vancouver). PINSON À COURONNE DORÉE (Golden-crowned Sparrow) Zonotrichia atricapilla (Gmelin) PI. 68. L., 6.0 à 7.2 po. Les adultes ont le dessus de la tête noir, avec une large rayure médiane jaune qui tourne brusquement au gris vers lar- rière; le dos et les scapulaires, brun olive et largement rayés de brun foncé; le croupion, brun olivâtre uniforme; deux bandes alaires blanches; la queue, brune sans marques; les côtés de la tête et du cou, la gorge et la poitrine, grisâtres ou gris brunâtre; les côtés et les flancs, brunâtres; l’abdomen, blanchatre; la maxille, brunâtre ou foncée; la mandibule, pâle; les pattes, entre brun rosâtre et brun grisatre. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables aux adultes, mais ils n’ont pas de larges rayures noires sur la tête. Ils ont le front olive jaunâtre et la nuque brun grisâtre; ces régions sont mouchetées ou marquées de minces rayures foncées. Les juvénaux ressemblent aux juvéniles au cours du premier automne, mais ils n’ont pas d’olive jaunâtre sur le front; les côtés de la gorge, la poitrine, les côtés du corps et les flancs sont marqués de rayures foncées. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 77.3-84.0 (81.1); queue, 76.0-81.3 (78.6); culmen exposé, 11.2-12.1 (11.9); tarse, 23.1-25.2 (24.4) mm. La femelle adulte: aile, 75.2-79.5 (77.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pinson de forte taille, qui ressemble légèrement au Pinson à couronne blanche, mais dont les adultes n’ont pas de rayures blanches sur la tête: au contraire, il a au centre de la tête une large rayure jaune, lisérée de chaque côté d’une large rayure foncée; il a le bec presque entièrement foncé au lieu de Aire de nidification du Pinson à couronne dorée jaunatre ou rosâtre. Les juvéniles, en automne, peuvent être confondus avec le Pinson à couronne blanche, mais ils n’ont pas de rayures brunes ou chamois bien définies sur la tête comme ce dernier; ils ont habituellement du jaune sur le front (jamais chez le Pinson a couronne blanche). Le chant est habituellement composé de deux ou trois notes sifflantes en descente et habituellement en mineur. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, ce Pinson fréquente les fourrés d’arbustes, principalement près de la limite des arbres ou au-dessus, dans les montagnes de l'Ouest; les conifères rabougris et rampants près de la limite des arbres et les buissons en bordure des cours d'eau. En migration et en hiver, il affectionne les endroits broussailleux semblables à ceux que fréquente le Pinson à couronne blanche. La nidification. Il fait son nid au sol ou bas dans un buis- son, ou encore dans un arbre rabougri. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4 ou 5, sont verdâtre pâle ou chamois pâle et mouchetés de brun. Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis la côte ouest de l’Alaska et depuis le centre sud du Yukon jusqu'au sud de la Colombie-Britannique et au sud-ouest de lAl- berta. Il hiverne depuis le sud de la Colombie-Britannique (principalement à l’ouest de la chaîne des Cascades et de la Sierra Nevada) jusqu’au nord de la Basse-Californie. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson à couronne dorée niche depuis le centre sud du Yukon (lac Sheldon) jusqu'au sud de la Colombie-Britannique (dans la chaîne Côtière et vers l’est: lac Alta, col du Tonquin) et au sud- ouest de l'Alberta (des parcs nationaux de Jasper et de Banff jusqu’à Mountain Park). En migration, il se rencontre dans le sud de la Colombie- Britannique, y compris les îles Reine-Charlotte et l'île Van- couver. Il hiverne en petit nombre dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (Victoria, Vancouver, Okanagan Landing). IL est inusité à l'est des Rocheuses, en Alberta (Red Deer), en Saskatchewan (Regina, Indian Head) et dans le nord- ouest du Mackenzie (Tuktoyaktuk). 469 E ~ hd swp or + me w n a PINSON À GORGE BLANCHE (White-throated Sparrow) Zonotrichia albicollis (Gmelin) Pl. 68. L., 6.3 a 7.2 po. Les adultes (trés variables; voir Lowther, 1961, Can. Journ. Zool., 39: 281-292) ont sur la tête deux larges rayures laté- rales qui varient du noir au brun marron foncé; une rayure au centre de la tête, variant de blanc à gris ou fauve; le dos et les scapulaires, brun marron rayés de noirâtre; le crou- pion, brun pâle uniforme; deux bandes alaires blanches; l'articulation antérieure des ailes, jaune pâle; la queue, brun foncé, marginée d’une ligne brun pâle; une large rayure superciliaire pâle, jaune en avant des yeux, blanche ou chamois en arrière; une étroite rayure noire ou brune depuis les veux jusqu’à la nuque; les joues et le haut de la poitrine, gris (souvent plus ou moins marqués de rayures foncées); sur la gorge, une tache blanche qui tranche contre le gris des régions avoisinantes; cette tache est lisérée de chaque côté d'une étroite ligne noire; les côtés et les flancs, gris mêlé de brunâtre: l'abdomen, blanc; la maxille, brune; la mandi- bule, plus pâle et lavée de gris bleuâtre: les pattes, chair rosâtre ou brun pâle. Les juvénaux ont les parties supé- rieures presque entièrement brun marron et rayées de noira- tre, une rayure gris chamois au centre de la tête; une rayure superciliaire gris chamois; une rayure brune, s'étendant depuis les yeux jusqu’à la nuque; des bandes alaires bruna- tres: les côtés de la gorge, la poitrine et les flancs, chamois et marqués de rayures brun foncé; la gorge, blanc grisâtre (sans tache blanche bien définie); l'abdomen blanc terne et teinté de chamois. Ils se différencient facilement des juvé- naux du Pinson à couronne blanche par le coloris plus roux de leurs parties supérieures. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 72.0-77.8 (73.9); queue, 68.0-77.0 (73.2); culmen exposé, 10.0-12.0 (11.4); tarse, 23.0-24.1 (23.6) mm. La femelle adulte: aile, 65.4-73.9 (69.3) mm. L’identification sur le terrain. C’est un Pinson de taille plutôt forte, qui ressemble d’assez près au Pinson à couronne blanche par les rayures de sa tête, mais s’en différencie par la tache blanche bien définie sur la gorge, tranchant bien contre le gris de la poitrine, par un point jaune sur les lores et par son bec foncé (au lieu de rosâtre ou jaunâtre). Le chant: sifflement plaintif qui commence par deux notes claires et trainantes, suivies d’une strophe musicale trisylla- bique répétée deux ou trois fois; au Québec, les gens inter- prètent son chant comme: je-suis-Frédéric, Frédéric, Frédé- ric. Le cri d'alarme: un tsft zézayant. L’habitat. Ce Pinson fréquente les clairières ou les bords buissonnants des forêts (principalement conifériennes ou mixtes), les brülis, les clairières encombrées de déchets d'arbres abattus, les forêts non parvenues à maturité et les fourrés. La nidification. Il fait habituellement son nid au sol, sous un buisson ou dans une touffe d'herbe. Le nid consiste en une coupe, dont l'extérieur est fait d’herbe, de brindilles, d'éclats de bois pourri, de mousse et d'aiguilles de conifére; l’intérieur est tapissé d’herbes fines, de radicelles, de poils et quelquefois d’aiguilles de pin. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, 470 à anm habituellement 4, sont grisâtres, bleuâtres, ou blanc verdâ- tre, et marqués de diverses éclaboussures et mouchetures brunes, ainsi que, quelquefois, d’un peu de gris violacé, L'incubation dure 11 à 14 jours (J. K. Lowther). Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis les ré- gions boisées du Canada (sud du Yukon et de l’intérieur de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve) et des États-Unis, jusqu’au nord du Dakota du Nord, au centre du Minnesota, au centre du Michigan, au nord de l’Ohio, au nord de la Virginie occidentale, au sud-est de l’État de New York et au Massachusetts. j > f ` { kJ 4 ` ` \, 1 a7 À \ t mF \* ! ‘bh ` j ~= i 0 nn T i ' Pee a . e ( (à Aire de nidification du Pinson à gorge blanche L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson a gorge blanche niche depuis le sud-est du Yukon (Watson Lake), l’ouest central et le sud du Mackenzie (Norman Wells, centre nord du Grand lac des Esclaves), le nord de la Saskatchewan (Stony Rapids, lac Noir), le nord du Manitoba (Bird, Herch- mer, Fort Nelson; probablement Churchill), le nord de l’On- tario (rivière Shagamou), le centre nord du Québec (Great Whale River, Schefferville), le sud du Labrador (baie des Oies, Cartwright) et Terre-Neuve, jusqu’à l’intérieur central de la Colombie-Britannique (commun dans le nord-est; çà et là dans l’ouest jusqu’à la vallée de la rivière Kispiox et au lac Nulki), au centre de l’Alberta (aussi au sud que dans les environs de Red Deer et de Nevis), au centre et au sud-est de la Saskatchewan (Prince-Albert, Sheho, probablement dans la région du mont Moose), jusqu’au sud du Manitoba, au sud de l'Ontario, au sud du Québec (y compris l’île Anti- costi et les îles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. En migration, il se rencontre çà et là au sud de sa zone de nidification, dans le sud de la Colombie-Britannique (rare- ment aussi à l’ouest que dans l’île Vancouver), dans le sud de l’Alberta et dans le sud de la Saskatchewan. Il est inusité dans le sud de l’île Baffin (îles West Foxe, 3 juillet 1955). Observations d'intérêt particulier. Le chant formé de notes claires, sifflantes et entraînantes du Pinson à gorge blanche est parmi les plus agréables qu’on puisse entendre en été dans les forêts boréales. Ce Pinson est abondant dans presque toutes les régions du pays, sauf dans l’extréme ouest; il se rencontre soit comme résident d’été, soit comme migrateur en automne ou au printemps. Il se nourrit d’in- sectes, de graines de plantes diverses (y compris celles de l’herbe à poux) et de fruits sauvages. PINSON FAUVE (Fox Sparrow) —Passerella iliaca (Merrem) PI. 68. L., 6.7 à 7:5 po. C’est un Pinson de forte taille, d’apparence robuste, dont le coloris est extrêmement variable selon les régions géographi- ques; les populations de l’Est ont un coloris presque entière- ment roussâtre, tandis que celui des populations de l’Ouest est entièrement différent, étant presque entièrement brun fuligineux (voir Les sous-espèces). Les adultes (P. i. iliaca) ont des proportions variables de brun roux et de gris dans leur plumage; le roussâtre est plus brillant sur les ailes, sur la queue et sur les tectrices sus-caudales; une forte proportion de gris s’entreméle au roux sur le dessus de la tête et sur le dos (mais le dessus de la téte et le dos sont souvent presque entièrement gris); deux bandes alaires blanchatres à peine visibles; les dessous blancs avec de larges rayures, des éclaboussures et des points de forme triangulaire, roux et marron, particulièrement sur les côtés de la gorge, sur la poitrine, sur les côtés du corps et sur les flancs; la maxille, foncée; la mandibule, jaunâtre; les pattes, de teinte rose chair a gris argile. Les juvénaux sont semblables aux adultes, mais le coloris des parties supérieures est beaucoup plus terne, le blanc des dessous est moins pur et les rayures pectorales sont plus étroites (moins tachetées); le plumage est moins compact. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 84.6-91.4 (87.8); queue, 69.2-75.6 (72.9); culmen exposé, 11.2-13.8 (12.4); tarse, 23.8-24.9 (24.5) mm. La femelle adulte: aile, 80.8-86.4 (83.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un robuste Pinson de forte taille, dont le coloris varie beaucoup selon les régions géographiques (voir Les sous-espèces). A l’est des Rocheuses et dans le nord-ouest, il est caractérisé par sa coloration rouge fauve (particulièrement sur la queue) et par ses des- sous blancs éclaboussés et marqués de multiples taches triangulaires rousses ou marron. Dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique, il a les parties supérieures gris foncé, tandis que sur la côte ouest, elles sont brun fuligineux. Il cherche sa nourriture principalement sur le sol, où il fait beaucoup de bruit en grattant dans les feuilles mortes. Le chant est très agréable, mais bref; il commence par deux ou trois sifflements nasillards et se termine par des notes plus rapides et de plus en plus graves. L’habitat. Ce Pinson fréquente les fourrés et les bords des forêts; les bois broussailleux de conifères ou de feuillus: les conifères rabougris sur les côtes; les brûlis; les boisés et les buissons en bordure des cours d’eau. La nidification. Il fait son nid tantôt au sol, sous un buis- son ou sous un arbre, tantôt bas dans un arbre ou dans un buisson. Le nid est fait d’herbe, de brindilles, de mousse et de radicelles; l’intérieur est tapissé d’herbe, de poils et sou- vent de laine ou de plumes. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 ou 5, sont blanc bleuâtre ou blanc verdâtre et marqués de mouchetures et de taches brun rougeâtre, Distribution géographique. Ce Pinson niche du nord de l’Alaska au Labrador et à Terre-Neuve, à l’est, jusqu'au nord-ouest de l’État de Washington sur la côte américaine du Pacifique et dans les montagnes jusqu'au sud de la Cali- fornie, au centre du Nevada, à l’Utah et au Colorado, au sud. Il hiverne du sud du Canada (localement) et depuis le nord des États-Unis jusqu’au sud des États-Unis. Aire de nidification du Pinson fauve L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson fauve niche depuis le nord du Yukon (Old Crow, Lapierre House), le nord-ouest et l’est central du Mackenzie (delta du Macken- zie, rivière Anderson, lac de l’Artillerie): le sud-ouest du Keewatin (lac Nueltin); le nord-est du Manitoba (Chur- chill); le nord de l'Ontario (Fort Severn, Moose Factory): le nord du Québec (golfe Richmond, Fort-Chimo. lac de la Hutte-Sauvage) et le nord du Labrador (peut-être aussi au nord qu’à Nachvak), jusqu’au sud de la Colombie- Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte et l'ile Van- couver, ainsi qu'en quelques endroits de l’intérieur, le plus souvent près de la limite des arbres); au sud-ouest et à l'est central de l'Alberta (parc national des lacs Waterton, Red Deer): au centre de la Saskatchewan (Nipawin, probable- ment au lac Meadow); au centre du Manitoba (Ilford: on ne sait vraiment pas à quoi s’en tenir sur une ancienne donnée de nidification dans les monts Duck): au nord de l'Ontario (Moose Factory): au sud-est et au sud central du Québec (îles Pélerins; île aux Basques; île Anticosti; îles de la Made- leine); côte sud de la Nouvelle-Écosse (probablement dans les îles au large de Harrington Cove) et au sud de Terre- Neuve. Il hiverne dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique et rarement dans le sud de l'Ontario, dans le sud-ouest du Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans le sud de Terre-Neuve. Les sous-espèces. (1) Passerella iliaca iliaca (Merrem), forme brun roux: niche dans le nord de l'Ontario, au Qué- 47] bec. au Labrador, à Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse. (2) P. i. zaboria Oberholser, semblable à la forme iliaca, mais coloris en moyenne plus foncé et plus grisâtre: Yukon, Mac- kenzie, nord de la Colombie-Britannique (au sud jusqu'au lac Dease et dans les forêts claires de la rivière de la Paix), nord et centre de l Alberta (mais pas dans les montagnes du Sud-Ouest). (3) P. rivagans Riley, semblable à la forme zaboria, mais le brun ‘he plumage est moins roussâtre et les parties supérieures sont marquées de rayures plus vagues: niche dans le centre et le sud-est de la Colombie-Britan- nique (lac Thutade, mont Revelstoke) et dans le sud-ouest de l'Albe schistacea a au sud dans le pare national de Banff). (4) P. i rta (pare national de Jasper; se croise avec la forme . schistacea Baird, tête et dos gris foncé: peu de rayures: extréme sud-est de la Colombie-Britannique et sud- ouest de l'Alberta (parc national des lacs Waterton). ©) P. i. olivacea Aldrich, en moyenne légèrement plus foncé age s olivâtre que la forme schistacea: sud-ouest et centre d de l'intérieur de la Colombie-Britannique (mont Mc- ean, Nelson). (6) P. i. fuliginosa Ridgway, forme la plus foncée et la plus casei sud-ouest de la Colombie- Britannique (sur la côte, y compris l’île Vancouver, mais pas dans les îles Reine-Charlotte). (7) P. i. townsendi (Audubon), semblable à la forme fuliginosa, mais coloris légèrement plus clair et moins fuligineux: îles Reine-Charlotte (C.-B.). En plus des sous-espèces énumérées plus haut, les sous- espèces suivantes qui nichent en Alaska, hivernent dans le sud-ouest de Colombie-Britannique: (8) P. i. unalaschensis (Gmelin); (9) P. i. insularis Ridgway; (10) P. i. sinuosa Grin- nell; et (11) P. i. annectens Ridgway. PINSON DE LINCOLN (Lincoln's Sparrow)—Melospiza lincolnii (Audubon) Pl. 68. L., 5.3 à 6.0 po. La neuvième primaire est plus longue que la quatrième. Les adultes ont le dessus de la téte brun pale et marqué de rayures noires séparées par une rayure médiane grise; le dos, les scapulaires, le croupion et les tectrices sus-caudales, brun olivatre et marqués de rayures noires, plus larges sur le dos; les rémiges, marginées de brun roussâtre; la queue, brun grisâtre, mais les deux rectrices centrales ont une rayure médiane foncée; une rayure superciliaire et les côtés du cou, grisatres; une tache sur les joues, marginée au-dessus et au- dessous d’une mince ligne brun foncé; la région malaire, chamois; une bande pectorale, les côtés et les flancs, chamois et marqués de rayures noires; la gorge et l’abdomen, blancs; les pattes, rose chair brunâtre. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent de près aux adultes. Les juvénaux sont semblables aux adultes, mais leurs couleurs sont moins claires et le blanc de la gorge et de l'abdomen est beaucoup moins pur; la rayure gris pur du centre de la tête est absente et leur plumage est moins compact. Les juvénaux ressem- blent de très près à ceux du Pinson des marais, mais ils ont le palais brun grisâtre au lieu de jaune; lorsque les rémiges sont bien développées, la neuvième (la plus externe) est plus longue que la quatrième. Mensurations (M. /. lincolnii). Le mâle adulte: aile, 61.2- 65.3 (63.5); queue, 54.1-60.0 (56.7); culmen exposé, 10.3- 472 en 11.3 (10.8); tarse, 19,9-22.6 (21.7) mm. La femelle adulte: aile, 54.6-63.0 (58.9) mm. L'identification sur le terrain. Les adultes du Pinson de Lincoln se différencient des adultes des autres Pinsons par une large bande pectorale chamois, rayée de noir jusqu’aux côtés du corps. Les juvénaux du Pinson chanteur-et du Pin- son des marais ressemblent de trés prés aux juvénaux du Pinson de Lincoln et sont presque impossibles a différencier sur le terrain. Les adultes du Pinson de Lincoln, cependant, ont la gorge et l'abdomen plus blancs et ils ont un plumage particulièrement lisse qui est très différent du plumage plutôt flou des juvénaux du Pinson chanteur et du Pinson des marais. Le Pinson de Lincoln est des plus habile dans l’art du camouflage. Sur le terrain de nidification, il s’identifie aux pépiements nerveux, presque frénétiques qu’il émet lors- qu'un intrus s'approche de son nid; dans ces circonstances, l'oiseau est toujours en mouvement, se dodelinant, se re- tournant et agitant a la fois les ailes et la queue a chaque tchip. Le chant: facile à reconnaître; consiste en une agréable mélodie rapide qui comporte quelques notes glougloutantes rappelant celles du Troglodyte des foréts, ainsi que d’autres qu’on croirait émises par le Roselin pourpré. Le cri d’alarme: un tchip variable, parfois chez le même individu. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, ce Pinson fréquente les tourbiéres, les prés relativement humides et parsemés de touffes d’aulnes et de saules ou de conifères rabougris, ainsi que d’autres endroits buissonneux similaires. En migration, il se rencontre dans divers types de fourrés, dans des piles de bois, dans des haies, en bordure des routes et souvent dans des endroits à découvert, couverts de mau- vaises herbes ou herbeux, à proximité de buissons ou en bordure des forêts. La nidification. Il fait son nid au sol. Le nid est fait de gros brins d’herbe et garni à l’intérieur d’herbes plus fines et de radicelles. Les oeufs, au nombre de 4 ou 5, blanchâtres ou blanc verdâtre, sont marqués d’éclaboussures et de mouchetures brunes. L’incubation dure 13 jours (J. M. Speirs et R. Andoff). Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis le nord- ouest de l’Alaska jusqu’au centre du Labrador, à l’est, et au sud, dans les montagnes de l’Ouest jusqu’au sud de la Cali- fornie et au nord du Nouveau-Mexique, jusqu’au nord du Minnesota, au nord du Michigan, au nord de l’État de New York et au centre du Maine, à l’est. Il hiverne du sud des États-Unis jusqu’au Guatemala et à la république de Salvador. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson de Lincoln niche depuis le centre du Yukon (Fortymile); l’ouest central et le sud-est du Mackenzie (Fort Good Hope, Fort Simpson, Fort Resolution; lac Hill Island); le nord de la Saskatche- wan (lac Athabasca, rivière Caribou); le nord du Manitoba (Churchill); le nord de l’Ontario; le nord du Québec (Great Whale River, Fort-Chimo, lac de la Hutte-Sauvage); le centre du Labrador (Hopedale) et Terre-Neuve, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (y compris les îles Reine- Charlotte et probablement l’île Vancouver; sur la terre ferme, au sud jusqu’au lac Chilcotin; à Clinton: 6 milles au sud; au mont Carpenter); au sud-ouest et au centre sud de l'Alberta (parc national des lacs Waterton, Red Deer, Cam- rose); au centre de la Saskatchewan (Prince-Albert, Nipa- win); au sud du Manitoba (mont Duck, Whitemouth, Julius); au sud de l’Ontario (parc provincial Algonquin; très localement aussi au sud qu’au marais Wainfleet); au sud du Québec (lac des Loups, Baldwin Mills, Québec, Bien- court, Gaspésie, îles Anticosti, îles de la Madeleine), au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nou- velle-Écosse (en quelques endroits, principalement dans l’est de la province). Il est inusité dans le nord du Yukon (Old Crow). Aire de nidification du Pinson de Lincoln Les sous-espèces. (1) Melospiza lincolnii lincolnii (Audu- bon): Ontario, Québec, Labrador, Terre-Neuve, Nou- veau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse. (2) M. l. gracilis (Kittlitz): côte de la Colombie-Britannique (iles Reine-Charlotte et île Vancouver; inlet Khutze). (3) M. l. alticola (Miller et McCabe): Yukon, Mackenzie, Colombie-Britannique (sauf la côte), Alberta, Saskatche- wan, Manitoba. Observations d’intérét particulier. Dans sa zone de nidification, le Pinson de Linsoln révéle sa présence dans un buisson ou dans un arbre de faible hauteur par son chant vif et gai. A l’approche d’un intrus, ce Pinson cesse de chanter et se défile. Quelque minutes plus tard, 1l se fait entendre de nouveau dans des broussailles à quelque dis- tance. En migration, il est plutôt silencieux et comme il sait éviter de se faire voir, lui et ses congénères passent inapercus. PINSON DES MARAIS (Swamp Sparrow) —Melospiza georgiana (Latham) Pl. 68. L., 5.0 a 5.8 po. La neuviéme primaire (la plus externe) est plus courte que la quatrième. Plumage nuptial: la coloration du dessus de la téte est variable; la calotte est généralement marron et le front, noir et divisé par une mince ligne grise, mais le dessus de la téte est souvent brun foncé et marqué de rayures noires, ainsi que d’une rayure médiane grise, depuis la base du bec jusqu’a la nuque; les plumes du dos et des scapu- laires sont brun rougeâtre et marquées de larges rayures noires, ainsi que d’étroites rayures blanchâtres; le croupion est brun olivâtre et les tectrices sus-caudales, brunes: la majeure partie des parties exposées de l’aile repliée est mar- ron; la queue brune est marginée de roux et les deux rec- trices centrales ont une rayure médiane blanchâtre; les côtés de la tête et du cou sont presque entièrement gris: les joues un peu brunâtres ont une étroite bordure supérieure foncée qui s’étend jusqu’en arrière des yeux et, au bas, une autre ligne foncée qui s'étend vers l'arrière de la tête depuis la commissure des mandibules; la gorge et l'abdomen sont blanchâtres; la poitrine porte une large bande gris pâle qui atteint aux côtés où elle se fond au brun des côtés du corps et des flancs; la poitrine est souvent marquée de fines rayures foncées et souvent d’un point foncé mal défini; la maxille est foncée et la mandibule, plus pâle: les pattes sont brunâtre pâle. Les adultes, en automne et en hiver. ressemblent aux adultes en plumage nuptial, mais ils ont le dessus de la tête marqué de larges rayures noires et, habituellement, d'une rayure grise au centre de la tête; leur coloris est d’un cha- mois plus prononcé. Les juvéniles, le premier automne, res- semblent aux adultes en plumage d'automne, mais leur rayure superciliaire est chamois, ou même rarement, jaune au lieu de gris pur, et leur coloris est habituellement d'un chamois plus vif. Les juvénaux ressemblent de très près à ceux du Pinson de Lincoln, mais la coloration de leurs par- ties supérieures est habituellement plus foncée et le marron en bordure des ailes est aussi plus foncé. L'intérieur du bec, habituellement jaunâtre, différencie généralement les spéci- mens en plumage juvénal du Pinson des marais des juvé- naux du Pinson de Lincoln et du Pinson chanteur. Mensurations (M. g. georgiana). Le mâle adulte: aile, 58.9- 62.7 (60.7); tarse, 53.0-60.0 (56.1); culmen exposé, 9.9-12.0 (11.1); tarse, 20.9-22.3 (21.6) mm. La femelle adulte: aile, 54.5-61.4 (57.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pinson des endroits humides, au dos plutôt foncé, aux ailes habituellement mar- ginées de marron et à calotte de même couleur: il a la gorge blanchâtre et la poitrine gris uniforme (sauf, souvent, un point foncé mal défini). Le Pinson familier et le Pinson hud- sonien ont aussi une calotte rouge, mais le Pinson hudsonien, un oiseau d'hiver dans les régions peuplées du sud du Cana- da, porte des bandes alaires blanches bien visibles et une tache pectorale bien définie au lieu d’une vague tache et d'une poitrine immaculée. Le Pinson familier est plus élancé et ses flancs sont entièrement gris (au lieu de brunatres); il a une rayure noire de part et d'autre des yeux, s'étendant jusqu’à la base du bec et non pas seulement en arrière des yeux; de plus, ses préférences dans le choix d’un habitat sont très différentes. Le chant consiste en un trille qui res- semble à celui du Pinson familier, mais plus musical, plus lent et plus puissant. Le cri d'alarme: un métallique fchinc. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, ce Pinson se rencontre dans les endroits humides. Il fréquente le bord des étangs, des lacs et des cours d'eau bordés de hautes herbes émergeantes tels des quenouilles, ou des arbrisseaux comme des aulnes et des saules; les marais d'eau douce où il 473 re ad ge 00 P ne qe Ati à ere re CS ST ONE EN TT | ee ee, eT ee ee LE ee y a des enchevétrements de végétation. En migration, 1l affectionne ce type d’habitat, mais il se rencontre aussi dans des champs herbeux à proximité de l’eau ou même dans des fourrés en terrain sec en bordure des forêts ou dans des clairières. La nidification. Il fait son nid dans une touffe de plantes paludéennes ou bas dans un buisson. L’extérieur du nid est fait de gros brins d'herbe ou de plantes herbeuses; l’intérieur est garni de brins d'herbe plus fins. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4 ou 5, ont une coloration variable, mais ils sont habituellement vert bleuâtre et marqués de mouchetures et d’éclaboussures brunes, de teinte variable. L’incubation dure environ 13 jours (O. W. Knight). Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis le Mac- kenzie et le nord-est de la Colombie-Britannique jusqu’au sud du Labrador et à Terre-Neuve, à l’est, et aux États- Unis, jusqu'à l’est du Nebraska, au nord du Missouri, au nord de l'Indiana, au centre de Ohio, au centre sud de la Virginie occidentale et au Delaware, au sud. Il hiverne de- puis l’est du Nebraska, Iowa, le sud du Wisconsin et l'extrême sud-est du Canada (localement et rarement) jusqu’au sud du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique et au sud de la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson des marais niche dans l’ouest central et le sud du Mackenzie (Norman Wells, baie Keith, lac Hill Island); dans le nord-est et dans Vest central de la Colombie-Britannique (riviére Minaker, lac Nulki, foréts claires de la riviére de la Paix); dans le nord et le sud de l’Alberta (jusque dans la région de Battle River et de Red Deer); dans le nord et le centre de la Saskatche- wan (lac Athabasca, rivière Churchill, lac Emma, Nipawin); dans le nord, le centre et le sud du Manitoba; dans le nord, le centre et le sud de l’Ontario: dans le centre et le sud du Québec (baie Paul, lac Mistassini; côte nord du golfe Saint- Laurent, au moins aussi à l’est qu’à Blanc-Sablon: et dans tout le sud de la province, y compris l’île Anticosti et les îles de la Madeleine); dans le sud du Labrador (baie des Oies); à Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du- Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). li est rare en migration dans le sud de la Colombie- Britannique (Yahk, lac Indianpoint). Ii est inusité dans le centre nord du Québec (près du lac Redmond). Il se rencontre occasionnellement en hiver dans l’extrême sud de l'Ontario, dans le sud-ouest du Québec, au Nouveau- Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Ecosse. Les sous-espèces. (1) Melospiza georgiana ericrypta Ober- holser: Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, nord de l'Ontario (district de Rainy River, Cha- pleau), centre et sud du Québec (aussi au sud qu’au lac Saint-Jean et en Gaspésie), Labrador, Terre-Neuve, extrême nord du Nouveau-Brunswick. (2) M. g. georgiana (Latham), parties supérieures plus ternes et plus foncées: sud de l’On- tario (au sud de Biscotasing et d’Eganville), sud-ouest du Québec (au sud de Kazabazua et de Québec), centre et sud du Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard et Nou- velle-Ecosse. 474 / yea | Comp Et in | > A A . - ROULE ‘ , Ñ J n » ’ 4 \ 1 ' ee a Aire de nidification du Pinson des marais PINSON CHANTEUR (Song Sparrow)—Melospiza melodia (Wilson) PL 68. L, 6:04 7.0 poi Les ailes sont courtes et arrondies; la neuviéme primaire (la plus externe) est plus courte que la quatriéme ou égale; la queue est plutôt longue et arrondie au bout. Cette espèce est trés variable selon les régions géographiques, les popula- tions de la côte ouest étant plus foncées que celles qui se rencontrent plus à l’est (voir Les sous-espèces). Les adultes (M. m. melodia) ont le dessus de la tête brun et marqué d’étroites rayures noires et d’une étroite rayure médiane grise; le dos et les scapulaires, bruns et marqués de rayures noires, où les plumes sont étroitement marginées de grisatre; le croupion, brun olivâtre et marqué de rayures foncées peu prononcées; une rayure brun foncé au centre des rectrices sus-caudales: deux bandes alaires blanchâtres mal définies; la queue, brune, mais les deux rectrices centrales portent une rayure médiane foncée; une large rayure superciliaire blanchâtre ou grisâtre; les côtés de la tête, chamois ou grisâtres avec trois étroites rayures foncées: la première en arrière des yeux, la deuxième au bas des joues et la troisième le long des côtés de la gorge; les côtés du cou, grisâtres et légèrement rayés de brun; les parties inférieures, blanches; la poitrine, les côtés et les flancs, distinctement marqués de rayures brun foncé ou noirâtres; habituellement un point foncé au centre de la poitrine; la maxille foncée, la mandibule plus pâle; les pattes, brunâtre pâle. Les juvénaux ressemblent aux adultes, mais le blanc et le gris de certaines régions sont remplacés par du blanc jaunâtre ou du chamois; les rayures pectorales sont fines et le plumage est moins compact; de plus, ils n’ont habituellement pas de point sur la poitrine. Ils ressemblent de très près aux juvénaux du Pinson de Lincoln et du Pinson des marais, mais lorsque leurs rémiges ont atteint leur pleine longueur, la primaire la plus externe (la neuvième) est plus courte que la quatrième chez le Pin- son chanteur, et plus longue chez le Pinson de Lincoln. Sur des spécimens frais, les juvénaux du Pinson des marais ont l’intérieur de la cavité buccale jaunâtre, à la différence des juvénaux du Pinson chanteur. Mensurations (M. m. melodia). Le mâle adulte: aïle, 62.4- 69.9 (65.8); queue, 63.1-71.0 (66.9); culmen exposé, 11.5- 13.1 (12.2); tarse, 20.9-22.3 (21.8) mm. La femelle adulte: aile, 60.0-64.5 (61.9) mm. L’identification sur le terrain. Ce Pinson est commun dans les buissons des jardins de toutes les régions méridionales du Canada. Il a le dos brun (en Colombie-Britannique, très foncé et fuligineux); ses parties inférieures blanchâtres sont marqués de larges rayures brunes et habituellement d’un point foncé au centre de la poitrine. Lorsqu'il vole, sa queue plutôt longue s’agite de bas en haut. Plusieurs autres espèces de Pinsons ont des rayures bien visibles sur la poitrine, mais le Pinson chanteur n’a pas les rectrices externes blanches comme le Pinson vespéral; ses dimensions sont moindres et ses rayures sont moins nombreuses et moins prononcées que chez le Pinson fauve; il a la queue plus longue que le Pinson des prés et il est toujours sans traces de jaune en avant des yeux; les adultes n’ont pas la poitrine lavée de chamois comme le Pinson de Lincoln. De plus, le fréquent cri d’alarme du Pinson chanteur le distingue de toutes les autres espèces de Pinsons énumérées ci-dessus. Son chant mélo- dieux et vif est unique au printemps et en été dans la majeure partie des régions méridionales du Canada. I] commence par deux ou trois notes retentissantes, suite, suite, suite, suivies d’un trille et de plusieurs notes brèves qui devien- nent graves en finale. Le cri d’alarme commun est un tchimp dont la tonalité est tout à fait différente de celle du cri des autres Pinsons similaires. L’habitat. Ce Pinson fréquente les arbustes broussailleux en bordure des étangs, des lacs et des cours d’eau; les clairières et le bord des forêts; les fourrés sur les fermes; les arbustes près des bâtiments; les pâturages parsemés de buissons. C’est un oiseau qui ne se rencontre habituellement pas dans les forêts parvenues à maturité, où la voûte foliacée est très dense. La nidification. Il fait son nid au sol, dans un buisson ou dans un petit arbre. Les nids construits au début de la saison de nidification sont le plus souvent au sol. L’extérieur est composé de brins d’herbe, de plantes, de lambeaux d’écorce et de feuilles; l’intérieur est tapissé d’herbes plus fines, de racines et de poils. Les oeufs, au nombre de 3 a 5, varient entre bleuâtre pâle et vert grisâtre; ils sont marqués de mouchetures et d’éclaboussures brunes et brun rougeâtre. L’incubation, assurée entièrement par la femelle, dure un peu plus de 12 ou 13 jours, rarement 14 ou 15 (Margaret M. Nice). Distribution géographique. Ce Pinson niche depuis le sud de l’Alaska (y compris les îles Aléoutiennes), dans presque tout le sud du Canada, jusqu’à Terre-Neuve, à l'est, et jusqu’au Mexique, au nord du Nouveau-Mexique, au nord de l’Arkansas, au sud-est du Tennessee, au nord de la Georgie et au nord-ouest de la Caroline du Sud, au sud. Il hiverne du sud de l'Alaska et des parties méridionales du Canada jusqu’au sud des États-Unis et au Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Pinson chanteur niche depuis le sud central du Yukon (lac Squanga); le sud central du Mackenzie (sud du Grand lac des Esclaves: peut-être Fort Simpson); le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca, Aire de nidification du Pinson chanteur Stony Rapids, rivière Caribou); le nord du Manitoba (Herchmer); le nord de l'Ontario (rivière Raft, Moosonee): le sud du Québec (rapides des Îles sur la rivière Bell: lac Saint-Jean; côte nord du golfe Saint-Laurent jusqu’à Blanc- Sablon) et le sud-ouest de Terre-Neuve (étang Parsons, vallée de la rivière Codroy), jusqu’au sud de la Colombie- Britannique (y compris l'île Vancouver et les îles Reine- Charlotte, mais on ignore s’il niche dans le secteur nord-est, au nord des forêts claires de la rivière de la Paix): au sud de l’Alberta; au sud de la Saskatchewan: au sud du Manitoba: au sud de l'Ontario et au sud du Québec (y compris l'ile Anticosti et les îles de la Madeleine): dans tout le Nouveau- Brunswick; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Le Pinson chanteur hiverne sur la côte et dans le sud de la Colombie-Britannique; dans le sud de l'Ontario (rarement aussi au nord qu’à Barrie et à Ottawa); en petit nombre dans le sud-ouest du Québec (Montréal, rarement à Qué- bec); dans le sud du Nouveau-Brunswick: dans l'Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse; rarement à Terre- Neuve (Mobile, Saint-Jean). Il est inusité à Churchill (Manitoba) et à l'embouchure de la rivière McConnell (sud-est du Keewatin). Il est acci- dentel dans l'île Banks, baie de Salis (T. du N.-O.). Les sous-espèces. (1) Melospiza melodia melodia (Wilson): sud-est de l'Ontario (district de Muskoka), Québec, Terre- Neuve, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nou- velle-Écosse. (2) M. m. euphonia Wetmore, parties supé- rieures plus ternes que celles de la forme melodia: sud de l'Ontario (comté de Bruce; Hamilton). (3) M. m. juddi Bishop, parties supérieures plus grisâtres; centre des plumes du dos plus noirâtres: est central de la Colombie-Britan- nique (rivière de la Paix), Mackenzie, Alberta (sauf les mon- tagnes du Sud-Ouest), Saskatchewan, Manitoba, ouest de l'Ontario (aussi à l’est qu'à la baie James). (4) M. m. merrilli Brewster, beaucoup plus foncé que la forme juddi; colora- tion des parties supérieures plus uniforme: intérieur sud de la Colombie-Britannique (lac Alta, chutes Shuswap, New- gate), extrême sud-ouest de l'Alberta (parc national des lacs 475 ne té Waterton). (5) M. m. morphna Oberholser, coloris très foncé: sud-ouest de la Colombie-Britannique (île Vancouver, Chilliwack). (6) M. m. rufina (Bonaparte), encore plus foncé et plus fuligineux que la forme morphna: dimensions en moyenne plus grandes: côte nord de la Colombie- Britannique (îles Reine-Charlotte, île Porcher, île Spider). (7) M. m. inexspectata Riley, ressemble de très près à la forme morphna, mais son coloris est plus grisâtre ou plus fuligineux, moins roussâtre: sud du Yukon, intérieur nord et intérieur central de la Colombie-Britannique (depuis Atlin, dans le Sud-Est intérieur, jusqu’à la latitude 51° N, environ, mais pas dans les forêts claires de la rivière de la Paix). (8) M. m. caurina Ridgway, semblable à la forme rufina, mais de dimensions plus grandes: en migration sur la côte de la Colombie-Britannique. Observations d'intérêt particulier. Le Pinson chanteur, qui est l’un des plus abondants Pinsons au Canada, est réparti dans une aire de dispersion très vaste. Il est aussi celui qu’on aime voir le plus souvent. Bien qu'il soit introuvable dans beaucoup de régions au Canada en hiver, il est un des premiers à nous revenir au printemps. Depuis les premiers jours de son retour au printemps jusqu’à tard après l’époque où les autres oiseaux ont cessé de chanter à la fin de lété, son chant mélodieux et agréable se fait entendre partout dans la campagne. Les graines de mauvaises herbes cons- tituent la partie importante de son régime alimentaire, bien qu’il mange aussi des insectes. P. A. Taverner a estimé sans exagération que, dans les régions agricoles de l'Ontario, le Pinson chanteur, a lui seul, détruit annuellement plus de onze mille tonnes de graines de mauvaises herbes. BRUANT A COLLIER GRIS (McCown’s Longspur) Rhychophanes mccownii (Lawrence) Pl. 69. L., 5.5 a 6.3 po Le bec est plutôt tronqué; l’ongle du doigt postérieur est long et effilé. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le dessus de la tête noir, mêlé de gris brunâtre sur la nuque et gris a l'arrière du cou; le dos et les scapulaires, brun chamois pale et marqués de larges rayures foncées; le croupion, plus grisâtre et moins rayé; une tache marron sur les ailes, formée par certaines petites et moyennes tectrices alaires; les deux rectrices centrales, brun foncé; les autres, presque entièrement blanches, mais le bout est noir brunâtre (le noir est très réduit ou absent sur la plus externe, de chaque côté de la queue); les côtés de la tête, gris avec une large rayure superciliaire blanche et une ligne noire depuis la base du bec jusqu’à la région malaire; les dessous, presque en- tièrement blancs, avec un large croissant noir en travers de Ja poitrine; le bec, noir bleuâtre; les yeux, brun foncé. Le mâle adulte, en automne et en hiver, est similaire, mais les régions noires sont masquées par le bout brunâtre ou chamois des plumes. La femelle adulte a les parties supé- rieures brun chamois pâle et rayées de brun foncé: habituel- lement une touche de marron sur les moyennes tectrices alaires; la queue, semblable à celle du mâle adulte; les _ côtés de Ja tête, chamois pâle, avec une étroite rayure brun foncé s'étendant en arrière des yeux, ainsi qu’une autre 476 Een T ER mens 7 depuis la base du bec jusqu’à la région malaire; les dessous, blanchatres; le bout des plumes de la poitrine, chamois et quelquefois touché de grisâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 87.0-95.9 (90.3); queue, 51.5-58.5 (54.8); culmen exposé, 10.9-12.5 (11.0); tarse, 19.0-20.4 (19.7) mm. La femelle adulte: aile, 81.7-86.2 (84.5) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte, au prin- temps et en été, se reconnaît facilement au croissant noir de sa poitrine et au noir du dessus de sa tête (l’ Alouette cornue a aussi un croissant noir sur la poitrine, mais son bec fin et ses marques faciales sont très différents de ceux du Bruant à collier gris). La femelle du Bruant à collier gris est un Pinson à coloris brun, dont la poitrine n’est pas rayée. Elle res- semble le plus à la femelle du Bruant à ventre noir, mais les parties inférieures non rayées et le motif caudal du Bruant à collier gris (lorsque la queue est étalée, il a la forme d’un T renversé sur fond blanc (fig. 69) ) sont très utiles pour iden- tifier ces deux espèces (voir le Bruant à ventre noir). Le chant: exubérant et agréable; consiste en séries de gazouillements et de gazouillis émis au vol, alors que l’oiseau se laisse lente- ment glisser vers le sol, la queue et les ailes étalées. Fig. 69 Queue du Bruant à collier gris L’habitat. Ce Bruant fréquente les prairies à herbe courte et occasionnellement les champs en culture. La nidification. Il fait son nid dans une légère dépression à même le sol. Le nid est composé principalement de gros Aire de nidification du Bruant à collier gris brins d’herbe et tapissé à l’intérieur de brins d’herbe plus fins. Les oeufs, au nombre de 3 à 5, rarement 6, qui varient de blanc à verdâtre pâle, sont marqués de mouchetures, de lignes et de griffonnages bruns, ainsi que d’un peu de gris violacé. L’incubation, probablement assurée entièrement par la femelle, dure 12 jours (F. W. Mickey). Distribution géographique. Ce Bruant niche depuis le sud de l'Alberta, le sud de la Saskatchewan et le centre nord du Dakota du Nord jusqu’au sud-est du Wyoming, au nord-est du Colorado, au nord-ouest du Nebraska et au centre du Dakota du Nord. Il hiverne de l’Arizona, du Colorado et du Kansas jusqu’au nord-ouest du Mexique et au sud-est du Texas. L’aire de dispersion au Canada. Le Bruant 4a collier gris niche dans le sud-est de l’Alberta (à l’est des montagnes, aussi au nord qu’à Youngstown et à l’ouest jusqu’à Calgary) et dans le sud de la Saskatchewan (Lucky Lake, Davidson, Regina). Sa présence a été signalée en migration dans le sud- ouest du Manitoba (lac Whitewater). Il est inusité dans le sud de la Colombie-Britannique (Chilliwack, Newgate). BRUANT LAPON (Lapland Longspur)— Calcarius lapponicus (Linnaeus) Pl. 69 L.; 6:0:4 720-po. L’ongle du doigt postérieur est long, aussi long ou plus que le doigt postérieur. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête et la poitrine noires, sauf une large rayure blanche ou chamois en arriére des yeux, cette rayure se prolongeant vers le bas jusqu’aux côtés du cou et aux côtés de la poi- trine; la partie postérieure du cou, marron; le dos et les scapulaires, chamois et marqués de largés rayures noires; la queue, presque entièrement brun foncé; la tectrice la plus externe de chaque côté, marquée d’une bonne proportion de blanc au bout et la suivante, seulement d’un peu de blanc au bout; les dessous blancs, contrastant avec la poitrine noire: les côtés du corps et les flancs, marqués de rayures noires; le bec jaune, foncé au bout; les pattes, noirâtres. La femelle adulte, en plumage nuptial, ressemble légèrement au mâle adulte, mais le dessus de la tête est noir brunâtre et marqué de rayures chamois; elle a une large rayure superciliaire chamois ; une tache brune sur les oreilles, avec bordure noirâtre; plus ou moins de noir au bas de la gorge et sur la poitrine, mais du blanc et du chamois s’entremélent au plu- mage de ces régions (il est quelquefois marqué d’étroites rayures noires); la partie postérieure du cou, marron plus pâle et plus réduit que chez le mâle et rayée de brun foncé. Les adultes et les juvéniles, en automne et en hiver, ressem- blent à la femelle adulte en plumage nuptial, mais le plumage des parties supérieures et inférieures est chamois plus pro- noncé; les mâles ont une tache marron plus grande à l arrière du cou, mais très obscurcie par le bout des plumes chamois. Les juvénaux ont les parties supérieures chamois jaunatre et brunes, et marquées de larges rayures noires; les dessous, blanc jaunâtre; la poitrine et les côtés, teintés de chamois jaunâtre et marqués de rayures noires; les ailes et la queue des juvénaux sont semblables à celles des adultes. Mensurations (C. /. lapponicus). Le mâle adulte: aile, 92.0- 96.4 (93.7); queue, 61.0-69.4 (64.3); culmen exposé, 10.5- 11.8 (11.2); tarse, 19.9-21.9 (21.0) mm. La femelle adulte: aile, 84.0-87.6 (86.2) mm. Trait distinctif, Quel que soit le plumage, ce Bruant a moins de blanc sur la queue que le Bruant a collier gris et que le Bruant a ventre noir. L’identification sur le terrain. Les mâles adultes, qui, en plumage nuptial, ont le sommet de la tête, la face et la poi- trine noirs et la partie postérieure du cou marron, sont faciles à identifier. Les femelles sont difficiles à décrire, mais elles s’observent habituellement en compagnie des mâles. Les mâles (aussi bien juvéniles qu’adultes) n’ont pas de noir sur la téte en automne et en hiver, mais quelques traces de marron persistent à l'arrière du cou. Les mâles, aussi bien que les femelles, ont de larges rayures foncées sur le dos et moins de blanc sur la queue étalée que les autres Bruants (fig. 70). Tous les Bruants passent une grande partie de leur Fig. 70 Queue du Bruant lapon temps au sol et, habituellement, ils courent plutôt qu'ils ne sautillent. Le chant: sur le terrain de nidification dans l'Arctique, il est court, mais vif et clair: il consiste en un gazouillement émis au vol, habituellement lorsque l'oiseau plane lentement vers le sol. Le cri émis au vol comporte deux ou trois notes, la deuxième et la troisième étant habi- tuellement liées et légèrement plus graves que la première. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il fré- quente la toundra arctique, de préférence, les endroits humides où il y a des touffes d'herbe, les prairies à touffes d'herbe, les endroits où il y a de l'herbe et des arbustes: aussi la toundra de laîches. En migration et en hiver, il se rencontre dans les chaumes, sur les pistes d'atterrissage et sur les gréves, habituellement en groupes ou en vols: il accompagne souvent les Alouettes cornues, les Plectro- phanes des neiges et les Pipits communs. La nidification. Il fait son nid dans une dépression à même le sol, dans une touffe d'herbe ou sur un petit tertre, souvent sous un arbuste. Le nid est fait d'herbe et garni à l'intérieur d'herbes fines, de plumes, de duvet de saule et quelquefois de poils. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 à 6, varient de gris verdâtre à brun olivâtre: ils sont marqués d’éclaboussures et de mouchetures brunes, ainsi que de lignes et de taches noirâtres. L'incubation, qui dure 10!: à 13 jours (W. H. Drury), est assurée par la femelle. | Distribution géographique. Ce Bruant est circumpolaire. Il niche dans la plus grande partie de l'Alaska, dans le nord du Canada, au Groenland et dans le nord de l'Eurasie. En que du Nord, il hiverne du sud du Canada au nord 477 Améri i i i a d LE k TS j Se a es eee a / } | \ \ Aire de nidification du Bruant lapon de la Californie, au nord de l’Arizona, au Nouveau-Mexi- que, au nord-est du Texas, au sud de la Louisiane et en Virginie. L’aire de dispersion au Canada. Le Bruant lapon niche dans lArctique, depuis l’île Prince-Patrick (baie Mould), Pile Melville (havre Winter) et le nord de l’île Ellesmere (lac Hazen), jusqu’au nord du Yukon (ile Herschel), au nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, Coppermine, lac Heuss), au sud du Keewatin (lac Nueltin), au nord-est du Manitoba (Churchill), au nord de l’Ontario (Petit-Cap, cap Henriette- Marie), au sud de la baie James (iles Jumelles), au nord du Québec (cap Jones, lac Payne, embouchure de la riviére Koksoak) et au nord du Labrador (au moins aussi au sud qu'à Okak). Il émigre dans la majeure partie des régions méridionales du Canada, étant particulièrement commun dans les pro- vinces des Prairies, mais très rare à Terre-Neuve (observa- tion visuelle seulement à St. Anthony). i] hiverne en petit nombre dans le sud de la Colombie- Britannique (ile Lulu, Okanagan Landing), dans le sud de Y Alberta (rivière Milk), dans le sud de la Saskatchewan (région des collines Cyprés), dans le sud de l'Ontario (aussi au nord qu’a Ottawa), dans le sud-ouest du Québec ( Aylmer, Frelighsburg), au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- Edouard et en Nouvelle-Ecosse. Les sous-espéces. (1) Calcarius lapponicus lapponicus (Lin- naeus): niche dans l'archipel arctique, dans l’est du Mac- kenzie (Coppermine), au Keewatin, dans le nord du Manito- ba, dans le nord de l'Ontario, dans le nord du Québec et dans le nord du Labrador. (2) C. I. alascensis Ridgway, parties supérieures plus pâles que celles de la forme lap- ponicus: niche dans le nord du Yukon et dans le nord-ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie). BRUANT DE SMITH (Smiths Longspur) —Calcarius pictus (Swainson) Pl. 69. L., 57 à 6.5 po. L’ongle du doigt postérieur est allongé. Le mâle adulte, en 478 plumage nuptial, a le dessus et les côtés de la tête noirs et marginés de blanc sur leur partie inférieure; une rayure superciliaire blanche et une tache blanche de forme allongée dans la région des oreilles; les plumes du dos et des scapu- laires ont le centre noirâtre et les bords marqués d’une large bordure chamois; la partie postérieure du cou et toutes les parties inférieures, chamois ocreux; les petites tectrices anté- rieures, noires, et les postérieures, blanches, formant une large bande blanche; le centre de la queue, noir brunâtre; la rectrice la plus externe de chaque côté, presque entièrement blanche, la suivante avec une longue rayure blanche et la troisième avec des traces de blanc près de la base du ramus externe; la maxille, brun foncé; la mandibule, plus pâle et souvent jaunâtre a la base; les pattes, brunes. Le mâle adulte, en automne et en hiver, est semblable au mâle en plumage nuptial, mais le noir de la tête est remplacé par des rayures chamois et brun foncé; la poitrine est plus ou moins mar- quée de rayures foncées. La femelle adulte ressemble sensi- blement au mâle en plumage d’hiver. Les juvéniles, en automne et en hiver, ressemblent aux adultes en plumage d'hiver, mais leurs petites tectrices antérieures sont brunes au lieu de noires et la bande alaire blanche est très étroite. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 90.5-95.5 (92.7); queue, 60.5-68.3 (64.4); culmen exposé, 10.0-11.2 (10.7); tarse, 19.2-20.8 (19.9) mm. La femelle adulte: aile, 84.0-91.0 (87.1) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte en plumage nuptial est facile à identifier grâce à sa calotte et à ses joues noires, ainsi qu’à ses parties inférieures entièrement chamois. Les femelles et tout individu en plumage d’automne ont un coloris plus obscur, la tête étant marquée de rayures chamois et brun foncé. Les parties inférieures sont d’un chamois plus prononcé que celles des autres Bruants et les pattes, particu- lièrement chez les juvéniles, sont d’un brun plus pâle. L’habitat. Au cours de la saison de nidification, il se rencontre dans la toundra herbeuse à tertres. En migration, il fréquente les champs, les prairies, les pistes d'atterrissage et d’autres endroits découverts similaires, herbeux et garnis de mauvaises herbes. La nidification. Il fait son nid au sol, souvent sur un tertre de mousse ou dans une touffe d’herbe. Le nid, qui est fait de brins d’herbe, est tapissé, à l’intérieur, d’herbes plus fines, de plumes et de duvet. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 à 6, sont verdâtre pâle ou bleuâtres, et tachetés de mouchetures brunes, ainsi que de lignes et de points noirâ- tres (l’auteur n’a étudié qu’une seule ponte). La période d’incubation dure 1114 ou 12 jours (Jehl et Hussell). Distribution géographique. Ce Bruant niche dans le nord de l’Alaska, dans les régions méridionales de l’Arctique et dans les régions subarctiques du nord-ouest du Canada continental, jusqu’au nord de l'Ontario: Il hiverne du Kan- sas et de l’Iowa jusqu’au sud de l’Oklahoma, au centre du Texas, au nord-ouest de la Louisiane, au Mississippi et à Alabama; rarement au Tennessee. L’aire de dispersion au Canada. Le Bruant de Smith niche depuis le nord du Yukon (ile Herschel), le nord du Macken- zie (monts Caribou à louest du delta du Mackenzie, rivière Anderson, Coppermine) jusqu’à l’extrême nord-ouest de la Colombie-Britannique (lac Kelsall), à l’est central du Mac- Aire de nidification du Bruant de Smith kenzie (île Grassy), au sud du Keewatin (rivière Windy), au nord-est du Manitoba (Churchill) et au nord de l’Ontario (Fort Severn, cap Henriette-Marie). Il émigre principalement à travers le Manitoba, la Sas- katchewan et l’Alberta. Il est rare dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (lac Dease, vallée de la rivière Kispiox, lac Swan dans la région de la riviére de la Paix, col Boundary), ainsi que dans le sud de l’Ontario (Port-Arthur; observations visuelles dans le comté de Simcoe). Les sous-espèces. Kemsies (1961, Can. Field-Nat., 75: 143- 149) a récemment proposé trois sous-espèces: (1) Calcarius pictus pictus (Swainson): niche au Yukon, dans le nord- ouest de la Colombie-Britannique, au Mackenzie, au Kee- watin et au nord du Manitoba. (2) C. p. mersi Kemsies, par- ties supérieures avec régions claires et foncées plus contras- tantes; parties inférieures plus pales que chez la forme pic- tus: nord de l’Ontario. (3) C. p. roweorum Kemsies, sous- espéce foncée nichant en Alaska: a été mentionnée par Kemsies (dans l’ouvrage cité plus haut) comme un migra- teur au Mackenzie, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Le comité de la liste de l’A.O.U. n’a pas encore reconnu la validité de ces races. BRUANT A VENTRE NOIR (Chestnut-collared Longspur) Calcarius ornatus (Townsend) Pl. 69. L., 5.2 a 6.5 po. L’ongle du doigt postérieur est modérément allongé. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le dessus de la tête, une rayure en arriére des yeux et une rayure sur le bas des tec- trices des oreilles, noirs; une rayure superciliaire blanche et un point blanc sur la nuque; la partie postérieure du cou, marron foncé; le dos et les scapulaires, chamois et gris, fortement rayés de noir; les petites tectrices alaires, noires; les deux rectrices centrales, presque entiérement brunes, les autres blanches a la base et les deux ou trois les plus externes, presque entiérement blanches; les joues et la gorge, blan- ches; les joues, lavées de marron (occasionnellement, la gorge aussi); la poitrine et la majeure partie de la région antérieure de l’abdomen, noires (où s’entreméle quelquefois du marron); la partie postérieure de l’abdomen et les tec- trices sous-caudales, blanches; le bec, gris bleuâtre, noirâtre au bout et le long du culmen; les pattes, brun foncé. Le mâle adulte, en automne et en hiver, est semblable au mâle en plumage nuptial, mais le bout des plumes chamois pilit ou camoufle les régions noires. La femelle adulte a les par- ties supérieures brun chamois grisâtre et marquées de rayures foncées peu prononcées; la gorge, plus pâle et sou- vent lisérée de chaque côté d’une étroite ligne foncée: les pattes, d’un brunatre plus vif que celles du mâle. Les juvé- naux, le premier automne et en hiver, sont semblables aux adultes en plumage d’hiver, mais leurs petites tectrices alaires sont brunes et chamois au lieu de noires et blanches. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 81.2-86.8 (84.4); queue, 55.0-60.0 (57.0); culmen exposé, 10.0-11.2 (10.7): tarse, 18.9-20.0 (19.6) mm. La femelle adulte: aile, 75.9-80.0 (77.9) mm. Fig. 71 Queue du Bruant a ventre noir L'identification sur le terrain. Le Bruant à ventre noir et le Bruant à collier gris sont des résidents d’été dans les prai- ries et se rencontrent souvent dans la même région. Au cours de la nidification, le mâle du Bruant à ventre noir a les parties inférieures noires, la gorge et la face, blanches (ou chamois), produisant ainsi un motif de coloration qui le différencie des autres Bruants. Les femelles et tout autre individu en plumage d’automne sont plus difficiles à iden- tifier, mais, chez le Bruant à ventre noir, la poitrine est à peine marquée de rayures (sans marques chez le Bruant à collier gris) et le motif caudal, visible au vol, est différent (fig. 71). Le chant: vif et agréable, habituellement émis alors que l'oiseau se laisse glisser vers le sol, la queue étalée, après avoir volé sur une courte distance. Le cri d'alarme: fré- quemment ti/—/ip (dont la première syllabe est accentuée); aussi un gazouillis saccadé qui est probablement un cri d'alarme. L’habitat. Ce Bruant fréquente les plaines et les prairies à herbe courte. La nidification. Il fait son nid au sol, habituellement dans un creux, souvent camouflé dans l'herbe ou sous un arbuste. L’extérieur du nid est fait de brins d'herbe et de tiges de plantes, tandis que l'intérieur est tapissé d'herbes fines et quelquefois de poils. Les oeufs, au nombre de 4 à 6, varient entre blanc et grisâtre ou blanc verdâtre et sont marqués de taches, de mouchetures et de lignes brunes et lavande. La femelle couve seule pendant 1214 jours, selon A. D. Dubois. 479 IESE SEL Lil eee ON arith 4) £ iL hoo GE HE ! | distribution géographique. Ce Bruant niche du sud de iberta au sud du Manitoba, à l’est, et jusqu’au nord-est Colorado. au nord du Nebraska et au sud-ouest du nnesota. au sud-est. Il hiverne du nord de l’Arizona, du est du Colorado et du centre du Kansas, au nord-ouest d Mexique, au sud du Texas et au nord de la Louisiane. $ S > AN a poi * Fy a ~ A” f —, =< A tas a {i i ù Dons S ~_ — me S ae NN, ` RE Ca Em — PNA Th ` — JE SNe Do TY. S = n a Oy T trey S SS. a JN NN, ¢ D, E m A S ` j ~ = es, aa aT \ \ D Cu \ Tu i os æ eng mn. “= _ ~~ = E 2 Qi! Le > ra és > HE -~ a oa ENR” \ = “a I N SO an \ A un se \ on g ai v Uu r” \ire de nidification du Bruant à ventre noir L’aire de dispersion au Canada. Le Bruant à ventre noir niche dans le sud de l'Alberta (à l’ouest jusqu’à Calgary; au nord jusqu'au lac Bittern); dans le sud de la Saskatchewan (au sud de Biggar; lac Burke, 15 milles à l’est de Saskatoon et au sud des lacs a la Plume), ainsi que dans le sud-ouest du Manitoba (Brandon, Winnipeg). li est inusité en Colombie-Britannique (vallée de la rivière Kispiox, Newgate), dans le nord de l’Alberta (Fort MacMurray) et dans le nord du Manitoba (Churchill). Il est accidentel au Nouveau-Brunswick (ile Nantucket) et en Nouvelle-Écosse (cap de Sable, 28 mai 1964; aussi une observation visuelle à l'ile Bon-Portage). PLECTROPHANE DES NEIGES (Snow Bunting)—Plectrophenax nivalis (Linnaeus) Pi. 69. L., 6.0 a 7.4 po. Le bec est plutôt petit. L’ongle du doigt postérieur est plutôt long et mince. Le mâle adulte, en plumage nuptial, est presque entièrement blanc pur, mais le dos, les scapulaires, l’alula, les tertiaires et les primaires (sauf à la base) sont noirs (cer- tains individus ont aussi les tectrices des primaires noires); de quatre à six des rectrices internes, noires, les autres, blan- ches; le bec et les pattes, noirs. Le mâle adulte, en hiver, est semblable au mâle en plumage nuptial, mais il a les parties supérieures, la face, la poitrine et les côtés teintés de roux et le noir du plumage en partie camouflé, sauf sur les ailes; le bec, jaune, mais noir au bout. La femelle adulte, en plumage nuptial, est semblable au male adulte en plumage nuptial, mais elle a habituellement l'arrière du cou marqué de quelques rayures foncées: le dessus de la tête et souvent 480 d’autres régions du corps, teintés de roux; le noir du dos et des scapulaires, entremêlé de blanc et s’étendant souvent plus bas, jusqu’au croupion; des taches blanches de moindre étendue sur les primaires; les grandes et les petites tectrices alaires, noirâtres et marginées de blanchâtre; le bec et les pattes, noires. La femelle adulte, en hiver, est semblable à la femelle en plumage nuptial, mais elle a les parties supé- rieures, les côtés de la tête, la poitrine et les côtés du corps, teintés de roux; le bec, jaune, brun presque noir au bout. Les juvénaux ont les parties supérieures gris chamois, le dos marqué de vagues rayures noires, le restant des parties supé- rieures, très légèrement rayé; la gorge, gris pâle; la poitrine et les côtés, gris chamois (plus pâle que sur le dos) et mar- qués de légères rayures brunes; l’abdomen, blanc jaunatre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 103.8-110.0 (108.2); queue, 66.0-74.0 (68.9); culmen exposé, 9.8-11.4 (10.4); tarse, 20.3-22.0 (21.5) mm. La femelle adulte: aile, 98.0- 102.3 (99.9) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pinson terrestre d'apparence robuste, dont le plumage comporte une bonne proportion de blanc. Au sol, il court habituellement plutôt qu'il ne sautille. Son vol est onduleux, de sorte qu’on ne peut voir que par intermittance les zones noires et blanches contrastantes des ailes. En hiver, les régions blanches sont fortement teintées de roux; à cette époque, cet oiseau s’ob- serve habituellement en vols. La voix: au vol, un gazouillis musical particulièrement bref, en montant légèrement de ton, qui se termine souvent par un fcheurt sonore. Dans sa zone de nidification, il émet un puissant gazouillement musical, aussi souvent au sol qu’au vol. L’habitat. Dans l’Arctique, il affectionne les terrains rocailleux tels les gréves rocheuses, les escarpements ro- cheux, les flancs de montagne, les falaises et les talus d’ébou- lis; la toundra a tertres de mousse; aussi, les établissements humains de l’Arctique. En migration et en hiver, il se ren- contre dans les champs d’herbes et de mauvaises herbes à découvert, dans les chaumes, sur les grèves et en bordure des routes. La nidification. Il fait son nid dans une crevasse de roche, dans une anfractuosité de falaise (quelquefois 4 assez grande hauteur), sous des pierres, sous des tas de roches et dans divers creux ou enfoncements. Le nid est fait de mousse et d’herbe; l’intérieur est tapissé d’herbes, de plumes et de poils. Les oeufs, habituellement au nombre de 4 à 7, varient de blanc grisâtre à blanc bleuâtre et sont marqués d’écla- boussures et de mouchetures brunes de diverses teintes et souvent lavande. La femelle assure seule l’incubation, laquelle dure 1214 ou 13 jours selon Sutton et Parmelee, ou 12 jours selon Wynne-Edwards. Distribution géographique. Ce Plectrophane est circum- polaire dans les régions arctiques du monde et, plus locale- ment, dans les régions subarctiques; il émigre vers le sud en hiver. En Amérique du Nord, il niche en Alaska (y compris les îles Aléoutiennes), dans les régions arctiques du Canada et au Groenland. I] hiverne depuis l’ouest central et le sud de l'Alaska, ainsi que depuis le sud et le centre sud du Canada jusqu’à l’Oregon, au nord de l’Utah, au nord du Nouveau- Mexique, au Kansas, à l’Indiana, à l'Ohio et à la Virginie; plus au sud sur la côte du Pacifique, rarement jusqu’au nord-ouest de la Californie; et sur la côte de l’Atlantique, rarement jusqu’à la Georgie. \ Aire de nidification du Plectrophane des neiges L’aire de dispersion au Canada. Le Plectrophane des neiges niche depuis le Haut-Arctique, l’île Prince-Patrick (baie Mould), l’île Ellef Ringnes (Isachsen), l’île Axel Hei- berg et le nord de l’île Ellesmere (Alert), jusqu’au nord du Yukon (ile Herschel), au nord-ouest et à l’est central du Mackenzie (delta du Mackenzie, baie Harrowby, lac Clin- ton-Colden), au centre et au sud-est du Keewatin (lac Beverly, inlet Chesterfield, pointe Eskimo), à l’île Southamp- ton, à la baie d’Hudson (îles Belcher), au nord du Québec (sud de la baie d’Ungava) et au nord du Labrador (Okak). Il hiverne dans tout l’extrême sud du Canada, aussi au nord que dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique (Atlin), le centre de l’Alberta, le centre de la Saskatchewan (Dorintosh, Cumberland House), le sud du Manitoba (lac Saint-Martin), le sud de l’Ontario (Port-Arthur, lac Nipis- sing), le sud du Québec (Aylmer, lac Saint-Jean, Gaspésie), le sud du Labrador (Battle Harbour); 4 Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Ecosse; au cours des hivers les moins rigoureux, il hiverne aussi au nord que dans le nord-ouest du Macken- zie (Aklavik). Une seule sous-espéce. Plectrophenax nivalis nivalis (Lin- naeus). Observations d'intérêt particulier. Dans le sud du Canada, l’arrivée du Plectrophane des neiges est un signe infaillible de l’approche de l’hiver, soit juste avant les premières rafales de neige de fin-automne. Il folâtre tout l’hiver dans la campagne enneigée, pour ne retourner dans le nord qu’à la fonte des neiges. En hiver, on le voit d'ordinaire en volées, parfois très nombreuses. Il se nourrit de graines de mauvaises herbes dépassant la surface de la neige. Lorsqu'une volée s'abat dans un champ de mauvaises herbes, elle se disperse aussitôt pour voleter d’une touffe à l’autre, sautillant parfois pour atteindre les plus hautes. A mesure que la volée glane les graines, certains oiseaux survolent les autres pour se poser devant eux, par vagues successives, jusqu'à ce que le champ soit nettoyé. Une nombreuse volée de Plectrophanes offre un joli spectacle alors qu'ils virevoltent dans la lumière atténuée du soleil d’hiver se reflétant par instants sur les plumes luisantes de leurs ailes frétillantes. Ils ont un vol plutôt onduleux. Lorsqu'on les voit survoler un champ enneigé à une certaine distance, ils semblent dis- paraître et réapparaître par groupes au-dessus de la neige, selon qu'ils offrent à la vue de l'observateur les parties blanches ou noires de leur plumage. Lorsque les touffes de mauvaises herbes sont surmontées de capuchons de neige, ces oiseaux sont plus visibles aux abords des routes et des bâtiments de ferme. Pour les habitants de l’Arctique canadien, le retour des Plectrophanes annonce la venue du printemps. Dans leur zone septentrionale de nidification, ils chantent à ravir, en plus d’agrémenter le paysage de leurs charmants ébats. 48] Glossaire ABDOMEN (abdomen or belly). Région de la partie inférieure du corps, comprise entre la poitrine et les tectrices sous-caudales. ADULTE (adult). Un oiseau dont le plumage est définitif. Tous les oiseaux dont le plumage n’est pas définitif, sont soit des juvé- niles, soit des juvénaux. Voir la définition de ces termes. ALAIRE (alar). Qui a trait aux ailes. ALBINISME (albinism). Absence ou diminution de pigmentation de certaines parties du plumage d’un animal, normalement colorées. Si un oiseau est entièrement albinos, son plumage est entièrement blanc et l’iris de ses yeux est rose. Voir mélanisme. ALULA (alula). Plumes attachées à l’os du pouce, sur la partie antérieure de l’aile. ALLOPATRIQUE (allopatric). Se dit des espèces dont les zones de nidification ne chevauchent pas. Voir sympatrique. ANTERIEUR (anterior). Qui est situé en avant. Voir postérieur. APTERIE (apterium). Région du corps où il ne pousse pas de plumes, mais parfois garnie de duvet. Voir ptérylie. AQUATIQUE (aquatic). Qui fréquente l’eau. ARBORICOLE (arboreal). Qui fréquente les arbres. ARTICULATION ANTERIEURE DE L’AILE (bend of wing). La région la plus antérieure de l’aile fermée. ASYMETRIQUE (assymetrical). Qui n’est pas symétrique. Qui est disposé sans harmonie. AURICULAIRES (auriculars). Groupe de plumes garnissant la région de l’oreille. AXILLAIRES (axillars). Groupe de plumes (tectrices) plus ou moins allongées, s’insérant sur les aisselles, à la jonction de l'aile et du corps. BANDE TRANSVERSALE (bar). Raie en travers du corps, de la queue ou de certaines plumes. BARBES (barbs). Parties latérales de la plume, disposées le long du rachis. Voir ramus. BORDURE (border). Bande, plus large qu’un liséré, ornant le bord d’un objet. BOTTÉ (ou gainé) (booted or ocreate). Qui a trait au tarse, dont les scutelles sont soudées entre elles et ne forment plus qu'une grande scutelle. CADUC, CADUQUE (adj.) (deciduous). Se dit, en biologie, de tout organe qui tombe, annuellement ou occasionnellement, une fois qu’il a rempli sa fonction, tel les feuilles caduques des arbres feuillus. Se dit aussi des plumes ornementales qui tom- bent tôt durant la nidification chez les Hérons. CAUDAL (caudal). Qui se rapporte à la queue. CEINTURE (belted). Qui a une bande en travers de la poitrine, de l'abdomen ou du bec. CHEVAUCHEMENT (zone de) (intergradation). Voir intergradation (zone d’). CIRCUMPOLAIRE (circumpolar). Qui se rencontre dans les régions autour du pôle. CIRE (cere). Revétement, parfois épais, a la base de la mandibule supérieure du bec de quelques oiseaux comme les Rapaces. les Hiboux ou les Perroquets. CLINE (n.m.) (cline). Série graduée de sous-espèces légèrement différentes selon leur distribution géographique ou leur habitat. COLLERETTES (neck feathers). Touffes de plumes disposées en forme de collier sur les côtés du cou, chez certaines espèces. COLORATION (ou dessin) CRYPTIQUE (protective pattern}. Motif de coloration du plumage de certaines espèces, qui a l'avantage de se fondre à l'habitat fréquenté par cette espèce. CONIFÈRE (coniferous). Se dit des arbres dont les fruits sont des cônes et dont le feuillage est habituellement persistant. CONSPÉCIFIQUE (conspecific). Qui appartient à une seule et même espèce. CONTOUR (plumes de) (contour feathers). Les plumes à barbes qui composent le revêtement extérieur d'un oiseau et qui lui don- nent un profil particulier ou contour. Elles comprennent les plumes qui sont utilisées au vol, mais non pas le duvet ni les filoplumes. COUVEE (brood or hatch). Ensemble des oeufs qu'un oiseau couve en une seule fois. Voir ponte. CREPUSCULAIRE (crepuscular). Qui a trait au demi-jour. CROUPION (rump). Région de la partie supérieure d'un oiseau, située entre le dos et les tectrices sus-caudales. CUISSE (thigh). Partie supérieure de la patte d'un oiseau, com- prise entre le tarse (tarse-métatarse) et le fémur. Le nom cor- rect de cet os est: tibiotarse-fibula. CULMEN (culmen). Arête de la mandibule supérieure du bec (maxille). DÉFINITIF (plumage) (definitive plumage). Plumage de l'oiseau adulte, celui que l'oiseau revêt pour la pariade (plumage nuptial) ou pour l'hiver (plumage d'hiver). DESSIN CRYPTIQUE (Voir Coloration cryptique) DISPARU (extinct). Ne vivant plus nulle part. Voir extirpe. DISTAL (distaux, au pluriel) (distal). Se dit d'organes éloignés du centre du corps de l'oiseau. DIURNE (diurnal). Actif pendant le jour. DORSAL (dorsal). Qui a trait au dos. ÉCLECTIQUE (eclectic). Se dit des préférences très variées ou diverses d'une espèce pour plusieurs genres d'habitat. 483 MNP CHAT PT OL DONNEES OTONE (ecofone). Zone de transition entre deux formations tiques importantes. IARGINE (emai ginate). Se dit de la queue lorsqu'elle est légère- ment fourchue. Se dit aussi des rémiges qui s’effilent brusque- ment vers le bout, comme si une partie en avait été enlevée. (PLUME (feathered). Recouvert de plumes. TAILLE (notch). Encoche dans la maxille des Faucons, qui sert à trancher les chairs de la proie capturée. Aussi appelée “dent”. RECTILE (erectile). Capable d’érection (de se relever). SPECE (species). Populairement, c'est telle “sorte” ou telle autre “sorte” de plante ou d'animal. Groupe taxonomique d’ani- maux semblables qui s'accouplent librement (ou biologique- ment capables de le faire), et qui restent à l'écart des autres groupes d'animaux sous le rapport de la reproduction. TAGE (graduated). Se rapporte ici à la queue, lorsque les rec- trices centrales sont les plus longues et que les autres sont successivement plus courtes. EXTENSIBLE (extensible). Qu'il est possible de projeter au dehors, comme la langue des pics. L O10 ETHOLOGIE (ethology). Etude objective du comportement. EXOTIQUE (exotic). Etranger. EXTIRPE (extirpated). Exterminé d’une partie de son aire de dis- persion. Voir disparu. EXTRALIMITAL (extralimiral). Qui se rencontre en dehors de l'aire de dispersion particulière à chaque espèce. FACE (face). Région qui comprend la partie antérieure et les côtés de la tête d'un oiseau. FAMILLE (family). Groupe taxonomique composé de Genres ayant certaines affinités communes. La terminaison des noms de famille est en idae. C’est un groupe qui englobe moins que l'ordre, mais plus que le genre. FLANC (flank). La partie postérieure des côtés du corps. FORME (form). Terme général qui s'applique à tout élément taxonomique employé dans un sens implicite et qui n’a aucune portée systématique. FRONTAL (frontal). Qui a trait au front, ou à la partie la plus antérieure de la tête. FUSION, FUSIONNÉ. (Voir Soudure, soudé) GENRE (genus). Groupe taxonomique d'espèces plus apparen- tées entre elles que certaines autres. GRÉGAIRE (gregarious). Se rencontre en troupeaux (volées). GULAIRE (gular). Qui a trait à la gorge. HOLARCTIQUE (holarctic). Se dit des especes qui se trouvent dans toutes les régions boréales de l'Ancien et du Nouveau Monde. HUPPE (crest). Plumes plus ou moins relevées sur le dessus de la téte. HYBRIDE (hybrid). Individu dont les parents descendent de deux especes différentes, INDIGÈNE (indigenous). Individu né dans la région qu'il habite. IMMACULE (immaculate). Sans tache, b À ande, raie ni rayure, INCURVÉ (incurved). Courbé vers le bas. INSECTIVORE (insectivorous). Qui se nourrit d'insectes. INTERGRADATION (intergradation). Secteur dans l'aire de disper- Sion d'une espèce, où deux ou Plusieurs sous-espèces se ren- contrent et s'accouplent librement entre elles. IRIS (iris). La partie colorée de l'oeil qui entou re la pupille noire. JOUE (cheek). Région latérale de la téte, au bas des yeux, sue ane Désigne le plumage qui succède au duvet (ou ez les espèces dont les poussins n’ont pas de duvet, le premier 484 plumage que revêtent les jeunes oiseaux). C’est le premier plumage qui comporte de réelles plumes de contour. Aussi les jeunes qui portent ce plumage. Voir juvénile. JUVÉNILE (juvenile). Désigne tout plumage qui n’est pas celui de l'adulte, ou tout oiseau qui n’a pas atteint l’âge adulte. Voir juvénal. LACUNE (ou discontinuité) (hiatus). Discontinuité dans l'aire de dispersion d’une espèce. LAMELLE (lamella, plate). Bord corné et dur (ou fines plaques den- taires) de chaque côté du bec de certains canards. LANCEOLE (lanceolate). Plume dont le bout est en forme de lance. LATERAL (/ateral). Qui a trait aux côtés. LISERE (edge). Raie qui borde un objet, sur une mince largeur. Voir bordure. LONGUEUR (length). Pour un oiseau, c’est la dimension, mesurée en ligne droite, depuis le bout du bec jusqu’au bout de la rectrice la plus longue. LORAL (/oral). Qui a trait aux lores. LORE (lore). Région située entre l’oeil et la base du bec. MALAIRE (rayure) (malar stripe). Qui a trait à la région de la mandibule. Se dit en particulier des marques oblongues du plumage, en arriére de la mandibule de certaines especes. S’emploie de préférence a moustache. MANDIBULE (mandible). Chacune des deux parties du bec. Au singulier, ce mot désigne la partie inférieure. Voir maxille. MANTEAU (mantle). Partie supérieure du plumage, soit le dos, les scapulaires, le dessus des ailes et de la queue (notamment en parlant des goélands). MARQUE (marking). Toute tache mal définie dans le plumage d'un oiseau. MAXILLE (maxilla). Partie supérieure du bec, parfois nommée mandibule supérieure. : MEDIAN (median or medial). Qui a trait au milieu d’un objet. MELANISME (melanism). Coloration anormalement foncée, paS duite par un excès de pigment brun ou noir. Voir albinisme. MIROIR. (Voir spéculum) MIXTE (forêt) (mixedwood). Forêt composée de résineux et de feuillus. MUE (molt or moult). Activité cellulaire qui consiste en la chute du plumage et en son renouvellement. NÉCROPHAGE (scavenger). Qui se nourrit de déchets, de détritus et de charogne. ' NIDICOLE (altricial). Se dit des oiseaux dont les jeunes éclosent aveugles et incapables de survivre par leurs propres moyens, exigeant beaucoup de soins avant de quitter le nid. Voir nidifuge. | FER (precocial). Se dit des oiseaux dont les jeunes sont couverts de duvet à l’éclosion et capables de courir ou su peu après. Exemple: les canards et les maubèches. Voir nidicole. NOCTURNE (nocturnal). Actif durant la nuit. | : ‘occiput NUQUE (nape). Partie postérieure du cou, au-dessous de l’occiput, ou base du crâne. OCCIPITAL (occipital). De la région de l'occiput. PER OCCIPUT (occiput). Partie postérieure de la tête, au-dessus | nuque. OMNIVORE (omnivorous). Qui se nourrit de matières animales et végétales. Par extension, qui mange de tout. ONGLET (nail). Zone cornée au bout de la mandibule supérieure (maxille) chez les Canards, les Oies et les Cygnes. OOLOGIE (oology). L’étude des oeufs d’oiseaux, particulièrement de la coquille. ORDRE (order). Groupe taxonomique composé de familles ayant en commun certaines affinités. ORNITHOLOGIE (ornithology). Étude scientifique des Oiseaux. PANBORÉAL (panboreal). Se dit d’une espèce dont l’aire de disper- sion s’étend à toutes les régions boréales du globe. PECTINÉ (pectinate). Se dit de l’ongle médian de certains oiseaux, qui est muni de denticules (fines dents disposées en forme de peigne), comme chez les Hérons. PECTORAL (pectoral). Qui se rapporte à la poitrine. PÉLAGIQUE (pélagien) (pelagic). Qui fréquente l’océan, loin des côtes. Se dit de la haute mer. PÉRIPHÉRIE (periphery). Périmètre ou pourtour. PHASE DE COLORATION (phase). Qui a trait au plumage; différences de coloration qui ne tiennent pas à l’âge, au sexe, à la sous- espèce ni à la saison. PHENOTYPE (phenotype). Les caractères discernables d’un in- dividu, dont les plus manifestes sont visibles. PIE (piebald). Qui a des taches de couleurs contrastantes, parti- culièrement noires et blanches. PIRIFORME (pyriform). En forme de poire. PLANE (vol) (soaring). Se dit du vol des oiseaux, alors qu’ils tien- nent leurs ailes étendues sans mouvement; ils progressent alors en se servant des courants aériens. PONTE (clutch or laying). Ensemble des oeufs de chaque couvée, pondus par une seule femelle adulte. Voir couvée. POSTÉRIEUR (posterior). Qui est situé vers l’arrière. Voir antérieur. POST-OCULAIRE (postocular). En arrière de Toeil. PRIMAIRES (rémiges) (primaries). Plumes qui servent au vol et qui sont fixées à la main (os métacarpiens de l’aile). On les compte à partir de l’intérieur vers l’extérieur. PROXIMAL (proximal). Partie d’un appendice la plus rapprochée de son insertion. PTERYLIE (preryla). Région du corps bien déterminée où poussent les plumes de contour. Voir aptérie. RACHIS (rachis). Tuyau central de la plume sur lequel s’insèrent les barbes (rami). RAMÉ (vol) (slow-winged flight). Se dit du vol des oiseaux, lorsqu'ils abaissent puis relèvent successivement leurs ailes afin de pro- gresser dans l’air. RAMUS (rami, au pluriel) (ramus or barbs). Partie latérale de la plume, disposée le long du rachis. Voir rachis. RAYURE (raie) LONGITUDINALE (stripe). Tache allongée, disposée dans le sens de la longueur de l’oiseau. RECTRICE (rectrix or tail-feather). Plume rigide de la queue. REMIGES (remiges or wing-quills). Plumes rigides des ailes, servant au vol. RÉTICULÉ (reticulate). Se dit du tarse dont les petites écailles sont disposées en réseau. RETROUSSÉ (recurved). Recourbé vers le haut. RÉVERSIBLE (reversible). Se dit du doigt externe de certaines espèces d'oiseaux (certains Rapaces, certains Pics, etc.), dont le doigt externe est orienté vers l'arrière. De cette façon, l'oiseau peut retenir un objet dans ses pattes par deux doigts en avant et deux doigts en arrière. SCAPULAIRES (scapulars). Groupe de plumes qui s’insérent sur les épaules (ptérylie humérale). SCUTELLÉ (scutellate). Se dit du tarse couvert de scutelles ou d’écailles. SCUTELLES (écailles) (scutes). Plaques de corne qui recouvrent le tarse. SECONDAIRES (rémiges) (secondaries). Plumes qui servent au vol et qui sont fixées au bras (cubitus ou ulna) de l'aile. Celles qui sont le plus prés du corps, sont souvent désignées sous le nom de tertiaires, si elles sont de forme ou de couleur différentes, mais elles sont en réalité des rémiges secondaires spécialisées. Voir fertiaires. SERRE (c/aw). Partie inférieure de la patte des Oiseaux de proie, qui comprend les doigts, constituée de telle sorte que l’oiseau puisse capturer sa proie, la retenir et la tuer. SOLE PLANTAIRE (sole of the foot). Partie inférieure de la patte d’un oiseau, sur laquelle porte le poids du corps lorsque l'oiseau est debout ou perché. SOUDURE (soudé) (weld, welded). Union entre eux de certains élements squelettiques (aussi fusion, fusionné). SOUS-ALAIRE. Désigne ce qui est en dessous des ailes. SOUS-CAUDAL. Désigne ce qui est en dessous de la queue. SOUS-ESPÈCE (subspecies). Subdivision d'une espèce délimitée géographiquement et distincte des autres subdivisions de cette même espèce. SPÉCULUM (speculum). Tache sur l’aile, ordinairement rectangu- laire, dont la couleur contraste avec le reste de l'aile. Il est souvent brillamment coloré et plus ou moins chatoyant. On le trouve le plus souvent chez les Canards. SPICULE (spicule). S’applique ici aux petites protubérances poin- tues et dures qui se trouvent sur les pieds de l'Aigle pêcheur. STERNUM (sternum). Os de la poitrine. SUBAPICULAIRE (subapical). Près du sommet. SUBTERMINAL (subterminal). Près du bout. SUPERCILIAIRE (superciliary). Se dit de la région des sourcils. SUS = (préfixe). Désigne ce qui est en dessus (sus-alaire, sus- caudal). SUSPENDU (pensile). Se dit de nids sphériques pendants, fixés par un pédoncule à une branche d’arbre ou à quelque paroi, et qui ne sont pas soutenus par le fond. SYMÉTRIQUE (symmetrical). Disposé avec harmonie par rapport à un point médian. SYMPATRIQUE (sympatric). Se dit de deux formes ou plus dont les aires de nidification chevauchent plus ou moins, ou se super- posent. SYSTÉMATIQUE (systematics). Classification des êtres vivants selon un mode défini. TACHETÉ EN DAMIER (checkered). Mode de coloration compor- tant des taches disposées comme les carrés noirs et blancs d'un damier. TARSE (tarsus). Partie du pied depuis la base des doigts jusqu'au talon. On nomme populairement cette région la «patte», bien qu'en fait elle fasse partie du pied: le tarse, dont les divers éléments sont soudés, correspond à la partie intérieure du pied humain. Son nom correct est: tarso-métatarse. TAXONOMIE (taxonomy). Classification des plantes et des animaux selon leurs affinités naturelles. TECTRICES (coverts or wing-coverts). Petites plumes ne servant pas au vol, qui recouvrent la base de la queue; aussi, les ran- gées de petites plumes des ailes, qui recouvrent la base des rémiges et la surface de la main et du bras. TERRESTRE (terrestrial). Qui se rencontre sur la terre ferme. TERTIAIRES (rémiges) (tertials). Ce terme a souvent été employé pour désigner les rémiges secondaires les plus proches du corps, particulièrement si leur forme et leur couleur sont diffé- rentes des autres secondaires (aussi pour décrire l'ordre de la mue chez les Huarts). 485 Me. Cll MIES (tomium). Bords coupants ou lamellés de chacune des mandibules. LONQUÉ (truncate). A bout carré. LNA (cubitus) (ulna). Le plus robuste des deux os de lavant- bras, sur lequel sont fixées les secondaires. ARIETE (variety). Terme de classification, plus spécifique que forme; ce terme a ici la valeur du terme sous-espèce. ENTRAL (ventral). Qui a trait à la surface inférieure, par op- position a dorsal. ENTRE (abdomen). La surface inférieure du corps, entre la poi- trine et les tectrices sous-caudales. Il est ici interchangeable avec abdomen. VERMICULE (vermiculure) (vermiculated). Fines taches ayant la forme de lignes onduleuses, qui évoquent les traces de nom- breux petits vers. VERNACULAIRE (nom) (vernacular). Nom des diverses catégories taxonomiques dans la langue du pays. VERTEX (crown). Sommet de la téte. VIBRISSE (vibrissa (e) ). Plumes en forme de poil, disposées de chaque cété des commissures du bec, qu’on trouve principale- ment chez les espéces qui se nourrissent d’insectes capturés au vol. VINEUX (wine-coloured). Qui a la couleur du vin rouge. ZYGODACTYLE (zygodactylous). Qui a deux doigts en avant et deux autres en arriére. Ouvrages de référence choisis Quelques ouvrages sur les oiseaux des provinces Pour les provinces au sujet desquelles il existe un ouvrage d'importance et de parution récente, ce volume figure en tête de la liste des ouvrages de référence. Les autres ouvrages sont donnés par ordre alphabétique des noms d’auteurs. Alberta SALT, W. RAY, et A. L. WILK. 1958. The Birds of Alberta. Depart- ment of Economic Affairs, Edmonton. 511 pp. BAKER, B. W., et L. H. WALKINSHAW. 1946. Bird Notes from Faw- cett, Alberta. Canadian Field-Nat., 60: 5—10. CLARKE, C. H. D., et I. MCT. COWAN. 1945. Birds of Banff National Park, Alberta. Canadian Field-Nat., 59: 83-103. COWAN, I. MCT. 1955. Birds of Jasper National Park, Alberta, Canada. Service canadien de la faune, Wildlife Management Bull., 2e série, n° 8: 1-67. FARLEY, FRANK L. 1932. Birds of the Battle River Region. Institute of Applied Art, Ltd., Edmonton, 85 pp. GODFREY, W. E. 1952. Birds of the Lesser Slave Lake—Peace River Areas, Alberta. Musée national du Canada, Bulletin n° 126; 142-175. RAND, A. L. 1948. Birds of Southern Alberta. Musée national du Canada, bulletin n° 111: 1-105. RANDALL, T. E. 1933. A list of the Breeding Birds of the Athabasca District, Alberta. Canadian Field-Nat., 47: 1-6. 1946. Birds of the Eastern Irrigation District, Brooks, Alberta. Canadian Field-Nat., 60: 123-131. SOPER, J. D. 1942: The Birds of Wood Buffalo Park and Vicinity, Northern Alberta and District of Mackenzie, N.W.T., Cana- da. Trans. Royal Canadian Institute, 24: 19-97. 1949. Notes on the Fauna of the Former Nemiskam National Park and Vicinity, Alberta. Canadian Field-Nat., 63: 167-182. 1949. Birds observed in the Grande Prairie— Peace River Region of Northwestern Alberta, Canada. The Auk, 66: 233-257. 1951. The Birds of Elk Island National Park, Alberta, Canada. Service canadien de la faune, Wildlife management Bulletin, 2° série, n° 3: 1-60. TAVERNER, P, A. 1919. The Birds of the Red Deer River, Alberta. The Auk, 36: 1-21; 248-265. Colombie-Britannique MUNRO, J. A., et I. MCT. COWAN. 1947. A Review of the Bird Fauna of British Columbia. Musée provincial de Colombie- Britannique, publication spéciale, n° 2: 1-285. COWAN, I. MCT. 1939. The Vertebrate Fauna of the Peace River District of British Columbia. Musée provincial de Colombie- Britannique, Publications diverses, n° 1: 1-102 (oiseaux, 11-66). DICKINSON, J. C., fils. 71953. Report on the McCabe Collection of British Columbian Birds. Bull. Museum of Comparative Zoo- logy, 109: 123-209. MUNRO, J. A. 1949. The Birds and Mammals of the Vanderhoof Region, British Columbia. American Midland Nat., 41: 1-138. 1950. The Birds and Mammals of the Creston Region, British Columbia. Musée provincial de Colombie-Britan- nique, Publications diverses, n° 8: 1-90. PAUL, W. A. B. 1959, The Birds of Kleena Kleene, Chilcotin District, British Columbia, 1947-1958. Canadian Field-Nat., 73: 83-93. SWARTH, H. S. 1922. Birds and Mammals of the Stikine River region of northern British Columbia and southeastern Alaska. Univ. California Publ. Zool., 24: 125-314. 1924. Birds and Mammals of the Skeena River Region of northern British Columbia. Univ. California. Publ. Zool., 24: 315-394. 1926. Report on a collection of Birds and Mammals from the Atlin Region, northern British Columbia. Univ. California Publ. Zool., 30: 51-162. WEEDEN, R. B. 1960. The Birds of Chilkat Pass, British Columbia. Canadian Field-Nat., 74: 119-129. Franklin (District de) SNYDER, L. L. 1957. Arctic Birds of Canada. University of Toron- to Press, Toronto, 310 pp. MACDONALD, S. D. 1954. 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Tome 1, Yale University Press, New Haven et Londres. 567 pp. Le premier volume traite de façon encyclopédique des espèces réunies dans la classification depuis les Huarts jusqu'aux Flamants. D'autres volumes sont en pré- paration. THOMAS, SIR A. LANDSBOROUGH, éditeur. 1964. A New Dictionary of Birds. McGraw-Hill Book Company, New York. 928 pp. WITHERBY, H. F. (publié sous la direction de). 1938-1941. The Handbook of British Birds. Tomes 1-5. H.F. and G. Witherby Ltd., Londres. Descriptions et mensurations RIDGWAY, ROBERT. 1901-1919, The Birds of North and Middle America. United States National Mus., bulletin 50, parties 1-8. RIDGWAY, ROBERT, et HERBERT FRIEDMANN. /94/-/946. The Birds of North and Middie America. United States Nat. Mus., bulletin 50, parties 9-10. FRIEDMANN, HERBERT. 1950. The Birds of North and Middle America. United States Nat. Mus., bulletin 50, partie 11. Classification et nomenclature AMERICAN ORNITHOLOGISTS UNION. 1957. 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F- “ ; k a w Rites = ~ à 5 - I x rt in ok ey Re Index Acanthis flammea 438 f. flammea 439 f. holboellii 439 f. rostrata 439 hornemanni 437 h. exilipes 438 h. hornemanni 438 Accipiter cooperii 106 gentilis 103 &. atricapillus 104 g. gentilis 104 g. laingi 104 striatus 105 S. perobscurus 105 s. velox 105 Accipitridae 103 Acridotheres cristatellus 361 c. cristatellus 362 Actitis macularia 170 Aechmophorus occidentalis 21 Aegolius acadicus 258 a. acadicus 258 a. brooksi 258 funereus 257 f. richardsoni 258 Aëronautes saxatalis 265 S. saxatalis 266 Aethia pusilla 235 Agelaius phoeniceus 411 P. arctolegus 413 P. caurinus 413 p. nevadensis 413 p. phoeniceus 413 Aigle à tête blanche 115 124* 157 doré 114 124 157 gris 115 pêcheur 118 125 157 Aigles, description 103 Aigrette garzette 48 (Grande) 4447 neigeuse 45 48 Aimophila aestivalis 458 a, bachmani 458 Aix sponsa 77 F *Tout numéro en caractères gras est celui e la page où se trouve la légende de la planche sur laquelle l'espèce en cause est illustrée. Alauda arvensis 301 a. arvensis 302 Alaudidae 301 Albatros, description 24 Albatros à nez jaune 25 à pattes noires 24 28 à queue courte 24 Alca torda 229 t. torda 229 Alcedinidae 271 Alcidae 228 Alectoris graeca 139 Alouette cornue 302 385 des champs 301 385 Alouettes, description 301 Alque à bec cornu 236 285 à cou blanc 234 285 de Cassin 235 285 marbrée 233 285 minuscule 235 perroquet 235 Alques, description 228 Ammodramus bairdii 451 savannarum 45] s. perpallidus 451 s. pratensis 451 Ammospiza caudacuta 454 c. altera 455 c. nelsoni 455 c. subvirgata 455 maritima 455 Amphispiza belli 459 b. nevadensis 459 bilineata 458 b. deserticola 459 Anas acuta 69 carolinensis 71 crecca 70 c. crecca 71 cyanoptera 73 c. septentrionalium 73 discors 72 d. discors 73 d. orphna 713 falcata 70 formosa 71 Anas platyrhynchos 66 p. platyrhynchos 67 rubripes 67 strepera 68 Anatidae 54 Anatinae 65 Anhinga 4l Anhinga anhinga 4i a. leucogaster 42 Anhingas, description 4] Anhingidae 41 Anser albifrons 61 a. flavirostris 62 a. frontalis 62 a. gambelli 62 Anseriformes $4 Anserinae 56 Anthus spinoletta 354 5. pacificus 355 s. rubescens 355 spragueii 355 Aphriza virgata 161 Apodidae 263 Apodiformes 263 Aquila chrysaétos 114 c. canadensis 115 Archilochus alexandri 267 colubris 266 Ardea herodias 43 h. fannini 44 h. herodias 44 h. treganzai 44 Ardeidae 43 Arenaria interpres 161 i. cinclus 163 i. interpres 163 i, morinella 163 melanocephala 163 Asio flammeus 256 f. flammeus 257 otus 255 o. tuftsi 256 o. wilsonianus 256 Asyndesmus lewis 277 Autour 103 125 157 Avocette américaine 194 221 493 Avocettes, description 194 Aythya affinis 83 americana 78 collaris 79 fuligula 83 marila $82 m. nearctica 83 valisineria 81 Avthvinae 78 Barge à queue noire 193 de Laponie 191 hudsonienne 192 221 marbrée 190 221 Bartramia longicauda 169 Bécasse américaine 164 204 252 européenne 165 Bécasseau à croupion blanc 180 220 252 à dos roux 183 204 à échasses 186 205 aléoutien 178 along bec 185 204 a poitrine cendrée 179 237 a poitrine rousse 176 204 252 a queue fine 179 236 cocorli 183 de Baird 181 220 du Nord-Ouest 189 220 maritime 177 204 minuscule 182 220 252 roussatre 189 237 roux 184 204 252 semi-palmé 187 220 Bécasseaux, description 163 Bécasses, description 163 Bécassine de Wilson 165 double 166 ordinaire 165 204 252 sourde 166 Bécassines, description 163 Bec-croisé a ailes blanches 443 448 rouge 442 448 Bec-en-ciseaux 227 Becs-en-ciseaux, description 227 Bec-scie à poitrine rousse 100 109 commun 99 109 couronné 98 109 Becs-scie, description 98 Bergeronnette flavéole 354 460 grise 354 Bergeronnettes, description 354 Bernache canadienne 56 60 cravant 58 60 noire 58 nonnette 59 ii _ Bihoreau à couronne noire 44 49 violacé 44 50 Bonasa u. monticola 130 u. obscura 130 u. phaia 130 u. sabini 130 u. togata 130 u. umbelloides 130 u. yukonensis 129 Botaurus lentiginosus 51 Brachyramphus marmoratus 233 m. marmoratus 234 Branta bernicla 58 b. hrota 59 b. nigricans 59 canadensis 56 canadensis 57 fulva 57 hutchinsii 57 . interior 57 . leucopareia 57 maxima 57 minima 57 moffiti 57 parvipes 57 taverneri 58 leucopsis 59 Bruant à collier gris 460 476 à ventre noir 460 479 azuré 429 444 de Smith 460 478 indigo 428 444 lapon 460 477 Bruants, description 423 Bubo virginianus 248 v. heterocnemis 249 v. lagophonus 249 y. subarcticus 249 v. virginianus 249 v. wapacuthu 249 Bubulcus ibis 46 i. ibis 47 Bucephala albeola 86 clangula 84 c. americana 85 islandica 85 Busard des marais 116 124 157 Busards, description 103 Buse à épaulettes rousses 108 140 156 à queue rousse 106 140 156 de Harlan 106 de Swainson 110 140 156 pattue 112 140 156 (Petite) 110 125 156 rouilleuse 113 140 156 Buses, description 102 Buteo jamaicensis 106 j. abieticola 108 j. alascensis 108 j. borealis 107 j. calurus 107 j. harlani 107 j. kriderii 107 lagopus 112 l.s. johannis 113 lineatus 108 109 e ar A E L E Buteo l. lineatus 109 platypterus 110 p. platypterus 110 regalis 113 swainsoni 110 Butor américain 45 51 (Petit) 45 50 de Cory (Petit) 50 Butors, description 43 Butorides virescens 45 v. anthonyi 46 v. virescens 46 Calamospiza melanocorys 447 Calcarius lapponicus 477 l. alascensis 478 l. lapponicus 478 ornatus 479 pictus 478 p. mersi 479 p. pictus 479 p.roweorum 479 Calidris canutus 176 c. canutus 177 c. rufa 177 Calypte anna 267 Camptorhynchus labradorius 89 Canachites canadensis 127 c. canace 128 c. canadensis 128 c. franklinii 128 c. osgoodi 128 Canard arlequin 88 108 chipeau 68 76 du Labrador 89 huppé 77 77 kakawi 87 108 malard 66 76 noir 67 76 pilet 69 76 roux 93 97 siffieur d'Amérique 74 76 siffieur d'Europe 73 76 souchet 75 77 Canards, description 54 Canards de surface, description 65 Canards plongeurs, description 78 Canards roux, description 97 Capella gallinago 165 g. delicata 166 g. gallinago 166 media 166 Caprimulgidae 259 Caprimulgiformes 259 Caprimulgus carolinensis 259 vociferus 259 v. vociferus 260 Caracara cheriway audubonii 119 Caracara commun 119 Caracaras, description 119 Cardinal 423 444 Carduelis carduelis 437 Carpodacus cassinii 433 mexicanus 434 Carpodacus m. frontalis 435 purpureus 432 p. californicus 433 p. purpureus 433 p. taverneri 433 Carouge a épaulettes 411 429 à tête jaune 410 429 Carouges, description 407 Casmerodius albus 47 a. egretta 47 Casse-noix américain 317 380 Catharacta skua 202 s. linnbergi 202 s. skua 202 Cathartes aura 102 a. septentrionalis 103 a. teter 103 Cathartidae 102 Catherpes mexicanus 334 m. conspersus 335 Catoptrophorus semipalmatus 174 s. inornatus 174 s. semipalmatus 174 Centrocercus urophasianus 135 u. phaios 136 u. urophasianus 136 Centurus carolinus 276 c. zebra 276 Cepphus columba 233 c. columba 233 c. kaiurka 233 grylle 232 g. atlantis 233 g. mandtii 233 g. ultimus 233 Cerorhinca monocerata 236 Certhia familiaris 326 f. americana 327 f. montana 327 f. occidentalis 327 Certhiidae 326 Chaetura pelagica 264 vauxi 265 v. vauxi 265 Charadriidae 153 Charadriiformes 152 Charadrius alexandrinus 156 a. nivosus 156 a. tenuirostris 156 hiaticula 153 h. hiaticula 154 ; melodus 155 m. circumcinctus 156 m.melodus 156 semipalmatus 154 vociferus 157 v. vociferus 158 wilsonia 157 w. wilsonia 157 Chardonneret des pins 439 445 élégant 437 jaune 440 445 mineur 442 Chen caerulescens 62 c. atlantica 64 c. caerulescens 64 rossii 64 Chevalier à pattes jaunes (Grand) 174 205 252 à pattes jaunes (Petit) combattant 193 cul-blanc 171 errant 172 236 gambette 176 semi-palmé 174 205 solitaire 171 205 252 Chlidonias niger 227 n. surinamensis 227 Chlorura chlorura 445 Chondestes grammacus 457 g. grammacus 458 g. strigatus 458 Chordeiles minor 261 m. hesperis 262 m. minor 262 m. sennetti 262 Chouette cendrée 254 316 de terrier 251 317 épervière 250 317 naine 251 317 rayée 253 316 tachetée 254 316 Ciconiidae 52 Ciconiiformes 43 Cigogne américaine 52 Cigognes, description 43 52 Cincle américain 327 384 Cincles, description 327 Cinclidae 327 Cinclus mexicanus 327 m. unicolor 328 Circus cyaneus 116 c. hudsonius 117 Cistothorus platensis 334 p. stellaris 334 Clangula hyemalis 87 Coccyzus americanus 244 a. americanus 245 a. occidentalis 245 erythropthalmus 245 Colaptes auratus 273 a. borealis 274 a. luteus 274 cafer 274 c. cafer 275 c. collaris 275 Colibri à gorge noire 267 333 à gorge rubis 266 333 d'Anna 267 de Calliope 269 333 roux 268 333 Colibris, description 263 266 Colin de Californie 137 188 de Virginie 136 188 des montagnes 137 Colins, description 126 136 175 205 Colinus virginianus 136 y. virginianus 137 Columba fasciata 240 f. monilis 241 livia 241 Colombes, description 240 Columbidae 240 Columbiformes 240 Contopus sordidulus 298 S. saturatus 299 s. veliei 299 virens 297 Coraciiformes 271 Coragyps atratus 103 ‘Corbeau (Grand) 313 380 Cormoran a aigrettes 29 39 à face rouge 41 de Brandt 29 40 (Grand) 29 38 pélagique 29 4] Cormorans, description 34 3% Corneille américaine 315 380 du Nord-Ouest 316 380 Corneilles, description 310 Corvidae 310 Corvus brachyrhynchos 315 b. brachyrhynchos 316 b. hesperis 316 caurinus 316 corax 313 c. principalis 315 c. sinuatus 315 Coturnicops noveboracensis 147 n. noveboracensis 148 Coulicou a bec jaune 244 300 a bec noir 245 300 Coulicous, description 244 Courlis à long bec 166 221 corlieu 167 221 esquimau 168 hudsonien 167 Crécerelle américaine 123 141 157 Crex crex 148 -Crocethia alba 193 Cuculidae 244 Cuculiformes 244 Cyanocitta cristata 311 c. bromia 312 c. burleighi 312 stelleri 312 s. annectens 312 s. carlottae 312 s. paralia 313 s. stelleri 312 Cyclorrhynchus psittaculus 235 Cygne muet 54 siffieur 54 60 trompette 55 60 Cygnes, description 54 Cygninae 54 Cygnus olor 54 Cypseloides niger 263 n. borealis 264 495 Dendragapus obscurus 126 o. fuliginosus 127 o. pallidus 127 o. richardsonii 127 o. sitkensis 127 Dendrocopos albolarvatus . 282 a. albolarvatus 282 pubescens 281 p. gairdnerii 282 p. glacialis 282 p. leucurus 282 p. medianus 282 p. nelsoni 282 villosus 280 v. harrisi 281 v. monticola 281 v. orius 281 v. picoideus 281 v. septentrionalis 281 v. sitkensis 281 v. terrae-novae 281 v. villosus 281 Dendrocygna bicolor 65 b. helva 65 Dendrocygne fauve 65 Dendrocygnes, description 65 Dendrocygninae 65 Dendroica auduboni 382 a. auduboni 382 a. memorabilis 382 caerulescens 379 c. caerulescens 380 castanea 389 cerulea 386 coronata 380 c. coronata 382 c. hooveri 382 discolor 393 d. discolor 394 dominica 388 d. albilora 388 fusca 387 kirtlandii 392 magnolia 377 nigrescens 383 palmarum 394 p. hypochrysea 395 p. palmarum 395 pensylvanica 388 petechia 376 p. aestiva 377 p. amnicola 377 p. morcomi 377 p. rubiginosa 377 pinus 391 p. pinus 392 striata 390 tigrina 378 townsendi 383 virens 384 v. virens 386 Diablotin errant 30 Dickcissel 430 444 Dindon sauvage 141 496 Dindons, description 141 Diomedea albatrus 24 chlororhynchos 25 immutabilis 24 nigripes 24 Diomedeidae 24 Dolichonyx oryzivorus 407 Dryocopus pileatus 275 p. abieticola 276 p. picinus 276 Duc (Grand) 248 301 (Petit) 247 301 nain 248 Dumetella carolinensis 336 Echasse américaine 195 Echasses, description 194 Echassier du ressac 161 236 Echassiers, description 153 Ectopistes migratorius 242 Effraie 246 301 Effraies, description 246 Egretta garzetta 48 g. garzetta 48 Eider à lunettes 94 commun 90 108 de Steller 89 remarquable 91 108 Elanoïdes forficatus 103 f. forficatus 103 Empidonax difficilis 297 d. difficilis 297 flaviventris 292 hammondii 295 minimus 294 oberholseri 296 traillii 293 t. brewsteri 294 t. traillii 294 virescens 292 Engoulevent bois-pourri 259 332 commun 261 332 de Caroline 259 de Nuttall 260 332 Engoulevents, description 259 Épervier brun 105 125 157 de Cooper 106 125 157 Éperviers, description 102 103 Eremophila alpestris 302 a. arcticola 303 . alpestris 303 . enthymia 303 . hoyti 303 . leucolaema 303 . merrilli 303 a. praticola 303 a. strigata 303 Ereunetes mauri 189 pusillus 187 Erolia acuminata 179 alpina 183 a. pacifica 184 bairdii 181 ferruginea 183 R S AAR Erolia fuscicollis 180 maritima 177 melanotos 179 minutilla 182 ptilocnemis 178 p. tschuktschorum 179 Étourneau huppé 361 429 sansonnet 360 429 Étourneaux, description 360 Eudocimus albus 53 ruber 53 Euphagus carolinus 416 c. carolinus 418 c. nigrans 418 cyanocephalus 418 Eupoda montana 158 Faisan à collier 138 172 Faisans, description 126 136 Falco columbarius 122 c. bendirei 123 c. columbarius 123 c. richardsonii 123 c. suckleyi 123 mexicanus 120 peregrinus 121 p.anatum 122 p. pealei 122 rusticolus 119 r. obsoletus 120 r. uralensis 120 sparverius 123 s. sparverius 124 Falconidae 119 Falconiformes 102 Faucon des prairies 120 141 157 émerillon 122 141 157 pèlerin 121 141 157 Faucons, description 102 119 Fauvette à ailes bleues 371 412 à ailes dorées 370 412 à calotte noire 403 424 à capuchon 403 424 à couronne rousse 394 424 à croupion jaune 380 416 à flancs marron 388 417 à gorge grise 399 425 à gorge jaune 388 417 à gorge orangée 387 417 à joues grises 374 413 à poitrine baie 389 417 à tête cendrée 377 413 azurée 386 416 bleue à gorge noire 379 416 couronnée 395 424 d’Audubon 382 416 de Brewster 371 412 de Kentucky 398 425 de Kirtland 392 413 de Townsend 383 416 de Virginia 375 des buissons 400 424 des pins 391 417 des prés 393 424 YY Fauvette des ruisseaux 396 424 du Canada 403 425 flamboyante 405 425 grise à gorge noire 383 416 hoche-queue 398 424 jaune 376 412 masquée 401 425 noire et blanche 369 412 obscure 372 413 orangée 370 412 parula 375 412 polyglotte 402 424 rayée 390 417 tigrée 378 413 trichas 401 triste 399 425 verdâtre 373 413 vermivore 370 412 verte à gorge noire 384 416 Fauvettes, description 368 Fauvettes de l’ Ancien Monde, description 351 Flamants, description 43 Florida caerulea 46 c. caerulea 46 Fou brun 36 de Bassan 29 36 Foulque américaine 150 188 noire 150 Foulques, description 145 Fous, description 36 Fratercula arctica 237 a. arctica 238 a. grabae 238 corniculata 238 Fregata magnificens 42 m. rothschildi 42 Fregatidae 42 Frégate marine 42 Frégates, description 34 42 Fringillidae 423 Fulica americana 150 a. americana 151 atra 150 a. atra 150 Fulmar boréal 25 28 Fulmarinae 25 Fulmars, description 25 Fulmarus glacialis 25 g. glacialis 26 g. minor 26 g. rodgersii 26 Galliformes 126 Gallinula chloropus 149 c. cachinnans 150 Gallinule commune 149 188 pourprée 148 Gallinules, description 145 Garrot commun 84 93 de Barrow 8593 (Petit) 86 93 Gavia adamsii 14 arctica 15 Gavia a. pacifica 16 a. viridigularis 16 immer 11 stellata 16 Gaviidae 11 Gaviiformes 11 Geai bleu 311 380 de Steller 312 380 des pins 317 du Canada 310 gris 310380 Geais, description 310 Gelinotte 4 queue fine 134 172 des armoises 135 172 huppée 129 172 Gelinottes, description 126 Gelochelidon nilotica 221 Geothlypis trichas 401 t. arizela 402 t. brachidactyla 402 t. campicola 402 t. yukonicola 402 Gerfaut 119 141 157 Glaucidium gnoma 251 g. californicum 251 g. grinnelli 251 g. swarthi 251 Gobe-mouche gris bleu 351 396 Gobe-mouches, description 351 Gode 229 285 Godes, description 228 Goéland à ailes glauques 205 268 à bec cerclé 211 268 à bec cours 213 à manteau ardoisé 207 à manteau noir 206 268 arctique 203 253 argenté 208 253 268 bourgmestre 202 253 cendré 213 253 de Californie 210 253 de Kumlien 203 de l'Ouest 207 268 de Thayer 209 253 Goélands, description 152 202 Goglu 407 428 Granivores de l’Ancien Monde, description 406 Gravelot (Grand) 153 Grèbe à bec bigarré 13 22 à cou noir 13 20 cornu 13 19 de l'Ouest 13 21 jougris 13 18 Grébes, description 18 Grimpereau brun 326 384 Grimpereaux, description 326 Grive a dos olive 343 392 à joues grises 344 392 des bois 341 392 fauve 345 392 litorne 340 solitaire 342 392 Grives, description 339 Gros-bec à poitrine rose 425 444 à tête noire 426 444 bleu 427 des pins 435 445 errant 431 445 Gros-becs, description 423 Grue blanche d'Amérique 143 188 brune (Petite) 144 canadienne 144 188 cendrée 145 Grues, description 143 Gruidae 143 Gruiformes 143 Grus americana 143 canadensis 144 c. canadensis 145 c. tabida 145 grus 145 Guillemot du Pacifique 233 285 noir 232 285 Guillemots, description 228 Guiraca caerulea 427 c. caerulea 427 Gymnorhinus cyanocephalus 317 Haematopidodae 152 Haematopus bachmani 152 palliatus 152 p. palliatus 152 Haliaeetus albicilla 115 leucocephalus 115 I. alascanus 116 l. leucocephalus 116 Harfang des neiges 249 301 Harle piette 101 Helmitheros vermivorus 370 Héron à ventre blanc 48 bleu (Petit) 4546 garde-boeuf 44 46 (Grand) 43 44 vert 4445 Hérons, description 43 Hesperiphona vespertina 431 v. brooksi 432 v. vespertina 432 Heteroscelus incanus 172 Hibou à aigrettes longues 255 301 des marais 256 316 Hiboux, description 246 Hiboux véritables, description 247 Himantopus mexicanus 195 Hirondelle à ailes hérissées 306 365 à face blanche 303 365 à front blanc 308 365 bicolore 304 365 des granges 307 365 des sables 305 365 pourprée 309 365 Hirondelles, description 303 Hirundinidae 303 Hirundo rustica 307 r. erythrogaster 308 r. gutturalis 308 Histrionicus histrionicus 88 497 Huart à bec jaune 12 14 à collier 11 12 à gorge rousse 12 16 arctique 1215 Huarts, description 11 _ Huîtrier américain 152 noir 152 236 Huitriers, description 152 Hydranassa tricolor 48 t. ruficollis 49 Hydrobates pelagicus 33 Hydrobatidae 30 Hydroprogne caspia 226 Hylocichla fuscescens 345 f. fuliginosa 345 f. fuscescens 345 f. salicicola 345 guttata 342 g. auduboni 343 g. crymophila 343 g. faxoni 343 g. guttata 343 g. nanus 343 minima 344 m. aliciae 345 m. bicknelli 345 m. minima 345 mustelina 341 ustulata 343 u. almae 344 . incana 344 u u. swainsoni 344 u. ustulata 344 Ibis, description 43 52 Ibis à face blanche 45 53 blanc 53 luisant 53 rouge 53 Icteria virens 402 v. auricollis 403 v. virens 403 Icteridae 407 Icterus bullockii 415 b. bullockii 416 galbula 414 spurius 413 Iridoprocne bicolor 304 Ixobrychus exilis 50 e. exilis 51 neoxena 50 Ixoreus naevius 340 n. meruloides 341 n. naevius 341 Jaseur de Bohême 356 396 des cèdres 357 396 Jaseurs, description 356 Junco å dos roux 456 461 ardoisé 456 459 Junco hyemalis 459 h. cismontanus 461 h. hyemalis 460 oreganus 46i 498 Junco o. mearnsi 462 o. montanus 462 o. oreganus 462 o. shufeldti 462 Labbe à longue queue 201 284 (Grand) 202 284 parasite 200 284 pomarin 199 284 Labbes, description 198 Lagopède à queue blanche 132 173 des rochers 131 173 des saules 130 173 Lagopèdes, description 126 Lagopus lagopus 130 l. albus 131 l. alexandrae 131 l. alleni 131 I. leucopterus 131 l. ungavus 131 leucurus 132 l. leucurus 133 l. saxatilis 133 mutus 131 m. captus 132 m. nelsoni 132 m. rupestris 132 m. saturatus 132 m. welchi 132 Lampronetta fischeri 94 Laniidae 358 Lanius excubitor 358 e. borealis 359 e. invictus 359 ludovicianus 359 I. excubitorides 360 l. gambeli 360 l. migrans 360 Laridae 202 Larus argentatus 208 a. smithsonianus 209 a. vegae 209 atricilla 214 californicus 210 canus 213 c. brachyrhynchus 213 c. canus 213 delawarensis 211 glaucescens 205 glaucoides 203 g. glaucoides 205 g. kumlieni 205 heermanni 217 hyperboreus 202 h. barrovianus 203 h. hyperboreus 203 marinus 206 minutus 216 occidentalis 207 o. occidentalis 207 philadephia 215 pipixcan 215 ridibundus 214 r, ridibundus 214 Larus schistisagus 207 thayeri 209 Laterallus jamaicensis 148 Leucophoyx thula 48 t. brewsteri 48 t. thula 48 Leucosticte tephrocotis 436 t. littoralis 437 t. tephrocotis 437 Limnodromus griseus 184 g. caurinus 185 g. griseus 185 g. hendersoni 185 scolopaceus 185 Limosa fedoa 190 haemastica 192 lapponica 191 l. baueri 192 limosa 193 l. islandica 193 Lobipes lobatus 197 Lophodytes cucullatus 98 Lophortyx californicus 137 Loxia curvirostra 442 c. bendirei 443 c. minor 443 c. pusilla 443 c. sitkensis 443 leucoptera 443 l. leucoptera 445 Lunda cirrhata 238 Lymnocryptes minimus 166 Macareux arctique 237 285 cornu 238 285 de l’Atlantique 237 huppé 238 285 Macareux, description 228 Macreuse à ailes blanches 94 108 à bec jaune 96 108 à front blanc 95 108 Mainate à tête pourprée 418 429 bronzé 419 429 rouilleux 416 429 Mainates, description 407 Mareca americana 74 penelope 73 Marmette commune 229 285 de Brünnich 230 285 de Californie 229 de l’Atlantique 229 Marmettes, description 228 Martinet à gorge blanche 265 332 de Ouest 265 332 noir 263 332 ramoneur 264 332 Martinets, description 263 Martin-pêcheur 271 300 Maubèche branle-queue 170 205 252 des champs 169 237 Megaceryle alcyon 271 a. alcyon 272 a. caurina 272 fi Melanerpes erythrocephalus 276 e. caurinus 277 e. erythrocephalus 277 Melanitta deglandi 94 d. deglandi 95 d. dixoni 95 perspicillata 95 Meleagrididae 141 Meleagris gallopavo 141 g. silvestris 142 Melospiza georgiana 473 g. ericrypta 474 g. georgiana 473 lincolnii 472 l. alticola 473 l. gracilis 473 I. lincolnii 473 melodia 474 m. caurina 476 m. euphonia 475 m. inexspectata 476 m. juddi 475 m. melodia 475 m. merrilli 475 m. morphna 476 m. rufina 476 Mergellus albellus 101 Merginae 98 Mergule nain 231 285 Mergus merganser 99 m. americanus 100 serrator 100 s. Serrator 101 Merle à collier 340 393 américain 339 393 bleu à dos marron 346 393 bleu à poitrine rouge 346 393 bleu des montagnes 347 393 Merles, description 339 Mésange à dos marron 322 381 à plastron 320 381 à tête brune 321 381 à tête noire 318 381 buissonnière 323 381 de Gambel 319 381 huppée 322 381 Mésanges, description 318 Micropalama himantopus 186 Milan à queue fourchue 103 Milans, description 103 Mimidae 335 Mimus polyglottos 336 p. leucopterus 336 p. polyglottos 336 Mniotilta varia 369 Moineau domestique 406 444 Molothrus ater 420 a, artemisiae 421 a. ater 421 Moqueur-chat 336 385 des armoises 338 385 polyglotte 336 385 roux 337 385 Moqueurs, description 335 Morillon à collier 79 92 à dos blanc 81 92 à tête rouge 78 92 fuligule 83 (Grand) 82 92 (Petit) 83 92 Morus bassanus 36 Motacilla alba 354 flava 354 f. tschutschensis 354 Motacillidae 354 Moucherolle à côtés olives 299 349 à gorge cendrée 289 à longue queue 288 à ventre jaune 292 364 à ventre roux 291 349 de Hammond 295 364 des aulnes 293 364 du Pacifique 297 364 huppé 289 349 noir 291 phébi 290 349 sombre 296 364 tchébec 294 364 vermillon 300 vert 292 364 Moucherolles, description 286 Mouette à pattes rouges 219 blanche 217 253 de Bonaparte 215 269 de Franklin 215 269 de Heermann 217 268 de Sabine 220 269 pygmée 216 269 rieuse d'Amérique 214 269 rieuse d'Europe 214 269 rosée 219 269 tridactyle 218 268 Mouettes, description 202 Muscivora forficata 288 Myadestes townsendi 350 t. townsendi 351 Mycteria americana 52 Myiarchus cinerascens . 289 c. cinerascens 290 crinitus 289 c. boreus 289 Nucifraga columbiana 317 Numenius americanus 166 a. americanus 167 a. parvus 167 borealis 168 phaeopus 167 p. hudsonicus 168 p. islandicus 168 p. phaeopus 168 Nuttallornis borealis 299 Nyctale boréale 257 317 (Petite) 258 317 Nyctanassa violacea 50 v. violacea 50 Nyctea scandiaca 249 Nycticorax nycticorax 49 n. hoactli 49 Oceanites oceanicus 32 o. oceanicus 33 Oceanodroma castro 32 c. castro 32 furcata 30 f. plumbea 31 leucorhoa 31 I. beali 32 l. leucorhoa 32 Oenanthe oenanthe 348 o. leucorhoa 350 o. oenanthe 350 Oidemia nigra 96 n. americana 97 Oie à front blanc 60 61 blanche 61 62 bleue 62 de Ross 61 64 empereur 60 Oies, description 54 56 Oiseaux de rivage, description 152 percheurs, description 286 Olor buccinator 55 columbianus 54 Oporornis agilis 399 formosus 398 philadelphia 399 tolmiei 400 t. tolmiei 401 Oreortyx pictus 137 p. palmeri 138 Oreoscoptes montanus 338 Oriole à ailes blanches 415 428 de Baltimore 414 428 des vergers 413 428 Orioles, description 407 Otus asio 247 a. naevius 248 a. kennicottii 248 a. macfarlanei 248 a. maxwelliae 248 a. swenki 248 flammeolus 248 f. flammeolus 248 scops 248 Outarde 56 Oxyura jamaicensis 97 j. rubida 98 Oxyurinae 97 Pagophila eburnea 217 Paille-en-queue, description 34 Paille-en-queue à bec jaune 34 à bec rouge 34 Pandion haliaetus 118 = h. carolinensis 119 Pandionidae 117 Paridae 318 Parula americana 375 Parulidae 368 499 Parus atricapillus 318 a. atricapillus 319 a. bartletti 319 a. fortuitus 319 a. occidentalis 319 a. septentrionalis 319 bicolor 322 cinctus 320 c. lathami 3 gambeli 319 g. grinnelli 320 hudsonicus 321 h. columbianus 322 h. hudsonicus 321 h. evura 322 h. farleyi 322 h. littoralis 321 rufescens 322 r. rufescens 322 = + ~ Passer domesticus 406 d. domesticus 407 Passerculus princeps 448 sandwichensis 449 .anthinus 450 . brooksi 450 . labradorius 450 . mediogriseus 450 . oblitus 450 . nevadensis 450 . sandwichensis 450 s. savanna 450 Passerella iliaca 471 i. altivagans 472 . annectens 472 . fuliginosa 472 . iliaca 471 . insularis 472 . olivacea 472 . Schistacea 472 i. sinuosa 472 . townsendi 472 i. unalaschensis 472 i. zaboria 472 Passerherbulus caudacutus 452 henslowii 453 h. henslowii 454 Passeriformes 286 Passerina amoena 429 cyanea 428 Pedioecetes phasianellus 134 p. campestris 135 p. caurus 135 p. columbianus 135 D. jamesi 135 p. kennicotti 135 p. phasianellus 135 Pelecanidae 34 Pelecaniformes 34 Pelecanus erythrorhynchos 35 occidentalis 36 o. californicus 36 o. carolinensis 36 o. occidentalis 36 La Ca La Ca Ca La La ~ ™ =, ~~ OT LOT ms. ms La à me Pélican blanc 29 35 brun 36 Pélicans, description 34 Perdix perdix 139 Perdrix bartavelle 139 188 de Hongrie 139 européenne 139 188 Perisoreus canadensis 310 c. albescens 311 .arcus 311 . bicolor 311 . canadensis 311 . griseus 311 . nigricapillus 311 . pacificus 311 c. sanfordi 311 Pétrel à queue fourchue 28 30 cul-blanc 28 31 de Harcourt 32 océanique 28 32 Pétrels, description 24 Pétrels-tempête, description 30 33 Petrochelidon pyrrhonota 308 p. pyrrhonota 308 p. hypopolia 308 Phaëthon aethereus 34 lepturus 34 I. catesbyi 34 Phaéthontidae 34 Phalacrocoracidae 38 Phalacrocorax auritus 39 a. albociliatus 40 a. auritus 40 a. cincinatus 40 carbo 38 c. carbo 39 pelagicus 41 p. pelagicus 41 p. resplendens 41 penicillatus 40 urile 41 Phalaenoptilus nuttallii 260 n. nuttallii 261 Phalarope de Wilson 197 237 252 hyperboré 197 237 252 roux 196 237 252 Phalaropes, description 195 Phalaropodidae 195 Phalaropus fulicarius 196 Phasianidae 136 Phasianus colchicus 138 Pheucticus ludovicianus 425 melanocephalus 426 m. maculatus 427 m. melanocephalus 427 Philacte canagica 60 Philohela minor 164 Philomachus pugnax 193 Phylloscopus borealis 351 b. borealis 351 Pic a dos noir 282 348 a dos rayé 283 348 à tête blanche 282 à tête rouge 276 348 oS O.O O- 7156 Pic à ventre roux 276 333 chevelu 280 348 de Lewis 277 348 de Williamson 279 333 doré 273 348 (Grand) 275 348 maculé 278 333 mineur 281 348 rosé 274 348 Pica pica 313 p. hudsonia 313 Picidae 273 Piciformes 273 Picoïdes arcticus 282 tridactylis 283 t. bacatus 284 t. fasciatus 284 Pics, description 273 Pie bavarde 313 380 Pie-grièche boréale 358 396 migratrice 359 396 Pies, description 310 Pies-grièches, description 358 Pigeon biset 241 300 du Pacifique 240 300 Pigeons, description 240 Pingouin (Grand) 228 Pinguinus impennis 228 Pinicola enucleator 435 e. alascensis 436 e. carlottae 436 e. eschatosa 436 e. flammula 436 e. leucura 436 e. montana 436 Pinson à couronne blanche 457 467 à couronne dorée 457 469 à face noire 449 466 à gorge blanche 457 470 à gorge noire 458 à joues marron 449 457 à queue aiguë 448 454 chanteur 457 474 de Baird 448 451 de Bell 459 de Brewer 456 465 de Henslow 448 453 de Le Conte 448 452 de Lincoln 457 472 des champs 456 466 des marais 457 473 des pinières 458 des plaines 456 464 des prés 449 449 des savanes (des prés) 449 449 d’Ipswich 448 449 familier 456 463 fauve 457 471 hudsonien 456 462 maritime 455 noir et blanc 447 449 sauterelle 448 451 vespéral 449 455 Pinsons, description 423 Pioui de ’Est 297 349 de l’Ouest 298 349 Pipilo erythrophthalmus 446 e. arcticus 447 e. curtatus 447 e. erythrophthalmus 447 e. oregonus 447 Pipit commun 354 385 des prairies 355 385 Pipits, description 354 Piranga ludoviciana 421 olivacea 422 rubra 423 r. rubra 423 Plautus alle 231 a. alle 231 Plectrophane des neiges 460 480 Plectrophenax nivalis 480 n. nivalis 481 Plegadis chihi 53 falcinellus 53 f. falcinellus 53 Ploceidae 406 Pluvialis apricaria 158 a. altifrons 158 dominica 159 d. dominica 160 d. fulva 160 Pluvier à collier 154 189 à ventre noir 160 189 252 de Wilson 157 doré d'Amérique 159 189 252 doré eurasien 158 kildir 157 189 montagnard 158 neigeux 156 siffieur 155 189 Pluviers, description 153 Podiceps auritus 19 a. cornutus 20 caspicus 20 c. californicus 21 grisegena 18 g. holbéllii 19 Podicipedidae 18 Podicipediformes 18 Podilymbus podiceps 22 p. podiceps 23 Polioptila caerulea 351 c. caerulea 352 Polysticta stelleri 89 Pooecetes gramineus 455 g. confinis 456 g. gramineus 456 Porphyrula martinica 148 Porzana carolina 147 Pouillot boréal 351 Poule des prairies 133 172 Procellariidae 25 Procellariiformes 24 Progne subis 309 s. subis 309 Protonotaria citrea 370 Psaltriparus minimus 323 Psaltriparus m. minimus 323 Ptarmigans, description 126 Pterodroma hasitata 30 Ptychoramphus aleuticus 235 a. aleuticus 235 Puffin à bec mince 28 29 à pattes pâles 27. à pattes roses 27 à queue fourchue 28 à ventre noir 29 cendré 26 d’Océanie 28 fuligineux 28 28 (Grand) 27 28 manx 29 obscur 30 Puffins, description 24 25 Puffinus assimilis 30 a. baroli 30 bulleri 28 carneipes 27 creatopus 27 diomedea 26 d. borealis 26 gravis 27 griseus 28 pacificus 28 puffinus 29 p. opisthomelas 30 p. puffinus 30 tenuirostris 29 Pyrocephalus rubinus 300 r. mexicanus 301 Quiscalus quiscula 419 q. stonei 420 q. versicolor 420 Râle de Caroline 147 188 de Virginie 146 188 des genêts 148 élégant 145 188 gris 146 jaune 147 188 noir 148 Râles, description 143 145 Rallidae 145 Rallus elegans 145 e. elegans 146 limicola 146 l. limicola 147 longirostris 146 I. crepitans 146 Rapaces diurnes, description 102 Recurvirostra americana 194 Recurvirostridae 194 Regulus calendula 353 c. calendula 353 c. cineraceus 354 c. grinnelli 354 satrapa 352 s. amoenus 352 s. olivaceus 352 s. Satrapa 352 Rhodostethia rosea 219 Rhynchophanes mccownii 476 Richmondena cardinalis 423 c. cardinalis 425 Riparia riparia 305 r. riparia 306 Rissa brevirostris 219 tridactyla 218 t. pollicaris 219 t. tridactyla 219 Roitelet 4 couronne dorée 352 396 à couronne rubis 353 396 Roitelets, description 351 Roselin brun 436 460 de Cassin 433 448 familier 434 448 pourpré 432 448 Rynchopidae 227 Rynchops nigra 227 n. nigra 228 Salpinctes obsoletus 335 o. obsoletus 335 Sanderling 193 220 252 Sarcelle à ailes bleues 72 77 à ailes vertes 71 77 asiatique 70 cannelle 73 77 élégante 71 européenne 70 77 Sayornis nigricans 291 n. semiatra 291 Phoebe 290 saya 291 s. saya 291 s. yukonensis 291 Scolopacidae 163 Scolopax leucurus 166 rusticola 165 Seiurus aurocapillus 395 a. aurocapillus 396 a. cinereus 396 a. furvior 396 motacilla 398 noveboracensis 396 n. limnaeus 398 n. noveboracensis 398 n. notabilis 398 Selasphorus rufus 268 Setophaga ruticilla 405 r. ruticilla 406 r. tricolora 406 Sialia currucoides 347 mexicana 346 m. occidentalis 347 sialis 346 s. sialis 346 Sitta canadensis 324 carolinensis 323 c. aculeata 324 c. cookei 324 c. tenuissima 324 pygmaea 325 p. melanotis 326 501 Sittelle à poitrine blanche 3 à poitrine rousse 3243 (Petite) 325 381 Sittelles, description 323 Sittidae 323 Sizerin à tête rouge 438 445 blanchâtre 437 445 Solitaire de Townsend 350 392 Solitaires, description 339 Somateria mollissima 90 m. borealis 91 m. dresseri 91 m. sedentaria 91 m.v. nigra 91 spectabilis 91 Spatula clypeata 75 Speotyto cunicularia 251 c. hypugaea 253 Sphyrapicus thyroideus 279 t. nataliae 280 t. thyroideus 280 varius 278 y. nuchalis 278 v. ruber 278 v. varius 278 Spinus pinus 439 p. pinus 440 psaltria 442 tristis 440 t. jewetti 441 t. pallidus 441 t. tristis 441 Spiza americana 430 Spizella arborea 462 a. arborea 463 a. ochracea 463 breweri 465 b. breweri 465 b. taverneri 465 pallida 464 passerina 463 p. boreophila 464 p. passerina 464 pusilla 466 p. pusilla 466 Sguatarola squatarola 160 Steganopus tricolor 197 Stelgidopteryx ruficollis 306 r. serripennis 307 Stellula calliope 269 Stercorariidae 198 Stercorarius longicaudus 201 parasiticus 200 pomarinus 199 Sterna albifrons 225 a. antillarum 225 anaethetus 225 a. recognita 225 dougallii 224 d. dougallii 225 forsteri 222 fuscata 225 f. fuscata 225 hirundo 222 (g +3 to LS] D tw pe 00 jmi Sterna h. hirundo 223 paradisaea 223 Sterne à collier 225 à gros bec 221 arctique 223 284 caspienne 226 284 caugek 226 commune 222 284 de Forster 222 284 fuligineuse 225 noire 227 284 (Petite) 225 rosée 224 284 royale 225 Sternes, description 202 Strigidae 247 Strigiformes 246 Strix nebulosa 254 n. nebulosa 255 occidentalis 254 o. caurina 254 varia 253 v. varia 254 Sturnella magna 408 m. magna 409 neglecta 409 n. confluenta 410 n. neglecta 410 Sturnelle de Ouest 409 428 des prés 408 428 Sturnelles, description 407 Sturnidae 360 Sturnus vulgaris 360 v. vulgaris 361 Sula leucogaster 36 I. leucogaster 36 Sulidae 36 Surnia ulula 250 u. caparoch 251 Sylviidae 351 Synthliboramphus antiquus 234 Tachycineta thalassina 303 t. lepida 304 Tangara à tête rouge 421 428 écarlate 422 428 vermillon 423 428 Tangaras, description 421 Telmatodytes palustris 332 p. dissaëptus 333 p. iliacus 333 p. laingi 333 p. paludicola 333 p. palustris 333 p. plesius 333 p. waynei 334 Tetraonidae 126 Tétras de Franklin 127 173 des savanes 127 173 obscur 126 sombre 126 173 Tétras, description 126 Thalasseus maximus 225 m. maximus 226 Thalasseus sandvicensis 226 s. acuflavidus 226 Thraupidae 421 Threskiornithidae 52 Thryomanes bewickii 330 b. altus 331 b. calophanus 331 Thryothorus ludovicianus 331 I. ludovicianus 332 Tohi à queue verte 445 commun 446 449 Totanus flavipes 175 melanoleucus 174 totanus 176 Tourne-pierre noir 163 236 roux 161 189 Tourne-pierres, description 153 Tourte 242 300 Tourterelle à ailes blanches 241 triste 241 300 Tourterelles, description 240 Toxostoma rufum 337 r. longicauda 338 r. rufum 338 Traquet motteux 348 392 Traquets, description 339 Tringa ochrophus 171 solitaria 171 s. cinnamomea 172 s. Solitaria 172 Trochilidae 266 Troglodyte à bec court 334 384 de Bewick 330 384 de Caroline 331 384 des cañons 334 des forêts 329 384 des marais 332 384 des rochers 335 384 familier 328 384 Troglodytes, description 328 Troglodytes aedon 328 a. aedon 329 a. baldwini 329 a. parkmanii 329 troglodytes 329 t. hiemalis 330 t. pacificus 330 Troglodytidae 328 Troupiales, description 407 Tryngites subruficollis 190 Turdidae 339 Turdus pilaris 340 migratorius 339 m. caurinus 340 m. migratorius 340 m. nigrideus 340 m. propinquus 340 Tympanuchus cupido 133 c. pinnatus 134 Tyran de Cassin 288 de Ouest 287 349 gris 287 mélancolique 287 tritri 286 349 Tyrannidae 286 Tyrans, description 286 Tyrannus dominicensis 287 d. dominicensis 287 melancholicus 287 m. occidentalis 287 tyrannus 286 verticalis 287 vociferans 288 v. vociferans 288 Tyto alba 246 a. pratincola 247 Tytonidae 246 Uria aalge 229 a. aalge 230 a. inornata 230 lomvia 230 l. lomvia 231 l. arra 231 Vacher à tête brune 420 429 Vachers, description 407 Vanellus vanellus 153 Vanneau huppé 153 Vautour à tête rouge 102 124 157 noir 103 Vautours, description 102 Vautours américains, description 102 Vermivora celata 373 c. celata 374 English Albatross, Black-footed 24 Short-tailed 24 Yellow-nosed 25 Anhinga 41 Auk, Great 228 Razor-billed 229 Auklet, Cassin’s 235 Least 235 Parakeet 235 Rhinoceros 236 Avocet, American 194 Baldpate 74 Bittern, American 51 Least 50 Blackbird, Brewer’s 418 Red-winged 411 Rusty 416 Yellow-headed 410 Bluebird, Eastern 346 Mountain 347 Western 346 Vermivora c. orestera 374 c. lutescens 374 chrysoptera 370 peregrina 372 pinus 371 ruficapilla 374 r. ridgwayi 375 r. ruficapilla 374 virginiae 375 Vireo bellii 363 flavifrons 363 flavoviridis 366 f. flavoviridis 366 gilvus 368 g. gilvus 368 g. swainsonii 368 griseus 362 g. noveboracensis 362 huttoni 363 h. huttoni 363 h. insularis 363 olivaceus 366 philadelphicus 367 solitarius 364 s. cassinii 366 s. Solitarius 366 Viréo a gorge jaune 363 397 à tête bleue 364 397 aux yeux blancs 362 397 aux yeux rouges 366 397 de Bell 363 Bobolink 407 Bobwhite 136 Booby, Brown 36 White-bellied 36 Brant 58 Black 58 Bufflehead 86 Bunting, Indigo 428 Lark 447 Lazuli 429 Snow 480 Bushtit, Common 323 Canvasback 81 Caracara, Audubon’s 119 Crested 119 Cardinal 423 Catbird 336 Chat, Yellow-breasted 402 Chickadee, Alaskan 320 Black-capped 318 Boreal 321 Viréo de Hutton 363 397 de Philadelphie 367 397 jaune-verdatre 366 mélodieux 368 397 Vireonidae 362 Viréos, description 362 Wilsonia canadensis 404 citrina 403 pusilla 403 p. chryseola 404 p. pileolata 404 p. pusilla 404 Xanthocephalus xanthocephalus 410 Xema sabini 220 s. Sabini 221 s. woznesenskii 221 Zenaida asiatica 241 a. mearnsi 241 Zenaidura macroura 241 m. carolinensis 242 m. marginella 242 Zonotrichia albicollis 470 atricapilla 469 leucophrys 467 l. gambellii 469 I. leucophrys 468 I. oriantha 469 l. pugetensis 469 guerula 466 Chickadee, Brown-headed 321 Chestnut-backed 322 Gambel’s 319 Gray-headed 320 Hudsonian 321 Mountain 319 Chicken, Greater Prairie 133 Chuck-will’s-widow 259 Chukar 139 Coot, American 150 European 150 Cormorant, Brandt’s 40 Double-crested 39 European 38 Great 38 Pelagic 41 Red-faced 41 Cowbird, Brown-headed 420 Eastern 420 Nevada 420 Crake, Corn 148 Crane, Common 145 Crane, Little Brown 144 Sandhill 144 Whooping 143 Creeper, Brown 326 Crossbill, Red 442 White-winged 443 Crow, Common 315 Northwestern 316 Cuckoo, Black-billed 245 Yellow-billed 244 Curlew, Eskimo 168 Hudsonian 167 Long-billed 166 Dickcissel 430 Dipper, American 327 Dove, Mourning 241 Rock 241 White-winged 241 Dovekie 231 Dowitcher, Long-billed 185 Short-billed 184 Duck, Black 67 Fulvous Tree 65 Harlequin 88 Labrador 89 Ring-necked 79 Ruddy 97 Tufted 83 Wood 77 : Dunlin 183 Eagle, Bald 115 Golden 114 Gray Sea 115 Egret, American 47 Cattle 46 Common 47 Little 48 Snowy 48 Eider, American 90 Common 90 King 91 Spectacled 94 Steller’s 89 Falcon, Peregrine 121 Prairie 120 Fieldfare 340 Finch, Cassin’s 433 Gray-crowned Rosy 436 House 434 Purple 432 Flicker, Red-shafted 274 Yellow-shafted 273 Flycatcher, Acadian 292 Alder 293 Ash-throated 289 Dusky 296 Great Crested 289 Hammond’s 295 Least 294 Olive-sided 299 Scissor-tailed 288 Flycatcher, Traill’s 293 Vermilion 300 Western 297 Wright’s 296 Yellow-bellied 292 Frigatebird, Magnificent 42 Fulmar, Northern 25 Gadwall 68 Gallinule, Common 149 Florida 149 Purple 148 Gannet 36 Gnatcatcher, Blue-gray 351 Godwit, Bar-tailed 191 Black-tailed 193 Hudsonian 192 Marbled 190 Goldeneye, American 84 Barrow’s 85 Common 84 Goldfinch, American 440 Arkansas 442 European 437 Green-backed 442 Lesser 442 Goose, Barnacle 59 Blue 62 Canada 56 Emperor 60 Ross’s 64 Snow 62 White-fronted 61 Goshawk 103 Grackle, Bronzed 419 Common 419 Grebe, Eared 20 Holboell’s 18 Horned 19 Pied-billed 22 Red-necked 18 Western 21 Grosbeak, Black-headed 426 Blue 427 Evening 43] Pine 435 Rose-breasted 425 Grouse, Blue 126 Dusky 126 Franklin’s 127 Ruffed 129 Sage 135 Sharp-tailed 134 Sooty 126 Spruce 127 Guillemot, Black 232 Pigeon 233 Gull, Black-headed 214 Bonaparte’s 215 California 210 Franklin’s 215 Glaucous 202 Glaucous-winged 205 Great Black-backed 206 Gull, Heermann’s 217 Herring 208 Iceland 203 Ivory 217 Kumlien’s 203 Laughing 214 Little 216 Mew 213 Ring-billed 211 Ross’s 219 Sabine’s 220 Short-billed 213 Slaty-backed 207 Thayer’s 209 Western 207 Gyrfalcon 119 Hawk, Broad-winged 110 Cooper’s 106 Duck 121 Ferruginous 113 Harlan’s 106 Marsh 116 Pigeon 122 Red-shouldered 108 Red-tailed 106 Rough-legged 112 Sharp-shinned 105 Sparrow 123 Swainson’s 110 Hen, Sage 135 Heron, Black-crowned Night 49 Great Blue 43 Green 45 Little Blue 46 Louisiana 48 Yellow-crowned Night Hummingbird, Anna’s 267 Black-chinned 267 Calliope 269 Ruby-throated 266 Rufous 268 Ibis, Glossy 53 Scarlet 53 White 53 White-faced 53 White-faced Glossy 53 Wood 52 Jacksnipe, European 166 Jaeger, Long-tailed 201 Parasitic 200 Pomarine 199 Jay, Blue 311 Canada 310 Gray 310 Piñon 317 Steller’s 312 Junco, Oregon 461 Slate-colored 459 Killdeer 157 Kingbird, Arkansas 287 Cassin’s 288 Couch’s 287 Eastern 286 Gray 287 Tropical 287 Western 287 Kingfisher, Belted 271 Kinglet, Golden-crowned 352 Ruby-crowned 353 Kite, Swallow-tailed 103 Kittiwake, Atlantic 218 Black-legged 218 Red-legged 219 Knot 176 Lapwing 153 Lark, Horned 302 Longspur, Chestnut-collared 479 Lapland 477 McCown’s 476 Smith’s 478 Loon, Arctic 15 Common 11 Red-throated 16 Yellow-billed 14 Magpie, Black-billed 313 Mallard 66 Man-o’-war-bird 42 Martin, Purple 309 Meadowlark, Eastern 408 Western 409 Merganser, American 99 Common 99 Hooded 98 Red-breasted 100 Mockingbird, Northern 336 Murre, Atlantic 229 Briinnich’s 230 California 229 Common 229 Thick-billed 230 Murrelet, Ancient 234 Marbled 233 Myna, Crested 361 Nighthawk, Common 261 Nutcracker, Clark’s 317 Nuthatch, Pygmy 325 Red-breasted 324 White-breasted 323 Oldsquaw 87 Oriole, Baltimore 414 Bullock’s 415 Orchard 413 Osprey 118 Ovenbird 395 Owl, Barn 246 Barred 253 Boreal 257 Burrowing 251 Flammulated 248 Owl, Flammulated Screech 248 Great Gray 254 Great Horned 248 Hawk 250 Long-eared 255 Pygmy 251 Richardson’s 257 Saw-whet . 258 Screech 247 Short-eared 256 Snowy 249 Spotted 254 Oystercatcher, American 152 Black 152 Partridge, European 139 Gray 139 Hungarian 139 Pelican, Brown 36 White 35 Petrel, Black-capped 30 Fork-tailed 30 Harcourt’s 32 Leach’s 31 Madeira 32 Storm 33 Wilson’s 32 Pewee, Eastern Wood 297 Western Wood 298 Phalarope, Northern 197 Red 196 Wilson’s 197 Pheasant, Ring-necked 138 Phoebe, Black 291 Eastern 290 Say’s 291 Pigeon, Band-tailed 240 Domestic 241 Passenger 242 Pintail 69 Pipit, American 354 Sprague’s 355 Water 354 Plover, American Golden 159 Black-bellied 160 Eurasian Golden 158 Mountain 158 Piping 155 Ringed 153 Semipalmated 154 Snowy 156 Upland 169 Wilson’s 157 Poor-will 260 Ptarmigan, Rock 131 White-tailed 132 Willow 130 Puffin, Atlantic 237 Common 237 Horned 238 Tufted 238 Quail, California 137 Mountain 137 Rail, Black 148 Clapper 146 King 145 Virginia 146 Yellow 147 Raven, Common 313 Razorbill 229 Redhead 78 Redpoll, Common 438 Hoary 437 Redshank 176 Redstart, American 405 Robin, American 339 Ruff 193 Sanderling 193 Sandpiper, Aleutian 178 Baird’s 181 Buff-breasted 190 Curlew 183 Green 17] Least 182 Pectoral 179 Purple 177 Red-backed 183 Rock 178 Semipalmated 187 Sharp-tailed 179 Solitary 171 Spotted 170 Stilt 186 Western 189 White-rumped 180 Sapsucker, Williamson’s 279 Yellow-bellied 278 Scaup, Greater 82 Lesser 83 Scoter, American 96 Common 96 Surf 95 White-winged 94 Shearwater, Allied 30 Black-vented 29 Cory’s 26 Greater 27 Little 30 Manx 29 New Zealand 28 Pale-footed 27 Pink-footed 27 Slender-billed 29 Sooty 28 Wedge-tailed 28 Shoveler 75 Shrike, Loggerhead 359 Migrant 359 Northern 358 Siskin, Pine 439 Skimmer, Black 227 Skua 202 Skylark 301 Smew 101 Snipe, Common 165 Great 166 mia lar Lyrmmes “ Snipe, Jack, European 166 4 son S [02 ~ a ` eee i " € Solitaire. Townsend’s 350 3 -r Sparrow, Bachman's 458 Baird’s 451 Black-throated 45 Brewer's 465 Chipping 463 Clav-colored 464 Desert 458 English 406 Field 466 Fox 471 Golden-crowned 469 Grasshopper 451 Harris’s 466 Henslow’s 453 House 406 Ipswich 448 Lark 457 Le Conte’s 452 Lincoln’s 472 Sage 459 Savannah 449 Seaside 455 Sharp-tailed 454 Song 474 Swamp 473 Tree 462 Vesper 455 White-crowned 467 White-throated 470 Starling, Common 360 Stilt, Black-necked 195 Surfbird 161 Swallow, Bank 305 Barn 307 Cliff 308 Rough-winged 306 Tree 304 Violet-green 303 Swan, Mute 54 Trumpeter 55 Whistling 54 Swift, Black 263 Chimney 264 Vaux's 265 White-throated 265 G Tern, Black 227 Bridled 225 Caspian 226 Common 222 Forster’s 222 Gull-billed 221 Least 225 Roseate 224 Royal 225 Sandwich 226 Sooty 225 Thrasher, Brown 337 Sage 338 Thrush, Gray-cheeked 344 Hermit 342 Olive-backed 343 Swainson’s 343 Varied 340 Wood 341 Titmouse, Tufted 322 Towhee, Eastern 446 Green-tailed 445 Red-eyed 446 Rufous-sided 446 Spotted 446 Tropicbird, Red-billed 34 White-tailed 34 Yellow-billed 34 Turkey 141 Turnstone, Black 163 Ruddy 161 Veery 345 Vireo, Bell’s 363 Blue-headed 364 Hutton’s 363 Philadelphia 367 Red-eyed 366 Solitary 364 Warbling 368 White-eyed 362 Yellow-green 366 Yellow-throated 363 Vulture, Black 103 Turkey 102 Wagtail, White 354 Yellow 354 Warbler, Arctic 35] Audubon’s 382 Bay-breasted 389 Black-and-white 369 Blackburnian 387 Blackpoll 390 Black-throated Blue 379 Black-throated Gray 383 Black-throated Green 384 Blue-winged 371 ‘Brewster’s’ 371 Canada 404 Cape May 378 Cerulean 386 Warbler, Chestnut-sided 388 Connecticut 399 Golden-winged 370 Hooded 403 Kentucky 398 Kirtland’s 392 ‘Lawrence’s’ 371 MacGillivray’s 400 Magnolia 377 Mourning 399 Myrtle 380 Nashville 374 Orange-crowned 373 Palm 394 Parula 375 Pine 391 Prairie 393 Prothonotary 370 Tennessee 372 Townsend’s 383 Virginia’s 375 Wilsôn’s 403 Worm-eating 370 Yellow 376 Yellow-throated 388 Waterthrush, Louisiana 398 Northern 396 Waxwing, Bohemian 356 Cedar 357 Wheatear 348 Whimbrel 167 Whip-poor-will 259 Widgeon, American 74 European 73 Willet 174 Woodcock, American 164 European 165 Woodpecker, American Three-toed 283 Arctic Three-toed 282 Black-backed Three-toed 282 Downy 281 Hairy 280 Lewis’s 277 Northern Three-toed 283 Pileated 275 Red-bellied 276 Red-headed 276 White-headed 282 Wren, Bewick’s 330 Cafion 334 Carolina 331 House 328 Long-billed Marsh 332 Rock 335 Short-billed Marsh 334 Winter 329 Yellowlegs, Greater 174 Lesser 175 Yellowthroat, Common 401 Maryland 401 Ver a j f f i j f / & j j Ns RQ + PE à Vs & ‘al he ty ARR oe on ea SAS Te TANEN FA CRAN EAU ce ee Ma ne tp TE ay =e spiest see eS ply +: CNE od Ah iae CORTE # 4 > he ee < ase eee A wie ie’ ‘Les Oiseaux du Canada par W. Earl Godfrey Illustrations en couleurs de John A. Crosby Dessins de S. D. MacDonald -ns Sp ane ep p e ARR ARE IX Ne SE E Pas O — — MER DE TEHOUKOTSK- AW 5- LS ya 1 MAGNÇ Nour ô, . oP noig T pacsou Ne tes i . Le — f ng f Caman) DCE el | j D F noe ln. 5 q Pa VB % g | % § Uittauny } \ f a Colf, hein y a V ans | BAN À CP av ile Adélaïde Pi } i j i i y t mamen wee ne eee = MMM oM o Ml MM ae + Steep Roch . Fert uN, l À de me cA ue ü la Pluie f 17 £ 0 + FE AE D TR CEE RON SE MT EREE A - / Xe i / be CANADA ÉCHELLE 1:15.840.000 OU 250 MILLES AU POUCE MILLES 100 50 0 100 200 300 400 500 MILLES RS a G os) Ss a eS eS KILOMETRES 100 o 100 200 309 400 500 600 700 B00 KILOMETRES Capitale fédérale..........iss.s.sssssnrscceraersesnenertetns © Capitale provinciale...................... RP NAT Chemins de fer principaux........................... Chemins de fer d'accès aux ressourceS.......... ——— — me Lieux géographiques spéciaux...................................0 1965 D'HUDSON \ \ Pe a gr \ o= ate \ eo a ee \ if € mn" Be 2 pa” o r À ' ng?” \ gU \ poilue \ \ h : a At \ Œ « \ \ > % ry pod mini? \ rE # cafe a Là. si tar? it Ni pat ‘ NS \ f Me "A ÿ \ + pung a wn fi \ or et fy ae at Grandes. de la Hale Plavrakts T ue de ELLES NES NE alé RATE Les oiseaux du Canada La 5 À ogique National du Canada N° 203 Musée Bulletin + L*honorable Judy LaMarsh, C.P., C Secrétaire d'État N° 73 de la série biol Publié avec l'autorisation de 7 i ST, x =F CAE pm bn mel fear] Fr ‘ ou ii: NPE LL DEUST CS PPS de ee ete ent ae io Marie Ream a ere re o 4 ia iii | g me as À i r i Les o1seaux du Canada par W. Earl Godfrey Illustrations en couleur de John A. Crosby Illustrations en noir et blanc de S. D. MacDonald cy -5 P 3 2 = z. € [i y - > E dus y X + Ri € | $) _— NATIONAL MUSEUM OF CANADA MUSÉE NATIONAL DU CANADA . BIBRARY = BIBLIOTHÈQUE . Pek 220 | Ottawa 1967 ` à N P, de, sth’ | En vente chez l'Imprimeur de la Reine à Ottawa, et dans les librairies du Gouvernement fédéral: Ottawa: Édifice Daly, angle Mackenzie et Rideau Toronto: 221, rue Yonge Montréal: Édifice Æterna-Vie, 1182 ouest, rue Ste-Catherine Winnipeg: Édifice Mall Center, 499, avenue Portage Vancouver: 657, rue Granville ou chez votre libraire. Des exemplaires sont a la disposition des intéressés dans toutes les bibliothèques publiques du Canada. Prix $12.50 Prix sujet à changement sans avis préalable. N° de catalogue NM93-203F | ROGER DUHAMEL, M.S.R.C. ei | IMPRIMEUR DE LA REINE ET CONTROLEUR DE LA PAPETERIE | . be i J t F $ i x à | $ m p- l A i à = F js SE ES A e Table des matières U3 INTRODUCTION L'importance des oiseaux L’étude des oiseaux comme passe-temps La classification des oiseaux Les noms scientifiques Portée de l’ouvrage Le nom des oiseaux Les planches en couleur La description des espèces Les mensurations Les traits distinctifs sur le terrain Le chant L’habitat La nidification Distribution géographique Aire de dispersion au Canada Les sous-espéces Le baguage des oiseaux Remerciements O0 O0 O0 ON ANNANN Où Ua Un Un Un BR PW WH 11 LES OISEAUX DU CANADA 483 GLOSSAIRE 487 OUVRAGES DE RÉFÉRENCE CHOISIS LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS Planches 1 à 69, réparties dans le texte Cartes des aires de nidification, réparties dans le texte Illustrations 1 à 71, réparties dans le texte 493 INDEX Dessin de l'anatomie externe d’un oiseau (diagramme) Manteau / (comprend le dos) smmet de la tête ou calotte Scapulaires Front Le Gij S == ee Pennes (ou rémiges tertiaires) i f. Onglet » = Narine — r— \ p FH ae — ws >> Rémiges primaires Deg oo tare AT. Croupion Gorge — Tectrices sus-caudales Devant du cou Poitrine aE Rectrices ET | J\ Doigt postérieur Tectrices sous-caudales Flanc E Ventre ou abdomen SA Doigt externe Doigt médian Iris Tarse Doigt interne Pupille Palmure Pourtour des yeux Mandibule supérieure Raie médiane >— Langue Re Raie sourciliére ___—Mandibule inférieure FE ep Canes z Pourtour des yeux Auriculaires Moustache | Gorge Poitrine ns: Nuque N Dos \ Croupion \ Tectrices sus-caudales Tectrices sous-caudales Tarse Pourtour des yeux Rectrices Grandes sus-alaires Moyennes sus-alaires Petites sus-alaires Alula — : VE Moyennes tectrices primaires ~~ i -~ Tectrices primaires 6 Rémiges primaires | o — i Introduction L’importance des oiseaux Dans l’équilibre de la Nature, les oiseaux jouent un rôle primordial qu’on ne saurait apprécier à sa juste valeur. En effet, des multitudes d’oiseaux font sans cesse la guerre aux nuées d’insectes qui dévastent nos cultures et nos forêts ou qui nous causent toutes sortes d’ennuis. Certaines espèces d’oiseaux détruisent chaque année d’immenses quantités de graines de mauvaises herbes. Les oiseaux de proie font cons- tamment obstacle à la prolifération excessive des rongeurs nuisibles, les Buses et les Faucons durant le jour et les Hiboux et les Chouettes durant la nuit. Les Goélands et d’autres espèces d’oiseaux sont nécrophages et de ce fait rendent de précieux services. En saison, la chasse aux oiseaux gibiers offre à plusieurs milliers de Canadiens un sport salutaire qui, par ailleurs, fait vivre diverses industries: fabriques de fusils et de munitions, hôtellerie, confection de vêtements et entreprises de trans- port. Le Service canadien de la faune estime qu’en 1961 environ 344,900 chasseurs de gibier aquatique ont dépensé au Canada la somme de $27,258,470 pour ce seul genre de chasse. L'étude des oiseaux comme passe-temps, quel que soit l'endroit, est un divertissement des plus salutaire auquel s’adonnent des milliers de Canadiens en toute saison; leur nombre augmente sans cesse chaque année. Ils se servent de jumelles, de télescopes, d’un grand assortiment de livres d’ornithologie, de vêtements pour le plein air et de plusieurs moyens de transport. Beaucoup d’enthousiastes organisent l'itinéraire de leurs voyages d’agrément de façon à pouvoir visiter des endroits où ils espèrent observer des oiseaux intéressants. Une province entre autres, la Nouvelle-Écosse, a su inclure dans sa réclame touristique une liste des oiseaux qui se trouvent dans son territoire. On rapportait, il y a nombre d’années, que les touristes apportaient annuellement plus de $100,000 au village de Gaspé à cause de la colonie de Fous de Bassan de l’île Bonaventure, dans la province de Québec. Ce chiffre estimatif a sans doute augmenté au cours des dernières années. Les oiseaux rendent immensément plus agréable la vie de chaque jour et contribuent à notre sens de bien-être. Quoiqu'il soit impossible d’attribuer une valeur pécuniaire à l'observation la plus hâtive du Merle américain au prin- temps, du plumage d’un Aigle pêcheur, ou de la mélodie crépusculaire de la Grive solitaire, ces observations et une foule d’autres sont de nature esthétique et sont à la fois aussi réelles et aussi importantes que les considérations éco- nomiques. Il va sans dire que la majorité des oiseaux, aussi bien que leurs nids et leurs oeufs, sont protégés par la loi et qu'il est interdit de tuer ou de molester ces oiseaux. Cependant, il y a une saison de chasse pour plusieurs espèces d’oiseaux con- sidérés comme gibier. Par contre, quelques espèces jugées nuisibles à l’homme ne reçoivent aucune protection. L’étude des oiseaux comme passe-temps On estime que le nombre d’ornithologues amateurs sur ce continent varie entre deux et dix millions, le premier nombre étant probablement plus exact. L'étude des oiseaux est un passe-temps fascinant auquel peut s’adonner n’importe qui, sans distinction de sexe, d’âge ou de condition sociale. On peut observer les oiseaux sur son parterre, dans les champs et les boisés avoisinants, ou à l'étranger. Il en coûte peu et on peut y consacrer autant d’énergie qu’on le veut ou qu’on le peut. Même les malades peuvent observer les oiseaux aux mangeoires placées près des maisons, ou encore d’une voi- ture. Quel que soit l’endroit où il se trouve, l’ornithologue amateur trouve toujours une façon intéressante d'occuper ses loisirs. L'homme s’intéresse tout naturellement aux animaux: les oiseaux captent cependant l’attention de beaucoup plus de gens que tous les autres animaux. Les mammifères, les rep- tiles, les amphibiens et les poissons ne suscitent pas autant d'intérêt chez le public, parce qu'ils sont plus difficiles à observer; et, lorsqu’on les observe, c’est en petit nombre. Les insectes, au contraire, sont tellement nombreux et variés qu’ils confondent et découragent l'amateur. Les oiseaux sont suffisamment nombreux et différents et ils savent assez bien se dérober pour défier notre habileté à les identifier, sans toutefois nous causer trop d'ennuis. Leur arrivée et leur départ saisonniers rendent plus intéressante la succession des saisons. Leurs couleurs, leurs chants, leurs mouvements gracieux, leurs moeurs étonnantes, leurs modes de vie variés et leurs migrations mystérieuses sont autant de raisons de la grande popularité de ce passe-temps. ntifier les oiseaux avec exactitude et facilité sur un art qui s'acquiert avec de la pratique et de ‘expérience. Beaucoup d'amateurs qui s’adonnent à l'orni- hologie, préfèrent s'en tenir à cela. Ils considèrent l'identifi- cation comme un jeu qui consiste à identifier le plus grand nombre d'espèces durant une journée ou une année, ou à accumuler le plus grand nombre d'identifications au cours des années. Il est vrai que ce genre d'activité contribue peu au progrès de la science ornithologique, mais, comme les autres sports au grand air, il comporte beaucoup d’exercises salutaires et beaucoup d’agrément pour un grand nombre T9’ af 73° L’art d'ide + t rain es tp a > A un de gens. Bien que l’ornithologie soit une science très avancée, dont une multitude de problèmes de toutes sortes occupent sans cesse les professionnels, l’apport des amateurs sérieux et compétents est et a toujours été des plus utile. En effet, c’est grâce aux si nombreux amateurs qui ont contribué à appro- fondir les connaissances au sujet des oiseaux et de leur biologie en faisant des recherches de grande valeur, que la science ornithologique a tant progressé. Quelques-uns des meilleurs travaux ornithologiques ont été présentés par des médecins, des avocats, des dentistes, des administrateurs et des ménagères, pour n’en mentionner que quelques-uns. Un coup d'oeil sur la liste des gens auxquels l’auteur du présent ouvrage offre des remerciements, donne une idée du nombre des amateurs qui lui ont fourni des renseignements précieux. La classification des oiseaux On entend souvent parler des animaux et des oiseaux comme si ces derniers étaient des êtres tout à fait distincts et diffé- rents des animaux. Et pourtant, les oiseaux sont bien des animaux. Tous les organismes vivants sont soit des animaux soit des plantes; et les oiseaux ne sont certainement pas des plantes! Les oiseaux diffèrent des autres animaux sous bien des rapports, mais la différence la plus simple et qui en est d’ailleurs caractéristique, est qu'ils sont les seuls êtres vivants à être pourvus de plumes. Les oiseaux constituent donc une classe distincte d'animaux. Les biologistes ont imaginé un système ingénieux pour classifier tous les êtres vivants. Ce système est en usage dans le monde entier et c’est d’après lui que l’infinie variété des êtres vivants est subdivisée méthodiquement. Les organismes vivants sont d’abord répartis en deux grands règnes: le règne animal (ou les animaux) et le règne végétal (ou les plantes). Ces règnes se subdivisent en gro upe- ments successivement plus petits qui groupent les orga- nismes plus ou moins semblables. De cette façon, chaque 6 a _ tre vivant est raccordé à celui auquel il s’apparente le plus. _ Par exemple, un spécimen de Pinson chanteur de la Sas- atchewan, Melospiza melodia juddi, serait classifié de la thei Seeds eee: Te suivante: Fe. f De à" P e i Sous-phylum — Vertebrata (Vertébrés) Classe—Aves (Oiseaux) Ordre—Passeriformes (Passériformes) Famille—Fringillidae (Fringillidés) Genre- Melospiza Espèce- melodia Sous-espèce-juddi Les noms scientifiques Les noms scientifiques sont formés de mots lati dérivés du latin et du grec, ou, moins oee p mots dérivés d’une autre langue. Parmi leurs grands aval tages, le principal est qu’ils sont universellement compris. Chaque nom scientifique, toujours imprimé en italiques, est formé de deux ou trois mots. Le premier est le nom du genre qui s’écrit toujours avec une majuscule. Le deuxiéme est le nom de l’espèce, et le troisième s’il y a lieu, celui de la sous-espèce. Les mots qui caractérisent l’espèce et la sous- espèce s’écrivent foujours sans majuscule. Le genre groupe une ou plusieurs espèces étroitement apparentées qui ont en commun certains caractères, qui les distinguent ainsi d’espèces appartenant à d’autres genres. Les noms génériques permettent donc de reconnaître les affinités qui existent entre les diverses espèces. Par exemple, nous savons de prime abord que Dendroica auduboni (Fauvette d’Audubon) a des affinités plus grandes avec Dendroica coronata (Fauvette à croupion jaune) qu’avec Mniotilta varia (Fauvette noire et blanche); et ce, parce que les formes auduboni et coronata appartiennent toutes deux au méme genre Dendroica. Les populations nicheuses de quelques espéces, pas toutes, ont acquis des différences de coloration ou de taille à l’inté- rieur de territoires géographiquement limités dans l’aire de dispersion générale de l’espèce. Ces caractères particuliers permettent de différencier chacune de ces populations et de délimiter leur aire de dispersion. Dans ce cas, le nom scientifique est composé de trois termes, le troisième étant le nom de la sous-espèce. Par exemple, les Fauvettes à croupion jaune qui nichent dans la partie nord-ouest de l’aire de dispersion de cette espèce, sont en général de plus grande taille et les taches noires de la poitrine sont généralement moins prononcées que chez les sujets nichant dans les Prairies et dans l’est de l’Amérique du Nord. On peut donc diviser cette espèce en deux sous-espèces, Dendroica coronata hooveri McGregor dans le nord-ouest et Dendroica coronata coronata (Linnaeus) dans le reste de l’aire de nidification, Remarquer que le nom de l’auteur d’une espèce ou d’une sous-espèce suit ce nom scientifique sans aucune ponctuation et qu’il ne s’écrit pas en italiques. Dans les cas où l’espèce ou la sous-espèce sont maintenant classées dans un genre autre que celui où elles furent placées à l’origine lors de leur description, le nom de l’auteur se place entre parenthèses. Portée de l’ouvrage L'auteur traite dans cet ouvrage de toutes les espèces qui se trouvent au Canada, ou qui s’y sont rencontrées jusqu’au ler janvier 1964, soit 518 espèces. L’A.O.U. Check-list of North American Birds (5e éd.) considère trois formes comme des espèces entières; elles sont ici groupées avec d’autres espèces. Le même organisme reconnaît à une forme le rang d’une sous-espèce, tandis qu’ici, cette sous-espèce a le rang d’une espèce entière. Alors, selon la classification adoptée par l’A.O.U., on obtiendrait deux espèces de plus au total. Au moins un spécimen capturé au pays confirme la mention au Canada de presque toutes les 518 espèces. Dans un seul cas, il n’y a aucune mention de capture dans les limites du Canada, mais cette espèce, le Harle piette, est très distinctive et il en existe d’excellentes photographies. Sur la seule évidence d’observations ou de preuves plus ou moins fondées, l’auteur mentionne vingt espèces supplé- mentaires, qui sont considérées comme hypothétiques, et, de ce fait, placées entre parenthèses. Il est fait mention, dans la documentation, de quelques autres espèces censées se ren- contrer au Canada, mais l’auteur ne reconnaît pas le bien- fondé de ces mentions. Afin d’éviter à l’avenir des erreurs concernant deux espèces, le Pétrel tempête et le Cormoran à face rouge, qui sont mentionnés erronément dans quelques ouvrages, l’auteur a cru bon d’élucider le cas de leur mention comme oiseaux du Canada. Le nom des oiseaux Les noms français, anglais et scientifiques donnés ici aux diverses espéces ont été obtenus a la fois des meilleures et des plus récentes sources. Les noms scientifiques et anglais sont généralement ceux que préconise la liste de référence intitulée Check-list of North American Birds (5e édition, 1957) de l’ American Ornithologists’ Union, qui est l’autorité supréme en taxonomie et en nomenclature ornithologique sur ce continent. Conformément aux principes de la liste de référence de l’A.O.U. et d’autres ouvrages non moins impor- tants, l’°emploi de noms français ou anglais pour déterminer les sous-espèces a été discontinué. L’ordre des espèces est celui de la liste de référence de l’A.O.U. (Se éd.). Les membres du comité de rédaction de la cinquiéme édition de la liste de référence crurent opportun de changer quelques noms anglais. Ces nouveaux noms sont adoptés ici, et ils devraient étre employés par tous les ornithologues anglophones dans leurs ouvrages traitant des oiseaux nord-américains. Les anciens noms figurent entre paren- thèses, mais leur emploi est à déconseiller. Dans très peu de cas, les noms anglais diffèrent légèrement de ceux de la liste de référence de l’A.O.U., mais la différence est telle qu’elle ne saurait provoquer aucune confusion. Par exemple, Robin, dans la liste de référence, s’appelle ici American Robin pour le distinguer des autres Merles du monde. La liste de référence de l’A.O.U. regarde comme des espèces entières Branta nigricans, Chen hyperborea et Buteo harlani; ici, elles sont considérées comme conspécifiques avec, respectivement, Branta bernicla, Chen caerulescens et Buteo jamaicensis. Larus argentatus thayeri de la liste de référence de l’A.O.U. obtient le rang d’une espèce distincte: Larus thayeri. En français, l’usage veut que le nom générique, quelle que ~ soit sa position dans le nom vernaculaire, ainsi que tout autre mot, nom ou adjectif, placé au commencement du nom | vernaculaire, s’écrive avec une majuscule; par exemple, on écrit: un Grand Morillon, un Grand Duc, une Fauvette jaune, un Grand Puffin et un Puffin fuligineux. Aussi, il est recommandé d’écrire avec une majuscule les termes de nature générale qui ont une trés grande portée comme les Huarts, les Fauvettes, les Pinsons, les Parulidés et les Falconiformes. Les noms vernaculaires français employés dans le texte sont ceux qui figurent dans Noms des oiseaux du Canada: Noms français, anglais et scientifiques (2e édition, 1961, Service canadien de la faune, Ottawa, 20 pages). Dans un ou deux cas d’espèces accidentelles au Canada, il a fallu em- ployer un nom français qui avait antérieurement été employé par d’autres auteurs parce que l’ouvrage précédemment cité ne contenait pas le nom français de ces espèces. Dans le cas de l’Aethia pusilla, un nouveau nom français a été créé. Les planches en couleur L'artiste J. A. Crosby a peint en couleur 431 espèces qui se rencontrent régulièrement au Canada. On ne pouvait na- turellement représenter tous les plumages, mais l’utilisation simultanée des planches et des descriptions devrait faciliter l'identification des espèces. Le numéro de la planche qui illustre une espèce donnée, est indiqué au début de la des- cription de cette espèce. Les planches et les descriptions se complètent mutuellement; on devrait toujours les utiliser simultanément pour identifier les espèces inconnues. La description des espèces L’abréviation L., au début de chaque description, représente la longueur totale de chaque espèce, en pouces. On prend cette mensuration depuis le bout du bec de l’oiseau jusqu’au bout de sa queue, en le plaçant sur le dos, le bec parallèle à la règle, tout en prenant soin de ne pas trop étirer le cou du spécimen. On ne doit, cependant, jamais prendre cette mensuration sur des spécimens préparés en peau. Bien que cette mensuration n’ait pas une grande valeur scientifique, elle donne une idée de la taille relative des espèces. La plupart des oiseaux offrent des variations de plumage qui correspondent à l’âge, au sexe, à la saison ou aux phases de coloration. Chez quelques espèces, comme la Mésange à tête noire, la variation est très peu prononcée, tandis que chez d’autres, la gamme des variations est très étendue (p. ex., le Goéland argenté, l’Oie blanche). L'auteur se borne à décrire les plumages les plus fréquents; c’est qu’il aurait été impossible de décrire tous les plumages ou toute la gamme de variation des plumages dans un ouvrage de cette enver- gure. Bien que l’auteur ait fait usage de termes descriptifs simples aussi souvent que possible, il lui a fallu dans certains cas employer des termes techniques qui sont à peu près indispensables. Ces termes sont définis dans le glossaire: 5 mais on les retrouvera aussi sur le dessin de l'anatomie externe de l'oiseau, en page 00. Les ornithologues débutants feront bien de se rappeler quelques principes sur les plumages et la mue des oiseaux. Le plumage des adultes, mâles et femelles, chez quelques espèces comme la Mésange à tête noire et le Pinson chan- eu est presque identique. Chez plusieurs autres, comme le ferle américain et le Junco ardoisé, la femelle a un plumage a quoique sensiblement plus terne. Chez d’autres enfin, la femelle est entièrement différente du mâle et ses couleurs sont moins éclatantes, comme chez le Carouge à épaulettes, le Vacher, le Pic de Williamson et le Bec-croisé à ailes blanches. Chez la plupart des espèces où le mâle diffère de la femelle, c’est en général la femelle qui a des couleurs plus ternes et qui est plus petite. Rarement rencontre-t-on des femelles plus grosses et d’un coloris plus brillant que les mâles, mais c'est pourtant ce qui se produit chez les Phalaropes. La femelle de nos rapaces diurnes et nocturnes est généralement plus grosse que le mâle. Quelques espèces comme le Goglu, le Tangara écarlate et le Pinson noir et blanc, dont le mâle est très brillamment coloré durant la période de nidification, subissent, tard à lété, une mue qui transforme complètement leur apparence ; leur plumage devient alors aussi terne que celui de la femelle. Le premier plumage de la plupart des oiseaux est un duvet qu'ils portent à l’éclosion ou qu’ils acquièrent peu après. Le jeune subit alors une succession de mues et de plumages, dont la durée varie d’une espèce à l’autre, jusqu’à ce qu'il acquière le plumage de l'adulte, aussi appelé «plumage définitif». Le terme plumage juvénal est souvent employé dans les descriptions. Le plumage juvénal est celui qui succède immédiatement au duvet et il n’a en général qu’une courte durée. Il ne faut pas confondre le terme juvénal avec le terme juvénile qui s ‘applique à tout oiseau qui n’en est pas encore à l'âge adulte, ainsi qu’à son plumage, quel qu’en soit le degré de développement. I] prend environ trois mois à quelques oiseaux comme l’Alouette cornue pour revêtir leur plumage définitif qui apparaît à la fin du premier été ou au début du premier automne: d’autres, comme Je Goglu, revêtent ce plumage à la fin du premier hiver ou au début du printemps. Le plumage définitif se fait attendre tard le deuxième été chez certains oiseaux comme le Gros-bec à poitrine rose. I] en prend environ 314 ans au Goéland argenté et 5 ans ou plus à l’Aigle à tête blanche pour revêtir leur plumage définitif. | La majorité des oiseaux adultes renouvellent leur plumage | au moins une fois l'an, par une mue qui est le processus par | lequel les plumes tombent puis repoussent, Ce phénomène | survient à la fin de l'été ou au début de l'automne. Beaucoup d'autres espèces subissent une mue supplémentaire qui est ~ partielle et a lieu tard l'hiver ou au début du printemps, Quelque temps avant la pariade. Un petit nombre d’espèces 5 fees le Pinson à queue aiguë et le Goglu ont deux mues a = L'albinisme, ou laiit de couleur dans les plumes nor- ir a colorées, est causé par le développement incom- -piet du pigment; il s'ensuit que les plumes sont blanches. Ce | phdoomin peut être complet ou partiel. L'état contraire, qu'on nomme mélanisme, est causé par un développement excessif du pigment noir et il produit un plumage excessive- ment foncé. Ce cas est beaucoup moins fréquent que l’albinisme. Les mensurations L'auteur donne pour les mâles adultes les mensurations en millimètres de l’aile, de la queue, du culmen exposé et du tarse, tandis que pour les femelles, celles de l’aile seulement Fig. 1 Longueur de l’aile Dix mâles et dix femelles furent généralement mesurés. Les deux extrêmes de la série mesurée sont donnés, tandis que la moyenne est indiquée entre parenthèses. A moins que la provenance des spécimens mesurés ne soit indiquée, toutes Fig. 2 Longueur de la queue les mensurations proviennent des spécimens canadiens de la collection du Musée national du Canada. S’il y a plus d’une sous-espèce au Canada, le nom de la sous-espèce mesurée apparaît. Les méthodes employées sont celles que recom- mandent Baldwin, Oberholser et Worley (1931, Sci. Pub., Cleveland Mus. Nat. Hist., Vol. 2, pp. i-ix, 1-165). Fig. 3 Longueur du culmen exposé Aile: La longueur de l’aile fermée se mesure sur l’aile fermée depuis le point le plus antérieur de l’articulation entre le radius-cubitus et les métacarpes, jusqu’au bout de la plus longue primaire. Pour cette mesure, il ne faut pas aplatir l'aile (fig. 1). Queue: La longueur de la queue se mesure depuis le point où les plumes émergent de la peau, entre les deux plumes centrales, jusqu’au bout de la plus longue rectrice (fig. 2). Culmen exposé: Cette mensuration est l’espace en ligne droite entre le bord de la couverture de plumes du front, sur le culmen, et le bout du bec. En fait, c’est la corde du culmen exposé. Le compas a pointes séches est le meilleur instru- ment pour prendre cette mensuration (fig. 3). Fig. 4 Longueur du tarse Tarse: Cette mensuration, prise à l’aide d’un compas à pointes séches, est la longueur entre le point médian a l'arrière du talon et la partie la plus distale de la dernière écaille complète ou l’articulation du tarse avec /’avant du doigt médian (fig. 4). Les traits distinctifs sur le terrain Les traits distinctifs sont les particularités qu’il faut chercher à reconnaître pour distinguer chaque espèce sur le terrain, avec rapidité et précision, d’autres espèces qui lui ressem- blent. Par exemple, qu’est-ce qui distingue un Huart à collier d’un Huart arctique, ou un Cormoran à aigrettes d’un Cormoran pélagique? Le lecteur, assume-t-on, peut établir la différence entre un Huart, un Cormoran et un Canard. Le débutant doit apprendre à distinguer entre les espèces d’une même famille et celles de telle ou telle autre famille. En étudiant les planches en couleurs et la brève description de chaque famille, il saura bientôt distinguer rapidement un Huart d’un Grèbe, un Cormoran d’un Anatidé (Canard, Oie ou Cygne), ou une Fauvette d’un Viréo ou d’un Pinson. Le chant La description du chant des oiseaux figure d’ordinaire dans l'exposé des traits distinctifs sur le terrain, parce que le chant des oiseaux est un moyen très efficace de les localiser et de les identifier sur le terrain. La plupart des espèces (pas toutes) sont faciles a identifier par leur cri ou leur chant, si l’observateur a de l’expérience et l’ouïe fine. Il est inutile de mentionner que Je débutant doive se familiariser avec le chant des oiseaux aussi rapidement que possible. I] est ici impossible de représenter par des mots le chant des oiseaux avec quelque exactitude. Le mieux est de sug- gérer le rythme et les syllabes qui peuvent rappeler à l’audi- teur le chant de chaque espèce. L’auteur décrit seulement le chant le plus commun et le plus distinctif de certaines espèces pour en faciliter l’identification. On peut obtenir à bon compte, de différents fournisseurs, des disques d’excellente qualité sur lesquels sont enregistrés les chants de la plupart de nos oiseaux. Il n’y a pas de moyen plus facile d’apprendre à reconnaître un oiseau à son chant. De toute façon, il est très important d’apprendre à faire la distinction entre les différents chants, peu importe la mé- thode utilisée; en effet, l’observateur familier avec les chants a plus de succès et se divertit d’autant plus qu'il sait les reconnaître facilement. L’habitat Les oiseaux ne sont en aucune façon dispersés d’une manière uniforme dans leur aire de dispersion. Chaque espèce a ses préférences particulières quant au genre de territoire qu’elle fréquente; c’est un complexe écologique qui remplit le mieux les exigences vitales de l’espèce dans son milieu. Ce milieu complexe est ce qu’on nomme l’habitat. Les préférences de chaque espèce pour un genre particulier d'habitat sont héréditaires. Ainsi, les terrains à découvert attirent l’ Alouette cornue, tandis qu’elle évite la forêt; le Grimpereau brun, au contraire, préfère la forêt et fuit les terrains à découvert. Le mode de dispersion de l’espèce dans l’aire de distribution générale est souvent compliqué et la densité des peuplements varie selon la disponibilité d’habitats favorables. L’auteur fait un exposé sommaire des préférences écolo- giques de chaque espèce qui se rencontre régulièrement au Canada. Ces données sont nécessairement rudimentaires, vu l'immense étendue du pays et la grande variété des conditions écologiques qui peuvent s’y rencontrer. Des termes aussi vagues que «forêt coniférienne parvenue à maturité» ou «forêt de feuillus de repousse» ont l’avantage d’être compris par tous. La nidificatien L'auteur inclut des données sur la nidification de la plupart des espèces qui nichent au pays. Pour les périodes d’incuba- tion, il cite l’auteur qui les a publiées, ou, dans le cas de documentation inédite, la personne qui les a fournies. Distribution géographique Une bréve esquisse de la distribution géographique des espèces délimite l’étendue de leur zone de reproduction et d’hivernage dans I’hémisphére occidental. Cette esquisse relie la partie canadienne de la zone de reproduction avec les autres parties du monde et indique l'endroit où les oiseaux hivernent lorsqu'ils quittent le pays à l'automne. Aire de dispersion au Canada L'auteur présente sous ce titre un résumé de l’aire de disper- sion telle qu'on la connaît au Canada. Il indique l'étendue de la zone de reproduction dans les grandes provinces et dans les territoires, en nommant les stations de nidification et en faisant ressortir les localités périphériques. Dans les parties de laire de dispersion où l'espèce est commune, l'auteur ne mentionne qu’une ou deux stations, plutôt que de tenter de donner une liste complète de toutes les stations de nidification connues. CS Fig. 5 Explication des termes géographiques employés dans la délimitation des aires de dispersion Les données employées dans la délimitation de l’aire de dispersion sont d’origine trés variée; bien que la majorité de ces données aient été publiées, quelques-unes sont inédites. L'auteur a fait l’analyse de chacune d’elles avant de les employer et croit qu’elles sont toutes dignes de foi. Au début, il a cru utile de donner une référence pour toutes les données employées, mais il s’avéra plus tard impossible de le faire dans un ouvrage de cette envergure. L’auteur pourra indiquer, sur demande, l’origine des données de dispersion ou autres. Des cartes géographiques montrent la zone de dispersion | au Canada de la plupart des espèces qui y nichent. Les points bs d'interrogation indiquent des aires de nidification probables i ee mais non confirmées. L’absence d’une telle carte signifie que 3 Pay de dispersion de l’espéce en cause est très restreinte au ten à l'usage le plus récent, l’auteur n’a pas ee employé de noms vernaculaires pour déterminer les sous- ~ Cspèces, Il consacre un paragraphe aux sous-espèces pour toutes les espèces ainsi subdivisées, qui se rencontrent régu- lièrement au Canada. Si une espèce n’est que de passage au Canada ou ne s’y rencontre qu’accidentellement, il n’est fait mention des sous-espèces que sous le titre «Dispersion occasionnelle au Canada». Dans les cas où il n’est fait men- tion d’aucune sous-espèce, le lecteur peut présumer que l'espèce n’a pas de sous-espèce reconnue. Le baguage des oiseaux Le baguage des oiseaux, qui consiste à poser à la patte de chaque oiseau une bague numérotée, relève au Canada du Service canadien de la faune, qui collabore avec |’ United States Fish and Wildlife Service. En marquant ainsi les oiseaux, les ornithologues peuvent accumuler une foule de renseignements utiles qu’ils ne pourraient obtenir autrement. Quiconque trouve un oiseau mort ayant une bague à la patte, doit enlever cette bague et la faire parvenir au Service canadien de la faune, à Ottawa (Ontario). Si l’oiseau n’est que blessé, i/ ne faut pas enlever la bague, mais prendre note du numéro qui s’y trouve et rendre la liberté à l’oiseau bagué. Dans tous les cas, on mentionnera la date et l’endroit de la capture, la manière dont l’oiseau aura été capturé et le nom de la personne qui aura fait la capture. On lui fera éventuellement savoir quand, où et par qui l’oiseau en question a été bagué. Toute bague trouvée à la patte d’un Pigeon biset ou domestique ou le numéro de cette bague sont sans valeur pour le Service canadien de la faune; il est donc inutile de lui adresser une telle bague ou son numéro. Remerciements Les illustrations en couleur sont l’oeuvre de John A. Crosby. Stewart D. MacDonald a dessiné les illustrations en noir et blanc et doit être complimenté du soin méticuleux apporté lors de la préparation des cartes de distribution. Henri Ouellet a préparé toutes les mensurations, sauf la longueur totale et quelques autres mensurations où le nom de leur auteur est mentionné; il a aussi rassemblé beaucoup de renseignements utiles, d’origine variée et pour la plupart inédits, sur la distribution géographique des oiseaux du sud et du centre de la province de Québec; il a de plus prêté son concours de maintes façons. Mlle V. M. Humphreys a fait l’analyse préliminaire d’un bon nombre de données diverses. L'auteur s’est librement servi de données générales pu- bliées ailleurs, comme c’est l’usage pour un ouvrage de cette nature, Quant aux mensurations qui n’ont pu être prises sur les spécimens du Musée national du Canada, l’auteur s’est servi des données de Ridgway et Friedmann (1901-1950). Pour la distribution géographique hors du Canada, la Check-list of North American Birds (1957, 5e éd.) de 1'A.0.U. a servi de référence principale. L'auteur tient à remercier les nombreuses personnes qui lui ont fourni des données de toutes sortes, comme des manuscrits, des listes régionales, des photographies et des spécimens: John W. Aldrich, A. E. Allin, James L. Baillie, Jr., A. W. F. Banfield, Fred G. Bard, C. O. Bartlett, Jean Bédard, A.-E. Bourguignon, P. W. P. Browne, E. W. Cal- vert, Austin W. Cameron, J. Mitchell Campbell, Raymond Cayouette, Roland C. Clement, F. Graham Cooch, Fred N. Cowell, I. McT. Cowan, Albert R. Davidson, Alex. Dzubin, R. York Edwards, A. J. Erskine, Richard Fyfe, J. B. Gollop, J. E. V. Goodwill, Charles J. Guiguet, Donald R. Gunn, Francis Harper, R. D. Harris, E. O. Hohn, le capitaine Eric Holdway, Harold V. Hosford, C. Stuart Houston, Mlle Mary F. Jackson, J. R. Jehl, Hamilton M. Laing, feu A. G. Lawrence, Mme Louise de K. Lawrence, Harrison F. Lewis, Hoyes Lloyd, T. M. Lothian, James K. Lowther, Harry G. Lumsden, R. H. MacKay, Andrew H. Macpherson, Lloyd B. Macpherson, S. D. MacDonald, C. D. MacInnes, T. H. Manning, Patrick W. Martin, Mme Hettie Miller, Willett J. Mills, Hugh C. Monahan, David A. Munro, Robert W. Nero, Jacques Normandin, Harry C. Oberholser, Henri Ouellet, Réginald Ouellet, Ralph S. Palmer, David F. Parmelee, Theed Pearse, Harold S. Peters, Stuart S. Peters, Mlle Hazel Petty, Bruce C. Pigot, G. A. Poynter, Mme Helen Quilliam, A. L. Rand, Chandler S. Robbins, J. F. Roy, L. S. Russell, W. Ray Salt, Douglas C. Sadler, D. B. O. Savile, F. H. Schultz, Donald A. Smith, Neal G. Smith, W. John Smith, L. L. Snyder, J. D. Soper, W. Austin Squires, George M. Stirrett, Richard W. Sutton, l’abbé René Tanguay, John S. Tener, Lewis Mcl. Terrill, Leslie M. Tuck, Robie W. Tufts, Stanley E. Vass, Lawrence H. Wal- kinshaw, Sam Waller, Alexander Wetmore, A. L. Wilk, Mile Audrey E. Wilson, V. C. Wynne-Edwards, et beaucoup d’autres. L'auteur est aussi reconnaissant à M. Ed. M. Harrison, de la Western Society of Vertebrate Zoology, Los Angeles (Californie), de lui avoir permis d’examiner les notes de feu John R. Cruttenden. C’est grace à l’aide conjointe apportée par M. Henri Ouellet, étudiant en ornithologie au niveau doctoral, Montréal, et par M. Hervé Bernard, chef de la Division de traduction du ministère du Nord canadien, que cette publi- cation a été aussi minutieusement traduite. Qu'ils en soient sincèrement remerciés. Ordre Gaviiformes—Huarts Famille Gaviidae—Huarts Nombre d’espéces en Amérique du Nord, 4; au Canada, 4. Les Huarts sont de grands oiseaux qu’on voit ordinaire- ment nager à l’eau libre. Ils plongent souvent. Leur corps est plus gros que celui des Grébes et de la plupart des Canards, mais leur cou est plus court que celui des Oies. Lorsqu’ils volent, leurs pattes dépassent leur courte queue et leur cou est légérement incliné vers le bas, ce qui les fait paraitre bossus. Leur bec est droit et trés pointu, jamais crochu au bout comme celui des Cormorans et des Becs- scies, et trés différent de celui des Canards et des Oies. Ils n’ont jamais de créte sur la téte. Leur plumage est compact et luisant, velouté prés de la téte et du cou. La queue est trés courte, raide et bien mieux développée que chez les Grébes. Ils ont quatre doigts; les trois doigts antérieurs sont entièrement reliés par une membrane, tandis que chez les Cormorans, les quatre doigts sont réunis entre eux par une membrane, et que chez les Grèbes, les doigts sont lobés au lieu d’être palmés. Les Huarts sont d’excellents nageurs et plongeurs: lorsqu'ils plongent, ils piquent de la tête dans l’eau, en se donnant un élan de tout le corps. Ils évoluent rapidement sous l’eau, d’ordinaire par un mouvement des pieds seule- ment, mais parfois ils se servent aussi de leurs ailes, par- ticulièrement pour accélérer ou pour virer. Comme les autres espèces de plongeurs, les Huarts peuvent demeurer submergés assez longtemps, grâce à certaines adaptations de leur physiologie sanguine et des réactions chimiques in- tramusculaires. Ils peuvent nager à fleur d’eau, à demi sub- mergés, ou s’enfoncer lentement sous l’eau en modifiant leur poids spécifique par compression de leur plumage et par expulsion de lair de leurs poumons. Ils se nourrissent en grande partie de poissons qu’ils capturent en les poursuivant sous l’eau. Les Huarts se meuvent maladroitement sur le sol ferme parce que leurs pattes saillissent à l’arrière. Sur le sol ferme, ils se meuvent en rampant sur la poitrine et en faisant des bonds comme une grenouille ou ils avancent laborieusement en posture mi-dressée, en s'appuyant sur leurs tarses. Ils viennent rarement à terre, sauf pour nicher. Ils font leur nid près de l’eau, de sorte qu’ils peuvent y retourner rapidement et sans effort. Trois des quatre espèces de Huarts ne peuvent prendre leur envol à partir de la terre ferme; même de la surface de l’eau, ils ne s’envolent qu’aprés avoir parcouru une bonne distance et avec beaucoup d'efforts. En l'air, leur vol est rapide et direct. Durant la mue, les Huarts sont in- capables de voler parce que leurs plumes rigides, les rémiges, tombent toutes en même temps. Chez les adultes du Huart commun, du Huart à bec jaune et du Huart arctique, cette mue se produit tard l'hiver; chez le Huart à gorge rousse, elle a lieu à l’automne. HUART À COLLIER (Common Loon) — Gavia immer (Brünnich) Pl. 1. L., 28.0 a 35.0 po. Les mâles et les femelles sont identiques. Ce grand Huart a le bec droit et régulièrement effilé. L’adulte, en été, a la tête et le cou noirs avec un lustre verdâtre; un collier blanc incomplet sur le cou et une bande blanche en travers de la gorge: le bec noir; le dos noir fortement tacheté de points blancs en damier et le ventre blanc. L’adulte, en hiver, a la partie supérieure du corps gris foncé; le bout des plumes dorsales gris pâle; le bas des joues, la gorge, la partie supérieure du cou, la poitrine et le ventre, blancs; et le bec, grisâtre. L’adulte conserve quelquefois certains éléments du plumage d’été, ce qui donne au cou et à la tête un aspect tacheté de noir et de blanc. Le jeune, le premier hiver, ressemble à l'adulte dans sa livrée hivernale, mais la gorge et le haut du cou sont plus ou moins parsemés de taches brunâtres: son bec plus court est couleur de corne, avec du noir sur l’arête du bec. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 339.0-381.0 (360.9): tarse, 87.0-96.2 (92.9); culmen exposé, 72.5-90.1 (81.5) mm. La femelle adulte: aile, 315.8-360.0 (337.9); tarse, 80.0-91.0 (86.3); culmen exposé, 73.0-86.0 (79.9) mm. L'identification sur le terrain. C'est un grand Huart à grosse tête. L’adulte en été a la tête toute noire, ce qui le distingue du Huart à gorge rousse et du Huart arctique qui ont tous deux du gris par endroits sur la tête. Il est très semblable au Huart à bec jaune, mais son bec droit est noir. L’adulte et le jeune en hiver sont semblables, gris en dessus et blancs en dessous. Le Huart commun est un oiseau plus grand que le Huart arctique et le Huart à gorge rousse: son bec est nettement plus gros que celui de ces derniers. II a le bec droit et robuste, et non pas légèrement retroussé comme chez le Huart à gorge rousse ou le Huart à bec jaune. L’habitat. Les adultes vivent sur les lacs d’eau douce et sur 11 — quelques grandes rivières, au printemps, en été et en au- PLANCHE 1 tomne, aussi longtemps que l’eau demeure libre de glace. En | hiver, on les rencontre sur les grandes étendues d’eau douce 1 Huart à collier, près de la côte ou près des rivages de la mer. Les juvéniles a) adulte en plumage fréquentent les eaux salées des côtes en toute saison, moins d’éte | souvent les étendues d’eau douce. b) juvénile, lors de son La nidification. Le nid est situé près de l’eau, de préfé- premier hiver rence dans une ile, aussi sur les grèves des étendues d’eau douce. Il est composé d’un amas de matières végétales en 2 Huart à gorge rousse, décomposition; quelquefois, les oeufs sont déposés dans a) adulte en plumage une simple dépression sur une hutte de rats musqués, ou d’hiver encore tout simplement sur le sol. Il y a d'ordinaire deux b) adulte en plumage oeufs tachetés de noirâtre ou de brunâtre et dont la couleur d’été de fond varie entre le vert olive et le brun olive. L’incuba- tion exécutée par les deux parents dure 24 jours (Olson et 3 Huart à bec jaune, adulte Marshall). Les poussins abandonnent le nid aussitôt que en plumage d’été leur duvet a séché: On ne rencontre habituellement qu’un couple de Huarts communs sur chaque lac, quoiqu’on puisse 4 Huart arctique, observer deux couples ou plus sur les lacs d’une certaine a) adulte en plumage étendue. d’été Distribution géographique. Le Huart commun niche dans b) adulte en plumage le nord de l'Alaska, l’ouest et le sud du Mackenzie, le sud du d’hiver Keewatin, le nord du Manitoba, le nord de l'Ontario, le centre de l’île Baffin, le Groenland et l'Islande, et au sud jusqu'au nord-est de la Californie, au nord-ouest du Mon- tana, dans le Dakota du Nord, au nord de l'Illinois, au nord de l'Ohio, au nord de l’État de New York, au New Hampshire et au Maine. Il hiverne principalement le long des côtes, depuis le sud de l’Alaska jusqu’à la Basse- Californie et depuis Terre-Neuve jusqu’à la Floride et au Texas: il hiverne aussi parfois dans le sud des Grands lacs et depuis les îles Britanniques jusqu’à l’ouest de la Médi- terrannée. Aire de nidification du Huart à coilier L’aire de dispersion au Canada. Le Huart commun niche dans le nord du Yukon, l'ouest et le sud du Mackenzie (le delta du fleuve Mackenzie, l’ouest du Grand lac de l’Ours et au Grand lac des Esciaves), le nord de la Saskatchewan, le nord du Manitoba, le nord de l'Ontario, le centre de l’île 12 Aà Ameen A MM MPANITNI ATANA AM NaAMAaANA popra > > >A sær LL LS = 2b 1 i 1 1 f l if | i | | ia a | iP m” j i PLANCHE 2 1 Grèbe jougris, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’hiver 2 Grèbe à bec bigarré, a) juvénal b) adulte en plumage d’été 3 Grébe a cou noir, a) adulte en plumage d’été b) plumage d’hiver 4 Grébe cornu, a) plumage d’hiver b) adulte en plumage d’été 5 Grèbe de l’Ouest Baffin (baie Cumberland), et vers le sud, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (mais rare dans les îles côtières au nord du bassin Reine-Charlotte), au sud-ouest et à l’est central de l’Alberta (absent de la partie sud-est), au centre sud de la Saskatchewan (colline Moose, lac Crescent, mais absent de la plus grande partie des prairies méridionales), au sud du Manitoba, au sud de l’Ontario (mais présentement absent de beaucoup de lacs dans la partie trés populeuse du sud), au sud du Québec, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du- Prince-Edouard, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve. On a signalé sa présence en été dans les terrains découverts et sur la côte de l’est du Mackenzie et du Keewatin, mais il n’est pas prouvé qu’il y niche. Même si l’on a prétendu qu’il niche dans le nord de l’île Baffin, ce fait reste encore à confirmer. Des données plus précises sont nécessaires pour délimiter plus exactement la zone de nidification du Huart à collier et celle du Huart à bec jaune, spécialement quant à la région où leurs zones de nidification sont adjacentes ou chevauchent. Il émigre à travers presque tout le sud du Canada et à travers le nord du Yukon (rivière Porcupine). Il hiverne sur la côte de la Colombie-Britannique et sur la côte atlantique de Terre-Neuve, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince- Édouard et de la Nouvelle-Écosse, très rarement sur les lacs Érié et Ontario (Toronto). Observations d’intérêt particulier. Aussitôt après le dégel des lacs de l’intérieur, le Huart à collier revient y nicher. Bien que sa zone de nidification soit très vaste au Canada, il est maintenant restreint aux endroits les plus reculés et sa population est clairsemée. On rencontre ordinairement sur chaque lac un couple de Huarts à collier, bien que deux ou même plusieurs couples puissent s’observer sur des lacs de grande étendue. La vocalisation et la pariade offrent un spectacle fascinant sur les lacs où ils nichent. Les Huarts à collier sont des parents attentifs et au moins l’un d’eux s’occupe des jeunes qui peuvent s’envoler de leur lac natal environ dix ou onze semaines après l’éclosion. Le gel oblige les adultes et les jeunes à s’envoler vers les côtes où ils hivernent. Les jeunes demeurent à l’eau salée jusqu’à ce qu’ils aient atteint leur maturité; ils retournent probable- ment dans la zone de nidification au cours du troisième printemps. Le Huart à collier a un cri très varié qu’on qualifie suc- cessivement d’affolant, de lugubre, d’affreux, d’admirable et d’émouvant, et qui est fort et porte loin. Il y a trois modes fondamentaux: 1° un gai trémolo, 2° un loulement inquié- tant, et 3° un cri plaintif qui rappelle celui du Joup. Comme les autres Huarts, le Huart a collier excelle a nager et à plonger. Il capture les poissons en les poursuivant sous l'eau. Il se propulse ordinairement au moyen de batte- ments alternatifs des pattes. Il emploie ses ailes à l’occasion pour virer ou pour un effort soudain. Il reste rarement plus d’une minute sous l’eau, mais lorsqu'il est pressé, il sait y demeurer trois minutes ou plus, comme on l’a déjà observé. Il avale sous l’eau les petits poissons, mais il apporte à la surface les plus gros et ceux qui sont pourvus d’épines, avant de les manger. En comprimant son plumage et en expulsant lair de ses poumons, il peut nager en surface, mi-submergé, ou encore disparaître en s’enfonçant lentement sous l'eau. Il marche gauchement sur terre parce que ses pattes saillis- 13 nt fort à l'arrière du corps; conséquemment, il passe la ajeure partie de sa vie à l'eau, Lorsqu'il n’est pas dérangé, il se tourne souvent de côté, une patte au vent, et nettoie vigoureusement ses plumes. Alors, on peut apercevoir de très loin le blanc éclatant de la partie inférieure de son corps. Souvent il s'élève au-dessus de l’eau, étale ses ailes, étend le cou, secoue la tête, puis se repose sur la surface de l’eau. L’envol, qui ne peut se faire à partir de la terre ferme, exige beaucoup d'efforts. L'oiseau court rapidement et bat violemment des ailes à la surface de l’eau sur une distance variable de 20 verges à un quart de mille. Un vent léger fa- cilite l'envol, mais n’est pas nécessaire. Le vol est rapide, direct et soutenu. La vitesse par rapport au sol peut atteindre 62 milles à l'heure. C’est un spectacle impressionnant que de voir amerrir un Huart après un long vol plané au ras de la surface de l’eau, surtout lorsque son corps touche la surface et laisse derrière lui une longue traînée d’embruns. Quand les Huarts à collier ont quitté leur zone de nidifica- tion, on rencontre des individus isolés, des couples, des petits groupes épars et à l’occasion des volées nombreuses. Quel- quefois, ils nagent, alignés symétriquement, et plongent. Les adultes sont incapables de voler pendant une courte période à la fin de l’hiver, quand ils perdent toutes leurs rémiges simultanément. Les juvéniles perdent ces plumes en d’autres circonstances, variant avec l’âge. Les poissons constituent leur nourriture de base, mais leur régime alimentaire comporte aussi des crustacés, des mol- lusques, des grenouilles et des matières végétales. Les pois- sons qu’ils consomment, ont le plus souvent une faible valeur économique et disputent aux espèces utiles la nourri- ture et l'habitat. Les Huarts ne fréquentent ordinairement pas les cours d’eau rapides à truites; d’ailleurs, ils sont tellement dispersés qu’ils ne sauraient causer de dégâts appréciables. Cependant, ils se groupent parfois près des lignes dormantes et des filets de pêche qu’ils endommagent en s’y empêtrant et en tentant de s’en échapper. Dans le passé, on les a chassés à tel point qu’ils ne nichent plus dans les lieux qu'ils fréquentaient autrefois et qui sont mainte- nant dans des régions populeuses. Cet oiseau est maintenant protégé en toute saison par des lois prévoyantes. se m HUART À BEC JAUNE ( Yellow-billed Loon) - Gavia adamsii (Gray) Pl. 1. L., 30.0 4 36.0 po. Le Huart a bec jaune ressemble au Huart a collier, mais il en différe sous certains aspects. L’adulte, en été, a le bec blan- chatre et légèrement retroussé (le culmen est presque droit, mais la partie inférieure du bec fait un angle brusque vers le haut, vue de profil; les tomies de la mandibule supérieure sont légèrement convexes et décrivent une faible courbe vers louverture et le bout du bec); le plumage de la tête a un reflet violacé qui est plus tranché sous la tête, sur la gorge et au bas du cou, mais qu’on perçoit difficilement sur le reste de a tête où il est plus terne et a une touche de vert; les marques blanches de la gorge et des côtés du cou sont formées d’un plus petit nombre de raies verticales blanches et plus prononcées: les points blancs du dos sont plus gros et moins nombreux, particulièrement dans la région des 14 ee scapulaires; les points blancs du croupion, plus dispersés et moins nombreux au bas du dos; le rachis des primaires, plus pâle que les ramus, brun pâle en dessus, devenant plus foncé vers le bout, et en dessous, blanc presque jusqu’au bout. L’adulte, en hiver, ressemble au Huart a collier dont il différe par la couleur et la forme du bec, et par la coloration plus pâle des rachis des primaires comme en été. Le jeune, le premier hiver et en automne, a une grande similarité avec le Huart à collier du même âge, mais ses parties supérieures sont légèrement plus pales et plus grises; la région blanche des joues, plus étendue, montant jusqu’au-dessus des yeux; le rachis des primaires, plus pâle; les petites tectrices alaires, bordées plus fortement de gris. La forme du bec n’est pas bien différente au premier automne, mais quand le bec est complétement développé, elle différe comme chez les adultes des deux espèces; le bec se développe lentement. Les spéci- mens étudiés présentent à l’angle des commissures une petite protubérance qui est absente chez le Huart à collier et qui disparaît lorsque la croissance du bec est complètement terminée. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 366.0-388.0 (376.4); tarse, 90.0-99.0 (95.1); culmen exposé, 89.0-97.0 (91.3) mm. La femelle adulte: aile, 361.0-387.0 (368.7); tarse, 88.0-96.0 (91.1); culmen exposé, 86.5-96.0 (89.5) mm. L'identification sur le terrain. Les adultes, en été et en hiver, sont très distincts du Huart à collier par la teinte blanchâtre de leur bec, quelque peu retroussé. Les jeunes sont très difficiles à identifier le premier automne; il faut alors être très prudent. Avant que le bec ne soit complète- ment développé, il n’est pas très différent de celui du Huart à collier. Cependant, lorsqu’on compare directement les deux espèces (ce qui se produit rarement), on peut observer que le Huart à bec jaune a les parties supérieures plus pâles, le cou tacheté et la surface blanche des joues plus étendue. L’habitat. Les adultes se rencontrent en été sur les lacs et les étangs d’eau douce de la toundra, ainsi que sur des rivières où se trouvent des îles alluvionnaires qui servent parfois à la nidification. Ils fréquentent les baies et les anses de la côte où ils trouvent à se nourrir. En hiver, les adultes et Aire de nidification du Huart à bec jaune les juvéniles fréquentent l’eau salée des baies et des anses, ainsi que le voisinage des côtes. Il appert que les juvéniles demeurent à l’eau salée jusqu’à maturité. La nidification. Le Huart à bec jaune niche près de l’eau, au bord des étangs, des lacs ou des rivières de la toundra, ou encore dans les îles de lacs ou de rivières. Le nid est soit un creux à peine garni de matières végétales ou de boue, soit un amoncellement parfois surélevé de boue et de plantes aquatiques. Il arrive parfois aussi qu’il ne construise pas de nid. Il dépose deux oeufs pareils à ceux du Huart à collier, mais la couleur de fond est en général plus brune, moins olive, si l’on en juge d’après les quelques oeufs examinés. On ignore la durée de la période d’incubation. Distribution géographique. Le Huart à bec jaune niche dans le nord de la Finlande, en Nouvelle-Zemble, dans le nord de la Sibérie, dans le nord de l’Alaska et dans le nord- ouest du Canada. Il hiverne en Amérique du Nord dans le sud-est de l’Alaska et rarement au large des côtes de la Colombie-Britannique. L’aire de dispersion au Canada. Le Huart à bec jaune niche depuis le nord de l’île Banks, l’île Victoria, l’île Prince-de- Galles et la presqu'île Melville (probablement), et vers le sud, jusqu’au nord du Yukon (île Herschel), à la toundra du nord et de l’est central du Mackenzie (rivière Hanbury, rivière Thelon, mais non dans la vallée du fleuve Mackenzie) et au centre sud du Keewatin (lacs Angikuni et Yathkyed). Ses migrations entre sa zone de nidification et sa zone d’hivernage se font, semble-t-il, au large des côtes de l'Alaska, mais quelques individus se rencontrent dans le sud aussi loin qu’au Grand lac des Esclaves. Il est inusité dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique (Atlin), dans le nord-ouest de la Saskatchewan (Fond-du-Lac) et dans le nord-est jusqu’à l’île Devon et l’île Jens Munk (T. du N.-O.). Il hiverne en petit nombre dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique (Comox et baie Hardy). Observations d’intérêt particulier. Ce Huart remplace son proche parent, le Huart à collier, dans le nord-ouest de l'Amérique du Nord, au nord de la limite de la végétation forestière. À cause de la similarité qui existe entre ces deux espèces et de la difficulté d’identification qui s’ensuit, l’aire de dispersion n’est connue que dans ces grandes lignes; il semble, cependant, que ces deux espèces soient à peu près allopatriques (qui ne coïncident pas). Quelques auteurs considèrent ces deux espèces comme deux formes de la même espèce, mais leur assertion semble sans fondement. Les caractères respectifs qui distinguent ces deux variétés semblent bien tranchés et l’auteur n’a pu observer aucun degré d’hybridation chez le grand nombre de spécimens qu’il a examinés. Un spécimen qu’on prétend hybride, Huart à collier à Huart à bec jaune, a été capturé à Port Credit (Ontario) le 7 décembre 1956 et repose maintenant au Royal Ontario Museum. HUART ARCTIQUE (Arctic Loon) - Gavia arctica (Linnaeus) PI. 1. L., 23.0 à 29.0 po. Le Huart arctique a le bec droit et régulièrement effile. L’adulte, en été, est presque semblable au Huart à collier, NN mais sa calotte et sa nuque sont grises. Il a de longues raies blanches le long de chaque côté du cou. Il est plus petit. L’adulte, en hiver, est pareil au Huart à collier, gris foncé en dessus et blanc en dessous, mais le dos est uniformément noir, parce qu’il n’y a pas de plumes à bout gris; il est plus petit que le Huart à collier. Les juvéniles, le premier automne et le premier hiver, sont semblables aux adultes en hiver, mais les plumes du dos sont brunâtres au lieu d’être noirâtres et sont légèrement touchées de gris clair vers le bout (fig. 6). Fig. 6 Plumes du manteau (A) d’un juvénal du Huart arctique (B) d’un juvénal du Huart à gorge rousse Mensurations (G. a. pacifica). Le mâle adulte: aile, 281.0- 303.5 (293.7); tarse, 70.2-78.5 (74.3); bec, 49.5-55.0 (51.9) mm. La femelle adulte: aile, 277.0-304.0 (290.7); tarse, 67.2- 75.0 (71.9); bec, 49.0-54.0 (50.8) mm. L'identification sur le terrain. Le Huart arctique est un petit Huart au bec droit. La nuque grise et la gorge noire des adultes présentent en été un agencement qui les distingue nettement. Le dos noir uniforme des adultes, sans gris au bout des plumes, permet de les identifier en hiver à faible distance. Les juvéniles, en automne et en hiver, ont le dos légèrement tacheté en écailles comme chez le Huart à collier et le Huart à bec jaune, mais, quel que soit le plumage, le Huart arctique est un oiseau de plus petite taille, avec un bec moins gros. Son bec droit le distingue du Huart à gorge rousse et du Huart à bec jaune qui ont tous deux le bec légèrement retroussé. L’habitat. En été, les adultes fréquentent les lacs d’eau douce, ordinairement plus grands et plus profonds que ceux que fréquente le Huart à gorge rousse, dans des régions où la topographie du terrain est plate ou montagneuse, dans des régions boisées ou dénudées d’arbres, près de la côte ou loin à l’intérieur. En hiver, ils fréquentent l’eau salée de la côte et semblent préférer les eaux plus au large des côtes que le Huart à gorge rousse. La nidification. Le nid du Huart arctique, construit près de l’eau, consiste soit en un amoncellement de matières végé- tales et de boue, placé quelquefois en eau peu profonde, soit en une dépression du sol tapissée de débris végétaux. Il y a ordinairement deux oeufs dont la couleur de fond varie du vert olive au brun foncé, parsemé de petites et de larges taches noirâtres. L’incubation dure en moyenne 29 jours (Zedlitz). Distribution géographique. Cette espèce est circumpolaire et niche depuis l'Écosse, les États Scandinaves, le nord de la ` 15 EE ù x ? kw +t en sf 1 VUES SOIL LE Lei Sibérie, et, au sud, entre $0° et 55° de latitude Nord: et depuis l'Alaska et le Canada septentrional jusqu'à if 4 Le ty pee os afin. En Amérique du Nord, cette espèce hiverne H : l ` 5 . >». = ` 5 L n U + QU palement le long de la côte du Pacifique depuis le sud- A $ à % . 1 fa ‘ UAR sy ai . P est de l'Alaska, jusqu'au sud de la Basse-Calitorme. Aire de nidification du Huart arctique L’aire de dispersion au Canada. Le Huart arctique niche dans le nord depuis les îles Banks, Victoria et Prince-de- Galles, la presqu'île de Boothia, le nord de la presqu'île Melville, les îles Prince-Charles et Spicer-Nord, le centre de l’île Baffin (lac Nettilling, baie Cumberland) et vers le sud, jusqu'au sud du Yukon (probablement), au sud du Macken- zie (Grand lac des Esclaves), au nord du Manitoba (à Herchmer, probablement au lac Caribou), au nord de l'Ontario (au Petit-Cap et au cap Henriette-Marie), au nord-ouest du Québec (en un endroit a 25 milles au nord de Port-Harrison), et au sud de l’île Baffin (Grosse-Île). On signale sa présence en été dans le nord-ouest de la Colombie- Britannique, dans le nord de l’Alberta et dans le nord de la Saskatchewan, mais on n’a aucune donnée qui puisse con- firmer la nidification de cette espéce dans ces régions. I] hiverne sur la côte de la Colombie-Britannique. Il est rare et uniquement de passage dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique (lacs Okanagane et Arrow), dans le sud de I’Alberta (Brooks), dans le sud de la Saskatchewan (Regina) et dans le sud du Manitoba (lac Cormoran). II se rencontre accidentellement dans le sud-est du Québec (Téte- à-la-Baleine, 1923; entre Sainte-Flavie et Rimouski, juillet 1934) et dans le sud de |’Ontario (des observations seule- ment, à Toronto). Les sous-espèces. On observe chez le Huart arctique une variation géographique caractérisée par une différence de coloris du plumage des adultes en été et de dimensions. (1) Gavia arctica pacifica (Lawrence), qui a un chatoiement violacé sur la gorge, la nuque gris pâle, le bec et les ailes plus courts, est la seule forme qui niche au Canada. (2) G. a. viridigularis Dwight, qui a un chatoiement verdâtre sur la gorge, la nuque gris plus foncé, le bec et les ailes plus longs, niche dans l’est de la Sibérie et se croise avec la forme 16 pacifica dans la région de l’île Prince-de-Galles et de l'Alaska: on en a capturé à Victoria et à Comox (C.-B.). On trouve une troisième forme en Europe. Des individus dont la gorge a un chatoiement verdâtre, mais autrement typiques de la forme pacifica, Se rencontrent sporadiquement dans les populations nord-américaines. Remarques. Peu de Canadiens ont eu l’occasion d’observer ce séduisant Huart, parce que sa distribution en été et sa zone d'hivernage sont très restreintes. La route de l’Alaska fournit la seule voie d’accès facile à quelques lacs du sud du Yukon où l’on peut voir son intéressante pariade et ses parades d’amusement. Son cri est varié; il consiste en croas- sements qui rappellent ceux du Corbeau et en grognements fréquents. On entend souvent, particulièrement à l’aurore ou le soir, une longue plainte mélancolique. Lorsqu'il se sent en danger, il a l'habitude d’émettre, avant de plonger, un jappement qui tient de celui du chien. Il pousse un gut- tural couoc-couoc-couoc en plein vol. HUART À GORGE ROUSSE (Red-throated Loon) — Gavia stellata (Pontoppidan) Pl. 1. L., 24.0 a 27.0 po. Le Huart à gorge rousse est un petit Huart au bec effilé qui semble retroussé à cause de l’angle abrupt vers le haut que fait la mandibule inférieure. Les adultes, en été, ont la téte gris foncé, une tache rouge sur la gorge et le dos de couleur uniforme, non tacheté en damier de noir et de blanc; ces traits sont distinctifs. Les adultes, en hiver, et les juvéniles ont, comme les autres Huarts, du gris sur le dessus et du blanc en dessous, mais, en main, le Huart 4 gorge rousse est trés différent 4 cause de son dos moucheté (les autres Huarts ont le dos de couleur uniforme ou a taches en écailles), comme le montre la fig. 6. Les juvéniles, le premier automne et le premier hiver, diffèrent des adultes en hiver par l’agencement de couleurs des plumes dorsales; les points blancs sont plus longs, plus étroits et forment des motifs en V, particulière- ment sur les scapulaires et les tectrices supérieures des ailes; ils sont aussi plus gris, d’un blanc moins pur. Mensurations. L’adulte mâle: aile, 272.5-292.5 (280.2); tarse, 68.5-78.1 (73.9); culmen exposé, 48.2-57.1 (52.4) mm. La femelle adulte: aile, 259.0-281.0 (270.4); tarse, 65.5-73.1 (69.9); culmen exposé, 46.4-54.6 (51.0) mm. L'identification sur le terrain. Le Huart à gorge rousse est un Huart plutôt petit qui a le bec légèrement retroussé. Les adultes, en été, sont faciles à différencier des autres Huarts par leur tête gris foncé, la tache rouge de la gorge et leur dos uniformément coloré (sans taches noires et blanches en écailles). Les adultes, en hiver, et les juvéniles sont plus difficiles à reconnaître, mais leur bec retroussé les distingue facilement du Huart à collier et du Huart arctique. Leur taille plus petite et leur bec plus effilé les distinguent du Huart à bec jaune. A faible distance, leur dos est parsemé de blanc au lieu d’être «écaillé» ou tout noir, ce qui les diffé- rencie donc des autres Huarts en hiver, L’habitat. Les adultes, en été, fréquentent des étangs et des lacs d’eau douce qui sont, en général, moins grands et moins profonds que ceux où se trouve le Huart arctique, surtout dans la toundra, mais aussi dans les régions boisées, = a Ils se rencontrent souvent sur des lacs plus grands, sur des rivières et en eau salée pour se nourrir. En hiver, les adultes et les jeunes se rassemblent près de la côte. Sur la côte ouest, ils semblent préférer les eaux salées du littoral plus que le Huart arctique. La plupart des juvéniles demeurent à l’eau salée jusqu’à maturité. La nidification. Le nid consiste soit en une dépression dans le sol, soit en un amoncellement de mousse ou d’autres matières végétales sur les grèves ou sur des îles dans des lacs ou des étangs; il est placé très près du bord de l’eau ou en eau peu profonde. Il y a généralement deux oeufs dont la couleur varie entre olive et brun foncé, avec des taches et des éclaboussures brunes presque noires. L’incubation dure 27 jours selon W. H. Drury ou 29 selon G. M. Sutton; le mâle et la femelle couvent aussitôt que le premier oeuf est pondu. I] n’y a qu’une couvée par saison. \ Aire de nidification du Huart à gorge rousse Distribution géographique. Le Huart à gorge rousse a une distribution circumpolaire. Il niche depuis l’Alaska, le Canada septentrional et le sud du Groenland, au nord, et jusqu’à la côte de la Colombie-Britannique, au sud du Mackenzie, à la baie James et à Terre-Neuve (probablement), et à l’île Miquelon, au sud; il niche aussi dans toute l’Eurasie septentrionale. Sa zone d’hivernage en Amérique du Nord s’étend principalement depuis les îles Aléoutiennes, au nord, jusqu’au nord-ouest du Mexique, tout le long des côtes, au sud; et depuis Terre-Neuve, au nord, jusqu’au sud de la Floride et sur la côte du golfe du Mexique, au sud. L’aire de dispersion au Canada. Le Huart à gorge rousse niche depuis l’île Prince-Patrick et le nord de l’île Ellesmere (Alert), au nord, jusqu’au nord du Yukon (côte septen- trionale), au sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves), au nord-ouest de la Saskatchewan (lac Little Gull, au sud du lac Athabasca), au Keewatin, au nord du Manitoba, à la baie James (île Jumelle-Sud), aux régions côtières du nord et du sud-est du Québec (côte nord du golfe Saint-Laurent et île Anticosti), à la côte du Labrador, et probablement à Terre-Neuve, au sud. On mentionne quelques cas isolés de nidification dans l’île Vancouver (à Courtenay) et le long de la côte nord du lac Supérieur (cap du Tonnerre, Rossport). On signale aussi sa présence en été dans le nord de l’Alberta. Il hiverne sur la côte de la Colombie-Britannique, de Terre-Neuve, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle- Écosse; et en petit nombre au sud des Grands lacs. La migration se fait principalement sur la côte. Parfois de pas- sage dans l’intérieur sud du pays, sa présence a été signalée dans toutes les provinces. Observations d’intérêt particulier. Bien que le Huart à gorge rousse ressemble aux autres Huarts, il diffère cepen- dant de bien des façons des autres espèces de la famille. La tache rouge de la gorge et la couleur uniforme du dos sont des caractéristiques uniques du plumage d’été du Huart à gorge rousse. La période où les adultes sont incapables de voler survient à l’automne, plutôt que tard à l'hiver ou tôt au printemps. Il peut s’envoler de l’eau plus rapidement et avec beaucoup plus de facilité que les autres Huarts, ce qui lui permet de vivre sur des étangs beaucoup plus petits. C’est aussi le seul Huart connu qui puisse s’envoler directement de la terre ferme. Il est enclin à être plus sociable que la plupart des Huarts. Bien qu’on l’observe ordinairement en trou- peaux épars, ou encore solitaire ou par couples, il s'assemble souvent en groupes beaucoup plus nombreux dans les régions où 1l trouve sa nourriture préférée; on a même observé des troupeaux de 500 individus. Sur le terrain de nidification, il a une pariade et des parades d’amusement spectaculaires. En été, son répertoire est varié et étrange, en harmonie avec l’état sauvage des étangs de la toundra arctique qu’il fréquente. I] émet sou- vent un long cri lugubre et plaintif, de même qu’un impres- sionnant gaillorouorrc qui porte loin; et au vol, une rapide succession de cououc-cououc-cououc-cououc gutturaux, très semblables a ceux du Huart arctique. 17 EE cn Ordre Podicipediformes-Grèbes Famille Podicipedidae -Grèbes Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 6; au Canada: 5 Les Grébes sont des oiseaux «sans queue» plus petits et avec un cou plus droit que les Huarts. Ils nagent avec une trés grande facilité et plongent également bien. Ils peuvent s'en- foncer dans l’eau et ne laisser voir que la tête ou le bec en modifiant leur poids spécifique. L’adulte de tous les Grèbes, excepté celui du Grèbe à bec bigarré, a une huppe ou une cravate durant la pariade, ce qu’on n’observe jamais chez les Huarts. Le bec est fin et pointu (excepté chez le Grèbe à bec bigarré, qui a le bec court et conique), très différent de celui des Canards et des Oies. Au vol, toutes les espèces qui se rencontrent au Canada (excepté le Grèbe à bec gibarré) portent sur l’aile une tache blanche qui est absente chez les Huarts. Les Grèbes ont les doigts lobés (fig. 7), non com- plètement palmés. Les plumes de la queue sont rudimen- taires, presque invisibles. Ils ont une étroite bande dénudée de plumes en avant des yeux. Les plumes des parties infé- rieures ont un lustre argenté. Comme chez les Huarts, les pattes saillissent loin au bas du corps, ce qui rend pénible leur démarche sur la terre ferme. Les Grèbes avalent fré- quemment de leurs propres plumes, au point que l’estomac en contient souvent une grande quantité. C’est durant la période de nidification, dans les provinces des Prairies et dans le sud-est de la Colombie-Britannique, qu’on trouve les plus fortes concentrations de Grébes, tant en espéces qu’en nombre d'individus. GREBE JOUGRIS (Red-necked Grebe, Holboell’s Grebe) Podiceps grisegena (Boddaert) PI. 2. L., 18.0 à 20.5 po. C'est un grand Grèbe dont le bec jaunâtre est droit ou légèrement incurvé, plutôt long (1.6 à 2.4 po.) et mince. Les adultes, en été, ont les joues et la gorge blanchatres, tranchant bien sur un cou de couleur marron, ce qui produit un agencement de couleurs particulier à cette espèce. Le Grèbe cornu, qui est plus petit, a aussi le cou rougeâtre en été, mais ses joues et sa gorge sont noires. Le plumage d'hiver est très différent et comme pour la plupart des Grèbes, ses parties supérieures sont grises et ses parties inférieures, blanches, C'est par sa plus grande taille et par la plus grande | longueur de son bec jaundtre qu'il se distingue du Grèbe cornu, du Grèbe à cou noir et du Grèbe à bec bigarré. Il est 18 Se à peu près de la même taille que le Grèbe de l'Ouest, mais ne porte pas le méme agencement contrastant de noir et de blanc sur la tête et le cou; il a les côtés du cou gris au lieu de blancs et le bec légérement retroussé. Au vol, les ailes offrent à la vue chacune deux taches blanches, l’une en avant, près du point de jonction de l’aile avec le corps, et l’autre le long du bord postérieur de l’aile. Mensurations (P. g. holbüllii). Le mâle adulte: aile, 187.0- 203.0 (196.2); queue, 33.5-41.0 (37.5); culmen exposé, 43.0- 58.0 (50.6); tarse, 59.5-70.0 (64.4) mm. La femelle adulte: aile, 180.5-195.0 (188.7) mm. Fig. 7 Patte de Grèbe L’habitat. En été, le Grèbe jougris fréquente les lacs d’eau douce, les étangs et les rivières au cours lent, mais pas nécessairement ceux et celles qui sont bordés de plantes émergentes comme les scirpes ou les phragmites (ou ro- seaux), ou sont parsemés d’jlots de ces plantes. En hiver, il se rencontre sur les eaux côtières peu profondes, parfois à plusieurs milles de la grève; quelquefois sur des lacs, aussi longtemps que l’eau demeure libre de glace. La nidification. Cette espèce niche soit en couples isolés soit en colonies. Le nid est une masse basse et humide de plantes aquatiques, placée sur un lit de plantes de marais aplaties, ou flottant sur l’eau, amarrée à la végétation en- vironnante; il est parfois placé sur une hutte de rats musqués. Il y a de 3 à 8 oeufs (habituellement 4 ou 5), uniformément colorés d’un blanc bleuâtre, mais généralement souillés. Le mâle et la femelle couvent les oeufs pendant 23 jours (Heinroth et Heinroth). Il n’y a qu’une couvée par année. Distribution géographique. I] niche en Alaska, dans l’ouest et le centre sud du Canada, et dans le nord-ouest des États- Unis (depuis l’État de Washington jusqu’au Minnesota); aussi en Europe et dans le nord de l’Asie. En Amérique du Nord, il hiverne principalement le long des côtes depuis les îles Aléoutiennes et le sud-est de l’Alaska, au nord, jusqu’au centre de la Californie; et sur la côte de l’Atlantique depuis Terre-Neuve jusqu’au centre de la Floride. Aire de nidification du Grèbe jougris L’aire de dispersion au Canada. Le Grèbe jougris niche depuis le nord du Yukon (Old Crow), dans le nord-ouest et le sud du Mackenzie (delta du Mackenzie; 50 milles au sud de Fort Anderson; Grand lac des Esclaves), au nord de la Saskatchewan (baie Fond-du-Lac, riviére Churchill), au centre du Manitoba (Thicket Portage), dans l’ouest et le centre de l’Ontario (Sioux Lookout, lac Whitefish, lac Favourable, lac Lillabelle), et plus au sud dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (rarement dans l’île Vancouver), au sud de l’Alberta (Brooks), au sud de la Saskatchewan (collines Cyprés, colline Moose), au sud du Manitoba et au sud de l’Ontario (en quelques endroits: à Burlington, au parc Lorne et au marais Luther, 22 milles a l’ouest d’Orange- ville), au sud. Il hiverne le long des côtes de la Colombie- Britannique et sur les côtes de l’Atlantique, au nord jusqu’à Terre-Neuve; plus rarement sur les Grands lacs et dans l’intérieur de la Colombie-Britannique. Il émigre à travers la plus grande partie de l’intérieur méridional du pays, mais il est rare au Labrador (Makkovik, île Spotted). Il est parfois assez commun sur la côte nord du Bas-Saint-Laurent (baie Moisie), et il est probable qu’il se rencontre régulièrement dans la vallée du Saint-Laurent. Sa présence dans l’île Southampton est inusitée. Les sous-espèces. Podiceps grisegena holbéllii Reinhardt est la seule sous-espèce connue pour le Canada. Elle est de taille légèrement plus grande que la forme nominale de l'Ancien Monde. Observations d’intérêt particulier. Dans son territoire de nidification, ce grand et beau Grèbe est un oiseau bruyant. Quelquefois, il niche en petites colonies et quand plusieurs de ces oiseaux crient en même temps, il en résulte une caco- phonie de gémissements, de sons éclatants et de croasse- ments. Sur les lacs du Manitoba, sa nourriture consiste largement en écrevisses, salamandres et insectes aquatiques. Il consomme aussi des vairons et d’autres petits poissons, des petits crustacés, des mollusques, des têtards et un peu de végétation. Lors de la migration d’automne, de grandes volées de ces oiseaux se forment à certains endroits en bordure du lac Ontario. On peut les observer par centaines en septembre et en octobre, à Willow Beach, près de Port Britain, à quelques 3 milles à l’ouest de Port Hope. GRÈBE CORNU (Horned Grebe) — Podiceps auritus (Linnaeus) PI. 2. L., 12.0 à 15.0 po. C’est un petit Grèbe au bec droit et court. Les oiseaux des deux sexes sont semblables. Au vol, ce Grébe exhibe une seule tache blanche sur l’aile. Les adultes ont sur les côtés de la téte deux larges touffes de couleur chamois, qui contrastent vivement avec le noir de Ja téte; on peut confondre cette espèce avec le Grèbe à cou noir seulement. Son cou marron le distingue facilement du Grébe a cou noir, dont la téte est en forme de casque. Le plumage d'hiver est très différent et tous les Grèbes ont une livrée plus ou moins sobre et sem- blable. II est plus petit et a le bec plus court que le Grèbe jougris et le Grèbe de l’Ouest, et son bec effilé est très diffé- rent de celui du Grèbe à bec bigarré. Il ressemble étrange- ment au Grèbe à cou noir, mais le noirâtre de la calotte s’étend seulement jusqu’au bas des yeux, où il fait brusque- ment place au blanc. Chez le Grèbe à cou noir, le blanc succède peu à peu au noir et les tectrices des oreilles sont B Fig. 8 Caractéristiques du bec d’un Grèbe cornu (A) vu de côté (B) vu de dessus et du bec d’un Grèbe à cou noir (c) vu de côté (D) vu de dessus grises plutôt que blanches. Les côtés du cou sont plus blancs, moins gris chez le Grèbe cornu. En main, les deux espèces se distinguent par le bec, quel que soit le plumage. Chez le Grèbe cornu, la hauteur du bec à la base est plus grande que sa largeur, tandis que chez le Grèbe à cou noir, la largeur du bec est égale ou supérieure à sa hauteur. Mensurations (P. a. cornutus). Le mâle adulte: aile, 135.1- 146.5 (141.3); queue, 33.5-38.5 (36.1); culmen exposé, 23.3- 25.6 (24.4); tarse, 43.5-48.5 (46.6) mm. La femelle adulte: aile, 131.0-141.0 (136.9) mm. 19 22 RON TES L'habitat. Cette espèce fréquente en été des étangs d’eau yuce, des marécages et des baies peu profondes et abritées r les lacs, particulièrement ceux où il y a de la végétation nergente, ainsi que dans les plaines et les régions boisées. n hiver, elle se plaît à l’eau salée près de la côte, parfois loin u large, et quelquefois sur les lacs d’eau douce d’une ertaine étendue. La nidification. I] y a ordinairement un couple par étang, voiqu'il puisse y avoir plusieurs couples sur les grandes appes d’eau. Il ne niche pas en colonie. Le nid est composé le débris végétaux mous, de plantes émergentes ou aqua- iques en décomposition; il peut flotter, être amarré à la égétation de l'étang ou être déposé sur des plantes cou- hées, dans un endroit découvert ou abrité par la végétation mergente. Il y a 4 ou 5 oeufs, quelquefois 3, rarement jus- qu’à 10: c'est probablement alors la ponte de plus d’une femelle. Les oeufs sont d’un blanc bleuâtre terne, ordinaire- ment souillés par la végétation du nid. Les deux parents couvent et l’incubation dure 24 ou 25 jours (A.D. Du Bois). Distribution géographique. Cette espèce niche depuis le centre et le sud de l'Alaska et du Canada (voir L’aire de dispersion au Canada), et vers le sud jusqu’à l’Idaho, au nord du Dakota-du-Sud, au nord de l’Iowa et au centre du Wisconsin (quelques cas isolés, plus à l’est); aussi en Islande, dans l'archipel Féroé et en Eurasie. En Amérique du Nord, elle hiverne principalement sur les côtes depuis les îles Aléoutiennes jusqu’au sud de la Californie, et depuis la Nouvelle-Écosse jusqu’à la Floride; en moins grand nombre dans l'intérieur. sur les Grands lacs et au sud. Aire de nidification du Grèbe cornu L’aire de dispersion au Canada. Le Grèbe cornu niche dans le nord du Yukon (Old Crow), dans le nord-ouest et le sud du Mackenzie (rivière Anderson, Grand lac des Esclaves; signalé en été dans le delta du Mackenzie et au lac Smart), —dans le sud du Keewatin (lac Simons): plus au sud, dans l'intérieur de Ja Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba; à l’est, quelques nids isolés =l très épars jusqu'à l’est de l'Ontario (parc Algonquin); ==ussi dans le sud-est du Québec (ile Anticosti et îles de la ont in. s i Madeleine); autrefois au Nouveau-Brunswick (près de Milltown). Elle émigre à travers la plus grande partie du Canada méridional, mais très rarement à Terre-Neuve. Elle hiverne en Colombie-Britannique (principalement sur la côte, mais de petits groupes hivernent occasionnellement dans l’inté- rieur sud); aussi sur les côtes de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick; occa- sionnellement dans le sud des Grands lacs. Les sous-espèces. Podiceps auritus cornutus (Gmelin) est la forme nord-américaine. Elle est en général plus pâle que la forme nominale de l’Ancien Monde. Observations d’intérêt particulier. Au début de juin, lorsque le plumage nuptial est à son plein développement, ce petit Grèbe est un bel oiseau. Son cou et ses côtés d’une riche couleur marron paraissent à leur meilleur en plein soleil et ses «oreilles» de couleur chamois contrastent le mieux avec le noir de jais de la téte. Dés le mois de juillet, la mue et l’abrasion des plumes ont grandement altéré sa beauté. Contrairement au Grèbe à cou noir, il ne niche pas en colonies, mais il est très dispersé dans l’Ouest et bien des couples s’établissent sur des marécages en été. Aussi long- temps que l’eau ne disparaît pas complètement, une petite étendue d’eau suffit à ces oiseaux qui la quittent rarement. Quand les jeunes à tête rayée sortent de l’oeuf, ils s’en vont rapidement à l’eau sous la surveillance des deux parents. Durant les longs jours d’été, la famille s’occupe à se nourrir, à nettoyer ses plumes, à somnoler, ou tout simplement à flotter sur l’eau. Comme chez les autres Grébes, les adultes transportent souvent leurs jeunes sur leur dos en nageant. J. A. Munro a fait une étude du régime alimentaire de cet oiseau en Colombie-Britannique. En été, dans l’intérieur, la nourriture principale des adultes et des jeunes se compose d’insectes aquatiques, particulièrement de nymphes d’odo- nates, de corixidés et de coléoptéres. En hiver, sur la côte, les crustacés sont sa nourriture la plus importante, tandis que les petits poissons sont au second rang. GREBE A COU NOIR (Eared Grebe) — Podiceps caspicus (Hablizl) PI. 2. L., 12.0 a 14.0 po. C’est un petit Grèbe au bec court et effilé qui semble légèrement retroussé. Les oiseaux des deux sexes sont semblables. Les adultes, en été, ont une touffe de couleur chamois de chaque côté de la tête et peuvent être confondus seulement avec le Grèbe cornu dont ils diffèrent par leur cou noir et leur tête en forme de casque. En hiver, leurs dimen- sions plus petites et leur bec plus court et plus faible les différencient du Grèbe jougris et du Grèbe de l’Ouest dont l’agencement des couleurs est différent. Le bec effilé est entièrement différent de celui du Grèbe à bec bigarré. Cette espèce est très semblable au Grèbe cornu, mais la couleur foncée du dessus de la tête est légèrement plus étendue, particulièrement en arrière des yeux et dans la région des oreilles; le cou a une plus grande proportion de gris; la forme de la tête est plus triangulaire (J. A. Munro) et le port en est plus vertical. Le bec a tendance à être légèrement retroussé. En main, les mensurations du bec sont caracté- ristiques (voir le Grèbe cornu). Mensurations (P. c. californicus). Le mâle adulte: aile, 122.5-132.0 (128.1); queue, 26.0-39.0 (31.8); culmen exposé, 22.8-27.8 (25.8); tarse, 40.0-44.0 (42.9) mm. La femelle adulte: aile, 119.0-127.5 (122.9) mm. L’habitat. Durant la saison de nidification, cette espèce fréquente les étangs et les parties peu profondes et maréca- geuses des lacs, dans les régions tant boisées que dénudées d’arbres. En hiver, on la trouve surtout sur l’eau salée des côtes du Canada, mais aussi en eau douce aux États-Unis. La nidification. Cette espèce niche ordinairement en colonies plus ou moins nombreuses, en petits groupes ou par couples isolés. Le nid est un tas de matières végétales saturées d’eau, qui flotte dans la plupart des cas ou qui est construit depuis le fond ou sur une assise de végétation dense. Il peut être caché dans la végétation du marais ou bien en vue. Il ya ordinairement 3 ou 4 oeufs, mais on mentionne des pontes variant de 1 à 6 oeufs qui sont bleuâtres ou blancs, légère- ment teintés de vert; ils sont presque toujours souillés par la végétation du nid. L’incubation varie entre 2014 et 2114 jours (N. McAllister); les deux adultes y participent. Distribution géographique. Cette espéce niche, au nord, depuis le sud-ouest du Canada (à l’est jusqu’au Manitoba), et au sud, jusqu’au nord de la Basse-Californie, au centre de l’Arizona, au nord du Nouveau-Mexique et au sud du Texas; elle est aussi très répandue en Eurasie et en Afrique. En Amérique du Nord, elle hiverne principalement depuis le sud de la Colombie-Britannique jusqu’à la Colombie. Aire de nidification du Grèbe à cou noir L’aire de dispersion au Canada. Le Grèbe à cou noir niche au centre et au sud de l’intérieur de la Colombie-Britannique (lac Tachick, Kleena Kleene, vallée de l’'Okanagane), en Alberta (lac Cardinal et lac Fairmont, probablement depuis le delta de la rivière Birch et au sud), au centre nord et au sud de la Saskatchewan (lac Kazan, Nipawin), et au sud du Manitoba (lac Shoal). Il hiverne régulièrement sur les côtes méridionales de la Colombie-Britannique. PROS UE, TONER EME EE SAE I] est inusité dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves) et dans le sud de l’Ontario (Niagara Falls, parc Lorne). Les sous-espéces. Podiceps caspicus californicus Heermann est la forme qu’on trouve en Amérique du Nord. Deux autres variétés se rencontrent dans l’Ancien Monde. Observations d’intérét particulier. Les lacs marécageux des provinces de l’Ouest sont l’habitat d’été de ce joli Grèbe. Son cri le plus commun est un co-iiiic émis avec une in- flexion croissante qui fait penser a la voix la plus profonde de la grenouille des bois. I] niche souvent en grandes asso- ciations a des endroits où règne une grande activité durant la construction des nids. C’est d’habitude la femelle qui transporte les matériaux nécessaires pour le nid, qu’elle ramasse à la surface de l’eau ou en plongée. L'oiseau nage jusqu’au nid avec le bec plein de matériaux qu’il dépose sans cérémonie, et il retourne en chercher d’autres à la nage. Cet oiseau saute occasionnellement avec maladresse dans le nid inachevé pour lui donner la forme de son corps. Bien que les nids soient souvent rapprochés, les couples vivent en har- monie. Parfois un intrus est chassé par une charge à tête baissée. I] semble que les insectes aquatiques forment le régime principal des adultes et des jeunes dans l’intérieur de la Colombie-Britannique, avec une certaine quantité d’am- phipodes et d’insectes terrestres. Sur la côte en hiver, ces oiseaux mangent volontiers des mysidés et des amphipodes (Munro, 1941). GREBE DE L'OUEST l (Western Grebe) — Aechmophorus occidentalis (Lawrence) PI. 2. L., 22.0 à 29.0 po. C’est un grand Grèbe, au cou long et mince, d’un coloris noir et blanc très contrastant, et avec un bec jaunâtre effilé, pointu et légérement retroussé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 190.0-205.0 (199.3): queue, 36.5-52.5 (41.8); culmen exposé, 65.3-80.5 (74.7): tarse, 72.0-80.0 (77.2) mm. La femelle adulte: aile, 179.0- 196.5 (186.6) mm. L’habitat. Ce Grèbe fréquente les lacs d’eau douce ot il y a de la végétation émergente, durant la période de nidification. En hiver, on le rencontre à l’eau salée, dans les baies et les lagunes; parfois aussi sur les lacs d’eau douce, si l’eau est libre de glace. La nidification. Le Grèbe de l’Ouest niche en colonies sur le bord des lacs d’eau douce. Le nid est un amas de végéta- tion, stationnaire ou flottant et accroché aux plantes voi- sines; il est rarement à sec sur la grève. Il y a de 3 à 5 oeufs, parfois plus; ils sont ternes, d’un blanc bleuâtre uniforme, ordinairement souillés par la végétation du nid. L’incuba- tion dure environ 23 jours (A. C. Bent) et les deux parents y participent. Distribution géographique. Cette espèce niche depuis l’ouest du Canada (jusqu’au Manitoba, à l’est), au nord, jusqu’à la Californie, au nord de l'Utah, au Dakota du Nord, au Nebraska (en quelques endroits) et au sud-ouest du Minnesota, au sud. Elle hiverne principalement le long de la côte du Pacifique depuis le sud-est de l'Alaska et de la Colombie-Britannique jusqu'au nord-ouest du Mexique. 21 — + IN Ge hae a we wy ` Sie a) F È wur j M) ses a ye Le iai i. th PEP i a TS ‘ i ~g (7 ` t Fá ? À NT ae Pi Aire de nidification du Grèbe de l’Ouest L’aire de dispersion au Canada. Le Grèbe de l'Ouest niche dans le centre sud et l’intérieur sud de la Colombie-Britan- nique (en quelques endroits: lac Williams, lac Swan dans la vallée de l'Okanagane, bras Salmon), dans le centre nord et le sud de l’Alberta (région de la rivière de la Paix, lac Christina, et vers le sud à l’est des Rocheuses), dans le centre et le sud de la Saskatchewan (lac Kazan, lac Emma et au sud) et dans le sud-ouest du Manitoba (probablement jusqu’au nord du lac Winnipegosis, au lac Saint-Martin et au lac Shoal). Il hiverne abondamment sur les côtes de la Colombie- Britannique, et à l’occasion dans l’intérieur sud (lac Okana- gane). C'est un migrateur commun, au printemps et à l’automne, sur les lacs de l’intérieur sud de la Colombie- Britannique. Il est inusité dans le sud du Yukon (lac Teslin), le nord-est de l’Alberta (lac Athabasca) et le sud de l'Ontario. Observations d'intérêt particulier. Ce Grèbe gracieux niche en colonies dont l’importance est variable sur certains lacs favorisés de l'Ouest; il a été obligé d’abandonner cer- tains des lacs qu’il fréquentait autrefois, lors de l’envahisse- ment en été de son territoire préféré par les citadins et leurs moteurs hors-bord. Son cri plaintif et aigu, criic-criic, en deux émissions successives, porte loin et est facile à identi- fier. Quelques-unes de ses parades sont spectaculaires, particulièrement lorsque deux oiseaux redressés courent parallèlement sur la surface de l’eau. Ce Grèbe est souvent plus grégaire que les autres espèces, autant en hiver qu’en été. Son régime alimentaire est semblable à celui des autres Grèbes, mais comporte probablement plus de petits poissons. GRÈBE À BEC BIGARRÉ (Pied-billed Grebe) - Podilymbus podiceps (Linnaeus) PI. 2. L., 12.0 à 15.0 po. C'est un petit Grèbe avec un bec très robuste nettement incurvé. Les adultes, en plumage nuptial, ont une tache noire Sur la gorge et un point noir de forme allongée sur le bec, on dirait presque une bande noire. En hiver, les taches noires de la gorge et du bec disparaissent, mais la forme du bec, qui 22 em on ressemble à celui de la poule, est toujours caractéristique. Pendant le vol, ses ailes n’ont pas de taches blanches visibles. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 126.0-136.0 (129.3); queue, 35.5-43,5 (39.2); culmen exposé, 20.0—24.5 (22.8); tarse, 40.5-43.5 (41.9) mm. La femelle adulte: aile, 112.5- 127.5 (118.5) mm. L’habitat. Ce Grèbe fréquente en été des étangs d’eau douce, des marais, des cours d’eau lents et des baies peu profondes en bordure des lacs, mais toujours où il y a de la végétation marginale ou en touffes, soit émergente soit aquatique. En hiver, on le rencontre d’abord en eau douce aux endroits libres de glace et aussi à l’eau salée dans les ruisseaux de marée, dans les estuaires et les baies. La nidification. Cette espèce ne niche pas en colonie. Le nid est une structure surélevée de plantes molles en décom- position, flottante ou construite depuis le fond de l’eau peu profonde. Il y a ordinairement de 5 à 7 oeufs ternes, dont la couleur varie du blanc bleuâtre au blanc verdâtre, ordinaire- ment souillés par la végétation du nid qui leur donne une couleur chamois. L’incubation, à laquelle participent les deux adultes, dure de 21 à 24 jours, probablement 23 jours en moyenne. Les jeunes, comme ceux des autres Grèbes, quittent le nid aussitôt après l’éclosion et s’en vont à l’eau. Distribution géographique. Cette espèce occupe l’hémi- sphère occidental depuis le sud du Canada jusqu’à l’Amé- rique Centrale et aux Antilles, et en Amérique du Sud jusqu’au Chili et au sud de l’Argentine. Elle hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique et jusque dans la région des Grands lacs (rarement). L’aire de dispersion au Canada. Le Grèbe à bec bigarré niche dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (au lac Williams, peut-être aux lacs Tachick et Ootsa, et même plus au sud jusque dans l’île Vancouver), dans le sud central du Mackenzie (delta de la rivière des Esclaves), en Alberta, en Saskatchewan (depuis le lac Athabasca jusqu’au sud de la province), dans le centre de l’Ontario (depuis Matheson et le lac Lillabelle jusqu’au sud de la province), dans le sud-ouest du Québec (Saint-Fulgence dans la vallée du Saguenay, Québec, lac à la Loutre, Montréal), dans le Aire de nidification du Grèbe à bec bigarré sud du Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (lac Falls, Aylesford, île du Cap- Breton). Il hiverne régulièrement dans le sud-ouest de la Colombie- Britannique (principalement sur la côte, rarement dans l’intérieur sud: lac Okanagane), et rarement dans le sud de l’Ontario (près des Grands lacs). Il est inusité dans le sud du Yukon (lac Dezadeash, lac Marsh), à la baie James (Moose Factory, île Charlton), sur la côte nord du golfe Saint- Laurent (île Bonne-Espérance, rivière Moisie) et à Terre- Neuve (diverses mentions, pour la plupart en automne). Il est accidentel dans le nord du Labrador (Ramah) et dans le sud de l’île Baffin (Fair Ness). Les sous-espéces. Podilymbus podiceps podiceps (Linnaeus) est la seule forme qui se rencontre au Canada. Les autres formes se trouvent aux Antilles et en Amérique du Sud. Observations d’intérét particulier. C’est le Grébe qu’on observe le plus souvent dans l’est du Canada. Peu de temps après que nos étangs d’eau douce et nos marais sont libérés de glace, ce Grèbe fait son apparition et demeure jusqu'à l’automne, aussi longtemps qu’il n’y a pas de glace. Vigilant et plutôt timide, il se cache souvent dans la végétation des marécages. Il est bruyant au printemps et on décèle souvent sa présence à cause de la portée extraordinaire de son cri. Son cri le plus fréquent est un profond câu répété une dou- zaine de fois et se changeant en câu-ou vers la fin. 23 Ordre Procellariiformes—Albatros, Puffins, Pétrels, et autres espèces apparentées Les oiseaux appartenant à cet ordre passent la plus grande partie de leur vie en pleine mer, ne venant à terre que pour nicher. Ils varient en grandeur depuis les grands Albatros jusqu'aux Pétrels, de la taille d’une Hirondelle. Les ailes, nanties de 10 primaires et de plusieurs secondaires, sont longues et effilées. La queue est courte ou de longueur modérée. Les os du bec sont recouverts de plaques de corne plus ou moins nettement raccordées par des sutures (voir fig. 9). Les narines externes sont nettement tubulaires. Les doigts antérieurs sont plutôt longs et complètement reliés entre eux par une membrane; le doigt postérieur est petit et sans membrane le rattachant aux doigts antérieurs. Les oiseaux de cet ordre ont la particularité de pouvoir éjaculer une sorte d'huile stomacale lorsqu'ils sont troublés. Cette huile a une forte odeur de musc qui persiste pendant des dizaines d’années sur les spécimens conservés dans les - musées. Famille Diomedeidae- Albatros Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 6; au Canada: 3 Les Albatros sont de grands oiseaux océaniques qui volent sans effort; ils possèdent de très longues ailes, très étroites, qui restent étalées durant le vol. Le bec est fortement crochu et recouvert de solides plaques (voir fig. 9). Ils ont deux narines tubulaires disposées de chaque côté du bec près de la base. Le doigt postérieur est rudimentaire ou absent. On rencontre surtout les Albatros dans les mers de l’hémisphère sud. On connaît 13 espèces d’Albatros dans le monde. Trois espèces sont mentionnées pour le Canada, mais aucune d'elles n’y niche. ALBATROS À QUEUE COURTE (Short-tailed Albatross) - Diomedea albatrus Pallas L., environ 37 po. Les adultes ont la tête, le corps (y compris le dos) et la base des ailes, blancs. Le reste des ailes et la queue sont brun foncé. Les juvéniles sont entièrement brun ardoisé. Ils res- semblent à l’Albatros à pattes noires, mais n'ont pas de tache de teinte claire à la base du bec. Leur bec est rose pale L et leurs pattes sont blanches et teintées de bleu, et non pas noires. Distribution géographique. Cette espèce a niché autrefois au moins dans l’île Torishima, dans l’archipel Perry, sur les Bonins et dans d’autres îles du Pacifique. Leur nombre a grandement diminué, approchant l’extinction, mais il aug- mente lentement, ces derniers temps. Dispersion occasionnelle au Canada. Autrefois, les Albatros à queue courte fréquentaient régulièrement les côtes de la Colombie-Britannique (on rapporte qu’ils étaient communs au large du cap Beale, en avril 1894; un spécimen fut pris à Esquimalt le 4 juin 1893, et deux autres dans le détroit de Juan de Fuca, en 1889). Observations d’intérêt particulier. On devrait porter une attention particulière aux Albatros dont le corps est blanc et qui se rencontrent au large des côtes de la Colombie- Britannique, comme on a déjà observé l’Albatros de Laysan, Diomedea immutabilis, à quelque 200 milles au large des îles Reine-Charlotte. Ce dernier ressemble de près à l’ Albatros à queue courte, mais il a le dos foncé comme les ailes. ALBATROS A PATTES NOIRES (Black-footed Albatross) - Diomedea nigripes Audubon PL 3. L., 28.5 a 36.0 po. Envergure, environ 7 pieds. C’est un Albatros au corps foncé, noiratre en dessus et légèrement plus clair en dessous, qui a une tache blanchâtre à la base du bec foncé. Les tectrices de la queue sont blanches chez les adultes. Chez les juvéniles, la tache blanchâtre à la base du bec est souvent absente ou peu apparente et il ny a pas de blanc dans les tectrices de la queue. Leurs pattes noires et leur bec foncé les distinguent des juvéniles de |’Albatros à queue courte, quel que soit le plumage. Mensurations. L’adulte mâle: aile, 427.0-519.0 (474.9); queue, 146.0-153.0 (149.5); culmen exposé, 106.0-109.0 (107.4); tarse, 95.0-99.0 (96.7) mm. La femelle adulte: aile, 413.0-454,5 (429) mm. L’habitat. Cet Albatros se rencontre ordinairement en pleine mer, ordinairement très loin des côtes. Distribution géographique. Cette espèce a niché autrefois, tout au moins, dans les îles Torishima, Bonins et Iwo Jima, dans les îles Marshall et les îles Hawaï, dans l’océan Paci- Pa N fique, mais ne niche présentement plus dans certaines de ces îles. Elle niche présentement en grande partie dans le chape- let des îles Sous-le-Vent et des îles Hawaï. Dans le nord du Pacifique, elle se rencontre jusqu’au sud de la mer de Béring. Dispersion occasionnelle au Canada. L’Albatros à pattes noires est un visiteur qui, pourtant assez commun de mars à l'automne au large de la Colombie-Britannique, ne niche pas sur le littoral de cette province. Fig. 9 Bec de l’Albatros à pattes noires Observations d’intérêt particulier. Comme les autres Albatros, cette espèce est pélagique et erre en pleine mer. Depuis la diminution en nombre de l’Albatros à queue courte, c’est le seul Albatros qui vienne régulièrement dans les eaux canadiennes, mais il ne s’aventure que rarement près des côtes. | Il est nécessaire de s’éloigner en mer de quelques milles pour le voir. Le peu de gens qui ont eu la chance de l’obser- ver, sont émerveillés de le voir glisser sans effort un peu au-dessus du creux des vagues. P. W. Martin (ms) a ren- contré l’Albatros à pattes noires dans les eaux pélagiennes de la Colombie-Britannique, assez tôt le printemps et même dès le 18 mars; le nombre des oiseaux de cette espèce aug- mente à mesure que la saison avance. Il a trouvé que ces oiseaux ont de plus en plus tendance à se grouper au cours de lété; plus tard, à la mi-août, il n’est pas rare d’observer des groupes comportant jusqu’à vingt de ces oiseaux. II se nourrit principalement de calmars et de poissons, mais ne dédaigne pas de suivre les bateaux de pêche afin d’en re- cueillir les déchets et rebuts de poisson. Il niche tard l’au- tomne ou en hiver dans les îles du Pacifique; il n’est qu'un visiteur de passage dans les eaux canadiennes. ALBATROS À NEZ JAUNE ( Yellow-nosed Albatross) - Diomedea chlororhynchos Gmelin 22:00; La tête et le cou de cette espèce sont blancs; la nuque et les joues sont teintées de gris. Une ligne noirâtre ou grisâtre relie l’oeil à la base du bec. Le dos, la partie supérieure des ailes et la queue sont brun ardoisé. Le dessous des ailes est blanc, mais il est bordé de brun foncé. Le croupion, les tectrices supérieures de la queue et la surface inférieure sont blancs. Le bec des adultes est noir avec un culmen jaune, tan- dis que celui des juvéniles est tout noir. Dispersion occasionnelle au Canada. Cette espèce est inusitée au Québec (rivière Moisie, le 20 août 1885) et au Nouveau-Brunswick (entre l’île Grand-Manan et l'île Ma- chias Seal, le 1er août 1913). Cette espèce monotypique est principalement un oiseau de l’Atlantique-Sud et de l’océan Indien. Famille Procellariidae—Puffins et Fulmars Nombres d’espèces en Amérique du Nord: 20; au Canada: 10 Les Puffins (sous-famille des Puffininae) sont plus petits que les Albatros, mais exclusivement pélagiques comme eux. Au vol, ils font alterner une période de rapides battements d’ailes avec de longues «glissades» en vol plané, en gardant les ailes déployées à angle droit avec le corps. Les mandi- bules inférieure et supérieure sont fortement crochues. Les narines tubulaires débouchent sur le dessus du bec (voir fig. 10). Fig. 10 Bec du Puffin fuligineux (A) vu de côté (B) vu de dessus Les Fulmars (sous-famille des Fulmarinae) sont de consti- tution plus robuste, ressemblent de plus près aux Goélands, ont le bec relativement plus trapu et seule leur mandibule supérieure est crochue. Les narines sont tubulaires et bien visibles sur le dessus du bec, mais sont séparées l’une de l’autre par un mince septum. FULMAR BORÉAL (Northern Fulmar) — Fulmarus glacialis (Linnaeus) PI. 3. L., 18.0 à 20.0 po. Cet oiseau a le bec relativement plus trapu que n'importe quel Goéland ou Puffin; l’orifice des narines tubulaires est bien visible sur la partie postérieure du bec. La mandibule supérieure est fortement crochue. Le cou est court. La queue est légèrement arrondie. On rencontre deux phases de coloration. La phase de coloration pâle: la tête, le cou et les parties inférieures sont blancs: le dos et la surface supérieure des ailes (la queue est plus pâle) sont gris ardoisé, les rémiges étant plus foncées. Le bec est ordinairement jau- nâtre. La phase de coloration foncée: le plumage est entière- ment gris brun; le bec est foncé, mais jaunâtre à son bout. Il se produit souvent plusieurs phases intermédiaires entre les colorations claire et foncée. Le Fulmar a quelque peu l'apparence d’un Goéland, mais il a les ailes étroites et il vole en les gardant bien déployées. Le battement des ailes est différent de celui des Goélands: il est plus rapide et 25 alterne avec de longues «glissades» en vol plané. La phase de coloration foncée est semblable à celle du Puffin fuli- gineux, mais le bec du Fulmar est plus trapu et son cou est plus épais. Mensurations (F. g. minor). Le mâle adulte: aile, 305.0- 328.0 (319.2); queue, 119.0-128.0 (124.8): culmen exposé, 35.0-38.5 (36.8); tarse, 50.0-58.5 (53.6) mm. La femelle adulte: aile, 258.0-310.5 (283.6) mm. L’habitat. Cette espèce fréquente la haute mer. Au temps de la nidification, elle se rencontre sur les falaises en bordure de la mer ou tout près. La nidification. Le Fulmar boréal niche en colonies, quelquefois immenses, sur des falaises abruptes, ordinaire- ment près de l’eau salée. La colonie du cap Searle, à Vile Baffin, a été estimée au bas mot à 200,000 oiseaux, en 1950 (Wynne-Edwards). Cet oiseau ne se construit pas de nid proprement dit; il dépose l’oeuf sur le roc nu, dans une légère dépression du sol, ou dans la végétation sur les cor- niches des falaises. I] n’y a qu’un seul oeuf blanc par nid. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure envi- ron 53 à 57 jours (sa durée est très variable). Les jeunes peuvent voler six ou sept semaines après l’éclosion. Distribution géographique. Cette espèce est circumpolaire, mais non uniformément distribuée. Elle niche dans l’Atlan- tique et le Pacifique-Nord, ainsi que dans l’océan Arctique. En Amérique, elle niche en colonies le long des côtes de l'Alaska et de l’Arctique canadien, ainsi qu’au Groenland. ~ i ea i A a é + A — Ss x g oe eee S ete A i al À MAT = i) al A J ~ Cc — AJ en m, f \ a. 9 TF a a emt F oo a "ITY ro Ci 1 x Le , OO > — = ij RW i Tmn Å i PNY = a uw Lori D fl.) Sa BP Ty = Pd rd ri — EN k i} o / CA nr CT RNS “i = t - per à . sh ot it = LS ve Taa = 1% _ N -n } =, ee ` —_ ol à TT la ~ , Ta ¢ ` i =- ‘ A À G Q 5 i \ MU e i . Le ` EAS j ig, ae, f + ` g iA . à p S, J a =e = AT lad aa 2 i Jee. ee | * oe ae = As PN | i nn mere —_— ` w \ ied NN, / } P | = ` \ GN \ if” ee eee j aa e } WS r v 4 4 ra, f > \ ot > ; ai E J f A PF Í + a é LP \ a t i Là : Fes ) H Aag > A. { fe i Aire de nidification du Fulmar boréal L’aire de dispersion au Canada. Le Fulmar boréal niche en colonies, pour la plupart très grandes, dans l'Arctique; à l'ile Baffin (cap Searle, inlet Coutt’s, inlet de l’ Amirauté), île Devon (cap Vera), île Prince-Léopold, et probablement dans le nord de l'île Somerset (T. du N.-O.). On le rencontre en été dans plusieurs autres secteurs de l’Arctique canadien aussi à l’ouest que dans l’île Banks (rarement), au nord jusqu’à l'île Ellesmere, et communément au sud dans les Caux de Terre-Neuve, mais non dans la baie d'Hudson. C’est ° probablement l’oiseau le plus commun en mer dans l'est de l'Arctique canadien, où on le trouve depuis tard en avril 26 jusqu’à la fin de septembre ou au début d’octobre. Il hiverne sur la côte des provinces de l’Atlantique et du Pacifique, d'ordinaire loin en mer. Il est rare en été dans le golfe Saint-Laurent, mais on l’y rencontre régulièrement en petit nombre en novembre. Il est inusité ou accidentel en Ontario (à Arnprior, le 3 mai 1924; sur la rivière Outaouais, en face de Pointe-Fortune (P.Q.), le 15 novembre 1928; à Meaford, le 20 novembre 1936), et dans le sud-ouest du Québec (a Beauport). Les sous-espéces. On rencontre trois formes au Canada: (1) Fulmarus glacialis minor (Kjaerbolling) est la seule forme qui soit connue comme nichant au Canada; (2) F. glacialis glacialis (Linnaeus) est la forme de l’Ancien Monde et de Pest du Groenland; c’est un visiteur qui ne niche pas dans les eaux canadiennes (il a été capturé au large du Labrador, de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse). En main, on le distingue des autres formes par son bec plus robuste. Il se rencontre sans doute plus fréquemment que les mentions semblent l’indiquer; (3) F. g. rodgersii Cassin niche ici et là depuis la Sibérie jusqu’à l’Alaska. C’est un visiteur régulier au large de la Colombie-Britannique, où il ne niche pas, cependant. On n’a pas signalé sa présence dans l’Arctique canadien. PUFFIN CENDRÉ (Cory’s Shearwater) — Puffinus diomedea (Scopoli) L., 19.0 a 21.0 po. C’est un gros Puffin de l’Atlantique, avec le ventre blanc. Il ressemble le plus au Grand Puffin (PI. 3), qui est quelque peu plus petit et plus foncé, mais le gris du dessus de la téte s’étend plus bas sur les côtés de la face et se fond avec le blanc de la gorge (la démarcation n’est pas nettement tranchée). Il n’a pas de tache blanche bien marquée sur le croupion; et le bec, chez la forme P. d. borealis, est jaunâtre au lieu de noiratre. L’habitat. Cette espèce pélagique fréquente la haute mer. Distribution géographique. On rencontre cette espéce dans l’est de l’Atlantique, dans l’ouest de l’océan Indien, dans la Méditerranée et dans l’Adriatique jusqu’à l’Asie Mineure. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Puffin cendré est un voyageur de passage dans les eaux de la côte atlantique. Un spécimen a été capturé à environ 40 milles de Dover (N.-E.), le 27 juillet 1916. Les notes de J. E. V. Goodwill indiquent qu'il est plus abondant qu’on ne le croit générale- ment, au large de la côte sud de la Nouvelle-Écosse; cet auteur a identifié cette espèce à 29 reprises, à divers points au large de la côte sud de cette province, entre juin et octobre, en 1960 et en 1961. On considère sa présence comme dou- teuse au large de la côte ouest de Terre-Neuve, où l’on a signalé un oiseau de cette espèce le 11 août 1920 (Griscom et Janvrin, The Auk, 39: 103-104). Puffinus diomedea borealis Cory, qui niche aux Açores, à Madère, aux îles Fortunées et aux îles Canaries, est la seule sous-espèce signalée au Canada. PUFFIN A PATTES ROSES (Pink-footed Shearwater) — Puffinus creatopus Coues L., 19.0 po. Les parties supérieures de ce Puffin, y compris les côtés de la face et du cou, sont grisatres, avec une touche de brun. Les parties inférieures sont généralement blanches, mais le menton et la gorge, les côtés du corps et le dessous des ailes comportent plus ou moins de marbrures grises. Les tectrices inférieures de la queue sont grisâtres, teintées de brun et plus ou moins marbrées de blanc. Le bec est principalement de couleur pâle, teinté de jaune pâle. Les pattes et les pieds sont de couleur chair, mais pâles. L’identification sur le terrain. C’est un Puffin du Pacifique, avec ventre blanc, légèrement plus grand que le Puffin manx, dont il se distingue en ce qu’il a le dessous des ailes gris et blanc (ce qui lui donne un aspect plus gris), et qu’il a le bec pâle plutôt que foncé. Ses parties inférieures claires le distin- guent du Puffin fuligineux et du Puffin à pattes pâles. L’habitat. Il se rencontre en pleine mer. Distribution géographique. Cette espèce niche dans les îles situées au large de la côte du Chili et erre vers le nord, dans le Pacifique, jusqu’au sud-est de l’Alaska. Dispersion occasionnelle au Canada. Ce visiteur est plutôt rare, mais on peut le voir au large des côtes de la Colombie- Britannique, depuis tard en avril jusqu’au début de sep- tembre. Des volées comportant jusqu’à vingt de ces oiseaux ont été observées au large d’Ucluelet, en août 1949 (P. W. Martin, ms). Quatre spécimens ont été capturés sur les bancs de Swiftsure, au large du cap Flattery, le 14 août 1946 (Munro et Cowan, 1947). PUFFIN À PATTES PÂLES (Pale-footed Shearwater) — Puffinus carneipes Gould L., 19.5 po. Le plumage de ce Puffin est fuligineux, y compris le dessous des ailes. Le bec de couleur chair est plus foncé au bout. Les pattes et les pieds sont de couleur chair. Sur le terrain, c’est un Puffin entièrement foncé qui ressemble au Puffin fuligi- neux, mais qui en différe par la couleur chair du bec, des pattes et des pieds. L’habitat. I] se trouve habituellement en pleine mer. Distribution géographique. Cette espéce niche dans les iles des mers de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Elle erre vers le nord au large du Japon et de la Colombie-Britannique. Dispersion occasionnelle au Canada. Patrick W. Martin a été le premier à signaler la présence de cette espèce au large de la Colombie-Britannique, sur les bancs des îles Goose, le 31 juillet 1937. Il captura des spécimens à cet endroit les 8 et 18 juillet 1939, et trouva l’espèce abondante, par endroit. I] visita de nouveau cet endroit le 14 juillet 1946 et il y captura deux autres spécimens. D’autres spécimens furent capturés au même endroit en 1947 et en 1948. Martin en a observé deux sur le banc de La Pérouse, le 14 juillet 1946, et en a capturé un à cet endroit le 22 août 1949. Il en a observé au moins huit au large de l’île Triangle, les 28 et 29 juin 1949. GRAND PUFFIN (Greater Shearwater) — Puffinus gravis (O'Reilly) PI. 3. L., 18.0 à 20.0 po. Ce Puffin a une calotte brun fuligineux qui s'étend quelque peu au bas des yeux et tranche vivement sur les joues blanches. Les parties supérieures sont d’un brun fuligineux, plus foncé sur les ailes et la queue; plusieurs plumes du dos et plusieurs tectrices sont bordées de gris pâle. Les tectrices postérieures de la queue sont blanches et forment une étroite bande en travers de la base de la queue. Les parties inférieures sont blanches, de même que les côtés du cou, de façon à former un collier incomplet. Le ventre est parsemé de petites taches cendrées. Le bec est noirâtre. Les pattes et les pieds sont de couleur chair, mais la surface externe des tarses et les doigts extérieurs sont noirâtres. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 305.5-328.0 (318.2); queue, 105.5—120.0 (113.3); culmen exposé, 45.5-51.0 (47.7): tarse, 56.5-62.0 (59.5) mm. L’ identification sur le terrain. C’est un Puffin de l’Atlan- tique, a ventre blanc. Les parties inférieures blanches le distinguent immédiatement du Puffin fuligineux, le seul autre Puffin qui soit commun dans les eaux canadiennes de l'Atlantique. Il diffère du Puffin cendré, qui est plus rare, mais qui a aussi le ventre blanc, par une bande blanche a la base de la queue, par son bec noir et par la calotte noire qui tranche vivement sur les joues blanches. Le Puffin manx, qui ne se rencontre qu’accidentellement dans les eaux cana- diennes de l’Atlantique, est plus petit et marqué de noir et de blanc très contrastants, mais il n’a pas de bande blanche à la base de la queue. L’habitat. La pleine mer. Distribution géographique. On sait qu’il niche seulement dans l’océan Atlantique, dans les îles Tristan da Cunha. II erre vers le nord jusqu’au Groenland et au nord de l'Europe, aussi en Afrique et en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. Ce visiteur d'été, qui ne niche pas au Canada, se rencontre de mai à octobre en pleine mer et loin des côtes, rarement près de la côte de la Nouvelle-Écosse, du sud du Nouveau-Brunswick, de Terre- Neuve, et vers le nord, jusqu’au nord du Labrador et à l'est du détroit d'Hudson (île Résolution). Il est rare dans le golfe Saint-Laurent (Tête-à-la-Baleine, Québec). Observations d’intérêt particulier. I] faut s'éloigner en mer environ 10 milles ou plus pour voir les Puffins, car ils s’approchent peu de nos côtes. Ils sont d’admirables voiliers: leurs ailes longues, tenues immobiles, les soutiennent long- temps en de longs vols planés, dont la distance est d'autant plus remarquable qu’il y a du vent. Ils volent bas, souvent si près des lames de l'océan que le bout d’une de leurs ailes semble fendre la vague chaque fois qu'ils virent avec grâce. Les Puffins plongent pour obtenir leur nourriture, mais en général, ils amerrissent à la surface des flots avant de le faire. Ils ont beaucoup, de difficulté à s'envoler par calme plat; ils battent maladroitement des ailes sur de grandes 27 distances tout en courant vigoureusement à la surface des flots, avant de pouvoir s'envoler. Ces oiseaux voraces se groupent autour des bateaux de pêche quand on nettoie les poissons, pour s'emparer des restes et des déchets jetés par-dessus bord. Ils se disputent vigoureusement la possession des morceaux de choix, en poussant des cris de satisfaction ou de dépit. Ils se nourris- sent aussi de calmars, de caplans et d’autres petits poissons, de déchets et d'autres fruits de mer. [Puffin à queue fourchue (Wedge-tailed Shearwater). Puffinus pacificus (Gmelin). Hypothétique. Jewett (1929, The Auk, 46: 224) signale un spécimen en peau de cette espèce, dont l'étiquette porte «Vancouver, B.C.», sans aucune autre donnée. L’auteur de cette mention est aussi inconnu.] [Puffin d'Océanie (New Zealand Shearwater). Puffinus bulleri Salvin. Hypothétique. Deux de ces Puffins furent observés par Nichols (1926, The Auk, 44: 326-327) au large de la côte de la Colombie-Britannique, le 7 août 1926. Aucun spécimen n’a été capturé au Canada.] PUFFIN FULIGINEUX (Sooty Shearwater) — Puffinus griseus (Gmelin) PL 3. L., 16.0 à 18.0 po: Ce Puffin a les parties inférieures et supérieures d’un brun fuligineux qui devient noirâtre sur les ailes et la queue. Les tectrices inférieures des ailes sont d’un blanc grisâtre. Le bec est noirâtre. Les pattes et les pieds sont noirâtres, violacés sur la surface intérieure et sur les palmures. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 255.0-298.5 (285.9); queue, 83.5-93.0 (88.8); culmen exposé, 39.0-43.0 (41.8); tarse, 53.5-60.5 (56.8) mm. La femelle adulte: aile, 243.5- 294.0 (270.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Puffin entièrement foncé, y compris le bec et les pattes, et dont le dessous des ailes est blanchâtre. C’est le seul Puffin au ventre foncé qu’on puisse vraisemblablement rencontrer sur la côte atlantique du Canada. Sur la côte du Pacifique, le Puffin à pattes pâles est semblable, mais son bec, ses pattes et ses pieds sont de couleur chair et le dessous de ses ailes est foncé. Le Puffin à bec mince, qui est plus petit, a le dessous des ailes gris foncé et la queue plus courte. L’habitat. On trouve ordinairement cette espéce en pleine mer, mais elle semble s’approcher plus souvent des côtes que les autres espéces de Puffins. Distribution géographique. Cette espèce niche dans les îles du cap Horn, près de la Nouvelle-Zélande et dans les îles au large du Chili. Elle se disperse en grand nombre sur les grands océans: dans le Pacifique vers le nord jusqu’aux îles Aléoutiennes, et dans l'Atlantique jusqu’au nord du Labra- dor et rarement jusqu’au sud du Groenland. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Puffin fuligineux, qui ne niche pas au Canada, est un visiteur d’été dans les eaux pélagiques et côtières de l'Atlantique et du Pacifique, Il est modérément commun sur la côte atlantique, de juin à octobre, au large du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle- sse, de Terre-Neuve et du Labrador jusqu’à la partie est du détroit d'Hudson: il est rare dans le golfe Saint-Laurent (dans l’Île-du-Prince-Édouard, le sud-est du Québec, a 28 ns PLANCHE 3 1 Puffin fuligineux 2 Puffin a bec mince 3 Albatros a pattes noires 4 Grand Puffin 5 Pétrel à queue fourchue 6 Pétrel cul-blanc 7 Pétrel océanique 8 Fulmar boréal, phase de coloration pâle PLANCHE 4 1 Fou de bassan, a) adulte b) juvénile, la première année 2 Pélican blanc, adulte 3 Cormoran pélagique, a) juvénile b) adulte au début de la pariade 4 Cormoran de Brandt, a) juvénile b) adulte au début de la pariade 5 Cormoran à aigrettes, a) juvénile b) adulte au début de la pariade 6 Grand Cormoran, a) adulte au début de la pariade b) juvénile Bonne-Espérance, dans l’île Anticosti). I] est commun, même abondant, au large de la côte de la Colombie- Britannique (parfois commun dans le détroit de Georgie), depuis le début de mars jusqu’à octobre. On l’a rencontré deux fois en hiver près de Victoria. PUFFIN À BEC MINCE (Slender-billed Shearwater) Puffinus tenuirostris (Temminck) PI. 3. L., 14.0 po. Les parties supérieures de ce Puffin sont fuligineuses ou noiratres et les parties inférieures, légèrement plus pales. Le dessous des ailes est ordinairement grisâtre, parfois blan- châtre. Le bec et les pattes sont foncés. L’ identification sur le terrain. C’est un Puffin du Pacifique, entiérement foncé. Son bec et ses pattes foncés le distinguent du Puffin à pattes pales. II est très difficile de le différencier du Puffin fuligineux; sa taille moindre n’est ordinairement pas évidente; mais le dessous de ses ailes est ordinairement plus gris, moins blanchâtre que chez le Puffin fuligineux: cela n’est toutefois pas un trait distinctif sûr. L’habitat. On trouve cette espèce en pleine mer. Distribution géographique. Le Fuffin à bec mince niche dans les îles au sud-est de l’Australie. Après la période de nidification, il se disperse largement sur l'océan Pacifique jusqu'aux îles Aléoutiennes, au nord. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur commun tard en été et à l’automne dans les eaux pélagiques de la Colombie-Britannique; il s'aventure parfois dans les eaux côtières. PUFFIN MANX (Manx Shearwater), qui comprend le Puffin à ventre noir (Black-vented Shearwater) — Puffinus puffinus (Brünnich) L., 12.25 à 15.5 po. P. p. opisthomelas a les parties supérieures d’un brun fuligi- neux, devenant noirâtre sur le croupion. Les parties infé- rieures sont principalement blanchâtres; les côtés du cou sont lavés de gris brun dont l'étendue est variable et dont les pointes se rejoignent parfois sur le haut de la poitrine. Les tectrices inférieures de la queue sont brun foncé, mais le bout est plus pâle. Le dessous des ailes est principalement blanc. P. p. puffinus est semblable au P. p. opisthomelas, mais il a les parties supérieures noires, les tectrices sous-caudales géné- ralement blanches (seulement les barbes extérieures des tectrices les plus externes sont noires); par contre, il n'a pas de grande tache brunâtre sur les côtés du cou ni au haut de la poitrine. L’identification sur le terrain. Dans le Pacifique, le Puffin manx peut être aisément confondu avec le Puffin à pattes roses, mais il est plus petit, a le bec foncé et le dessous des ailes blanc au lieu de gris. C’est un oiseau beaucoup plus petit que le Grand Puffin ou que le Puffin cendré de la côte de l’Atlantique; il n’a pas de bande blanche à la base de la queue comme chez le Grand Puffin et son bec est foncé, non pas jaunâtre comme celui du Puffin cendré. L’habitat. On rencontre cette espèce en pleine mer. Distribution géographique. P. p. opisthomelas niche dans les îles de la Basse-Californie. P. p. puffinus niche aux Bermudes, aux îles Selvagens, à Madère, aux Açores et en certains endroits au nord, jusqu'aux îles Britanniques, aux iles Féroé et en Islande. On trouve d’autres formes dans d'autres parties du monde. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Puffin manx est exceptionnel sur les côtes est et ouest du pays. (1) Puffinus puffinus opisthomelas Coues a été signalé au large de la pointe Albert de l’île Vancouver, le 24 octobre 1891 et en novembre 1891; on rapporte aussi des observations d’oiseaux solitaires au large du cap Scott le 15 juillet 1940 (P. W. Martin) et sur les bancs des îles Goose, le 14 août 1948 (J. C. Guiguet). (2) Puffinus puffinus puffinus (Brünnich) a été capturé au large de la côte atlantique canadienne. Pour Terre-Neuve, un spécimen a été capturé à St. Anthony, le 24 mai 1947, et une observation a été faite par V. C. Wynne-Edwards, à 60 milles à l’est du cap Race (Peters and Burleigh, 1951). Pour le Nouveau-Brunswick, on connaît un spécimen étiqueté «St. John» sans aucune autre donnée (Squires, 1952). Les sous-espèces. Voir La dispersion occasionelle de cette espèce au Canada. Jusqu'à ces derniers temps, on a considéré la forme opisthomelas comme une espèce distincte, le Puffin à ventre noir. PUFFIN OBSCUR (Little Shearwater (Allied Shearwater) ) Puffinus assimilis Gould L., 11.0 po. C’est un petit Puffin dont les parties supérieures noires et les parties inférieures blanches offrent un vif contraste. Il est très semblable à la forme nominale du Puffin manx, Puffinus puffinus puffinus, mais il est beaucoup plus petit. L’aile mesure 7 pouces de longueur au lieu de 9. Distribution géographique. I] niche dans les îles Tristan da Cunha et Gough, aux Canaries, aux iles Selvagens, a Madère et aux Açores, dans l’Atlantique, et au sud-ouest de l'Australie, dans les îles Chatham, Norfolk, Lord Howe et Kermadec, dans le Pacifique-Sud. Dispersion occasionnelle au Canada. La présence du Puffin obscur au Canada n’est qu’accidentelle. Un spécimen a été capturé dans l’île de Sable (Nouvelle-Ecosse), le ler sep- tembre 1896. Sous-espéce. Le spécimen susmentionné a été rattaché à la sous-espèce Puffinus assimilis baroli Bonaparte. DIABLOTIN ERRANT (Black-capped Petrel) - Pterodroma hasitata (Kuhl) L., 14.0 à 16.0 po. C’est un Pétrel corpulent, au bec trapu et à calotte noire que fait ordinairement ressortir un collier blanc; les tectrices et la base de la queue sont blanches. Les parties supérieures sont fuligineuses, tournant au brun ou gris brun sur le dos (les plumes ont souvent le bord pâle), ce brun devenant plus foncé sur les ailes. Le bout de Ja queue est de même teinte que les ailes. La base de la queue et les tectrices caudales sont blanches, de même que le front, les côtés de la tête et le 30 cou. Il y a d'ordinaire un collier blanc en arrière de la calotte noire. Les parties inférieures et le dessous des ailes sont blancs. Le bec noir est trapu et ressemble à celui du Fulmar, mais le bout de la mandibule inférieure est incurvé. On rencontre une phase de coloration foncée chez laquelle les tectrices sus-caudales conservent cependant la couleur blanche. Dispersion occasionnelle au Canada. La présence du Diablotin errant n’est qu’accidentelle. Il y a trois mentions de cette espèce, toutes pour l’Ontario; un mâle trouvé mort dans l’île Toronto, le 30 octobre 1893; un spécimen capturé à quelques 17 milles à l’ouest de Toronto, vers 1893, et un dernier trouvé mort à la pointe Morgan, comté de Welland, en Ontario, le 21 août 1955. Les spécimens canadiens de cette espèce, qui nichent en très petit nombre dans les Antilles, ont été victimes d’ouragans. Famille Hydrobatidae- Les Pétrels-tempête Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 11; au Canada: 4 Les Pétrels-tempête sont de petits oiseaux de mer (longueur: 7 à 9 po.), qui ressemblent un peu aux Hirondelles lorsqu'ils volent. Trois des quatre espèces mentionnées pour le Canada sont d’un brun fuligineux, qui paraît noir à distance, avec une tache blanche sur le croupion; la quatrième espèce est gris cendré. Ils passent la majeure partie de leur vie en mer et ne viennent à terre que pour nicher. Ils voltigent par-ci par-là en rasant les vagues et ils trottinent souvent au creux ou au sommet des vagues comme s’ils marchaient sur l’eau; on les reconnaît facilement à ces moeurs particulières. La mandibule supérieure est nettement crochue, tandis que l'inférieure l’est quelque peu (voir fig. 11). Les narines sont réunies en un tube unique placé sur le dessus du bec, à sa base. Les Pétrels-tempête sont les Mother Carey’s Chickens des marins de langue anglaise. PETREL À QUEUE FOURCHUE (Fork-tailed Petrel) - Oceanodroma furcata (Gmelin) Pl. 3. L., 8.0 à 9.0 po. C’est un Pétrel gris bleuâtre, plus pâle sur la gorge et sur les tectrices sous-caudales. Le pourtour de l’oeil est noir. Les ailes sont plus ou moins foncées ou noirâtres sur les tectrices, ainsi qu’au bout et au-dessous des ailes. La queue fourchue est gris bleuâtre à l’exception de la barbe extérieure de la rectrice la plus externe. Le bec et les pattes sont noirs. Mensurations (O. f. plumbea). Le mâle adulte: aile, 145.3- 155.9 (151.4); queue, 82.4-91.3 (86.5); culmen exposé, 13.9-15.2 (14.6); tarse, 25.4-27.0 (26.2) mm. La femelle adulte: aile, 149.9-156.1 (153.2); queue, 82.6-96.5 (88.5); culmen exposé, 13.9-15.3 (14.6); tarse, 24.4-27.5 (25.7) mm (Grinnell et Test). L'identification sur le terrain. Ce Pétrel gris perle de la côte ouest a la queue nettement fourchue et il est sans tache blanche sur le croupion. L’habitat. Il se rencontre en pleine mer. Durant la période de nidification, il vient à terre pour nicher, d’ordinaire dans des îles côtières. La nidification. Cette espèce niche en colonies. Le nid se trouve habituellement au bout d’un terrier peu profond, aussi occasionnellement dans une anfractuosité de roc. Il n’a qu’un seul oeuf, blanc terne, avec habituellement une série de points minuscules disposés en couronne autour du gros bout. Les deux sexes se partagent l’incubation. Distribution géographique. I] niche dans les Kouriles, dans les îles du Commandeur, dans les îles Aléoutiennes et le long de la côte nord-américaine du Pacifique jusqu’au nord de la Californie. \ Aire de nidification du Pétrel à queue fourchue Aire de dispersion au Canada. Il est commun à l’année longue dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique et il niche en colonies disséminées le long de la côte de cette province (sur la côte ouest de l’île Vancouver; dans le bassin Reine-Charlotte; dans les îles Reine-Charlotte à la baie Cloak et à l’île Cox). Sous-espèce. Oceanodroma furcata plumbea (Peale) est la seule sous-espèce connue qui se rencontre au Canada, bien que la forme nominale, plus nordique, légèrement plus pâle et plus grande, puisse éventuellement se rencontrer au Canada comme visiteur. Observations d’intérêt particulier. Vraisemblablement, on ne saurait confondre ce joli Pétrel du Pacifique avec aucun autre oiseau, à cause de sa couleur, de sa taille et de son habitat. C’est un oiseau de nature peu farouche qu’on peut amener à s’approcher volontiers des bateaux en lui jetant des miettes de foie de poisson frais et même, à l’occasion, le prendre en main. Son répertoire consiste en une variété de doux gazouillements et de crissements aigus. PÉTREL CUL-BLANC (Leach’s Petrel) - Oceanodroma leucorhoa (Vieillot) PI. 3. L., 7.5 à 8.9 po. La queue est fourchue. Le plumage, y compris le dessous des ailes, est surtout d’un noir fuligineux teinté de brun. Les tectrices des ailes sont brun grisâtre. Les tectrices sus- caudales sont blanches (quelques-unes, au centre, sont brun grisâtre) et forment une tache blanche sur le croupion. Le bec, les pattes et les pieds, y compris les palmures, sont noiratres. Fig. 11 Bec du Pétrel cul-blanc Mensurations (©. /. leucorhoa). Le mâle adulte: aile, 145.5- 159.5 (153.1); queue, 78.5-89.5 (84.2); culmen exposé, 15.5-17.5 (16.4); tarse, 23.5-25.5 (24.3) mm. La femelle adulte: aile, 149.5-162.0 (154.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Pétrel noirâtre a tache blanche sur le croupion et à queue fourchue, des côtes du Pacifique et de l’Atlantique. D’ordinaire, il ne suit pas les navires. Sur la côte de l’Atlantique, il est facile à confondre avec le Pétrel océanique qui est semblable, mais dont la queue est carrée, dont les palmures entre les doigts sont jaunes (à très faible distance), et dont les pattes plus longues saillissent au delà de la queue. Le Pétrel à queue fourchue de la côte ouest est très différent. L’habitat. Il fréquente l’océan. Pendant la période de nidification, on le rencontre dans les îles côtières ou sur les promontoires de la terre ferme, couverts de forêts ou d’herbe, ou encore dénudés de végétation. La nidification. I] niche en colonies, souvent très popu- leuses. Le nid consiste en une chambre (quelquefois tapissée de quelques brindilles de foin ou de matières molles simi- laires), située au fond d’un étroit terrier creusé par le mâle. L’unique oeuf blanc terne est généralement doté d’une couronne de points lilac en son bout le plus gros. L’incuba- tion, que se partagent les deux parents, est longue et dure de 41 a 50 jours selon certains auteurs, mais probablement 41 ou 42 jours. Chaque oiseau peut couver pendant environ 96 heures consécutives sans manger (W. A. O’Gross rapporte qu’il couve au moins 144 heures), au bout desquelles il est remplacé, de nuit, par son compagnon. Distribution géographique. Il niche ici et là dans le nord du Pacifique (au nord du Japon, dans les Kouriles, les îles Aléoutiennes, et au sud-est le long de la côte du Pacifique, en Amérique du Nord, jusqu’à la Basse-Californie) et dans l’Atlantique-Nord (au sud du Labrador, au Groenland, en Islande et aux îles Féroé, jusqu’au Massachusetts et aux îles Britanniques, au sud). Aire de dispersion au Canada. On le trouve sur la côte du Pacifique et sur celle de l’Atlantique. Il niche dans les îles côtières de la Colombie-Britannique où il est abondant en certains endroits, mais généralement moins abondant que le Pétrel à queue fourchue. On le trouve à l’année longue au large des côtes de la Colombie-Britannique. Sur la côte de l'Atlantique, il niche dans les îles côtières (rarement sur la côte proprement dite), au sud du Labrador (aux îles Gannet et aux îles Saint-Pierre), à Terre-Neuve, au Québec (île Bonaventure, rocher aux Oiseaux), au Nouveau-Brunswick (ile Grand-Manan) et en Nouvelle-Écosse (îles Seal, Mud, 31 DR NAN D: / | nr LAr f Fe) + D z ; ERY « ‘Aire de nidification du Pétrel cul-blanc Pearl, Ceboux et Saint-Paul, et prés de Louisbourg sur la terre ferme de l’île du Cap-Breton). On a signalé sa présence en Nouvelle-Ecosse depuis le 11 avril jusqu’au 13 novembre: au Nouveau-Brunswick, depuis le 23 avril jusqu’en dé- cembre. Il est rare en Ontario (Cornwall, le 19 juillet 1939; près de Kingston, le 16 août 1955). Il est inusité dans le nord du Quebec (Fort-Chimo, le 12 juillet 1882) et aussi probable- ment dans l’est de l’île Baffin (cap Mercy). Les sous-espéces. (1) Oceanodroma leucorhoa leucorhoa (Vieillot) est la forme qui niche dans l’Atlantique, sur les côtes du Japon et dans les îles Aléoutiennes. (2) Oceanodroma leucorhoa beali Emerson, de moindre taille, niche depuis le sud-est de l’Alaska et le long de la côte de la Colombie- Britannique jusqu’au nord de la Californie. Observations d’intérét particulier. On peut se trouver au milieu d’une colonie de Pétrels sans s’en apercevoir. Bien que le sol qu’on foule puisse être criblé de leurs terriers, la végétation en dissimule l’entrée. En plein jour, les oiseaux qui couvent, restent immobiles et leurs compagnons restent loin en mer. Seulement ceux qui sont familiers avec la légère odeur de musc dégagée par ces oiseaux, peuvent la recon- naître. Quand la noirceur arrive, la colonie déborde d’ac- tivité avec l’arrivée des oiseaux qui ont glané l’océan et viennent prendre la relève de leurs compagnons demeurés au nid. L’atmosphère devient vivante de bruissements d’ailes, de sons étranges et de formes spectrales. Quand le jour réapparaît, la colonie semble redevenir déserte. Comme les autres Pétrels, ce dernier passe la majeure partie de sa vie sur l’océan sans fin, ne venant à terre que pour nicher. Sa nourriture comporte des mollusques, des crustacés, des petits poissons et des matières grasses glanées à la surface de l’océan. Il prend aussi des substances rejetées par les baleines. On peut attirer ce Pétrel près des bateaux en jetant des morceaux de foie de poisson par-dessus bord. Comme chez les autres espèces de sa famille, son estomac est rempli d'un liquide huileux de couleur orangée. Ces oiseaux crachent ce liquide à forte odeur de musc comme mesure de protection, semble-t-il. Cette odeur demeure indéfiniment Sur les spécimens conservés dans les musées. 32 Ce gentil oiseau sans défense a beaucoup d’ennemis. Les chats, les chiens ou les rats introduits dans les îles où il niche, peuvent anéantir toute une colonie en peu de temps. Il est possible qu'avant l’arrivée de l’homme blanc:cette espèce ait niché plus fréquemment sur la terre ferme. Elle y niche très rarement de nos jours et il est sans doute significatif que la seule colonie de terre ferme jamais vue par l’auteur, une petite colonie près de Louisbourg (Nouvelle-Écosse), fut découverte à cause des ailes de Pétrels morts laissées par quelque prédateur. Les Goélands les plus grands prélèvent un lourd tribut sur les Pétrels lorsqu'ils réussissent à en capturer un grand nombre au clair de lune. Finalement, les lumières des phares en entraînent d’autres vers la mort. PETREL DE HARCOURT (Harcourt’s Petrel (Madeira Petrel) ) Oceanodroma castro (Harcourt) L., 7.75 à 8.10 po. Il est semblable au Pétrel cul-blanc, mais sa queue est moins profondément fourchue, il porte sur le croupion une tache blanche, non divisée par une ligne médiane foncée, tandis que ses plumes blanches ont le bout noir; en outre, le blanc du croupion s’étend jusqu’aux parties inférieures près de la base de la queue (pas simplement sous forme de quelques plumes blanches). Dispersion occasionnelle au Canada. La présence de ce Pétrel au Canada est accidentelle. Il en a été fait une seule mention. Une femelle, Oceanodroma castro castro (Har- court), a été capturée vivante sur la rivière Rideau, près d'Ottawa (Ontario), le 28 août 1933. PÉTREL OCÉANIQUE (Wilson’s Petrel) - Oceanites oceanicus (Kuhl) PL 3 EL, T OATS po; La queue n’est pas fourchue. Le coloris est brun noiratre et les tectrices secondaires des ailes ont une mince bordure blanchâtre. Les tectrices sus-caudales sont blanches et les sous-caudales le sont généralement à la base. La base de la queue a plus ou moins de blanc (dissimulé). Le bec, les pattes et les doigts sont noirs, mais les plumes sont jaunâtres. L'identification sur le terrain. Au Canada, c’est une espèce de l’Atlantique. Il ressemble au Pétrel cul-blanc, mais il a la queue carrée plutôt que fourchue. Les doigts dépassent le bout de la queue quand l’oiseau est en vol. Les plumes inter- digitales jaunes sont caractéristiques si elles sont visibles. Cet oiseau suit souvent les navires. L’habitat. Il se rencontre en pleine mer. Distribution géographique. Son aire s’étend à toutes les mers, excepté le Pacifique-Nord, Il niche dans les Orcades- Sud, dans les Shetlands-Sud, dans l’Antarctique et dans les îles voisines du cap Horn. L’aire de dispersion au Canada, C’est un visiteur d’été qui ne niche pas au pays; il peut être modérément commun ou abondant, principalement dans les eaux pélagiques ou côtières; il vient parfois près de la côte de la Nouvelle- Écosse, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve et du sud du Labrador. On le rencontre parfois dans le golfe Saint- Une seule sous-espèce. Oceanites oceanicus oceanicus Laurent (près de Bonne-Espérance, au Québec, ainsi que (Kuhl). dans l’île Miscou au Nouveau-Brunswick). Il est exception- nel dans le sud-ouest du Québec Cae lac Deschênes, le 23 [Pétrel-tempête (Storm Petrel). Hydrobates pelagicus (Linnaeus). Il a septembre 1938) et dans le sud de l’Ontario (Long Beach, le été signalé une fois au Canada, mais par erreur. Les mentions pour le 14 août 1955; lac Muskoka). Canada proviennent de fausses identifications d’autres espèces.] ta) 123 Ordre Pelecaniformes-Paille-en-queue, Pélicans, Cormorans, Frégates et autres espèces apparentées Ce sont de grands oiseaux piscivores dont les quatre doigts sont palmés; ils possèdent une poche qui s’étend depuis le fond du bec jusqu’a la gorge; les narines externes sont petites ou absentes. Le bec, excepté chez les Paille-en-queue et les Fous, se termine par un crochet. Famille Phaéthontidae—Les Paille-en-queue Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 3; au Canada: 1 Les Paille-en-queue sont des oiseaux marins de taille moyenne, a rayage voyant de noir et de blanc, dont les plumes centrales de la queue sont beaucoup plus longues que les autres, chez les adultes. Leur bec est trés effilé et pointu, mais pas crochu (voir fig. 12). Ils volent avec des battements d’ailes rapides, très différents de ceux des Goélands. On les distingue facilement des Goélands et des Sternes par leurs longues rectrices. Ce sont des oiseaux des mers tropicales et sous-tropicales qui ne se rencontrent que par hasard au Canada. [Paille-en-queue à bec rouge (Red-billed Tropicbird). Phaéthon aethereus Linnaeus. La mention de cette espéce pour le Canada est hypothétique. La mention de la présence de cette espéce sur le banc de Terre-Neuve par certains auteurs semble étre fondée sur une affirmation de P. E. Freke, selon lequel il aurait observé cet oiseau à cet endroit en août 1876 (voir Peters et Burleigh, 1951).] PAILLE-EN-QUEUE A BEC JAUNE {White-tailed Tropicbird, Yellow-billed Tropicbird) Phaéthon lepturus Daudin L., 28.0 à 32.0 po. Les adultes ont les rectrices centrales trés allongées et étroites (19 à 20 pouces de long). Le plumage est généralement blanc souvent légèrement teinté de rose. Ils ont une large bande noire de part et d'autre des yeux. Les barbes externes des primaires, les tectrices médianes des ailes et les tertiaires sont noires. Les flancs ont des rayures noir grisatre. Le bec fine- ment effilé et pointu est de couleur orangée. Les juvéniles sont semblables, mais leurs rectrices centrales ne sont que légèrement allongées, le dos est rayé de noirâtre et le bec est jaune. 34 L’habitat. On rencontre cet oiseau en mer, normalement sous les tropiques. Distribution géographique. Il niche aux Bermudes, aux Bahamas, dans les Antilles, dans l’Atlantique-Sud, dans le sud-ouest du Pacifique et dans l’océan Indien. Fig. 12 Paille-en-queue à bec jaune Dispersion occasionnelle au Canada. C’est une espéce dont la présence est accidentelle au Canada. Quatre spécimens de Phaéton lepturus catesbyi Brandt ont été capturés en Nouvelle-Écosse (à Shubenacadie, le 6 septembre 1870; à Wolfville, le 27 août 1927; à l’île Brier, le 7 octobre 1962, et au cap Sable, le 9 octobre 1962.) Famille Pelecanidae- Pélicans Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 2; au Canada: 2 Les Pélicans sont des oiseaux marins, avec un long bec plat, une poche gulaire bien visible, une queue courte, des pattes robustes et des doigts entièrement palmés. La mandibule supérieure est crochue au bout, tandis que la mandibule inférieure est pourvue d’une grande poche de peau nue com- muniquant avec la gorge et pouvant se dilater grandement. PÉLICAN BLANC | (White Pelican) — Pelecanus erythrorhynchos Gmelm Pl. 4. L., 55.0 a 70.0 po. Envergure: de 8 pieds a prés de 10 pieds. Les adultes ont un long bec aplati, avec une poche gulaire bien visible, et, durant la saison d’accouplement, avec des excroissances de corne perpendiculaires au culmen. Le plumage est presque entiérement blanc avec le bout des ailes noir (les primaires et plusieurs secondaires). La poitrine et les petites tectrices des ailes ont d’étroites plumes lancéolées et teintées de jaunâtre. Le bec et la poche gulaire sont d’un jaune teinté de rougeâtre. La peau nue autour des yeux est orangée; les paupières sont rouges. Les pattes sont rouge orangé. Les juvéniles sont semblables, mais ils ont les plumes de la nuque gris cendré, les pattes et le bec plus ternes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 586.0-614.0 (602.5); queue, 157.0-162.0 (158.5); culmen exposé, 332.0-365.0 (347.3); tarse, 119.5-124.5 (121.8) mm. La femelle adulte: aile, 533.5-543.0 (538.3) mm. L'identification sur le terrain. Il a l’aspect particulier des Pélicans, facilement reconnaissable. C’est un très grand oiseau de mer, blanc, avec le bout des ailes noir et une poche gulaire jaune bien caractéristique. Au vol, il replie son cou sur lui-même et l’appuie contre les épaules. La Grue blanche d'Amérique, l’Oie blanche et le Fou de Bassan, qui sont aussi des oiseaux blancs de grande taille et dont le bout des ailes est noir, volent le cou tendu. Les Cygnes nord- américains, qui sont entièrement blancs et sans noir sur les ailes, volent aussi le cou tendu. L’habitat. On trouve ces oiseaux durant la période de nidification sur les lacs de l’intérieur soit en terrain décou- vert soit en terrain boisé. En hiver, on les rencontre près des côtes de la mer ou sur des lacs d’eau douce. La nidification. Il niche en colonies dans les îles des lacs de l’intérieur. Le nid est une dépression dans le sol, ordi- nairement entourée de débris de toutes sortes; il est parfois installé sur un tapis de végétation. Il y a généralement 2 oeufs blancs, ordinairement souillés. Les deux parents se partagent l’incubation. Distribution géographique. I] niche en quelques endroits depuis le sud-ouest du Canada jusqu’au sud de la Californie, au nord de l’Utah, au sud du Montana et au Dakota du Sud. Il hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu’au Guatemala. L’aire de dispersion au Canada. Il passe l’été en quelques endroits des provinces de l’Ouest. Il niche ici et là depuis l’intérieur sud de la Colombie-Britannique (lac Stum), le nord de l’Alberta (près de Fort Smith, dans les Territoires du Nord-Ouest, mais juste au sud de la limite du Mackenzie), le nord de la Saskatchewan (lac Preston), le centre du Mani- toba (lac Talbot), et l’ouest de l’Ontario (lac des Bois), au nord, jusqu’à la frontière des États-Unis, au sud. On a signalé sa présence en été sur le Grand lac des Esclaves, dans le district de Mackenzie. C’est un migrateur commun et assez régulier dans les régions de Nicola et de Kamloops (C.-B.). Il n’y a qu’une seule mention d’hiver (baie Cowichan, en Colombie-Britannique, le 28 février 1947). Des pélicans isolés ont été vus dans le nord du Mackenzie (à la baie Liverpool, en juin ou juillet 1900); dans le nord de l'Ontario (à la baie Hannah, en juin 1943); dans le sud de l'Ontario et le sud du Québec (des mentions diverses); au Nouveau- Brunswick (à l’île Grand-Manan; à la pointe du Chêne: au cap Spencer et près de St. Stephen); et en Nouvelle-Écosse (dans le comté de King, environ 50 individus entre le 27 septembre et le 15 octobre 1948). Aire de nidification du Pélican blanc Observations d’intérêt particulier. Parmi les oiseaux cana- diens, aucune espèce n'offre rien de plus spectaculaire qu'un groupe de Pélicans blancs symétriquement espacés, volant majestueusement en une longue filée ou en «V» dans le ciel des Prairies. La blancheur de neige de ces grands oiseaux, que rehausse le.bout des ailes noires et qu’enrichit le jaune du bec et des pattes, brille étrangement, même dans le paysage le plus lointain. Ils battent des ailes à l’unisson une demi-douzaine de fois, planent sur une certaine distance, reprennent leurs battements d’ailes, puis planent . . . Chaque mouvement est moelleux, sans hâte et plein de grâce, même dans les plus fortes brises des Prairies. Ils font très bien en vol plané et passent souvent beaucoup de temps haut dans le ciel. Ces lourds oiseaux, dont l’envergure peut même at- teindre 10 pieds, deviennent de minuscules points blancs, haut dans le ciel, en un espace de temps prodigieusement court après l’envol. Leur descente est parfois très spectacu- laire, surtout lorsqu'ils glissent vers le sol à grande vitesse et que lair siffle entre leurs ailes à demi fermées. Ils sont très grégaires: ils mangent, se reposent, volent et nichent en groupe. Ils flottent sur l’eau avec une étonnante légèreté. Leur envol, bien que pénible au début, est rapide pour des oiseaux de si grande taille. A l’encontre des Pélicans bruns, ils ne plongent pas souvent des airs, mais captent leur nour- riture près de la surface de l’eau soit en nageant soit en pataugeant dans l’eau peu profonde. Ils mangent des pois- sons, des grenouilles et des salamandres. Des études appro- fondies démontrent que les poissons qu'ils consomment, comprennent une grande quantité de vairons, et que les espèces de plus grande taille sont des espèces lentes à se mouvoir, peu estimées des sportifs et sans intérêt, en général, pour l’homme. Si l’on en juge par la quantité de demandes de 35 nseignements reçues de gens qui ont l'intention de visiter s provinces des Prairies, à propos des endroits où il est ossible d'observer des Pélicans, il semble que ces derniers oient l’un des principaux attraits des Prairies pour les gens le l'Est. Bien que le nombre de Pélicans de cette espèce ait liminué dans plusieurs des endroits qu’ils fréquentaient dans es Prairies, c’est l’un des seuls grands oiseaux qu’on puisse ancore observer en aussi grand nombre qu'autrefois. Ce magnifique oiseau ne doit pas être détruit pour des motifs mesquins ou imaginaires. PÉLICAN BRUN (Brown Pelican) — Pelecanus occidentalis Linnaeus L., 44.0 à 54.0 po. Il a le bec et la poche gulaire semblables à ceux du Pélican blanc. L'adulte, en été, a la majeure partie de la tête blanche (jaunâtre sur le dessus); le blanc de la tête descend jusque sur le cou et encâdre la poche gulaire. Le reste du cou et la nuque sont brun marron. Les parties supérieures sont grisâtres, rayées de brun. Les parties inférieures sont brunes. Les adultes, en hiver, sont semblables, mais la nuque et l'arrière du cou sont blancs. Les juvéniles ont la tête et le cou brun foncé, les parties inférieures blanchâtres et les côtés teintés de gris brunatre. L'identification sur le terrain. Cet oiseau a l’allure carac- téristique des Pélicans, un grand bec avec poche gulaire et une grande taille. Le coloris gris et brun est très différent de celui du Pélican blanc. Distribution géographique. Il niche depuis la Caroline du Sud et la Californie jusqu’en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, le long des côtes; aussi dans les Grandes et les Petites Antilles. Dispersion occasionnélle au Canada. C’est un visiteur inusité sur la côte de la Colombie-Britannique (dans le détroit de la Reine-Charlotte, le 18 juillet 1913: aux rochers Race, en janvier 1898 et en août 1939; dans l’inlet Burrard, en novembre 1880; dans le port d’Esquimalt, le 24 novembre 1904; à Victoria, le 19 décembre 1932, les 7 et 16 novembre 1935). Il se trouve par accident en Nouvelle-Écosse (à Prospect, en décembre 1896; à Three Fathom Harbour, en juin 1899; à Clark’s Harbour, en juin 1924; à Louisbourg, le 19 mai 1904; à River John, le 31 mai 1885; dans l’île Pictou, le ler juin 1883). Les sous-espèces. Les spécimens de la Colombie-Britan- nique sont de la sous-espèce P. o. californicus Ridgway. L'auteur n’a pu étudier les spécimens de la Nouvelle-Écosse qui sont probablement de la sous-espèce P. o. carolinensis Gmelin, mais il est aussi possible de trouver la forme des Antilles, P. o. occidentalis. Famille Sulidae -Fous Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 5; au Canada: 2 Les Fous sont de grands oiseaux marins à longues ailes et à petite poche gulaire presque invisible. Au vol, ils interrom- pent souvent leurs battements d’ailes pour voler en vol 36 plané, et pour plonger des airs, assez souvent. Leur bec est plutôt long, effilé et droit (à bout plus ou moins incurve, mais pas crochu). Bien qu’ils soient des oiseaux marins, on ne les trouve ordinairement pas en haute mer, car ils préfè- rent le voisinage des côtes. Seul le Fou de Bassan a une aire de dispersion dans la zone boréale. FOU BRUN (Brown Booby ou White-bellied Booby) Sula leucogaster (Boddaert) L., 30.0 po. Les adultes ont la téte, le cou, la poitrine et les parties supérieures de teinte brune. Le blanc de la partie inférieure de la poitrine et du ventre fait un contraste frappant avec le brun de la poitrine. Le bec et les pattes sont jaunâtres. Les jeunes sont d’un brun grisâtre, plus pâle sur le ventre. Distribution géographique. Il niche aux Antilles et est dispersé dans une grande étendue dans les eaux tropicales et subtropicales de l’Atlantique, du Pacifique et de l’océan Indien. Dispersion occasionnelle au Canada. Sa venue au pays est accidentelle; il n’y a qu’une seule mention de sa présence au Canada. Un spécimen a été trouvé vivant prés de Blanche, comté de Shelbourne, en Nouvelle-Ecosse, le 28 juillet 1941, par A. D. Simmons. Il était peu farouche et se laissait prendre en main. La photographie de M. Simmons et sa description permettent d’identifier facilement cet oiseau. La sous-espèce n’a pu être déterminée, mais elle est probable- ment Sula leucogaster leucogaster (Boddaert). FOU DE BASSAN (Gannet) — Morus bassanus (Linnaeus) PI. 4. L., 34.0 à 40.0 po. Le bec est légèrement plus long que la tête, effilé et très pointu (la mandibule supérieure est légèrement incurvée, mais elle n’est pas crochue). Les adultes sont principalement blancs, la téte et le cou sont légérement teintés de jaune. Le bout des ailes et la peau autour des yeux sont noirs. L’iris est gris pale. Les juvéniles, la premiére année, ont la téte, le cou et les parties supérieures d’un gris brunâtre foncé ou ardoisé, avec des points triangulaires blancs particulière- ment nombreux sur la tête et le cou. Les plumes du ventre sont blanches et bordées de gris. On trouve des phases de coloration variables entre les juvéniles précédemment décrits et les adultes; une de ces phases comporte un plumage pie qui est très étonnant. Mensurations. Le mâle adulte: aile (aplatie), 487.0-511.5 (501.1); queue, 189.5-225.5 (214.5); culmen exposé, 93.5- 107.0 (99.1); tarse, 59.0-65.0 (62.5) mm. La femelle adulte: aile (aplatie), 485.0--503.0 (495.9) mm. L’ identification sur le terrain. C’est un grand oiseau marin. On peut le confondre avec les Goélands, mais le noir de ses ailes est plus étendu et contraste mieux avec le blanc des ailes que chez les Goélands. Même à distance, les Fous ont le dos plus blanc que les Goélands avec lesquels on les con- fond le plus souvent. Quel que soit le plumage, le bec plus long, la tête et le cou des Fous de Bassan saillissent plus en avant du corps que chez les Goélands, ce qui, en plus de leur queue pointue, leur donne l’aspect particulier d’être pointus aux deux bouts. L’habitat. Cette espèce fréquente l’eau salée côtière, mais ne s'éloigne ordinairement pas loin en mer. Durant la période de nidification, elle se pose pour nicher dans les iles rocheuses, bordées de falaises escarpées, ou méme, quelque- fois, sur les falaises rocheuses de la terre ferme. La nidification. Cet oiseau niche en colonies, parfois trés nombreuses, dans les îles côtières. Il fait son nid sur les corniches des falaises des îles côtières et, quelquefois, sur leur surface plate au sommet des falaises. Le nid est prin- cipalement fait d’herbes marines, quelquefois des bâtonnets et d’autres débris y compris; il est de grosseur variable: il peut être gros ou petit, mais il arrive parfois qu’il n’y ait pas de nid. Les nids sont ordinairement rapprochés les uns des autres. L'oeuf unique est blanc teinté de bleuâtre, mais il est ordinairement souillé. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure de 42 à 46 jours (46 jours en un cas signalé par W. Duval). Il n’y a qu’une couvée par année. Distribution géographique. I] niche en quelques endroits seulement le long de la côte de l’Atlantique-Nord, depuis la Nouvelle-Écosse (autrefois) jusqu’à Terre-Neuve; aussi en Islande, aux îles Féroés et aux îles Britanniques. Il hiverne le long des côtes depuis la Virginie jusqu’à la Floride et depuis les îles Britanniques jusqu’aux Açores. Aire de nidification du Fou de Bassan L’aire de dispersion au Canada. Il est assez commun au printemps, en été et à l’automne, le long de la côte de l’Atlantique (on l’y a signalé depuis mai jusqu’à décembre). Il niche dans le sud-est du Québec (île Anticosti, île Bona- venture, îles de la Madeleine et autrefois île aux Perroquets, Pune des îles Mingan, jusque vers 1887, environ); à Terre- Neuve (île Funk, île Baccalieu, cap Sainte-Marie); autrefois au Nouveau-Brunswick (rocher Gannet, au sud de Grand- Manan jusque vers 1866, environ) et en Nouvelle-Écosse (rocher Gannet, jusque vers 1880, environ). En été, on a signalé sa présence en petit nombre le long de l’Atlantique en des points aussi éloignés des colonies actuelles que l’Île- du-Prince-Édouard et le sud du Labrador (Ramah). Il se trouve par hasard à plusieurs endroits de l’intérieur, le long du Saint-Laurent, de l'Outaouais, du lac Ontario et du lac Érié (à Montréal, à Ottawa, à Toronto et le long de la rivière Niagara). Observations d’intérêt particulier. L'île Bonaventure, de renommée mondiale, située à quelques trois milles au large du pittoresque village de Percé (P.Q.), offre chaque année aux milliers de visiteurs un des spectacles les plus prodigieux en ornithologie sur ce continent. Cette île est facile d’accès. Les grandes corniches, toutes couvertes de Fous blancs comme s’ils étaient de neige, apparaissent de plus en plus distinctement à mesure que le bateau contourne une pointe de l’île. Lorsque le bateau passe au pied des falaises hautes d’environ 400 pieds, les oiseaux quittent les corniches et s'envolent; ils ressemblent alors à des flocons de neige par temps calme. Des milliers de Fous de Bassan, étincelants de blancheur au soleil, se balancent dans l’air et volent dans toutes les directions pendant que l’atmosphère s’emplit d’un bruit roulant qui provient des cris à l’unisson de milliers d'oiseaux encore juchés sur les corniches. Depuis que l’île Bonaventure est devenue un refuge d'oiseaux, la colonie de Fous de Bassan a beaucoup aug- menté, au cours des dernières années en particulier (en 1959, le Service canadien de la faune y a estimé le nombre de couples nicheurs à 22,500). Les corniches sont devenues si remplies que les oiseaux occupent maintenant le sommet plat de l’île, au-dessus des falaises; on dirait un véritable champ de neige. En 1961, D. P. Peakall a estimé à 13,250 le nombre de nids qui s’y trouvaient. Là, les oiseaux sont très familiers et on peut les observer à loisir et de très près. On peut observer dans un court espace de temps leurs combats, leur accouplement, leur pariade, leur incubation, la façon dont ils nourrissent leurs petits et leur mode particulier d’envol. Même si les Fous de Bassan sont ordinairement muets ailleurs, ils produisent dans leur aire de nidification un tintamarre de car-uc, car-uc, car-uc, car-uc stridents et retentissants. Les nids sont disposés tout prés les uns des autres et il se produit bon nombre de querelles. Bien que ie bec puissant soit muni de tomies coupantes, qui peuvent facilement déchirer une main humaine ou un doigt jusqu’a l’os, d’ordinaire ces oiseaux ne se blessent pas sérieusement au cours de ces combats. L’envol depuis une colonie trés dense nécessite un procédé étrange. L’oiseau qui veut s’envoler, léve solennellement la tête, pointe le bec vers le ciel, ouvre à demi ses ailes et étale sa queue sur le sol. Il clopine et sautille vers le bord de la falaise ou vers une partie moins occupée de la colonie, tout en émettant des sons étranges. Chaque fois qu’il passe trop près d’un voisin, il y a de nombreux échanges de menaces vocales et de multiples prises de bec. Il trottine en se servant de ses pattes et de ses ailes et prend bientôt son envol. Une fois en vol, il évolue avec grâce et facilité; parfois, il bat des ailes et d’autres fois il se laisse glisser en vol plané. Au milieu de lété, les nids contiennent des jeunes de diverses grosseurs, tandis qu’on trouve encore des oiseaux en train de couver. Lorsque l’oiseau couve, 1l place ses deux pattes palmées sur l’oeuf unique, car les Fous de Bassan 37 anes SES vont pas de plaque incubatrice. Les jeunes fraîchement éclos sont d'un gris noir, presque entièrement sans plumes et très laids. Plus tard, un duvet blanc et laineux les recouvre. La date d'arrivée la plus hâtive dans l’île Bonaventure fut le 22 mars 1952; cette observation a été faite par William Duval qui a été pendant de nombreuses années le gardien de l'île Bonaventure. La date la plus hâtive pour la ponte du premier oeuf fut le 26 avril 1951, mais la majorité des oeufs sont pondus entre le 2 et le 4 mai. Les Fous de Bassan se nourrissent de poissons qu'ils capturent en plongeant des airs, parfois de 100 pieds de hauteur. Lorsqu'un poisson est en vue, l’oiseau modère sa vitesse momentanément, ferme à moité ses ailes et se laisse tomber tête première comme une flèche, à la verticale ou sur un plan légèrement incliné. Il ne ferme les ailes qu’au mo- ment de toucher l’eau, faisant gicler dans l’air un nuage d'écume. Il est fascinant d'observer un groupe de Fous de Bassan en train de plonger. Ils rendent service aux pêcheurs, en locali- sant pour eux les bancs de poissons. Ils ne demeurent pas longtemps sous l’eau, mais ils ont presque toujours le temps d’avaler leur proie avant de réapparaître à la surface. Les Fous de Bassan de l’île Bonaventure mangent des harengs, des maquereaux, des caplans et des calmars, durant la période de nidification. La Loi protège maintenant cet oiseau pittoresque et l’île Bonaventure est devenue un refuge. Il n’en a pas toujours été ainsi. Taverner (1918, Ortawa Nat., 32: 20-26) donne une description vivante du carnage insensé qu’ont subi les Fous de Bassan de l’île Bonaventure. Il a prédit à la même occa- sion que les gens se rendraient compte, un jour, que la colonie de l’île Bonaventure pourrait devenir un grand at- trait touristique et que sa valeur pécuniaire deviendrait inestimable, au point où l’on prendrait toutes les mesures nécessaires à sa protection. Il y a quelque temps, on a estimé, sans doute avec beaucoup de conservatisme, à S100,000 le revenu touristique annuel que les Fous de Bassan rapportent au village de Percé. Famille Phalacrocoracidae -Cormorans Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 6; au Canada: 4 Les Cormorans sont de grands oiseaux aquatiques, de 25 a 36 pouces de longueur, dont Jes adultes sont noirs et luisants. Le bec est effilé et la mandibule supérieure est fortement crochue. Les adultes n’ont pas de narines externes, de telle sorte qu'ils sont obligés de respirer par le bec. Ils ont une poche gulaire plutôt petite et sans plumes; un espace nu dans la région des yeux et une queue rigide, plutôt longue. Les quatre doigts sont réunis par une membrane. Les Cor- morans vivent aussi bien dans les régions d’eau douce que dans les régions maritimes. L'identification sur le terrain. Les adultes sont de grands oiseaux aquatiques noirs, nettement plus grands et plus longs que les Canards. Ils volent souvent en file, ou disposés en V comme les Oies, mais leur coloration toute noire les distingue des autres espèces d'oiseaux; leur queue plus longue et plus 38 effilée est caractéristique, quel que soit le plumage. Les Huarts n’ont pas la longue queue des Cormorans; de plus, leurs parties inférieures sont d’un blanc éclatant. Quand les Cormorans se perchent, ils se tiennent bien droits et, quel- quefois, ils étendent les ailes. Ils portent la téte plus haute au-dessus de l’eau que les Huarts ou les Oies. GRAND CORMORAN (Great Cormorant, European Cormorant) Phalacrocorax carbo (Linnaeus) PI. 4. L., 34.0 à 40.0 po. Le bec est effilé, plutôt long et crochu. Les plumes sous la gorge forment une pointe sur la poche gulaire. Il y a 14 rectrices dans la queue. Les adultes, au printemps et en été, ont un plumage luisant, noir bleuâtre, mais les plumes du haut du dos, les scapulaires et les tectrices des ailes sont d’un brun bronzé et largement bordées de noir. Au printemps, ils ont des plumes filamenteuses blanches dispersées sur la tête et le cou; ils ont aussi deux taches blanches sur les flancs. Ces plumes blanches tombent au début de l’été. La poche gulaire est d’un jaune terne, nue et entourée de plumes blanches. L’iris est vert. En hiver, les adultes sont semblables, mais ils n’ont pas de plumes blanches sur la tête, le cou et les flancs. Les juvéniles sont principalement noir brunâtre avec plus ou moins de blanc sur le ventre et la poitrine; les régions plus pâles du dessous sont ainsi plus étendues que chez le Cormoran à aigrettes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 340.0-366.0 (355.7); queue, 150.0-169.5 (156.9); culmen exposé, 70.0-82.2 (77.8): tarse, 67.0-74.0 (71.7) mm. La femelle adulte: aile, 326.0- 346.5 (341.9) mm. Aire de nidification du Grand Cormoran L'identification sur le terrain. Puisque, au Canada, cette espèce se confine à la côte de l’Atlantique, elle peut être confondue seulement avec le Cormoran à aigrettes qui est plus petit et est la seule autre espèce pouvant se rencontrer dans ces parages. En été, les Grands Cormorans adultes ont la partie postérieure de la poche gulaire bordée de blanc, tandis que tard à l’hiver et au printemps, ils ont une tache blanche sur les flancs. Les Cormorans à aigrettes adultes, sur la côte atlantique, n’ont pas de taches blanches. Le Grand Cormoran a une poche gulaire jaunâtre, mais non jaune orangé comme celle du Cormoran à aigrettes. Les Grands Cormorans juvéniles ont ordinairement (sauf excep- tion) le ventre blanc; la surface blanche du ventre s’étend jusqu’à la base de la queue et elle est plus étendue que chez les Cormorans à aigrettes du même âge. La voix: Le Grand Cormoran est ordinairement silencieux, mais les adultes émettent une variété de grondements, de coassements et de gloussements, lorsqu'ils sont perchés sur les corniches où ils ont établi leurs nids. Les jeunes en duvet émettent des sons plaintifs très aigus, qui ressemblent un peu aux cris du Pluvier à collier. L’habitat. Cet oiseau fréquente les eaux salées de la côte et s’aventure parfois au large des côtes, sans toutefois les perdre de vue. Il visite occasionnellement les étendues d’eau douce du littoral. Il se pose sur les îles côtières, sur les rochers, sur les falaises de la côte, sur les amoncellements de roc et sur les barres, pour se reposer. Il niche dans les falaises de la côte, parfois dans les arbres. La nidification. Il niche en colonies et se mêle souvent aux Cormorans à aigrettes, mais il préfère les corniches les plus hautes des falaises côtières ou des îles. Le nid est un tas volumineux d’herbes marines et de branchages, ordinaire- ment placé sur une corniche ou sur le sommet plat d’une falaise, rarement dans des arbres de faible hauteur (pointe McKinnon et pointe Durrell, Ile-du-Prince-Edouard). La couvée est ordinairement de 3 ou 4 oeufs, vert bleuâtre ou blanc bleuâtre avec une surface crayeuse. Le mâle et la femelle couvent pendant environ 28 jours (Witherby). Il n’y a qu’une couvée par année. Distribution géographique. I] niche en Europe, en Asie, en Afrique, dans le sud du Groenland et sur la côte méridionale atlantique du Canada. L’aire de dispersion au Canada. Il niche en quelques en- droits le long de la côte de l’Atlantique, à Terre-Neuve (péninsule de Port-au-Port, îles Guernsey, rivière Coal); au Québec (île Anticosti; îles de la Madeleine; île Lake; îles Sainte-Marie; îles Ouapitagone); dans l’Île-du-Prince- Édouard (cap Tryon, pointe Est, pointe McKinnon, pointe Durrell); en Nouvelle-Écosse (île Hertford, Crystal Farm): et autrefois dans l’île Grand-Manan, au Nouveau-Bruns- wick. L’île Anticosti a la plus forte concentration de colonies nidificatrices; on en connaît 16. Il hiverne dans la partie méridionale des eaux canadiennes jusqu’à Terre-Neuve et jusqu’à l’extrême nord de la côte nord du golfe Saint- Laurent, mais beaucoup d'individus émigrent plus au sud dans les eaux américaines. La présence de cette espèce loin dans l’intérieur (à Toronto (Ontario) le 21 novembre 1896) est accidentelle. Les sous-espèces. Phalacrocorax carbo carbo (Linnaeus) est la variété qui niche au Canada, en Islande et dans le nord de l’Europe. On trouve sept autres formes différentes dans d’autres parties du monde. Observations d’intérêt particulier. En 1940, on estimait la population qui niche au Canada, à 2,172 oiseaux (H. F. Lewis, The Auk, 58: 360-363). Ce chiffre ne comprend ce- pendant pas les 360 individus de Terre-Neuve, ni les 242 autres de l’Île-du-Prince-Édouard, découverts subséquem- ment. Selon toute probabilité, la population totale au Canada compte présentement près de 3,000 oiseaux. CORMORAN À AIGRETTES (Double-crested Cormorant) Phalacrocorax auritus (Lesson) PI. 4. L., 29.0 à 35.0 po. Le bec plutôt long (2.0 à 2.5 po.) est mince et crochu. Il y a 12 rectrices dans la queue. Les plumes sous la gorge ne forment pas de pointes sur la peau nue de la poche gulaire. Les adultes sont noirs, mais leur plumage a un lustre ver- datre; les plumes du haut du dos et des tectrices des ailes ont une couleur bronzée et sont bordées de noir. La poche gulaire nue et la peau autour et en avant des yeux sont jaune orangé. Les adultes, au printemps, ont une touffe de plumes de chaque côté de la tête, mais pas très apparente; ces touffes tombent tôt pendant la période de nidification. Ces touffes de plumes sont noires chez les formes de l’Est et en partie blanches chez les formes de l'Ouest. Le bec est brun foncé, quelquefois tacheté de jaunâtre; l'iris est vert: les pattes et les pieds sont noirs. Les juvéniles, la première année, sont pour la plupart d’un brun fuligineux foncé, plus pâle en dessous avec beaucoup de beige rayé de brun; le ventre est plus foncé que la poitrine. Les plumes du dos et les tectrices des ailes sont bordées de noir. Mensurations (P. a. auritus). Le mâle adulte: aile, 301.0- 321.0 (309.2); queue, 132.0-154.5 (140.2); culmen exposé, 59.0-64.5 (61.2); tarse, 62.0-69.0 (66.3) mm. La femelle adulte: aile, 273.0-313.0 (292.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est le seul Cormoran qu’on puisse vraisemblablement observer dans l’intérieur des terres. Sur la côte de l’Atlantique, on peut facilement le confondre avec une seule espèce, le Grand Cormoran. Sur la côte du Pacifique, le jaune orangé de la poche gulaire du Cormoran à aigrettes le distingue facilement des autres Cormorans qu’on peut vraisemblablement rencontrer dans ce secteur. La voix: Ce Cormoran est ordinairement silen- cieux, sauf sur le terrain de nidification. Durant la pariade, il émet une série de aiiks qui se termine parfois en rique, tique, tique; un sourd hatic; un r-r-r- au-au-au-p encore plus sourd et différents coassements. Les jeunes, durant l’éclosion et peu après, émettent une série de ouit-ouit-ouit; quand ils sont plus vieux, leur répertoire comprend une série de notes aigués et crissantes. L’habitat. Il fréquente les lacs et rivières d’eau douce, les estuaires, l’eau salée, ordinairement à peu de distance des côtes. Il niche sur les corniches, les sommets plats des falaises et dans les arbres près de l’eau. On le trouve sur les rochers, les falaises, les barres de gravier et sur les amon- cellements de roches près de la mer. La nidification. I] niche en colonies et s'associe quelquefois aux autres cormorans, aux goélands et à d’autres oiseaux, près de l’eau salée ou de l’eau douce. Le nid est placé sur du roc nu, sur une mince couche de terre recouvrant le roc, sur de petites îles, sur des corniches ou le dessus des falaises, ou dans des arbres près de l'eau. Le nid, assez volumineux, est 39 EEE pe dinairement fait de branchages, de tiges de plantes, è ` bes marines et d'autres matériaux selon leur disponi- lite. La couvée comprend en général 3 ou 4 oeufs (marge ~ y _ 2a 7), leu verdâtre pâle, avec une surface crayeuse; ils souillés peu après leur déposition dans le nid. incubation dure en moyenne 28 jours (Drent et Guiguet); autres auteurs mentionnent qu’elle dure de 2414 à 29 jours. s deux parents couvent. Distribution géographique. Cette espèce niche depuis le ud-ouest de l'Alaska, le centre de l’Alberta, la baie James et Lerre-Neuve, au nord, jusqu'au sud du Mexique et aux îles Bahamas. L’aire de dispersion au Canada. (1) Phalacrocorax auritus auritus (Lesson) est une forme résidente en quelques en- droits, au printemps, en été et en automne. Elle niche par endroit depuis l'Alberta, à l’ouest, jusqu’à la côte de l'Atlantique, à l'est: depuis le centre de l'Alberta (en de rares endroits; probablement au lac La Biche), le centre de la Saskatchewan (lac Peter Pond), le centre du Manitoba (lac Talbot), le sud de la baie James (rocher Way), la côte nord du golfe Saint-Laurent, et à Terre-Neuve: autrefois dans le sud du Labrador. Elle est accidentelle dans le sud de l’île Baffin (baie Frobisher). (2) Phalacrocorax auritus albociliatus Ridgway niche sur la côte du sud de la Colombie-Britan- nique (ile Bore, près de Sidney, dans l’île Vancouver; ile Ballingall) et hiverne approximativement dans la méme région. (3) Phalacrocorax auritus cincinatus (Brandt) hiverne en grand nombre près de l’île Vancouver, mais ne niche pas au Canada. Cette espéce (sous-espéce encore indéterminée) a été observée dans l’intérieur de la Colombie-Britannique. Sa présence est inusitée dans le sud du Yukon (Dawson). : > Rene dE eae y i "+ ? ac ‘4 (1 r - d T Fe | s } i 4 A Le fa ? =. NeT. d oe A "Fim ÿ ET es sm en Aire de nidification du Cormoran à aigrettes Observations d'intérêt particulier. Lorsqu'ils nagent, les Cormorans sont assez enfoncés dans l’eau et leur queue est submergée. Ils sont d'excellents nageurs et plongeurs. Lors- qu'ils plongent depuis la surface de l’eau, ils peuvent de- meurer submergés environ 20 ou 30 secondes, parfois plus. Pour se propulser sous l’eau, ils battent des pattes, mais se servent parfois de leurs ailes. Pour s'envoler de l’eau, il 40 leur faut barboter assez longuement, battre des ailes et des pattes, et faire rejaillir beaucoup d’écume. Une fois dans l’air, ils volent bien en faisant des battements d’ailes réguliers. Parfois, ils «prennent des glissades» sur de courtes distances. Ils volent souvent à peu de hauteur au-dessus de l’eau, mais à l’occasion, particulièrement quand ils:sont en troupeaux, ils volent à grande hauteur dans le ciel. Quand ils sont en groupe, ils volent en file, ou parfois en formation en V plus ou moins symétrique; parfois aussi, ils volent en troupeaux épars. Leurs mouvements sur terre sont plutôt gauches. Quand ils sont perchés, ils ont l'habitude particulière d’ouvrir à demi leurs ailes, et de les tenir ainsi immobiles, ou de les agiter doucement. Les Cormorans se nourrissent de poissons. Les études élaborées faites sur leur nourriture dans l’est du Canada par H. F. Lewis ont révélé qu’ils ne font généralement pas de dégâts d'importance économique. CORMORAN DE BRANDT (Brandt s Cormorant) — Phalacrocorax penicillatus (Brandt) PI. 4. L., 28.0 à 35.0 po. Il y a sur la poche gulaire une mince bande de plumes qui s’étend en avant depuis le milieu de la gorge. Il n’y a jamais de touffe de plumes sur la téte. Les adultes ont un plumage noir avec des reflets verdâtres ou bleuâtres. La poche gulaire est bleu terne. Il y a, en arrière de la poche gulaire, une petite tache brun pale qui fait contraste avec le reste de la téte. Dans leur plumage nuptial, ils ont de longues plumes fila- menteuses blanches de chaque côté de la tête et sur le haut des épaules. Les juvéniles sont principalement brun foncé (noiratres sur le dessus de la tête, la nuque, le croupion et la queue) et ont une tache très pâle en arrière de la poche gulaire. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 272.5-284.0 (279.9); queue, 106.5-129.0 (116.2); culmen exposé, 68.0-71.5 (69.9); tarse, 62.5-67.0 (65) mm. La femelle adulte: aile, 257.5-267.5 (262.8) mm. L'identification sur le terrain. C’est une espèce de la côte du Pacifique. La poche gulaire bleu terne ne peut pas tou- jours être observée sur le terrain, mais elle est très différente de la poche gulaire jaune du Cormoran à aigrettes dans tous ses plumages. La petite tache brun pâle à la base du bec ne se retrouve pas chez le Cormoran pélagique, qui est légère- ment plus grand et a la tête et le bec moins volumineux. Au printemps, les Cormorans pélagiques ont sur les flancs une tache blanche qui apparaît au vol et est absente chez le Cormoran de Brandt. L’habitat. On le rencontre dans les eaux salées de la côte; il niche et se repose sur des îles rocheuses, La nidification. I] niche ordinairement en colonies sur des îles rocheuses. Le nid est composé d’herbes marines, de mousses et de brins d’herbe, La couvée comprend ordinaire- ment 4 oeufs, bleu pâle ou presque blancs, Distribution géographique. I] niche le long de la côte du Pacifique depuis le sud de la Colombie-Britannique jusqu’à la Basse-Californie. Quelques-uns hivernent dans les eaux côtières du sud de la Colombie-Britannique. me Dispersion occasionnelle au Canada. Il niche en certains endroits du sud de la Colombie-Britannique (dans l’ouest de l’île Vancouver, de Tofino a Ucluelet). C’est un visiteur d’hiver plutôt commun sur les côtes de la Colombie- Britannique. On y signale aussi sa présence, en été, en petit nombre, mais on ignore s’il y niche. CORMORAN PELAGIQUE (Pelagic Cormorant) — Phalacrocorax pelagicus Pallas Pl. 4. L., 25.0 a 26.0 po. La poche gulaire est petite et sa surface nue est plus res- treinte. La peau nue de la face et de la gorge est rouge terne. Ce Cormoran a des touffes de plumes sur la téte durant la période de nidification. Les adultes sont principalement noirs, ont des reflets violacés sur la téte et le cou, et un lustre violacé ou verdatre sur le dos. Le plumage nuptial comporte une touffe de plumes sur le front et une autre sur la cou- ronne, de fines plumes blanches sur les côtés du cou et sur chaque flanc une tache blanche, mais ces particularités disparaissent tôt en été. Les juvénaux sont brun fuligineux pâle, plus clair en dessous. Mensurations. (P. p. pelagicus). Le mâle adulte: aile, 271.0-290.0 (276.5); culmen exposé, 45.0-55.0 (50.2) mm. La femelle adulte: aile 247.0-274.0 (260.7) mm (Palmer, 1962). Aire de nidification du Cormoran pélagique L’ identification sur le terrain. Au printemps (de février à juillet), il laisse voir au vol deux taches blanches sur ses flancs; ces taches blanches sont absentes chez les autres Cormorans du Pacifique. Sa poche gulaire rouge terne est difficile à voir, mais sa couleur est très différente du jaune chez le Cormoran à aigrettes. Cette espèce n’a pas, en arrière de la poche gulaire, de tache pâle comme chez le Cormoran de Brandt; elle est aussi plus petite et elle a le cou plus mince et le plumage plus luisant. La voix: Ce Cormoran est habi- tuellement silencieux, mais il émet une variété de gémisse- ments sur le terrain de nidification. L’habitat. On le rencontre en mer près des côtes. On men- tionne qu’il plonge plus souvent que les autres Cormorans. Il se repose sur les barres sablonneuses, les îles rocheuses, les falaises, les amoncellements de roches et même sur des billes de bois. Il a une préférence marquée, plus que les autres Cormorans, pour nicher sur d’étroites corniches des falaises escarpées. La nidification. Les oiseaux de cette espèce nichent en colonies, parfois en compagnie d’oiseaux d’autres espèces. Le nid, plutôt volumineux, composé d’herbes marines, de brins d’herbe, de branchages ou de mousses, est placé sur d’étroites corniches des falaises escarpées faisant face à la mer, sur les îles, et parfois sur les phares. La couvée com- prend ordinairement 3 ou 4 oeufs bleu pâle, recouverts d’une couche crayeuse et souvent souillés. Les parents se partagent l’incubation, laquelle dure en moyenne 31 jours (G. F. van Tets, dans Drent et Guiguet). Distribution géographique. Cette espèce se rencontre dans le Pacifique-Nord depuis le nord-est de la Sibérie jusqu’au Japon et au sud de la Chine; dans la mer de Béring; et depuis l’Alaska jusqu’à la Basse-Californie. L’aire de dispersion au Canada. C’est un résident perma- nent et commun sur les côtes de la Colombie-Britannique. Les sous-espèces. (1) Phalacrocorax pelagicus resplendens Audubon niche en grand nombre le long des côtes du sud de la Colombie-Britannique (près de Victoria et sur une dis- tance indéterminée vers le nord). (2) P. p. pelagicus Pallas, en moyenne plus grand, avec un bec relativement plus robuste, niche dans les îles Reine-Charlotte et se rencontre en hiver sur les côtes du sud de la Colombie-Britannique. [Cormoran à face rouge (Red-faced Cormorant). Phalacrocorax urile (Gmelin). Une mention a été faite par erreur (Birds of Canada, p. 59; The Auk, 1927, 44: 219-220). L’auteur a examiné le spécimen sur lequel est basée la mention, pour le Canada, de cette espèce de la Sibérie et de l’ Alaska; c’est un spécimen de la collection du Musée national, pris à la baie Departure, le 7 avril 1910; son numéro est: N.M.C. 4066. Le spécimen en question est sans aucun doute P. auritus, dont les plumes de la gorge se prolongent anormalement en pointe sur la poche gulaire. Un examen minutieux révèle que cette particularité est due à ce que le spécimen a été endommagé, mais si habilement réparé que les spé- cialistes qui ont antérieurement examiné le spécimen, n'ont pu déceler cette anomalie.] Famille Anhingidae- Anhingas Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 1; au Canada: | ANHINGA (Anhinga) — Anhinga anhinga (Linnaeus) Fig. 13. L., 24.0 a 36.0 po. C’est un oiseau qui ressemble aux Cormorans, mais il est plus élancé, avec un cou plus articulé, une queue beaucoup plus longue et un long bec effilé et pointu, non crochu, qui ressemble beaucoup à celui des Hérons. Chez les adultes, la partie externe des deux rectrices centrales est nettement ondulée. Le mâle adulte est principalement noir avec un lustre verdâtre. Le dos et les scapulaires sont rayés et tache- tés de gris argenté; les tectrices inférieures des ailes sont blanches. Il y a plus ou moins de gris brunâtre au bout de la 4] I ueue. La femelle adulte est semblable, mais la tête, le cou la poitrine sont brunâtres. Les juvéniles sont généralement runâtres. Distribution géographique. Habite les Amériques tropi- ales et subtropicales. RES Le Fig. 13 Anhinga Dispersion occasionnelle au Canada. Cette espèce est accidentelle en Ontario (Wellington, le 7 septembre 1904; rivière Garden, vers 1881). Sous-espèce. Anhinga anhinga leucogaster (Vieillot). Famille Fregatidae—Frégates Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 1; au Canada: 1 On trouve les frégates sur toutes les mers tropicales. Ce sont des voiliers merveilleux a cause de la grande envergure de leurs ailes, proportionnellement au poids de leur corps. Cette proportion est probablement plus considérable que chez la plupart des oiseaux. Les Frégates peuvent rester longtemps immobiles dans l’air comme un cerf-volant, lors- qu'elles font face au vent. Quand elles recherchent leur nourriture, elles évoluent en mouvements gracieux et vifs, surtout lorsqu'elles dardent des poissons près de la surface de l’eau, ou qu’elles forcent les Goélands ou les Sternes à abandonner leurs captures. Elles ont la queue fourchue et extrêmement longue, des pattes minuscules et un bec plutôt long, dont les deux mandibules sont manifestement crochues vers le bout. Elles ont une petite poche gulaire qui se dilate largement. FREGATE MARINE (Magnificent Frigatebird, autrefois appelée Man-o’-war-bird)— Fregata magnificens Mathews Fig. 14. L., 37.5 a 45.0 po.; envergure: 84.0 a 96.0 po. Le bec est plutôt long et les deux mandibules sont crochues. La queue est trés longue et profondément fourchue. Les 42 pattes et la poche gulaire sont petites. Le mâle adulte est noir avec un lustre bronzé ou violacé sur les parties supérieures; les plumes des scapulaires sont lancéolées. La femelle adulte est semblable, mais la poitrine et la partie supérieure du ventre sont blanches; les petites tectrices des ailes sont brun grisâtre; le reste du plumage est plus terne et plus brun. Les juvéniles sont semblables aux femelles, mais la tête et le cou sont blancs. L'identification sur le terrain. Cette espèce est caractérisée par ses grandes dimensions, ainsi que par ses ailes longues et étroites, sa queue profondément fourchue (souvent fermée en vol plané), et par son coloris particulier, décrit ci-dessus. Les Frégates planent souvent sur de grandes distances en gardant leurs ailes immobiles. Elles ne nagent ni ne se posent sur l’eau. Distribution géographique. On rencontre la Frégate marine dans l’Atlantique, depuis les Bahamas jusqu’aux côtes du Brésil, aux îles du Cap-Vert et sur la côte de la Gambie; dans le Pacifique oriental, depuis la Basse-Californie jusqu’aux îles Galapagos, aux côtes de l’Équateur et du Pérou. Elle erre sur les côtes méridionales des États-Unis. Dispersion occasionnelle au Canada. La présence de la Frégate marine est accidentelle en Nouvelle-Écosse (rade d’ Halifax, le 16 octobre 1876; au large de l’île Devil, en juin 1891 ; baie Pennant, le 5 décembre 1932; Lower Wedgeport, le 14 juillet 1949 et plusieurs jours par la suite; Freeport, le 4 août 1949); à Terre-Neuve (baie de Bonavista, vers 1932); au Québec (à Godbout, une observation visuelle, le 13 août 1884). Une seule sous-espèce. F. m. rothschildi Mathews. Fig. 14 Frégate marine Ordre Ciconiiformes-Hérons, Cigognes, Ibis, Flamants et autres espèces apparentées Ce sont des échassiers à longues pattes, à long cou et à queue courte. Ils cherchent leur nourriture dans les eaux peu pro- fondes des marais, des marécages et des grèves. Ils ont de longues ailes, plutôt larges et arrondies au bout; leur bec, plutôt long, est droit chez la plupart des espèces, mais re- courbé chez quelques-unes; ils ont de longs doigts effilés qui ne sont jamais entièrement palmés. Famille Ardeidae—Heérons et Butors Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 15; au Canada: 12 Cette famille d’échassiers est caractérisée par de longues pattes, un long cou, une queue courte, un bec droit, plutôt long, qui s’effile vers le bout, et de longues et larges ailes arrondies au bout. Le plumage est plutôt long et relative- ment clairsemé. Ils ont ordinairement des huppes et des plumes ornementales durant la saison de nidification. Il y a toujours en avant des yeux une région dénudée de plumes Fig. 15 Ongle du doigt médian chez le Grand Héron (lores). Les doigts sont longs, effilés, avec une petite mem- brane qui unit la base du doigt le plus externe a celle du doigt du milieu; le doigt postérieur est placé 4 la méme hauteur que les autres (il n’est pas élevé). L’ongle du doigt médian est pectiné (denté comme un peigne) sur sa surface interne (voir fig. 15). Ces échassiers volent le cou replié sur les épaules, ce qui les distingue nettement des Grues. GRAND HERON (incorrectement appelé «Grue ») (Great Blue Heron) - Ardea herodias Linnaeus PI, 5. L., 43.0 à 52.0 po. Le bec, qui mesure environ 5 pouces, est plutôt épais à la base et s’effile en pointe vers le bout. Les adultes, en plumage nuptial, ont la tête blanche et, de chaque côté, une large bande noire qui s’étend depuis le dessus de l’oeil jusqu’à la nuque et se continue vers l’arrière où elle se transforme en une mince huppe. Le bas du cou et le dos sont recouverts de longues plumes effilées. Les parties supérieures sont surtout bleu grisâtre. Les parties inférieures sont diversement rayées et marquées de noir et de blanc. Le bec est jaunâtre, quelque- fois avec un culmen brun foncé. Les juvéniles sont sembla- bles, mais la calotte est entièrement gris ardoisé, sans huppe ni ornement. Mensurations (A. A. herodias). Le mâle adulte: aile, 444.0- 475.5 (463.1); queue, 171.0-188.5 (180.0): culmen exposé, 125.0-152.0 (143.1); tarse, 171.0-186.0 (179.3) mm. La femelle adulte: aile, 444.0-459.0 (450.0) mm. L’identification sur le terrain. C’est notre plus grand Héron. Son coloris et ses grandes dimensions le distinguent des autres Hérons du Canada. Dans l'Ouest, la Grue cana- dienne a presque les mémes dimensions, mais son plumage est gris uniforme, sans rayures; les Grues canadiennes adultes ont aussi une région dénudée de plumes sur le front, mais elle est de couleur rouge. Au vol, les Hérons portent le cou replié sur lui-même, avec la tête appuyée entre les épaules; les Grues volent le cou allongé et droit. La voix: Ils émettent différents coassements et cris rauques lorsqu'ils sont en émoi; aussi, ils font entendre un «onc» semblable à celui des Oies, mais plus strident. L’habitat. Il cherche sa nourriture dans l’eau libre peu profonde, salée ou douce, dans le fond des baies, sur les cours d’eau, sur le bord des rivières, dans les terrains maré- cageux, sur les lacs, sur les étangs, dans les fossés, dans les vasières et dans les marais. Il niche dans les forêts de feuillus, de résineux ou d’essences mêlées, quelquefois à grande distance de l’eau. La nidification. I] niche en colonies d'importance varia- ble. Le nid est une structure de branchages, plutôt plate, aménagée au faîte de grands arbres: quelquefois dans les arbustes, ou même sur le sol, s’il n’y a pas d'arbres. Il occupe le même nid d’année en année, après l'avoir réparé. Il y a de 3 à 5 oeufs, ordinairement 4; ils sont bleu verdâtre pâle. Les deux parents se partagent l’incubation, laquelle dure environ 28 jours (A. C. Bent). Il n’y a qu'une couvée par année. Distribution géographique. Il se rencontre depuis Alaska, la Gaspésie et Terre-Neuve jusqu'au Mexique, aux Antilles 43 t aux iles Galapagos. Il hiverne depuis le sud de la Colom- PLANCHE 5 ie-Britannique et le nord des Etats-Unis jusqu’a Panama, n Colombie et au Venezuela. 1 Héron garde-boeuf, adulte L’aire de dispersion au Canada. Il niche en Colombie- en plumage nuptial Britannique (le long de la côte depuis l’île Vancouver jus- qu'aux îles Reine-Charlotte, et très localement dans l’inté- 2 Grande Aigrette, adulte rieur à Enderby et le long de la rivière Kootenay); dans le en plumage nuptial centre et le sud de l’Alberta (depuis le Petit lac des Esclaves); dans le centre et le sud de la Saskatchewan (depuis le parc 3 Héron vert, national de Prince-Albert); dans le sud du Manitoba; dans a) juvénile le centre et le sud de Ontario (depuis le lac des Bois, à b) adulte Dryden et au lac Abitibi); dans le sud du Québec (ile-aux- Basques, Gaspé); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du- 4 Bihoreau à couronne Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il erre en été au nord noire, aussi loin que dans le sud du Yukon (Carcross), le sud du a) juvénile Keewatin (lac Nueltin), le nord de l'Ontario (baie James), le b) adulte en plumage nord du Québec (Fort-Chimo) et Terre-Neuve (plusieurs nuptial mentions). Il hiverne en grand nombre sur la côte de la Colombie-Britannique, parfois dans les Maritimes et dans le 5 Bihoreau violacé, sud de l'Ontario, mais il est rare ou absent dans les autres juvénile i parties du pays. 6 Grand Héron, adulte en plumage nuptial iO) Ù Aire de nidification du Grand Héron Les sous-espèces. (1) Ardea herodias herodias Linnaeus niche dans l’est du Canada jusqu’en Alberta, dans l'Ouest. (2) Ardea herodias fannini Chapman est une forme plus foncée, qui niche sur la côte du Pacifique. On a peu de men- tions de nidification pour l’intérieur de la Colombie- Britannique, mais Munro et Cowan (1947) prétendent que les spécimens de la vallée des rivières Okanagane et Edge- wood proviennent peut-être de régions plus au sud, et qu’ils pourraient être identifiés comme A. herodias treganzai Court, qui est une sous-espèce dont le cou et les parties inférieures sont plus pâles que chez les autres formes canadiennes. Observations d’intérêt particulier. C’est le plus grand et le plus commun des Hérons dans la plupart des régions du Canada, et son aire de dispersion est la plus étendue. On le nomme souvent à tort «Grue», mais il n’a aucune affinité avec les Grues, Qu’il se tienne debout, imposant et majes- 44 © saan ee ee o + ea 7 AAA AG DURE TA DRINT TING. t S a” » « r i Se on ani ha ian DS > ktr aea ee, ee = a = +7 « a > BE + 0 . #. ab ins A br — Gun , at A _ i "3 ~. rů Py AT in Qc Pa … - > las. 52 - r L Ci dE. oe 4 - y o p by , $i s Pi- 4 LA + t S Cara p s rue Pel a. €” r a A ail Oo) APS Ds a ms * b ? ; ont” a ar ae a + PLANCHE 6 1 Petit Butor, a) femelle adulte b) mâle adulte 2 Aigrette neigeuse, adulte 3 Petit Héron bleu, a) juvénile, la première année b) adulte 4 Butor américain, adulte 5 Ibis à face blanche, adulte EE EEE tueux, ou qu’il vole en cadences lentes, c’est un de nos plus prestigieux oiseaux. Il est particulièrement nombreux dans les baies où l’effet de la marée se fait sentir et dans les vasières de certaines régions des Maritimes, particulièrement tard à l’été. Ses pattes en échasses lui permettent de s’avancer loin dans l’eau peu profonde. Là, sans un mouvement et avec infiniment de patience, il attend qu’un poisson ou une grenouille s’aventure près de lui. D’un mouvement rapide de son long cou, le bec, pointu comme une lance, empale la victime. L'oiseau reprend alors son immobilité après avoir mangé sa première proie. Il trouve souvent sa nourriture en marchant lentement. Ce Héron mange des poissons, des grenouilles, des sala- mandres, des serpents aquatiques, de grands insectes (y compris des sauterelles), des souris et d’autres petits ron- geurs. La plupart des poissons qu’il capture, n’ont qu’un faible intérêt pour l’homme. Il ne fréquente pas habituelle- ment les cours d’eau où il y a des truites, sauf, parfois, si ce cours d’eau traverse une prairie. Il peut causer des dégâts dans les étangs non protégés des stations de pisciculture; si les Hérons sont nombreux dans ces régions, il est préférable de mettre à couvert ces étangs. Hormis ce cas, il cause peu de dégâts et on le considère comme un bon destructeur de serpents aquatiques, de petits rongeurs et d'insectes. Les gens irréfléchis ou mal avisés l’ont autrefois harcelé sans relâche, même s’il est très vigilant et farouche. Heureuse- ment, il est présentement interdit de tuer cet oiseau pitto- resque, d’après la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs. HÉRON VERT (Green Heron) — Butorides virescens (Linnaeus) PI. 5. L., 16.0 à 22.0 po. Les adultes ont la téte et la huppe noires avec un lustre verdatre. Les côtés de la tête et tout le cou sont d’une chaude couleur marron. La gorge et les bandes qui s’allongent sur le devant du cou, sont blanches avec des rayures brunes. Le dos est vert luisant, avec des plumes ornementales effilées, de teinte gris bleuâtre. Les tectrices des ailes sont vert lui- sant, finement bordées de beige. Le ventre est gris bleuâtre. L’iris est jaune; le bec est noir verdâtre, plus pâle sur la mandibule inférieure et jaunâtre à la base. Les pattes et les pieds sont jaunes. Les juvéniles sont semblables, mais ils n'ont pas les plumes ornementales des adultes: les parties inférieures sont blanchâtres et fortement rayées de brun. Le bec et les pattes sont plus ternes et plus pâles que chez les adultes. Mensurations (B. y. virescens). Le mâle adulte: aile, 176.5- 186.5 (181.9); queue, 60.5-70.0 (65.4): culmen exposé, 56.5-64.0 (60.5); tarse, 51.0-53.5 (52.0) mm. La femelle adulte: aile, 171.5-178.0 (175.7) mm. L'identification sur le terrain. Ses petites dimensions, sa coloration foncée (il semble noirâtre à distance) et ses pattes jaunes forment un agencement de couleurs caractéristique. Son dos semble bleuâtre sous certains éclairages, sous les- quels il est possible de ie confondre avec le Petit Héron bleu, qui a les pattes noires, cependant. Quand il est nerveux, sa 45 nuppe s'étale et il bat de la queue par saccades. La voix: Il émet un fort et strident quéaû et différents gloussements, grognements et cris rauques. L'habitat. Il fréquente le bord des nappes d’eau bordées de buissons et d'arbres comme le bord des cours d’eau lents, les étangs et les marais; aussi les fourrés d’aulnes dans des terrains submergés. La nidification. Il niche presque toujours solitairement, mais parfois en petites colonies. Le nid est une structure de branchages plutôt sans consistance, à quelque 10 ou 20 pieds du sol, dans un arbre, parfois sur le sol. Il y a en général 4 ou 5 oeufs, verdâtres ou bleu verdâtre. Les deux parents cou- vent et l'incubation dure environ 20 jours (E. G. Cooley). Au Canada, il n’y a régulièrement qu’une couvée par année. Distribution géographique. Il niche depuis l’ouest de l'État de Washington, le Nevada, le Texas, le centre du Minnesota, le sud de l'Ontario et le sud du Nouveau- Brunswick, jusqu’aux Antilles, en Amérique Centrale et en Colombie. Il hiverne à partir du sud des Etats-Unis. SZ st ` 2 ~ > = Sante LT ES ZA A TRS ~My) > — T rie d JONRID m) : F] ù ca A jC | y 4 den As INR v ue —, FA `s‘ a. —> W h NoMe EN PA Sy An EPS Re à à ef RS SL Ni LL — = \ } | lor 5 aie gine a ord : cE f L = eZ = à ~~ Í \ EN \ } FES 1 Cou ‘ `‘ aR eo DES pe Ÿ 7 0 K H ‘~ = ASF i Tu \ } See N A nn OO TT PL SC AA E, S ; ; 3 Í F i ÿ LATTES z= N TN sa F a’ TS M Pr ee ARE. 1 “> f Si ES J \ > i \ NE AT | P F Bu ah, } O : a i de dé < S A ds ES ee i ; J ioe + -l Ce ci aA ‘ Á NJ ne." = 1 à | EEE ù S J ʻ a = = Rissa. in E D. ES \ ii e J En A N £ i — Ss Aire de nidification du Héron vert L’aire de dispersion au Canada. C’est un résident, locale- ment distribué, depuis la fin d’avril jusqu’à octobre. II niche par endroit dans le sud de l’Ontario (au nord, jusqu’aux comtés de Wellington, York et Carleton), dans le sud du Québec (Sainte-Rose) et le sud du Nouveau-Brunswick (il y est rare, mais des oeufs ont été cueillis sur la rivière Washa- demoak). On a signalé sa présence au nord de son aire de nidification, telle qu’on la connaît présentement, dans le sud du Manitoba (Brandon, une observation), dans le sud de FOntario (district de Muskoka et baie Pimisi), au Québec (les Razades-d’en-Haut), à Terre-Neuve (Haricot, Saint- Jean, Port-au-Port) et en Nouvelle-Ecosse (Lawrencetown, Westport, Prospect). Pour le sud de la Colombie-Britan- nique, on n’a que des observations visuelles (prés de Chilliwack et Pitt Meadows). Les sous-espèces. Butorides virescens virescens (Linnaeus) est la seule forme qui se rencontre au Canada. Il est probable que les individus observés en Colombie-Britannique appar- tiennent a la forme de l'Ouest, B. v. anthonyi (Mearns). 46 PETIT HÉRON BLEU (Little Blue Heron) — Florida caerulea (Linnaeus) Pl. 6. L., 20.0 à 29.0 po. Les adultes ont la tête (ornée d’une huppe formée de quelques longues plumes partant de la nuque) et le cou d’un rouge pourpre foncé. Le corps est bleu ardoisé foncé. Plusieurs plumes ornementales descendent sur le dos et dépassent la queue. Le bas du cou est orné d’une touffe de plumes effilées. L’iris est jaune ou grisâtre. Le bec est noir au bout et bleuâtre à la base. Les pattes et les pieds sont noir bleuâtre. Les juvéniles sont principalement blancs la première année, mais on trouve sur le bout des ailes une coloration ardoisée dont étendue est variable. Le bec est noir au bout et bleuâtre pâle à la base. Les pattes sont verdâtres. Les juvé- niles acquièrent éventuellement un plumage entremêlé de blanc et de bleu. L'identification sur le terrain. On peut confondre les adultes qui sont noirâtres, avec le Héron vert, un peu plus petit et à pattes jaunes. Les juvéniles blancs ressemblent un peu aux Aigrettes, mais leur bec est différent du bec jaune de la Grande Aigrette, dont la taille est imposante, et du Héron garde-boeuf; ses pattes verdâtres sont différentes de celles de lAigrette neigeuse. Les juvéniles d’un certain âge ont un plumage tacheté de blanc et de bleu qu’on ne peut confondre avec celui d’aucune autre espèce. L’habitat. On le trouve au bord des lacs et des étangs, ainsi que dans les marais; plus souvent à l’eau douce qu’à l’eau salée. Distribution géographique. Il niche parfois le long de la côte du Massachusetts, mais d’ordinaire depuis les États côtiers en bordure de l’Atlantique et du golfe du Mexique, jusqu’en Amérique Centrale, aux Antilles et en Amérique du Sud (jusqu’au Pérou et en Uruguay). Il erre au nord jusqu’au sud-est du Canada. Dispersion occasionnelle au Canada. Cette espèce, qui ne niche pas au Canada, erre rarement au printemps, en été et en automne dans l’est du Canada. La plupart des mentions furent recueillies tard en été et en automne. Vers le nord, on a signalé sa présence jusque dans le sud de l’Ontario (rivière des Français; district de Sudbury, où on a trouvé un individu mort, les pattes gelées dans la glace, le 16 décembre 1947; aussi dans l’île Manitoulin), au Québec (baie Moisie, en août 1928); au sud du Labrador (à L’Anse-au-Loup, le 23 mai 1900); à Terre-Neuve (dix mentions ou plus, de juin au 5 décembre); en Nouvelle-Écosse (spécimens capturés en été aussi tôt que le 23 avril et aussi tard à l’automne que le 23 octobre); au Nouveau-Brunswick (on le mentionne rarement depuis le 17 avril jusqu’à octobre); et dans l’Île-du-Prince- Édouard (Ellerslie, le 20 août 1958; Brackley, le 29 avril 1962). On a des observations visuelles pour la Saskatchewan (voir Houston, 1957, Blue Jay, 15: 52). Une seule sous-espèce. Florida caerulea caerulea (Linnaeus). HERON GARDE-BOEUF (Cattle Egret) - Bubulcus ibis (Linnaeus) PI. 5. L., 19.0 à 20.0 po. Les adultes, en plumage nuptial, ont des plumes allongées beige rosé sur la tête, sur le dos et au bas du cou. Le bec est jaune, orangé ou rougeatre. Les pattes sont de couleur va- riant du jaune verdâtre au rougeâtre terne. En hiver, ils sont pareils, mais les régions beiges sont beaucoup plus pâles et moins étendues, et les plumes effilées sont beaucoup plus courtes. Le bec est jaune et les pattes sont brun verdâtre foncé ou noirâtres. Les juvéniles sont entièrement blancs, et les plumes de la calotte, du dos et du bas du cou ne sont pas effilées. Le bec est jaune et les pattes sont brun verdâtre foncé ou noiratres. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 231.0-251.0 (241.7); queue, 86.0-94.5 (91.0); culmen exposé, 53.0-63.0 (57.0); tarse, 72.0-87.0 (77.2) mm. La femelle adulte: aile, 230.0- 247.0 (239.5); queue, 81.0-93.0 (87.9); culmen exposé, 50.0-60.0 (55.2); tarse, 70.0-78.0 (73.1) mm (données de Friedmann revisées). L'identification sur le terrain. C’est un petit Héron trapu, presque entièrement blanc, avec un cou court et un «menton» fort. Les régions beiges de l’adulte, quand on peut les voir, permettent de distinguer facilement cette espèce des autres Hérons qu’on peut ordinairement rencontrer au Canada. Son bec jaune le distingue aisément de l’Aigrette neigeuse, légèrement plus grande, et des juvéniles du Petit Héron bleu. Notre seul autre Héron blanc au bec jaune est la Grande Aigrette, qui est un oiseau nettement de plus grande taille, avec un long cou et de longues pattes. On trouve souvent les Hérons garde-boeuf en compagnie des bestiaux qui broutent dans les pâturages, mais l’Aigrette neigeuse peut parfois se comporter de la même façon. L’habitat. Il cherche sa nourriture dans les terrains her- beux et s’associe souvent aux bestiaux qui, en broutant, délogent beaucoup d’insectes qui forment une partie impor- tante de son régime alimentaire; on le rencontre aussi dans les marais. La nidification. Le nid est ordinairement construit dans un buisson, dans un arbuste ou dans un arbre, mais à faible hauteur. Il est composé de petites branches, de brins d’herbe et de feuilles. Il y a de 4 à 6 oeufs, bleu pâle. Distribution géographique. Il est très répandu dans l’An- cien Monde, mais ce n’est que récemment qu’il s’est établi dans le Nouveau Monde (on a signalé sa présence au Suri- nam entre 1877 et 1882, et en Guyane Britannique en 1911 et 1912). Le premier spécimen à être capturé en Amérique du Nord l’a été le 23 avril 1952, à Wayland (Massachusetts), mais il semble qu’il soit d’abord apparu en Floride vers 1940. En 1957, il nichait en Floride, en Louisiane et en Caroline du Nord. Il a niché au Canada en 1962 (dans le sud de )’Ontario). L’aire de dispersion au Canada. Son arrivée au Canada est récente; il a niché au pays, à notre connaissance, pour la première fois en 1962, et il a été observé pour la première fois en 1952. On a signalé sa présence à Terre-Neuve (sur le Grand Banc, vers le 31 octobre 1952); en Nouvelle-Écosse (île Cap-de-Sable, le 3 décembre 1957; East Sable River, le 23 novembre 1957; Brooklyn, en novembre 1957; île Bon- Portage, un oiseau trouvé mort en 1962); au Nouveau- Brunswick (comté de Charlotte, en avril 1961; on a capturé un spécimen d’un troupeau de 20 individus); au Québec (lac Saint-Pierre; 2 oiseaux tués d’un troupeau de 5, le 15 août 1960; une vingtaine de ces oiseaux aperçus à cet endroit le 15 août 1960); en Ontario (Port Rowan, du 4 au 6 mai 1956; lac Sainte-Claire, le 26 mai 1956; Port Dover, le ler mai 1959; Angus, le 23 mai 1960; Toronto, le 24 mai 1960: au printemps de 1962, il apparut en grand nombre dans le sud de l’Ontario, et même à Ottawa, et a niché à deux en- droits); et au Manitoba (prés de Brandon, le 27 mai 1961, et plusieurs fois par la suite). Il a niché pour la premiére fois au Canada en 1962: en Ontario (parc provincial de Presqu’Île; marais Luther, 22 milles à l’ouest d’Orangeville). Une seule sous-espèce. Bubulcus ibis ibis (Linnaeus). GRANDE AIGRETTE (Common Egret, American Egret) Casmerodius albus (Linnaeus) PI. 5. L., 34.75 à 42.0 po. N’a pas de huppe. Les adultes sont entièrement blancs. Durant la période de nidification, ils ont un bon nombre de longues plumes fines qui s’étalent sur le dos et dépassent le bout de la queue. Le bec est jaune orangé; les pattes et les pieds sont noirs. Les juvéniles sont pareils, mais ils n’ont pas de longues plumes fines sur le dos. L'identification sur le terrain. C’est un très grand Héron blanc, presque aussi grand que le Grand Héron, mais il a le bec jaune, les pattes et les pieds noirs. Les Aigrettes neigeuses et les juvéniles du Petit Héron bleu sont blancs aussi, mais ils ont le bec foncé et sont plus petits. Le Héron garde-boeuf est blanc et il a aussi le bec jaune, mais il est beaucoup plus petit, et son aspect plus robuste est distinctif. La voix: cette espèce émet un croassement strident et retentissant. La nidification. La Grande Aigrette niche en colonies, parfois avec d’autres espéces. Le nid, composé de branches, est ordinairement construit dans un arbre a une hauteur variable. Il y a de 3 à 5 oeufs, vert bleuâtre pâle. Distribution géographique. On trouve cette espèce dans tous les continents. Dans le Nouveau Monde, elle niche depuis l’Oregon, le sud de l’Idaho, le sud de la Saskatche- wan, le sud du Manitoba, le sud du Minnesota, l’extrême- sud de l’Ontario et le New Jersey, au nord, jusqu'aux Antilles, au Mexique, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. On mentionne qu’elle niche dans le sud-est de la Saskatchewan (dans la vallée de la rivière Qu’Appelle, au nord de Regina); au Manitoba (Pipestone) et dans le sud de l’Ontario (île East Sister, à l’ouest du lac Érié; peut-être aussi près d’Amherstburg). C’est un visiteur irrégulier, particulièrement tard à l'été, dans les parties méridionales de Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Ecosse. On a signalé sa présence dans l’ouest jusqu’en Alberta (Cowley, Grand lac Big) et au nord, jusque dans le sud de la Saskatchewan (Davidson); le sud du Manitoba (baie Duck, au lac Winni- pegosis); le sud de l'Ontario (Orillia et lac Nipissing); le sud du Québec (Godbout; riviére Petit-Mécatina; Nicolet) et a Terre-Neuve (Harbour Main, ile Pass et ile Bell). Une seule sous-espéce. Casmerodius albus egretta (Gmelin). Observations d’intérét particulier. Ce grand Héron gra- cieux est commun dans le sud des États-Unis. Au début du siècle, cette espèce a été malheureusement décimée par les 47 J + 4 i f > oe NN / at A 2 ST 7 = LRU pal 5 LOS eT 4 A ` p A 8 S ENS D fer titi AN ~ ~ r Py. ee Reid = Ye ee \ ait / NA RAS se a ea f : N { » | ff = So 4 SA K Vy f Se To Nef > S ami > ` ST wi N =, ~~ M E -AN i . \ j ut / i SP a bs yr’ t M NN. ji SA MAES RR ve D” ai DA y a \ UF As = > i bs j E \ ah 5 ui a- 2 E i Ha > / à" at be. Sy D - LS AT N / r STINT oC Aire de nidification de la Grande Aigrette chasseurs, qui tuaient ces oiseaux pour leurs longues aigrettes alors employées en chapellerie. Il est maintenant interdit de le tuer au Canada et aux Etats-Unis, d’aprés des lois prévoyantes qui assurent sa protection; il est actuelle- ment presque aussi nombreux qu’autrefois, et il a réoccupé en partie le territoire dans lequel il état autrefois réparti. AIGRETTE NEIGEUSE (Snowy Egret) — Leucophoyx thula (Molina) PI. 6. L., 20.0 à 27.0 po. Les adultes, dans leur plumage nuptial, sont blancs et ont une huppe formée de plumes très décomposées et de longues plumes ornementales filamenteuses (qu’ils perdent plus tard à lété); elles sont réparties en forme de traîne sur le dos et la queue. Le bec est noir et la région en avant des yeux (lores) est jaune. Les pattes sont noires et les doigts, jaunes. Les juvéniles sont pareils, mais sans plumes ornementales, et ils ont la partie postérieure du haut des pattes plus ou moins jaunâtre. Mensurations (L. t. thula). Le mâle adulte: aile, 240.0-289.0 (259.9); culmen, 74.0-89.0 (83.3); tarse, 83.0-106.0 (97.1) mm. La femelle adulte: aile, 233.0-273.0 (251.2) mm (A. M. Bailey). L’identification sur le terrain. C’est un petit Héron blanc au bec noir et à pattes jaunes. Son bec noir le distingue du Héron garde-boeuf, de même taille, et de la Grande Aigrette, qui est beaucoup plus grande. Son bec uniformément coloré est différent du bec des juvéniles du Petit Héron bleu, dont le bec est bicolore. L’habitat. I] fréquente le bord des marais d’eau salée ou d'eau douce, les étangs, les baies, les prairies humides, quelquefois les champs et les grèves. Distribution géographique. I] niche depuis le sud des Etats-Unis (le long de la côte de l’Atlantique jusqu’au New Jersey, au nord), ainsi qu'aux Antilles, en Amérique Cen- trale et en Amérique du Sud (Chili et Argentine). Il erre plus loin au nord, particulièrement tard à l'été. II hiverne dans le sud des Etats-Unis et autres pays du sud. 48 Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur rare qui ne niche pas au Canada. On mentionne sa présence en Alberta (Pincher Creek, le 11 mai 1901; lac Sandy, mai 1909); au Nouveau-Brunswick (près de l’embouchure de la, baie de Fundy); en Nouvelle-Ecosse (Lower Clark’s Har- bour, le 18 septembre 1944; Halifax, en 1868; Windsor, en 1872); à Terre-Neuve (Trepassey, le 18 août 1948; près de Saint-Jean, le 5 novembre 1955). Des observations visuelles ont été faites en Ontario, en Saskatchewan et en Colombie- Britannique. Les sous-espèces. Les spécimens de l’est du Canada ap- partiennent à la forme Leucophoyx thula thula (Molina). Il est possible que les spécimens de l’Alberta, que l’auteur n’a pas étudiés, appartiennent à la forme de l’Ouest, L.t. brewsteri (Thayer et Bangs), qui est de plus grande taille. AIGRETTE GARZETTE (Little Egret) — Egretta garzetta (Linnaeus) Les adultes, en plumage nuptial, sont entièrement blancs. Ils ont sur la tête une huppe composée de deux longues plumes (140-160 mm), extrêmement étroites et effilées. Ils ont, sur la poitrine, un certain nombre de longues plumes effilées vers le bout, mais larges et ondoyantes à la base. Il y a plusieurs plumes ornementales qui ondoient sur le dos. Le bec et l’espace nu en avant des yeux (lores) sont noirs; la partie proximale de la mandibule inférieure est gris verdâtre. Les pattes sont noires et les doigts (chez la forme nominale) sont jaunes. Les adultes, en automne et en hiver, sont semblables, mais il n’ont pas les plumes ornementales de la tête, tandis que celles du dos sont réduites en nombre et en longueur. Cette Aigrette de l’Ancien Monde ressemble à l’Aigrette neigeuse, mais elle n’a pas de région jaune en avant des yeux, comme |’Aigrette neigeuse. De même, les deux plumes ornementales très étroites de sa tête, dans son plumage nuptial, sont très différentes des plumes de la huppe de l’Aigrette neigeuse. Distribution géographique. On rencontre cette espéce en Europe, en Asie, en Afrique, 4 Sumatra, 4 Java et en Aus- tralie. Il n’y a qu’une seule mention pour l’Amérique du Nord. Dispersion occasionnelle au Canada. La présence de cette espèce est accidentelle au pays. Un spécimen fut capturé le 8 mai 1954, par Robert Emerson à Flatrock, près de la baie de la Conception (Terre-Neuve), et a été donné au Musée national du Canada par L. M. Tuck. Une seule sous-espèce. Egretta garzetta garzetta (Linnaeus). HERON A VENTRE BLANC (Louisiana Heron) - Hydranassa tricolor (Müller) L., 25.0 po. Les adultes ont les parties supérieures presque entiérement bleues. La nuque et l’arrière du cou ont des plumes plus longues avec un lustre violacé. Le plumage nuptial comporte une huppe occipitale blanche. La gorge est blanchâtre, plus ou moins teintée de marron, et cet assemblage de couleurs se prolonge en une mince ligne sur le devant du cou. Le bas du dos et le croupion sont blanchâtres, mais ces parties sont dissimulées durant la période de nidification par les plumes ornementales gris brunâtre, qui se prolongent jusqu’à la queue et la dépassent parfois. Le cou et la poitrine sont ardoisé bleuatre, mais il y a sur la poitrine quelques plumes pourpres. L’abdomen et le dessous des ailes sont blancs. Les juvéniles sont en partie brun terne ou bleuatres sur le dessus, avec un cou marron, une gorge et un abdomen blancs. Sur le terrain, ce Héron est assez facile à identifier à son abdomen blanc qui contraste avec sa poitrine et ses parties supérieures foncées. Distribution géographique. On le trouve depuis la Basse- Californie, les États américains en bordure du golfe du Mexique et le sud du Maryland jusqu’aux Antilles et au nord de l’Amérique du Sud. Dispersion occasionnelle au Canada. La présence de cette espèce est accidentelle au Canada. I] existe deux mentions pour le Nouveau-Brunswick (un spécimen trouvé mort sur la rivière Hammond, près de Nauwigewauk, en avril 1895; et un autre capturé à Little River, en avril, vers 1920). Il n’y a que des observations visuelles pour l'Ontario. Une seule sous-espèce. Hydranassa tricolor ruficollis (Gosse). BIHOREAU À COURONNE NOIRE (Black-crowned Night Heron)- Nycticorax nycticorax (Linnaeus) PI. 5. L., 23.0 à 28.0 po. Le bec, le cou et les pattes sont forts. Il n’y a pas de plumes ornementales sur le dos. Les adultes ont le sommet de la tête et le dos noirs avec un lustre verdâtre, mais le front est blanc. Ils ont sur le dos 2 ou 4 longues plumes blanches qui partent de l’occiput. Le cou, les ailes, le croupion et la queue sont gris. Les parties inférieures sont blanches et teintées de gris, excepté la gorge. Le bec est noirâtre. Les pattes et les pieds varient du jaune au rougeatre. Les juvéniles ont les parties supérieures brun grisâtre avec des rayures blanc grisâtre, et avec des points blancs sur les ailes. La barbe extérieure des primaires est souvent teintée de rouille. Le cou et les parties inférieures sont blanches, mais fortement rayées de brun. Mensurations (N. n. hoactli). Le mâle adulte: aile, 295.0- 324.0 (308.5); queue, 118.0-125.0 (122.8); culmen exposé, 75.5-79.5 (78.1); tarse, 81.0-84.0 (82.8) mm. La femelle adulte: aile, 289.0-307.5 (297.5) mm. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau plutôt trapu avec un bec court, relativement fort, et des pattes courtes. Le dos noir et les parties inférieures d’un blanc éclatant offrent un contraste caractéristique chez les adultes. Les juvéniles ressemblent légèrement au Butor américain, mais n’ont pas le coloris jaunâtre qui est particulier à ce dernier; ils n’ont pas non plus de rayures noires sur les côtés du cou; et le bout de l’aile de ce Héron n’est pas plus noir que le reste de l’aile. Il se perche souvent dans les arbres, tandis que le Butor ne le fait que rarement. Les juvéniles sont très diffi- ciles à distinguer, sur le terrain, des juvéniles du Bihoreau violacé (voir l'espèce suivante). La voix: Il émet au vol une note unique qui lui est particulière : couâc; et dans les colonies où il niche, différents cris rauques. L’habitat. Il fréquente les marais d'eau douce ou d’eau salée, les estuaires où la marée se fait sentir, les vasières, le bord des lacs et des étangs, les cours d’eau peu rapides et quelquefois les champs. Il se perche et niche dans les arbres. La nidification. I] niche en colonies. Le nid est composé de branches, et il est ordinairement construit dans un arbre, parfois dans un buisson, mais rarement sur le sol. Il y a ordinairement de 3 à 5 oeufs vert bleuâtre pâle. Les deux . parents couvent de 24 à 26 jours (A. O. Gross). Il n’y a qu’une couvée chaque année. Distribution géographique. Son aire de répartition est trés vaste dans |’Ancien et le Nouveau Monde. Dans le Nouveau Monde, on le rencontre depuis l’État de Washington, le sud de l’Idaho et le sud du Canada, jusqu’aux Antilles, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud (jusqu’au nord du Chili et au centre de l’Argentine). Aire de nidification du Bihoreau à couronne noire L’aire de dispersion au Canada. C’est un résident locale- ment distribué au printemps, en été et en automne. Il niche en quelques endroits en Alberta (lac Beaverhill), dans le sud de la Saskatchewan (Prince-Albert, Yorkton, mont Moose, vallée de la riviére Qu’Appelle, lac Deep et prés de David- son), dans le sud du Manitoba (lac Oak, lac Shoal), dans le sud de l’Ontario (ile Pelée, Port Weller, lac Beverley et probablement à Ottawa), dans le sud du Québec (Montréal, lac Saint-Pierre, Île-aux-Basques, Ste-Anne-de-la-Pocatiére, et probablement prés de Gaspé), et au Nouveau-Brunswick (Tracadie, Woodstock, île Nantucket, ile Longue). C’est un visiteur peu commun en Nouvelle-Écosse, dans l’Île-du- Prince-Édouard, et rare en Colombie-Britannique (Sum- merland). On a signalé sa présence erratique dans le centre du Québec (lac Mistassini, le 6 août 1885) et à Terre-Neuve (Come-by-Chance, le 17 mars 1947). Une seule sous-espèce. Nycticorax nycticorax hoactli (Gmelin). Observations d'intérêt particulier. Comme son nom lin- dique, ce Héron trapu, aux pattes courtes, est surtout actif la nuit. Il est enclin à demeurer perché dans les arbres durant le jour. Il vole avec des battements réguliers de ses larges ailes, vers les marécages où il peut trouver sa nourriture, surtout 49 au coucher du soleil et à la tombée de la nuit. Il attire alors notre attention sur sa silhouette mal définie par le cri par- ticulier qu'il émet souvent au vol: un couâc guttural. Il n’est pas entièrement nocturne ou crépusculaire car, dans les régions où il abonde, il n’est pas rare qu’il soit actif durant le jour, particulièrement quand le temps est inclément. Il se nourrit largement de poissons, mais il consomme aussi des grenouilles, des écrevisses, d’autres crustacés et des petits rongeurs. BIHOREAU VIOLACÉ ( Yellow-crowned Night Heron) Nyctanassa violacea (Linnaeus) PI. 5. L., 22.0 à 28.0 po. Les adultes ont le dessus de la tête, les deux longues plumes de la huppe et les taches blanches situées de chaque côté de la face, teintés de jaunâtre. Les plumes du dos sont noires, mais largement bordées de gris. Les rémiges sont grises. La poitrine et le ventre sont gris. Le bec est noir; les pattes et les pieds, jaunes. Les juvéniles sont très semblables aux juvéniles du Bihoreau à couronne noire, mais ils sont plus foncés (plus ardoisés, moins brunâtres). La calotte est légèrement plus foncée que le dos. Les rémiges sont ardoisées et sans aucune trace de roux, comme on le voit souvent chez le Bihoreau à couronne noire. Chez le Bihoreau violacé, le tarse est plus long que la longueur cumulative du doigt médian et de l’ongle (chez le Bihoreau à couronne noire, ces longueurs sont à peu près égales). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 281.0-300.0 (294.0); queue, 102.0-118.7 (109.2); culmen depuis la base, 64.5-75.6 (70.9); tarse, 93.6-106.2 (99.4) mm. La femelle adulte: aile, 271.0-305.0 (290.0) mm (A. Wetmore). L'identification sur le terrain. Les adultes sont caractérisés par leur robustesse, une tache blanche sur le côté de la tête et leur dos rayé. Les juvéniles sont très difficiles à distinguer, sur le terrain, des jeunes Bihoreaux à couronne noire. Au vol, les pieds du Bihoreau violacé dépassent passablement la queue à cause de la longueur des pattes. Si les conditions d'observation sont excellentes et si l’on est assez proche, il est possible de discerner son coloris plus foncé et son bec légèrement plus robuste. On peut confondre les juvéniles avec le Butor américain, mais ils n’ont pas la riche coloration brune de ce dernier ni de ligne noire le long du cou. La nidification. Il niche ordinairement en petites ou grandes colonies; quelquefois en couples isolés. Le nid, composé de branchages, est placé dans un arbre ou dans les buissons. Il y a de 2 à 6 oeufs, plus souvent de 3 à 5, vert bleuatre pâle. Distribution géographique. I] niche depuis le sud des Etats-Unis (au nord le long de la côte de l’Atlantique jus- qu'au Massachusetts, et sporadiquement jusqu’à l’Indiana, l'Ohio et peut-être l’extrême-sud de l'Ontario), jusqu'aux Antilles, en Amérique Centrale et au nord de l’Amérique du Sud. L’aire de dispersion au Canada. On mentionne qu'il niche en Ontario dans l'ile East Sister, dans l’ouest du lac Érié, où un nid a été observé le 23 mai 1954 (Baillie, 1954, Audubon Field-Notes, 8: 310). Par ailleurs, il n’est qu’un rare visiteur 50 dans le sud du Manitoba (St-François-Xavier, le 7 mai 1959, d’après R. W. Sutton, in /Jitt.); dans le sud de l’Ontario (Toronto, le 15 août 1898; près de Kitchener, le 26 avril 1954); dans le sud du Nouveau-Brunswick (Grand-Manan, le 2 avril 1931); en Nouvelle-Ecosse (ile du Cap, tard en mars 1902); prés de Wolfville, le 13 septembre 1932, le 28 juillet et le 12 août 1937; Cole Harbour, le 14 septembre 1925; ile McNab, le 28 septembre 1919); et à Terre-Neuve (Petites, vers le 26 mars 1940; aussi un spécimen, sans aucune autre donnée que «New/foundland»). Une seule sous-espéce. Nyctanassa violacea violacea (Lin- naeus). PETIT BUTOR (Least Bittern) — Ixobrychus exilis (Gmelin) Pl. 6. L., 11.0 a 14.0 po. Le mâle adulte a le dessus de la tête, le dos et la queue noirs. La partie postérieure du cou, les grandes tectrices alaires et les barbes extérieures des secondaires internes sont marron. Les autres tectrices alaires sont jaune brunâtre. Les pri- maires sont ardoisées. La gorge est blanchâtre. Les côtés de la tête et du cou, ainsi que les parties inférieures, sont beige pâle avec une tache brun foncé de chaque côté de la poitrine. Le dessous des ailes est blanc jaunâtre. Le bec est en partie jaune avec un culmen foncé. Les pattes sont verdâtres. La femelle adulte est semblable, mais le noir des parties supérieures est généralement remplacé par du marron foncé. Elle a deux lignes beiges sur le dos. La gorge et les parties inférieures sont rayées de brun. Les juvéniles sont semblables à la femelle adulte, mais les plumes du dos ont le bout beige. Phase de coloration particulière: On rencontre peu fré- quemment et localement une phase de coloration où les couleurs crème et blanche sont remplacées par du marron. On croyait autrefois que c’était une espèce différente qu’on a nommée Petit Butor de Cory—(Cory’s Least Bittern) — Ixobrychus neoxena. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 111.5-115.3 (113.5); queue, 38.5-44.0 (43.9); culmen exposé, 39.5-47.5 (44.7); tarse, 39.0-41.0 (40.0) mm. La femelle adulte: aile, 110.0- 116.0 (113.2) mm. L'identification sur le terrain. Il se distingue des autres Hérons par ses très petites dimensions. Son agencement contrastant des couleurs est très différent de celui des Râles. La voix: une série de 5 ou 6 roucoulements. Lorsque cet oiseau est dérangé, il émet un ca-ca-ca saccadé. L’habitat. On le rencontre dans des marais où poussent des quenouilles, et dans la végétation marécageuse des étangs et des cours d’eau lents. La nidification. I] niche dans les marais d’eau douce. Le nid est une structure plutôt fragile, édifiée dans une touffe de plantes des marais, ordinairement entre 6 pouces et 214 pieds au-dessus de l’eau. Il y a généralement 4 ou 5 oeufs, blanc bleuatre ou blanc verdâtre. Les deux parents se par- tagent l’incubation qui dure 17 ou 18 jours (M. W. Weller). Distribution géographique. I] se rencontre depuis le sud du Canada et le nord des États-Unis jusqu'aux Antilles, au Mexique, en Amérique Centrale, au Brésil et au Paraguay. II hiverne dans le sud depuis le sud des États-Unis. \ Aire de nidification du Petit Butor L’aire de dispersion au Canada. Il niche en quelques en- droits dans le sud du Manitoba (Delta: un nid avec 4 oeufs, trouvé le 7 juin 1949 par R. W. Sutton, in /itt.), dans le sud de l’Ontario (depuis près de Sault-Sainte-Marie; lac Nipis- sing; Ottawa), dans le sud du Québec (Montréal, Saint- Lambert, Magog et peut-étre Québec) et dans le sud du Nouveau-Brunswick (Little River). En Nouvelle-Ecosse, on a pris des spécimens a Upper Prospect, le 16 mars 1896; a l’île du Cap, le 25 avril 1907; au phare de Little Hope, le 1er septembre 1935; des mentions dignes de foi signalent sa présence en été près de la frontière de la Nouvelle-Écosse (Squires, 1952), mais on n’a encore aucune mention de nidification pour cette province. On a trois mentions d’au- tomne pour Terre-Neuve: à Saint-Jean, au début d’octobre 1882 et le 8 septembre 1953; au large du cap Saint-François, le 5 août 1933. Il est inusité dans le sud de la Saskatchewan, où un spécimen, sans date, a été capturé au lac Moon (Blue Jay, 16 (2): 64-65); il y a aussi une observation visuelle au lac Crane. Pour la Colombie-Britannique, il y a une mention unique pour Vernon, le 30 juillet 1955 (J. A. Munro, Murre- let, 36: 44). On ne peut vérifier une vieille mention pour un spécimen capturé à York Factory, dans le nord du Manitoba. Ce Héron minuscule demeure le plus souvent caché dans la végétation dense des marais. Il est plutôt paisible et cherche à se dissimuler. Il se peut donc qu’il soit plus com- mun que les mentions faites jusqu'ici ne semblent l'indiquer, en certains endroits de son aire de répartition, où l’on croit qu’il est rare ou même absent. Les sous-espèces. Zxobrychus exilis exilis (Gmelin). Il est possible que le spécimen capturé en Colombie-Britannique appartienne à la forme hesperis, qui n’a pas encore été identifiée au Canada. BUTOR AMÉRICAIN (American Bittern) — Botaurus lentiginosus (Rackett) PI. 6. L., 24.0 à 34.0 po. Les adultes ont les parties supérieures brun jaunâtre et par- semées de petits points, de raies longitudinales et transver- sales, et de taches brun foncé et beiges. Il y a une bande jaunâtre au-dessus de l’oeil. La gorge est blanchâtre avec une rayure brune en son centre. Il y a une bande noire de chaque côté du cou. La poitrine, les côtés et l’abdomen sont blanc jaunatre et amplement rayés de brun. Les primaires sont ardoisé brunâtre. Le bec est jaunâtre, mais le culmen est noirâtre. Les pattes et les pieds sont jaune verdâtre. Les juvéniles sont pareils aux adultes, mais sans bande noire sur les côtés du cou, et sont, en général, de couleur plus pâle. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 259.0-275.0 (268.9); queue, 76.5-101.0 (90.2); culmen exposé, 70.0-86.0 (75.2): tarse, 84.5-98.0 (89.5) mm. La femelle adulte: aile, 236.0- 275.0 (244.8) mm. L'identification sur le terrain. On peut vraisemblablement le confondre avec les juvéniles du Bihoreau à couronne noire, mais c’est en général un oiseau plus jaunâtre. Au vol, les bout de ses ailes est plus foncé que le reste des ailes. Si on peut voir la bande noire de son cou, il n’y a plus de doute, mais elle est souvent difficile à voir et est absente chez les juvéniles; conséquemment, cette bande noire ne peut être considérée comme un trait distinctif sûr. Il se perche rare- ment dans les arbres, mais les Bihoreaux le font souvent. La voix: il émet, le plus souvent le soir ou à l’aube, au printemps et tôt à l’été, un profond et guttural pomp-er- lotinque, qu’il répète plusieurs fois. Au fort de la période de nidification, il émet ce cri a n’importe quelle heure du jour, particuliérement par temps nuageux. On peut entendre ce cri à assez grande distance. Au vol, particulièrement lorsqu'il est effrayé, il lance un grognement: 6c—6c—6c—6c; aussi, un grondement strident. L’habitat. On le rencontre dans les marais d’eau salée et d’eau douce, dans les marécages, dans les champs humides, dans les fourrés mouilleux d’aulnes ou de saules; parfois dans les champs plutôt secs. La nidification. Le nid est une plate-forme de plantes de marais, quenouilles, scirpes et autres; parfois au sec, dans un champ. Il y a de 4 à 6 oeufs, brun olivâtre ou beige olivâtre. La femelle couve seule pendant environ 24 jours (Mousley). a Pa . 6 | 6 4 a | G { y | À > 4 U (5 Aire de nidification du Butor américain Distribution géographique. Il niche depuis le sud du Canada jusqu'au sud de la Californie, au sud du Colorado, au Missouri, à l'ouest et au centre du Texas, en Pennsylvanie et au Maryland. Il hiverne dans le sud, depuis le centre et le sud des Etats-Unis et le sud-ouest de la Colombie-Britan- nique. L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans l’intérieur central de la Colombie-Britannique (vers le nord, probable- ment jusque dans la vallée de la rivière Kispious et au lac Swan), dans le sud-ouest du Mackenzie (au Grand lac des Esclaves), en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba (au nord jusqu'à Churchill), en Ontario (au nord jusqu’à Moose Factory et sur la côte de la baie d'Hudson), au Québec (au nord jusqu’à Fort-George; dans l’intérieur de la côte nord du golfe Saint-Laurent, dans l’île Anticosti et les îles de la Madeleine), à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. On a signalé sa présence dans le nord du pays près de Fort Norman, district de Mackenzie; au lac Nueltin, district de Keewatin; sur la Grande riviére de la Baleine, province de Québec, et dans inlet Hamilton, au Labrador. Il hiverne dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (dans l’île Lulu, Ladner, Courtenay; rarement dans les îles Reine-Charlotte) et occasionnellement dans l’extrême-sud de l'Ontario. Observations d’intérêt particulier. La voix profonde et gutturale du Butor américain donne une touche charmante et à la fois mystérieuse aux terrains marécageux de la plus grande partie du Canada méridional, le soir à la fin du printemps ou au début de l’été. Quelques personnes inter- prètent son «chant» comme le bruit fait par la succion des pompes à eau qu’on employait autrefois, ou comme le bruit que fait un maillet de bois au contact du bout d’un pieu qu’on enfonce dans la boue; c’est pour cette raison qu’on appelle le Butor américain «Pompeux» ou «Oiseau pompe-à-eau», en certains endroits. La poitrine rayée et le coloris de ce Butor se confondent parfaitement avec la végétation des marais qu’il habite. Lorsqu'il est effrayé, il contracte son plumage, pointe le bec droit au ciel et reste figé. Dans cette posture, il est très difficile de le déceler dans le milieu environnant; c’est un parfait exemple de coloration préservatrice. Si, toutefois, on l'approche de trop près, il saute gauchement en lair avec des battements d’ailes rapides, les pattes pendantes, et fait entendre une éructation stridente. Une fois en lair, c'est un bon voilier. Le Butor cause peu de dégâts; il est, au contraire, très utile. Dans les marécages, il se nourrit de grenouilles, de serpents aquatiques, de petits poissons, d’écrevisses et d’autres animaux aquatiques. I] se rend parfois dans les champs dégagés pour capturer des sauterelles et des souris. Famille Ciconiidae -Cigognes Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 1; au Canada: | Ce sont des oiseaux aux longues pattes, qui ont l'apparence des Hérons. Leur bec est robuste à la base et s’effile vers le 52 in i bout. Chez la Cigogne américaine, le bec est incurvé au bout. Cette famille a une aire de répartition très étendue dans le monde, et il est probable que la Cigogne blanche, Ciconia ciconia, de Ancien Monde soit l’espèce la plus familière. CIGOGNE AMÉRICAINE (Wood Ibis) - Mycteria americana Linnaeus Fig. 16. L., 35.0 à 45.0 po. Le bec est très robuste à la base, effilé et incurvé au bout. Les adultes ont la tête et une partie du cou nues, gris foncé ou presque noires. Le plumage est principalement blanc. Les rémiges sont noir verdâtre et la queue est noir bleuâtre. Les pattes sont noirâtres. Les juvéniles sont semblables, mais la tête et le cou sont plus ou moins couverts de plumes. Le plumage est grisâtre, avec moins de verdâtre dans le noir des rémiges. Fig. 16 Tête de la Cigogne américaine L’identification sur le terrain. C’est un grand oiseau blanc qui a l’apparence d’un Héron, avec des rémiges et une queue noires et un long bec robuste incurvé au bout. Il vole le cou tendu comme une Grue et il a passablement de noir le long du bord postérieur de l’aile étendue. Ses longues pattes pendantes le distinguent du Pélican blanc. Au sol, on ne peut le confondre avec aucune autre espèce à cause de l'agencement des couleurs de son plumage, de son bec très incurvé, de sa tête et de son cou dégarnis de plumes. Distribution géographique. On trouve cette espèce depuis le sud des États-Unis jusqu’en Amérique du Sud. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur accidentel ou inusité dans le sud de l’Ontario (près de Sim- coe, en novembre 1892; dans le comté de Glengarry, le 2 aofit 1948; 4 Kingston, septembre 1954; 4 Hamilton, le 9 novembre 1950) et au Nouveau-Brunswick (prés de Saint- Jean-Est, le 3 juin 1911). Famille Threskiornithidae- Ibis et Spatules Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 4; au Canada: 3 Ce sont des oiseaux qui ont l’apparence des Hérons, avec un long bec incurvé, Il y a sur la mandibule supérieure, de chaque côté du culmen, deux sillons profonds qui se pro- longent presque jusqu’au bout. Cette famille a une distri- bution géographique très étendue dans les régions chaudes du monde entier. IBIS LUISANT (Glossy Ibis) — Plegadis falcinellus (Linnaeus) L., 22.0 a 25.0 po. Le bec est effilé, long et incurvé avec un sillon de chaque côté du culmen. La peau, en avant et autour des yeux, est dégarnie de plumes. Les adultes sont d’un riche marron avec un chatoiement verdatre et violacé sur la téte, le dos, le croupion, la queue et les ailes. La peau dégarnie en avant des yeux (lores) est bleuâtre. Les juvéniles ont la tête et le cou brun grisâtre ou noir brunâtre rayé de blanc. Les parties supérieures ont un lustre verdâtre. Les parties infé- rieures sont gris brunâtre terne. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 256.5—278.0 (268.6); queue, 93.5-104.5 (99.9); culmen exposé, 128.5-148.0 (134.3); tarse, 103.5-112.5 (107.2) mm. La femelle adulte: aile, 240.5-249.0 (244.8) mm. L’identification sur le terrain. Le long bec réguliérement incurvé écarte toute possibilité de le confondre avec d’autres espèces, excepté les Courlis et les autres Ibis. L’Ibis luisant est manifestement plus foncé (il semble noir à distance) et plus grand que n’importe quel Courlis. Il ressemble beau- coup à l’Ibis à face blanche, mais les adultes de ce dernier ont une étroite bande blanche sur la partie antérieure de la face, durant la période de nidification. On ne peut distinguer sûrement, sur le terrain, les juvéniles de ces deux espèces. Distribution géographique. On le rencontre dans le Nouveau Monde depuis le sud-est des Etats-Unis (au nord jusqu’au New Jersey et en Virginie) jusqu’a Cuba et Haiti. On le trouve aussi dans le sud de l’Europe, le sud de l’Asie, en Afrique et en Australie. Dispersion occasionnelle au Canada. Plegadis falcinellus falcinellus (Linnaeus) est un visiteur inusité en Ontario (Hamilton, 2 spécimens capturés en mai 1857; lac Simcoe, 2 spécimens capturés à l’automne de 1828; lac Sainte-Claire, une observation visuelle, le 23 mai 1954); au Québec (Montréal, un spécimen pris le 27 mai 1900; l’Île-aux-Grues, le 17 septembre 1956; la baie Missisquoi, une observation visuelle de 2 individus, le 14 mai 1956); dans l’Île-du-Prince- Édouard (plusieurs mentions en août 1878); en Nouvelle- Ecosse (dans le comté de Pictou, un spécimen capturé vers 1865; à Pictou, deux oiseaux d’un petit groupe tués vers 1910; Sur la grève de White Point, un oiseau d’un groupe de 7 individus tué le 10 mai 1946); au Nouveau-Brunswick (Maugerville, une observation visuelle de deux individus par George Boyer et Bruce Wright, le 7 mai 1952) et à Terre- Neuve (une observation visuelle de six individus au Cap Broyle par Stuart Peters, le 25 avril 1956; à Torbay, un groupe de sept fut observé les 24 et 26 mai 1958 par L. M. Tuck). IBIS A FACE BLANCHE (White-faced Ibis, White-faced Glossy Ibis) Plegadis chihi (Vieillot) Pi. 6. L., 22.0 à 25.0 po, Les adultes, en plumage nuptial, sont pareils à l’Ibis luisant, mais ont une étroite bande blanche qui s’étend depuis le front jusqu’en arrière de l’oeil et jusqu’à la base du bec et à la gorge (cette étendue blanche est absente en automne et en hiver). La peau dénudée en avant des yeux est rougeâtre. Les juvéniles sont tout a fait semblables aux juvéniles de PIbis luisant, mais leur tête et leur cou sont, en général, brun plus pâle. L’aire géographique. On le trouve depuis le centre de la Californie, l’est de l’Oregon, le Colorado, le Nebraska, le sud-ouest de la Louisiane et la Floride (localement) jusqu’en Argentine et au Chili. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur inusité en Colombie-Britannique; un juvénile a été recueilli, à l’été de 1902, à Sardis sur la rivière Luckakuck. Macoun et Macoun (1909) mentionnent un spécimen pour l'ile Salt Spring et un autre pour l’embouchure de la rivière Fraser, mais Munro et Cowan (1947) soutiennent que ces spéci- mens, qui n’ont pas été conservés, n’ont jamais été examinés par des experts. IBIS BLANC (White Ibis) — Eudocimus albus (Linnaeus) L., 24.0 à 27.0 po. Le bec est long et incurvé. Les adultes sont blanes, excepté le bout de quatre primaires qui est noir. Le bec, la peau dénudée en avant des yeux et les pattes varient de l’orange au rouge. Les juvéniles ont la tête, le cou et le dos brunâtres et rayés de blanc. Le croupion, la poitrine et l'abdomen sont blancs. L'identification sur le terrain. Les adultes sont des oiseaux blancs qui ont l’apparence des Hérons, avec un long bec rouge ou orangé, incurvé, une face rougeâtre et une mince bande noire sur le bout des ailes. La Cigogne américaine est blanche aussi, mais elle a la queue noire, une région noire le long de la partie postérieure de l’aile étendue et un bec foncé. Les juvéniles de l’Ibis blanc diffèrent des juvéniles de l'Ibis luisant et de l’Ibis à face blanche en ce que leur croupion et leurs parties inférieures sont blancs. Distribution géographique. Cette espèce se rencontre depuis le sud des États-Unis jusqu'aux Antilles, au Pérou et au Venezuela. Dispersion occasionnelle au Canada. Il est accidentel en Ontario (à Clayton, l’un de deux individus capturés le 13 octobre 1955 fait maintenant partie de la collection de A.-E. Bourguignon); au Québec (un spécimen capturé à Nicolet, en septembre 1934); et en Nouvelle-Écosse (dans l'ile Bon- Portage, un spécimen capturé le 15 juillet 1959). [Ibis rouge (Scarlet Ibis). Eudocimus ruber (Linnaeus). Cette mention est hypothétique. Un individu a été vu par un observateur compétent dans le parc national de la Pointe-Pelée, en Ontario, depuis le 11 sep- tembre jusqu'au 2 octobre 1937 (G. M. Stirrett, 1941, Can. Field-Nat., 55: 13); d'autres, qui sont peut-être des sujets échappés de captivité, ont aussi été observés.] 53 Ordre Anseriformes-Kamichis, Cygnes, Oies et Canards Famille Anatidae—Cygnes, Oies et Canards Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 62; au Canada: 46 Ce sont des oiseaux aquatiques dont le bec est garni de lamelles, aplati (sauf chez les Becs-Scies) et arrondi au bout; ils ont de longues ailes pointues; une queue courte; des pattes courtes ou longues, assez espacées ; quatre doigts, dont les trois doigts antérieurs sont réunis par une membrane et le doigt postérieur est légèrement surélevé et libre. Sous-famille Cygninae-Cygnes Ce sont de grands oiseaux aquatiques, dont les adultes ont un plumage entièrement blanc (chez les espèces de l’Amé- rique du Nord), un très long cou et une petite surface de peau sans plumes en avant des yeux. CYGNE MUET (Mute Swan) — Cygnus olor (Gmelin) L., 58.0 po. Les adultes ont le plumage blanc; le bec orangé ou rosé, à l'exception de sa base noire et de la protubérance noire qui le surmonte (plus volumineuse chez les mâles). Les juvéniles sont blanchâtres, tachetés et teintés de brun grisâtre, plus foncé sur la tête et plus pâle sur la poitrine; le bec est rose brunâtre ou rosé, plus foncé à la base; les juvéniles n’ont pas de protubérance frontale, au cours de la première année. Dispersion occasionnelle au Canada. En Amérique du Nord, on garde en captivité cet oiseau indigène des régions tem- pérées de l’Eurasie. Quelques-uns ont réussi à s’échapper et vivent à l’état sauvage ou mi-sauvage. Les spécimens cap- turés en Ontario (dans la baie Longue-Pointe en octobre 1934: aussi des observations visuelles à Hamilton) provien- nent probablement de l’État de New York où l’on en garde quelques-uns en captivité. On a rapporté récemment que le Cygne muet niche et hiverne à Regina (Saskatchewan). CYGNE SIFFLEUR (Whistling Swan) - Olor columbianus (Ord.) PI. 7. L., 48.0 à 55.0 po. Les adultes ont le plumage entièrement blanc, ordinairement plus ou moins teinté de roux dans la région de la tête et du cou. Le bec, les pattes et les pieds sont noirs. La région dégarnie de plumes en avant des yeux est noire avec ordi- 54 i nairement (pas toujours) un point jaune ou orangé de grandeur variable. Les juvéniles sont gris cendré pâle, plus foncé sur la tête et le cou. Au premier automne, le bec est de couleur incarnat violacé devenant noir vers le bout, vers les côtés tranchants des mandibules, vers les narines et à la base du bec. La région en avant des yeux, plus ou moins couverte de fines plumes, n’a pas de point jaune. Au printemps, le bec devient presque entièrement noir, quel- quefois on y trouve un peu de roux rosé et le point en avant des yeux devient incarnat pâle. Mensurations. Le mâle: aile, 517.0-552.0 (539.4); queue, 138.0-187.0 (168.3); culmen exposé, 85.5-97.0 (91.0); tarse, 114.0-121.0 (116.8) mm. La femelle adulte: aile, 510.0-558.0 (533.0) mm. Traits distinctifs. Il ressemble de près au Cygne trompette qui est toutefois plus grand. Tout cygne indigène dont la longueur de l’aile est inférieure à 22 pouces (560 mm) et dont le poids est inférieur à 20 livres, à moins qu’il ne soit maigre, est probablement un Cygne siffleur. Les Cygnes trompettes deviennent quelquefois très maigres en hiver et peuvent peser moins de 20 livres. Fig. 17 Coupe longitudinale du sternum d’un Cygne siffleur. L'identification de cette espèce est assurée par la trachée artére qui ne s’enroule pas verticalement au-dessus d’une protubérance osseuse. Comparer avec le Cygne trompette, fig. 18. L’identification sur le terrain. On peut le confondre seulement avec le Cygne trompette de méme taille, et locale- ment dispersé, à sa grande taille et à son plumage entiè- rement blanc (le bout des ailes n’est pas noir). On peut identifier le Cygne siffleur par le point jaune en avant de l'oeil, mais tous les cygnes siffleurs n’ont pas ce point jaune. La voix: en choeur, on dirait un troupeau de Ber- naches canadiennes, mais son cri est plus musical et a souvent une intonation chevrotante. Il émet le plus souvent un cri en trois intonations, accentué vers le milieu. Ce cri est d’une tonalité moins grave et moins sonore que celui du Cygne trompette; c’est un des traits distinctifs les meil- leurs, une fois qu’on connait ces différences vocales. L’habitat. Il fréquente les lacs, les terrains marécageux, les riviéres et parfois les champs durant les migrations du printemps et de l’automne. En été, les lacs et les étangs marécageux de la basse toundra des régions nordiques sont très fréquentés, mais il n’est pas nécessaire qu'ils soient situés très près de l’eau. Il fréquente les grands lacs durant la mue. La nidification. Le nid est un tertre de mousse ou d’herbe sur le sol, souvent situé près de l’eau. Il y a de 3 à 5 oeufs de teinte blanc crémeux. L’incubation dure de 35 à 40 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. I] niche en Alaska et dans le sud de l’Arctique canadien. Il hiverne principalement sur les côtes du Pacifique et de l’Atlantique, aux États-Unis, depuis l’État de Washington jusqu’à la Californie et depuis le Maryland jusqu’à la Caroline du Nord. L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans le sud et le centre de l’Arctique, depuis l’île Banks (près de Sachs Harbour), le sud de l’île Victoria (Cambridge Bay), Vile Roi-Guillaume et le centre ouest de l’île Baffin (Nuwata) jusqu’au sud du district de Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Mason, refuge Thelon), à l’île Southampton, à la baie d’Hudson (dans l’île Mansel, les îles Belcher et l’île Nottingham) et au nord-est du Manitoba (à Churchill, mention verbale de H. C. Hanson). Il émigre, au printemps et à l’automne, à travers l’intérieur et la région côtière de la Colombie-Britannique, les provinces de Prairies et l’On- tario (mais il est rare à l’est des Grands lacs). Il est rarement de passage dans l’extrême-est de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. Il est inusité au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, dans l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre- Neuve. Il a occasionnellement hiverné dans le sud de la Aire de nidification du Cygne siffleur Colombie-Britannique (sur la rivière Thompson-Sud, pres de Chase). Observations d’intérét particulier. On peut observer un certain nombre de ces beaux oiseaux à la Pointe Longue, sur le lac Erié en Ontario, durant la migration printaniére entre le 20 mars et le 10 avril. CYGNE TROMPETTE (Trumpeter Swan) — Olor buccinator (Richardson) PI. 7. L., 54.0 à 66.0.; envergure, 74 à 114 pouces ou plus Il ressemble au Cygne siffleur, mais il est plus grand, plus lourd et a le bec relativement plus long, avec un culmen légèrement plus droit. Tout Cygne dont la longueur totale est de 55 pouces ou plus, dont le poids est de 22 livres ou plus et dont l’aile repliée a 23 pouces ou plus de longueur, appartient probablement a cette espéce. Les adultes (dont les sexes sont semblables) ressemblent au Cygne siffleur, mais ils sont plus grands, et ils ont la région dénudée de plumes en avant des yeux, d’un noir uniforme, toujours sans tache jaune (voir aussi fig. 18). Les Juvéniles ressemblent au Cygne siffleur, mais ils sont plus grands. Dans le plumage du premier automne, ils ont les parties supérieures grises, plus foncées sur la téte et la partie postérieure du cou; le bec est rosatre, noiratre a la base, au bout et autour des narines; les pattes et les pieds sont beige olivâtre, les palmures varient de jaunâtres à grisâtres, devenant noirâtres avec l’âge (le Cygne siffleur n’a pas de jaune sur les pieds). Fig. 18 Coupe longitudinale du sternum d’un Cygne trompette, montrant l’enroulement vertical prononcé de la trachée artère au-dessus d’une protubérance osseuse. Mensurations. Le mâle adulte (5 spécimens): aile, 564.0- 628.0 (596.5); queue, 182.0-200.0 (189.3); culmen exposé, 93.0-111.5 (104.0); tarse, 118.0-128.5 (123.1) mm. La femelle adulte (4 spécimens): aile, 565.0-636.0 (592.8) mm. L'identification sur le terrain. Les Cygnes sont de très grands oiseaux à long cou, entièrement blancs, sans noir sur le bout des ailes. I] volent le cou droit. Le Cygne trompette et le Cygne siffleur sont difficiles à distinguer sur le terrain dans la plupart des cas, vu qu'il est rarement possible de constater que le Cygne trompette est de plus grande taille. Les adultes n’ont jamais de point jaune en avant des yeux comme il y a en a d'ordinaire chez le Cygne siffleur. En effet, l'absence de point jaune en avant des yeux ne suffit pas pour caractériser un Cygne comme étant un Cygne trom- pette, vu que quelques Cygnes siffleurs n'ont pas de point jaune en avant des yeux. La voix: c’est probablement la voix qui est le meilleur indice pour distinguer ces deux Cygnes à 55 a e a raaa distance, à condition que l observateur s’y connaisse. Elle est plus grave et plus sonore que celle du Cygne siffleur. C'est un retentissant co-hô légèrement guttural, qui res- semble au son d’une trompette. Ce cri se répéte souvent plusieurs fois. L’habitat. On rencontre ce Cygne sur les lacs, dans de vastes terrains marécageux et sur des rivières; il cherche parfois sa nourriture dans les champs et dans les chaumes. En hiver, il fréquente aussi l'embouchure des rivières le long des côtes. La nidification. Le nid est construit sur un îlot ou sur une hutte de rat musqué, dans un lac d’eau douce marécageux ou dans un étang. Le nid est une volumineuse plateforme de végétation aquatique, garnie de duvet à l’intérieur. Il y a de 5 à 8 oeufs, blanc terne et souvent souillés. La femelle veille seule à l’incubation, laquelle dure environ 32 jours (R. H. Mackay). Distribution géographique. Il niche en quelques endroits dans le sud de l'Alaska, le nord de la Colombie-Britannique (probablement), l’ouest central de l’ Alberta, l’Oregon, l’est de l’Idaho, le sud-ouest du Montana et le Wyoming; autre- fois, son aire de nidification était beaucoup plus étendue. Il hiverne dans le sud-est de l’ Alaska, l’ouest de la Colombie- Britannique, Idaho, le Montana et le Wyoming. L’aire de dispersion au Canada. Il niche en quelques en- droits dans le nord de la Colombie-Britannique (probable- ment), l'ouest central de l’Alberta (dans la région de Grande-Prairie), et en trés petit nombre dans le sud-est de l'Alberta (Brooks, collines Cyprès) et dans l'extrême sud- ouest de la Saskatchewan (collines Cyprés). On tente de les acclimater au lac Swan, prés de Vernon, en Colombie- Britannique (dans les îles côtières, y compris les îles Reine- Charlotte et l’île Vancouver; et sur les lacs de l’intérieur: lac Lonesome; autrefois le lac Vaseux). Autrefois, son aire de répartition était beaucoup plus étendue et il nichait dans le nord du district de Mackenzie (baie Franklin, cours inférieur de la riviére Anderson et Fort Rae), au Manitoba (Norway House) et peut-étre aussi a l’est qu'à Eastmain, province de Québec. Autrefois, on le rencontrait en petit nombre durant la migration dans le sud de l'Ontario (les terres basses du lac Sainte-Claire, le 20 novembre 1875 et en novembre 1884; aussi a Toronto et a la Longue Pointe) et dans le sud-ouest de Québec (Longueuil). Sous-famille Anserinae-Ojies La taille des Oies qui se rencontrent au Canada, de même que la longueur de leur cou, sont intermédiaires entre ceux des Cygnes et des Canards. Si on les compare avec les Cygnes, elles sont plus petites, ont le cou moins long et n’ont pas de région dégarnie de plumes en avant des yeux. Con- trairement à la plupart des Canards, les mâles et les femelles sont de même coloration; elles n’ont pas de région irides- cente ou spéculum sur l’aile et elles n’ont qu’une seule mue annuelle. Leur démarche étant plus aisée que celle des Canards sur la terre ferme, elles y cherchent plus fréquem- ment leur nourriture. Elles ont le tarse réticulé et non pas scutellé (voir fig. 19). 56 A6 à + à fr: f at | is ~I Aded ‘Mae b NT Fig. 19 Tarse réticulé d’une Oie BERNACHE CANADIENNE (généralement appelée Outarde) (Canada Goose) — Branta canadensis (Linnaeus) Pl. 7. L., 22.0 a 40.0 po. Cette espéce présente de nombreuses différences selon sa distribution géographique: la sous-espéce minima est la plus petite Oie qu’on trouve au Canada, et la sous-espèce maxima, la plus grande. Bien que la coloration des diverses sous-espèces soit aussi variée, ces dernières ont toutes un agencement semblable de couleurs. Les adultes de la B. c. interior ont la tête et le cou noirs avec une large tache blanche sur chaque joue; ces deux taches blanches se re- joignent sous la gorge; les parties supérieures du corps et les ailes sont brun grisâtre, les plumes étant légèrement bordées de blanc brunâtre; le croupion est noirâtre; les tectrices supérieures de la queue sont blanches, mais la queue elle- même est noire; les parties inférieures du corps sont gris brunâtre, mais le bout des plumes est plus pâle; les côtés et les flancs sont généralement de teinte plus foncée; la partie postérieure du ventre et les tectrices inférieures de la queue sont blanches; les plumes de la poitrine sont larges et à bout carré; le bec et les pattes sont noires et les yeux, bruns. Les juvéniles, le premier automne et en hiver, sont pareils aux adultes, mais les plumes de la poitrine sont plus étroites, plus duveteuses et leur coloration terminale est moins marquée; les primaires externes ont le bout plus pointu, moins arrondi. Mensurations (B. c. interior, une des formes les plus grandes). Le mâle adulte: aile, 430.0-473.0 (456.8); queue, 131.0-149.0 (143.9); culmen exposé, 46.0-55.5 (50.7); tarse, 81.0-91.5 (89.1) mm. La femelle adulte; aile, 427.0-467.0 445.5) mm (J. W. Aldrich). L’identification sur le terrain. Ses dimensions varient selon les régions depuis celles du Canard malard jusqu’a celles de plus grandes espéces, mais il est facile de reconnaitre la Bernache canadienne à cet agencement particulier de traits distinctifs: un long cou noir et une tête noire avec deux grandes taches blanches sur les joues. Les Bernaches cravants sont semblables en apparence, mais elles ont un mince collier blanc sur le cou noir, plutôt qu’une tache blanche sur les joues, tranchant sur une téte toute noire. Les troupeaux, qui volent haut durant la migra- tion, adoptent une formation en V, La voix: leur cri sonore consiste en un ca-réinc nasillard, émis en deux parties et légèrement coulé vers la fin, avec une légère pause entre les deux sons. Les formes plus petites ont une voix plus aiguë. L’habitat. Cette espèce niche dans une vaste étendue, d’aspect écologique très varié: dans les régions boisées ou dénudées d’arbres, variant depuis les prairies et les plaines de l'Ouest, les plaines côtières de l’Arctique jusqu’aux régions montagneuses. Elle niche à proximité de l’eau, près des lacs, des étangs, des cours d’eau importants, dans les marais, dans les muskegs et dans les plaines accidentées de l’Arctique. Elle cherche souvent sa nourriture dans la toundra où abondent les fruits sauvages, notamment ceux des airelles et de la camarine noire. Durant les migrations, on la rencontre sur les lacs, les riviéres, les étangs d’eau douce et d’eau salée du littoral, dans les baies, dans les champs herbeux et dans les chaumes. La nidification. Le nid est ordinairement construit sur le sol, près de l’eau, de préférence sur un îlot, sur une hutte de castor ou de rat musqué; parfois dans un arbre, dans le nid d’un rapace ou d’un autre grand oiseau ou encore sur une corniche de rocher. Le nid est une dépression dans le sol, garnie, à l’intérieur, d’une couche plus ou moins épaisse de branchettes ou d’autres matières végétales recueillies dans les environs, et tapissée d’une couche de duvet. Il y a ordi- nairement de 4 à 6 oeufs blancs, souvent souillés, que la femelle incube pendant que le mâle monte la garde. L’incu- bation dure 24 ou 25 jours, selon C. D. MacInnes, de 25 à 28 jours selon C. W. Kossack et de 28 à 33 jours selon J. S. Dow. Distribution géographique. Elle niche, au nord, depuis les iles du Commandeur et les Kouriles (autrefois), depuis l’ouest de l’Alaska jusqu’au Labrador et à Terre-Neuve, et au sud, depuis le nord-est de la Californie, |’ Utah, le Kansas jusqu’au Maine et au Massachusetts (rarement). Elle hiverne depuis le sud du Canada en quelques endroits jusqu’au nord ` du Mexique et dans les Etats côtiers américains du golfe du Mexique. L’air de dispersion au Canada. La Bernache canadienne niche depuis le nord du Yukon (ile Herschel), le nord du district de Mackenzie (ile Richards, sur le cours inférieur de la rivière Anderson), l’île Victoria (baie Walker et Cam- Aire de nidification de la Bernache canadienne bridge Bay), l’île Southampton et le sud de l'ile Baffin (péninsule Foxe, probablement aussi la péninsule Cumber- land), au Yukon, dans le district de Mackenzie et de Keewatin, au sud de la Colombie-Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte et l’île Vancouver), au sud de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, au centre nord de l'Ontario (sur la côte de la baie d'Hudson, jusqu’à environ 60 milles ou plus à l’intérieur; sur la rivière Mattagami et en quelques endroits plus au sud); au sud de la baie James (îles Jumelles et Charlton), au centre et au sud-est du Québec (lac Albanel, Natashquan, île Anticosti, Blanc-Sablon et en quelques endroits plus au sud), au sud du Labrador (Saw- bill, Anse-au-Clair) et à Terre-Neuve, au sud. Elle hiverne sur la côte de la Colombie-Britannique, dans le sud de l’Alberta (en petit nombre à la rivière Bow), dans le sud de la Saskatchewan (en petit nombre à Regina), dans l’extréme-sud de l’Ontario, dans l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse (Port-Joli, Port-Hébert, estuaire de la rivière au Sable, baie Barrington, Cole Harbour) et à Terre-Neuve (Stephenville; environ 1,000 hivernent dans la province, selon L. M. Tuck). Elle est inusitée dans l’île Banks et dans l’île Bylot (T. du N.-O.). Les sous-espéces. La question des sous-espéces de la Bernache canadienne n’est pas encore tout a fait élucidée. (1) La forme B. c. canadensis (Linnaeus), grande et plutôt pâle, se rencontre dans l’est du Québec, au Labrador et à Terre-Neuve. (2) B. c. interior Todd est une forme de forte taille, mais plus foncée et plus brune que la forme cana- densis: dans le nord-est du Manitoba (Churchill), en Ontario, dans l’ouest du Québec, dans le sud de l’île Baffin (où elle n’est pas typique). (3) B. c. maxima Delacour, la forme la plus grande, est légèrement plus pâle que la forme canade- sis: dans le sud du Manitoba; les données recueillies jus- qu'ici ne permettent pas de préciser suffisamment sa zone d’intergradation avec la forme moffiti dans l'Ouest, mais elle comprend probablement le sud de l'Alberta et de la Saskatchewan. (4) B. c. moffiti Aldrich a une coloration semblable à celle de la forme maxima, elle est légèrement plus petite, ayant notamment le bec et le tarse plus courts: dans l’intérieur sud et central de la Colombie-Britannique (lac La Hache). (5) B. c. parvipes (Cassin) est semblable à la forme moffiti quant à la coloration, mais ses dimensions sont beaucoup plus petites: dans l’intérieur du Yukon, le district de Mackenzie, le district de Keewatin, le nord de la Colombie-Britannique (lac Tuya). (6) B. c. fulva Delacour est une forme de forte taille, dont les parties inférieures et supérieures sont beaucoup plus foncées que les parties correspondantes des formes décrites ci-dessus: sur la côte de la Colombie-Britannique. (7) B. c. hutchinsii (Richardson) est une forme très petite, dont la coloration ressemble à celle de la forme parvipes: dans Vile Victoria, la péninsule Adélaïde, la péninsule Melville, l’île Southampton et sur la côte ouest de l’île Baffin (T. du N.-O.). (8) B. c. minima Ridgway est une forme dont la taille est plus petite que celle de la forme Autchinsii, et elle est beaucoup plus foncée: de passage sur la côte de la Colombie-Britannique. (9) B. c. leucopareia (Brandt), qui se rencontre dans les îles Aléou- tiennes, est présentement très rare, mais on la trouvait en 57 — s.r ver sur les côtes de la Colombie-Britannique. (10) B. c. verneri Delacour est une forme qui, croit-on, niche sur s côtes du nord du Yukon et du nord-ouest du district de lackenzie (delta du Mackenzie). Observations d'intérêt particulier. La Bernache cana- ienne est l'Oie sauvage par excellence pour beaucoup de “anadiens. Au Québec, on la nomme plus souvent «Outar- le». La plupart des gens regardent cet oiseau voler haut lans le ciel lors de ses migrations du printemps et de "automne, et sont d’avis que c’est un spectacle saisissant t émouvant. Il en est peu qui ne s’arrétent pour regarder e firmament quand ces grands oiseaux volent en V, a srands battements d’ailes, alors qu'ils émigrent en s’accom- pagnant de cris nasillards caractéristiques. Cette Oie magnifique est très en faveur auprès des chas- seurs d'oiseaux aquatiques et bien qu’une chasse intense tende constamment à décimer sa population, elle a réussi à maintenir ses effectifs. Elle est farouche et avisée, mais courageuse et redoutable dans la défense de son nid ou de ses jeunes. Les liens familiaux sont très étroits. Ces oiseaux s’accouplent ordinairement pour la vie, mais si l’un des oiseaux d'un couple meurt, il est possible que l’autre se trouve un nouveau compagnon. En automne, les jeunes volent avec leurs parents et ne s’en séparent qu’au retour dans la zone de nidification, le printemps suivant. En migration, les troupeaux se composent souvent de plusieurs familles. BERNACHE CRAVANT (y compris la Bernache noire) (Brant) — Branta bernicla (Linnaeus) PET L., 23.0 4 300 po. Les adultes de Branta bernicla hrota ont la téte, le cou, la poitrine et le devant du cou noirs; ces régions contrastent vivement avec le ventre. Il y a deux minces croissants blancs de chaque côté du cou. Le dos et les parties supérieures des ailes sont bruns, mais les plumes sont bordées de brun pâle. Le bout des ailes est noiratre. Le croupion et la queue sont noirs. Les tectrices de la queue sont blanches; celles de la partie supérieure forment une large bande à la base de la queue. Le ventre et les côtés sont gris brunâtre, mais le bout des plumes est plus pâle, donnant l’impression que les flancs sont rayés. Le bec et les pattes sont noirs. Les jeunes, au premier automne, sont pareils aux adultes, mais les crois- sants blancs sur les côtés du cou sont absents ou peu mar- qués; les flancs ne sont pas rayés; les plumes de la poitrine sont plus étroites, plus douces et n’ont pas le bout carré. Les tectrices des ailes, les rectrices (ordinairement) et les rémiges secondaires ont le bout blanc. Les adultes de Branta bernicla nigricans (Bernache noire) sont semblables à ceux de la forme hrota, mais le ventre est brun ardoisé foncé ou presque noir, et contraste peu, ou pas du tout, avec la poitrine. Les croissants blancs se fondent en avant du cou, mais pas en arrière. Les jeunes sont pareils à ceux de la forme hrota, mais ils ont le ventre plus foncé. Mensurations (B. b. hrota). Le mâle adulte: aile, 321.0- 351.0 (333.9); queue, 96.0-105.0 (99.7); culmen exposé, 32.0-34.0 (32.9); tarse, 60.0-69.0 (63.2) mm. La femelle adulte: aile, 296.0-336.0 (314.0) mm. 58 L'identification sur le terrain. Cette espèce est semblable à la Bernache canadienne et elle a la tête et le cou noirs, mais elle n’a pas les joues blanches. Le plumage noir du cou s’étend jusqu’à la poitrine (la poitrine est pâle chez la Bernache canadienne). Chez les adultes, il y a de chaque côté du cou une mince tache blanche qu’on ne trouve pas chez la Bernache canadienne. La Bernache cravant nage avec le croupion sorti de l’eau. La voix: elle émet un rauque r-r-r-r6nc, car-r-rotip, Ou roûc-roûc, quand elle cherche sa nourriture, elle fait entendre des caquetages. L’habitat. En hiver et durant les migrations, on ren- contre cette espéce principalement en bordure des baies d’eau salée et des côtes rocheuses, ainsi que dans les bas- fonds où la marée se fait sentir, particulièrement dans les endroits où poussent des zostéres (Zostera). Elle fréquente à l’occasion l’intérieur des terres; c’est alors qu’on la trouve sur les gréves des riviéres ou des lacs et parfois dans les champs cultivés. En été, on trouve cet oiseau sur les iles côtières de l’Arctique, dans les deltas, dans de larges vallées de riviére, dans les hautes terres bien couvertes de végétation et sur les lacs de la toundra, ordinairement près de la côte. La nidification. Cette espéce niche en colonies, ou par couples isolés. Le nid est aménagé sur le sol, bien tapissé de duvet à l’intérieur, parfois dans une simple dépression du sol, ou encore il consiste en un amoncellement de mousses et de lichens. Il y a habituellement de 3 à 5 oeufs, souvent plus; ils sont blanc crémeux. L’incubation, qui dure ordi- nairement 23 ou 24 jours, mais parfois de 22 à 26 jours (T. W. Barry), est faite par la femelle pendant que le mâle monte la garde. Aire de nidification de la Bernache cravant Distribution géographique. Cette espèce circumpolaire niche dans les régions arctiques de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie. En Amérique du Nord, elle hiverne le long de la côte du Pacifique depuis les îles Reine-Charlotte jusqu’à la Basse-Californie, et le long de la côte de l’Atlantique, depuis le Massachusetts jusqu’à la Caroline du Nord. in. - i 4 L’aire de dispersion au Canada. Elle niche localement dans les régions maritimes dans tout l’archipel Arctique, depuis les îles Prince-Patrick et Ellef Ringnes et le nord de l’île Ellesmere, au nord, jusqu’aux terres arctiques continen- tales du Mackenzie (delta du Mackenzie, riviére Perry); du Keewatin (cap Fullerton), dans l’île Southampton et l’île Baffin (cap Alberta), au sud. On a mentionné un cas isolé de nidification à Copper Cliff, en Ontario (Baillie, 1955, Aud. Field Notes, 9: 23). Elle émigre le long de la céte de la Colombie-Britannique, le long de la côte de la baie d'Hudson et de la baie James, aussi en ligne directe entre la baie d’Ungava et le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent et l’intérieur de la côte nord du golfe Saint-Laurent; c’est aussi un abondant visiteur saisonnier sur les côtes du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse (particulièrement dans les comtés de Cum- berland, Colchester et Pictou) et dans les îles de la Made- leine. C’est aussi un visiteur saisonnier qui devient plus abondant en Ontario, où on a mentionné sa présence au cours des dernières années (rivière Outaouais; lacs Erié et Ontario). Elle est cependant généralement rare à l’in- térieur; on a signalé sa présence dans le sud du Keewatin, en Alberta (Grande-Prairie, Jasper, lac Cooking), en Saskat- chewan, au Manitoba et dans l’intérieur du Québec (bien qu’elle émigre régulièrement à travers l’Ungava, il semble que cette envolée se fasse sans escale entre la baie d’Ungava et le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent (voir Lewis, The Auk, 54: 73-95). La présence de cette Bernache est rare et irrégulière sur la côte du Labrador (à Nain et dans la baie Jack Lane’s). Elle est inusitée à Terre-Neuve. Au Canada, elle hiverne seulement sur la côte de la Colombie- Britannique, principalement dans le sud du détroit de Georgie et dans les eaux avoisinantes. Les sous-espéces. On rencontre, au Canada, deux sous- espéces bien distinctes (décrites précédemment); il y en a une troisiéme, dont la coloration est intermédiaire et qui se rencontre dans l’Ancien Monde. (1) B. b. nigricans (Lawrence) niche dans l’ouest de l’Arctique canadien le long de la côte du Mackenzie, et vers le nord dans l’île Prince- Patrick ot elle s’associe à la variété rota; elle hiverne le long de la côte du Pacifique; c’est un migrateur inusité dans le sud du Yukon et dans le sud de la Saskatchewan. (2) B. b. hrota (Müller) niche dans l’est de l’Arctique, aussi à l’ouest que dans la péninsule Adélaïde et probablement dans l’île Prince-de-Galles; elle se croise avec la variété nigricans dans les îles Melville et Prince-Patrick, ainsi que dans la région de Perry River. L'auteur n’a présentement pour examen aucun spécimen de Bernache cravant provenant de l'île Victoria. L’authenticité d’une autre variété nord-américaine n’est pas reconnue (Delacour et Zimmer, 1952, The Auk, 69: 83-84), Il y a beaucoup de controverse au sujet des variétés de cette espèce. La Check-list of North American Birds de ’A.O.U. (1957) et quelques auteurs considèrent la variété nigricans comme une espèce différente, parce qu’apparem- ment les variétés nigricans et hrota ne semblent pas se croiser sur une grande échelle où leurs aires de dispersion sont sympatriques. Le fait que les sujets s’accouplent dans leurs zones respectives d’hivernage, qui sont fort distantes, ou au cours de leurs migrations vers le nord, explique la ségrégation qui se produit entre ces deux variétés dans la zone de nidification; c’est aussi pour ces raisons qu’on con- sidére ces deux formes comme deux sous-espéces bien distinctes. Manning et coll. (1956) ont démontré qu'il se produit de l’entrecroisement entre les deux formes, par la capture de spécimens dont la coloration était intermédiaire, et S. D. MacDonald a observé un couple mixte dans l’île Prince- Patrick. Observations d’intérêt particulier. Cette petite Oie fré- quente principalement l’eau salée et elle est très appréciée des chasseurs le long des côtes. Au vol, elle n’adopte ordinairement pas la formation en V comme la Bernache canadienne, qui lui est très apparentée, mais elle vole en longue file onduleuse ou en formation sans aucune symétrie, Les Bernaches cravants sont grégaires et on les observe d’ordinaire en petits groupes. La migration printanière est tardive et plusieurs Bernaches cravants s’attardent souvent jusqu’a la premiére semaine de juin dans les Maritimes, aux endroits les plus propices pour se nourrir. Durant la migra- tion ou dans la zone d’hivernage, cette espéce se nourrit principalement de zostéres (Zostera) qui apparaissent a marée basse ou qu’elle cueille dans l’eau profonde en y enfonçant la partie antérieure de son corps, comme certains Canards. BERNACHE NONNETTE (Barnacle Goose) — Branta leucopsis (Bechstein). Fig. 20. L., 25.0 a 28.0 po. Les adultes ont la téte presque entiérement blanche avec une bande noire qui s’étend depuis l’oeil jusquà la base du bec, et le noir du cou s'étend jusque par-dessus la nuque et la partie postérieure de la tête (exposant un large front blanc). Le cou et la poitrine sont noirs. Le dos, dont les plumes ont de larges raies subterminales noires et dont le bout est Fig. 20 Bernache nonnette blanc brunâtre, est gris bleuâtre. Le croupion et la queue sont noirs. Les tectrices sus-caudales et sous-caudales sont blanches. Le ventre est blanc grisâtre et contraste nettement NATIONAL MUSEUM OF CANADA x MUSÉE NATIONAL DU CANADA avec la poitrine noire. Les flancs sont bleuatres et rayés de PLANCHE 7 blanc brunatre. Le bec, les pattes et les pieds sont noirs. Les juvéniles sont pareils, mais plus ternes, et ils ont le cou 1 Bernache canadienne plus grisatre et le dos plus brunatre. L'identification sur le terrain. Cette espèce a l’aspect d’une 2 Oie à front blanc, petite Bernache canadienne, mais son front blanc l’en a) adulte distingue. b) juvénile Distribution géographique. Elle niche dans l’est du Groen- land, au Svalbard et en Nouvelle-Zemble. 3 Bernache cravant, adulte Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur inusité dans l’île Baffin (T. du N.-O) (lac Boas, 1924); au 4 Cygne siffleur, adulte Québec (cap Tourmente, le 26 octobre 1925 et en octobre 1953; Rupert House; lac Saint-Pierre, à automne de 1926). 5 Cygne trompette, On a seulement des observations visuelles pour le Labrador a) juvénile (Okak) et pour l'Ontario (Kingsville, du 27 octobre au b) adulte 15 décembre 1955). OIE EMPEREUR (Emperor Goose) — Philacte canagica (Sewastianov) Fig. 21. L., environ 36.0 po. Les adultes ont la gorge et le haut du cou noirs. Le dos, la poitrine et les côtés sont gris bleuâtre; chaque plume a une raie subterminale noirâtre et le bout blanc, ce qui produit un aspect rayé. Les rémiges secondaires et tertiaires sont largement bordées de blanc. La queue est blanche et le ventre est gris, chaque plume ayant le bout grisâtre. Le bec est rosé ou violacé et le bout est blanchâtre. Les pattes et les pieds sont jaune orangé. Les juvéniles sont presque pareils aux adultes, mais leur tête est entièrement tachetée de gris et le plumage du corps est plus terne. Ils ont la tête blanche, dès la mue du premier automne, et plus ou moins mouchetée de noirâtre. Fig. 21 Oie empereur, adulte L'identification sur le terrain. Elle ressemble le plus à la phase de coloration bleue de l’Oie blanche, mais elle a la gorge et le haut du cou noirs et le croupion foncé. A faible distance, on peut facilement observer les parties supérieures rayées. Distribution géographique. Elle niche sur la côte nord-est de la Sibérie, dans les îles du Saint-Laurent et sur la côte nord-ouest de l'Alaska. Elle hiverne principalement dans les 60 aile. = E b + a we ~ 4 T > ET 4 $ Ja r . hg id Pi ay A - + nt pe- `~ N ets š ~ ya t - - ~= a we %. > e T ~ ne. t "a, a as 1A e+ : — i “= fe v =e ° « « “ “+ - A sf 5b = be, 2. US ne RO NES PLANCHE 8 | Oie blanche, a) adulte, plumage intermédiaire entre les phases «bleue» et «blanche » b) phase «blanche», la premiére année c) adulte, phase «blanche » d) adulte, phase «bleue» e) phase «bleue», la premiére année 2 Oie de Ross îles Aléoutiennes, mais elle erre aussi le long de la côte nord-américaine, jusqu’en Californie. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un rare visiteur d’hiver sur la côte de la Colombie-Britannique. Les obser- vations les plus fréquentes proviennent de Masset, dans les îles Reine-Charlotte; sa présence a aussi été signalée à Chemainus, a Tlell, au cap Scott et dans les îles Discovery et Triple. OIE À FRONT BLANC (White-fronted Goose) — Anser albifrons (Scopoli) PI. 7. L., 26.0 à 30.0 po. environ. Les adultes ont la tête, le cou, le dos, le croupion et les ailes brun grisâtre; le front et une petite étendue en arrière de la base du bec, blancs; la queue brun foncé est blanchâtre au bout. Les tectrices sus-caudales sont principalement blanches et forment une bande blanche à la base de la queue. La poitrine et le ventre sont grisâtres, fortement et irré- gulièrement tachetés de brun noirâtre. Le bec est princi- palement rosé (jaunâtre chez une variété). Les pattes et les pieds sont orangés. Les juvéniles sont pareils aux adultes, mais n’ont pas de tache blanche sur la face (tache qui commence à apparaître tard au premier automne) et n'ont pas les parties inférieures marbrées de noir. Les pattes gris jaunâtre deviennent orangées avec l'âge. Mensurations (A. a. frontalis). Le mâle adulte: aile, 378.0- 445.0 (412.0); queue, 117.0-127.0 (121.0); culmen exposé, 48.0-53.0 (51.2); tarse, 73.0-77.0 (74.9) mm. La femelle adulte: aile, 388.0-421.0 (403.9) mm. L’ identification sur le terrain. C’est une Oie brunâtre sans noir ni sur la tête ni sur le cou. Les adultes ont une tache blanche sur la face, des taches noires sur les parties infé- rieures, et des pattes jaunes ou orangées. Les juveniles n'ont pas les traits distinctifs des adultes sur la face et les parties inférieures, de sorte qu'ils ressemblent aux juvéniles de «l’Oie bleue», mais les parties inférieures sont plus blanches, et elles ont, à la base de la queue, une mince bande blanche qui ressort sur le croupion foncé. Chez les juvéniles des «Oies bleues», le croupion et les tectrices supérieures de la queue sont uniformément de teinte gris pâle. La coloration jaune des pattes est distinctive, car la seule autre Oie qui ait les pattes jaunes (au Canada), est Oie empereur, qui est sous tous les autres aspects très différente. A faible distance, on peut observer les lamelles du bec chez les «Oies bleues» (voir fig. 22). La voix: elle émet en succes- sion rapide, ordinairement redoublée, une série de oudh- ouâh, oudh-oudh ou câil-lôt, qui ressemble à un rire reten- tissant. Lorsqu'elle cherche sa nourriture, elle caquette continuellement. L’habitat. Cette Oie se rencontre dans la toundra arctique durant la période de nidification, au bord des lacs, dans les terrains herbeux plats, dans les vallées, dans les îles et les deltas de cours d’eau: durant les migrations, dans les marais, sur les lacs et les étangs, dans les champs couverts de végétation et dans les champs de céréales. La nidification. Elle niche souvent en colonies. Le nid, placé sur le sol, est composé de mousses, de brins d'herbe et d'autres matériaux trouvés dans la toundra; il est tapissé 6] à l'intérieur de duvet et de plumes. Il y a ordinairement de 4 à 6 oeufs, blanc crémeux, souvent souillés. La femelle incube pendant 27 ou 28 jours (Laidlay dans Witherby et coll.), pendant que le mâle monte la garde. Distribution géographique. Cette espèce est circumpolaire (mais ne niche pas dans l’est de l'Amérique du Nord); elle niche en Alaska, dans l'Ouest canadien, dans l’est du Groenland, en Islande, en Scandinavie et au Svalbard. Elle hiverne dans l'ouest de l'Amérique du Nord (depuis le sud de la Colombie-Britannique et le sud de l'Illinois jusqu’au Mexique), en Afrique du Nord, en Inde, en Chine et au Japon. Aire de nidification de l’Oie a front blanc L’aire de dispersion au Canada. Elle niche depuis le nord du Yukon (dans les plaines d’Old Crow), le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, baie Franklin, riviére Anderson, golfe du Couronnement, embouchure de la rivière Perry), le sud de l’île Victoria (à Cambridge Bay), le nord du Keewatin (bassin Sherman), jusqu’à l’est central du Mackenzie (lac Mackay, riviére Outram et cours supé- rieur de la rivière Hanbury) et au Keewatin (lac Angikuni, rivière Thelon, rivière McConnell). C’est un migrateur du printemps et de l’automne au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique (commun le long de la côte). Elle est rare et inusitée en migration à l’est des provinces des Prairies, en Ontario, au Québec, au Nouveau- Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle- Écosse, à Terre-Neuve et au Labrador (près de Hopedale). Elle hiverne dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (ile Vancouver). Les sous-espéces. (1) Anser albifrons frontalis Baird est la forme la plus commune au Canada et niche dans la zone délimitée plus haut. (2) A. a. gambelli Hartlaub a des dimensions plus grandes et elle est légèrement plus foncée, mais sa position taxonomique est incertaine. On ne connait pas son aire de nidification, mais des spécimens ont été capturés dans le delta du Mackenzie, à Repulse Bay et dans les régions côtières arctiques à l’est de Fort Anderson. On ignore encore l’aire de nidification de cette forme, bien 62 — + que plusieurs personnes reconnaissent sa validité; il en est même d’autres qui lui attribuent le rang d’une espèce entière. (3) A. a. flavirostris Dalgetz et Scott ressemble à la forme frontalis, mais a le bec jaune; elle niche dans l’ouest du Groenland et hiverne dans les îles Britanniques. Il est difficile d’estimer le nombre de spécimens capturés par le passé dans l’est du Canada, qui peuvent être reconnus de la forme flavirostris. On a toutefois quelques mentions pour le Canada, comme les données suivantes l’indiquent: au Québec (près de Matane, fin-septembre 1964; aussi une observation visuelle près de Rimouski, le 20 juin 1959); une mention pour l’Île-du-Prince-Édouard (Black Banks, le 21 octobre 1961); pour la Nouvelle-Écosse (Debert, le 12 novembre 1949) et pour Terre-Neuve (St. Brides, le 10 octobre 1952). OIE BLANCHE (y compris l’Oie bleue) (Snow Goose, y compris Blue Goose)— Chen caerulescens (Linnaeus) Pl. 8. L., 25.0 à 30.0 po. Les côtés des mandibules sont garnis de lamelles noirâtres bien visibles (Fig. 22). La phase de coloration blanche. Les adultes sont princi- palement blancs, mais souvent teintés de roux sur la tête, sur le cou et sur les parties inférieures. Le bout des ailes est noir et les primaires sont grises à la base. Le bec est rosé, mais noiratre sur les tomies. Les pattes et les pieds sont rougeatres. Les juvéniles ont la tête et la partie posté- rieure du cou plus ou moins grises; le dessous de la tête et la gorge blanchâtres, souvent teintés de roux. Les plumes du dos, les scapulaires et les tectrices alaires sont grises avec bordure plus pâle. Les rémiges secondaires sont brunâtres à lisière blanchâtre. Les primaires sont noiratres, passant au gris à la base. Le croupion et les tectrices sus-caudales sont blanches. La queue peut être grise ou blanche. Les parties inférieures sont blanches, mais les côtés sont parfois légèrement teintés de gris. Le bec est brunâtre ou noirâtre. Les pattes et les pieds sont gris violacé. Fig. 22 Bec de l’'Oie blanche, montrant les denticules des tomies La phase de coloration bleue. Les adultes ont la tête et le cou blancs (souvent teintés de roux); il y a parfois plus ou moins de marbrures brun noirâtre sur la partie postérieure du cou. La partie supérieure du dos et les scapulaires sont brun foncé, les plumes ayant du brun pâle au bout. Les tectrices supérieures des ailes sont gris bleuâtre. Les pri- maires et les secondaires sont noirâtres, mais grisâtres à la base. Les tertiaires sont noirâtres, bordées de blanc et grises à la base. Le bas du dos, le croupion et les tectrices supé- rieures de la queue varient de gris bleuâtre à blanchatre. Les rectrices sont brun grisâtre, mais les bords sont plus pâles. La poitrine, le ventre et les côtés sont habituellement d’un brun grisâtre, dont l’intensité varie souvent; parfois ces parties sont presque blanches. L’abdomen et les tectrices sous-caudales sont généralement grises ou blanchâtres. Le bec et les pattes sont pareils à ceux de la phase de coloration blanche. Les juvéniles ont un coloris différent, mais ils ont habituellement la tête, le cou, le dos et les parties inférieures gris ardoisé; le dessous de la tête est blanc; ils sont sem- blables aux adultes sous tous les autres aspects. Le bec et les pattes sont gris foncé au cours du premier automne. Mensurations (C. c. atlantica). Le mâle adulte: aile, 430.0- 485.0 (450.0); queue, 135.0-160.0 (140.0); culmen exposé, 59.0-73.0 (67.0); tarse, 86.0-97.0 (92.0) mm. La femelle adulte: aile, 425.0-475.0 (445.0) mm (Kennard). (C. c. hyperborea). Le mâle adulte: aile, 395.0-460.0 (430.0); queue, 115.0-165.0 (130.0); culmen exposé, 51.0-62.0 (58.0); tarse, 78.0-91.0 (84.0) mm. La femelle adulte: aile, 380.0- 480.0 (420.0) mm (Kennard). L’ identification sur le terrain. Les oiseaux des deux phases de coloration ont les pattes roses, et les lamelles exposées des côtés du bec sont foncées. La phase de coloration bleue: on peut confondre l’Oie blanche à cette phase seulement avec l’Oie empereur de la côte du Pacifique, mais cette dernière a le haut du cou et la gorge noirs, et les pattes orangées. La phase de coloration blanche: c’est une oie blanche ou blanc grisâtre avec le bout des ailes noir, qu’on peut aisément confondre avec l’Oie de Ross (voir I’Oie de Ross). Les juvéniles de la phase de coloration bleue ressem- blent aux juvéniles de l’Oie à front blanc, mais ils ont les pattes et le bec foncés et les tectrices sus-caudales sont grises au lieu de blanches. La voix: elle émet un mono- syllabique catic très aigu, qui peut même être musical si plusieurs oiseaux le font entendre à l’unisson. Elle émet ce cri soit au vol, soit au sol. Quand ces oiseaux sont en quéte de nourriture, ils font entendre des caquetages et des gémis- sements. Durant la période de nidification, le cri d’alarme est un cd-ah qui tient un peu du bêlement du mouton. L’habitat. Durant la migration, les Oies blanches évitent généralement les régions boisées, mais s’arrétent volontiers dans les marais d’eau douce ou d’eau salée, sur les lacs, dans les champs humides, dans les champs de céréales et sur les bancs de sable. En été, elles fréquentent les plaines basses parsemées de tertres près de la côte, où il y a des étangs, des lacs peu profonds ou des cours d’eau: aussi, plus rarement les trouve-t-on loin dans l’intérieur, comme au lac Beverley. La forme atlantica, qui se rencontre dans l’île Bylot, niche sur les pentes abritées de ravins. La nidification. Les Oies blanches nichent en colonies éparses (quelquefois par couples isolés), parfois en com- pagnie de Bernaches cravants. Le nid, aménagé au sol, est un amoncellement de mousses ou d’autres matières végé- tales de la toundra, tapissé de duvet à l’intérieur. Il y a ordinairement de 3 à 5 oeufs, plus souvent 4, blancs ou crème; ils sont ordinairement souillés. La femelle couve pendant 20 à 25 jours, habituellement pendant 22 ou 23 jours (F. G. Cooch), et chez la forme atlantica pendant 23 à 25 jours (L. Lemieux), pendant que le mâle est de garde. Distribution géographique. On trouve cette espèce dans le nord-est de la Sibérie, dans le nord de l'Alaska, dans les régions arctiques du Canada et dans le nord du Groen- land. Elle hiverne principalement depuis le sud de la Colombie-Britannique jusqu’à la Californie, le long de la côte du Mexique depuis Veracruz et le Texas jusqu'à l’ouest de la Floride et, sur la côte de l’Atlantique, depuis le New Jersey jusqu’à la Caroline du Sud. Aire de nidification de l’Oie blanche L’aire de dispersion au Canada. L’Oie blanche niche en colonies d’importance variable dans l'Arctique depuis lile Banks, l’île Victoria, l’île Prince-de-Galles et le nord de l’île Ellesmere (baie Hilgard) jusqu’au nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivières Anderson et Perry), au Kee- watin (lac Beverly, ile Southampton, ile Coats, riviéres McConnel et Tha-anné), au nord-est du Manitoba (25 milles à l’est de Churchill), au nord de l'Ontario (cap Henriette-Marie), à la baie James (ile Akimiski) et dans le sud de l’île Baffin. On mentionne, sans preuve à l'appui, qu’elle a autrefois niché dans la baie James, sur les îles Jumelles. Elle émigre au printemps et à l’automne à travers la Colombie-Britannique (phase de coloration blanche), l'Alberta (principalement la phase de coloration blanche), la Saskatchewan (principalement Ia phase de coloration blanche) et le Manitoba (tôt au printemps, la phase de coloration foncée étant la plus commune, mais la propor- tion des oiseaux de la phase blanche augmente avec la saison; à l’automne, il y a 75 p. 100 d’oiseaux appartenant à la phase blanche, selon F. G. Cooch). En automne, les Oies blanches s’assemblent en grand nombre dans le sud de la baie James. Elles émigrent vers le sud a travers l'Ontario, ordinairement sans s'arrêter, vers la fin d'octobre; il arrive, à de rares occasions, que de grands nombres s'arrêtent pour peu de temps dans les régions populeuses. Ordinairement, quelques-unes ont l'habitude de s'arrêter sur la rive sud de la baie Georgienne. Au printemps, elles 63 no. en émigrent en foule en direction nord-est, à travers le nord- ouest de l'Ontario (rapides du Rat), vers la baie James et la baie d'Hudson. Au Québec, un grand nombre (princi- palement de la forme atlantica) S’assemblent, au printemps et à l'automne, au cap Tourmente (près de Saint-Joachim, 30 milles en aval de Québec, sur le fleuve Saint-Laurent). Cette espèce est inusitée dans ses migrations à l’est du centre du Québec, au Labrador et dans les Maritimes. Elle hiverne au Canada seulement dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique (à l'embouchure du fleuve Fraser). Les sous-espèces. (1) Chen caerulescens atlantica Kennard (Grande Oie blanche) est la forme la plus grande, qui, croit-on, n'a pas de phase de coloration bleue. Elle niche au nord de l’Arctique dans les îles Ellesmere, Axel Heiberg, Devon, Somerset, Prince-de-Galles, et a l’extrême nord de Vile Baffin: elle semble s’associer a la forme nominale dans la région de la rivière Clyde, ile Baffin. Au cours de ses migrations du printemps et de l’automne, cette forme s'assemble au cap Tourmente, dans la province de Québec, et y demeure pendant quelques temps. (2) C. c. caerulescens (Linnaeus) a des dimensions plus petites et elle a deux phases de coloration qui ont été décrites ci-dessus. Elle niche dans le sud-est de l’Arctique canadien et, apparemment, c’est la seule forme qui niche à l’ouest de l’île Prince-de-Galles. En migration, c’est la seule forme, semble-t-il, qui se ren- contre dans les régions populeuses de l’ouest de la province de Québec. La proportion des sujets de la phase de coloration bleue diminue de l’ouest à l’est, bien qu’on dénote que les sujets de la phase de coloration bleue deviennent, en général, plus nombreux dans toute leur aire de dispersion (F. G. Cooch). Observations d’intérét particulier. Bien que l’Oie blanche soit un migrateur commun dans certaines parties de l’Ouest canadien, 1l est un endroit dans l’Est du pays, à plus basse latitude que la baie James, où elles s’arrêtent régulièrement en grand nombre. Cet endroit se trouve au cap Tourmente, à quelque 30 milles à l’est de la ville de Québec. C’est un spectacle de toute beauté que d’observer à cet endroit des milliers d’Oies blanches tourbillonner dans l’air, particu- lièrement a l’automne, alors que leur plumage blanc con- traste avec les couleurs vives du cap Tourmente, qui s’élève a quelque 1,800 pieds d’altitude. Apparemment, la population entiére de la forme atlantica s'arrête au cap Tourmente, ce qui facilite la tâche d’estimer leur nombre. En 1900, on estimait que le nombre de ces oiseaux qui s’arrétaient à cet endroit, variait entre 2,000 et 3,000; en 1921, entre 5,000 et 6,000; en 1937, a 10,000; en 1941, a 20,000; en 1951, a 30,000 et en 1959, a 47,500. Ces chiffres démontrent une augmentation sensible du nombre des individus de cette forme depuis le début du siécle. En automne, les premières Oies blanches arrivent d’ordinaire au début de septembre et leur nombre s’accroit jusqu’à la mi-octobre environ. Elles demeurent dans les parages jusqu’à ce que les marais soient gelés, habituellement jusque vers la fin de novembre. Elles arrivent au printemps dans les derniers jours de mars et demeurent environ un mois et demi, après quoi elles reprennent leur vol vers leur zone de nidification dans le nord de l'Arctique. Lemieux (Can. Field-Nat., 73: 117-128) donne des détails supplémentaires 64 sur la nidification de cette sous-espèce dans l’île Bylot (T. du N.-O.). OIE DE ROSS (Ross’s Goose) — Chen rossii (Cassin) Bis. L. 21:0"à.23.0 po: Les lamelles ne sont pas exposées sur les côtés du bec. Les adultes sont principalement blancs. Le bout des rémiges primaires est noir, mais la base est grise. Le bec est rosé, avec une zone verdâtre ou bleuâtre près de la base; il y a des protubérances rugueuses entre la base du bec et les narines; ces protubérances sont absentes chez les jeunes oiseaux et chez certaines femelles. Les pattes et les pieds sont roses. Les juvéniles sont pareils aux juvéniles de l’Oie blanche, mais ils sont beaucoup plus petits; leur bec est plus court et leurs parties supérieures sont plus blanches. Fig. 23 Oie de Ross Mensurations. Le mâle adulte: aile, 355.0-386.0 (373.4); queue, 106.0-129.0 (118.3); culmen exposé, 37.5—42.0 (40.3); tarse, 68.0-73.0 (69.7) mm. La femelle adulte: aile, 338.0- 385.0 (359.7) mm. L'identification sur le terrain. C’est la plus petite Oie dont le plumage soit presque entièrement blanc. C’est une Oie blanche en miniature; elle est à peine plus grande qu’un Canard de forte taille. Les lamelles du bec ne sont ni exposées ni noiratres. Il est possible de discerner les pro- tubérances rugueuses à la base du bec, si l’on observe l'oiseau à faible distance. La voix: elle émet un /oûc-loûc en deux intonations; ce cri est différent de celui de l’Oie blanche, étant plus aigu et presque crissant. L’habitat. Dans la zone de nidification, elle fréquente la toundra, les iles basses des lacs d’eau douce et les marais de la plaine d'inondation des rivières. Au cours de la migra- tion dans l’est de l’Alberta, elle fréquente les grands lacs, les étangs et les chaumes. La nidification. Elle niche en colonies. Le nid peut être une légère dépression creusée à même le sol et garnie de duvet, ou un amas de mousses ou d’autres matières végé- tales. Il y a le plus souvent 4 oeufs, blanc terne; leur nombre peut aussi varier entre 2 et 9. L’incubation dure 24 jours à l’état sauvage (J. Delacour) et 21 jours en captivité (Blaauw). Distribution géographique. Elle niche en quelques endroits épars dans le sud de l’Arctique canadien et hiverne prin- cipalement dans les vallées de Sacramento et de San Joachim, en Californie, rarement ailleurs dans le sud des États-Unis (Louisiane, est du Texas). Aire de nidification de l’Oie de Ross L’aire de dispersion au Canada. Elle niche dans le nord- est du Mackenzie (le long de la rivière Perry vers l’intérieur, depuis le golfe Reine-Maud); dans le sud-est du Keewatin (rivière McConnell) et l’île Southampton (delta de la rivière Boas, probablement dans la baie Est). On a signalé sa présence en été dans l’île Banks. Sa migration principale se fait en direction SE-NO. Ilya des concentrations d’individus, au printemps et à l’automne, dans le delta de la rivière de la Paix, à l’ouest du lac Atha- basca. La plupart traversent l’est de l’Alberta (dans le voisinage de Stetter, du lac Sullivan, de Coronation et de Hanna) et l’ouest de la Saskatchewan (Kindersley et dans le voisinage de Kerrobert, de Macklin et d’Alsask). C’est un migrateur rare dans le sud central et le sud-est de la Saskat- chewan (Caron, Regina, Imperial Beach), au Manitoba (Le Pas, Killarney, Portage-la-Prairie, Winnipeg et probable- ment Churchill), au nord de l’Ontario (Fort Severn; sud de la baie James) et en Colombie-Britannique (lac Stuart, Comox, ile Kuper, lac Rawlings). Elle est rare dans l’ouest du Mackenzie, sur le Grand lac des Esclaves; on a aussi d’anciennes mentions non confirmées pour l’embouchure de la riviére Horton et Fort Anderson. Observations d’intérét particulier. La zone de nidification de cette petite Oie est demeurée mystérieusement inconnue jusqu’en 1938, alors qu’Angus Gavin en fit la découverte sur la riviére Perry, prés de la limite du Mackenzie et du Keewatin. On a pensé pendant quelques temps que sa population totale se chiffrait par 2,000 individus. Des esti- mations plus récentes de la population de cette Oie, d’aprés des données recueillies dans sa zone d’hivernage en Cali- fornie, permettent de croire que la situation est actuellement meilleure et que sa population totale, en 1965, était d'en- viron 31,880. Ce chiffre peut très bien être encore trop faible. Sous-famille Dendrocygninae - Dendrocygnes DENDROCYGNE FAUVE (Fulvous Tree Duck) - Dendrocygna bicolor (Vieillot) L., 20.5 po. Les adultes, dont les sexes sont pareils, ont les pattes longues pour un Canard, elles dépassent la queue, au vol; le doigt postérieur est très allongé; la partie antérieure du tarse est réticulée. Ils sont principalement de teinte canelle uniforme ou fauve, avec une calotte brun rougéatre; ils ont une mince bande noirâtre sur la partie postérieure du cou: la partie antérieure et les côtés du cou sont blanc terne et rayés de brun; les tectrices des ailes sont généralement marron; les flancs ont des raies blanc crémeux; le dos et les ailes sont brun foncé, avec beaucoup de plumes dont le bout est roux; les tectrices sus-caudales sont blanc crémeux. Le bec est gris ardoisé. Les pattes sont gris bleuâtre. Les juvéniles sont pareils, mais ils ont peu de marron sur les ailes. Distribution géographique. On rencontre cette espèce dans le sud des États-Unis jusqu’au Mexique: depuis Panama jusqu'aux Guyanes, et depuis le centre du Brésil jusqu'au nord de l’Argentine: aussi dans l’est de l’Afrique, en Inde et à Ceylan. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur inu- sité en Colombie-Britannique (près d’Alberni, en septembre 1905, on a tué cing individus d’un troupeau de onze); en Ontario (un spécimen fut capturé a la baie Frenchman, a l’ouest de Toronto, le 27 novembre 1962) et au Nouveau- Brunswick (dans l’île Grand-Manan, un spécimen fut cap- turé le 4 novembre 1961, sur un troupeau de 21; près d’Evansdale, des chasseurs en tuèrent cinq d’un troupeau de six, le 21 novembre 1961; il est possible que ces derniers soient ceux qui restaient du troupeau observé dans l'ile Grand-Manan). Une seule sous-espéce. Dendrocygna bicolor helva Wetmore et Peters. Sous-famille Anatinae - Canards de surface Les Canards de cette grande sous-famille ne plongent ordinairement pas. Ils trouvent leur nourriture dans les eaux peu profondes en submergeant à la verticale la tête, le cou et la partie antérieure du corps, tandis que la queue dépasse au-dessus de l’eau. Ils se nourrissent aussi à la surface de l’eau ou sur la terre ferme. Le doigt postérieur Fig. 24 Patte d'un Canard de surface | Lu sets 65 nest pas lobé comme chez les Canards plongeurs. Le spéculum (miroir) est plus ou moins brillamment coloré et irisé chez la plupart des espèces. CANARD MALARD (Mallard) — Anas platyrhynchos Linnaeus PEAL ISS 4270 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête et le cou verts, un mince collier blanc, le bas du dos et la poitrine marron, et un spéculum violet liséré de blanc sur sa partie antérieure et sur sa partie postérieure; toute description plus appro- fondie serait superflue. Il a le bec jaune verdâtre et les pattes orangées. I] revêt en été un plumage éclipse semblable à celui de la femelle et reprend son plumage nuptial par une mue qui dure une partie de l’automne. La femelle adulte a le dessus et les côtés de la tête beiges, rayés de brun foncé. La gorge a d'ordinaire une coloration uniforme, mais elle est parfois tachetée ou rayée. Les parties supérieures sont brun foncé, les plumes étant largement bordées de beige. Le spéculum est semblable à celui du mâle, mais il est plus verdâtre. Les tectrices inférieures des ailes sont blanches. La poitrine et l’abdomen sont beiges et tachetés de brun noiratre; les taches sur les plumes de la poitrine sont en forme de U. Les côtés et les flancs sont plus foncés avec des plumes dont les bords sont beiges. La queue est d’un brun grisâtre foncé, beaucoup plus pâle (presque blanc) sur les bords. Le bec est jaunâtre ou verdâtre, plus ou moins touché de noir. Les pattes et les pieds sont orangé rougeâtre. Les juvénaux sont semblables à la femelle adulte, mais légèrement plus ternes et sans taches en forme de U sur la poitrine. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 273.0-290.0 (282.0); queue, 78.0-94.0 (86.3); culmen exposé, 52.5-59.5 (56.1): tarse, 44.0-49.0 (46.3) mm. La femelle adulte: aile, 230.0- 276.0 (259.0) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte a la tête verte, un mince collier blanc sur le cou et la poitrine marron. Le mâle du Canard souchet a les côtés et les parties infé- rieures marron, mais la poitrine blanche. La femelle et les juvéniles ressemblent aux Canards noirs de même condition, mais ils ont généralement une coloration plus claire. Il y a sur l’aile deux barres blanches, l’une en avant et l’autre en arrière du spéculum, qu'il est possible d’observer au vol à grande distance. La surface extérieure blanchâtre de la queue du Canard malard est visible au vol, à grande distance. Chez le Canard noir, la queue est uniformément colorée. La voix: la femelle émet un coudc plutôt fort; la voix du mâle est pareille, mais plus douce et plus aiguë. L'habitat. C’est un Canard dont les préférences sont des plus éclectiques: il fréquente les marais, les terrains maré- cageux, les étangs, les petits et les grands lacs, l’eau calme des rivières et les endroits submergés en forêt ou en terrain découvert. H cherche aussi sa nourriture sur la terre ferme, particulièrement dans les champs de céréales, et il peut se tirer d'affaire avec très peu d'eau. Il préfère l’eau douce à l'eau salée, mais fréquente aussi l'eau salée des côtes, Particulièrement en hiver. La nidification. Le nid est ordinairement au sol, générale- 66 dll. ment près de l’eau; parfois, il en est assez éloigné; on le trouve rarement dans un arbre. Le nid, composé de brins d'herbe, de joncs et de feuilles, est bien tapissé de duvet à l'intérieur. Il y a de 5 à 15 oeufs (ordinairement 8 à 12), verdâtre terne, beige grisâtre, ou parfois blancs. La femelle couve pendant 23 + 3 jours (Girard), après que le dernier oeuf a été pondu. Distribution géographique. On le trouve en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Aire de nidification du Canard malard L’aire de dispersion au Canada. C’est une espèce qui niche en grand nombre dans les provinces de l’Ouest et qui devient progressivement rare vers l'Est. Il niche au Yukon (dans toute la partie sud et aussi au nord que dans les plaines d’Old Crow); au Mackenzie (près d’Aklavik, Fort Anderson, prés de Fort Norman, Fort Simpson et plusieurs endroits au Grand lac des Esclaves; on a signalé sa présence en été au Grand lac de l’Ours et à plusieurs endroits plus au sud); dans le sud du Keewatin (riviére Windy; on a signalé sa présence en été prés de Tavani); en Colombie- Britannique; en Alberta; en Saskatchewan et au Manitoba; en Ontario (localement dans le sud, au moins aussi a l’est quà Ramsayville; il est plus commun dans l’ouest de la province prés de la limite du Manitoba; on a signalé sa présence en été sur les côtes de la baie James et de la baie d’Hudson; il niche probablement dans les îles Sandy, dans la baie James); au Québec (il niche dans la partie sud-ouest: Hudson Heights, Laprairie, lac Saint-Pierre, Valcartier et Saint-Bruno de Kamouraska; on a aussi signalé sa présence en été prés d’Amos, sur le lac Abitibi, et une fois sur la côte est de Ja baic James). I] est rarement de passage dans l’est du Québec, en Nouvelle-Écosse, dans l’Île-du-Prince- Édouard et à Terre-Neuve. On a aussi des mentions, de sous-espèce indéterminée, pour la côte du Labrador et la baie d’Ungava, lors des migrations. Il est inusité dans l’île Victoria (T. du N.-O.). Il hiverne en grand nombre dans le sud de la Colombie- Britannique (aussi au nord qu’au lac Stuart), en quelques endroits dans le sud de l'Alberta, dans le sud de la Saskat- chewan (Regina, rarement ailleurs), dans le sud de l'Ontario, dans le sud-ouest du Québec (Montréal), rarement à Terre- Neuve et en Nouvelle-Écosse. Une seule sous-espèce. Anas platyrhynchos platyrhynchos Linnaeus. Comme Austin (1932) et Todd (1964) le préten- dent 4 propos du Labrador, il est possible que certains individus qui se rencontrent sur la côte de l’Atlantique, appartiennent a la sous-espéce du Groenland. Observations d’intérét particulier. Ce Canard est sans aucun doute le mieux connu au monde. Le Canard malard se rencontre à l’état sauvage dans presque toutes les régions tempérées de l’hémisphère boréal. En captivité, il est l’an- cêtre de presque toutes les variétés de canards domestiques, dont plusieurs lui ressemblent étrangement. Ce beau Canard, rapide au vol, est le favori des chasseurs, particulièrement dans l’Ouest du pays; il est aussi très apprécié des gourmets. Le Canard noir, qui lui est très apparenté, le remplace dans les Maritimes et dans l’Ungava. Son régime alimentaire très varié consiste en plantes aquatiques charnues, graines, insectes et petits animaux aquatiques. Il est très friand de céréales, de riz sauvage et de maïs. On affirme qu’il rend de grands services en consommant de grandes quantités de larves de moustiques. CANARD NOIR (Black Duck) — Anas rubripes Brewster PI. 9. L., 21.0 à 24.0 po. Les adultes ont la calotte et la nuque brun foncé, ainsi qu’une ligne de même couleur à la hauteur de l’oeil. Le reste de la tête est gris brunâtre finement rayé de noirâtre, mais le dessous de la tête et la gorge ne sont généralement pas rayés. Le corps est en partie brun foncé et les plumes sont lisérées de beige. Le spéculum violet est bordé de noir, en avant et en arrière; il y a parfois une mince ligne blanche qui borde la ligne noire de la partie postérieure du spéculum. a a e ee E a T EN 0 2 Fig. 25 Plumes des côtés de la poitrine du Canard noir (A) femelle adulte (B) mâle adulte m N EE S SN a SR EE EN Le dessous des ailes est blanc. Les plumes des côtés de la poitrine du mâle et de la femelle sont ordinairement diffé- rentes (fig. 25): chez le mâle, le beige du ramus interne de la plume a la forme d’un U, tandis que chez la femelle, il a la forme d’un V. Le bec est jaune verdâtre chez le mâle, plus olivâtre chez la femelle et souvent marbré et noirâtre (particularité variable). Les pattes sont rougeâtres, oran- gées ou verdâtres. Les juvénaux sont pareils aux adultes, mais ils ont le bec et les pattes plus ternes; les parties inférieures sont plus intensément rayées, et les plumes de la poitrine sont sans marques en V ou en U. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 243.0-290.0 (267.9): queue, 81.5-94.5 (90.7); culmen exposé, 49.5-60.0 (53.8); tarse, 45.0-48.5 (46.7) mm. La femelle adulte: aile, 244.0- 280.0 (265.9) mm. L'identification sur le terrain. Les parties inférieures et supérieures sont brun foncé (au vol, le dessous blanc des ailes contraste par intermittence); le Canard noir est plus foncé que le Canard malard et il n’a pas la partie externe de la queue blanche ni de rayures blanches sur les ailes, comme ce dernier. Le cri: Il émet un couac ou une série de couacs; ceux du mâle sont plus graves, plus doux et plus courts que ceux de la femelle. L’habitat. On le trouve en eau peu profonde, au bord des lacs, sur les étangs, sur les mares, sur les cours d’eau lents, dans les anses, dans les baies, dans les vasiéres, dans les marécages, dans les champs humides, dans les champs de céréales et sur l’eau libre. Il fréquente l’eau salée et l'eau douce. Durant la nidification, on peut le trouver dans les terrains boisés, humides ou secs. La nidification. D’ordinaire, le nid est au sol dans une région boisée (quelquefois à quelque distance de l’eau), dans un champ herbeux ou broussailleux, dans une île ou le long d’un petit cours d’eau: parfois dans un trou ou une fourche d’arbre; occasionnellement, dans le nid abandonné d’une Corneille américaine ou d’un Oiseau de proie. Le nid est composé de branchages, de tiges de plantes, de brins d'herbe et de feuilles; il est tapissé de duvet à l'intérieur. II y a de 6 à 12 oeufs, en moyenne 9, beige verdâtre ou blanc crémeux, sans taches. La femelle incube seule de 26 à 28 jours selon A. C. Bent, ou pendant 28 jours selon B. S. Wright. Distribution géographique. I] niche depuis le nord du Manitoba jusqu’au Labrador, au nord, et depuis le nord du Minnesota, le Wisconsin, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Maryland et l'est de la Virginie, au sud. En hiver, on le trouve depuis le sud-est du Canada jusqu’au Texas, dans les Etats américains en bordure du golfe du Mexique, en Floride et aux Bermudes. L’aire de dispersion au Canada. C’est le Canard qui niche en plus grand nombre dans presque tout le sud-est du Canada. Il niche au Manitoba (c'est un résident commun, en été, à Churchill, où il niche probablement, bien que le plupart semblent être des mâles qui auraient déserté le territoire de nidification); c'est un rare résident local dans le sud du Manitoba (lac Saint-Martin, barrage des Seven Sisters. H. A. Hochbaum a fait trois observations de Canards noirs qui s’accouplaient avec des Canards malards dans la région de Delta); en Ontario (il est commun dans l'est jusqu'à la baie James et à la baie d'Hudson, rare vers louest; il est rare et de distribution locale, près de la limite du Manitoba); au Québec (il est commun dans le sud et le centre de la province, y compris l’île Anticosti et les îles de la Madeleine, jusqu'à la limite de la végétation arborescente, environ; on le trouve plus au nord le long des côtes après 67 a nidification); au Labrador (surtout à l’intérieur, à quelque distance des côtes exposées; près de la baie Sandwich; sur le cours supérieur du fleuve Hamilton; à Okak: à Rigolet; dans Vinlet Davis: à Alleuk Bight); à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans l’Île-du- Prince-Édouard. C'est un rare visiteur en Alberta (des spécimens furent capturés dans le delta de la rivière Athabasca, le 23 novem- bre 1940: au lac la Nonne, vers 1925; un autre près de Kelsey, à l'automne de 1950, et une observation près de Hanna, en octobre 1953): en Saskatchewan (il est très dis- persé, mais il n'existe aucune mention de nidification); au Mackenzie (quelques-uns en été, sur les rivières Thelon et Finnie; on signale sa présence, peut-être à tort, sur la rivière Anderson); au Keewatin (des mentions, en été, pour la rivière Windy et l’inlet Chesterfield) et dans le district de Franklin (Cap-Dorset, ile Baffin, trois captures, 8 juin 1934). Il hiverne dans le sud de l'Ontario (au nord, jusqu’à Sault- Sainte-Marie et Ottawa), dans le sud du Québec (Montréal) et sur les côtes de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince- Édouard, du Nouveau-Brunswick et du sud de Terre- Neuve. On a signalé sa présence en hiver à Cartwright, au Labrador (L. M. Tuck). ey re H E i / AA } S TAa é è ~ g wr e J a A § a CS A, et AE = € F a n eer a Chen v ef ANSE | a X m _— =m mi f 2 arr, AN = m~ P AT an ee A an mw > a ERA Law € “ Lo , r r = ` = 7 PAU, A {ne 7 ur — —> —— 4 = à PA -> ap ek TE T e a ES ri lé a Le 4 S -n / —— HS asf = Aire de nidification du Canard noir Sous-espèces. On n’en reconnaît aucune. On a pensé pendant plusieurs années que les adultes de forte taille, aux pattes rouges, pris en hiver, appartenaient à une sous- espèce différente, qui devait nicher dans le nord de laire de répartition de l'espèce et qui, une fois venu le temps froid, émigrait vers le sud. Shortt a démontré (1943, Wilson Bull., 55: 3-7) que ces caractères particuliers correspondent à l’âge, au sexe et à la saison; le baguage a de plus confirmé clairement que ces caractères ne sont pas particuliers à certains oiseaux en provenance d’une zone géographique déterminée, Les sportifs croient encore, malgré tout, qu'il y a une forme de Canard noir «du Nord», Observations d’intérét particulier. Le Canard noir est le Canard par excellence des sportifs de l’est du Canada, où il prend la place du Canard malard qui est tout aussi renommé 6% dans l'Ouest. Farouche et rapide, il défie l’habileté des tireurs même les plus expérimentés. C’est aussi un oiseau très apprécié des gourmets en raison de sa forte taille et de son goût fin. Dans les régions côtières, parce qu’on les chasse beaucoup, les Canards noirs passent presque toute la journée sur l’eau salée ou dans les vasières exposées à marée basse dans les endroits les plus reculés. Le soir venu, ou à la noirceur, ils se dirigent vers les chaumes ou les marais d’eau douce, qu’ils s’empressent de quitter à l’aube. Tard à lété, même s’ils ne sont pas dérangés, ils sont enclins à être plus actifs le soir qu’à toute autre période du jour; ils s’assemblent souvent en grand nombre à certains endroits favoris pour y chercher leur nourriture; 1l n’est pas rare que ces endroits soient tout à fait déserts ou presque, durant le jour. CANARD CHIPEAU (Gadwall)— Anas strepera Linnaeus PI. 9. L., 18.0 à 22.0 po. Le mâle adulte, en hiver et au printemps, a la tête et le cou gris moucheté de noirâtre, plus pâle sous la tête et sur la gorge. Le dos gris foncé est vermiculé de blanc; quelques scapulaires sont largement bordées de brun jaunâtre. Les tectrices sus-caudales et sous-caudales sont noires. La queue est gris brunâtre, mais le bord des plumes est plus pâle. La partie antérieure de l’aile fermée est grisâtre, plus marron (les tectrices médianes) et noire (les grandes tectrices). Le miroir (spéculum) est blanc, et liséré de noir sur la partie antérieure. La poitrine est noir brunâtre avec beaucoup de taches blanches ou beiges en forme de croissant (les plumes sont blanches à la base). Les côtés sont gris foncé et hachurés de fines lignes blanches onduleuses. Le ventre et le dessous des ailes sont blancs. Le bec est gris foncé. Les pattes et les doigts sont jaunes ou orangés, tandis que les palmures sont noirâtres. En été, une mue complète produit un plumage éclipse qui ressemble à celui de la femelle; le mâle perd graduellement ce plumage. Le plumage nuptial de l’adulte, qu’on observe en hiver et au printemps, est presque entière- ment complété vers le mois de novembre. La femelle adulte a les scapulaires, le croupion, les tectrices supérieures des ailes, la poitrine et les côtés brunâtre foncé, mais les plumes sont bordées et tachetées de beige. L’aile est presque sem- blable à celle du mâle, mais la tache marron est très réduite et peut même être absente. Le bas de la poitrine, le ventre et le dessous des ailes sont blancs. Le bec est orangé terne avec un culmen foncé et tacheté de points brun foncé. Les pattes sont jaune terne. Les juvéniles, le premier autonme, sont pareils à la femelle, mais leur ventre est rayé de brun foncé; ils sont en général plus foncés. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 259.0-276.0 (266.0); queue, 78.0-91.0 (81.4); culmen exposé, 40.5-46.5 (43.5); tarse, 40.5-43.0 (41.3) mm. La femelle adulte: aile, 241.0- 251.0 (245.8) mm. L’ identification sur le terrain. Le male adulte est un Canard gris de taille moyenne qui offre à la vue, particulièrement en vol, une petite tache blanche sur l'aile et un croupion noir. La tache blanche de l’aile, quand elle peut être apergue, permet de distinguer les femelles des juvéniles des autres Vitti ee CR EE espèces de Canards d’apparence identique, comme les Canards malards et les Canards pilets. Aussi, le Canard siffeur d'Amérique offre habituellement à la vue une tache blanche sur l’aile, mais elle est située sur la partie antérieure de l’aile. Le Canard chipeau a cette tache près du bord interne de l’aile. Le cri: la femelle fait entendre un couac qui est habituellement plus doux et légèrement plus aigu que celui du Canard malard. Le mâle émet un fort câc câc ou un sifflement strident (Wetmore) et un croassement léger qui est ordinairement précédé d’un sifflement lors des parades. L’habitat. En été, il préfère les terrains marécageux et le littoral peu profond de lacs où la végétation marginale est abondante. Pour plus de détails, lire le paragraphe sur la nidification. Il cherche parfois sa nourriture dans les chaumes. On ne le rencontre pas fréquemment sur l’eau salée. La nidification. Le nid est ordinairement placé près de l’eau (souvent dans une île basse), mais aussi dans des endroits plus secs que ne l’exigent les autres Canards; il est habituellement dissimulé dans la végétation, parfois con- struit dans une prairie, à quelque distance de l’eau. Le nid est composé de brins d’herbe, de tiges de roseaux et d’autres plantes; il est garni de duvet à l’intérieur. Les oeufs sont blanc crémeux terne; leur nombre varie de 10 à 12. La femelle couve seule durant 25 à 28 jours (selon plusieurs auteurs). Distribution géographique. L’ouest de l? Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. i , i r 1 # + : Ca f (A ' Fd f H ? j ` : / ff ,? ‘ eo? LA Pa fu tus `i ‘ ` Hé 7 \ i \ fi À ` | y AS CAT \ i \ i i # k Fe + d è Br ) os \ N Aire de nidification du Canard chipeau L’aire de dispersion au Canada. Il niche localement dans l’intérieur sud de la Colombie-Britannique (lacs Swan et Goose; vallée de la rivière Okanagane; 150-Mile House: Cariboo); dans le sud et le centre de l’Alberta (à l’est des montagnes; dans le nord jusqu’à la région de la rivière de la Paix); dans le sud et l’ouest central du Manitoba (dans le nord jusqu'aux marais de la rivière Saskatchewan); et dans le sud de l'Ontario (très localement; île Walpole sur le lac Sainte-Claire et au marais Luther). Pour le Québec, LL EL on a une seule donnée de nidification qui est fondée sur un juvénal à demi développé, censé avoir été capturé par Verrill dans l’île Anticosti (Lewis, Can. Field-Nat., 38: 72). On a signalé sa présence au nord de son aire de nidifica- tion en Colombie-Britannique (vallée de la riviére Drift- wood); en Saskatchewan (Fond-du-Lac); et dans le nord du Manitoba (Churchill). Au cours de sa migration par le sud de la Colombie- Britannique, il est plus commun à |’automne qu’au prin- temps; il y a une population automnale relativement nom- breuse dans la vallée de la riviére Okanagane. C’est un migrateur plus ou moins régulier en Ontario, surtout dans les régions méridionales de la province; il est rare dans l’extrême est de l’Ontario (Ottawa). C’est un migrateur rare dans le sud-ouest du Québec (Senneville, Amos, Kamou- raska). Deux spécimens ont été capturés en Nouvelle- Ecosse, dans la plaine de Grand-Pré, le 14 novembre 1931 et le 11 novembre 1947. Il n’existe pas de données satis- faisantes sur sa dispersion au Nouveau-Brunswick et dans l’Île-du-Prince-Édouard. I] hiverne régulièrement mais en petit nombre sur la côte de la Colombie-Britannique depuis Victoria jusqu’à Masset, dans les îles Reine-Charlotte et parfois dans l’intérieur sud (Okanagan Landing). CANARD PILET (Pintail)— Anas acuta Linnaeus PI. 9. L., mâle, 26.0 à 30.0 po.; femelle, 20.0 à 24.0 po. Le mâle adulte, en hiver, au printemps et au début de l'été, a la tête et le cou bruns avec une ligne blanche qui s'étend de chaque côté du cou jusqu’à la région des oreilles. Le dos est finement vermiculé de noirâtre et de blanc, ce qui pro- duit une teinte grise. Les scapulaires, longues et pointues, sont noires avec bords blanchâtres qui contrastent bien. La partie antérieure de l’aile est grise. Le spéculum varie du vert métallique au violet bronzé; il est liséré d’une ligne marron à lavant et, en arrière, de noir puis de blanc. Il a deux longues rectrices centrales noires. Les rectrices ex- ternes sont brun foncé et bordées de blanchâtre. Les parties inférieures sont principalement blanches, les côtés sont fine- ment rayés de noirâtre, ce qui leur donne une teinte grise. Les tectrices sous-caudales sont blanches sur les côtés. Le bec est gris bleuâtre, noirâtre sur le culmen et sur l'onglet. La couleur des pattes et des pieds varie entre gris bleuâtre et gris olivâtre, mais les palmures sont brun noiratre. Une mue complète, à l'été, produit un plumage éclipse semblable à celui de la femelle: il ne se pare de son plumage nuptial qu’au milieu ou à la fin de l'automne. La femelle adulte a le dessus de la tête brun beige fortement rayé de noir. Les côtés de la tête et du cou sont blanc grisâtre et rayés de brunâtre foncé. La gorge est semblable, mais légèrement rayée ou uniformément colorée. Le haut du dos est brun foncé et les plumes ont des marques beiges en forme de U. L’aile est plus brune que chez le mâle: le spéculum, plus terne, est parfois tacheté de noirâtre. La queue pointue, quelque peu allongée, est brun foncé et marquée de blanc grisâtre. Les parties inférieures sont d'un blanc sale plus ou moins touché de brun foncé; la poitrine est à peu près 69 mblable: les côtés sont brunâtres avec des taches blan- Âtres en forme de V. Le bec est en partie bleu grisâtre ncé. La couleur des pattes et des pieds varie entre bleu isâtre et gris verdâtre, avec des palmures brun noirâtre. es juvéniles ressemblent à la femelle adulte, mais les parties iférieures sont plus fortement rayées. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 262.0-279.0 (271.0); ueue, 158.0-205.5 (180.7); culmen exposé, 48.5-54.0 (51.7); arse, 42.0-47.0 (44.1) mm. La femelle adulte: aile, 230.0- 66.0 (251.3) mm. L'identification sur le terrain. Ce Canard a le cou long et nince, la queue pointue et une mince ligne blanche mais vien visible le long de la partie postérieure de l'aile étendue. Le cri: la femelle émet un grave coudc; le mâle fait entendre an sifflement grave en deux parties, le plus souvent durant les parades. L’habitat. On le trouve sur les étendues d’eau fraîche peu profondes et dans les marais, grands et petits; en dehors de la saison de nidification, il fréquente aussi les eaux salées ou saumâtres de la côte. Il cherche souvent sa nourriture dans les chaumes. La nidification. Le nid est au sol, fréquemment près de l'eau, mais il en est souvent assez éloigné. Il est parfois bien dissimulé dans la végétation, mais il est fréquemment placé dans une prairie à découvert, sans aucune protection. Il y a ordinairement de 7 à 10 oeufs, dont la couleur varie entre le vert olive pâle et le beige pâle. La femelle incube seule pendant 23 jours (selon plusieurs auteurs). Distribution géographique. Il habite le Nouveau et l’ Ancien Monde. En Amérique du Nord, il niche en Alaska, au Canada, dans l’ouest du Groenland et dans l’ouest des États-Unis. Il hiverne dans le Sud, depuis le sud du Canada. Aire de nidification du Canard pilet L’aire de dispersion au Canada. Ii niche depuis le Yukon (les plaines d’Oid Crow, Dawson et Lapierre House), le nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, inlet Bathurst, peut-être sur la rivière Perry), dans le sud de l'île Victoria (probablement à Cambridge Bay), dans le sud du Keewatin (lac Simon, lac Beverly, ile Southampton), dans 70 le nord de l'Ontario (sur les côtes et dans les plaines des baies d'Hudson et James, par exemple à la rivière Shagamu, au cap Tatnum, au cap Henriette-Marie, à la rivière Raft), dans le nord et le centre du Québec (lac Aigneau; rivière False; probablement Povungnituk; rivière Roggan, mais rare ou absent de la plus grande partie de l’intérieur), au nord, jusque dans l’intérieur de la Colombie-Britannique, au sud de l’Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, au sud de l'Ontario (localement: Port-Arthur, Erieau, Kingston, Ramsayville), au sud du Québec (localement: Templeton- Est, Pointe-Saint-Denis, île des Soeurs, Malbaie, Gaspésie, îles de la Madeleine, île Anticosti et côte nord du golfe Saint-Laurent), au Nouveau-Brunswick (localement: Mid- gic, vallée de la rivière Saint-Jean), dans l’Île-du-Prince- Édouard (rivière Hillsborough) et en Nouvelle-Écosse (tourbière d’Amherst). Sa présence a été signalée en été dans l’île Banks, dans la péninsule Adélaïde, dans l’inlet Chesterfield, dans l’île Southampton et rarement dans l’île Baffin (lacs Aitken, rivière Koukdjuak, cap Alberta) et à Terre-Neuve (il est possible qu’il y niche). C’est un migrateur de passage, peu commun au Labrador et à Terre-Neuve. Il est de passage en grand nombre sur la côte de la Colombie-Britannique et il est sans contredit plus abondant dans l’est du Canada, lors de ses migrations, qu’à n’importe quelle autre époque. Il hiverne sur les côtes de la Colombie-Britannique (notam- ment dans le sud de la province, mais aussi jusqu’aux îles Reine-Charlotte), dans l’extrême sud de l’Ontario, et en petit nombre dans les Maritimes, rarement au nord jusque dans le sud de Terre-Neuve. [Sarcelle asiatique (Falcated Teal). Anas falcata Georgi. Hypothétique. Un mâle en plumage complet qui fut observé par Allan Brooks près de Vernon (C.B.) (1942, Condor, 44: 33), peut être un oiseau échappé de captivité.] SARCELLE EUROPÉENNE (Common Teal, European Teal)— Anas crecca Linnaeus PL 10. L., environ 14.5 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, est pareil au mâle de la Sarcelle à ailes vertes, mais il n’a pas de ligne verticale blanche en avant de l’aile; les scapulaires, longues et effilées, sont lisérées de noir et de blanc; les vermiculures du dos sont plus prononcées et la bordure blanchâtre de la tache verte sur les côtés de la tête est plus étendue. La femelle et les juvéniles sont pareils aux Sarcelles à ailes vertes de même condition. L’ identification sur le terrain. Le mâle, en plumage nuptial, peut se différencier de la Sarcelle à ailes vertes par l’absence de bande verticale blanche en avant des ailes, et par la présence d’une mince rayure blanche au-dessus de l’aile. Sur le terrain, il est impossible de distinguer les femelles de cette espèce des femelles de la Sarcelle à ailes vertes. Distribution géographique. Cette espèce niche depuis l'Islande, le nord de l’Europe et de l’Asie et les îles Aléou- tiennes jusqu’en Espagne, au nord de l'Italie, au sud de la Russie et au nord-ouest de la Chine. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur j i. i + inusité en Nouvelle-Écosse (un spécimen capturé à Halifax, ler septembre 1854; un autre près de Mineville, 14 février 1913; une observation visuelle par George Boyer dans le refuge d’Amherst Point, 26 avril 1955, et une autre observa- tion visuelle à Halifax, 4 avril 1954); au Nouveau-Brunswick (un spécimen capturé près de St. Andrews, vers 1880, existe encore); à Terre-Neuve (une femelle baguée en Angleterre a été tuée dans l’île Barr’d, district de Fogo, 5 décembre 1952); au Labrador (un spécimen capturé au Labrador par Elliott Coues, sans mention de la localité précise; un autre capturé par un métis dans l’inlet Hamilton, en 1891, et remis aux membres de l’Expédition Bowdoin) et en Colombie- Britannique (un mâle capturé à Masset, ler janvier 1946; on y a aussi observé plusieurs individus au cours de l’hiver, en 1939). Une seule sous-espèce. Anas crecca crecca Linnaeus. SARCELLE À AILES VERTES (Green-winged Teal)— Anas carolinensis Gmelin PI. 10. L., 14.5 pouces C’est notre plus petit Canard. Ses dimensions le distinguent de toutes les espéces de Canards qui se rencontrent régu- lièrement au Canada, sauf de la Sarcelle à ailes bleues, de la Sarcelle cannelle, du Petit Garrot et du Canard roux. Le speculum vert brillant en dessus et l’absence totale de bleu sur la partie antérieure de l’aile le distinguent des deux autres Canards mentionnés ici (voir: Sarcelle européenne). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 172.0-189.0 (180.7): queue, 61.0-74.0 (68.0); culmen exposé, 36.0-40.5 (38.1); tarse, 30.0-33.0 (31.4) mm. La femelle adulte: aile, 164.0- 176.5 (170.5) mm. L'identification sur le terrain. La petite taille du mâle adulte et la coloration de son plumage, en hiver et au prin- temps, sont des traits distinctifs sur lesquels on ne saurait se méprendre. Au vol, l’absence d’une grande tache bleue sur la partie antérieure de l’aile distingue cette espèce de toutes les autres espèces de Sarcelles en Amérique du Nord (voir aussi la Sarcelle européenne). Le cri: la femelle fait entendre un faible coudc. Le mâle émet un court sifflement aigu. L’habitat. Elle fréquente les étangs, les marais et le bord peu profond des lacs; durant les migrations et en hiver, on la trouve sur les grèves et les eaux salées ou saumâtres peu profondes. La nidification. Le nid est au sol, habituellement près de l’eau douce, mais il en est quelquefois assez éloigné. Il est ordinairement dissimulé par des herbes ou des buissons. Il y a habituellement de 10 à 12 oeufs, quelquefois plus ou moins, dont la couleur varie entre blanc et beige olive pâle. La femelle couve seule durant 21 à 23 jours (C. A. Bent). Distribution géographique. Elle niche depuis le centre de l’Alaska, le nord-ouest et la partie centrale du Canada continental, jusqu’a la Californie, au nord du Mexique, au nord du Nebraska, au Minnesota, au nord de l'Ohio, à l'ouest de l’État de New York, au Maine et en Nouvelle- Écosse, Elle hiverne principalement aux États-Unis. L’aire de dispersion au Canada. La Sarcelle à ailes vertes niche depuis le nord du Yukon (île Herschel), le nord-ouest et l’ouest du Mackenzie (Aklavik, Tuktoyaktuk, près de ! SEES TE NS = 1e Norman Wells, au Grand lac des Esclaves, dans les marais de l’île Grassy sur la rivière Thelon); le sud du Keewatin (lac Simon, baie Windy); le nord du Manitoba (Churchill): la côte et les basses terres du sud des baies d'Hudson et James (rivières Raft et Roggan): le nord du Québec (inlet aux Feuilles); le centre nord du Labrador (Nain, Henley Harbour); et à Terre-Neuve, au nord, jusqu'à l’intérieur de la Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, au centre et au sud de l'Ontario (très locale- ment: près d’Orangeville; district de Rainy River; Coch- rane: Ottawa et près de Kingston); au sud du Québec (lac Saint-Jean, Pointe-des-Monts, ile Anticosti, prés de Sorel, Oka, iles de la Madeleine); au Labrador (Nain); au Nouveau- Brunswick (Maugerville, Grand-Manan): dans l’Île-du- Prince-Edouard et en Nouvelle-Écosse (y compris l'ile du Cap-Breton). Il n’existe présentement aucune donnée sur sa nidification dans l’intérieur du nord du Québec, qui est une région mal explorée, mais il est probable qu'on par- viendra éventuellement a découvrir une population nidifi- catrice clairsemée dans ces régions. es J~ = e. y i = A Ru « Aire de nidification de la Sarcelle à ailes vertes Elle erre parfois au nord jusqu'à la rivière Perry, à Repulse Bay et à Cap-Dorset (T. du N.-O.). Elle émigre dans presque tout le sud du Canada. Cette espèce hiverne en Colombie-Britannique (en grand nombre sur la côte, mais en petit nombre dans la vallée de la rivière Okanagane) et en petit nombre dans le sud de l'Ontario, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve. SARCELLE ÉLÉGANTE (Baikal Teal) - Anas formosa Georgi L., 16.0 po. Le mâle adulte a la calotte, la partie postérieure du cou, la gorge et une bande en travers de la face, depuis les yeux jusqu’à la gorge, noirs: deux lignes blanches, l'une le long de la calotte et l’autre, entourant la région noire de la partie postérieure du cou. Les côtés de la face sont chamois: une large bande vert métallique s'étend depuis le dessus de 71 oeil jusqu à la nuque et aux côtés du cou. Il a sur le corps ne bande blanche en forme de croissant depuis les côtés e la poitrine jusqu'à la base de la queue. Le spéculum est ert. La femelle adulte est pareille à la femelle de la Sarcelle | ailes vertes, mais elle a une tache blanchâtre plus ou noins ronde à la base du bec et la couleur foncée de la alotte s'étend jusqu’à l’oeil, en forme d'éperon. Distribution géographique. Cette espèce niche en Sibérie. Elle hiverne en Chine, en Corée, au Japon et en Inde. Elle st inusitée ou accidentelle en Amérique du Nord. Dispersion occasionnelle au Canada. Il y a une seule men- tion pour le pays. un mâle juvénile a été capturé dans une volée de Canards pilets par James Hatter à Ladner (Colombie-Britannique), le 20 décembre 1857. SARCELLE À AILES BLEUES (Blue-winged Teal)— Anas discors Linnaeus Pl. 10. L., 14.5 à 16.0 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête et le haut du cou gris plomb, légèrement touché de violacé, et un large croissant blanc en avant des yeux. La partie antérieure de la gorge est noiratre. Le dos, le croupion et la queue sont brun foncé, mais les plumes sont lisérées et tachetées de beige. La partie antérieure de l’aile est bleue, et elle est séparée du spéculum vert brillant par une mince bande blanche. La poitrine, l’abdomen et les côtés sont fortement rayés et tachetés de noir. Il y a à la base de la queue, de chaque côté, une tache blanche bien visible. Les tectrices sous-alaires sont noires. Les yeux sont bruns. Le bec est noir bleuâtre ou gris bleuâtre, avec une arête noirâtre. Les pattes et les pieds sont jaune terne. La femelle adulte a la tête et le cou blanc grisâtre, rayés de brun foncé; elle a le sommet de la tête plus foncé et une ligne brun foncé de part et d’autre de l'oeil. La partie antérieure de la gorge et la gorge proprement dite sont blanchâtres. Le dos, le croupion et la queue sont brun foncé, et les plumes de ces régions sont touchées de chamois. Les ailes sont pareilles à celles du mâle, mais le spéculum est noirâtre avec un chatoiement verdâtre. La poitrine et les côtés sont bruns, mais les plumes sont lisérées de beige. L’abdomen blan- châtre est marbré du brun. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent aux femelles adultes, mais elles ont le spéculum d’un vert plus riche, ce qui les distingue des jeunes mâles. Mensurations (A. d. discors). Le mâle adulte: aile, 176.0- 193.0 (185.8); queue, 66.0-74.0 (70.4); culmen exposé, =40.0-42.0 (41.2); tarse, 31.0-33.5 (32.1) mm. La femelle —idulte: aile, 160.0-182.5 (174.3) mm. L’identification sur le terrain. C’est un oiseau de petite —aille, avec un large croissant blanc en avant des yeux et —ine région bleue sur la partie antérieure de l’aile, bien —isible chez le mâle adulte. La partie antérieure de l’aile est —leue et se voit bien au vol; c’est ce qui distingue cette =Sarcelle des autres Canards, sauf de Ja Sarcelle cannelle et =u Canard souchet. Ce dernier est plus grand et a le bec —lus gros. Le mâle adulte de ja Sarcelle cannelle est rouge — annelle. Il est impossible de différencier sur le terrain les == melles et les jeunes de la Sarcelle à ailes bleues de ceux de = Sarceile cannelle; mail il est peu probable que cette A" à dernière puisse se rencontrer dans l’est du Canada. Au repos, la femelle ressemble à celle de la Sarcelle à ailes vertes; elles ont toutes deux un spéculum vert, mais le bleu des ailes, plus visible au vol, identifie la Sarcelle à ailes bleues. Le cri: la femelle fait entendre un coudc faible, mais aigu, tandis que le mâle émet un sip-sip sifflant et aigu. L’habitat. Cette Sarcelle fréquente les étangs et les lacs d’eau douce, les terrains marécageux et le littoral herbeux des rivières lentes, même des plus petits cours d’eau. Elle se rencontre rarement sur l’eau salée ou saumâtre. La nidification. Le nid, placé sur le sol, ordinairement près de l’eau, est habituellement dissimulé dans les herbes ou d’autre végétation (mais parfois à découvert). Il est composé de brins d’herbe et d’autres plantes flexibles, et tapissé de duvet à l’intérieur. Il y a habituellement de 9 à 12 oeufs, chamois blanchâtre. La femelle couve seule, de 21 à 23 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Cette espèce niche depuis le sud du Canada jusqu’au sud de la Californie, au Nouveau- Mexique, au centre du Texas, en Louisiane et en Caroline du Nord. Elle hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu’à l’Équateur, au Brésil et aux Antilles. Aire de nidification de la Sarcelle à ailes bleues L’aire de dispersion au Canada. La Sarcelle à ailes bleues se rencontre au pays durant l’été, mais elle est rare sur les côtes de l’Atlantique et du Pacifique. Elle niche à travers tout le Canada depuis l’île Vancouver (Victoria) jusqu’à l’île du Cap-Breton, aux îles de la Madeleine et au sud- ouest de Terre-Neuve (Doyles, rivière Grand Codroy); et jusqu’au nord de la Colombie-Britannique (Atlin); au sud du Yukon (rarement au ruisseau Whiskers et peut-être à la rivière Pelly); dans le sud-ouest du Mackenzie (Grand lac des Esclaves); dans le centre du Manitoba (Le Pas); dans le centre de l'Ontario (lac Lillabelle); dans le sud de la baie James, le sud du Québec (lac Saint-Jean, îles de la Madeleine). On a signalé sa présence en été à Fort Simpson et à Fort Norman (T. du N.-O), ainsi qu’au Manitoba, à Churchill et à Thicket Portage; dans le sud de la baie James; dans l’île Anticosti; rarement sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (Pointe-des-Monts; baie Moisie; île au Goé- land, Saint-Augustin) et rarement dans le sud du Labrador (un mâle et une femelle pris à Battle Harbour, 13 mai 1937). Les sous-espèces. (1) Anas discors discors Linnaeus est la variété qui niche dans tout le Canada, sauf dans les Mari- times. (2) A. d. orphna Stewart et Aldrich, une sous-espèce légèrement plus foncée, niche en Nouvelle-Écosse, probable- ment au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve, et peut-être aussi dans les îles de la Madeleine (l’auteur a seulement étudié des spécimens pris en Nouvelle-Écosse). SARCELLE CANNELLE (Cinnamon Teal) — Anas cyanoptera Vieillot PI. 10. L., environ 16.0 po. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête, le cou, la poitrine, les côtés et les flancs rouge cannelle foncé; le sommet et le dessous de la tête, noiratres; le dos, le croupion et la queue, brun foncé. Les scapulaires les plus courtes sont cannelle et noires, tandis que les plus longues sont brunes et ont des rayures médianes et les ramis externes bleus. La région antérieure de l’aile est bleue et le bout des grandes tectrices des ailes, blanc. Le spéculum, vert iridescent, est liséré de noir sur sa partie antérieure et sur sa partie pos- térieure. L’abdomen est ordinairement brun foncé. Les tectrices sous-caudales sont noiratres. L’iris est orangé et le bec, noiratre. Les pattes et les pieds sont jaune orangé terne, mais les palmures sont noirâtres. La femelle adulte est pareille à celle de la Sarcelle à ailes bleues, mais son bec est généralement un peu plus long. Les juvéniles, au premier automne, sont pareils à la femelle adulte, maïs le jeune mâle a le spéculum d’un vert beaucoup plus intense. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 174.0-196.0 (186.3); queue, 64.0-75.0 (67.6); culmen exposé, 41.5-48.0 (46.1); tarse, 31.5-35.0 (33.4) mm. La femelle adulte: aile, 169.0- 189.0 (177.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de petite taille, dont la coloration rouge foncé et la région antérieure bleue des ailes du mâle sont caractéristiques. Les femelles et les jeunes se différencient de tous les autres Canards, sauf de la Sarcelle à ailes bleues et du Canard souchet, par la région antérieure bleue de l’aile. L’énorme bec du Canard souchet, dont la taille est beaucoup plus forte, est très dis- tinctif. Il est impossible, sur le terrain, de distinguer les femelles de la Sarcelle cannelle de celles de la Sarcelle a ailes bleues. Le cri: cette espéce est plus silencieuse que la plupart des autres Canards, semble-t-il. L’auteur ne l’a jamais entendu, Wetmore mentionne que le mâle émet un son grave, crépitant et claquetant. La femelle fait entendre un faible coudc. L’habitat. Cette espèce fréquente les eaux peu profondes en bordure des lacs, les terrains marécageux et des cours d’eau lents, particulièrement ceux dont les bords sont garnis de végétation émergente et dont les grèves sont vaseuses. La nidification. Le nid est placé sur le sol. Il y a de 6 à 13 oeufs, ordinairement de 10 à 12, de couleur variant de blanchâtre à chamois rosé pâle. On croit que la femelle d’une race sud-américaine couve seule durant 24 à 26 jours. Distribution géographique. Elle niche depuis le sud-ouest i a | j] du Canada jusqu’au centre du Mexique; aussi en Amérique du Sud. Les oiseaux de J’Amérique du Nord hivernent depuis le sud-ouest des États-Unis jusqu’à Costa Rica, à Panama et au nord de Ja Colombie. Aire de nidification de la Sarcelle cannelle L’aire de dispersion au Canada. C'est un résident peu commun en été dans le sud-ouest du Canada: il niche ici et là dans le sud de la Colombie-Britannique (vers le nord jusqu’au lac Williams et vers l’ouest jusqu’à Victoria): dans le sud de l’Alberta (Brooks; on a aussi signalé régulièrement sa présence au sud d’une ligne reliant Stirling et Mountain View) et probablement dans le sud-ouest de la Saskat- chewan (voir ci-dessous les mentions d’été). La présence de cette espèce a été signalée à Quesnel durant la saison de nidification, sans toutefois qu’on puisse affirmer qu’elle y niche; à Edmonton (Alberta) et en Saskatchewan (lac Crane; région de Moose Jaw, près de Val-Marie; lac Old Wives, lac Leech et Regina). Elle est rare dans le sud du Manitoba (lac Shoal et lac Oak). Elle est inusitée en Ontario (baie Mitchell: 3 mâles, tués en octobre 1939; marais de Big Point: un mâle, tué en novembre 1953). Des observations visuelles ont été faites au Québec (Laprairie, îles des Soeurs et lac Saint-Pierre). Une seule sous-espèce. Anas cyanoptera septentrionalium Snyder et Lumaden. CANARD SIFFLEUR D’EUROPE (European Widgeon)— Mareca penelope (Linnaeus) PI. 9. L., 17.5 a 20.0 po. Le mâle adulte est pareil au Canard siffleur d'Amérique, mais la tête et le cou sont rougeâtres; le front et la calotte sont beige crémeux; les flancs sont vermiculés de noir et de blanc. La femelle adulte et les juvéniles sont presque pareils à ceux du Canard siffleur d'Amérique: cependant, on les distingue de ces derniers par la couleur des tectrices axillaires (fig. 26) qui sont fortement et finement tachetées ou marbrées de gris foncé au lieu d’être blanc immaculé (ou presque). 73 L'identification sur le terrain. Le mâle adulte est facile distinguer du Canard siffleur d'Amérique à sa tête rousse à sa calotte beige. Les femelles des deux espèces sont resque identiques, mais la tête de la femelle du Canard eur d'Europe est souvent teintée de rougeâtre, tandis ue celle de la femelle du Canard siffleur d'Amérique est oujours grise. Fig. 26 Axillaires (A) du Canard siffieur d'Europe (8) du Canard siffleur d'Amérique Distribution géographique. Cette espèce niche en Irlande et dans tout le nord de l’Europe et de l’Asie (notamment entre 48° et 71° de latitude Nord). Elle hiverne dans le sud jusqu’au nord de l’Afrique, en Asie Mineure, en Indochine, à Formose et au Japon. Elle erre régulièrement en Amérique du Nord (dans le sud du Canada et aux États-Unis). Dispersion occasionnelle au Canada. Le Canard siffileur d'Europe est un visiteur rare en automne et au printemps, et un résident d’hiver à certains endroits. On a signalé sa présence en Colombie-Britannique (c’est un visiteur rare mais régulier sur la côte depuis le 30 octobre jusqu’au 30 mars); en Alberta (lac Valhalla; Jasper); en Ontario (un spécimen prés de Longue-Pointe, 12 octobre 1914). Des observations visuelles ont été faites a London, 4 avril 1937; à Port Colborne, 26 mars 1935; a Port Credit, 20 mars 1947; a Hamilton, 20 mai 1957, 31 mars 1935; près de Barrie, 25 avril 1942; au marais Humber, 5 et 8 décembre 1943, et dans le comté de Simcoe, en avril 1942); au Québec (deux spécimens pris à Lochaber, le premier à l’automne de 1926 et le deuxième, le 27 octobre 1934; un troisième, près de la baie Piashti; un quatriéme 4 Bonne-Espérance, en novembre 1919, ainsi que des observations visuelles 4 Havre- Saint-Pierre, 13 juin 1923; et enfin un cinquième, capturé au cap Tourmente, 28 octobre 1933); au Labrador (un spécimen capturé à lanse aux Phoques (Seal Cove) près de Makkovik, en octobre 1900); 4 Terre-Neuve (des spécimens en provenance des environs de Stephenville Crossing, 5 octobre 1927; des environs de Saint-Jean, 20 octobre 1935; et de la baie de la Conception, 20 octobre 1953); au Nouveau- Brunswick (un spécimen capturé dans l’île Grand-Manan, 74 ler novembre 1927); dans l’Île-du-Prince-Édouard (un spécimen capturé le 26 septembre 1936) et en Nouvelle- Écosse (des spécimens capturés au cap de Sable, en décembre 1926; près de Yarmouth, 9 janvier 1912; à Grand-Pré, 28 octobre 1929 et 10 novembre 1944; à Wallace, 4 novembre 1953; à West Lawrencetown, 14 novembre 1957, et à Mass- town, au début de novembre 1947), Des individus bagués en Islande ont été capturés à Terre-Neuve, dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse. On a seulement des obser- vations visuelles pour le Manitoba (un mâle observé à faible distance par F. G. Cooch, près de Hartney). Hasbrouk (The Auk, 61: 104) et quelques autres auteurs ont soupçonné que cette espèce a déjà niché en Amérique du Nord; ils ont fondé leurs assertions sur un jeune individu, prétendu de cette espèce, qui fut pris à la fin de lété a Fort Rae, mais Preble (1908, p. 280) a démontré que l’identifi- cation de ce spécimen était erronée. CANARD SIFFLEUR D’AMERIQUE (American Widgeon, ou Baldpate) — Mareca americana (Gmelin) Pl. 9. L., 18.0 à 22.0 po. Le mâle adulte a le front et le dessus de la tête blancs; une large tache verte depuis l’oeil jusqu’à la nuque et le restant de la tête blanc crémeux, fortement tacheté de noir. Le haut du dos, brun rosé, est finement rayé de minces lignes onduleuses noires. Les tectrices sus-caudales médianes sont finement rayées de noir, tandis que celles des bords sont principalement noires. La partie antérieure de l’aile porte une large tache blanche. Le spéculum verdâtre est liséré de noir. La poitrine et les côtés sont brun rosé. Les tectrices axillaires sont blanches, mais le rachis est parfois légère- ment rayé de noirâtre. Le ventre est blanc. Les tectrices sous-caudales sont noires. Le bec, bleu grisâtre, a le bout noir. Les pieds sont bleu grisâtre, mais les palmures sont noiratres. La femelle adulte a la tête et le cou blanc crémeux, fortement rayés de noirâtre. Les plumes du dos sont brun grisatre et bordées de brun jaunâtre. Le spéculum est pres- que noir, parfois avec des traces de vert. La partie antérieure de l’aile comporte une région blanchâtre mal définie. Les axillaires blanches sont parfois rayées sur le rachis. Le ventre est blanc. Les tectrices sous-caudales sont marbrées de brun et de blanc. Le bec et les pieds sont plus ternes que chez le mâle. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 252.0-280.0 (263.0); queue, 95.0-124.0 (107.8); culmen exposé, 36.0-39.0 (37.4); tarse, 38.0-41.0 (39.3) mm. La femelle adulte: aïle, 209.0- 244.0 (233.3) mm. L’identification sur le terrain. Le sommet blanc de la tête du mâle est bien visible. Au vol, la région blanche de la partie antérieure de l’aile du mâle et de la femelle (moins marquée chez la femelle) sont des traits distinctifs. Les juvéniles, avant d’avoir la tache blanche sur l’aile, ressem- blent généralement d’assez près aux femelles adultes. Quel que soit le plumage, le ventre blanc fait contraste avec la poitrine foncée, particulièrement lorsque l’oiseau passe au vol juste au-dessus de l’observateur (voir le Canard siffleur d'Europe). Le cri: le mâle émet des sons plaisants et doux, habituellement en groupes de trois; la femelle, au contraire, fait entendre un coudc plutôt rauque. L’habitat. I] niche dans les terrains marécageux d’eau douce, dans les étangs et dans les endroits marécageux en bordure des lacs. En migration, il fréquente aussi les eaux peu profondes des baies de la côte. La nidification. Le nid, composé de brins d’herbe, est tapissé de duvet à l’intérieur et placé dans une dépression, dans un endroit sec, pas toujours près de l’eau. Il y a de 7 à 12 oeufs (habituellement de 9 à 11), blanc crémeux. L’incubation, qui dure 24 ou 25 jours (J. Delacour), est faite par la femelle. Distribution géographique. I] niche principalement depuis l’Alaska vers l’est jusqu’à la baie d'Hudson, et vers le sud (à l’est des Rocheuses) jusqu’au nord-est de la Californie, au Colorado et au Nebraska. Il hiverne depuis le sud de l'Alaska, le sud de I’Illinois et le sud de la Nouvelle- Angleterre jusqu’en Amérique Centrale et aux Antilles. Aire de nidification du Canard siffieur d’Amérique L’aire de dispersion au Canada. Le Canard siffleur d’Améri- que niche depuis le Yukon au nord (jusque dans les basses terres d’Old Crow), dans le nord-ouest et le centre du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, Grand lac des Esclaves), le sud du Keewatin (riviére Windy, Old Post), le nord du Manitoba (parfois 4 Churchill) jusqu’au centre de la Colombie-Britannique (borne milliaire 85, sur la route de Haines Junction; Kleena Kleene; lac Swan dans la région de la riviére de la Paix; lac Nulki et lac Swan dans la vallée de la riviére Okanagane), en Alberta, en Saskat- chewan et au Manitoba; aussi, localement en Ontario (Fort Severn, cap Henriette-Marie, lac Nikip, Leith, marais Luther, Toronto et lac Mud), dans l’ouest du Québec (baie Moar, lac Blue Sea, Nicolet); récemment, par endroit en Nouvelle-Ecosse (pointe Amherst); au Nouveau-Brunswick (vallée de la rivière Saint-Jean) et dans l’Île-du-Prince- Edouard (étang Deroche). Il émigre en grand nombre à travers la Colombie-Britannique, l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba; il est régulier mais moins abondant dans presque tout l'Ontario et le sud-ouest du Québec. On a A signalé sa présence dans le secteur le plus oriental de la côte nord du golfe Saint-Laurent (île Mécatina, Mingan et ile Parson). Il est inusité ou accidentel à Terre-Neuve et dans l’île Banks, au lac Raddi (T. du N.-O). Il hiverne régulièrement dans le sud de l'Ontario et accidentellement en Nouvelle-Ecosse. CANARD SOUCHET (Shoveler) — Spatula clypeata (Linnaeus) PI. 10. L., 17.0 à 20.0 po. Le bec, plus long que la tête, est plus large au bout qu'à la base. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête et presque tout le cou vert foncé avec des reflets violacés. La poitrine et les épaules sont blanches. Le milieu du dos est brun ardoisé foncé, les plumes ayant le bout plus pâle. Le crou- pion et les tectrices sus-caudales sont noirâtres avec un chatoiement verdatre. La plupart des scapulaires sont blanches, mais les plus longues sont bleues. La région antérieure de l’aile est bleue; le spéculum vert est liséré en avant d’une bande noire superposée à une bande blanche. L’abdomen, les côtés et les flancs sont marron. Il y a une tache blanche de chaque côté de la queue. Les tectrices sous- caudales sont noires. L'oeil est orangé ou jaune. Les pattes et les pieds sont vermillon. La femelle adulte, en plumage nuptial, a la tête et le cou beige grisâtre rayé de noirâtre et plus foncé sur le sommet de la téte. Le dos, les scapulaires, le croupion et les tectrices sus-caudales sont brun foncé, mais les plumes de ces régions sont lisérées et marquées de beige. Les ailes sont pareilles à celles du mâle, mais sont plus ternes avec peu ou pas de noir. La poitrine, l'abdomen et les tectrices sous-caudales sont beige rayé et marbré de brun foncé. Le bec est grisâtre ou brunâtre, devenant parfois orangé vers les tomies. Les pattes et les pieds sont orangés. Les juvéniles sont pareils aux femelles adultes, mais la poitrine et le ventre des jeunes mâles sont touchés de marron. Les jeunes femelles sont pareilles aux femelles adultes, mais la région antérieure de l'aile est ardoisée et le spéculum est soit absent soit très réduit. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 231.0-252.0 (238.9): queue, 75.5-89.0 (83.9); culmen exposé, 63.0-66.5 (65.4): tarse, 36.0-40.5 (38.2) mm. La femelle adulte: aile, 217.0- 245.0 (225.7) mm. L'identification sur le terrain. Le long bec des mâles et des femelles est caractéristique en toute saison. L’agencement particulier des couleurs chez le mâle est distinctif au vol, à grande distance: un contraste frappant s'offre à la vue entre la poitrine blanche et la tête, ainsi que l'abdomen, foncés. Les Sarcelles à ailes bleues et les Sarcelles cannelles ont aussi la partie antérieure de l'aile bleue, mais leur taille est beaucoup plus petite et leur bec est beaucoup plus court. Le cri: cette espèce est le plus souvent silencieuse. Le mâle émet un grave oudu, oudu, oudu; la femelle, de faibles coudes. L'habitat. Durant la saison de nidification, il fréquente les lacs peu profonds, souvent vaseux, les marais, les étangs et les trous d’eau, particulièrement ceux qui lui offrent une nourriture abondante et une bonne protection. La nidification. Le nid, formé d'herbes ou de matières similaires, est tapissé de duvet à l’intérieur: il est habituelle- 75 nent au sol et d'ordinaire assez près de l’eau. Il y a de 6 à 4 oeufs, habituellement de 10 à 12, les pontes de remplace- nent étant plus petites; la couleur des oeufs varie du chamois olivâtre très pâle au gris verdâtre très pâle. On rapporte que l'incubation, réservée à la femelle, dure de 21 à 25 jours, mais probablement de 23 à 25 jours. Distribution géographique. Cette espèce est holarctique. En Amérique du Nord, elle niche principalement depuis l'Alaska vert l’est jusqu’au Manitoba, et vers le sud jusqu’en Californie, au Nouveau-Mexique, au Nebraska et à l’ouest de l'Iowa, et en quelques endroits plus à l’est. Elle hiverne depuis les côtes méridionales de la Colombie-Britannique, l’Arizona, la côte du golfe du Mexique, les côtes de la Georgie et de la Caroline du Sud, jusqu’à Costa Rica et aux Antilles. Aire de nidification du Canard souchet L’aire de dispersion au Canada. Le Canard souchet niche depuis le Yukon (localement: basses terres d’Old Crow, lac Pine, lacs Sulphur et Sheldon), l’ouest du Mackenzie (Akla- vik, Grand lac des Esclaves), le nord de la Saskatchewan (lac Athabasca), le nord du Manitoba (rarement a Churchill), jusque dans l’intérieur de la Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba; rarement en Ontario (riviére Grand, prés de Toronto; prés de Dunn- ville; Ottawa et Kingston), au Nouveau-Brunswick (près de Sackville) et dans l’Île-du-Prince-Édouard (mont Stewart). C’est un migrateur, au printemps et a l’automne, en Colombie-Britannique (y compris les cétes), en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba; il est moins abondant mais régulier dans le sud de l’Ontario et dans le sud-est du Québec. Il est rare durant les migrations au Nouveau- Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle- Ecosse et à Terre-Neuve (Saint-Jean, 5 octobre 1956). On a rarement signalé sa présence au Québec, au lac Saint-Jean, sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (Romaine, ler juin 1915); dans l’île Anticosti (11 octobre 1938) et aux îles de la Madeleine (ile du Cap-aux-Meules, en septembre 1906). Quelques-uns hivernent dans le sud-est de la Colombie- Britannique. 76 PLANCHE 9 — Canard pilet, a) male adulte en plumage nuptial b) femelle adulte 2 Canard noir 3 Canard malard, a) femelle b) male adulte en plumage nuptial 4 Canard siffleur d’Amérique, a) male en plumage nuptial b) femelle 5 Canard siffleur d’Europe, male adulte en plumage nuptial 6 Canard chipeau, a) male adulte en plumage nuptial b) femelle PLANCHE 10 1 Sarcelle à ailes vertes, | a) femelle b) mâle adulte en plumage nuptial 2 Sarcelle européenne, mâle adulte en plumage nuptial 3 Sarcelle cannelle, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle 4 Sarcelle à ailes bleues, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle 5 Canard souchet,— a) femelle b) mâle adulte en plumage nuptial 6 Canard huppé, a) femelle b) mâle adulte en plumage nuptial CANARD HUPPÉ (Wood Duck) - Aix sponsa (Linnaeus) PI. 10. L., 17.0 à 25.5 po. I] a une huppe. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a la tête d’un vert iridescent et d’un bleu intense qui tourne au noir violacé sous les yeux, avec une mince ligne blanche au- dessus de l’oeil et une autre qui se prolonge depuis l'oeil vers l’occiput; le dessous de la tête, la gorge et la partie supérieure du cou portent un arc blanc qui s'étend jusqu'aux joues et un autre sur les côtés du cou. Le dos, le croupion et les tectrices sus-caudales sont vert bronzé. La queue est d’un vert foncé lustré sur la face dorsale. La partie anté- rieure de l’aile est gris brun; les grandes tectrices sont vert métallique et pourpre; le spéculum est vert bleuâtre et bordé d’une mince ligne blanche sur sa surface postérieure. Le haut de la poitrine est marron rougeâtre avec de petites taches blanches. Il a sur les scapulaires une bande blanche verticale, lisérée de noir en arrière. Les côtés sont beiges, rayés de fines lignes noires et bordés de blanc et de noir, au-dessus et à l’arrière. I] a une tache marron violacé sur chaque flanc, près de la base de la queue. Les veux sont rouge orangé ou vermillon. Le bec: l’onglet, l’aréte et la mandibule inférieure sont noirâtres; les côtés sont rosatres; la base est rouge et lisérée de jaune à l'arrière. Les pattes et les pieds sont jaune terne ou orangés, mais les palmures sont brun foncé. La femelle adulte a la huppe plus courte, la tête gris brunâtre avec un lustre verdâtre: le menton, la bande à la base du bec et une petite surface autour de l’oeil, blancs. Le restant des parties supérieures est brun grisâtre avec un chatoiement bronzé sur les tectrices sus- caudales et la queue. L’aile est pareille à celle du mâle, mais plus terne. Le cou, la poitrine et les flancs sont gris, bruns et beiges. Le ventre est blanc et tacheté de points noirs très clairsemés. Les yeux sont brun foncé et les paupières sont jaunes. Les juvéniles ressemblent légèrement aux femelles adultes, mais, chez les mâles, on trouve un arc blanc qui s'étend jusqu'aux joues comme chez les mâles adultes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 215.0-232.0 (223.0); queue, 91.5-110.0 (102.3); culmen exposé, 31.0-36.0 (33.1): tarse, 34.5-37.5 (35.8) mm. La femelle adulte: aile, 203.0- 225.0 (213.8) mm. L’ identification sur le terrain. Les taches blanches de la face du mâle sont caractéristiques. La huppe et la région blanche de faible étendue autour de l'oeil sont particulières à la femelle. Lorsqu'il nage, la tête s'agite à chaque coup de patte. Il est possible d'observer au vol la grande queue et le bec orienté vers le bas. Il est souvent possible de voir la fine bordure blanche sur la surface postérieure de l'aile. Le Canard pilet a aussi des marques sur les ailes, mais son cou très long est tout à fait différent de celui du Canard huppé. Le cri: un oti-ic aigu et répété, quand l'oiseau est forcé de s'envoler de la surface de l'eau (cri d'alarme), est un excellent moyen de l'identifier quand on ne peut le voir dans son habitat en terrain boisé, comme celà se produit si souvent. L’habitat. On le trouve sur les lacs, les étangs et les cours d’eau des régions boisées. La nidification. Le nid est placé dans un tronc creux ou 77 une branche creuse d’un arbre, quelquefois dans une cavité creusée par un Grand Pic ou dans une maisonnette. L’entrée peut être située depuis la surface de l’eau (mais pas néces- sairement) jusqu’à 50 pieds au-dessus du sol. Il y a de 8 à 15 oeufs, Chamois blanchâtre pâle. La femelle incube seule durant 28 à 30 jours (A. C. Bent). Il n’y a qu’une couvée par année. Les poussins quittent le nid en grimpant jusqu’à l'entrée du nid et en se laissant tomber au sol (les ongles pointus de leurs doigts sont bien adaptés à cette fonction). Distribution géographique. Il niche depuis le sud de la Colombie-Britannique et le nord-ouest du Montana jusqu’au centre de la Californie; depuis le sud du Manitoba, vers l’est, jusqu’en Nouvelle-Écosse, et vers le sud jusqu’à l’est des Dakotas, l’est du Kansas, le centre est du Texas, la côte du golfe du Mexique et Cuba. Il hiverne dans le sud jusqu’au centre du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Canard huppé niche dans le sud de la Colombie-Britannique (île Vancouver, île Graham, prairie Sumas, Chilliwack, vallée de la rivière Okanagane, côtés est et ouest de la vallée de la rivière Kootenay), dans le sud de l’Alberta (Midnapore), dans le centre de la Saskatchewan (Cumberland House, lac Emma; Sam Waller, dans une lettre, affirme avoir observé un cas de nidification près de Hudson Bay Junction), dans le sud du Manitoba (Delta; probablement au nord jusqu’au lac Brochet, près de Le Pas, et au lac des Cédres), dans le sud de l’Ontario (au nord à la baie Pimisi, Combermere et Westmeath); dans le sud-ouest du Québec (au nord jusqu’a l’île aux Coudres); au Nouveau-Brunswick; dans la pénin- sule de la Nouvelle-Ecosse (en quelques endroits); dans Pile du Cap-Breton (rarement sur la rivière Denys et à Nyanza) et dans l’Île-du-Prince-Édouard (à un endroit: étang Schooner). Sa présence a été signalée dans le nord de l'Ontario jusqu’à Moose Factory; sur la côte nord du golfe Saint-Laurent (un individu bagué à l’automne à la baie Piashti); et à Terre-Neuve (Burin, Spruce Brook, parc Bowring, cap Broyle). Quelques-uns hivernent dans le sud- ouest de la Colombie-Britannique et dans l’extrême sud de l'Ontario (lac Érié). Aire de nidification du Canard huppé 78 Sous-famille Aythyinae - Canards plongeurs Ces Canards se procurent habituellement leur nourriture en plongeant sous la surface de l’eau. Leur bec plat est semblable à celui des Canards de surface, mais leur doigt postérieur est fortement lobé (fig. 27). Fig. 27 Patte d’un Canard plongeur MORILLON À TÊTE ROUGE (Red head) — Aythya americana (Eyton) PI. 11. L., 17.0 à 23.0 po. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et le haut du cou châtaigne, avec un teinte violacée. La poitrine, le bas du cou, le haut du dos, le croupion, les tectrices sus- et sous-caudales sont noirs. Le dos, les scapulaires, les côtés et les flancs sont finement rayés de noir, donnant l'impression d’être gris. Les tectrices des ailes sont grises. Le spéculum est gris plus pâle et finement liséré de blanc. La partie antérieure de l’abdomen est blanche et la partie postérieure, rayée de fine lignes transversales grisâtres. L'oeil est jaune. Le bec est en grande partie bleuâtre pâle, mais se termine par une bande blanche et un bout noir. Les pattes et les pieds sont gris bleuâtre. La femelle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et le cou bruns, brun foncé sur le sommet de la tête et la partie postérieure du cou, pâlissant jusqu’au beige pâle à la base du bec et sous la tête. Elle a une tache pâle allongée, à peine perceptible, en arrière de l’oeil. Le dos, les scapulaires et le croupion sont brun foncé, mais le bord des plumes de ces régions est de couleur plus pâle. La queue et ses tectrices sont brunes. L’aile est semblable à celle du mâle. Le ventre est blanchâtre. Le haut du cou, la poitrine et les côtés sont brunâtres, les plumes ayant le bout cendré. L’oeil est brun. Le bec et les pieds sont plus ternes que ceux du mâle. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 223.0-242.0 (231.6); queue, 50.5-66.0 (58.5); culmen exposé, 46.0-52.5 (49.4); tarse, 41.0-43.0 (41.8) mm. La femelle adulte: aile, 202.0- 231.0 (219.2) mm. L’identification sur le terrain. Ce Morillon ressemble au Morillon à dos blanc, mais la silhouette de sa tête est différente; le Morillon à tête rouge a le front relevé abrupte- ment et le bec légèrement concave; le Morillon à dos blanc, au contraire, a un front à pente douce. Le dos du Morillon à tête rouge mâle est nettement plus grisâtre, moins blan- châtre que celui du Morillon à dos blanc. Les femelles du Morillon à tête rouge ressemblent à celles du Grand Morillon, du petit Morillon et du Morillon à collier. Au vol, la région grise des ailes du Morillon à tête rouge le dis- tingue des deux autres espèces de Morillons, qui ont une tache blanche sur les ailes; et la femelle du Morillon à tête rouge a une tache beige mal définie, plus claire a la base du bec, tandis que chez les femelles des autres Morillons, cette tache est blanche et bien définie. Les femelles du Morillon à collier sont plus foncées, ont un cercle plus distinct autour de l’oeil et ont sur le bec une bande de couleur différente. Le cri: le mâle fait entendre un miau-oùû qui tient du miaulement du chat; la femelle émet un rauque coûrr-coûrr-coûrr, ainsi que des ronronnements et des grognements. L’habitat. Il fréquente les lacs d’eau douce et leurs bords, particulièrement 14 où l’eau est peu profonde. Durant la migration, il se laisse souvent dériver au large sur les lacs et revient vers le bord, dans l’eau peu profonde, a la tombée de la nuit. C’est un Canard qu’on ne trouve ordinairement pas à l’eau salée; il se trouve d’habitude sur l’eau douce ou l’eau saumâtre, même à proximité de l’eau salée. La nidification. Le nid est un amas de plantes bien façonné en forme de coupe et garni de duvet à l’intérieur (aussi, la femelle pond très souvent ses oeufs dans le nid d’autres espèces de Canards). Il est ordinairement placé dans la végétation émergente d’eaux peu profondes, mais parfois aussi en terrain sec; cette dernière situation est fréquente dans certaines régions. Les oeufs, d’ordinaire au nombre de 10 à 16, sont chamois olivâtre pâle ou chamois crémeux. La femelle couve seule durant 22 à 24 jours (A. C. Bent). fa y Pa e mi af “aa im MY LA P | PEST 4 r # i F A à # # A rá \ e \ ` | \ L te, 4 ` a A~ | , rae : r j 7 g { 4 Aire de nidification du Morillon a téte rouge Distribution géographique. Le Morillon à tête rouge niche depuis le sud du Canada jusqu’au sud de la Californie, au centre de l’Arizona, au nord-ouest du Nouveau-Mexique, à l’ouest du Nebraska, au nord de l’Iowa et au sud du Wisconsin. Il hiverne dans le centre et le sud des Etats-Unis et au Mexique; il est moins abondant plus au nord. L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (au moins aussi au nord qu’au lac Nulki; sa présence a été signalée durant la période de nidification au nord jusque dans la région de la riviére de la Paix), dans le sud-ouest du Mackenzie (Fort Resolution), en Alberta (parc de Wood-Buffalo, riviére de la Paix, Petit lac des Esclaves, lac Flat, lac Buffalo, lac Astotin, Belvedere, Brooks; mais pas dans le secteur sud-ouest), en Saskat- chewan (aussi au nord qu’au lac Kazan), dans l’ouest cen- tral et le sud du Manitoba (aussi au nord qu’aux lacs des Cédres et Saint-Martin), dans le sud de l’Ontario (rarement et localement: lac Sainte-Claire, ile Charter et comté de Lennox-Addington; marais Luther; autrefois dans l’île Toronto), dans le sud-ouest du Québec (très localement: lac Saint-François) et au Nouveau-Brunswick (très rare- ment: île Middle, vallée de la rivière Saint-Jean; autrefois, probablement près de Sainte-Croix). Sa présence a été signalée dans le sud du Yukon (lac Teslin). Au cours de ses migrations, il traverse en grand nombre les régions méri- dionales des provinces de l'Ouest, y compris le sud-ouest de la Colombie-Britannique; il se rencontre régulièrement (nombreux par endroit, mais rare dans l’extrême est) dans le sud de l'Ontario, où il était autrefois beaucoup plus abondant; il est peu abondant dans le sud-ouest du Québec: il est rare au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse. Il hiverne en petit nombre dans le sud de la Colombie-Britannique (autrefois en grand nombre dans la vallée de la rivière Okanagane) et très rarement en Nouvelle-Écosse. MORILLON À COLLIER (Ring-necked Duck) — Aythya collaris (Donovan) PL 11. L., 15.5 à 18.0 po. Le måle adulte, en plumage nuptial, a les plumes du sommet de la tête plutôt longues et dressées, ce qui donne à sa tête un aspect triangulaire. La tête et le cou noirs ont un chatoie- ment pourpre et vert; le dessous de la tête est blanc; il a à la base du cou un collier marron peu voyant. Le dos, les scapulaires, le croupion, les tectrices sus- et sous-caudales, la queue et la poitrine sont noirs. Le ventre est blanc, mais la région postérieure du ventre est rayée de fines lignes noirâtres. Les côtés et les flancs blancs sont finement rayés de noirâtre et donnent l'impression d’être plus ou moins gris. Un arc blanc s'étend vers le dos sur lavant de l’aile fermée. Les tectrices sus-alaires sont fuligineuses; le spécu- lum, gris perle; les tertiaires ont un léger chatoiement verdâtre et les tectrices sous-alaires sont blanches et gris brunâtre. L’oeil est jaune. Le bec est ardoisé foncé avec une bande blanc bleuâtre près du bout et une mince bordure blanchâtre à la base et près des tomies. La couleur des pattes et des pieds varie du bleu grisâtre au gris. La femelle adulte a la tête et le cou brun grisâtre, plus foncé au sommet de la tête; la région en arrière de la base du bec, le mince cercle autour des yeux et le dessous de la tête sont blan- châtres. Elle n'a pas de collier. Le dos, les scapulaires, le croupion, les tectrices et les rectrices sont brun foncé, mais les plumes de ces régions ont les bords plus pâles. Les ailes sont pareilles à celles du mâle, mais les tectrices sont plus 79 ternes. La poitrine et les côtés, dont les plumes sont bordées de couleur plus pâle, sont brunâtres. Le ventre est marbré de brun et de blanc. L'oeil est brunâtre ou jaunâtre. Le bec est gris bleuâtre foncé avec une bande plus claire près du bout, mais moins voyante que chez le mâle; les marques à la base du bec et près des tomies sont aussi absentes. Les pattes et les pieds sont semblables à ceux du mâle. Les juvéniles des deux sexes, au début de l'automne, sont pareils aux femelles adultes, mais la différence entre les sexes commence à paraître en septembre et en octobre; les plumes noirâtres des mâles pointent parmi les plumes brunâtres de la tête et du dos. Quel que soit le plumage, le lustre ver- datre des tertiaires distingue les Morillons à collier des Morillons à tête rouge de même âge. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 188.5-201.0 (195.6); queue, 53.0-62.5 (57.9); culmen exposé, 44.5-54.0 (48.2); tarse, 34.0-37.0 (35.3) mm. La femelle adulte: aile, 176.0- 191.0 (184.1) mm. L'identification sur le terrain. La forme triangulaire de la tête est particulière à cette espèce. Les mâles ressemblent un peu aux autres Morillons, mais ils ont le dos noir, un arc blanc en avant de l’aile fermée et une bande blanche près de la base du bec. Les cercles blancs autour des yeux chez la femelle la distingue de celles des autres Morillons, particulièrement de la femelle du Morillon à tête rouge, qui lui ressemble de très près. La région claire à la base du bec est plus fioue que chez les autres Morillons. Le dos et la tête sont légèrement plus foncés que chez le Morillon à tête rouge. Le spéculum gris, s’il est visible, distingue cette espèce des autres Morillons dont le spéculum est blanc. Le cri: le mâle est généralement silencieux, mais il émet, durant la période de nidification, un grave et crissant siffle- ment qui ne porte pas loin. La femelle fait entendre des cris qui tiennent de ceux des autres Morillons, ainsi que des grognements. L’habitat. Il fréquente principalement les eaux douces peu profondes (souvent acides) des marais, des prairies de carex et des tourbiéres; parfois des estuaires et des baies où la marée se fait sentir. Au contraire des autres Canards plongeurs, il se trouve peu souvent au large, sur les grandes étendues d’eau. En migration, il se rencontre aussi sur les rivières et les grands lacs, notamment ceux dont les rivages sont marécageux. On le trouve rarement en eau salée, quelle que soit la saison. La nidification. Le nid, placé dans la végétation basse sur le bord de l’eau libre des tourbières, des étangs et des terrains marécageux, est composé de plantes paludéennes trouvées sur les lieux; il est tapissé de duvet à l’intérieur. I] y a de 6 à 14 oeufs (9, en moyenne), dont la couleur peut être gris olivâtre, brun olivâtre ou brun chamois. L’incuba- tion, qui dure de 25 à 29 jours, est faite par la femelle (H. L. Mendall). Distribution géographique. II niche depuis le Canada jusqu’au nord-est de l'État de Washington, au Michigan, au nord-est de New York, au nord du Vermont, au centre du New Hampshire et au sud du Maine, avec des mentions de nidification isolées et sporadiques dans le sud de l’Oregon, le nord-est du Nevada, le nord-ouest du Montana, le sud du Colorado, le centre du Nebraska, le nord-ouest de I’Indiana, 80 is. Aire de nidification du Morillon à collier le nord-ouest de la Pennsylvanie et l’est du Massachusetts. Il hiverne principalement depuis le sud des Etats-Unis (sur les côtes jusqu’au sud de la Colombie-Britannique et jusqu’au Massachusetts) jusqu’au Mexique, au Guatemala et aux Antilles. L’aire de dispersion au Canada. Le Morillon 4 collier niche dans le centre et l’intérieur méridional de la Colombie- Britannique (au nord jusque dans la vallée de la riviére Bulky; en grand nombre dans la forét claire de Cariboo; localement dans Kootenay-Est, près d’Invermere; on men- tionne qu’il a déjà niché a Chilliwack); dans le sud-ouest du Mackenzie (Fort Simpson, sur le cours inférieur de la rivière des Esclaves); dans le nord et le centre de l’ Alberta (dans le sud jusqu’à Edmonton et au parc national d’Elk- Island); en Saskatchewan (dans le nord-ouest jusqu’au lac Athabasca, et dans le sud jusqu’aux environs de la limite méridionale de la forêt claire de peuplier, localement jusqu’à la région de Redvers; probablement dans les collines Cyprès); dans le centre et le sud du Manitoba (au nord, au moins jusqu’à Le Pas et dans la région de Pikwitonei); en Ontario (localement; dans le nord jusqu’à Severn près de la baie d'Hudson; Kenora, Port-Arthur, régions de Gerald- ton et de Cochrane; île Manitoulin; et dans l’est, dans le secteur compris entre le lac Ontario et la rivière Outaouais); au Québec (Messines, baie Lochaber sur la riviére Outaouais, lac Magog, lac Edmond, lacs Vert et Rush, lac Saint-Jean, ile Anticosti et rivière Piashti sur la côte nord du golfe Saint-Laurent; sa présence a été signalée, en été, sur la côte est de la baie James); au Nouveau-Brunswick (principale- ment dans le sud de la province); dans l’Île-du-Prince- Edouard; en Nouvelle-Écosse (abondant dans l’île du Cap- Breton, localement ailleurs) et à Terre-Neuve (Gander, rivières Godroy et Upper Humber, Goobies et Whitbourne). On a signalé sa présence, en été, dans le sud du Yukon. Il hiverne dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique; par- fois, dans le sud de l'Ontario (Grands lacs); rarement en Nouvelle-Écosse (Lockeport, Port-Hébert, rivière au Sable). Son aire de répartition s’est considérablement étendue dans l’est du Canada au cours des dernières années. MORILLON À DOS BLANC (Canvasback) — Aythya valisineria (Wilson) Piolo, Jo 4 18,0 po; Le bec est long et le front, fuyant. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et le cou marron, devenant noirâtre au sommet de la tête, vers la base du bec et sur la gorge. Une large région noire, bien définie, couvre com- plètement la partie antérieure du corps, en avant des ailes. Le dos, les scapulaires et les côtés sont traversés de fines lignes onduleuses noirâtres. Le croupion et les tectrices caudales sont noires. La queue est noirâtre. Les tectrices alaires sont grises, mais les tertiaires sont blanches; elles sont toutes finement marquées de lignes onduleuses; les secondaires et le spéculum sont gris. L’abdomen est blanc, mais la partie postérieure est rayée de fines lignes onduleuses. L’oeil est rouge et le bec, noiratre. Les pattes et les pieds sont bleu grisâtre. La femelle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et le cou entre brun rougeâtre foncé et brun chamois, devenant plus foncé sur la tête et la nuque et plus pâle, presque blanc, sous la tête, sur la gorge et autour des yéux. Le haut de la poitrine et la partie anté- rieure du dos sont brun foncé, mais le bord des plumes est plus pâle. Les scapulaires, le croupion et les tectrices sus- caudales sont bruns, mais les plumes de ces régions ont des rayures blanchâtres. La queue est gris brun. Les tec- trices alaires sont brun foncé et finement parsemées de points blancs et rayées de lignes blanches. Les rémiges primaires sont brunâtres; les secondaires et le spéculum sont gris. Les côtés et les flancs sont bruns, mais les plumes de ces régions ont le bord plus pâle, ce qui donne l’impres- sion que les flancs sont rayés. L’oeil est brun. Les juvéniles, au début de l’automne, ressemblent aux femelles adultes, mais leurs parties inférieures sont nettement plus marbrées. Il est possible de différencier les sexes par leur plumage en septembre et en octobre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 222.0-231.0 (227.2); queue, 52.0-60.0 (57.6); culmen exposé, 59.0-65.0 (62.2); tarse, 44.0-46.0 (45.5) mm. La femelle adulte: aile, 210.0- 226.0 (217.4) mm. L'identification sur le terrain. Le long bec et le front fuyant de ce Morillon produisent une silhouette qu'il serait difficile de confondre avec celle d’un autre Canard. Le dos blanc du mâle le distingue, à distance, du mâle du Morillon à tête rouge, qui a le dos gris. Le cri: le mâle (habituelle- ment silencieux) fait entendre durant la pariade une note qui pourrait être interprétée comme: ic, ic, coûoû (A. A. Allen); les deux premières notes sont brèves et aiguës, ne portant pas loin; la troisième est plus forte et il est possible que ce soit la seule note qu’on puisse entendre à distance. La femelle fait entendre un rude quer; et parfois un couâc. L’habitat. I] se trouve dans les eaux profondes des marais et des terrains marécageux assez vastes; sur l’eau profonde des lacs parsemés d’ilots herbeux et dont les bords sont couverts de végétation. En migration et en hiver, il fréquente aussi l’eau salée ou saumâtre des baies, ainsi que les lacs de grande étendue. La nidification. Le nid est une grossière structure de plantes de marais, tapissée de duvet à l’intérieur et ordinaire- } A g NT S SAS à Aire de nidification du Morillon à dos blanc ment aménagée en eau peu profonde, en bordure d’une nappe dégagée, parfois en terrain sec; occasionnellement à quelque distance de l’eau. Il y a en moyenne 10 oeufs par ponte; leur couleur varie entre olive grisâtre et chamois verdâtre. La femelle incube seule durant 23 à 28 jours, habituellement 24 (J. Delacour). Distribution géographique. I] niche depuis le centre de l’Alaska et l’ouest du Canada continental jusqu'au nord de la Californie, l’ouest du Nevada, l'Utah (localement), au nord du Colorado et au nord du Minnesota. Il hiverne principalement depuis le nord et le centre des États-Unis jusqu'aux États côtiers du golfe du Mexique et au Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Cette espèce niche abon- damment, mais plus rarement qu'autrefois, dans l'Ouest canadien. Elle hiverne par endroit au pays. Le Morillon à dos blanc niche dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (Atlin, Cariboo et forêt claire de la rivière de la Paix); au Yukon (Old Crow, lac Sulphur, vallée de la rivière Pelly, lac Marsh); dans l’ouest du Mackenzie (Aklavik, rivière Anderson et Fort Resolution); en Alberta (sauf dans les montagnes Rocheuses, plutôt dans le sud des prairies de cette province jusqu’à Brooks): en Saskatchewan (lac Kazan, lac Candle et Nipawin, probablement dans le nord-ouest jusqu’au lac Athabasca, et dans le sud jusqu’au lac Crane et à Redvers); dans le centre et le sud du Manitoba (Le Pas, lac Saint-Martin, mont Riding, sud du lac Winnipeg et Killarney) et dans l'extrême sud de l'Ontario (très rare- ment et localement: île Walpole). Ses migrations l'amène dans la partie méridionale de l'Ouest canadien, y compris le sud-ouest de la Colombie- Britannique; il se rencontre régulièrement dans le sud de l'Ontario (particulièrement sur le lac Érié), mais il est rare dans les régions de l'extrême est. Il est rare et irrégulier dans le sud-ouest du Québec (Montréal, Québec, Trois-Rivières): il est inusité au Nouveau-Brunswick (lac French, Grande Baie) et en Nouvelle-Écosse (Clark’s Harbour, lac Little Harbour et Vogler’s Cove). Il hiverne en nombre variable dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique et dans l'extrême sud de l'Ontario (principalement sur le lac Érié, SI à l'ouest du pare provincial Rondeau, et aussi plus à l'est; sur le cours supérieur de la rivière Niagara et à Toronto). GRAND MORILLON (Greater Scaup) — Aythya marila (Linnaeus) PR EE 70042075 po. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête, le cou, la poitrine, les épaules, le haut du dos, le croupion, les tectrices caudales et une région sur le ventre, noirs; la tête et le cou ont un lustre verdâtre. Le centre du dos et les scapulaires sont blancs, mais les plumes sont rayées de lignes noires. Les tectrices alaires sont brun ardoisé et finement marquées de blanc. La queue et les primaires sont brun foncé. Le spéculum blanc est liséré de noir en avant, au-dessus et en arrière. Le ventre blanc contraste vivement avec la poitrine noire; la région postérieure du ventre est rayée en zigzag de fines lignes noirâtres; les côtés et les flancs blancs sont finement vermiculés de noirâtre. L'oeil est jaune. Le bec est gris bleu, mais l’onglet est noir. Les pattes et les pieds sont gris bleuâtre. La femelle adulte, en hiver et durant la pariade, a la tête brun foncé avec une région blanchâtre bien définie à la base du bec et sous la tête. Le dos, le croupion, les tectrices sus-caudales et la queue sont brun foncé. La surface supérieure des ailes est brun foncé; les spéculums sont pareils à ceux du mâle. Le haut de la poitrine, les côtés et les flancs sont brun gri- sâtre, mais les plumes de ces régions ont le bout chamois. Le ventre blanc est marbré de brun foncé. L’oeil est jaune foncé. Le bec est gris bleuâtre, mais l’onglet est noir. Les juvéniles des deux sexes, en septembre, ressemblent aux femelles adultes, mais ils ont la région blanche de la face moins étendue; en octobre et en novembre, les sexes deviennent différents et dès février, la tête du mâle juvénile ressemble étrangement à celle du mâle adulte. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 213.0-229.0 (222.4): queue, 51.5-59.0 (56.0); culmen exposé, 41.5-48.0 (45.2); tarse, 36.5-41.5 (39.5) mm. La femelle adulte: aile, 197.0- 219.0 (209.9) mm. L'identification sur le terrain. Sur le terrain, cette espèce est extrêmement difficile à distinguer du Petit Morillon. Par temps clair et à faible distance, le Grand Morillon arbore un lustre vert sur la tête; chez le Petit Morillon au con- traire, le lustre est pourpre foncé. Au vol, les bandes blanches des ailes atteignent plus près du bout que chez le Grand Morillon. Ces deux espèces sont presque identi- ques et il est possible de distinguer avec certitude seule- ment les individus qui sont les plus caractéristiques. Quel que soit le plumage, cette bande blanche de l’aile distingue le Grand Morillon et le Petit Morillon des autres Morillons presque semblables (Morillon à collier et Morillon à tête rouge) qui ont cette bande alaire grise. La région blanchatre bien définie, à la base du bec de la femelle, est aussi par- ticulière aux Morillons, mais le Morillon à collier et le Morillon à tête rouge ont une marque semblable, mais moins distincte. Le Grand et le Petit Morillons ont les yeux jaunes. Le cri: le mâle, habituellement muet, émet, dit-on, une note roucoulante durant la pariade, ainsi qu’un siffle- ment grave. La femelle émet un rauque quer ou quèr-eür. 82 =. ie CT L’habitat. Il fréquente, durant la nidification, les lacs, les étangs et les rivières lentes. En migration et en hiver, il se rencontre sur les côtes et dans les baies d’eau salée. Il est généralement moins enclin à fréquenter les petites étendues d’eau que le Petit Morillon. La nidification. Le nid, construit au sol, est habituelle- ment placé près du bord d’un lac ou d’un étang, ou dans une île d’un lac; il est parfois camouflé par la végétation. Les nids peuvent être plus ou moins rapprochés les uns des autres. Le nid est aménagé dans une dépression à même le sol ou dans une touffe d’herbe, et tapissé de matières végétales trouvées sur les lieux, de duvet et de plumes. II y a le plus souvent de 8 à 10 oeufs, dont la coloration varie du gris olivâtre au chamois olivâtre. La femelle couve seule durant 23 à 27 jours (J. Delacour). Distribution géographique. C’est une espèce holarctique. Elle niche en Islande, dans les Orcades, dans les Hébrides, en Norvège, en Finlande, en Russie et en Sibérie, le plus souvent au nord du 60° degré de latitude Nord; dans l’île Bering; en Alaska et au Canada. En Amérique du Nord, elle hiverne sur la côte du Pacifique (depuis le sud de l'Alaska jusqu’à la Californie); sur la côte de l’Atlantique jusqu'aux États côtiers du golfe du Mexique et au Mexique: et sur les lacs Érié et Ontario. L’aire de dispersion au Canada. L’étendue exacte de Paire de nidification de cette espèce est mal définie, du fait que dans certaines publications on le confond avec le Petit Morillon. Le Grand Morillon niche au Yukon (basses terres d’Old Crow; sa présence a souvent été signalée, en été, dans les régions méridionales); dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique (Haines Road); au Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, lac Ptarmigan); dans le sud du Keewatin (riviére Windy et probablement riviére McConnell); dans le nord du Manitoba (Churchill); dans le nord de l’Ontario (à l’intérieur, depuis la côte de la baie d’Hudson); dans l’ouest central, le nord et le sud-est du Québec (baie Moar; Grande riviére de la Baleine; baie Lead, dans la région de Fort-Chimo; ile Anticosti et iles de ` la Madeleine) et à Terre-Neuve (île Browsey). Peut-être Aire de nidification du Grand Morillon aussi au Labrador (Nain; au sud du lac Melville). C’est un migrateur rare en Alberta (La Saline) et en Saskatchewan (Indian Head). Il hiverne en Colombie-Britannique (régulièrement sur la côte, quelquefois sur le lac Okanagane et sur la rivière Thompson-Sud); dans le sud de l’Ontario (en grand nombre sur les lacs Ontario et Erié); dans le sud du Québec (parfois 4 Montréal) et dans les provinces Maritimes (dans le nord, jusqu’a Terre-Neuve). Une seule sous-espéce. Aythya marila nearctica Stejneger. PETIT MORILLON (Lesser Scaup) — Aythya affinis (Eyton) PI. 11. L., 15.0 à 18.0 po. Il est presque semblable au Grand Morillon, mais il est légèrement plus petit. En main, l’onglet du bec relativement moins grand est habituellement distinctif, quel que soit le plumage. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, est pareil au Grand Morillon, mais sa tête a des reflets princi- palement pourpres (plutôt que principalement verdâtres). Les côtés et les flancs sont vermiculés plus fortement (moins blancs) et le blanc des ailes ne s’étend pas jusqu’aux pri- maires. La femelle adulte est pareille à celle du Grand Morillon, mais elle est plus petite et le blanc de l’aile est restreint comme chez le mâle. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 193.0-209.0 (199.8); queue, 48.5-57.5 (51.9); culmen exposé, 39.5-43.5 (41.7); tarse, 35.5—37.5 (36.3) mm. La femelle adulte: aile, 187.0- 200.5 (192.9) mm. L'identification sur le terrain. Il n’est possible de le dis- tinguer du Grand Morillon, que si l’observation est faite dans de bonnes conditions. Bien que la taille de cette espèce soit moindre que celle du Grand Morillon, on ne peut utiliser ce critère pour faire l'identification sur le terrain. Les mâles adultes du Petit Morillon ont un lustre pourpre sur la tête, au lieu de verdâtre, et les côtés plus grisâtres, moins blanchâtres. Il est habituellement impossible de dis- tinguer les femelles sur l’eau. Au vol, il est souvent possible de distinguer les mâles et les femelles du Grand Morillon, à cause des rayures blanches plus courtes sur les ailes du Petit Morillon (Pl. 11), chez lequel elles sont plus courtes, si jamais elles se prolongent jusqu’aux primaires. Pour le distinguer des autres Canards, voir le Grand Morillon. Le cri est pareil à celui du Grand Morillon. L’habitat. Durant la période de nidification, 1l se ren- contre près des grands lacs et des étangs de l’intérieur; dans les îles basses et dans les prairies humides à carex. Durant la migration et en hiver, il fréquente des petits lacs, des étangs et des rivières de l’intérieur plus fréquemment que le Grand Morillon, mais comme ce dernier on le rencontre aussi sur la côte, dans les baies, dans les estuaires, ainsi que sur les grands lacs. La nidification. Le nid est une dépression en terrain sec, tapissée de brins d’herbe et de plumes. Il est souvent dis- simulé dans les herbes ou les buissons, et placé habituelle- ment assez près de l’eau. Il y a de 8 à 12 oeufs, chamois olivâtre. La femelle couve seule durant 23 à 25 jours (R. D. Harris). Distribution géographique. Il niche dans l'intérieur du nord-ouest de l’Amérique du Nord depuis le centre de l'Alaska et l’ouest du Canada (jusqu’à la limite de la végétation arborescente, environ) jusqu’au nord de l’Idaho, au nord-est du Colorado, au Nebraska et dans l'Iowa. Il hiverne principalement depuis le sud de la Colombie- Britannique, le Colorado, l’Arkansas, le sud de l'Illinois et lest du Maryland, jusqu’à la zone septentrionale de l'Amérique du Sud et aux Antilles. Aire de nidification du Petit Morillon L’aire de dispersion au Canada. I] niche au Yukon (jusqu’à Old Crow, au nord), dans l’ouest du Mackenzie (vallée du Mackenzie jusqu’aux régions boisées du delta du Mackenzie; riviére Anderson; Grand lac des Esclaves); dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (jusqu’au lac Columbia et à Vernon au moins, dans le sud; et jusqu’à Atlin dans le nord); en Alberta (abondamment dans le sec- teur boréal; à certains endroits dans le secteur méridional, près des grands lacs et des entreprises d'irrigation): en Saskatchewan, au Manitoba (jusqu’à Churchill, au nord); en Ontario (très localement: Kenora; lac Sainte-Claire; marais Luther; entre les lacs Baptiste et Éléphant: dans l'île Toronto; à l’embouchure de la rivière Nottawasaga; lac Rebecca et probablement ailleurs); et dans l’ouest cen- tral du Québec (région de la baie Moar). En migration, 1l est plus ou moins abondant dans les provinces de l'Ouest (y compris l’ouest de la Colombie-Britannique) et en On- tario; il est passablement abondant dans le sud-ouest du Québec (fleuve Saint-Laurent; parfois vers l’est jusqu'à la baie Piashti et l’île Anticosti); il est peu nombreux au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse: il est rare à Terre-Neuve. Il hiverne en petit nombre dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique et dans le sud de l'Ontario (lac Érié). [Morillon fuligule (Tufted Duck). Aythya fuligula (Linnaeus). Hypo- thétique. Il existe une seule observation visuelle pour la Colombie- Britannique (Vancouver, du 4 au 11 novembre 1961).] 83 GARROT COMMUN (Common Goldeneye, ou American Golden-eye) Bucephala clangula (Linnaeus) Pi. 12. L., 16.5 à 20.0 po. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et le haut du cou noirs avec des reflets verts et pourpres et un gros point rond, blanc, en arrière de la base du bec. Le dos, le croupion et les tectrices sus-caudales sont noirs. La queue est gris foncé, les scapulaires proximales sont noires, tandis que les scapulaires marginales sont blanches et lisé- rées de noir. Les grandes tectrices alaires et les médianes, ainsi que la plupart des secondaires, sont blanches. Les petites tectrices sont noires dans la région de l’articulation antérieure de l’aile. Les primaires et le dessous des ailes sont brun foncé. Le bas du cou (tout autour), la poitrine et les côtés sont blancs. Les flancs, dont les plumes sont bordées de noir, sont blancs. L’oeil est jaune. Le bec est noiratre. Les pattes et les pieds sont jaunes ou orangés, avec des palmures noiratres. La femelle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête brune; elle a sur le cou un collier blanc ouvert sur l’arrière du cou. Le dos, les scapulaires et les tectrices sus-caudales sont gris bleuâtre, mais les plumes de ces régions sont lisérées de gris plus pâle. Le croupion est noiratre. Les tectrices sus-caudales, dont le bout est gris, sont brun foncé. La queue est brun grisâtre. La région blanche des ailes est moins étendue que chez le mâle. Le spéculum blanc est traversé d’une ligne foncée. Le haut de la poitrine, dont les plumes sont grises au bout, est gris. Le ventre est blanc. Les côtés et les flancs sont gris, mais le bout des plumes est blanchâtre. Les tectrices sous-caudales sont blanches et marbrées de gris foncé. L’oeil est jaune pâle. Les pieds sont jaunâtres ou orangés. Le bec, noirâtre, est ceinturé de jaunâtre vers le bout (quelquefois la bande jaune est plus étendue). Les juvéniles, au début de l’automne, ressemblent à la femelle adulte, mais n’ont pas de collier blanc. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 215.0-235.0 (225.4): queue, 77.0-95.0 (87.0); culmen exposé, 35.0-43.4 (38.4); tarse, 39.0-42.0 (40.1) mm. La femelle adulte: aile, 188.0- 220.0 (204.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Canard trapu, de taille moyenne, avec de larges taches blanches dans les ailes. Le male a un gros point rond, blanc, en arrière de la base du bec. La coloration foncée de la tête chez les femelles descend jusque vers le milieu du cou, mais le restant est blanc. Les ailes sifflent plus fort dans l’air que celles de la plupart des autres Canards. Le cri: ce Canard est habituelle- ment muet à l’automne et tôt à l’hiver. Le mâle, durant la pariade, émet en deux intonations un rauque zzii-at vibrant. La femelle fait entendre une variété de rauques et profonds grrc. Les siffliements musicaux qu’on entend lorsque ce Canard s'envole, ne sont pas vocaux, mais produits par les ailes. L’habitat. Durant la période de nidification, il se ren- contre sur les lacs des régions boisées et sur les étangs des muskegs. A d’autres époques, il fréquente le bord de la mer, les estuaires à marée, les lacs et les rivières d’eau douce. I] hiverne en nombre variable sur les rivières assez 84 rapides pour empêcher la prise de la glace; c’est un des Canards caractéristiques de l’intérieur du pays, en hiver. La nidification. Il niche dans une cavité naturelle d’un arbre, ou dans un grand trou percé par un Pic; il sait aussi faire usage des maisonnettes et, à l’occasion, des cheminées. Le nid est placé entre 5 et 60 pieds au-dessus du sol. Ce Canard emploie parfois une fissure dans un rocher, s’il n’y a pas d’arbre propre à son genre de nidification. Il y a de 6 à 15 oeufs, en moyenne 10, vert bleuâtre pâle. La femelle couve seule durant 26 à 30 jours, parfois plus, comme on l’a signalé plusieurs fois. Les jeunes voltigent du nid vers le sol ou vers l’eau. Distribution géographique. Il niche jusqu’à la limite des arbres en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. En Amérique du Nord, il niche depuis l’ Alaska jusqu’à Terre- Neuve, ainsi que dans le sud du Canada et le nord des États-Unis (nord-ouest du Montana; régions septentrionales du Minnesota, du Michigan, du Vermont et du Maine). Il hiverne depuis le sud-est de l’ Alaska et le sud du Canada jusqu’à la Californie, aux États côtiers du golfe du Mexique et à la Floride. Aire de nidification du Garrot commun L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans le Nord, près de la limite des arbres au Yukon, dans l’ouest du Mackenzie (delta et vallée du Mackenzie, Grand lac des Esclaves), dans le sud-ouest du Keewatin (lac Nueltin), dans le nord du Manitoba, dans le nord du Québec (lac de la Hutte-Sauvage), dans le centre du Labrador et à Terre- Neuve, au nord, jusqu’au sud de la Colombie-Britannique (en quelques endroits; lac Swan, vallée de la rivière Okana- gane); en Alberta; en Saskatchewan (jusqu'aux régions de l’extrême sud, où il y a peu d’arbres propres à la nidifica- tion); au sud du Manitoba, au sud de l'Ontario (au moins jusqu’à Orillia); au sud du Québec; au Nouveau-Brunswick ; à l’Îe-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (particu- lièrement dans l’île du Cap-Breton). Il erre parfois en été au nord de sa zone de nidification. Il hiverne dans les endroits où l’eau demeure libre de glace sur les eaux côtières de la Colombie-Britannique, dans le centre et le sud de |’Alberta (en petit nombre à Edmonton, Banff, Calgary et Drumheller), dans le sud de l’Ontario, dans le sud du Québec (au nord au moins jusqu’a Pointe-des- Monts), à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans I’fle- du-Prince-Edouard et en Nouvelle-Ecosse. Une seule sous-espéce. Bucephala clangula americana (Bonaparte). GARROT DE BARROW (Barrow’s Goldeneye) — Bucephala islandica (Gmelin) Pia Zale. LG.) a620.9-00; Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, est pareil au Garrot commun, mais il a sur la tête un intense chatoie- ment pourpre ou violet, ainsi qu’on croissant blanc de grande étendue en arriére de la base du bec. Le corps est pareil 4 celui du Garrot commun, mais il a moins de blanc dans les ailes et sur les scapulaires. Le blanc des scapulaires consiste en une simple rangée de gros points au-dessus de Paile repliée. L’étendue blanche sur la partie antérieure de l’aile est très réduite et complètement séparée du spécu- lum blanc par une bande noire. Les yeux sont jaunes. Le bec est noir. Les pattes et les pieds sont jaune orangé, avec des palmures brun foncé. La femelle adulte, en hiver et en plumage nuptial, est semblable à celle du Garrot commun, mais sa tête est habituellement d’un brun légèrement plus foncé. Les plumes de la nuque sont plus longues et donnent à la tête un aspect plus bouffant. L’oeil est jaune pâle. L’étendue de jaune sur le bec est plus grande que chez le Garrot commun. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 225.0-243.0 (235.3); queue, 85.0-91.0 (88.8); culmen exposé, 31.0-38.0 (34.5); tarse, 41.0-43.0 (46.3) mm. La femelle adulte: aile, 201.0- 214.0 (207.2) mm. Fig. 28 Bec (A) du Garrot commun (8) du Garrot de Barrow Traits distinctifs. Les femelles et les juvéniles ressemblent a ceux du Garrot commun, mais leur bec est plus court, plus trapu, et s’amincit plus brusquement vers le bout (fig. 28). Les mâles ont le front plus abrupt; chez les juvéniles, on sent cette particularité comme une bosse sous le plumage, en passant les doigts sur le front. La trachée-artére des jeunes et des vieux mâles (non des femelles) du Garrot commun a des protubérances bulbeuses qui ne se rencontrent pas chez le Garrot de Barrow. L’identification sur le terrain. Le croissant blanc a la base du bec, au lieu d’une tache blanche, distingue les Garrots de Barrow mâles adultes de ceux du Garrot commun. L’étendue noire, plus grande sur le corps du Garrot de Barrow, s’étendant en forme d’arc vers la partie antérieure de l’aile a la ligne de flottaison, lui est aussi caractéristique. Son front a pic lui est aussi particulier. Les femelles des deux espéces sont souvent trés difficiles 4 distinguer sur le terrain, mais la femelle du Garrot de Barrow a le bec plus trapu et de teinte jaune sur une plus grande superficie (de février 2 mai). L’habitat. En Colombie-Britannique, il fréquente, durant la période de nidification, les lacs et les étangs, que l’eau y soit acide ou alcaline, habituellement prés des arbres dans lesquels il fait son nid et qui peuvent étre a un demi-mille de l’eau au moins, et peut-être plus. Au printemps, ces oiseaux se concentrent sur les grands lacs, mais la majorité se dispersent sur les lacs ainsi que sur les étangs, sitôt qu'ils sont libres de glace. En hiver, ils se rencontrent surtout sur les rivières, dans les estuaires et sur les lacs côtiers. Ce Garrot semble se tenir à l’écart des eaux dont la salinité est très forte (J. A. Munro). L’habitat de la population de l'Est est mal connu, mais l’habitat d’hiver comprend des rivières d’eau douce et des estuaires de la côte, ainsi que des baies d’eau salée. La plupart des individus de la population de l'Est peuvent nicher sans avoir recours aux arbres pour y construire leur nid. La nidification. Dans les régions boisées, le nid est habi- tuellement placé dans une cavité d’un arbre: dans les autres cas, il est d'ordinaire aménagé dans une crevasse de rocher; dans de rares cas, ce Garrot niche dans un nid de Corneille américaine. En Colombie-Britannique et en Alberta, les pontes comprennent en moyenne 9 oeufs, mais leurs ex- trêmes sont de 4 et 15; l’incubation dure en moyenne 32.4 jours, avec un écart type de + 1.5 jour, et des extrêmes de 30 et 34 jours, les jours étant comptés depuis la ponte du dernier oeuf (Mary F. Jackson). Distribution géographique. Il niche dans des régions éloignées les unes des autres: depuis le sud de l'Alaska et le sud du Yukon jusqu’à l'est de l’État de Washington et la Californie (dans le centre des hautes montagnes de la Sierra Nevada); aussi au Labrador, dans le sud-ouest du Groenland et en Islande. En hiver, on le trouve un peu plus au sud. L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans deux régions très éloignées lune de l’autre, l’une formée du sud du Yukon (route Canol, rivière Taklini, rivière Kathleen, Burwash Landing); de la Colombie-Britannique (très répandu: Atlin, région de la rivière de la Paix, lac Alta; plus nombreux dans les régions sèches d’Okanagane, de Nicola, de Kamloops, de Chilcotin et de Cariboo; les données sur sa nidification dans l’île Vancouver restent à vérifier); et du sud-ouest de l'Alberta (dans les montagnes Rocheuses et leurs contre- forts); l’autre région, le Labrador (Killinek, probablement). Il serait utile de recueillir des mentions de nidification sûres pour l’est du Canada. Il hiverne dans les eaux côtières de la Colombie-Britan- nique, mais rarement vers l’intérieur jusqu’à Exshaw et Calgary, en Alberta: et depuis la côte nord du golfe Saint- 85 Laurent (Bonne-Espérance, baie Piashti), vers le sud le long de Vile Anticosti, de la Gaspésie, des côtes du Nouveau- Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle- Ecosse: aussi sur le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent et plus rarement sur les Grands lacs, sur le cours supérieur du Saint-Laurent et sur le lac Saint-Jean. Aire de nidification du Garrot de Barrow Sa présence a rarement été signalée 4 Terre-Neuve (un spécimen pris dans la baie Notre-Dame, 9 mars 1956; L. M. Tuck en a observé un à Gander et un autre à Marysville); dans l’ouest du Mackenzie (de vieilles mentions pour Fort Anderson, Fort Rae, Fort Simpson et Fort Providence) et dans les secteurs non accidentés de l’Alberta (Camrose, parc national d’Elk-Island, lac Beaverhill). PETIT GARROT (Bufflehead) - Bucephala albeola (Linnaeus) PEI. Lo 125 & 15.0 pa. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête foncée avec des chatoiements trés prononcés de couleur verte, pourpre et bronze, avec un grand triangle blanc qui commence au bas de l’oeil et se prolonge vers le haut en s’élargissant vers l’arrière de la tête. Le cou est blanc. Le dos et le croupion sont noirs, nais les tectrices supérieures de la queue sont grises. La queue est grise. Les scapulaires proximales sont noires, mais les scapulaires distales sont blanches et finement lisérées de noir sur leur surface ex- terne. Les tectrices des ailes sont principalement blanches, mais bordées de noir le long de la surface antérieure de l'aile. Les primaires sont noiratres. Les secondaires sont principalement blanches et les tertiaires, noires. Le dessous des ailes est noirâtre, avec un peu de blanc. La poitrine et les côtés blancs deviennent gris pâle sur l’abdomen. L’ocil est brun. Le bec est bleu grisâtre, ordinairement jaunâtre le long des tomies de la maxille. Les pattes et les pieds sont Chair rosâtre. La femelle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et le cou brun grisâtre avec une mince tache blanche sur les joues, qui s'étend à partir de l'oeil jusqu’à 86 l’occiput. Le dos, les scapulaires, le croupion et les tectrices sus-caudales sont brun fuligineux. La queue est gris fuli- gineux. La surface dorsale des ailes est pareille au dos avec des taches blanches sur les secondaires. Les côtés sont gris. La poitrine et le ventre sont blancs. L’oeil est brun. Le bec est brun foncé ou gris bleuâtre foncé. Les pattes sont grises et teintées de rosâtre ou de bleuatre. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent de très près aux femelles. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 163.0-173.0 (167.7); queue, 67.5-78.0 (73.9); culmen exposé, 27.0-30.5 (28.9); tarse, 33.0-35.0 (33.9) mm. La femelle adulte: aile, 141.0- 167.0 (152.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Canard de petite taille avec une tache blanche sur les ailes, ce qui le distingue des Sarcelles. Le mâle, en plumage nuptial, qui a une grande tache blanche allongée sur la tête, ressemble un peu au mâle du Bec-scie couronné, mais il est possible de le différen- cier, même à distance, à ses flancs blancs, et, à faible dis- tance, à son bec trapu. Les femelles et les juvéniles sont de petits Canards avec une tache blanche sur les côtés de la tête et une petite région blanche sur l’aile, plus visible en vol. Le cri: le mâle fait entendre un sifflement crissant, ainsi qu’une note gutturale et roulante à la fois. La femelle émet un croassement rauque qui rappelle celui du Garrot commun, mais plus faible. L’habitat. Durant la nidification, il se rencontre près des lacs et des étangs, en forêt claire ou tout très. Dans les autres saisons, il fréquente l’eau douce, les lacs alcalins et les rivières de l’intérieur, ainsi que l’eau salée des baies et des estuaires de la côte. La nidification. Le nid est placé dans une cavité d’arbre, de préférence un trou percé par un Grand Pic; il se loge à l’occasion dans une maisonnette. Le nid est tapissé de duvet et de plumes. La couleur des oeufs varie de chamois à blanc crémeux. La ponte, en Colombie-Britannique, comprend de 5 à 16 oeufs (s’il y en a plus de 12, c’est peut-être la ponte de plus d’une femelle); il y en a habituellement de 7 à 10. La femelle incube seule durent 29 à 31 jours (A. J. Erskine). i \ Aire de nidification du Petit Garrot Distribution géographique. I] niche depuis le centre occi- dental et le sud de l’Alaska, et depuis les régions boisées de l’ouest du Canada jusqu’au sud de la Colombie-Britannique, au nord du Montana et au centre du Manitoba; localement en Oregon et dans le nord-est de la Californie. Il hiverne depuis les îles Aléoutiennes, la péninsule d’Alaska, les Grands lacs et le sud-ouest du Nouveau-Brunswick, jusqu’au Mexique et aux États côtiers du golfe du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Il niche près des régions boisées dans le sud du Yukon; dans l’ouest du Mackenzie (riviére Little Buffalo; Grand lac des Esclaves; Fort Simpson et probablement Fort Norman); en Colombie-Britannique (il est très dispersé à l’est des Cascades); en Alberta; en Saskatchewan et dans le sud et le centre du Manitoba. Il ne niche pas dans les régions dénudées d’arbres du sud des provinces des Prairies, mais il niche peut-étre dans la région des collines Cyprés; il est localement disséminé dans le nord-ouest de l’Ontario et rarement dans le sud (Sudbury). En migration, il se rencontre aussi en grand nombre dans l’ouest de la Colombie-Britannique, dans les régions méri- dionales des provinces des Prairies; il est assez abondant dans le sud de I’Ontario et dans le sud-ouest du Québec; il est moins abondant encore au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton), dans l’Île- du-Prince-Edouard et à Terre-Neuve. Il hiverne sur les côtes et dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (tout le long de la côte; lac Okanagane); dans le sud de l’Alberta (très localement: Calgary); dans le sud de l’Ontario (lacs Erié et Ontario); dans le sud du Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Ecosse et dans le sud de Terre-Neuve (réguliére- ment au large de Traytown et de Gambo). CANARD KAKAWI (Oldsquaw) — Clangula hyemalis (Linnaeus) PI B- Lo 17.5°8 235.00. Le bec court est plutôt haut à la base. Le mâle adulte, à l’automne, en hiver et tôt au printemps, a la tête et le cou principalement blancs, avec des joues grises et une grande surface brun foncé qui s’étend depuis la partie postérieure des joues jusqu’aux côtés de la partie supérieure du cou. Le dos, le croupion, les tectrices sus-caudales et la poitrine sont noir brunatre. Les ailes sont noiratres avec des spécu- lums bruns. Les scapulaires effilées et minces sont gris perle. La surface inférieure des ailes est brun grisâtre. La région depuis le bas du ventre jusqu’à la queue est blanche et tourne au gris sur les flancs et les côtés. Les deux rectrices centrales sont très longues, minces et effilées; les autres rectrices sont brun foncé, mais bordées de blanc dont la largeur s’accroît vers l’extérieur. L’oeil varie entre brun et brun rougeâtre. Le bec est noir près de la base et sur l’onglet, rosâtre vers le bout. Les pattes et les pieds sont gris bleuâtre. Le mâle adulte, à la fin du printemps et tôt à l'été, a la tête et le cou bruns avec une grande tache grise bien définie sur les côtés de la tête et une petite superficie blanche en arrière et au-dessus de l’oeil. Le dos et les scapu- laires, dont les bords sont roussâtres, sont bruns. La femelle adulte, en automne, en hiver et au début du printemps, a la tête et le cou principalement blancs, mais la calotte, la gorge et la tache sur le haut du cou, noir brunâtre. Le dos, les tectrices sus-caudales, la queue et les ailes sont brun foncé. La queue est brun grisâtre, et les rectrices centrales ne sont que légèrement allongées. Le gris et le brun s’entremélent sur la poitrine. Le ventre est blanc. La femelle adulte, en plumage d'été, a la tête et le cou principalement bruns avec du blanc réparti comme suit: un cercle autour de l’oeil, une ligne qui s’étend de l’oeil vers l’arrière, un point à la base du bec et une tache de chaque côté du cou. Le restant du plumage est pareil au plumage hivernal, mais il est plus pâle et terne. Le bec est de teinte brun grisâtre à verdâtre, devenant plus foncé vers le bout. Les pattes sont gris bleuâtre. Les juvéniles n’acquièrent le plumage des adultes qu’au cours de leur deuxième année. Les juvénaux ressem- blent aux femelles adultes en plumage d’été jusqu’à la fin de l’été, mais ils ont la tête et le cou gris brunâtre et leurs scapulaires sont dépourvues de gris sur les bords. A la fin de l’automne, la tête des jeunes mâles commence à ressem- bler à celle des mâles adultes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 209.0-228.0 (220.4); queue, 165.0-237.0 (194.9); culmen exposé, 26.0-30.0 (27.5); tarse, 34.0-38.0 (35.8) mm. La femelle adulte: aile, 152.0- 219.0 (194.1) mm. L'identification sur le terrain. Les grandes taches foncées du plumage d’hiver sur les côtés de la tête blanche des adultes permettent de différencier facilement les sexes. En été, les grandes étendues de blanc sur les côtés du mâle adulte et la couleur brun foncé de sa tête sont particulières à cette espèce. La longue queue du mâle ne peut être con- fondue qu’avec celle du Canard pilet, dont le coloris est différent. Au vol, c’est le seul Canard principalement blanc, qui ait des ailes foncées. Le cri: c’est un Canard bruyant qui émet une grande variété de cris, en plusieurs strophes, souvent musicales, et facilement reconnaissables pour qui- conque a appris à les reconnaître. Le cri porte loin et res- semble aux aboiements d’une meute de chiens. Le mâle fait entendre un guttural â, â, ungud, durant la pariade. L’habitat. En été, il se rencontre sur les lacs et les étangs de la toundra, ainsi que sur les côtes et dans les îles. Durant Aire de nidification du Canard kakawi 87 les autres saisons, il fréquente.les eaux des côtes, les grands lacs et les grandes rivières d’eau douce. La nidification. Le nid est placé dans une dépression du sol, souvent dans des herbes ou des saules rabougris près d'un étang ou d’un lac dans la toundra, dans une île ou pres de l'eau salée. Il y a habituellement de 6 à 8 oeufs, de couleur variant de lolive au chamois jaunâtre. La femelle incube probablement 24 jours environ. Distribution géographique. Il niche dans les régions arc- tiques de Ancien et du Nouveau Monde. En Amérique du Nord, il hiverne principalement sur les côtes depuis les îles Aléoutiennes jusqu'à l’État de Washington et depuis le nord du Groenland jusqu’à la Caroline du Sud; de plus, il se rencontre parfois à l’intérieur sur les Grands lacs, mais aussi (irrégulièrement et en petit nombre) sur d’autres lacs et sur certaines riviéres des Etats-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans l’Arctique depuis l’île Prince-Patrick et le nord de l’île Ellesmere jusqu'aux régions méridionales de la toundra, au Yukon (Old Crow); dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique (50 milles à l’ouest d’Atlin); dans le nord-ouest et le centre du Mackenzie; dans le sud du Keewatin (rivière Windy); dans le nord-est du Manitoba (Churchill); sur la céte et dans les iles des baies d’Hudson et James (cap Henriette- Marie, ile Bear, ile Grey-Goose, ile Jumelle-Sud); dans le nord du Québec (lac Payne, Fort-Chimo, lac de la Hutte- Sauvage); et le long de la côte du Labrador et dans le sud- est du Québec (baie de Bras-d’Or). Il hiverne le long des côtes de la Colombie-Britannique, sur l’eau libre de glace des Grands lacs et le long de la côte de l’Atlantique depuis le sud du Labrador et le nord de Terre-Neuve (baie aux Liévres) jusqu’aux provinces Maritimes. CANARD ARLEQUIN (Harlequin Duck) — Histrionicus histrionicus (Linnaeus) PL 13,4, 4200 à STIS po: Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et le cou principalement bleu grisâtre foncé; une tache blanche en forme de croissant à la base du bec; une tache ovale blanche sur les oreilles et une autre tache blanche sur les côtés du cou; une raie noire médiane, au centre de la tête, bordée de marron de chaque côté; ainsi qu’un mince collier blanc, interrompu en avant et en arrière du cou. Le dos est bleu ardoisé; la queue est noire, mince et pointue. Il y a une rayure blanche bordée de noir, de chaque côté de la poitrine. Le spéculum est bleu métallique. Les secondaires proximales sont principalement blanches. Le dessous des ailes est brun et le haut de la poitrine, bleuâtre. Le ventre est brun foncé, mais il est souvent lavé de bleuâtre. Les côtés sont de teinte marron. Les yeux sont brun rougeatre. Le bec varie du gris bleuâtre au noir bleuâtre. Les pattes et les pieds sont gris bleuâtre. La femelle adulte a la tête et le cou brun foncé avec trois régions blanches: une en arrière de l'oeil, une seconde au bas de l’oeil et une dernière qui couvre le front jusqu’en avant de l'oeil. Le restant du plumage est brun foncé, plus gris en dessous, et devenant plus blanc sur l'abdomen. Le bec, les pattes et les pieds sont plus pâles et plus ternes que chez le mâle. Les 88 ER : ns) at 2 Comp 80 (Ch Aire de nidification du Canard arlequin juvéniles, le premier automne, ressemblent aux femelles adultes. Les jeunes mâles commencent à ressembler aux mâles adultes vers la fin de l’automne, mais ne se parent du plumage définitif du mâle adulte qu’à la fin de la deuxième année. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 188.0-202.0 (196.4); queue, 77.0-101.5 (91.6); culmen exposé, 25.0-27.0 (25.8); tarse, 36.5-38.5 (37.8) mm. La femelle adulte: aile, 179.0- 201.0 (188.6) mm. L'identification sur le terrain. L’agencement des couleurs des mâles est très distinctif, mais il est possible de confondre la femelle avec celles du Petit Garrot ou de la Macreuse à front blanc. Elle a habituellement trois régions blanches sur le téte (parfois seulement deux), tandis que la femelle du Petit Garrot n’en a qu’une, et elle n’a pas, au vol, de tache blanche sur les ailes comme le Petit Garrot. Sa faible taille et la silhouette de son bec court la distinguent des femelles de la Macreuse a front blanc. Quand cet oiseau nage, il agite légérement la téte 4 chaque cou de patte. Le cri: ce Canard est habituellement muet. Il fait parfois entendre un sifflement grave qui commence par deux notes longues et se termine par un trille qui devient plus grave vers la fin. I] émet aussi une série de coassements rauques. L’habitat. Durant la période de nidification, il fréquente les riviéres et les cours d’eau a courant rapide. Durant le reste de l’année, il se rencontre sur les côtes et dans les îles, souvent sur les gréves les plus rocailleuses et les plus acci- dentées, où l’eau est très agitée et où les vagues se brisent incessamment sur les roches. La nidification. Le nid, placé sur le sol, est habituellement situé près d’un cours d’eau rapide, parfois sous un buisson ou sous une anfractuosité de rocher. Il faudrait vérifier les mentions selon lesquelles le nid est placé dans un arbre creux. Il y a ordinairement 6 ou 7 oeufs, de couleur crème ou chamois pâle, La femelle incube probablement durant 30 à 32 jours. Distribution géographique. I] niche dans l’est de la Sibérie; depuis le sud et le centre de l’Alaska (vers le nord probable- ment jusqu’au col Anaktuvuk); depuis le sud du Yukon jusque dans les montagnes du centre de la Californie et du Colorado; et depuis le sud de l’île Baffin, le Groenland et l’Islande jusqu’à Terre-Neuve. Il hiverne depuis sa zone de nidification jusqu’au sud de la Corée, au sud du Japon, a l’ouest central de la Californie et au Massachusetts; rarement plus au sud. L’aire de dispersion au Canada. L’aire de nidification comporte deux secteurs très éloignés l’un de l’autre. Dans l'Ouest, il niche au Yukon, en Colombie-Britannique (Atlin, ruisseau McDonald sur la route de l’Alaska, parc national de Glacier, Nicola, Likely, région de Penticton, île Wise); le sud-ouest de l’Alberta (montagnes Rocheuses: vallée des Dix Pics). Dans l'Est, il niche dans le sud-est de l’île Baffin (depuis l’inlet Crooks jusqu’à la baie Cumber- land); au Labrador; au Québec (lacs Minowean et de la Hutte-Sauvage; probablement dans la baie d’Ungava et sur la côte nord-est du golfe Saint-Laurent; en Gaspésie: un juvénile incapable de voler a été capturé et photographié sur la rivière Port-Daniel, au début d’août 1959; renseigne- ment donné par Raymond Cayouette); et peut-être à Terre-Neuve. Sa présencé a été signalée, en été, dans l’ouest du Mac- kenzie (vallée du fleuve Mackenzie, Grand lac des Esclaves). Ses migrations se font principalement d’une côte à une autre. C’est un rare visiteur dans l’intérieur, à l’est des Rocheuses, en Alberta (lac Athabasca, lac Beaverhill); en Saskatchewan (Saskatchewan Landing); au Manitoba (lac Brochet, au nord de Le Pas; lac Shoal); en Ontario (Port- Arthur, Hamilton, rivière Niagara et Toronto); dans le sud-ouest du Québec (rapides de Lachine, Ste-Anne-de- Bellevue). Il hiverne le long des côtes de la Colombie- Britannique et, dans l’Atlantique, dans le sud du Labrador, à Terre-Neuve et sur les côtes des provinces Maritimes. CANARD DU LABRADOR (Labrador Duck) — Camptorhynchus labradorius (Gmelin) Fig. 29. L., 19.0 a 23.5 po. Le bec est plutôt long et large vers le bout. Les lamelles de la mandibule inférieure sont longues. Ce Canard a de grands pieds. Des plumes rigides garnissent la partie anté- rieure des joues. Le mâle adulte a la tête et le cou blancs, avec une longue bande lontitudinale noire sur la téte et un mince collier noir au bas du cou. Le dos, le croupion, la queue, les tectrices caudales, les primaires et la surface inférieure sont noirs. Les scapulaires et les ailes (sauf les primaires) sont principalement blanches. La région proxi- male du bec et la zone autour des narines sont jaunes, mais le restant est noirâtre. La femelle adulte est presque entiére- ment gris brunâtre avec une région plus pâle sur les joues. Le dessous de la tête et la gorge sont blanchâtres. Le haut de la poitrine est marbré de noir et de blanc. Les ailes ont un spéculum blanc. Distribution géographique. Cette espèce est éteinte. Son aire de nidification est inconnue, mais on croit que le Canard du Labrador nichait au Labrador. En hiver, il se rencontrait dans le Sud, probablement jusqu’à la baie de Chesapeake. Le dernier individu vivant a été observé à Elmira, dans l’État de New York, le 12 décembre 1878. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Canard du Lab- rador est une espèce éteinte. I] semble, d’après des données incertaines, qu’il ait niché dans le sud du Labrador et dans le secteur de la province de Québec qu’on appelait autrefois le «Labrador». Dutcher fait mention (1891, The Auk, 8: 203-204) de trois spécimens capturés soit au Labrador, soit dans la province de Québec. En migration et en hiver, il se rencontrait en Nouvelle-Écosse (Pictou, port d’Halifax) et au Nouveau-Brunswick (Grand-Manan). On a aussi signalé sa présence dans le sud-ouest du Québec (Laprairie, spéci- men capturé au printemps de 1862); il était probablement rare ou inusité à cet endroit. Le dernier spécimen que l'on sache avoir été pris au Canada, fut tué dans l’île Grand- Manan au Nouveau-Brunswick, en avril 1871. - Arte E LR Fig. 29 Canard du Labrador Observations d’intérêt particulier. Le Canard du Labra- dor s’est éteint avant qu'il ait été possible de recueillir des renseignements à son sujet. Son histoire naturelle détaillée, ainsi que les causes de son extinction, ne sont connues que d’une manière superficielle et il semble qu’elles le demeure- ront à jamais. Sa population semble avoir été relativement peu nombreuse et répartie dans une aire restreinte. Sa chair étant peu prisée, les chasseurs ne le considéraient pas comme un gibier de choix dans la zone d’hivernage. Plusieurs auteurs ont postulé que sa zone de nidification ait pu être confinée à quelques îles du Labrador. Dans ce cas, il aurait été plus exposé à être décimé par les ramasseurs d'oeufs et les chasseurs de plumes qui ont grandement ravagé les colonies d’oiseaux de ces régions vers le milieu du XVIIIe siècle, que les autres espèces à répartition plus vaste. D'autre part, certains auteurs ont prétendu que son bec, singulière- ment spécialisé, aurait été adapté à un genre particulier d'aliments devenus plus tard inaccessibles en quantités suffisantes. On sait cependant que son régime alimentaire comprenait des moules et des petites mactres. EIDER DE STELLER (Steller’s Eider) — Polysticta stelleri (Pallas) Fig. 30. L., 17.0 à 18.0 po. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a la tête et une partie du haut du cou d’un blanc éclatant, avec des 89 touffes de plumes verdâtres sur le front et l’occiput. Les cercles autour des yeux, le point sur l’occiput, tout le des- sous de la tête et la gorge sont noirs. Le collier est noir bleuâtre. Le centre du dos, tout le croupion, les tectrices caudales et la queue sont noirs. Les longues scapulaires, dont le ramus proximal est blanc, sont violacées. Les tec- trices alaires sont blanches. Le spéculum bleu est liséré de blanc. Les secondaires proximales et les tertiaires sont recourbées vers l’extérieur, les ramus internes étant blancs et les ramus externes, généralement bleu métallique. Le millieu du ventre est brun foncé, tournant au beige cannelle Fig. 30 Eider de Steller sur la poitrine et les côtés. Il y a un point noir près de l’arti- culation antérieure de l’aile repliée. Les yeux sont bruns. Le bec est bleu grisatre. Les pattes et les pieds sont gris bleuâtre foncé. La femelle adulte a la tête et le cou bruns, marbrés de chamois, mais le sommet de la téte est plus foncé. Le corps est brun foncé, mais rayé de chamois et tournant au noirâtre sur le ventre. Le spéculum bleu est liséré de blanc en avant et en arrière. Les yeux sont bruns. Le bec est bleu noirâtre. Les pattes et les pieds sont gris bleuâtre foncé. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 210.0-225.0; bec, 37.0-42.0; tarse, 36.0-40.0 mm. La femelle adulte: aile, 210.0-218.0 mm (J. C. Phillips). L'identification sur le terrain. C’est le plus petit et le plus bel Eider. C’est aussi celui qui ressemble le moins aux Eiders. Les marques du mâle adulte sont très distinctives. Le coloris foncé de la femelle, généralement d’un brun riche, et son spéculum semblable a celui du Canard malard en sont des traits distinctifs particuliers. Distribution géographique. Il niche dans le nord-est des régions côtières de la Sibérie, depuis le delta du fleuve Léna et les iles de Nouvelle-Sibérie jusqu’à la presqu'île de Tchoukotsk, à la baie de l’Anadyr et à l’Alaska. En Alaska, il niche probablement aussi à l’est que dans l’île Barter et à la pointe Humphrey, ainsi qu’au sud de l’île Saint-Laurent et dans la baie Hooper, peut-être aux îles Aléoutiennes et dans la presqu'île d’Alaska. Sa zone d’hivernage est située un peu plus au sud; en Amérique du Nord, elle s’étend depuis les îles Aléoutiennes, la presqu’ile d’Alaska, l’île Kodiak, jusqu’aux îles Reine-Charlotte (rarement). Dispersion occasionnelle au Canada. On considère que cette espèce ne niche pas au Canada; il est cependant possible 90 qu’elle niche sur la côte du Yukon. Elle est inusitée ou accidentelle au pays, hormis cette possibilité: un spécimen en Colombie-Britannique (Masset, 15 octobre 1948), et deux autres dans la province de Québec (près de Pointe-des- Monts, en février et mars 1898). Elle est inusitée dans la baie de Cumberland, dans l’île Baffin et au cap Bathurst, dans la Mackenzie. EIDER COMMUN (Common Eider, ou American Eider) Somateria mollissima (Linnaeus) Pl. 13. L., 20.0 a 26.0 po. Le front a une silhouette plutôt aplatie. Les plumes de la base du bec dépassent les narines. La sous-espéce du sud- est, S. m. dresseri (voir aussi les sous-espèces): /e mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a sur la partie ante- rieure de la face deux excroissances, dont les bouts sont arrondis et qui se prolongent de chaque côté du front. Le plumage est principalement noir et blanc. Le sommet de la téte est noir, mais il est divisé par une ligne médiane blanche; le restant de la tête est blanc et lavé de vert sur l’occiput, sur la nuque et sur le bord de la calotte noire. Le cou, la poitrine, le dos, la région antérieure des ailes, les scapu- laires et un point de chaque côté du croupion sont blancs. Les tertiaires sont retroussées. Le milieu du croupion, les tectrices caudales, les grandes tectrices alaires, le ventre et les côtés sont noirs. Les yeux sont bruns. Le bec, au prin- temps, est habituellement jaune orangé, et de teinte variant du gris au vert au cours des autres saisons. La femelle adulte est brunâtre. Les excroissances frontales du bec sont plus petites que celles du mâle. La tête et le cou bruns sont rayés de noir; le sommet de la tête est plus foncé. Les parties supérieures varient du brun foncé au brun noirâtre, mais les plumes sont rayées ou bordées de chamois. La poitrine et les côtés sont chamois; les plumes de ces régions sont rayées de noirâtre et sont chamois grisâtre au bout. Le ventre est brun fuligineux avec de vagues rayures foncees. Les grandes tectrices des ailes sont brun ‘grisâtre et légère- ment teintées de blanchâtre, formant ainsi deux minces bandes claires. Les secondaires et les tertiaires brunes sont bordées de chamois sur la barbe externe. Les tertiaires sont retroussées. Les yeux sont bruns. Le bec est plus terne et plus vert que chez le mâle en hiver, parfois jaunâtre. Mensurations. (S. m. dresseri). Le mâle adulte: aile, 262.0- 291.0 (274.0); queue, 82.5-102.0 (92.4); culmen exposé, 52.0-58.5 (56.4); tarse, 49.0-56.0 (53.4) mm. La femelle adulte: aile, 250.0-293.0 (271.5) mm. L’identification sur le terrain. Les mâles de l’Eider com- mun sont caractérisés par des régions noires et blanches uniformes et par leurs parties inférieures noires. Il est pos- sible de les distinguer de l’Eider remarquable à leur dos entièrement blanc et à la silhouette aplatie de leur front. Les femelles brunes et les juvéniles se distinguent du Canard noir par la silhouette aplatie de leur bec et par les rayures de leurs flancs. Les femelles ressemblent étrangement à celles de l’Eider remarquable, mais elles ont les flancs fine- ment rayés (chez l’Eider remarquable, les marques des flancs sont en forme de croissants) et le bec légèrement plus robuste. Aussi, les plumes de chaque côté du bec se pro- longent au delà des narines. La femelle, sitôt après le re- nouvellement de son plumage, a une coloration d’un brun riche. Au sol, ce Canard fait souvent alterner le vol ramé avec le vol plané sur de courtes distances. Le cri: le mâle fait entendre un -hou roucoulant ou un a-i-ou de puissance irrégulière, particulièrement durant la pariade; aussi des gémissements. La femelle émet de rauques catic-catic-catic semblables à ceux des autres Canards plongeurs. L’habitat. Cette espèce marine préfère les côtes rocail- leuses basses, les grandes et les petites îles, mais se rencontre aussi le long de côtes d’aspect différent, particulièrement la où il y a des lits de moules et des récifs où elle trouve sa nourriture. Elle fréquente parfois l’eau douce près des côtes, et se trouve quelquefois au large des côtes sur l’eau salée. La nidification. I] niche souvent en grandes colonies. La base du nid est formée de matières végétales. II niche quel- quefois, peut-être fréquemment, dans de vieux nids (F. G. Cooch). Il ajoute du duvet à l’intérieur du nid à mesure que le nombre d’oeufs augmente. Le nid est habituellement situé près de l’eau salée et abrité par une formation rocheuse ou encore dans-une dépression de la végétation basse. Il y a de 4 à 6 oeufs, de couleur olive à chamois olivâtre. La femelle incube seule durant 28 ou 29 jours (F. G. Cooch). Distribution géographique. Cette espèce holarctique niche depuis l’Islande, le Svalbard et la Nouvelle-Zemble jus- qu'aux îles Britanniques, au Danemark, en France et dans la mer Baltique, ainsi que dans le nord de la Sibérie; en Amérique du Nord, depuis l’Arctique, le long des côtes, jusqu’à l’île Kodiak et au Maine. En hiver, il se rencontre un peu plus au sud. Aire de nidification de Eider commun L’aire de dispersion au Canada. Il niche localement et abondamment sur les îles côtières et sur le littoral du Yukon, de l’île Banks, de l’île Victoria (baie Simpson, baie Walker, île Jenny Lind) et sur les côtes du Mackenzie (vers l’est, au moins jusqu’à l’inlet Bathurst); et dans le centre de Pile Ellesmere, dans l’île Devon (baie Croker), dans l’île Somerset (hâvre Léopold), dans l’île Cornwallis (baie Reso- lute), dans l’île Baffin, dans l’île Southampton, dans les baies James et d'Hudson, dans le détroit d’Hudson (à l’est du cap Weggs), dans la baie d’Ungava, au Labrador, à Terre-Neuve, sur la côte nord du golfe Saint-Laurent, sur le cours inférieur du fleuve Saint-Laurent (Rivière-Ouelle, Gaspésie, île aux Coudres), et dans les provinces Maritimes (on n’a pas encore réussi à s’assurer qu’il niche dans l’Île- du-Prince-Édouard). Il hiverne depuis le sud de ile Baffin et dans les îles au nord de la baie d’Hudson, sur la côte de l’Atlantique jusqu’aux provinces Maritimes et aux baies d’Hudson et James. Les oiseaux qui fréquentent le secteur occidental de laire de répartition de cette espèce, se dirigent vers l’ouest en contournant le nord de l'Alaska pour hiverner dans la mer de Bering, mais il se peut que certains individus hivernent dans la région (ile Taylor). Il est rare en Colombie-Britannique (deux mentions a la fin de l’automne; ile Vancouver, îles Reine-Charlotte). Il est inu- sité dans le sud de l'Ontario (rivière Niagara) et au Mani- toba (des spécimens capturés 4 Giroux, en novembre 1911, et au lac Manitoba, 23 octobre 1911). Les sous-espèces. (1) S. m. dresseri Sharpe, décrit plus haut, occupe le sud-est de la côte de l’Atlantique du Canada jusqu’à la région de l’inlet Hamilton, au Labrador. (2) S. m. borealis (Brehm) a les excroissances frontales du bec plus minces et terminées en pointe, au lieu d'être arrondies au bout; la surface lavée de verdâtre sur la tête du mâle est moins étendue. Il niche depuis l’inlet Hamilton, au Labra- dor, vers le nord et vers l’ouest de l'Arctique jusqu'aux îles Somerset, Cornwallis et Southampton. Il y en a beaucoup qui hivernent plus au sud, dans la zone de nidification de la forme dresseri. (3) S. m. sedantaria Snyder ressemble à la forme dresseri et comme elle, a sur le bec des excroissances frontales semblables, mais les femelles adultes et les juve- niles sont sensiblement plus pâles et plus gris. Il niche et hiverne dans les baies d'Hudson et James (au sud des îles Southampton, Coats et Mansel). (4) S. m. v. nigra Bona- parte, dont le male a un grand V noir sur la gorge (un tel V se trouve parfois chez certains individus des autres variétés), a les parties antérieures du bec garnies de plumes et plus arrondies que chez les autres variétés; les excrois- sances frontales nues sont en moyenne encore plus étroites et plus effilées que celles de la forme borealis; sa zone de nidification s’étend dans l’ouest de l'Arctique canadien depuis l’inlet Bathurst et l’île Victoria, et il semble y avoir une lacune entre sa zone de nidification et celles des variétés de l'Est. EIDER REMARQUABLE (King Eider) — Somateria spectabilis (Linnaeus) PI. 13. L., 20.75 à 24.00 po. Les plumes sur les côtés du bec n’atteignent pas jusqu'aux narines. Le mâle adulte, en hiver et en plumage nuptial, a le dessus de la tête, la nuque et les côtés du cou gris bleuatre pâle. Les excroissances du bec s'élargissent en une éminence qui forme une plaque protectrice jaune. Il a sur les joues une tache verdâtre lisérée d'une mince ligne blanche sur le dessus. Le tour de l’éminence frontale, les petites taches près des yeux et le grand V de la gorge sont noirs. Le restant 91 Le PE UNE PT DR fe A a CC T de la tête, le cou, le haut du dos et de la poitrine, les épaules et les taches de chaque côté de la base de la queue sont blancs. Le blanc de la poitrine est teinté de rosâtre. Le bas du dos, les scapulaires, le croupion, les tectrices caudales, le bas de la poitrine, le ventre et les côtés sont noirs. La queue est noir brunâtre. La région antérieure des petites et des grandes tectrices alaires est noirâtre, mais le restant des tectrices alaires est blanc. Le restant des ailes est noirâtre. Quelques tertiaires (érectiles lorsque ce Canard est en vie) sont retroussées et ont le ramus externe noir pourpré. Les pattes et les pieds sont de couleur jaunâtre à orangé, mais les palmures sont brun foncé. L'oeil est brun. L’éminence du bec est jaune voyant; le bec alterne entre le rouge et l’orangé, l'onglet est violacé. La femelle adulte est presque identique à celle de l’Eider commun, mais son coloris est d'un brun plus riche; elle n’a pas de rayures sous la gorge et par ailleurs, les marques noires des côtés ont une forme incontestablement plus concave. Les plumes du dessus du bec se prolongent jusqu’à la hauteur des narines environ, mais celles des côtés du bec ne se rendent même pas jusqu’aux narines (c’est le contraire chez |’ Eider commun). Fig. 31 Bec de la femelle (A) de Eider remarquable (B) de l’Eider commun Mensurations. Le mâle adulte: aile, 264.0-283.0 (273.0); queue, 81.0-87.5 (83.7); culmen exposé, 26.0-30.0 (28.9); tarse, 46.5-50.0 (48.1) mm. La femelle adulte: aile, 245.0- 274.0 (263.4) mm. L'identification sur le terrain. Il est impossible de se méprendre sur le mâle adulte. La femelle ressemble étrange- ment à celle de Eider commun, mais, à faible distance, la répartition différente des plumes dans la région du bec peut être observée (voir ci-dessus). Les marques des plumes noires des côtés et de la poitrine sont sans contredit plus concaves chez l'Eider remarquable, dont le coloris est d’un.brun plus riche que celui, notamment, de la variété sedentaria de l'Eider commun, qui occupe la baie d'Hudson; cela n’est pas toujours sûr si on le compare avec des femelles des autres variétés de l'Eider commun. Le cri: le mâle, durant la pariade, émet un sourd cofoû-a-la-roû musical, dont la dernière strophe est plus accentuée; Ja femelle fait entendre 92 PLANCHE 11 1 Morillon à collier, a) femelle b) mâle adulte en plumage nuptial 2 Petit Morillon, a) juvénile male b) male adulte en plumage nuptial c) femelle adulte 3 Grand Morillon, a) male adulte b) femelle adulte 4 Morillon a dos blanc, a) male adulte en plumage nuptial b) femelle 5 Morillon à tête rouge, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle — ue a te aM- —_ = a a i PLANCHE 12 | Canard roux, a) femelle b) mâle en plumage d'hiver c) mâle adulte en plumage nuptial 2 Petit Garrot, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle 3 Garrot commun, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle 4 Garrot de Barrow, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle adulte en plumage nuptial de rauques coassements, qui ressemblent a des grognements (S. D. MacDonald). L’habitat. Durant la période de nidification, il est moins enclin à fréquenter l'eau salée que l'Eider commun, pré- férant le voisinage des étangs, des lacs et des rivières d'eau douce pour la nidification, habituellement assez peu éloignés des côtes qu’il fréquente pour se nourrir. Il se rencontre rarement en grand nombre à l'intérieur (lac Garry, au Keewatin). Au cours des autres saisons, il fréquente presque exclusivement l’eau salée comme l'Eider commun. Le fait qu’il se rencontre plus fréquemment sur les Grands lacs que l’Eider commun, démontre sa plus grande tolérance pour l’eau douce. La nidification. A l'opposé de l'Eider commun, il n'est pas grégaire et son nid est habituellement placé à proxi- mité de l’eau douce, mais quelquefois dans la toundra plane, à assez grande distance de l’eau. Le nid, placé sur le sol, est souvent abrité partiellement par de la végétation claire ou par de la rocaille; il est recouvert de duvet à l'intérieur (sensiblement plus foncé que celui de "Eider commun). Les oeufs, habituellement au nombre de 4 à 7, ressemblent à ceux de l’Eider commun par leur coloration, mais sont en moyenne plus petits. La femelle incube seule durant 22 ou 23 jours (David F. Parmelee). Aire de nidification de l’Eider remarquable Distribution géographique. Il niche dans les îles de la mer de Bering, dans le secteur arctique de l'Alaska, dans l'Arcti- que canadien, dans les baies d'Hudson et James, au Groen- land, sur les côtes et dans les îles septentrionales de l'Europe, en Asie, depuis la péninsule de Kanin, au nord de l'URSS, le Svalbard et la Nouvelle-Zemble, jusqu'au golfe de l’Anadyr. Dans l'ouest de l'Amérique du Nord, il hiverne jusqu'aux limites de l’eau libre de glace depuis la mer de Bering jusqu'aux îles Aléoutiennes et Kodiak; quelques- uns errent vers le sud jusqu’en Californie (très rarement). Dans l’est de l'Amérique du Nord, il se rencontre en hiver principalement depuis le sud du Groenland jusqu'à Terre- Neuve, avec de plus faibles concentrations au Massachu- setts, dans l'État de New York et au New Jersey. 93 Re st L’aire de dispersion au Canada. Il niche le long des côtes et dans les îles arctiques depuis le Haut-Arctique (île Prince- Patrick et nord de l'ile Ellesmere; sa présence a rarement été signalée dans l'île Ellef-Ringnes, mais on ignore s’il niche à cet endroit) jusqu'aux régions côtières du nord du Yukon, du nord du Mackenzie; et au Keewatin (principale- ment sur la côte, mais aussi à l’intérieur sur le lac Garry), dans l’île Southampton, dans les baies James et d'Hudson (inlet Chesterfield, rivière McConnell, cap Henriette-Marie, ile Jumelle-Sud), dans le nord du Québec (baie Stupart, rivière Kogâluk) et probablement dans le nord du Labrador (preuves insuffisantes). Il hiverne dans les eaux libres au large du Labrador, du golfe Saint-Laurent et de Terre-Neuve (régulièrement, en particulier sur la côte du Sud-Ouest). Sa présence a rare- ment été signalée au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle- Ecosse. Il semble-que les populations des régions de l’Arcti- que canadien émigrent vers l’ouest pour hiverner dans la mer de Bering. Des individus venant d’aussi loin à l’ouest que des iles Roi-Guillaume et Southampton augmentent cependant de beaucoup les grandes concentrations migra- trices au large de l’ouest du Groenland. Il est inusité en Colombie-Britannique (Victoria, 11 janvier 1942; baie Hardy, 18 octobre 1938) et rare sur le cours supérieur du Saint-Laurent, dans ses tributaires et sur les Grands lacs (Montréal, Ottawa, Toronto, rivière Niagara). Il est acci- dentel en Alberta (Calgary, 4 novembre 1894) et aussi au lac Mistassini (P. Québec). [Eider à lunettes (Spectacled Eïder). Lampronetta fischeri (Brandt). L'identification sur le terrain. Le male adulte a une grande tache blanche autour de l’oeil. Cette tache est entourée d’un mince filet noir, d’où le surnom ANN Wha, Aire de nidification de la Macreuse a front blanc Distribution géographique. Cette espéce niche en Alaska et en quelques endroits dans le nord du Canada continental. Elle hiverne principalement sur l’eau salée des côtes depuis les îles Aléoutiennes et le sud-est de l’Alaska jusqu’au golfe de Californie et depuis le sud de Terre-Neuve jusqu’en Floride, aussi en petit nombre sur les Grands lacs et plus rarement à d’autres endroits aux États-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Cette espèce se rencontre régulièrement en été depuis le nord du Yukon, la côte arctique de l’ouest du Mackenzie et le sud du Keewatin jusqu’à la côte et dans l’intérieur de la Colombie-Britannique, au nord de l’Alberta, au nord de la Saskatchewan et au nord du Manitoba, dans les îles et sur les côtes du sud des baies James et d'Hudson, sur la côte et dans l’intérieur du Labrador et sur les côtes des provinces de l’Atlantique (rare à Terre-Neuve). Il est inusité dans le nord, à Repulse Bay. Il y a peu de données précises sur la nidification de cette espèce. Elle niche au Yukon (probablement, puisque les deux sexes s’y rencontrent en abondance durant l’été), dans l’ouest du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, Grand lac de l’Ours, Grand lac des Esclaves), en Alberta (parc national d’Elk-Island), dans le nord de la Saskatche- wan (lac Athabasca), dans la baie James (iles Charleton et Sheppard), en Ontario (lac à 55° 15’ de latitude Nord et 86° 35’ de longitude Ouest), au Labrador (lac Petitsikapau). Selon Bent (1959), une femelle et ses oeufs ont été collec- tionnés dans l’île Akpatok, baie d’Ungava. Audubon donne la description d’un nid, près de Petit-Mécatina (P.Q.). Elle hiverne abondamment sur la côte de la Colombie-Britan- nique (rarement dans l’intérieur sud) et sur la côte de l'Atlantique vers le sud depuis Terre-Neuve et le golfe Saint-Laurent; occasionnellement sur les lacs Érié et Ontario. Elle longe principalement les côtes au cours de ses migrations, mais de petits groupes se rencontrent irré- gulièrement dans les régions méridionales des provinces de l’intérieur du pays. C’est un migrateur abondant au lac Mistassini, dans l’intérieur du Québec, ce qui indique, semble-t-il, une voie de migration directe entre la baie James et la côte atlantique. 96 MACREUSE À BEC JAUNE (Common Scoter — American Scoter) Oidemia nigra (Linnaeus) PRIES ES 17 Oe 21S: po: Les plumes de la base du bec n’atteignent pas aux narines ni à la crête ni aux côtés du bec. Le mâle adulte a un plumage entièrement noir, sauf la surface inférieure des rémiges, qui est grise et contraste avec le noir des tectrices alaires. L'oeil est brun. Le bec noir est nanti, à la base, d’une pro- tubérance jaune ou orangée. Les pattes sont noir brunatre. La femelle adulte a le dessus de la tête et la nuque brun foncé; le restant de la tête est grisâtre avec des marbrures brunes indistinctes. Ce qui reste des parties supérieures est brun fuligineux, avec des plumes dont le bord est plus pâle. Le ventre est brun pâle. Les yeux et les pattes sont pareils à ceux du mâle. Le bec, qui n’a pas à la base de protubérance semblable à celle du mâle, est noiratre, mais porte souvent des raies jaunes. Les jeunes, le premier automne, sont pareils aux femelles adultes, mais sont plus pâles, ayant plus de blanchâtre sur l’abdomen et la poitrine. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 213.0-233.0 (225.4); queue, 83.0-97.0 (88.5); culmen exposé, 42.0-45.5 (43.7); tarse, 45.0-48.5 (46.5) mm. La femelle adulte: aile, 210.0- 230.0 (220.4) mm L'identification sur le terrain. Le mâle adulte est la seule de nos Macreuses qui n’ait pas de tache blanche sur la téte et sur les ailes. La femelle a les joues uniformément pâles, tandis que les femelles des autres Macreuses ont une tache plus claire de chaque côté de la tête; le capuchon brun tranche sur le reste de la tête pâle. Aussi, la femelle de la Macreuse à ailes blanches a une tache blanche sur les ailes, bien visible au vol, que la Macreuse à bec jaune n’a pas. L’habitat. Son habitat est le même que celui de la Mac- reuse à ailes blanches. La nidification. Le nid consiste en une dépression à même le sol, tapissée d’herbes et de duvet à l’intérieur, près d’un étang d’eau douce, d’un lac ou d’une rivière, aussi bien dans la toundra que dans les régions boisées. Les oeufs, au nombre de 6 à 10, varient de blanchâtre à chamois rosatre. La femelle assure seule la couvaison. Distribution géographique. Cette espéce est circumpolaire. Elle niche en Alaska et dans les régions boréales du Canada continental; aussi depuis l'Islande, le Svalbard, le nord de la Norvège, de l'URSS et de la Sibérie, jusqu’en Écosse et au centre nord de la Sibérie. En Amérique du Nord, elle hiverne sur la côte du Pacifique, depuis les îles Aléoutiennes jusqu’au sud de la Californie et sur la côte de l'Atlantique depuis Terre-Neuve jusqu’en Caroline du Sud; aussi en petit nombre sur les Grands lacs. L’aire de dispersion au Canada. Sa répartition en été est étendue, mais éparse. Il existe peu de données exactes sur sa nidification: dans le sud du Keewatin (rivière Windy); dans le nord du Québec (inlet aux Feuilles) et à Terre- Neuve (presqu'île Avalon; colline Mizzen Topsail; et près du Grand-Lac). Elle se rencontre régulièrement en été sur la côte de la Colombie-Britannique, dans les baies d'Hudson et James (en grand nombre), dans la partie méridionale du détroit d'Hudson et de la baie d'Hudson, au Labrador, à Terre-Neuve, dans le golfe Saint-Laurent, mais elle est rare sur les côtes du sud des Maritimes. Elle est absente ou rare- ment signalée au Yukon, dans presque tout le Mackenzie (de rares observations au Grand lac des Esclaves), dans l’intérieur de la Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et dans le sud du Manitoba. Elle hiverne le long de la côte de la Colombie-Britannique et sur la côte de l’Atlantique vers le sud depuis Terre-Neuve; quelques indi- vidus hivernent irrégulièrement sur les Grands lacs. Une seule sous-espéce. Oidemia nigra americana Swainson. Sous-famille Oxyurinae - Canards roux et Canards a face noire Ce sont de petits Canards d’eau douce, parmi lesquels une seule espèce se rencontre au Canada. Ils ont le bec large et aplati; le doigt postérieur est lobé. L’onglet du bec a bout crochu, les rectrices rigides et piquantes, ainsi que les trés courtes tectrices caudales, les distinguent des autres Canards. CANARD ROUX (Ruddy Duck)—Oxyura jamaicensis (Gmelin) Pl. 12. L:, 13:5 247.0 po: Il a le bec large, avec une aréte concave et un petit onglet légérement courbé vers le dessous du bec. Les rectrices sont rigides, étroites, plus longues; les tectrices caudales sont courtes. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a le dessus de la tête noir jusqu’au bas de l’oeil, ainsi que la nuque. Il a une grande tache blanche sur les joues et le dessous de la tête. Le cou, les côtés de la poitrine et toute la partie supérieure du corps, sauf les ailes, le croupion et la queue, sont marron. Le dessus des ailes est brun, et les secondaires ont le bout blanc. Le croupion et la queue sont bruns. Le dessous des ailes est entremêlé de blanc et de brun. Les tectrices sous- caudales sont blanches. L’abdomen est blanc argenté, mais entremélé de brun foncé. L’oeil est brun ou brun rougeâtre. Le bec est bleu. Les pattes et les pieds sont gris bleuâtre avec des palmures brun noiratre. Le mâle adulte, en automne et en hiver, a le sommet de la tête plus terne et plus brun et les régions marron deviennent brun foncé ou grises. La femelle adulte a le dessus de la tête brun foncé jusqu’au bas de l’oeil, ainsi qu’une raie mal définie en travers des joues. Le dos, les scapulaires, le croupion, les tectrices sus- caudales et la surface supérieure des ailes sont brun foncé et irrégulièrement rayés de lignes chamois ou grisâtres. Les parties inférieures sont blanc argenté, entremélé de brun foncé. L’oeil est brun. Le bec est brun foncé. Les pattes sont gris bleuâtre. Les juvéniles, le premier automne, ressemblent aux femelles adultes. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 133.0-147.5 (141.4); queue, 67.0-79.0 (72.2); culmen exposé, 38.5-41.0 (40.3); tarse, 33.0-38.0 (34.2) mm. La femelle adulte: aile, 134.0- 145.5 (139.5) mm. L'identification sur le terrain. Sur l’eau, il élève souvent la queue comme un Troglodyte, mais cela n’est pas entière- ment particulier à cette espèce, car certains autres Canards font aussi la même chose. Le mâle adulte, en plumage nuptial, a une grande tache blanche sur chaque joue, le sommet de la tête noir et une grande étendue marron sur les parties supérieures et les côtés; en automne et en hiver, il n’a pas de marron, mais la coloration du capuchon et les joues blanches sont cependant bien visibles. La femelle a le sommet de la tête foncé et les joues pâles, traversées de lignes horizontales foncées; il est possible de la con- fondre avec la femelle de la Macreuse à bec jaune, mais la femelle du Canard roux est beaucoup plus petite et elle a un vol vrombissant entièrement différent. L’habitat. C’est essentiellement un Canard d’eau douce. En été, il fréquente les lacs, les étangs et les marécages dont les bords sont garnis de végétation émergente et où l'eau est douce. En migration, il préfère des étendues d'eau douce ou saumâtre semblables, mais de grande superficie; il fréquente aussi, à l'occasion, les baies d’eau salée. La nidification. Le nid est une masse bien camouflée de plantes palustres entrelacées, fixée à des plantes du marais, habituellement à quelques pouces de l’eau. Il y a de 5 à 10 oeufs, extrêmement gros pour un si petit Canard, avec une coquille épaisse et rugueuse, dont la coloration est blanc terne. L’incubation dure 27 jours selon T. E. Randall, et 20 ou 21 selon plusieurs autres auteurs. Aire de nidification du Canard roux Distribution géographique. Il se rencontre depuis les régions méridionales de l'Ouest canadien (principalement) jusqu’au Guatemala et aux Antilles; aussi dans la partie 97 centrale et orientale des Andes colombiennes. Il hiverne principalement dans le Sud, depuis le sud de la Colombie- Britannique et le centre des États-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (vers le nord, au moins jusqu’aux lacs Nulki et Tachik et dans la forêt claire de la rivière de la Paix; principalement dans l’intérieur, mais aussi localement dans l’île Vancouver); en Alberta (sauf dans la partie sud-ouest); dans le sud-ouest du Mackenzie (pro- bablement sur la route Canol, prés de Norman Wells; une femelle et des jeunes longuement observés par S. D. MacDonald et W. J. Smith; Grand lac des Esclaves); dans le centre et le sud de la Saskatchewan (dans le nord, au moins jusqu'aux lacs Kazan et Emma) et dans le sud-ouest du Manitoba (au nord, près du lac de l’Orignal et du lac des Cédres; et a l’est, au moins jusque dans la vallée de la rivière Rouge); très localement et sporadiquement plus à l’est, dans le sud de l'Ontario (lac Sainte-Claire; marais Luther; marais Wainfleet; et dans les environs de la baie Mitchell) et dans le sud du Québec (lac Saint-Pierre: un juvénal, incapable de voler, a été confisqué à un chasseur par D. A. Munro). C’est un migrateur régulier dans la partie méridionale de l'Ouest canadien aussi à l’est que sur les Grands lacs; il est moins abondant plus à l’est, devenant rare dans les Maritimes et à Terre-Neuve. Il est inusité dans le Nord, jusqu’au sud du Yukon (le long de la route de l'Alaska sur la rivière Takhini; lac Sulphur), dans le nord- est du Manitoba (York Factory) et dans le secteur oriental de la baie d’ Hudson (Grande rivière de la Baleine). I] hiverne en petit nombre dans le sud de la Colombie-Britannique et dans le sud de l’Ontairo (lacs Erié et Ontario). Une seule sous-espéce. Oxyura jamaicensis rubida (Wilson). Sous famille Merginae - Becs-scie Ce sont des Canards au bec effilé et cylindrique, crochu au bout et nanti de lamelles bien développées, pointues et dirigées postérieurement, qui sont très efficaces pour cap- turer et retenir les poissons. Comme chez les Canards des sous-familles des Anatinés, des Aythyinés et des Oxyurinés, Fig. 34 Bec (A) du Bec-scie commun (8) du Bec-scie à poitrine rousse 98 ils ont le tarse scutellé. Le doigt est lobé comme celui des Canards plongeurs. BEC-SCIE COURONNÉ (Hooded Merganser) — Lophodytes cucullatus (Linnaeus) PI. 14. L., 16.5 à 23.0 po. La tête est ornée d’une huppe, chez les deux sexes. Le mâle adulte, en hiver et en été, a la tête et le cou noirs avec un grand triangle blanc qui s’étend en arrière depuis la région postérieure jusqu’aux yeux; cette région blanche est lisérée de noir sur la nuque. Le dos noir devient brunâtre sur le croupion et la queue. Deux arcs noirs s’étendent jusqu’aux côtés de la poitrine. La région antérieure de l’aile est grise. Le spéculum blanc est divisé par une bande noire. Les secondaires proximales et les tertiaires sont blanches et rayées de noir. Les côtés et les flancs brun rougeâtre sont rayés de fines lignes noirâtres. La poitrine et le ventre sont blancs. Les yeux sont jaunes et le bec, noirâtre. Les pattes et les pieds sont brun jaunâtre pâle. La femelle adulte a la tête et le cou brun grisâtre, la gorge beaucoup plus pâle, la huppe brunâtre et plus courte que chez le mâle. Le dos, les scapulaires, le croupion et la queue sont brun foncé. Les ailes brunes ont des taches blanches, dont l’étendue est restreinte sur les ailes. La poitrine et les côtés sont gris brunâtre. Le ventre est blanc. L’oeil est brun et le bec, noir brunâtre sur le dessus, est jaunâtre en dessous. Les pattes sont brunâtres. Les juvéniles ressemblent à la femelle, mais sont plus pâles et leur huppe est moins bien développée. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 188.0—-197.0 (192.8); queue, 87.5-99.5 (93.2); culmen exposé, 32.0-43.0 (39.3); tarse, 31.0-39.0 (33.0) mm. La femelle adulte: aile, 172.0- 188.0 (182.6) mm. L'identification sur le terrain. I] est possible de confondre la grande tache blanche sur la tête du mâle avec celle du Petit Garrot, mais le bec effilé et la coloration des flancs du Bec-scie couronné sont très différents. La femelle de cette espèce s'identifie comme un Bec-scie par son bec effilé. Sa petite taille et sa coloration foncée la distinguent des femelles des autres Becs-scie. L’habitat. C’est un Canard qui fréquente surtout l’eau douce. Durant la nidification, il se rencontre en eau douce sur des étangs, des lacs et des rivières en forêt, ou tout près. En migration et en hiver, il se trouve sur des étendues d’eau similaires. I] fréquente parfois des baies d’eau salée, mais beaucoup moins souvent que le Bec-scie commun et le Bec-scie à poitrine rousse. La nidification. Il niche dans des cavités dans les arbres. Il y a habituellement de 5 à 12 oeufs; s’il y en a plus, c’èst probablement les pontes de plus d’une femelle. On croit que l’incubation dure 31 jours, mais cette durée reste à confirmer. Distribution géographique. Il niche depuis le sud de l'Alaska, à travers la partie méridionale du Canada, princi- palement jusque dans l’Oregon, le Wyoming, l’Iowa, l’est du Missouri, l’est de l’Arkansas et l’ouest du Tennessee. Il hiverne depuis le sud de la Colombie-Britannique, les Grands lacs et le Massachusetts jusqu’à la côte du golfe du Mexique et au Mexique même. L’aire de dispersion au Canada. La limite septentrionale de la répartition de cette espèce est mal connue. Ce Bec-scie niche en Colombie-Britannique (au nord jusqu’aux iles Reine-Charlotte et dans l’intérieur au moins jusqu’à la région de Vanderhoof et peut-étre jusqu’a la région de Topley); en Alberta (il existe des mentions de nidifica- tion dans les montagnes, a Banff, dans le col du Nid-de- Corbeau et aux lacs Waterton; il a été observé en été a Barrhead); en Saskatchewan (signalé au lac a Ja Plume, mais on manque de données sûres pour cette province); il niche probablement en petit nombre et trés dispersé dans les régions boisées); au Manitoba (dans les régions boisées du sud et du centre; il a été observé en été dans le Nord jusqu’a Churchill et au lac Misty); dans le centre et le sud de |’Ontario (au nord jusqu’à la région de Kenora, du lac Aire de nidification du Bec-scie couronné Nipigon, de Kapuskasing et de Gogania); dans le sud du Québec (Montréal, Saint-Cyrille de l’Islet; peut-être dans le nord jusqu’au Poste-de-Mistassini); dans le sud du Nouveau-Brunswick (rivières Sainte-Croix et Saint-Jean); et en Nouvelle-Écosse (rarement: ruisseau au Sable, dans le comté de Queens, donnée communiquée par lettre, par R. W. Tufts). Sa présence a été notée dans le Nord jusqu’au sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves), au sud du Keewatin (lacs Four-Hill), au nord de l'Ontario et du Québec (lac à l’Eau-Claire). Il aborde rarement dans l'Île- du-Prince-Edouard; il est rare à Terre-Neuve (Trepassey : aussi des observations visuelles au cap Broyle et à La Manche). Il hiverne en petit nombre dans le sud de la Colombie-Britannique et occasionnellement dans le sud des Grands lacs. BEC-SCIE COMMUN (Common Merganser, autrefois American Merganser) Mergus merganser (Linnaeus) PI. 14. L., 21.0 à 27.0 po. Les narines sont plus près du centre du bec qu’elles ne le sont de la base, ce qui est différent du Bec-scie à poitrine rousse. Le mâle adulte a la tête et le haut du cou noirâtres avec un chatoiement vert. Le haut du dos et les scapulaires sont noirs. Le croupion, les tectrices sus-caudales et la queue sont gris. La région antérieure de l’aile est principale- ment blanche, les grandes tectrices étant rayées de lignes foncées. Les primaires et les secondaires distales sont brun foncé, les autres sont presque entièrement blanches. Le bas du cou, la poitrine, le ventre, les côtés et les tectrices sous-caudales sont blancs et lavés de rosâtre. Les yeux varient du rouge au brun. Le bec rouge est brun foncé sur l’arête et au bout. Les pattes et les pieds sont rouges. La femelle adulte a une huppe bien voyante. La tête et le haut du cou sont brun fauve. Le dessous de la tête et la gorge sont blancs. La partie postérieure du bas du cou, le dos, les scapulaires, le croupion, la queue et les côtés sont gris. La surface supérieure des ailes est grise et les spéculums sont blancs. L’abdomen et les tectrices sous-caudales sont blanches. Les yeux sont rougeâtres ou jaunâtres. Le bec est rougeâtre terne, mais l’arête et Je bout sont brun foncé. Les pattes sont rouge terne. Les jeunes, le premier hiver, ressemblent aux femelles adultes, mais ils ont la huppe plus courte. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 267.5-281.0 (273.8): queue, 100.5-111.5 (104.1): culmen exposé: 54.5-59.0 (56.5); tarse, 47.5-54.5 (51.9) mm. La femelle adulte: aile, 236.0- 274.0 (249.9) mm. L’ identification sur le terrain. Le long bec effilé de cette espéce est particulier aux Becs-scie. Le male adulte peut vraisemblablement étre confondu seulement avec le Bec- scie à poitrine rousse, mais il n’a pas de huppe bien marquee, non plus que la bande pectorale rougeâtre qui est particu- lière à ce dernier. Les femelles de ces deux espèces sont plus difficiles à différencier, mais chez celle du Bec-scie commun, la surface blanche de la gorge est plus nettement définie et la tache rouge du cou tranche plus nettement sur la poitrine blanchâtre (ne se mêlant pas au blanc de la poitrine). L’habitat. C’est principalement un Canard d’eau douce. En été, il fréquente l’eau douce des lacs et des rivières, habituellement en forêt ou tout près. En hiver, il se ren- Aire de nidification du Bec-scie commun 99 contre principalement sur des rivières d’eau douce et sur la partie libre de glace de certains lacs; moins souvent sur l'eau salée des côtes. Il préfère l’eau claire qui lui est proba- blement nécessaire pour y trouver sa nourriture. La nidification. Le nid est habituellement placé dans un arbre creux, mais quelquefois dans une cavité sur un escar- pement, sur la berge d’une nappe d’eau, dans un amoncelle- ment de cailloux ou sur le sol dans des buissons. Il y a habituellement de 8 à 12 oeufs blanc crémeux. La femelle couve seule, comme on l’a observé, durant 28 à 32 jours (selon différents auteurs). Distribution géographique. Cette espèce est holarctique. Elle se rencontre depuis le sud de l’Alaska, dans toute la partie méridionale du Canada, en Islande, en Écosse, en Norvège, en Finlande, en URSS et en Sibérie, jusqu’en Californie, dans l’Arizona, le Dakota du sud, le Minnesota, le Michigan, le centre de l’État de New York, le Maine, les Pays-Bas, l'Allemagne et le centre méridional de l'URSS. En Amérique du Nord, elle hiverne dans le Sud jusqu’au sud de la Californie, au nord du Mexique, aux États côtiers du golfe du Mexique et à la Floride. L’aire de dispersion au Canada. Le Bec-scie commun niche dans le sud du Yukon (au nord au moins jusqu’au lac Sheldon et à Dawson); dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves, lac Hill Island); en Colombie-Britannique; en Alberta (régions montagneuses du Sud-Ouest et région du lac Athabasca; ce n’est qu’un migrateur dans les Prairies du sud de cette province); en Saskatchewan (régions boisées: lac Athabasca, rivière Churchill, lac Flotten, rivière Torch, lac Kingsmere et probablement la région des collines Cyprés); au Manitoba (lacs Cormoran, à l’Orignal, des Cèdres et Oxford; au nord du lac Winnipegosis, lac Poule-d’Eau, lac Saint-Martin et mont Riding; on a aussi signalé qu’il a niché sur la rivière Nelson); en Ontario (de- puis Moose River et Sioux Lookout jusqu’au sud du lac Huron et jusqu’au comté de Peterborough); dans le centre et le sud du Québec (au nord jusqu'aux lacs Saint-Jean et Mistassini); au Labrador (Grandes Chutes, anse Flatwater); à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle- Écosse et probablement dans l’Île-du-Prince-Édouard. Sa présence a été signalée dans le Nord en été, mais on ignore s’il y niche, dans le centre du Mackenzie (rivière Thelon), au sud du Keewatin, au nord du Québec et au sud du Labrador. I] hiverne en Colombie-Britannique (sur la côte, en petit nombre dans l’intérieur sud); dans le sud de l'Alberta (quelques-uns hivernent régulièrement près de Calgary); dans le sud de l'Ontario (Grands lacs, cours inférieur de la rivière Outaouais et cours supérieur du Saint-Laurent); dans le sud du Québec (vers le nord jusqu’au lac Saint-Jean); à Terre-Neuve et dans les provinces Maritimes. Une seule sous-espèce. Mergus merganser americanus Cassin. BEC-SCIE À POITRINE ROUSSE (Red-breasted Merganser)— Mergus serrator (Linnaeus) PI. 14. L., 20.0 à 25.0 po. Il a une huppe sur la tête. Les narines sont plus près de la base du bec que chez le Bec-scie commun. 100 Le mâle adulte, en hiver et au printemps, a la tête et le haut du cou noirs, avec des reflets verts et une huppe bien distincte. Le dos, les scapulaires en grande partie et les tertiaires sont noirs. Les ailes sont blanches et noires. Le croupion, les tectrices sus-caudales et les côtés sont finement rayés de minces lignes onduleuses noires. La poitrine est rayée de cannelle pâle et marbrée de noir. Le bas du cou et l'abdomen sont blancs. Les yeux, les pattes et les pieds sont rouges. Le bec est rouge avec une arête brun foncé. La femelle adulte a la tête et le cou brun cannelle, foncé sur la tête et pâlissant jusqu’à se fondre avec le blanchâtre de la gorge. Le restant des parties supérieures est gris. Elle a sur les ailes un spéculum blanc traversé d’une raie noire. Les côtés sont gris brunâtre. L’abdomen est blanc. L’oeil et le bec sont rouges et les pattes sont rougeâtre terne. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 231.0-251.0 (244.1); queue, 78.5-87.0 (82.3); culmen exposé, 55.0-63.5 (58.0); tarse, 45.0-50.0 (46.9) mm. La femelle adulte: aile, 205.5- 246.0 (221.3) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte, dont la tête huppée est noir verdâtre et dont la bande pectorale est rougeâtre, est facile à reconnaître. Les femelles et les jeunes sont pareils aux oiseaux de même condition chez le Bec- scie commun, mais le brun de la tête se fond au blanchâtre de la gorge et au gris du bas du cou (sans trancher nettement comme chez le Bec-scie commun). L’habitat. Il se rencontre plus souvent à l’eau salée que le Bec-scie commun, préférant l’eau salée des côtes en hiver. Durant la nidification, il fréquente l’eau salée et l’eau douce: baies, lagunes et estuaires; parfois aussi les lacs et les rivières d’eau douce. Aire de nidification du Bec-scie à poitrine rousse La nidification. Le nid, placé sur le sol, sous des buissons, parfois dans un amoncellement de roches, sous un tronc renversé ou sous des racines d’arbre, est habituellement situé à peu de distance de l’eau. C’est une dépression, qui comporte souvent quelques feuilles ou des brins d'herbe et est tapissée de duvet (plus foncé que celui du Bec-scie commun). Il y a de 7 à 12 oeufs variant entre chamois verdâtre et chamois, dont la coloration est plus riche que celle des oeufs du Bec-scie. La femelle couve seule durant 26 à 30 jours (selon différents auteurs). Distribution géographique. Cette espèce est holarctique. Elle niche depuis l’Alaska, le Mackenzie, le sud de l’île Baffin, le Groenland, l'Islande, la Scandinavie (depuis le 71° de latitude Nord) et l'URSS jusqu’à la Colombie- Britannique, au sud du Manitoba, au centre du Michigan, à l’est du Maine, en Écosse, en Irlande, au nord de l’Alle- magne, en Pologne et au centre de l'URSS. En Amérique du Nord, elle hiverne principalement (surtout le long des côtes) depuis le sud du Canada jusqu’au sud des Etats-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Le Bec-scie a poitrine rousse niche depuis le Yukon (au nord, jusqu’au delta du Mackenzie et a Port Anderson; peut-étre a la riviére Perry), dans le sud de l’île Victoria (Cambridge Bay), au sud du Keewatin (lac Angikuni, riviére Thlewiaza) et dans le sud de l’île Baffin (lac Nettiling; baie Cumberland); jusqu’au nord de la Colombie-Britannique (région d’Atlin), au nord de l’Alberta (lac Athabasca; il y aurait lieu de vérifier les données sur sa nidification plus au sud), au nord et au centre de la Saskatchewan (lacs Reindeer, Kazon, Flotten et Namew), au Manitoba (Churchill, rivière Cochrane, lac Saint-Martin, barrage des Seven Sisters), au sud de l’Ontario (baie de Quinte, île Brothers, Kingston), au centre et locale- ment dans le sud-est du Québec (lac Mistassini, île Anti- costi, îles de la Madeleine), au Labrador, à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse (y compris l’île de Sable) et dans l’Île-du-Prince-Édouard. Il hiverne en Colombie-Britannique (régulièrement tout le long de la côte; occasionnellement dans l’intérieur méridional), sur les Grands lacs (en petit nombre), dans la vallée du Saint- Laurent (île aux Basques), à Terre-Neuve et dans les Mari- times. Une seule sous-espèce. Mergus serrator serrator (Linnaeus). HARLE PIETTE (Smew)— Mergellus albellus (Linnaeus) L., environ 16 po. Ce petit Bec-scie, dont le bec court ressemble plus à celui des autres Canards qu’à celui des Becs-scie, a une huppe affaissée qui ne se voit pas facilement. Le mâle adulte est principalement blanc avec une tache foncée depuis le tour des yeux jusqu’à la base du bec; à faible distance, le centre du dos foncé, la petite huppe blanche et noire et deux minces lignes de chaque côté de la poitrine sont visibles. Les femelles et les juvéniles ont les joues et la gorge blanc pur et bien visibles, contrastant avec le rouge vin de la tête; le dos, la poitrine et les flancs sont gris; le ventre est blanc. Les deux sexes ont sur les ailes des taches blanches bien visibles au vol (les ailes de la femelle sont noires). Dispersion occasionnelle au Canada, Cette espèce est accidentelle. I] n’y a qu’une mention au pays: quatre photo- graphies en couleur prises par D. R. Gunn sur la rivière Niagara, dans le sud de l'Ontario, 26 février et 6 mars 1960, montrent si clairement les marques distinctives et la sil- houette de la femelle ou des juvéniles du Harle piette, qu'il n’y a aucun doute concernant l'identification de cet oiseau de l’Ancien Monde. Plusieurs observateurs expérimentés, parmi lesquels certains s'étaient familiarisés avec cette espèce en Europe, ont vu l'individu en question, vers la fin de février 1960. 101 Ordre Falconiformes- Rapaces diurnes: Vautours, Buses, Eperviers et Faucons Famille Cathartidae- Vautours américains Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 4; au Canada: 2 Ce sont de gros oiseaux aux ailes de grande envergure et a tête dégarnie de plumes: le bec est fortement crochu avec de grandes narines non cloisonnées à l’extérieur; les doigts, plutôt longs (le doigt postérieur est surélevé), sont faible- ment crochus et mal adaptés à la capture d’une proie. Ils sont nécrophages, rendant ainsi de précieux services en dévorant toutes sortes d’animaux morts. Leurs ailes longues et larges leur permettent de voler avec grâce; ils plannent très longuement ou volent en cercle. VAUTOUR À TÊTE ROUGE (Turkey Vulture)— Cathartes aura (Linnaeus) PL 15 et 20. L., 26.5 à 32.0 po. La téte et la partie supérieure du cou sont dégarnies de plumes, sauf quelques plumes qui ont l’apparence de poils. Le bec, plutôt long et crochu, est nanti de larges narines. Les ailes sont longues. Chez les adultes, la tête et le haut du cou nus sont rouges; le haut du corps, les ailes et la queue, noirs: les plumes du dos et les tectrices alaires sont lisérées de brun: le cou et les parties inférieures, noirs: les yeux, bruns; le bec, blanchatre, est rouge à la base; les pattes sont de couleur chair. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais la peau nue de leur tête est noirâtre. Mensurations (C. a. septentrionalis). Le mâle adulte; aile, 518.0-550.0 (535.9); queue, 252.0-298.0 (271.0); culmen depuis la cire, 24.0-25.0 (24.4); tarse, 65.0-71.0 (68.1) mm. La femelle adulte: aile, 527.0-559.0 (545.8) mm (Friedmann). L'identification sur le terrain. C’est un grand oiseau noir aux longues ailes (envergure jusqu’à 6 pieds) avec une petite tête rouge (noiratre chez les juvéniles) et un bec crochu, plutôt long. Au vol, il plane sans efforts sur de grandes distances en tenant ses ailes étendues en forme de grand V ouvert; il ondoie souvent avec grâce, d’un côté, puis de l’autre. Le dessous des ailes noir fait contraste avec les rémiges plus pâles. L’habitat. I] fréquente divers types d’habitat, sauf la forêt dense. Il passe beaucoup de temps au vol, souvent à grande hauteur dans les airs. La nidification. II ne construit pas de nid. Les oeufs, habituellement au nombre de 2, sont pondus sur le sol, dans de la rocaille, sous des troncs d’arbres renversés, sur des rochers ou dans des cavernes. Ils sont blanc jaunâtre 102 ie avec des éclaboussures prononcées et irrégulières, brunes et souvent avec des points assez grands, lavande pâle. L'incubation dure, selon plusieurs auteurs, de 30 à 41 jours (dans Bent, 1937). Distribution géographique. Cette espèce se rencontre dans le sud du Canada, aux États-Unis, jusqu’aux Antilles, en Amérique Centrale et au sud de l’Amérique du Sud. Aire de nidification du Vautour a téte rouge L’aire de dispersion au Canada. Il niche en petit nombre dans le sud de la Colombie-Britannique (Comox, ile Pendor, Harrison, Oliver); dans le centre et le sud de Alberta (localement dans le Nord, jusqu’aux environs d’Ashmont); dans le sud de la Saskatchewan (Moose Jaw, Rush Lake, embouchure du ruisseau Old Wives, vallée de la rivière Qu’appelle; peut-être aussi au Nord que la rivière Saskatchewan); dans le sud du Manitoba (mont Duck, ile Elk, lac Long); dans l’ouest de l'Ontario (baie Poplar, Kenora), dans le sud de |’Ontario (vers le nord jusqu’à la presqu’ile Bruce, Credit Forks et Georgetown). C’est un rare visiteur dans le sud du Québec (lac Raymond, Wright, Barrington, Hatley, Pointe-des-Monts), au Nouveau-Bruns- wick (quelques 18 mentions, à divers endroits) et en Nouvelle-Écosse (des mentions très dispersées à divers endroits, y compris dans l’Île du Cap-Breton). Il est inusité dans le nord de |’Ontario (Fort Severn, Moose Factory). Il est accidentel au Labrador (Nain, St-Modeste-Ouest) et à Terre-Neuve (St. Anthony, Renews). Il hiverne à l’occasion dans le sud de la Colombie-Britannique (Comox, riviére Oyster, Okanagan Landing). Les sous-espèces. (1) Cathartes aura septentrionalis Wied est la sous-espèce qui niche dans le sud de l’Ontario et l’est des Etats-Unis. La plupart de ceux qui errent ailleurs dans l’est du Canada, appartiennent probablement à cette variété. (2) C. a. teter Friedmann, dont les ailes et la queue sont en moyenne plus courtes, se rencontre dans l’ouest du Canada, y compris l’ouest de l’Ontario. VAUTOUR NOIR (Black Vulture)— Coragyps atratus (Bechstein) L., 24.0 à 27.0 po. La tête et le cou dénudés de plume caractérisent cet oiseau comme un Vautour. Il diffère du Vautour à tête rouge par sa taille un peu moindre; par sa tête noire au lieu de rouge; par ses narines longues et étroites; par ses ailes relativement plus petites (les primaires les plus longues sont à peine plus longues que les longues secondaires); par sa queue plus courte (moins de la moitié) et par le bout carré plutôt qu’arrondi de sa queue. Au vol, le Vautour noir offre à la vue une région pâle près du bout de chaque aile et a une queue plus courte, dont le bout est carré; aussi, le battement de ses ailes est plus rapide. Distribution géographique. Cette espéce se rencontre de- puis le sud des Etats-Unis jusqu’au Mexique, en Amérique centrale, en Argentine et au Chili. Dispersion occasionnelle au Canada. Il est inusité ou accidentel dans le sud de l’Ontario (un spécimen, à quatre milles au nord des chutes Niagara, 21 juillet 1947), dans le sud-ouest du Québec (deux spécimens capturés à Beauport, 28 octobre 1897 et 20 mars 1920), au Nouveau-Brunswick (environ 12 mentions: lac Spruce, Grand-Manan, île Campobello et Escouminac) et en Nouvelle-Écosse (spéci- mens capturés à Pugwash, 12 janvier 1896, et à Owl’s Head, comté d’Halifax, ler décembre 1918). D’autres observations visuelles ont été signalées dans l’est du Canada et en Saskatchewan. Famille Accipitridae-Milans, Autours, Buses, Eperviers, Aigles et Busard Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 25; au Canada: 13 Cette grande famille, dont la dispersion dans le monde est trés vaste, comporte des individus de grande ou de petite taille. Le bec est fortement crochu, mais ne porte pas d’en- taille (ou «dent») comme la maxille des Faucons; ces oiseaux ont une membrane recouvrant la base du bec: c’est la cire. Les pattes fortes sont munies de serres incurvées dont la fonction est de capturer et de retenir la proie. Les oiseaux des deux sexes sont habituellement (sauf exceptions) colorés différemment, et la taille de la femelle est plus forte que celle du mâle. Les Accipitrinés (Autour, Epervier brun et Epervier de Cooper) ont les ailes courtes et arrondies, leur silhouette est donc caractéristique (PI. 20). D’autre part, les Butéoninés (Buse à queue rousse, Buse a épaulettes rousses, Petite Buse, Buse de Swainson, Buse pattue et Buse rouilleuse) sont des oiseaux de taille robuste, dont les ailes et la queue sont larges et arrondies (PI. 19). La plupart des Rapaces diurnes rendent de précieux services aux humains en contenant les populations de rongeurs nuisibles. A cause des dégâts que causent un petit nombre d’entre eux (Autour, Epervier de Cooper, Epervier brun), les gens sont généralement enclins 4 condamner toutes les espèces de cette famille, et tous les Rapaces ont été abattus sans discernement par des gens qui auraient dû être mieux avertis. Les provinces canadiennes qui protégent maintenant par réglementation ces beaux oiseaux si utiles et si intéressants, sont de plus en plus nombreuses. MILAN A QUEUE FOURCHUE (Swallow-tailed Kite)— Elanoides forficatus (Linnaeus) L., 24 po. (y compris la queue trés longue) Il est presque impossible de confondre cette espèce avec une autre. C’est un Rapace diurne de taille moyenne, marqué de noir et de blanc formant contraste, a queue trés longue et profondément fourchue (les rectrices marginales dépas- sent de huit pouces environ les rectrices centrales). Les ailes sont longues et pointues. Les ailes et la queue sont entiére- ment noires, sauf les rémiges tertiaires qui sont principale- ment blanches. Le restant du plumage, y compris la tête, les scapulaires et les parties inférieures, est blanc et fait con- traste avec les rémiges noires. Distribution géographique. Cette espèce se rencontre depuis la Caroline du Sud, la Georgie, la Floride et la côte du golfe du Mexique jusqu’à l’est du Mexique, en Amérique Centrale, au nord de l’Argentine et en Bolivie. Dispersion occasionnelle au Canada. Le Milan à queue fourchue est accidentel au pays. Deux seuls spécimens appuient les données de sa distribution au Canada: en Ontario (un spécimen, censé être “certainement une men- tion ontarienne’’, probablement à Toronto, a été capturé plusieurs années avant 1907, d’après Fleming (The Auk, 24: 87)), et en Nouvelle-Écosse (Lower East Pubnico, spécimen conservé, août 1905). Il existe des observations visuelles additionnelles (pour la plupart anciennes) pour la Saskatchewan, le Manitoba et l'Ontario. Il se rencontrait probablement plus souvent autrefois au Canada, alors qu'il était beaucoup plus nombreux qu’il ne l'est de nos jours dans son aire de dispersion régulière. I] semble que les spécimens canadiens appartiennent à la forme nominale, E. f. forficatus (Linnaeus). AUTOUR (Goshawk)— Accipiter gentilis (Linnaeus) PI. 16 et 20. L., 20.0 à 26.0 po. C'est un Rapace diurne de taille assez forte et à queue longue, dont les ailes sont relativement courtes. Les plumes recouvrent au moins la moitié du tarse sur la partie ante- 103 rieure et sur les côtés. La queue est quelque peu arrondie. Les adultes ont les parties supérieures ardoisé bleuâtre foncé, tournant au noirâtre sur le dessus de la tête et en arrière de l'oeil. Une bande blanche s'étend depuis la base du bec vers l'arrière jusqu’à l’occiput, en passant par l'oeil. Les parties inférieures varient de gris à blanchâtre; les plumes de ces régions ont un ramus noir, ainsi qu’un grand nombre de vermiculations grises. La queue a trois ou quatre raies noirâtres, mal définies, et le bout grisâtre. Les yeux sont rouges et les pattes, jaunes. Les juvéniles, la première année, ont les parties supérieures brun foncé entremêlé de chamois. Ils ont une bande claire au-dessus de l’oeil et quatre ou cinq barres transversales noiratres dans la queue, dont le bout est blanchâtre. Les parties inférieures vont du chamois au blanchatre, mais elles sont fortement rayées de brun foncé. Les yeux sont gris jaunatre. Quel que soit le plumage, l’Autour peut se distinguer de tous les autres Accipitrinés, sauf de l’Épervier de Cooper, par cing de ses primaires qui sont émarginées, et de l Épervier de Cooper, par la surface du tarse qui est à moitié recouverte de plumes. Tout Accipitriné dont la longueur dépasse 20 pouces, est presque certainement un Autour. Mensurations (4. g. astricapillus). Le mâle adulte: aile, 308.0-330.0 (319.1); queue, 216.5-235.5 (226.3); culmen depuis la cire, 21.0-23.0 (21.6); tarse, 70.0-82.5 (78.4) mm. La femelle adulte: aile, 324.5-356.0 (347.1) mm. L'identification sur le terrain. Il se classe parmi nos trois Accipitrinés à cause de sa longue queue, de ses ailes rondes et courtes, et de sa façon d’alterner le vol plané avec une série de courts et rapides battements d’ailes. Sa forte taille le distingue nettement de l’Épervier brun. L’Epervier de Cooper lui ressemble le plus, quant à la taille. Les adultes de l’Epervier de Cooper et de l’Autour ont le dos bleu, mais la bande claire au-dessus de l'oeil et les parties inférieures grises sont particulières à l’Autour. Les juvéniles des deux espèces ont un coloris semblable, mais la taille de l’Épervier de Cooper est un peu plus faible et la forme de son corps, plus allongée que chez l’Autour. L’habitat. Ii se rencontre dans les forêts et dans les régions boisées, préférant peut-être les peuplements mixtes; il fréquente aussi la lisière des forêts et les clairiéres; il chasse bas, près du sol. La nidification. Le nid est une volumineuse structure de branchages; l’intérieur est garni d’écorce et parfois de rameaux de conifères; il est placé dans un arbre entre 20 et 75 pieds au-dessus du sol, soit dans un conifère, de préférence, soit dans un feuillu. Il emploie souvent le même nid, d’année en année. Il y a habituellement de 2 à 4 oeufs, blanc bleuâtre pâle. L'incubation dure de 36 à 38 jours, environ. Distribution géographique. Il niche dans les régions boisées d’Europe et d’Asie; et en Amérique du Nord, depuis les régions boisées du Canada jusqu’au nord-ouest du Mexique, au Colorado, au Minnesota et dans l’ouest du Maryland. Il hiverne un peu plus au sud. L’aire de dispersion au Canada. I] niche dans les régions boisées du Yukon (au nord, jusque dans les basses terres d’Old Crow), dans l’ouest du Mackenzie (delta du Mac- kenzie, rivière Grandin, parc national de Wood-Buffalo), en Colombie-Britannique (probablement dans toute la 104 province, mais on manque de données certaines au sujet de sa nidification sur la côte et dans les îles de la côte), en Alberta (sauf dans les prairies méridionales au sud de Rosedale); dans le nord et le centre de la Saskatchewan (aussi au sud qu’à Beaver, et sur les rivières Spruce et Garrot), au Manitoba (sauf la région de l’extrême sud- ouest; il niche aussi au sud qu’a Aweme), en Ontario (dans le sud jusque dans la région de Thunder Bay; au mont Albert, au nord de Toronto; Mallorytown Landing, sur le fleuve Saint-Laurent); au Québec (prés de Fort-Chimo, Great Whale River, Pointe-des-Monts, Old Chelsea, ile Jésus); au Labrador (Hopedale; probablement dans le nord jusqu’a la limite de la végétation arborescente); a Terre- Neuve; au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Edouard et en Nouvelle-Écosse; peut-être dans le sud du Keewatin (lac Nueltin). Il erre au nord de sa zone de nidification jusqu’à la rivière Horton, à Repulse Bay et au sud-est de l’île Baffin. Il hiverne dans sa zone de nidification (aussi au nord que dans le delta du Mackenzie et à Fort- Chimo, province de Québec), et dans le sud en nombres variables. j \ Aire de nidification de l’ Autour Les sous-espèces. (1) Accipiter gentilis atricapillus (Wilson) est la variété qui se rencontre partout au Canada, sauf dans l’ouest de la Colombie-Britannique. (2) À. g. laingi (Taverner), forme de coloris plus foncé, se rencontre dans l’île Vancouver et dans les îles Reine-Charlotte; elle est probablement résidente dans cette région, bien que sa nidification n’ait pas été nettement confirmée. Selon Todd (1963), un spécimen capturé 4 Red Bay, au Labrador, 11 novembre 1925, a provisoirement été identifié comme un individu de la forme de l’Ancien Monde, A. gentilis gentilis (Linnaeus). Le spécimen n’a pas été étudié par l’auteur. Observations d’intérêt particulier. L’autour est un hôte des forêts. Ses courtes ailes et sa longue queue sont bien adaptées a la poursuite de leurs proies en pleine forét aussi bien que dans les clairières et les broussailles en bordure. En chasse, il vole d’ordinaire au-dessous du faite des arbres, souvent près du sol. Il peut ainsi surprendre sa proie et la capturer en accomplissant une vive plongée. Il se perche souvent dans le feuillage d’un arbre, d’où il guette sa pâture sans être vu. L’Autour s’attaque a toutes sortes d’oiseaux, ainsi qu’à maintes espèces de mammifères. ÉPERVIER BRUN (Sharp-shinned Hawk)— Accipiter striatus Vieillot PI. 16 et 20. L., mâle; 10.0 à 12.0 po. ; femelle (plus grande que le mâle): 12.0 à 14.0 po. C’est le plus petit Accipitriné. Tout Accipitriné dont la longueur totale est de moins de 14 pouces, appartient probablement à cette espèce. Les adultes ont les parties supérieures bleu foncé, la poitrine et l’abdomen rayés de blanc et de brun rougeâtre terne. Les juvéniles, la première année, ont les parties supérieures brunes, l’abdomen et la poitrine blanchâtres et fortement rayés de brun. Il est donc identique à l’Épervier de Cooper, mais sa taille est habi- tuellement beaucoup plus faible, et ses pattes, relativement plus longues et plus minces; de plus, sa queue est carrée au bout et sa tête n’est pas sensiblement plus foncée que le dos. On le distingue facilement du Faucon émerillon et de la Crécerelle américaine, dont la taille est semblable, par l’absence d’entaille (dent) sur la mandibule supérieure et par ses ailes courtes et arrondies. Mensurations (A. s. velox). Le mâle adulte: aile, 152.5- 173.5 (167.3); queue, 124.5-139.5 (132.5); culmen depuis la cire, 10.0-10.9 (10.5); tarse, 47.0-53.5 (49.5) mm. La femelle adulte: aile, 188.0-206.0 (199.7) mm. L’identification sur le terrain. I] se classe parmi les Acci- pitrinés à cause de ses ailes courtes et arrondies, et de sa longue queue. Il est presque pareil à l’Épervier de Cooper, mais il est habituellement plus petit; cependant, une femelle de forte taille chez l’Épervier brun a environ les mêmes dimensions qu’un mâle de faible taille chez l’Épervier de Cooper. L’Epervier de Cooper a le bout de la queue légére- ment arrondi, tandis que le bout de la queue de l’Épervier brun est carré; le sommet de la tête de l’Épervier de Cooper est plus foncé que le dos. Le Faucon émerillon et la Créce- relle américaine, dont la taille est semblable à celle de l’Épervier brun, ont les ailes plus longues et pointues, comme les Faucons, et la Crécerelle américaine a, de plus, le dos et la queue rougeâtres. L’habitat. Il fréquente les régions boisées et leurs lisières ; aussi, particulièrement en migration, les terrains de bordure, les clairières broussailleuses et les rivages, où se rencontrent d’autres oiseaux en migration. La nidification. Le nid est placé dans un arbre, de pré- férence dans un conifère, entre 10 et 70 pieds du sol. Il est plutôt considérable (de la grosseur d’un nid de Corneille américaine); il est fait de petites branches et tapissé à l’in- térieur de branchages et d’écorce. Il y a habituellement de 3 à 6 oeufs, blanc terne ou blanc bleuâtre, irrégulièrement et joliment tachetés de brun. Les adultes se partagent l’incu- bation, qui dure 34 ou 35 jours (Nice). Distribution géographique. Il niche depuis le nord-ouest de l’Alaska et depuis les régions boisées du Canada jusqu’au nord du Mexique et aux Grandes Antilles. Il hiverne depuis l'extrême sud du Canada jusqu’à Costa Rica. L’aire de dispersion au Canada. I] niche dans les régions boisées, dans le centre et le sud du Yukon (probablement au nord jusqu’à Old Crow), dans l’ouest central et le sud du Mackenzie (Fort Resolution, Fort Simpson, riviére Grandin prés du lac Mazenod; il se rencontre en été dans le nord- ouest jusqu’à la chaîne rocheuse d’Aklavik}; en Colombie- Britannique; en Alberta (sauf la région dénudée d'arbres du sud-est de la province); en Saskatchewan (dans le nord jusqu’aux rapides Stony); dans le centre et le sud du Mani- toba, dans le centre et le sud de l'Ontario (sa présence a été signalée en été au nord jusqu’à Moose Factory): dans le sud et le centre du Québec (au nord probablement jusqu’au lac Mistassini et Pointe-des-Monts; des observa- tions visuelles ont été faites en été aux environs de Matamek et de Natasquan; île Anticosti); au Labrador (baie des Oies), à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick, dans l'Île- du-Prince Édouard et en Nouvelle-Écosse. I! émigre dans la majorité des régions méridionales du Canada: il y a, en septembre, de grandes concentrations qui passent par la pointe Pelée (Ontario). Il hiverne en petit nombre sur les côtes et dans le sud de la Colombie-Britannique, dans le sud de l’Ontario, dans le sud de Terre-Neuve et dans les Maritimes. Fr = e ra ; os i \ \ } S N V/ 1) Aire de nidification de l’'Epervier brun Les sous-espéces. Accipiter striatus velox (Wilson) est la sous-espéce qui niche dans toutes les parties du Canada, sauf dans les îles Reine-Charlotte (et peut-être dans d'autres régions côtières de la Colombie-Britannique): la variété qui niche dans ces régions, À. s. perobscurus Snyder, est une variété un peu plus foncée que la forme striatus. Observations d'intérêt particulier. L'Épervier brun et l'Épervier de Cooper, aussi bien que l'Autour, se nourrissent principalement d’autres espèces d'oiseaux. Ils sont à peu près les seuls Rapaces diurnes auxquels soient attribuables les méfaits dont on accable en général les autres Rapaces. On devrait apprendre à reconnaître ces trois espèces pour ainsi éviter de tuer par erreur les autres Rapaces utiles. 105 ÉPERVIER DE COOPER (Cooper's Hawk)— Accipiter cooperii (Bonaparte) PI. 16 et 20. L., mâle: 14.0 à 18.0 po.; femelle: 17.0 à 20.0 po. Il a la silhouette d’un Accipitriné. Il est semblable à l’Éper- vier brun, quel que soit son plumage, mais 1l est nettement plus grand; il a les pattes relativement plus robustes et la queue arrondie. La tête noirâtre des adultes tranche plus ou moins bien sur la coloration du dos et du bas du cou. L’Autour, qui est sans contredit plus grand et dont les adultes sont colorés différemment, peut se distinguer par le tarse: plus de la moitié est recouverte de plumes, tandis que chez l Épervier brun, moins de la moitié est recouverte de plumes. La Petite Buse a presque la même taille que l’Éper- vier de Cooper et les juvéniles sont de coloration identique; cependant, la Petite Buse n’a pas de rayures fortement accentuées sur la surface inférieure des rémiges; de plus, seulement trois des rémiges les plus distales sont émarginées chez la Petite Buse (il y en a cing chez l’Épervier de Cooper). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 217.0-258.5 (234.2); queue, 181.0-215.5 (191.5); culmen depuis la cire, 15.0-19.5 (16.9); tarse, 60.5-70.5 (66.4) mm. La femelle adulte: aile, 241.0-266.0 (256.1) mm. L'identification sur le terrain. Il a la silhouette d’un Acci- pitriné. Sa taille est intermédiaire entre celle de l’ Autour et celle de l’Épervier brun. Si les conditions d’observation sont bonnes, il se distingue de l’Épervier brun par sa queue arrondie et, chez les adultes, habituellement par sa tête un peu plus foncée. La taille de l’ Autour est plus grande et plus robuste: les adultes de l’ Autour ont le dos bleuâtre et les parties inférieures grisâtres (non pas rougeâtres). Les juvé- niles de la Petite Buse ont la silhouette de Butéoninés, mais n’ont pas la surface inférieure des rémiges fortement rayée. A A b ‘> ao MAL s Xe: 2 95° £ sja - “¢ T “IA A D QE ENT € WU Sel 7 rl —_ Din = PSE oO... # \ ni Paa E, 4 hii hee Ce À WT fn = |} Hs vo" sd — M į Xs tae oa, ae + rf k soe — —— -are Mra 3 fe Votes be ~ rey ST oa i Å SEA of: => el Sie 2 orl | À i es nl. =p- -nnet a x a a 4 1 \ on “y T, Aire de nidification de l'Épervier de Cooper L’habitat. I] fréquente le même genre d'habitat que l'Épervier brun, mais selon Palmer (1949), il se rencontre plus souvent dans les régions boisées, et moins souvent en bordure de la forêt que l’Épervier brun, qui est plus petit. 106 La nidification. Le nid, fait de branches, souvent tapissé d’écorce et quelquefois d’un peu de mousse ou d’herbe, est placé entre 20 et 60 pieds du sol dans un conifére ou dans un feuillu. Il y a généralement de 3 à 5 oeufs, blanc verdâtre, soit sans taches, soit légèrement mouchetés de brun. Distribution géographique. Il niche depuis le sud du Canada jusqu’au nord-ouest du Mexique et au centre méri- dional de la Floride. Il hiverne principalement depuis le nord des États-Unis jusqu’à Costa Rica. L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans le sud de la Colombie-Britannique (Okanagan Landing, Burnaby, lac Quamichan, lac Nita, lac La Hache), dans le sud de l’Alberta (Seebe; probablement dans les parcs de Jasper et de Banff), dans le sud et le centre de la Saskatchewan (lac Spirit, York- ton, Fort Qu’Appelle, Armley, Carlton), dans le sud du Manitoba (Aweme, plage Hillside, Deer Lodge, Fort Garry), dans le sud de l’Ontario (des mentions de nidification cer- taines pour le nord de la province jusqu’à Ottawa, Port- Sydney, Port-Arthur et Rainy River; il a été signalé au nord jusqu’au lac Cassumit et à Timmins, mais on ignore s’il niche à ces endroits), dans le sud du Québec (lac Saint- Louis, ile Jésus), rarement au Nouveau-Brunswick (Bays- water) et trés localement en Nouvelle-Ecosse (riviére Black). Il hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique, parfois dans le sud de l’Ontario, et rarement au nord d’Ottawa. BUSE À QUEUE ROUSSE (y compris la Buse de Harlan) (Red-tailed Hawk, y compris Harlan’s Hawk) Buteo jamaicensis (Gmelin) PI. 17 et 19. L., mâle: 19.0 à 22.0 po.; femelle: 21.0 a 24.0 po. Sa coloration est trés variable dans certaines parties de Ouest canadien. Les populations nicheuses de l’Est, à partir de l’est de l’Ontario, ont une coloration relativement uni- forme, et la description qui suit s’applique aux oiseaux de Fig. 35 Primaires à quatre entailles de la Buse à queue rousse l'Est (voir aussi les sous-espèces). L’adulte de B. j. borealis a les parties supérieures brun foncé, diversement entremêlé de blanc et de brun rougeâtre. La surface supérieure de la queue est marron, mais on y trouve une mince bande subterminale noire et le bout de la queue est blanchâtre. Il a une rayure noirâtre depuis les commissures du bec jusqu’aux côtés du cou. Les parties inférieures sont blanchâtres, mais une large bande (souvent mal définie) traverse la poitrine; elle est formée de marques longitudinales noiratres, d’éten- due et d’intensité variables. Le dessous de la queue est grisâtre, parfois légèrement rayé. Les juvéniles sont sem- blables aux adultes, mais le dessus de la queue est brunâtre pâle (parfois teinté de rougeâtre) et marqué de dix fines rayures noiratres ou plus; le coloris général est plus foncé et contraste mieux avec le blanc de certaines parties de l’oiseau. En main, la Buse a queue rousse, quel que soit son plumage, se distingue de la Buse pattue et de la Buse rouilleuse à son tarse à moitié recouvert de plumes (plutôt qu’entiérement). La Buse de Swainson a les trois primaires les plus distales nettement émarginées; chez la Buse à queue rousse, il y en a quatre (fig. 35). Mensurations (B. j. borealis). Le mâle adulte: aile, 340.0- 390.0 (361.4); queue, 198.5-225.5 (208.0); culmen depuis la cire, 22.0-28.0 (24.5); tarse, 81.0-86.0 (83.6) mm. La femelle adulte: aile, 354.5-384.0 (371.5) mm. L’identification sur le terrain. Au vol, cette espèce a nette- ment la silhouette particulière aux Butéoninés, à cause de ses larges ailes arrondies et de sa large queue. Les adultes, dont le dessus de la queue est marron, sont les seuls grands Rapaces diurnes ainsi marqués. Les adultes et les juvéniles (sauf dans la phase de coloration foncée) ont une bande plus on moins bien définie en travers de l’abdomen. La Buse de Swainson, dans l’Ouest, a, elle aussi, une bande foncée en travers de la surface inférieure, mais cette bande traverse la poitrine; aussi, en vol plané, ses ailes sont légèrement arquées vers le haut, tandis que chez la Buse à queue rousse, elles restent à l’horizontale. Les Buses pattues, dont la bande abdominale est foncée, ont un croissant noir bien marqué sur la surface inférieure de l’aile, près de la courbure. Les Buses à queue rousse, en phase de coloration foncée, sont souvent difficiles à distinguer sur le terrain des individus en phase de coloration foncée de la Buse pattue, de la Buse rouilleuse et de la Buse de Swainson, mais l’adulte de la Buse à queue rousse a du rouge dans la queue (souvent absent chez les formes harlani et kriderii). La Buse de Swainson a les ailes plus pointues et les porte légèrement plus élevées que la Buse à queue rousse, lors- qu’elle plane. L’habitat. Cette espèce fréquente les régions boisées et les terrains découverts, mais durant la saison de nidification, elle se rencontre surtout près des endroits plantés d’arbres; s’il n’y a pas d’arbres, elle niche sur une corniche de rocher. La nidification. Le nid est habituellement placé dans un arbre, soit un conifère soit un feuillu, fréquemment assez haut. Le nid est disposé dans un arbre court lorsqu'il n'y a pas de grands arbres; aussi, sur une corniche de rocher. Le nid est une volumineuse structure de branchages souvent tapissée de duvet, à l’intérieur. Il y a de 2 à 4 oeufs, plus à l’occasion, blanchâtres, ordinairement tachetés de différentes teintes de brun. L’incubation dure environ 28 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Cette espèce se rencontre depuis le centre de l’Alaska et le nord du Canada jusqu'aux environs de la limite des grandes forêts (sauf à Terre- Neuve) jusqu'aux Etats-Unis, au Mexique, à Panama et aux Antilles. L’aire de dispersion au Canada (y compris la forme harlani). La buse à queue rousse niche depuis le centre du Yukon (en grand nombre dans le secteur sud-ouest, plus rare vers l’est; elle niche dans le Nord jusqu’à Fortymile et Fort Selkirk), dans le nord-ouest et le sud-est du Mackenzie (Aklavik, Fort Norman, rivière des Esclaves, près de Fort Smith), le nord de la Saskatchewan, le centre nord du Manitoba (Ilford), le centre de |’Ontario et le sud-ouest du Québec (au nord jusqu’au lac Mistassini et à Mingan), jusqu’au sud de la Colombie-Britannique, au sud de l'Alberta, au sud de la Saskatchewan, au sud de l'Ontario, au sud du Québec, au Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Elle hiverne en petit nombre dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, dans le sud de l'Ontario et occasionnellement dans les Maritimes. i = Aire de nidification de la Buse 4 queue rousse Les sous-espéces. (1) Buteo jamaicensis borealis (Gmelin), qui niche dans l’Est du pays depuis l’ouest de l'Ontario, a la queue d’un rouge uniforme, mais elle a habituellement une barre subterminale noire, comme on l’a vu ci-dessus. (2) B. j. calurus Cassin a généralement des couleurs plus vives, quelquefois entremélées de rouge foncé, particulièrement sur la poitrine; on rencontre une phase de coloration foncée et une phase de coloration pale, mais aussi des stades intermédiaires entre ces deux phases de coloration. Elle niche depuis le centre du Manitoba jusque dans l’intérieur de la Colombie-Britannique. (3) B. j. kriderii Hoopes, qui niche dans le sud des provinces des Prairies, est singulière à cause de la proportion variable, souvent appréciable, de blanc dans son plumage, y compris la queue, et une altéra- tion de la coloration des régions foncées. (4) B. j. harlani (Audubon), qui niche au Yukon et dans le nord de la Colombie-Britannique, est une forme dont la coloration est très foncée, particulièrement la queue qui est marbrée et mouchetée de noir, de gris pâle et de rouge, en proportions variables: elle a aussi des raies longitudinales sur la queue 107 au lieu d’avoir des barres transversales. Les parties infé- rieures varient du noir au blanc presque pur: il n’y a jamais deux spécimens dont la coloration soit identique: il y a aussi un mélange variable de blanc sur les parties supérieures et la queue. (5) B. j. alascensis Grinnell niche dans les îles Reine-Charlotte et ressemble à la forme calurus, mais sa taille est plus faible. (L’auteur n’a pu étudier un nombre suffisant de spécimens pour juger de la validité de la sous- espèce B. j. abieticola Todd, Annals Carnegie Mus., 31: 291). BUSE A EPAULETTES ROUSSES (Red-shouldered Hawk)— Buteo lineatus (Gmelin) Pl. 17 et 19. L., mâle: 18.0 à 23.0 po.; femelle, 19.0 a 24.0 po. Cette espéce a la silhouette particuliére aux Butéoninés. Sa taille est intermédiaire entre celle de la Buse à queue rousse et celle de la Petite Buse. Les quatre primaires les plus distales sont émarginées (le ramus interne a une entaille profonde prés du bout), distinguant ainsi cette espéce des autres Butéoninés, sauf de la Buse à queue rousse. Elle se différencie de la Buse à queue rousse par le tarse qui est à demi recouvert de plumes chez cette dernière, tandis que celui de la Buse à épaulettes rousses l’est moins. Les adultes ont les parties supérieures brunes et entremêlées de chamois et de blanchatre; les petites tectrices de l’aile (les épaulettes) sont principalement brun rougeâtre. Le dessus de la queue est noirâtre, mais il est traversé de cinq minces barres blanches ou plus; le bout de la queue est blanc. Le dessous de la queue est blanchâtre ou grisâtre avec des raies à peine discernables. La poitrine et l’abdomen sont rayés de brun rougeatre et de blanchatre; plusieurs plumes ont des raies noires sur le rachis. Les juvéniles ont les parties supérieures d’un brun plus foncé que chez les adultes et ont bien moins de brun rougeâtre (très restreint sur les petites tectrices alaires). La queue, brune sur sa surface supérieure, est traversée de nombreuses bandes plus pâles à peine visibles, où s’entreméle souvent du roux. La poitrine et l’abdomen sont blanchâtres et rayés de brun. Mensurations (B. /. lineatus). Le mâle adulte: aile, 311.0- 326.0 (318.3); queue, 194.0-208.5 (201.2); culmen depuis la cire, 20.0-22.0 (21.1); tarse, 72.0-80.0 (77.3) mm. La femelle adulte: aile, 331.0-346.0 (340.1) mm. L’identification sur le terrain. On observe souvent cette espèce, d’ailleurs comme la Buse à queue rousse, alors qu’elle plane lentement en grands cercles. Elle a la silhouette des Butéoninés, mais elle est moins trapue, sa queue étant relativement plus longue que celle de la Buse à queue rousse et de la Petite Buse. Les adultes, lorsqu'ils sont perchés, montrent souvent une région tachetée en damier noir et blanc sur le côté de l’aile repliée. Les adultes ont la poitrine rougeâtre et le dessus de la queue rayé de plusieurs minces lignes blanches, mais bien apparentes; ils diffèrent ainsi de la Buse à queue rousse. Les adultes de la Petite Buse, de moindre taille, ont les mêmes marques, mais les raies blanches de la queue sont beaucoup plus larges. Les juvéniles de la Petite Buse sont plus petits et plus robustes, la queue étant plus courte. Lorsqu'elle survole l’observa- 108 PLANCHE 13 1 Canard kakawi, a) male en plumage d’été b) femelle en plumage d’été c) mâle en plumage d'hiver d) femelle en plumage d’hiver 2 Canard arlequin, a) mâle adulte en plumage nuptial b) mâle en plumage «éclipse » c) femelle 3 Macreuse à bec jaune, a) mâle adulte b) femelle 4 Macreuse à front blanc, a) mâle adulte b) femelle 5 Macreuse à ailes blanches, a) mâle adulte b) femelle 6 Eider commun, a) femelle b) mâle adulte en plumage nuptial 7 Eider remarquable, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle PLANCHE 14 1 Bec-scie couronné, a) femelle adulte b) mâle adulte en plumage nuptial 2 Bec-scie commun, a) mâle adulte en plumage nuptial b) femelle 3 Bec-scie à poitrine rousse, a) femelle b) mâle adulte en plumage nuptial teur, la Buse à épaulettes rousses laisse voir une région blanchâtre près du bout des ailes étendues (voir la planche 19), mais ce n’est pas toujours un trait distinctif. Les épaulettes sont la principale caractéristique de cette espèce, mais difficiles à observer sur le terrain. L’habitat. Elle fréquente les régions boisées, particulière- ment les basses terres; aussi, les boisés et les bosquets près des espaces découverts et des fermes. La nidification. Le nid est une volumineuse structure de branchages, tapissée de lambeaux d’écorce, de feuilles, de lichens, souvent de rameaux verts avec leurs feuilles: il est placé entre 25 et 60 pieds du sol, soit dans un feuillu soit dans un conifère. Il y a de 2 a 4 oeufs, blanc terne et diverse- ment tachetés (parfois trés fortement) de brun dont la teinte peut varier. Plusieurs auteurs croient que l’incuba- tion, que se partagent les deux parents, dure de 25 à 28 jours. Distribution géographique. Cette espéce se rencontre de- puis le nord de la Californie jusqu’au nord-ouest de la Basse-Californie; et depuis l’est du Nebraska, le Wiscon- sin, le Michigan, le sud de l’Ontario et le sud du Québec jusqu’aux récifs (ou Keys) de Floride, à la côte américaine du golfe du Mexique et à l’est du Mexique. En hiver, elle émigre au sud depuis les régions les plus septentrionales desa zone de nidification. Aire de nidification de la Buse à épaulettes rousses L’aire de dispersion. La Buse à épaulettes rousses niche dans le sud de l'Ontario (au nord jusqu’à Port Sydney et la région d'Ottawa), dans le sud-ouest du Québec (région de Hull, Montréal, Lennoxville, Hatley, Québec) et rare- ment dans le sud du Nouveau-Brunswick (lac Washade- moak). Il existe des mentions d'observations visuelles, mais non pas de nidification, aussi au nord que dans le district d’Algoma, Timmins et Lowbush (Ontario); au lac Blue Sea (P.Q.). Elle se rencontre parfois en hiver dans le sud de l'Ontario (Toronto, Hamilton, pointe Pelée). Une seule sous-espéce. Buteo lineatus lineatus (Gmelin) est la seule sous-espéce qui, d’aprés les données actuelles, se rencontre au Canada. 109 PETITE BUSE (Broad-winged Hawk)— Buteo platypterus (Vieillot) PE HOT ER Emails 135 & 165 po.; femelle: 15.0 à 18.5 po. La petite Buse a la forme d’une Buse à queue rousse, mais sa taille est plus faible, seulement trois des primaires sont émarginées et moins de la moitié du tarse est emplumé. Les adultes ont les parties supérieures brun foncé. La queue est brun foncé sur la surface supérieure avec deux raies gris pâle ou blanchâtres bien visibles (la plus postérieure étant la plus large); le bout est finement liséré de blanchâtre. Ils ont une rayure foncée sur la mandibule, et habituellement un peu de blanc sur la poitrine brun rougeâtre, qui, parfois aussi, est presque entièrement brune. Les flancs et l’abdomen sont rayés de brun et de blanc. (Nota. Une phase de coloration foncée (mélanisme) a été décrite pour les adultes et les juvé- niles, mais elle est très rare.) Les juvéniles, la première année, ont les parties supérieures brun foncé, la tête et le cou rayés de chamois, mais les tectrices alaires et les plumes dorsales sont bordées de chamois. Les tectrices sus-caudales sont abondamment parsemées de blanc. La queue est brun gri- sâtre sur sa surface supérieure; il y a au bout une fine bordure blanche et grise, ainsi que 5 ou 6 minces lignes noirâtres à peine visibles; la surface inférieure de la queue est gris pâle et finement rayée de noirâtre, particulièrement sur le ramus interne des rectrices. Les parties inférieures sont blanc cré- meux et rayées de brun foncé, mais les rayures brunes sont très dispersées ou absentes sur le milieu de la poitrine, sur le milieu de l’abdomen et sur les tectrices sous-caudales. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 239.0-272.5 (263.4); queue, 149.0-162.5 (155.1); culmen depuis la cire, 17.5—20.0 (18.4); tarse, 59.5-67.5 (63.4) mm. La femelle adulte: aile, 279.0-291.5 (284.0) mm. L’identification sur le terrain. C’est un petit Butéoniné de la taille d’une Corneille américaine. I] ressemble à la Buse à épaulettes rousses, mais s’en distingue toujours, quel que soit le plumage, par sa queue plus courte. Chez les adultes, la plus postérieure des deux bandes blanches de la queue est plus large que chez la Buse à épaulettes rousses. C’est un Rapace diurne beaucoup plus petit que la Buse à queue rousse. Son cri plutôt mélancolique, sur un ton mineur, ressemble quelque peu à celui du Pioui et se reconnaît facile- ment parmi les cris des autres Rapaces des régions boisées. L’habitat. Cette espèce fréquente la forêt et les régions boisées. La nidification. Le nid, généralement petit et souvent mal assemblé (cette espèce emploie souvent le nid d’une Cor- neille américaine ou d’un autre grand oiseau), comprend des branchages et des rameaux d’arbres; il est légèrement tapissé de mousse et d’écorces à l’intérieur; des rameaux portant des feuilles vertes viennent parfois s’ajouter aux autres matériaux. I] est habituellement placé entre 20 et 40 pieds au-dessus du sol, soit dans un conifère soit dans un feuillu. Il y a de 2 à 4 oeufs, dont la coloration est variable, mais généralement blanchâtre avec des éclaboussures et des points brun rougeâtre et mauves. Les deux parents se partagent l’incubation, qui dure de 23 à 25 jours (F. L. Burns). Il n'y a qu’une couvée par année. 110 Aire de nidification de la Petite Buse Distribution géographique. Cette espéce niche dans les régions boisées, depuis l’Alberta, dans tout le Canada meridional, jusqu’à l’est du Texas, à la côte américaine du golfe du Mexique, au sud de la Floride et aux Antilles. Elle hiverne principalement depuis le sud du Mexique, et jusqu’en Colombie, au Venezuela, en Équateur, au nord du Pérou et à l’ouest du Brésil; parfois plus au nord. L’aire de dispersion au Canada. La Petite Buse niche dans les régions boisées du centre de l’Alberta (lacs Miquelon, et dans le Nord, au moins jusqu’à la région du Petit lac des Esclaves et du lac Cold), au centre de la Saskatchewan (lac Niska, Prince-Albert, Nipawin), au sud du Manitoba (vallée de la rivière Rouge, Carman, Portage-la-Prairie, lac Saint-Martin; probablement, aussi au nord qu’aux environs de Le Pas), au sud et au centre de l’Ontario (lac Favourable; dans le sud depuis Fraserdale), au sud du Québec (Amos, lac Saint-Jean, Montréal, Hull, lac Blue Sea), au Nouveau- Brunswick (Grand-Manan, Saint-Jean, Saint-Léonard) et rarement en Nouvelle-Ecosse (prés d’Halifax). Sa présence a été signalée, sans mentions de nidification, aussi au nord qu’au lac Athabasca, en Alberta et en Saskatchewan; à Moose Factory en Ontario; et a l’est de la Gaspésie (mont Saint-Alban, cap Bon-Ami). Au cours de la migration d’automne, des multitudes de ces oiseaux peuvent étre observées 4 Hawk Cliff, droit a l’est de Port Stanley (Ontario), et de moindres troupeaux a d’autres endroits sur le littoral septentrional du lac Érié et sur le littoral occidental du lac Ontario, habituellement entre le 18 et le 23 septembre. Une seule sous-espèce. Buteo platypterus platypterus (Vieillot) est la seule sous-espèce qui se rencontre au Canada. BUSE DE SWAINSON (Swainson’s Hawk)-Buteo swainsoni Bonaparte PI. 17 et 19. L., mâle: 18.75 à 20.6 po.; femelle: 18.9 à 22.0 po. | Cette Buse est légèrement plus petite que la Buse à queue rousse, mais elle en est toutefois différente, ainsi que de la Buse à épaulettes rousses, quel que soit le plumage, par ses trois primaires distales émarginées (au lieu de quatre). L’Autour, dont les dimensions sont différentes, a cing primaires émarginées. La Buse pattue et la Buse rouilleuse ont le tarse entièrement emplumé, tandis que celui de la Buse de Swainson est emplumé à peine sur sa moitié. Le plumage de l’adulte présente une très grande variation. Le mâle adulte (phase de coloration pâle) a les régions supé- rieures brun foncé, les plumes de ces régions ayant habi- tuellement le bord roux; le sommet de la téte et la partie postérieure du cou portent généralement des taches blanches. Le dessus de la queue est grisatre, rayé de nombreuses fines lignes noiratres et bordé de blanchâtre au bout. Les tectrices sus-caudales sont blanchatres et rayées de brun. Les parties inférieures ont une large bande cannelle ou roussâtre en travers de la poitrine; la gorge est blanche; l’abdomen blanc teinté de chamois a les côtés habituellement rayés de brun. Les pattes sont jaunes. La femelle adulte (phase de coloration pâle) est semblable au mâle adulte, mais la bande de la poi- trine est souvent plus foncée, moins roussâtre. Les adultes (phase de coloration foncée) ont les parties supérieures et inférieures noir brunâtre, à l’exception des tectrices sous- caudales qui sont blanc crémeux et rayées de brun foncé. (Plusieurs stades intermédiaires entre les extrêmes de la phase de coloration foncée et la phase de coloration pâle sont fréquents). Il se rencontre aussi une phase de coloration roussâtre, où les parties inférieures sont fortement teintées et rayées de brun rougeatre. Les juvéniles (dont le plumage dure apparemment tout le premier hiver) ont les parties supérieures brun foncé, entre- mêlées de chamois ou de blanchâtre; le front est blanchâtre; les joues chamois sont rayées de noirâtre; le sommet de la tête, la nuque et les côtés du cou sont rayés de noirâtre, de chamois et de blanchatre; les tectrices sus-caudales externes (sauf dans la phase de coloration foncée) ont plus ou moins de blanc; la queue est pareille à celle de l’adulte; les parties inférieures chamois sont fortement tachetées de brun foncé sur la poitrine et le haut de l’abdomen; la gorge blanchâtre est légèrement rayée de brun noirâtre; les cuisses (tibio- tarsus-fibula) sont rayées de brun foncé. Dans la phase de coloration foncée, les parties supérieures sont plus foncées, le blanc des tectrices sus-caudales est beaucoup plus restreint et les parties inférieures sont noirâtres avec des taches fauves. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 360.0-396.5 (378.6): queue, 181.0-204.5 (189.5); culmen depuis la cire, 21.5-23.0 (22.4); tarse, 62.0-73.0 (67.3) mm. La femelle adulte: aile, 390.0-418.0 (403.1) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Butéoniné de forte taille des terrains découverts de l'Ouest; c’est le plus com- mun des Rapaces diurnes des Prairies. Il a la taille de la Buse à queue rousse, mais ses ailes sont plus étroites et plus pointues, et il n’a jamais la queue rousse. Son aspect extérieur est très variable, mais la plupart des adultes (phase de colo- ration pâle) portent une /arge bande en travers de la poitrine, ce qui constitue son principal trait distinctif (la Buse à queue rousse et la Buse pattue ont aussi une telle bande, mais en travers de l'abdomen). Au vol, on remarque habituellement une petite tache blanchâtre de chaque côté du croupion (mais très différente de la tache blanche bien définie du croupion du Busard des marais); pendant le vol, cette Buse garde les ailes légèrement au-dessus de l'horizontale (voir aussi le Busard des marais et le Vautour à tête rouge). Les juvéniles de la Buse de Swainson, ainsi que les individus en phase de coloration foncée, ressemblent aux autres Butéo- ninés a plumage de coloration foncée, mais la forme et langle des ailes de cette espèce, ainsi que la région blan- châtre du croupion, en facilitent l’identification, si on peut voir ces caractéristiques. L’habitat. Cette espèce fréquente les terrains découverts et arides de l’Ouest: plaines, prairies, vallées arides et contre- forts de montagnes; moins souvent la toundra du sud de l Arctique. Des bosquets clairs, même des petits arbres soli- taires ou des buissons, sont suffisants pour supporter le nid. La nidification. Le nid est une volumineuse structure de branchages, tapissée de matériaux plus fins; il est placé soit dans un grand arbre, soit dans un petit arbre, généralement un feuillu (parfois dans des buissons), a des hauteurs variant depuis le niveau du sol jusqu’a grande hauteur, selon les conditions locales. Il est souvent occupé d’année en année. Il y a d’ordinaire 2 oeufs, parfois 3, de teinte variant de bleuâtre pâle à blanc terne, souvent tachetés sobrement et irrégulière- ment de brun, moins souvent immaculés. Les deux parents se partagent l’incubation, qui dure environ 28 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Cette Buse niche depuis l’Alas- ka (localement) jusqu’au nord-est du Mackenzie et au Manitoba; dans l'Illinois (rarement) et au nord du Mexique. Elle hiverne principalement en Argentine. Aire de nidification de la Buse de Swainson L’aire de dispersion au Canada. C’est un résident d'été et un migrateur au printemps et à l'automne. La Buse de Swainson niche en Colombie-Britannique (très localement: Okanagan Landing; elle a été observée en été au lac Swan, dans la vallée de l’Okanagane; sur la rivière Chilcotin; Dog Creek; Telegraph Creek; Atlin); au Yukon (aucune donnée certaine de nidification, mais des observations dispersées en été, près de Whitehorse, Carcross, Morley River, Dawson; sur la rivière Porcupine, à la frontière du Yukon et de 111 oo Oe a l'Alaska); au Mackenzie (laire de répartition est mal con- nue: vieilles données de nidification près de Fort Anderson et sur la rivière Union, près de la rivière Lockhart); en Alberta (en abondance dans les prairies de la région méri- dionale; parfois dans le parc des lacs Waterton; des ob- servations en été dans le parc national de Banff; Joussard, Grouard, High Prairie, lac Saskatoon et La Glace); dans le sud de la Saskatchewan (Carleton, Prince-Albert) et le sud- ouest du Manitoba (Treesbank, Carberry, Aweme). Sa présence a été signalée aussi au nord qu’au havre Bernard, détroit de Dolphin et Union (Mackenzie), 9 septembre 1914. Elle est inusitée sur la côte de la Colombie-Britannique (Victoria, baie Union) et dans l’est du Canada: en Ontario (Moose Factory, Toronto, Ottawa) et dans le sud du Québec (Montréal, Ste-Anne-de-la-Pérade, 17 septembre 1925). Observations d’intérét particulier. C’est le Rapace diurne le plus abondant dans les Prairies. On le voit souvent perché sur les poteaux de clôture en bordure des routes ou aux aguets au-dessus des plaines herbeuses 4 la recherche de rongeurs qui forment la plus grande partie de sa pature. La Buse de Swainson est un destructeur efficace et infatigable d’écureuils terrestres, de souris, et dans une certaine mesure, de sauterelles. Comme tous les autres de nos Butéonidés, c'est un oiseau dont la valeur est inestimable. BUSE PATTUE (Rough-legged Hawk)— Buteo lagopus (Pontoppidan) PL 17 et 19. L., male: 19:5 2 220 po. femelle: 2154 23.5 po. Les pattes sont emplumées jusqu’aux doigts. Le plumage, qui est extrêmement variable, comporte des phases de coloration pâle et foncée, ainsi que tous les stades intermé- diaires entre ces extrêmes. Cette espèce se distingue de tous les autres Rapaces canadiens, quel que soit le plumage, sauf de la Buse rouilleuse (et de l Aigle doré qui est nettement différent), à ses pattes entièrement emplumées jusqu’à la base des doigts. Quel que soit le plumage, la Buse pattue se différencie de la Buse rouilleuse par la forme de son bec, ce dernier étant manifestement plus étroit à la base chez la Buse pattue et plus large chez la Buse rouilleuse, vu par- dessus. Le mâle adulte, en phase de coloration pâle (plus fréquente dans presque tous les endroits) est habituellement (mais pas toujours) différent de la femelle adulte: son abdo- men est marqué de bandes transversales au lieu d’être tacheté ou éclaboussé de brun foncé; de plus, il est sujet à être marqué sur la queue de plusieurs fines raies foncées, qui alternent avec du blanchâtre sur la partie postérieure de la queue (la femelle a une ou plusieurs larges raies). Pour une analyse détaillée du dimorphisme sexuel de cette espèce, voir Cade (Condor, 57: 313-346). Les juvéniles, en phase de coloration pâle, ressemblent aux adultes, mais n’ont pas de raies sur les cuisses (tibiotarsus-fibula); ils n’ont pas de raie brun foncé sur la partie supérieure de la queue: ils ont une bande abdominale mieux définie et plus étendue que celle de la femelle, et les parties inférieures d’une teinte chamois Plus intense. En phase de coloration foncée, les Buses pattues sont d’un brun foncé uniforme sur les parties supérieures et 112 inférieures, mais il y a en général un peu de blanc camouflé sur la région la plus proximale de la queue, et quelques raies claires mal définies sur le restant de la queue. Le bout de la queue est blanc. Il y a habituellement un peu de blanc sur le ramus interne des rémiges; il y a aussi beaucoup de blanc, d’étendue variable, sur la surface inférieure des ailes. Fig. 36 Bec (vu de dessus) (A) de la Buse rouilleuse (B) de la Buse pattue Mensurations. Le mâle adulte: aile, 380.0-412.5 (401.5); queue, 195.0—223.0 (208.9); culmen depuis la cire, 21.5—24.5 (22.3); tarse, 64.5-71.5 (68.1) mm. La femelle adulte: aile, 412.0-434.0 (422.8) mm. L’identification sur le terrain. C’est un grand Butéoniné aux longues ailes, qui fréquente surtout les terrains décou- verts (voir aussi la Buse rouilleuse) et qui a l’habitude de planer en voltigeant au-dessus d’un méme point comme l’Aigle pêcheur ou la Crécerelle américaine. Les individus en phase de coloration pâle (habituellement plus abon- dants) ont une grande tache foncée près de l’articulation antérieure de l’aile sur la surfacé inférieure, la base de la queue est blanche et les juvéniles et la plupart des femelles adultes ont une tache foncée bien visible sur le ventre. Les individus en phase de coloration foncée sont semblables aux autres Butéoninés en phase de coloration foncée, mais ils ont aussi une superficie blanche assez grande sur la sur- face inférieure des ailes et jusqu’au bout des ailes étalées; l'habitude qu’ils ont de voltiger en planant, facilite aussi leur identification. Lorsqu'ils voltigent en planant au-dessus d’une proie, les Buses pattues étendent souvent les pattes et font ainsi voir leurs pattes entièrement emplumées. La Buse rouilleuse des prairies est le seul autre Rapace diurne dont les pattes soient emplumées jusqu'aux doigts (voir la Buse rouilleuse). La Buse de Swainson, en phase de coloration foncée, n’a pas de régions blanches bien visibles sur la surface inférieure des ailes. L’habitat. En été, cette espèce fréquente les régions arctiques et subarctiques, particulièrement où il y a des escarpements, des affleurements rocheux, des corniches de roc, des ravins, des rives abruptes de rivières ou des arbres bas qui peuvent se prêter à la construction d’un nid. En migration et en hiver, elle préfère les terrains découverts comme les champs et les marais. La nidification. Le nid est construit de branchages, de brins d’herbe, de tiges de plantes (selon qu’il s’en trouve dans le voisinage); il est placé sur une corniche de roc, sur un bloc erratique, sur une saillie dans la berge abrupte d’une rivière ou dans un arbre, s’il s’en trouve tout près, à des hauteurs variant entre 20 et 30 pieds; parfois aussi sur sol plan. Le nid est occupé d’année en année; il en résulte quelque- fois une accumulation sensible de débris. Il y a habituelle- ment de 2 à 6 oeufs (ordinairement de 3 à 5 oeufs), blanc verdâtre, différemment éclaboussés, rayés, tachetés ou mouchetés de brun de différentes teintes. L’incubation dure environ 31 jours (Witherby). Distribution géographique. Cette espèce est panboréale. Elle niche en Alaska et dans tout le sud des régions arctiques et subarctiques du Canada; dans le nord des pays scandi- naves, dans le nord de l’URSS et le nord de la Sibérie. En Amérique du Nord, elle hiverne dans le sud jusqu’en Californie, au Nouveau-Mexique, dans Oklahoma, le Tennessee et la Virginie; très rarement plus au sud. l t Aire de nidification de la Buse pattue L’aire de dispersion au Canada. La Buse pattue niche dans le nord du Yukon (île Herschel, Old Crow); dans tout Parchipel Arctique; rarement aussi au nord que dans les îles Prince-Patrick et Bylot, et à lest jusque dans le sud-est de Vile Baffin (détroit de York); dans le nord et l’est du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, golfe du Couronnement, inlet Bathurst, rivière Perry, cañon de Dickson, chute Helen sur la rivière Hanbury, lac de l’Artil- lerie); au Keewatin (rivière Back, lac Baker, lac Nueltin, lac Beverly); dans le nord du Manitoba (Churchill); dans l’île Southampton; sur la côte orientale de la baie d'Hudson (Grande-Île, île Christie); au nord et au sud-est du Québec (Great Whale River, Fort-Chimo, lac du Phoque, lac Aulneau, lac de la Hutte-Sauvage: dans le secteur oriental de la côte nord du golfe Saint-Laurent : à l’est de la baie des Loups; on mentionne qu’elle nichait autrefois à Pointe-de Monts); au Labrador (cap Chidley, inlet Davis, près d Hopedale, Ailik et Red Bay); elle niche aussi, tout probabi ment, dans le nord de I’Ontario (vers l’intérieur, vis-à-vis d cap Henriette-Marie); sa présence a été signalée en été dan le sud du Yukon, dans l’est de la baie James, à Terre-Neuv et dans l’île Anticosti, toutefois sans mentions sûres d nidification dans ces endroits. Cette Buse hiverne en nom bres irréguliers dans le sud de la Colombie-Britannique dans le sud des provinces des Prairies, dans le sud de l'Ontario, dans le sud du Québec, à Terre-Neuve et dans les provinces Maritimes. Une seule sous-espéce. Buteo lagopus s. johannis (Gmelin) est la seule sous-espéce sur laquelle on ait des données ayant trait au Canada. BUSE ROUILLEUSE (Ferruginous Hawk)— Buteo regalis (Gray) PL 17 et 19. L., mâle: 22.3 à 23.0 po.; femelle: 23.8 a 24.8 po. Le tarse est emplumé jusqu’aux doigts: il est ainsi différent du tarse des autres Buses, sauf de la Buse pattue. La Buse rouilleuse se distingue de la Buse pattue à son bec manifeste- ment plus large et 4 son plumage. II se rencontre des indivi- dus en phase de coloration pale et en phase de coloration foncée, les premiers étant plus abondants. Les adultes (phase de coloration pâle) ont les parties supérieures brunes et rayées de blanc sur la téte et le cou, avec une région de couleur ocre jaune assez étendue sur les petites tectrices alaires, sur le dos et sur les tectrices sus-caudales. La queue est blanche ou grisatre; il n’y a jamais de raie sur la queue, mais cette derniére est souvent teintée d’ocre jaune. Les joues brunes sont rayées de blanc. La gorge, la poitrine et l’abdomen sont blancs, mais ces régions sont habituellement marquées de taches brunes éparses sur la poitrine et les côtés. Les cuisses (tibiotarsus-fibula), ocre jaune, sont rayées de brun foncé. Le dessous des ailes est blanc, mais le brun foncé et l’ocre jaune s’y entremêlent. Les adultes (phase de coloration foncée) sont brun foncé, mais quelques plumes sont lisérées de cannelle. La queue est semblable à celle des individus en phase de coloration pâle, mais elle est plus fortement teintée de brun foncé. Les juvéniles, la première année, en phase de coloration pâle, sont presque semblables aux adultes, mais les régions ocre jaune des parties supérieures sont très restreintes et limitées au bord des plumes. Les parties infé- rieures sont blanches, mais elles ont des rayures brun foncé sur la poitrine (leur étendue est variable, et elles sont souvent absentes) et des points bruns, parfois des marbrures, sur les côtés de l’abdomen. Les cuisses (tibiotarsus-fibula) sont très différentes de celles des adultes; elles sont blanches et tachetées de points brun foncé. La queue grise (blanche à la base) a le bout blanchâtre; la région grise de la surface supérieure est indistinctement rayée. Les juvéniles, la pre- mière année, en phase de coloration foncée, sont presque semblables aux adultes en phase de coloration foncée, mais leur queue est rayée de lignes indistinctes et a le bout blanchâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 415.5-439.5 (426.8): 113 A ee queue, 224.5-229.0 (226.5); culmen depuis la cire, 26.5-27.5 (27.0): tarse 82.5-89.5 (86.0) mm. La femelle adulte: aile, 415.0-465.0 (437.5) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Buse de forte taille des prairies méridionales. Les individus en phase de colora- tion pâle se distinguent des autres Buses similaires par une coloration brun rougeatre dans la région des petites tectrices alaires, du dos et du croupion; par les parties inférieures blanches très étendues qui contrastent avec les cuisses (tibiotarsus-fibula) foncées; et par la queue uniformément blanche ou grisâtre, sans aucune rayure. Les individus en phase de coloration foncée ont le corps d’un brun foncé uni- forme avec une queue grisâtre ou blanchâtre, habituellement bien plus pâle que le dos, et aussi de vastes régions blanches sur la surface inférieure des rémiges. Au vol, ils offrent souvent à la vue une petite tache blanche sur la surface supérieure de l’aile, près du bout. La Buse pattue a aussi les mêmes traits distinctifs, mais elle est différemment colorée sous tous les autres aspécts, et il est probable qu’elle ne se rencontre jamais dans les prairies méridionales en été. Les juvéniles en phase de coloration pâle sont presque entière- ment blancs en dessous, mais ils n’ont pas les cuisses (tibiotarsus-fibula) colorées de façon contrastante comme chez les adultes. L’habitat. Cette Buse fréquente les plaines, les prairies et les arides badlands. La nidification. Le nid fait de branchages, de rameaux et parfois de racines d’armoise, est placé dans un arbre, sur une corniche dans des terrains arides et sur les berges éro- dées, aussi a flanc de colline. Le nid est occupé d’année en année et peut atteindre un fort volume. II y a généralement de 3 à 5 oeufs; ils sont blancs avec des éclaboussures pro- noncées et des points bruns. On croit que l’incubation dure 28 jours (A. C. Bent). a. ‘i Pa { r Sad } # d FA L & É >} mi A ova ate ee af. fi i. mit of i 12 a mn = ips ea 40a ee AN a) ~ pee ès RARE d # AR Y | ton re" ff ay = ee ré $ - s | = i À = E AER A RS D: r QE ES de — as vo, 2 f } + rn Bt © Fc ou # f ? oS a | Å j e # | => D FZ = os 5 i, 4, gears à e A aa w À i ADS pe, °° oe a 1% | a \ nn LS f) l } \ ca > = { a] re © vs Vin ~ ‘ gf de. 4 Lg A À f ‘ a -E AI oN Aire de nidification de la Buse rouilleuse Distribution géographique. Cette espèce niche depuis l'État de Washington et les régions méridionales des pro- vinces canadiennes des Prairies jusqu’au Nevada, au Nouveau-Mexique et au nord-ouest du Texas. Elle hiverne 114 principalement depuis le sud-ouest des États-Unis jusqu’au centre du Mexique; elle est inusitée plus au nord. L’aire de dispersion au Canada. La Buse rouilleuse (moins abondante qu’autrefois) niche dans le sud de l’Alberta (à l’est des Rocheuses, et au nord jusque dans la région d’Alliance), dans le sud de la Saskatchewan (au nord jusqu’à la région de Carlton, autrefois au moins) et dans le sud- ouest du Manitoba (réserve forestière de Spruce Woods). AIGLE DORÉ (Golden Eagle) — Aquila chrysaétos (Linnaeus) Pl. 15 et 20. L., mâle: 30.0 à 35.0 po.; femelle: 35.0 à 41.0 po. Envergure du mâle: 75 à 84 po.; de la femelle: 82 à 92 po. Quel que soit le plumage, l’ Aigle doré se distingue de l’Aigle à tête blanche à son tarse emplumé jusqu’aux doigts. Les adultes sont principalement brun foncé (devenant plus pâle à mesure que les plumes vieillissent), mais les plumes des pattes sont habituellement plus pâles. La nuque et la région postérieure du cou sont fauve ou brun doré. La queue brun foncé est plus pâle à la base et porte plusieurs raies gris cendré mal définies. Le bec est brun foncé. La cire du bec et les pieds sont jaunes. Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais ont plus de blanc sur la queue. Les juvéniles sont plus foncés et ont la base de la queue (deux tiers) blanche et une proportion appréciable de blanc sur les secondaires. La proportion de blanc sur la queue et sur les ailes diminue à mesure que les juvéniles approchent de la maturité. Fig. 37 Patte de l’Aigle doré Mensurations. Le mâle adulte: aile, 555.0-610.0 (580.5); queue, 320.0-360.0 (337.4); culmen depuis la cire, 37.0-41.0 (39.5); tarse, 101.0-122.0 (111.6) (un spécimen, 130.0) mm. La femelle adulte: aile, 620.0-666.0 (633.2) mm (Friedmann). L'identification sur le terrain. Sa grande taille et son bec beaucoup plus massif distinguent l’Aigle doré des Buses en phase de coloration foncée. Lorsqu'il plane, il tient ses ailes à l'horizontale, différant ainsi des Vautours; aussi, l’Aigle doré a la tête recouverte de plumes. L’Aigle pêcheur a tou- jours les parties inférieures blanches. L’adulte de l’Aigle à tête blanche, dont la tête et la queue sont blanches, se distinguent facilement de l’Aigle doré. Beaucoup d’Aigles dorés juvéniles ont la queue blanche avec une raie terminale ll IBM: MIN ON: METT TP IL Ina AUS WI foncée qui contraste vivement et ont une région blanche sur leurs ailes étendues (PI. 20). Les adultes sont souvent diffi- ciles à différencier des Aigles à tête blanche juvéniles, mais il est souvent possible de voir la région postérieure «dorée» du cou de |’Aigle doré. Les pattes entièrement emplumées de l’Aigle doré sont un trait distinctif. Mais elles ne sont pas faciles à voir sur le terrain. L’habitat. L’Aigle doré a des préférences éclectiques pour son habitat. Il se rencontre dans des terrains montagneux, sur les contreforts de montagnes dans des endroits herbeux fréquentés par les écureuils terrestres, au voisinage des falaises soit dans les vallées de rivières des prairies soit sur les côtes de la mer. En hiver et en migration, il pourchasse ses proies dans divers genres de terrains, même dans les plaines. La nidification. Le nid, habituellement placé sur une falaise, parfois dans un arbre, est fait de branchages et d’autres matériaux grossiers, et il est tapissé de brins d’herbe, de mousse et de feuilles. S’il est employé successive- ment pendant plusieurs années, il peut atteindre un volume appréciable. Les oeufs, habituellement 2, sont blancs ou chamois clair, ordinairement plus ou moins tachetés de points bruns et éclaboussés de brun. L’incubation dure 43 jours (Walker et Walker). Distribution géographique. Cette espéce est holarctique. Elle est localement distribuée en Amérique du Nord depuis Alaska et le Canada jusqu’au sud des Etats-Unis et au centre du Mexique; elle se rencontre aussi à travers l’Europe et l’Asie, jusqu’au nord de |’ Afrique. L’aire de dispersion au Canada. L’Aigle doré est un résident local permanent mais rare. I] ne se rencontre plus a plusieurs de ses anciennes stations de nidification dans l’Est. Il est moins rare dans les montagnes de l’Ouest. II niche localement au Yukon (cañon du ruisseau Sheep et ailleurs dans la réserve de gibier de Kluane; il est très répandu, quoiqu’en petit nombre, dans le Sud et le Nord jusqu’à la côte); au Mackenzie (delta du Mackenzie; rivière Anderson; rivière Horton; près de Fort Reliance); en Colombie- . Britannique (principalement à l’est de la chaîne côtière: ruisseau Tank, près de Merritt; lac Langley; ruisseau McIntyre; rarement sur la côte: lac Campbell supérieur); en Alberta (principalement dans les montagnes: pointe Old Fort, ruisseau Sheep, mont Cascade, lac Louise; aussi signalé sur la rivière Red Deer, dans la région de Brooks; ila autrefois été signalé dans la région d’Edmonton); en Saskatchewan (rivière Stone, Beechy, coulée de Snakebite, vallée de la rivière Big Muddy, arides de Killdeer); au Manitoba (sur la rivière Cochrane, à 40 milles au nord de Brochet; gorge Hell Gate); en Ontario (lac Sutton, cap Henriette-Marie; probablement lac Pipestone; autrefois, au cap Thunder et près du bras York de la rivière Madawaska; lac Mazinaw et Schooner); au Québec (anse Sugluk; lac Finger, dans la région de l’inlet aux Feuilles; autrefois à Pointe-des-Monts, dans l’île Anticosti, sur le mont Notre- Dame et en Gaspésie); et au Labrador (lac Michikaman); probablement au Keewatin (on a signalé sa présence sur la rivière Back, près des rapides Wolf; à Repulse Bay; et dans l’intérieur, dans la région d’Eskimo Point). C’est un visiteur très rare au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans l’Île-du-Prince-Édouard. Il est inusité à Terre-Neuve (un spécimen à Saint-Jean, 31 janvier 1951). Il hiverne dans presque toute l’étendue de sa zone de nidification. Une seule sous-espèce. Aquila chrysaëtos canadensis (Lin- naeus) est la seule variété qu’on connaisse pour |’ Amérique du Nord. [Aigle gris (Gray Sea Eagle). Haliaeetus albicilla (Linnaeus), Hypo- thétique. Des observations visuelles en ont été faites dans la baie de Cumberland, dans l’île Baffin, en octobre 1877; et au printemps de 1878, on prétend qu’un couple y a niché (Kumlien, 1879, U.S. Nat. Mus. Bull., 15: 82); aussi des mentions pour des oiseaux ressemblant à cette espèce à Pangnirtung, dans l'île Baffin, décrits par un agent de police, sans date; données obtenues par Soper, 1928). Weiz affirme que cette espèce a niché à Okak, au Labrador (1866, Proc. Boston Soc. Nat. Hist., 10: 267). Un taxidermiste soutient qu'un spécimen, un male juvénile, a été capturé dans l’île Vancouver (C.-B.), 18 mars 1898 (Bishop, 1905, The Auk, 22: 79—80). Bien que certaines de ces mentions semblent convaincantes, particulièrement celles de la baie Cumberland, aucune, malheureusement, n'est absolument certaine.] AIGLE À TÊTE BLANCHE (Bald Eagle)— Haliaeetus leucocephalus (Linnaeus) Pl. 15 et 20. L., male: 30.0 a 34.0 po.; envergure: 72.0 a 85.0 po. ; femelle: 35.0 à 37.0 po. ; envergure: 79.0 à 90.0 po. Les pattes ne sont que partiellement emplumées (fig. 38). Le bec est relativement plus long que celui de l’Aigle doré. Les adultes ont le dos brun, la tête, le cou, la queue et les tectrices sus-caudales blanc pur. Le bec et les pieds sont jaunes. Les juvéniles mettent environ quatre ans à se parer du plumage blanc pur de la tête et de la queue. La première année, ces parties sont entièrement brunes, sauf la base des plumes des régions inférieures, qui est blanche et qui pointe à travers le brun, produisant ainsi un motif marbré. Le blanc de la tête et de la queue augmente à chaque mue jusqu’à ce que l’oiseau ait un plumage tout blanc sur la tête et sur la queue. II se distingue de l’Aigle doré, quel que soit le plumage, par ses pattes qui ne sont pas emplumées jusqu'aux doigts. Fig. 38 Patte de l’Aigle à tête blanche Mensurations (H. l. alascanus). Le mâle adulte: aile, 561.0-577.0 (568.4); queue, 277.5-283.5 (282.2); culmen depuis la cire, 48.5-53.0 (50.1); tarse, 84.0-91.0 (88.5) mm. La femelle adulte: aile, 600.0-614.5 (605.6) mm. L'identification sur le terrain. La grande taille et les 115 + soo ee marques particulières des adultes sont caractéristiques, mais les juvéniles sont plus difficiles à identifier. Par contraste, l'Aigle pêcheur a les parties inférieures blanches et les Vautours ont la tête dégarnie de plumes. Le bec de l’Aïgle a tête blanche, plus long que celui des Buses, ainsi que sa forte taille, le différencient de tous les autres Butéoninés à plu- mage foncé. On peut vraisemblablement le confondre avec l'Aigle doré (voir Aigle doré). L'habitat. Il se rencontre près de l’eau: grandes rivières, lacs, bord de la mer et régions avoisinantes. La nidification. I] construit son nid de préférence dans un arbre, fréquemment près de la cime; plus rarement sur une corniche de falaise. Le nid est une volumineuse structure de branchages et d'herbes, comportant un grand assortiment de débris comme revêtement intérieur. Comme les nids sont occupés d’année en année, ils peuvent devenir immenses. Les oeufs, habituellement 2 (quelquefois 1 ou 3), sont blanc terne et petits pour un si grand oiseau. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure environ 35 jours (F. H. Herrick). Distribution géographique. Cette espéce niche depuis le nord-ouest de l’Alaska et le centre du Canada jusqu’au sud des Etats-Unis et à la Basse-Californie. Elle hiverne depuis l'Alaska et le sud du Canada jusqu’aux confins méridionaux de sa zone de nidification, ou même au delà. # { } Y ` \ } ki N Z Aire de nidification de l'Aigle à tête blanche L’aire de dispersion au Canada. L’Aigle à tête blanche niche localement et hiverne dans le sud du pays; il est plus commun le long de la côte du Pacifique et un peu moins le long de la côte de l’Atlantique. Il niche localement au Yukon (lac Aishihik; Johnson Crossing: probablement au nord | jusqu’à la rivière Porcupine): au Mackenzie (delta du Mackenzie; rivières Anderson et Lockhart; lac Hardisty; Grande rivière de l'Ours; Fort Rae; col Hornby); en Colombie-Britannique (plus abondant sur la céte: locale- ment et très dispersé dans l’intérieur); en Alberta (moitié septentrionale et montagnes du sud-ouest); en Saskatchewan (principalement dans la moitié septentrionale: lacs Atha- basca, Reindeer, Candle, Emma, Grove et Middle; autre- 116 fois, au moins dans le secteur sud-ouest; ruisseau Little Frenchman, information communiquée par lettre par L. B. Potter, en 1919); au Manitoba (lacs Eyrie et Landing; Churchill; lac des Cèdres et lac de Orignal); dans le centre et le sud de l'Ontario (aussi au nord qu’au lac des Bois; île Gaherty, près de Kenora; lac Nipigon; Swastika; probable- ment Petit lac Abitibi); dans le centre du Québec (aussi au nord que dans l’île Anticosti et à la baie de Mascanin ou baie Jalobert); dans le sud du Labrador (lac Petitsikapau; on a signalé la présence d’adultes sur le fleuve Hamilton en aval des Grandes Chutes; les données de Cartwright sur la nidification d’Aigles peuvent se rapporter à l’ Aigle pêcheur); à Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick; en Nouvelle- Écosse et autrefois dans l’Île-du-Prince-Édouard (région de Souris). Il a été signalé en été aussi au nord qu’à Old Crow (Yukon); sur la rivière Windy (Keewatin); sur le lac Cocos et à Moose Factory (Ontario); sur les lacs Waswanipi et Mistassini, à Schefferville et près de la baie d’Ungava (P.Q.). De nos jours, un visiteur qui ne niche pas dans l’Île- du-Prince-Edouard. Il hiverne dans le Nord, au nord de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, au sud de l’Ontario, au sud du Québec, au sud de Terre-Neuve (Baccalieu, baie Notre-Dame) et dans les provinces Maritimes. Les sous-espèces. (1) Haliaeetus leucocephalus alascanus Townsend est la sous-espèce qui niche partout au Canada. (2) H. l. leucocephalus (Linnaeus), de taille un peu plus petite, est un visiteur qui ne niche pas dans le Québec (Sainte-Germaine; comté du Lac-Saint-Jean); au Nouveau- Brunswick (ruisseau Léger, Millbank, Chipman); en Nouvelle-Écosse (Halifax, East Jeddore) et dans l’Île-du- Prince-Edouard (comté de King) entre le 6 mai et le 18 octobre. Observations d’intérét particulier. L’Aigle a téte blanche est un grand et majestueux oiseau dont le nombre a ef- froyablement diminué aux cours des derniéres années. C’est bien plus un nécrophage qu’un prédateur, son régime ali- mentaire étant principalement composé de poissons. Il est plus abondant le long des côtes de la mer où il se nourrit principalement de poissons rejetés sur les grèves par la mer. Il sait à l’occasion faire ses propres captures et quelquefois aussi dérober à l’Aigle pêcheur ses proies à nageoires. Par- fois aussi lorsqu'il ne peut trouver de poissons, il lui arrive de capturer quelques oiseaux. BUSARD DES MARAIS (Marsh Hawk)— Circus cyaneus (Linnaeus) PI. 15 et 20. L., mâle: 17.5 à 20.0 po.; femelle: 19.0 a 24.0 po. Il a sur la tête un disque facial partiel ressemblant quelque peu à celui des Hiboux. Les pattes sont longues et effilées; les ailes et la queue sont longues en comparaison de la grosseur du corps. Il a une tache blanche bien définie sur le croupion (tectrices sus-caudales), visible sous tous les plumages, sauf lorsque l'oiseau est en duvet. Le mâle adulte a la tête, le cou et Jes parties supérieures gris bleuâtre tournant au noirâtre sur le bout des ailes; une tache blanche contrastante sur le croupion; la queue grise avec de fines barres noirâtres. La poitrine, l’abdomen et les cuisses (tibiotarsus-fibula) sont marqués çà et là de points roux. Les tectrices sous-alaires sont presque entièrement blanches et contrastent avec le bout noirâtre des ailes. Les yeux et les pattes sont jaunes. La femelle adulte a les parties supérieures brun foncé, mais un peu de cannelle s’entreméle au brun foncé sur les scapulaires et sur quelques tectrices alaires; le cou est rayé de brun et de chamois; la tache blanche du croupion est bien visible; il y a de 5 à 7 barres noiratres sur la queue. Les parties inférieures blanc chamois sont rayées de brun, particulièrement sur la gorge et la poitrine. Des raies pales alternent avec des raies foncées sur la surface inférieure des rémiges. Les yeux varient du jaunâtre pâle au brun grisatre; les pattes sont jaunes. Les juvéniles, le premier automne et en hiver, ressemblent aux femelles adultes, mais sont plus foncés et ont une coloration plus riche. Ils ont des marques claires sur les tectrices alaires, la tête et le cou, mais les rectrices externes sont de teinte cannelle. La queue est marquée de 4 ou 5 bandes transversales. Les parties infé- rieures sont d’un riche brun roux et moins fortement rayées sur une superficie moindre. Les yeux sont brun foncé. Mensurations. Le mâle adulte: aïle, 329.0-351.0 (340.9); queue, 201.0-225.0 (213.7); culmen depuis la cire, 16.5-17.3 (16.9); tarse, 71.0-79.5 (75.4) mm. La femelle adulte: aile, 355.0-398.0 (376.7) mm. L'identification sur le terrain. Cette espèce est facile à identifier. C’est un oiseau de proie de taille moyenne, au corps mince, aux longues ailes, à la queue longue (gris terne chez le mâle adulte, mais brun rougeâtre chez la femelle et les juvéniles); il a sur le croupion une tache blanche bien visible quel que soit le plumage. On l’observe le plus souvent alors qu’il recherche ses proies à faible hauteur, dans des terrains découverts; alors, il fait alterner le vol plané avec le vol ramé. Lorsqu'il plane, il tient ses ailes légèrement au- dessus de l’horizontale, un peu à la manière des Vautours. Sa distribution est régulière et il se rencontre fréquemment dans le sud du Canada. L’habitat. Il chasse au-dessus de champs assez vastes, au-dessus des prairies, au-dessus des marais (soit d’eau douce, soit d’eau salée) et au-dessus des terrains à découvert similaires. La nidification. Le nid, composé d'herbes, de branchages, de brins de foin et de joncs, est placé sur le sol dans un arbuste nain ou dans des plantes basses, habituellement dans un pré bas, mais quelquefois dans un endroit sec, particulièrement dans les prairies. Il y a de 4 à 6 oeufs (généralement 5), blanc bleuâtre, quelquefois légèrement tachetés de points ou d’éclaboussures brun pâle. Différents auteurs soutiennent que l’incubation dure de 21 à 31 jours, mais elle dure probablement de 20 à 31 jours. Distribution géographique. Cette espèce est holarctique. Elle niche depuis l’ouest de l’Alaska dans tout le centre du Canada, jusqu’au sud-ouest des États-Unis, à l’ouest de Oklahoma, au sud de l'Illinois, en Ohio et au sud-est de la Virginie; aussi depuis la Norvège, la Suède, l'URSS et la Sibérie jusqu’au Portugal, à l'Espagne et au centre de l’Asie. Elle hiverne en Amérique du Nord, depuis le sud du Canada jusqu’à la Colombie et aux Grandes Antilles. L’aire de dispersion au Canada. Le Busard des marais niche au Yukon (aussi au nord qu’à Lapierre House, peut-être à Old Crow); au Mackenzie (sur le cours inférie de la rivière Anderson, Fort Rae, Fort Resolution, F Providence et Fort Simpson); en Colombie-Britanniq (dans tout l’intérieur, mais non sur la côte, sauf peut-ét dans l’île Lulu); en Alberta; en Saskatchewan (on mang de données sur la nidification pour le secteur boréal la province); au Manitoba; en Ontario (il n’existe pas données sur la nidification pour le secteur nord de province); dans le sud du Québec (aussi au nord qu’au! Saint-Jean et à Natashquan, sur la côte nord du golfe Sain Laurent; aussi, dans les îles de la Madeleine): dans le Maritimes; et probablement à Terre-Neuve (quelques-un s’y rencontrent en été, mais il n’existe pas encore de donnée sûres sur la nidification). } AN AN LL oy? PALIN asier æ; ( 3 . AN Aire de nidification du Busard des marais Sa présence a été signalée dans le Nord, jusqu’au nord du Yukon (embouchure de la rivière Blow); au sud du Keewatin (rivière Windy); à Repulse Bay (T. du N.-O.); à l’embou- chure de la Grande rivière de la Baleine (P.Q.) et à Dead Islands Harbour (Labrador). Au cours de ses migrations, il traverse sa zone de nidifica- tion et longe la côte de la Colombie-Britannique. Il hiverne en petit nombre dans le sud de la Colombie-Britannique, en Alberta, dans le sud de l’Ontario et en Nouvelle-Écosse. Une seule sous-espèce. Circus cyaneus hudsonius (Linnaeus). Famille Pandionidae- Aigles pêcheurs Nombre d'espèces en Amérique du Nord: 1; au Canada: 1 Cette famille n’est composée que d’une seule espèce, l’Aigle pêcheur, Il se nourrit exclusivement de poissons qu'il cap- ture en eau peu profonde en plongeant du haut des airs. Il a le bec fortement crochu et les pieds singulièrement adaptés à la capture de poissons visqueux. Les serres sont longues et acérées; le doigt externe est réversible et la sole plantaire des pattes est garnie de spicules cornés et pointus (fig. 39). 117 iia acre Fig. 39 Patte de l’Aigle pêcheur, montrant les protubérances plantaires épineuses AIGLE PECHEUR (Osprey)—Pandion haliaetus (Linnaeus) Pl. 16 et 20. L.: 21.0 à 24.5 po.; envergure: 54.0 à 72.0 po. C'est un oiseau de proie de forte taille et aux ailes très longues. Les pattes sont robustes et glabres, sauf sur une petite étendue sur la surface antérieure du tarse; la sole plantaire des pattes est nantie de petites excroissances cornées et pointues, qui servent a retenir les poissons vis- queux. Les plumes sont plutôt raides. Les adultes ont la tête presque entiérement blanche, sauf une raie brune sur la téte et une autre large raie brun foncé qui s'étend de chaque côté du cou depuis l’oeil jusqu’au dos. Le restant des parties supérieures est brun foncé. Les parties inférieures sont blanches, mais la poitrine est plus ou moins tachetée de brun. Les juvéniles, le premier automne, sont semblables aux adultes, mais ils ont les plumes brunes des parties supérieures blanchâtres au bout et la tête plus fortement rayée. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 457.0-488.0 (469.7); queue, 197.0-215.0 (204.2); culmen depuis la cire, 31.0-33.5 (32.4); tarse, 56.5-62.5 (61.0) mm. La femelle adulte: aïle, 488.0-518.0 (493.3) mm. | L'identification sur le terrain. Sa forte taille le distingue de la plupart des autres rapaces diurnes, et ses parties inférieures blanches, des Aigles et des Vautours. Ses marques faciales et sa huppe, qui pointe à peine, sont aussi distinc- tives. I] recherche habituellement ses proies au-dessus de l'eau, souvent en voltigeant; lorsqu'il voit un poisson, il plonge dans l’eau de façon spectaculaire. L’habitat. I] se rencontre près des lacs, des grandes rivières et des baies de la côte. 118 La nidification. Le nid, une structure massive de bran- chages, est placé à différentes hauteurs, habituellement dans un arbre isolé, soit mort soit vivant; parfois sur un poteau de télégraphe, au sommet d’un rocher ou sur le sol. Cet Aigle emploie le même nid d’année en année, et y ajoute continuellement d’autres matériaux. Les nids sont parfois réunis en colonies éparses. Il y a de 2 à 4 oeufs blanc chamois et joliment tachetés (soit légère- ment soit fortement) de riches couleurs brunes. La femelle couve seule, ou presque seule, pendant 35 jours selon Witherby, ou pendant 38 jours selon Siewart. Distribution géographique. Cette espèce cosmopolite se rencontre dans les régions tropicales et tempérées de tous les continents. Dans l’hémisphère occidental, elle niche depuis l'Alaska et le centre du Canada jusqu’aux îles Bahamas, au Mexique et au Honduras Britannique; elle hiverne depuis le sud des États-Unis jusqu'aux Grandes Antilles, au nord de l'Argentine, au Paraguay et au Pérou. Aire de nidification de l’Aigle pêcheur L’aire de dispersion au Canada. L’Aigle pêcheur niche au Yukon (localement jusqu’à la rivière Kandik dans le Nord); dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves; peut-être plus au nord, puisqu'il a été observé en été jusqu’au Grand lac de Ours et dans la région de Fort Norman); en Colombie-Britannique; en Alberta (sauf dans l’extrême sud-est); dans le nord et le centre de la Saskatchewan (lac Athabasca; ile à-la-Crosse; Big River; région de Nipawin); au Manitoba (rivière Overflowing; rivière Hayes, entre le lac Swampy et la rivière Fox; près de York Factory; lac Saint-Martin; plage Hillside; baie des Indiens); en Ontario (Kenora; Moose Factory; lac Abitibi au sud, jusqu’au comté de Simcoe et dans l’est du lac Ontario); dans le sud et le centre du Québec (au nord jusqu’aux environs de embouchure de la Grande rivière de la Baleine, et dans la région de Schefferville; probablement au lac de la Hutte- Sauvage); dans le sud et le centre du Labrador (au nord, jusqu’à Ja baie Jem Lane, et dans l'intérieur le long du fleuve Hamilton); à Terre-Neuve; au Nouveau-Brunswick ; dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse, Au el CU OR cours de ses migrations, il traverse toutes les régions les plus méridionales du Canada. Une seule sous-espéce. Pandion haliaetus carolinensis (Gmelin). Observations d’intérêt particulier. L’Aigle pêcheur se nourrit uniquement de poissons qu’il capture en plongeant du haut des airs d’une manière spectaculaire. I] touche l’eau dans un bruyant jaillissement d’eau et peut même à l’occa- sion disparaître momentanément sous l’eau. Alors, grâce à quelques battements de ses ailes puissantes, il s'élève de l’eau, secoue son plumage pour l’égoutter et continue de voler. S’il réussit à capturer un poisson de taille moyenne ou grande, il le transporte dans ses serres en le tenant dans la direction du vol et la tête en avant. La plus grande partie des poissons qu’il capture, ont une faible valeur économique; sur la côte, ce sont des poulamons ou petites morues et des plies, et sur les rivières et les lacs d’eau douce, des carpes, des perchaudes et des crapets soleil. Famille Falconidae-Faucons et Caracaras Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 9; au Canada: 6 Les Faucons sont peut-être les rapaces diurnes les plus pittoresques et les plus rapides. Ils étaient les favoris des anciens fauconniers pour la chasse, en raison de leur com- bativité, de leur robustesse et de leur rapidité. Leurs serres sont puissantes et leur bec fortement crochu est recouvert d’une membrane à la base (cire). Ils ont sur les tomies de la maxille, près du bout, une entaille qui ressemble à une dent (absente chez les Caracaras) et qui différencie les Faucons des autres rapaces diurnes (fig. 40). Fig. 40 Bec (A) d’un Faucon (B) d’un Accipitridé Au vol, ils ont des battements d’ailes puissants et rapides. De profil, ils ont de longues ailes pointues et une queue de longueur moyenne, ou plutôt longue, et quelque peu effilée (Pl. 20). Comme chez la plupart des oiseaux de proie, la femelle a des dimensions plus grandes que celles du mâle. CARACARA COMMUN (Crested Caracara, Audubon’s Caracara) Caracara cheriway audubonii (Cassin) Fig. 41. Accidentel. Un spécimen a été capturé prés de Port-Arthur (Ontario) le 18 juillet 1892 (Brown, 1893, The Auk, 10: 364). Fig. 41 Caracara commun GERFAUT (Gyrfalcon)— Falco rusticolus Linnaeus PI. 18 et 20. L., male: 21.0 à 22.0 po. ; femelle: 22.0 à 22.5 po. L’entaille de la maxille caractérise cette espéce comme un Faucon. Il a une forte taille, des pattes et des pieds robustes; les pattes sont emplumées sur la surface antérieure jusqu’à mi-distance ou plus des doigts; des marques de plumage le distingue des autres Faucons. Le plumage est variable. En phase de coloration pâle, il a un plumage presque entière- ment blanc, généralement plus ou moins tacheté de points ou de rayures brun foncé. Le plumage de la phase de coloration foncée est principalement brun grisâtre foncé en dessous et en dessus, les parties inférieures étant finement rayées de blanc. La queue est tantôt uniformément colorée, tantôt rayée, mais on rencontre aussi plusieurs phases intermé- diaires. Les oiseaux blancs (phase de coloration pâle) sont plus communs durant la saison de nidification dans les régions septentrionales de l’Arctique; les oiseaux les plus foncés se rencontrent dans la péninsule d’Ungava. Les adultes ont habituellement la cire et les pieds jaunes, tandis que les juvéniles ont ces parties bleuâtres ou grisâtres. Mensurations (F. r. obsoletus). Le mâle adulte: aile, 355.0- 373.0 (364.1); queue, 190.5-206.0 (201.7); culmen depuis la cire, 21.5-23.5 (22.3); tarse, 60.5-63.0 (61.2) mm. La femelle adulte: aile, 361.5—407.0 (384.4) mm. L'identification sur le terrain. Le plumage des oiseaux de la phase de coloration pâle est complètement différent de celui de tous les autres rapaces diurnes. Le Gerfaut se différencie facilement du Harfang des neiges à sa tête plus petite, à ses ailes à la fois pointues et plus étroites, ainsi qu’au battement plus rapide de ses ailes. Les oiseaux à plumage foncé peuvent vraisemblablement être confondus avec les juvéniles du Faucon pèlerin, mais leur coloration est plus uniforme et ils ont une moustache plus ou moins difficile à distinguer; elle peut même être absente chez certains individus. L’habitat. En été, il se rencontre dans les secteurs décou- verts des régions arctiques et subarctiques, près des falaises ou des montagnes, soit à l'intérieur soit près des côtes rocheuses; quelquefois dans les régions boisées. En hiver, il se trouve dans différents genres de terrains découverts, parfois boisés. La nidification. Le nid, habituellement placé sur une NATIONAL MUSEUM OF CANADA 119 MUSÉE NATION AL DU CANADA mr tAn M L'O02 2" ~ RR falaise, est souvent inaccessible. Cette espèce ne construit habituellement pas de nid proprement dit; endroit où elle dépose ses oeufs, consiste en un assemblage de quelques branchages, d'herbes ou de mousse, mais comme elle em- ploie le même site d'année en année, il s’y accumule une grande quantité de débris provenant des proies capturées. Le Gerfaut place parfois aussi son nid dans un arbre. Il emploie 4 l’occasion le nid d’un autre oiseau, comme celui de la Buse pattue. Il y a habituellement 3 ou 4 oeufs, blanc crémeux avec une légère touche de roux et souvent marqués de points et d’éclaboussures brun roux. L’incubation (au Groenland) dure 28 ou 29 jours (A. L. V. Manniche). Aire de nidification du Gerfaut Distribution géographique. Cette espéce est holarctique. Elle niche en Alaska, dans le nord du Canada, au Groen- land, en Islande, dans le nord des pays Scandinaves, dans le nord de l'URSS et dans le nord de la Sibérie. En Améri- que du Nord, elle hiverne irrégulièrement depuis sa zone de nidification jusqu’au sud du Canada et rarement jusqu’a l'État de Washington, au Montana, en Ohio, dans l’État de New York et au Massachusetts. L’aire de dispersion au Canada. Le Gerfaut niche çà et la dans les régions arctiques du Canada, mais il existe de vastes étendues pour lesquelles on n’a aucune donnée sur sa nidification. Il niche depuis le nord de l’île Banks (baie Mercy); Vile Ellesmere (fjord Slidre, bay Fiord, cap Hayes); Pile Baffin (inlet de l’Amirauté, ile Aboyard, inlet Clyde, Dorset) et presqu’ile de Boothia (havre Félix), jusqu’au sud du Yukon, au nord du Mackenzie (delta du Mackenzie, rivière Anderson, rivière Thelon, lac Point); au sud du Keewatin (Jac Edehon); au nord du Québec (ile Digges, Wakeham Bay, Fort-Chimo); et au nord du Labrador (fjord Nachvak). Il existe des données sur sa nidification a Atlin (C.-B.); à Fort Chipewyan (Alberta) et à Bradore (P.Q.); toutefois, ces données ne sont pas satisfaisantes. II erre au sud de sa zone de nidification en hiver. Les sous-espéces. (1) Falco rusticolus obsoletus Gmelin est la sous-espèce qui niche dans l’Arctique canadien. La qua- trième primaire (en partant de l'extérieur de l'aile) est habi- 120 tuellement plus courte que la primaire la plus externe. (2) F. r. uralensis (Severtzov et Menzbier) se rencontre au Canada, mais seulement comme un visiteur en Colombie- Britannique. La quatrième primaire (en partant de l’ex- térieur de l’aile) est égale à la plus externe ou plus longue. L'auteur a étudié (gracieuseté du Musée provincial de la Colombie-Britannique) des spécimens capturés en Colombie- Britannique, à Alberni, 30 janvier 1917; à Saanich, décem- bre 1904, et à Victoria, 10 novembre 1916. FAUCON DES PRAIRIES (Prairie Falcon) — Falco mexicanus Schlegel PI. 18 et 20. L., mâle: 16.8 à 18.0 po.; femelle: 18.5 à 20.0 po. Il se groupe parmi les Faucons à cause de l’entaille sur sa maxille. Le doigt interne (sans l’ongle) atteint ou dépasse l’avant-dernière jointure du doigt médian (c’est le contraire chez le Faucon pèlerin). Il ressemble au Faucon pèlerin, mais en diffère toutefois sous certains aspects (voir: L’iden- tification sur le terrain). Les adultes ont sur la tête une bande blanchâtre au-dessus de l’oeil et une rayure malaire (moustache) brun foncé. Les parties supérieures brunes portent des plumes bordées et partiellement barrées de fauve. Ils ont une bande plus pâle en travers de la partie postérieure du cou. Les rectrices centrales sont uniformé- ment colorées, les autres sont barrées de chamois et de brun. La gorge est blanche et le restant des parties inférieures est rayé différemment ou marqué de brun foncé; ces mar- ques se fondent en une tache brunâtre sur les flancs. Les axillaires, principalement brunes, contrastent avec la teinte blanchâtre des tectrices sous-alaires. Les juvénaux ressem- blent aux adultes, mais ils ont les régions supérieures plus foncées et les régions inférieures d’un chamois plus intense. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 301.0-349.5 (317.2); queue, 163.0-191.0 (173.3); culmen depuis la cire, 20.0-21.5 (20.9); tarse, 51.5-54.0 (52.9) mm. La femelle adulte: aile, 330.0-358.0 (346.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Faucon de la taille d’une Corneille américaine. IJ ressemble le plus au Faucon pèlerin, mais il est incontestablement plus pâle ou brun grisâtre en dessus (et non pas ardoisé foncé ou noirâtre). Au vol, ses axillaires foncées et les taches de ses flancs sont visibles. Le Faucon émerillon et la Crécerelle américaine sont nettement plus petits. L’habitat. C’est un oiseau typique des terrains découverts et arides de l'Ouest; durant la saison de nidification, il se rencontre près des falaises, dans les cañons, les coulées, les arides et sur des affleurements rocheux; il pourchasse ses proies dans les terrains herbeux avoisinants.et parfois dans les montagnes et les régions boisées. La nidification. Cette espèce pond sur le sol nu, dans un creux déblayé au sol, ou dans le nid d’un autre grand oiseau. Il montre une préférence pour les cavités peu pro- fondes ou pour les corniches abritées par une saillie en surplomb. Il y a de 3 à 6 oeufs, qui ressemblent à ceux du Faucon pèlerin, mais leur coloration est nettement plus pâle. Distribution géographique. Ce Faucon niche depuis les EN ITS PN NS co xo ONS foi Les png Vv À f 5 g || < - = as 1h $ Py: fie Aire de nidification du Faucon des prairies régions arides du sud-ouest du Canada jusqu’à la Basse- Californie, au sud de l’Arizona et du Nouveau-Mexique, et au nord du Texas. Il hiverne depuis le sud-ouest du Canada jusqu’au centre du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Faucon des prairies niche dans le sud de la Colombie-Britannique (les terres arides du sud de l’intérieur: lacs Vaseaux et Napier; English Gulch; Dog Creek); dans le sud de l’Alberta (Rosebud, Rumsey, ruisseau Little Sandhill, Brooks); et dans le sud de la Saskatchewan (Battle Creek; riviére Frenchman, 15 milles à l’est d’Eastend; vallée de la rivière Big Muddy; Beechy). Cette espèce a été signalée dans le Nord jusqu’au lac Nulki (C.-B.); dans la région de la rivière Bataille (Alberta) et à Saint-Louis (Saskatchewan), ainsi qu’à l’est jusqu’au sud du Manitoba (lac Whitewater, Winnipeg). Elle hiverne en petit nombre dans le sud de Ja Colombie-Britannique, de Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba (rarement). FAUCON PELERIN (Peregrine Falcon, ou Duck Hawk) Falco peregrinus Tunstall PI. 18 et 20. L., mâle: 15.0 à 18.0 po.; femelle: 18.0 a 21.4 po. L’entaille de sa maxille l’identifie comme un Faucon. Son doigt le plus interne (sans l’ongle) n’atteint pas tout à fait l’avant-dernière jointure du doigt médian (chez le Gerfaut et le Faucon des prairies, il atteint ou dépasse le doigt antérieur). Il ressemble légèrement au Faucon des prairies, mais il en diffère sous certains aspects (voir: L'identification sur le terrain). Les adultes ont le capuchon, la partie pos- térieure du cou, la face et les rayures malaires, noirâtres; le dos, la surface supérieure des ailes et le croupion, bleu cendré et rayés d’ardoisé foncé; la queue, rayée de noiratre et le bout de la queue, blanchâtre. Les parties inférieures varient du blanc crémeux ou rosâtre, avec des raies brun foncé sur les côtés et les cuisses; ils ont habituellement des points de même couleur sur l'abdomen. Les tectrices sous- alaires et les axillaires sont blanches et rayées de noir. Les juvéniles ont le sommet de la tête, la face et les parties supérieures brun foncé; les plumes de ces régions sont lisérées de chamois. Les rayures malaires sont noirâtres. La queue brun foncé est rayée de fines lignes chamois (souvent presque imperceptibles ou marquées de points), mais le bout de la queue est blanc crémeux. Les parties inférieures sont de teinte chamois et fortement rayées de brun foncé à l’exception de la gorge. Mensurations (F. p. anatum). Le mâle adulte: aile, 301.5- 318.0 (311.1); queue, 137.0-146.5 (141.7); culmen depuis la cire, 18.5-20.0 (19.4); tarse, 47.0-49.5 (48.2) mm. La femelle adulte: aile, 340.0-366.0 (356.2) mm. L’identification sur le terrain. C’est un Faucon robuste de la taille d’une Corneille américaine. Le motif de la tête peut se voir à grande distance, mais ressemble à celui du Faucon des prairies. Le Faucon pèlerin est beaucoup plus foncé sur les régions supérieures (noirâtre ou bleuâtre au lieu de brun grisâtre), et au vol, il n’a pas de taches sur les flancs ni d’axillaires foncées comme le Faucon des prairies. Les adultes du Faucon pèlerin ont les parties inférieures rayées ; les juvéniles ont habituellement ces parties beaucoup plus fortement rayées que chez le Faucon des prairies. L’habitat. Durant la saison de nidification, 1l se rencontre près des falaises et dans le voisinage, aussi bien sur la côte qu’à l’intérieur; il se trouve souvent près de colonies d’autres oiseaux. En toute saison, il préfère les terrains assez décou- verts, particulièrement les rivages et les marais que fréquen- tent les oiseaux de rivage et le gibier aquatique; parfois les grandes villes. La nidification. Il ne construit pas de nid, mais il amasse parfois quelques matériaux à l'endroit où il dépose ses oeufs sur une corniche de falaise (rarement au sommet d’une falaise); rarement dans la cavité occasionnée par le bris de la cime d’un grand arbre, ou sur les hauts édifices des villes. Il y a habituellement de 3 à 5 oeufs, dont la couleur de fond crème est souvent masquée par de larges taches d’un riche brun rougeâtre. L’incubation, qu’assurent les deux parents, dure de 33 à 35 jours selon J. A. Hagar. Distribution géographique. Cette espèce est presque cosmo- polite. Elle niche depuis l’Alaska, le nord du Canada et le Groenland, dans les Amériques (non dans les Grandes Antilles), jusqu’au sud de l’Amérique du Sud; aussi depuis le nord de la Norvège, la Nouvelle-Zemble et le nord de la Sibérie jusqu’au sud de l'Afrique, en Inde, à Ceylan, aux États Malais, aux Philippines, aux Petites Antilles, en Aus- tralie, en Tasmanie (non en Nouvelle-Zélande). En Améri- que du Nord, ce Faucon hiverne dans le Nord jusqu’au nord des États-Unis, au sud-ouest de la Colombie-Britan- nique et au sud de l'Ontario. L’aire de dispersion au Canada. Le Faucon pèlerin niche ici et la dans le Nord selon qu'il y trouve des endroits pro- pices à la nidification et à l’obtention de sa nourriture: depuis l’île Banks (cap Lambton, pointe Russell, cap Kellett, pointe Nelson; probablement à Sachs Harbour); l'île Vic- toria (inlet Minto; île Holman; près du lac Washburn; cap Isabella); l’île Somerset (Fort Ross); la presqwile de Boothia et l’île Baffin (fjord Gibbs, Pangnirtung, fond de la baie Frobisher, Dorset) et dans le Sud, au Yukon (au sud 121 de Fort Selkirk, Old Crow); au Mackenzie (Arctic Red River, Fort Good Hope, rivière Liard, rivière Grandin, Grand lac de Ours, Grand lac des Esclaves, rivière Ander- son, y compris son estuaire, rivière Timber, chutes Helen, inlet Bathurst); au Keewatin (presqu'île Adélaïde, Repulse Bay, riviére Back, lac Beverly, lac Windy, lac Angikuni, lac Carr); dans Vile Southampton; en Colombie-Britannique (plus abondant sur la côte nord: ile Langara, îles Moore, archipel des iles Scott, Okanagan Falls, lac Kalamalka, Hanceville); en Alberta (lac Athabasca, région d’Atha- basca, Rosebud, rivière Red Deer, région de Brooks); en Ontario (littoral nord du lac Supérieur; pare provincial Algonquin; presqu'ile Bruce, jusque dans les comtés de Leeds et de Grey; on ignore s’il niche dans le nord de l'Ontario); au Québec (Fort-Chimo; estuaire de la rivière False; ile Christie; Gaspésie; Bic; Kamouraska; Montréal; Aylwin); au Labrador (cap Childey, Okak, Nain, Pamiar- luk, Makkovik, iles Gannet); au Nouveau-Brunswick (ile Grand-Manan) et en Nouvelle-Ecosse (ile Diamond, Advocate). Il n’existe aucune donnée certaine sur sa nidification en Saskatchewan, au Manitoba et a Terre-Neuve, mais il niche probablement dans ces provinces puisque sa présence a été signalée ici et là en été dans ces régions. Ses migrations l’amènent dans tout le sud du Canada, y compris l’Île-du- Prince-Edouard. Il hiverne en Colombie-Britannique (sur la côte), dans le sud de l’Ontario et rarement en Nouvelle- Écosse et au Nouveau-Brunswick; très rarement ailleurs. Les sous-espèces. (1) Falco peregrinus anatum Bonaparte est le nom sous-spécifique qui s’applique à toute la popula- tion qui niche au Canada (sauf dans les îles côtières de la Colombie-Britannique). Cependant, on pourrait peut-être séparer comme sous-espèce distincte de la variété anatum, les individus de l’Arctique canadien à cause de leur coloris plus pâle et de la moindre étendue de la rayure malaire noire. (2) F. p. pealei Ridgway se rencontre dans les îles Reine-Charlotte et Moore (C.-B.); il diffère de la variété anatum par son coloris plus foncé et par ses mensurations légèrement plus grandes. Observations d’intéret particulier. Le puissant Faucon pèlerin, dont le corps est profilé, est un des oiseaux les plus rapides au monde, capable de gagner facilement de vitesse ses proies au vol. Ses victimes sont souvent frappées d’un formidable coup de serres qui les tue instantanément dans les airs. On a estimé à 180 milles à l’heure la vitesse du Fau- con pèlerin à la poursuite d’une proie en piqué. Bien qu’il se nourrisse presque exclusivement d’oiseaux, son nombre n’est jamais considérable au point de réduire d’une façon appréciable le nombre d'individus d’aucune espèce d’oiseaux. Il est devenu beaucoup plus rare qu'autrefois, depuis quelques années. FAUCON ÉMERILLON (Pigeon Hawk)— Falco colombarius Linneaus PI. 18 et 20. L., mâle: 10.0 à 10.6 po; femelle: 12.0 à 13.0 po. I s'identifie comme un Faucon par l’entaille de son bec. Sa faible taille facile à discerner distingue le Faucon émeril- 122 lon de tous les autres Faucons du Canada, sauf de la Créce- relle américaine. Son coloris différent (il n’a jamais de rouge sur les parties supérieures ni de marques bien visibles sur la face, comme c’est le cas chez la Crécerelle américaine, quel que soit le plumage) le distingue de cette dernière. Le mâle adulte (voir Les sous-espèces) a les parties supé- rieures bleues et rayées de noir; la queue rayée de noir (la bande subterminale étant la plus large) et le bout blanchâtre. La gorge est blanche. La poitrine et l’abdomen sont de teinte chamois et rayés de brun foncé, formant souvent des raies sur les côtés qui ont quelquefois une teinte bleuatre. Il a une mince ligne blanchâtre au-dessus de l’oeil. Les tectrices sous-alaires sont rayées de lignes blanches qui alternent avec des lignes brunes, offrant souvent l’aspect de taches en damier. La femelle adulte est semblable au mâle, mais le bleu de ses parties supérieures est remplacé par du brun foncé (mais souvent avec une légère touche bleuâtre). Les juvéniles ressemblent de très près aux femelles adultes, mais ils ont les parties supérieures brun pur, non teinté de bleuâtre, et les parties inférieures d’un chamois plus intense. Mensurations (F. c. colombarius). Le mâle adulte: aile, 173.0-192.0 (184.5); queue, 111.5-117.0 (114.5); culmen depuis la cire, 12.0-13.5 (12.7); tarse, 35.5-37.0 (36.2) mm. La femelle adulte: aile, 201.0-215.0 (206.9) mm. L'identification sur le terrain. Sa faible taille le distingue facilement des autres rapaces diurnes, sauf de l’Épervier brun et de la Crécerelle américaine. Ses longues ailes pointues le différencient de l’Épervier brun, dont le coloris est similaire (l’Épervier brun a les ailes courtes et arrondies). L'absence complète de coloration rougeâtre dans la queue, ou de marques noires bien visibles sur la face, le distingue de la Crécerelle américaine. L’habitat. L’habitat est très variable. Durant la période de nidification, il fréquente les bois clairs (quelquefois assez denses), tantôt en forêt coniférienne, tantôt en forêt de feuillus; aussi les clairières de forêt et les coulées boisées dans les prairies. Il pourchasse ses proies sur une grande variété de terrains, particulièrement en dehors de la saison de nidification, entre autres dans les marais, sur les grèves, dans les vasières et dans les champs souvent sans arbres à proximité. La nidification. Il emploie souvent le nid abandonné d’une autre espèce, comme celui de la Corneille américaine ou de la Pie bavarde, soit dans un conifére soit dans un feuillu; parfois même dans un arbre creux ou sur une corniche de falaise; même dans un creux du sol. Les oeufs, habituelle- ment au nombre de 4 ou 5, sont blanc crémeux comme couleur de fond, mais parsemés de nombreuses taches et éclaboussures brunes de teinte variable. Distribution géographique. Cette espèce niche dans les régions boisées de l’Alaska et du Canada jusqu’au Dakota du Sud, au Michigan et au nord de l’État de New York; aussi dans les forêts du nord de l’Europe et de Sibérie, En Amérique du Nord, il hiverne principalement depuis le sud de la Colombie-Britannique et le sud des États-Unis (en petit nombre aussi au nord que dans le sud du Canada) jusqu'aux Grandes Antilles, au Venezuela et au Pérou. L’aire de dispersion au Canada. L’aire de répartition du Faucon émerillon est trés vaste en été, mais restreinte en hiver. Il niche au Yukon (sa présence a été signalée aussi au nord qu’à Old Crow); au Mackenzie (Reindeer Depot; Fort Anderson; Fort Rae; Fort Providence; Fort Resolution: Fort McPherson; lac Soulier); dans le sud-ouest du Kee- watin (lac Ennadai); en Colombie-Britannique (son aire de dispersion y est vaste, mais on ignore s’il niche dans les îles Reine-Charlotte); en Alberta; en Saskatchewan; au Mani- toba; en Ontario (aussi au sud que dans le district d’Hali- burton); au Québec (probablement aussi au nord qu’au lac de la Hutte-Sauvage et 4 Fort-Chimo); au Labrador (Mak- kovik; probablement aussi au nord qu’au cap Chidley); a Terre-Neuve (en abondance dans toute la province); en Nouvelle-Ecosse (rarement: Pictou, Halifax); probablement au Nouveau-Brunswick et dans l’Île-du-Prince-Édouard. II hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (il n’est pas rare sur la côte méridionale; plus rare dans l’intérieur); parfois dans le sud de l’Alberta (Calgary; Edmonton; Mil- let); dans le sud de la Saskatchewan (ruisseau Skull; Dods- land; Saskatoon); dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec (Montréal, Québec), ainsi qu’en Nouvelle- Ecosse. ) L Aire de nidification du Faucon émerillon Les sous-espèces. On rencontre quatre sous-espèces au Canada: (1) Falco columbarius columbarius Linnaeus est une forme plutôt foncée: dans l’est du Canada, elle se croise avec la forme bendirei dans le nord du Manitoba et avec la forme richardsonii dans le sud-ouest du Manitoba. (2) F. c. suckleyi Ridgway a un coloris très foncé: il niche sur la côte de la Colombie-Britannique (lac Owikene; lac Camp- bell Supérieur); aussi, semble-t-il, dans l’intérieur (Red- stone, Chilcotin; consulter Munro et Cowan, 1947), mais les limites de son aire de dispersion sont mal connues. (3) F. c. richardsonii Ridgway est une forme à coloris très clair: dans les prairies et dans la zone des peupliers faux- trembles du sud de l'Alberta (aussi au nord qu’au lac La- Nonne), dans le sud de la Saskatchewan et dans l'extrême sud-ouest du Manitoba. (4) F. c. bendirei Swann a un coloris intermédiaire entre les variétés columbarius et richardsonii: dans le nord de la Saskatchewan, le nord de l'Alberta, au Mackenzie, au Yukon, dans l’est de la Colombie-Britanni- que (la zone d’intergradation avec la forme suckleyi est mal définie) et probablement dans les régions montagneuses du sud-ouest de l’Alberta. CRÉCERELLE AMÉRICAINE (Sparrow Hawk)— Falco sparverius Linnaeus PI. 18 et 20. L., mâle: 8.75 à 10.65 po.; femelle: 9.0 à 12.0 po. La maxille porte une entaille. C’est le seul rapace diurne canadien qui ait la combinaison suivante: une faible taille, une grande proportion de rouge sur la queue et les parties supérieures, ainsi que des marques faciales noires bien visibles. Le mâle adulte a le dessus de la tête bleu avec (habituellement) une grande tache marron. Il a sur la face une mince tache noire qui s’étend depuis la région antérieure de l’oeil jusqu'aux côtés de la gorge, et une autre en travers des oreilles. Le dos rougeatre est rayé de noir. La queue marron porte une large ligne subterminale noire. Les tec- trices sus-alaires sont bleues et plus ou moins tachetées de points noirs. La poitrine et le ventre varient du blanc au chamois et sont plus ou moins tachetés de points noirs. La femelle adulte ressemble au mâle, mais elle a le dos et la queue plus ternes et plus fortement rayés de noirs. Les tec- trices sont pareilles aux plumes du dos. La poitrine et le ventre sont rayés de brun. Les juvéniles sont pareils aux adultes de leur sexe respectif. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 174.5-187.0 (181.9): queue, 113.0-122.0 (117.1); culmen depuis la cire, 11.5-13.0 (12.0); tarse, 34.5-37.5 (36.3) mm. La femelle adulte: aile, 171.5-201.0 (186.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est notre seul petit rapace diurne, dont la queue et le dos soient d’un rouge voyant. À faible distance, les marques faciales noires sont visibles. Il voltige souvent au-dessus du même endroit. Il est souvent bruyant et répète quillé-quillé-quillé. Lorsqu'il est perché, sa queue fait souvent des soubresauts. L’habitat. Il pourchasse ses proies dans des terrains relativement découverts: champs, prairies, brilis, plaines, clairières de forêt, ainsi que dans les villes; tantôt dans les terrains plats, tantôt dans des terrains accidentés. Il se perche souvent au faite d'arbres morts, sur des pieux de clôture, sur des poteaux et sur des édifices. Durant la période de nidification, il lui faut nécessairement se trouver près de lieux propices à la nidification (voir le paragraphe traitant de la nidification). La nidification. Le nid, aménagé avec plus ou moins de soin, est placé dans une cavité naturelle ou est celui d’un Pic dans un arbre; parfois aussi, dans une anfractuosité d’une falaise, dans le nid d’une Pie bavarde, dans une excavation dans une berge, dans une maisonnette d'oiseaux, ou dans des abris commodes, sur des édifices. La période d’incubation dure 29 jours (A. Sherman). Distribution géographique. Cette espèce se rencontre dans le centre de l’Alaska et dans la plus grande partie des régions boisées du Canada, en Amérique du Nord, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud (y compris les Antilles), jusqu'à la Terre de Feu et aux îles San Fernandez. 123 Elle hiverne dans le Sud, depuis le nord des États-Unis et (localement en petit nombre) depuis le sud du Canada. L’aire de dispersion au Canada. La Crécerelle américaine réside en abondance, en été, dans tout le sud du Canada. Elle hiverne localement en petit nombre. Elle niche dans le sud du Yukon (très abondante aussi au nord que dans le district de Dawson: des individus ont été signalés aussi au nord qu’à Lapierre House); dans l’ouest du Mackenzie (Fort Good Hope; Fort Simpson; Fort Providence, Fort Resolution: Canol; on a observé des individus durant la période de nidification sur le Mackenzie, jusqu’à Aklavik); en Colombie-Britannique (sauf dans le secteur boréal de la côte densément boisée); en Alberta; en Saskatchewan (jusqu’au lac Athabasca; elle est peut-être absente du secteur de l'extrême Nord-Est), au Manitoba (jusqu’à Bird); en Ontario; dans le sud du Québec (jusqu’au lac Saint-Jean et à Pointe-des-Monts; peut-être aussi au lac Mistassini et sur le cours inférieur de la rivière Moisie, où elle a rarement été observée): au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du-Prince- Édouard et en Nouvelle-Écosse. Aire de nidification de la Crécerelle américaine Ce Faucon est un rare visiteur (qui niche peut-être par endroit) à Terre-Neuve (Doyles, cap à l’Anguille, Upper Ferry, St. Anthony). Elle hiverne en petit nombre dans le sud de la Colombie- Britannique, dans le sud de Ontario, dans le sud-ouest du Québec et en Nouvelle-Écosse (parfois). Une seule sous-espèce. Falco sparverius sparverius Linnaeus. Observations d’intérêt particulier. Ce joli petit Faucon porte bien le nom de «Crécerelle» à cause de son cri. Bien qu'il puisse à l’occasion capturer une souris ou un petit oiseau, sa nourriture se compose en partie d’insectes rela- tivement gros. «Faucon des sauterelles» serait un nom qui lui conviendrait très bien. 124 RE Dna — PLANCHE 15 Busard des marais, a) male adulte b) femelle adulte c) juvénile, la premiére année Vautour a téte rouge, adulte Aigle à tête blanche, adulte Aigle doré, adulte PLANCHE 16 1 Autour, a) juvénile, la première année b) adulte 2 Petite Buse, a) adulte b) juvénile, la première année 3 Épervier brun, a) mâle, la première année b) mâle adulte 4 Épervier de Cooper, a) femelle adulte b) mâle adulte 5 Aigle pêcheur, adulte Ss Ordre Galliformes-Mégapodes, Hoccos, Pénélopes, Ortalides, Faisans, Colins, Gelinottes, Tétras, Lagopèdes et Hoazins Ce sont des oiseaux qui ressemblent aux Poules. Cet ordre est composé d’oiseaux qui grattent le sol, et dont laire de dispersion dans le monde est vaste. Plusieurs individus de cet ordre sont des oiseaux gibiers très estimés. Les Cogs et les Poules domestiques ont pour ancêtres des Galliformes sauvages des jungles du Sud-Est asiatique. La Poule et le Dindon domestique sont d’importantes races d'oiseaux en aviculture. Famille Tetraonidae—Tétras, Gelinottes et Ptarmigans Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 10; au Canada: 9 Ces oiseaux qui ressemblent a des Poules, ont les pattes complètement ou partiellement emplumées (chez les Ptar- migans, les doigts sont aussi emplumés) (fig. 42). Les espèces dont les doigts ne sont pas emplumés, ont en hiver, sur le Fig. 42 Patte emplumée du Lagopède des saules bord des doigts, une frange cornée qui ressemble à un peigne (fig. 43). Les narines sont dissimulées sous des plumes. Ils ont au-dessus de l’oeil une petite région dégarnie de plumes. Certaines espèces portent des plumes allongées de chaque côté du cou, d’autres ont, au cou, de la peau nue apte à se distendre. 126 Fig. 43 Patte de la Gelinotte huppée (A) en hiver (B) en été TÉTRAS SOMBRE (y compris le Tétras obscur) (Blue Grouse, y compris Dusky Grouse et Sooty Grouse) Dendragapus obscurus (Say) PI. 22. L., mâle: 18.5 à 22.5 po.; femelle: 17.2 à 18.8 po. La queue est carrée ou légèrement arrondie. Les pattes sont emplumées jusqu’à la base des doigts. Cette espèce se distingue de la plupart des autres Tétras canadiens par sa grande taille. Elle se distingue de la Gelinotte des armoises, dont la taille est également forte (cette dernière a le bout des rectrices pointu), par sa queue carrée ou légérement arrondie. Le coloris du Tétras sombre est presque identique a celui du Tetras des savanes, dont la taille est plus faible, mais le mâle a la poitrine de couleur uniforme, ardoisée (il n’a pas de tache nettement noire sur la poitrine); de plus, la femelle adulte a le milieu de l’abdomen ardoisé, sans aucune marque (cette région est rayée chez le Tétras des savanes). Le mâle adulte a la tête et le cou ardoisés; l’ardoisé s’entreméle au blanc sur la gorge et sur les côtés du cou. Les parties supérieures sont noirâtres, plus ou moins finement marbrées de gris ou de brun qui tourne au brun chamois sur les ailes. La queue est noire; elle peut ou non être marquée d’une ligne subterminale grise bien définie (voir les sous- espèces). Les parties inférieures ardoisées ont des marques blanches sur les flancs et sur les tectrices sous-caudales. La femelle adulte est semblable au mâle, mais sa tête, ses scapulaires, sa poitrine et ses côtés sont rayés (ou marqués différemment) de brun. Elle a une raie indistincte sur la queue (cette raie varie d’un individu à l’autre sans distinction de sous-espèce). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 223.0-239.0 (231.9); queue, 159.0—182.0 (169.9); culmen exposé, 18.5-21.0 (19.7); tarse, 43.0-47.5 (45.5) mm. La femelle adulte: aile, 196.0- 218.0 (206.1) mm. L'identification sur le terrain. Le mâle adulte est un Tétras de forte taille à coloration ardoisé foncé, qui peut vraisemblablement se confondre avec le mâle du Tétras des savanes, qui est pourtant beaucoup plus petit. Au Canada, les mâles qui se rencontrent près des côtes ont une raie caudale subterminale bien définie, mais cette raie caudale ne se retrouve pas chez les mâles de l’intérieur. Les mâles du Tétras sombre ont la poitrine de couleur uniforme, ardoisée, sans tache noire bien définie sur la poitrine comme chez le mâle du Tétras des savanes (aussi, la variété occidentale du Tétras des Savanes, franklinii, a sur les tectrices sus-caudales des points blancs qui sont toujours absents chez le Tétras sombre). Les femelles du Tétras sombre sont semblables à celles du Tétras des savanes, mais elles ont une tache ardoisée sans marque au milieu de l’abdomen; aussi, les parties inférieures ont des rayures moins prononcées et réparties sur une moindre étendue. L’habitat. Cette espèce a des préférences d’habitat qui varient selon les saisons. Durant la saison de nidification, un grand nombre se rencontre dans les brûlis, dans les basses terres, dans les abattis, sur les flancs dénudés de montagnes, dans les prairies, a la lisiére des foréts et dans les clairiéres; cependant, un certain nombre, particulièrement dans le nord de la Colombie-Britannique et au Yukon, nichent en bordure de la limite de la végétation arborescente. Une fois la saison de nidification passée et durant l’hiver, le Tétras sombre occupe les forêts conifériennes à des altitudes plus élevées ; il est alors principalement arboricole, se nourrissant en grande partie d’aiguilles de conifères. La nidification. Le nid est une légére dépression 4 méme le sol, tapissée de brins d’herbe, de feuilles (même de conifére) ou de matériaux semblables qui se trouvent près du lieu de nidification. Il est souvent placé au pied d’un arbre, près d’un tronc renversé ou d’un bloc de roc. Le nombre d'oeufs varie habituellement entre 7 et 10; ils sont de teinte crémeuse et finement tachetés de points bruns. La période d’incuba- tion dure 24 ou 25 jours (J. F. Bendell). Distribution géographique. Ce Tétras se rencontre depuis le sud-est de l’Alaska, le sud du Yukon et l’extrême sud- ouest du Mackenzie, jusqu’au nord de la Californie, le long de la côte et dans les montagnes, au sud de la Californie, au nord de l’Arizona et au centre du Nouveau-Mexique; aussi, à l’est jusque dans le sud-ouest de l’Alberta et la région des montagnes Noires (Dakota du Sud). L’aire de dispersion au Canada. C'est un résident en permanence dans les montagnes de l’Ouest: dans le sud du Yukon (localement jusqu’au lac Mayo, mais apparemment absent des monts Saint-Elias; jusqu’à environ 30 milles à l’ouest de Whitehorse); dans l’extrême sud-ouest du Mac- kenzie (près de l’estuaire de la rivière Nahanni; dans les montagnes à l’ouest de Fort Simpson); en Colombie- Britannique (y compris les îles Reine-Charlotte: île Van- couver; îles du détroit de Georgie; dans presque tout l’intérieur, mais apparemment absent, localement, de plu- sieurs grandes étendues) et dans le sud-ouest de l’Alberta (parcs nationaux de Banff, de Jasper et des lacs Waterton; Aire de nidification du Tétras sombre Canmore et Coleman). Les migrations sont locales et se font en altitude dans les montagnes; beaucoup d’individus qui nichent dans les vallées et dans les plaines boisées, hivernent à haute altitude dans la forêt coniférienne. Les sous-espéces. Quatre sous-espéces sont reconnues au Canada. (1) Dendragapus obscurus sitkensis Swarth, iles Reine-Charlotte et îles du détroit de la Reine-Charlotte, en Colombie-Britannique: le mâle adulte a une raie caudale terminale distincte; les femelles, d’un brun rougeâtre plus prononcé, sont moins noirâtres que celles de la forme fuliginosus. (2) D. o. fuliginosus (Ridgway), sur les côtes de la terre ferme de la Colombie-Britannique et dans l'île Vancouver; dans l’intérieur jusqu’à Lillooet: les mâles ont une raie terminale distincte sur la queue, comme chez la variété sitkensis; les femelles, d’un brun plus terne, ont plus de noir sur les parties supérieures. (3) D. o. pallidus Swarth régions arides de l’intérieur méridional de la Colombie- Britannique; son habitat est à proximité des rivières Okanagane et Similkameen; et au nord dans le bassin de la rivière Chilcotin): les mâles n’ont pas de raie caudale distincte, mais leurs rectrices sont plus larges et plus tronquées que chez les formes sitkensis ou fuliginosus: les individus des deux sexes sont plus pâles que ceux des autres variétés. (4) D. o. richardsonii (Douglas), sud du Yukon: sud-ouest du Mackenzie; intérieur de la Colombie-Britan- nique, sauf l’aire de dispersion de la variété pallidus; extrême sud-ouest de l’Alberta: les mâles adultes ont la queue pareille à celle de la forme pallidus; les individus des deux sexes sont plus pâles que ceux de la forme pallidus, plus foncés que ceux de la variété fuliginosus; les femelles sont moins rougeâtres que celles de la forme sitkensis. TETRAS DES SAVANES (y compris le Tétras de Franklin) (Spruce Grouse, y compris Franklin’s Grouse) Canachites canadensis (Linnaeus) PI. 22. L., 15.0 à 17.0 po. Les pattes sont emplumées jusqu'aux doigts. Le mâle adulte a les parties supérieures finement rayées de lignes 127 grises, souvent brunâtres, particulièrement sur les ailes. La queue noire porte une large bande brun pâle au bout (sauf chez la variété franklinii de l'Ouest, qui a la queue entière- ment noire et dont les tectrices sus-caudales ont le bout blanc). Le front, les joues, la gorge et le haut de la poitrine sont noirs, et le haut de la poitrine est entouré d’une mince ligne blanche. Le bas de la poitrine est noir au centre et marqué de grandes raies blanches sur les côtés et au centre de l'abdomen. Le gris et le noir s’entremélent sur les côtés. Les tectrices sous-caudales sont noires, mais elles ont le bout blanc. Les parties supérieures sont irrégulièrement rayées de noir, de gris et de roux. La queue est irrégulière- ment rayée de noir et de roux (la variété franklinii a le bout des tectrices sus-caudales blanc). Les parties inférieures sont marquées de raies blanches, noires ou rousses, devenant plus rougeâtres sur la poitrine. Les juvéniles ressemblent aux adultes de leur sexe respectif. Mensurations (C. c. canadensis). Le mâle adulte: aïle, 168.0-186.3 (177.1); queue, 113.0-131.8 (120.9); culmen exposé, 13.6-17.0 (15.2); tarse, 34.9-39.8 (36.9) mm. La femelle adulte: aile, 161.0-178.0 (168.4) mm. L'identification sur le terrain. A l’est des montagnes Rocheuses, le mâle à poitrine noire s’identifie facilement. Pour les montagnes de l'Ouest, voir au Tétras sombre. Les femelles ressemblent plus ou moins à la Gelinotte huppée, mais elles ont des raies sur le dos et leur queue plus courte n’a pas de raie subterminale; de plus, elles n’ont pas de collerettes sur les côtés du cou. Le Tétras des savanes est tellement peu farouche qu’on peut l’approcher et l’observer de très près. L’habitat. Ce Tétras fréquente habituellement les forêts de conifères et de bois mêlés, les muskegs, les lisières et les clairières des forêts; aussi les brûlis assez anciens et les terrains découverts où poussent des bleuets (airelles). La nidification. Le nid est une dépression à même le sol, légèrement tapissée de brins d’herbe et de feuilles. Il est souvent placé sous une petite gaule de conifère isolée ou sur du sol sec près d’une tourbière humide. Les oeufs (dont le nombre varie de 4 à 7, parfois plus), sont chamois et joliment marqués de riches teintes brunes. La période d’in- cubation, qui n’a pas encore été établie avec certitude, dure probablement environ 24 jours (R. S. Palmer). La femelle se charge seule de la couvaison. Distribution géographique. Cette espèce réside en perma- nence dans des régions boisées conifériennes depuis les en- virons de la limite de la végétation arborescente en Alaska et au Canada, jusqu’au nord-est de l’Oregon, à l’ouest du Montana, au nord-ouest du Wyoming, au nord du Minne- sota, au Michigan, au nord de l’État de New York, au nord du Vermont, au nord du New Hampshire et au Maine. L’aire de dispersion au Canada. Le Tétras des savanes se rencontre en permanence dans les foréts conifériennes jus- qu'à la limite de la végétation arborescente. Il a été exter- miné dans les secteurs populeux de son aire de dispersion dans le Sud, mais il persiste encore en abondance dans les régions les plus reculées du pays. Il niche au Yukon (jus- qu'à Rampart House; Old Crow); dans l’ouest et le sud du Mackenzie (secteur méridional du delta du Mackenzie, Norman Wells, Fort Franklin, lac Hardisty, Fort Simpson, 128 Grand lac des Esclaves); dans le sud du Keewatin (rivière Windy); en Colombie-Britannique (sur la terre ferme, mais on ignore s’il s’en rencontre dans les îles de la côte); en Alberta (sauf dans le secteur sud-est des prairies); dans le nord et le centre méridional de la Saskatchewan (jusqu’à Nipawin et au lac Fishing, dans le sud); au Manitoba; en Ontario (aussi au sud qu’aux environs du parc provincial Algonquin; autrefois jusqu’aux comtés de Peel et de Leeds); dans le nord, le centre et le sud du Québec (aussi au nord qu’au golfe Richmond et à Fort-Chimo; il a été exterminé des régions densément peuplées du sud-ouest; il ne se ren- contre pas dans l’île Anticosti ni dans les îles de la Made- leine); au Labrador; au Nouveau-Brunswick (on ignore s’il se rencontre dans l’archipel Grand-Manan) et en Nouvelle- Écosse (y compris l’île du Cap-Breton). Il ne se rencontre pas à Terre-Neuve ni dans l’Île-du-Prince-Édouard. Aire de nidification du Tétras des savanes Les sous-espéces. (1) Canachites canadensis franklinii (Douglas) se rencontre jusqu’aux deux tiers du secteur méridional de la terre ferme en Colombie-Britannique (sauf la région de la rivière de la Paix; aussi au nord qu’à la rivière Insenika et à Hudson Hope) et dans les régions mon- tagneuses du sud-ouest de l’Alberta. Le mâle diffère de celui des autres variétés par sa queue entiérement noire (le bout n’est pas brun); chez les deux sexes, les tectrices sus- caudales ont le bout largement bordé de blanc. Jusqu’a récemment, on considérait cette forme comme une espèce entière. (2) C. c. osgoodi Bishop niche au Yukon, dans le nord de la Colombie-Britannique (Atlin, Telegraph Creek, Fort Nelson) et dans l’ouest du Mackenzie (Norman Wells; sur la route Canol, entre la rivière Carcajou et le fleuve Mackenzie. Sa zone d’intergradation avec les autres formes dans l’Est est mal connue). (3) C. c. canadensis (Linnaeus) se rencontre dans l’est central de la Colombie-Britannique (rivière de la Paix); dans le centre de l’Alberta; dans le centre de la Saskatchewan; au Manitoba; dans le nord de l'Ontario; dans le nord et le centre du Québec et au Labra- dor. (4) C. c. canace (Linnaeus) niche dans le sud de I’ Ontario (jusqu’à Témagami et à la baie Georgienne); dans le sud du Québec (jusqu’au lac Saint-Jean); au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Observations d’intérêt particulier. Le Tétras des savanes est un oiseau peu méfiant; contrairement à la Gelinotte huppée, il n’a jamais appris à craindre l’homme. I] est si peu farouche qu’on peut souvent le tuer avec un bâton ou une pierre. Conséquemment, il disparaît rapidement des régions où s’installe la civilisation; il a ainsi été exterminé dans la plupart des régions méridionales de son aire de dispersion d’autrefois, dès que l’homme a commencé de coloniser les régions boisées. Il se nourrit en grande propor- tion d’aiguilles et de bourgeons de conifères, particulière- ment en hiver. Il ne dédaigne pas non plus les baies sauvages, lorsqu'il peut en trouver. GELINOTTE HUPPÉE (Ruffed Grouse)— Bonasa umbellus (Linnaeus) PI. 21. L., 16.0 à 19.0 po. Cette espèce a une petite huppe sur la tête, ainsi que plu- sieurs raies sur la queue et une large ligne subterminale. Elle se distingue des autres espèces de cette famille par ses collerettes noires ou brun rougeâtre (de larges plumes molles, plutôt longues, de chaque côté du cou) et par une large raie caudale subterminale foncée. On rencontre deux phases de coloration qui ne dépendent ni de l’âge, ni du sexe, ni de la saison. La phase de coloration grise est plus fréquente dans l’intérieur de l’Ouest canadien; les deux phases de coloration (grise ou rougeâtre) sont plus ou moins fréquentes dans l’est du Canada; la phase de coloration brun rougeâtre, au contraire, prédomine dans l’extrême sud-ouest de la Colombie-Britannique. La taille de la femelle est plus faible que celle du mâle; sa queue et ses collerettes sont aussi plus courtes; de plus, la raie caudale subterminale est incompléte, ne traversant pas les deux rectrices centrales. Mensurations (B. u. togata). Le mâle adulte: aile, 174.5- 187.0 (179.6); queue, 144.0-184.0 (157.2); culmen exposé, 14.0-16.5 (15.4); tarse, 42.0-45.0 (43.3) mm. La femelle adulte: aile, 170.5-184.5 (176.6) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Tétraonidé des régions boisées, qui ressemble à la Poule et dont la queue en éventail porte plusieurs raies. Il se caractérise par une bande subterminale foncée sur la queue, plus visible au vol. À faible distance, les collerettes sont tout à fait distinctives. I] lève au sol dans une bruyante saccade de battements d’ailes rapides. Le tambourinage du mâle, qui commence par une série de sons sourds, ternes et lents, devient bientôt rapide, puis meurt dans un roulement étouffé faisant penser à une automobile qui démarre au loin. L’habitat. Cette espèce affectionne particulièrement les forêts feuillues de repousse et les peuplements mélés; la lisière de la forêt et les clairières; les ravins et les rives des cours d’eau bordés d’aulnes ou de saules, ainsi que les vergers abandonnés. Elle ne semble pas rechercher par- ticulièrement les grandes forêts parvenues à maturité, mais elle sait utiliser les conifères pour se protéger. La nidification. Le nid consiste en une dépression à même le sol, garnie à l’intérieur de feuilles ou de quelques plumes; il est habituellement situé en forêt de repousse, souvent au pied d’un arbre, près d’un bloc de roc, sous un tronc renversé ou bien dans un tas de branchages. Les oeufs, ordinairement au nombre de 9 à 12, sont de couleur chamois et quelquefois tachetés de points bruns de diverses teintes. La femelle couve pendant environ 24 jours (Bump et coll.). Distribution géographique. C’est un résident à longueur d’année depuis le centre de l’Alaska, dans presque toutes les régions boisées du Canada (sauf à Terre-Neuve), jusqu’au nord de la Californie, au centre de l’Idaho, au centre de Utah, à l’ouest du Dakota du Sud, au Minnesota, au centre de l’Arkansas, au nord de la Georgie et au nord- ouest de la Virginie. \ à Aire de nidification de la Gelinotte huppée L’aire de dispersion au Canada. La Gelinotte huppée réside en permanence au Canada, bien que le nombre d’in- dividus dépende de fluctuations périodiques. Elle niche dans le sud et le centre du Yukon (jusqu'aux environs d’Old Crow, Lapierre House); dans le sud-ouest du Mackenzie (Fort Resolution, Fort Simpson, Wrigley; peut-étre Fort Rae et Roche-qui-Trempe-a-l’Eau); en Colombie-Britan- nique (sauf les îles Reine-Charlotte, les îles du détroit de la Reine-Charlotte et apparemment, la plus grande partie de la terre ferme, bien que des observations visuelles aient été faites à la tête de l’inlet Rivers); en Alberta (sauf dans la plus grande partie du secteur sud-est); en Saskatchewan (aussi au nord qu’aux lacs Athabasca et Reindeer, mais absente de la plus grande partie des plaines du Sud; elle a été introduite dans les collines Cyprès); dans le sud et le centre du Manitoba (au moins aussi au nord qu’a Thicket Portage; probablement à York Factory); en Ontario; dans le sud et le centre sud du Québec (jusqu’au lac Albanel et à la côte nord du golfe Saint-Laurent; elle a été introduite dans l’île Anticosti); dans le sud du Labrador (jusqu'à la baie des Oies et l’inlet Hamilton); au Nouveau-Brunswick: en Nouvelle-Écosse (y compris l’île du Cap-Breton) et dans l'Île-du-Prince-Édouard. Sa présence n'a jamais été signalée à Terre-Neuve, ni dans les îles de la Madeleine. Les sous-espèces. (1) Bonasa umbellus yukonensis Grinnell: 129 au Yukon; dans le sud-ouest du Mackenzie et dans le nord de l'Alberta. (2) B. u. umbelloides (Douglas): dans l’intérieur de la Colombie-Britannique (sauf certaines parties du sud de la province; voir les variétés sabini et phaia); dans le sud- ouest et le centre de l'Alberta; en Saskatchewan (sauf dans la région méridionale) et au Manitoba (sauf dans le secteur sud-ouest). Les oiseaux capturés dans l’intérieur de la Colombie-Britannique sont généralement plus foncés que ceux de la variété wmbelloides et sont appelés affinis par Aldrich et Friedmann, mais pour les besoins présents, du moins, nous suivons la classification de la liste de référence de l’A.O.U. (1957) et Dickinson (1953) en les groupant avec la forme wmbelloides. (3) B. u. brunnescens Conover: dans l’île et sur la terre ferme avoisinante, depuis Vancouver jusqu’a la riviére Kingcome, au moins. (4) B. u. sabini (Douglas); son aire de répartition s’étend au Canada jusqu’à la région de Chilliwack, dans la vallée du fleuve Fraser (Munro et Cowan, 1947). (5) B. u. phaia Aldrich et Fried- mann: dans le sud de la Colombie-Britannique; son aire de répartition est mal connue. (6) B. u. incana Aldrich et Friedmann: dans le sud-est de la Saskatchewan, dans le sud-ouest du Manitoba. (7) B. u. obscura Todd: dans le nord de |’Ontario, le centre du Québec et dans l'Est, au moins jusqu’au lac Mistassini. Il serait utile d'obtenir quelques spécimens capturés plus à l’est et dans le sud du Labrador. (8) B. u. togata (Linnaeus): dans le centre de l'Ontario (intermédiaire entre les formes obscura et monti- cola); dans le sud du Québec (y compris la Gaspésie); au Nouveau-Brunswick: en Nouvelle-Écosse et dans l’Île-du- Prince-Édouard. (9) B. u. monticola Todd: dans l’extrême sud de l'Ontario, jusqu’à Seaforth, Glen Morris et Hamilton. Observations d’intérêt particulier. La plupart des gens sont familiers avec la Gelinotte huppée, mais beaucoup l’appelent tout simplement «Perdrix». Elle est très en faveur auprès des sportifs parce qu’elle est à la fois très difficile à tirer au vol et très goûtée des gourmets. Elle jaillit sou- dainement dans les airs dans un saisissant bruit d’ailes, vole rapidement et tire parti du moindre abri qui puisse se trouver entre elle et le chasseur. Avant que le chasseur débutant, tout ébahi, ait épaulé son fusil, elle est hors de portée. L'importance de sa population est fort variable à cause de certaines fluctuations périodiques qui demeurent encore partiellement incompréhensibles. LAGOPEDE DES SAULES (Willow Ptarmigan)—Lagopus lagopus (Linnaeus) PI. 22. L., 14.0 à 17.0 po. Cette espèce se reconnaît comme un Lagopéde à ses doigts emplumés et à la grande proportion de blanc dans son plumage (les ailes sont blanches, même en été). Ses rectrices noires le distinguent du Lagopède à queue blanche. Il ressemble le plus au Lagopède des rochers, mais une bonne proportion de rouge sur le cou et la poitrine caractérise les males en plumage d'été. La femelle du Lagopède des saules se distingue à sa taille et à son poids plus fort, ainsi qu’à son bec plus large. En hiver, ce Lagopède n’a jamais de rayure de part et d'autre de l’oeil comme chez le mâle du Lagopède des rochers, mais comme beaucoup de femelles de 130 cette espèce n’ont pas de rayure noire de chaque côté de l'oeil, on ne peut se fier à ce trait distinctif pour faire la distinction entre ces deux espèces. On ne peut donc recon- naître le Lagopède des saules qu’à sa plus grande taille et à son bec plus robuste. Le mâle adulte, en été, a la tête, le cou et les parties supérieures de couleur marron; les plumes à la base du bec et sous la tête sont plus ou moins blanches; le cercle autour de l’oeil est blanc; le dos, les scapulaires, le croupion et les tectrices sus-caudales sont entremélées de noir, de brun et d’un peu de blanc; les ailes sont blanches et le rachis des primaires est noirâtre (sauf chez la variété L. l. leucopterus); la queue est noirâtre et finement lisérée de blanc au bout; le ventre et les pattes sont blanches; les crêtes du dessus des yeux sont rouges. Le mâle adulte, au début de l’automne, est semblable au mâle en été, mais le brun rougeatre de la téte, du cou et de la poitrine est plus pale; les parties supérieures sont plus pales et nettement plus rayées. Le mâle adulte, en hiver, est entièrement blanc, mais presque toutes les rectrices sont noires et ont le bout blanc; le rachis des primaires est noirâtre (sauf chez la forme L. l. leucopterus). La femelle adulte, en été, a les parties supérieures marquées de motifs compliqués où prédominent le noir, le chamois et le blanc; les parties inférieures sont nettement plus rayées de noir; les ailes sont principalement blanches (sauf pour quelques tectrices alaires qui sont semblables aux plumes du dos); le rachis des primaires est presque entièrement blanc, sauf chez la variété /eucopterus; la queue noirâtre a le bout blanc; les crêtes du dessus des yeux sont plus pâles que celles du mâle. La femelle adulte, au début de l’automne, est semblable au mâle adulte à la même époque, ayant la tête, le cou et la poitrine plus ou moins brun rougeâtre, mais elle conserve une assez grande proportion de son plumage estival fortement rayé sur ses parties inférieures pour qu’elle puisse se distinguer du mâle. La femelle adulte, en hiver, est pareille au mâle en hiver, mais la base camouflée des plumes de la tête est souvent beaucoup plus grisâtre que chez le mâle. Mensurations (L. I. leucopterus). Le mâle adulte: aile, 210.5-226.0 (217.9); queue, 129.0-140.0 (133.2); culmen exposé, 12.5-17.5 (14.1); tarse, 34.5-38.0 (36.4) mm. La femelle adulte: aïle, 196.5-205.0 (200.4) mm. L'identification sur le terrain. Les Lagopédes sont des oiseaux de taille plutôt faible, qui habitent les régions arctiques ou boréales; ils se distinguent sans difficulté des autres Tétraonidés par la grande proportion de blanc qu'ils ont dans leur plumage (bruns, avec les ailes et l’abdomen blancs en été; presque entièrement blancs en hiver). Il y a au Canada trois espèces de Lagopèdes, mais le Lagopède à queue blanche est confiné aux montagnes de l’Ouest. Le Lagopède des saules et le Lagopède des rochers ont tous deux la queue noire, mais elle est habituellement dissimulée, sauf au vol; ils peuvent ainsi se distinguer du Lagopède à queue blanche sous tous ses plumages. Le mâle du Lagopède des saules, en été, se différencie des deux autres Lagopèdes par le brun roux de la tête, du cou et de la poitrine. Les femelles, en été, sont aussi difficiles à différencier sur le terrain que les individus des deux sexes en plumage d’hiver des autres espèces de Lagopèdes. Le Lagopède des saules en plumage blanc d’hiver n’a jamais de raie noire de part et d’autre de l’oeil comme chez le mâle du Lagopède des rochers; cependant, les femelles du Lagopède des rochers n’ont pas toutes cette raie noire de part et d’autre de l’oeil, ce qui peut porter à les confondre avec le Lagopède des saules. L’habitat. Dans l’Arctique, il préfère la toundra basse, plus humide et mieux couverte de végétation que la toundra fréquentée par le Lagopède des rochers. Dans les montagnes de l’Ouest, 1l se rencontre dans les prés parsemés de saules juste au-dessus de la limite forestière sur les flancs de mon- tagne broussailleux, sur le bord de ruisseaux bordés de saules généralement juste au-dessus de la limite forestiére ou tout prés. En hiver, il peut descendre dans les basses terres des vallées de montagne; aussi, depuis la toundra arctique jusqu’a une grande distance au sud de la limite de la végé- tation arborescente; il se rencontre alors dans les muskegs, sur le bord des lacs et des riviéres et dans les clairiéres de forét. La nidification. I] niche sur le sol; le nid est une dépres- sion à même le sol, tapissée d’herbes ou de feuilles. Les oeufs (habituellement au nombre de 7 à 10), jaunâtres, sont ornés d’une multitude de points et de taches brun foncé. Seule la femelle couve. Distribution géographique. Cette espèce est circumpolaire. Elle niche en Alaska, dans le nord du Canada, dans le nord de l’Europe et dans le nord de l’Asie. Elle réside principale- ment en permanence dans les endroits où elle niche, mais elle est parfois encline à émigrer. Aire de nidification du Lagopéde des saules L’aire de dispersion au Canada. Le Lagopéde des saules niche dans les îles de l’Arctique jusqu’à l’île Banks, dans le sud de l’île Melville, dans l’île Prince-de-Galles et dans l’île Baffin (probablement aussi au nord qu’au sud de l’inlet de l’Amirauté, au fjord Gifford, mais semble absent de presque toute le côte orientale); au Yukon; dans le nord du Mackenzie (Kittigazuit; rivière Anderson: Grand lac de Ours; lac de l’Artillerie); au Keewatin (jusqu’au sud du lac Nueltin); dans l’île Southampton; en Colombie-Britan- nique (dans les montagnes de l’intérieur, aussi au sud que dans la région de Kleene; aussi dans l’île Porcher); dans le sud-ouest de l’Alberta (nord du parc national de Jasper;) dans le nord-est du Manitoba (Churchill, Herchmer); dans le nord de l’Ontario (très localement; région du cap Hen- riette-Marie); dans les îles de la baie James; dans le nord et le centre du Québec (ici et là dans l’intérieur sud, jusqu’au lac Bienville et au mont Irony; peut-étre dans les collines d’Eastmain; plus au sud le long de la baie James et dans de petites îles de la baie Moar; aussi, dans le secteur oriental de la côte nord du golfe Saint-Laurent; Bluff Harbour, Kégashka; Saint-Augustin); au Labrador et a Terre-Neuve. Il hiverne dans la plus grande partie de sa zone de nidification, au nord jusqu’à l’île Banks et dans le sud de l’île Baffin, mais il émigre irrégulièrement dans le sud jusqu’au centre sud de |’Alberta (Camrose, lac Sullivan); au centre sud de la Saskatchewan (rarement, dans la vallée de la riviére Qu’Appelle); au sud du Manitoba (Gypsum- ville; Ashern; région au sud du lac Manitoba); au centre de l’Ontario (rarement, jusqu’à Whitby) et dans le sud du Québec (rarement, jusqu’au sud de Montréal). Les sous-espèces. (1) Zagopus lagopus leucopterus Taver- ner; dans les îles de l’Arctique, y compris le sud de l'île Baffin et l’île Southampton; aussi sur la côte est du Mac- kenzie (détroit de Dolphin et Union) et sur la côte septen- trionale du Keewatin (presqu'île Adélaïde). (2) LZ. I. albus (Gmelin); Yukon, sur la côte occidentale et dans l’intérieur du Mackenzie (au nord, jusqu’à l'embouchure de la rivière Anderson, au cap Dalhousie, au Grand lac de ]’Ours); au Keewatin (la forme leucopterus lui succède dans l'extrême Nord); dans le nord-est du Manitoba; sur la côte occi- dentale de la baie d'Hudson (aussi au nord que dans l’inlet Chesterfield); en Colombie-Britannique (sauf dans le nord- ouest; on connaît mal sa zone d’intergradation avec la forme alexandrae et dans le sud-ouest de l’Alberta. (3) L. 1. alexandrae Grinnell: dans le nord-ouest de la Colombie- Britannique (île Porcher; aussi, selon la liste de référence de l’A.O.U., à Atlin et au lac Dease). (4) L. I. ungavus Riley: au Québec et dans l’Ungava. (5) L. I. alleni Stejneger: a Terre-Neuve. Observations d’intérét particulier. Les Lagopédes sont des Tétraonidés de l’Arctique. Ils se rencontrent aussi à haute altitude dans les montagnes de l'Ouest. Leur plumage est différent en été, à l’automne et en hiver. En hiver, ils sont presque entièrement blancs; en été, ils sont principalement bruns et gris. Le coloris des Lagopèdes les protège bien en toute saison et fournit un excellent exemple de coloration cryptique. LAGOPÈDE DES ROCHERS (Rock Ptarmigan)—Lagopus mutus (Montin) El Aes 2.10 AO: DO. La queue noire, au lieu de blanche, le distingue du Lagopéde à queue blanche. Il est pareil au Lagopéde des saules. Les mâles, en été, n’ont aucune touche de rouge terne sur les plumes de la tête et du cou; à la fin de l'été, les plumes des parties supérieures, chez les deux sexes, sont plus finement marquées que chez le Lagopède des saules. Le plumage blanc d’hiver est caractérisé par une raie noire de part et 131 d'autre de l'oeil depuis les lores (habituellement absentes chez les femelles); c’est un trait distinctif du Lagopède des rochers. Le bec moins robuste et la taille plus faible du Lagopéde des rochers facilitent identification des individus qui ressemblent aux Lagopédes des saules. Mensurations (L. m1. rupestris). Le mâle adulte: aile, 178.0-195.5 (187.0); queue, 101.0-117.5 (107.7); culmen exposé, 11.5-14.5 (12.8); tarse, 31.0-33.5 (32.2) mm. La femelle adulte: aile, 173.5-188.0 (179.0) mm. L'identification sur le terrain. Dans son plumage d’hiver blanc, il se distingue des deux autres espèces de Lagopéde par la rayure noire de part et d’autre de l’oeil (souvent absente). La queue noire (souvent camouflée) élimine le Lagopède à queue blanche (voir le Lagopède des saules). L'habitat. Durant la saison de nidification, le Lagopéde des rochers préfère surtout les terrains plus dénudés, plus secs et plus élevés que ceux que fréquente le Lagopède des saules, et les hautes terres, soit alpines, soit arctiques. En hiver et au cours des migrations, les deux espèces se ren- contrent souvent dans les mêmes habitats. La nidification. Le nid, qui consiste en une dépression à même le sol ou dans la mousse, est tapissé de végétation et de plumes que les parents peuvent trouver sur les lieux. Il est souvent à l’abri d’un bloc de roc, d’un tertre ou d’un peu de végétation basse. Les oeufs, dont le nombre varie entre 6 et 9, sont presque identiques à ceux du Lagopède des saules, mais ils sont plus petits; ils varient du blanc crémeux au chamois et sont fortement tachetés de points et d’éclabous- sures brun foncé. La femelle couve seule pendant 21 jours (A. Pedersen). Distribution géographique. Cette espèce est circumpolaire. Elle se rencontre dans les îles et sur les côtes de l’océan Arctique, en Eurasie et en Islande; et localement dans les montagnes d'Écosse, de France, d’Espagne, d’Autriche, du centre de l’Asie et du nord du Japon; et en Amérique du Nord, jusqu’au sud de l’Alaska, au nord du Canada et au sud du Groenland. L’aire de dispersion au Canada. Le Lagopède des rochers se rencontre dans des régions plus septentrionales que les autres Lagopédes. II niche dans l’île Prince-Patrick, dans l’île Ellef Ringnes et dans le nord de l’île Ellesmere, dans tout l’archipel Arctique, au Yukon (y compris l’île Herschel), dans le nord et le centre de l’intérieur de la Colombie- Britannique (Atlin, rivière Ingenika; probablement dans le secteur méridional; se rencontre en juin près de Bella Coola, au lac Yule, et sur le mont Seymour près de Vancouver); dans le nord et le centre du Mackenzie (aussi au sud qu’au mont Cap et qu’au lac de l’Artillerie; probablement aussi jusqu'aux montagnes du sud-ouest); dans le sud du Kee- watin (jusqu’au lac Alder, dans le Sud); sur les presqu’iles de Boothia et Melville; dans l’île Southampton; dans le nord du Québec (aussi au sud que dans la région de Schefferville) ; dans le nord du Labrador (cap Chidley, Ramak) et a Terre- Neuve. I] a peut-être niché autrefois dans l’île Anticosti. Il hiverne généralement dans sa zone de nidification (au moins au nord jusque dans les îles Melville et Devon, mais il est probable que la majorité émigrent des régions les plus septentrionales) et aussi au sud jusque dans le sud du Mackenzie (Grand lac des Esclaves); le nord de la Saskat- 132 Aire de nidification du Lagopéde des rochers chewan (lac Athabasca); le nord du Manitoba (lac Lynn, York Factory); dans le nord-ouest de l’Ontario (Fort Severn); au centre du Québec (baie James; les hautes terres dénudées, à quelque 150 ou 200 milles de la baie James; secteur oriental de la côte nord du golfe Saint-Laurent); au Labrador et a Terre-Neuve. Il est inusité en été dans l’île Bonaventure (Québec, 9 juillet 1922). Il est accidentel en Nouvelle-Écosse (Elmsdale, 20 avril 1922). Les sous-espèces. (1) Lagopus mutus nelsoni Stejneger: dans le nord du Yukon. (2) L. m. welchi Brewster: à Terre- Neuve. (3) L. m. rupestris (Gmelin) est la forme qui se ren- contre presque partout au Canada, sauf dans l’aire de ré- partition des deux formes mentionnées précédemment. Les oiseaux du nord de l’île Ellesmere ont des affinités avec la forme L. m. captus Peters. Certains auteurs prétendent que les populations réparties dans tout le nord de l’île Baffin et sur le littoral arctique de la terre ferme jusqu’au golfe du Couronnement devraient être désignées sous le nom de S. m. saturatus Salomonsen. Observations d’intérêt particulier. Les Lagopèdes ont la particularité de changer nettement de plumage avec les saisons. Trois fois par année, au printemps, en été et à l’automne, les adultes acquièrent un plumage différent; ils semblent presque continuellement en mue. LAGOPÈDE À QUEUE BLANCHE (White-tailed Ptarmigan) —Lagopus leucurus (Richardson) PL 722 123.4 135 DO. C'est le plus petit de nos Lagopèdes. C’est un petit Tétraonidé dont les ailes sont blanches en été; en hiver, il s’identifie comme Lagopède à son plumage entièrement blanc. Les adultes, quelle que soit la saison, se distinguent des autres Lagopèdes par leur queue entièrement blanche. Mensurations (L. /. leucurus). Le mâle adulte: aile, 168.0- 181.7 (173.9); queue, 95.0-109.0 (101.6); culmen exposé, 11.6-14.9 (13.6); tarse, 28.5-34.5 (30.9) mm. La femelle adulte: aile, 162.5-178.6 (169.8) mm. L’identification sur le terrain. Ce n’est pas un Lagopède des régions arctiques. On doit s’attendre à le rencontrer seulement dans les montagnes de l’Ouest. Sa queue entière- ment blanche et sa petite taille différencient les adultes sous tous leurs plumages des autres espèces de Lagopèdes. L’habitat. Ce Lagopède se rencontre à haute altitude dans les montagnes de l’Ouest depuis la limite forestière jusqu’aux cimes les plus hautes et les plus dénudées; il semble préférer les prairies alpines rocailleuses et les pentes où s’accumulent des éboulis de roches. Quelques-uns descendent en hiver jusqu’à la forêt. La nidification. Le nid consiste en une dépression à même le sol, légèrement tapissée à l’intérieur de brins d’herbe qui se trouvent sur les lieux ou de végétation herbeuse, de feuilles et de plumes. Il y a habituellement 6 à 8 oeufs, de teinte chamois; ils sont marqués et tachetés de points ou de petites éclaboussures moins contrastants que chez les autres Lagopèdes. Distribution géographique. Il se rencontre depuis le centre sud de l’Alaska et le Yukon, dans la chaîne des Cas- cades, jusqu’à l’État de Washington; et dans les montagnes Rocheuses de Colombie-Britannique, du sud-ouest de Alberta, du Montana, du Wyoming et du Colorado jus- qu’au Nouveau-Mexique. Aire de nidification du Lagopéde à queue blanche L’aire de dispersion au Canada. Le Lagopéde a queue blanche réside dans les hautes montagnes du Yukon (au moins aussi au nord que Lapierre House); dans le sud-ouest du Mackenzie (chainon Nahanni); en Colombie-Britannique (dans les hautes montagnes de la plus grande partie de l’intérieur et dans l’île Vancouver); et dans le sud-ouest de l'Alberta (parcs nationaux de Jasper, de Banff et des lacs Waterton). Les sous-espèces. (1) Lagopus leucurus leucurus (Richard- son): en Colombie-Britannique (sauf dans l’île Vancouver) et dans le sud-ouest de l’Alberta. Des oiseaux capturés au Yukon ont été rattachés à cette sous-espèce par plusieurs auteurs modernes, mais il serait nécessaire de les mieux étudier. (2) L. l. saxatilis Cowan: dans l’île Vancouver (C.-B.) POULE DES PRAIRIES (Greater Prairie Chicken) Tympanuchus cupido (Linnaeus) PI. 21. L., 16.50 à 18.75 po. C’est un Tétraonidé de taille moyenne, dont le corps est pro- fusément rayé, dont la queue courte est arrondie au bout, dont le tarse est emplumé jusqu'aux doigts (mais dégarni de plumes sur la surface postérieure) et dont un groupe de plumes raides et finement allongées saillissent depuis les sacs aériens extensibles de chaque côté du cou des adultes (elles ne sont pas aussi développées chez la femelle). Cette espèce est souvent confondue avec la Gelinotte à queue fine, mais les raies (au lieu de marques en VY) sur les parties inférieures, la queue arrondie, presque entièrement foncée (au lieu d’une queue pointue, presque entièrement blanchatre) et les plumes allongées du cou (lorsqu’elles sont présentes) facili- tent l’identification de la Poule des prairies. Si on la compare à la Gelinotte huppée, elle s’en distingue par sa queue plus courte, sans ligne subterminale foncée, par ses tarses em- plumés jusqu’aux doigts et par ses plumes allongées sur les côtés du cou, qui sont très différentes des plumes molles et à bout carré qui forment les collerettes de la Gelinotte huppée. Mensurations (T. c. pinnatus). Le mâle adulte: aile, 215.5- 234.0 (222.7); queue, 76.5-106.0 (95.7); culmen exposé, 15.8-19.9 (17.7); tarse, 46.5-51.0 (49.8) mm. La femelle adulte: aile, 202.5-219.0 (213.0) mm. L’identification sur le terrain. La queue arrondie de coloration foncée (qui se voit mieux au vol), /es parties inférieures rayées et les plumes effilées du cou distinguent sans aucune difficulté la Poule des prairies de la Gelinotte à queue fine. Les parties supérieures rayées et la queue rela- tivement courte, sans raie subterminale foncée, la différen- cient de la Gelinotte huppée. Il est invraisemblable qu’elle puisse étre confondue avec la femelle du Tétras des savanes, dont l’habitat préféré est très différent; de plus, le Tétras des savanes n’a jamais plusieurs raies blanchâtres sur les secondaires et les tectrices alaires. L’habitat. Cette espèce se rencontre dans les plaines We & \ fae S Aire de nidification de la Poule des prairies 133 herbeuses naturelles, parsemées de buissons ou modérément buissonneuses; dans les terres cultivées, particulièrement les champs de céréales, mais près des terrains sauvages décou- verts Ou buissonneux: aussi dans de vastes clairières faites de main d'homme. La nidification. Le nid, à même le sol, est une légère dépression tapissée de brins d'herbe ou d’autres matériaux semblables disponibles sur les lieux; il est habituellement placé dans une touffe d'herbes longues ou sous un arbuste nain. Les oeufs (la ponte moyenne comporte 11 ou 12 oeufs) sont olivâtres et légèrement tachetés de points ou pointillés de brun pâle. La femelle couve seule pendant environ 23 jours. Distribution géographique. Cette espéce se rencontre de- puis les plaines de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba et du sud de l’Ontario jusqu’à celles du nord du Texas; aussi dans le sud-ouest de la Louisiane et sur les côtes du Texas. Autrefois, elle se rencontrait aussi en bor- dure de l'Atlantique depuis l’est du Massachusetts (peut- être le sud du Maine) jusqu’au Maryland, au district de Washington et au Kentucky. L’aire de répartition est pré- sentement moins étendue qu’elle ne l'était autrefois. Dispersion occasionnelle au Canada. Les données re- cueillies jusqu’à présent démontrent que l’aire de répartition de la Poule des prairies a autrefois été très vaste, pour se réduire sensiblement au cours des dernières années; elle est de nos jours beaucoup réduite. Dans le sud de l’Alberta, on a seulement quelques données anciennes, mais sa présence y a été signalée vers 1890. Au début du siècle, elle se rencon- trait aussi au nord qu’au lac La-Biche. Elle est présentement ou très rare ou complètement disparue de la province. La dernière observation visuelle en a été faite en 1940 près de Medecine Hat. A propos du sud de la Saskatchewan, il n’existe que peu de données anciennes. Elle était locale- ment assez abondante durant le premier quart du siècle. Sa présence a été signalée aussi au nord que dans la région du lac Emma et de Nipawin. Elle y est actuellement très rare. Des observations visuelles récentes ont été faites au lac Old Wives (25 août 1959); à Stoughton (octobre 1960) et à Sidewood (1959). Au Manitoba, il semble qu’elle ait étendu son aire de dispersion dans le sud de la province vers 1880; elle devint assez abondante dans les régions méridionales au cours du premier quart du siècle actuel. Des spécimens ont été capturés dans le Nord jusqu’à la pointe Peonan et des observations visuelles furent faites à Grand Rapids. Elle est de nos jours très rare dans cette province. Dans le sud de l'Ontario, elle se rencontrait autrefois dans les comtés d’'Essex (1824-1836) et de Kent (jusqu’à 1897). Elle fit sa réaparition en Ontario vers 1925, dans l’île Saint-Joseph, puis elle étendit sa zone de répartition à l’île Manitoulin vers 1938, où elle se rencontre encore (1961); elle se croise volon- tiers avec la Gelinotte 4 queue fine. Bien qu’elle soit en partie migratrice, sa présence a été signalée en hiver jusqu’au lac Emma et a Nipawin (Sas- katchewan): a Winnipeg (Manitoba) et dans l’île Manitoulin (Ontario). Une seule sous-espèce. Tympanuchus cupido pinnatus (Brewster). 134 GELINOTTE À QUEUE FINE (Sharp-tailed Grouse) —Pedioecetes phasianellus (Linnaeus) PI. 21. L., 16.4 à 18.5 po. C’est un Tétraonidé de taille moyenne, à queue courte et pointue, dont les parties inférieures portent des marques en V. On la désigne souvent à tort sous le nom de «Poule des prairies», qui en fait est une espèce distincte, n’ayant pas de taches en V sur les parties inférieures, ni de queue pointue et blanchâtre (à l’exception des rectrices centrales) comme la Gelinotte à queue fine. La Gelinotte des armoises a aussi la queue pointue, mais elle est beaucoup plus grande; sa queue est grise et elle a sur l’abdomen une grande tache noire. Les autres Tétraonidés ont une queue large, arrondie au bout. Mensurations (P. p. phasianellus). Le mâle adulte: aile, 199.0-212.5 (205.6); queue, 119.0-127.9 (124.4); culmen exposé, 14.2-19.6 (16.2); tarse, 41.5-50.0 (44.9) mm. La femelle adulte: aile, 195.0-206.0 (198.9) mm. L’identification sur le terrain. C’est un Tétraonidé de taille moyenne, à queue courte et pointue. Il se distingue de la Poule des prairies par les marques en V (au lieu de rayures bien nettes) sur les parties inférieures, et, au vol, par les bords externes blancs de la queue (la Poule des prairies a la queue foncée et arrondie au bout). Elle se différencie de la plupart des autres Tétraonidés par ses ailes blanchâtres et pointues. La Gelinotte des armoises a la queue grise et pointue, la taille beaucoup plus forte, et elle porte une tache noire sur le ventre. Le Faisan à collier a la queue longue et colorée (non pas blanche). L’habitat. On rencontre cette espèce dans les plaines: prairies herbeuses, dunes de sable couvertes de buissons, coulées, ruisseaux, terrains broussailleux; dans les prairies herbeuses et les terrains semés de céréales, prés des endroits broussailleux, ou dans des terrains plantés d’arbres clair- semés; dans des endroits où poussent des conifères, dans les clairiéres résultant de feux ou d’éclaircies; dans des muskegs et dans des tourbières. La nidification. Le nid, creusé 4 méme le sol, est tapissé de brins d’herbe; il est habituellement placé dans une touffe d’herbe, sous un buisson ou un arbre ou tout près, dans des terrains variant depuis les prairies herbeuses jusqu’à la forêt claire. Les oeufs, habituellement au nombre de 10 à 13, sont bruns ou chamois, parfois parsemés de petits points brun foncé. L’incubation dure probablement environ 24 jours. Distribution géographique. Cette espèce niche depuis le centre nord de l’Alaska et le Yukon jusqu’à l’ouest central du Québec, à l’est, et dans l’intérieur de l’ouest de l’Amé- rique du Nord jusqu’à l’est de l’Oregon, au nord de l’Utah, au Colorado, au Minnesota et au nord du Michigan, au sud; autrefois, plus au sud. Les populations du Nord sont parfois migratrices. L’aire de dispersion au Canada. Un maximum de densité de la population alterne périodiquement avec un minimum. Les limites de la zone de nidification sont variables plutôt que statiques. La Gelinotte à queue fine niche dans le centre et le sud du Yukon (au nord jusqu’à Dawson, où elle est parfois abondante, et à Mayo Landing); dans l’ouest du Mackenzie (Fort Smith; Hay River; Fort Pro- vidence, Fort Rae; Canol; rapides Saint-Charles; Fort Good Hope; vallées des rivières Anderson et Lockhart; baie Conjuror; sa présence a été signalée à Fort McPherson, au nord); dans le nord et dans l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique (localement distribuée; la disper- sion est mal connue: lac Tagisk; rivière Prophet; et dans l’intérieur méridional jusqu’à la région de Kleena Kleene, à l’ouest; au moins jusqu’à la région de Vanderhoof au nord, et jusqu’au lac Baynes et probablement à Elko, à l’est); en Alberta; en Saskatchewan; au Manitoba (Ilford, Bird et probablement Herchmer, au sud); dans l’ouest et le nord de l’Ontario (jusqu’au lac des Bois, dans la baie du Tonnerre, à l’île Manitoulin, à Geraldton, à Hearst, à Cochrane et au lac Abitibi, au sud); dans l’ouest central du Québec (Fort-George; les limites de sa zone de nidification sont mal connues). f ( Aire de nidification de la Gelinotte 4 queue fine Elle hiverne dans la plus grande partie de sa zone de nidification, mais elle est en partie migratrice ou nomade dans le secteur le plus septentrional de son aire de répar- tition. Il se produit parfois des invasions de multitudes de ces oiseaux, comme à l’automne de 1932, dans l’est de l'Ontario et dans l’ouest du Québec; à cette occasion, on a observé cette espèce jusqu’à Gravenhurst (Ontario) et jusqu'aux comtés de Pontiac et de Papineau (P.Q.), au sud (Snyder, 1935, Univ. Toronto Studies, Biol, Ser., 40). Il existe de vieilles données pour l’est du Québec, sur la rivière Saguenay et près de la ville de Québec. Les sous-espèces. (1) Pedioecetes phasianellus phasianellus (Linnaeus): dans l’ouest central du Québec; le nord et le centre de l’Ontario, le nord du Manitoba. (2) P. p. ken- nicotti Suckley: depuis l’ouest du Mackenzie jusqu’au nord du Grand lac des Esclaves, au sud. (3) P. p. caurus Fried- mann; au Yukon; dans le nord et le nord-ouest de la Colombie-Britannique; dans le nord de l’Alberta (jusqu’à la région de la riviére de la Paix et du Petit lac des Esclaves) et dans le nord-ouest de la Saskatchewan (lac Athabasca). On ignore la région où cette forme se croise avec la variété phasianellus. (4) P. p. columbianus (Ord): dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique. (5) P. p. jamesi Lin- coln: dans le centre et le sud de l'Alberta, sauf dans les montagnes; dans le sud de la Saskatchewan et a l’extrême sud-ouest du Manitoba (lac Whitewater). (6) P. p. cam- pestris Ridgway: dans le sud du Manitoba (sauf l’extrême sud-ouest) jusqu’au nord du lac Winnipeg et Le Pas, au nord; ainsi que dans les régions attenantes de l’ouest de l’Ontario (lac des Bois, baie du Tonnerre). Il a été impos- sible d’obtenir des spécimens capturés dans l’île Manitoulin; dès lors, il est impossible de déterminer la sous-espèce de cette région. Observations d’intérêt particulier. La Gelinotte à queue fine est la «Perdrix» qui se rencontre en abondance dans les prairies. On la nomme souvent à tort «Poule de prairie», alors que la véritable Poule des prairies est une espèce entièrement différente, qui a presque entièrement été exterminée des prairies du Canada. Au printemps, les Gelinottes à queue fine se rassemblent dans les territoires ancestraux de nidification, et, au crépuscule, les mâles commencent à parader; ils exécutent alors une danse d’accouplement caractérisée par un piétine- ment rapide tête baissée, alors que les plumes du corps sont toutes hérissées; un grave ronflement produit par l’expul- sion d’air emmagasiné dans les sacs aériens pourprés des côtés du cou, accompagne ce rituel. GELINOTTE DES ARMOISES (Sage Grouse, parfois Sage Hen) Centrocerus urophasianus (Bonaparte) PI. 21. L., mâle: 26.0 à 29.0 po. ; femelle: 21.75 à 23.0 po. Il est impossible de prendre cette espèce pour une autre. C’est un Tétraonidé de très forte taille. Les parties supérieures sont finement marquées de bruns, de chamois, de blanc terne et de noir. Le mâle a sur l’abdomen une grande tache noire (quelque peu réduite chez la femelle). La queue est nantie de plumes de forme bien particulière: chacune est étroite et s’amenuise graduellement en pointe effilée vers le bout. Mensurations (C. u. urophasianus). Le mâle adulte: aile, 282.0-317.5 (299.4); queue, 241.0-285.0 (263.4); culmen exposé, 31.6-37.0 (35.1); tarse, 52.4-58.0 (56.4) mm. La femelle adulte: aile, 247.5-279.0 (261.2) mm. L'identification sur le terrain. C’est un Tétraonidé de forte taille et de coloration brun grisâtre, qui se rencontre dans les plaines à armoise. Il a sur l’abdomen une grande tache noire et sa queue, plutôt longue, est formée d’étroites plumes effilées. L’habitat. Sa répartition correspond aux plaines et aux vallées de montagnes où l’armoise (Artemisia) croît en abondance. La nidification. Le nid consiste en une faible dépression à même le sol, habituellement tapissée de brins d’herbe et à labri d’un buisson d’armoise ou d’une touffe d'herbe. Les oeufs (habituellement ou nombre de 7 à 9) sont chamois olivâtre, régulièrement tachetés de points bruns. La femelle assure toute la couvaison. Distribution géographique. Cette espèce, localement dis- persée, réside en permanence dans les régions où elle se 135 rencontre; sa population est moins nombreuse qu’autrefois. Elle se trouve depuis le centre de l’État de Washington, le sud de l’Idaho, le Montana, le sud-est de l’Alberta, le sud- ouest de la Saskatchewan et l’ouest du Dakota du Nord, jusqu’à l’est de la Californie, au Nevada, au sud de l’Utah et à l’ouest du Colorado. Autrefois, elle fréquentait l’intérieur méridional de la Colombie-Britannique et le nord du Nouveau-Mexique. Aire de nidification de la Gelinotte des armoises L’aire de dispersion au Canada. La Gelinotte des armoises réside en permanence dans le sud-est de l’Alberta (plus abondante dans les régions de Manyberries et de Wildhorse; des observations visuelles périphériques ont été faites à Magrath, Milk River et Champion) et dans le sud-ouest de la Saskatchewan (depuis les plaines de la frontière et les collines Cyprès jusqu’au mont Wood, à l’est). Elle se ren- contrait autrefois dans le sud de la Colombie-Britannique (localement: lac Osoyoos), mais elle a été exterminée de ces régions. Une seule sous-espéce. Centrocercus urophasianus uro- phasianus (Bonaparte) est la seule variété qui se rencontre au Canada aujourd’hui. Autrefois, C. u. phaios Aldrich fré- quentait le sud de la Colombie-Britannique: elle a mainte- nant disparu de cette région. Famille Phasianidae- Colins, Faisans et Paons Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 9; au Canada: 6 Les oiseaux de cette famille ressemblent aux Poules par leurs pattes, leurs doigts et leurs narines non emplumés. Quelques espèces portent un ergot aux pattes; d’autres ont une étendue plus ou moins grande de peau nue sur la tête. La queue est tantôt courte, tantôt longue. L’aire de réparti- tion de cette famille est très vaste. Certains des oiseaux au plumage le plus brillant appartiennent à cette famille. 136 à mate that COLIN DE VIRGINIE | (Bobwhite)— Colinus virginianus (Linnaeus) Pl. 23. L., 9.5 à 10.61 po. Le mâle a une rayure blanche au-dessus de l’oeil, ainsi qu’une tache blanche cernée de noir sur la gorge; chez /a femelle, le blanc de ces régions cède au chamois, et le noir tourne au brun roux. Le brun roux prédomine sur les parties supérieures et les flancs ont des raies longitudinales (et non pas transversales) chez les oiseaux des deux sexes. Ses tarses tout a fait sans plumes et sa trés faible taille le dis- tinguent des Tétraonidés canadiens. Ses parties supérieures rougeâtres le distinguent des autres Colins. Il se différencie sans difficulté de la Perdrix bartavelle et de la Perdrix européenne, qui sont plus grandes, par ses flancs à rayures longitudinales plutôt que transversales. Mensurations (C. v. virginianus). Le mâle adulte: aile, 109.8-116.2 (112.7); queue, 61.5-65.8 (63.4); culmen exposé, 13.0-14.9 (13.8); tarse, 31.5-33.5 (32.6) mm. La femelle adulte: aile, 109.6-115.0 (112.5) mm. L'identification sur le terrain. Ce Colin diffère des autres Colins par ses marques distinctives sur la face et par ses parties supérieures rougeâtres; et il se distingue des Geli- nottes, des Perdrix et des Faisans à sa taille minuscule. Il est impossible de le prendre pour un oiseau d’aucune autre espèce lorsqu'il fait entendre son cri: un sifflant bob-ouête. L’habitat. Il fréquente les régions en cultures de céréales et de maïs, ou les fermes abandonnées sur lesquelles foison- nent les mauvaises herbes, près de buissons ou de boisés où 1l puisse se mettre à l’abri. Aire de nidification du Colin de Virginie La nidification. Le nid est une légère dépression du sol, tapissée de brins d’herbe et habituellement bien camouflée par une voute tissée à même la végétation qui croît à proxi- mité. Les oeufs (au nombre de 14 à 16, plus ou moins) sont blanc terne, sans aucune marque. Les deux parents assurent la couvaison, qui dure 23 ou 24 jours (selon plusieurs auteurs). Distribution géographique. Cette espèce se rencontre dans l’est du Wyoming, dans le sud du Minnesota, dans le centre du Michigan, dans l’extrême sud de l’Ontario, dans l’État de New York et au Massachusetts, jusqu’à l’est du Nouveau- Mexique, à l’ouest du Texas; au Guatemala, au sud-est des États-Unis et à Cuba, au sud. Elle a été acclimatée dans l’État de Washington. L’aire de dispersion au Canada. Le Colin de Virginie occupe à longueur d’année l’extrême sud de l'Ontario, au nord jusqu’aux comtés de Middlesex, Huron, Oxford, Brant et Lincoln (Snyder, 1957). Sa répartition s’est grandement modifiée, de mémoire d’homme. Avec l’avènement de la colonisation et du déboisement dans le Sud ontarien, il s’est rapidement propagé dans cette région; vers 1840, sa popula- tion avait atteint sa limite nord de dispersion (Clarke, 1954, Fed. Ontario Nat. Bull., 63: 6-15): Kingston, Muskoka et la région méridionale de la baie Georgienne; il a aujourd’hui beaucoup diminué. On l’a introduit, généralement sans résultats durables, dans d’autres parties du Canada, sauf peut-être en Colombie-Britannique, où l’on mentionne qu’il niche encore dans le secteur sud-ouest, à Huntingdon (Munro et Cowan, 1947). Les sous-espèces. Colinus virginianus virginianus (Lin- naeus) est la forme indigène au Canada. On ignore l’origine des oiseaux acclimatés en Colombie-Britannique. COLIN DE CALIFORNIE (California Quail)—Lophortyx californicus (Shaw) Pl. 23- L 9/5 a 10.5 po: Ce Colin est un petit oiseau qui ressemble à un Poulet; sa coloration est gris-bleu; il a une aigrette noire courbée en avant, qui saillit du vertex ou sommet de la tête. II se ren- contre au Canada seulement dans le sud de la Colombie- Britannique. Le mâle a la gorge de jais et bordée de blanc, ainsi que des raie blanches sur les flancs, des écailles et une petite tache marron sur l’abdomen. La femelle est semblable au mâle, mais n’a pas de motif noir et blanc sur la tête; aussi, son aigrette est plus petite et l’étendue marron de l’abdomen est très réduite ou même absente. Le Colin de Virginie est dépourvu d’aigrette et de coloration très diffé- rente. Le Colin des montagnes a sur la gorge une tache marron, sur les flancs des bandes bien distinctes et l’ai- grette de sa tête, qui est plus longue, est droite, plutôt que courbée en avant. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 105.6-114.5 (110.5); queue, 76.0-95.5 (85.6); culmen exposé, 11.8-13.8 (12.4); tarse, 30.0-33.7 (31.9) mm. La femelle adulte: aile, 105.6- 114.0 (110.1) mm. L'identification sur le terrain. Voir la description donnée ci-haut. L’habitat. Ce Colin se rencontre dans les grands buissons, ou dans des arbres courts et clairsemés dans des régions relativement peu boisées; dès lors, il se rencontre fréquem- ment près des habitations, dans les jardins et dans les parcs; généralement dans les basses terres. La nidification. Le nid, faible dépression à même le sol, est tapissé à l’intérieur de brins d’herbe ou de feuilles: il est habituellement plus ou moins dissimulé par un arbuste. Les oeufs (habituellement au nombre de 10 à 18) varient See et OUR SS de blanc crémeux à chamois et sont plus ou moins marqués irrégulièrement de brun. Distribution géographique. Cette espèce est répartie depuis l’Oregon et l’ouest du Nevada jusqu’au sud de la Basse- Californie. Elle a été acclimatée dans le sud de la Colombie- Britannique, dans l’État de Washington et dans l'Utah. ae ENS. AA CH SES /\, G9 XPL, ie os LENS A Umia Aire de nidification du Colin de Californie L’aire de dispersion au Canada. Le Colin de Californie est acclimaté depuis plusieurs années, ici et là dans le sud de la Colombie-Britannique: secteur méridional de l'ile Vancouver (Victoria, Comox); Vancouver, vallée de la rivière Okanagane (depuis Osoyoos- jusqu’à Vernon); Keremeos; ruisseau Caché jusqu’a 20-Mile House. Les sous-espéces. On croit que le groupe qui a d’abord été introduit, comprenait plusieurs sous-espèces. Il semble préférable de ne pas tenter d’assigner la population présente à aucune sous-espèce en particulier. COLIN DES MONTAGNES (Mountain Quail)—Oreotyx pictus (Douglas) L., 40/0 à 115 po. Cette espèce est facile à reconnaître. C’est un petit oiseau qui ressemble à un Poulet et qui se distingue des autres Colins à sa longue aigrette droite sur le sommet de la tête, à sa gorge marron et à une bande blanche contrastante sur ses flancs marron. Les oiseaux des deux sexes sont pareils. Mensurations (O. p. palmeri). Le mâle adulte: aile, 129.0- 136.0 (131.2); queue, 71.0-82.0 (76.5); culmen depuis la base, 15.7-17.9 (16.9); tarse, 35.0-37.0 (36.3) mm. La femelle adulte: aile, 125.0-134.0 (130.2) mm (Ridgway et Friedmann). L’habitat. Cette espèce fréquente les montagnes et les collines, mais on ne possède que des données insuffisantes au sujet des préférences de cette espèce acclimatée dans son aire de répartition restreinte au Canada. La nidification. Le nid consiste en une dépression à même le sol, à peine tapissée de brins d’herbe ou de feuilles. Il y a de 6 à 15 oeufs (aux États-Unis) sans marques, dont la coloration varie entre crème pâle et chamois. 137 Distribution géographique. Cette espèce, qui se rencontre depuis l'État de Washington et le sud-ouest de l’Idaho jusqu’au sud de la Basse-Californie, a été acclimatée dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique et dans l’État de Washington. TS + SOSEN ET X # } —— 5 \ TT NL EN JR yY ~ ET a] t LA à Pa m one: N / —} Aire de nidification du Colin des montagnes L’aire de dispersion au Canada. Le Colin des montagnes est un résident local peu abondant dans l’extrême sud-ouest de la Colombie-Britannique, où il a probablement été introduit il y a plusieurs années; il se peut qu'il soit indigène à cette région, mais ses antécédents sont encore imprécis. Dans l’île Vancouver, un petit nombre ont été observés depuis plus d’un siècle, principalement dans les collines entre Victoria et Sooke Harbour; sa présence a été signalée jusqu’a Duncan, au nord. Six individus furent observés sur le mont Finlayson en novembre 1958; quelques-uns furent aussi entendus au cours du printemps de 1959. (G. A. Poynter, ms). Dans le secteur sud-ouest de la province, sur la terre ferme, trois spécimens furent capturés sur le mont Vedder, le 26 septembre 1921. Une seule sous-espéce. Oreortyx pictus palmeri Oberholser. FAISAN A COLLIER (Ring-necked Pheasant)—Phasianus colchicus Linnaeus Y. 21. bLs male: 32:5 2 36.0 po. ; femelle: 18.0 4 22.5 po. Le mâle, très joli, a la queue longue (de 16 à 18 po.) avec des plumes s’effilant en pointe; son bec ressemble à celui d’un Coq domestique, mais l’ergot qu’il porte sur le tarse est tout a fait unique chez les oiseaux sauvages du Canada. Son collier blanc est de largeur variable et peut même être absent à l’occasion. Le coloris des femelles est complètement différent: c’est un oiseau brunâtre pâle marqué de brun foncé, qui ressemble à une Poule domestique, avec une queue très longue (de 11 à 12 po.), effilée et acuminée. Il est possible de confondre les femelles avec la Gelinotte des armoises, qu’on trouve en quelques endroits, mais la femelle du Faisan à collier n’a pas de tache noire sur l'abdomen; de plus, ses pattes (tarses) ne sont pas emplumées. 138 Mensurations. Le mâle adulte: aile, 228.5—244.6 (236.6); queue, 428.5-514.5 (460.9); culmen exposé, 28.5-32.0 (30.7); tarse, 66.5-75.0 (71.0) mm. La femelle adulte: aile, 198.0- 224.0 (207.1) mm. L’habitat. Cette espèce fréquente surtout les fermes où il y a des champs de céréales, de mais, d’alfalfa, de pois, de foin et d’herbes, qui lui assurent une certaine protection; aussi, les terrains buissonneux, le bord des marais, la lisière herbeuse de la forêt, ainsi que les boisés à parterre brous- sailleux; parfois, les endroits irrigés dans les prairies. La nidification. Le nid consiste en une dépression à même le sol, tapissée de brins d’herbe ou de feuilles; il est habituel- lement placé dans un champ, en bordure de la forêt ou sous des buissons. Les oeufs (au nombre de 8 à 15) sont uniformé- ment colorés de brun olivâtre. La femelle couve seule de 22 jours et 6 heures à 25 jours. Distribution géographique. Cette espèce est originaire de l Eurasie (depuis l'Ukraine et le centre de l’Asie jusqu’à la Mandchourie et le sud de la Chine; se trouve aussi au Japon et à Formose. D'origine étrangère, elle est mainte- nant acclimatée et très répandue en Europe (y compris les îles Britanniques), en Nouvelle-Zélande et en Amérique du Nord. Dans cette dernière, elle se rencontre depuis le sud du Canada, localement, jusqu’en Californie, dans l’Utah, au Nouveau-Mexique, au nord-ouest du Texas, au nord- ouest de Oklahoma, au sud de l’Illinois, en Pennsylvanie, au New Jersey et au Maryland. Aire de nidification du Faisan à collier L’aire de dispersion au Canada. Le Faisan à collier a été introduit au pays et y demeure en permanence. Il est locale- ment distribué dans les régions méridionales du pays: en Colombie-Britannique (secteur méridional: il est particuliè- rement florissant dans le région d’Osoyoos et de Keremeos; dans les régions séches au nord d’Ashcroft; dans certains secteurs du sud de l’île Vancouver; il s’est aussi établi dans les îles Reine-Charlotte); dans le sud de l’Alberta (particulièrement florissant dans les régions irrigées du sud de la province, mais il se trouve jusqu’aux environs du lac Athabasca, au nord; il a aussi été acclimaté dans le district Tih | |e de Grande-Prairie); dans le sud de Ja Saskatchewan (jus- qu’aux régions de Battleford et Carlton, au nord; il a été introduit à Nipawin en 1959, où sa survie est précaire); dans le sud-ouest du Manitoba; dans le sud de l'Ontario (principalement au sud de la partie méridionale de la presqu'île Bruce, au lac Simcoe et à Kingston; il est par- ticulièrement florissant dans l’île Pelée; il se rencontre localement en petits nombres jusqu’à Ottawa et dans l’île Saint-Joseph, au nord; aussi, dans la région de la baie du Tonnerre); dans le sud-ouest du Québec (l’Estrie; Montréal; sa présence a aussi été signalée 4 Hudson, Hull et méme Charlesbourg); au Nouveau-Brunswick; dans l’Île-du- Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse (rare cependant dans l’île du Cap-Breton où sa situation est incertaine). Les sous-espèces. Les individus introduits appartenaient à plusieurs sous-espèces; la population qui se rencontre aujourd’hui au pays est hybride et très variée; il est pré- férable de classer la population canadienne jusqu’à l’espèce seulement: Phasianus colchicus Linnaeus. PERDRIX BARTAVELLE (Chukar)— Alectoris graeca (Meinser) Blo 23a S-0ra Loo pO: C’est un oiseau de taille moyenne, qui a l’apparence d’un Poulet. Les oiseaux des deux sexes sont pareils. Les parties supérieures brun grisâtre sont lavées de rosâtre. Il a une bande noire de part et d’autre des yeux, depuis le front Jusqu’aux côtés du cou, devenant plus large en travers du haut de la poitrine. Le restant de la poitrine est gris bleuâtre. Les taches de la gorge et l’abdomen sont chamois. Les flancs sont ponctués de raies noires et marron. Les rectrices externes sont brun rougeâtre au bout. Le bec, les pieds et les paupières varient du rouge au rose. Mensurations. Le mâle adulte (2 spécimens): aile, 166.5- 167.9; queue, 97.5-101.2; culmen exposé, 21.0-21.9; tarse, 47.5-49.1 mm. La femelle adulte (1 spécimen): aile, 153.5 mm. L'identification sur le terrain. La tache de la gorge est cernée de noir; il y a des raies noires bien distinctes sur les flancs; le bec et les pattes sont rouges. Au vol, les rectrices externes rougeâtres sont voyantes comme chez la Perdrix européenne; toutefois, cette derniére n’a pas de noir sur la tête, ni sur la poitrine, ni sur les flancs; de plus, ses pattes et son bec ne sont pas rouges. L’habitat. Cette espèce se rencontre dans des régions très accidentées, là où la précipitation est faible, laissant le terrain relativement dégagé de neige en hiver. Distribution géographique. Cette Perdrix est indigène des montagnes du centre et du sud de l’Eurasie. Elle a été introduite dans les régions montagneuses sèches de l’ouest des États-Unis, de l’extrême sud de la Colombie-Britannique et du sud de l’Alberta. L’aire de dispersion au Canada. La Perdrix bartavelle a récemment été introduite dans l’intérieur sud de la Colombie- Britannique (1950-1955); une population assez nombreuse se maintient présentement dans la vallée de la rivière Similkameen: depuis la frontière canado-américaine jusqu’à Keremeos; dans la vallée de la rivière Okanagane: depuis la frontière jusqu’à Penticton; dans la vallée de la rivière Thompson: depuis le lac Shuswap jusqu’à Lytton; et dans la vallée du fleuve Fraser, son aire de répartition est incon- nue, mais probablement depuis Lytton jusqu’à l’embou- chure de la rivière Chilcotin (renseignement communiqué par lettre, par Patrick W. Martin, 5 mai 1961). Elle se voit PE TC / CR à >, 2 od 3 a SX CS Dr 4 YT (upg SE PES THUQL oN re = ra co) A 7 EE LA Ta edd eee hs ? Z VI N a r iang =r Ws oe Alaa “ry Aire de nidification de la Perdrix bartavelle aussi en Alberta: dans la vallée de la riviére Milk; elle a été introduite ailleurs dans la province: son acclimatation dans ces derniers endroits ne semble pas vouée a un succés éclatant. Des tentatives d’acclimatation ont aussi été faites en Saskatchewan, mais on ignore le résultat de telles entreprises. PERDRIX EUROPEENNE (ou Perdrix de Hongrie) (Gray Partridge, ou European Partridge, Hungarian Par- tridge) — Perdix perdix (Linnaeus) PI. 23. L., environ 12.0 à 13.0 po. Les rectrices externes rougeâtres, sans marque, distinguent la Perdrix européenne de tous les autres oiseaux gibiers ressemblant au Poulet qui puissent se rencontrer au Canada, sauf de la Perdrix bartavelle (voir L’identification sur le terrain); cependant, sa poitrine trés finement vermiculée la différencie de toutes les autres Perdrix, y compris la Perdrix bartavelle. La tache marron en forme de fer à cheval sur la poitrine, quant elle est présente, est distinctive de la Perdrix européenne. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 151.0-161.5 (154.2): queue, 77.0-86.8 (80.8); culmen exposé, 14.8-16.4 (15.6): tarse, 40.0-43.1 (41.3) mm. La femelle adulte: aile, 144.0- 158.0 (151.3) mm. L'identification sur le terrain. C’est une Perdrix de taille moyenne (mais sans contredit plus forte que celle de tous les Colins) et à queue modérement courte; elle a la ligne sourcilière uniformément colorée, les joues et la gorge brun pâle; la poitrine est grisâtre et les rayures des flancs, brun marron. Chez les mâles, on trouve une tache ventrale marron. Les rectrices externes brun rougeâtre, sans marque, 139 la distingue de tous les autres Phasianidés, sauf peut-être de la Perdrix bartavelle (la Gelinotte huppée, en phase de coloration rouge, a une bande subterminale foncée sur la queue), mais la Perdrix européenne diffère de la Perdrix bartavelle par l'absence d’une large bande noire sur la tête et le cou, et par l’absence de trace rouge sur les pattes ou sur le bec: de plus, elle porte des bandes brunes (plutôt que noirâtres) sur les flancs. L’habitat. Elle fréquente les terrains herbeux ou cultivés. La nidification. Le nid consiste en une dépression grattée à même le sol et tapissée de brins d’herbe, habituellement abritée par des herbes ou des arbustes nains. Les oeufs (habituellement au nombre de 9 à 20) ont une coloration uniforme brun olivâtre. L'incubation, dont se charge la femelle, dure 23 à 25 jours (Witherby er coll.). Distribution géographique. Cette espèce est endémique dans l’ouest de l’Eurasie depuis les îles Britanniques, le sud de la Norvège, le sud de la Finlande et le centre de l'URSS jusqu’au nord du Portugal, au nord de l’Espagne, à l'Italie, à la Roumanie et au sud de l’URSS, au sud, et environ jusqu’à l’ouest de la Mongolie, à l’est. Elle a été introduite en grand nombre et s’est bien acclimatée dans certaines parties de l’Amérique du Nord, depuis le sud du Canada jusqu’au nord et au centre des États-Unis. Aire de nidification de la Perdrix européenne L’aire de dispersion au Canada. La Perdrix européenne est une espèce d’origine étrangère au pays. Elle réside en permanence, étant plus ou moins bien acclimatée, dans les régions sud du pays qui conviennent à ses exigences éco- logiques. Sa population subit des fluctuations et les limi- tes de son aire de répartition sont mal connues à cause des multiples tentatives d’introduction dans des régions marginales ou extra-marginales de son aire de répartition. Elle réside dans le sud de la Colombie-Britannique en quelques endroits: il s’en trouve un petit nombre dans le sud de l’île Vancouver); dans le sud et le centre de lAl- berta; dans le sud de la Saskatchewan (jusqu’à Prince- Albert, Carlton et Nipawin, au nord); dans le sud du Manitoba; dans le sud et le centre de l'Ontario (principale- 140 — PLANCHE 17 Buse rouilleuse, adulte, phase de coloration pâle Buse a queue rousse, adulte Buse a épaulettes rousses, adulte Buse de Swainson, adulte, phase de coloration pâle Buse pattue, a) mâle adulte, phase de coloration pâle b) femelle adulte, phase de coloration pâle -Ama MTA mar nrnna. an Marran a AM Maree PER Eu í t amao a mm, + be. PLANCHE 18 1 Faucon des prairies, adulte 2 Faucon pèlerin, a) jeune de moins d’un an b) adulte 3 Gerfaut, a) juvénile, phase de coloration foncée b) adulte, phase de plumage blanc 4 Faucon émerillon, a) jeune de moins d’un an b) mâle adulte 5 Crécerelle américaine, mâle ment dans l’Est: ici et là au nord jusqu’à North Bay, Tim mins et Cochrane; aussi dans la région de Thunder Bay) dans l’extrême sud-ouest du Québec; dans le sud d Nouveau-Brunswick, dans l’Île-du-Prince-Édouard et e Nouvelle-Ecosse (en quelques endroits). Les sous-espéces. L’origine des groupes introduits est mal connue et il est probable que plusieurs des diverses sous-espéces qui sont reconnues, se sont croisées pour former la population de Perdrix européennes du Canada. Famille Meleagrididae—Dindons Nombre d’espéces en Amérique du Nord: 1; au Canada: | C’est une petite famille, groupant deux espéces, qui sont indigènes au Nouveau Monde. Le Dindon domestique, que tous connaissent, arbore les principales caractéristiques de sa famille. DINDON SAUVAGE (Turkey)— Meleagris gallapavo Linnaeus L., 36.0 à 48.0 po. Il est pareil au Dindon domestique, mais la queue des Dindons sauvages du Canada a le bout brun au lieu de blanchâtre ou chamois pâle. Mensurations (M. g. silvestris). Le mâle adulte: 480.0- 550.0 (512.9); queue, 370.0-440.0 (397.2); culmen depuis la cire, 31.0-38.0 (34.8); tarse, 146.0-181.5 (162.6) mm. La femelle adulte: aile, 382.0-438.0 (414.3) mm (Ridgway et Friedmann). L’habitat. Il fréquente les grandes forêts de feuillus, parvenues à maturité. La nidification. Le nid est placé au sol. Les oeufs sont chamois pâle et tachetés de points gris violacé. Distribution géographique. Cette espèce est indigène à l’est et au sud-ouest des États-Unis et au Mexique; autrefois au sud de l'Ontario. Elle est maintenant exterminée ou réduite en nombre dans l’aire de dispersion qu’elle occup- pait autrefois. L’aire de dispersion au Canada. Le Dindon sauvage a été exterminé au pays. Il était autrefois un résident per- manent (en nombres variables, parfois assez considérables) dans l’extrême sud de l'Ontario jusqu'aux comtés de Lamb- ton, Middlesex, Oxford, Brant et Wentworth, au nord: aussi dans le comté de Simcoe; son aire de dispersion s’est aussi étendue depuis certaines parties des comtés de Hal- ton, Peel et York jusqu’au comté de Durham. Apparem- ment, sa population a beaucoup diminué en nombre au cours de certains hivers exceptionnellement rigoureux, comme en 1842; cette situation n’a été que temporaire, de sorte qu’il lui a été possible de refaire ses effectifs aussi longtemps qu’il a pu trouver un habitat convenable. La destruction de son habitat forestier est, sans doute, la cause principale de sa disparition, comme son déclin évolua de pair avec le déboisement qui eut lieu au cours du XIXe siècle. Il est probable qu'il a été complètement ex- terminé au Canada vers 1902 (Clarke, 1942, Sylva, 4(6): 141 RS oa EE eee 5-12; 24). On a tenté de le réintroduire dans son aire de répartition d’autrefois. On ne peut, de nos jours, anticiper qu’un succès très local à cause du manque d’habitat favo- rable à cette espèce. Une seule sous-espèce. Meleagris gallapavo silvestris Vieillot. Observations d’intérêt particulier. Beaucoup de gens ont peine à croire qu'il y ait eu autrefois des Dindons sauvages même dans quelque petit coin du Canada. Néanmoins, la limite nord de l’habitat de ces gros oiseaux passait par le sud de l'Ontario. Il semble que leur existence y ait été assez précaire, car il en périssait un grand nombre au cours des hivers rigoureux. Tant que subsistat la forêt de feuillus qui constituait son habitat, et qu’il y eut peu de chasseurs, les 142 survivants purent compenser cette mortalité hivernale. Mais lorsque la colonisation se mit à entamer la forêt et que les chasseurs s’y multiplièrent, le Dindon sauvage n’avait que peu de chance de survivre. L'espèce sauvage ressemble de très près à la variété domestique; celle-ci descend d’une sous-espèce mexicaine dont elle se distingue au bout blanchâtre ou chamois pâle de ses tectrices sus-caudales et du bout de sa queue. Chez le Dindon sauvage du Canada, les tectrices sus-caudales et le bout de la queue étaient de teinte rousse ou marron. Dans les provinces des Prairies, la Grue canadienne est souvent appelée à tort Dindon sauvage, alors que la Grue est une espèce d’oiseau tout à fait différente. Ordre Gruiformes-Grues, Râles et autres espèces apparentées Famille Gruidae- Grues Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 3; au Canada: 3 Les Grues sont des oiseaux de forte taille, au long cou, aux longues pattes et au bec droit, plutôt long. Elles ont un peu l’apparence des Hérons, mais elles s’en différencient par l’absence de cloison entre les narines; par leur doigt posté- rieur plus court et placé au-dessus des doigts antérieurs; par l’ongle de leur doigt médian qui n’est pas pectiné; par leur front dénudé de plumes (chez les adultes des espèces canadiennes); par leur plumage plus fourni et plus compact; ainsi que par leurs tertiaires très longues et courbées de façon à recouvrir les primaires. En vol, les Grues ont le cou tendu et droit; les Hérons, d’autre part, volent en gardant le cou replié en forme de S. GRUE BLANCHE D’AMERIQUE (Whooping Crane)—Grus americana (Linnaeus) PI. 23. L., 50.0 à 56.0 po. Les adultes, qui sont presque entièrement blancs, ont le bout des ailes et l’alula noirs, de même qu’une très petite tache sur l’occiput; le sommet de la tête, les lores et les joues (au- dessus et en arrière de l’oeil) sont dégarnis de plumes (sauf pour quelques plumes noiratres qui ressemblent a des poils) et colorés de rouge terne. Les juvéniles, le premier automne, ne sont pas tous identiques. Ils ont dans leur plumage du brun rougeatre, du chamois et du blanc en diverses propor- tions ; le brun domine sur la tête et le cou, mais le blanc sur les parties inférieures et le dos; ils n’ont pas de régions rouges et dégarnies de plumes sur la face. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 550.0-630.0 (601.7); queue, 205.0-245.0 (223.8); culmen exposé, 129.0-147.0 (138.5); tarse, 265.0-301.0 (276.5) mm. La femelle adulte: aile, 583.0-610.0 (un spécimen, 535.0), (597.9) mm (Ridg- Way). L'identification sur le terrain. C’est un oiseau de très grande taille, aux longues pattes et au long cou, qui a l'apparence d’un Héron; sa coloration est blanche, sauf pour le bout des ailes qui est noir (plus ou moins dissimulé lorsque l’aile est repliée) et pour la face qui est rouge. Au vol, son cou est étendu, non replié comme chez les Hérons: de plus, elle élève l'aile plus rapidement qu’elle ne l’abaisse. L’Oie blanche et le Pélican blanc sont aussi de grands oiseaux blancs, dont le bout des ailes est noir, mais leurs pattes sont plus courtes que celles de la Grue blanche d'Amérique et en outre, le Pélican vole en tenant le cou replié sur les épaules. L’habitat. Cette espèce fréquente les terrains marécageux ou inondés pour y nicher; autrefois, principalement dans la zone de bosquets de peupliers faux-trembles des provinces des Prairies. En migration, elle se rencontre dans les champs de céréales, près des terrains marécageux ou des étangs. La nidification. Le nid consiste en une accumulation de plantes paludéennes, à dessus plat avec une légère dépression dans le centre; il est généralement placé en eau peu pro- fonde. Les oeufs, habituellement au nombre de 2, sont beige avec différentes marques brunes. Les deux parents contri- buent à l’incubation qui dure 34 ou 35 jours (R. P. Allen). Distribution géographique. Cette espèce est maintenant presque réduite à l’extinction. On sait qu'elle niche de nos jours seulement dans le sud du Mackenzie et qu’elle hiverne dans le Refuge national à gibier de l’Arkansas et sur la côte du Texas. Elle a autrefois niché dans le sud du Mackenzie, dans les provinces des Prairies, au Dakota du Nord, au Minnesota, dans l’Iowa, dans l'Illinois et en Louisiane (lac White). Elle hivernait autrefois depuis la côte du Texas, la Louisiane, l’Albama, la Georgie et la Floride jusqu’au centre du Mexique, au sud. L’aire de dispersion au Canada. La population de Grues blanches d'Amérique a atteint un niveau si bas, que cette espèce est presque éteinte maintenant. Les quelques indi- vidus qui subsistent à l’état sauvage, nichent seulement dans le parc national de Wood-Buffalo (Mackenzie). Elle émigre à travers la Saskatchewan et l’est de l’Alberta. Sa zone de nidification comprenait autrefois le sud du Mackenzie (Fort Resolution; rivière Salt); l’ Alberta (près de Killani, lac Whitford, Wainwright; probablement ailleurs, mais les données font défaut ou sont incertaines); la Sas- katchewan (Battleford, Baliol, Bradwell, lac Muddy, au nord de Davidson, Yorkton, mont Moose); et le Manitoba (lac Oak, lac Shoal, région de Winnipeg). En migration, elle se rencontrait rarement jusqu’au sud de l'Ontario (Yarker, 27 septembre 1871), à l’est. Autrefois, sa présence a été signalée, sans preuve de nidification, d’après des données mal établies pour la plu- part, dans le nord du Mackenzie (Fort Anderson, delta du Mackenzie); au Keewatin (lac Baker, Eskimo Point); et au nord du Manitoba (Churchill). Observations d’intérêt particulier. La Grue blanche d’A- 143 oe EEEE E mérique, le plus grand oiseau au Canada, est depuis quelques années presque réduite à l’extinction. Autrefois, son aire de répartition s'étendait sur un grand secteur dans l’ouest de l'Amérique du Nord. Depuis l’avènement de l’homme blanc dans les prairies avec son agriculture développée et ses armes à feu, la population de Grues blanches n’a fait que décliner. De nos jours, il ne reste plus qu’un bien petit nombre de ces magnifiques oiseaux; conséquemment, la survie de l'espèce dépend entièrement de ces quelques in- dividus. Il est inutile d’ajouter qu'il est tout à fait illicite de molester ce gracieux oiseau, en tout temps. Les chances de survie de cette espèce semblent en effet bien minces. Ce grand oiseau, dont la fécondité est plutôt faible, a été chassé de la plus grande partie de sa zone de nidification d’autre- fois. Sa zone actuelle de nidification l’oblige à voyager, deux fois lan, depuis le Texas jusqu’au Mackenzie, sur une longue voie migratoire parsemée de dangers de toutes sortes, ce qui rend son existence encore plus précaire. Population de grues blanches d’ Amérique (automnes de 1955 à 1964) Nombre en Année Population à l’état sauvage captivité Population 1955 28 3 31 1956 24, y compris 3 jeunes 3 27 1957 26, y compris 3 jeunes 5 31 1958 32, y compris 9 jeunes 6 38 1959 33, y compris 2 jeunes 6 39 1960 36, y compris 6 jeunes 6 42 1961 38, y compris 5 jeunes 7 45 1962 32, aucun jeune 8 40 1963 33, y compris 7 jeunes 7 40 1964 42, y compris 10 jeunes 8 50 (Données compilées par le Service canadien de la faune). GRUE CANADIENNE (y compris la Petite Grue brune) (Sandhill Crane, y compris Little Brown Crane) Grus canadensis (Linnaeus) PI. 23. L., 34.0 à 48.0 po. C’est un oiseau de forte taille qui a l’apparence d’un Héron; son coloris général est ardoisé et plus ou moins teinté de roux (accidentel chez les adultes); le bout des ailes est noir; les adultes ont un espace dégarni de plumes (sauf quelques plumes noires, en forme de poil) sur le front et le haut de la face, dont la coloration est rougeâtre. Les juvéniles sont d’un brunâtre plus intense et sans région dégarnie de plumes sur le front. Il est possible de confondre cette Grue avec le Grand Héron (qui est souvent appelé Grue, mais à tort; par contre, la Grue canadienne s’en distingue sans difficulté 1° par son coloris uniforme d’un gris plus prononcé, sans aucune rayure définie ou autre marque; 2° par ses grandes narines non cloisonnées (il est possible de voir l’autre côté du bec en regardant à travers une d’elles); et 3° par son doigt postérieur plus court et surélevé au-dessus des doigts antérieurs. Mensurations (G, c. canadensis). Le mâle adulte: aile, 427.5-474.0 (460.9); queue, 146.0-183.5 (170.3); culmen 144 exposé, 88.0-102.0 (95.6); tarse, 160.0-206.0 (187.9) mm. La femelle adulte: aile, 423.0-456.0 (440.3) mm. L'identification sur le terrain. Les Grues canadiennes ont l'apparence des Hérons, de grandes dimensions, une colora- tion ardoisée uniforme et, à faible distance, un front rougeâtre. La plupart des gens appelent le Grand Héron du nom de «Grue», mais les véritables Grues, y compris la présente espèce, se distinguent facilement des Hérons, même à grande distance; en effet, les Grues ont l’habitude de voler le cou tendu, elles abaissent aussi leurs ailes d’une façon sensiblement plus rapide que les Hérons. Le cri de la Grue canadienne est aussi distinctif, c’est un vibrant gar-6-dou qui porte loin. L’habitat. Durant la saison de nidification, on rencontre cette espéce dans des marais, dans des tourbiéres, dans de vastes vallées de rivières arctiques, dans la toundra maré- cageuse, et au voisinage de ces lieux. En migration, elle se dépose souvent dans les champs, dans les marais et au bord des lacs où l’eau est peu profonde. La nidification. Le nid consiste en une accumulation de plantes aquatiques, en eau peu profonde ou en une dépres- sion à même le sol, souvent garnie de brins d’herbe ou de petites branches de saule, tantôt sur un tertre, tantôt sur une hutte de rat musqué. Les oeufs (ordinairement 2), -dont la couleur varie de chamois à chamois olivâtre, sont tachetés et éclaboussés de différentes teintes de brun. L’incubation, qu’assurent les deux parents, dure 29 ou 30 jours, environ (L. H. Walkinshaw), ou peut-étre un peu plus longtemps. Distribution géographique. Cette espéce niche depuis le nord-est de la Sibérie, le nord de l’Alaska et le centre de l'Arctique canadien (îles Devon et Banks) jusqu’en certains ‘endroits du nord-est de la Californie, au Nevada, au Wyoming, au Colorado, au Dakota du Sud et au Michigan; aussi, depuis le sud du Mississippi, l’Alabama et la Georgie jusqu’en Floride, à Cuba et dans l’île des Pins. Elle hiverne depuis le sud des Etats-Unis jusqu’au centre du Mexique et a Cuba. L’aire de dispersion au Canada. C’est un migrateur et un résident d’été au pays. La Grue canadienne niche, ou a niché autrefois (elle a été exterminée de la plus grande partie du secteur méridional de sa zone de nidification), depuis l’île Banks (baie Mercy, rivière Kellett, Sacks Harbour) et le sud-est de l’île Devon (Dundas Harbour) au nord, dans tout Parchipel Arctique, jusqu’à la péninsule Cumberland dans Vile Baffin, au sud-est; au nord du Yukon (sur la côte septentrionale; aucune donnée de nidification à l’intérieur); au Mackenzie; au Keewatin (jusqu’à la rivière McConnell et à l’embouchure de la rivière Thlewiaza, au sud); à l’île Southampton; au sud et dans la région côtière de la Colombie-Britannique (ile Lulu; nord de l’île Vancouver; îles Reine-Charlotte; forêt claire de Cariboo; région de Kleena Kleene; région de Quesnel; autrefois dans la vallée de Ja rivière Okanagane: Sumas Prairie, Pitt Meadows); en Alberta (maintenant, principalement depuis la vallée de la riviere Athabasca, et vers le nord; autrefois, au sud jusqu’a Innisfail, Rocky Mountain House, lac Spotted et Sedge- wick); en Saskatchewan (secteurs central et septentrional; autrefois, au sud jusque dans les collines de Touchwood, a Saltcoats, Balgomie, Grayson et au lac Kutawagan); au — Famille Rallidae- Râles, Gallinules et Foulques Nombre d’espèces en Amérique du Nord: 13; au Canada: 10 Manitoba (autrefois lac Shoal, Sperling et Eden; au lac Saint-Martin en 1933, mais on ignore la situation actuelle à cet endroit; on n’a pas de preuves irréfutables de sa nidifica- tion dans le nord de cette province, mais sa présence a été signalée près de Churchill et d’Ilford au cours de la période de nidification); et en Ontario (au confluent des rivières Asheweig et Winisk et des rivières Attawapiskat et Muketei; sa présence a été signalée en été entre Kapuskasing et Moosonee, et près du Grand lac Sandy; autrefois, elle nichait dans le sud de la province; lac Sainte-Claire), au sud. La migration se fait principalement à l’ouest de la baie d'Hudson. Cette Grue se rencontre au cours de ses migra- tions, en dehors de sa zone de nidification, au Yukon, dans Les Râles sont primordialement des oiseaux des marais. Ils savent marcher et se déplacer rapidement dans la végéta- tion des marais avec l’agilité d’une souris. S'ils sont dé- rangés, ils préfèrent courir plutôt que de s'envoler. Au vol, leur battements d’ailes ont peu de puissance et sont plutôt lents; aussi, après avoir volé sur une courte distance, les Râles s’empressent-ils de regagner le couvert de la végéta- tion des marais. Ils sont souvent bruyants, particulièrement le sud des provinces des Prairies (parfois en grandes volées). Des concentrations spectaculaires d’individus peuvent s’ob- server en Saskatchewan au cours de la migration d’automne, sur la partie nord du lac de la Dernière-Montagne, au lac A-la-Plume et à Kindersley, ainsi que dans la région du cours inférieur de la rivière Saskatchewan-Sud. C’est un rare migrateur dans le sud de l'Ontario (Guelph, Toronto, Rondeau, Beaumaris; aussi dans la région de Thunder Bay). Elle est inusitée dans l’Île-du-Prince-Édouard (Alexandra, 22 septembre 1905; Earnscliffe, 25 octobre 1905) et à Terre-Neuve. Les sous-espèces. (1) Grus canadensis tabida (Peters), la forme qui niche dans les régions les plus méridionales du Canada (Colombie-Britannique; provinces des Prairies sauf le nord du Manitoba; et, autrefois, sud de |’Ontario) a maintenant été exterminée de presque toute son aire de répartition originale dans les régions populeuses. (2) Grus canadensis canadensis (Linnaeus), une forme de plus petite taille, occupe le restant de l’aire de répartition de l’espèce dans les régions boréales à peu près vierges et elle est, de ce fait, moins souvent molestée par les humains. Cette sous-espèce constitue la grande majorité des vols qui traversent de nos jours, au cours de leur migrations, les régions populeuses de l’Ouest; des individus appartenant à cette variété ont été capturés à l’Est jusqu’à Beaumaris (Ontario) et accidentellement dans l’Île du Prince-Édouard. GRUE CENDRÉE (Common Crane) Grus grus subsp. Cette sous-espèce est apparue en Alberta à trois occasions: une mention près de Cavendish, du 11 au 20 décembre 1957; une autre au lac Stirling (au sud de Lethbridge), 20 mars 1958; enfin, une troisième près d’Athabasca, 19 septembre 1958 (Wishart et Sharp, 1959, The Auk, 76: 358). Des photographies, sur lesquelles il est possible d'identifier cette espèce, ont alors été prises. Il est impossible de savoir si les deux dernières mentions se rapportent au même individu qui a été observé en Alaska, le 24 avril 1958 (Kessel et Kelly, 1958, The Auk, 75: 465). Sharp et Wishart (par lettre) affirment que l'oiseau observé en Alberta était farouche et. qu’il ne portait aucun indice qui permit de supposer qu'il s'agissait d’un oiseau en captivité ayant re- tourné à l’état sauvage. la nuit; aussi les entend-on plus souvent qu’on ne les voit. La forme comprimée latéralement de leur corps leur permet de se faufiler à travers la végétation dense des marais. Leurs pattes sont fortes et leurs doigts antérieurs sont longs et effilés; leurs ailes sont courtes, arrondies et plutôt faibles; leur queue est courte; leur bec est tantôt long, tantôt court, selon les différentes espèces. RÂLE ÉLÉGANT (King Rail) — Rallus elegans Audubon PI, 23. E. ISS 4 AUDE C’est un grand Râle au long bec. Son coloris et son profil sont pareils à ceux du Rale de Virginie, mais il n’a pas les joues grises. La grande taille du Râle élégant le distingue de tout les autres Râles qui se rencontrent régulièrement au Canada (voir, cependant, le Râle gris). Mensurations. Le mâle adulte: aile, 159.0-177.0 (163.4): queue, 56.0-72.5 (65.9); culmen exposé, 58.0-65.5 (62.5); tarse, 52.0-64.0 (58.4) mm. La femelle adulte: aile, 147.0- 162.0 (154.3) mm (Ridgway et Friedmann). L’habitat. I] fréquente les marais d’eau douce, mais il est plus porté que les autres Râles à errer dans les champs avoisinants. La nidification. Le nid est une construction soignée de plantes paludéennes fixée dans une touffe de végétation palustre ou dans un buisson, à quelques pouces au-dessus de la surface de l’eau; parfois, 1l consiste aussi en un creux tapissé d'herbe, dans un endroit humide, dans un marais ou tout près. Les oeufs, généralement de 5 à 11, sont chamois et marqués de petits points de diverses teintes brunes. Les deux parents prennent part à la couvaison qui dure de 21 à 24 jours. Distribution géographique. Ce Râle niche depuis l'est du Nebraska, le centre du Minnesota, le sud du Michigan, le sud de l’Ontario, le centre de l’État de New York et le Massachusetts (rarement), jusqu’au sud du Texas et en Floride; aussi à Cuba et dans l’île des Pins. Il hiverne principalement dans le sud des États-Unis et à Cuba; parfois, beaucoup plus au nord. L’aire de dispersion au Canada. Le Râle élégant niche dans l’extrême sud de l'Ontario (basses terres du lac Sainte- Claire; pointe Abino; rivière Niagara, près de Welland; Port Rowan; Longue-Pointe; Hamilton; Toronto; Terra Cotta). Des individus qui ne nichaient pas, ont été si- gnalés en Ontario: lac Crane, dans la péninsule Bruce; 145 Port Berry: rivière Nottawasaga, comté de Simcoe; Kings- ton; Ottawa. Il est inusité ou accidental au Manitoba (lac Long, 26 octobre 1921), au Québec (Sabrevois, octobre 1899) et à Terre-Neuve (près de Saint-Jean, 20 octobre 1955). Il est inusité en hiver dans le sud de l'Ontario (pointe Pelée, Toronto, La Salle). Une seule sous-espèce. Rallus elegans elegans Audubon. RÂLE GRIS (Clapper Raïl)— Rallus longirostris Boddaert L., 14.0 à 16.0 po. C’est un grand Râle au long bec, qui ne peut vraisemblable- ment être confondu qu'avec le Râle élégant. Les marques du Râle gris sont semblables mais moins prononcées; ses couleurs sont habituellement beaucoup plus pâles et d’un gris plus intense; ses dimensions sont en moyenne légère- ment plus faibles. Ces caractéristiques différencient la plupart des spécimens, mais quelques-uns sont tellement semblables au Râle élégant que seuls des spécialistes peuvent les identifier. La plupart des sous-espèces fré- quentent les marais d’eau salée, où se rencontre rarement le Râle élégant. Mensurations (R. l. crepitans). Le mâle adulte: aile, 142.5- 159.5 (151.1); queue, 55.0-69.0 (64.6); culmen exposé, 55.0-69.5 (63.3); tarse, 48.0-56.0 (51.7) mm. La femelle adulte: aile, 135.5-160.0 (146.8) mm (Ridgway et Fried- mann). Distribution géographique. Ce Râle se rencontre sur les côtes depuis la Californie jusqu’à l’Équateur et au nord- ouest du Pérou; et depuis le Connecticut, le long de la côte, jusqu’au sud des Etats-Unis, au Mexique, en Amérique Centrale et jusqu’à Soa Paulo (Brésil); aussi aux Antilles et dans les marais d’eau douce du District fédéral de Mexico, et dans une vallée sur le cours inférieur de fleuve Colorado. Dispersion occasionnelle. Il est inusité au Nouveau- Brunswick (Grand-Manan, 17 janvier 1952; pointe Lepreau, 21 septembre 1952; île Kent, ler avril 1953; près d’Alma, 4 octobre 1954) et en Nouvelle-Écosse (Lawrencetown, 12 mai 1892 et octobre 1893). Des observations visuelles ont été signalées pour la Nouvelle-Écosse: rivière au Sable, 2 septembre 1957; île Brier, 23 septembre 1957; et pour l’Île-du-Prince-Édouard (mont Stewart, 21 décembre 1957). Une seule sous-espèce. Rallus longirostris crepitans (Gmelin). Il est possible qu’une variété ou plus soient représentées parmi les spécimens collectionnés, mais ils n’ont pas été étudiés par l’auteur. RÂLE DE VIRGINIE (Virginia Rail)—Rallus limicola (Vieillot) 1:23. L, 89 A 10.2 po. C'est un petit Râle à poitrine de teinte cannelle; il a le bec long, effilé et rougeâtre; ses joues sont grises. Nos autres Rales au long bec, le Râle élégant et le Râle gris, sont nettement de plus grande taille, ayant le corps deux fois plus gros que le Râle de Virginie. Nos autres petits Râles 146 ont le bec court et trapu. Les jeunes, aussi grands que les adultes à la fin de lété, sont presque entièrement noirs. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 101.0-107.9 (105.4); queue, 40.0-48.6 (44.5); culmen exposé, 35.3-41.8 (39.9); tarse, 33.1-38.2 (36.4) mm. La femelle adulte: aile, 94.2- 102.2 (98.1) mm. L'identification sur le terrain. Voir la description donnée ci-dessus. La nidification. Le nid, aménagé en terrain marécageux, consiste en une corbeille de plantes paludéennes lâchement entrelacées et tapissée de brins d’herbe à l’intérieur; il est fixé aux tiges d’une touffe de grandes herbes un peu au- dessus de l’eau ou de la vase. Les oeufs (au nombre de 7 à 12) varient de chamois très pâle à blanchâtre; ils sont tachetés de points brun rougeâtre. Ils sont plus pales et moins fortement tachetés que ceux du Râle de Caroline. Les deux parents se partagent l’incubation, qui dure 19 ou 20 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Il niche depuis le sud du Ca- nada ici et là jusqu’au sud de l’ Amérique du Sud (détroit de Magellan). Il hiverne principalement dans le sud des Etats-Unis et encore plus au sud; irrégulièrement plus au nord. Aire de nidification du Rale de Virginie L’aire de dispersion au Canada. Il niche dans le sud de la Colombie-Britannique (ile Vancouver, lac Tatton, 150- Mile House); en Alberta (des données de nidification in- contestables à Vermilion, Brooks et Czar; des observations visuelles ont été signalées 4 Glenevis, au lac Many Island, a Millet, au lac Sainte-Anne et 4 Spruce Grove; probable- ment a Fort Chipewyan: un spécimen, en état de nidifica- tion, 30 juin 1945); dans le centre et le sud de la Saskatchewan (Regina, région de Yorkton, Dafoe, Simp- son, lac Kutawagan, lac Kazan, Prince-Albert et Moun- tain Cabin sur la rivière Carrot); dans le sud du Manitoba (plage Hillside, Winnipeg, lac Dog, baie des Indiens, mont Riding; sa présence a été signalée en été et il niche pro- bablement jusqu’au lac Halcrow, près de Le Pas, et jusqu’aux lacs Moose et des Cédres, au nord); dans le centre et le sud de l’Ontario (au nord jusqu’à Wabigoon, baie de Maskinongé, Big Wood et Ottawa; sa présence a été signalée en été et il niche probablement à Kapuskasing, Timmins et Cochrane, au nord); dans le sud du Québec (Hatley; Montréal; Senneville; Québec; Saint-Fulgence, sur le Saguenay; Gaspé; îles de la Madeleine); au Nouveau- Brunswick (Grand-Manan; Midgic) et dans le sud-ouest de Terre-Neuve (Doyles). Il n’existe aucune donnée de nidification en Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard. C’est un rare visiteur dans l’Île-du-Prince-Édouard (Tignish; Belle River; mont Stewart: 3 spécimens capturés dans des pièges à rat musqué, du 17 au 30 novembre 1957). Il hiverne en petit nombre dans le sud (principalement dans le sud-ouest) de la Colombie-Britannique et rarement dans le sud de l’Ontario et en Nouvelle-Écosse. Une seule sous-espèce. Rallus limicola limicola (Vieillot). RÂLE DE CAROLINE (Sora) —Porzana carolina (Linnaeus) PL 231%, 8:04 975 po: C’est un petit Râle trapu, dont le bec court est jaunâtre. La gorge et la partie antérieure de la face sont noires. La poitrine est grise. Les parties supérieures sont brun olive et faiblement marquées de fines raies noires; les plumes des parties supérieures sont finement lisérées de blanc. Les juvéniles sont semblables, mais n’ont pas de noir ni sur la gorge, n1 sur la face; ils n’ont pas non plus de gris sur la poitrine. La gorge est blanche et la poitrine, brun clair. Les juvéniles du Râle de Caroline ressemblent au Râle jaune, mais ils sont de plus grande taille; ils ont aussi sur le dos des rayures blanches longitudinales et non pas transversales, mais ils n’ont pas de blanc sur le bout des secondaires. Les poussins (en duvet) sont noirs avec quelques poils orangés sur la gorge. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 100.4-108.9 (104.8); queue, 40.5-50.6 (45.7); culmen exposé, 21.0-24.1 (22.2); tarse, 31.2-36.5 (33.8) mm. La femelle adulte: aile, 97.6—108.4 (101.8) mm. > bee Pal oe x (” AT Aire de nidification du Râle de Caroline L’ identification sur le terrain. Son bec court le distingue de tous les autres Râles qui se rencontrent régulièrement au Canada, sauf du Râle jaune, dont les Râles de Caroline adultes se différencient à leur poitrine grise, ainsi qu’à leur gorge et a leur face noires. Le cri du Rale de Caroline porte bien et consiste en une suite de notes descendantes et plaintives (voir le cri du Râle jaune). L’habitat. Durant la saison de nidification, il fréquente les marais d’eau douce ou saumâtre. En migration, il se rencontre aussi dans les marais d’eau salée. La nidification. Le nid consiste en une coupe peu profonde, confectionnée avec des matières végétales sèches entre- lacées; il est fixé à des tiges de plantes paludéennes; il consiste quelquefois en une accumulation de plantes palu- déennes; il est parfois placé sur le sol dans des herbes, près d’un marais ou d’un étang. Les oeufs, généralement au nombre de 8 à 13, sont chamois et tachetés de points de différentes teintes de brun. Les oeufs de cette espèce sont plus foncés et plus fortement tachetés que ceux du Râle de Virginie. Les deux parents se partagent l’incubation qui dure de 16 à 20 jours (L. H. Walkinshaw). Distribution géographique. Ce Râle niche depuis le Canada jusqu’au nord de la Californie, au Nevada, au sud du Nouveau-Mexique, au nord du Missouri, en Ohio, en Virginie Occidentale et en Pennsylvannie. Il hiverne princi- palement depuis le sud des États-Unis jusqu’aux Antilles, en Colombie et au Pérou; occasionnellement plus au nord, aux Etats-Unis. L’aire de dispersion au Canada. Le Râle de Caroline niche dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique (au nord jusqu’au lac Nulki et à la rivière de la Paix; à l’ouest jusque dans le sud de l’île Vancouver; sa présence a été signalée en été dans le nord-ouest de la province jusqu’à Hazelton); dans le sud du Mackenzie (lac Mills, Grand lac des Esclaves et Fort Simpson; probablement plus au nord: trois individus observés au lac Brackett, 10 juillet; quatre observés à 20 milles à l’est de Fort Franklin, 15 juillet; et un à l’est de Norman Wells, par S. D. MacDonald et W. J. Smith); en Alberta; en Saskatchewan; au Manitoba (jusqu’à Churchill, au nord); en Ontario; dans l’ouest central et le sud du Québec (Great Whale River, lac Saint-Jean, Godbout, Montréal, Hatley, Gaspé, îles de la Madeleine): au Nou- veau-Brunswick; en Nouvelle-Écosse: dans l'Île-du-Prince- Édouard et à Terre-Neuve (Codroy; nid et oeufs.—L. M. Tuck). Il est inusité dans le sud du Labrador (baie Sandwich, Battle Harbour), dans le sud-est du Québec (Harrington Harbour) et en Colombie-Britannique dans les iles Reine- Charlotte (Masset). Il est occasionnel en hiver dans le sud- ouest de la Colombie-Britannique (île Lulu, Pitt Meadows). RÂLE JAUNE (Yellow Rail) —Coturnicops noveboracensis (Gmelin) PI. 23. L., 6.5 à 7.7 po. C’est un petit Râle au bec court et à coloris chamois, dont le profil est semblable à celui du Râle de Caroline. La poitrine est chamois et la gorge, plus claire. Le dos est marqué de fines bandes transversales blanches. II se distingue du Rale 147 de Caroline au bout blanc des secondaires et aux bandes blanches transversales du dos (le râle de Caroline a des rayures blanches sur le dos). Les poussins en duvet sont noirs et diffèrent de ceux du Râle de Caroline par l’absence de poils orangés sur la gorge. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 73.0-93.0 (86.7); queue, 27.5-38.0 (33.3); culmen exposé, 11.5-15.5 (13.9); tarse, 21.0-27.5 (23.7) mm. La femelle adulte: aile, 75.5-89.0 (84.2) mm (Ridgway et Friedmann). L'identification sur le terrain. Son bec court le distingue de tous les autres Râles qui se rencontrent régulièrement au Canada, sauf du Râle de Caroline. Les adultes du Râle de Caroline ont la poitrine grise, mais la face et la gorge sont noires. Les juvéniles de ces deux espèces sont difficiles à distinguer sur le terrain, mais non en vol; alors que les juvéniles du Râle jaune offrent à la vue une tache blanche sur les ailes (depuis le bout des ailes jusqu’aux secondaires), ou à plus faible distance, de fines bandes transversales sur les parties supérieures. Son cri le plus fréquent est un clique- tant tic—tic ou tic—tic—tic (en deux ou trois strophes), facile à reconnaître une fois qu’on l’a entendu. L’habitat. Il fréquente les marais herbeux ou garnis de graminées. En migration, il se trouve aussi dans les champs de céréales ou de foin. La nidification. Le nid, aménagé dans un marais herbeux, consiste en une cuvette tapissée de brins d’herbe fins ou de laiches (Carex) dans une touffe ou sur une natte d’herbes sèches. Les oeufs, habituellement au nombre de 8 à 10, d’une riche teinte chamois, sont mouchetés de brun rou- geatre, principalement autour du gros bout. Aire de nidification du Rale jaune Distribution géographique. Il niche par endroits depuis le Canada (voir L’aire de dispersion au Canada) jusqu’au Dakota du Nord, au Minnesota, au Michigan, dans l’Ohio et au Massachusetts; aussi dans l’est de la Californie et, semble-t-il, dans la vallée de Toluca (Mexique). II hiverne depuis l’Oregon jusqu’en Californie et aux États côtiers du golfe du Mexique. L’aire de dispersion au Canada. Le Râle jaune niche très 148 localement dans le sud du Mackenzie (Fort Resolution, Petite rivière Buffalo, rivière Salt); en Alberta (Red Deer, lac Dried Meat, région d’Athabasca); en Saskatchewan (lac Jackfish, Medstead, lac Scentgrass, Maidstone, Lloyd- minster, Battleford, lac de la Derniére-Montagne); au Manitoba (Churchill, York Factory, lac Reader, riviére Overflowing, Brandon, Whitemouth, Rennie); en Ontario (répartition a la fois trés vaste et trés éparse: au nord, jus- qu’aux marais en bordure de la céte des baies James et d'Hudson, y compris l’île Ship Sands et, au sud, jusqu’au lac Sainte-Claire et au marais Holland; probablement à Ottawa; il semble absent de certaines grandes étendues); dans le sud du Québec (près de Gaspé, Ste-Anne-de-la-Pocatière; peut- être aussi au nord qu’à Fort George, dans la baie James) et au Nouveau-Brunswick (près de Milltown, Midgic). Il niche probablement en Nouvelle-Écosse (Noël), mais il n’y a pas de données à l’appui de cette hypothèse. C’est un migrateur rarement signalé en Nouvelle-Écosse (région de Wolfville, Meadowville, Little River). Il est inusité au Labrador (inlet Hamilton). Une seule sous-espèce. Coturnicops noveboracensis nove- boracensis (Gmelin). [Rale Noir (Black Rail). Laterallus jamaicensis (Gmelin). Hypothé- tique. Sa présence a été signalée dans le sud de l’Ontario, dans le sud du Québec et en Nouvelle-Ecosse. La plupart des mentions sont fon- dées, semble-t-il, sur de fausses identifications de juvénaux de certaines autres espèces de Râles, de coloration noire, ou sur d’anciens spécimens, dont on ignore le lieu de capture. Il existe des observations visuelles acceptables pour l'Ontario, à-Rondeau (Baillie, 1951, Aud. Field Notes, 5: 253) et pour le Québec, à Hatley (Mousley, 1921, The Auk, 38: 56.57).] RALE DES GENETS (Corn Crake)— Crex crex (Linnaeus) L., environ 10.5 po. C’est un petit Râle au bec court, de coloration chamois, avec des rayures noiratres sur les parties supérieures, des tectrices alaires marron et des bandes transversales marron sur les flancs. Sa taille beaucoup plus forte que celle des autres Râles et la grande tache marron de ses ailes le différencient de tous nos autres Râles indigènes à bec court. Dispersion occasionnelle au Canada. Cet oiseau, accidentel au pays, est originaire d'Europe. Il existe des spécimens capturés dans l’île Baffin (Cap-Dorset, 24 septembre 1928); à Terre-Neuve (deux spécimens, vraisemblablement cap- turés à St. Shotts: le premier, en 1859; le second, 28 sep- tembre 1928) et en Nouvelle-Écosse (près de Pictou, en octobre, vers 1874). GALLINULE POURPREE (Purple Gallinule)—Porphyrula martinica (Linnaeus) L., 12.0 à 14.0 po. Les adultes sont presque pareils aux adultes de la Gallinule commune (l’espèce suivante), mais ils ont la tête, le cou et la poitrine d’un violet intense qui semble noir à distance, le dos et les tectrices alaires vert olive luisant et les tectrices sus- caudales entièrement blanches. La plaque frontale est bleuâtre. Les juvéniles, à l'automne, n’ont pas de violet dans | leur plumage: leur tête, leur cou et leur poitrine sont brunâtres, tournant au blanchâtre sur la gorge et l’abdomen, mais le haut du corps porte au moins quelques traces d’olive verdâtre. On ne peut se méprendre sur les adultes. Les juvé- niles de la Gallinule pourprée sont différents des juvéniles de la Gallinule commune, ayant plus de verdâtre sur le haut du corps, des narines plus ovales (moins allongées), aucune trace de noir sur les tectrices sous-caudales (elles sont en- tièrement blanches) et le doigt médian plus court que le tarse (ou égal). L’absence de festons membraneux sur les doigts distingue les Gallinules des Foulques. Distribution géographique. Cette espèce niche depuis les États côtiers du golfe du Mexique et la Caroline du Sud, au Mexique, en Amérique Centrale et aux Antilles, jusqu’en Uruguay, au nord de l’Argentine, au Brésil et au Pérou. Dispersion occasionnelle au Canada. C’est un visiteur inusité dans le sud-est du Canada: dans le sud de l’Ontario (près de Toronto, 8 avril 1892; Guelph; basses terres du lac Sainte-Claire); dans le sud du Québec (Québec, mi-septembre 1909; octobre 1930); au Nouveau-Brunswick (près de Saint- Jean, avril 1881; Gagetown, septembre 1880; Quaco, septembre 1881; Grand-Manan); en Nouvelle-Écosse (Hali- fax, 30 janvier 1870, avril 1889 et janvier 1896; Chezzetcook, janvier 1896; île Scatteri, vers le 1er juillet 1915; Canard, vers le ler mai 1927) et à Terre-Neuve (Lamaline; Torbay, 24 mai 1933); Borgeo, 10 mai 1945; Saint-Jean, mai 1948; Iona, mai 1948; Broad Cove, mai 1933; Millertown, 17 avril 1953; Badger, 8 novembre 1850; Rencontre West, 8 novem- bre 1951; Port Rexton, octobre 1959). GALLINULE COMMUNE (Common Gallinule (Florida Gallinule)) Gallinula chloropus (Linnaeus) Pl, 23. L., 12.0 à 14.8 po. Les adultes ont la téte et le cou noirs, tournant au gris ar- doisé sur la poitrine et sur les flancs. Ces derniers sont rayés de blanc. Le dos varie entre brun et olive brunâtre. Les tectrices sous-caudales externes sont blanches, tandis que celles de l’intérieur sont noires. Le centre de l’abdomen est blanchâtre. La plaque frontale et le bec sont rouges, mais le bout du bec est jaunâtre. Les doigts sont longs (le doigt médian est plus long que le tarse) et n’ont pas de membranes ni de festons membraneux. Les narines étroites sont de forme allongée. Les juvéniles sont semblables mais plus pâles et plus ternes; la gorge blanchâtre est mouchetée de noir et il y a plus de blanc sur les parties inférieures; il n’y a pas de rouge sur le bec. Les poussins en duvet sont noirâtres, mais ils ont des poils blancs sous la tête et le bec rougeâtre. Les Gallinules (voir aussi la Gallinule pourprée) se distinguent des Foulques, sous tous leurs plumages, par leurs doigts sans lobes (fig. 44). Mensurations (G. c. cachinnans). Le mâle adulte: aile, 171.9-185.0 (177.9); queue, 68.0-77.0 (72.1); culmen depuis la base de la plaque frontale, 29.2-34.6 (31.9); tarse, 55.0- 58.0 (56.9) mm. La femelle adulte: aile, 162.0-172.5 (165.7) mm. Ë L'identification sur le terrain. C'est un oiseau gris noirâtre des marais d’eau douce, dont le bec, qui tient de celui de la Poule domestique, est rouge et dont les flancs sont marqués d’une ligne blanche. Le bec rouge différencie la Gallinule commune des Foulques, mais elle se distingue à la fois des Foulques et de la Gallinule pourprée par sa ligne blanche sur ses flancs. Leur petite tête, ainsi que l’habitude d’agiter la tête à chaque coup de patte en nageant, distinguent les Gallinules et les Foulques des Canards de faible taille (sauf du Canard huppé, dont les marques distinctives sont très différentes et qui a aussi l’habitude d’agiter la tête en nageant). te SD | Pai e A 2 $ ?, TRES LE a it. J US ARR 5 ILLL y th sem Sy \ Fig. 44 Patte (A) de la Foulque américaine (B) de la Gallinule commune L’habitat. Cette espèce fréquente les marais d’eau douce de différentes grandeurs, habituellement là où il y a au moins une petite étendue d’eau libre; la végétation aquatique en bordure des lacs, des étangs et des rivières au cours lent. La nidification. La Gallinule commune est plus ou moins grégaire. Le nid, qui consiste souvent en une terrasse en forme de corbeille, est fait de plantes paludéennes; il est fixé aux plantes des marais soit au-dessus de l’eau soit à sa surface. Cette espèce construit généralement d’autres ter- rasses en forme de nid dans les environs. Les oeufs, habi- tuellement au nombre de 9 à 12, sont chamois et irrégulière- ment pointillés de diverses teintes brunes. L’incubation, que se partagent les deux parents, dure environ 21 jours (A. C. Bent). Distribution géographique. Cette Gallinule, presque cos- mopolite, ne se rencontre pas dans les régions les plus froides du monde, ni en Australie. Dans l’hémisphère occidental, elle niche en Californie (localement) et dans le centre de l’Arizona; et depuis le Nebraska, l’'Iowa, le sud du Michi- gan, le sud de l'Ontario, le sud-ouest du Québec et le Massachusetts, au Mexique, en Amérique Centrale et aux Antilles, jusqu’au nord du Chili et en Argentine. Elle 149 hiverne principalement dans le Sud, depuis les États côtiers du golfe du Mexique, la Californie et l’Arizona. L’aire de dispersion au Canada. C’est un résident en été et un migrateur au pays. Elle niche dans le sud de l'Ontario (pointe Pelée: et aussi au nord que dans le sud de la baie Georgienne et à Ottawa) et dans le sud-ouest du Québec (Sorel, Montréal, LaPrairie et Magog). Aire de nidification de la Gallinule commune Elle est inusitée dans le sud du Manitoba (réserve in- dienne de Sandy Bay, 12 juillet 1931); dans le centre de l'Ontario (littoral nord du lac Supérieur; lac Nipissing): dans l’est du Québec (Gaspé, ile Anticosti); au Nouveau- Brunswick (Grand-Manan, lac Dick, South Bay); en Nouvelle-Ecosse (Halifax, riviére aux Canards, Yarmouth, ile de Sable) et a Terre-Neuve (Saint-Jean, St. Shotts, Colinet). Une seule sous-espéce. Gallinula chloropus cachinnans Bangs. FOULQUE NOIRE (European Coof)— Fulica atra Linnaeus L., 15.0 po. Elle est semblable à la Foulque américaine, mais elle s’en distingue facilement par la coloration de ses tectrices sous- caudales, qui sont ardoisées ou noirâtres, comme le restant des parties inférieures; chez la Foulque américaine, les parties inférieures sont presque entièrement blanches. Distribution géographique. Elle niche dans tout l’Eurasie, aussi en Islande, en Afrique du Nord, en Australie, en Roumanie et en Nouvelle-Guinée. Elles est accidentelle en Amérique du Nord. Dispersion occasionnelle au Canada. Elle est accidentelle au Labrador (pointe Séparation, sur la baie Sandwich, mi- décembre 1927; île Tangnaivik, sur la baie Anaktalak, décembre 1927) et à Terre-Neuve (Exploits Harbour, décembre 1927). Une seule sous-espèce. Fulica atra atra Linnaeus. 150 FOULQUE AMÉRICAINE (American Coot)— Fulica americana (Gmelin) PI. 23. L., 13.0 à 16.0 po. Elle se distingue des Gallinules par les festons membraneux de ses doigts. Les adultes ont une coloration ardoisée uni- forme sur le corps, tournant au noir sur la tête et le cou. Les ailes sont finement lisérées de blanc et le bout des secon- daires est blanc (habituellement, ces bouts blancs sont dissimulés lorsque l’aile est fermée). Les tectrices sous- caudales externes sont blanches, celles de l’intérieur sont noiratres. Le bec est blanchâtre avec un point marron près du bout; la plaque frontale est presque entiérement marron. Les juvéniles, au début de l’'automne, sont semblables aux adultes, mais plus pâles; les parties inférieures sont plus entremêlées de blanchâtre. Les poussins en duvet ont du duvet orangé qui ressemble à du poil, sur la gorge, les joues, le cou, le dos et les ailes. Les plumes internes sont plus ou moins grises au bout. Le bec est rougeâtre. Mensurations. Le mâle adulte: aile, 189.0-199.8 (195.9); queue, 51.6-57.2 (54.7); culmen depuis la base de la plaque frontale, 31.9-39.2 (34.5); tarse, 56.0-64.2 (58.1) mm. La femelle adulte: aile, 168.0-193.0 (182.5) mm. L’identification sur le terrain. La Foulque noire et la Foulque américaine sont des oiseaux de marais de colora- tion gris foncé (qui semble souvent noire); elles ont la taille de petits Canards, mais leur bec ressemble a celui de la Poule domestique et leur téte est beaucoup plus fine que celle des Canards; elles ont aussi l’habitude d’agiter la tête à chaque coup de patte en nageant. Le bec blanc des Foulques, ainsi que l’absence de ligne blanche le long des flancs, les dis- tingue de la Gallinule commune. Au vol, les Foulques ont une ligne blanche sur le bord postérieur de l’aile (secon- daires). On applique souvent a tort le nom de «Foulque» aux Macreuses. L’habitat. Cette Foulque fréquente principalement les marais d’eau douce, les étangs, les terrains marécageux, les lacs et les riviéres au cours lent. Bien que les Gallinules et les Foulques se rencontrent dans le méme genre de marais, les Foulques semblent préférer les grandes nappes d’eau a découvert. La nidification. Cette espéce est plus ou moins grégaire. Le nid consiste en un amas de plantes paludéennes, ou flottant ou suspendu à des plantes vivantes du marais ou aménagé au sol. Les oeufs (habituellement au nombre de 8 à 12, tantôt plus, tantôt moins) sont de teinte chamois ou grisâtre; ils sont fortement et uniformément tachetés de petits points brun foncé. Les deux parents assurent la couvaison qui dure 23 ou 24 jours (G. W. Gullion). Distribution géographique. Elle niche au Canada, aux États-Unis, dans les Antilles, au Mexique et en Amérique Centrale; dans le nord des Andes sud-américaines; et dans presque toutes les iles de l’archipel des Hawai. Elle hiverne dans le sud depuis le Maryland et le sud de la Colombie- Britannique. L’aire de dispersion au Canada. La Foulque américaine niche dans le sud et le centre de la Colombie-Britannique (jusqu’à Vanderhoof et dans la région de la rivière de la Paix, au nord; et jusqu’au sud de l’île Vancouver, à l’ouest); f a R Aire de nidification de la Foulque américaine en Alberta; dans le sud central du Mackenzie (Petite rivière Buffalo); en Saskatchewan (jusqu’aux lacs Atha- basca et Crean, et à Cumberland House, au nord); dans le sud-ouest du Manitoba (jusqu'aux lacs à l'Orignal et des Cèdres, au nord); dans l’ouest et le sud de l'Ontario (depuis le lac Erié jusqu’au lac Whitefish, à Sudbury et à Ottawa); dans le sud-ouest du Québec (quelquefois ici et là: près de Kilmar; région de Montréal); et dans le sud du Nouveau-Brunswick (rare, localement: lac William- ston; Harvey Station; peut-étre Midgic). Elle hiverne dans le sud de la Colombie-Britannique (vallée de Ja rivière Okanagane; lacs Arrow; et sur la côte, y compris l’île Vancouver) et parfois dans le sud de l'Ontario. Elle est inusitée dans le sud du Yukon (rivière Pelly, Petit lac Atlin); dans le nord du Manitoba (Churchill); dans le nord de l'Ontario (Fort Severn, Moose Factory); dans le centre et l’est du Québec (lac Pierce, Mingan, Tête- à-la-Baleine, baie Piashti, île Mécatina, Vieux Fort, île Anticosti); au Labrador (baie Table); à Terre-Neuve (environ 17 spécimens jusqu’à 1956, la plupart pris en automne); dans l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle- Écosse (principalement en automne). Elle est accidentelle dans le district de Franklin (détroit de Bellot). Une seule sous-espèce. Fulica americana americana Gmelin. 151