1

V

y

I

I

.4

V.

V

s'a

/

DEUX HIST01RE8 YILLA(iE0I8ES

EN

PATOIS VAUDOIS

PAR

Le Doyen BRIDEL

ACCOMPAGNÉES D’ U N E P FACE ET LV U N GL OSSA IRE

PAR

JULES CORNU.

(Estratto dalla RIVISTA DI FILOLOGIA ROMANZA, voi. I, fase. II.)

IMOLA.

(L\I.EATI PÉRE ET FILS

I M P R I M E U R S.

lS7:i

DEUX HISTOIRES VILLAGEOISES EN PATOIS VAEDOiS

l’A R

LE DO YEN BRI DEL.

I.

Etendue du roman de la Siiisse occidentale.

La partie de la Suisse qii’on appello romando parie un idiome dérivé du latin qui se distingue à la fois du francais et du provencal. C’est le langage des paysans de tout ou da peu près tout le canton de Neucliàtel, de la plus grande partie du canton de Fribourg, de Vaud, du Bas-valais et de Genève. En effet le francais, qui est la langue des villes, est d’intro- duction relativement récente. La Savoie a un dialecte qui est fort rappro- ché du roman suisse, mais j’ignore il faut piacer la limite qui séparé son langage du provencal.

IL

Dialecte du Tserivari et des Valet.

La langue de ces deux récits est la méme que celle des proverbes se- més dans Vlnstruction ^our mon fils Piey^re Louis écrit qui est date de Lovathan , village situé à la frontière de Vaud et de Fribourg. Cotte indication mise à part, le dialecte lui-méme fournirait facilement les preuves de mon assertion. Ce n’est que dans le canton de Fribourg et dans la partie du canton de Vaud qui en est voisine que Fon dit ran pour ren, que Fon prononce ey comme ay et que st commence à devenir g.

III.

Auteur. Valeur de ces deux écrits.

Les deux histoires villageoises que je publie ci-dessous avec une or- thographe qui les rendra, je Fespère, utiles au philologue, ont pour auteur le doyen Bridel, cònnu par son Glossaire du patois de la Suisse ro- mande et par le Conservateur suisse. Corbaz les adrnit dans son recueil.

4 J. CORNU. DEUX HISTOIRES YILLAGEOISES EN PATOIS VAUDOIS

d’où je les ai transcri tes, après les avoir comparées avec l’originai {Cons. suisse. Lausanne, 1813-1817). Mais il ne m’a fourni que des variantes in- signifiantes. On penserà peut-étre que le clioix de ces deux morceaux écrits par un homme plus habitué à se servir du francais que du patois ne s(j>ijt pas propre^ à donner un apercu fidèle de la langue du pays. Mais je dirai qu’il les a écrits à la fin de l’autre siècle ou au commencement de celili nous vivons, à une époque le francais était peu connu et avait en conséquence peu influé sur. la langue du pays. Habitué au langage des paysans du canton de Vaud, je puis affirmer qu’ils en reproduisent assez fìdèlement le style, quoique les pensées soient visiblement celles d’un pa- steur. Ces documents très modernes à la vérité , mais dont il faut se con- tenter, quand un passé plus éloigné fait défaut, sont précieux parcequ’ils nous offrent la description de moeurs et de coutumes qui disparaissent de plus en plus et présentent des formes verbales aujourd’hui complète- ment tombées d’usage ou rarement employées. J’entends sourtout le par- fait avec le maintien de Va (acutsà, pré, fé, de, priran, cumensaron , alaran).

IV.

Orthog rapite et prononciation.

§ 1, a. Voyelles. Il n’y a que Ve e Vie qui donnent sujet à une remar- que. Hans les deux pièces suivantes il n’y a aucune trace de Ve ouvert qu’on commence à entendre de nos jours, car autrement l’auteur l’aurait figuré dans l’écriture. Mais il y a un e qui se prononce comme Ve muet francais, mais prolongé davantage. Sur l’indication de M. Gaston Paris je Pai -désigné par é. De méme j’ai distingué Vii de Vii {ou fr.) en le sur- montant de deux points.

b. Biplithongues. Elles se prononcent comme dans les langues méri- dionales, à l’exception de eg ou ay , qui est plutòt un son simple qu’un son doublé. Ay est près de n’avoir dans certaines bouches que la valeur de a. C’est à cause de l’affaiblissement de la diphtliongue que j’ai laissé subsister i, quand il était suivi de la consoline glissante y (lettre esp.), parceque alors il est plus perceptible: ex. lei y avay.

§ 2. Consonnes. c et k. Dans qye et d’autres mots commencant par qy q se rapproche aujourd’hui de t. Il est des endroits il a passé a C.

g est toujours guttural (= gli it.)

j lettre fr. et cat.; dj ^ gi it. l-l - Il it.

1 Questo cambiamento di g in j! si osserva anche nel dialetto dell’antico vescovato di Basilea, le. Vedi l’introduzione al poema del curato di Courroux , Ferdinando Rasp|.|ler, intitolato «Les Paniers» composto nel sec. XVIII. (Porrentruy, 1S49. Extrait des Archives de la Société jura- sienne d’emulation.) Ij’ edl/Aono dovuta ai Signori X. Kolher e F. Feussier, lascia molto a de¬ siderare pei linguisti.

PAR LE DOYEN BRIDEL.

5

Il lettre esp.

hll se prononce comme eh all. dans idi, weich, salvi de l mouillée.

n salvi d’ane aatre consonne et à la fin des mots est toajoars nasal. (Exception &on soas la forme hun, c’est-à-dire qaand ce mot est salvi d’ane voyelle. Alors il parait former an toat avec le saivant: ex. biina- clray). Qaand an n sait le n nasal, je désigne ce dernier en marqaant ìji /g tilde sar la voyelle précédente: anxàna.

n lettre esp.

s = ss fr., s esp.

t en italiqae signifie qa’il n’est pas prononcé, mais il facilite à la fois la lectare et l’intelligence des mots aaxquels il appartenait dans ane pé- riode plas ancienne de la langae. Qaoiqae cette consonne soit tombée, elle laisse qaelqae chose à la voyelle précédente qa’il est difficile de mieax rendre par l’écritare,

X lettre catalane ^ eh fr.; tx = teh, eh esp.

y lettre esp.

z = z fr. et s entre deax voyelles.

§ 3. Qiiantité. Je crois ne m’étre pas donné ane peine saperflae en no- tant la qaantité. Toates les syllabes qai n’ont pas le signe de la longae sont bréves oa bien il ne m’était pas possible d’en indiqaer la mesare avec certitade. C’est ainsi qae je me sais abstena de donner le signe de la lon¬ gae aax formes verbales alarmi, eitmensaron parceqae, ne les ayant ja- mais entendaes, je ne pais en jager et parceqae les formes correspondan- tes en asage aajoard’liai dans le Jorat sont aliran, eomensiran, qai ont Vi accentaé bref.

§ 4. Aeeentuation. Comme il n ’y a pas de mots accentaés sar l’anté- pénaltième, les finales seales ont besoin d’accent.

i et u à la fin des mots, étant de lear natare toajoars accentaés, il serait inatile de lear donner an accent. Il n’y a qae a, e, o, qai en exi- gent. Toas les mots qai se terminent par ane consonne aatre qae n sont accentaés sar la finale. Ceax qai se terminent par n (an, en, onj ont les ans l’accent sar la dernière, d’aatres sar l’avant dernière.

Les syllabes finales qai ont le signe de la longae sont par cela méme accentaées.

V.

Bibliographie.

Poar ceax qai voadraient étadier plas à fond le langage de la Saisse romande, j’indiqaerai les oavrages qai lear poarront servir en les aver- tissant de se défier de Tortliograplie , qai , calqaée sar celle da francais , rend le plas soavent fort imparfaitement les sons de l’idiome aaxqael'^ elle est appliqaée à tort.

(CoRBAz). Reeueil de moreeaiix ehoisis en vers et en prose en pici-

6 J. CORNU. DEUX HISTOIRES VILLAGEOTSES EN PATOIS VAUDOIS

tois siiivant les divers dialectes de la Siiisse frangaise, et termine 2oar un vocahidaire des mots patois aree la traduction frangaise. Re- cueillis par un amateur. Lausanne, 1842.

J. L. M(oratel). Bibliothèque romane de la Suisse ou recueil de morceaux écrits en langue romane de la Suisse occidentale, accom- 2oagnés d'une traduction littérale, suivis de notes grammaticales et 2ohilologiques. Tome 1. Lausanne, 1855. (Plusieurs volumes étaient an- noncés , mais le premier seul a paru.)

Le doyen Bridel. Glossaire du patois de la Suisse romande avec un appendice comprenant une sèrie de traductions de la parabole de V enfant prodi gue , quelques morceaux patois en vers et en prose et une collection de proverbes, le tout recuilli et annotò par' L. Fa- VRAT. Lausanne, 1866. (Ce glossaire forme le tome XXI des Memoires et documents publiés par la societé dliistoire de la Suisse romande.)

L’abbé G. Pont. Origines du patois de la Tarentaise , ancienne Kentronie. Précis historique. - Proverbes. Chansons. Paral¬ lèle avec le 2^(^tois de le Suisse romande, etc., etc. Paris; Maison- neuve et 1872.

LO TSERIVARI.

Lei y avay den nutra curaéna iia ve va q’avay a non Perneta e qe pasàve le trey vent e dyl: n’y a tan gran ten, car, me qe ne sii ben villo, m’en so- vlilo cumén se 1 etay de l’otro hi. Sta veva ^ adón avaydja enterà z omo; ma cudive adè en trova encora yon e reliicàve ti le valef, le djuveno, le villo, le hi, 5 le pue^; lei y ire tot on, meday qe pùse acrotsi son fù. Tsen qe va ti le djor a la tsase trauve a la fen òqye ; se ben qe nùtra xiima tan rencontrà son burri- sco 2. Cumén 1 avay bunadray d’écù e dey bon bocón de tere sen deval-le, 1 euortsà on puro rafuén q’etay tot ecuési e n’y avay pire on an q’etay fru dey z e- cùle; on ley dézay Hllodo: stii cuer etay tan a la buna conésay ran de ran 10 au tren de stii mondo; savay pire se motxi se mimo, ne distengà la bal-la

1 Cette veuve ressemble fort à la vietile de la chanson populaire qui est à la page 51 du re¬ cueil de Corbaz. Elle est écrite en patois des environs de Nyon ; je la transcris en celui du Jo- rat à fin de ne pas ra’exposer à des erreurs phonétiques.

1 Lei y avay on yàdzo ona ville Q’avay ben catro ven z an , Baribranbran branlan la via, Qu’avay ben catro ven z an

Baribranbran.

2 se cueyfe , se mire Cumén yena de tyenze an.

3 va permi le danse ,

pren lo pllé byo galan.

4 Ley frote derey Borolle ;

Vau to te maryà sti an ?

5 me pren por ta fena,

2 bourrisco. C’est ainsi q’il y a dans Corbaz nu accentué de cette manière.

T’ari ti me z ècù bllan.

6 Y’é ona cava tan galéza *

Tota pllena de ven bllan.

7 Lo délon firan le nose , desando l’enteremén.

8 Ley weytiran den la gaula:

Ne lei y avay tye trey den.

9 Ley weytiran den l’orollé:

La moxa crésay dedén.

10 fa bon marya dey ville ,

On se màrye prau sovén.

dans le Conservateur. Mais le mot m’est incon-

* L’originai porte j/'e ’na ìuìì zHÌyù cavita. Mais zuìyà n’est pas coiuui dans le Jorat.

PAR ‘le DOYEN BRIDEL.

7

man de Potrà. Lo matéii dau djor qe s’opiizaran nùtra anxana se ve d oblledjay de ley lava lo mor pe la qe 1 ire to^ botxar e de ley buetà on rodjo au pau- djo, sen qye naray bunamen pa su etay sa drayte. Lo menistre le maryà cumén le z òtro, ma de ne sen lo men de trey yàdjo qe fu d oblledjà de dere dau ey

15 femal-le qe recaf^van per lo mo^i.

Can lo selau musi, ti le vale^ de la cumena cumensaron a lau fere on tse- rivari; Petyàn me de xencanta. Djamè n’è ran oyii de pare : l’avyàn de grò tupén cumén pòrtan le vatse qe poyan ey montane, dey batyore^ bracan lo tsénevo e de pùxén vere^ de bu : treynàvan sii le peyre na dizana de cumàhllo q’avyàn etatsT au 20 be^ le z on dey z òtro. Lei y en avay tapotàvan awè dey martale^ sii dey ca- sotón e dey bernar , tof parey q’on fa can le z avelie djitan , au ben sunàvan awè dey cuerne de tsévri: sen ballive na vya de la metsansé e on trafì de l’òtro mondo: on aray djéra lo mafi, le vauday e tote le tsautsé ville dau payi ley ténivan lau gran sàbà. L avyàn encora empllay na boseta de cruye z entsaplle,

25 de vlllé ferallé e d’òtra burtyà co sen e la rébatàvan dii la délèzé dau for can- q’au borni d’avò. Xat au de* leur ménavan awè dey djige dezacuerdàye e a- dey trùye: e puey dey siiblle^ de maiìén per desii lo tof. Le de pistole^ ' e de fuzi alàvan drii cumén den na reyiiva. En dii mo^, sen vo fazay na xeta de la malavyà vo n’aryà pa oyii le bal-le hllotse de Nùtra-Dama e ti le tsa dau 30 bor se culliran e de sen Pon q’on revé de còqye djor. Ver la minè ti stau detertén se reduiziran tsi* leur, en liitseiyén to^ parey 1 avyàn na buna axón e cùdiran alà se drémi. Ma se 1 avyàn ben encotsl, n’avyàn to^ forney, e Pafère etay trau ben enmordjàyé por en resta iqye. Na dama re- stàve den na maison to^ prùtso fu tan epueyryà Paciitsà avàn termo e fu 35 tòlamén trobllàyé on par de ten q’on creiyay 1 avay le z enémi; e on puro bùbo de catro an q’etay salley siir la pòrta eU'pré lo gru e dii lor tsézay daprémi cazii tote le a pau pri a la mima aura. Sen arévà per on démicro e lo txata- làn a sita ti hllau vale^ por la prémir^ ténàblla q’etay lo désendo. Can ben sen- 1^ tivan la malapanàyé, ley fùran tre ti. Sf txatalàn q’etay to^ bon awè le bon, ma 40 ménàve rido le gernemén, vo 1 au na sabulàyé vo paude creyre y a- vay de vénègro de mey. Adàn lau dé: « Vo meritàde trey djor de prey- zón; ma no n’en prau de djèblle por tan de criiyo z ozè , vo ballo lez* ar- réts por na sénàna a tsacón tsi vo e non vo veiye sii la pòrta a la fenipra, pire sii la luyf, au ben vo me troveray; fide vo? Atendii no n’en /è^ 45 de la pùdra por de tòle fuleràye , vo defendo de téri de z an au pri dau Sovérén de la cuména. En fen, cumén q’a dau tuer le day reparà, vo condano tsacón a ven^ hllorén d’amenda au profi de si puro enfàn, a cui vo z ey

1 On peut comparer avec cette description du charivari les vers cités à la page 80 du méme

recueil.

No noinerén ti le z viti y avay au tsaravari.

LI avay sen come de portsi ,

Le come de tsévrey ley san ti (?); LI avay sen còme de tsévray

tsantàvan cumén fallay * Lo sunalle mancan pa, Pétyùte e gròxe en cantità; LI avay diive fa a seyl E ona mania entremT.

8 J. CORNU. DEUX HISTOIRES YILLAGEOISES EN PATOIS VAUDOIS

balli lo gru mo. Curyà, cùtsìde ma sentenxe sur lo papey e delivrà z en on dro- bllo , en bun entso , a tsacón de stau balalarmo por s’en sovinan », Ensé de ,

50 elise fé. L’enfàn én ii davérón *milé lillorén tsacón lei y a ben corzù e Fon I 0 grò sotéM por payl le maydjo qe lei y an c|qye ben. Dii lor de sen lo tse- rivari djamé lei y a z ù den nutra cuména, can ben n’en a manca d’o- cajón. Ma le vale^ 1 en fùran se ben aprey qé, can ti le vevo e tote le veve dey treze qyentón seryàn vénù se maryà den nùtron moQi, n’y aray pi on tsen 55 se fu d avézà de lau djapà apri. Vuiqyé portàn cumén d’omo fermo, n’a pueyré de non n ose e conay cuzéii cupàre véro de ven, can s’e fére son devay, a aretà tsi no sta vlllé cotéma de la metsansé e n’otra encora tof asé crùyé, vo déri n òtro yàdjo n’ari tan cuayté qué uey de returnà a ro(^ò, s’e n’en l’ecofey e le cozandayre.

LE VALET.

60 vo vo z en sovéni, a sta mi tsòtéii,' vo z é contà cumén nùtron txatalàn avay tordù lo a ti le tserivari den nùtra cuména; ma restàve tsi no n’òtra cru- yeri 1 a asé ben téri bà. Ti liliali se maryàvan fallay apri lo gren90 fì- san a beyre e a xautà le vale^ e le fèlle dau bor au ben lau balli na tropa d’écù por s’ebaloyi au cabaret. Non n’ùsàve se rebifà; ben sosé gravàve buna- 65 dray le z epau ben dey yàdjo n’an lau por s’ùtà la fan e payl lo bri. Me sovliìo d’on puro cuer q’a vendù la sénàiia de se fermalle on bocón de curti por contentà le vale^.

Y a 011 par d’an mon nevau Pyéro Lùvi vollù satisfére le valeif l’avyàn tàsà a dyi écù bllan e lau l’amàve mi le balli ay puro q’én aVyàn fòta 70 *leur. Le vale^ fùran grò cerosi e djéraran per ti le xen xen saryàn praù l’en fére a repenti e n’én etsélleray de payl cumén le z òtro. La prémiré

s’en san z alà depési na pùxenta sey de grò palén ben cordunà separàve yon

»

de se tsan de la granta tserayré e la replantaran au bl maytén dau tsan e pii agélliran ^ la délézé au fen cùtse^ de na neiire. La d’apri, me lùrón treziran to^

75 son tsénevo e 1 an sena dey faviùle a la pllacé. Lo d|sendo né, nutre brélùrén an prey j t sa tseri e can l’on zu demontàyé , 1 an portà bréca apri bréca sii la lùyé , s’e 1 on tota ral-loyl; le bori e le z aplley, le z an hllòlà sii la freita dau tay. L |n /

aryàn ben , s| Pyéro Lùvi por jle fére a djùre n’én avay pasà par / C

vollàn: lau livrà don le dyi écu bllan la démendjé per ver le mi djor. Lo txatalàn 80 n’avay bùdjT, can ben savay tota la manigansé; ma reculàve por mi xautà. Lo matén dau djor vollàn se diverti awé le z écù de Pyéro Lùvi, mandà stau va- le^ (1 etyàn, cùdo, dyi z e wé) den lo gran paylo de la cuména: adàn lau dézé: Mùtra me vey den nùtron * cotumié la * loi vo balle lo dray de tàsà le brave djen se màryan? repondiran on mo^ a sen 1 avay entrevà. pren 85 lo ben d’òtrù, cumén lo prone 1 e on lare.... uay, on làre, fide vo? e vo tlilo

ti por dey làre. A fuersé do metsén tor, lo mali n’en fa do pllé crùyo, vo

1 acuelliran ^ CorbaL

PAR LE DOYEN BRIDEL.

9

z ey contrén Pyèro Liivi a vo djetà au dyi ècu bllan. Ne san a vo: fo le ley rendre; butà le ise. Orra qe de vo le portan a Pyèro Liivi. Ley z alaran e revenrè asè tu raporta n’avay pii vollù le reprendre e le balli ve ay puro ,

90 cumén 1 avay dehllarà daprèml. Vueyqyé on bravo omo, se lo txatalàn, vii mi a Ili to^ sole^ vo ti ensembllo. E ben! butà z en atàn por vùtra porxón.... a- \v| le dyi de Pyèro Liivi sen fa xen e xencanta lillorén. le mimo le por- tan to^ lo dray a nùtron mènistrè por le distribùvà entro mi Ip pllè puro de la peroxè; e puey vo revendrey. S’en fùran a la cura s’e lo mènistrè lau balla 95 on resù. L etyàn ti en gran cuzón, vo paude creyre. Qan s’e fùran revènii, lo

txatalàn lau dè: aciitade me. Lo tsènevo vo z ey tre, l’è a estima per d^ z ] ot

omo asermentà: lei y a por sat ècu de pèrda. Por la fena de Pyèro Liivi n’use lo de bracà'le dane, d’epènasi l’auvra, de fèlà le z etope e de portà lo tsi lo tèsoif, vo condano a ley atsètà de qye se caudre na dèmi dozàna de tsemize e

ino sey de bal-la e buna teyla de minàdjo. Orendray, vale^, vèney ti aw/ me, e, I ^

se èn a yon ne vino pà, ofesi, alà auvri la preyzón e ley restey trey djor. Alaran tre ti apri lo txatalàn le mènà au tsan de Pyèro Lùvi. Ora, enfàn, re- butà galla la sey yo s’e 1 etay e degèlli me la dèlèzè, ma tsùyi de la brèzT, 1 e tota nauva. N’y avay a dère: ma mère m’a fé: falla obeyi. Tote le fe- 105 mal-le e ti le z enfàn dau bor corèsàn apri *leur e fazyàn dey bal-le recafàye: n’y avay qye le djen dey vale^ q’etyàn restà a Topo ben grendje, mefyo: corà- djo! vo fo encora dexendre la tseri to^ de mimo vo la leiy ey montà. Ley fù¬ ran ben maugré leur, por sen la maizón de Pyèro Liivi etay au maytén dau bor, decùta lo txati. Etyàn ti rodjo dey pau. Ma lo txatalàn le lesà se 110 culli to^-nè ben ral-loyi e remé a sa pllasè, canqè au bori e a l’aplley, ijriran n’etsila por le z alà dehllolà. Le bon, lau t è, can tot ben enwà: contén de vo: vo z ey refè de bi djor sen vo z avyà gàtà de nè. Ma vo de- hllàro qè, dii uey on fa lo mendrè tuer a Pyèro Lùvi , vo rendo ti còxón le z on por le z otro e vo la ley payerey e a me asè ben. Por la rista, vo z atendo 115 au prèmi se maryerà. Se vo z en tsò, vo permeto d’alà qèri lo mènetray e d’en ména yèna awf vùtre tsermallire. Nada, monsii lo txatalàn, lo pllè villo J dey vale^ q’on ley dèzay per sobrèqe^ lo , « lùtserén » : no n’én en fan fòta ; no sen prau mafi: vo no z ey mènà trau drù. Qayzè te, te dyo , tserpifù, ley txatalàn, qye ven to me pyornà? L e te q’à entseraiyi ti stau galèbontén e, 120 creiyè mon coràdjo te farè a payi lo drobllo: car fi tordjor lo fen prèmi por fère la metsansè e lo deray can s’e fère òqye de bon. Vale^, vo paude vo reteri e profitàde de la lèsón; me muzo 1 e prau buna e vo farà a vèni l’exéii por n otro yàdjo.

lor y a ben z ii dey z epau den nùtron bor: lillau q’an volli! fère a dansi 125 1 an tè; lillau n’an volli! le vale^ n’an gentsi. Le vrè de dère Fon dey pèrè qu’avay età ey Garde e s’en creiyay ben òqye, corrè la vepràyè tsi lo txatalàn e lo mènasà de portà pllenté contro Ili. Vo z ey dezonurà me vale^. ley t é. N’e vrè , de lo txatalàn : se san dezonurà e mimo en larénén lo ben

10 J. CORNU. DEUX HISTOIRES VILLAGEOISES EN PATOIS VAUDOIS

de n omo qe ne lau devay ren, e me lau z è rendù 1’* honneu, en le fazén re¬ mo para lau tuer: te me day granmersi e na tse4te. Ma le z 5trp yàdjo 6n en fazay atàn e ben me. Acuta me, Djan Iza: se ton revire pére gran a z au età atendre den le dau Tsale^ a Gobe^ , crey to en consenxé sen te balley lo dray de lei y ala co Ili.

Ora, vézén, qye dite vo de nùtron txatalàn ? ti nutre 'magistra fazyàn asé vò:> ben lau devay, to^ òdray grò mi e le detertén troverén a cui parla e ne m’aryàn pa l’òtra démendjé, en vénén de velli, degélli on more^ e rébatà tote le peyre avo mon prà, n’én a ren manca mòsan l’abuda mon tyilo e enfondrà mon puertso.

GLOSSAIRE.

A, à; ala a la tsase 6; huetà on rodjo aupaudjo 12; poyi exj montane 18, aller à la montagne, propr. monter aux monta- gnes; a sta mi tsdtén^ il y a un an au mi¬ lieu de cet été; Itre a la 9, étre sot,

nigaud; fere a sita 38; fere a estima 96; fere a dansì 124.

abudà 137, j’ignore la signitìcation exacte de ce mot; mais l abudà ne saurait guère avoir un autre sens que « déranger ». Peut-étre y a-t-il une fante d’impression pourmò l adubà. acrotsi 5, saisir, attraper. acuèlli, lancer; acuèlliran 74, autre lecon pour agèlliran que j’ai mis dans le texte.

acuta, écouter; acuta 131; aciìta- de 96.

acùtsi, accoucher; aciìtsà 34. adé 4 (Jorat adì), toujours. adón 4, ad^n. 82, alors, donc. adray, convenablement; bunadray d’e¬ li cìji, beaucoup d’ecus; - 64, beaucoup, fort.

afère 33, affaire. 11 est ordinairement du masculin, mais Bridel a fait ici usage du fé- minin.

agélli, perclier, piacer au sommet; a- gèlliran 74.

alà 111, 115, aller; vali; alàv)an2^\ alaran 88; ddray (Jorat audray) 135; alà (imper. p. pi.) 101; ^ alà (Jorat xr elei) 72.

ama, aimer, amàve 69. amenda 47, amende. an 36, 68, an.

anxàn, anxàna 11, vieux, vieille. aplley 77,110, attelage. aprendre, enseigner, corriger; l en fu- ran se ben aprey 53. apri 55, 62, après.

aretà, arréter, faire cesser; a aretà 57. are và, arri ver , se passer ; arerà 37.

* arrets, mot fr.

asé 58, aussi devant les adj. et les adv.; asè ben 62, 114, aussi absolu; asè tu. 89, aussi tòt.

asermentà 98, assermenté. atàn 91, autant.

atendre, attendre; atendo 114; a- teìidii 44.

atsét|i 99 (Jorat adzjtà), acheter. |c

au 26, ou; aie ben 44, 63, ou bien. aura 37, heure.

auvra 98, filasse de chanvre ou de lin. auvri 101, ouvrir.

avèlie 20, abeille. f ..

s’avèzà, s’aviser; se fi\. d avjsà 55, j Ù j avey, avay, avoir; e 60, 129; à 110;

a 2, 50; en 60; ey 47, 87; ^ an 51,

65, 75; on 76, 77; avay 1, 3; avxjà 112; avyàn 24, 32; il 110; itseOl; ose 56; ò^an 137; aray 13; aryà 29;

arxjàn 78; z au 131; z il 76, 124. avo 26, en bas; avo mon prà 137.

aw^ 20, 26, avec. 1 ^

axón 32, action,

Bà, basa, bas; tèri ba 62, renverser, detruire.

balalarmo 49,celui qui fait du bruit pen¬ dant la nuit , tapageur nocturne, ^

balli 69, donner, produire; balljve22, t 89; balla 94; voz ey balljf^ 47. ji

batyoret 18, instrument qui sert à briser le chanvre, brisoir. bet 20, bout.

ben 2, bien; lo ben 128, lo bien. bernar (aujourd’hui bernà) 21, pelle à feu. beyre, boire. ,

bi^, bal-la 29, beau, bllan 79, blanc. bocón 7, morceau, pièce.

PAR LE DOYEN BRIDEL.

11

bon {bun devant les voyelles), huna, bon; bunadray 7, 64, beaucoup; itre a la huna 9, avoir Tesprit borné; je suppose qu’il taut sous-entendre fey (foi).

bor 30, 105, village. Bridel dit que c’est plus spécialement le centre du village, il y a le plus de maisons; les alentours du chà- teau (seigneurial) appelé jadis bourg. Aujour- d’iiui le mot est peu usité. borni 26, fontainé. bori 77, collier, hamais. braca, briser le chanvre avec le batyo- reA \ bracan 18.

bravo, a 84, 90, brave, honnéte. brèca76, morceaux, pièce, débris; brèca aprì brèca, pièce par pièce, brèlùrén 75, étourdi. brezi 103, briser. bri 66, berceau. boseta 24, tonneau, botxar 12, sale au visage (botsè). bù, bois.

bùbo 35, jeune garcon. bùdjl, bouger; budjl part.

' buetà 12, buta, aujourd’hui ordinairement bèta, mettre; butà impér. 87.

bunamén 13, bonnement, certainement.

barrisco 6, àne.

burtyà 25, débris inutiles, rebus.

* Cabaret 64, cabaret, auberge. can 16, 21, 53, quand, lorsque; can ben 38, 52, 80, lors ménie que.

cancqè 25, 110, jusque, aujourd’liui tantye. car, car, peu usité aujourd’liui. casotón20,dim. decada, poélonàtrois pieds. catro 36, quatre. caudre 99, coudre. cazù 37, presque, environ. co 25, 133, comme; burtyà co sen dé¬ bris de cette nature.

condanà, condamner; cordano 47, 99. coneytre, connaìtre; conay 56; co- nèsay 9.

conta, conter; conta part. 60. contén 112, content. contenta 67, contenter, satisfaire. contre 127, contre.

contrendre, contraindre, Torcer; con- trèn 87.

conxensè 132, conscience ; en conxensè, en vérité.

còqye 30, 51, quelque. coràdjo 120, courage.

'còrdre, désirer de coeur; corzit^O. cordunà, lier ensemble les pieux d’une baie (Jorat cordzunZi) ; cordunà part. 72.

cerosi, courroucer; corosì part. 70. corre, courir; corrèsan 105; corre 126. cGtèma 57, coutume.

^cotùmié 83, la forme n’est pas patoise, il faudrait cbtximì ou cbtèmì. còxón 113, caution. cozandeyre 59, couturière. creyre40, 95, croire; crey toì 132; creyay 35, 126.

cruyeri 61, méchanceté. crùyo, e 42, 58, mauvais, qui ne peut ser¬ vir à rien.

61, cou. cu 27, coup.

cuaytè, cueytè 58, iiàte. cùdyl, penser, s’imaginer, essayer, tàcher; cudo 82; cildìve 6; cudiran 32.

cuer 9, 66,corps, individu, terme de mépris. cuerna 22, come.

cui 47, 135, pron. interr. pers.; id. rela- tif toujours précedé d’une préposition.

culli (se) 109, se rassembler se retirer dans le méme lieu; se culliran 30. cumàhllo 19, crémaillère. cumén 3, 7, 13, comme, comment. cumèna 1, 46, 52, commune. On dit aussi cumuna et qèmuna.

cumensi, commencer; cumensaron 16. cupàre 56, compère. cura 94, cure.

curti (Jorat curii) 62, jardin. curyà 48, ancien nom du notaire. cùtset (Jorat ciitsei) 74, haut, sommet. cùtsl, coucher; ciitsìde 48. cuzén 56, cousin. cuzón 95, souci.

Dama 33, dame; Nàtra-Dama 29, No- tre-Dame.

danè 98, tige de chanvre. dansi 124, danser.

daprèmi 36, 90, au commencement, du premier coup.

davèrón, environ, près de; daveró7i " mile hllorèn 50.

de, de; distengà la bal-la man de l’d- tra 11, distinguer la main droite de la main gauche; borni d’avo, fontainé du bas (du village); me de xencanta 17, plus de cin- quante; de du z an A'ó, avant deux ans; de sen lo men, v. sen,

decùta, à coté de; decuta lo txatl. defendre, defendre; de fendo 45. degèlll 136, contr. de ugèlli. Taire tom- l)er, abattre; degèlll (imper. 2 p. p.) 103.

dehllarà, déclarer ; 112; avay dehllarà 90.

12 J. COENU. —DEUX HISTOIRES VILLAGEOISES EN PATOIS VAUDOIS

dehllòlà {^OY-àidehlnlUi) 111, déclouer. dèlèzè 22, 74, porte de baie, demendjè 79, 136, dimanche, dèmi 99, demi, dèmìcro, mercredi.

demontà, démonter; on z n demon¬ tai/ e 76.

den 1, 28, 34, dans.

depèsi 72, mettre en pièces, defaire.

deray 121, dernier.

dère 125 dire; dyo 118; dite 134; dezay 9 117; de 41, 69, 96; dèze 82; deri 58.

dèsendo 38 , samedi ; lo d^serdo 75, la soirée, la nuit du samedi.

desìi , dessus; per desu lo tot 27, en outre, de plus. I/accent est sur la première et non sur la seconde, ainsi qu’on pourrait le croire.

detertén 135, vacarme, se dit aussi de la personne qui fait du bruit. deval-la 7, dette.

devey, devoir; day (2 p. s.) 130; day (3 p. s.) 46; devay (impf.) 129; de¬ ray , devey (subst.) 57, 135.

dexendre , descendre , mettre bas. dezacuerdà, 26, désaccordé. dezonurà, déshonorer; vo z ey dezo- nurd 127; se san dezonurà 128. distengà 10, distinguer, distritoìivà 93, distribuer. se diverti 81, se divertir, dizàna 19, dizaine. dja 3, déja. djamè 52, jamais. djapà 55, aboyer. djèbllè (Jorat dzèhe) 42, cage. djen 83, 106, gens, parents. dj èra, jurer; djèraran 70 ; avay djè- 23.

djetà 87, jeter, essaimer; djitan 21. djiga 36, violon de pende valeur. djor 5, 11, 30, jour. djùre 78, se tenir tranquille, djuvèno, a, 4, jeune. L’accent est sur Ve, don 79, doiic. dozàna 99, douzaine. dray, tè, droit; la draytè , la droite; lo dray 83, 132, le droit; tot lo dray 93, sur le camp.

drèmi, dormir; se drèmi 32, se couclier. drobllo, a, 48, 120, doublé, drù 28, frequemment, souvent; 118, gail- lardement, rudement.

z 28, 88, deux, f. drive. dìi, dès,depuis, de; dilla dèlèzè dau for canq au homi d’avo 25; dii lor 51,

124, dès lors; dn A2, parceque, puisque.

dyi (di) 2, 79, dix; dyi z e 82, dix-huit.

E 1, 2, 4, et.

è, il, lui, eux, seulement usité dans e mimo 128, et dans 1’ inversion: fèt è 111, fìt il. s’ebaloyi 64, se réjouir. è ben! eh bien! ecofey 59, cordonnier. écù 7, 63, 69, ecu. ecuesi 8, contrefait. ecùla 8, école.

empllà, remplir; avyàn empllai 24. en 20, 48, 53 en (inde), en, en, dans; en du mot 28; er fen 46; en bun entso 49.

encora 4, 24, encore. on dit aussi an¬ cora 57.

encotsl, faire ime entaille fencotsèj ,com- mencer; avyàn encotsi 32.

enfàn 47, 50, enfant; 102 personne qui fait des enlantillages.

enfondrà 137, enfoncer. enmordji, commencer; etay enmor- djàyè 33.

énèmi, ennemi ; avey le z cnèmi 35 , c’est étre en proie aux démons.

ènortsi, ensorceler, charmer;— cuorncw. ensè, ainsi; ensè ensè 49, ainsi dit, ainsi fait.

ensembllo 91, ensemble, enterà, enterrer; avay enterà 3. entre, entre; entre mi 93, panni, entrevà, demander, interroger; avay entrevà 84.

entsapllè 24, pièce de fer qu’on assujetti sur ime pierreouun tronc poury battre les faulx.

entseraiyi, mettre en chemin, faire mar- cher doit étre le premier sens du mot. Bridel ditqu’il signifie charmer, ensorceler, sens qui convient aussi à notre endroit; a entseraiyi 119. entso 49, encre.

enwà, arranger, mettre eiiordre; fu enwà 111.

epau 65, 124, fiancé, époux. epènasi 98, serancer (sèrèzi), ]')elgner le chanvre.

epueyri, effrayer; fu epueyryci 34. s’epìizà, se marier; s’epilzaran 11. estima 96, estimer. etatsi, attacher; avyiiu etatsi 19. etopa 99, étoupe.

etsèlli, echapper; etsèlleray 71. etsila 111, échelle. exén 122, raison, sagesse.

PAR LE DOYEN BKIDEL.

Falley, lalloir; /“ò 56, 65, 87; fal- lay 62; fallii 104.

fan 65, faim, besoin; fan foia 117. faviùla 75, haricot. fe 12, fil. fèlà 98, filer. fèlle 63, fi Ile. femal-la 15, 104, femme. fen, fin; a la fen 7; en fen 46; fen adjectif qui seri à renforcer les adiectifs et les substanti fs prèmi, deray, bei, meitén, cutsei et autres de signification analogue; fen cutset de na neiir^, tout à fait le som- met du noyer.

fena 97, femme. fènicra, fenétre. ferallè, ferraille,

fère 16, 71, faire; fa (S** p. s.) 21, 92. fazay 28, 130; fazyàn 105, 134; 6, 38, 90; farà 122; fisan 62; fare 120; fazén 129; 50, 51. fermane 66, le, fiancailles. fermo 55, ferme, for 25, four.

forni, acliever; avyàn forney 33. fòta 69, 117, manque, besoin. freyta 77, faite.

fru, deliors; itre fru dey z ecvle 8, n’avoir plus besoin d’aller à l’école. 5, fou. fuersè 86, force, fuleràyè 45, action insensée. fùzi 28, fusil.

fyà (se), se fier, croire; me fyo 106.

Galèbontén 119, (Jorat galabontén), fai- neant.

galla, beaucoup, avec zele ; rebutn gallò, la sey 102, encouragez vous de replacer la baie.

Garde, le, les gardes; avey età ey Gar- de 126. C’est avoir fait partie des gardes suis- ses qui étaient au Service de la France. gàtà, gàter; avyò góta 112. gentsi, femuer; an gentsl 125. gernemén 40, garnement, polisson. gran 35, 82, grani a 73, grand, long; grantén 2, longtemps. Cet adiectif n’avait au- trefois qu’une forme pour les deux genres, ex: gran mersi 130 (Jorat grafi masi), remercie- ment; gran cuzón 95, grand souci.

grava, étre pénible em\)èc\iQY ; gravòve 64. grenco 62, selon Bridel, qui cite ce mot comme employé à Montreux, il signifie contrat de mariage, fiancailles, repas à cet occasion. grendjo, e 106, fàché, irrite, grò 17, 12, grò, 36, gròxa, gros; grò mò, liaut-m\l, éi)ilppsie.

13

grò 51, 70, beaucoup.

HI, jour; ce mot n’est d’usage que dansla locution Vòtro hi 3, l’autre jour, dernièrement. Aujourd’hui on dit en un seul mot Vòtrl.

Hllòdo 9, Claude. Ce noni sert souvent à désigner un sot.

hllòlà, clouer; an hllbla 77. lillorén 47, 50, 92, fioriti, hllotsè 29, cloche.

Isè 88, ici.

Itre, étre; sii 2; i 120; e 56, 76, 85; sen 118; Cite) san 72, 97, 128; ire 5, 12; etay 3, 8, 9; etyàn 17, 82, 95; fa d 14, 55; fa 34, 110; 16; ley fn- ran 39, ils y allZrent, comp. 94,107; se- ryàn 54; sey 100;^ etò 126, 131.

iy (y) li 2, y. Ce mot s’appuie sur le pro- norn le, de sorte qu’il forme avec lui une diph- thongue qui se li? au mot suivant par le y, s’il commence par une voyelle: ex. lei y avay, il y avait.

L, pronom pers. de tout genre et de tout nombre de la 3-*"® personne qui s’appuie sur le mot suivant; il 12, 85; elle 7; neutre il, ce 3, 125; ils 17, 24. lare 85, 86, voleur. larènà, dérober; en larènén 128. lau 16, 65, lau z 129, *lenr 26,31, leur eux. La forme leur souvent en usage mainte- nant et qui se rencontre dans ces deux pièces est certainement empruntée au frangais. lava 12, laver.

ley 9, 12, 117, leiy^, 50 pron. conjonct. lui. ley 56, là, y.

livrà, livrer (Jorat lèvra)', Urrà 79. Hi (Jorat li) 92, 127, 133, lui accentuò, lo 12, 15, 16; 10, 30; r 50, 59,76,

le, la, r, article et pronon régime; plur. le 4, le z 13, 20.

’'loi 83, la forme patoise est ley. lor, lors; dii lor 51, dès lors. lùrón 74, homme fort et robuste, lùtseiyl, crier,hucher; en liìtseiyén‘M. lùtserén 117, (Jorat liitseràn), chat- huant.

lùyè 44, galerie, balcon sur la facade de l’ancienne maison vaudoise.

Ma 3, 32, 40, mais.

mafì. 23, 86, Tun des noms du diable, mais comme adjectif, ce mot signifie fatigué 118.

maizón 108, maison. Aujourd’hui on dit généralement mèzón.

''magistrà 134, magistrat.

14

J. CORNU. DP]UX HISTOIRES VILLAGEOISES EN l’ATOIS VAUUOIS

malapanàyè 39, affront, mauvais traite- ment {panò, signifie, nettoyer avec un Unge), malavyà, mauvaise vie, vie des enfers. man 11, main; la hal-la man est la main droite.

manca, manquer; a manca 52, 137. manda, mander, faire venir; manda 81. manigansè 80, intrigue. manén 27, chaudronnier ambulant, chà- treur de porcs.

maryà 54, marier; se marydvan 62; maryà 13; maryerà 115.

martalet 20, dimin. de manti, petit man¬ teau.

matén 11, 81, matin.

"“maugré 108, malgré. La forme patoise est magra.

maydjo, meydjo 51, médecin. maytén, meytén 73, 108. milieu, me, cas régime de 2/e, j e 44, 66; n% 2, 104.

me 17, 41, 52, plus, davantage. mèday qe .5, pourvu que. men, moins; de sen lo men 14, pas moins, mais cette locution est plus énergique.

mena, mener, trai ter, jouer d’un instru- ment. Ce verbe obtient sans doute cette signi- fication par une ellipse tede que mena la dansè (comp. 116); mènZire 40; mènTwan 26; mena 102; ey mena 118.

menasi, menacer;^ mènasa 127. mendro, e, a 113, moindre. mènetray 115, menétrier. mènistre 13, 93, ministre, pasteur. mère 104, mère. Le dialecte de la Suisse romande avaitdeux formes. Lune mayrè, d’où meyrè, mère; l’autre qui est encore usitée j ^ comme terme de mépris est màr^.

merita (Jorat merla), mériter; meri- tcide 41.

metsansè 22, 57, 121, propr. la mauvaise chance, équivaut au diable ; cotema de la metsansè coutume infernale, metsén 86, méchant. mey 41, miei.

mi, demi; la mi tsoten 60, le milieu de réte; midjor 79, midi; entre mi 93, par mi.

mi 79, 91, 135, mieux.

*mile 50, mille. Une meilleure forme est mèle.

mimo, a, 10, 37, 92, mème. minàdjo 100, ménage, minè 30, minuit.

mò, mal, peine 98. Ce mot est féminin dans plusieurs locutions: la ma 12, parceque. Be¬ re don a cocón 14, c’est rei)rimander quel-

qu’un. Le mot mòl fém. mèda entraif autre- fois dans un grand nombre des composés dont la plupart sont tombés d’usage. Un dicton que j’ai souvent entendu est Malerba nepau peri, mauvaise herbe ne peut périr. V. Bridel s. v. mala.

gru 36, 48, épilepsie. Dans md V a- duhd, mòl est adverbe.

mon 68, 120, ma 48, 104, mon, ma, plur. me z 74.

mondo 10, monde, monsù, monsieur.

monta, faire monter, piacer ^un lieu é- lev^ ; ey monta 107. ^

montane 19, montagne, mor 12, bouche, visage. moret (Jorat murei) 136, mur. mot 28, 84, mot.

se motxi 10, se moucher; ne pd sa- vay se motxi se dit d’un imbécile. 11 y a une inconséquence dans l’écriture de ce mot, qui devrait étre motsì conformément à acrotsì, gentsT et autres.

moci 16, 54, moùtier, église.

se musi, se coucher en parlant du soleil;

fe miìsi 16.

mùtrà (Jorat tra), montrer; màtra (impér. 2 p. pi.) 83.

se muzà, s’imaginer, penser; me mu- zo 122.

Na, non; nada 116, non certes (Bridel);

na pTi 130, non pas. 87, nez. na V. on.

nau (on dit aussi nauvo), nauva 104, neuf. 37, 72, nuit; la d’aprl, la nuit salvante.

9, 30, ne; nè.... pd, ne.... pas.

10, ni; nè.... 43,45, 117, ni... ni.

neiirè (Jorat noyirè) 74, noyer.

nevau 88, neveu.

non 43, 56, 64, personne.

non 1, nom.

no 2 42, 44, 57, nous; aussi n 59, 117. nùtron 54, 60, 83, mitra 1, 6, 11, notre pi. nutre 75, 134.

Obeyi 104, obéir.

obllèdji, obliger; se d’ohllèdjay 11;

fu d ohllèdjà 14. ocajón 52, occasion. oc5 59, maison, aujourd’hui le mot signi- fìe habituellement cuisine, ofèsi 101, officier. omo 90, 97, homme. on 21, on devant les voyelles, 130, on.

PAR LE DOYEN BRIDEL.

15

on 8, 12, 16 òn dev. les voy. (dn an 8), òna, un. On dit aussi avec suppression de la première syllabe n, na, n': n 58, 123, 129 ; na 1, 19, 34; n’ 52, 61, 111. Tede est la forme du pronom indeterminé. Gomme nom- bre on emploie yon 4, 72, yèna 116.

’‘oneu (liorLueu) 129, honneur. Cette forme n’est pas patoise; il faudrait onaw, enau, ou anali.

0 12*5, quelque chose.

ora 102, 134 (orna 88), maiiUenant. orendray 100, dès à présenf.

5* (f>tro, a, 20, 25, 114 autre; l'otro mondo, l’enfer.

ótrii 95, autrui. ozé 42, oiseau.

Pà, pas, nég. nc.... 2, 8, ne pas. Nii s’o- met souvent.

palén 72, pieu, liteau, échalas. Bridel. papey 48, papier.

par, paire, un petit nombre; onpar d'an 68, quelques années; onpar de ten 35, quel¬ que temps.

paré 17, parey, semblable; tot parey qe 21, 31, tout comme. parla 135, parler.

pasà, passer, dépasser; pasàveV, a- vay pasà 78.

pau (Jorat pù), peu;— a pan prj 37, à peu près

pau (Jorat pii) 99, coq.

]i paud^o 13, pouce.

^ payi 65, 71, 120, payer; payerey 114. payl 23, pays. paylo 82, chambre.

per, pe, par 78; recafà per lo mogi 5, rire aux éclats dans régdises; sen areva per on dèmlcro 37, ceci arriva un mercredi ; pe la mo 12, à cause, parceque; djèra per ti le xen xen 70, jurer par tous les saints. pèrda 97, perte.

pere 126, pere. Comme matrem, patrem à donnè deux formes payre , peyré, pere et pàrf, qui est un terme de mépris.

permetre, permettre; permeto 115. peroxè 94 (Jorat perotsè), paroisse. peyra, péra, 19, 136, pierre. pire, pi, seulement; pire 8, 10, 44; papi 54, pas seulement, à peine. pistolét 27, pistolet. pllasè 75, 110, place, pile 93, plus, pllentè 127, plainte. poey, pouvoir; paude 40, V2\-, pilseo. por, pour; por la prèmjre Unahlla 38; por n 7>tro yàdjo 123;— jJOJ’fdn 55, pourtant.

pòrta 36, 43, porte.

porta 98; porter; pòrtan 18; pour- tan (Subj.) 88,92; an porta 76. porxón 91, portion. poyi, monter; poyan\^. pra 137, pré. prau 42, 118, 122, assez. prè’mi 115, \20, prèmìrè 38,71, premier; daprèmi 36, 90, d’abord, du premier coup.

prendre, prendre; pren 84; prè" 36; prenne 85; an prey 75. preyzón 41, 101, prison. pri, prix, honneur; aupri 45, en l’hon- neur.

pri, près; a pau pri 37, à peu près. proti 47, profit.

protìtà, mettre à profit; profitàde 122. prùtso 34, proche, près. pii, puis.

puey 94 (Jorat pue), id. pùdra 45, poudre.

puet 10, pueta (Jorat pui, puta), laid. puertso 138, (Jorat purtso), allée de la maison par la quelle on entre à la cuisine, pueyrè’ 55, peur. puro 8, 35, 47, pauvre. puxén 19, puxenta 72, puissant, grand, énorme.

pyornà 119, se plaindre en pleurant, d’un ton larmoyant.

Qayzi (se), se taire; qayzè te 118. 104, parceque, car. 1, 2, 5, 6, 8, qui, que. Le è peut s’é- lider, 1, 8.

(Jorat qye) que, compar. 109; pourrait étre un affaiblissement de co.

qèri , chercher, seulement usité à l’ infi- nitif dans les locutions telles que alà qèri 115, veni qèri.

qye 99, 119, quoi, interrogatif et relatif. qyentón 54, canton.

Rafuén 8, petit bout ddiomme, petit dróle, ragot. Bridel.

ral-loyi, rétablir, remettre à sa place; on ral-loyi 77; fil ral-loyi 110.

ran 17, rien. Cette prononciation appartient plutòt au canton de Fribourg qu’au canton de Vaud Fon dit ren. La forme ren se trouve 137. Ran de ran 9, pas la moindre des choses. raportà 89, rapporter, redire, rèbatà, faire rouler; rèhatàvan2!ó; aryàn rèbatà 136.

se rebifà 64, regimber. rebutà, remettre, replacer; rchutà (im- per. 2. p. pi.) 102.

16

J. COUNU. DEUX HISTOIEES VILLAGEOISES EN PATOItì . VAUDOIS

recafà, rireàgorge déployée; recafZivanYh. ' recafàye 105, éclat de rire. reculà, reculer; recxdàve 80. se reduire, se retirer, retourner à la mai¬ son et s’y coucher; se recluiziran 31. refére 27, refaire; ey refe 112. relucà, faire les yeux doux, regarder a- moureusement; rèluccive 8.

remetre , remettre, replacer; fii re- més 110.

rencontrà, rencontrer; rencontrd 6. rendre 88, reiidre; rendo 113; rendu 129.

reparà 46, 129, reparer, restituer. repenti (se) 71, se répentir. repllantà, replanter; repllantaran 73. reprendre 89, reprendre. repondre, répondre; reyondiran 84. resta 33, rester, demeurer; restare restey 101; etxjàn resta 106. re sii 95, recu. reterì (se) 121, se retirer. returnà 58, retourner. reveni, revenir; revenre 89; reven- drey 94; fiìran revènii 95. reveyre, revoir; revè 30. revire pere gran 131, arrière grand- pére.

reyiiva 28, revue militaire. rido 40, violemment, puissaniment. rista 114, reste, rodjo, e 12, 109, rouge.

Sàbà 24, sabbat, assemblée de sorciers et de sorcières.

sabulàye 40, réprimande. salii, sortir; etay salley 36. sat 97, (3cat 26), sept. satisfare 68, satisfaire. savey, savoir; se 30; savay 10; saryàn 70; aray sii 13 (Jorat xd).

se 30, 109, se soi; se mimo 10, soi méme. se 119, si.

se, si (sic), 94, 103, 121. (S’ pourrait é- tre aussi pour le démonstratif so, ce.) se ben 6, si bien, de tei sorte que. selau 16, soleil. sen 22, 37, 84, ceci, cela, sen, sans; sen. de val-le 7. Sen entre dans la composition de Tidiotisme de sen qu’il est fort difficile de traduire en francais et qui est d’une singulière energie : de nè' lo men de trey xjadjo 14; de sen Von 30; de sen lo tserivari qe lei y a me z il den mitra ciimèna 52, pas un seni cha- rivari il n’y eut depuis dans notre village. sena, semer; «n sena, lo.

senàna 43, semaine. sentenxe 48, sentence. sentre, sentir; sentiran 38. separa, séparer; separare 72. sey 72, 103, baie, enclos formé de pieux. si 47, se 39, 84, fém. lillà, ce.... là, cet... là; pi. hllau 62, 124, 125. sita 38, citer. sobreqet 117, sobriquet. solet 91, seul. son 57, sa 13, 110, son, sa. sose 64, ceci.

soteni, soutenir, préter secours; on so- tènil 50

so veni (se), se souvenir; me sor ino 2; ro ro soreni 60; se sorlnan 49. soverén 46, souverain. stii 9, 10, lem. sta 57, 60, ce.... ci, cet.... ci, pi. stau 31, 49, 81.

siir 85, 36, sii (Jorat xii) 43, sur, dessus. siibllet 27, siffiet.

sunà, sonner, jouer; sunàran 21.

Tan 6, 90, 34, 42, tant, si. tapotà , dim. de tapTi, Trapper, faire du bruit en frappant à coups redoublés; tapo- tcwan 20.

tàsà 250,mettre une taxe; aryj,n tàsàGS. ten 35, temps.

tenàblla 38, séance en tribunal; gelon Bridel ce mot n’est usitée que dans l’expres- sion 1 4 prjmirè tènahlla.

teni, tenir; tino 85; tèniran 24. tèra 7, terre, cliamp. ter! 45, tirer, tirer avec de armes et feu; tèrì ha, détruire, renverser ; a Ièri ha 62.

termo 34, terme, le temps prévu. La forme plus regulière du mot est terno. tesot 99, tisserand. tey, tay 77, toit. teyla 109, toile.

to, tu, interr. ren to? 119, 132; tè, tu, te, te toi.

tò, tùia 45, tei. tòlamen 35, tellement. tor 86, tour, tordi or 120, toujours. tordre, tordre; aray tordil 61. tot 27, tota 77, tout, plur. ti 29, 86, tote 37, 53; lei y ire tot on, cela lui était égal. trafì 22, bruit, vacarme. trau 33, 118, trop

tre 39, 102, vieux fr., très, complètement; cet adverbe sert à renforcer l’adjectif tot. tren 10, train, commerce, trére, arraclier; treziran 152; ey tre 96.

VAR LE DOYEN BRIDEL.

17

treze 54, treize.

treynà (Jorat trenti), trainer; treynù- van 19.

trey vent e dyl, septante. trey z 14, 41, trois. trobllà, troubler; fu trobllàyé 35. tropa 63, troupe, quanlité. trova 4, trouver; trauve 6; troverey 44; troverén 135.

trùya 27, cornemuse, signi fie aussi truie, laie.

tsa 29, cliat.

tsacón 43, 47, 50, chacun.

tsalet 132, chalet.

tsalli, chaloir; vo z en ts7j 115.

tsan 73, champ.

tsase 6, chàsse.

tsautsèvillè 23, cauchemar, chauchevieil- le. C’est la sorciére qui, dans le somrneil vous met un pied sur la gorge pour vous étouffer; elle arrive sur un chevai aveugle qu’elle laisse a la porte. Bridel.

tsècanè 130, chicane, tsemize, 99, chemise. tsen 5, 56, chien. tsènevo 18, 75, 96, chanvre. tserayrè, route, chemin; granta tee- rayrè 73, grand chemin. tseri 76, charme.

tserivari (Jorat tsaravari) 16, 51 dia¬ ri vari.

tsermalllrè 116, amie des noces; para- nymphes qui doivent préserver l’époux des char- mes magiques qui nouent raiguillette. Bridel. tserpifù 87, sot, étourdi. tsèvri 22, chevrier. tsèzi, tomber; -tsèzai 36. tsi 31, 43, 57, chez. tsòtén 60, été.

tsùyl, faire attention, prendre garde; tsùyì (impèr. 2 p. pi.) 103. tù, tòt, asè tu 89, aussitòt. tuer 46, 113, 130 tort, injustice. tupén 18, clochette de grande dimension qui fait beaucoup de bruit. txiatalàn 37, 39, chàtelain. txati 109, chàteau. tyllo (Jorat ùlo) 137, rucher.

Ue 26, 82, huit.

uey, uay 85, oui

uey 58, aujourd’hui.

ùre , entendre; fide ro ? 44, 85 ; ' e

oyll 17 ; aryà oyii 29. ùtà 65, òter. ùzà, oser; uztwe 64.

Valef 127, garcon fils; le valet désigne or- dinaireraent la jeunesse d’un village. 4, 16, 33. vatsè 18, vache. vauday 23, sorcier. velli 136, veiller, passer la soirée chez ime fìlle nubile, ven 56, vin.

vendre , vendre ; a venda 66. venègro 41, vinaigre. veni 122, venir; vèney 100; vine 101 ; serydn vénii 54; en vénén 136. vent 47, vingt.

vepraye 126 (aujourd’hui on dit plus fre- quemment veyrti), aprés midi.

ver 30, vers, aux environs de; per ver 79. veret 19, tourniquet, véro 56, verre. vevo 53, veva, 1, 3, 53, veuf. vey 83, adverbe qui serf à renforcer les impératifs, donc.

veyre, voir; ve 11; veiyè 43. vézén 134, voisin. villo 2, ville 25, 57, vieux. volley, vouloir; vollcin 79, 81 ; valla 68; an valla, 124, 125. vo z 42, 47, 58, vous. vùtron, vùtra 91, votre. vré 125, vrai.

vuiqyé 55, vueyqyé 90 (abrév. pour vneytèqyé), voici voilà.

vya, vie, bruit, vacarme; vya de la me- tsansè, vie d’enfer.

Xat, V. sat.

xautà 172, 80 sauter, danser. xen, saint; djerà per ti le xen xen, jurer par tous les saints. xen, 92, cent, xencanta 17, cinquante. xeta 28, assemblée nocturne de sorciers et des sorciéres, bruit, vacarme.

xùma 6, ànesse, terme de mépris, d’in- sulte pour une femme.

Y^djo 14, 65, 123, fois; le z atro yàdjo 130, autrefois.

13, 30, 78, où. yon, yéna, v. on.

Id

J. CORNU.